Auteur : Blaizot Lise-Laure 4ème année MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE ET D'ANALYSE D'ARTICLES Sujet : Prise en charge Ostéopathique du Nageur : Amélioration des performances grâce à la respiration ` Responsable du mémoire : M. Forterre Année de réalisation : 2019-2020 Mots clés : Ostéopathie, Natation, Performance sportive, Diaphragme Résumé : Je suppose que les muscles respiratoires jouent un rôle important dans les performances en natation, ainsi la détente des muscles respiratoires par des manipulations ostéopathiques permettrait une augmentation des performances du nageur. L’outil informatique m’a permis de collecter un grand nombre d’articles ce qui m’a permis de m’informer et d’argumenter sur les sujets de l’entrainement des muscles inspiratoire et des techniques ostéopathique sur le thorax. La natation plus que les autres sports crée une fatigue musculaire respiratoire alors que paradoxalement elle permet un entrainement des muscles respiratoires avec une amélioration des performances. La position allongée oblige le sang à aller vers le thorax ce qui à petite intensité diminue l’apport de sang dans les membres. De surplus à cause de l’effort, la saturation en oxygène diminuant elle a pour conséquence elle aussi de minimiser l’apport de sang dans les membres engendrant une baisse de performance. L’ostéopathie grâce a différentes techniques peut diminuer cette fatigue musculaire et a petite intensité remédier au problème de diminution de la perfusion des muscles locomoteurs et donc a augmenter les performances du nageur. Les différents articles que j’ai trouvés m’ont aidé à tirer ses conclusions sur l’apport que l’ostéopathie pourrait donner à la natation. Key words : Osteopaty, Swimming, Sports Performance, Diaphragm Abstract : I suppose respiratory muscles have an important role in swimming performance. Therefore the relaxation of respiratory muscles by osteopathic manipulations would increase the swimmer performance. Thanks to computers, i collected a large number of articles helping me to argue about training inspiratory muscles and osteopathic techniques on the chest. Swimming more than other sports creates respiratory muscle fatigue while paradoxically it train respiratory muscles and improve performance. Lying position induce blood to move toward the thorax which at low intensity increases blood supply in the limbs. Furthermore, because of peripheral vasoconstriction due to the effort and the decrease in oxygen saturation, we observe a blood supply decrease of members which generates performance decrease. Using different osteopathy techniques can decrease this muscle fatigue and at small intensity, solve the locomotor muscles perfusion decrease problem and increasing the swimmer performance. The various articles that I found helped me draw my conclusions on the contribution that osteopathy could give to swimming. Sommaire : Introduction Matériels et Méthodes Résultats 1) Natation et Respiration 2) Ostéopathie et Natation Discussions Conclusion Bibliographie Introduction La natation est un sport très populaire pratiqué par des millions de personnes dans le monde (316 905 licenciés en France en 2017). Du fait de son caractère non traumatique qui la distingue des autres activités physiques, la natation est souvent préconisée. Le milieu aquatique permet de diminuer fortement les contraintes imposées aux articulations. Cependant, la pratique de la natation de haut niveau confronte ses adeptes à diverses atteintes dont l’origine n’est certes pas traumatique, mais conséquente du phénomène de sur-sollicitation propre à ce sport (1). Actuellement, les techniques de nage évoluent. Il y a une trentaine d’année les entraîneurs cherchaient exclusivement à augmenter la vitesse sans se soucier des facteurs pathogènes (2). Dans le domaine du sport, on admet que la performance est liée, en partie, au tryptique préparation physique-suivi-soins. Plus le niveau d’expertise augmente plus l’appareil locomoteur est sollicité. Dès lors, il faut idéalement mettre en place un environnement médico-technique susceptible de répondre au suivi longitudinal (3). Sans oublier que la performance sportive d’un athlète est représentée par l’interaction de facteurs physiologiques, psychologiques, techniques, sociaux et environnementaux. Partie ostéopathie : De plus en plus de personnes ont recours à l'ostéopathie. La pratique plaît, notamment aux sportifs. Cependant, « savoir que la pratique plaît ne signifie pas qu'elle soit efficace » (4). L’ostéopathie œuvre sur le corps et le rend libre de ses mouvements pour jouir de la santé. Un corps libre à la capacité de se mouvoir, de mobiliser ses articulations avec aisance, de contracter ses muscles avec justesse, de propager l’influx nerveux et de permettre l’échange entre tous les fluides (sang, lymphe et liquide interstitiel). Ainsi, l’ostéopathie agit tant pour favoriser la récupération d’une pathologie, pour prévenir les blessures, que pour améliorer les performances (5). Elle peut agir à d’autre moment comme avant l’effort (technique endocrinienne) pour stimuler le sportif et aussi après l’effort pour raccourcir le temps de récupération. Le dysfonctionnement somatique est défini comme une déficience ou une détérioration des composants associés au système somatique, incluant les structures squelettiques, articulaires, myofasciales et les éléments vasculaires, nerveux et lymphatiques (6). Les dysfonctionnements qui peuvent être palpés comprennent des changements dans la texture des tissus, une sensibilité accrue au toucher (hyperalgésie), une amplitude de mouvement altérée, et une asymétrie anatomique ou un changement de position, selon les critères TART (7) ( signifiant Tenderness-AsymmetryMouvements). Le cycle respiratoire du nageur est inversé par rapport à celui du terrien. Son inspiration est "passive et brève" et son expiration est "active" : les muscles doivent lutter contre la pression de l’eau pour expulser l’air. Pour améliorer la respiration en natation, on conseille de rechercher une inspiration et une expiration "complète", on cherche à augmenter le débit ventilatoire plutôt que la fréquence. L'objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d‘un traitement ostéopathique sur le nageur et l’optimisation de performance qu’elle peut entrainer. Dans le but de prouver que les traitements ostéopathiques sur le thorax permettent une augmentation des performances, j’aborderais en premier lieu l’effet que la natation a sur l’entrainement des muscles respiratoires ainsi que l’augmentation des performances qu’ils peuvent engendrer et dans un deuxième temps l’effet que peut avoir l’ostéopathie sur les capacités respiratoires. Matériels et Méthodes Pour étudier ce sujet, mes recherches se sont portées sur des articles s’intéressant aux muscles respiratoires en natation; aux techniques ostéopathiques visant une amélioration des fonctions respiratoires ainsi qu’aux traitements ostéopathiques effectués sur des sportifs. Tout d’abord le téléchargement du logiciel Zotero sur mon ordinateur m’a permis de pouvoir faire un listing de mes différents articles. Les articles ont été sélectionnés selon les critères suivants: publiés à tout moment avant le 30 avril 2020; protocoles incluant un groupe témoin ou non; études évaluant la performance de l'exercice (avant ou après l'intervention); références de chapitres de livres; analyses documentaires et protocoles basés sur des exercices spécifiques de renforcement musculaire respiratoire et protocoles basés sur des techniques ostéopathiques. Les éléments suivants ont été exclus: articles n’ayant pas été écrits pas des professionnels, articles dont les bibliographies ne sont pas fournies. Pour sélectionner tous mes articles j’ai tout d’abord lu les résumes des articles dont les titres étaient pertinents. Dans mes critères de sélection je n’ai pas mis un nombre minimum de participant car il était très difficile de trouver des études avec de grands échantillons. Mes recherches ont débuté sur le site Pub Med, en premier lieu les mots clés que j’ai utilisés ont été natation et diaphragme sur les 56 résultats j’ai sélectionnée 5 articles : Individualized dry-land intervention program for an elite Paralympic swimmer L. CAVAGGIONI, A. TRECROCI, M. TOSIN, M. IAIA, G. ALBERTI ; Regional and Fiber-Type Percentages and Sizes in the Hamster Diaphragm After Swim Training. W Darlene Reid, John Shanks, BaEjit Samrai ; Recent Advancements in Our Understanding of the Ergogenic Effect of Respiratory Muscle Training in Healthy Humans: A Systematic Review. R. Shei ; Coordination between ribs motion and thoracoabdominal volumes in swimmers during respiratory, K.J. Sarro, Amanda P. Silvatti and R.M.L. Barros ; Inspiratory muscle fatigue in swimmers after a single 200 m swim. ME. LOMAX, AK. McCONNELL. En continuant sur ce site dans l’onglet article similaire deux articles correspondaient à mes recherches Study of pulmonary functions in swimmers of Lucknow city P.K. Mehrotra, N. Verma, R Yadav, S. Tewari and N Shukla et The large lungs of elite swimmers: an increased alveolar number? J. Armour, P.M. Donnelly, P.T.P. Bye. J’ai ensuite effectuée des recherches sur d’autres sites comme Cochrane, Genelib et Science avec les mots nageur, natation et poumon, natation et capacité pulmonaire, performance, augmentation des performances sportives et augmentation des performances en natation, ce qui ne m’a pas permis de trouver d’articles ou publications scientifiques en adéquation avec ce que je recherche a démontrer. Quelques jours plus tard je suis donc retournée sur PubMed, avec les mots augmentation de la capacité respiratoire chez les athlètes, j’ai pu sélectionner les articles suivants : Entraînement de la force des muscles inspiratoires chez le sujet sportif amateur, I. Kellens, F. Cannizzaro, P. Gouilly, J.-M. Crielaard; Préparation physique et système respiratoire : les limites de l’adaptation, T. Bury, S. Hody et Putative Role of Respiratory Muscle Training to Improve Endurance Performance in Hypoxia: A Review, J. Álvarez-Herms, S. Julià-Sánchez, F. Corbi, A. Odriozola-Martínez; M.Burtscher. Apres avoir trouvé ces quelques références en ce qui concerne le rapport entre l’entrainement des muscles respiratoires et la natation, j’ai recherché des articles mettant en relation les muscles respiratoires et les techniques ostéopathiques. J’ai donc étudié les articles présents dans le journal de l’association ostéopathique américaine. En utilisant les mots diaphragme et fonction pulmonaire sur 30 résultats j’ai trouvé les articles : Assessment of pulmonary function after ostéopathic manipulative treatment vs standard pulmonary rehabilitation in a Healthy population, S. Lorenzo; C.M. Nicotra; A.R. Mentreddy; H.J. Padia; D.O. Stewart; M.O. Hussein; T.A. Quinn et The effect of osteopathic manipulative techniques on diaphragm movement and respiratory function in asymptomatic subjects, S.W. HOSKING. En employant les mots natation et poumon aucun résultat puis en écrivant augmentation des performances en natation, quinze résultats se présentait a moi : Effects of Post–Isometric Relaxation on Ankle Plantarflexion and Timed Flutter Kick in Pediatric Competitive Swimmers, L. Noto-Bell; B.N. Vogel; D.E. Senn, fut le seul article que je choisi car il démontrait que le travail ostéopathique avait un effet sur les performances du sportif Le nombre d’articles étant limité j’ai décidé d’inclure les protocoles ostéopathiques qu’il pratiquait sur des patients atteints de maladie chronique, comme cela j’ai pu trouver de nouveaux articles qui pouvaient démontrer que l’ostéopathie avait un effet sur le système respiratoire, en écrivant diaphragme et relaxation sur 32 résultat j’ai choisi l’article Clinical and Research Protocol for Osteopathic Manipulative Treatment of Elderly Patients With Pneumonia, D.R. Noll; B.F. Degenhardt; C. Fossum; and K. Hensel. Puis tiré du journal de l’ostéopathie avec le mot asthme : Effects of Osteopathic Manipulative Treatment on Pediatric Patients With Asthma: A Randomized Controlled Trial, P.A. GUINEY; R. CHOU; A.VIANNA; J. LOVENHEIM; ainsi que deux articles venant du site Pubmed avec les mots diaphragme et ostéopathie :The use of spinal manipulative therapy in the management of chronic obstructive pulmonary disease: a systematic review. WEARING J, BEAUMONT S, FORBES D, BROWN B, ENGEL R. et Osteopathic philosophy and emergent treatment in acute respiratory failure, M.F. STRETANSKI, G.KAISER. Après avoir choisi ces articles je les ai lus et j’en ai tiré les informations dont j’avais besoin. Mes recherches se sont continuées en utilisant les bibliographies des articles trouvés en premier me permettant d’étoffer la réflexion à venir. Résultats Je vais diviser mes résultats en deux parties, une concernant les résultats des études portant sur l’effet de la natation sur le système respiratoire puis une deuxième partie sur l’impact que pourrait avoir un traitement ostéopathique sur le système respiratoire et les performances sportives en natation. 1) Natation et Respiration L'immersion oblige le nageur à coordonner la mécanique de la respiration et de la nage. Pendant la natation, la fréquence respiratoire a tendance à être plus faible et le volume courant plus élevé que lors de la respiration spontanée (23). Le volume de réserve en fin d'expiration, et l'inspiration rapide lorsque le visage quitte l'eau nécessite un raccourcissement musculaire inspiratoire à une vitesse élevée. En conséquence, les exigences imposées aux muscles inspiratoires sont élevées, ces muscles sont donc un point clé du système respiratoire. Ce schéma respiratoire rend les muscles inspiratoires sensibles à la fatigue (29), malgré une fréquence respiratoire plus faible. Les exercices de natation de haute intensité induisent une réduction statistiquement significative de la force musculaire inspiratoire (30) {diminution de la pression inspiratoire maximum chez Downey et al., 2007 (36) }. Cette fatigue musculaire a un impact sur la performance sportive comme démontré par Mador et Acevedo (31) lorsque la fatigue musculaire inspiratoire est effectuée avant l'exercice, la performance de l'exercice est d’autant plus altérée. Fait intéressant, l'ampleur de la fatigue et la vitesse à laquelle elle se développe sont plus grandes et plus rapides après la natation qu'après l’exercice sur terre. Ensemble, ces résultats indiquent que le caractère unique de l'environnement de nage accélère le processus de fatigue musculaire inspiratoire et exacerbe la perte de force. On suppose que le rendement de travail des muscles inspiratoires doit nécessairement augmenter pour rectifier la déformation thoracique induite par l'immersion (32) et ce qui explique l’augmentation de la fatigue musculaire. La position couchée sur le dos est également associée à un déplacement du volume sanguin des membres inférieurs dans la poitrine, qui est exacerbé par la compression périphérique induite par l'immersion (24). Certains espaces de la poitrine qui pourraient autrement être remplis d'air sont occupés par du sang (25). Cet engorgement pulmonaire réduit à la fois la compliance pulmonaire et le calibre des voies respiratoires (26,27), augmentant le travail ventilatoire pour un volume courant donné (28) et diminuant l’apport sanguin dans les membres. Quelques travaux scientifiques récents évoquent qu’une fatigue spécifique des muscles respiratoires apparaît au décours d’efforts prolongés et pourrait participer à la diminution de la performance aérobie en réduisant l’apport en oxygène vers la périphérie et en augmentant l’inconfort respiratoire. Des travaux de physiologie suggèrent, par ailleurs, que lorsque les muscles respiratoires sont fatigués, une partie plus importante du débit sanguin total est déviée des muscles locomoteurs vers les muscles respiratoires (41). De la même façon lorsque l’effort est intense pour préserver l’apport en oxygène des muscles inspiratoires et des fonctions vitales (cœur et cerveau) (35) on observe une diminution de la perfusion des muscles périphérique. D’autre part d’après la littérature, la natation contribue à une augmentation des fonctions pulmonaires, on observe une augmentation la capacité vitale, du volume de réserve expiratoire et de la capacité résiduelle fonctionnelle de manière significative (8), mais pas seulement l’entrainement musculaire inspiratoire permet lui aussi une augmentation à la fois de la force et de l’endurance des muscles respiratoires. Pour venir soutenir ses résultats les mêmes conclusions ont été tirées par d’autres articles notamment lors de la comparaison entre les fonctions pulmonaires du coureur et du nageur (13). Pour ses deux sports considérés comme les meilleurs exercices pour maintenir une bonne forme physique et une bonne santé, leur bilan était que les nageurs ont un volume pulmonaire plus élevé que les coureurs. En ce qui concerne la natation on comprend que plusieurs raisons conduisent à l’amélioration des capacités fonctionnelles des muscles respiratoires : -la pression de l'eau contre la paroi thoracique et de la résistance élevée des voies respiratoires due à la submersion (9, 10) ; - les inspirations doivent se produire rapidement à partir de la capacité résiduelle fonctionnelle pendant les courts intervalles entre les mouvements de bras (11, 12) ; - La ventilation restreinte ressentie pendant la natation conduit les nageurs à faire face à une hypoxie intermittente entrainant une hyperplasie alvéolaire engendrant une augmentation du volume courant ; -le maintien de la tête allongée, qui est un exercice constant des muscles érecteurs de la colonne vertébrale, augmente le diamètre antéro-postérieur des poumons. Le sternocléidomastoïdien, le trapèze et le diaphragme reste contracté durant les mouvements (16). En outre lors de la natation on observe un mouvement des cotes optimisé qui est en corrélation directe avec l’augmentation des capacités respiratoires ainsi que les variations des volumes thoracoabdominaux (16). Toutes ses raisons permettent un entrainement constant des muscles respiratoires qui a pour conséquence une amélioration de la fonction pulmonaire du nageur. Il ressort clairement de ce qui précède qu'il existe plusieurs influences contradictoires sur le travail musculaire inspiratoire pendant la natation. En effet, bien que l'entraînement en nage améliore à la fois la force musculaire inspiratoire (33) et la capacité de diffusion pulmonaire (34), il n'empêche pas la fatigue musculaire inspiratoire (30) qui est même plus intense que dans les autres sports (31). Les manipulations ostéopathiques pourraient donc à la fois venir en complément des entrainements des muscles respiratoires et aussi diminuer la fatigue musculaire qui vient lors de l’exercice. Sans oublier que l’ostéopathie permet une diffusion optimal du sang dans l’organisme. 2) Ostéopathie et Natation En ce qui concerne l’ostéopathie appliquée aux structures ostéo-articulaires, comme déjà prouvé auparavant par certaines études, les manipulations ostéopathiques ont un impacte sur les performances en natation. De nombreuses structures anatomiques comme l’épaule et la cheville ont déjà été investiguées. L’épaule étant une structure très sollicitée en natation, elle devient souvent douloureuse, les interventions ostéopathiques semblent réduire les dysfonctionnements somatiques et semblent être associées à l’évolution du confort de la nage (17). En ce qui concerne la cheville, on observe que les manipulations ostéopathiques ont montrées une augmentation statistiquement significative de la flexion plantaire de la cheville mais elles n'ont pas immédiatement amélioré les performances de natation (18). On trouve des résultats positifs des traitements ostéopathiques pour augmenter les performances sportives dans d’autres sports comme les traitements de manipulation de pré-compétition qui ont permis une amélioration des performances des joueurs de football (19), ainsi que l’inclusion de l’ostéopathie dans le programme de réinsertion d'un joueur de volleyball de haut niveau (20). En ce qui concerne les techniques ostéopathiques portant sur le système respiratoire, il est évident qu’une connaissance précise de l'anatomie du diaphragme est nécessaire pour effectuer une évaluation manuelle correcte du muscle, de son annexa et des voies aériennes. Car le travail effectué ne sera pas seulement sur le muscle, le muscle du diaphragme ne doit pas être considéré comme un segment unique mais comme faisant partie d'un système corporel (39). Dans la littérature on retrouve surtout des études qui porte sur des traitements ostéopathiques chez des personnes atteintes de maladie comme la BPCO (Broncho-pneumopathie chronique obstructive), l’Asthme et l’Insuffisance respiratoire aigue. Dans le cas des BPCO le traitement ostéopathique de la colonne vertébrale permet une amélioration de la fonction pulmonaire et des performances physiques (36). Pour ce qui est du traitement de l’Asthme on obtient les mêmes résultats avec une amélioration de manière significative du débit expiratoire de pointe (37). Pour terminer chez le patient atteint d’insuffisance respiratoire aigue, la mobilisation à grande vitesse des dysfonctionnements cervicaux et thoraciques entraine une diminution du travail respiratoire, une amélioration de l'oxygénation artérielle, une résolution de la tachycardie (38). Dans ses trois études les techniques utilisées étaient très différentes car comme dit précédemment le diaphragme fait partie d’un système corporelle alors que l’on touche le muscle en lui même ou les cervicales d’ou proviennent une grande partie de l’innervation du muscles, l’ostéopathe arrive au même résultat, il faut juste que la technique employée conviennent au besoin du patient à l’instant t. D’après ces articles l’ostéopathie a bien un impacte sur les fonctions respiratoires de l’Homme malade. Dans le cas d’individus asymptomatique, l'emploi de manipulations ostéopathiques au niveau des zones d’attaches du diaphragme entraîne une amélioration de la fréquence respiratoire, du volume courant, du débit expiratoire maximal et de la phase de pause de la respiration (optimisation du mouvement du diaphragme) (40). La réduction de la fréquence respiratoire et l'augmentation de la phase de pause et du volume courant indiquent que l'individu prend des respirations plus lentes et plus profondes pour un meilleur apport en oxygène. En ostéopathie comme cité par A.T Still en ostéopathie « le rôle de l’artère est suprême » on comprend bien que l’on peut généraliser cette citation a tous les liquides du corps (sang artérielle, veineux, la lymphe et le liquide interstitielle), et les techniques ostéopathique permette une circulation des liquides au niveau des zones travailler. Il n’existe pas plus de description ou de protocole pour des traitements ostéopathiques chez le nageur visant à améliorer ses performances sportives. Discussions Trois observations principales sont ressorties de cette étude la natation crée une importante fatigue musculaire (plus respiratoire que locomoteur), l’entrainement des muscles respiratoires donne une meilleure capacité respiratoire et l’ostéopathie a un impact sur les fonctions respiratoires. Secondairement et en rapport avec l’hypothèse de départ, on peut affirmer qu’un traitement ostéopathique aurait un effet positif sur les capacités respiratoires du sportif mais on ne sait pas pour l’instant si cet impact aurait des conséquences sur les performances sportives du nageur. La documentation à ce sujet n’est pas assez fournie pour pouvoir conclure à ce propos. Tous ses différents articles démontrent bien qu’en natation différentes parties du corps humain sont sollicitées et que les poumons, la cage thoracique et les muscles respiratoires jouent un rôle important dans les performances du nageur. En ostéopathie il est possible de travailler sur ses différentes structures : - Ostéo-articulaires avec la colonne vertébrale (36), les cotes et leurs rapport avec le diamètre thoraco-abdominales et la respiration (16) ainsi que sa forte relation anatomique avec les ganglions du système nerveux neurovégétatif, le sternum, les clavicules, les omoplates, l’os hyoïde le basin et le crane {théories des cinq diaphragmes (39)} ; -Musculaires et Myofascials sur les fascias du cou, le médiastin, les muscles intercostaux, la plèvre, le sterno-cléido-mastoïdien, le trapèze, les scalène, le diaphragme et ses différentes parties (piliers, arcades, coupoles) (40) . -Nerveuses : système nerveux neurovégétatif, les cervicales de C4 à C7 pour l’émergence du nerf phrénique, la capsule de Gilsson qui est innervé également par le nerf phrénique. Toutes ses structures auront des répercutions sur le système respiratoire et permettrons comme démontré une augmentation des capacités sportives. Comme citez auparavant lors de la natation se pose le problème de l’apport en oxygène aux muscles périphériques qui est diminuée par la position couchée, par le manque d’oxygène pour tout le corps et la réaction à l’effort. Hors chaque manipulation ostéopathique proposées donnent une augmentation du passage des liquides (sang, lymphe, liquide interstitiel) et donc permettrais une diminution de la perte de performance du nageur par la diminution de la fatigue musculaire inspiratoire. Pour ce qui est de la recherche d’articles sur les techniques ostéopathique, les études valables et en rapport avec mon sujet ont été difficile a trouver, il y en a peu, comme pour de nombreuses autres techniques thérapeutiques, les preuves scientifiques ne sont pas disponibles pour tous les traitements existants, cela ne signifie pas qu'en l'absence de preuves scientifiques, quelque chose n'est pas valable. Cependant, en raison du manque de documentation dans ce domaine et de preuves à l'appui, des investigations supplémentaires seraient nécessaires pour étayer ces conclusions. Mes recherches se sont toutes portées sur des articles écris par des chercheurs qualifiés, soit diplômés en ostéopathie ou pour les scientifiques PhD dans leurs domaines. Ce qui est malheureux c’est qu’un nombre important de ses études ont des échantillons de trop petite taille et limite la généralisation des résultats. En outre on trouve de nombreuses limites méthodologiques à la pratique de l’ostéopathie (21), différent critère peuvent être critiqués : les différences de manipulation inter-thérapeute, les évaluations différentes de dysfonctionnement somatique (22), la présence d’effet placebo chez les groupes témoins voir même si le praticien touche seulement le patient sans faire de technique, il est possible qu’il ai un impacte seulement par le toucher (interaction énergétique, psychologique). Conclusion Cet article vise à décrire une hypothèse d'augmentation des performances en natation par un traitement ostéopathique. On observe qu’il y a un rapport intime entre les performances en natation et la respiration, plusieurs points les lies comme la fatigue musculaire respiratoire, l’entrainement des muscles respiratoire et l’apport en sang aux membres. En ce qui concerne l’ostéopathie et la respiration grâce aux différentes études sur les essaies thérapeutiques ostéopathiques sur des patients atteints de maladies chroniques respiratoire on peut conclure que l’ostéopathie a un effet sur le système respiratoire. Il ne faut tout de même pas oublier que d’autres facteurs rentrent en compte dans les performances du nageur comme présenté dans l’introduction et que le mental (psychologie), l’alimentation (environnement), le nombre d’entrainement (physique) et la durée des entrainements sont éléments a ne pas délaisser pour une prise en charge optimale du sportif et une amélioration des compétences maximales. Je suis tout de même obligée de constater que bien que de nombreux articles relates de ses différents sujets, l’hypothèse de base qui vise a démontrer que l’ostéopathie à un impacte positif sur la performance du nageur ne peut pas être validé seulement par toutes ces études et ces mises en relation. Surtout que la plupart de ces études ont des échantillons de petites tailles et des résultats des fois à la limite du significatif. Il est évident que pour étoffer ses propos il serait très intéressant de créer un protocole visant a faire des manipulations ostéopathiques pour libérer le diaphragme tout en prenant les temps de nage durant un entrainement avant et après traitement sur un suivi de 3 mois, en élaborant deux groupes, un groupe témoin sans manipulations ostéopathiques et un groupe avec manipulations ostéopathiques. Bibliographie - (1) RUPP S, BERNINGER K, HOPF T. Shoulder problems in high level swimmers – impingement, anterior instability, muscular imbalance? Int J Sports Med 1995;16:557–62. - (2) COUNSILMAN JE. The science of swimming. Englewood Cliffs, NJ: Prentice Hall; 1968. p. 19–66. - (3) PINSAULT N. et MONVOISIN R., Tout ce que vous n'avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles, PUG, 2014, p 83 - (4) P.VOISIN Isocinétisme et sport, KS n°416 Nov 2001 - (5) JEAN-MARIE BASTIDE ET ERIC PERRAUX ; Ostéopathie et sport, Corps, 2020, mouvements et santé - (6) WARD RC, Executive ed. 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