Mise en contexte des Contemplations de VH et contexte historique La Supplication. Français CPGE 2021 Froce de vivre

Telechargé par mattmalfroy
Cours Victor Hugo Français-Philo
Français
Cours du 21/01/2021
Chapitre III : Victor Hugo :
Les Contemplations IV et V.
Les Contemplations sont un recueil de poèmes, assez abondant. Six livres publiés en Avril 1856
par Victor Hugo, un Homme de 54 ans (bien mature) qui est à l’époque un poète reconnu qui
s’est également illusten politique. C’est pour cela, que depuis quelques années, V-H se
trouve dans les iles anglo-normandes, loin de Paris. Cet Homme a été l’un des grands acteurs
d’une révolution esthétique majeur : l’art de l’évolution romantique. C’est un écrivain qui s’est
engagé dans le combat politique et qui se trouve proscrit, condamné à s’exiler pour avoir oser
s’élevé contre le coup d’Etat de Bonaparte.
Dans ce recueil, les ambitions autobiographiques sont évidentes. Il revient sur le parcours de
sa vie comme le « livre de sa mort » dit-il dans la préface, c’est l’œuvre d’un homme qui a fait
la double expérience du deuil et de l’exil.
Le deuil est celui de sa fille. Sa fille est née, Léopoldine, et morte à 19 ans, le 4 Septembre
1843 à Villequier dans un accident (noyée après que sa barque a eu chaviré).
Cf page 204
Ce recueil, HV le présente comme une autobiographie totale, qui se développe sous la forme
fragmentaire d’un poème.
Tome I : 1930-1843
Tome II : 1843-1845 (aujourd’hui)
Il construit son recueil comme un monument architectural mettant en œuvre des formes
politiques anciennes comme celle du tombeau. VH se confronte également à la question de
l’autobiographie. Il se confronte aussi à la verie romantique. La rêverie à quoi H donne
désormais le nom de « Contemplations ».
La contemplation hugolienne est donc la forme que prends le lyrisme de H dans les années
1850. Moment de crise dans la vie personnelle de H, passage de la quarantaine à la
cinquantaine. Moment tu te rends compte que tu es vicieux. Renouvellement du lyrisme.
La décennie 1930 a été la décennie des grands recueils lyriques
Cours Victor Hugo Français-Philo
Détachement acquis dans le cicle de la mort et de la renaissance : l’ascèse spirituelle :
recherche politique et recherche personnelle. Recherche d’un certain hédonisme (doctrine
philosophique selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance constituent
le but de l'existence humaine) et de fantaisie pastorale. Motif de la promenade. Qu’on
retrouve bcp chez les Allemands avec « Wendeng », le promeneur, l’homme libre, qui traverse
jsp quoi, le « Wanderer » ou encore l’homme errant.
Ce motif de la fantaisie pastorale et de la promenade est chez H coupé de moment de délire,
ou encore d’extase dans lesquels, le poète, le mage, s’élève à l’inconnu, à Dieu, à l’univers.
Grand recueil de la maturité de VH.
Cours du 21/01/2021
Méthodologie, exemple avec : « La vie est une tragédie pour celui qui sent et une comédie
pour celui qui pense. » La Bruyère.
Cours Victor Hugo Français-Philo
Analyse :
1) Thèse
2) Question
3) Thèse adverse
4) Thèse commune et problématique
« La vie est une tragédie pour celui qui sent et
une comédie pour celui qui pense. »
Thèse (I) :
-sensible/intelligible
-tragédie : il subit un destin dont il n’est pas maitre et contre lequel il ne peut pas aller.
-comédie : maitrise et liberté par rapport à la destiné
-distinction : tant que nous posons un regard tel que nous sentons la vie, subit l’existence, en
revanche, celui qui sait prendre la distance par la pensée, se donne les moyens d’être maitre
de son existence.
Question (II) :
Vivre est-ce être condamné à subir ? A cette question, oui si on ne sait pas prendre une
distance : piéger dans les sensations et les émotions mais non dès qu’on sait prendre cette
distance, alors la vie n’est plus subite, et devenir maitre de cette existence.
Thèse adverse (III) :
Est-ce qu’à penser ou à trop penser, on ne se donne pas parfois aussi des sujets ou des motifs
d’angoisses, alors que celui qui sait s’en tenir aux apparences, celui qui sait se laisser porter
par le mouvement de son extérieur, celui pourra en apprécier les vraies beautés.
Thèse commune (IV) :
Malgré tout, ces thèses partagent un fond commun : il y a deux visions possibles du monde,
penser et sentir. Peut-on véritable isolé ce que l’on pense de ce que l’on sent. On ne pense
pas qu’avec sa tête, mais aussi avec son nez, sa vue, sa bouche, son zizi. Il y aurait peut-être
un tout que les deux premières parties auraient tort d’isoler. Celui qui pense, vit dans une
comédie, mais qui est une représentation de la vie. Il faudrait opposer à nos souffrances, celles
que nous savons traverser afin d’acquérir une forme de profondeur et d’apaisement.
Problématique (suite de 3 questions) :
Cours Victor Hugo Français-Philo
La vie est-elle quelque chose que nous subissons tant que nous ne faisons pas l’effort de nous
en distancier par la pensée ou bien la véritable liberté et la félicité qui l’accompagne sont-elles
la capacité à jouir de la vie, à se laisser surprendre et porter par cette infinité de sensations
qu’elle nous propose à moins qu’il ne faille remettre en cause la légitimité de cette opposition
entre sensible et intelligible : la vie n’est peut être pas tant ce dont nous devons apprendre à
vivre, mais ce dont au contact de quoi nous pouvons apprendre à acquérir profondeur et
légèreté.
Intro :
1) Accroche
2) Question
3) Citation du sujet et reformulation de la thèse
4) Problématique
Partie I :
1) La vie est source de contraintes et parfois même de souffrance pour celui qui reste
prisonnier de ce qu’il en éprouve.
2) Par la pensée nous pouvons cependant nous détacher de cette vie subie et nous en
libérer. Pensée : condition de la distance elle permet le rire, l’humour
3) Opposition souffrance\/rire, entre une vie que nous subissons et une vie dont nous
nous amusons, exprime deux rapports contraires du destin à l’existence. Il y a quelque
chose de tragique dans la 1ère (destin que nous subissons) /2ème ouvre à l’idée d’une
liberté possible (modèle comédie) double motif du tragique et du comique des
œuvres
I. Victor Hugo, poète et proscrit
1) Le poète
Hugo vit depuis quelques années en exil, après avoir soutenue Napoléon lors de l’élection
présidentielle, il s’est opposé au coup d’Etat de Bonaparte organisé en 1851. Hugo est donc
un opposant politique exil, mais pas seulement, dès 1853 il sort un recueil de poème. En 1856,
il publie Les Contemplations, c’est d’abord, l’autre Hugo, le grand poète de 1820-1830 qui
s’exprime et qui rappel qu’il est là (1840 correspond aux années politiques et aux deuils). Les
Contemplations sont le livre d’un opposant politique mais aussi d’un homme mûr. Un écrivain
reconnu de 54 ans dont la carrière est déjà reconnue. Il est né à Besac en 1802, il a vécu toute
sa vie à Paris jusqu’à l’exil. VH n’a jamais passé son bac malgré qu’il née dans la bourgeoisie
intellectuelle. Il s’est tout de suite, d’emblée tournée vers l’écriture et il a une stratégie de
reconnaissance littéraire : tenter de faire des représentations théâtrales. En 1816 il compose
Cours Victor Hugo Français-Philo
une première tragédie en ver (Irtamène) ainsi qu’un mélodrame (Inez de Castro). Mais s’est
dès le domaine de la poésie que VH cherche d’abord à se faire connaitre, Dès 1817 il présente
des poèmes à l’académie française qu’en salue la qualité. Il est ambitieux. Il commence la
rédaction d’un roman. A 17 ans il décide de créer un journal littéraire (Le conservateur
littéraire) qu’il fonde avec ses deux frères. Il fut récompensé et sa réputation grandissante
jusqu’en 1822 la publication de Odes et poésies diverses, Il le retouchera jusqu’en 1828
édition définitive Odes et Ballades.
Hon d’Island (roman), puis Bug-Jargal (réécriture de son tout premier roman) retrouver les
dates.
Notre-Dame de Paris (1831) salué comme une œuvre colossale. Mais c’est au théâtre
qu’il va acquérir une reconnaissance littéraire dans le 19ième siècle.
Victor Hugo crée un nouveau journal en 1823, la Muse Française, il réunit un salon littéraire
(Cénacle) composé de jeunes écrivains et d’artistes (Lamartine, Musset, Mérimée, Delacroix,
Béranger)
Idée du romantisme comme révolution artistique. Une rupture que Hugo théorise dès 1827
dans la préface Cromwell, c’est au théâtre que Hugo va montrer cette rupture.
Préface Cromwell : revendication de liberté de création, de code.
La rupture éclate en 1830, lors de la représentation de la pièce Hermani. Sont venus assistés
à cette représentations les proches de Hugo comme Balzac, Nerval, Gauthier.
Hugo va enchainer les créations théâtrales. Certains vont adorer, certains vont détester.
Marion de Lorme interdit censure pour outrage aux mœurs
1932 : Le Roi s’amuse, 1833 : Lucrèce Borgia Marie Tudor, 1835 : Angelo, tyran de Padoue,
1838 : Ruy Blas.
1831 : Les Feuilles d’automne, 1835 : Les Champs du Crépuscule, 1837 : les voix intérieurs
En 1840 : il publie sont dernier recueil : Les Rayons et les Ombres.
Poème 7, livre I : « Oui, je suis ce Danton, je suis ce Robespierre »
Cours du 25/02/2021
Décennie 1830 = décennie des recueils.
Parallèlement à cela, Hugo va s’engager politiquement dont Les Contemplations en
témoignent. Il a soigneusement son parcours publique. Il est devenu une référence dans le
début public. Dès 1825, Hugo est fait chevalier de la Légion d’Honneur, en 1841 il entre à
1 / 28 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !