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Analyse du discours (Sciences du langage)

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ANALYSE DU DISCOURS
I La linguiste émergente et le structuralisme de 1920 à 1950
-Langue comme objet abstrait, idéalisé
Un code neutre, homogène, abstraction faites des usages, Pourquoi on parle ?
-La langue en elle-même, pour elle-même
-Dichotomie langue/parole
On était institué pour mettre de côté la parole, un objet secondaire
-Individu/société
-Synchronie/Diachronie
Cette approche structuralisme a enfermé la linguistique dans un cadre trop
strict, trop rigide qui pouvait aboutir à la disparition de la linguistique tout
entière. Pas s’intéresser aux individus, a l’évolution, aux changements… Des
chercheurs, des linguistiques, ont essayé de donner de nouvelles sources à la
linguistique en s’intéressant à différentes formes : paroles ; langage… devient
l’émergence des disciplines de sciences du langage qui vont s’intéresser à
« qu’est-ce que l’on fait avec la lg ? »
II L’émergence d’analyse du discours
« Il est difficiles de retracer l’histoire de l’analyse du discours puisqu’on ne peut
pas la faire dépendre d’un acte fondateur… » Charudeau et Maingueneau 2002
Mais plutôt d’une accumulation de recherches qui se sont investis et ont jeté
les bases de l’analyse du discours.
Quatre lieux :
- L’université de Paris X Nanterre (J. Dubois) linguistique distributionnelle
- L’école normale sup. de Saint-Cloud 5M Tournier La
lexicométrie=méthode quantitative, statistique +sur les discours
politique syndicaux
- L’université de Paris VII (M. Pêcheux) théorie du langage qui s’approche
du Marxisme, analyse automatique du discours
- L’université de Poitiers (A.J. Greimas) Un cercle de chercheurs qui
travaillent sur la sémiologie
Oblige les chercheurs à s’intéresser à différents Aspects
1
Trois dates :
- L’année 1960 : la formation de la société d’étude de la lg fr. (L.Wegner, J.
Dubois, J.C. Chevalier)
- L’année 1962 : la naissance du Centre de ling quantitative de Paris (R.
Barthes, B. Poitier)
- L’année 1969 : la parution du numéro 13 de lg intitulé « analyse du
discours » (J. Dubois, J Sumpf)
III Le discours : Une unité multi-dimensionnelle et multifonctionnelle :
- Substantif non comptable : « cela relève du discours », « le discours structure
nos croyances. »
- Substantif comptable : « chaque discours est particulier », « les discours qui
traversent nos sociétés », « Les discours s’inscrivent dans des contextes », cet
usage peut faire référence à des discours plus ou moins vastes (=pub…)
Définition :
 Tout énoncé sup. à la phrase. Le discours est une unité linguistique
Constituée d’une succession de phrases. C’est dans cette acception que
Harris parle de l’analyse du discours. (1952)
 Dans une perspective énonciative ou pragmatique, l’emploi du discours
plutôt que d’énoncé permet d’insister sur le caractère dynamique de
l’énonciation, sur la relation qu’elle établit entre les partenaires de
l’échange.
C’est l’instance d’énonciation, le « moi-ici-maintenant » du sujet parlant au
sens de Benveniste.
 Par une spécialisation de la valeur 2, le discours désigne la conversation,
l’interaction orale.
Phrase = abstraite, plutôt écrite
Enoncé = dans un contexte et répond à des finalités communicatives.
-Le langage au-delà du mot ou au de la phrase agencé de façon que la
communication réussisse.
2
-Outre son caractère d’unité linguistique (énoncé), le discours forme une unité
de communication associée à des conditions de production déterminées. Dans
cette perspective, énoncé et discours renvoient à deux points de vue diff.
D’après L Guespin « Le discours c’est l’énoncé considéré du pdv du mécanisme
discursif qui la conditionne. Ainsi un regarde jeter sur un texte du pdv de la
structuralisation « en langue » en fait un énoncé ; une étude linguistique des
conditions de production de ce texte en fera un « discours » (1976)
TEXTE
STRUCTURATION
EN LONGUES
ENONCE
CONDITIONS DE
PRODUCTION
DISCOURS
-M. Foucault appelle le discours un ensemble d’énoncés en tant qu’ils relèvent
de la même formation discursive. (1969) D’après lui, une analyse marxiste de la
société. Le discours fournit des infos sur la personnalité. On appartient a des
groupes (ex académiques) qui me donne des responsabilités, il produit un
discours car il a été conditionné.
-Au sens de Maingueneau, le discours est un système de contraintes qui
régissent la production d’un ensemble illimité d’énoncés à partir d’une certaine
position sociale ou idéologique (par ex. le discours féministe).
-Production verbale envisagée dans son contexte de production. Le verbal ne
doit pas être limité à l’oral.
Pour conclure :
« Pris dans son acception la plus large, celle qu’il a précisément dans une
analyse du discours, ce terme (discours) désigne moins un champ
d’investigation délimité qu’un certain mode d’appréhension du langage : ce
dernier n’y est pas considéré comme une structure arbitraire, mais comme une
activité de sujets inscrites dans des contextes bien déterminés » Maingeneau
1996
Le langage n’est jamais arbitraire. Le discours et le langage sont surtout une
activité, une attitude des locuteurs qui sont inscrits dans des contextes
particuliers.
3
IV Caractéristiques du discours
Charaudeau et Maingueneau (2002)
-Le discours suppose une organisation au-delà de la phrase
-Le discours est une forme d’action : Dès qu’on parle produit des actes de
langage, locutoire, illocutoire, on agit sur nos locuteurs.
-Le discours est orienté : une orientation interne, dès qu’on parle on a but, il y a
cheminement, mais il peut y avoir des obstacles, on peut faire des erreurs.
Mais aussi une orientation externe, on oriente le locuteur vers quelque chose,
on le dirige dans une certaine direction.
-Le discours est contextualisé : le discours n’a de sens que contextualisé,
l’énoncé énonce ses conditions d’énonciation avec toutes les contraintes sur
son locuteur. Le discours va informer sur son lieu, son temps et sur les
partenaires impliqués dans cet échange.
-Le discours est pris en charge par un sujet : derrière chaque discours un
locuteur, il se manifeste en prenant en charge son discours en manifestant sa
présence (le « je »), mais il peut aussi s’effacer, ne pas être le sujet de l’énoncé
mais quand même être à l’origine du discours.
-Il y a 2 types d’énoncés :
1. Le sujet d’énoncé : celui qui caractérise du pdv grammatical avec le « je » ou
« tu es malade », il y a une correspondance entre le sujet d’énoncé et le sujet
d’énonciation.
2. Le sujet d’énonciation : celui qui produit ses énoncés. « Levez-vous ! »,
« Apporte-moi cette feuille ! »
Le discours est pris en charge par un sujet.
-Le discours est pris dans un inter discours : Le discours produit du sens car ils
sont mis en contact avec d’autres discours, et notamment avec des discours
antérieurs. Il n’y a pas de sens possible si on ne s’appuie pas sur des discours
antérieurs.
-Le discours construit socialement le sens : L’interaction est le produit de 2 ou
plusieurs individus organisés. Cette caractéristique fait référence aux pratique
sociales dans lesquelles le discours joue un rôle principal ou aux pratiques
sociales dont le discours est moteur. On fait référence aux contraintes sociales
et l’effet de cette contrainte sur la production du sens, à savoir que les lieux
déterminent ce qui peut et ce qui doit être dit. Ce qui fait que le discours sera
marqué par une certaine opacité, il faut aller chercher le sens.
4
-Le discours est interactif : « Tout énonciation suppose la présence d’une autre
instance d’énonciation par rapport à laquelle on construit son propre
discours » Maingueneau. Dès qu’on parle, on s’adresse à d’autres, mais on
prend aussi en compte le profil de l’auditoire et on parle alors de coconstruction du sens, du discours. La preuve de cette interactivité, c’est le
dialogue, dans lequel deux personnes sont face à face et échangent des
paroles. On peut élargir cette interactivité par d’autres types de discours dans
lesquels le récepteur n’est pas nécessairement présent.
L’interactivité impose des contraintes :
-La gestion des faces : Selon Goffman, tout interaction humaine est une mise
en scène théâtrale dans lesquels les interlocuteurs jouent ou se comportent
comme des acteurs. Chaque interlocuteur va essayer de donner une image
positive de lui-même, va donner sa face, se présenter de façon positive. Face à
face, il y a des lois, ne pas casser l’autre, ne pas prononcer des choses qui
pourrait lier à la rupture, il y a négociation et il y a un contrat social. Les
interlocuteurs construisent leur propre identité à travers leur face (=éthos) et
vont aussi construire une identité pour l’autre (=pathos). On se donne une
image positive de soi tout en préservant l’autre.
- « La valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à
travers la ligne d’action que les autres supposent qu’elle à adoptée au cours
d’un contact particulier. » Goffman
Le discours est régi par des normes :
-Maximes conversationnelles de Grice : Pour qu’une communication
réussissent il faut que les actants respectent certaines règles, les règles
nécessaires à la réussite de la communication. Selon Grice, tout communication
n’est possible parce qu’elle s’appuie sur le principe de coopération. Il y a ‘
Maximes, ce sont des règles implicites :
 Maxime de quantité : Tenu de donner toutes les infos nécessaires,
suffisante, indispensable.
 Maxime de qualité : Tout ce qui est dit est censé être vrai.
 Maxime de relation : Notre participation à l’échange doit
être pertinente.
 Maxime de modalité : La clarté doit caractériser notre contribution, on
doit éviter l’ambiguïté.
Un cadre commun qui va garantir l’interprétation des énoncés et la réussite de
l’échange verbal. Nous sommes tenus de respecter ce cadre pour que la
communication se déroule le mieux possible.
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V Qu’est-ce que l’analyse de discours
Tout le monde fait de l’analyse de discours : cette faculté que nous avons
chacun de produire, adapter notre discours et interpréter le discours d’autrui,
voir ce que l’autre à voulu dire. Tous les locuteurs ont cette faculté
d’interpréter le discours que nous recevons et se comporter par rapport à
l’interprétation. Cette faculté nous permet de savoir, de distinguer entre ce qui
peut relever de la blague, de l’ironie, d’allusion…
Ex. : « Mes enfants reviennent demain » -> dans quel contexte cet énoncé a-t-il
été prononcé pour lui donner du sens ? Plusieurs interprétations possibles.
1. Quelqu’un qui nous héberge, et puis vous vous sentez tellement bien qu’on
n’arrive pas à partir de chez notre ami et finit par dire « mes enfants reviennent
demain » -> invitation polie de quitter la maison. Il doit déchiffrer ce que le
locuteur a voulu dire.
L’analyse de discours comme méthode scientifique : avec des exigences
méthodologiques, avec l’usage des théories de l’analyse du discours, avec
l’usage des logiciels de statistiques lexicales.
L’analyse de discours comme discipline.
Définitions « qu’est-ce que l’analyse de discours » :
1) L’étude de l’usage de la langue
2) L’étude de l’usage réel de la langue par des locuteurs réels dans des
situations réelles.
Ces 2 définitions mettent l’accent sur l’usage, c’est-à-dire qu’on s’intéresse à la
manifestation de la langue.
La 1ère définition est très rudimentaire, et la 2 ème s’intéresse aux locuteurs et
aux situations.
Ces 2 définitions son intéressantes mais insuffisantes.
Il y a 3 occurrences du mot « réel », l’approche saussurienne qui avait fait de la
langue un objet :
- Abstrait
- Homogène
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- Décontextualisé.
3) L’étude des marqueurs linguistiques des relations entre les phrases, à
partir d’un examen de l’environnement syntaxique des classes
d’éléments.
4) Méthode de repérage et d’examen des règles logico-sémantiques qui
échappent au cadre formel de la phrase.
Ces 2 définitions sont intéressantes parce que le discours est envisagé comme
un ensemble clos, dans la 3ème des régularités syntaxiques et la 4 ème des
régularités sémantique, mais elles sont insuffisantes car aucune des 2 attirent
sur le contexte d’énonciation.
5) L’étude de la relation du sujet parlant au processus de production des
phrases (énonciation) ou la relation du discours au groupe social à qui il
est destiné.
On a la prise en compte du contexte (groupe social) et ce groupe social aurait
un rôle à jouer dans la fabrication du discours, et le discours viendrait s’adapter
au groupe social entre les 2 niveaux.
On a enfin une définition satisfaisante.
6) Domaine des sciences du langage qui traite des unités textuelles dans
leur rapport à leurs conditions de production.
On peut retenir plusieurs choses avec cette définition :
- Domaine interdépendance
- Conditions de production
- La dimension dynamique
7) L’intérêt qui oriente l’analyse du discours, c’est en effet de
n’appréhender ni l’organisation textuelle en elle-même, ni la situation de
communication mais de penser le dispositif d’énonciation qui lie une
organisation textuelle et un lieu social déterminés.
Il attire l’attention sur des analyses qui pourraient uniquement se concentrer
sur l’analyse textuelle ou sur le dispositif d’énonciation. Dans cette approche
on peut dire que les lieux de communication ne sont pas envisagés
indépendamment des énonciations qu’ils rendent possibles, mais qu’ils les
rendent possibles. Ce discours est plus ou moins formatés par notre
instruction.
VI Analyse de discours, différents de l’analyse de contenu
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L’analyse de contenu= s’intéresser, relever, décrire le contenu d’un texte en
terme qualitatif ou quantitatif.
« C’est lire entre les lignes »
Ex. : un corpus d’entretiens (directifs (quand on oriente), semi-directifs) -> 2
approches différentes de ce même corpus, d’une part par l’analyse de contenu
et l’analyse de discours :
Du côté de l’analyse de contenu : établir une grille de lecture des différentes
catégories thématiques de l’entretien. On va essayer d’obtenir des infos sur
l’enquêté, sur le sujet de la recherche sans tenir compte du contexte de
production. On ne va pas rapporter ces productions comme production
discursive avec des contraintes particulières, comme le face à face entre
l’enquêteur et l’enquêté. L’entretien véhicule un certain nombre
d’informations. Le discours est transparent et on ne fait aucune mention du
contexte de production.
Du côté de l’analyse de discours : On va rapporter ces productions langagières
à leurs conditions de productions, on va les articuler à leur contexte de
productions. Contexte de production= qui parle à qui ? ou, quand, qui est le
médium de cette parole… La forme de l’entretien impose des contraintes qui
est habilités à poser et répondre à des questions, des paramètres à prendre en
compte. Les enquêtés donne une image différente de part de leur interlocuteur
et une image autre qui montre qu’ils sont intégrés. On va s’intéresser aussi à la
mise en discours, le discours ne sera considéré comme une production
transparente, mais opaque avec des sous-entendus et des non-dits, on va
prendre en compte les silences, si l’enquêté a hésité… On va s’intéresser à la
dynamique de la parole et on va voir dans l’activité discursive comme un reflet
des positionnements sociaux, le discours nous positionne socialement et donne
des infos sur nos positions, sur ce que nous sommes.
L’analyse de discours=discipline, un domaine des SDL qui a une visibilité,
reconnaissance institutionnelle, scientifique.
L’analyse de contenu=méthode auxiliaire des sciences humaines et sociales.
VII Les origines anciennes de l’analyse de discours
Ling moderne début XXème siècle : 1920
L’émergence de l’analyse de discours : 1950 1960
L’origine de l’analyse du discours Xème siècle av J-C, beaucoup plus ancien
8
A cette époque on avant le trvium (=les 3 matières scolaires enseigné à cette
époque) :
-La grammaire = l’art de parler correctement, enseignement des règles de
bases pour apprendre une langue.
-La logique = il faut être en cohérence avec soit même, l’art de parler vrai, dire
la vérité.
-La rhétorique = l’art du discours persuasif, l’art d’enseigner le discours
persuasif.
Dans ces 3 disciplines on voit le rôle du discours déjà très important.
La rhétorique était une discipline très importante. Nos hommes politique
actuellement ont des cours de rhétorique.
A l’origine de la rhétorique, dans l’antiquité, c’est une énigme qui consiste à
persuader. Comment convaincre, persuader quelqu’un à penser quelque
chose qu’il ne pensait pas auparavant et sans aucune contrainte, sans aucune
violence ?
La rhétorique s’est constituée pour répondre à cette question. L’énigme de la
parole, l’énigme de la persuasion. Les Hommes se sont toujours intéressés au
pouvoir de la parole, aux puissances des mots.
Les 4 parties de la rhétorique :
-L’invention = recherche d’arguments pertinents relatif aux termes du discours.
-La disposition = structuration de ces arguments, l’ordre dans lequel on va
présenter les arguments.
-L’élocution = les règles pour la mise en valeur des arguments
-L’action = la production effective du discours avec tout ce que cela implique
en termes d’effet de voix, de mimiques, de gestes…
Ces 4 parties de la rhétorique par lesquelles un discours se construit, s’invente
et est délivré devant un auditoire sont déjà en elle-même une certaine analyse,
approche du discours.
Cette approche du discours est intéressante parce que permet de suivre la
construction du discours ainsi que sa production.
Les 3 genres de discours :
-Le judiciaire
 Discours qui accuse ou qui défend.
 Dans les 2 cas le public c’est le tribunal (des juges, des jurés…).
9
 La particularité du discours judiciaire, c’est qu’il discute du vrai ou du
faux, on évalue les faits passés et on statut sur leur véracité.
-Le délibératif
 Discours qui consiste à conseiller ou déconseillé sur des questions de la
cité.
 Discours adressé à l’assemblé du peuple sur des questions importantes
de la cité.
 Un discours donc sur la guerre et l’impôt, discours sur le futur.
-Le démonstratif
 Discours qui loue ou blâme pour un homme ou sur une catégorie
d’Hommes donc qui est mort à la guerre (par ex.).
 Ce discours est adressé aux spectateurs.
 S’appuie sur le présent
Les 3 genres du discours avec des critères :
-Le public
-La temporalité : le temps qui est un des critères importants qui caractérise ces
3 types de discours.
Ces 3 genres de discours élaborés par Aristote, sont ceux ou celles qui se
rapportent le plus aux conceptions contemporaines du discours. Cette
proximité ou cette modernité c’est parce que les critères, les facteurs pris en
compte pour isoler ces 3 genres discours sont les critères qu’on utilise pour
typologiser les sortes de discours qu’on a dans la réalité, car on ne prend pas
seulement en compte le contenu.
Ces facteurs sont :
-Le contenu du discours = de quoi parle le discours
-La relation du discours à son auditoire = le rapport du discours à son
auditoire.
-Adapter son discours à son auditoire = c’est le rapport entre l’orateur et
l’auditoire.
VIII La voix de l’autre dans le discours : dialogisme et hétérogénéité
Le dialogisme et la polyphonie chez Bakhtine
« Le marxisme et la philosophie du langage », Ed de Minuit (1977)
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Bakhtine a vu beaucoup de fonctionnements de discours avant l’émergence de
l’énonciation. Selon Bakhtine tout discours est dialogique. Dans tous discours il
y a la présence d’autres discours.
Dans cet extrait du livre nous permet d’expliquer ce dialogisme.
L’énonciation = est l’interaction de deux individus socialement organisés.
L’énonciateur n’est pas la seule source de discours, mais c’est l’interaction qui
implique deux instances. Même s’il n’y a pas d’interlocuteur réel
immédiatement présent, c’est le représentant moyen au groupe social auquel
appartient l’interlocuteur.
Quand on parle, on parle toujours à quelqu’un, il ne peut pas y avoir
d’interlocuteur abstrait, sinon on n’aurait pas de langage. Le mot s’adresse à un
interlocuteur, que le locuteur soit présent ou pas au moment de l’interaction.
Si le mot s’adresse à quelqu’un il est aussi traversé par les voix de ce quelqu’un.
Ici Bakhtine place l’interaction dans une perspective dynamique de production
de sens et d’affrontement discursif, dans la mesure où toute énonciation écrite
ou figé est une réponse à quelque chose. Notre parole prend place sur ce qui a
été dit, sur qui est dit et sur ce qui sera dit.
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Le dialogisme = interaction de tout discours vers d’autres discours, orientation
de tout discours.
Nous sommes dans une forme de citation/répétition car nous utilisons les mots
des autres.
Parler suppose d’utiliser des mots déjà utilisé.
Notre propre parole s’appuie sur ce qui a déjà été produit.
Double orientation :
-Vers des discours réalisé antérieurement sur le même objet de discours :
répéter, citer les mots des autres. Les discours réalisés antérieurement sur le
même objet de discours.
-Vers la réponse qu’il sollicite : notre discours s’attend à des réactions, des
réponses parce qu’il entre en interaction avec d’autres discours et ne peut
s’empêcher d’anticiper sur son discours cad « Qu’est-ce qu’on dira sur mon
discours ? » « Qu’est-ce qu’on dira sur mon discours ? » ce qui montre que la
parole n’est pas gratuite, qu’il y a des contraintes parce qu’il peut y avoir des
conséquences
La chaîne de parole où on vient approprier notre contribution mais tout en
s’appuyant sur ce qui a été dit et les discours à venir. On ne parle jamais pour
rien dire, on parle pour dire et pour faire, il y a une réponse attendue, qui peut
être une réponse discursive ou une action.
Ex. : « Il est qu’elle heure » -> on n’attend pas une réponse discursive mais une
action.
Plusieurs types de dialogisme :
-Dialogisme interdiscusif = le discours s’appuie sur des discours antérieurs, le
discours est pris dans un inter discours. Dialogisme le plus large, qui caractérise
une langue. On ne connaît pas les locuteurs des discours auxquels on s’appuie.
Pour se faire comprendre, il faut utiliser les mots utilisé auparavant.
-Dialogisme interlocutif = le locuteur s’adresse à un interlocuteur particulier.
-Dialogisme intralocutif = le locuteur dialogue avec lui-même, dans ce qu’il dit,
il n’arrête pas de revenir sur ce qu’il a dit auparavant et sur ce qu’il peut dire
plus tard.
Ex. : « comme j’ai déjà expliqué la semaine dernière » / les journaux intimes
(dialogue avec elle-même en notant leur vécu)
-Dimension dialogique / dimension dialogale du discours
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-Dialogal opposé à monologal : un discours dialogal = discours qui caractérise
ici quand deux instances sont face à face et échange leur tour de parole
(dialogue).
Ex. : la conversation
Discours monologal = locuteur parle, écrit, produit un discours mais les
récepteurs sont absents.
Ex. : écrivain, article de journal, SMS -> ne l’écrit pas en présence de ces
lecteurs.
Le discours est dialogique qu’il soit dialogal ou monologal, c’est-à-dire l’écrivain
s’appuie sur des discours antérieurs, il est donc quand même dans du
dialogisme interdiscusif.
La linguistique structuraliste
La linguistique variationiste
(sociolinguistique)
La théorie de dialogisme (coproduction du sens)
X parle
X parle à Y
X énonce
X énonce -> Y
X parle avec Y
X -> énoncé <- Y
Les récepteurs font partie intégrante de l’acte de parole. Il participe autant que
le locuteur à la production de discours. Nous parlons toujours avec quelqu’un.
Polyphonie = renvoie au dialogisme mais avec des différences. Plusieurs voix,
cette notion est de Bakhtine aussi, il s’est intéressé à la pluralité des voix dans
un même texte (voix de l’écrivain, du héros, des figures…) Cette notion est
d’origine littéraire. L’écrivain représente plusieurs voix, c’est le discours indirect
libre (la voix de l’écrivain et la voix du héros se confonde).
Ducrot lui a donné une dimension linguistique. D’une part c’est l’énoncé
ironique.
Ex. : Père qui dit « Bravo » à son fils en voyant son bulletin de note -> selon les
situations, la prosodie on peut entendre plusieurs voix.
On peut entendre plusieurs voix « bravo » dans le sens littérale si bonne note
et « Bravo » dans le sens de réprobation s’il a eu que des mauvaises notes.
Dans le même mot il y a deux voix et en même temps. L’énonciateur
représente deux points de vue différents :
-Le sens littéral
-la réprobation
13
Autre exemple de polyphonie, c’est la négation syntaxique :
Ex. :« Ce mur n’est pas blanc » -> cet énoncé véhicule deux points de vue
différents :
Point de vue 1 : Ce mur est blanc, aurait dû être blanc.
Point de vue 2 : Le point de vue 1 n’est pas justifié.
Négation syntaxique = on fait référence à des discours qui disent le contraire et
montre l’impertinence.
Il y a des énoncés qui ne peuvent être tenu que par des personnes tenues de
pouvoir.
Ex. : Le maire -> « par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et
femme. »
Les enfants quand ils reprennent un mot, il le reproduise par rapport à ce qu’ils
ont compris de leur usage ? mais généralement ils savent comment ils doivent
utiliser le mot.
Est-ce que les enfants, les locuteurs sont conscients qu’un mot est
historiquement chargé ? C’est toute une question de culture, de socialisation
langagière…
IX L’hétérogénéité montrée/l’hétérogénéité constitutive
Travaux de J. Authier-Revuz
On a vu à travers les travaux de Bakhtine, les discours ne sont jamais
homogènes et se construisent à travers un dialogue avec les discours
antérieurs.
Authier-Revuz s’est inspiré des travaux de Bakhtine, mais a voulu mettre un
peu plus de systématicité en procédant à une typologie. Elle a donc créé une
typologie pour rendre compte de ses voix multiples qui resonnent dans les
discours. Elle s’est intéressée en particulier aux discours qu’on peut attribuer à
une source énonciative visible matérialisable ou matérialisé dans le discours.
C’est donc à travers ses réflexions qu’elle a montré l’hétérogénéité montrée et
l’hétérogénéité constitutive pour rendre compte des traces dans les discours.
1. L’hétérogénéité montrée
L’hétérogénéité montrée = cette forme d’hétérogénéité correspond à une
présence localisable, repérable au fil du texte. Ça veut dire que le discours, ces
sources énonciatives antérieures sont là ; on peut les nommer. Le locuteur
montre les sources énonciatives sur lesquelles il s’appuie.
Il y a les formes non marquées et les formes marquée.
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A. Les formes non marquées
Les formes non marquées : identifiables grâce à des indices textuels divers ou
grâce à la culture encyclopédique du co-énonciateur. Il n’y a pas de mots
introducteur ou qui permettent de montrer ses discours antérieurs.
- Discours indirect libre : bon exemple de la forme non marquée de
l’hétérogénéité montrée, il montre la pluralité des voix, montre des
sources énonciatives différentes sans qu’il y ai un marquage.
- Allusions
- Pastiche
- Ironie…
Il y a des discours autre, les locuteurs les citent mais n’a pas besoin de les
marqué, la culture des co-énonciateur permet de désigner ses sources
énonciatives.
B. Les formes marquées
Les formes marquées : sont discutés autour de 4 gloses :
1. Non-coïncidence (=écart) du discours avec lui-même : Le discours est
constitué à travers des citations de discours autre, comme un discours de
style rapporté, de style direct. A chaque fois on va citer une source
énonciative qui va rendre hétérogène le discours, on cite aussi des
sources énonciatives. Dans le même discours, il y a d’autres discours.
2. Non-coïncidence entre mot et choses : C’est la pluralité des points de vue
qui est mentionné parce que pour dire la même chose, on dispose de
beaucoup de moyens et le locuteur peut donc choisir un point de vue
plutôt qu’un autre pour signifier l’adéquation des mots, désigner le réel.
Dans quel mesure le mot exprime le monde ? Dans quel mesure le nom
est adéquat pour parler du monde ? Le locuteur ne produit pas
seulement des mots mais il réfléchit aussi dans quelle mesure il utilise
des mots pertinents.
Les point de vue sont relayés à travers les discours.
3. Non-coïncidence des mots à eux-mêmes : au sens figuré ou dans tous les
sens du terme. Le locuteur choisit un sens particulier ou tous les sens,
parce que ces sens peuvent révéler des enjeux ou des interprétations
différents. On signifie dans quel sens le mot que nous utilisons doit être
interprété, on donne des indices.
=METALINGUISTIQUE
4. Non-coïncidences entre énonciateur et co-énonciateur : A la différence
de la 1ère glose, les deux instances énonciatives sont présentes et
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l’énonciateur et le co-énonciateur échange en reprenant des
expressions, des termes, des mots aux uns et aux autres. Les rôles de
l’énonciateur et du co-énonciateur sont clairs.
=DIALOGUE
2. L’hétérogénéité constitutive
L’hétérogénéité montrée = le postulat de départ : tout discours est hétérogène.
La forme des discours où le locuteur montre des sources énonciatives. Le
locuteur montre que son discours est hétérogène.
L’hétérogénéité constitutive = le fait que « ça parle », ça tient compte des
processus réels de constitution d’un discours et de l’importance de l’inter
discours. Cette hétérogénéité constitutive est exempte de toute trace visible de
citation d’un discours autre.
Ex. : « Aujourd’hui il va pleuvoir -> à partir de discours antérieurs sur la météo…
Vient à partir d’autres discours et donc est considéré comme un espace où
vient s’introduire d’autres discours. Il est constitué à travers un débat avec
l’hétérogène.
Cette hétérogénéité chez Bakhtine peut être dites comme dialogisme
généralisé.
X L’implicite
Supposer que le discours est opaque, c’est contrevenir à l’idée que la fonction
essentielle du langage est de communiquer, transmettre des messages.
Il y a les 6 pôles de Jackobson qui construisent la communication avec
l’émetteur et le récepteur qui échange des infos avec un code, un canal, un
référent et un message. Ramène le langage à un code, lui-même réduit à une
simple transmission de l’information et de l’échange des connaissances.
Ce schéma est l’exemple idéale d’une communication parfaite, je parle, le
locuteur reçoit, le message est transparent, aucune opacité, aucune implicite.
Cependant ne satisfait pas les théories de l’énonciation. Cette transparence
attribuée au fonctionnement du code est contredite par les pratiques
langagières quotidien. Il est rare qu’on dise les choses de façon explicite, de
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façon directe. On a souvent besoin à la fois de dire certaines choses et de faire
comme ci on ne les avait pas dites, de façon à pouvoir refuser la responsabilité
de les avoir dites, c’est-à-dire des choses avec des précautions linguistiques. Si
on nous attaque, toujours avoir des moyens de nous défendre.
Ex. : « Il fait froid ici » -> dans de rare situation peut vouloir juste signifier qu’il
fait froid, mais on peut inférer d’autres contenues « il fait froid ici, fermez les
fenêtres, ouvrez les radiateurs… ». On dit des choses aussi pour faire.
A travers un simple énoncé, et à travers des conventions du discours, une sorte
de code déontologique. On signifie beaucoup plus que le sens littéral de
l’énoncé.
1. Les origines de l’implicites
Selon Ducrot, on peut isoler 2 origines distinctes mais peut être
complémentaire de l’implicite :
1.Même dans les sociétés les plus libérales, il y a quand même des tabous
linguistiques : le mot existe bien, désigne une réalité mais il est interdit de le
prononcer parce qu’il heurte la sensibilité… Du coup c’est une sorte
d’autocensure volontaire ou imposé si la lois interdit certains discours. Donc il
faut trouver d’autres moyens de dire ces choses-là parce que ce sont leurs
noms qu’on interdit. Donc qu’il peut y avoir des situations urgentes de parler
de ces choses-là sans utiliser son nom.
Pour l’implicite : laisser entendre des choses sans avoir la responsabilité de
l’avoir dit.
Ex. : Pour la mort -> on dit qu’il est parti, pas qu’il est mort ou décédé.
2.Une stratégie d’éviter l’assertion : c’est le monopole d’établissement de la
réalité. L’assertion fait partie des 3 modalités du langage :
La modalité insertive = on décrit le monde
La modalité interrogative = on interroge le monde
La modalité impérative = on change le monde Ex. : « taisez-vous ! »
D’après Ducrot, tout infirmation peut être discuté.
Ex. : « le chômage ne baisse pas »
Mais peut être contredite par quelqu’un d’autre
Ex. : « Je ne suis pas d’accord le chômage baisse »
Je tiens une affirmation et quelqu’un d’autre le contredit et ainsi de suite.
Cette origine éviter l’assertion, éviter l’affirmation = éviter de produire un effet
d’arrogance, un moyen d’expression qui ne fasse de votre discours un objet
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contestable, un objet qui peut être contredit. On contourne l’assertion pour
contourner la contradiction.
Ex. : avec une forme de présupposé « l’abominable assassinat du journaliste »
-> j’évite l’assertion alors qu’il y a un moyen de dire que le meurtre du
journaliste est abominable mais je dis « L’abominable assassinat », il y a une
différence de taille, j’évite l’assertion avec l’affirmation puisque je donne un
point de vue.
On est dans le autrement dire
2. Les différentes formes de l’implicite
Contenue
Explicites
implicites
Inférences
Présupposés
sous-entendus
Les contenues explicites correspondent en principe à l’objet essentiel du
message à transmettre et ils sont dotées de la plus grande pertinence
communicative.
Les contenues implicites ont en commun de ne pas constituer l’objet essentiel
du message à transmettre en principe. Ils sont déduits à travers un travail
d’interprétation qu’on appelle l’inférence qui désigne tout proposition ou
contenu implicite qu’on peut déduire d’un énoncé en combinant les infos de
statut variable, des infos qui peuvent être interne ou externe à l’énoncé.
Les présupposés = infos qui, sans être ouvertement posées sont cependant
automatiquement entraînés par la formulation de l’énoncé dans lequel elles se
trouvent immédiatement inscrites, quelle que soit la spécificité du cadre
énonciatif.
Le présupposé est généralement indépendant du contexte énonciatif.
Ex. : « Pierre a cessé de fumer. » -> contenu implicite, le V « cesser
de » présuppose que l’action sous-entendu avait lieu auparavant. On n’a pas
besoin du contexte.
« Pierre actuellement ne fume pas. » -> contenu explicite, repose sur des
connaissances basiques de linguistique. Un locuteur doit inférer ce contenu
explicites. On peut déduire d’autres contenues.
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« Pierre auparavant fumait. » -> on a un présupposé.
« Ce n’est pas comme toi qui continues à fumer, tu vois bien qu’on peut y
arriver. » -> il chaut chercher la véritable finalité de l’énoncé du côté du sousentendu. On peut avoir une inférence comme ici. C’est une leçon, une
invitation, un encouragement qui est véhiculé.
3. Les propriétés et fonctions des présupposés.
Une différence entre ce qui permet de différencier les présupposés et les
posés, le contenu présupposé s’oppose aux contenus posés. Ça veut dire que
les présupposés c’est ce qui est connu et les posés c’est ce qui est ignoré, une
info nouvelle.
Les contenus posés = infos nouvelles, et puisqu’elles sont nouvelles, elles sont
discutables, elles peuvent être remise en cause, contredite.
Les présupposés = réalité déjà connu, réalité admise par le destinataire. Ils
s’apparentent à des évidences partagées dans une communauté de parole
entre le locuteur et son interlocuteur. Les évidences n’ont pas besoin d’être
dites.
Les présupposés :
Les fonctions des présupposés seraient d’assurer une sorte de « ciment »
social, de sous bassement discursif sur lequel vient s’échafauder les posés.
Il y a un consensus sur un certains nombres d’infos que les interactants
partagent.
Quand est ce qu’on a recourt aux présupposés et aux posés ?
Cela dépend du degré d’apparition de l’info. Plus une info est probable, plus
elle attendue dans un contexte, plus cette info sera présentée sous le mode
présuppositionnel.
Plus une info est nouvelle, plus elle est attendue, et plus cette info sera
présentée sous le mode d’un posé.
Ex. « Paris est la capitale de la France. » -> pour un locuteur français, l’info est
nul, puisque c’est évident.
« Vientiane est la capitale du Laos. » -> Pour un locuteur français, l’info est plus
pertinente que « Paris est la capitale de la France. On a une évidence partagée.
« J’ai laissé ma voiture au garage. » -> Il y a des présupposés, le contenu
explicite est « Je n’ai actuellement pas de voiture. », or on ne dit pas cet
énoncé pour dire que « je n’ai pas de voiture ». L’énoncé présuppose certaines
infos comme « J’ai une voiture », « Je suis titulaire du permis de conduire »,
« J’ai une panne pas très grave ou une révision », « J’ai 17, 18 ans au moins »
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pour pouvoir conduire. Dans quel contexte cet énoncé est pertinent, puisqu’en
France en principe tout le monde peut s’acheter une voiture.
« J’ai laissé ma voiture à mon mari. » -> En présupposé c’est que « je suis une
femme », « on a un mariage qui nous unit », « j’ai une voiture », « j’ai le permis
de conduire », « j’ai l’âge de me marier », « mon mari avait besoin de la
voiture ». Pourquoi on dit cet énoncé ? En sous-entendus, « Je ne peut pas
venir au rendez-vous, je suis coincée chez moi… ».
« Mon fils s’est acheté une Jaguar. » -> Les présupposés : « j’ai un fils », « je
suis adulte », « il a de l’argent » ils sont intrinsèquement inscrits dans l’énoncé.
Les infos présupposées sont souvent présentées sous les mots « ça va de soi ».
Cependant, on peut détourner les présupposés de leur fonction initiale.
Ex. : « Martin a commis contre Pierre une agression ignoble. » -> agression est
qualifié par ignoble et ce fait sous le mode de posé, « je qualifie l’agression
d’ignoble et c’est ma subjectivité, mais ma perception peut ne pas être
partagée. Peut donner lieu à un débat contradictoire « non ce n’est pas
ignoble »
« L’ignoble agression de Martin contre Pierre a suscité une forte tension. » ->
Le présupposé est à savoir que l’agression ignoble est partagée. L’interlocuteur
ne peut que à son tour être d’accord. Les contenus présupposés sont proposés
comme des contenus comme vrai, évidentes ou imposés de certaines façcons.
Autres formes de présupposés :
De nature lexicale :
Verbes : « cesser de », « continuer à », « partir », « se réveiller » (présuppose
qu’on dormait), « rentrer » (présuppose qu’on était parti), regretter
(présuppose une action) … »
Morphèmes : de nouveau », « déjà », « encore », « toujours » …
Présupposés existentiels : les expressions définies, les noms propres (Pierre,
l’Armistice) …
Présupposés dénominatifs : « Le restaurant universitaire », le nom décrit
l’objet dénoté.
Les sous-entendus :
Les sous-entendus = véhiculé par l’énoncé et il est dépendant du contexte donc
c’est un contenu implicite.
Il faut prendre en compte le sens littéral de l’énoncé.
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Ex. : « Tu sais, les chagrins d’amour on s’en remet. » -> sous forme de leçons,
« moi j’en ai déjà connu un ».
« Il est 8 heures. » -> un contenu nouveau, posé, et des contenus implicites qui
peuvent être, selon la situation, « dépêche-toi ! » ou au contraire « prend ton
temps ».
« Paul : Tu vas sortir ? »
« Martin : Il fait chaud » -> normalement Martin aurait dû répondre par
l’affirmation ou par la négation, mais Martin fait une assertion qui sous-entend
la réponse selon le contexte. La réponse doit être inférée le contexte, la
réponse la plus probable est que Martin ne veut pas sortir.
Il y a trois propriétés de sous-entendu :
-L’existence du sous-entendu est associé à un contexte particulier.
-Le décryptage du sous-entendu nécessite un calcul interprétatif.
-Le locuteur a toujours la possibilité de se réfugier derrière le sens littéral de
son énoncé.
Un moyen pour les locuteurs de dire quelque chose sans en endosser la
responsabilité. Ce qui revient de bénéficier à la fois l’efficacité de la parole et
de l’innocence du silence.
Présupposés
-S’adresse à des gens, locuteurs en
surpoids.
Sous-entendu
-Conçu par des médecins, c’est donc
naturel, sûr, pas chimique.
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-On perd du poids sans faire de
régime.
-Les régimes font souffrir.
-On dit qu’il y a un poids normal, et
c’est le poids santé.
-Prise en charge individualisé,
personnalisé.
-on a déjà fait des régimes mais sans
résultat probants.
Analyse de l’énoncé « mes enfants rentrent lundi » :
Les présupposés : j’ai des enfants, je suis parent, mes enfants ne sont pas là,
nous ne sommes pas lundi
Sous-entend : si quelqu’un vous invite le lundi normalement avec cet énoncé
on doit tirer une conclusion : « je suis pris, je suis à la maison »
Ou il y a des travaux chez moi du coup est ce que vous pouvez garder mes
enfants
Vous avez des amis chez vous ils sont bien et ils ont du mal à partir et donc
vous êtes obligé de les inviter à partir en leur disant « mes enfants rentrent
lundi »
Une conclusion s’impose mais le locuteur peut toujours revenir sur le sens de
son énoncé, il peut toujours revenir au sens littéral, le non-dit est dit d’une
certaine façon.
XI Questionnement dans Sondages d’opinion
Ce sont des enquêtes qui posent beaucoup de problèmes à la démocratie, dans
la construction de l’opinion publique, problèmes dans l’orientation des
citoyens. Ce qui se passe dans ces enquêtes c’est que la réponse est tout
entière préfabriquer par la question ; il y a une volonté d’amener le sondé vers
un certain type de réponse, il y a différents moyens linguistiques qui orientent
les sondés à travers la question.
Le questionnement fait partie des 3 modalités du langage :
-La modalité assertive = fonction du langage qui permet de décrire l’état du
monde « il fait beau ».
-La modalité interrogative = c’est la modalité qui permet de questionner le
monde.
-La modalité impérative = ce qui permet de changer le monde « partez, relevezvous ».
Il y a des chevauchements possibles entre ces trois modalités.
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Le même énoncé peut avoir différentes valeurs selon le contexte.
Ex. : un énoncé de type assertif « il est 8h « peut avoir une valeur impérative
qui voudrez dire « partez »
L’interrogation est aussi un acte au-delà de la simple demande d’information,
elle peut être envisagée comme une action, comme une envie d’agir sur les
locuteurs.
1. L’interrogation du point de vue formel
2 critères de classement :
-Le style, qui peut être direct, indirect ou indirect libre
- Interrogation direct = « croyez-vous en dieu ? » la question posée est
une phrase indépendante, elle est marquée à l’écrit pas un point
d’interrogation et à l’oral pas une intonation montante.
- Interrogation indirect = « je voudrais savoir si pierre vient ? je me
demande même s’il croit en dieu ?» ici la question est dépendante d’une
proposition principale qui lui sert de support, cette question est
introduite par un verbe, on a les contraintes du style indirect
transposition des personnes et du temps.
- Interrogation indirect libre = « est ce que cette tristesse durerait
longtemps ? finirait-il par sortir ? » ici les caractéristiques ou l’auteur
parle avec les mots du personnage sans démarcations des termes
introductifs. Il n’y a pas de frontière entre la voix de l’auteur et la voix
des personnages, les deux voix se mêlent.
- La protée, totale ou partielle
- L’interrogation totale = « tu viens avec moi ? » quand l’interrogation
porte sur la totalité de la phrase, en général on peut répondre que par
oui ou par non. Elle est déterminée c’est-à-dire que cette question
demande une affirmation ou une confirmation (oui ou non) mais
généralement il n’y a pas d’infos nouvelles.
- L’interrogation partielle = indéterminée, elle porte sur une partie de la
phrase interrogative et sur un des termes de cette phrase « qui vient
dîner ? que veut-il faire ? » il y a des morphèmes d’indétermination (qui,
que, quand, pourquoi), elle apporte des infos nouvelles.
Les marques de l’interrogation direct :
- L’intonation
- Les termes interrogatifs (qui, quand, pourquoi, ou)
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- La tournure « est-ce que »
- La tournure « quand est-ce que »
2. L’approche énonciative et pragmatique de l’interrogation
« Parler, c’est sans doute échanger des informations mais c’est aussi effectuer
un acte régi pas des règles précises, qui prétend transformer la situation du
récepteur et modifier son système de croyances et/ou son attitude
comportementale corrélativement, comprendre un énoncé c’est identifier n
outre contenu informationnel sa visée pragmatique, c’est-à-dire sa valeur sa
force illocutoire. »
Le locuteur veut modifier le monde, dès que nous parlons, nous agissions, il y a
cette volonté. Et du côté du récepteur, ils ont le devoir de déchiffrer la visée
pragmatique c’est à dire la finalité de l’énoncé.
Ce postulat est valable pour tout type d’énoncé, qu’il soit interrogatif assertif
ou impératif dès que nous parlons, il y a parallèlement aux infos une volonté de
modifier l’état, le système de croyance de représentation, idéologique, les
opinions
Ainsi l’interrogation « tu as une cigarette ? » généralement demande une
réponse : à si oui : donne m’en une ;
« Vous avez l’heure ? » une demande à dites-moi si vous êtes en mesure de la
faire, quelle heure il est.
L’interrogation a des finalités autre que informationnelles et tend à opérer sur
l’allocutaire des modifications psychiques et comportementales.
Quelques-uns des actes que les questions permettent d’accomplir :
- Demande : peux-tu me passer le sel ?
- Offre : voulez-vous ?
- Ordre : voulez-vous balayer la cour ?
- Excuse : puis-je espérer me faire pardonner ?
- Conseil : ne devriez-vous pas vous adresser ailleurs ?
- Menace
Ces structures linguistiques qui se présentent comme des questions se
chargent des valeurs qui dépassent largement la finalité de l’interrogation
Il y a des questions qui n’appelle à aucunes réponses, ce sont des menaces, des
ordres, des conseils.
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3. Questions orientées
« Des énoncés qui se prétendent formellement comme des structures
interrogatives (à marqueur morphosyntaxique et/ ou prosodique) mais dont le
contenu est néanmoins asserté. »
Les questions d’opinions de sondage d’opinion :
Un instrument de mesure et de connaissance sur la société, il sert à obtenir un
savoir social, à saisir celui-ci à propos de chaque événement de chaque fait
sociétal ou politique. Il est en cela présenté comme l’image, la photographie de
l’opinion publique à un moment donné. On dit qui est changeant est instable.
Les sondages jouent le rôle d’intermédiaire entre les citoyens. En interrogeant
les citoyens il y a aussi cette volonté de nous faire participer, cependant les
usages politiques sont autre que la volonté que de faire participer on verra
qu’avec les sondages d’opinion on fabrique de l’opinion.
L’interaction sondeur/sondé :
- La situation de sondage à une situation d’interaction effective.
- 2 locuteurs au statut et au rôle bien déterminés.
Le locuteur-sondeur celui qui pose les questions, il est mandaté par un institut
de sondage, qui sont eux même mandaté.
Le locuteur sondé son rôle c’est de répondre (citoyen choisi en fonction de
certains critères : âges, sexe, profession)
Cette interaction est fondée sur la base question/ réponse (par téléphone,
écrit, en ligne), la formulation de la question à une importance particulière
parce que souvent la mise en mots de la question préfabrique la réponse à
donner.
L’orientation argumentative des questions :
« Formuler une question est déjà une certaine manière de répondre au
problème qu’elle exprime ».
« Quelqu’un qui se pose une question vise à produire la réponse, non à dire la
question. Une fois celle-ci résolue, elle disparaît comme telle et seule est
présente à l’auditoire la réponse. La question s’évanouit dans la réponse ».
« Si la position de la question signifie l’ouverture, elle engage en même temps
délimitation. Elle implique que soient clairement fixées les présuppositions
auxquelles on se tient et à partir desquelles se révèle la problématique ».
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Le sondage sur les modalisateurs :
Le modalisateur interrogatif « Est-ce que » :
Croyez-vous en dieu ? 1969
-oui 66%
-non 29%
-absence de réponse 6%
Présupposition de croire en Dieu, pression sociale qui est neutralisé avec le
modalisateur « est-ce que », « est-ce que » fait plus réfléchir les sujets que
« croyez-vous en Dieu ».
Le modalisateur interrogatif « est ce que vous croyez en Dieu ? » :
-oui 81%
-non17%
-absence de réponse 2%
Le modalisateur verbal « diriez-vous »
D’après ce que vous savez, diriez-vous que la France a pratiqué la torture lors
de la guerre d’Algérie ?
-Oui 65%
-Non 13,5%
-Ne se prononce pas 21,5%
Le conditionnel : possibilité d’une énonciation qui est interrogé. N’interroge
pas sur le dire lui-même mais sur la possibilité du dire. On pourrait remplacer
« diriez-vous » par la forme du présent « dites-vous », on peut considérer que
le taux de réponse varierait.
Les choix lexicaux et les significations implicites :
D’après ce que vous savez, diriez-vous que la France a pratiqué la torture lors
de la guerre d’Algérie ?
-Oui 65%
-Non 13,5%
-Ne se prononce pas 21,5%
Traduit des points divers sur le monde, subjectivité. On ne voit pas le monde de
la même façon.
La question présuppose qu’il y a eu une guerre. Un choix lexical fort, et on fait
appel à un renvoie extralinguistique.
On a assisté ces dernières semaines à de nombreux actes de violence commis
par des bandes de jeunes délinquants.
Diriez-vous que la violence de ces bandes de jeunes est quelque chose :
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-que vous craignez dans votre vie quotidienne 69%
-qui ne vous concerne pas vraiment 28 %
-ne sait pas 3%
Quand on fait un sondage, on fait attention aux modalisateurs, aux
présupposés, à l’ordre des questions posées.
La gestion des sondages :
Les sondages occupent une place importante dans l’espace sociétal. On recourt
souvent aux sondages pour connaître les opinions. La formulation de question
comme tout acte de langage reflète une certaine subjectivité.
Influence l’opinion, les décideurs.
Ex. : Si 71% pour -> enfaite il y a plus de débat, il faut passer à l’acte.
Il y a eu des sondages très polémiques.
Ex. : Elections présidentielles 2002 -> Un candidat d’extrême droite était passé
au second tour avec Chirac et Lepen.
Sondage mis en cause : aucun sondage ne donnait Lepen au second tour.
Il y a eu des procès contre les instituts de sondage car ils auraient induit en
erreur les sondés. On s’est rendu compte de l’influence très néfaste que les
instituts de sondage peuvent avoir sur l’opinion.
Du coup, il y a eu une commission qui s’est penché sur les instituts de sondage.
4. Comment imposer plus de transparence dans les sondages ?
Les conclusions d’une proposition de loi :
-Préciser l’acheteur et le commanditaire d’un sondage
-Publier les données non « redressées » : remet en cause une pratique des
instituts, retravaille les résultats. L’institut a redressé, retravaillé les données
brutes. La plupart des sondages sont retravaillés selon certains paramètres
sociopolitique du moment.
-Interdire le « gratification » des sondés : ne pas payer les sondés qui
participent au sondage.
-Réglementer les sondages du second tour : on ne connait même pas les
candidats du second tour et on posait quand même des questions aux sondés
sur ces candidats.
-Renforcement des contrôles des sondages à priori :
-Etendre les pouvoirs et l’indépendance de la Commission des sondages :
mettent en cause les méthodes, l’interprétation de certains sondages quand on
voit qu’il y a volonté manifeste de manipulations.
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On a appris à prendre avec des pincettes les résultats des sondages mais on
oubli rapidement leurs erreurs et ça revient à chaque fois dans l’opinion
publique.
5. Ecole d’analyse du discours
Il y a deux écoles :
-Praxématique : métode d’analyse du discours développé à l’Ecole de
Montpellier. Parmi ces fondateurs nous avons Robert Lafont, Paul Siblot,
Jacques Brès, Françoise Gardes-Madray…
C’est une théorie qui se veut poststructuraliste, le structuralisme de Saussure
qui travaille sur les phénomènes dynamiques du langage, comme la production
du sens en discours (=comment on produit, signifie), la production des niveaux
de réalité dans la représentation du monde. C’est une théorie sémantique,
linguistique de la parole. Toute cette théorie ne travaille que sur la parole
actualisé, produite sur les discours.
Cette théorie se fonde sur la théorie du Praxème = une théorie du signe
Praxématique = une unité pratique de production de sens, permet de rendre
compte de la variabilité des sens en discours. Elaborer pour rendre compte
comment le sens varie en discours.
(voir schéma cours)
Le schéma permet d’expliquer, d’un côté le réel en soi, ce réel est objectif, il
existe indépendamment de l’expérience humain, sans que ce monde soit
médiatisé par le langage. Mais le monde qui nous entoure ne peut être
qu’appréhendé par le langage.
Le réel objectif en soi, le réel en soi est là mais on ne peut l’atteindre qu’avec le
langage.
Donc une fois ce réel médiatisé par le langage, il devient réalité.
Praxis = expérience de l’homme dans le monde, par son existence,
manipulation du langage construit tout le temps des mots nouveaux. A partir
de sa perception l’homme construit des représentations du monde.
Plusieurs sens sont possibles pour le même mot. Tous les mots sont
polysémiques par nature, ils sont porteurs de plusieurs programmes de sens
qui ont été élaboré à partir des représentations différentielles du monde.
Les dicos sont la preuve matérielle de cette capitalisation.
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Le praxème = parmi la multitude de sens possible pour un même mot, le
locuteur choisi un sens en particulier.
Cahiers de praxématique, revue électronique
Trois questionnements :
-Pourquoi les mots ont-ils en général acquis, dans le cerveau des usagers, un
sens diversifié, disons plutôt des programmes de sens diversifiés ? : plusieurs
sens pour le même mot, on peut utiliser un mot tout en lui donnant un sens
différent.
-Comment ces programmes de sens s’exécutent-ils dans la communication
concrète et à quels résultats aboutissent-ils ? : résultats de ces usages.
-Pourquoi et comment changent-ils à travers le temps et les pratiques
sociales ? : point de vue diachronique sur l’évolution des mots du sens.
Réglage de sens = l’opération socioculturelle par laquelle la forme
phonologique du praxème est appelé à ne produire en discours qu’un sens
univoque (=un seul sens).
Il y a d’une part l’image (forme phonologique du mot) et d’autre part le signifié
(sens). Le réglage consiste à choisir pour la même forme phonologique une
sens particulier, le locuteur règle le sens.
Actualisation = opération active par laquelle les virtualités du discours sont
mises en programme et aboutissent au langage produit. Mise en
fonctionnement de la langue par un acte de discours.
« Sans » + nom, quand on parle de dénotation, 3 catégories apparaissent :
-Dénomination socio-historique : s’inscrivent dans une socio-politique « sans
parti », « sans culotte »
-Dénomination qui traduisent des attitudes, comportement : « sans cœur »,
« sans façon », « sans gêne »
-Dénomination qui traduisent des conséquences douloureuses de certaines
situations sociales ou politique : « sans travail », « sans logis »
Dénomination capitalisée en langue, mais le discours fournit d’autre
dénomination avec la même structure.
On a une combinatoire très productive, il suffit d’utiliser cette préposition
« sans », de lui accoler un terme pour élaborer une nouvelle dénomination.
-Lexicométrie
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Le commentaire de texte = montrer qu’on a compris le texte et faire
comprendre qu’on a compris, exercice qui doit mobiliser les acquis.
On doit situer le texte. Donner l’auteur le titre… Est-ce que les auteurs sont
connus.
Intro :
1. Situer le texte.
2. L’objet du texte.
3. Annoncer la problématique
4. Le plan.
Le développement : Identification des concepts, des notions, des idées
principales et les expliquer. Montrer qu’on a bien compris le cours.
La conclusion : important mais éviter de faire un résumé, rappeler les points
essentiels mais surtout évaluer le texte = montrer sa pertinence, son efficacité,
sa clarté. Evaluation positive ou négative, il faut que ça soit étayé.
Analyse du discours :
Prendre la nature du discours à analyser.
Donner des infos sur le sondage : l’institut, qui est le commanditaire, combien,
quand, quel est l’objet du sondage d’opinion à donner.
S’’intéresser à l’implicite, les modalisateurs, les choix lexicaux.
Analyser les questions : les modalisateurs, les formes interrogatives, comment
s’est orientés, les choix de réponse, le conditionnel, le présent, les précautions
des modalités, des choix lexicaux, l’enchaînement des questions (si précédés
d’une thématisation), mise en contexte et voir au fil des questions si les
présupposés évoluent.
Si slogan pub :
Qui parle à qui ?... Pour n’importe quel discours.
Un discours attesté = à un moment donné à été produit pour répondre à une
finalité.
Pourquoi le discours a été produit. Tous les discours ont des finalités.
Identifier des concepts d’analyse et les pratiquer.
Il ne faut pas faire un commentaire de texte.
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