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PLUIE DE PERLES
Cette fois, j’inspirai le souffle de Dieu le jour de Noël, en 1897. Baba dit :
‘’Une personne naît pour apprendre comment ne plus renaître.’’ Le secret pour
atteindre ce but m’a éludé durant mes précédentes apparitions, aussi ai-je dû
retourner à l’école. Au cours de mon long voyage d’amibe à anthropos, je
connaissais peu l’alphabet de la libération, même pas le A pour Atma ! C’est ainsi
qu’une nuit de Noël, j’arrivai dans une famille hindoue, près du rivage de la Mer
d’Arabie, sans défense comme toujours et poussant et donnant des coups à la
perspective d’un nouveau séjour sur terre.
Le jour de ma naissance, la moitié du monde était éclairé par l’adoration pour le Fils
de Dieu. Etait-ce une récompense pour quelque acte de mérite remarquable au
cours de mon dernier séjour ici ? Ou était-ce un signe pour ma propre
résurrection ? Je ne sais pas. Le passé modèle inévitablement le présent et l’avenir
modèle aussi le présent avec une inévitabilité tout aussi grande. Bien souvent,
l’attrait du futur est plus décisif que la pression du passé. L’arbre de demain se
trouve dans la graine d’aujourd’hui, aussi sûrement que la graine d’aujourd’hui
provient de l’arbre d’hier. La Gita fut prononcée pour modeler un Gandhi des siècles
plus tard. Le devenir manifeste nécessite un être latent.
Naître le jour de Noël présageait d’une page brillante dans le livre de ma vie.
Je quittai le village où je naquis en 1919 pour n’y rentrer qu’en 1968 avec
Baba que des milliers de chrétiens de nombreux pays adorent le jour de Noël
comme Celui qui a envoyé Son Fils unique pour sauver l’humanité. Et le but
de la visite de Baba était de bénir un dévot chrétien et de poser la première
pierre d’un temple qu’il érigeait pour Lui. C’est une histoire qui révèle la
gloire de Baba et la piété d’Elias. Elias fut attiré dans une maison distante de
dix kilomètres, où la volonté de Baba faisait se répandrede Son portrait (!),
et à la surprise de tous, du portrait de Jésus-Christ aussi, la cendre sacrée
curative (vibhuti) qu’Il matérialise souvent d’un geste de la main. Il s’y
rendit, il vit, et il fut ravi. Il avait entendu que Baba était hindou. Il savait
que Baba était à des centaines de kilomètres. Il fut le témoin de l’œuvre de
la Volonté Divine. Il réalisa que l’Un répond à n’importe quel nom prononcé
dans n’importe quelle langue. Il décida de construire un temple consacré à
son Christ revenu comme Consolateur (Sai), avec le nom de la Vérité
(Sathya) et portant une robe rouge-sang, comme révélé à St Jean.