Les protozoaires (unicellulaires)
Par asites externes des poissons d’ornement en eau froide
CILIÉSFLAGELLÉS
Trichodina
Description : Ce cilié se déplace et s’alimente grâce à ses rangées de cils et de crochets
agissant comme une « ponceuse », il extrait du mucus et des morceaux de cellules provoquant
l’irritation de la peau et des branchies. D’une taille de 40 à 60 µm, il est présent entre 4 et
30°C, soit toute la saison et même en hiver.
Symptômes : Non spécifiques. Fort affaiblissement du poisson avec hyperproduction de
mucus, hyperplasie des branchies (déficience respiratoire), saignement de la peau, voir ul-
cération.
Traitement : La mauvaise qualité de l’eau et le stress sont des facteurs propice à l’apparition
des Trichodinas. Traitez avec Monocid deux, voire trois fois à environ une semaine d’écart (en
fonction de la température de l’eau). Oxygénez l’eau et arrêtez de nourrir tant que les symp-
tômes sont présents. Après les traitements, apportez, en petite quantité, une alimentation
riche en vitamine. Vérifiez toujours l’efficacité du traitement (parasite très résistant).
Chilodonella
Description : Parasite plat, en forme de cœur, il se déplace grâce à plusieurs rangées de
cils. Entre 50 et 70µm, aidé d’un stylet, il aspire le contenu des cellules des branchies ou de la
peau provoquant des surinfections par les bactéries. Présent dans l’eau à partir de 4°C, il est
moins agressif que les trichodines mais très souvent présent en hiver (même sous la glace !).
Symptômes : Non spécifiques. Hyperproduction de mucus, hyperplasie des branchies donc
détresse respiratoire, saignement de la peau, voire ulcération.
Traitement : Tout d’abord, oxygéner l’eau et stopper l’alimentation. Traitez avec Monocid, ou
Homéocid. En hiver uniquement (sous 10°C quand monocid ne peut plus être utilisé), il est
possible d’utiliser la chloramine T qui est très efficace contre ce parasite (dosage à adapter
en fonction des paramètres de l’eau).
Point blanc
Description : Ichthyophthirius multifiliis est le plus connu des parasites, de 500 à 1000µm,
il se voit à l’œil nu. Ce parasite sous forme juvénile (théront) pénètre la peau de son ôte pour
s’alimenter puis l’adulte (trophont) s’expulse pour se xer sur le sol jusqu’à une séparation
d’un millier de tomites devenant des théronts. Ce cycle se reproduit plus ou moins rapide-
ment en fonction de la température de l’eau.
Symptômes : Apparition (pas toujours) de points blancs caractéristiques, hyperproduction
de mucus, les trous laissés dans la peau peuvent provoquer des problèmes d’osmorégulation
(hydropisie).
Traitement : Monocid en plusieurs traitements, il y a peu de résistance au traitement mais
il est nécessaire de couvrir le cycle de reproduction sur au moins 3 semaines (1 semaine
d’intervalle entre chaque traitement).
Costia
Description : En forme de virgule, de 7 à 15µm, il se déplace grâce à un flagelle. Son mou-
vement en vrille est caractéristique. On peut le rencontrer dans des eaux à 2°C jusqu’à 30°C.
Probablement le plus dangereux des parasites, il se reproduit très rapidement, il perfore et
aspire le contenue des cellules de la peau ou des branchies. Il n’est pas facile à observer de
par sa petite taille et par le fait que seul son mouvement permet son identification.
Symptômes : Non spécifiques. Hyperproduction de mucus provoquant une peau grise à
blanche, nécrose des branchies, rétractation des nageoires.
Traitement : Un seul traitement avec Monocid, il y est très sensible. Homéocid est égale-
ment adapté.
Gyrodactylus
Description : Ver plat (monogène) d’environ 30x100µm, possédant une paire de crochets lui
permettant de se fixer sur la peau du poisson et une ventouse pour se déplacer. Ce parasite
est un vivipare, on peut observer un embryon sur la photo grâce à ses crochets (on peut par-
fois observer les générations suivantes). Il est très proche physiquement de Dactylogyrus
(ovipare). Il apprécie les eaux de mauvaise qualité.
Symptômes : Non spécifique. Affaiblissement général du poisson, ulcérations cutanées, …
ce parasite inoculerait des bactéries comme Aeromonas ou Flavobacterium columnare.
On peut observer des filaments blanchâtres (sur-infections par Saprolenia).
Traitement : Amélioration de la qualité de filtration. Traitement par Metacid en un seul do-
sage puisque Gyrodactylus est vivipare, adultes et juvéniles sont sensibles au même trai-
tement.
Dactylogyrus
Description : Ver plat muni de crochets lui permettant de se fixer sur les branchies (pré-
férentiellement) et la peau des poissons. Il se caractérise de son cousin Gyrodactylus par
la présence de 4 yeux noirs (ocelles). Dactylogyrus est ovipare, les œufs vont maturer
quelques jours au fond du bassin avant de libérer les larves qui se fixeront sur le premier
poisson croisant leur route. D’une taille de 20x100µm, il est souvent présent dans les bacs de
vente où la population de poisson est dense.
Symptômes : Non spécifiques : grosse détresse respiratoire, le poisson cherche à se frotter
sur les parois et les pierres. Il est porteur de bactéries pathogènes pour le poisson. On peut
également retrouver des lésions sur la peau et les nageoires.
Traitement : Metacid. Comme il agit 8 jours, un seul traitement est généralement suffisant
pour éviter une réinfection à cause des œufs. Ne pas nourrir pendant le traitement. Eviter la
surpopulation.
Les métazoaires (pluricellulaires)
Par asites externes des poissons d’ornement en eau froide
Les crustacés
Ergasilus
Description : Seule la femelle adulte pa-
rasite le poisson. Elle mesure de 1 à 2mm
et s’attache aux branchies à l’aide de ses
deux pinces. Lorsque la température est
favorable, la femelle pond des œufs qui
libéreront des larves sur le sol du bassin.
Symptômes : Nons spécifiques. Etat lé-
thargique, les pinces de ce parasite sont
très destructrices pour les branchies et
causent une détresse respiratoire. On peut
voir à l’œil des petits vers blanc et noir sur
la surface des filaments branchiaux.
Traitement : Macrocid en trois traite-
ments à 2 semaines d’écart. Augmentez
l’oxygénation de l’eau. Ne pas nourrir les
poissons atteints.
Argulus
Description : Ce parasite de forme ovoïde, mesure en général 8mm de diamètre au maxi-
mum. Il possède des pattes lui permettant de se déplacer sur son hôte et de nager dans l’eau.
Il se nourrit du sang du poisson en se fixant avec des crochets et des ventouses, son stylet
pénètre la peau et libère des enzymes digestives voir des bactéries comme Aeromonas
provoquant des ulcérations.
Symptômes : La taille de ce parasite permet de le voir aisément. La peau du poisson devient
rouge et on peut observer des filaments d’algues.
Traitement : Macrocid en plusieurs traitements. Ce parasite ne se reproduit plus sous 15°C.
La tanche se nourrit d’Argulus et peut donc diminuer le nombre de ce parasite. Il est possible
de les décrocher du poisson avec une pince plate.
Lernaea
Description : Jusqu’à 2cm, c’est la femelle qui est parasite. Ce parasite nètre la peau du
poisson où il développe une sorte d’ancre dans le muscle et son corps reste à l’extérieur. Des
excroissances du parasite peuvent envahir les organes du poisson comme le foie ou les reins.
Symptômes : Ce parasite visible à l’œil nu sur le corps comme un petit bâtonnet se séparant
en deux terminaisons, les sacs à œufs. A sa base, on peut observer une petite tache blanche
entourée d’une zone rouge résultat de bactéries inoculées par le Lernaea. Le poisson est très
affaibli et il devient sensible aux autres maladies.
Traitement : Capturer les poissons du bassin et retirer les Lernaea à l’aide d’une pince plate
en faisant attention de ne pas sectionner le parasite. Puis traitez les œufs dans le bassin avec
Macrocid.
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