A- Rappel
I- Les grandeurs thermiques
Il fallut un temps incroyablement long dans l’histoire de la science pour établir une distinction
entre les concepts de chaleur et de température, mais une fois cette distinction faite, des progrès
rapides en furent le résultat.
Joseph Black 1728-1799
« La théorie calorique : un fluide invisible, indestructible et sans masse qui migre d’un
corps chaud vers un corps plus froid. »
Antoine Lavoisier 1743-1794
« Un fluide très subtil, très élastique, qui environne de toutes parts la planète que nous
habitons, qui pénètre avec plus ou moins de facilité les corps qui la composent, et qui
tend lorsqu'il est libre, à se mettre en équilibre dans tous »
Cette conception a permis d’expliquer avec succès les phénomènes de transfert de chaleur d’un
corps à l’autre, et plus généralement de conservation de la chaleur dans des systèmes isolés. En
effet, de même que la masse d’un système isolé reste invariable, même si une transformation
chimique s’y produit, la chaleur se conserve, même si elle s’écoule d’un corps à l’autre.
Joule 1818-1889
Cependant, ce concept n’explique pas la création spontanée de chaleur par frottement. Il
a fallu attendre Joule, dans les années 1850, pour que la chaleur soit considérée à juste
titre comme une forme particulière d’’énergie. Son unité internationale est le Joule (J).
1 cal = 4.1855 J = quantité de chaleur nécessaire pour élever 1 g d'eau de 1°C
L'ancienne unité, la calorie est cependant une unité encore très utilisée pour exprimer une
quantité de chaleur.
Pour une quantité de matière donnée, l’apport d’une quantité de chaleur (énergie) induit un
changement de sa température ou un changement d’’état de la matière. La distinction entre ces
deux phénomènes permet de distinguer deux formes de chaleur, la chaleur sensible et la chaleur
latente.
La température quant à elle est une grandeur physique qui caractérise un niveau d’énergie de la
matière.