République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
La Recherche Scientifique
Université d’Alger
Faculté de Médecine.
INTRODUCTION A LA GENETIQUE MOLECULAIRE
DR MAKRI-MOKRANE Samira , PR TAZIR Meriem
Département de Médecine
ANNEE 2006
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INTRODUCTION A LA GENETIQUE MOLECULAIRE
DR MAKRI-MOKRANE Samira , PR TAZIR Meriem
Introduction
La pratique neurologique a été modifiée par les progrès de la génétique moléculaire ; le
nombre des gènes identifiés dans les pathologies héréditaires neurologique est impressionnant
ainsi que la liste des mutations.
Le diagnostic génétique moléculaire est tributaire de:
-Un diagnostic clinique correct (examen physique, examens complémentaires)
-La transmission héréditaire : arbre généalogique
-Prélèvement sanguin qui permet l’extraction d’ADN (technique d’extraction au phénol-
chloroforme).
I) Structure et fonction des gènes.
La compréhension de la vraie nature des maladies génétiques nécessite une connaissance
détaillée de la structure et de la fonction des gènes humains.
a) Structure des gènes
Le génome (séquence complète d’ADN) humain est composé de 3,3 milliards de paires de
bases, le nombre des gènes est estimé à environ 60.000.
La taille des gènes est très variable, le plus petit gène comprenant quelques centaines de
paires de bases, alors que le plus grand peut avoir plus d’un million de paires de bases de
longueur ; un kilo base (1 kb) équivaut à 1000 paires de bases (pb).
Les introns sont des segments d’ADN localisés au sein du gène, transcrit en ARN, puis
épissés avant que l’ARN messager ne soit traduit en protéine.
Les exons sont les régions du gène qui contiennent l’information codante.
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La région 5’ et la région 3’, situées aux deux extrémités du gène sont des régions non
codantes (non traduites).
Les gènes sont parfois rassemblés en groupes, les gènes qui partagent une même fonction
étant proche, les uns des autres.
Les pseudogènes sont des séquences d’ADN qui ont certaines des caractéristiques de
structure des gènes exprimés ont probablement été fonctionnels, mais ils ont acquis au cours
de l’évolution, un nombre de mutations inactivatrices, les empêchant de produire une
protéine.
L’ADN non transcrit est appelée ADN intergénique ou extragènique,certaines séquences
d’ADN intergénique situées à proximités des gènes exprimés sont indispensables au contrôle
de l’expression des gènes, mais une grande quantité ne parait pas indispensable et ne possède
pas de fonction connue.
Dans l’ADN intergénique et parfois dans les introns, sont situées des séquences répétées,
dispersées au sein du génome, en une ou en plusieurs copies et n’ayant pas de fonction
apparente ; des séquences répétées alu, les plus répandues, présentes environ 500 000 fois
dans le génome humain, des répétition en tandem (CA)n, (CT)n et des éléments LINE.
Génome humain (projet)
3.2 x 109bp
Gènes et quences
liées-gène ADN intergènique
10% 90%
ADN
Codant
30 000 nes
ADN
non-codant
introns
pseudogènes
tition unique ou
Multiples
tition en tandem
quences Alu
Éléments LINE
90%
10%
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Les allèles mutés de locus sont considérés rares quand la grande majorité de la population
possède un unique allèle normal (sauvage).
Le polymorphisme est l’existence pour de nombreux locus chez l’homme, de deux allèles ou
plus s’exprimant avec une fréquence non négligeable dans la même population.
Plus d’un 1/3 des gènes sont polymorphes, gènes codant des groupes sanguins (système ABO,
Rh, protéines sériques…).
Les polymorphismes, en tant que marqueurs de diversité génétique, sont des outils très utiles
pour cartographier le génome humain.
b) Structure de l’ADN
L’ADN (acide désoxyribonucléique) a une structure en double hélice. Il est formé de quatre
bases, adénine (A) et guanine (G) qui sont des purines, cytosine (C) et thymine (T) qui sont
des Pyrimidines. Les bases sont maintenues par une armature sucre-phosphate, les
phosphates sont attachés par des liaisons esters aux groupes hydroxyl en 3’
et 5’.
Par convention, le groupe phosphorique représente le bout 5’, le groupe OH le bout 3’ ; c’est
également dans ce sens que se lit une molécule d’ADN.
Le nucléotide (sous unité de l’ADN) est composé de l’une des 4 bases, du désoxyribose et du
groupe phosphate.
Les couples A-T et G-C sont appelés «paires de bases », de ce fait les deux brins constitutifs
sont complémentaires.
Cette complémentarité des bases permet :
1) La réplication, chaque brin contient la totalité de l’information de la molécule d’ADN
et peut servir de matrice pour la synthèse du brin complémentaire après ouverture de
la double hélice.
2) La réparation d’erreurs donc la protection d’information liée à une lésion de l’ADN.
3) Aux deux brins de se retrouver et de se réassocier dans un mélange moléculaire
complexe. Cette «réassociation » ou «hybridation » est utilisée pour assurer la
régulation de l’expression génétique.
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c) Structure et fonction de l’ARN
La transcription consiste en la génération d’une molécule d’ARN (acide ribonucléique) à
simple brin à partir d’une matrice d’ADN à double brin présente dans le noyau cellulaire.
L’ARN de siège intracytoplasmique présente trois différences avec l’ADN, il est monobrin, le
sucre est le ribose et l’uracile (U) remplace la base T (ou thymine).
L’ARN a de multiples fonctions cellulaires, les ARN ribosomaux (ARNr), de transfert
(ARNt), messagers (ARNm) et une forme particulière retrouvée principalement dans le
noyau, les small nuclear ribosomes (snARN).
Le processus de transcription est réalisé par l’ARN polymérase qui reconnaît une séquence
spécifique de l’extrémité 5’ du gène (le promoteur) et commence la transcription en ARN
messager (ARNm), ce dernier se rend vers les ribosomes ou il est traduit en une séquence
protéique.
Le mécanisme de traduction repose sur l’utilisation de trois bases (codon) pour décrypter le
code génétique ; plusieurs codons différents peuvent conduire au même acide aminé ; trois
codons, UUA, UAG et UGA, sont des codonsstop (entraînent un arrêt prématuré de la
traduction).
L’ARN de transfert (ARNt) se lie de façon covalente à un acide aminé particulier
complémentaire du codon spécifique de l’ARNm.
L’ordre d’addition des acides aminés est tel que l’extrémité 5’ de l’ARNm correspond à
l’extrémité NH2-terminal de la protéine, et l’extrémité 3’ de l’ARNm à l’extrémité COOH-
terminal.
A R N tra n s c r it
p rim aire
AAAAA AAC a p
T r a n s c r ip tio n
T ra n s lation
AAAAAAAC ap
P ro té ine
Stop
AAAAA AAC a p
ADN
E p iss a g e
A R N m
m a tu r e tra n scr it
D éb u t p a r M e t (A T G ) 5 to 3 ’
1 / 12 100%
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