
Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/)     Page 1 
 
MICROBIOLOGIE GÉNÉRALE 
CHAPITRE VI : RECOMBINAISONS GÉNÉTIQUES CHEZ LES BACTÉRIES 
 
Remerciements à Jay pour son cours. 
 
La  reproduction clonale  des  microorganismes  et un  système  qui  ne  peut  assurer  une  variabilité  génétique :  les  mutations ne 
peuvent être que spontanées. C’est pourquoi existent des phénomènes de parasexualité. Ces échanges ont lieu par trois moyens 
différents : 
- Transformation 
- Conjugaison 
- Transduction 
Tout comme la reproduction sexuée, ce type de reproduction distingue une cellule donneuse d’une receveuse. Si  l’ADN échangé 
est linéaire, celui-ci sera intégré au sein du chromosome par recombinaison. 
I – TRANSFORMATION 
 
C’est le plus simple : passage d’un ADN nu du donneur au receveur. Mis en évidence par la mise en contact de souche avirulente 
avec des virulentes de S. pneumoniae, les avirulentes devenant alors pathogènes. 
Certaines bactéries sont capables de transformations naturelles, faisant rentrer de l’ADN double brin dans la cellule, mais sous 
forme simple brin : 
• Une protéine membranaire affine pour l’ADN produite lors de la période de transformabilité et reconnaissant de 30 à 
80 nucléotides, va lier l’ADN à l’extérieur. 
• Une exonucléase externe débarque, dégrade l’ADN en simple brin en le faisant entrer 
• Celui-ci est tiré par des facteurs de compétence soluble dans le cytoplasme. 
• Pour  l’intégrer  au  génome  bactérien,  une  zone  d’homologie  supérieure  à  100  paires  de  bases  entre  l’ADN  et  le 
chromosome  est  nécessaire.  L’enzyme  recombinase  RecA  va  alors  permettre  un  crossing-over  menant  à  l’échange 
génétique. 
La compétence artificielle peut  également être utilisée. L’on  force alors l’ADN à  entrer dans la  cellule.  Pour cela, on possède 
plusieurs solutions : 
- Fragilisation  et  perméabilisation  de  la  membrane  aux  sels  de  CaCl
2
  ou  ClLi.  On  obtient  alors  10
6
 
transformants/µg d’ADN. 
- Electroporation : Application d’un champ électrique modifiant la perméabilité de la membrane. Cela forme des 
pores  et  on  utilise  alors  un  plasmide  ou  un  épisome,  tous  deux  pouvant  se  répliquer  dans  le  cytoplasme 
bactérien indépendamment du chromosome. 
II – CONJUGAISON 
 
La ou ça varie, c’est que ce n’est pas un simple ADN de bactérie morte qui se balade et va rentrer dans une bactérie receveuse : 
ici, on parle d’un transfert d’ADN de  bactérie donneuse  vivante,  à bactérie receveuse vivante. Ceci va se faire à  l’aide du pili 
sexuel.  Il  existe  deux  types  de  conjugaisons,  celle-ci  se  faisant  de  manière  unidirectionnelle  à  l’aide  d’un  facteur  sexuel  ou 
facteur de fertilité, qui est un plasmide se retrouvant sous un faible nombre de copies. Une bactérie le possédant est dite F
+
 et 
représente une cellule donneuse. A l’inverse, une cellule receveuse n’en possède donc pas et est dite F
-
. 
 
Ce plasmide, F, est composé d’environ 100kb et possède trois fonctions essentielles : 
• Autonomie de réplication 
• Fonctions de transfert du plasmide dans la receveuse, régulées par tra et oriT 
• Fonctions d’insertions dans le génome receveur, régulées par Tn et IS. 
 
 Conjugaison F
+
/F
-