
La natation est un sport très populaire pratiqué par des millions de personnes dans le monde (316 905
licenciés en France en 2017). Du fait de son caractère non traumatique qui la distingue des autres
activités physiques, la natation est souvent préconisée. Le milieu aquatique permet de diminuer
fortement les contraintes imposées aux articulations. Cependant, la pratique de la natation de haut
niveau confronte ses adeptes à diverses atteintes dont l’origine n’est certes pas traumatique, mais
conséquente du phénomène de sur-sollicitation propre à ce sport (1). Actuellement, les techniques
de nage évoluent. Il y a une trentaine d’année les entraîneurs cherchaient exclusivement à
augmenter la vitesse sans se soucier des facteurs pathogènes (2).
Dans le domaine du sport, on admet que la performance est liée, en partie, au tryptique préparation
physique-suivi-soins. Plus le niveau d’expertise augmente plus l’appareil locomoteur est sollicité.
Dès lors, il faut idéalement mettre en place un environnement médico-technique susceptible de
répondre au suivi longitudinal (3). Sans oublier que la performance sportive d’un athlète est
représentée par l’interaction de facteurs physiologiques, psychologiques, techniques, sociaux et
environnementaux.
Partie ostéopathie :
De plus en plus de personnes ont recours à l'ostéopathie. La pratique plaît, notamment aux sportifs.
Cependant, « savoir que la pratique plaît ne signifie pas qu'elle soit efficace » (4). L’ostéopathie
œuvre sur le corps et le rend libre de ses mouvements pour jouir de la santé. Un corps libre à la
capacité de se mouvoir, de mobiliser ses articulations avec aisance, de contracter ses muscles avec
justesse, de propager l’influx nerveux et de permettre l’échange entre tous les fluides (sang, lymphe
et liquide interstitiel). Ainsi, l’ostéopathie agit tant pour favoriser la récupération d’une pathologie,
pour prévenir les blessures, que pour améliorer les performances (5). Elle peut agir à d’autre
moment comme avant l’effort (technique endocrinienne) pour stimuler le sportif et aussi après
l’effort pour raccourcir le temps de récupération.
Le dysfonctionnement somatique est défini comme une déficience ou une détérioration des
composants associés au système somatique, incluant les structures squelettiques, articulaires,
myofasciales et les éléments vasculaires, nerveux et lymphatiques (6). Les dysfonctionnements qui
peuvent être palpés comprennent des changements dans la texture des tissus, une sensibilité accrue
au toucher (hyperalgésie), une amplitude de mouvement altérée, et une asymétrie anatomique ou un