Remarque : Sur cet exemple, on remarque que l’écart entre les chaleurs de réactions à
pression constante ou à volume constant est relativement faible. Comme en outre, il est plus
facile de déterminer expérimentalement ΔH que ΔU, les chaleurs de réactions à volume
constant ne sont que rarement évoquées
6- Aspect expérimental : calorimétrie.
On réalise la réaction chimique dans un calorimètre adiabatique à pression constante. La
réaction met en jeu de la chaleur Qp = ΔH qui échauffe ou refroidit le système de capacité
calorifique C.
Condition adiabatique : ΔH + CΔT = 0
ΔT représente l’accroissement de température que l’on mesure avec un
thermomètre.
C est déterminé après étalonnage. Dans les exercices, on donne souvent les capacités
calorifiques. (A utiliser pour la résolution de l’exercice N°1 de calorimétrie)
Connaissant C, on calcule ΔH.
La question qui se pose souvent, concerne le type de calorimètre à utiliser. Par exemple, la
chaleur apportée par un bloc de métal, lors de son immersion dans l’eau, dépend de sa
capacité calorifique et de la différence de température entre son état initial et son état final
i.e. de la température d’équilibre finale du métal avec l’eau. Si cette température est
connue, elle permet de déterminer la valeur de la capacité calorifique du métal immergé. Ce
procédé de mesure de la capacité calorifique d’un objet, par chute dans un calorimètre de
température différente, est appelée « méthode de chute. »
Dans un calorimètre adiabatique (où il n’y a pas en principe d’échange de chaleur entre le
système et le thermostat), la chaleur apportée par le métal, lors de son immersion dans l’eau
du calorimètre, sert intégralement à échauffer l’eau, son contenant et les accessoires
éventuels qu’il contient (agitateur, thermomètre.. ). La mesure de l’augmentation de la
température, ΔT de l’eau, permet de calculer la chaleur Q apportée par le métal (à condition
d’avoir mesuré par étalonnage la capacité calorifique totale C’de l’eau, de son contenant et
des accessoires) ; on peut ainsi calculer la capacité calorifique du métal C :
Q = (C +C’) ΔT
Dans un calorimètre à glace de Lavoisier ou de Bunsen (calorimètres diathermes), la chaleur
apportée par le métal lors de son immersion est échangée avec le thermostat à glace en
fusion et mesurée par la quantité de glace fondue (il est tout aussi nécessaire d’étalonner le
calorimètre au préalable) ; on peut écrire :
Q = n.Δfus.hm = C.ΔT
Exercice d’application
On étudie dans un calorimètre adiabatique la neutralisation de la soude par l'acide
chlorhydrique. On obtient une solution de chlorure de sodium selon l’équation suivante: