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addictions et hérédité

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L’alcoolisme est-il héréditaire ? Que dit la
génétique ?
Il n’y a pas de gênes de l’alcoolisme, soyons clair et net. Par contre ce que l’on sait c’est que
l’hypersensibilité et l’hyper-émotionnalité sont des caractéristiques spécifiques à la maladie
alcoolique.
Alcoolisme et Génétique
La plupart des addictions sont des maladies du trop ! non pas du pas assez ! Trop
de sensibilité principalement ! et cela ce sont des caractéristiques de caractère qui peuvent se
transmettre mais sans obligation !
Encore une fois la génétique c’est la plus grande des libertés dans les comportements.
© Docteur William Lowenstein
Il n’existe pas un gène spécifique de la dépendance à l’alcool, mais on pense que plusieurs gènes
influencent les risques, notamment ceux qui sont responsables du codage des enzymes qui éliminent
l’alcool de l’organisme.
En outre, des facteurs environnementaux jouent un large rôle dans le développement d’une
dépendance à l’alcool (par exemple, la famille, l’exposition à l’alcool, les facteurs de stress comme
la violence ou la dépression)
Y-a-t-il une prédisposition génétique pour l’alcoolisme ?
Lorsqu’on parle de maladies génétiques, on fait références à des maladies dues à la présence d’un
ou plusieurs gènes défectueux, transmis par les parents, entraînant des dysfonctionnements plus ou
moins sévères.
Soit un gène est clairement identifié comme la cause de la maladie comme, par exemple la
mucoviscidose; soit la maladie résulte de l’interaction entre plusieurs gènes et de l’action de
facteurs
environnementaux,
c’est
le
cas
du
diabète.
La dépendance à l’alcool fait partie de la 2ème catégorie, à savoir qu’il n’y a pas un gène identifié
comme étant celui de l’alcoolodépendance, mais on en a identifié un certain nombre comme étant
impliqués.
S’il est vrai que l’alcool touche davantage les enfants dont un des parents souffre d’alcoolisme, les
raisons de la maladie sont plus complexes.
L’alcoolisme est-il une maladie que l’on « reçoit en héritage » ?
Au moins en partie, d’après une étude menée en 2011 par des chercheurs de l’université de
Göteborg, en Suède. Expérimentant les effets de l’alcool sur un groupe de 51 personnes, ils ont
constaté que celles dont un des parents souffrait d’alcoolisme réagissaient à une alcoolisation de
façon plus forte que les autres.
La piste de l’hérédité a été confortée par d’autres études qui ont mis au jour de nombreux gènes
impliqués dans la dépendance à l’alcool. Le gène ADH1B, par exemple, est impliqué dans la
fabrication d’une enzyme dans le foie chargée de métaboliser l’alcool. Et le gène DRD2, lié aux
récepteurs à la dopamine (un neurotransmetteur du cerveau), influe sur la vulnérabilité à la
dépendance. Des variations dans ces gènes modifient notre réaction face à l’alcool.
Interaction complexe
« Mais un gène repéré individuellement n’a qu’une influence minime dans le comportement d’une
personne« , nuance le docteur Oussama Kebir, chercheur en génétique psychiatrique à l’Inserm
(Institut national de la santé et de la recherche médicale). « De plus, ces facteurs génétiques ne sont
pas forcément héréditaires. » Tous les enfants d’alcooliques ne le deviennent pas et beaucoup de
personnes dépendantes n’ont pas d’antécédents familiaux.
Pour le chercheur, le déclenchement de l’alcoolisme relève d’une interaction complexe entre
facteurs génétiques et environnementaux. L’âge de l’exposition à l’alcool, le milieu socioéconomique, les traumatismes, notamment durant l’enfance, les problèmes affectifs ou
psychiatriques sont, tout autant que les gènes, des éléments déterminants.
Le point de vue de Philippe Batel – Addictologue
« L’alcoolo-dépendance n’est pas une maladie génétiquement transmissible, comme la maladie de
Duchenne et la myopathie.
Les choses sont plus complexes que ça. Il y a en revanche des gènes qui sont associés à des types de
comportement.
Dans ces comportements, on retrouve beaucoup des comportements addictifs.
Pour répondre de manière très précise, quand on a un papa alcoolo-dépendant, on a 25 % de
risques de devenir alcoolo-dépendant soi-même.
Les enfants de parents alcooliques ont un risque plus élevé de le devenir. Mais ils sont aussi plus
souvent abstinents dits de première intention.
Un abstinent de première intention, est un sujet qui entre 15 et 20 ans ne va pas boire d’alcool,
parce qu’il a subit l’alcool de ses parents. En règle générale, il met ce produit à distance. »
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