Analyse du discours (Sciences du langage)

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ANALYSE DU DISCOURS
I La linguiste émergente et le structuralisme de 1920 à 1950
-Langue comme objet abstrait, idéalisé
Un code neutre, homogène, abstraction faites des usages, Pourquoi on parle ?
-La langue en elle-même, pour elle-même
-Dichotomie langue/parole
On était institué pour mettre de côté la parole, un objet secondaire
-Individu/société
-Synchronie/Diachronie
Cette approche structuralisme a enfermé la linguistique dans un cadre trop
strict, trop rigide qui pouvait aboutir à la disparition de la linguistique tout
entière. Pas sintéresser aux individus, a lévolution, aux changements Des
chercheurs, des linguistiques, ont essayé de donner de nouvelles sources à la
linguistique en sintéressant à difrentes formes : paroles ; langage… devient
lémergence des disciplines de sciences du langage qui vont s’intéresser à
« qu’est-ce que l’on fait avec la lg ? »
II L’émergence d’analyse du discours
« Il est difficiles de retracer lhistoire de l’analyse du discours puisqu’on ne peut
pas la faire pendre d’un acte fondateur » Charudeau et Maingueneau 2002
Mais plutôt d’une accumulation de recherches qui se sont investis et ont jeté
les bases de lanalyse du discours.
Quatre lieux :
- L’université de Paris X Nanterre (J. Dubois) linguistique distributionnelle
- L’école normale sup. de Saint-Cloud 5M Tournier La
lexicométrie=méthode quantitative, statistique +sur les discours
politique syndicaux
- Luniversité de Paris VII (M. Pêcheux) théorie du langage qui s’approche
du Marxisme, analyse automatique du discours
- L’université de Poitiers (A.J. Greimas) Un cercle de chercheurs qui
travaillent sur la sémiologie
Oblige les chercheurs à sintéresser à difrents Aspects
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Trois dates :
- L’année 1960 : la formation de la socié d’étude de la lg fr. (L.Wegner, J.
Dubois, J.C. Chevalier)
- L’année 1962 : la naissance du Centre de ling quantitative de Paris (R.
Barthes, B. Poitier)
- L’année 1969 : la parution du numéro 13 de lg intitulé « analyse du
discours » (J. Dubois, J Sumpf)
III Le discours : Une unité multi-dimensionnelle et multifonctionnelle :
- Substantif non comptable : « cela reve du discours », « le discours structure
nos croyances. »
- Substantif comptable : « chaque discours est particulier », « les discours qui
traversent nos sociés », « Les discours sinscrivent dans des contextes », cet
usage peut faire rérence à des discours plus ou moins vastes (=pub…)
Définition :
Tout énoncé sup. à la phrase. Le discours est une uni linguistique
Constituée d’une succession de phrases. C’est dans cette acception que
Harris parle de l’analyse du discours. (1952)
Dans une perspective énonciative ou pragmatique, l’emploi du discours
plutôt que d’énoncé permet d’insister sur le caractère dynamique de
lénonciation, sur la relation qu’elle établit entre les partenaires de
léchange.
C’est l’instance d’énonciation, le « moi-ici-maintenant » du sujet parlant au
sens de Benveniste.
Par une spécialisation de la valeur 2, le discours désigne la conversation,
linteraction orale.
Phrase = abstraite, plutôt écrite
Enoncé = dans un contexte et répond à des finalités communicatives.
-Le langage au-delà du mot ou au de la phrase agencé de façon que la
communication réussisse.
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-Outre son caractère d’unité linguistique (énoncé), le discours forme une unité
de communication associée à des conditions de production terminées. Dans
cette perspective, énoncé et discours renvoient à deux points de vue diff.
Daprès L Guespin « Le discours c’est l’énoncé considédu pdv du mécanisme
discursif qui la conditionne. Ainsi un regarde jeter sur un texte du pdv de la
structuralisation « en langue » en fait un énoncé ; une étude linguistique des
conditions de production de ce texte en fera un « discours » (1976)
TEXTE
STRUCTURATION CONDITIONS DE
EN LONGUES PRODUCTION
ENONCE DISCOURS
-M. Foucault appelle le discours un ensemble d’énoncés en tant qu’ils relèvent
de la me formation discursive. (1969) D’après lui, une analyse marxiste de la
socié. Le discours fournit des infos sur la personnali. On appartient a des
groupes (ex académiques) qui me donne des responsabilis, il produit un
discours car il a é conditionné.
-Au sens de Maingueneau, le discours est un système de contraintes qui
régissent la production d’un ensemble illimi d’énoncés à partir d’une certaine
position sociale ou idéologique (par ex. le discours féministe).
-Production verbale envisagée dans son contexte de production. Le verbal ne
doit pas être limi à l’oral.
Pour conclure :
« Pris dans son acception la plus large, celle quil a précisément dans une
analyse du discours, ce terme (discours) signe moins un champ
d’investigation délimité qu’un certain mode d’appréhension du langage : ce
dernier n’y est pas considéré comme une structure arbitraire, mais comme une
activité de sujets inscrites dans des contextes bien détermis » Maingeneau
1996
Le langage n’est jamais arbitraire. Le discours et le langage sont surtout une
activité, une attitude des locuteurs qui sont inscrits dans des contextes
particuliers.
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IV Caractéristiques du discours
Charaudeau et Maingueneau (2002)
-Le discours suppose une organisation au-de de la phrase
-Le discours est une forme d’action : Dès qu’on parle produit des actes de
langage, locutoire, illocutoire, on agit sur nos locuteurs.
-Le discours est orienté : une orientation interne, dès qu’on parle on a but, il y a
cheminement, mais il peut y avoir des obstacles, on peut faire des erreurs.
Mais aussi une orientation externe, on oriente le locuteur vers quelque chose,
on le dirige dans une certaine direction.
-Le discours est contextualisé : le discours n’a de sens que contextualisé,
lénoncé énonce ses conditions d’énonciation avec toutes les contraintes sur
son locuteur. Le discours va informer sur son lieu, son temps et sur les
partenaires impliqués dans cet échange.
-Le discours est pris en charge par un sujet : derrière chaque discours un
locuteur, il se manifeste en prenant en charge son discours en manifestant sa
présence (le « je »), mais il peut aussi s’effacer, ne pas être le sujet de l’énoncé
mais quand me être à l’origine du discours.
-Il y a 2 types d’énoncés :
1. Le sujet d’énoncé : celui qui caractérise du pdv grammatical avec le « je » ou
« tu es malade », il y a une correspondance entre le sujet d’énoncé et le sujet
d’énonciation.
2. Le sujet d’énonciation : celui qui produit ses énoncés. « Levez-vous ! »,
« Apporte-moi cette feuille ! »
Le discours est pris en charge par un sujet.
-Le discours est pris dans un inter discours : Le discours produit du sens car ils
sont mis en contact avec d’autres discours, et notamment avec des discours
antérieurs. Il n’y a pas de sens possible si on ne s’appuie pas sur des discours
antérieurs.
-Le discours construit socialement le sens : L’interaction est le produit de 2 ou
plusieurs individus organisés. Cette caractéristique faitférence aux pratique
sociales dans lesquelles le discours joue un rôle principal ou aux pratiques
sociales dont le discours est moteur. On fait référence aux contraintes sociales
et l’effet de cette contrainte sur la production du sens, à savoir que les lieux
terminent ce qui peut et ce qui doit être dit. Ce qui fait que le discours sera
marqué par une certaine opacité, il faut aller chercher le sens.
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-Le discours est interactif : « Tout énonciation suppose la présence d’une autre
instance d’énonciation par rapport à laquelle on construit son propre
discours » Maingueneau. Dès qu’on parle, on s’adresse à d’autres, mais on
prend aussi en compte le profil de l’auditoire et on parle alors de co-
construction du sens, du discours. La preuve de cette interactivi, c’est le
dialogue, dans lequel deux personnes sont face à face et échangent des
paroles. On peut élargir cette interactivi par d’autres types de discours dans
lesquels le récepteur n’est pas nécessairement présent.
L’interactivité impose des contraintes :
-La gestion des faces : Selon Goffman, tout interaction humaine est une mise
en sne théâtrale dans lesquels les interlocuteurs jouent ou se comportent
comme des acteurs. Chaque interlocuteur va essayer de donner une image
positive de lui-même, va donner sa face, se présenter de façon positive. Face à
face, il y a des lois, ne pas casser l’autre, ne pas prononcer des choses qui
pourrait lier à la rupture, il y a négociation et il y a un contrat social. Les
interlocuteurs construisent leur propre identité à travers leur face (=éthos) et
vont aussi construire une identité pour l’autre (=pathos). On se donne une
image positive de soi tout en préservant l’autre.
- « La valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à
travers la ligne d’action que les autres supposent qu’elle à adoptée au cours
d’un contact particulier. » Goffman
Le discours est régi par des normes :
-Maximes conversationnelles de Grice : Pour qu’une communication
réussissent il faut que les actants respectent certaines règles, les règles
cessaires à la réussite de la communication. Selon Grice, tout communication
n’est possible parce qu’elle s’appuie sur le principe de coopération. Il y a
Maximes, ce sont des règles implicites :
Maxime de quanti : Tenu de donner toutes les infos nécessaires,
suffisante, indispensable.
Maxime de quali : Tout ce qui est dit est censé être vrai.
Maxime de relation : Notre participation à l’échange doit
être pertinente.
Maxime de modalité : La clarté doit caractériser notre contribution, on
doit éviter lambiguï.
Un cadre commun qui va garantir l’interprétation des énoncés et la réussite de
léchange verbal. Nous sommes tenus de respecter ce cadre pour que la
communication seroule le mieux possible.
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