Telechargé par Mawa Ndiaye

rediger-discours-plaisir-2007

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Rédiger un discours ? Quel plaisir !
On apprend à écrire des
discours comme à jouer du
piano : en pratiquant
beaucoup et en s’écoutant
souvent.
Objectifs de la session
En principe, vous pourrez :
 Bien comprendre ce qui caractérise le type
de texte que l’on appelle « discours ».
 Bien saisir quel est le résultat recherché
lorsqu’on rédige un projet de discours.
 Être en mesure de développer une méthode
de travail efficace.
 Être convaincu que la rédaction de discours
est à votre portée.
Déroulement de la session
Qu’est-ce qu’un discours ?
 Pause
 Comment on rédige un discours ?
 Questions (s’il en reste) et discussion
(si nécessaire)

Une définition « expliquée »
du discours
Un ensemble organisé d’idées pertinentes
présentées de façon intéressante, à haute
voix et dans une langue simple, dans le
but d’informer ou de persuader un
auditoire.
Un ensemble organisé
d’idées pertinentes présentées
de façon intéressante, à haute
voix et dans une langue simple,
dans le but d’informer ou de
persuader un auditoire.
« Coiffer le discours d’un chapeau »
Y retrouver un sens, un thème général…
ou donner autant que possible une
impression d’unité.
Avantages
 Éviter l’éparpillement.
 Concentrer les messages.
Rôle conseil : faire comprendre
au client ou à la source que c’est
avantageux.
Trucs


Soigner l’intro et la conclusion... et faire
un lien entre les deux.
Utiliser une image récurrente.
Un ensemble organisé
d’idées pertinentes présentées
de façon intéressante, à haute
voix et dans une langue simple,
dans le but d’informer ou de
persuader un auditoire.
Un plan cohérent et facile à
suivre
Avantages
 Éviter le pêle-mêle (le pire ennemi de la
clarté).
 Prévenir la confusion (le pire ennemi de
l’orateur).
 Faciliter la transmission des messages.
Trucs
Concevoir le discours comme « une
histoire à raconter ».
 Ne jamais commencer la rédaction d’un
discours avant d’avoir fait un plan.
 Bâtir une trame à partir du plan.

Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à haute
voix et dans une langue
simple, dans le but d’informer
ou de persuader un auditoire.
Les idées développées se rapportent
au sujet abordé
Avantages



Favorise « l’unité » du discours.
Prévient l’éparpillement.
Favorise la concentration des
messages.
Rôle conseil : convaincre le client ou
la source que c’est avantageux.
Truc

Éviter les digressions et les parenthèses.
Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à
haute voix et dans une langue
simple, dans le but d’informer ou
de persuader un auditoire.
Livrer un discours, c’est un peu
comme donner un spectacle. On
peut faire sourire le public, rejoindre
ses émotions, l’étonner, le
provoquer…
C’est une question de ton, de dosage
et de bon sens. Cela étant dit, il faut
oser !
Avantages
Un auditeur attentif reçoit mieux les
messages.
 Un orateur intéressant est mieux perçu.

Trucs
Pour chacune de parties du discours, se
demander « comment pourrais-je
intéresser ma mère, mon conjoint ou
un(e) amie à ce que l’orateur va
raconter ? ».
 Épicer le texte de métaphores, de
comparaisons, de citations.

Un exemple
« L’industrie minière est un peu à l’image
du phénix de la légende, cet oiseau qui
finissait toujours par renaître, peu importe
l’adversité. Après des années difficiles, je
suis convaincue que des temps meilleurs
ne sont pas loin. »
Denise Carrier-Perreault, 98-12-09
Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à
haute
voix et dans une langue
simple, dans le but d’informer
ou de persuader un auditoire.
La caractéristique principale
du discours
Lire un texte à haute voix… c’est une
performance. Il faut :
 Lire tous les mots…
 Les prononcer distinctement…
 Mettre les intonations nécessaires…
 … et respirer normalement.
Un exemple
Dans le contexte économique actuel, marqué par une
réduction des budgets et un réalignement des
gouvernements vers des pratiques moins interventionnistes,
il serait invraisemblable d’espérer que l’on puisse, à moyen
terme et sans recréer une situation extrêmement déficitaire,
revenir à une forme d’État providence qui pourrait satisfaire
tous les groupes de pression, particulièrement ceux qui
plaident en faveur d’une répartition plus équitable de la
richesse collective. La capacité du Québec de créer des
consensus cruciaux comme ceux auxquels nous sommes
parvenus au sommet économique de 1996 nous invite plutôt
à entreprendre en partenariat un reengineering qui nous
permettrait d’améliorer nos façons de faire en fonction d’une
rationalisation de nos ressources.
Trucs
Gros caractères (14 ou 16 points).
 Double interligne.
 Éviter les mots difficiles.
 Éviter les mots en langue étrangère.
 Éviter les suites de sons qui se
ressemblent.

Rédiger
des phrases courtes.
Éviter les propositions incises.
Rythmer les phrases.
SE RELIRE À HAUTE VOIX.
SE RELIRE À HAUTE VOIX.
SE RELIRE À HAUTE VOIX.
Rôle conseil : Inviter l’orateur à lire
son texte à haute voix.
Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à haute
voix et dans une langue
simple, dans le but d’informer
ou de persuader un auditoire.
La langue française est le
premier outil du rédacteur.
Il doit bien maîtriser le
contenu de sa boîte à outils.
Parmi les outils :
Les mots
 Trouver le mot juste
 Éviter les anglicismes
Les images
 Métaphores
 Figures de style
Trouver « le bon ton » , le bon
niveau de langue.
Respecter la grammaire et la
syntaxe.
Trucs
Écrire, écrire, écrire.
 Cultiver le doute.
 Utiliser
Le Petit Robert et le
Multidictionnaire.
 Soumettre ses textes à un œil extérieur.
 Être patient…

Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à haute
voix et dans une langue
simple, dans le but
d’informer ou de persuader un
auditoire.



Choisir des mots simples.
Écrire des phrases simples.
Exprimer simplement toutes
les idées, simples ou
complexes.
Objectifs
Mieux rejoindre l’auditeur.
 Respecter sa capacité de
compréhension.
 Faire passer l’orateur pour quelqu’un
d’accessible et de « brillant ».

Un exemple
Un détenteur de C.A.A.F. doit non
seulement respecter le R.N.I. en matière
de maintien et de reconstitution du
couvert forestier, de façon à préserver la
matière ligneuse, mais il doit en plus
contribuer à la pérennité des
écosystèmes en faisant en sorte que ses
activités d’aménagement soient
compatibles avec une affectation
écologique du territoire.
Peut-on simplifier cette phrase ?
Celui qui intervient en forêt doit respecter
les normes prévues par la loi et qui visent
à préserver la ressource. Ses activités
d’aménagement
doivent
également
respecter toutes les espèces animales et
végétales qui se trouvent dans nos forêts.
Rôle conseil : Convaincre la source et
l’orateur qu’il n’est pas nécessaire
d’utiliser tous les termes techniques
disponibles pour passer un message…
particulièrement lorsque le discours sera
prononcé devant un auditoire non
spécialisé en tout ou en partie.
Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de façon
intéressante, à haute voix et
dans une langue simple, dans
le but d’informer ou
de persuader un
auditoire.
L’objectif d’un discours n’est pas
de « parler pour parler »…
L’orateur veut que l’auditoire soit
« plus avancé » à la fin de son
discours qu’au début.
Objectifs
Assurer le « succès » de l’allocution.
 Assurer la crédibilité de l’orateur.

Pour « informer » :
 le discours doit contenir des éléments
« neufs ».
Pour « convaincre » :
 les affirmations du discours seront bien
appuyées (par des exemples, des
statistiques, des images) ;
 Le ton du discours (la construction des
phrases, le choix des mots, etc.) sera
persuasif.
Un exemple :
« Le ministère des Ressources naturelles
a contribué, en 1998, au soutien de
l’exploration minière. Nous avons aidé
les prospecteurs à mieux connaître le
territoire.
Nous avons amélioré le
partenariat avec les Autochtones. Et
nous avons accru notre aide financière à
l’exploration. »
Mais encore ?
« L’exploration minière a été plus dynamique et
plus efficace en 1998, grâce aux efforts du
ministère des Ressources naturelles.
Nous avons fourni à ceux qui font de
l’exploration
de
nouvelles
données
géoscientifiques, concernant des territoires mal
connus comme le Moyen et le Grand Nord.
Une partie de ces informations a été rendue
publique lors du Séminaire sur la recherche
géologique organisé par le Ministère, au
Château Frontenac, il y a quelques semaines.
Après seulement un an d’existence, le
Programme de l’entrepreneuriat
autochtone porte ses fruits. Il a permis la
création du Fonds d’exploration minière
Nunavik. Ce fonds a notamment financé
la formation de 20 prospecteurs
autochones. Parmi eux, 5 ont été
embauchés par des compagnies
minières.
Et toujours pour accélérer l’exploration, le
gouvernement a introduit une bonification
de 25% relative aux frais d’exploration de
surface engagés dans le Moyen et le
Grand Nord.
Il s’agit là de mesures concrètes qui
donneront des résultats concrets, j’en suis
convaincue, en 1999. »
Un ensemble organisé d’idées
pertinentes présentées de
façon intéressante, à haute
voix et dans une langue
simple, dans le but d’informer
ou de persuader un
auditoire.
À ne pas oublier : on s’adresse à
du monde !
Connaître les intérêts particuliers de
ceux à qui l’on s’adresse…
 … et adapter le ton, le contenu à
l’auditoire.

Avantages
Rejoindre vraiment l’auditoire et pas
seulement parler devant…
 Donner
l’impression qu’on connaît
vraiment
les
préoccupations
de
l’auditoire…
 … et qu’on le comprend vraiment.
 Donner le bon type d’allocution.

Le cas de la conférence de
presse
On veut rejoindre les journalistes…
 … mais aussi ceux qui les écoutent et
qui les lisent.

Un reportage radio dure environ 1 min.
15 sec. …
 Un reportage télé dure environ 2 min.
30 sec. …
 Un article de journal s’étend en
moyenne sur 2 ou 3 colonnes…
 Les journalistes posent des questions et
font des entrevues après l’allocution…
 IL EST DONC INUTILE DE TROP EN
DIRE !


À la radio et à la télé, les extraits
sonores durent entre 15 et 30 sec. …

On doit donc privilégier les phrases
courtes et les formules « punch ».
En résumé :
Le discours est « un ensemble »…
cohérent et formant un tout.
 Il est « organisé… grâce à un plan bien
précis.
 Les idées sont « pertinentes »… donc
en lien avec le plan.
 Le discours est « intéressant »… en ce
qu’il attire et garde l’attention.

Le discours est « livré à voix haute »…
donc facile à lire et facile à dire. Il est
rédigé dans « une langue »… correcte,
imagée et surtout… « simple ».
 Le
discours « informe » ou
« persuade » un auditoire… en étant
bien appuyé et convaincant.
 Le discours rejoint « un auditoire »…
auquel il est bien adapté.

PAUSE
UNE MÉTHODE DE PRODUCTION
EN 5 ÉTAPES
1. L’analyse de la demande
2. La recherche de contenu
3. L’organisation des idées (plan)
4. La rédaction
5. La validation du projet
1. L’analyse de la demande
Avant quoique ce soit , bien
comprendre ce que le « client » veut
obtenir !
 Saisir la nature de l’événement.
 Saisir à quel titre l’orateur y participera.
 Saisir les objectifs qu’il poursuit.

Il faut donc connaître :
Quel est l’événement (nom, lieu, date,
moment) ?
 Qui sera l’orateur ?
 Y aura-t-il d’autres orateurs ?
 Durée approximative du discours.
 Traduction ?
 Nature de l’allocution (« point form » ou
rédaction complète).

Date de remise du projet de discours
(échéance).
 Unité administrative chargée de la
recherche.
 Personne ressource chargée de la
recherche.
 Le sujet de l’allocution.

2. La recherche de contenu
En principe, le rédacteur ou la rédactrice :




Organise la matière (plan).
Vérifie la cohérence avec les allocutions
précédentes.
Rédige.
Apporte les corrections grâce à la validation.
C’est un spécialiste du dossier qui fait la
recherche en fonction de la demande.
Le spécialiste fournit des notes :
Synthétisées.
 Organisées.

Le rédacteur ou la rédactrice
pourra vérifier :





Si des extraits de discours précédents
peuvent être « recyclés ».
S’il existe un communiqué ou une pochette
d’information sur l’événement.
S’il y a des extraits de revues de presse qui
peuvent être pris en considération.
Ce que les organisateurs de l’événement
attendent de l’orateur.
La clarté et la cohérence des informations
fournies par le spécialiste.
3. L’organisation des idées (plan)
C’est une étape importante, essentielle,
indispensable, incontournable, vitale,
cruciale, capitale, décisive, irremplaçable
et obligatoire !
Si un spécialiste fournit la documentation :



Faire passer « le test du plan ».
Les notes sont-elles dans un ordre
cohérent ?
Sent-on une structure, un développement, un
sens ?
Sinon, on ne doit pas hésiter à réorganiser la
matière !
Si le rédacteur ou la rédactrice
prépare un plan :
Choisir les idées importantes…
 … et les agencer dans un ordre
logique…
…
avec un « début », un
développement, et « une fin »…
 … et vérifier que le sujet est bien
couvert.

Trucs
Coller le plan en bordure de l’écran
d’ordinateur.
 Éviter de « brasser des documents » :
faire du découpage-collage.

4. La rédaction
Principes de base :
 Introduction – Développement – Conclusion
 « Habiller » le plan et seulement le plan.
 Simplicité avant tout : idées simples, mots simples, phrases
simples.
 Chercher le mot juste.
 Appuyer les idées par des exemples, des statistiques ou des
images…
 … la modération ayant meilleur goût.
 Phrases courtes… sans mots difficiles à prononcer et sans
« suites de sons qui se ressemblent ».
 Devant les médias électroniques : des phrases « punch » d’au
plus 30 secondes.
Durée du discours : environ 130 mots par
minute.
Pour :
 Trouver des synonymes…
 Détecter les anglicismes…
 Vérifier les accords de verbes…
 …
Utiliser le Petit Robert ou le
Multidictionnaire ou le Bescherelle.

Le « geste ultime » :
SE RELIRE À HAUTE VOIX.
Un exercice d’écriture…
Comment peut-on réécrire le texte suivant dans une
forme « discours » acceptable ?
Dans le contexte économique actuel, marqué par une
réduction des budgets et un réalignement des
gouvernements
vers
des
pratiques
moins
interventionnistes, il serait invraisemblable d’espérer
que l’on puisse, à moyen terme et sans recréer une
situation extrêmement déficitaire, revenir à une forme
d’État providence qui pourrait satisfaire tous les
groupes de pression, particulièrement ceux qui plaident
en faveur d’une répartition plus équitable de la richesse
collective.
(Suite)
La capacité du Québec de créer des consensus
cruciaux comme ceux auxquels nous sommes parvenus
au sommet économique de 1996 nous invite plutôt à
entreprendre en partenariat un reengineering qui nous
permettrait d’améliorer nos façons de faire en fonction
d’une rationalisation de nos ressources.
Une hypothèse de réécriture :
« Vous connaissez les choix que font les
gouvernements depuis quelques années : ils
réduisent leurs budgets et ils interviennent
moins qu’auparavant dans l’économie. Nous
comprenons les préoccupations des groupes
qui souhaitent une répartition plus équitable de
la richesse collective. Mais on ne pourrait
revenir à une forme d’État providence, sans
risquer de recréer un déficit que nous avons
mis tant d’efforts à éliminer.
(Suite)
L’une des forces du Québec est sa capacité de
créer des consensus. Nous l’avons démontré
au sommet économique de 1996.
Nous
pouvons donc, en partenariat, revoir nos façons
de faire. Ainsi, le gouvernement pourra tirer le
meilleur parti possible des ressources dont il
dispose et en redonner le maximum à la
population. »
5. La validation

Toujours faire valider le discours par le ou la
spécialiste avant de le faire circuler.
Faire également valider auprès :
 Du coordonnateur ou de la coordonnatrice;
 Des cadres de l’organisation qui sont
responsables du dossier traité.
En principe :
Ne pas envoyer un projet de discours au
politique quand l’administratif ne l’a pas
validé.
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