B) Analyse du génome humain avec l’aide des bactéries
Les participants analyseront leur propre ADN avec des techniques et des outils de biologie
moléculaire. Pour ce faire ils apprendront à manipuler des bactéries pour leur faire produire une
enzyme nécessaire pour cette analyse. En même temps ce projet vise à montrer l’importance
historique des bactéries pour établir certaines règles universelles du monde vivant (code
génétique, transcription, ARN messager, traduction, enzymes de restriction). Ces recherches ont
mené à la révolution biotechnologique des années 70. Les participants pourront modifier
génétiquement une bactérie pour produire une protéine recombinante en grande quantité et suivre
son activité in vivo.
Détails
Expérience de génotypage par PCR : prise de salive, extraction d’ADN et amplification par
PCR. Electrophorèse des produits PCR et analyse des résultats de génotypage.
Modification génétique des bactéries : Transformation de E. coli avec un plasmide portant
un gène de résistance à l’ampicilline et le gène d’une protéine étrangère contrôlé par un
promoteur inductible.
Sélection des transformants
Observation des colonies des transformants sur milieu sélectif
Préculture des bactéries modifiées génétiquement en absence d’inducteur
Induction et mesure de la protéine
Analyse sur gel de la protéine induite (en remarquant comment elle devient l’une des
protéines prédominantes fabriquée par la bactérie).
C) Génétique du développement de la mouche du vinaigre Drosophile.
Cette mouche s’est imposée comme un système modèle de choix pour l’étude du développement
des organismes eucaryotes. Depuis Thomas H. Morgan en 1909, la mouche du vinaigre Drosophila
melanogaster a été étudiée par plusieurs générations de généticiens qui ont progressivement
élucidé la nature des gènes et des chromosomes. Parmi les nombreuses mutations identifiées,
certaines ont des conséquences spectaculaires sur l’organisation du corps de la mouche, modifiant
par exemple le nombre ou la position des ailes ou des pattes. C’est le cas notamment des
mutations du gène homéotique Ultrabithorax, qui donnent naissance à des mouches qui portent 4
ailes au lieu de 2 (on parle de gène architecte du plan de développement). Des gènes et des
mécanismes similaires existent chez les mammifères et chez l’homme pour assurer la séquence du
développment de la tête, des bras et les jambes au cours de notre développement embryonnaire.
Pendant cette semaine, les participants pourront étudier le développement de l’embryon de
drosophile et de l’adulte.
Détails
Observation des patrons d’expression de différents gènes impliqués dans le plan de
développement de l’embryon et l’adulte de drosophiles. Des colorations seront effectuées
au moyen d’anticorps sur des embryons fixés. Nous effectuerons également des
observations in vivo grâce à l’utilisation de protéines fluorescentes.
Le cours comprendra en plus
un exposé du professeur Michel Milinkovitch de l’Université de Genève sur les
mécanismes de l’évolution.
une introduction par Mme Marie-Claude Blattner à la bioinformatique avec des exercices
d’analyse de séquences d’ADN et de protéines.
Les participants visiteront aussi la plate-forme de génomique de l’Université de Genève
qui s’est spécialisée dans le séquençage de l’ADN et de l’ARN où ils découvriront les
derniers développements dans ce domaine.
L’horaire de la semaine se trouve ci-joint