
1.2 - Contenu des études de
génie civil
Les études de tunnels se prêtent difficilement à la
présentation d'un schéma unique qui soit valable
pour tous les ouvrages, en raison de leur complexité,
du grand nombre de techniques mises en jeu et des
caractéristiques essentiellement variables du milieu
traversé.
D'une manière générale, cependant, l'objectif final
fixé au maître d'œuvre comporte deux volets qui doi-
vent l'aider, à chaque stade du projet, à définir le
contenu et le degré de précision des études et recon-
naissances, à savoir :
◆Décider :
- l'implantation et le type d'ouvrage le mieux adapté,
- les caractéristiques de celui-ci,
◆Evaluer :
- la consistance des études postérieures et les diffi-
cultés des travaux,
- leur coût.
Pour définir le contenu des études de génie civil on se
réfère aux trois stades d'études envisagés par la cir-
culaire du 5 Mai 1994 qui s'applique à l'établissement
des projets routiers sur le réseau routier national non
concédé.
1.2.1 - Etudes préliminaires
A ce stade, il s'agit – pour les tunnels qui consti-
tuent des ouvrages d'art non courants – de s'as-
surer de la faisabilité technique et de cerner les
principaux aléas susceptibles de peser sur les
délais de construction et sur l'estimation.
Les études de génie civil se limiteront généralement à
la production d'un mémoire présentant les principales
conséquences, en matière de choix des méthodes de
construction, des difficultés et contraintes liées aux
terrain (identifiées par les premières reconnaissances
géologiques menées à ce stade des études - cf.
annexe 2.0, 1 ère étape) et à l'environnement, par
exemple :
- maîtrise des problèmes majeurs liés à l'eau souter-
raine,
- nécessité d'avoir recours à un bouclier à front pres-
surisé ou à un pré-soutènement,
- nécessité d'un traitement préalable du terrain dans
des zones présentant des difficultés particulières,
- solutions envisageables pour la réalisation des têtes
de tunnels et, éventuellement, d'attaques intermé-
diaires.
Ce mémoire pourra se référer à des tunnels existants
réalisés dans un contexte similaire, notamment pour
justifier les quelques éléments de coûts et de délais
fournis à ce stade d'étude.
Le mémoire doit bien sûr donner la liste des études
jugées nécessaires pour la suite en liaison avec les
reconnaissances de terrain préconisées.
Il ne sera généralement pas envisageable de fournir à
ce stade d'études le dossier d'étude préliminaire
d'ouvrage d'art (E.P.O.A.) compte tenu de l'importan-
ce des reconnaissances qu'il implique. Si la faisabilité
de l'ouvrage ne peut être établie sans recourir à des
reconnaissances plus poussées, il convient de l'indi-
quer clairement.
1.2.2 - Etudes d'avant-projet
sommaire
Ces études doivent permettre de choisir une
solution de base et d'arrêter un coût d'objectif
"plafond". S'agissant d'un tunnel la méthode
d'exécution doit être complètement définie, y
compris les choix principaux de soutènement,
de façon à définir des profils-types (cf. section
3, chapitre 1.4) qui serviront de base à l'esti-
mation.
C'est à ce stade d'étude qu'est normalement établi
l'E.P.O.A.
Les études de génie civil doivent conduire à produire,
parallèlement au dossier géologique et géotechnique
(cf. annexe 2.0, 2ème étape) :
- un dossier inventoriant et justifiant les contraintes
auxquelles doit satisfaire l'ouvrage ; profils en travers,
équipements, ouvrages annexes, contraintes d'envi-
ronnement (vibrations, tassements, pollution ......),
- un mémoire justifiant la solution proposée et com-
parant s'il y a lieu différentes variantes ou différentes
méthodes d'exécution.
La justification des ouvrages ne s'appuie pas néces-
sairement sur des calculs, particulièrement à ce stade
d'étude (cf. section 3 - chapitres 2 et 3). On peut avoir
recours à des méthodes simples permettant un pré-
dimensionnement, en prenant soin de rappeler les
limites de la modélisation utilisée. Le cas échéant, on
présentera des résultats d'études paramétriques por-
tant sur les caractéristiques essentielles du terrain qui
n'auraient pas encore pu être déterminées avec toute
la précision souhaitée.
Les limites d'emploi des profils de soutènement pro-
posés doivent être clairement indiquées. La
démarche utilisée pour fixer les longueurs prévision-
nelles d'application de ces profils-types (utilisation de
classifications géomécaniques, ....) doit être complè-
tement explicitée.
Les zones singulières (têtes, difficultés particulières)
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