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Figure 4 – Blessures dominantes par poste.
Si l’on élimine les lésions musculaires qui prédominent à tous les postes – à
l’exception des gardiens – et si l’on retient les 3 blessures dominantes, on
obtient ainsi :
• gardiens : chevilles, doigts, genoux ;
• arrières : genoux, épaules, chevilles ;
• demi-centres : épaules, genoux, pieds/chevilles ;
• ailiers : chevilles, genoux, épaules
• pivots : genoux, doigts, pieds/chevilles.
• Les blessures de genoux touchent tous les postes.
• Les blessures de cheville touchent préférentiellement les gardiens et les
pivots.
• Les blessures musculaires de cuisse semblent moins fréquentes chez les
gardiens et demi-centres.
• Les blessures du coude sont nettement plus fréquentes chez les gardiens.
• La pathologie lombaire domine chez les ailiers.
• Les blessures des mains et des doigts dominent chez les gardiens et les
pivots.
• Les blessures de pied et d’aponévrose dominent chez les demi -centres et les
pivots.
• Les blessures de l’épaule ou de la clavicule sont nettement plus fréquentes
chez les demi-centres
• Pour les genoux et chevilles : lésions ligamentaires de type entorse, de gravité
variable.
• Pour les poignets : lésions ligamentaires la plupart du temps étiquetées
entorses mais qui demandent une attention partic ulière car il peut exister des
ruptures ligamentaires méconnues à l’origine d’une instabilité ultérieure du
carpe et justifiant en cas de doute la réalisation d’un arthro -scannner.
• Pour les épaules : les syndromes de conflit prédominent sur les lésions
traumatiques pures. Bien penser à la prévention par un travail musculaire
approprié, non seulement musculaire mais également d’assouplissement des
épaules enraidies.
• Pour les blessures musculaires, prédominance des blessures aux membres
inférieurs, notamment cuisse et triceps sural, justifiant des mesures préventives
spécifiques à ce niveau.
Blessures des doigts (entorses ou fractures)
Les blessures des doigts sont très fréquentes au handball. Il s’agit fréquemment
d’entorses mais aussi de fractures.
Il est indispensable de réaliser un bilan radiographique et au moindre doute un
complément d’imagerie (échographie ou IRM)
Ces lésions, si elles sont négligées peuvent engendrer des instabilités (en particulier du
pouce) ou des raideurs séquellaires.
Le traitement le plus fréquent est l’immobilisation par syndactylie (immobilisation du doigt
traumatisé avec le doigt valide qui l’entoure).
Entorse ou disjonction acromio-claviculaire
La disjonction (entorse ou luxation) acromio-claviculaire correspond à une perte de
contact entre les surfaces articulaires de l’acromion et de la clavicule. Ce traumatisme
survient lors d’une chute directe sur le moignon de l’épaule lors de la pratique de sports
à risque tel que le handball. Les ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires
peuvent être distendus ou rompus selon le stade de l’entorse.
Sans ligaments pour stabiliser l’articulation, la clavicule remonte et forme une bosse
appelée « touche de piano ».
Il est possible de traiter cette disjonction par une simple immobilisation dans les cas où
la clavicule est peu ou pas ascensionnée (déplacée vers le haut).
Lorsque la clavicule est trop déplacée vers le haut ou vers l’arrière, il est plutôt
recommandé d’opérer pour remettre la clavicule en face de l’acromion.
En effet, les ligaments peuvent ne pas cicatriser correctement lorsque la clavicule n’est
pas à sa place. Ceci peut engendrer des douleurs chroniques et une gêne de l’épaule
lors de certains gestes de la vie quotidienne ou sportive.
Fracture de clavicule
La fracture de clavicule est très fréquente après une chute sur l’épaule.
La fracture de clavicule est très fréquente après une chute sur l’épaule.
La fracture touche le plus souvent le milieu de la clavicule (tiers moyen) mais aussi sa
partie la plus latérale (quart externe) proche de l’articulation acromio-claviculaire.
L’examen clinique réalisé par un médecin traumatologue révèle une déformation de
l’épaule et une douleur à la palpation de la fracture. Des radiographies sont réalisées
pour confirmer le diagnostic et préciser le type de fracture. Il faut également rechercher
des lésions associées (fracture de l’omoplate, lésions de la coiffe, lésions du bourrelet de
la glène de l’omoplate) et au moindre doute réaliser un arthroscanner ou une IRM.
Le traitement des fractures du tiers moyen de la clavicule est en général orthopédique
avec une immobilisation de 6 semaines, temps moyen nécessaire pour la consolidation
de la fracture. Une opération peut être nécessaire en cas de fracture très déplacée ou
compliquée de problèmes vasculaires ou neurologiques.
Les fractures du quart externe de la clavicule doivent faire l’objet d’une opération
lorsqu’elles sont déplacées. L’absence de traitement approprié conduit souvent à
l’absence de consolidation osseuse (pseudarthrose) et à des séquelles à type de douleur
et de gêne à la mobilisation de l’épaule. Votre chirurgien réalisera l’opération de façon
mini-invasive sous arthroscopie. La technique est identique à celle du traitement
chirurgical des entorses ou disjonctions acromio-claviculaires.
Luxation et instabilité de l’épaule
La luxation de l’épaule est le déboîtement de l’articulation entre la tête de l’humérus et
une petite cavité de l’omoplate appelée la glène.
Lors d’un match de handball, la luxation de l’épaule peut se produire lors d’une mauvaise
réception de saut ou lors d’un contact en armé contré.
Le joueur de handball peut souffrir d’une instabilité de l’épaule, c’est-à-dire de luxations
(déboîtements) répétées de l’épaule. Cette instabilité peut aussi se manifester par des
subluxations (micro-déboîtements répétés) qui peuvent être associées à des douleurs de
l’épaule. Cette instabilité apparaît souvent après un traumatisme violent de l’épaule mais
aussi par la répétition de micro-traumatismes par utilisation excessive de l’épaule en
armé contré.
Le sportif se plaint d’une appréhension, c’est-à-dire la peur de se luxer l’épaule dans les
gestes de la vie quotidienne mais aussi dans les activités professionnelles et sportives.
La répétition des luxations peut détruire l’articulation et être responsable de lésions
associées (lésions nerveuses ou vasculaires, arthrose, rupture de tendons de la coiffe).
L’instabilité de l’épaule peut faire l’objet d’un traitement conservateur avec rééducation
ou d’un traitement chirurgical. La stratégie thérapeutique est définie en fonction du
caractère traumatique ou atraumatique de l’instabilité, de la présence d’une hyperlaxité
des ligaments, de l’âge, du nombre d’épisodes de luxation, de l’activité professionnelle et
sportive du patient et de la présence de lésions associées.
Douleurs chroniques par excès de sollicitation de
l’épaule (overuse syndrome)
Au cours du geste de lancer, l’épaule est soumise à des contraintes importantes
nécessitant un équilibre parfait entre mobilité et stabilité. L’hypersollicitation de l’épaule
par répétition des mêmes gestes sportifs conduit à des adaptations des structures
ligamentaires et musculaires de cette articulation en vue de l’amélioration de la
performance.
Plusieurs facteurs participent à la déstructuration de l’épaule dans ce sport :
– l’augmentation de la mobilité en rotation externe par rapport à la rotation interne (le
geste de lancer se faisant en rotation externe) responsable d’une instabilité microtraumatique.
– l’apparition d’un déséquilibre entre les différents groupes de muscles autour de
l’épaule (déséquilibre entre les muscles rotateurs externe/interne)
– une position et mobilité anormale de l’omoplate (dyskinésie scapulo-thoracique)
Lorsqu’elles s’avèrent excessives, ces modifications conduisent à des lésions de
l’épaule spécifiques des sports de lancer (Handball mais aussi baseball et les disciplines
de lancer en athlétisme).
Les principales pathologies engendrées responsables de douleurs invalidantes dans la
pratique du sport sont:
– des ruptures de la coiffe des rotateurs
– un conflit sous-acromial avec tendinites de la coiffe des rotateurs et inflammation de la
bourse.
– des lésions du bourrelet de la glène (ou labrum)
– des lésions de l’insertion du tendon du long biceps sur la glène (SLAP)
Blessures du membre inférieur
Au niveau des membres inférieurs, les blessures se produisent surtout au niveau du
genou et de la cheville. Il s’agit le plus fréquemment d’une blessure des ligaments allant
de la simple entorse bénigne à la rupture du ligament croisé antérieur ou du ligament
croisé postérieur. Les blessures musculaires sont également fréquentes.
Blessures musculaires
Dans la pratique du handball, les blessures musculaires sont fréquentes car c’est un
sport de contact. La plus fréquente est la contusion musculaire au niveau de la cuisse
mais il existe également des blessures au niveau de la jambe et de la cheville. Un
hématome peut également se développer. L’échographie ou l’IRM permettent de
confirmer le diagnostic en cas de doute.
La prise en charge immédiate comprend la mise au repos et l’application de froid.
Un programme de préparation physique adapté permet de prévenir ces lésions.
Instabilité de rotule
L’instabilité de la rotule est liée au fait que la rotule ne s’engage pas correctement dans
la trochlée du fémur et qu’elle s’échappe en dehors : c’est la luxation externe de rotule.
La luxation traumatique de la rotule implique une rupture de l’aileron interne rotulien ou
ligament fémoro-patellaire médial (MPFL).
En savoir plus sur la prise en charge de l’instabilité de rotule…
Rupture du ligament croisé antérieur du genou
Dans la pratique du Handball, cette lésion survient principalement lors d’une réception
de saut (en appui monopodal) et lors d’un changement de direction (avec simple ou
double appui).
Sur le terrain, il faut glacer et mettre en place une immobilisation du genou par une
attelle et l’utilisation de cannes.
Le sportif doit bénéficier d’un examen rapide par un spécialiste qui confirmera le
diagnostic par l’examen clinique et des examens radiologiques (IRM). La prise en charge
est généralement chirurgicale dans cette population sportive.
En savoir plus sur la prise en charge chirurgicale de la rupture du ligament croisé
antérieur…
Entorse de cheville
L’entorse de cheville est fréquente au handball.
C’est la lésion des ligaments de la cheville. L’entorse du ligament latéral externe (LLE)
est la plus fréquente.
Il peut s’agir d’une entorse bénigne (simple étirement ligamentaire) ou d’une entorse
grave (rupture des ligaments). il existe d’autres formes d’entorses plus rares mais qu’il
ne faut pas méconnaître car elles nécessitent un traitement particulier.
Une entorse de la cheville peut être la conséquence d’un échauffement, d’un terrain de
sport ou de chaussures inadaptés.
Sur le terrain, il faut arrêter immédiatement l’activité et appliquer le protocole G.R.E.C.
(Glaçage Repos Elévation Contention). Une contention temporaire est mise en place afin
de limiter la douleur et l’oedème (gonflement) de la cheville.
Une consultation médicale est indispensable. Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de fracture
de la cheville associée en réalisant au moindre doute une radiographie.
Un traitement fonctionnel est proposé dans la majorité des cas. Il associe une
immobilisation par une attelle semi-rigide ou une contention adhésive. La cheville doit
être rééduquée précocement et la reprise de l’appui s’effectue en fonction de la douleur.
La rééducation comporte un renforcement des muscles fibulaires associé à des
programmes de travail proprioceptif.
Une entorse de cheville mal soignée peut conduire à des séquelles en particulier
l’installation d’une instabilité chronique de la cheville, la persistance de douleurs et de
blocages chroniques entrant dans le cadre d’un conflit de cheville.
Tendinite(ou tendinopathie) d’Achille
Les tendinites d’Achille ne sont pas rares chez le handballeur. Elles sont également en
rapport avec les sauts répétés et les séances de renforcements musculaires intensifs.
Le traitement est avant tout médical avec physiothérapie et programmes de
renforcement excentrique.
Il est également possible de réaliser des injections de PRP (Plasma Riche en
Plaquettes). L’injection est préparée à partir d’un prélèvement de votre sang, qui est
ensuite centrifugé afin de ne garder que des éléments qui favorisent la cicatrisation de
votre tendon.
En dernier recours, une opération pourra être proposée.
La prévention de ces tendinites consiste à réaliser des exercices d’étirements de toute la
chaîne musculo-tendineuse.
Rupture traumatique du tendon d’Achille
Les tendinites d’Achille prédisposent à des rupture complètes traumatiques du tendon
d’Achille. Un traitement chirurgical est alors indispensable afin de suturer le tendon
d’Achille. La reprise se fait en général vers le 6ème mois
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