SPECIFICATIONS TECHNIQUES EMBALLAGE INDUSTRIEL -EILS- Page 1 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] Page 2 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] I. LA FONCTION EMBALLAGE 1.1. Définition La fonction EMBALLAGE est un rôle indispensable de la chaîne logistique de distribution physique des marchandises. Dans le cadre de projets de grande envergure destinés au grand export impliquant des destinations difficiles avec de multiples moyens de transport, manutentions et stockage correspondants, cette fonction nécessite une approche personnalisée eu égard au projet à réaliser. Toute omission à ces principes élémentaires pourra avoir des conséquences sans commune mesure avec le coût de l’emballage concerné. De ce fait, la conception, la fabrication et la mise en œuvre des emballages doit être l’affaire de spécialistes, les emballeurs industriels. 1.2. Rôle L’objectif premier de l’emballage est de faciliter les opérations logistiques. L’emballage retenu devra proposer le meilleur compromis entre les problèmes générés par le circuit logistique et la nécessité de conserver une traçabilité de la mise à disposition du matériel à emballer jusqu’à son point d’arrivée sur site final. Le Fournisseur du matériel devra analyser les risques créés par les contraintes du circuit logistique face à la sensibilité du matériel afin de permettre à l’Emballeur Industriel de proposer l’emballage adapté avec le maximum de protection requis. Il est indispensable d’associer le professionnalisme et l’expérience de l’Emballeur Industriel à la connaissance technique du Fournisseur sur le matériel livré. En règle générale, l’ensemble des conditionnements et des emballages tiennent compte des conditions de transport (Route – Fer – Mer – Air), de transbordement, de manutention et d’environnement non prévisibles. Page 3 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.3. Les types d’emballage 1.3.1. DESCRIPTIF DES TYPES D’EMBALLAGE (PROCTECTION MECANIQUE) NOTA 1: Les descriptifs repris ci-dessous s’appliquent pour des emballages tous modes de transport. S’agissant des envois par voie aérienne, l’ensemble des acteurs de la chaine logistique ont la responsabilité de fournir des emballages les moins lourds possibles. Il conviendra donc de privilégier l’usage du contreplaqué (à titre indicatif en épaisseur 10 mm 4,5 kgs/m2 contre 12 kgs/m2 en planches d’une épaisseur 18 mm) de manière à réduire le poids global à transporter. Les dimensions devront être calculées au plus juste, ce mode de transport taxant fortement les envois volumineux. NOTA 2: La description d’un type d’emballage correspond à la protection mécanique qui sera mise en œuvre pour protéger les équipements. NOTA 3 : L’ensemble des emballages doit répondre aux exigences de la norme de traitement préalable des bois NIMP 15. Ce traitement comporte un chauffage Haute Température (56 C° minimum) de tous les bois composant les emballages. Les panneaux de contreplaqué et d’OSB de par leur fabrication sont déjà conformes à la norme énoncée. Ce traitement doit être signalé dans tous les cas sur les emballages par le biais d’un pictogramme standardisé dans lequel apparaissent les agréments des opérateurs de traitement. Il n’y a plus aucune obligation de production de certificat phytosanitaire à cet effet. → Berceau et socle (Catégorie 1 SEI) Les berceaux et les socles sont généralement réalisés à l’aide de bois de forte section réunis ensemble par clouage ou boulonnage ou encore de conception métallique. Des ferrures, plats métalliques ou sangles textiles permettent le bridage des matériels sur leurs berceaux ou socles. En fonction du poids net à supporter, les berceaux sont simples, doubles, ou triples. Suivant la nature du matériel, les berceaux peuvent recevoir un socle ou un plateau. La charge répartie au sol ne doit pas dépasser 10T/M2 (Rapport de la masse brute sur la projection de la surface portante au sol par l’emballage). La charge de compression sur le bois doit être inférieure à 10KG/cm2. Page 4 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] → Fardeau et palettisation (Catégorie 2 SEI) Le fardeau peut être constitué de dispositifs tels que : Feuillard ou fil de fer ceinturant le matériel (Ce moyen est utilisé pour les fardeaux d’un poids peu important (inférieur ou égal à 3 T net / colis) Fers en U ou pièces de bois reliées par des tiges filetées avec écrous Profilés soudés, etc… Le choix du fardeau permet la manutention directe des matériels autoporteurs. Certains matériels peuvent nécessiter l’utilisation de fardeaux spéciaux qui font l’objet d’une étude particulière. Les dimensions du support doivent dépasser de 5 à 10 cm les dimensions du matériel afin de le protéger mécaniquement. → Emballage en caisse bois Claire-voie (Catégorie 3 SEI) Il s’agit de caisses composées d’un plateau en partie basse et de parois et couvercle ajourées (à 50 % au maximum soit une planche sur deux) appelées communément à claire-voie. Les structures et les épaisseurs des bois doivent être définies en fonction des matériels, de leurs dimensions, de leur poids net et des contraintes du circuit logistique, L’immobilisation est effectuée au moyen de calages appropriés à la nature du matériel de manière à le rendre solidaire de la caisse, La conception des caisses doit permettre au matériel de supporter toutes les phases du circuit logistique (transport, manutention, stockage). Page 5 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] → Emballage en caisse bois plein (Catégorie 4 SEI) Les caisses seront réalisées : - en bois scié en contreplaqué (CTP) en OSB 3 ou OSB 4 (Oriented Strand Board) – L’indice correspond à la résistance à l’humidité du produit). Les structures et les épaisseurs des bois et panneaux doivent être définies en fonction des matériels, de leurs dimensions, de leur poids net et des contraintes du circuit logistique. L’immobilisation est effectuée au moyen de calages appropriés à la nature du matériel de manière à le rendre solidaire de la caisse. La conception des caisses doit permettre au matériel de supporter toutes les phases du circuit logistique (transport, manutention, stockage). → Emballage en caisse carton (Catégorie 5 SEI) Emballage carton destiné au circuit de distribution sans risque d’exposition à l’humidité. Les emballages cartons sont palettisables afin d’assurer une manutention simple et facile tout au long de la chaine logistique. Les structures et épaisseur de carton (double, triple- cannelure, etc.) sont définies en fonction des dimensions et masse des pièces à emballer. L’immobilisation est effectuée au moyen de calages appropriés avec possibilité de protection mécanique et/ou physico-chimique. Page 6 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] → Autre emballage (Catégorie 6 SEI) Emballage constitué à partir de tous autres matériaux que le bois, le contreplaqué ou le carton (hors conteneur maritime), tel que les caisses plastiques, métalliques ou composites. Les structures sont à adapter en fonction du type de bien à emballer et des applications diverses. L’immobilisation est effectuée au moyen de calages appropriés à la nature du matériel. La conception des emballages doit permettre au matériel de supporter toutes les phases du circuit logistique (transport, manutention, stockage). → Emballage en tourets (Catégorie 7 SEI) Support bois ou métallique soudé destiné à accueillir du câble, des ombilicaux. La protection s’effectue par le biais d’un douvage bois (coffrage de planches jointives juxtaposées clouées et feuillardées) ou métallique. Ce mode d’emballage est mis en œuvre directement par le fournisseur (s’inscrit dans le processus de fabrication). L’intervention de l’EMBALLEUR INDUSTRIEL se limite le plus fréquemment à la fourniture et mise en place du douvage et/ou le regroupement de tourets de petits diamètres en caisses claire-voie (catégorie 3 SEI) ou en caisses pleines (catégorie 4 SEI). Page 7 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] → Emballage en conteneurs maritimes (Catégorie 8 SEI) Cette catégorie d’emballage concerne les conteneurs maritimes aux dimensions et système de fixation standardisés et permettant une manutention simple et efficace tout au long de la chaine d’approvisionnement des marchandises. Les conteneurs se distinguent par 2 différentes longueur 20’’ et 40’’ mais aussi par leur type : Dry : conteneur fermé Open Top : conteneur à toit ouvrant, généralement bâché pour empotage vertical Flat : conteneur plat permettant un aménagement spécifique et un dépassement des dimensions en terme de hauteur et largeur High Cube : avec une hauteur plus grande qu’un conteneur Dry (30cm) Le recours à l’usage de conteneurs maritimes, dans le processus de livraison des équipements d’un projet, impliquent sur les emballages à réaliser les conséquences reprises ci-dessous : Fabrication des emballages intégrant les dimensions maximales intérieures du conteneur maritime (passage des portes) (cf. http://www.iso.org) Répartition homogène de la charge L’immobilisation et l’arrimage à l’intérieur du conteneur sont effectués au moyen de calages appropriés à la nature du matériel, tel que bois, sangles, sacs gonflables, feuillards acier, câbles ou chaînes avec tendeurs etc… Page 8 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] → Capotage-Habillage (Catégorie 9 SEI) Cette catégorie définit un emballage avec mise en place d’une structure permettant la manipulation de l’ensemble par la pièce elle-même. L’emballage a pour fonction d’assurer une protection visuelle et contre les projections extérieures. Le capotage/habillage est le plus souvent composé de panneau de contreplaqué. → Généralités concernant les caisses catégories 3 et 4 → Dispositif de manutention La conception des emballages doit permettre un passage aisé des moyens de levage tels que fourches de chariot élévateur ou élingues. Le tableau ci-dessous communique les hauteurs devant être respectées fonction des poids bruts des colis concernés. Dispositif de préhension MASSE BRUTE DE L'EMBALLAGE De 100 à 5 000 KG De 5 000 à 15 000 KG Au-delà de 15 000 KG DISPOSITIFS HAUTEUR (mm) H ≥ 95 H ≥ 120 H ≥ 140 LARGEUR (mm) Dans tous les cas, la largeur sera au moins égale à la hauteur → Centre de gravité Le centre de gravité doit apparaître lorsqu’il est déporté de plus de 20% par rapport au centre de l’emballage (Exemple : Colis de 6 M de long, centre de gravité normal à 3 M, centre de gravité réel 4 M). Page 9 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.3.2. LES PROTECTIONS On en dénombre treize qui interviennent dans l’ordre repris ci-dessous. 1.3.2.1. LA PROTECTION MECANIQUE (CATEGORIES 1 A 9 SEI) La protection mécanique a pour objet d’isoler le matériel de son environnement logistique extérieur. Celui-ci se présente sous la forme de contraintes statiques et dynamiques, soit : o De compressions provoquées par le gerbage (superposition des colis), o De flexions, torsions ou cisaillements provoqués par le gerbage, la manutention et le transport, o D’abrasions provoquées par les frottements dus aux transports, o De chutes d’objets tiers sur les colis pendant toute la durée du cycle logistique, Les contraintes mécaniques subies par les matériels emballés sont extrêmement variées ; elles se présentent sous la forme de phénomènes aléatoires. La chaîne logistique que suit l’emballage comprend : o Les stockages en usine, o Les opérations de chargement lors de l’expédition, o Les transports de pré et post acheminement (Routiers majoritairement), o Les transports principaux de longue distance (maritimes, aériens, fluviaux), o Les manutentions et les stockages intermodaux, o Les manutentions et les stockages à l’arrivée, o Les stockages intermédiaires et les morcellements de charge imposés par la distribution. Les agressions mécaniques les plus importantes sont subies par les emballages lors des manutentions. Elles dépendent des moyens matériels utilisés et de la qualification des exécutants. Page 10 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.3.2.2. LA PROTECTION PHYSICO-CHIMIQUE (INDICES A, B, C & BA18 DU SEI) Le choix du produit de protection est fait en fonction : Du matériel à protéger, Des conditions climatiques, Des conditions de stockage et de sa durée. Différents types de protection sont à noter : La protection de contact anticorrosion (ex : graisse de protection, huile, film de protection). La protection contre la pluie et les eaux de ruissellement (Etanchéité & Imperméabilité). La protection par barrière étanche déshydratée (Etanchéité à la vapeur d’eau, anticorrosion, toute autre protection contre les agents de dégradation comme la poussière, air marin, vent de sable, etc.…). 1.3.2.3. LA PROTECTION DE CONTACT (INDICE A SEI) Cette protection consiste à mettre en œuvre par contact direct sur le matériel un ou plusieurs produits du tableau ci-après extraits de la spécification US MIL P 116. PRODUITS DE PROTECTION DE CONTACT TYPE P.1 P.2 P.14 P.15 P.17 PRODUIT UTILISE Film de prote ction mince (dur et sec, application à froid) Film de prote ction mince (mou, application à froid) Film de prote ction mince déplaçant l'eau (film mou, application à froid) Graisse de protection lé gè re (film mou, application à chaud) Huile de prote ction moyenne (application à froid) Huile de prote ction très lé gère , déplaçant l'eau (application à froid) Huile de prote ction des mote urs Graisse de protection (application sur de mande) Emulsion de cire (film mince) Prévention de corrosion (maté rie l de manutention e t é quipe me nts alime ntaire s), non toxique Huile de prote ction des système s hydraulique s Huile de prote ction des instrume nts aé ronautiques P.18 Inhibiteur volatile de corrosion P.19 P.20 Film de prote ction mince (transpare nt, non collant) Huile de lubrification, contact inhibiteur en phase vapeur VCI Film de prote ction mince déplaçant l'eau (mou, à froid, faible tension supe rficielle) P.3 P.6 P.7 P.9 P.10 P.11 P.13 P.21 Page 11 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] NORMES / SPECIFICATIONS MIL-C-16173, Gr.1 MIL-C-16173, Gr.2 MIL-C-16173, Gr.3 MIL-C-11796, Class.3 MIL-L-3150 VV-L-800 MIL-L-21260 MIL-G-10924,MIL-G-23827 MIL-W-3688 MIL-C-10382 MIL-H-6083 MIL-H-6085 MIL-P-3420, MIL-B-22019 MIL-B-22020ou MIL-I-22110 MIL-C-16173, Gr.4 MIL-P-46002 MIL-C-16173, Gr.5 1.3.2.4. ETANCHEITE A L’EAU DE PLUIE ET IMPERMEABILITE A L’EAU DE RUISSELLEMENT (INDICE B SEI) Protection par sachet soudé étanche à l’eau (cas des petites pièces) ou par housse POLYETHYLENE étanche non soudée non déshydratée. Protection par housse rétractable (housse polyéthylène chauffée) qui permet une imperméabilité à l’eau de ruissellement sans étanchéité. Protection par double couvercle ; il est composé de la façon suivante : - Le couvercle lui-même en bois jointif ou panneau contreplaqué (Hors OSB) Il est doublé d’un film polyéthylène maintenu par un panneau contreplaqué de fibres ou de particules résistant à l’humidité ou tout autre produit résistant aux contraintes suscitées, tels que panneaux plastiques alvéolaires (ex : AKYLUX). 1.3.2.5. PROTECTION PAR BARRIERE ETANCHE DESHYDRATEE (INDICE C SEI) → Etanchéité à la vapeur d’eau Cette protection a pour but d’amener et de maintenir le taux d’humidité audessous d’un certain seuil (5 g d’eau par M3 emballé à une température extérieure 15°C) à l’intérieur de l’enveloppe d’étanchéité pendant les phases de transport & de stockage du matériel. La durée de vie de cette protection doit être de douze mois à la date de réalisation de l’emballage (date de fin d’emballage devant apparaître sur les colis). Le produit devant être mis en œuvre devra être un complexe thermosoudable présentant une perméabilité à la vapeur d’eau inférieure à 0,3g/M2/24heures, conforme aux normes NF H 00-310 ou US MIL PRF 131J.La mise en place de la housse sera complétée par l’adjonction de sachets déshydratants. Le sachet déshydratant doit être conforme aux normes US MIL D 3464 ou NF H 00-320 – NF H 00-321 ou DIN 55473. Le tableau de correspondance repris ci-dessous permettra d’adapter la quantité de déshydratants aux contraintes climatiques de la zone de destination. TABLEAU DE CORRESPONDANCE Emballage 6 Mois 12 Mois 24 Mois* Facteur de climat / moyen Conditions européennes P* P* T F= 1,00 Conditions maritimes et autres P* T T F= 1,50 Conditions tropicales T T T F=2,50 * Sur option - Négociable avec le donneur d'ordre T = THERMOSOUDABLE P = POLYETHYLENE Page 12 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.3.2.6. PROTECTION PAR SYSTEME ANTICORROSION VCI (INDICE BA18 SEI) Le principe de fonctionnement des produits anticorrosion : Le terme VCI signifie Inhibiteurs de Corrosion en phase Vapeur. Le mode d’action de la protection VCI est le même que celui de la naphtaline. En effet, placé dans un espace clos, un émetteur va diffuser un gaz VCI qui va se déposer sur les surfaces métalliques d’un matériel quel qu’il soit, pour bloquer la corrosion. PRINCIPE GENERAL D’ACTION : Vaporisation des molécules VCI Saturation du volume d’air intérieur Au contact de l’humidité les molécules se dissolvent et se transforment en ions. Les ions VCI se condensent sur la surface du métal. Les ions attirés par les cristaux du métal forment un mince film invisible bloquant la réaction d’oxydation. L’objectif est d’empêcher les molécules VCI de s’échapper de l’emballage et non pas d’empêcher l’air ou l’humidité de pénétrer. Il n’est donc pas nécessaire de thermosouder l’emballage. Il suffit d’agrafer ou de scotcher l’emballage en veillant à assurer l’intégrité de la fermeture pendant le transport ainsi que la protection contre d’éventuels ruissellements ou déchirures. Dans le cas d’une déchirure de la housse VCI, l’intégralité de la protection anticorrosion n’est pas remise en cause. Il est aussi important de veiller à ne pas avoir d’obstacle entre le film VCI et les surfaces à protéger (pas d’insertion de film à bulle, ni de carton sauf s’ils sont eux-mêmes enduits de molécules VCI.) Voir Annexe N° 1–PLANISPHERE CLIMATIQUE 1.3.2.7. PROTECTION ANTICHOC ET ANTIVIBRATOIRE (INDICE D SEI) Les procédés mis en œuvre ont pour objectif d’isoler le matériel des vibrations et chocs extérieurs et sont déterminés en fonction des fragilités connues. La méthode la plus courante consiste à disposer des amortisseurs en mousse compacte sur tous les axes. 1.3.2.8. PROTECTION THERMIQUE (INDICE E SEI) Ces protections sont utilisées lorsque le matériel emballé ne peut dépasser un certain seuil de température mais aussi, lorsque celui-ci est hautement sensible aux variations de température. Afin de réaliser un emballage optimal, il convient de prendre en compte la moyenne des températures, les dimensions, masses et volumes du matériel. Page 13 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.3.2.9. PROTECTION CONTRE LES PRESSIONS ET DEPRESSIONS (INDICE F SEI) Ces protections sont utilisées lorsque le matériel emballé est hautement sensible aux variations de pression atmosphérique notamment lorsque le circuit logistique inclus un acheminement par voie aérienne. Ces protections sont réalisées au moyen de conteneur ou housse étanches équipés de valves d’égalisation de pression. 1.3.2.10. PROTECTION CONTRE LES ELEMENTS EXTERIEURS « VIVANTS » (INDICE G SEI) La protection contre les corps vivants qui peuvent s’introduire dans l’emballage ; cette protection s’applique notamment lorsque l’emballage est à destination de zone tropicale et/ou très humide. La protection s’effectue au moyen de produits pulvérisés adaptés sur l’emballage ou le produit à conditionner et la pose de grille sur l’ensemble des systèmes d’aération de l’emballage. 1.3.2.11. PROTECTION CONTRE LES PHENOMENES ELECTROSTATIQUE (INDICE H SEI) La protection contre les phénomènes électrostatiques permet d’empêcher l’altération du produit par des facteurs électromagnétiques extérieurs. Cette protection s’effectue au moyen de film plastique traité spécialement à cet effet. 1.3.2.12. PROTECTION PAR INERTAGE (INDICE I SEI) La protection par inertage a pour but de remplacer l’air contenue dans un emballage par un gaz neutre tel que l’azote afin de prévenir les risques d’oxydation. Cette protection s’applique notamment aux matériaux hautement sensibles à la présence d’air dans l’atmosphère et ayant une réaction d’oxydation très rapide au contact de celle-ci. 1.3.2.13. PROTECTION INGNIFUGE (INDICE J SEI) Cette protection permet de réduire le risque d’inflammation des produits emballés mais aussi des emballages par le traitement de l’emballage et des matériaux qui le composent contre les risques d’inflammation. Page 14 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.4. Choix du type d’emballage 1.4.1. PRINCIPES Le choix du type d’emballage tient compte des caractéristiques du produit : Nature Présentation (monobloc, vrac…) Dimensions à nu Masse nette Centre de gravité Fragilité aux contraintes physico-chimiques et mécaniques Possibilités de préhension Possibilités d’immobilisation Possibilités de regroupement Et des contraintes liées à l’environnement logistique : Conditions de manutention et de levage Conditions de transport Dimensions et poids admissibles dans les ensembles routiers, ferroviaires, conteneurs maritimes, cales de navire, soutes d’avion Conditions climatiques des pays traversés au cours du transport et des pays de destination Conditions de stockage sur le site du projet L’ensemble de ces paramètres permet de déterminer le type d’emballage adéquat. 1.4.2. QUEL TYPE POUR QUEL MATERIEL ? En règle générale, la catégorie d’emballage se définit en accord avec ; Le Client final, Le Fournisseur du matériel, L’Emballeur. o BERCEAUX (CATEGORIE 1 SEI) Matériels non fragiles, de poids et d’encombrement importants, ne nécessitant pas de protection mécanique ni physico-chimique particulière (Ballons, échangeurs, réservoirs, tôles cintrées, tubes de gros diamètre, etc…). Page 15 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] o FARDEAUX (CATEGORIE 2 SEI) Matériels non fragiles, ne nécessitant pas de protection mécanique ni physico-chimique particulière (Tuyauteries de diamètre moyen, charpentes droites, tôles plates). o CAISSES A CLAIRE-VOIE (CATEGORIE 3 SEI) Matériels nécessitant une protection mécanique ou de faibles volumes interdisant l’utilisation des catégories 1 et 2 (Tuyauteries de petit diamètre et/ou revêtus, charpentes ouvrées et/ou peintes, tôles peintes et /ou revêtues, passerelles, garde-corps, etc.…). o CAISSE PLEINE SANS PROTECTION PHYSICO-CHIMIQUE (CATEGORIE 4 SEI) Matériels nécessitant une simple protection mécanique aux chocs (Petites charpentes démontées ou non, boulonneries, petite tuyauterie fragile, raccorderie, etc.…). o CAISSE PLEINE AVEC PROTECTION DE CONTACT (CATEGORIE 4a) Matériels nécessitant une protection mécanique et/ou physico-chimique (Eléments de mécanique générale, brides, robinetterie, vannes, pompes sans moteur, ventilateurs sans moteur, aéroréfrigérant etc.…). o CAISSE PLEINE AVEC HOUSSE POLYETHYLENE (CATEGORIE 4b SEI) Matériels nécessitant une protection mécanique et une étanchéité aux eaux de ruissellement (Réfractaires, matériaux d’isolation, skids de process, tôles de bardage, réducteurs, échangeurs de température, etc.…). o CAISSE PLEINE AVEC BARRIERE ETANCHE ET DESHYDRATANT (CATEGORIE 4c SEI) Ensemble nécessitant une protection mécanique et physico-chimique (Ensemble mécaniques, moteurs, armoires électriques, armoire protection cathodique, pompes, vannes, ventilateurs avec moteur, matériel protection incendie, matériel informatique de bureau). o CAISSE PLEINE AVEC BARRIERE ETANCHE AMORTISSEMENT (CATEGORIE 4d.c SEI) DESHYDRATANTS ET Matériel nécessitant une protection mécanique avec amortissement et une protection physico-chimique (Matériel de laboratoire, électronique, instrumentation, etc.…). Page 16 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] o CAISSE PLEINE AVEC PROTECTION PAR FILM IMPREGNE D’UN INHIBITEUR DE CORROSION EN PHASE VAPEUR (CATEGORIE 4ba18 SEI) Matériel nécessitant une protection mécanique et une protection contre la corrosion (matériel métallique). o CAISSE CARTON (CATEGORIE 5 SEI) Emballage carton palettisable destiné à accueillir du matériel divers de petites et moyennes dimensions avec un poids faible. o AUTRE EMBALLAGE (CATEGORIE 6 SEI) Emballage composé de tout autre matériau que le bois ou carton, destiné à la protection des biens de valeur, à des conditions climatiques extrêmes ou à un circuit logistique extrême, etc… o TOURETS (CATEGORIE 7 SEI) Support bois ou métallique soudé destiné à accueillir du câble, des ombilicaux. La protection s’effectue par le biais d’un douvage bois (coffrage de planches jointives juxtaposées clouées et feuillardées) ou métallique. o CONTENEURS MARITIME (CATEGORIE 8 SEI) Destinés à l’emballage de toute sorte de matériels o CAPOTAGE-HABILLAGE (CATEGORIE 9 SEI) Destiné à la protection de très gros matériels de poids et dimensions importants dont la manutention s’effectue par la structure elle-même. Page 17 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] 1.5. Le marquage et le code de stockage Les marquages des emballages collectifs de transport ou d’expédition sont exécutés directement sur l’emballage avec une encre noire ou tout autre procédé résistant aux intempéries. L’emploi de plaques métalliques protégées, plastiques ou plastifiées est autorisé ou tous autres procédés résistant aux intempéries. Leur fixation doit faire l’objet d’une attention particulière. Sa lisibilité dans le temps est primordiale pour le repérage à destination avant le prélèvement du matériel pour installation. En règle générale, on définit un plan de marquage selon modèle ci-après : X XX XXX XXXX Nom du fournisseur Nom et référence du projet Nom du destinataire Destination finale Numéro d’affaire ou de commande Numéro de colis Poids nets et bruts : KG Dimensions (L X l X H) : CM Centre de gravité pour les colis de plus de 15 tonnes métriques Code stockage Référence de l’embarquement Marquages de stockage : Caisse ou colis pouvant être stocké à l’extérieur Caisse ou colis pouvant être stocké sous bâche Caisse ou colis pouvant être stocké dans une pièce couverte ou fermée Caisse ou colis pouvant être stocké dans une pièce avec air-conditionné On complètera par les symboles graphiques conventionnels et les symboles d’avertissement sur les colis définis selon les normes NF ISO 7000. Colis fragile à manipuler avec soin Pas d’utilisation de crochets Haut, bas Pas d’exposition à la chaleur Pas d’exposition à l’humidité Centre de gravité Points d’élingage Symboles internationaux d’avertissement Page 18 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] ANNEXE A : Page 19 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016] Page 20 sur 20 EILS, SAS [Juin 2016]