Cadre théorique
Conflit qui opposa l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, rejointes par la Turquie et la
Bulgarie, à la Serbie, à la France, à la Russie, à la Belgique et à la Grande-Bretagne, alliées au
Japon, à l'Italie, à la Roumanie et au Portugal, enfin aux États-Unis, à la Grèce, à la Chine et à
plusieurs États sud-américains de 1914 à 1918. La Première Guerre mondiale est une rupture
fondamentale dans l'histoire du monde qui marque l'entrée dans la modernité et dans un siècle
ayant connu les plus grands conflits mondiaux.
La Première Guerre mondiale a été l’objet de nombreuses études et recherches au fil
des décennies. Dans un premier temps, les historiens se sont attardés sur la partie militaire,
puis, par la suite, ils se sont intéressés à la partie plus culturelle. La politique avait un rôle
important mais il fallait aussi voir les conséquences de la guerre sur la vie des soldats sur le
front et sur la vie des civils, qui eux, étaient restés en retrait. C’est aussi pour cela que les
historiens ont déclaré que la Grande guerre était une grande « totale » et mondiale. De plus, il
faut aussi rappeler que de nombreux témoignages ont été conservés pour parler de cette
guerre.
Lorsque l’on évoque la Première Guerre mondiale, il est important de voir que certains
termes y sont maintenant associés. George Mosse a proposé dans son étude de la guerre le
concept de la brutalisation. Cela correspond à l’idée que durant la Première Guerre mondiale,
il y a eu une violence qui dépasse ce qui a pu être connu auparavant. De plus, on a pu
constater que cette brutalisation a eu des conséquences au cours des années de l’entre-deux-
guerres (Nazisme…). Cela se manifeste par une indifférence à l’égard de la mort de masse, la
violence dans la vie quotidienne, le durcissement des comportements agressifs dans la vie
politique.
Si on travaille sur ce thème, il faut aussi tenir compte d’un concept important : la
culture de guerre. Ce thème est proposé par Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker,
deux historiens de la troisième génération de l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences
sociales). En parlant d’une culture de guerre, les historiens cherchent à comprendre le monde
en guerre pour pouvoir donner du sens aux événements. Dans cette culture de guerre, on
retrouve comme élément fort la haine pour l’ennemi allemand. Si on reste sur la question de la
culture de guerre, il faut comprendre que pour les historiens y voient cette culture comme