Classer, Nommer - La construction sociale des categories S3

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La construction sociale des catégories Semestre 3
Sociologie (Université Lumière-Lyon-II)
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Nommer, classer : la construction sociale des catégories – Loïc BONNEVAL
Cours n°1 – 20 septembre 2018
INTRO :
Classer, catégoriser : opérations intellectuelles fondamentales.
*Diversité et complexité du réel – classement comme regroupement de cas
hétérogènes.
*Catégories à la base de nos opérations cognitives courantes des plus simples au plus
complexes. (Dans tous les aspects de notre vie quotidienne jusqu'aux aspects plus
complexe nous sommes habitués à tout classer (gens, nourriture...))
S'interroger sur le sens des mots
*Nécessité de s'appuyer sur des notions rigoureuses (Classé les gens : famille, amis..)
* Au delà des définitions : principes de classements, relations entre catégories (comparaison, effet).
Très souvent les catégories se définissent de façon rationnelle les unes par rapport aux autres.
Penser le rapport entre catégories du sens commun et catégories des sciences sociales.
*Des scientifiques confrontés aux notions du sens commun (catégories médiatiques,
politiques et courantes.). Même les catégories dîtes « scientifiques » ne sont pas
neutres.
*Les catégories des sciences sociales ont des effets sur la société étudiée. Les enjeux
sont de voir comment les catégories crées par des chercheurs en sciences sociales se
démarquent des autres.
Définir prénotion :
S'écarter des catégories du sens commun : Durkheim et les prénotions.
Emile Durkheim et M. Mauss « de quelques formes primitives de classification'L'année
sociologique, 6. 1993
* Le sociocentisme dans l'élaboration des catégories.
Durkheim dans la construction des catégories sociologique va mette l'accent sur la rupture avec le
sens courant. Dans « Les règles de la méthode sociologique » il reprend la démarche de Descartes
(tout remettre en question). Cette démarche va s'illustrer de plusieurs façon comme sur la genèse
des catégories. Il va notamment développer toute une approche de la jeunesse sociale des
catégories. Sa représentation du monde s'enracine dans l'organisation sociale. Et d'une certaine
manière on privilégie les représentations sociales et non les représentations de ce que l'on peut voir /
entendre.
Si on classe les animaux en fonction du fait qu'ils nagent, qu'ils volent... On utiliser ce que l'on
voit /entend. Pour Durkheim cette représentation nous met un filtre.
Avant la vision de l'espace correspondait à la vision du monde en clan → Totemisme (def à revoir).
On a une vision du monde qui passe au filtre de cette organisation sociale et de cette organisation en
clan.
L'intérêt d'étudier ces tribus / ces clans, ceux qu'on appelait à l'époque « les primitifs » c'est de voir
les bases de la classification (comment on fait les classes, les catégories..) c'est à partir de
l'organisation sociale. Ce modèle à tendance à s'estomper.
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Les prénotions (Les règles de la méthode sociologique 1895)
*« Nous nous représentons les aspects les plus généraux de l'existence en gros et par
à peu près, et ce sont précisément ces représentations schématiques et sommaires qui
constituent ces prénotions dont nous nous servons pour les usages courants de la vie.
Nous ne pouvons donc songer à les mettre en doute puisque nous la percevons en
même temps que la notre. »
→ Ces prénotions, ces visions de faussés plus schématique du monde qui nous entoure, ce sont des
prénotions qui nous suffisent au quotidien. Ce qui est intéressant pour Durkheim c'est que non
seulement ces prénotions sont erronées, floues et schématiques. Elles sont aussi soumises à un biais
de confirmation. On ne cherche pas à les remettre en cause. Elles sont évidentes car elles forment
notre environnement.
Un des exemple c'est celui de l'astrologie. L'astrologie se pose parfois sur le débat on y croit / on y
croit pas. Il y a cependant un biais de confirmation car on a le cas ou les cas se confirment ou ne
sont confirment pas. On ne laisse passer que ce qui va dans le sens qu'on se représentait déjà avant.
Qui viennent confirmer ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir.
*« Les faits n'interviennent alors que secondairement à tire d'exemple ou de preuves
confirmatoires, ils ne sont plus l'objet de la sciences. Celle-ci va des idées aux
choses, non des choses aux idées. »
→ On part de ce qu'on croit savoir d'une situation pour au final juste chercher ce qui va nous aider à
confirmer.
Ce qui va conduire Durkhein à un travail de rupture avec les prénotions. A remettre en question ce
qu'on croit savoir et qui nous parrait évident et à le prendre en objet d'étude.
La rupture avec les prénotions
Prénotions comme fait sociale
Définitions sociologiques indépendantes des prénotions.
→ Les prénotions sont plus larges que les préjugés. Les préjugés sont des jugement de valeur et les
prénotions vont au delà. C'est ce que l'on croit savoir.
Prendre les prénotions comme base de nos études. On parle de collectes des faits (Statistiques..) et
aboutir à des définitions, des catégories indépendantes des prénotions.
Le chercheur est poussé à un travail d'objectivation qui soit indépendant des prénotions.
Des modèles de compréhension du réel, l'idéal-type selon Weber .
L'approche à la Durkheim est souvent opposée à celle de Marx Weber.
Essais sur la théorie de la science (1904 – 1917)
Il avait une vision différente du travail sociologique, elle est dite plus compréhensive. Il donne plus
d'importance à la façon dont les gens réalise leur actions quand pour Durkheim cette façon de
réaliser et biaisé.
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Complexité du réel et nécessité d'instruments intermédiaires permettant la comparaison.
Le point de départ de Weber est différent. Il prend des catégories plus englobante.
Il a beaucoup utilisé la sociologie historique. Il cherche la comparaison, ce que l'on peut regrouper
dans des catégories pour produire de la connaissance. Cela l'amène à comparer des systèmes
politiques, socio... différents. Il a donc énormément de cas différents. Il choisit donc de les
comparer et pour les comparer il doit les regrouper en certaines catégories. Il aboutit qu'il ne peut
que trouver des instruments de comparaison qui permettront de décrire la réalité le mieux possible.
L'idéal-type
*Sélection de traits pertinents, regroupement d'observation et démarche comparatiste
*Irréalité de l'idéal-type
*Usage de l'idéal-type
Définir idéal-type
L'outil qu'il met en avant est « L'idéal-Type ». L'idéal-type correspond à une catégorie qui va
essayer de regrouper des situations différentes sous une même appellation qui leur conviendra.
L'idée de Weber c'est de partir d'un grand nombre de cas / opérations et d'y chercher des traits
pertinents qui lui permettront de construire un idéal-type.
Exemple : Le développement de l'état moderne et de l'état basé sur la bureaucratie. Pour
comprendre la disparité il a regardé la bureaucratie dans l'histoire pour voir les différences
d'organisation. Il a par exemple vu la différence pour la sélection des fonctionnaires dans ces
bureaucratie (Génétique, élection, concours, choix par le représentant...).
Weber compare beaucoup d'organisation et en retire un idéal-type.
On va se servir de l'idéal-type comme d'un outil intermédiaire pour mettre de l'ordre dans notre
organisation. Cela permet de se donner une représentation de la réalité qui soit à peu près juste et
qui soit maniable. Cet technique de l'idéal-type est utilisée par beaucoup de sociologue qui organise
leur recherche sous type de profil.
Exemple : « L'éthique protestante » et « l'esprit du capitalisme »
Définir Capitalisme
La grande question de Weber cest pourquoi en Europe les grandes puissances ont pris la direction
du capitalisme. Pourquoi en Europe et pas ailleurs. La plus connue porte le lien entre le
développement de la religion (surtout protestante) et du capitalisme. Les pays protestants se sont
plus rapidement développés (Royaume-uni, Pays-bas..).
En gros c'est un paradoxe assez apparent entre la religion protestante qui prônent un mode de vie
plutôt austère et un mode de vie capitalisme qui prône un mode de vie plus vivant.
Il trouve alors un texte de B. Francklin sur le capitalisme qui d'après Weber représente l'idéal-type
de l'esprit du capitalisme. Ce n'est pas seulement une recherche du profit mais aussi une éthique du
travail et des affaires. La réussite dans le travail et les affaire est le signe d'un travail important,
d'une certaine honnêteté et puis d'une certaine austérité. L'idée c'est que quand on fait des profits on
les réinvestit, on les réinjecte dans l'économie. Ce n'est donc pas qu'un un esprit de cupidité selon
Weber.
Même chose pour l'éthique protestante. Il a fait bcp d'observation sur l'église protestante. Il a choisi
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un angle qu'il trouvait le plus représentatif pour le rapport entre religion et économie.
Il a choisi le Kavinisme (?) (branche du protestantisme). Ils pensent que les hommes ne peuvent
pas influencer dieux. Ceux qui iront au paradis sont déjà élus avant, quoi qu'on fasse. Bien sur ceux
qui adhèrent à cette doctrine pensent être les élus. Ils pensaient aussi qu'il devait y avoir des signes
qui montrent cette éléction, qu'ils devaient le montré. Ils devaient donc éviter la fantaisie, la
cupidité.... Il en est sorti que plus on travaillait, plus on avait une éthique du travail plus cela
montrait que l'on faisait parti des élus. Il ne fallait pas profiter de ses richesses et de son existence.
Donc le capital ingéré était réintégré dans la société économique pour ne pas montrer leur richesse.
Donc on voit le lien entre cette religion qui donne l'idéal-type du travail qui est le même idéal-type
que le capitalisme.
Cela permet de comprendre une relation entre deux phénomènes qui paraissent totalement éloignés.
Les catégories comme construction sociale : L'analyse des statistiques selon Desrosières.
La politique des grands nombre (1993)
Histoire des catégories statistiques : Mettre en équivalence des phénomènes distincts.
L'exemple de la moyenne (Quételet)
« Il est difficile de penser en même temps que les objets mesurés existent bel et bien
et que cela n'est qu'une convention.
Il veut montrer comment ont été élaborés les différents outils statistiques à travers l'histoire.
Comment ils ont participé à des enjeux sociaux importants dans le monde.
La moyenne c'est une construction de Quételet qui pensait que la moyenne avait une réalité. Il
existait un homme moyen qui représentait une réalité sociale. Ce qui la conduit à créer cet
instrument de la moyenne. Maintenant quand on réutilise la moyenne c'est un mode de calcul.
Aujourd'hui c'est un outil très neutre alors qu'à l'époque il pouvait être servi pour des séparations
raciales par exemple.
Desrosière cherche donc à explorer tous ces outils à travers l'histoire et voir leur évolution.
Il fait le lien entre cas particulier et la catégorie qui est construite. Il pense en même temps que les
objets mesurés existent bel bien mais que c'est une convention historique et abstraite.
Si on prend l'exemple des PCS, des statisticiens ont classés tel métier dans tel PCS et en même
temps une réalité car les gens se considère dans ces PCS, cotise pour ces PCS...
Les catégories socio-professionnelles 1988, trois dimensions de l'analyse des catégories
Statistiques : Est-ce que les catégories construites sont hétérogènes / Homogène. Est-
ce qu'elles sont viables est ce qu'elles ont du sens. (La catégorie ménage (famille)
devrait être compliquée à utiliser (enfants en garde alternée, personnes pas toujours
dans le ménage..) )
Politique : Faire exister, représenter, stigmatiser.. (On classe les écoles par zone
(ZEP..)
Cognitif : Diffusion des catégories statistiques dans les représentations communes.
Elles se diffusent dans la société et sont reprises par la société.
PLAN DU COURS :
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