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Les styles architécturaux

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L’architecture antique, grecque et romaine se définit par l’ordre qui est un système de proportions autant
qu’un style. Les trois principaux sont: l’ordre Dorique, le plus simple dans son décor. Le Ionique, le chapiteau de la
colonne se distingue par ses volutes. Le Corinthien, le plus orné des trois, présente sur son chapiteau des feuilles
d’acanthes.
L’architecture romane (XIe-XIIe siècle environ) se définit par ses arcs plein cintres, ses proportions équilibrées,
son décor sculpté aux formes stylisées.
L’architecture gothique (XII-XVe siècle environ) se caractérise par des arcs brisés, des proportions élancées,
des ouvertures plus larges.
L’architecture renaissance (XV-XVI), classique (XVII-XVIII), néoclassique (fin du XVIIIe) fait référence aux ordres
antiques, et recherche la régularité, l’équilibre et la symétrie.
L’architecture baroque et roccoco (XVII-XVIII) fait également référence à l’antique, avec une dynamique de
courbe et contre-courbe, d’emboitement, de théatralité et de décor parfois foisonnant.
L’architecture art nouveau (fin XIX- début XX) possède des formes souples, ondulantes et élancées, inspirées
de la végétation.
L’architecture art déco (1910-1930) signe un retour à plus de sobriété dans la décoration avec des formes
géométriques plus droites et régulières.
Le mouvement moderne enfin, né au lendemain de la première guerre mondiale, propose un certain
dépouillement. Les surfaces vitrées se développent et des formes géométriques très épurées apparaissent.
L'art et l'architecture paléochrétiens ou l'art paléochrétien sont l'art produit par les chrétiens ou sous le
patronage chrétien de la première période du christianisme jusqu'à, selon la définition utilisée, parfois entre 260 et
525. Après 550 au plus tard, l'art chrétien est classé comme byzantin ou d'un autre type régional.
L'art et l'architecture paléochrétiens ont adapté les motifs artistiques romains et ont donné de nouvelles
significations à ce qui avait été des symboles païens. Parmi les motifs adoptés figuraient le paon , les Vitis viniferavines
et le " Bon Pasteur ". Les premiers chrétiens ont également développé leur propre iconographie.
Elle commence modestement de la fin du iie siècle à 313, lorsque le christianisme était persécuté, puis elle
s'épanouit pleinement à l'échelle de tout l'empire à partir du règne de Constantin, le premier empereur converti au
christianisme. Elle ne crée pas un vocabulaire nouveau mais donne un sens nouveau aux éléments qu'elle a autour
d'elle pour assembler les fidèles, magnifier les lieux saints, rendre un culte aux martyrs et honorer les morts.
Art gothique et roman coexistent. Il serait plus juste de dire qu’ils sont juxtaposés, dans des corps
d’architecture séparés. Des chapelles latérales sont presque systématiquement ajoutées, à l’âge gothique, à des nefs
de construction romane. Souvent, c’est la nef elle-même qui est entièrement refaite, ou simplement voûtée d’ogives,
laissant subsister le chœur roman. Dans tous les cas, on constate une brutale rupture de style : les nefs gothiques sont
plus élevées que le chœur roman, les chapelles mieux éclairées, les colonnes romanes disparaissent au profit de culots
plus légers. Cette impression de discontinuité entre les deux styles est due en partie à la date tardive des adjonctions
gothiques, qui sont pour la plupart du XVe siècle. Entre les deux chantiers, trois siècles se sont écoulés, qui ont permis
aux constructeurs gothiques de développer ce qui fut leur grande invention: la voûte d’ogives, et toutes les
modifications architecturales qui en découlaient. Quelques édifices corréziens, pourtant, sont intéressants parce qu’ils
se situent véritablement à une époque de transition, qui voit la naissance de l’art ogival. Leur étude permettra de
constater que l’apparition de la voûte d’ogives n’a pas immédiatement bouleversé le mode de construction des églises,
et que d’une certaine manière, l’art roman continue de subsister dans le premier gothique.
• Les églises romanes suivent généralement le plan d'une croix latine : la nef (figurant le corps du Christ) est
coupée par le transept (ses bras), et couronnée par le chœur (sa tête). L'architecture romane utilise trois formes de
voûtes :
la voûte en plein cintre ou en berceau, qui correspond à un demi-cylindre : elle est surtout utilisée pour
couvrir les nefs ;
la voûte en berceau brisé, formée de deux demi-voûtes en arcs de cercle se rejoignant au sommet : également
utilisée pour couvrir les nefs ;
la voûte d'arête, constituée de deux voûtes en plein cintre qui se se croisent perpendiculairement : l'ensemble
forme une travée qui a un plan en quadrilatère, le plus souvent un carré ; elle est peu utilisée pour couvrir les nefs,
mais surtout employée pour couvrir les bas-côtés.
• Du Xe au XIIe siècle, les bâtisseurs remplacent les charpentes de bois par des voûtes de pierre. La forme la
plus typique de l'art roman reste la voûte semi-circulaire, voûte en berceau ou en plein cintre. En général, ces voûtes
sont renforcées à intervalles réguliers par des arcs de pierre taillée (les arcs doubleaux).
• Les murs sont épais, les fenêtres réduites : les églises romanes sont souvent assez sombres. En faisant se
croiser à angle droit deux voûtes en berceau, on obtient une voûte d'arêtes, procédé qui permet de répartir les
poussées sur les piliers des angles. On s'en sert surtout pour les bas-côtés, plus rarement pour la nef. Dans certaines
régions et pays (Sud-Ouest de la France et Italie), la nef est couverte de coupoles.
• L'intérieur des églises (y compris les statues et les chapiteaux) est généralement peint de couleurs vives.
Les voûtes et les murs sont couverts de fresques qui décrivent les miracles des saints ou les épisodes de l'Évangile. La
splendeur des édifices est également renforcée par des portes de bronze, des reliquaires d'or et d'émail, voire des
vitraux. L'église romane est une véritable « Bible de pierre » dont le décor instruit les fidèles.
• Cet art s'est développé en même temps que la féodalité, à une époque où l'Occident est morcelé. Aussi,
les édifices, leurs matériaux, diffèrent souvent d'une région à l'autre. Les églises d'Auvergne ne ressemblent pas à
celles de Bourgogne ou à celles du Poitou.
• On remarque cependant certaines influences : les églises de pèlerinage ou les abbayes appartenant à de
mêmes ordres religieux, comme Cluny ou Cîteaux, présentent des caractères communs.
• L'art gothique se situe dans le prolongement de l'art roman. En effet, les bâtisseurs des cathédrales de la
seconde moitié du XIIe siècle ne changent pas profondément de style. Mais ils utilisent de façon systématique et
rationnelle des procédés architecturaux déjà connus, tels que l'arc brisé et la voûte sur croisée d'ogives. Simple artifice
décoratif à l'origine, celle-ci est utilisée à partir de la fin du XIe siècle dans l'architecture anglo-normande. L'abbé de
Saint-Denis, Suger, est le premier à comprendre l'avantage que l'on peut en tirer : la croisée d'ogives permet de faire
porter le poids de la voûte sur des piliers et non plus sur les murs. Lorsqu'il entreprend de reconstruire son abbaye,
vers 1140, il l'emploie dans tout l'édifice. L'architecture gothique dispose de nouvelles techniques : tels que l'arc brisé
et la voûte sur croisée d'ogives. Ces innovations permettaient de construire des édifices plus hauts et plus grands,
mais aussi de faire des murs plus minces. Les fenêtres pouvaient aussi être plus grandes, et les bâtiments étaient alors
mieux éclairés. Le résultat est à la fois imposant et délicat. Dans l'architecture gothique, les bâtiments sont un
assemblage de « modules » qui, au sol, forment des carrés ou des rectangles. Le poids des voûtes qui couvrent la nef
et les bas-côtés est supporté par quatre piliers occupant les angles d'un carré ou d'un rectangle. La voûte d'ogives, qui
caractérise l'architecture gothique, est composée par des arcs brisés (ou ogives) qui partent des quatre angles et se
rejoignent au centre de l'espace couvert. Plus on écarte les piliers, plus il faut allonger les arcs brisés, donc la hauteur
de la voûte augmente. Il suffit de consolider les piliers de l'extérieur pour éviter qu'ils ne s'écartent dans leur partie
haute. Pour cela, on construit des arcs-boutants qui s'appuient sur les piliers.
Le gothique primitif ou protogótico (1130-1180)
Le gothique classique (1180-1230) Le gothique classique ouvre ce qu’on appelle au 13 siècle, l’âge des
cathédrales: correspond à la phase de maturation et à l’équilibre des formes. Dans les cathédrales, le rythme et la
décoration étaient simplifiés; l’impulsion verticale était de plus en plus prononcée; et l’architecture est devenue
uniforme. Pendant ce temps, le contrefort volant, qui traverse les couloirs latéraux pour transmettre la poussée de la
voûte centrale, devient un organe essentiel. Son utilisation systématique a permis à Chartres la création régulière
grâce à la voûte sexpartite et à l’abandon du principe des colonnes alternantes très marquées à Sens. C’est dans le
domaine royal de la dynastie capétienne que ce style trouve son expression la plus classique.
Le gothique radiant. Les églises deviennent de plus en plus hautes. Techniquement, ce qui permettait de
construire de tels grands bâtiments avec de très grandes fenêtres était l’utilisation de l’armure de fer (technique de la
“pierre armée”). Les fenêtres ont été prolongées jusqu’à ce que les murs ont disparu: les piliers ont formé un squelette
de pierre et le repos sera fait de verre, laissant dans une lumière abondante. La surface éclairée a été encore
augmentée par la présence d’un triforium ajouré. Les vitrines se caractérisaient également par des tracés d’une grande
finesse qui ne gênaient pas la lumière. La rosette, déjà utilisée auparavant, finit par devenir un élément clé de la
décoration (transept de Notre-Dame de Paris, façade de la cathédrale de Strasbourg).
L’espace de la cathédrale a été agrandi – une multiplication des chapelles latérales – et une certaine unité
spatiale peut également être vue – les piliers deviennent tous identiques. Les piliers étaient souvent entourés de
plusieurs colonnes groupées en facettes.
Gothique flamboyant, parfois mal nommé gothique tardif, est né dans les années 1350 et, surtout, à Paris –
chapelle de Notre-Dame-de-Bonnes-Nouvelles (aujourd’hui défunte). Il a été développé jusqu’au XVIe siècle dans
certaines régions. Le terme “flamboyant” aurait été utilisé pour la première fois par Eustache-Hyacinthe Langlois,
antiquaire normand, pour décrire les motifs en forme de flammes (soufflets et mouchettes) que l’on peut voir dans
l’entrelacs des trous, rosettes ou pignons, par exemple.
La structure des bâtiments reste la même que dans la période précédente, mais ils auront une ornementation
exubérante, caractérisée par une grande virtuosité en stéréotomie (coupe de la pierre). La technique de la pierre
armée de la période rayonnante cède la place à la pierre sculptée: cela explique, par exemple, que les rosettes sont
de dimensions plus modestes, même si elles sont plus aériennes lorsqu’elles reposent sur des structures plus légères.
Les façades sont également sculptées dans plusieurs plans. À l’intérieur des bâtiments, les voûtes nervurées
deviennent plus complexes, devenant, dans certains bâtiments, un élément décoratif; c’est le cas dans theSt.
Cathédrale de Vitus de Prague. La clé ou le pendentif de la lampe, un véritable exploit technique, est plus courant
(abbaye de Saint-Ouen, portail des Marmousets).
Dans cette période différents styles émergent dans différentes parties de l’Europe: en France, l’élévation se
simplifie un peu et monte souvent à deux niveaux (Saint-Germain l’Auxerrois), ou avec une élévation sur trois étages,
mais avec un triforium aveugle; les piliers s’étendent en continu, sans interruption, du sol à la clé de voûte; les
multiples colonnes qui les encadrent sont remplacées par des nervures. Les bases du gothique flamboyant prennent
de nombreuses formes: bouteille buticulaire, tressée, prismatique … Les arcs brisés des portails sont surmontés de
clés. Les chapiteaux sont parfois réduits à des anneaux décoratifs, ou disparaissent lorsque les moulures pénètrent
sans interruption de l’ogive dans la colonne qui le supporte.
En bref, l’esthétique de l’architecture gothique était caractérisée par:
la volonté de hauteur (cathédrale de Saint-Pierre de Beauvais);
la recherche de la verticalité (cathédrale Notre-Dame de Amiens);
l’alternance de creux et de massifs (cathédrale Notre-Dame de Laon);
la fusion de l’espace (cathédrale de Saint-Étienne de Bourges);
la multiplication des jeux de lumières et de couleurs (cathédrale de Notre-Dame de Chartres);
la volonté d’accueillir le plus grand nombre de fidèles (les deux tiers de l’église gothique étaient réservés à
cette époque aux laïcs).
L'architecture de la Renaissance est l'architecture européenne de la période comprise entre le début du
14ème et le début du 16ème siècle dans différentes régions, démontrant un renouveau conscient et le développement
de certains éléments de la pensée grecque et romaine et de la culture matérielle. Stylistiquement, l'architecture de la
Renaissance a suivi l'architecture gothique et a été remplacée par l'architecture baroque. Développé d'abord à
Florence, avec Filippo Brunelleschi comme l'un de ses innovateurs, le style Renaissance s'est rapidement répandu dans
d'autres villes italiennes. Le style Renaissance met l'accent sur la symétrie, la proportion, la géométrie et la régularité
des pièces, comme le démontre l'architecture de l'antiquité classique et en particulier l'architecture romaine antique.
Des arrangements ordonnés de colonnes, de pilastres et de linteaux , ainsi que l'utilisation d'arcs semi-circulaires, de
dômes hémisphériques, de niches et d' édicules ont remplacé les systèmes proportionnels plus complexes et les profils
irréguliers des bâtiments médiévaux.
Ces trois grandes phases sont :
 la Renaissance proprement dite (1400 -1500), aussi appelée Quattrocento et parfois « Renaissance florentine »
 la Haute Renaissance (vers 1500–1525)
 le Maniérisme (vers 1520–1600)
Quattrocento, les concepts d'ordre architectural ont été explorés et des règles ont été formulées. L'étude de
l'antiquité classique a notamment conduit à l'adoption du détail et de l'ornementation classiques. L'espace était
organisé selon une logique proportionnelle, sa forme et son rythme étant soumis à la géométrie, plutôt que d'être
créés par l'intuition comme dans les bâtiments médiévaux. Le meilleur exemple en est la Basilica di San Lorenzo à
Florence de Filippo Brunelleschi (1377–1446).
Haute Renaissance - des concepts dérivés de l'antiquité classique ont été développés et utilisés avec plus de
confiance. L'architecte le plus représentatif est Donato Bramante (1444-1514), qui a étendu l'applicabilité de
l'architecture classique aux bâtiments contemporains. Son Tempietto di San Pietro in Montorio (1503) est directement
inspiré des temples romains circulaires . Cependant, il n'était guère un esclave des formes classiques et c'était son
style qui allait dominer l'architecture italienne au XVIe siècle.
Le maniérisme , également connu sous le nom de Renaissance tardive - au cours de la période maniériste ,
les architectes ont expérimenté l'utilisation de formes architecturales pour souligner les relations solides et spatiales.
L'idéal d'harmonie de la Renaissance a cédé la place à des rythmes plus libres et plus imaginatifs. L'architecture
maniériste était caractérisée par une supercherie visuelle et des éléments inattendus qui remettaient en question les
normes de la Renaissance . L'architecte le plus connu associé au style maniériste était Michel-Ange (1475–1564), qui
a fréquemment utilisé l' ordre géant dans son architecture, un grand pilastre qui s'étend du bas vers le haut d'une
façade. Il l'a utilisé dans sa conception de la Piazza del Campidoglio à Rome. Avant le 20e siècle, le terme maniérisme
avait des connotations négatives, mais il est maintenant utilisé pour décrire la période historique en termes plus
généraux sans jugement.
Au cours des premières années du XVIe siècle, les Français ont été impliqués dans des guerres dans le nord
de l'Italie, rapportant en France non seulement les trésors de l'art de la Renaissance comme butin de guerre , mais
aussi des idées stylistiques. Dans la vallée de la Loire, une vague de construction est emportée et de nombreux
châteaux Renaissance apparaissent à cette époque, le premier exemple étant le château d'Amboise (vers 1495) dans
lequel Léonard de Vinci passa ses dernières années. Le style est devenu dominant sous François Ier (Voir les Châteaux
de la Loire ).
L'architecture de la Renaissance française est un style qui était prédominant entre la fin du 15ème et le début
du 17ème siècle dans le royaume de France . Il succède à l'architecture gothique française . Le style a été à l'origine
importé d'Italie après la guerre de Cent Ans par les rois français Charles VII , Louis XI , Charles VIII , Louis XII et François
Ier . Plusieurs châteaux royaux notables dans ce style ont été construits dans la vallée de la Loire, notamment, le
château d'Amboise, et le château de Chambord, et, plus près de Paris, le château de Fontainebleau . Ce style d'
architecture française a connu deux périodes distinctes. Au cours de la première période, entre 1491 et 1540 environ,
le style italien a été copié directement, souvent par des architectes et artisans italiens. Dans la seconde période, entre
1540 et la fin de la dynastie Valois en 1589, les architectes et artisans français ont donné au style un caractère français
plus distinctif et original. Les principaux architectes du style comprenaient les architectes royaux Philibert Delorme ,
Pierre Lescot et Jean Bullant , et l'architecte et théoricien de l'architecture italien Sebastiano Serlio .
Le classicisme architectural est né entre la fin du 16ème et le début du 17ème siècle.
C'est au seconde moitié du XVIIe, que le classicisme est souvent considéré comme un art au service de la
Monarchie. Il a comme modèle l'art antique. Il se caractérise par la raison, un idéal de parfaite adéquation entre la
forme et le fond, c'est donc l'harmonie (souvent morale et/ou religieuse) et de la simplicité qui le caractérise. Cet ainsi
que l’architecture classique française est issue de l’admiration et de l’inspiration de l’Antiquité. Elle fut inventée pour
magnifier la gloire de Louis XIV puis rayonna dans toute l’Europe.
L’architecture classique se caractérise par une étude rationnelle des proportions héritées de l’Antiquité et
par la recherche de compositions symétriques. Les lignes nobles et simples sont recherchées, ainsi que l’équilibre et
la sobriété du décor, le but étant que les détails répondent à l’ensemble. Elle représente un idéal d’ordre et de raison.
L’architecture classique française
Elle emprunte autant à l’Antiquité qu’à la Renaissance. Initialement, elle devait ajouter de l’importance à la gloire de
Louis XIV. Elle s’est ensuite expatriée dans toute l’Europe tout en gardant son origine française, ce qui affirmait la
puissance du roi de France au regard des autres pays.
Le classicisme architectural se démarque par la recherche rationnelle de compositions symétriques.
Philosophiquement, cette architecture représente un idéal d’ordre et de raison. Cet idéal passe par la recherche d’un
certain équilibre du décor, et d’une certaine sobriété.
Les châteaux de Versailles, de Vaux-le-Vicomte ainsi que le Grand Trianon ont fortement aidé à faire connaitre
cette architecture au grand public. Toutefois, ce classicisme architectural n’est pas uniquement le fait de la France.
Car, il fut aussi inspiré par la tradition italienne.
L'architecture classique, par rapport au style de l'époque de Louis XIV, se caractérise par des frontons
triangulaires, un avant-corps encadré par deux ailes souvent symétriques, des colonnes et pilastres à chapiteaux, des
cordons ou bandeaux marquent la séparation des niveaux ou étages, une corniche sous le toit, des clefs ou agrafes
aux arcs, des balustrades, et enfin l'utilisation de la brique ou brique de sable.
Les architectes français de l’époque classique
L’architecture française, mélangée avec le modèle de la péninsule italienne datant de la Renaissance, fera du
classicisme architectural un grand art qui perdurera. Les précurseurs de ce métissage architectural sont deux
architectes français : Pierre Lescot et Philibert Delorme.
Dans le commencement du XVIIème siècle, des divergences dans le mode d’architecture apparaissent. Des
différences de points de vue s’affirment, par exemple sur la Place des Vosges - celle-ci est dessinée par des carrés, des
champs clos pour les carrousels ainsi que par une bordure faite d’arcades. Cette place devient alors un symbole fort
pour l’architecture classique. En effet, elle fait ressortir de la logique, de la praticité, de la simplicité et devient agréable
pour l’œil. C’est alors que la rationalité de l’architecture s’impose comme une des principales composantes du style
classique. On remarque l’utilisation de brique, de pierres, d’ardoise ou encore de pierre rouge ; qui étaient considérés,
à l’époque, comme des matériaux nobles.
Au 16ème siècle, Salomon de Brosse (1565-1628), dessina un château entièrement symétrique quels que
soient les points de référence. Il eut également pour mission, sous ordre de Marie de Médicis, de construire un
château croisant les styles du Palais Pitti de Florence et du Palais du Luxembourg.
Un autre précurseur du style classique est François Mansart. Celui-ci mettra en avant le style architectural
par la construction des châteaux de Berny et de Balleroy. Le rationnel, la clarté et l’ordre du style classique sont
amplement ressentis même si l’architecte tente de casser légèrement les codes avec un style davantage irréaliste et
sophistiqué. Actif dès 1620 à 1666, Mansart va vraiment établir l’équilibre classique. On donnant des ordres en façade
et abandon de la brique ( qui rendera fin du style Louis XIII), l'unification (toitures et façades) et hiérarchisation des
volumes (ressauts des avant-corps) pour atteindre un harmonie majestueuse, il maintien aussi une certaine tradition
française à la verticalité (toitures élevées, éventuellement brisées à la Mansart à partir de 1650)
François Mansart par contre a un style raffiné, sophistiqué et irréaliste, qui tente de s'affranchir des règles
classiques et marque la transition entre les styles Renaissance et baroque, mais où l’on ressent tout de même la clarté
et l’ordre classiques
Château de Versailles, 1664
Le château de Versailles est la plus grande représentation du classicisme dans l’architecture. Le château
comprend 2300 pièces dont certaines très connues comme la Galerie des Glaces. Il comprend aussi de nombreux
éléments tels que le Petit et le Grand Trianon, le hameau de la Reine ou encore le Petit et le Grand Canal.
Le château est construit avec différents matériaux, les plus présent sont : L’ardoise d’Angers, noble et chic ;
le bois utilisé en imposantes quantités pour les poutres de certains bâtiments ; le bronze, pour les statues; l’or, utilisé
en immenses quantités pour les décorations ; le plomb pour les toits ; et la brique, pratique et répandue.
Dans un chateau classique, il est très présent la hiérarchisation des volumes, qui donne à l'avant-corps,
l'élévation et distribution des pavillons.

des ailes symétriques car oui pour le classique on respecte la symétrie

la façade principale il ya aussi la présidence de ce qu'on pourrait qualifier de lignes nobles on cherche alors la
simplicité al'inverse du baroque

la complexité des coupes

les clés ou les agrafes au niveau des arcs

les colonnes possède un rythme discret quand je parle de rythme je parle de l'emplacement de

ces colonnes et de leur présence ces colonnes sont mises en place d'une manière répétitif comme un refrain enfin

la richesse des matériaux et l'équilibré avec la sobriété du décor permettant de faire rayonner la monarchie
française de l'époque et l'architecture classique

alors l'architecturé néoclassique

il y a une architecture néoclassique l'édifice possède une forme plus carré plus compacts par rapport au colloque
discrète du classique ceux du néoclassicisme s'impose au niveau de la façade principale lui donne un effet
d'importance et au lieu de faire rayonner la monarchie l'édifice se met au service de la politique

le néo classique nous avons des colonnes imposante un édifice compact et une mise en relation avec le service
politique

Succédant au classicisme, à l’architecture baroque et rococo, l'architecture néo-classique utilise les éléments
gréco-romains (colonnes, fronton, proportions harmonieuses, portique) et se met au service du politique.
L'architecture néoclassique est un style architectural produit par le mouvement néoclassique qui a commencé
au milieu du XVIIIe siècle en Italie et en France. Des sites de fouilles comme ceux de Pompéi et d' Herculanum ont
permis aux architectes de faire des interprétations approfondies de l'architecture classique et de synthétiser leur
propre style unique. Dans la forme, l'architecture néoclassique met l'accent sur le mur plutôt que sur le clair - obscur
et maintient des identités distinctes pour chacune de ses parties. Le style se manifeste à la fois dans ses détails en tant
que réaction contre le style rococo de l'ornement naturaliste, et dans ses formules architecturales comme une
excroissance de certaines caractéristiques classiques de la tradition architecturale du baroque tardif . Par conséquent,
le style défini par la symétrie, la géométrie simple et les exigences sociales au lieu de l'ornement.
Ce courant architectural s'est développé en France durant les vingt dernières années du règne de Louis XV et
reste à l'honneur jusque dans les trois premières décennies du siècle suivant. Les premiers édifices néo-classiques
sont édifiés sous Louis XV par Ange-Jacques Gabriel et Jacques-Germain Soufflot, sous l'impulsion du Marquis de
Marigny directeur général des Bâtiments du roi, de 1751 à 1773. On peut citer parmi leurs principales réalisations,
l'École militaire (1751-1756), le palais de Compiègne, reconstruit à partir de 1751, la place Louis XV (1755-1775), le
Petit Trianon (1762-1768), le Projet de reconstruction du château de Versailles entre 1772 et 1775, l'Hôtel-Dieu de
Lyon (1741-1764) et l'église Sainte-Geneviève à Paris (1764-1790).
L'architecture palladienne est un style architectural européen dérivé et inspiré des dessins de l' architecte
vénitien Andrea Palladio (1508–1580). Ce qui est aujourd'hui reconnu comme l'architecture palladienne est une
évolution de ses concepts originaux. Le travail de Palladio était fortement basé sur la symétrie, la perspective et les
valeurs de l'architecture classique des temples des anciens Grecs et Romains . À partir du 17ème siècle, l'interprétation
de Palladio de cette architecture classique a été adaptée comme le style connu sous le nom de "palladianisme". Il a
continué à se développer jusqu'à la fin du 18ème siècle.
Un retour à des formes architecturales plus classiques en réaction au style rococo peut être détecté dans
certaines architectures européennes du début du XVIIIe siècle, très représentées dans l'architecture palladienne de la
Grande - Bretagne et de l'Irlande géorgiennes. Le nom fait référence aux dessins de l'architecte vénitien du 16ème
siècle Andrea Palladio.
Le renouveau grec était un mouvement architectural de la fin du 18e et du début du 19e siècle,
principalement en Europe du Nord et aux États-Unis. Il a ravivé le style de l'architecture grecque antique , en particulier
le temple grec, avec divers degrés de minutie et de cohérence. Produit de l'hellénisme, il peut être considéré comme
la dernière phase du développement de l'architecture néoclassique, longtemps principalement inspirée de
l'architecture romaine. Le terme a été utilisé pour la première fois par Charles Robert Cockerell dans une conférence
qu'il a donnée en tant que professeur d'architecture à la Royal Academy of Arts de Londres en 1842.
Le style Beaux-Arts a évolué à partir du classicisme français du style Louis XIV , puis du néoclassicisme français
en commençant par le style Louis XV et le style Louis XVI. Beaux-Arts Architecture était l'universitaire style architectural
enseigné à l'École des Beaux-Arts à Paris, particulier des années 1830 à la fin du 19ème siècle. Il s'inspirait des principes
du néoclassicisme français, mais incorporait également le gothique et la Renaissance éléments et utilisé des matériaux
modernes, comme le fer et le verre. C'était un style important en France jusqu'à la fin du 19ème siècle. Il a également
eu une forte influence sur l'architecture aux États-Unis, en raison des nombreux architectes américains de premier
plan qui ont étudié à l'École des Beaux-Arts, notamment Henry Hobson Richardson, John Galen Howard , Daniel
Burnham et Louis Sullivan.
L'Académie a organisé le concours du Grand Prix de Rome d'architecture, qui a offert aux lauréats la possibilité
d'étudier l'architecture classique de l'Antiquité à Rome. Le néoclassicisme formel de l'ancien régime a été contesté
par quatre professeurs de l'Académie, Joseph-Louis Duc , Félix Duban , Henri Labrouste et Léon Vaudoyer , qui avaient
étudié à l'Académie française de Rome à la fin des années 1820. Ils voulaient rompre avec la formalité stricte de
l'ancien style en introduisant de nouveaux modèles d'architecture du Moyen Âge et de la Renaissance. Leur objectif
était de créer un style français authentique basé sur des modèles français. Le style appelé Beaux-Arts en anglais a
atteint le sommet de son développement pendant le Second Empire (1852–1870) et la Troisième République qui a
suivi. Le style d'enseignement qui a produit l'architecture des Beaux-Arts s'est poursuivi sans interruption majeure
jusqu'en 1968. Le style Beaux-Arts a fortement influencé l' architecture des États-Unis dans la période de 1880 à 1920.
En revanche, de nombreux architectes européens de la période 1860–1914 hors de France se sont éloignés des BeauxArts pour se diriger vers leurs propres centres universitaires nationaux. En raison de la politique culturelle de la fin du
19ème siècle, les architectes britanniques du classicisme impérial ont suivi un cours un peu plus indépendante, un
développement aboutissant à Sir Edwin Lutyens de nouveaux bâtiments du gouvernement de Delhi.
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Les caractéristiques de l'architecture des Beaux-Arts comprenaient:
Toit plat Première histoire rustique et élevée Hiérarchie des espaces, des «espaces nobles» - entrées et escaliers
de grande hauteur - aux espaces utilitaires
Fenêtres cintrées
Portes cintrées et à fronton
Détails classiques: références à une synthèse de styles historicistes et à une tendance à l' éclectisme ; couramment
de plusieurs "manières"
Symétrie
Statuaire, sculpture ( panneaux de bas-relief , sculptures figuratives, groupes sculpturaux), peintures murales,
mosaïques et autres œuvres d'art, tous coordonnés dans le thème pour affirmer l'identité du bâtiment
Détails architecturaux classiques: balustrades , pilastres , festons , cartouches , acrotères , avec un affichage
proéminent de fermoirs richement détaillés ( agrafes ), supports et consoles de soutien
Polychromie subtile
L'architecture baroque est un style très décoratif et théâtral qui est apparu en Italie au début du XVIIe siècle
et s'est progressivement répandu à travers l' Europe. Il a été initialement introduit par l' Église catholique, en particulier
par les jésuites, comme un moyen de combattre la Réforme et l' église protestante avec une nouvelle architecture qui
a inspiré la surprise et la crainte. Il a atteint son apogée dans le haut baroque (1625–1675), quand il a été utilisé dans
les églises et les palais en Italie, en Espagne, au Portugal et en France et en Autriche. À la fin de la période baroque
(1675–1750), il atteignit la Russie et les colonies espagnoles et portugaises d' Amérique latine. À partir de 1730
environ, une variante décorative encore plus élaborée appelée Rococo apparut et prospéra en Europe centrale.
L’architecture baroque est le style de construction de l’époque baroque, commencé à la fin du XVIe siècle en
Italie, qui reprenait le vocabulaire romain de l’architecture Renaissance et l’utilisait de façon rhétorique et théâtrale,
souvent pour exprimer le triomphe de l’Église catholique. Il était caractérisé par de nouvelles explorations de forme,
de lumière et d’ombre, et d’intensité dramatique. Les caractéristiques communes de l’architecture baroque
comprenaient le gigantisme des proportions; un grand espace central ouvert où tout le monde pouvait voir l’autel;
colonnes tordantes, effets théâtraux, y compris la lumière provenant d’une coupole au-dessus; effets intérieurs
dramatiques créés avec le bronze et la dorure; grappes d’anges sculptés et d’autres figures haut au-dessus; et un
usage intensif du trompe-l’œil, également appelé «quadratura», avec des détails architecturaux peints et des figures
sur les murs et le plafond, pour augmenter l’effet dramatique et théâtral
Les caractéristiques distinctives de l’architecture baroque peuvent inclure:
•
dans les églises, les nefs plus larges et parfois les formes ovales
•
éléments architecturaux fragmentaires ou délibérément incomplets
•
utilisation dramatique de la lumière; soit de forts contrastes de lumière et d’ombre (effets de clair-obscur)
comme à l’église de l’abbaye de Weltenburg, soit un éclairage uniforme à l’aide de plusieurs fenêtres (par exemple
l’église de l’abbaye de Weingarten)
•
utilisation opulente de couleurs et d’ornements (putti ou figures en bois (souvent doré), plâtre ou stuc,
marbre ou faux-fini)
•
fresques de plafond à grande échelle
•
une façade extérieure souvent caractérisée par une projection centrale dramatique
•
l’intérieur est une coquille pour la peinture, la sculpture et le stuc (surtout à la fin du baroque)
•
des effets illusoires comme le trompe-l’œil (une technique d’art impliquant des images extrêmement
réalistes pour créer l’illusion d’optique que les objets représentés apparaissent en trois dimensions) et le mélange de
la peinture et de l’architecture
•
dômes en forme de poire dans le baroque bavarois, tchèque, polonais et ukrainien
•
des colonnes mariales et de la Sainte Trinité érigées dans les pays catholiques, souvent en remerciement pour
avoir mis fin à la peste
Considérez le baroque comme une forme de jeu beaucoup plus émotionnelle, plus élaborée et plus
illusionniste. Architecture de la renaissance, avec une plus grande manipulation de la lumière, de la couleur, de la
texture et de la perspective. Il se vantait des extérieurs plus ostentatoires; plans plus complexes, moins géométriques
mais plus uniformes; une toute nouvelle série de trompe l’oeil effets, plus une multitude de fresques murales et de
plafond. Toutes ces caractéristiques architecturales ont été conçues pour éblouir le spectateur, de même que les
environs du bâtiment lui-même.
Alors qu'à la Renaissance, on recherche l'éclairage uniforme à l'intérieur des édifices, le baroque, lui, joue sur
les contrastes qui animent l'espace. Certaines parties fortement éclairées voisinent avec des parties dans la pénombre,
ce qui accentue la théâtralité. On y parvient en créant des volumes rentrants et des volumes saillants. La colonne
torse, animée d'un mouvement en spirale ascendante, voit le jour (voir le baldaquin de la basilique Saint-Pierre de
Rome), elle va s'imposer partout. L'architecte et théoricien Guarini propose de créer un «ordre ondulé» qui
compléterait les ordres classiques (toscan, dorique, ionique, corinthien, composite), nouvel ordre où les bases des
colonnes, les colonnes et les entablements seraient ondulés.
Murs et plafonds se surchargent de décorations souvent sculptées qui arrivent à masquer l'architecture. Le
trompe-l'œil est pratiqué systématiquement, il agrandit l'espace en créant une impression de profondeur infinie
(l'exemple le plus spectaculaire en est le plafond de l'église du Gésu à Rome). L'abondance de la décoration doit
impressionner le spectateur, l'éblouir, l'étonner à chaque regard et enrichir son imagination, c'est-à-dire le séduire.
Le baroque aime aussi la confusion des genres. La sculpture peut devenir architecture, comme au palais du Belvédère
à Vienne où des statues colossales font office de colonnes pour soutenir la voûte. La peinture en trompe-l'œil simule
l'architecture en démultipliant les thèmes architecturaux et semble repousser les limites de l'espace.
Le Rococo est un mouvement artistique du XVIIIe siècle. Son nom dérivé du substantif « rocaille » fait
référence aux nouveaux éléments de décoration, inspirés des coquillages.
Le style Rococo est apparu en France au XVIIIe siècle dans les milieux de la noblesse. Il trouve ses origines
dans l'art baroque, à un moment où la décoration est devenue très importante dans la vie mondaine. On recherche
des techniques pour la réaliser : le pastel est une des plus répandues.
Le Rococo a connu son apogée sous le règne du roi Louis XV.
Caractéristiques: Le style aristocratique - un goût pour le clair, l'élégant (un rythme ornemental gracieux), le
raffiné et le galant; Les reflets des eaux ou des miroirs; Des éléments décoratifs; L'harmonie, des coquillages (la
combinaison de "rocaille" et "coquille"), l'absence de symétrie stricte; Des motifs mythologiques, les formes végétales.
Le Rococo est caractérisé par la lumière et la couleur. Les couleurs rose et rouge occupent une place
prépondérante dans certaines peintures, contrairement à la Renaissance où l'ombre était de mise. joculaire :
Humoristique, amusant ou plaisantant.
motif : Élément récurrent ou dominant dans une œuvre d'art.
chérubin : statue ou autre représentation d'un ange, généralement sous la forme d'un enfant ailé.
L'architecture rococo était une version plus légère, plus gracieuse, mais aussi plus élaborée de l'architecture
baroque, qui était ornée et austère. Le rococo mettait l'accent sur l'asymétrie des formes, tandis que le baroque était
l'opposé. Le baroque était plus sérieux, mettant l'accent sur la religion, et était souvent caractérisé par des thèmes
chrétiens ; le rococo était plus séculier et plus léger. L'architecture rococo a apporté des changements importants à la
construction des édifices, mettant l'accent sur la vie privée plutôt que sur la grande majesté publique de l'architecture
baroque. Des teintes claires et des motifs comme les feuilles, les fleurs et les rubans sont utilisés pour l'ornement en
architecture.
L'Art nouveau est un mouvement des arts décoratifs ayant fleuri entre 1890 et 1914 et qui visait à s'écarter
du style historique dominant, s’inspirant de la nature et privilégiant les courbes et les arabesques. Caractérisé par des
lignes asymétriques et des courbes gracieuses, l’Art nouveau s’inspire profondément de la nature, de sa croissance et
de la matière végétale.
Les motifs habituellement représentés dans l’art nouveau sont des fleurs, des plantes, des arbres, des
insectes… Le vocabulaire de la faune & la flore. Les artistes vont créer des formes originales, inédites en tenant compte
de la possibilité de les reproduire industriellement.
Le style était le plus populaire entre 1890 et 1910. C'était une réaction contre l' art académique, l' éclectisme
et l' historicisme de l'architecture et de la décoration du 19ème siècle. Il s'inspirait souvent de formes naturelles telles
que les courbes sinueuses des plantes et des fleurs. D'autres caractéristiques de l'Art nouveau étaient un sentiment
de dynamisme et de mouvement, souvent donné par une asymétrie ou des lignes de coup de fouet , et l'utilisation de
matériaux modernes, en particulier le fer, le verre, la céramique et plus tard le béton, pour créer des formes
inhabituelles et de plus grands espaces ouverts. Un objectif majeur de l'Art nouveau était de briser la distinction
traditionnelle entre les beaux-arts (en particulier la peinture et la sculpture) et les arts appliqués. Il était le plus
largement utilisé dans la décoration intérieure, les arts graphiques, le mobilier, l'art du verre, le textile, la céramique,
la bijouterie et le travail du métal.
Le début de l'Art nouveau, en particulier en Belgique et en France, se caractérisait par des formes ondulantes
et courbes inspirées des lys, des vignes, des tiges de fleurs et d'autres formes naturelles. - s'inspirer également de
motifs à base de papillons et de libellules, empruntés à l'art japonais, qui étaient populaires en Europe à l'époque.
Successeur de l’Art nouveau, l’Art déco a connu son heure de gloire dans les années 1920.
L’Art Déco est un mouvement artistique qui commença en 1910 pour se terminer en 1939. Ce style
typiquement français succède à l’exubérance de l’Art nouveau qui était avant tout ornemental. Ce mouvement se
caractérise essentiellement par la simplification des formes, la stylisation des motifs tout en s’inspirant des
mouvements artistiques contemporains : les couleurs vives des Ballets russes et du fauvisme, les formes esthétiques
de l’art nègre, les formes géométriques du cubisme, du futurisme et du constructivisme, détails raffinés et
extravagants, ainsi qu’au luxe, au glamour et à l'opulence.
Le style Art déco prend son essor avant la Première Guerre mondiale contre les volutes et formes organiques
de l'Art nouveau. Il consiste en un retour à la rigueur classique: symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés),
pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Le décor, en général encore très présent, n'a plus la liberté des années
1900 ; il est sévèrement encadré par ses créateurs et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste.
Ordre, couleur et géométrie: l'essentiel du vocabulaire Art déco est posé. Vocabulaire prenant des formes
différentes selon les régions, selon les architectes et leurs clients, son unité stylistique tient à l'emploi de la géométrie
(à la géométrisation) dont les fins sont essentiellement décoratives — et non structurelles —, au contraire du
mouvement de l'avant-garde internationale, dite aussi modernisme ou style international, qui établit des principes
architecturaux de volumes de baies et de circulations harmoniques. Ces deux architectures de la décoration « riche »
et d'autre part de la « pureté » donnée par la simplicité comporteront de fait des passerelles entre elles selon la rigueur
d'application de principes en usage chez les architectes dans le pays d'application et avec des variations de style
individuel de production d'ordre pragmatique.
L’appellation « École de Fontainebleau » désigne un courant artistique né sous l’impulsion des artistes italiens
convoqués par François Ier pour décorer à partir de 1530 sa résidence de Fontainebleau. L’essor de l’Ecole se
poursuivra jusqu’au règne d’Henri IV.
Le château d’Ecouen, qui abrite aujourd’hui le musée de la Renaissance, témoigne de l’influence de l’Ecole
de Fontainebleau. Elle constitue, en France, la manifestation essentielle de la « seconde » Renaissance, après 1527
(date du sac de Rome par les troupes de Charles Quint)
La première expression de ce mouvement s’épanouit de 1530 à 1570, couvrant quatre règnes successifs:
François Ier (1515-1547), Henri II (1547-1559), François II (1559-1560) et Charles IX (1560-1574).
Le style se caractérise par l’italianisme, le goût pour une ornementation abondante et raffinée, des références
symboliques et des motifs récurrents, ainsi que par une sensualité nouvelle – pour la France - dans la représentation
du corps. Les figures féminines hantent les voûtes, les murs et les arceaux de Fontainebleau. A travers des figures
mythologiques propres à magnifier le pouvoir, l’artiste représente la réalité de son temps. L’inspiration à l’antique
nourrit une surcharge décorative. L’utilisation de l’imagerie médiévale joue également un rôle fondamental dans
l’assimilation de la Renaissance italienne dans la mentalité française.
L'Ecole allie la fraîcheur des couleurs, le goût décoratif, l'allongement des formes, la grâce des nus, et
l'équilibre harmonieux de la composition. On y utilise volontiers la technique du trompe l'oeil.
Le château de Fontainebleau, la « maison des siècles, vraie demeure des rois » - comme le dira plus tard Napoléon Ier
- devient le centre d’une école italienne en France. Lorsque François Ier regagne en 1527 son royaume après sa
captivité à Madrid, il s’installe définitivement à Fontainebleau où il profite des plaisirs de la chasse, dans la forêt très
giboyeuse qui entoure ce qui n’est alors qu’une « vieille demeure ». François Ier décide de modifier et rebâtir le
château médiéval pour en faire une résidence royale: tout le bâtiment est réédifié à l’exception du donjon de Saint
Louis. Le chantier est vaste. Vasari déclare que Fontainebleau est devenu quasiment «une nouvelle Rome». Pour orner
les intérieurs, le roi fait appel à des décorateurs et artistes italiens : Giovanni Battista di Iacopo surnommé Rosso
Fiorentino (« le rouquin florentin ») et Francesco Primaticcio, dit Le Primatice.
La seconde école de Fontainebleau
Elle désigne la période d’activité des peintres du règne d’Henri IV : Toussaint Dubreuil, Martin Fréminet et Ambroise
Dubois dit Bosschaert (1567-1619) peintre français originaire d’Anvers. Ces artistes travaillent au décor des maisons
royales, à Fontainebleau, au château neuf de Saint-Germain-en-Laye, au Louvre et aux Tuileries.
L’Ecole de Fontainebleau se diffuse dans la France entière et fera des émules dans d’autres cours d’Europe
contemporaines. Son rôle est considérable dans l’épanouissement de la Renaissance en France. La grâce des œuvres
qu’elle donne à voir enchante la cour de François Ier ; celles-ci reflètent une conquête nouvelle, celle du corps, et leur
symbolique en étend le mystère.
À la différence de la Première école de Fontainebleau, aucun artiste français de la seconde génération,
n'atteint la valeur et le charisme du Rosso ou du Primatice. Malgré sa volonté d'indépendance et de renouveau, cette
école reste trop souvent attirée par les éléments voyants et fantastiques des modèles italiens, caractérisés par des
perspectives extrêmes et une palette outrée et acidulée; trop d’œuvres sombrent alors dans une formule confuse et
un érotisme évident, signes d’une compréhension superficielle de l’art de la Renaissance tardive.
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