La première compétence consiste à Identifier les émotions : Il est d’autant plus difficile de
distinguer et d’analyser les émotions lorsqu’on se retrouve face à des adultes. Ceux-ci les
expriment à faible intensité et de manière fugace. Ainsi, cette faculté d’identification permet
de déceler les signes d’agacement chez autrui, avant que celui-ci ne s’énerve. Elle nous
permet également de mieux juguler la colère qui peut éclater en nous.
La deuxième compétence correspond à Comprendre les émotions : Une grande partie des
individus confondent l’élément qui active l’émotion avec sa vraie raison. Dans ce cadre, ils
seront incapables de comprendre l’origine profonde d’une réaction. Ainsi, ils croiront qu’une
remarque malheureuse sera responsable de la colère d’un individu alors que celui-ci a
simplement accumulé nombre de déboires avant cela. La remarque n’aura été que l’activateur
et non la raison réelle de l’énervement.
La troisième compétence se rapporte à l’Utilisation des émotions : Il s’agit ici de savoir
décoder les informations que nos émotions nous envoient et d’adapter notre comportement.
Ainsi, une fatigue chronique, un énervement qui ne nous quitte plus peuvent nous indiquer
que notre esprit nécessite un temps de repos afin de se ressourcer.
La quatrième compétence fait référence au fait d’Exprimer les émotions : Dans ce cadre, il
s’agit non seulement de choisir la personne adéquate, mais encore le moment approprié et
l’intensité des termes que nous employons afin de communiquer au mieux notre ressenti sans
s’énerver, sans aggraver la situation. En effet, 75% des personnes éprouvent de la peine à
exprimer ce qu’elles ressentent.
Enfin, la cinquième compétence met en jeu le fait de Réguler les émotions : Il est question de
les atténuer ou de les intensifier en fonction de la situation. Ainsi, les individus qui éprouvent
de la peine à contrôler leurs émotions sont généralement moins heureux dans leur vie. Ils
encourent davantage le risque de présenter des ennuis de santé ou des problèmes psychiques.
Ils éprouvent également davantage de problèmes dans leur sphère professionnelle. Ainsi, de
bonne compétences émotionnelles permettent de mieux affronter l’anxiété ou le stress
(Mikolajczak, 2016).
Dans ce contexte, les émotions influencent les quatre domaines centraux de notre vie. Tout
d’abord le bien-être : les compétences émotionnelles favorisent notre sérénité tout en nous
préservant du malaise qui résulte de la colère. Deuxièmement, ces compétences émotionnelles
influencent également la santé mentale et physique. En effet, le stress ou la colère engendrée
par une mauvaise maitrise des émotions peut dégrader notre santé physique et nous fatiguer
moralement. Troisièmement, le travail se trouve également impacté par un manque de
compétence émotionnelle. Ainsi, notre productivité et la qualité de notre travail dépendent
également de notre état émotionnel. L’ennui ou la colère peut détériorer nos capacités de
conception et d’élaboration. Alors que des émotions positives favoriseront notre productivité.
De plus, notre proportion à maitriser notre intelligence émotionnelle nous rend bien plus
attractifs aux yeux d’un employeur. Enfin, les relations humaines sont tributaires de la
gestion des émotions. Il s’agit ici de comprendre autrui, de savoir communiquer tout en
contrôlant l’intensité des échanges. Ainsi, la colère nous isole alors que l’amour nous
rapproche des autres tout en réduisant les conflits (Mikolajczak, 2016).