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Montrer comment l’agriculture est susceptible d’être un
des piliers de l’industrie d’un pays en développement.
Détails
Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Sujets corrigés de culture générale
Montrer comment l’agriculture est susceptible d’être un des piliers de l’industrie d’un
pays en développement.
INTRODUCTION
Les pays du Nord connaissent aujourd’hui une croissance sans cesse exponentielle grâce à
l’agriculture qui, notons le, occupe une place de choix dans l’avancée économique. En effet,
l’agriculture est, selon le dictionnaire de langue française, la culture du sol. L’industrialisation d’un
pays est un processus visant à doter celui-ci d’une technique capable d’accroître la productivité. Elle
est caractérisée par la création des sociétés industrielles où l’on note une concentration ouvrière sur
le lieu de travail. Avant la révolution industrielle du XVIIIème siècle, l’agriculture était la principale
source de revenu des pays européens. C’est ainsi que la Grande Bretagne fut appelée « grenier du
monde ». C’est même pour cela qu’elle s’est industrialisée en premier suivi des autres pays d’Europe
comme la France, l’Italie… La question que nous nous posons après ce constat est celle de savoir si
les Pays en Voie de Développement (PVD) peuvent suivre cette voie ? Autrement dit, comment
comprendre qu’un pays en voie de développement puisse exploiter son potentiel agricole afin
d’industrialiser sa nation et partant, de devenir un pays riche au même titre que les pays du Nord et
de l’Asie du sud-est ? Pour répondre à cette question très pertinente, il serait judicieux pour nous de
montrer d’abord comment ont procédé les pays industrialisés d’aujourd’hui (I), ensuite nous
montrerons les potentialités ou pré requis que doivent avoir les PVD pour effectivement réaliser cette
initiative (II) et enfin, nous verrons que l’agriculture est le fer de lance de l’industrialisation des PVD
(III).
I-
PROCESSUS D’INDUSTRIALISATION DES EUROPEENS
L’Angleterre fut le premier pays au monde à s’industrialiser, ceci tient en plusieurs choses.
La Grande Bretagne pratiquait au XVIIème siècle l’agriculture et le commerce. La majorité de ses
produits était constituée de produits agricoles. Elle était le foyer du commerce mondial, elle importait,
produisait beaucoup de produits agricoles et matières premières et exportait en majorité les produits
manufacturés.
L’agriculture lui a procuré d’énormes revenus et pour produire davantage, elle fabriquait
des machines et créait des sociétés industrielles et des agro-industries.
Jusqu’en 1846, l’agriculture demeurait l’activité principale de la Grande Bretagne. Ce qui
lui valu son pesant d’or. Plusieurs pays européens ont suivi le pas de la Grande Bretagne notamment
la France et l’Italie. La production agricole devient alors mécanisée et motorisée afin de produire en
masse et en grande quantité. Suivie par le développement des textiles et habillement (1/3 du produit
industriel) qui furent la seconde préoccupation française à l’ère de l’industrialisation et ¼ du produit
industriel total.
En claire, l’industrialisation des pays européens fut effective sous la houlette de
l’agriculture. Cela se comprend déjà par tous ainsi, le gouvernement américain alloue chaque année
une importante subvention aux sociétés agroindustrielles dans le but de permettre aux agriculteurs
d’avoir les conditions favorables à leur épanouissement. Les Etats-Unis d’Amérique sont le premier
producteur mondial des céréales et en exporte des tonnes chaque année.
II-
POTENTIALITES DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT (PVD) POUVANT ASPIRER
A UNE INDUSTRIALISATION

Le PVD possèdent de très vastes surfaces cultivables

Le climat (équatorial) est très favorable au développement de l’agriculture

La main d’œuvre est abondante et moins coûteuse

Existence de cultures d’exportation. Au Cameroun, dans la province du Littorale, les exportations
de banane sont de l’ordre de 115 630 tonnes, soit 58% de la production nationale.
L’huile de palme (54 470 tonnes et café robusta (27 000 tonne, premier producteur mondial).

Culture vivrière diversifiée en progression : manioc (300 000 tonnes), banane plantain (42 000
tonnes), maïs (40 000 tonnes), macabo/taro (39 000 tonnes), patate douce (22 000 tonnes) et
igname (15 000 tonnes) pour le littorale au Cameroun de 1998 à 1999 [1].

Cote d’Ivoire, premier producteur mondiale de cacao avant la crise ivoirienne.

Exonération des produits de première nécessité (farine, sucre…) de TVA.

Existence d’Internet, outil incontestable du commerce extérieur dans ce nouveau millénaire
(commerce électronique, publicité par internet, création des sites institutionnels des pays).

Fiscalité allégée concernant certains produits agricoles (ouverture des barrières douanières avec
l’arrivée de la mondialisation).

Au Cameroun, il existe des institutions telles que l’école polytechnique, les IUT, l’ENSAI où sont
formés des techniciens du secteur industriel qui auront pour vocation d’industrialiser les
entreprises existantes.

Les PVD doivent bénéficier des aides auprès des organismes internationaux. Ainsi, l’Association of
India’s Development (AID) est spécialisée dans l’aide aux pays les plus pauvres et a approuvé un
crédit de 50 millions de dollars pour financer un programme de soutien de l’agriculture ivoirienne
pour 11ans.
III-
AGRICULTURE COMME PILIER DE L’INDUSTRIALISATION DES PVD
L’Afrique dans sa partie sub-saharienne exporte encore l’essentiel de ses produits agricoles
sous forme brute, c'est-à-dire sans transformation (café, cacao, coton, bois…). L’agro-industrie,
secteur auquel la tâche de transformation incombe, demeure dans la quasi-totalité des pays africains
à l’état embryonnaire. Le paysage industriel de l’Afrique est donc pauvre. Ce qui accorde à la
problématique de l’industrialisation du continent tout son intérêt. Quelles sont donc les actions qu’il
faudrait mener pour que l’agriculture soit un des piliers de l’industrialisation dans les PVD ?
Développer l’agro-industrie qui est encore embryonnaire dans les PVD
Associer sérieusement le secteur privé dans le processus d’industrialisation (tous les
programmes d’ajustement structurels administrés aux pays africains depuis les années 80 s’inspirent
de cette philosophie).
Utilisation du réseau internet dans le but de faire connaître les entreprises agroindustrielles existantes à travers le monde entier.
L’Etat a le devoir de développer un environnement favorable à l’épanouissement de
l’initiative privée (créer un environnement où les entraves à l’entreprenariat sont levées, créer un
environnement où le concurrence entre acteurs soit saine, créer des agences de financement des
projets de création d’entreprise…).
L’Etat doit être catalyseur (il doit aider à dégager les domaines prioritaires et à y initier les
actions : juguler la corruption et l’insécurité)
Essayer par tous les moyens de mobiliser les investissements étrangers et de garantir leur
sécurité (justice équitable, route, énergie…).
Création de nombreux centres de formation à l’instar de l’Ecole Nationale des Sciences
Agronomiques et Industrielle (ENSAI) à N’Gaoundéré (dans le nord Cameroun) et de la faculté des
sciences agronomique (FASA) à Dschang.
Les opérateurs économiques africains doivent quitter la périphérie du secteur industriel,
pour investir dans les activités risquées mais plus créative de valeur ajoutée.
L’initiative privée africaine, peut trouver une solution à son éternel problème de manque
de capitaux dans les opérations de « joint-venture » qui ont pour avantage d’associer les
investisseurs africains à des entreprises européennes, américaines ou asiatiques. Par ce biais, les
investisseurs privés africains pourraient nouer les contrats fructueux avec leurs homologues
étrangers à travers les cofinancements qui s’en dégagent. Ces cofinancements leur permettraient à
terme, de maîtriser l’ « savoir-faire » technologique de leurs partenaires.
L’accroissement de la productivité agricole est nécessaire à l’industrialisation :
-
Pour permettre une meilleure alimentation dans les pays où il n’y a pas excédent de main
d’œuvre rurale
-
Pour dégager la population active susceptible de travailler dans le secteur industriel ;
-
Pour les devises que procure aux PVD l’exportation des produits agricoles ;
-
Pour fournir des matières premières aux agro-industries existantes.
CONCLUSION
Le processus d’industrialisation des pays européens ne fut pas toujours aisé. Il est d’abord
passé par le développement de l’agriculture, ensuite le textile et le bâtiment. Mais, l’agriculture
singulièrement fut l’un des principaux piliers de leur industrialisation. Toutefois, les PVD connaissent
de nombreuses difficultés à sortir de la pauvreté ; or ils sont prédisposés à développer leur
agriculture au même titre que les européens pour aspirer à une industrialisation qui est une source
d’espoir pour des peuples démunis. Nous avons vu une pléthore d’actions que doivent appliquer les
PVD pour aspirer à une industrialisation de ce nom. Nous sommes partis du rôle de l’Etat à celui de
l’initiative privée en passant par les volontés individuelles des opérateurs économiques. L’Afrique est
plongée dans un élan de libéralisme économique où la logique immuable veut que tous les pays
agissent dans un même marché où ne sont plus prises en compte les frontières nationales. Le
phénomène de mondialisation ne peut-il pas aussi entrainer l’industrialisation des pays en voie de
développement
Depuis quelques temps, les entreprises camerounaises se
plaignent de la forte pression fiscale imposée par l’Etat. A
votre avis, les entreprises devraient-elle payer les impôts ?
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Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Sujets corrigés de culture générale
Depuis quelques temps, les entreprises camerounaises se plaignent de la forte pression
fiscale imposée par l’Etat. A votre avis, les entreprises devraient-elle payer les impôts ?
Répondez à cette question en justifiant votre réponse, si possible avec des exemples de
votre choix tirés de la vie quotidienne.
INTRODUCTION
La notion d’impôt peut être définie comme un prélèvement obligatoire réalisé au profit de
l’administration publique, il ne donne pas droit à une contre partie directe, mais à des services fournis
gratuitement par l’Etat. Aussi, l’encyclopédie le définit aujourd’hui comme un mode recouvrement
ordinaire des ressources publiques. La pression fiscale quant à elle est le fait que l’Etat exerce une
« force » sur les contribuables afin de les pousser à payer des impôts au travers de la loi fiscale,
faute de quoi, des sanctions iront à l’encontre des contribuables véreux. Depuis toujours, toutes les
unités institutionnelles (ménages, entreprises privées, établissements de crédits…) ont payé les
impôts et textes. Mais aujourd’hui, les entreprises camerounaises se plaignent de la forte pression
fiscale imposée par l’Etat. Ceci suscite donc de multiples réactions qui poussent le public à se poser
la question de savoir si les entreprises doivent payer les impôts ? Autrement dit, comment Colin
Clark « conçoit que trop d’impôt tue l’impôt, les hauts taux écrasent les totaux ».
Pour répondre à cette question, nous examinerons dans un premier temps l’importance de
l’impôt et la nécessité pour les contribuables (exemple des entreprises) de le payer. Dans un second
temps, nous lèverons l’équivoque liée à la forte pression fiscale.
I-
IMPORTANCE DES IMPOTS
Comme dans tous les pays, l’Etat du Cameroun est garant de la sécurité, de la santé,
l’éducation de sa survie, bref, du bien-être des populations sur le plan social, politique et économique.
Pour cela, il lui faut d’énormes ressources financières. C’est la raison pour laquelle le trésor public
(bras financier de l’Etat) collecte les recettes douanières, les textes découlant de l’épargne des
ménages, des centres de cheque postaux et collecte les recettes fiscales en vue de permettre à l’Etat
de construire des infrastructures routières, de construire les hôpitaux et structures sanitaires qui
vont accueillir de nombreuses personnes dont l’état de santé est précaire.
Pour garantir un avenir meilleur aux jeunes, l’Etat crée de nombreux établissements
scolaires primaires, secondaires et supérieurs. L’Etat se doit aussi dans cette même optique de payer
le personnel administratif, et les fonctionnaires dont la mission est de rendre aux populations des
services non marchands. Dans l’objectif de mener à bien sa mission de régulateur de la vie nationale.
L’Etat impose donc à tous les contribuables de payer les impôts.Par ailleurs, il existe six classifications
des impôts à savoir :
Le classement comptable : A l’intérieur de celle-ci, nous avons les impôts qui reviennent
à l’Etat et à ses démembrements (impôt sur les Sociétés). Nous trouvons aussi les impôts qui vont
aux collectivités locales décentralisées. Aussi avons-nous les impôts qui vont dans les chambres
consulaires (chambre de commerce).
La classification juridique permet de montrer qu’il existe l’impôt réel, qui est taxé sur
la chose et l’impôt personnel taxé sur la personne. Les salariés payent des impôts du fait de la
perception de leurs salaires IRPP : Impôts sur le Revenu des Personnes Physiques), de même que
les employeurs payent les impôts du fait qu’ils emploient des personnes (crédit Foncier, Fond National
de l’Emploi).
La classification selon l’organisation des impôts : ici, il s’agit des impôts indirects
(TVA). Dans ce cas, il est collecté au travers des opérateurs commerciaux et industriels taxables, un
acheteur paye la TVA sur la marchandise qu’il achète à son fournisseur. Ce fournisseur collecte donc
cette TVA qu’il reversera chaque quinze du mois suivant à l’Etat. Cet acheteur pourra donc prendre
la marchandise en question à ses propres clients qui supportent en dernier ressort la Taxe sur la
Valeur Ajouté (TVA). Au regard de ceci, on se rend compte que tout le monde paye les impôts donc
contribue à la construction nationale.
La classification économique est fiscale et professionnelle. Les autres terminologies
sont constituées par les impôts proportionnels, les impôts spécifiques (DTVP), les impôts ad Valorem
(TVA, droit d’essaie).
Cette structure fiscale qui est mise sur pied par le code des impôts ou la loi fiscale a pour
principal but d’augmenter les ressources financières de l’Etat. A titre d’illustration, en 2003, les
entreprises du secteur forestier ont contribué en matière fiscale à hauteur de 40 milliards de FCFA
via le dynamisme et le contrôle de nos inspecteurs d’impôt. Ces ressources utilisées à bob escient
permettront aux Camerounais de bénéficier des services non marchands. Tout compte fait, les agents
économiques ne doivent pas percevoir l’impôt comme une charge qui n’a pas de raison d’être. S’il
est vrai qu’elles sont souvent l’objetr de tensions chez les salariés qui apyent par exemple la RAV
(Redevance Audio Visuelle) même sans avoir un téléviseur ou chez les forestiers qui pour les mêmes
activités payent la taxe d’abattage de droit commun, la taxe sur salaire au lieu de regrouper en une
seule taxe facilement compréhensible, il n’en demeure pas moins vraie que cette pression fiscale a
pour objet d’assurer le bien être du public. Cependant, on dénonce la mauvaise gestion
gouvernementale quant à l’utilisation des recettes fiscales qui constituent plus de 50% de l’enveloppe
budgétaire du Cameroun (plus de 800 milliards de FCFA). En effet, une ville comme Douala, pôle de
développement de l’Afrique centrale à travers son importance dans le commerce sous-régional a un
manque criard des routes dignes de ce nom. Un pont sur le Wouri délabré qui n’assure pas toujours
la sécurité des transactions des marchandises des hommes d’affaires. Un pays comme le Cameroun
où les enfants manquent des soins de santé parce qu’ils sont inaccessibles pour le bas peuple, un
pays où les enseignants du secteur public et autres fonctionnaires font des grèves à répétition
revendiquant les salaires non payés depuis des mois, un pays où l’insécurité bat son plein dans les
points obscurs, un pays où les villes productives de produits agricoles (café, cacao), ne sont pas
reliées par des véritables routes. Tout ceci amène les contribuables à se demander à quoi servent
les impôts et taxes qu’ils payent chaque mois. Les entreprises singulièrement se demandent s’il faut
en dernier ressort continuer à payer les impôts.
II-
PRESSION FISCALE COMME FREIN AU DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
La mondialisation en générale et la libéralisation économique en particulier représentent la
base d’un nouvel élan dans le commerce mondial. En effet, toutes les frontières sont désormais
ouvertes et il y a libre circulation de marchandises sauf certaines marchandises plus stratégiques
faisant l’objet d’un protectionnisme.
Outre mesure, d’après la loi du 10 août 1990, il y a liberté de commerce au Cameroun.
Donc, tout individu peut exercer le commerce dans quelque domaines que ces soit, à condition qu’il
respecte les conditions de l’art. On assiste donc à une multiplication sans cesse croissante des
opérateurs économiques dans les secteurs porteurs du pays. Ceci entraîne donc une rude
concurrence. Or, dans le grand village planétaire, seuls peuvent subsister à la concurrence les
entreprises compétitives. Surtout les entreprises qui ont le pouvoir d’innover afin de produire en
masse et à moindres coûts. Le tissu économique camerounais est fait à 80% des PME/PMI qui n’ont
pas assez de moyens pour s’industrialiser. Presque toutes aptes pour la stratégie de minimisation
des coûts afin d’aspirer à une quelconque compétitivité. Malheureusement, toutes les entreprises
gèrent différemment leurs coûts, et l’impôt est une charge considérable pour ces dernières. Elles
sont contraintes de les payer. Ceci aura donc pour effet d’augmenter leurs coûts de production des
produits finis ou les coûts d’achats des marchandises et/ou immobilisant. Or, les prix sont fixés par
rapport aux coûts, donc une entreprise qui mettra ses produits sur un marché à des prix bas aura
un avantage comparatif sur les autres entreprises concurrentes. Les dirigeants d’entreprises
réfléchissent donc à longueur de journée pour voir dans quelle mesure les pouvoirs publics peuvent
réduire les impôts à leur imposer. Dans cette logique, les dirigeants d’entreprises forestières du
Cameroun s’essayent avec des fiscalités autour d’une table pour discuter de la logique de réduction
des impôts. Mais pas d’issue favorable. La pression fiscale a fait disparaitre de nombreuses
entreprises, à l’instar d’une entreprise forestière de Mutenguene et nombreux autres à Douala. Les
entreprises outre le problème du financement sont confrontées à ce problème criard d’imposition
lorsque l’on sait qu’une fois créées, elles meurent généralement avant cinq ans d’existence. Si nous
prenons une fois de plus l’exemple des grandes entreprises forestières qui voient les chutes de bois
imposées, où les taxes sur le bois sont imposées sur la base de la valeur internationale (Free On
Bord) ; ou les taxes appelées UEFA sont calculées sur la base de l’hectare. Les entreprises
industrielles du secteur forestier fon un dépôt de caution bancaire de 500 000 000 de FCFA pour
garantir le payement des UEFA (taxes). Or, ces entreprises ont besoin de liquidités, pour l’entretien
des machines, du payement des employés, d’achat d’immobilisation. Mais, elles constatent un
manque à gagner relatif au blocage de leurs cautions (500 000 000 FCFA) qui restent en banque
sans produire d’intérêts, c’est un énorme préjudice que cause la fiscalité aux entreprises
camerounaises. A long, moyen et court terme, beaucoup d’entreprises fermeront à cause de la forte
pression fiscale. On notera d’énormes conséquences, notamment les pertes d’emploi entraînant
l’accroissement du chômage, la baisse du revenu national, la diminution du taux de PIB et le
ralentissement de la croissance économique. Au regard de toutes les illustrations, nous pouvons être
de commun accord avec Colin Clark que « les hauts taux tuent les totaux », donc « trop d’impôts tue
l’impôt ». Pour éviter donc cette distorsion, les entreprises font tout pour ne pas mourir, d’où l’entrée
en scène de la fraude fiscale.
La contrebande est un phénomène alarmant dans l’économie actuelle du Cameroun.
Surtout lorsque l’on sait que ses auteurs mettent sur le marché des produits semblables aux originaux
et à moindre prix. Or, ces grandes entreprises doivent s’adapter en travaillant étroitement avec les
pouvoirs publics dans le but d’assainir le secteur en éloignant les contrebandiers. Ou du moins, si
cette mission s’avère difficile. Les entreprises, pour s’en sortir contournement aussi la fiscalité. Le
secteur informel est un secteur où l’on retrouve les activités non règlements, non contrôlées par
l’Etat et donc non imposées. Or ce secteur fait un gros chiffre et est créateur de valeurs (rentabilité).
Il regorge des petits et grands commerçants et de petits industriels (de fabrication locale) qui s’y
cachent et tirent grandement profit de leur activité. C’est le cas des quincailleries ambulantes que
nous rencontrons à longueur de journée avec les « pousse-pousse » dans nos villes du Cameroun.
C’est aussi le cas des importateurs de bijoux et tissus venant du Nigéria, du Ghana. Ces commerçants
ne payent pas les impôts, mais résolvent quand même le problème de chômage et de pauvreté qui
mine la société. L’Etat cherche actuellement les voies et moyens pour formaliser les activités du
secteur informel et de les contraindre à la fiscalité. Cette mesure assainira le secteur et ne pourront
y entrer que les commerçants et industriels capables de supporter la pression fiscale. Or, on voit mal
les petits commerçants intégrer cette logique d’action. C’est pour cela que nous disons que les
entreprises du secteur informel ont leur raison d’être. Dans cette même logique, les entreprises
menacées par la fiscalité doivent quotidiennement communiquer et faire comprendre à l’Etat les
raisons d’une base non imposable d’un certain nombre d’activités afin que puissent vivre celles-ci
pour longtemps. Tous les éléments cités ci-dessus n’ont pas vocation à attirer les investisseurs
étrangers, dont le Cameroun a besoin pour résoudre le problème éternel de chômage, de transfert
de technologies, de création d’entreprise et d’apports de capitaux. Les grandes entreprises
industrielles et commerciales étrangères ont le soufi d’étendre un réseau important de filiales dans
les pays en voie de développement pour répondre aux besoins des consommateurs nationaux. Mais
une fiscalité, dont le but serait de décourager les investisseurs ne pourra pas les attirer dans le pays.
Au regard de tout ce qui a été dit plus haut, dans le contexte actuel où les choses vont de
mal en pire, ne pourront résister dans le secteur économique que les entreprises qui pourront résister
à la pression fiscale, mais aussi celles qui passeront par une fraude fiscale. C’est ainsi que la majorité
des dirigeants d’entreprises camerounaises corrompent les inspecteurs des impôts (et vice versa)
lors des contrôles fiscaux. C’est logique qu’ils le fassent, car ils veulent minimiser les coûts et
augmenter leur profit. En fin de compte, une fiscalité trop exagérée de la part de l’Etat conduira à
des fraudes, une malhonnêteté économique. L’Etat reste et demeure perdant dans cette rude logique
dans laquelle sont plongées les entreprises parce qu’il constate un manque à gagner relatif au nonpaiement des impôts.
CONCLUSION
En définitive, l’impôt joue un rôle pour le développement d’une nation comme le Cameroun,
d’abord parce que les recettes qui en découlent sont utilisées à des fins publiques. Notamment dans
la construction routière, la construction des hôpitaux, des écoles et la sécurité des camerounais. Tous
ces fonctionnaires tirent leur salaire de ces recettes. Toutefois, une hausse des impôts est de nature
à décourager les imposables surtouts lorsqu’on sait que l’on se trouve dans un monde où, pour la
survivre, les entreprises doivent réduire leurs coûts de production et coûts d’achat dans leur
globalité : or, les impôts font partir des charges qu’il faut minimiser. C’est ainsi que pour palier à ces
difficultés, et pour éviter de mourir, les dirigeants des entreprises font recours à la mauvaise foi, à
la fraude fiscale, à la corruption des inspecteurs d’impôts. Néanmoins, nous nous somme préoccupés
des investisseurs qui aimeraient bien faire des affaires avec le Cameroun ; mais le contexte de
pression fiscale les en empêche. Nous avons donc abouti sur raisonnement selon lequel l’Etat a
intérêt à réduire les impôts aux unités institutionnelles afin de construire un monde favorable à
l’épanouissement des investisseurs nationaux et internationaux. Cependant, si la situation demeure,
les opérateurs économiques deviendront de plus en plus véreux et réfléchiront beaucoup plus vers
le sens du faux parce qu’il faut faire des bénéfices. Une question en découle donc : est-ce que ces
entreprises trouvent trouverons d’entrée en bourse est l’objectivité des Etats financiers, la bonne foi
et l’honnêteté des dirigeants des entreprises ? Bref, l’Etat n’aura pas dans cette logique fabriqué des
pièges ayant pour objet d’entraver leur entrée en bourse ?
Quelle(s) appréciation(s) pouvez-vous faire sur la politique
de privatisation en cours au Cameroun depuis la crise
économique ?
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Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Sujets corrigés de culture générale
Quelle(s) appréciation(s) pouvez-vous faire sur la politique de privatisation en cours au
Cameroun depuis la crise économique ? Illustrez votre analyse avec des exemples
concrets de votre choix.
PLAN DETAILLE
INTRODUCTION
Depuis quelques temps, on parle dans le monde entier du phénomène de privatisation. Il
est considéré comme le moyen immuable pour dynamiser une économie donnée. En effet, la
privatisation est le fait pour un Etat de céder des entreprises publiques au secteur privé. De nombreux
pays adoptent cette logique qui est une solution longtemps prônée par les institutions de Bretton
Wood constitués de la Banque Mondiale et du FMI (Fonds Monétaire International) dans les années
80, et visant à rééquilibrer les économies des Etats africains au moyen des Programmes d’Ajustement
Structurel (PAS), dont les effets pervers furent remarquables. Aujourd’hui, le phénomène de
mondialisation se développe en grande enjambées dans un contexte où les pays africains en général
et le Cameroun en particulier ont pour souci majeur la réduction de la pauvreté. De ce pertinent
constat, il découle une interrogation forte : quelle est l’importance de la privatisation pour un pays
comme le Cameroun ? Nous verrons d’abord les effets positifs du phénomène (première partie) en
les classant premièrement sur le plan économique, deuxièmement sur le plan politique. Nous
tenterons ensuite de montrer ses effets néfastes. La troisième partie nous permettra de comprendre
que la privatisation n’est pas mauvaise en soi, surtout lorsqu’elle est sagement menée.
I-
EFFETS POSITIFS DE LA PRIVATISATION
A1-
Sur le plan économique
Afflux des capitaux
La cession des entreprises publiques par l’Etat procure à celui-ci des capitaux considérables
qui pourront lui permettre de résoudre les problèmes cruciaux du pays.
2-
Ouverture vers l’extérieur (mondialisation)
Au Cameroun, plus de 18 entreprises publiques sur 30 sont privatisées. Maintenant, elles
sont cédées à des puissants groupes étrangers et principalement, les Français. Ces entreprises sont
souvent cotées dans les grands marchés boursiers du monde (bourse de New York, bourse de
Paris…).
3-
Création d’un fonds routier
C’est à partir du programme sectoriel de transport que le gouvernement camerounais a
décidé d’une politique de privatisation de l’entretien routier. Privatisation de l’entretien routier.
Privatisation qui a conduit à la création d’un fonds routier au Cameroun ayant permis de développer
un tissu d’entreprises de travaux public qui n’existaient pas parmi les PME viables.
4-
Revalorisation des compétences nationales
D’après Jérôme Obi Eta Ministre de Transport en (2001), 80% des PME camerounaises ont
gagné près de 230 marchés sur l’entretien routier. De plus, les appels d’offres, des projets
d’entretiens routiers qui nécessitent, de gros moyens financiers et techniques sont soumissionnés
par les entreprises étrangères à condition qu’elles soient associées aux entreprises camerounaises.
Par exemple, le marché du bitume de la route N’Gaoundéré-Moundou distant de 250 km avait été
attribué aux expatriés qui disposent de gros moyens financiers.
Baisse de l’influence politique sur les activités des entreprises privées.
B-
Sur le plan politique
Valorisation des compétences professionnelles.
Les entreprises privatisées pour des besoins de rentabilité minimisent les coûts salariaux
en recourant à un personnel national compétent et compétitif. C’est l’exemple de CAMRAIL qui
recrute de nombreux jeunes professionnels.
Recouvrement fiscal de l’Etat auprès des entreprises privatisées.
Spécialisation de l’Etat dans les problèmes sociaux (éducation, santé, sécurité…) tout en
laissant l’entreprise aux destinées su secteur privé.
Réduction de corruption
L’afflux des capitaux permet à l’Etat de régler ses dettes envers l’extérieur.
II-
EFFETS NEGATIFS DE LA PRIVATISATION
Recherche exclusive de rentabilité sans tout à fait tenir compte de l’environnement. C’est
par exemple le cas de HEVECAM dont les nouveaux repreneurs (expatriés) avaient promis de
replanter 20 000 hectares d’hévéa chaque année pendant 10 ans pour lutter contre la déforestation.
Mais, de 1996 à 2002, il n’y a que 3000 hectares qui ont été planté.
Licenciements et augmentation du chômage (baisse du pouvoir d’achat
Les opérateurs économiques nationaux sont le plus souvent marginalisés au profit des
expatriés (INTELCAM) devenue CAMTEL, BICIC devenue BICEC) sous prétexte que les preneurs
camerounais sont dépourvus de moyens financiers.
Elimination des entreprises locales du même secteur compte tenu de la puissance
financière des groupes étrangers.
Coûts de restructuration élevés (l’Etat doit prendre en charge les structures de haut niveau
chargées de concevoir et d’appliquer le plan de privatisation, régler les problèmes d’audit et
déterminer les prix et les modalités de cessions).
Domination des partenaires locaux (fournisseurs, clients, banquiers)
Transfert de capitaux du Cameroun vers l’extérieur
La privatisation du secteur de la santé, de l’éduction aura des effets néfastes. En effet, elle
permettra d’augmenter le nombre de personnes qui n’ont pas facilement accès aux soins de santé
et celui des analphabètes. Car, les services privés de santé et d’éducation coûtent très chers.
III-
PRIVATISATION MENEE SAGEMENT
L’Etat ne doit privatiser les entreprises publiques qu’en cas de nécessité. Il ne doit pas le
faire de façon anarchique. Il doit le faire pour répondre à des besoins spécifiques.
L’Etat ne doit pas privatiser les entreprises des secteurs stratégiques notamment du
secteur minier, hydroélectricité (eau et électricité), du moins privatiser la commercialisation et non
l’exploitation.
La population camerounaise a commencé à connaitre les problèmes de délestages depuis
2002 avec la privatisation de la SONEL devenue AES-SONEL. On se demande donc si la cession des
entreprises stratégiques ne perturbe pas les paysages micro-économiques et macro-économiques
d’une nation.
Comme le veut la libéralisation des échanges, la privatisation est incontournable. Mais,
INTELCAM qui était à l’époque une société de télécommunication camerounaise a été curieusement
cédée (privatisée) à France TELECOM qui est une société publique française. Cela laisse donc voir
aux yeux du monde l’intérêt que porte la France sur ses secteurs stratégiques. Le Cameroun a donc
intérêt à faire de même en arrêtant le processus en cours qui consiste à liquider la CAMTEL et la
SNEC.
CONCLUSION
L’analyse portant sur la privatisation a fait état de son importance. Nous avons montré que
d’après les institutions de Bretton Wood, la privatisation est l’un des moyens qui permet de
rééquilibrer une énorme donnée. Notamment, sur le plan économique et politique. Singulièrement,
elle permet de dynamiser le personnel et rendre l’économie compétitive. Sur le plan politique, la
privatisation permet de restreindre la mission de l’Etat à son rôle régalien en laissant ainsi au secteur
privé son domaine de compétence. Cependant, nous avons noté des inconvénients de la privatisation.
En fin de compte, nous avons compris avec l’exemple patent de AES SONEL et de France TELECOM
que la privatisation des entreprises d’un secteur stratégique n’aura pour effet que de déstabiliser la
nation toute entière, car les entreprises publiques qui ont pour but de satisfaire l’intérêt générale du
public, sont revendues au privé qui ne recherche qu’à maximiser son profit.
Le sous-emploi au Cameroun
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Écrit par Elie Chancelin
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Le sous-emploi au Cameroun
Définitions
Le sous emploi : le chômage
Problème : le chômage au Cameroun
Problématique
-
Quelles peuvent être les causes et les manifestations du sous-emploi au
Cameroun ?
-
Quelles illustrations peut-on faire sur les causes et les conséquences du
chômage au Cameroun ?
Plan
I-
Les causes
Sur le plan politique
a.
-
La lenteur administrative dans la prise de décision pour la réalisation de
projets
-
La signature de certains traités dans la réalisation de projets (les Chinois
avec leur propre main-d’œuvre).
Sur le plan économique
a.
-
Faible épargne interne et son externalisation
-
Manque d’industries
Sur le plan social
a.
-
L’analphabétisme
-
Le manque d’infrastructures de formation
-
L’exode rural
II-
Les conséquences
Aspect politique
a.
-
Les grèves, les révoltes
-
Les guerres, les coups d’Etat
-
Les modifications ou changements des politiques économiques
Aspect économique
a.
-
Prolifération du secteur informel
-
Faible pouvoir d’achat
Aspect social
a.
-
La délinquance
-
Le banditisme
Méthodologie de la culture générale aux concours
Détails
Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Francais aux concours
A- Lire et analyser le sujet
La première démarche à respecter est évidemment de lire le sujet. Lire le sujet, c’est
réfléchir sur le sens de chaque mot en les analysant dans le détail. Il est en effet
fondamental avant d’initier toute démarche de réflexion, de définir les termes de façon à
bien cibler la question ou la problématique à développer. Cette définition du sujet et du
champ qu’il recouvre, se retrouvera le plus souvent dans la première partie de
l’introduction.
Définir le sujet, c’est automatiquement ouvrir des pistes de réflexion pour y répondre.
La définition est une ouverture vers d’autres termes, et donc vers un enchaînement des
idées qui constitueront le noyau de la problématique.
Mais définir le sujet suppose de le lire attentivement, ce qui n’est généralement pas
fait très consciemment.
A bannir absolument : raccrocher le sujet, par un raccourci hasardeux, à une
problématique voisine que l’on connaît bien, mais néanmoins différente.
Chaque sujet est spécifique et différent des autres. Même si des éléments d’un sujet
peuvent se retrouver dans le développement d’une autre dissertation il faut se garder de
reproduire les mêmes plans. C’est certainement la règle la plus importante à respecter car
toutes les autres découleront d’elle. Trop des copies ne répondent pas sujet. Y répondre
c’est déjà se distinguer des autres et mettre le correcteur dans de bonnes
dispositions.
Par conséquent, lire le sujet c’est passer 5 minutes à réfléchir sans rien écrire, sans
faire de renvoie instinctifs à une problématique connue.
B-
Les catégories de sujets rencontrés
Grosso modo il en existe deux types
1-
Le sujet question : c’est un sujet présenté sous la forme d’une question
La première chose à faire est d’y répondre ! Là encore, il est important de ne pas
faire d’extrapolation hasardeuse par rapport à ce que l’on croit avoir compris du sujet. Y
répondre suppose donc de ne pas tourner autour du pot, ni de rester vague : c’est prendre
position dans la première partie du développement.
Pratiquement, tout peut être dit à condition d’avoir des arguments
solides. Théoriquement, car l’originalité dans ces sujets souvent assez généralement
banalisés et qui renvoie à des problématiques contemporaines n’est pas toujours la
bienvenue dans ce type d’épreuve. Il faut tenter de rester assez consensuel et de restituer
les débats existant autour d’un sujet.
Par exemple, dans la dissertation « pensez-vous que la principale finalité de
l’école soit la formation à l’emploi ? », si vous pensez que ce n’est pas du tout sa
finalité alors ne le dites pas sans nuances, arrondissez les angles : restituez la
problématique sur les missions de l’école, les arguments de ceux qui sont en faveur d’une
grande professionnalisation de l’enseignement, puis exposez votre sentiment en
l’argumentant. Le ton doit être mesuré, on ne sait jamais par qui on va être
corrigé. Il ne s’agit pas bien sûr de rendre une copie fade, sans thèse argumentée (cf.
infra), mais de ne pas non plus être trop manichéen. La mesure n’st pas la neutralité.
Autre
exemple de
dissertation : « doit-on
avoir
peur
des
progrès
scientifiques ? » On ne doit pas forcement avoir peur des progrès scientifiques, mais il
faut au moins présenter les raisons qui poussent une grande partie de nos citoyens à avoir
des inquiétudes. Il y a des thèmes qu’il faut nécessairement aborder car le correcteur
s’attend à ce qu’ils le soient. Dans cette dissertation, ce sont au moins les questions
d’éthique et de génétique.
Enfin, si la première partie du développement répond à la question, la deuxième
donne de la profondeur au sujet : qu’est-ce que la situation décrite entraîne comme
conséquence ? Que peut-on faire pour y remédier, pour s’émanciper d’une dialectique ?
2-
Le sujet affirmation : le sujet est une phrase
Ces affirmations peuvent être de deux ordres : dans le premier cas de figure, elle
peut être longue et ce sera très souvent le propos d’un auteur, ou même du jury (exemple :
la guerre et la continuation de la politique par d’autres moyens ou encoure la démocratie
est le pire des régimes à l’exception de tous les autres).
Dans le deuxième cas, elle est généralement courte et fait souvent figurer deux
termes principaux reliés par la conjonction de coordination "et" (ex : religion et politique,
jeunesse et société, individualisme et solidarité…).
Le sujet est à priori plus libre, la problématique moins guidée que lorsque le sujet est
une question. Mais, il peut être légèrement plus difficile car la problématique doit être
créée. Il est donc important de développer une thèse et de transformer le sujet en question
potentielle.
Exemple de sujet : « religion et politique » : religion et politique sont-elles liés,
différentes ou solidaires ? Peut-on concilier deux tendances apparemment contradictoires ?
Là encore, la première partie sera consacrée au développement de la thèse et la
deuxième à son élargissement. Le II peut évidemment prendre un léger contre-pied pou
nuance le propos (ex : dans le sujet 1, le II montre que toute solidarité n’est pas absente
dans nos sociétés fortement individualistes) mais il ne faut surtout pas dire l’inverse
de ce que l’on vient de dire dans le I. La nuance n’est pas systématiquement
indispensable, tout dépend de la manière dont le plan est conçu. Elle apporte un bémol,
elle montre que la réalité n’est jamais irréversible. Il n’est pas indispensable de toujours
car au final, sa clarté peut être brouillée. A trop vouloir le lisser, aucune idée forte n’émane
de la dissertation.
Compréhension de la consigne
Pour une compréhension de la consigne, sachez que :
Expliquer c’est :
- Donner le sens exact d’un jugement, en montrant sa cohésion, surtout si elle se
présente sous forme de paradoxe ;
- Distinguer les différents éléments d’un problème, en débrouiller toutes les
implications ;
-
Faire connaître les causes, les effets, les moyens…
NB : tournure équivalente à expliquer : interrogez-vous sur le sens de ce
jugement. Dégagez en le sens de ce propos. Comment comprenez-vous cette affirmation ?
Illustrez, justifiez, montrez que… ? Comment… ? Pourquoi… ?
Commenter, c’est :
- Expliquer d’abord, c'est-à-dire monter l’intérêt, le bien fondé, les conséquences
d’une affirmation… ;
-
Souligner ensuite les réserves de la question ;
- Elargir enfin le débat lorsqu’il est possible de dépasser ce qu’on commente, c'està-dire proposer une réflexion différente (cet avis personnel n’es cependant pas
formellement exigé, il reste facultatif).
NB : tournure équivalentes au verbe commenter : Quelle est la porte de cette
affirmation ? Etudier/analysez cette réflexion. Approfondissez ces propos. Vous direz
l’intérêt de cette affirmation.
Apprécier, c’est :
Donner son avis personnel sur le jugement d’un critique.
NB : Tournure équivalente à apprécier : quelles réflexions vous suggère ce
jugement ? Dans quelle mesure partagez-vous ce point de vue ? Vous vous demanderez si
cette déclaration correspond à votre expérience de lecteur. Cette analyse vous parait-elle
satisfaisante ?
Discuter, c’est :
-
Analyser le pour et le contre, puis, prendre position, c'est-à-dire donner son avis
personnel. C’est donc un cas particulier d’"apprécier".
Expliquer la thèse du critique, puis, proposer la thèse contradictoire.
NB : Tournure équivalente à discutez : dites ce que vous pensez de…. Qu’en
pensez-vous ?
Comparer, c’est :
Montrer les points communs et surtout les différences entre deux concepts. Il
n’est pas exclu, ni formellement demandé de prendre parti en justifiant ses préférences.
NB : Tournure équivalentes : demandez-vous ce qui distingue les deux concepts
ou notion, ou expression.
Indiquer ses références, c’est :
-
Procéder d’abord à la comparaison
Puis proposer une justification de son choix, même si cela n’est pas
explicitement demande.
Remarques :
Prenez le temps qu’il faut pour bien comprendre le sujet, aussi bien le jugement
que la consigne imposée ; toute erreur d’analyse, tout contresens, vous serait fatal.
IA-
LE PLAN
NECESSITE DES DEUX PARTIES
Le plan recommandé est un plan en deux parties :
-
la première partie correspond au développement de la thèse,
l’explication.
-
La deuxième constitue la nuance et/ou la conséquence de la thèse
développée, puis l’ouverture (piste de réflexion, solution, éventualité).
Les véritables « guerres de religion » entre plan en deux parties ou plan en
trois parties n’ont ici pas lieu d’exister. Ces deux parties de plans peuvent se justifier dans
les épreuves différentes. Une troisième partie correspondant à une synthèse a plus sa place
dans une dissertation d’histoire ou de philosophie.
Dans une épreuve de culture générale, le plan en deux parties est adapté. La
meilleure raison, en est que c’est le plan type auquel les correcteurs sont habitués. C’est
en outre une construction qui force à la concision et au regroupement des idées. Le II B
remplace souvent la partie synthèse développée dans les plans thèse/antithèse/synthèse.
B-
LE PLAN DOIT ETRE DYNAMIQUE
Rappelons qu’il faut absolument bannir les sujets binaires où la première partie
est consacrée au développement d’une thèse que la seconde partie s’ingéniera à contredire
méthodiquement. C’est ce que l’on appelle les sujets « oui/non) qui n’apportent rien dans
la mesure où l’objectif de cet exercice est de faire avancer la discussion et de l’inscrire
dans une perspective. Le développement doit au contraire être dynamique et faire avancer
la réflexion. C’est le rôle de la deuxième partie qui examine les implications de la thèse
développée qui peut tenter de la nuancer, et qui recherche enfin des voies d’amélioration,
des évolutions souhaitables à la problématique décrite.
Ainsi, la dynamique du sujet tient au fait que non seulement l’on répond au sujet
(sujet-question) ou que l’on développe la thèse (sujet – affirmation), mais que l’on va
également au-delà en faisant avancer le débat : nuance, conséquences, évolution… autant
d’éléments qui permettent d’inscrire le sujet dans une perspective plus large sans bien sûr
s’en écarter.
Enfin, les deux parties de la dissertation vont idéalement contenir deux sous
parties symétriques : I-A, I-B, II-A et II-B.
C-
FAIRE LE PLAN
Le plan doit être réalité et détaillé entièrement au brouillon. Il ne s’agit pas de jeter
vos idées principales sur le papier et de se lancer dans la rédaction sans construire
préalablement plus difficile à réaliser que la rédaction. Un plan réussi, c’est 50% du
devoir réalisé.
L’idéal est donc d’abord de lister ses ides en les écrivant en vrac sans les ordonner.
Ce n’est qu’une fois cette étape réalisée que l’on pourra commencer à les structurer au
travers d’un plan. Cet exercice s’apparente quelque peu à un puzzle : les morceaux sont
dispersés et il convient de les assembler dans le bon ordre en trouvant des liens logiques
entre eux, et en les inscrivant dans une trame qui les englobe. Le plan ne doit pas être
réalisé trop rapidement pour éviter d’oublier des pans importants du sujet.
Il est important de réaliser un plan détaillé qui aille au mois jusqu’au paragraphe
(ex : IA1, IA2) voire plus (ex : Ie1 du IA peut contenir deux ou trois idées, cf. dissertations
corrigées qui suivent). Il est important de n’avoir qu’une idée principale par
paragraphe et un exemple maximum par idée. Cela veut dire en clair qu’il n’est pas
recommandé d’utiliser systématiquement un exemple pour illustrer ce que vous dites.
Si vous n’êtes pas pressé par le temps, il est bon d’écrire son introduction au
brouillon afin d’éviter le syndrome des feuilles d’examen déchirées au bout de dix minutes
parce que l’introduction n’est pas réussite. En revanche, il n’est pas conseillé d’écrire la
conclusion au brouillon. Vous n’en aurez pas tout d’abord souvent pas le temps tandis que
la rédaction du développement fait souvent jaillir des idées oubliées lors de l’élaboration
du plan et qui pourront être abordées dans la deuxième partie de la conclusion (cf. infra).
II-
L’INTRODUCTION
C’est souvent la partie de la dissertation qui est la plus appréhendée car il faut bien
commencer par dire quelque chose. Il s’agit d’éviter absolument que ce « quelque chose »
corresponde à un recueil de généralité sans véritable liens ni cohérence d’ensembles,
déconnecté du sujet, et donc de ce que l’on va dire dans le développement. En effet,
l’introduction prépare le développement, elle onnonce ce que seront les grandes
lignes de la dissertation.Introduire, c’est littéralement faire entrer dans quelque chose,
c’est une entrée. Elle doit donc être courte et ciblée. Elle se compose en général de trois
parties.
-
La première partie (un paragraphe) définit les termes du sujet : à quoi le
sujet renvoie-t-il ?
Le deuxième (une ou deux paragraphes) aborde brièvement la
problématique qui sera développée. Il convient d’éviter la multiplication des questions pour
annoncer la problématique qui doit au contraire être proposée clairement en quelques
lignes. Ne pas aborder tous les points qui seront développer par la suite, mais seulement
les idées principales ;
La troisième partie (deux phrases) est l’annonce du plan qui énonce les
quatre sous parties : I-A, I-B, II-A et II-B. elle doit être décalée par rapport aux deux
premières parties de l’introduction par un saut d’une ligne (sautez une ligne).
A bannir absolument : annoncer le plan en utilisant la troisième personne du
pluriel (nous allons voir dans une première partie…puis dans la deuxième…).
Dans un souci de clarté, et au risque de paraître redondant, la première phrase de
votre développement peut prendre en quasi intégralité la première partie de la première
phrase d’annonce du plan. Mieux vaut guider le correcteur dès le départ afin qu’il ait des
repères.
III-
LE DEVELOPPEMENT
A- La forme
Il est important d’avoir :
-
Deux parties, deux sous-parties
Un ou deux paragraphes par idée (ex : I-A-1, I-A-2, I-A-3 = trois idées
/ 1-A-1-a, I-A-1-b = 2 paragraphes) ; toutefois, une idée peut ne contenir aucun
paragraphe si l’inspiration manque pour la développer.
Un retrait entre chaque paragraphe pour monter au correcteur que l’on
glisse vers une autre idée ;
Un saut de ligne entre les sous-parties (A et B), et deux lignes entre les
deux grandes parties de la dissertation (I et II) ;
Trois transitions entre IA et AB, IB et IIA, IIA et IIB. La transition résume
la thèse développée et annonce celle qui va suivre. Cf. dissertation infra ;
Des mots de liaison qui servent de transition à l’intérieur d’une partie et
d’une sous-partie (ainsi, aussi, donc, en outre, par ailleurs, de plus, de même, par
conséquent, d’une part, d’autre part, en somme…).
B-
Le fond
Il ne faut jamais perdre de vue la question posée et la problématique suivie, ne pas
s’en écarter en faisant des disgressions trop longues. Votre idée, lorsqu’elle est longue,
doit toujours être raccrochée au sujet par une phrase qui conclue (ce que je viens de vous
dire montre bien que…).
L’exemple : il en existe deux types : les exemples littéraires ou philosophiques
(références et/ou citation), ou les exemples factuels (actualité, évènement
connu…). L’exemple sert à illustrer. Un paragraphe commence donc rarement par un
exemple. Ce derniers se placent naturellement pendant ou juste après le développement
d’une idée, pour renforcer ce que l’on dit, pour donner plus de poids à ce que l’on avance.
Exception : le débat de l’introduction peut démarrer par une citation.
Il ne faut pas céder à la dictature de la citation. Cette dernière n’est pas obligatoire,
et une copie peut tout à fait obtenir la moyenne sans citation. Elle apporte néanmoins un
plus incontestable lorsqu’elle est bien placée, et permettra éventuellement de distinguer
les bonnes copies des très bonnes. Enfin, elle atteste souvent d’un bon niveau de culture
générale, et nous comptons bien vous en servir dans les dissertations qui suivent. Faitesen bon usage.
Les deux types d’exemples sont indispensables. Il est en effet bon de mêler les
deux types dans une copie, mais attention à ne pas inonder le propos développé
d’exemples. Si l’on possède plusieurs références pour illustrer, il est important de
n’en mettre qu’une afin de ne pas surcharger la copie et de ne pas étaler sa
culture de manière arrogante. C’est avant tout une épreuve de réflexion personnelle
même si elle doit obéir à certaines règles. Ce n’est donc pas un concours de connaissances,
et vous ne serez pas jugé en fonction du poids de connaissances apportées. Votre principal
souci doit être de présenter un développement clair et cohérent, illustré sobrement et
justement par des illustrations appropriées. La référence est l’accessoire, elle n’est
pas le principal.
IV-
LA CONCLUSION
Elle doit se composer de deux parties :
La première résume le développement. Il est important de ne pas dire autre
chose que ce qui a été dit dans la dissertation et de ne pas introduire d’idées
nouvelles. Il faut synthétiser fidèlement les idées développées préalablement, en 10 ou
12 lignes maximum.
La seconde partie est une ouverture qui permet de développer une idée, en rapport
avec le sujet, mais que l’on a pu aborder dans le corps de la dissertation, ou que le plan
choisi ne permettait pas d’intégrer. Cette ouverture donne de la perspective et de la
hauteur au développement, renvoie à une problématique voisine, pose de nouvelles
questions… Elle autorise un certain détachement par rapport au sujet.
V-
LA GESTION DU TEMPS
L’épreuve dure 4 heures.
Le temps indiqué ci-dessous ont évidemment indicatifs, ils donnent des ordres de
grandeur, qu’il n’est pas toujours possible de respecter à la lettre.
Lecture du sujet :
5mn
Jeter les idées sur le papier :
20mn
Faire un plan :
30mn
Introduction au brouillon :
10mn
Rédaction :
2h30mn
Conclusion :
15mn
Relecture :
10mn
Dans la mesure du possible, le temps de relecture ne doit pas être sacrifié. Il permet
de corriger les fautes d’orthographes souvent négligées au profit du raisonnement, de
vérifier la cohérence d’ensemble de certains paragraphes, ou encore de s’assurer qu’aucun
mot n’a été oublié. Si une bonne relecture peut rarement faire gagner des points,
elle peut, dans tous les cas, vous éviter d’en perdre.
3 commentaires
Méthodologie de la dissertation économique aux concours
Détails
Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Francais aux concours
A-
Remarques générales
La dissertation économique comme la dissertation française est un art qui obéit à
une démarche séquencée. Les candidats n’ont pas souvent conscience que la forme et le
fond vont toujours de pair.
Sur le plan de la forme, deux observations méritent bien d’être relevées :

Les candidats commettent de nombreuses fautes d’orthographe, de grammaire et de
style

Les candidats sont confrontés à un problème de structure du devoir, l’inexistence d’une
problématique clairement exposée qui conduit à une non maîtrise de la structurai ou du
plan du devoir.
La dissertation est une démonstration composée d’une introduction, d’un
développement et d’une conclusion.
B1-
Rédaction
L’introduction
L’introduction joue un grand rôle dans le devoir car elle donne au correcteur les
premières impressions du candidat. C’est dès les premiers paragraphes que l’on se rend
compte si la question posée a été comprise ou pas. La structure d’ensemble d’une bonne
introduction est la suivante : explication et intérêt du sujet (1), délimitation spatiotemporelle (2), problématique (3) et annonce du plan (4).
a.
a)Explication et intérêt du sujet
Le candidat doit exposer le sujet et l’expliquer sans toutefois définir longuement
les termes de l’énoncé.
La quasi-totalité des sujets soulèvent une problématique qui a un lien direct avec
l’actualité. Donc, le candidat doit établir une relation entre le passé récent ou ancien et le
présent.
a.
b)Délimitation spatio-temporelle
Le candidat doit délimiter un champ d’étude dont il faut préciser dès l’introduction
les frontières. Par exemple, se demander que le sujet cadre avec quelle époque et où se
situe-t-on (espace).
a. c)Problématique
C’est la partie la plus importante et la plus délicate de l’introduction. La
problématique est le fil conducteur du devoir. Trouver une problématique,
c’est transformer le sujet en un problème : il s’agit de montrer si le sujet proposé pose un
problème, suscite un débat. La question clé à se poser ici est quel est le problème que
je dois résoudre ?Tant qu’une réponse claire n’a pas encore été trouvée, inutile d’aller
de l’avant.
d)Annonce du plan
a.
Le plan doit mettre en lumière ce qu’il y a de plus intéressant dans le problème
posé. L’annonce du plan doit permettre au lecteur de comprendre comment le mystère du
sujet sera découvert. Toutefois, le développement doit lui permettre de compléter son
information.
2-
Le développement
Sa structure est la suivante :


Partie 1
-
Introduction partielle
-
Paragraphe A
-
Paragraphe B
Partie 2 (idem)
Les différentes parties doivent être reliées entre elles par des transitions ; leur
fonction est avant tout de relancer l’intérêt du lecteur en lui suggérant que ce qu’il vient
de lire dans la partie précédente doit être nuancé dans la partie suivante. La transition est
un élément d’articulation d’idées.
Un sujet bien développé doit faire en fin l’objet d’une conclusion.
3-
La conclusion
Elle comprend deux parties:
-
Dans la première partie, le candidat synthétise les idées des principales
parties du devoir et signifie la réponse sous-jacentes apportée dans le
développement ;
-
Dans la deuxième partie, il élargit le débat, c'est-à-dire ouvre d’autres pistes
de réflexion vers les sujets plus généraux ou avenir ;
Si l’introduction est convergente, c'est-à-dire permet de centrer le sujet, la
conclusion doit permettre d’élargir la réflexion vers d’autres problèmes.
C-
Comment s’auto-évaluer
Chaque candidat qui prépare le concours d’entrée à l’ESSEC doit pouvoir s’autoévaluer après avoir acquis ces connaissances, et s’être exercé. Il doit savoir les éléments
sur lesquels il devra particulièrement faire attention afin de ne pas déplaire au correcteur.
1-
Comment êtes-vous jugés ?
Généralement, les commissions de correction mettent sur pied une grille
d’évaluation qui donne des critères objectifs à partir desquels le candidat est jugé.
a. a)Ce qui est important
-
a.
Une bonne compréhension du sujet et la présence d’un axe de réflexion
conforme à l’intitulé
Une lecture, une interprétation et une utilisation correcte des sujets ;
-
Un plan clair, logique, comprenant une introduction, deux ou trois parties
équilibrées et organisées, une correction (fautes grammaticales et
d’orthographes) et une conclusion ;
-
Une argumentation solide, car le candidat ne doit pas seulement se contenter
de décrire, mais doit analyser les faits.
b)Ce qui est pénalisé
-
L’absence de plan : en revanche, les plans les plus simples, s’ils sont
cohérents, sont acceptés.
-
La paraphrase des textes
-
Le style « y a qu’à dire que… »
-
Les jugements à l’emporte pièce.
a. c)Ce qui est valorisé
-
Une problématique bien élaborée et nuancée
-
Des transitions partielles
-
Une rédaction claire, voire élégante
-
Apports de connaissances personnelles, d’exemples pertinents
-
Introduction des références théoriques dans le cadre d’une argumentation.
2-
Une grille de notation type
Le candidat recherchant une bonne note doit être conscient des qualités requises
et c’est en s’auto-évaluant clairement qu’il peut utiliser au mieux un ouvrage de corrigés.
Un candidat gagnera beaucoup en connaissant ses forces et ses faiblisses, à s’appliquer
les critères de notation proposés par un pédagogue expérimenté. En effet, les corrigés ne
doivent surtout pas dispenser le candidat de rechercher ses propres réponses et ses
propres dissertations, le modèle n’étant là que pour lui fournir les repères nécessaires pour
progresser et évaluer ses propres performances.
Pour favoriser l’auto-évaluation, il est bon de disposer d’un barème détaillé. Nous
proposons comme exemple typique celui de Bernard Poirine, publié dans Document pour
l’enseignement économique et social, pages 62 et 63. Ce barème a le mérite de
séparer le fond de la forme en identifiant les paramètres clés d’une dissertation réussie.
Malgré son caractère mécaniste, ce mode de notation permet de faciliter l’auto-évaluation,
clé d’un réel progrès.
a.
a)Le fond
Abréviations : N = Nul ; M = Médiocre ; P = Passable ; B = Bien et TB = Très bien.

Compréhension
Aptitude à lire, à comprendre et à expliquer les sujets.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4

Précision
Précision du vocabulaire et de connaissances de base : rigueur des
raisonnements, souci de prouver par des exemples précis et de bannir les préjugés, les
idées vagues ou trop générales.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4

Apports
Apports personnel :
-
Connaissances personnelles nombreuses et précises
-
Réflexion personnelle à propos du sujet.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4
b)La forme
a.


Organisation
- Aptitude à présenter les idées
selon un ordre logique
apparent
Pas de plans ou plan non suivi
0
Plan non apparent ou peu logique ou mal
suivi
1
- Introduction, conclusions et
parties séparées
Plan clair et apparent
4
2 ou 3
Plan logique ou astucieux
Qualité d’exposition
-
Syntaxe
Très nombreuses fautes rendant le devoir incohérent
0
-
Grammaire
1
-
Orthographe
Fautes nombreuses ou style très confus d’où lecture
difficile
Style
Style maladroit ou imprécis
3
Transitions
Style assez claire et précis
4
-
2
Style bon ou excellent, lecture agréable
NB : De préférence, faites corriger votre devoir par une tierce personne. Donnez
lui la grille de notation pour qu’il vous attribue une note ; car si c’est vous qui le faites,
vous risquerez d’être moins rigoureux et indulgent à votre égard.
Méthodologie de la dissertation économique aux concours
Détails
Écrit par Elie Chancelin
Catégorie : Francais aux concours
A-
Remarques générales
La dissertation économique comme la dissertation française est un art qui obéit à
une démarche séquencée. Les candidats n’ont pas souvent conscience que la forme et le
fond vont toujours de pair.
Sur le plan de la forme, deux observations méritent bien d’être relevées :

Les candidats commettent de nombreuses fautes d’orthographe, de grammaire et de
style

Les candidats sont confrontés à un problème de structure du devoir, l’inexistence d’une
problématique clairement exposée qui conduit à une non maîtrise de la structurai ou du
plan du devoir.
La dissertation est une démonstration composée d’une introduction, d’un
développement et d’une conclusion.
B1-
Rédaction
L’introduction
L’introduction joue un grand rôle dans le devoir car elle donne au correcteur les
premières impressions du candidat. C’est dès les premiers paragraphes que l’on se rend
compte si la question posée a été comprise ou pas. La structure d’ensemble d’une bonne
introduction est la suivante : explication et intérêt du sujet (1), délimitation spatiotemporelle (2), problématique (3) et annonce du plan (4).
a.
a)Explication et intérêt du sujet
Le candidat doit exposer le sujet et l’expliquer sans toutefois définir longuement
les termes de l’énoncé.
La quasi-totalité des sujets soulèvent une problématique qui a un lien direct avec
l’actualité. Donc, le candidat doit établir une relation entre le passé récent ou ancien et le
présent.
a.
b)Délimitation spatio-temporelle
Le candidat doit délimiter un champ d’étude dont il faut préciser dès l’introduction
les frontières. Par exemple, se demander que le sujet cadre avec quelle époque et où se
situe-t-on (espace).
a. c)Problématique
C’est la partie la plus importante et la plus délicate de l’introduction. La
problématique est le fil conducteur du devoir. Trouver une problématique,
c’est transformer le sujet en un problème : il s’agit de montrer si le sujet proposé pose un
problème, suscite un débat. La question clé à se poser ici est quel est le problème que
je dois résoudre ?Tant qu’une réponse claire n’a pas encore été trouvée, inutile d’aller
de l’avant.
a.
d)Annonce du plan
Le plan doit mettre en lumière ce qu’il y a de plus intéressant dans le problème
posé. L’annonce du plan doit permettre au lecteur de comprendre comment le mystère du
sujet sera découvert. Toutefois, le développement doit lui permettre de compléter son
information.
2-
Le développement
Sa structure est la suivante :

Partie 1

-
Introduction partielle
-
Paragraphe A
-
Paragraphe B
Partie 2 (idem)
Les différentes parties doivent être reliées entre elles par des transitions ; leur
fonction est avant tout de relancer l’intérêt du lecteur en lui suggérant que ce qu’il vient
de lire dans la partie précédente doit être nuancé dans la partie suivante. La transition est
un élément d’articulation d’idées.
Un sujet bien développé doit faire en fin l’objet d’une conclusion.
3-
La conclusion
Elle comprend deux parties:
-
Dans la première partie, le candidat synthétise les idées des principales
parties du devoir et signifie la réponse sous-jacentes apportée dans le
développement ;
-
Dans la deuxième partie, il élargit le débat, c'est-à-dire ouvre d’autres pistes
de réflexion vers les sujets plus généraux ou avenir ;
Si l’introduction est convergente, c'est-à-dire permet de centrer le sujet, la
conclusion doit permettre d’élargir la réflexion vers d’autres problèmes.
C-
Comment s’auto-évaluer
Chaque candidat qui prépare le concours d’entrée à l’ESSEC doit pouvoir s’autoévaluer après avoir acquis ces connaissances, et s’être exercé. Il doit savoir les éléments
sur lesquels il devra particulièrement faire attention afin de ne pas déplaire au correcteur.
1-
Comment êtes-vous jugés ?
Généralement, les commissions de correction mettent sur pied une grille
d’évaluation qui donne des critères objectifs à partir desquels le candidat est jugé.
a. a)Ce qui est important
-
Une bonne compréhension du sujet et la présence d’un axe de réflexion
conforme à l’intitulé
Une lecture, une interprétation et une utilisation correcte des sujets ;
-
Un plan clair, logique, comprenant une introduction, deux ou trois parties
équilibrées et organisées, une correction (fautes grammaticales et
d’orthographes) et une conclusion ;
-
Une argumentation solide, car le candidat ne doit pas seulement se contenter
de décrire, mais doit analyser les faits.
b)Ce qui est pénalisé
a.
-
L’absence de plan : en revanche, les plans les plus simples, s’ils sont
cohérents, sont acceptés.
-
La paraphrase des textes
-
Le style « y a qu’à dire que… »
-
Les jugements à l’emporte pièce.
a. c)Ce qui est valorisé
-
Une problématique bien élaborée et nuancée
-
Des transitions partielles
-
Une rédaction claire, voire élégante
-
Apports de connaissances personnelles, d’exemples pertinents
-
Introduction des références théoriques dans le cadre d’une argumentation.
2-
Une grille de notation type
Le candidat recherchant une bonne note doit être conscient des qualités requises
et c’est en s’auto-évaluant clairement qu’il peut utiliser au mieux un ouvrage de corrigés.
Un candidat gagnera beaucoup en connaissant ses forces et ses faiblisses, à s’appliquer
les critères de notation proposés par un pédagogue expérimenté. En effet, les corrigés ne
doivent surtout pas dispenser le candidat de rechercher ses propres réponses et ses
propres dissertations, le modèle n’étant là que pour lui fournir les repères nécessaires pour
progresser et évaluer ses propres performances.
Pour favoriser l’auto-évaluation, il est bon de disposer d’un barème détaillé. Nous
proposons comme exemple typique celui de Bernard Poirine, publié dans Document pour
l’enseignement économique et social, pages 62 et 63. Ce barème a le mérite de
séparer le fond de la forme en identifiant les paramètres clés d’une dissertation réussie.
Malgré son caractère mécaniste, ce mode de notation permet de faciliter l’auto-évaluation,
clé d’un réel progrès.
a)Le fond
a.
Abréviations : N = Nul ; M = Médiocre ; P = Passable ; B = Bien et TB = Très bien.

Compréhension
Aptitude à lire, à comprendre et à expliquer les sujets.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4

Précision
Précision du vocabulaire et de connaissances de base : rigueur des
raisonnements, souci de prouver par des exemples précis et de bannir les préjugés, les
idées vagues ou trop générales.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4

Apports
Apports personnel :
-
Connaissances personnelles nombreuses et précises
-
Réflexion personnelle à propos du sujet.
N=0
M=1
P=2
B=3
TB = 4
b)La forme
a.


Organisation
- Aptitude à présenter les idées
selon un ordre logique
apparent
Pas de plans ou plan non suivi
0
Plan non apparent ou peu logique ou mal
suivi
1
- Introduction, conclusions et
parties séparées
Plan clair et apparent
4
2 ou 3
Plan logique ou astucieux
Qualité d’exposition
-
Syntaxe
Très nombreuses fautes rendant le devoir incohérent
0
-
Grammaire
1
-
Orthographe
Fautes nombreuses ou style très confus d’où lecture
difficile
Style
Style maladroit ou imprécis
3
Transitions
Style assez claire et précis
4
-
2
Style bon ou excellent, lecture agréable
NB : De préférence, faites corriger votre devoir par une tierce personne. Donnez
lui la grille de notation pour qu’il vous attribue une note ; car si c’est vous qui le faites,
vous risquerez d’être moins rigoureux et indulgent à votre égard.
Total sur 20 points.

SUJET : Selon vous l’approche genre est-elle prise en compte dans les politiques
publiques ?
I. Compréhension du sujet
a) Le sujet se présente sous la forme d’une interrogation et pose la problématique de
l’intégration de la femme dans la gestion des affaires publiques au Cameroun dans la
mesure où la question de la parité s’adresse plus à la femme qu’à l’homme.
b) Le sujet est manifestement d’une grande actualité tant sur le plan national que sur le
plan international, car le concept de parité renvoie à la prise en compte de l’approche
genre dans la gestion des affaires publiques au Cameroun.
c) Il est question de la nécessité de promouvoir une certaine égalité entre la femme et
l’homme dans la gestion de la chose publique.
II. Clarification des concepts
a) L’approche genre : le « genre » ou « l’approche de genre » est souvent mal compris.
Issu de l’anglais « Gender », le genre est un concept sociologue désignant les
« rapports sociaux de sexe », et de façon concrète, l’analyse des statuts, rôles sociaux,
relations entre les hommes et les femmes. Appliqué aux politiques publiques, le genre
a pour objectif de promouvoir l’égalité des hommes et des femmes en prenant en
compte les différences et la hiérarchisation socialement construite. On parle aussi
« d’approche intégrée de l’égalité ».
b) Prise en compte : prendre en considération ; accorder de l’importance, etc.
c) Les politiques publiques (ou stratégie publique) se définissent comme un ensemble
d’actions coordonnées, mises en œuvre avec pour objectif d’obtenir une modification
ou une évolution d’une situation donnée. Elles sont une stratégie conduite par les
institutions et administrations publiques avec un ensemble de moyens (humains,
financiers et matériels) pour agir sur une situation structurelle ou conjoncturelle
déterminée (infrastructure, santé, famille, logement, emploi, formation
professionnelle, recherche, fonction publique, crise, déficit), afin d’atteindre un
ensemble d’objectifs préalablement fixés (égalité, justice, santé publique, bien-être
social, résorption de la crise, du déficit budgétaire) et dont l’évaluation est faite sur la
base de la qualité et de l’opportunité de l’intervention publique.
III. Consigne de l’écriture :
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Exposer la nécessité de l’approche genre dans la gestion des affaires publiques
au vue de la situation actuelle.
Enumérer et faire l’évaluation de la situation actuelle
Présenter des propositions personnelles du candidat.
IV. Problématique :
A qui profite la participation des femmes à la gouvernance et à la décentralisation ?
Quelle est la valeur ajoutée potentielle de la participation des femmes à la gestion des
affaires publiques ?
A partir du moment où les femmes disposent de la plénitude se leur citoyenneté (droit
de vote, droit d’éligibilité) et constituent souvent la majorité de l’électorat, qu’est-ce
qui empêche leur accès massif aux instances de gouvernance? le problème n’est-il pas
en elles-mêmes ?
La parité ne conduit-elle pas alors à l’iniquité ?
Y a-t-il nécessité de prendre en compte la parité au niveau des genres dans la gestion
des affaires publiques au Cameroun ?
L’approche genre pose-t-elle un problème crucial dans la gestion des affaires
publiques au Cameroun ?
L’approche genre dans la gestion des affaires publiques au Cameroun est-elle une
nécessité ?
Au Cameroun l’approche genre n’est-elle pas une priorité pour la conduite des affaires
de l’Etat ?
A-t-on l’obligation de se soucier de l’égalité des genres dans la conduite des affaires
de l’Etat ?
V. Plan possible
La consigne d’écriture prescrit nécessairement un plan à deux ou trois parties.
Premier plan possible
Introduction
La compréhension du sujet
La définition des concepts
La reformulation du sujet
La problématique
L’annonce du plan
I. L’approche genre : un atout, une nécessité dans la bonne marche des politiques
publiques au Cameroun
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Ici, le candidat devra montrer l’effectivité de la prise en compte de la parité dans la bonne
marche de l’Etat en mettant en évidence l’intérêt d’une participation équitable des femmes
aux pouvoirs de décision et l’association des femmes à la gouvernance, car il serait illogique
d’écarter la frange majoritaire de la population de l’effort national et local de développement.
II. Les insuffisances, les limites et les dangers dans la parité
Le candidat devra s’appesantir sur le fait que la bataille pour l’égalité entre l’homme et la
femme dans la gestion des affaires publiques serait loin d’être gagnée à cause de la
discrimination de tout ordre qui est une véritable limite sociale révélant les droits non-acquis
ou bafoués de la femme et liée même à l’essence de la femme. Par ailleurs, il mettra l’accent
aux conditions de la femme qui est touchée par plusieurs maux, notamment l’analphabétisme,
les préjugés, la pauvreté, le manque de représentativité à de hauts postes de responsabilité qui
sont un frein à la promotion de cette dernière.
III. Les propositions du candidat
Le candidat devra dont donner son opinion et apporter, au besoin, une contribution en vue des
améliorations pour une meilleure implication des femmes dans la gestion des affaires
publiques au Cameroun.
SUJET : « L’agriculture ne sert plus à nourrir les populations, mais à produire des
devises ».
Commentez cette pensée de Robert Linhart
Proposition de corrigé-type
1. Préambule
Robert Linhart est un sociologue français et militant communiste. Son combat
politique est notamment dirigé contre « l’idéologie bourgeoise », afin d’améliorer les
conditions de vie de la classe ouvrière.
Le sujet est une citation tirée de son livre intitulé Le sucre et la faim : Enquête dans
les régions sucrières du Nord-est brésilien, publié en 1980. Il s’agit d’une enquête
qu’il tire de son observation qu’il tire de son observation des conditions de vie des
travailleurs agricoles brésiliens dans les plantations de canne à sucre où se recompose
lentement un mouvement social réprimé par la dictature militaire.
La consigne du sujet (« commentez ») invite les candidats à élaborer une réflexion
critique autour de cette thèse de Linhart, pour qui l’agriculture n’est plus au service de
l’autosuffisance alimentaire, mais est plutôt livré au dictat des logiques économiques
et de marché.
2. Plan
A. La vocation originelle de l’agriculture : nourrir les hommes
Assurer l’autosuffisance alimentaire, combattre la faim
La terre nourricière
Les paysans, seigneurs de la terre : accès universel à la propriété terrienne
La relation originelle de l’homme à la terre ; ce dernier est appelé à tirer son
pain du travail de la terre
La terre, patrimoine universel, inaliénable
B. La dérive capitaliste de l’agriculture
Agribusiness
Croissance de la productivité agricole au niveau mondial qui n’entraîne pas
toujours une réduction de la famine dans le monde
Près d’un milliard de personnes souffrent encore de la faim dans le monde
(Action Contre la Faim, rapport 2013)
Monoculture
Accaparement des terres, déguerpissement des populations autochtones
(Amazonie, Afrique)
OGM
Destruction de la biodiversité
La spéculation sur les produits agricoles qui aboutit à des pénuries artificielles
(émeutes de la faim de 2007) ;
C. La rentabilité économique de l’agriculture n’est pas incompatible avec la
réduction de la faim dans le monde ;
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L’augmentation de la productivité agricole peut affectivement contribuer à réduire le
faim dans le monde et accroître le pouvoir d’achat des agriculteurs et des paysans ;
Une productivité agricole sensible aux besoins nutritionnels des populations
(alimentation variée) ;
Amélioration des techniques culturales pour accroître la production en milieu rural ;
Une meilleure régulation du marché par les pouvoirs publics ;
Promotion d’une agriculture qui préserve l’environnement tout en favorisant la
productivité ;
Meilleure distribution des terres
Meilleures redistribution des devises générées par la plus value des importations
agricoles ;
Action des gouvernements afin de juguler la spéculation sur les produits de première
nécessité (Caravane Mobile du Ministère du Commerce au Cameroun, etc.) ;
Meilleur accès à l’eau .
SUJET : L’aide au développement est-elle nuisible pour l’Afrique ?
(DARF B 1998)
INTRODUCTION
Aider c’est porter secours à autrui, à quelqu’un qui est dans le manque ou le
besoin. Le développement qualitatif et quantitatif, est l’ensemble des agrégats qui
doivent favoriser et concourir au bien-être de l’homme, dans une société
harmonieuse et équilibrée.
De tous les continents du tiers monde l’Afrique est celui qui est à la traine et
qui a les pays les plus pauvres (PMA pays les moins avancés).
Experts, financiers, politiques, théoriciens et praticiens de tous bords se
sont régulièrement penchés sur son cas tout en proposant des solutions (plan
Brady, PAS…) pour son redressement économique.
Qu’il s’agisse :
- de l’aide bilatérale (entre un pays africain et un pays développé
Ghana/USA par exemple)
- de l’aide multilatérale (entre un pays et/ou un groupe de pays ou
institutions financière, Togo/UE, Cameroun/FMI par exemple), un constat se
dégage : l’Afrique ne décolle toujours pas !
Bien que l’ONU fixe à 1% du PIB des pays développés, l’aide publique au
développement (APD au profit des pays pauvres. Seul le Japon atteint 0,7%. Tous
les autres (USA, France, GB, Allemagne …) n’atteignent difficilement 0,5%. L’on
constate, pour le déployer que le taux de l’APD, tous pays donateur confondus,
diminue en valeur relative d’année en année, au moment où les pays en voie de
développement (PVD) ploient sous le poids d’énormes dettes.
Les annulations partielles ou totales des dettes. Les rééchelonnements
excessifs de celles-ci ne donnent pas toujours les effets escomptés sur le
décollage économique des pays du tiers monde et ceux d’Afrique !
Devant un tableau aussi sombre, des voix se sont élevées pour dénoncer cette
mascarade. Certaines pour la suppression pure et simple de l’aide d’autres pour
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son maintien à des conditions particulières (droits de l’homme, démocratisation,
libéralisation économique, bonne gouvernance, PAS, dégraissement de la fonction
publique…)
Bien que nécessaire (I) l’aide dans le contexte actuel mérite une redéfinition
et des aménagements (II).
PREMIERE PARTIE : L’AIDE, UN MAL NECESSAIRE
L’aide se manifeste de plusieurs manières : - experts et techniciens des
pays développés s’intégrant dans les structures locales des PVD pour mieux servir
et apporter des solutions concrètes et spécifiques à leurs problèmes. Dans le
monde, cette expertise, parce que directe est fort appréciée qu’elle soit l’œuvre
des ONG d’associations caritatives (CARE, Save the Children) religieuses ou
organismes officiels (Corps de la Paix pour les USA, AFVP Association Française
des Volontaires du Progrès pour la France…)
- Transfert de fonds par les voies gouvernementales.
* Détournements à des fins personnelles des fonds par les dirigeants et
structures de gestion.
* Affectation des fonds à des projets autres que ceux pour lesquels ils ont
été obtenus (réalisations partielles et partiales des projets.
- Dons et legs
- Jumelages des villes
- Conséquences : alourdissement du poids de la dette (Club de Paris pour
l’APD, Club de Londres pour la dette privée)
* De l’aide l’on est passé à la recolonisation (Tibor Mende) par le
truchement de la dette (cas de l’annexion de la Tunisie par la France en 1883).
- Dons et legs
* Dette = dépendance, soumission, l’Afrique dépotoir (déchets toxiques,
objets obsolètes, produits inutiles…)
* Aide oui, mais adaptation locale (transfert de technologie au
développement des rudiments techniques locaux).
* Gestion rationnelle de l’aide (éducation et santé, avec accès sur la
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formation générale et professionnelle ; équipements divers ; transformation sur
place des produits locaux…)
DEUXIEME PARTIE : UNE NOUVELLE APPROCHE DE L’AIDE
- Priorité aux populations regroupées en associations (GIC, GAC, ONG…) Le
gouvernement se contente d’orienter et de superviser différentes opérations et
réalisations (foisonnement actuel des ONG au Cameroun).
- Projets viables, correctement ficelés
- Intervention directe, en lieu et place des traditionnels transferts de fonds
(gestion des fonds par les donateurs eux-mêmes ou supervision des travaux par
leurs experts.
- Réduction de tout (projets, micro-projets aux dimensions humaines…)
L’aide n’est nuisible à l’Afrique que lorsque celle-ci est détournée parfois
avec la connivence des pays donateurs (les pauvres financent les riches)
L’Afrique au lieu de choisir l’assistanat doit apprendre à compter sur ses
nombreuses ressources naturelles et humaines (il n’y a point de dignité pour ceux
qui attendent tout des autres. "Au lieu de donner du poisson à un homme, il faut
lui apprendre à pêcher", proverbe chinois).
Mais une aide non assortie de rapports francs entre le Nord et le Sud
ressemblerait étrangement au mythe de Sisyphe.
SUJET : Pensez-vous avec un économiste contemporain que le progrès
s’exprime en termes de liberté et non en termes de bien-être ?
TOPIC: Do you agree with this opinion of a contemporary economist that
progress is expressed in terms of freedom rather than well-being?
(MAGISTRATURE 2011)
1. Compréhension du sujet
On observe des variations stylistiques et grammaticales entre le sujet en
français et celui en anglais :
« Pensez-vous avec un économiste contemporain que... ? » / « Do you agrée
vith this opinion of a contemporary economist... » => Êtes-vous d'accord avec
cette opinion d'un économiste contemporain...
« .. .s'exprime en termes de. ..»/«... is expressed in terms of... »
Celles-ci ne peuvent cependant pas être à l'origine d'une compréhension
différente du sujet entre candidats anglophones et francophones.
Le Cameroun étant un pays bilingue, il est recommandé aux candidats de
lire les deux versions du sujet.
2. Clarification des concepts
Economiste : « Spécialiste de l'économie politique, des sciences
économiques » (Le Petit Robert)
Contemporain : Qui appartient à la même époque que nous, présent,
actuel, moderne.
Progrès : Changement d'état qui consiste à passer à un degré supérieur,
augmentation, développement, ascension.
S'exprime en termes de : se traduit par, se décline en, se mesure à, se
manifeste par, se matérialise par, se reconnaît à.
Liberté :
a. État, situation d'une personne qui n'est pas sous la dépendance absolue
de quelqu'un (opposé à esclavage, servitude, domination),
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b. Situation d'une personne qui n'est pas retenue captive (opposé à
captivité, emprisonnement),
c. Etat de ce qui ne subit pas de contrainte,
d. Absence de contrainte dans la pensée, la foi, le comportement, etc.
Bien-être :
a. Sensation agréable procurée par la satisfaction des besoins physiques
(euphorie), l'absence de tensions psychologiques (aisance, béatitude, bonheur,
félicité, jouissance).
b. Situation matérielle qui permet de satisfaire les besoins de l'existence,
aisance, confort, richesse (opposé à angoisse, gêne, malaise, inquiétude, besoin,
misère, pauvreté).
3. Consigne d'écriture
Le sujet se présente sous la forme d'une question sans ambiguïté :
«Pensez-vous... que....?». L'initiative est laissée au candidat d'orienter sa pensée.
Tout bon candidat doit comprendre que le travail à faire ne se limite au
commentaire de la pensée de l'économiste contemporain. C'est donc un sujet de
discussion qui doit aboutir à une prise de position.
4. Réécritures du sujet
1. Le progrès se mesure à sa capacité à libérer l'homme qu'à celle de lui
procurer le bien-être.
2. Le développement est moins une affaire d'aisance matérielle que la
capacité de l'individu à assumer ses responsabilités.
3. Contrairement au bien-être, seule la liberté garantit l'épanouissement de
l'homme.
4. L'aisance matérielle n'est pas le seul gage de développement de
l'individu, d'une société.
5. Problématique
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L'argent fait-il le bonheur ?
Le développement d'une société se mesure-t-il à sa capacité à produire des
biens matériels ?
À quoi sert la liberté sans le bien-être ?
À quoi sert le bien-être sans la liberté ?
Le développement doit-il asservir l'homme ou mettre l'humanité en danger?
Science sans conscience n'est-elle pas ruine de l'âme ?
Un progrès global ou total ne doit-il pas associer bien-être et liberté ?
6. Plans passibles
Les candidats ayant un niveau de maîtrise avec des cursus divers, on
s'attend à ce que :
1) Ils traitent le sujet avec des exemples concrets tirés de l'actualité (Côte
d'Ivoire, Libye, Syrie, Tunisie, Egypte, Yémen), des grands auteurs (philosophes,
sociologues, théologiens, littéraires, économistes, juristes, hommes politiques,
etc.), des Saintes Écritures « L'homme ne vit pas que du pain », « À quoi sert-il à
un homme d'acquérir tous les biens de la terre s'il perd son âme ? ».
2) Ils sachent prendre le contre pied de l'auteur.
3) Ils émettent leur propre point de vue.
6.1. Premier plan possible
0. Introduction
I. Thèse
Le candidat explique le point de vue de l'économiste contemporain : le
bien-être sans la liberté n'est qu'illusoire.
Il peut tirer ses exemples des Saintes Écritures (le peuple d'Israël dans
l'abondance mais en captivité en Egypte).
Il peut s'appuyer sur les penseurs contemporains : Rousseau, Montesquieu,
Sartre « L'existence n'a de sens que dans la liberté ».
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Il peut citer les hommes politiques contemporains « Je préfère la liberté
dans la pauvreté que l'opulence dans la servitude » (Sékou Touré)
II peut prendre des exemples dans le monde arabe : Tunisie, Libye, Egypte,
Syrie, etc. où le peuple descend dans la rue pour réclamer la liberté et la
démocratie.
II. Antithèse
Le candidat émet des réserves sur la pensée de l'auteur.
1) La liberté ne suffit pas pour rendre l'homme heureux ;
2) Le bien-être est la mesure du progrès ;
3) La conquête des libertés a parfois sacrifié le bien-être : cas de la Côte
d'Ivoire, de la Libye, de la Tunisie, etc.
4) La plupart des pays qui se sont développés l'ont souvent fait sous des
régimes dictatoriaux : Chine, Cuba, URSS, Allemagne, etc»
5) Achille Mbembe pense que l'Afrique était plus développée sous la
colonisation que sous les indépendances.
III. Le candidat prend position
La consigne d’écriture est claire: «Pensez-vous... que...?», «Do you agrée
with this opinion... ?». On demande au candidat s'il est d'accord, s'il partage
l'opinion de cet économiste contemporain. Il doit donner son point de vue, II ne
peut donc pas se limiter à la thèse et à l'antithèse.
Il doit montrer qu'un bon développement doit concilier liberté et bien-être. Il
peut prendre le cas des pays suivants : Afrique du Sud, Ghana, Brésil, Corée du
Sud, Norvège, Suède, etc.
6.2. Deuxième plan possible
II peut cependant arriver que certains candidats ne consacrent pas une
troisième partie uniquement à leur prise de position. Ceux-ci font une dissertation
en deux parties puis prennent position à la conclusion. Leur travail pourrait se
présenter comme suit :
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Introduction
I. Thèse
II. Antithèse
Conclusion (prise de position)
6.3. Troisième plan possible
Certains candidats ont l'habitude de présenter les limites de la pensée de
l'auteur avant de l'illustrer. Leur travail pourrait donc se présenter comme suit :
I. Antithèse
II. Thèse
Les candidats ne devraient cependant pas confondre une dissertation de
culture générale et une dissertation spécialisée. Ici, il s'agit d'une dissertation de
culture générale.
Cadrage institutionnel et déontologique
Le Directeur Général de l'ENAM rappelle toujours les principes,
fondamentaux de sérieux, de rigueur et de professionnalisme devant conditionner
l'action de tous ceux qu'il choisit pour l'aider, l'accompagner dans
l'accomplissement d'une mission très délicate et sensible: la sélection des
meilleurs candidats. En guise de rappel, les copies seront lues et relues, pendant
environ 04 heures de temps, pour un paquet de 30. Aucune notation, ni
annotation le devra figurer sur les copies. Les ratures et surcharges sont
proscrites. Un climat de sérieux et de concentration prévaudra dans la salle de
correction, ou les téléphones portables seront en permanence sous vibreur ou
sous silence. Aucune concertation ne se fera entre les correcteurs, chacun devant
évaluer en âme et conscience. Le barème figure sur les relevés apprêtés par
l’administration de l'ENAM.
En outre, il n'est superflu de rappeler que la mise des correcteurs devrait
être irréprochable. Des tenues contrastant avec le sérieux, la responsabilité et la
dignité instaurés par la Direction Générale ne sont pas de nature à marquer
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l'adhésion des correcteurs aux schèmes de formation de l’ENAM.
INTRODUCTION
Les objectifs du millénaire pour le développement sont un ensemble
de solutions prises par les dirigeants de 189 Nations lors de la déclaration
du millénaire de septembre 2000, dont le but était d’œuvrer ensemble en
tant que partenaires à l’amélioration du sort des populations de la planète.
Ces objectifs visent globalement à éliminer l’extrême pauvreté et la faim,
à assurer une éducation primaire pour tous, à promouvoir l’égalité des
sexes et l’autonomisation des femmes, à réduire la mortalité des enfants
de moins de cinq ans, à améliorer la santé maternelle, à combattre le
VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies, à assurer un développement
durable et à mettre en place un partenariat mondial pour le
développement ; la date boutoir pour atteindre ces OMD étant l’année
2015.
A l’observation, les OMD laissent entrevoir deux conceptions du
développement ; d’une part, un développement défini comme l’ensemble
des changements économiques, sociaux techniques et institutionnels liés
à l’augmentation du niveau de vie résultant des mutations techniques et
organisationnelles issues de la révolution industrielle du XIII siècle avec
une forte coloration occidentalo-centrique et d’autre part, un
développement endogène basé sur une éventuelle appropriation de ces
résolutions par les différents Etats dans tous les secteurs cibles. Il apparait
au regard de ces deux approches que la question du développement est
une problématique importante qui a souvent occupé une place de choix
lors des grandes rencontres internationales initiées par les Nations Unies.
Dans cette optique, une vision universelle du développement basée sur
plusieurs indicateurs statistiques semble rallier les différents chefs d’Etats
du monde malgré la différence de leurs points de vue respectifs sur
d’autres questions. En clair, le dépit de cet élan philanthropique des
grandes puissances qui orientent souvent les débats internationaux en
fonction de leurs intérêts, chaque Etat, de façon singulière devrait orienter
les OMD en fonction de ses priorités sociales. Ainsi, pour affiner l’analyse
et pour une meilleure compréhension des OMD, il importe de structurer
nos investigations autour de quelques questions essentielles : quelles sont
les différentes cibles des OMD ? Comment les Etats s’approprient-ils des
OMD ? N’existent-ils pas des alternatives pour rendre plus plausible
l’efficacité des OMD au regard des inadéquations entre ces résolutions et
certains aspects de la réalité de certains Etats d’Asie et de l’Afrique
subsaharienne ? il sera question au cours de notre de faire une analyse
descriptive des OMD (I) pour aboutir sur la relativisation de leur porté (II)
qui semble très englobant et universalisant au regard de toutes les
spécificités politiques et socioculturelles des Etats de la planète.
I. UNE ANALYSE DESCRIPTIVE DES OMD
Dans cette partie, nous allons présenter les déférentes cibles visées
par les OMD (A) et de montrer comment s’opère l’appropriation de ces
OMD par les différents Etats concernés (B).
A. LES DIFFERENTES CIBLES VISEES PAR LES OMD
Les OMD ont en grande partie pour vocation de libérer une grande
partie de l’humanité des chaines de la pauvreté extrême de la faim, de
kalata - Préparation Supérieure Privée aux concours administratifs – www.kalata.cm 3/8
l’analphabétisme et de la maladie. Pour cela, il établit des cibles leur
permettant d’aboutir à un monde meilleur. Ainsi, les OMD se subdivisent
en huit principaux objectifs chacun visant des cibles :
Eliminer l’extrême pauvreté et la faim. Cet objectif vise trois cibles :
- Réduire de moitié entre 1990 et 2015 la proportion de la population
dont le revenu est inférieur à un dollar par jour. Au niveau mondial, 55 à
90 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté ; l’Afrique
subsaharienne présente 57%, l’Asie 49%, l’Asie de l’est 19%. Cependant,
ce taux a considérablement baissé dans presque toutes les régions de
1990 à 1999 et de 1999 à 2005. Avant la crise des « subprimes » en 2008
le taux de l’Afrique a baissé de 26%, celui de l’Asie du sud de 14%, celui
de l’Asie de l’est de 4% et celui de l’Afrique du nord 2%. De ces
statistiques, il ressort que le nombre d’habitant des régions en
développement vivant dans une extrême pauvreté est passé de 1,8
milliard en 1990 et en 1,4 milliard en 2005.
- Assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun y compris les
femmes et les jeunes de trouver un travail décent et productif. La
proportion de la population en âge de travailler oscille dans les pays en
développement entre 55 et 75%. En Afrique sub-saharienne, plus de la
moitié de la population ayant un emploi est extrêmement pauvre et vit
dans une situation de précarité. Selon les statistiques de l’OIT, on
enregistrait près de 77 millions de personnes ayant un emploi précaire en
2008.
- Réduire la moitié entre 1990 et 2015, la proportion de la population
qui souffre de la faim ; il faut dire que la flambé des prix des denrées
alimentaires freine significativement les progrès pour éradiquer la faim.
Près d’un enfant sur quatre souffre d’insuffisance pondérale dans les
régions en développement. Il faut donc accorder une place prioritaire à la
nutrition infantile dans l’orientation du développement.
Assurer l’éducation primaire pour tous :
Donner à tous les garçons et filles partout dans le monde les moyens
d’achever un cycle complet d’éducation primaire. Dans l’ensemble des
pays en développement, le taux de scolarisation est passé de 83% en
2000 à 88% en 2007, l’Afrique sub-saharienne a connue une avancée de
15% en 2007 et l’Asie du sud, une avancée de 11% pendant la même
période.
Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes :
Eliminer les disparités entre les sexes dans les établissements
primaires et secondaires jusqu’en 2015 au plus tard. En Afrique subsaharienne, on remarque que la
proportion des garçons scolarisés est
supérieure à celle des filles. Les filles des familles pauvres et rurales
rencontrent plus d’obstacles dans leur éducation ; la hausse de la
rémunération de leur emploi se développe lentement. Aussi doit-on
rappeler que la crise financière à renouveler les obstacles à l’emploi des
femmes à travers une baisse de la représentation politique des femmes en
Amérique latine et dans le caraïbe. Mais il faut noter quand que quelques
progrès sont observés dans certains pays tels que le Rwanda, le Cuba qui
accordent une place importante au leadership féminin notamment dans
les structures représentatives (Assemblée Nationale, Senat, etc.)
Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ;
Réduire de 2/3 entre 1999 et 2015 le taux de mortalité des enfants
de moins de 5 ans. La survie des enfants en Afrique sub-saharienne et en
Asie du sud est au cœur des grands débats qui portent sur la mortalité
infantile. Le taux de mortalité était de 67 décès pour 1000 naissances
vivantes en 2007 contre 93 pour 1000 en 1990. La lutte contre la rougeole
a aussi connue quelques avancés significatives. L’Afrique sub-saharienne
enregistre la plus grosse réduction au niveau mondial. Le nombre de décès
dû à la rougeole était estimé à 197 000 en 2007 contre 750 000 en 2000.
Améliorer la santé maternelle :
- Réduire de 3/4 le taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2005
à travers la création des services de santé de bonne qualité et l’assistance
des femmes afin de leur procurer des soins obstétriques et pédiatriques
d’urgence.
- Rendre l’accès à la médecine procréative universelle d’ici 2015.
Pour éviter les risques de mortalité maternelle, l’UNICEF et l’OMS
préconisent quatre visites prénatales au minimum pour permettre un
meilleur suivi des femmes enceintes de conception à l’accouchement.
Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies :
- Enrayer de 1990 à 2015 la propagation du VIH/SIDA ;
- Faciliter l’accès au traitement contre le VIH/SIDA d’ici à 2015 ;
- Maitriser le paludisme et les autres grandes maladies : encourager
la lutte contre le paludisme et la distribution des moustiquaires
imprégnées. Enrayer également la propagation des autres maladies
comme la tuberculose qui en 2007 a causé plus de 9,3 millions de
victimes.
Assurer un développement durable :
-Intégrer les principes de développement durables dans les
politiques et programmes nationaux ;
-Protéger les espèces en voie de disparition et les écosystèmes
menacés et engager les politiques de reboisement.
Mettre en place un partenariat mondial pour le développement :
-Le respect des engagements en faveur d’une augmentation de
l’aide est crucial en période de crise.
-Répondre aux besoins particuliers des pays les moins avancés à
l’Aide Publique au développement.
-Assurer une large diffusion en coopération avec le secteur privé des
avantages des nouvelles technologies de l’information et de la
communication.
B. L’APPROPRIATION DES OMD PAR LES DIFFERENTS CIBLES
Les OMD s’incarnent dans une forme de gouvernance mondiale et
s’inscrivent dans un schéma de la pensée du développement. De fait, cet
universalisme de la réflexion ne permet pas de rendre compte des
multiples particularismes au regard des inégalités entre le centre et la
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périphérie. La contingence d’une pensée dominante devrait permettre une
réelle appropriation des OMD par les différents Etats concernés. Il s’agirait
globalement d’axer les efforts dans les différents secteurs prioritaires. Il
s’agit par exemple pour les Etats de domestiquer les OMD à travers
l’élimination de la pauvreté et de la famine, d’assurer l’éducation primaire
pour tous, de lutter contre les endémies et les pandémies comme le
VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies. Cela devra se faire en
mettant un point d’honneur sur un partenariat global afin d’aboutir à la
formulation des stratégies nationales et locales qui permettent une réelle
appropriation des OMD.
Dans les Etats africains et ceux d’Asie, la santé constitue un enjeu
primordial dans le processus de développement. Il apparait ainsi
clairement que des politiques sanitaires locales nationales à l’instar de la
distribution gratuite des moustiquaires imprégnées, la distribution des
antirétroviraux (ARV), la lutte le choléra, la désinfection des zones
marécageuses insalubres, la lutte contre d’autres grandes endémies sont
des illustrations qui montrent cette appropriation des OMD par les Etats
dans le cadre de l’implémentation des objectifs liés à la survie et au
développement humain. Bien plus, la gratuité de l’enseignement primaire
participe également à cette appropriation des OMD par les différents Etats.
Aussi doit-on ajouter à ce chapitre les politiques nationales initiées par
certains gouvernements pour réduire de façon conséquente le problème
de chômage. Exemple : le Cameroun avec le Document Stratégique pour
la Croissance et l’Emploi (DSCE). Dans le cadre de la protection de
l’environnement, on observe la mise sur pieds des politiques nationales de
reboisement pour freiner la déforestation qui favorise la prolifération des
émissions des gaz à effet de serre et la contamination et
l’appauvrissement des sols. Dans le même ordre d’idées, le bassin du Lac
Tchad, avec l’assentiment des Etats membre de la commission du lac
tchad, a été inscrit dans le patrimoine mondial de l’humanité. Cette
présentation des OMD qui reste, toute proportion gardée, globalisante
mérite d’être relativisée.
II. LA RELATIVISATION DE LA PORTEE DES OMD
Dans cette partie, il sera question de montrer qu’il existe une
inadéquation entre OMD et les différentes réalités contextuelles (A) tout en
présentant les différentes alternatives qui pourraient servir d’esquisse de
sortie réelle du sous développement de certains Etats du tiers monde (B).
A. L’INADEQUATION ENTRE OMD ET LES DIFFERENTES REALITES
CONTEXTUELLES
Si le développement c’est l’industrialisation, alors, ce
développement ne viendra pas des OMD. Le développement en occident
ne provient pas des OMD, car l’occident s’est développé en partie grâce à
l’industrialisation ; et qui dit industrialisation dit émission des gaz à effet
de serre. Or, le problème mondial de l’heure c’est la lutte contre le
réchauffement climatique puisque la destruction de l’environnement ne
connait pas de frontières. C’est un problème qui menace l’humanité
entière. Pour le résoudre, on devra associer tous les Etats du monde. Il est
clair que le réchauffement climatique aujourd’hui décrié est le produit de
la forte industrialisation observée dans le pays du nord ; ces Etats dit
grands pollueurs à travers des astuces font porter la responsabilité de ces
problèmes à toute l’humanité. Or à l’observation, pour rétablir les grands
les grands équilibres macro-systémiques, il importe de mettre une
emphase particulière sur la régulation du rythme d’industrialisation qui
pourtant a développé l’occident. En réalité, le Président G.W. Bush lors
d’une allocution prononcée en 1997 devant le congrès déclarait : « le
niveau de vie des américains n’est pas négociable ». il est donc clair que
les Etats Unis n’arrêteront d’aussitôt le processus d’industrialisation qui
est à l’origine de la prolifération des émissions de gaz à effet de serre.
La thèse de la modernisation met un accent particulier sur
l’industrialisation et ses multiples avantages ; ainsi au regard du gap qui
existe entre les pays du nord dit développés et ceux du sud dit sous
développés, il apparait que l’ordre de priorité n’est pas le même ;
l’élaboration des OMD n’a donc pas pris en compte toutes les
contingences sociales et contextuelles qui sont à l’origine de
l’inadéquation entre ces résolutions et le souci du développement réel des
pays sous développés. Aussi, doit-on reconnaitre que les exemples tels
que la Chine, les Dragons d’Asie du Sud Est (Singapour, la Malaisie,
Taiwan…) et certains Etats de l’Afrique sub-saharienne à l’instar du
Rwanda, et du Botswana ne sont pas développés grâce aux OMD. En clair,
l’Afrique n’est pas sous développée en temps que tel, il s’agit simplement
d’hiérarchiser l’ordre des priorités au regard des besoins sociaux.
Au regard de ces multiples raisons, n’existent-il pas des alternatives
pour rendre plus plausible l’efficacité de ces OMD et impulser une
véritable sortie du sous développement ?
B. LES DIFFERENTES ALTERNATIVES POUR UNE EFFICACITES DES OMD
Il est question de présenter les différents palliatif qui peuvent être
mobilisé pour rendre compte effectivement de la pertinence des OMD. En réalité,
plusieurs théoriciens ont travaillé sur la question du développement endogène et
en sont arrivés à plusieurs conclusions :
Julius NYERERE préconise par exemple le concept d’ « Ujamaa » qui est
une solution dont l’Afrique peut se sentir pour impulser une dynamique de
développement basée sur l’auto développement et une économique auto
centrée. En clair l’ « Ujamma » est fondé sur l’auto suffisance économique
qui tire sa force du travail et une industrialisation de seconde génération.
C’est cela qui pourrait servir de moteur de développement à l’Afrique avec
en toile de fond la valorisation de la société africaine.
Le développement initié par MAHAMAT Gandhi basé sur le concept de
« WADESHI » et de « SARDOYA ». Le «WADESHI » veut dire intériorité
endogéneisée relative au développement économique. Le « SARDOYA »
renvoie à l’autosuffisance villageoise et à l’amélioration des conditions de
vie des paysans.
MAO TSE TOUNG avec l’expression de « Ku ki keng sheng » parlant de la
renaissance de ses propres forces pour asseoir un modèle de
développement endogène.
Célestin TAGOU quant à lui proposer une une autonomisation des
économies africaines et une industrialisation de l’agriculture afin d’être
compétitif dans le marché mondial.
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Au regard de toutes ces propositions, les Etats sous développés devrait
donc pensées un model fédérateur qui assemble toutes ces théories et l’associer
justement à certaines orientations des OMD pour les rendre d’avantage plus
efficaces dans leur différents processus de domestication et assurer un éventuel
décollage économique. En plus ces Etats doivent renforcer et intensifier la lutte
contre les maux qui gangrènent certain secteur clés de l’économie et de la
politique à l’instar de la corruption, de la mal gouvernance, les détournements
des derniers publics, etc. Il faut donc penser un modèle de développement
endogène spécifique à chaque réalité contextuelle.
CONCLUSION
En définitif, pour rendre compte de la nature des OMD, nous avons fait une
analyse descriptive de ces OMD dans laquelle nous avons présenté les différentes
cibles de ces OMD et leur appropriation par les différents Etats concernés. Il
ressort donc que, malgré la pertinence des OMD, il est important d’opérer une
évaluation critique de ces OMD pour s’apercevoir de la relative inadéquation qui
existe entre ces résolutions et les différentes réalités contextuelles. En clair,
nous avons donc proposés quelques alternatives à l’aide de travaux de certains
théoriciens qui de façon générale, sont favorables à un développement
endogène autocentré et qui prend en compte toutes les spécificités
sociopolitiques et économico-culturelles pour sortir définitivement de l’état du
sous développement.
L’initiative pays pauvres très endettés
Introduction
Au milieu des années 1980, la Cameroun comme
beaucoup d’autres pays du tiers monde, se trouve confronté à
une grave crise économique. Celle-ci est principalement due à
la chute à la fois soudaine et drastique des cours des matières
premières sur les marchés internationaux, matières premières
sur lesquelles était bâtie toute la stratégie du développement
de ces pays. Au Cameroun par exemple, cette situation a
entraîné un ralentissement de l’activité économique avec
notamment la baisse des recettes budgétaires, baisse de
l’investissement total, baisse de la consommation, contraction
des importations etc. Il va s’en suivre un déficit budgétaire
record. Pour faire face à cette situation, le Cameroun comme
beaucoup d’autres pays va recourir à l’emprunt, tant au plan
local auprès des différents établissements bancaires de la
place, qu’au plan international d’abord auprès de créanciers
bilatéraux et ensuite auprès des créanciers multilatéraux.
Malheureusement, le recours à l’emprunt va s’avérer inefficace,
on va donc se retrouver dans une situation de surendettement,
le Cameroun et les autres vont crouler sous le poids de la dette
au point de se trouver en quasi faillite. Le Fonds Monétaire
International et la Banque Mondiale vont donc décider de voler
au secours des pays surendettés. C’est ainsi que ces deux
institutions vont mettre en place dans le cadre des Programmes
d’Ajustement Structurel, un ensemble de mesures visant à
restructurer l’économie des pays surendettés, au travers de
l’assainissement et de la stabilisation des finances publiques,
l’amélioration et la rationalisation de la gestion des entreprises
publiques et para publiques etc. Par la suite, conscients de ce
que la dette constitue un réel frein au développement des pays
pauvres et donc au remboursement de leurs dettes, le FMI et la
Banque Mondiale vont imaginer un nouveau mécanisme visant
à réduire ces dettes et à booster ainsi leur économie.
En 1996 au sommet du G7 à Lyon, le FMI et la Banque
Mondiale vont donc mettre en place l’initiative Pays Pauvres
Très Endettés. Cette initiative vise à ramener la dette des pays
à un niveau dit soutenable ; un certain nombre de critères sont
exigés pour pouvoir bénéficier de cette mesure. En 1999 au
sommet du G7 de Cologne, il a été procédé à un certain nombre
de modifications afin qu’un plus grand nombre de pays puissent
accéder au programme ; il a été mis en place l’IPPTE renforcée ;
c'est donc tout naturellement que le Cameroun qui connaît un
fort endettement contracté dans les années précédentes a pu
accéder à l’initiative en septembre 1999.
Ce concept de PPTE soulève pas mal d’interrogations.
Ainsi, l’on pourrait se poser la question de savoir : en quoi
consiste l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés ? Ou encore quels
en sont les objectifs ? Mais aussi quelle est l’appréciation que
l’on peut en faire ? Il convient ici de relever l’importance d ce
sujet, dans la mesure où il nous permet de mieux cerner le
concept de PPTE, ainsi que les mécanismes qui concourent à la
réduction de la dette et par conséquent à la relance de
l’économie. Répondre aux questions sus posées sera l’essentiel
de notre travail, et pour ce faire, nous aborderont la question de
la consistance de l’initiative PPTE (I), avant de s’intéresser au
bilan de ladite initiative (II).
I. La consistance de l’Initiative Pays Pauvre Très
Endettés
L’Initiative Pays Pauvre Très Endettés a été mise sur pied
par les bailleurs de fonds afin qu’aucun pays ne soit confronté à
une charge d’endettement intolérable. Cette initiative suppose
une action concertée de la communauté financière
internationale, y compris les institutions multilatérales et les
autorités nationales en vue de ramener à un niveau supportable
la charge de l’endettement extérieur des pays dits pauvres et
très endettés. Il apparaît donc clairement que cette initiative se
déroule selon un processus bien précis (A), tout en ayant des
objectifs tout aussi précis (B).
A. Le processus relatif à l’IPPTE
Pour bénéficier d’une assistance au titre de l’Initiative Pays
Pauvre Très Endettés, les pays doivent satisfaire à certains
critères parmi lesquels : s’engager à réduire la pauvreté par des
formes qui s’inscrivent dans la durée. Pour accéder aux
différentes facilités inhérentes à l’initiative, les pays concernés
doivent au préalable passer par deux étapes à savoir le point de
décision (1) et le point d’achèvement (2).
1. Le point de décision
Il s’agit ici, pour le pays facilitant une assistance de la
communauté financière internationale de remplir certaines
conditions. Ainsi donc, pour que le pays soit éligible, il faut qu’il
ait au préalable une dette insoutenable, c'est-à-dire que si la
dette extérieure du pays en question n’atteint pas certaines
proportions, il ne pourra bénéficier de l’initiative. Autre critère :
le pays doit pouvoir être autorisé à emprunter auprès de
l’Agence Internationale de Développement de la Banque
Mondiale, qui octroie des prêts sans intérêt et des dons aux
pays les plus pauvres. Le pays doit également apporter la
preuve de la mise en place d’une politique économique suivant
les indications du FMI et de la Banque Mondiale ; par la suite, il
doit rédiger, avec la participation de la société civile, un
Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
(D.S.R.P), qui est un document à travers lequel le pays s’engage
à mettre en place un ensemble de mesures dont il est par
ailleurs tenu de respecter. Ces mesures visent notamment à
assainir les finances de la gestion des entreprises publiques, la
bonne gouvernance, le désengagement de l’Etat au sein des
entreprises publiques etc. De manière succincte, il s’agit pour
les Etats de donner des gages de bonne conduite et aussi de
respect des consignes des créanciers. Lorsqu’un pays a rempli
ces différents critères ou lorsqu’il a suffisamment progressé
dans l’observation de ceux-ci, les Conseils d’administration du
FMI et de la Banque Mondiale décident officiellement de son
admissibilité à l’allègement de la dette et ses créanciers
s’engagent à ramener sa dette au niveau jugé soutenable. Pour
sa part, le Cameroun a atteint le point de décision de l’initiative
le 11 octobre 2000.
2. Le point d’achèvement
C'est la deuxième phase du programme. C'est également
la phase cruciale de celui-ci. Comme la première, elle est
subordonnée à certains critères que doivent remplir les pays
candidats à une réduction de leur dette. Ainsi, le pays doit
donner la preuve qu’il continue d’exécuter comme il convient,
les programmes soutenus par le FMI et la Banque Mondiale. Le
pays doit également assurer du maintien de la stabilité
économique, notamment avec la mise en pratique de ce dernier
de manière satisfaisante, des grandes réformes convenues au
point de décision. De plus, il doit adopter et exécuter pendant
au moins un an son Document de Stratégie pour la Réduction
de la Pauvreté. La durée de la seconde phase dépend de
l’exécution satisfaisante des réformes convenues au Point de
décision. Lorsqu’un pays a satisfait à ces critères, il peut
atteindre le Point d’achèvement, ce qui lui permet de recevoir
l’intégralité de l’allègement de la dette promis au Point de
décision. A noter que le premier pays à avoir atteint le Point
d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés est
l’Ouganda, au début de l’année 2001 ; quant au Cameroun, lors
de la session de l’Assemblée générale de la Banque Mondiale
des 27 et 28 avril 2006, il a été déclaré admis au Point
d’achèvement, devenant ainsi le 19e
pays atteignant cette
phase. Il est à noter que, jusqu’ici, trente pays sur quarante ont
atteint le Point d’achèvement et bénéficient d’un allègement de
leurs dettes.
Après avoir traversé ces différentes étapes, le pays peut
d’ores et déjà bénéficier des facilités à lui promises par les
bailleurs de fonds, notamment l’allègement de sa dette, ce qui
est par ailleurs un des objectifs recherchés par l’Initiative Pays
Pauvre Très Endettés.
B. Les objectifs de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés
L’Initiative Pays Pauvre Très Endettés se définissant
comme étant un processus au terme duquel plus aucun pays ne
soit confronté à une charge d’endettement à laquelle il ne peut
faire face, il apparaît donc de manière claire que l’objectif
principal ici est la réduction de la dette (1), laquelle réduction
de la dette concourt par la suite à la relance économique (2).
1. L’allègement de la dette
Comme on peut s’en douter, c'est l’objectif principal de
cette initiative. Il consiste en une réduction de la dette
extérieure des pays ayant satisfait à la fois au Point de décision
et au Point d’achèvement. A la suite des deux étapes précitées,
les créanciers bilatéraux et multilatéraux du pays concerné
s’engagent à réduire la dette de celui-ci. A ce jour, le montage
de réduction de la dette pour les pays bénéficiaires se chiffre à
72 Milliards de Dollars américains. A noter que l’allègement
dont il est question ne signifie pas un effacement total de la
dette, mais plutôt une sorte d’exonération du service de la
dette qui peut s’entendre comme étant l’ensemble constitué de
la dette principale et des intérêts. De manière prosaïque, il
s’agit donc pour les bailleurs de fonds de faire en sorte l’argent
affecté tous les mois par les Pays Pauvre Très Endettés, au
remboursement de la dette, serve à financer les projets de
développement. Pour illustration, le service de la dette du
Cameroun se chiffrait à environ 413 Milliards de Francs CFA en
2006, soit 302 Milliards en dette principale et près de 111
Milliards en intérêts ; après l’atteinte du Point d’achèvement, le
service de la dette de ce pays présente les caractéristiques
suivantes : 141,1 Milliards en dette principale et 48, 3 Milliards
en intérêts, soit un total de 189,4 Milliards de Francs CFA. On
note donc une différence d’environ 224,3 Milliards de Francs
CFA par rapport à la dette initiale. Il s’agit donc pour l’Etat
camerounais d’utiliser cet argent qu’il aurait dû reverser à ses
créanciers, pour financer des projets sociaux en vue d’améliorer
le cadre de vie de sans populations.
2. La relance de la croissance économique
La relance de la croissance économique peut s’entendre
comme une reprise, un relèvement des activités économiques
de nature à faire progresser le taux de croissance dans un pays
donné. Celle-ci repose sur le programme bien détaillé et mis en
place par les autorités compétentes, la création d’emplois figure
en bonne place dans ce programme. La relance économique est
de ce fait un volet important de l’Initiative Pays Pauvre Très
Endettés, puisqu’un pays qui croule sous le poids de la dette
finit par ne plus pouvoir la rembourser. Chose que les différents
bailleurs de fonds ont tôt fait de comprendre. En effet,
l’allègement de la dette s’inscrit dans un effort beaucoup plus
vaste recouvrant les flux d’aide, dont l’objectif est de satisfaire
les besoins de développement des pays sous-développés. Pour
que la réduction de la dette ait un effet tangible sur la pauvreté,
les ressources additionnelles doivent être consacrées à des
programmes qui bénéficient à l’ensemble des populations.
Ainsi, avant l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés, les pays
admissibles dépensaient en moyenne plus pour le service de la
dette que pour des programmes de santé et d’éducation
combinés. Aujourd'hui, ils ont nettement relevé les dépenses
consacrées à ces secteurs, ainsi qu’à d’autres services sociaux
et, en moyenne, ces dépenses représentent cinq fois le montant
de paiement au titre du service de la dette. Par conséquent, le
FMI et la Banque Mondiale prévoient que la différence issue de
la dette initiale et de la dette restante après l’allègement, soit
réinjectée dans le circuit économique au lieu d’être versée aux
créanciers. Dans le cas du Cameroun, un compte spécial est
ouvert auprès de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale
(BEAC) par les bailleurs de fonds, le Cameroun y dépose les
fonds préalablement destinés au remboursement de sa dette,
cet argent est finalement affecté au soutien des projets ayant
pour objectif à terme, de booster l’économie.
Après avoir vue que l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés
obéit à un processus très précis auquel les Etats doivent
satisfaire avant de bénéficier des différentes facilités qui en
découlent à savoir : un allègement de la dette qui donne lieu à
la mise sur pied d’un programme relatif à la relance
économique, il importe de s’intéresser à l’aspect pratique de
l’initiative, notamment quant à son bilan.
II. Le bilan de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés
En termes de bilan, il s’agit pour nous d’explorer
l’application de cette initiative, autrement dit, nous nous
proposons de faire une appréciation de l’initiative. Il convient
donc de s’intéresser à l’impact de l’Initiative Pays Pauvre Très
Endettés sur l’économie, spécifiquement au Cameroun (A),
avant de voir si cette initiative ne présente pas quelques limites
(B).
A. L’impact de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés sur
l’économie : cas du Cameroun
Cet impact sur l’économie sera étudié ici sur les plans
infrastructurel (1) et des ressources humaines (2).
1. Sur le plan infrastructurel
L’impact ou les conséquences de l’atteinte du Point
d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés pour le
Cameroun sont importantes. Le but étant bien sûr la relance de
l’économie, des infrastructures occupent dès lors une place
prépondérante. Ainsi, l’on peut relever depuis quelques années
une nette augmentation des dépenses liées aux projets sociaux,
projets qui consistent en la construction de plusieurs
établissements scolaires, des centres hospitaliers, etc. L’on note
également la présence des programmes d’accompagnement
relatifs à l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés, c'est dans ce
cadre qu’on peut citer le contrat de désendettement
développement (C2D) passé entre les Républiques
camerounaise et française. La France qui possédait 40% de la
dette bilatérale du Cameroun envers le Club de Paris (soit 1,7
Milliards de Dollars) peut ainsi mettre en œuvre son contrat de
désendettement développement, qui permettra de
« réinjecter » dans l’économie camerounaise environ 100
Milliards d’euro par an pendant 10 ans. Le C2D français devra
viser les objectifs prioritaires identifiés dans le Document
Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Comme
exemple des fruits de cette coopération, on peut citer
l’aménagement du « Carrefour de la Préfecture » à Yaoundé. On
peut également citer le programme d’aménagement et de
développement de la ville de Yaoundé (PADY), qui bénéficie des
financements de fonds PPTE, afin d’améliorer le cadre de vie
des populations de la capitale camerounaise. On le voit donc,
l’atteinte du Point d’achèvement peut être considérée comme
ayant un impact prépondérant sur l’économie camerounaise, et
notamment en ce qui concerne la construction des
infrastructures, qui peut de nouveau être envisagée. Par
ailleurs, le pays étant de nouveau solvable et inspirant la
confiance de la communauté financière internationale, on peut
s’attendre au retour des investisseurs. L’on ne pourrait omettre
de citer le cas de l’agriculture qui est le pilier de l’économie
nationale avec pas moins de 70% de la population active ; la
Banque Mondiale, toujours dans le cadre du programme PPTE,
finance le programme national de vulgarisation et de recherche
agricole (PNVRA) qui se donne pour mission de développer
l’agriculture nationale dans tous ses secteurs, histoire de
booster la production et de là les exportations, ce programme
vise également à renforcer le concept d’autosuffisance
alimentaire.
Le développement ne pouvant se faire d’abord que grâce à
un capital humain qualifié, il convient de jeter un regard sur les
apports de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés quant au
développement du capital humain.
2. Sur le plan de ressources humaines
A la suite de la profonde crise économique dont les effets
ont commencée à se faire ressentir au Cameroun entre 1985 et
1986, le pays a subi une détérioration considérable du tissu
économique t social. Ainsi, plusieurs milliers de personnes se
sont vues perdre leur emploi, de même, l’Etat a été obligé
d’abandonner sa politique de création d’emploi, d’où la
suspension de plusieurs concours administratifs ; état de chose
qui a entraîné un déficit au niveau des personnels qualifiés dans
tous les domaines. Conscients de ce que le capital humain
représente une donnée fondamentale dans la mise en place
d’une politique de développement, les autorités camerounaises,
sous l’impulsion des bailleurs de fonds, ont relancé la politique
de création d’emploi. Ainsi, les fds PPTE ont permis de relancer
les concours administratifs, résorbant de ce fait le déficit criard
de personnels qualifiés dans nos administrations.
Il apparaît à la suite de ce qui précède que l’Initiative Pays
Pauvre Très Endettés a une incidence notable sur l’économie du
Cameroun et on peut imaginer que c'est le cas dans les autres
pays ayant bénéficié des facilités au titre de cette initiative.
Toutefois, il y a lieu de nuancer notre appréciation générale
relativement à l’application de l’initiative.
B. Les limites de l’initiative Pays Pauvre Très Endettés
Il s’agit ici des limites ou des insuffisances inhérentes à
tout le concept, tous les mécanismes liés à la politique
d’annulation de la dette. En effet, le fait pour un pays d’être
qualifié au titre de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés signifie
pour lui l’application d’une politique économique entièrement
dictée par le FMI et la Banque Mondiale, on note donc là des
relents des programmes d’ajustement structurel (1) ; par
ailleurs, il convient également de relever les limites
structurelles de l’initiative (2).
1. Initiative Pays Pauvre Très Endettés : une continuation
des programmes d’ajustement structurel
Les programmes d’ajustement structurel ont été imposés
aux Etats pauvres très endettés dont une grande partie est sur
le continent Africain, par le FMI et la Banque Mondiale. Les
programmes d’ajustement structurel qui étaient sensés
redresser l’économie de ces pays a visiblement échoué avec
son lot de mesures drastiques. Mais, les pays pauvres, et
africains en particulier, qui pensaient avoir terminé avec la
période des P.A.S, se sont vite rendus compte que l’Initiative
Pays Pauvre Très Endettés ne constitue pas une rupture avec
ces derniers. Et de ce fait, l’accès à un allègement est
conditionné à l’application de deux phases de réforme
d’ajustement allant de trois à six ans. Bien que rebaptisé
« Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté », les réformes
économiques restent les mêmes que celles appliquées jusqu’ici
au sein des programmes d’ajustement structurel avec entre
autres libéralisation et privatisation massives, régime
d’austérité budgétaire, fiscalité agressive et donc très élevée.
Aussi, du fait de la libéralisation et de la privatisation effrénée,
privatisation dont l’efficacité n’a du reste jamais été analysée,
les pays pauvres restent condamnés à l’exode des capitaux qui
se traduit par l’évasion fiscale et le rapatriement des bénéfices.
Pour preuve, le contrat de désendettement développement
obéit à un mécanisme très subtil, ainsi, l’argent est d’abord
déposé au trésor français par l’Etat camerounais, ensuite, cet
argent fait l’objet d’un nouveau dépôt, mais cette fois dans un
compte spécial à la BEAC via le trésor français. La gestion du
processus d’allocation des ressources est faite par un comité de
pilotage C2D basé à Paris ; de plus, un comité d’orientation et
de suivi basé au Cameroun est présidé par l’Ambassadeur de
France. Par ailleurs, dans le cadre des projets financés par le
C2D, notamment ceux de construction des infrastructures, les
marchés sont exclusivement confiés à des entreprises filiales
des grands groupes de BTP basés en France. On remarque
également l’appauvrissement des populations, touchées de
plein fouet par une fiscalité élevée ; les pays sont condamnés à
dépendre de quelques produits d’exportation dont la valeur sur
les marchés internationaux ne cessent de chuter.
2. Les limites structurelles de l’Initiative Pays Pauvre Très
Endettés
On pourrait commencer par citer le fait que les créanciers
exigent aux pays pauvres voulant bénéficier d’une aide au titre
de l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés d’avoir une dette
insoutenable, ce qui revient à dire que la dette des pays
concernés doit être exorbitante, c'est dans ce sens que les pays
comme le Bénin et le Sénégal ont dû augmenter la masse de
leur dette pour pouvoir se qualifier au titre de l’initiative. Il faut
également signaler que les projections entreprises par les
experts du FMI semblent quelque fois irréalistes, ainsi, alors que
le prix du coton a perdu 46% de sa valeur entre début 1997 et
fin 1999, les projections du FMI jusqu’en 2019 pour le Mali se
base sur une augmentation annuelle du prix du coton de 9%. Il
ya également le problème de la lenteur des allègements des
dettes des pays ayant atteint le point d’achèvement ; en effet,
ces allègements sont étalés sous forme d’aides annuelles sur
trente ans en moyenne, ce qui signifie que des chocs extérieurs
comme la chute des cours des matières premières, les
sècheresses ou encore une crise financière, sont susceptibles
d’accentuer l’endettement de ces pays. Autre chose et non des
moindres, le financement relatif à l’allègement de la dette est
négligeable, compte tenu de la nature volontaire de la
participation des créanciers à l’initiative, ceux-ci rechignent à
annuler leurs créances. Ainsi, les petites institutions
multilatérales, les créanciers bilatéraux officiels non-membres
du Club de Paris et les créanciers commerciaux qui représentent
ensemble environ 25% du total des coûts de l’Initiative Pays
Pauvre Très Endettés, n’ont fourni jusqu’à présent qu’une petite
partie de l’allègement attendu de leur part. Les créanciers
bilatéraux non membres du Club de Paris ont accordé dans
l’ensemble près de 40% de leur part de l’allègement au titre de
l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés, mais environ la moitié
d’entre eux n’ont fourni aucun allègement. Au total, alors que le
G7 annonçait un effort de 100 Milliards de Dollars en Juin 1999,
on est très loin du compte actuellement, moins de 10% des
financements attendus ont effectivement été débloqués.
Il est donc loisible de constater que l’Initiative Pays Pauvre
Très Endettés, malgré son rapport indéniable dans le
redressement des économies des pays pauvres, revêt
également comme toute œuvre humaine quelques tares.
Conclusion
En somme, il était question de mener une étude sur
l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés. Au sortir de notre étude,
on peut retenir que cette initiative lancée par les bailleurs de
fonds consiste en un processus de réduction de la dette des
pays pauvres afin de leur permettre d’avoir une économie
compétitive, histoire de participer au développement de la
planète entière. Il ressort également de l’analyse par nous
menée que l’Initiative Pays Pauvre Très Endettés a le mérite
d’avoir permis à des pays tels que le Cameroun de retrouver un
niveau de solvabilité acceptable et surtout la confiance de la
communauté financière internationale et donc des potentiels
investisseurs. Toutefois, il est à déplorer quelques insuffisances
dues à la complexité de l’initiative. En outre, comme l’a dit le
Président de la République du Cameroun dans son message à la
nation du 12 mai 2006 : « L’atteinte du Point d’achèvement est
sans doute une étape décisive dans la voie du redressement et
de la relance de l’économie (…), mais elle n'est en aucun cas
une fin en soi, ni une panacée qui fera disparaître du jour au
lendemain tout le problème ». A partir de là, nous pouvons dire
qu’il importe de poursuivre le combat de l’assainissement des
mœurs dans la gestion de la chose publique. Au-delà, l’on
pourrait se demander s’il n’y a pas lieu de recadrer notre
économie, voire de la repenser ?
SUJET : les principaux obstacles à la croissance économique des pays
africains au sud du Sahara
INTRODUCTION
Définir la notion de croissance économique et situer son
importance
La croissance d’une unité économique (en reprix, secteur
économique ou économie nationale) est l’augmentation de ses activités
sur une longue période. Elle s’observe par l’augmentation d’une variable
ou grandeur en pourcentage : produit intérieure brut (P.I.B), produit
national brut (P.N.B) réel ou le revenu national.
Elle est la caractéristique essentielle des économies des pays
développés depuis la révolution industrielle de 1750 et des Nouveaux Pays
Industrialisés (NPI) du 20ème siècle.
Une relation de cause à effet a pu être établie entre la croissance
économique et le développement par certains acteurs.
Les programmes de développement mis en œuvre par les pays
africains au sud du Sahara depuis les années d’indépendance (1960 pour
la plupart) étaient axés sur le soutien à la croissance économique.
Des taux de croissance de plus de 6% par an en termes réels ont été
enregistrés dans ces pays jusqu’au premier choc pétrolier en 1973
(ralentissement) et au cours de la décennie 1980 – 1990 où s’est produit
un renversement de tendance (taux de croissance négatif).
Depuis cette période, la communauté financière internationale s’active
dans ces pays par des P.A.S. pour des réformes structurelles en vue d’une
croissance économique soutenue.
I. Facteurs de croissance et analyse de la croissance
économique
− L’analyse traditionnelle de la croissance économique s’appuie sur les
facteurs de production qui sont le capital et le travail. Les différences
dans l’accumulation des facteurs de production expliquent la
diversité des taux de croissance.
− La source principale de la croissance économique est l’accumulation
du capital physique par l’investissement. Le progrès technique est
considéré comme exogène (A. Smith Ricardo Soloro, Ramsey,
Harod-Domar).
− L’analyse moderne de la croissance économique distingue 4 facteurs
que se rapportent tous au capital :
− Le capital physique constitué des équipements et biens de
production ;
− Le capital technologique ou immatériel formé d’un ensemble de
connaissances relatives aux activités associées à la production et à
la transformation des matériaux ;
− Le capital humain représenté par le stock de connaissances
valorisables économiquement et incorporées aux individus
c’est-à-dire les qualifications état de santé, hygiène et alimentation ;
− Le capital public qui regroupe toutes les infrastructures possédées
par les collectivités publiques.
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II. Les principaux obstacles à la croissance économique
Pour un examen judicieux des différents obstacles à la croissance
économique, on peut utiliser les données de l’analyse moderne.
A. Obstacles relatifs au capital physique
− Absence d’industrie de bien de production ;
− Inadéquation des équipements par rapport au marché (sous
utilisation) et par rapport à l’environnement ;
− Equipement souvent de seconde main ;
− Insuffisance de l’épargne et de l’investissement
B. Obstacles relatifs au capital technologique
− Technologie inappropriée en agriculture notamment :
− La Recherche – Développement est inexistante à cause des moyens
financiers et humains.
C. Obstacles relatifs au capital humain
− Système éducatif inadéquat, problème de l’inadéquation Formation –
Emploi ;
− Faiblesse des capacités institutionnelles et humaines en Afrique ;
− Croissance démographique accélérée ;
− Comportements mentalistes en marge de la rationalité économique :
(rites, croyances et autres données culturelles, corruption.)
D. Obstacles relatifs au capital public
− Faiblesse des infrastructures de communication et de
télécommunication ;
− Mauvaise allocation du capital existant ;
− Gestion désastreuse du capital public.
E. Les obstacles relatifs aux facteurs :
− La spécialisation dans la production des produits agricoles, de rentes
et les produits miniers ;
− Faiblesse des relations entre les différents secteurs de l’économie ;
− Faible développement des échanges entre les pays d’Afrique au Sud
du Sahara ;
− Problèmes politiques (micro nationalisme, tribalisme
fragmentaire…) ;
− Liens de dépendance coloniale ;
− Absence de conscience nationale et de l’intérêt public…
− Mauvaise utilisation des ressources.
En conclusion, de nombreux obstacles retardent la croissance
économique des pays africains au Sud du Sahara. Ils sont pour l’essentiel
sociopolitiques et économiques, internes et externe.
SUJET : crise financière internationale et les politiques de relance
TOPIC: world financial crisis and stimulative policies.
INTRODUCTION
DEFINITION DES CONCEPTS
Crise financière internationale : rupture de l’évolution haussière des
titres financiers provenant des réels disfonctionnements du marché
hypothécaire américain, des marchés boursiers et dont les effets
(manifestations) se sont propagés sur le système financier international
avec pour conséquence entre autres le rationnement du crédit et le risque
de récession.
Politique de relance : ensemble des mesures mises en œuvre pour
stimuler l’activité économique. Ces mesures reposent sur les moyens
essentiellement budgétaires et monétaires. Elles s’inscrivent
généralement dans un programme keynésien de stimulation de la
demande globale destinée à favoriser la croissance et lutter contre le
chômage pour ce qui est de la politique conjoncturelle. Elles peuvent
également prendre la forme d’une stimulation de l’offre avec cependant
une visée plus structurelle que conjoncturelle.
PROBLEMATIQUE
L es politiques de relance mises en œuvre par les pouvoirs publics,
peuvent-elles permettre une sortie de crise ?
NB : un candidat peut choisir d’introduire le sujet par un rappel historique
et contextuel de la crise financière internationale actuelle.
I. LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE ET SON IMPACT SUR
LES ECONOMIES
A. LES CAUSES DE LA CRISE FINANCIERE
− La variabilité de la politique monétaire expansionniste au cours des
années récentes(les bas taux d’intérêt pratiqués par la FED) ;
− Les credits NINJA (No Income No Job No Asset)
− La réglementation financière est la source des effets pervers. Il en
est ainsi de l’obligation imposée aux banques par l’accord de Bales
et de maintenir un ratio de fond propre égale à 8% de leurs avoirs ;
− La crise des subprimes (prêts immobilier à taux variable et indexé)
sur le marché hypothécaire américain ;
− La chute des prix de l’immobilier sur lequel étaient gagés les titres,
les crédits titrisés ont été vendus à des fonds et à des compagnies
d’assurances avec des taux de rendements attractifs ;
− Le passage de la crise financière à la crise économique est né de ce
que les banques preteuses n’osaient plus prêter. La conséquence a
été la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat.
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− La hausse du prix du pétrole qui a renchérit les couts de production
des entreprises industrielles entrainant une baisse de compétitivité ;
l’augmentation des prix ; une baisse de la consommation des biens
durables des ménages ; une chute libre de l’investissement résiduel
et l’accumulation des stocks invendus par les entreprises. Toutes
choses qui ont réduit la croissance économique du pays.
− Inexorablement, on s’est acheminés vers une réduction des emplois
depuis 2001, environ 30% de l’augmentation des emplois au USA est
lié à l’immobilier.
− Le renforcement des oligopoles et monopoles au détriment de la
concurrence ;
− La forte concentration mondiale des fortunes entre les mains d’une
minorité ;
− Le développement de la spéculation financière qui à pris une
ampleur sans précédent dans l’histoire du systéme capitaliste
mondiale, favorisé par un systéme libéral sans gouvernail ; absence
de règlementation et de surveillance du marché financier
international ;
− Création arbitraire des billets de banque ou de dépôts bancaires ;
− Epargne abondante et volontaire correspondant aux désirs des
individus de renoncer à une consommation présente pour une
abondante ressource dans le futur ; introduction extraordinaire de
l’instabilité des taux d’intérêt par la FED (Federal Reserve Bank) :
− Les pressions politiques ont été exercées sur les banques pour
octroyer des crédits sans garanties à des ménages insolvables ;
− Excès de règlementation en particulier sur le marché du travail qui
freinent la production, l’investissement et l’épargne.
B. IMPACT DE LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE
1. Sur le plan international
− Effondrement et faillite des banques américaines ;
− Modification profonde des structures productives aux USA et en
Europe ;
− Déficit des liquidités ;
− Dépréciation des actifs des grandes européennes cotées en
bourses ;
− Raréfaction du crédit à travers le monde ;
− Prorogation des effets des effets de la crise dans le secteur des
assurances ;
− Suppression des emplois ;
− Baisse des cours de matériaux ;
− Augmentation des créances douteuses auprès des banques ;
− La chute de la demande des produits sidérurgique, la réduction des
activités des multinationales.
2. Au niveau de l’Afrique
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− Pertes induite par les placements à risque au niveau de la CEMAC (la
BEAC a perdu 16.4 milliards de francs CFA suite au déplacement à
risque effectué après de la société générale) ;
− Mouvement de panique sur les places financières africaines : Maroc,
Algérie, Nigeria, Kenya..
− Baisse de transferts de fonds des sociétés mères européennes et
américaines vers les succursales africaines.
− Diminution de l’aide publique au développement et baisse de flux
des investissements directs étrangers ;
− Baisse des cours des matières premières et donc des recettes
publiques.
− Baisse des transferts de fonds en provenance de la diaspora.
− Au plan national (Cameroun)
− Diminution de l’activité dans le secteur bois (30% des commandes
européennes de 2008 ont été annulées et pas de commandes
réellement exprimées en 2009) ;
− 10 000 emplois sur 45 000 supprimés dans le secteur bois ;
− Baisse des recettes d’exportation dans les secteurs du coton et du
pétrole ;
− Difficulté dans l’exécution du budget 2009 ;
− Ralentissement de l’activité dans le secteur minier et notamment
sur les grands projets (hydro mines, bauxite, fer, cobalt, et nickel)
− Perte mensuelle de l’ordre de 16 milliards de francs CFA
II. LES DIFFRENTES POLITIQUES DE RELANCE ET LEURS LIMITES
A. LES DIFFERENTES POLITIQUES DE RELANCES MISES EN
ŒUVRE
1. Mesures prises au niveau international
− Injection massive des liquidités dans le circuit monétaire ;
− Achat et gestion des actifs toxiques par l’Etat ;
− Garanti publique des dépôts ;
− Intervention étatique sur la rémunération des dirigeants des grandes
entreprises multinationales ;
− Intervention étatique dans la rémunération des dividendes ;
− Nationalisations des banques et entreprises stratégiques ;
− Renforcement des soutiens aux banques et aux entreprises ;
− Desserrement des conditions de crédits ;
− Baisse du taux d’intérêt ;
− Augmentation des taux d’imposition marginaux sur les hauts
revenus ;
− Augmentation de l’aide multilatérale et notamment du FMI et de la
BAD en faveur des pays en développement ;
− Renforcement de la règlementation dans le cadre de la finance
internationale (assouplissement des règles comptables, donner plus
d’indépendance aux agences de notation vis-à-vis des entreprises
qu’elles ont à noter, contrôler d’avantage les attributions de prêts,
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notamment ceux à taux variables, surveiller les montages abusifs de
titrisation et les interdire à la spéculation.
− Retour au protectionnisme ;
− Renforcement du libéralisme en tenant compte des nouvelles
régulations ;
− Restructuration du commerce international ;
− Réponse commune en Europe visant à renforcer les fonds propres
des banques et limiter ainsi les fragilités.
2. Mesure prises au niveau de la CEMAC et au Cameroun
− Suspension des nouveaux placements de la BEAC :
− Audit des placements de la BEAC
− Baisse du taux d’intérêt.
− Resserrement du budget de fonctionnement de l’Etat ;
− Réduction des frais de gestion bancaire ;
− Réduction du taux de réserves obligatoires.
− Accélération du processus d’émission des valeurs du trésor et des
emprunts obligataires.
B. LES LIMITES DES POLITIQUES DE RELANCE ADOPTEES
− La majorité des mesures de riposte prises sont conjoncturelles (de
court terme) et non structurelles ;
− Les mesures sont prises sans véritable coordination dans les
décisions que dans leurs mis en œuvre ;
− Les mesures prises ont provoqués des déficits budgétaires :
− La pratique de taux d’intérêt faible pourrait entrainer une politique
monétaire expansionniste, source de l’inflation ;
− Accroissement artificiel du pouvoir d’achat à coup de milliard
d’euros :
− Mesures ne contribuant pas à la création de richesse, mais plutôt au
déplacement de celle-ci ;
− L’augmentation des taux d’imposition marginaux sur les hauts
revenus, conduit par expérience au ralentissement de l’activité
économique :
Conclusion
− La nécessité d’un retour à l’interventionnisme étatique ;
− Conciliation entre les mesures conjoncturelles et structurelles ;
− Refonte du système financier international (vers une nouvelle
architecture du système financier international).
− Encourager les études et des réflexions pour prévenir les crises
− La masse monétaire s’adaptera aux besoins d’augmentation des
salaires, des stocks et prêts d’une part, la régularité de son
augmentation permettra de maintenir l’économie dans la voie de la
croissance.
AUTRE PLANS
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I. Crise financière international et les manifestations
1. Causes
2. Les manifestations
3. Les politiques de relance
4. Les insuffisances dites politiques
II. Contradiction croissante entre les politiques de relance et la
résorption de la crise financière internationale
1. La relance de l’activité produit un déséquilibre dans les économies
de plus en plus ouvertes
2. Prise en compte des contradictions des politiques de relance comme
solution à la crise
3. La voie étroite des politiques de relance compatible avec les
spécificités de la crise financière actuelles.
4. Les mesures de relance adoptées
5. Mesures de relance prises au niveau local.
SUJET : Les pays émergents ont-ils intérêt à accélérer leur ouverture aux
mouvements de capitaux internationaux ?
Problématique
L’accroissement des flux de capitaux internationaux est-il de nature
à favoriser le développement économique des pays émergents ?
Eléments de l’introduction
La fin des années 1980 se caractérise par une accélération des
mouvements de capitaux à travers le monde, qui, en termes
d’investissements de portefeuille et d’investissement directs étrangers ont
d’avantage profité aux pays émergents.ces derniers sont identifiés par
trois critères principaux :
PVD qui ont réussi leur décollage économique et amorcé un processus
d’industrialisation ;
Pays à revenu faible (ex : Chine, Inde) ou intermédiaire mais disposant de
secteurs de haute technologie performants ;
Pays ayant un fort attrait des flux financiers qui soutiennent
l’industrialisation.
Cependant, la crise financière de 1997 et ses multiples conséquences ont
suscité un certain nombre d’interrogations, notamment – celle de savoir si
l’accroissement des flux de capitaux internationaux est de nature à
favoriser le développement des pays émergents.
1
ère PARTIE : Mouvement de capitaux, facteur de croissance
I. L’environnement propice aux mouvements de capitaux
− Environnement international (globalisation financière) ;
− Cadre juridique (fiscalité…) ;
− Infrastructure de communication ;
− Présence d’un tissu industriel ;
− Avantages comparatifs des coûts de production ;
− Niveau de risque – pays (stabilité politique)
II. Les canaux et les mécanismes de transmission des
mouvements de capitaux
Il s’agit tout particulièrement des :
− Investissements de portefeuilles, de nature volatile ;
− Investissements directs étrangers (IDE), plus stables ;
− Ils ont pour effets directs sur le développement, entre autres :
− La création d’emplois ;
− La croissance économique ;
− L’accroissement des revenus
2
ème PARTIE : Accélération des mouvements de capitaux, source
éventuelle de crise
I. La fragilisation des économies des pays émergents
− Extraversion des économies (développement déséquilibré de la
structure productive)
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− Limites de la capacité d’absorption des flux financiers par
l’économie
− Volatilité des capitaux
II. L’incertitude des bénéfices sociaux
− Augmentation des écarts de revenus
− Rapatriement des bénéfices (ex : par les firmes multinationales)
− Problèmes de répartition des fruits de la croissance.
Conclusion
− Sélectivité des investissements à promouvoir au niveau national ;
− Affectation optimale des investissements ;
− Nécessité de mettre en place une taxe sur les capitaux volatiles.
I. LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET SA MESURE
A. Qu’est-ce que la croissance économique ?
Selon l’économiste français François Perroux (1903-1987), la croissance économique correspond à «
l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension,
pour une nation, le produit global net en termes réels ».
DÉFINITION : Croissance économique. Augmentation soutenue de la production de biens et services
d’un pays sur une période longue.
À court terme, on parle d’expansion.
DÉFINITION : Expansion. Augmentation de la production de biens et services sur une période courte.
La croissance économique est donc un phénomène quantitatif, à ne pas confondre avec le
développement qui est, quant à lui, un phénomène qualitatif qui recouvre l’ensemble des
transformations de l’environnement social nécessaires à la croissance. François Perroux définit le
développement comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui
la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ».
Ainsi la croissance économique est, pour un pays, un enjeu de première importance, car c’est elle qui
conditionne l’amélioration du niveau de vie de ses habitants. Elle représente dès lors l’objectif
principal de la politique économique des pouvoirs publics.
B. Le PIB comme mesure de l’activité économique
1. Intérêts du PIB comme mesure
La croissance se mesure grâce au PIB. En effet, pour obtenir le taux de croissance, il faut calculer
l’évolution du PIB d’une année sur l’autre pour un pays. L’outil mathématique utilisé est alors le taux
de variation.
DÉFINITION : Taux de croissance.
Le taux de croissance se calcule ainsi :
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Exemple : Calcul du taux de croissance 2019
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On distingue le PIB marchand et le PIB non-marchand :
Le PIB marchand correspond à la somme des valeurs ajoutées de toutes les unités de production
résidentes sur le territoire national en un an.
Le PIB non-marchand correspond à la valeur de la production non marchande, c’est-à-dire disponible
gratuitement ou quasi-gratuitement. La production non-marchande recouvre essentiellement les
biens et services produits, qui ne font pas l’objet d’un échange sur le marché. Exemples : École
publique, carte d’identité, police…
À partir du PIB global, on peut calculer le PIB par habitant en le rapportant à l’effectif total de la
population du pays. Le PIB par habitant nous fournit alors une évaluation assez grossière du niveau
de développement du pays.
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2. Les limites du PIB
Le PIB présente, cependant, des insuffisances en tant qu’indicateur de niveau de vie et de
développement.
Premièrement, son utilisation pose des problèmes au niveau des comparaisons internationales. En
effet, pour pouvoir comparer les PIB par habitant de différents pays, il faut d’abord les traduire en
une unité monétaire commune. Or, le cours des monnaies entre elles sont instables et fluctuent sans
cesse.
Deuxièmement, le PIB reste un indicateur imparfait du niveau de richesse d’un pays. En effet, une
partie de la production n’est pas prise en compte. Ainsi, les activités non rémunérées (comme le
bénévolat, le travail domestique, …) ne font pas l’objet d’une évaluation comptable. L’économie
souterraine, qui comprend essentiellement les activités légales non déclarées (travail au noir) et les
activités illégales (les trafics), échappe également à la comptabilisation. Par exemple, en 2008,
l’économie souterraine était estimée à 5,9% des emplois en France, et à 26,9% en Grèce.
Enfin, le PIB va inclure dans son calcul ce qu’on appelle les activités de « réparation » de dégâts
économiques et sociaux qui accompagnent l’activité économique. Par exemple : accidents de la
route, pollution, drogue, … Ainsi, lorsqu’un drame écologique survient, le PIB va comptabiliser les
activités permettant de réparer les dégâts environnementaux causés. Toutefois, il ne prend pas en
compte la perte des ressources naturelles et les atteintes irréversibles à l’environnement. Exemple :
marée noire.
3. Des indicateurs complémentaires
Dès le milieu des années 1970, des économistes ayant pris conscience des insuffisances du PIB, ont
proposé des indicateurs complémentaires pour mieux évaluer le niveau de développement des pays.
L’Indice de Développement Humain (IDH) est le plus connu. Il a été élaboré par Amartya Sen, prix
Nobel d’économie. L’IDH est calculé depuis le début des années 1990 par le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD).
Cet indicateur est composé de trois dimensions : la santé (espérance de vie à la naissance), le niveau
de vie (revenu national brut par habitant) et l’éducation (durée de la scolarisation). L’IDH est compris
entre 0 et 1. Le niveau de développement est d’autant plus élevé que l’on se rapproche de 1. En
2017, les pays qui occupaient les premières places du classement étaient la Norvège, la Suisse et
l’Australie, tandis que le Niger et la Somalie étaient aux derniers rangs. L’IDH français de 2017 est de
0.901.
DOCUMENT 1. L’IDH : 3 dimensions et 4 indicateurs.
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D’autres indicateurs ont également été proposés, certains mettant l’accent sur l’importance de la
pauvreté (IPH) ou sur la plus ou moins grande amplitude des inégalités sociales, d’autres visant à
intégrer la dimension écologique comme critère d’évaluation de la qualité de la croissance (PIB vert).
II. LES SOURCES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
A. Croissance extensive ou croissance intensive ?
Les deux principaux facteurs de production sont le facteur « travail » et le facteur « capital ».
DÉFINITION : Facteur travail. Ensemble des travailleurs participant à la production d’un bien ou d’un
service.
DÉFINITION : Facteur capital. Ensemble des machines et biens d’équipements nécessaires à la
production d‘un bien ou d’un service.
La croissance économique, c’est-à-dire l’augmentation de la production, peut s’expliquer par la
hausse des quantités de facteurs de production utilisées, mais également par la hausse de la qualité
des facteurs de production. La quantité de la production dépend des facteurs de production, soit Y =
f (K, L). Y représente la production, K le capital et L le travail (Labour en anglais).
1. Croissance extensive
Lorsque la croissance économique résulte de l’utilisation d’une plus grande quantité de facteurs de
production (travail et capital), on parle de croissance extensive. Exemple : L’entreprise Yollo dispose
d’un employé et d’un four. Elle produit 1 pizza par jour. Si elle souhaite doubler sa production (donc
2 pizzas), on suppose qu’il lui faudra deux employés et/ou deux fours.
Toutefois, la croissance extensive fait face à la loi des rendements décroissants. La loi des
rendements décroissants met en valeur que plus on ajoute des nouveaux facteurs de production,
plus leur efficacité est faible et à terme, leur productivité est presque nulle. Autrement dit, la
croissance extensive est envisageable à court et moyen terme pour augmenter la production, mais
ne sera plus efficace à long terme.
Il faut donc envisager un autre moyen d’augmenter la croissance sans augmenter les quantités de
facteurs.
2. Croissance intensive
La croissance intensive résulte, quant à elle, de l’augmentation de la productivité des facteurs de
production. Ces derniers peuvent être plus productifs, autrement dit plus efficaces. Cela correspond
à une amélioration de la qualité des facteurs de production. Exemple : L’entreprise Yollo dispose d’un
employé et d’un four. Elle produit 1 pizza par jour. Si elle souhaite doubler sa production (donc 2
pizzas), on suppose qu’il lui faudra former son employé pour le rendre plus efficace ou investir dans
un four plus performant.
B. Le progrès technique
L’économiste américain Robert Solow en 1956 a montré qu’une partie de la croissance ne
s’expliquait pas par l’augmentation des quantités de facteurs de production utilisées. Il appelle «
résidu » cette part inexpliquée de la croissance.
Ce résidu correspond, en réalité, à ce qu’on appelle le « progrès technique ». Il recouvre tous les
éléments qui permettent d’améliorer la productivité globale des facteurs de production. Par exemple
: technologies plus efficaces, amélioration de l’organisation du travail, connaissances scientifiques
accrues….
DÉFINITION : Progrès technique. Ensemble des innovations (de produits, de procédés,
organisationnelles…) améliorant la productivité globale des facteurs.
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C. La théorie de la croissance endogène
1. Accumulation de capital
La théorie de la croissance endogène explique comment la croissance peut s’auto-entretenir grâce à
l’accumulation de capital. Il peut s’agir :
de capital technologique, comme le progrès technique ;
de capital physique, comme de nouvelles machines ;
de capital humain, comme la formation et la qualification des travailleurs ;
de capital public, comme les infrastructures mises en place par l’État.
2. Externalités positives, rendements d’échelle croissants
Selon la théorie de la croissance endogène, il existe des facteurs qui permettent à la croissance de
s’auto entretenir.
Le modèle de croissance endogène met en valeur l’existence de rendements d’échelle croissants et
d’externalités positives pour l’ensemble de l‘économie. En effet, en investissant dans certains
domaines, l’État (ou les agents) à l’origine de cet investissement vont générer des bienfaits pour
l’ensemble des agents économiques.
DÉFINITION : Externalités positives. Conséquence involontaire positive de l’action d’un agent
économique sur le bien-être d’un ou plusieurs autres agents économiques.
DÉFINITION : Rendements d’échelle croissants. Relation entre la quantité produite d’un bien et la
quantité de facteurs de production utilisée. Les rendements sont croissants lorsque la quantité
produite augmente plus vite que les quantités de facteurs utilisés.
3. Les théoriciens de la croissance endogène
Trois auteurs sont connus pour leur apport à la théorie de la croissance endogène. Chacun explicite
un facteur contribuant à générer des externalités positives et de la croissance auto-entretenue.
Paul Romer met en valeur l’importance d’investir dans la recherche et développement pour obtenir
les innovations de demain et générer une croissance sur le long terme.
Robert Lucas explique qu’il est nécessaire d’investir dans le capital humain. La formation continue et
la qualification de la main d’œuvre sont une des clés d’une croissance durable.
Robert Barro met l’accent sur la nécessité d’investir dans le capital public, c’est-à-dire les
infrastructures publiques. Selon lui, une économie disposant de lignes de chemin de fer, de routes,
de ponts… est beaucoup plus productive.
III. L’IMPORTANCE DU CADRE INSTITUTIONNEL
Pour que l’activité économique se développe au mieux, il est nécessaire qu’elle se situe dans un
cadre institutionnel favorable.
Ce cadre institutionnel va comprendre des administrations publiques compétentes, le respect et la
protection de droits juridiques tels que les droits de propriété. Ainsi, la mise en place de brevets
protège la propriété intellectuelle des agents et constitue donc une condition favorable à
l’innovation et à la croissance économique.
L’intégrité du système politique, c’est-à-dire des gouvernements, est également une condition
favorable à la croissance économique. En effet, dans les pays qui sont instables politiquement (par
exemple, les pays en guerre ou les pays gangrénés par la corruption), l’environnement institutionnel
est défavorable à la croissance économique. Amartya Sen a mis en valeur que le régime politique le
plus favorable à la croissance économique était la démocratie.
LE PETIT + DANS TA COPIE
La difficulté de ce chapitre réside dans la technicité des notions à maîtriser. Des notions, telles que
croissance extensive, intensive, endogène doivent être acquises et utiliser à bon escient dans votre
copie. Elles ne sont pas toujours évidentes au premier abord, mais vous seront utiles dans ce chapitre
comme dans le chapitre sur les fluctuations de la croissance.
Vous devez absolument connaître la définition de la croissance. Il est difficilement envisageable pour
un élève ayant étudié les SES de ne pas savoir définir cette notion clé et centrale... en tout cas aux
yeux d’un correcteur.
Il est aussi conseillé d’avoir une idée des principales données économiques françaises. Par exemple :
PIB 2018 : 2200 milliards d’euros ;
Taux de croissance 2018 : +1.5% ;
IDH 2017 : 0.901.
PROBLEMATISATION DU SUJET DE LA
DISSERATION DE SES
IDENTIFIER LA NATURE DU TRAVAIL EXIGE PAR LE LIBELLE
Les libellés de sujets sont formulés selon trois types de questions. Il existe des plans «
types » pour répondre à ces questions.
Types de question
Exemples de plans
standards
Ce type de question
appelle une discussion,
La question est problématisée : une réponse dialectique, et
suppose le plus souvent
La question commence par la
formule "Dans quelle mesure...", l'existence d'une
controverse :
"Pensez-vous que...", "Est-ce
que...", ...
I. Oui (ou non)
II. Mais...
Exemples de sujets
"Dans quelle mesure les
inégalités entre hommes
et femmes sont-elles en
voie de résorption ?"
I. Vers l'égalité des sexes
II. Persistance des
inégalités
Ce type de formulation
propose un inventaire :
Cas 1 :
I. Constat
La question est analytique :
II. Conséquences
Le sujet commence par la
forume "Analysez les causes...",
"Analysez les effets...",
"Analysez telle évolution, telle
transformation...", ...
Cas 2 :
I. Causes conjoncturelles
(ou internes, nationales)
"Analysez les
tranformations des
conflits sociaux depuis
une quarantaire
d'années"
I. Les facteurs de déclin
de la conflictualité au
travail
II. Causes structurelles (ou
II. Persistance et
externes, internationales)
renouveau de l'action
Cas 3 :
collective
I. Effets quantitatifs (ou à
court terme, directs)
II. Effets qualitatifs (ou à
long terne, indirects)
La question met en relation
deux concepts (X et Y) :
I. Effets de X sur Y
La question commence par la
formule : "Quels liens...",
II. Effets de Y sur X
"Quelles similitudes...", "Quelles
relations...", ... (formulation très
rare)
"Investissements directs
étrangers et
déveooppement : quelles
relations ?"
I. Les IDE exercent un
effet d'entrainement sur
le processus de
développement
II. Le niveau de
développement exerce
un effet d'attractivité sur
les IDE
FORMULER LA PROBLEMATIQUE DE LA DISSERATION DE SES
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