13.1 De part l’activité Canoë-Kayak, nous distinguerons deux types de plantes : pour faire simple, nous parlerons des plantes aquatiques, qui vivent dans l’eau (les hydrophytes) et des plantes semi-aquatiques, qui vivent sur la berge mais les pieds dans l’eau (les hélophytes). A- Les plantes aquatiques (hydrophytes) : elles peuvent être totalement immergées (3), semiimmergées (2) ou flottantes (1). 1- Leurs rôles : Les plantes vivant dans l’eau possèdent plusieurs fonctions. Elles oxygènent l’eau, notamment dans les eaux stagnantes. Elles la purifient en dissolvant les polluants (phosphore, azote, métaux lourds…). Elles servent de nourriture et constituent la base de la chaine alimentaire avec le phytoplancton. Elles deviennent des supports de pontes, plus particulièrement pour les libellules, mollusques, amphibiens et poissons. Enfin, elles constituent une zone de caches tant pour les proies que pour les prédateurs. B- Les plantes semi-aquatiques (hélophytes) - leurs rôles : elles jouent un grand rôle dans la transition entre de cours d'eau lent ou plan d’eau et la végétation terrestre. Elles produisent de l’oxygène, décolmatent et aèrent les sédiments par la croissance du rhizome (racine). Elles diminuent ainsi la turbidité de l'eau . Elles épurent le milieu des excès d'azote et de phosphore voire de métaux lourds. Elles fixent les berges instables et permettent à de nombreux animaux (d'invertébrés aquatiques, de poissons, de reptiles et d'amphibiens, d'oiseaux et à quelques mammifères de se cacher d'une partie de leurs prédateurs), elles offrent en effet un refuge à diverses espèces... 13.2 Quelques espèces fréquentes : La renoncule cousine du bouton d’or, la renoncule aquatique constitue un large groupe. Vous reconnaitrez facilement sa fleur blanche aux 5 pétales et à cœur jaune. Renoncule peltée des eaux stagnantes Tapis de fausse-renoncule des eaux courantes. La salicaire - son inflorescence très spectaculaire en été la rend facilement reconnaissable. Elle fût consommée en période de disette et possède de propriétés médicinales. La menthe aquatique - lors de vos navigations, vous ne manquerez pas de croiser l’odeur caractéristique de la menthe. Faites une pause et laissezvous enivrer par son doux parfum après en avoir frotté une feuille au creux de votre main ! 13.3 La jussie - cette plante invasive constitue en été un herbier dense et important influençant négativement l’écosystème (sédiments, faune, flore…). Attention ! Elle ne doit jamais être arrachée sans précaution. La saponaire - lors de tes balades en canoë sur la Loire, tu ne manqueras pas de la croiser lorsque tu t’arrêteras pour un pique-nique sur une plage. Cueille quelques fleurs et frotte-les dans tes mains mouillées ; elles se mettront à mousser comme un savon. L’ élodée - cette plante immergée faite de longues tiges recouvertes de petites feuilles est particulièrement envahissante et présente des risques pour la biodiversité. Les myriophylles (autochtone, du Brésil, à épis…) - se présentent, elles aussi, sous forme de longues tiges (plusieurs mètres) feuillues, en plumeau. Elles possèdent une partie immergée et émergée. Elles sont également envahissantes. L’ iris des marais - aime les eaux plutôt riches en nutriments (nitrates, phosphates), supporte bien la pollution, et est utilisée dans les systèmes de lagunage pour son pouvoir dépolluant.