Je le fais par le biais de nombreux moyens subtils en démolissant les barrières entre richesse
et pauvreté et en créant un sentiment d’égalité et d’unité entre riches et pauvres. Dans cet
ashram (communauté spirituelle), vous les voyez vivre et travailler ensemble et même
accomplir des tâches subalternes sur une base d’égalité totale. Ici, on ne fait aucune
distinction et il n’y a pas d’installations particulières pour les riches. Ils vivent, mangent,
travaillent, célèbrent le culte et dorment comme les pauvres. Tout le monde vit comme une
communauté de travailleurs qui partagent les austérités communes de l’ashram.
En dépit de notre discipline rigoureuse, des industriels et des hommes d’affaires veulent venir
ici. Pourquoi ? Parce qu’ils acquièrent la paix de l’esprit qui dépasse le confort physique
qu’aucune richesse ni qu’aucun pouvoir terrestre ne peuvent acheter ou fournir.
Ainsi, nous leur ouvrons un merveilleux nouveau monde de trésors spirituels et ils doivent
sacrifier les désirs et les commodités matérielles. Ma mission est de leur montrer la voie qui
conduit à la paix de l’esprit que chacun désire, qu’il soit pauvre ou riche. Et dans ce processus
d’évolution spirituelle, le chercheur apprend que cet état de bonheur ne s’achète pas dans un
magasin et que personne ne peut nous l’offrir, sinon nous-même. Il ne peut émaner que de la
source divine universelle, le Dieu qui réside en nous et qui inclut les pauvres, comme les
riches.
Ce concept favorise une camaraderie de partage, une fraternité de don et d’acceptation entre
riches et pauvres. Ceux qui ont de trop sont obligés de renoncer à leurs désirs superflus et
ceux qui n’ont pas assez voient leurs besoins comblés.
Après tout, en termes spirituels, toute l’humanité appartient à une seule et unique classe, caste
ou religion. Le principe divin présent en chacun provient du même et unique Dieu. Cette unité
fondamentale doit devenir manifeste pour eux tous par l’entremise d’un contact direct avec
les réalités spirituelles et par le pouvoir persuasif et expansif de l’amour jusqu’à ce qu’ils
deviennent parties intégrantes de la religion universelle de l’action, de l’adoration et de la
sagesse.
RICHESSE MATÉRIELLE ET PAUVRETÉ SPIRITUELLE
Q : Tout ceci me semble être un évangile simple et bienvenu pour les pauvres, puisqu’ils ne
perdent rien et qu’ils ont tout à gagner de votre philosophie, mais qu’en est-il des riches qui
auraient tout à perdre, s’ils la suivaient ?
Baba : C’est le cœur du problème ! Il faut juste qu’ils perdent et qu’ils renoncent à leurs
fausses valeurs, s’ils veulent obtenir Ma grâce. Aussi longtemps que les gens continueront
d’être les esclaves des définitions matérielles de la richesse et de la pauvreté, il ne pourra y