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A LA RECHERCHE DU SENS DE LA VIE - BIRGITTE & STIG MEINCKE

A LA RECHERCHE DU SENS DE LA VIE
BIRGITTE MEINCKE, ENSEIGNANTE
STIG MEINCKE, CONSEILLER EN GESTION ET THÉRAPEUTE
C’est un extrait du livre de la journaliste danoise, Kirsten Pruzan Mikkelsen,
intitulé ‘’Journeys to Love – Twenty-one Danes share their experiences of transformation
after meeting Sathya Sai Baba’’.
Stig : ‘’Longtemps déjà avant de connaître Sai Baba, je m’interrogeais sérieusement sur le
sens de la vie. J’étais très intéressé de découvrir ‘’Qui suis-je ?’’ et ‘’Pourquoi suis-je ici ?’’
Mes parents n’étaient pas spirituels. Ce qui s’approchait le plus de la spiritualité chez eux fut
une déclaration faite par mon père, il y a très longtemps : ‘’Nous ne sommes pas seuls. Si
vous contemplez les millions d’étoiles dans le ciel, il serait étrange qu’il n’y ait pas d’autres
êtres vivants, à part nous.’’
J’approchais de la trentaine, quand ma mère m’a demandé : ‘’Ce que tu fais maintenant, estce ce dont tu parlais, quand tu avais 7 ans ?’’ Je n’avais aucun souvenir de ce que j’avais dit,
quand j’avais 7 ans. Ma mère a continué : ‘’A ce moment-là, tu as bondi sur la table de la
cuisine en disant : quel est le sens de la vie ? Et je t’ai dit que le sens de la vie, c’était que
maintenant, tu devais commencer l’école, faire des études, avoir un travail, te marier et
avoir des enfants. ‘’ D’après ma mère, je lui ai dit que ce n’était pas le sens de la vie. ‘’Et si tu
ne sais pas me le dire, je le découvrirai moi-même !’’, ai-je déclaré.
Enfant, j’ai dû passer par différentes épreuves de purification. J’ai dû endurer pendant des
mois de longues maladies et je quittais souvent mon corps, mais j’y étais rappelé par de
violentes tapes dans le dos et par la respiration artificielle. J’étais malade à la maison et
donc, je devais pouvoir vivre ‘’à l’extérieur de la maison’’, dans ma tête. Ainsi, j’ai amélioré
ma capacité à reconnaître les bruits de pas et les sons des voitures et j’ai développé un
sixième sens qui depuis lors fait partie de moi-même. Par exemple, si je conduis ma voiture,
je sais souvent s’il va se passer quelque chose longtemps avant que cela n’arrive et à
plusieurs reprises, j’ai pu appuyer sur les freins et éviter un accident.
Ma quête du sens de l’existence s’est accentuée et elle a culminé pour un temps, lorsque j’ai
déménagé à Copenhague. Je suis allé voir une église spirite (Daniel Church), le grand maître
spirituel danois, Martinus, qui a créé une nouvelle cosmologie et qui a encore des adeptes
dans de nombreux pays, et les théosophes. J’ai étudié tout ce qui avait un rapport avec le
monde spirituel, mais je ne me suis nulle part senti chez moi avant de trouver l’Eglise
catholique libérale. Sa vision de la vie, sa vision de la réincarnation et de la manière dont
tout s’entrecroise, en fait, m’a fourni la plupart des réponses que je recherchais. Ces
réponses, je les ai reçues via la messe à l’église et via les sermons du prêtre. J’ai pris une part
active au travail de l’église, j’ai dirigé le conseil paroissial de l’église pendant 7 ans et j’ai été
un des principaux chanteurs pendant 8 ans. J’avais l’impression d’avoir une vie riche et
j’étais de plus en plus conscient du Pouvoir que nous appelons Dieu.
La prière est devenue fort importante pour moi et l’été, quand nous avions une veillée de
lumière dans l’église pendant toute la nuit, je m’asseyais tout seul, méditativement, devant
l’autel pendant deux heures et j’ai eu des expériences intérieures fantastiques. Je ressentais
très fort la proximité divine réelle, car j’étais conscient de la raison pour laquelle j’étais assis
là. La veillée de lumière était une sorte de supplique adressée au Christ, non pas pour soimême, mais pour le monde entier, parce que l’humanité avait besoin du pouvoir du divin.
Plusieurs fois, j’ai eu l’impression de me fondre dans le cierge sur l’autel. La lumière et moi,
nous sommes devenus un. La première fois que cela s’est produit, c’était un peu flippant ;
cela a peut-être duré 30 secondes ou 30 minutes, je ne sais pas. Le temps n’existait plus.
J’avais à peu près 30 ans, quand j’ai rencontré l’astrologue et théosophe danois, Carl V.
Hansen, qui était doté d’une perspicacité spirituelle incroyable. Tout comme Martinus, il
était réputé et il avait un gros potentiel spirituel. A une certaine période, quand j’avais des
problèmes, j’ai écouté une de ses causeries. Au beau milieu de la causerie, il m’a regardé
directement et il a glissé ceci : ‘’Si vous connaissez une période difficile, vous pouvez
demander conseil au divin. Vous pouvez demander conseil directement, car il n’y a pas
d’intermédiaire et si vous le faites avec un cœur pur, la vérité viendra immédiatement. Il
est possible que vous n’aimiez pas la réponse, mais vous pouvez être convaincu qu’elle est
juste !’’
J’ai ressassé cela pendant longtemps jusqu’à ce que je fisse comme Carl V. l’avait conseillé
dans sa causerie. La réponse m’est venue tout de suite. Et je n’ai pas apprécié du tout,
incontestablement. Pendant tout un mois, j’ai essayé de trouver d’autres solutions à mes
problèmes pour finalement renoncer et faire comme le disait la réponse. La réponse était :
‘’Pardonne !’’ Quelqu’un m’avait marché sur les pieds avec une telle vengeance qu’il me
semblait déraisonnable que je sois celui qui pardonne, mais au moment où je l’ai fait, tous
mes problèmes se sont simplement dissouts.
Pourquoi ai-je été si sot de tourner en rond pendant si longtemps en me sentant mal, parce
que j’étais incapable de pardonner est une source d’étonnement. Cela a à voir avec l’orgueil
et la vanité ainsi que d’autres aspects de nous-mêmes dont nous ne connaissons pas
l’étendue.
Deux fois par mois, je participais à des réunions où Carl V. était le principal orateur. En 1970,
après l’une de ces réunions, il m’a dit à la buvette : ‘’Stig, je pourrais autant te dire
maintenant qu’un jour arrivera très bientôt où tu vas rencontrer Dieu et où tu Lui parleras
directement.’’ Je l’ai regardé et j’ai dit : ‘’Bien sûr, Carl, mais je n’ai aucune intention de
mourir maintenant !’’ ‘’Non, non, ce n’est pas ce que je veux dire !’’, a-t-il répondu. ‘’Tu vas
pouvoir Lui poser des questions et Il te répondra. Il y a encore beaucoup plus, mais le reste,
tu le découvriras par toi-même.’’
Carl V. m’a aidé de multiples façons dans ma recherche, mais mon désir spirituel n’était pas
comblé. J’étais raisonnablement satisfait par les réponses trouvées via la Bible et l’Eglise,
mais pourtant, quelque chose manquait. En 1981, j’ai rencontré une femme qui m’a
demandé si je connaissais Sai Baba. Je ne Le connaissais pas. La femme a expliqué que Sai
Baba était un guru qui vivait en Inde. ‘’Les gurus ne m’intéressent pas !’’, me suis-je exclamé.
Lorsqu’elle a répété le nom de Sai Baba, je me suis soudainement rappelé que quelques
années plus tôt, j’avais lu des articles sur Lui dans Psychic Forum et dans Universum qui
étaient des magazines publiés par la librairie Strube. Je me suis souvenu qu’après avoir lu ces
articles, j’avais été captivé. Je me rappelle avoir pensé : ‘’Imagine que tu as la chance de
vivre à une époque où la même chose se passe qu’il y a 2000 ans, quand Jésus a foulé cette
terre. Tu devrais immédiatement partir en Inde !’’ Mais dans ma quête, j’avais vu comment
des gens en abusent d’autres sur la voie spirituelle et j’ai donc refoulé cet élan. Ce que
j’avais lu dans ces articles sur Sai Baba était magnifique, mais je ne pouvais pas m’empêcher
de penser qu’il devait y avoir de la fumisterie là-dedans.
La femme m’a beaucoup parlé de Baba, mais cela ne m’a pas fait spécialement réagir. Et puis
un jour, un de mes bons amis m’a apporté un livre intitulé ‘’Sai Baba, Avatar’’ et il m’a
demandé de le lire. Je l’ai rangé dans ma bibliothèque et il est resté là pendant deux mois. Et
finalement, quand j’ai ouvert le livre, je n’avais pas encore lu dix pages que j’ai su en moimême que ce que je lisais était la vérité. Sai Baba est un Être que vous ne pouvez pas
comparer à un humain, un Être d’une nature spirituelle qui fait qu’il Lui est possible de
prendre une forme humaine pour que chaque être humain puisse s’identifier à Lui et
comprendre le message qu’Il nous apporte.
J’ai lu ce livre en février 1982, une année qui a apporté beaucoup de changements dans ma
vie au niveau professionnel, comme au niveau personnel. Un jour, en début de matinée, le
téléphone a sonné et j’ai entendu une voix que je n’ai pas reconnue. Un homme s’est
présenté : ‘’Je m’appelle Henrik. J’arrive directement de l’ashram de Sai Baba et je voudrais
vous parler’’, a-t-il dit. Ce n’était pas possible sur le moment même, mais nous avons
convenu de nous rencontrer une semaine plus tard. La rencontre a eu lieu dans des pièces
que je louais dans une partie de Copenhague où depuis dix ans, je dirigeais des cercles
d’étude sur les sujets spirituels et où depuis 1973 déjà, j’enseignais le traitement
psychologique de la douleur. Une telle approche pour traiter la douleur en a fait rire
beaucoup à l’époque, mais maintenant, on l’utilise beaucoup, même dans les hôpitaux.
Quand j’ai rencontré Henrik, il a sorti de son sac à dos deux photos de Baba, un sachet de
vibhuti, quelques bâtonnets d’encens et un petit paquet avec des graines savoureuses que
vous mâchez après un repas en Inde. Il a mis tout cela sur la table et il a dit : ‘’Je suis censé
vous donner ceci de la part de Sai Baba.’’ J’en doutais, mais il a dit que c’était tout ce qu’il
avait en tête. Nous avons discuté pendant environ cinq heures, le jour de l’Ascension (une
fête annuelle qui commémore l’ascension corporelle de Jésus au Ciel), et c’était réellement
un jour merveilleux pour parler de Baba. Henrik a partagé avec moi ses propres expériences
avec Baba et il a dit qu’il était convaincu qu’il ne faudrait que me pousser un peu pour que
j’aille là-bas.
‘’Je n’ai absolument aucune intention d’aller là-bas !’’, ai-je dit, en ajoutant aussi que je
n’avais pas d’argent pour le voyage. Après être rentré chez moi, j’ai rangé les deux photos de
Baba au-dessus d’une bibliothèque. Le lendemain matin, les deux photos étaient par terre.
Je les ai replacées sur la bibliothèque, mais le lendemain matin, elles étaient à nouveau par
terre. Cela s’est produit trois nuits d’affilée et je me suis vraiment demandé comment c’était
possible. J’ai appelé Henrik et le jeune homme qui a répondu au téléphone m’a dit que
c’était un signe que Baba m’appelait.
Quelques semaines plus tard, le jeune homme m’a appelé en disant qu’il avait un billet pour
que j’aille en Inde. ‘’Nous partons le 30 juillet et nous restons là-bas tout le mois d’août.’’
J’étais stupéfait et je lui ai dit que je n’allais pas en Inde. ‘’Si ! Baba vous a appelé !’’, a-t-il dit
et il a raccroché. Deux semaines plus tard, il m’a rappelé en répétant son message. Nous
étions trois et nous étions censés voyager ensemble. ‘’Je ne vais pas chez Sai Baba, c’est
certain !’’, ai-je déclaré. Il a continué de m’appeler de temps en temps pendant deux mois et
au début du mois de juillet, il a de nouveau appelé et j’ai dit : ‘’Qui vous êtes, je n’en ai
aucune idée ; je ne vous ai jamais rencontré, mais je voudrais rencontrer l’homme qui a
conçu l’idée démente que nous allions ensemble voir Sai Baba.’’
Nous nous sommes arrangés pour nous rencontrer trois jours plus tard. Entre-temps, j’ai eu
tout à coup l’opportunité d’acheter la voiture que je désirais depuis longtemps et de louer
l’appartement de mes rêves. Je me suis rendu à la banque pour obtenir un prêt pour la
voiture. A la banque, il y a eu tellement de complications que je me suis dit que ce devait
être un signe pour que je ne souscrive pas ce prêt, après tout et j’en suis resté là.
Quand j’ai vu l’appartement dans la vaste demeure qui m’était proposé, je me suis assis en
songeant que c’était simplement la réalisation d’un rêve. Et à ce moment-là, une voix a dit à
l’intérieur de moi : ‘’Non, tu ne loueras pas cet appartement.’’ J’ai pensé que quelque chose
de fâcheux avait dû se produire dans l’appartement, puisque j’avais eu cette pensée.
Néanmoins, il serait possible de supprimer la négativité d’une pièce avec des cérémonies de
l’église catholique qui utilisent de l’eau bénite, quand j’emménagerai. Mais quand je me suis
assis dans la chambre à coucher, la voix m’a répété que je ne louerais pas l’appartement, car
j’étais censé faire autre chose. Un sentiment de vide m’a envahi et j’ai dû dire ‘’non merci’’ à
l’appartement. Le propriétaire ne comprenait pas. Moi non plus, mais c’était ainsi que c’était
censé être.
Le même soir, j’ai rencontré le jeune homme, Boye, qui avait été voir Baba deux fois et il a
répété que Baba voulait me voir. C’était dix jours avant le départ et la soirée s’est terminée
et j’ai dit avec un gros soupir que ‘’s’il y a 10 000 couronnes danoises (± 80 000 roupies) dans
ma boite aux lettres demain matin, j’irai avec toi en Inde’’, en sachant très bien que c’était
impossible.
Le lendemain, j’ai trouvé une enveloppe d’apparence banale dans ma boite aux lettres et il y
avait à l’intérieur un chèque d’exactement 10 000 couronnes ! J’en fus très troublé, mais
alors, je me suis rappelé qu’une somme assez importante m’était due par rapport à un
travail que j’avais perdu, parce que la société pour laquelle je travaillais avait fermé. On
m’avait dit que je n’aurais pas mon argent avant deux ou trois ans et je recevais là un
acompte surprise précoce.
J’ai appelé Boye et je lui ai demandé combien je devrais dépenser pour l’accompagner en
Inde, puisqu’on n’avait pas du tout parlé de cela. ‘’Avec 9000 couronnes, vous pouvez payer
le prix de l’avion et vous débrouiller facilement pendant un mois’’, a-t-il dit. Bien ! Puisque je
ne déménageais pas et puisque je n’achetais pas de voiture, j’avais le temps et j’avais
l’argent et je l’ai donc accompagné en Inde. ‘’Je savais bien que vous viendriez !’’, observa
Boye.
Le voyage jusqu’à Sai Baba fut rempli d’obstacles et il a duré huit jours. Nous avons été
retardés pendant 24 heures à Rome, où nous devions changer d’avion, et nous avons donc
loupé notre train de Bombay (à présent Mumbai) jusqu’à Bangalore. Nous n’avons pas pu
avoir de nouveaux billets pour continuer notre voyage avant trois jours et demi et donc,
nous avons exploré à pied la partie de Bombay où nous séjournions dans un petit hôtel et
pour moi, c’est devenu comme un voyage dans le temps au cours de différentes
incarnations. Tout ce que je rencontrais sur mon chemin semblait bien connu.
Nous avons acheté des billets en 3ème classe et nous nous sommes installés sur des planches
en bois dans un vieux train tiré par une locomotive à vapeur. Une fois, dans une gare où
nous changions de train, une bande de singes courait dans tous les sens et nous a volés de la
nourriture. J’ai bu l’eau du robinet dans chaque gare où le train s’arrêtait sans jamais être
malade. C’était un voyage fantastique !
Pendant le voyage, un Indien est entré dans le compartiment où nous, trois Danois,
Margurite, Boye et moi, nous étions assis et il nous a demandé : ‘’D’où venez-vous ?’’ ‘’Du
Danemark !’’ ‘’Combien êtes-vous ?’’ Eh bien, nous étions trois. Si nous allions voir Sai Baba,
nous devrions descendre à Dharmavaram, a-t-il dit. ‘’Swami a quitté Brindavan ce matin à
huit heures’’, a-t-il ajouté. ‘’Si vous descendez à Dharmavaram, vous pourrez prendre le bus
de l’après-midi et arriver à temps pour le darshan.’’ Et Boye a dit : ‘’Non ! Non ! Swami est à
Brindavan !’’ Il savait, puisqu’il avait été là auparavant à la même époque de l’année. J’ai
suggéré de descendre. Au cas où ce que l’homme nous racontait était juste, nous pourrions
éviter un voyage long et pénible de plusieurs heures. ‘’Comment cet Indien pourrait-il être
au courant ?’’, commenta Boye. Cela se passait de nombreuses années avant l’ère du
téléphone portable.
Après avoir passé la nuit à Bangalore, nous sommes arrivés à Brindavan en rickshaw, le
lendemain matin, seulement pour nous apercevoir qu’écrit à la craie sur un tableau, Swami
était parti pour Puttaparthi à huit heures du matin, la veille ! Il avait raison cet Indien, qui
qu’il soit, qui était entré dans notre compartiment. Nous avons dû retourner à Bangalore où
nous avons trouvé un ‘’bus express’’ pour Puttaparthi. Il s’arrêtait en beaucoup d’endroits et
il attendait les gens qui arrivaient en courant à travers champs pour monter à bord. Nous
avons eu un pneu crevé et nous avons dû faire réparer le pneu. Après quatre heures, le bus
s’est arrêté au bord de la route et sans un mot, le chauffeur a disparu pendant trois quarts
d’heure…Il était parti dîner chez quelqu’un ! Deux heures plus tard, nous entrions à
l’intérieur de l’ashram par la ‘’Ganesha gate’’. Quel changement ! Nous étions arrivés quand
il faisait noir, après l’animation du village, et nous sommes entrés dans un ashram
magnifique et paisible où vous pouviez entendre un chœur d’oiseaux qui chantaient.
Le lendemain matin, nous avons vu combien il était beau et j’ai entrepris mon tour de
découverte de l’ashram. A côté du temple où Sai Baba vivait à l’étage supérieur, il y avait
deux bâtiments ronds, neuf hangars et une cantine. Au darshan, nous nous sommes assis au
dernier rang, tout près du mur. Il y avait cinq lignes d’hommes avec une vingtaine d’hommes
dans chaque ligne. A cette époque, en 1982, il n’y avait pas autant de gens qui visitaient
l’ashram qu’aujourd’hui. Nous sommes allés dormir tôt, la première nuit et le lendemain, j’ai
été réveillé par une voix qui disait que nous aurions une entrevue. ‘’Sornettes !’’, a dit Boye,
quand je lui ai expliqué pourquoi je mettais ma seule et unique tenue blanche qui était
propre, même si nous devions nous asseoir dans le sable pour le darshan. Néanmoins, Boye
a fait la même chose.
Nous étions au premier rang, quand Baba est sorti sur la véranda, Il m’a regardé et même à
distance, j’ai pu L’entendre demander : ‘’D’où venez-vous ? Quand êtes-vous arrivés ?
Combien êtes-vous ?’’ Il s’est lentement approché de moi et Il a répété Ses questions devant
moi. J’étais absolument incapable de Lui répondre. A ma grande surprise, des larmes se sont
mises à couler sur mes joues. Je n’étais pas émotionnellement faible, mais au tréfonds de
moi-même, j’ai senti qu’une aspiration avait été comblée, qu’une prière avait été entendue.
Des années durant, tous les jours, j’avais prié pour rencontrer le divin et ici, ma prière avait
été exaucée. Ce fut une expérience si submergeante que les larmes se sont mises à couler
d’elles-mêmes.
Boye était assis à côté de moi et soudain, il m’a donné un coup de coude dans le côté droit
en soufflant : ‘’Hé ! Il vous parle ! Répondez-Lui !’’ Mais c’est Boye qui a répondu et Swami a
dit ‘’Go !’’ et nous sommes allés nous asseoir sur la véranda devant le Mandir. Un peu plus
tard, un autre Danois est venu s’asseoir à côté de nous et 13 Indiens ont également été
invités pour une entrevue.
Une fois installés dans la pièce réservée aux entrevues, Baba a matérialisé de la vibhuti pour
nous tous. Il nous a regardés, les Danois, avec un sourire roublard et Il a dit : ‘’Vous avez fait
bon voyage ?’’ Ce n’est que plusieurs années plus tard qu’il m’est apparu qu’Il devait avoir
fait allusion au fait que nous avions fait un détour via Bangalore au lieu d’être descendus à
Dharmavaram, car, bien entendu, c’était Swami qui était entré dans notre compartiment et
qui nous avait prévenus. Et nous étions partis pour un ‘’trip’’, un ‘’ego-trip’’, puisque mes
compagnons de route ‘’savaient’’ que Baba était à Brindavan…Comme c’est souvent le cas,
tout ce que dit Baba peut être compris à plusieurs niveaux différents. Baba a demandé si
nous avions des questions spirituelles et Boye L’a interrogé sur les guérisons. Pour
l’essentiel, la réponse de Baba fut que les guérisons n’étaient pas une bonne chose. Vous ne
devriez pas entreprendre de guérir les autres, parce que vous ignorez les conséquences de
vos actions. La façon dont j’ai compris ce que Baba avait dit, c’est que si VOUS guérissiez,
vous interfériez karmiquement avec la vie d’un autre être humain.
Baba a demandé s’il y en avait parmi nous qui pratiquaient la guérison et lorsqu’une une
personne a répondu docilement par l’affirmative, Baba a dit : ‘’Très bien ! Je vous aiderai,
alors.’’ Je me suis demandé ce qu’Il entendait par là et j’en suis arrivé à la conclusion que la
guérison peut être beaucoup de choses. La guérison, c’est aussi rester avec un être humain
qui a besoin d’aide. Si vous pouvez juste être là, sans ego, comme un canal d’amour pur, tout
est comme c’est censé l’être.
A la suite des treize Indiens, nous, les quatre Danois, nous avons été invités dans la pièce
pour les entretiens privés et là, Sai Baba a demandé à chacun de nous individuellement :
‘’Que désires-tu ?’’ Une personne a sorti un médaillon qu’elle avait reçu de Baba et elle a
demandé à Baba qu’Il le touche, car il avait noirci. Baba a dit que c’étaient ses mauvaises
pensées qui l’avaient fait noircir, mais Il a promis de le ‘’nettoyer’’. Il y avait une dame qui
aurait voulu recevoir une bague en or avec un diamant de la part de Baba, mais maintenant,
elle était complètement muette et elle ne pouvait que Le regarder. Swami a dit : ‘’Je vois que
vous désirez la paix !’’ ‘’Oh oui, Swami, je désire la paix !’’ et Il a dit alors que si vous
supprimez d’abord le désir, et puis le je, ce qui restait, c’est la paix !
Quand Swami m’a demandé ce que je voulais, j’ai répondu : ‘’Rien, Swami !’’ Il m’a regardé
en souriant et Il m’a donné une tape sur la joue en disant : ‘’Mental de singe !’’ Je n’avais
aucune idée de ce que cela signifiait, mais j’ai découvert plus tard que cela signifiait que
quelque part, profondément à l’intérieur de moi, j’avais des désirs et qu’ils sautaient dans
tous les sens dans mon esprit, comme un singe. Swami nous a parlé à tous d’une manière
très personnelle. A moi, Il a mentionné quelles maladies j’avais eues, quels problèmes j’avais
et Il m’a dit que quand je médite, je devais dire : ‘’Je suis Dieu.’’
Après l’entrevue, vers 10 heures, je
me suis assis sous l’Arbre de la
Méditation dans l’ashram et j’ai fait ce
que Swami m’avait dit de faire et je
me suis soudain dit à moi-même :
‘’Mais je ne suis pas Dieu ! Et pourquoi
devrais-je dire cela en anglais ? Je suis
danois !’’ Mon esprit s’est mis à
osciller et pour finir, j’ai regardé vers
le mandir en priant à l’intérieur de
moi-même : ‘’Baba, si Tu es bien Celui
que je pense que Tu es, alors Tu dois
connaître mes difficultés actuelles. Tu
dois m’aider !’’ Et alors, une chose
incroyable s’est produite. Soudain, des
ondes douces se sont mises à affluer
vers moi en provenance du mandir,
elles ont touché mon front et j’ai vu
devant moi les lettres ‘’JE SUIS AMOUR’’ !
Puis, mon expérience a été que tout a disparu autour de moi – mes sentiments, les sons et
même le temps. J’ai ressenti une lumière forte et un sentiment de paix profonde, de
bonheur profond. Je me sentais merveilleusement bien. Et quand j'ai entendu une voix qui
récitait ‘’Je suis Dieu’’, j’ai compris que c’était ma propre voix. Il était aux environs de 16h30
et j’avais ‘’disparu’’ pendant plus de 6 heures. Boye m’avait cherché partout, y compris près
de l’Arbre de la Méditation, mais il ne m’avait pas trouvé.
BABA EST COMME UN MIROIR
J’ai pris des notes sur la vie quotidienne à l’ashram pendant les 23 jours où j’ai séjourné làbas et sur les sentiments submergeants que Baba avait activés en moi simplement en me
regardant. Quand Il me regardait au cours du darshan du matin, un sentiment
d’incomplétude et des mauvaises pensées remontaient à la surface, de l’intérieur. C’était
très pénible, mais quand Il me regardait au cours du darshan de l’après-midi, les nombreuses
pensées désagréables disparaissaient et je dormais merveilleusement bien la nuit. C’était un
processus d’apprentissage saisissant. J’ai passé quinze jours qui ressemblaient à des
montagnes russes entre le désespoir profond et la pure béatitude. A un moment donné, j’ai
même envisagé de rentrer chez moi, mais il n’était pas possible de changer mon billet et
donc, je suis resté.
Je n’avais aucun doute à propos de Baba. C’était un être divin qui s’était incarné dans un
corps physique afin de nous guider, nous, les êtres humains. Il était également clair pour moi
que tout ce que je vivais se passait dans mon esprit.
Un des derniers jours que j’ai passés à l’ashram, j’ai voulu que Baba sache que j’avais
finalement réalisé qui Il était et que j’étais arrivé au terme de mon voyage spirituel. Quand
Baba est sorti, Il a effectué une grande courbe en m’évitant complètement et pour la
première fois en quinze jours, Il a évité les hommes et Il est allé directement chez les
femmes, comme pour dire : ‘’Et tu crois que tu es arrivé au bout du chemin ?’’
J’ai réalisé que Baba était comme un miroir et que je projetais sur Lui mes bonnes et mes
mauvaises pensées, mes propres imperfections. Je me suis dit en moi-même que, quand je
lèverai la main droite, alors Il saura que je sais ce dont il s’agit. J’ai levé la main. Baba était
loin, mais Il s’est brusquement retourné, Il est venu droit sur moi, Il a tapoté trois fois le
sommet de ma tête du plat de la main et Il a dit trois fois : ‘’Good boy !’’
J’ai acheté un livre qui, selon moi, aurait beaucoup d’importance pour un de mes amis.
Quand je l’ai amené au darshan, Baba est venu directement près de moi et Il a écrit à
l’intérieur de celui-ci : ‘’Avec amour, Baba.’’ Le restant du temps à l’ashram fut paisible.
Une fois rentré au Danemark, je me suis promené dans une rue piétonne et par hasard, j’ai
rencontré une fille, Maria, que je connaissais déjà depuis quelques années et elle m’a invité
à participer à un cours de guérison, le week-end suivant. Le cours s’appelait ‘’OUVRE TON
COEUR !’’ et il se basait sur des techniques qui pouvaient apprendre à une personne à ouvrir
son cœur pour pouvoir en aider d’autres à ouvrir leur cœur au divin pour être guéries.
Inopinément, pendant le cours, une femme est entrée dans la salle. Je me suis raidi et j’ai
songé : ‘’La voilà, ma femme ! C’est celle que je vais épouser !’’ Je ne savais absolument rien
d’elle et j’ai évité d’être près d’elle pendant cette journée. Mais à l’intérieur, quelle
émotion !
Le lendemain, elle s’est approchée de moi et elle a demandé : ‘’Pourrions-nous travailler
ensemble, tous les deux ?’’ J’ai répondu : ‘’Oui, je crois que c’est inévitable !’’ Plus tard, elle
m’a questionné sur ma visite chez Baba. Je lui en ai un peu parlé et cela a scellé notre destin.
Il n’y avait aucun doute dans mon esprit que c’était la façon de Baba de nous unir, Birgitte et
moi.’’
Birgitte : ‘’La chose intéressante dans ce cours de guérison, ce fut mon expérience de me
lever, de m’approcher de cet homme qui était assis là et, comme si je m’observais moi-
même, j’ai entendu ma bouche dire : ‘’Pourrions-nous travailler ensemble, tous les deux ?’’
Et j’ai pensé qu’il avait répondu d’une manière si amusante ! Les méthodes de Baba
dépassent notre capacité de compréhension. J’ai ressenti une connexion instantanée à un
niveau spirituel profond, au niveau du cœur. C’était comme si j’avais toujours connu cet
homme.
Dieu a toujours fait partie de ma vie. J’étais une enfant très pieuse et lorsque j’ai perdu ma
petite sœur à l’âge de six ans, j’ai été très accaparée par la pensée de ce qu’il lui était arrivé.
Déjà à cet âge tendre, je réfléchissais beaucoup à la question de ce qu’était réellement la vie.
Je suis jumelle et j’ai perdu ma sœur jumelle à l’âge de 27 ans dans un accident de
circulation. Cela a été très dur pour ma mère de perdre encore un enfant et elle est devenue
membre des Témoins de Jéhovah, une secte chrétienne. Et j’ai recommencé à réfléchir
beaucoup sur ce qui se passe, quand nous mourons et ceci m’a donné l’impulsion pour
chercher plus spirituellement que je ne l’avais fait en tant que chrétienne croyante ordinaire.
Pendant mes études à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres, j’ai écrit tout
naturellement ma thèse principale sur ‘’Les enfants et la religion’’. Je m’intéressais très fort
aux enfants et à leur développement, y compris leur développement spirituel. A la fin des
années 70, j’ai commencé à chercher sérieusement dans l’immense ‘’monde alternatif’’.
J’avais traversé un divorce et simultanément, j’étais encore incapable d’évacuer les
sentiments réprimés de peine profonde concernant la perte de ma sœur jumelle. Je me
sentais très triste au fond de moi-même.
J’ai commencé à suivre des cours et des conférences spirituelles. Un été, j’ai participé à un
cours de développement personnel où j’ai rencontré Maria, qui avait pris contact avec Stig.
Maria et moi, nous avons travaillé ensemble très intensément. Un jour, en travaillant à la
guérison, j’ai eu de profondes intuitions spirituelles et soudain, il y a eu une odeur de jasmin
très forte. ‘’C’est Baba !’’, a dit Maria. ‘’Qui est Baba ?’’, ai-je demandé, surprise. Et elle m’a
alors parlé de Lui. C’était la première fois que j’entendais parler de Sai Baba.
Plus tard, au cours d’un séjour en Italie, j’ai traversé une nouvelle période de ma vie très
difficile pour moi. Toutes mes pensées spirituelles étaient confuses et j’ai peint beaucoup de
tableaux en jouant avec les tons pastel. J’avais emmené un livre sur Sai Baba. Quand j’ai
commencé à le lire, j’ai découvert que beaucoup de mes petits dessins au pastel
correspondaient au contenu du livre. J’ai aussi découvert que ce que je lisais s’accordait
parfaitement avec mon sentiment religieux de base, toute mon attitude envers la vie et la
spiritualité et ma manière de me relier au christianisme. Dès le départ, tout mon être a pu
dire oui à ce que Sai Baba représentait.
Après mon retour au Danemark, j’ai rencontré Stig. Baba occupait beaucoup mes pensées,
quand j’ai entendu que Stig avait rendu visite à Baba et puisque simultanément, j’avais le
sentiment intense d’avoir toujours connu cet homme, je n’étais pas contre le fait d’avoir un
contact plus rapproché avec lui.
Beaucoup plus tard, quand nous avons officialisé notre relation et quand j’ai emménagé avec
lui, je me souviens avoir pensé que ceci n’avait pu se produire qu’avec l’aide de la main de
Dieu. A cette époque, mon plus grand souhait, c’était d’aller rendre visite à Swami en Inde et
l’été suivant, nous nous sommes rendus à Puttaparthi et nous sommes restés là-bas pendant
six semaines.
Aussitôt après avoir franchi la Ganesha gate, j’ai senti que j’étais rentrée chez moi. C’était la
reconnaissance du cœur. J’ai éprouvé encore plus le sentiment d’être chez moi qu’avec mon
père et ma mère. C’était incroyablement merveilleux.
Je suis institutrice à Gentofte, une banlieue de Copenhague et à l’époque, je devais faire un
gros trajet pour aller travailler. Mon grand souhait, c’était de louer un appartement dans
une certaine rue de Gentofte où quelques-unes de mes collègues habitaient, mais elles
m’avaient dit qu’il fallait attendre dix ou douze ans avant de pouvoir avoir un appartement
là-bas. Lorsque nous étions à l’ashram de Baba, un jour, nous nous sommes assis sous
l’arbre-à-souhaits et j’ai fait le vœu d’avoir un appartement à Gentofte. C’était au mois de
juillet et une fois rentrés chez nous, en septembre, sans aucune autre explication, on nous a
dit que nous pouvions avoir un appartement dans la rue que j’espérais et non seulement
cela, nous avons même reçu un des rares appartements avec jardin. Avec gratitude, nous
avons considéré cela comme un cadeau de Swami.
A l’ashram, je sentais en permanence
un contact ‘’intime’’ avec Baba. A ce
moment-là, conformément à la
tradition indienne, il était encore
permis de Lui toucher les pieds. La
première fois que je l’ai fait, j’ai eu une
forte fièvre. C’était comme un feu
brûlant engendrant un sentiment
submergeant et profond de
purification.
Longtemps avoir d’avoir rencontré Stig,
j’avais connu un divorce, comme je l’ai
mentionné et je me sentais très peinée
à l’idée d’avoir bouleversé les vies de
mes enfants. Mais à l’ashram, avec mes
larmes d’amour, j’ai senti que Swami
avait dissipé ma mauvaise conscience
et qu’Il m’avait pardonnée. Je
n’oublierai jamais le sentiment de
soulagement que cela m’a apporté.
Stig et moi, nous avons été invités pour une entrevue et Swami a demandé : ‘’Comment vont
tes enfants ?’’ ‘’Oh Swami, je suis inquiète !’’, ai-je répondu. ‘’Ne te tracasse pas, Je
m’occuperai d’eux’’, a dit Swami sur un ton rassurant. Une de mes enfants avait besoin
d’aide à cause d’un déséquilibre psychique dû principalement à la montée de l’énergie
kundalini qui s’était produite pendant une méditation bouddhiste. Baba me donnait
maintenant l’occasion de travailler sur mon inquiétude envahissante et sur mon
attachement tenace envers mes enfants. La transformation qui en résulta fut libératrice et
pour moi, et pour mes enfants, ce qui nous a permis de vivre comme des individus
indépendants. En suivant ses conseils, tout s’est amélioré.
L’année suivante, nous avons fait une nouvelle visite à Baba. Je suis tombée malade et j’ai
beaucoup souffert. Mentalement, pendant le darshan, j’ai demandé à Swami si je serais
bientôt débarrassée de mes douleurs et j’ai compris qu’Il me répondait : ‘’Oui, dans
quelques jours.’’ Nous séjournions dans les hangars à l’époque, Stig chez les hommes et moi
chez les femmes. Les hangars familiaux étaient fermés et donc, nous étions séparés.’’
Stig : ‘’Nous étions un groupe de dix Danois et nous devions faire prolonger nos visas
pendant notre séjour en Inde, car juste avant notre départ, Indira Gandhi avait été
assassinée et l’ambassade indienne à Copenhague ne nous avait accordé que des visas de dix
jours. Lorsqu’un soir, je suis rentré à l’ashram avec un autre Danois, après avoir récupéré les
visas prolongés et les passeports de tous les Danois, Birgitte est venue tout près de moi et
m’a communiqué la nouvelle qu’on nous avait autorisés à emménager dans un hangar
destiné aux familles. ‘’
Birgitte : ‘’Seul Stig et moi nous logions dans ce hangar qui était vide, autrement. On m’a
donné les clés et on m’a dit de verrouiller les portes de l’intérieur. Personne d’autre ne
devait entrer dans le hangar. Je me sentais malade depuis un bon moment et je me suis
donc allongée et j’ai médité sur Swami pour pouvoir supporter la douleur. Et puis, nous
avons eu une vision extraordinaire !’’
Stig : ‘’Conjointement, nous avons expérimenté qu’une puissante lumière blanche entrait à
flots à travers une ouverture du toit et nous avons vu le visage de Swami aussi vaste que
l’univers. Le toit a disparu. Les étoiles ont disparu. Tout a disparu. Tout l’univers était
Swami !’’
Birgitte : ‘’C’était énorme ! On n’entendait rien, mais tout était saturé d’amour. La vision a
duré longtemps. Ce n’était pas un rêve, car nous étions tous les deux parfaitement éveillés
et nous avons vu la même apparition. Nous étions avec Swami dans Sa forme universelle.
C’était absolument sidérant et merveilleux en même temps ! L’expérience si profonde de
cette vibration d’amour divin s’est gravée à tout jamais dans nos cœurs. Je ne pense pas que
nous ayons dormi, cette nuit-là ! Je sais que Swami est tout l’univers, la Conscience divine
omnipénétrante.’’
Le Seigneur Krishna montrant Sa forme cosmique à Arjuna,
dans la Bhagavad Gita
Stig : ‘’La vision a disparu, quand cette lumière éclatante a diminué. Dehors, les volontaires,
les sevadals, se sont mis à frapper à la porte en criant ‘’Que se passe-t-il ?’’ Ils ont braqué
leurs lampes de poche à l’intérieur par les fenêtres et ils voulaient entrer, mais nous sommes
restés immobiles. Nous étions tellement émus par ce que nous venions tout juste de voir
que nous ne pouvions penser à rien d’autre. Quand nous sommes sortis du hangar le
lendemain matin, les sevadals nous regardaient, comme si nous étions des extraterrestres !’’
Birgitte : ‘’Nous n’avons jamais parlé à quiconque auparavant de cette extraordinaire
expérience de voir Swami se manifestant sous la forme de l’univers. J’ai gardé
tranquillement dans mon cœur, comme une conscience profonde de Sa présence, les
multiples dons spirituels intérieurs que Swami m’a faits au fil des ans.’’
Stig : ‘’Le matin, Birgitte a été priée de restituer la clé et l’après-midi, des couples mariés et
des familles avec enfants ont pu emménager dans le hangar.
Nous avons eu des tas d’expériences inoubliables en entrevue avec Baba. La même année,
nous avons été invités pour une entrevue à laquelle participèrent un moine bouddhiste et
beaucoup d’autres personnes. Baba a demandé au moine de tendre ses deux mains en
formant un bol. Puis, Il a fait son célèbre geste de la main droite et au-dessus du ‘’bol’’, un
véritable monticule de quelque chose qui ressemblait à des milliers de grains minuscules est
directement tombé de la main de Baba dans la main du moine et Baba lui a demandé de
partager cela avec nous tous. ‘’Mangez !’’, a-t-Il ajouté affectueusement. Nous en avons tous
pris une grosse bouchée. C’était chaud, sucré et c’était incroyablement bon ! Puis, Baba a
demandé au moine s’il aimerait voir une statue du Bouddha et à la suite de sa réponse
affirmative, Baba lui a dit que plus tard, Il matérialiserait une statue du Bouddha.
Le lendemain, Baba a rappelé le moine pour un entretien. Comme je logeais dans le hangar
des hommes pas loin du moine, je lui ai demandé si je pouvais voir la statue dont Baba avait
parlé. Le moine avait l’air très triste. ‘’Baba n’a pas matérialisé de statue ?’’, ai-je demandé.
‘’Eh bien…’’, a commencé le moine en hésitant. Puis il m’a dit que Baba avait créé une statue
en argent pur d’une dizaine de centimètres qui était la plus belle statue que l’on puisse
imaginer. Le moine avait pu la tenir en main. Et puis, Baba lui a dit : ‘’Quand tu penseras
autant au Bouddha qu’aux filles, je t’en donnerai une pareille !’’ Et la statue a disparu. Elle
s’est simplement dématérialisée !
Le moine était très triste en partageant cela avec moi, mais assez curieusement, par la suite,
chaque fois que je l’ai vu dans l’ashram, il était toujours accompagné par deux filles !’’
Bhagavan Sri Sathya Sai Baba recevant des moines bouddhistes tibétains dans le mandir,
à l’occasion de la célébration du Nouvel-An chinois, en février 2010
Birgitte : ‘’Au cours d’un séminaire international organisé par l’Organisation Sri Sathya Sai du
Danemark, la même année, j’ai eu une autre expérience marquante. Durant la méditation
d’une dizaine de minutes après les bhajans, j’ai entendu une voix, le Principe supérieur en
moi qui m’a dit : ‘’Tu dois méditer !’’. Puis j’ai vu ma propre âme, sous la forme de la
créature la plus humble et belle s’incliner révérencieusement et répondre : ‘’Oui !’’ Ce fut un
moment très intense.’’
Stig : ‘’Sai Baba avait donné trois petits paquets de vibhuti pour la réunion. Je me souviens
avoir pensé que ce n’était pas beaucoup et qu’Il aurait pu nous en donner un peu plus, car
nous étions 108 participants à la réunion ! Thorbjörn Meyer a demandé à chacun de se servir
parcimonieusement dans les deux bols qui contenaient la vibhuti, car elle était sensée durer
trois jours. Nous en avons tous pris un peu, tous les jours, mais au terme de la réunion,
quelle ne fût pas notre surprise de voir qu’il restait plus de vibhuti dans les bols qu’il n’y en
avait au départ !’’
Birgitte : ‘’Cela fait des années qu’une partie importante de ce que j’enseigne se concentre
sur les cinq valeurs humaines de Baba : la vérité, l’action juste, la paix, l’amour désintéressé
et la non-violence. L’enseignement de Baba correspond à ce qu’enseignent le christianisme
et l’éthique et la morale que vous retrouvez dans les écoles danoises issues de la pensée de
Grundtvig (un ardent défenseur d’une éducation en faveur d’une participation active dans la
société par opposition aux recherches plus abstraites d’intellectuels.) La différence, c’est que
l’enseignement de Baba est plus profond et plus beau et que vous-même, vous comprenez
mieux ce que vous enseignez aux enfants.
Je sens que Baba est très présent dans ce que j’enseigne, même si ce fut parfois difficile,
parce que je n’avais pas l’autorisation de transmettre son enseignement dans mes classes.
Pendant un certain temps, j’ai eu comme l’impression de m’être lancée dans une vaine
entreprise, mais aujourd’hui, je comprends que c’était parce que je planifiais de trop et
parce que ‘’je’’ voulais promouvoir quelque chose. C’était une incompréhension totale de
ma part. ‘’Je’’ ne devais rien faire ; j’étais censée être l’instrument de Swami et après un
certain temps, je me suis sentie à nouveau aidée, soutenue et guidée. J’ai réalisé dans mon
cœur que pour enseigner les cinq valeurs humaines, je devais renoncer à mon attachement à
l’enseignement et aux résultats et faire de la place pour Swami et pour le processus à
l’intérieur de moi. Progressivement, je suis parvenue à trouver cette force et cette certitude
dans ma connaissance que Baba est la Conscience divine et que les cinq valeurs humaines, y
compris l’aspect divin, sont des aspects de chacun d’entre nous. J’ai appris qu’il n’était pas
possible d’enseigner les valeurs comme un processus de cœur à cœur sans cette
‘’certitude’’, comme je l’appelle, cette connaissance que nous sommes nous-mêmes ces
aspects merveilleux, même si nous n’avons pas encore réussi à rendre cela conscient.
TRAVAILLER AVEC LES VALEURS HUMAINES
En 1987, j’ai directement demandé à Baba si je devrais travailler avec ses valeurs humaines
sous la forme d’un projet du domaine du Ministère de l’Education. ‘’Oui, vous devez !’’, fut
sa réponse. Le projet a été fort bien accepté partout, sauf par le directeur de ma propre
école ! Il n’avait pas le courage, étant donné que je parlais d’Education Sathya Sai. Cela a été
dur d’accepter que le projet ne puisse pas prendre place. A la place, j'ai utilisé les valeurs
humaines pour enseigner dans ma propre classe et j’ai organisé des cercles d’étude pour des
collègues et pour des groupes de parents. J’ai transmis les valeurs de beaucoup de façons en
les mettant en lumière et cela a été tellement bien accepté que l’école, qui est maintenant
dirigée par un autre directeur, est devenue une école avec un profil basé sur les valeurs. Ici,
les valeurs humaines de Swami prévalent sans que son nom ne soit mentionné.
J’ai souvent enseigné dans des classes où des enfants souffraient de retards dans leur
développement et après quelques années, ces enfants deviennent des jeunes gens
remarquables, exceptionnellement créatifs, aimables et exemplaires. Ils s’épanouissent et
deviennent de bons étudiants équilibrés. Je n’ai aucun doute sur le fait que leur croissance
personnelle ne soit due au travail avec les valeurs humaines qui a opéré des miracles sur ces
étudiants.
Certains parents ont dur d’accepter l’enseignement. Ils découvrent qu’ils sont incapables
de se montrer à la hauteur de ce qui est attendu d’eux – dire la vérité et harmoniser leurs
pensées, leurs paroles et leurs actions, plus particulièrement. Mais la plupart des parents
sont satisfaits du programme. Il est important que l’enseignant et que les parents se
soutiennent mutuellement pour ce qui est d’encourager et de conseiller les enfants dans
cette éducation basée sur les valeurs. Il est aussi important que les parents et que les
professeurs vivent les valeurs pour que les enfants rencontrent la même attitude envers la
vie à l’école, comme à la maison.’’
Stig : ‘’Birgitte et moi, nous avons fait connaissance avec l’Organisation Sathya Sai après
notre première visite conjointe en Inde. Nous voulions chanter les bhajans et nous voulions
participer aux cercles d’étude. Au début, j’ai éprouvé un peu de résistance à entrer dans
l’Organisation, après avoir expérimenté qu’il y a toujours beaucoup de luttes de pouvoir
dans ce type d’organisations spirituelles. Dans ma propre recherche, j’avais souvent vu ce
genre de luttes et je n’avais pas l’énergie pour m’impliquer encore dans ce genre de choses.
Mais, Thorbjörn Meyer, qui était le Coordinateur national, m’a tenté avec l’opportunité de
concevoir des cours conjointement avec Birgitte. C’est ainsi que je suis devenu membre en
1984 et au fil des ans, j’ai accepté différents postes, dont ceux de Coordinateur du Centre
de Copenhague et de Coordinateur national.
Pour moi, le principe directeur a toujours été de suivre les vœux de Baba. Dans une entrevue
à laquelle j’ai aussi participé, Thorbjörn Meyer a demandé à Sai Baba si je pouvais devenir le
Coordinateur du Centre de Copenhague. ‘’Oui, certainement !’’, a dit Swami. Tout le monde
pouvait devenir coordinateur. Puis, après s’être tourné vers moi, Baba a demandé : ‘’Mais
voulez-vous devenir coordinateur ?’’ ‘’Seulement si vous le souhaitez, Swami’’, ai-je
répondu. Il m’a alors tapoté affectueusement trois fois le sommet de la tête et Il a dit : ‘’Je le
veux !’’
Comme je trouvais que le loyer du Centre
de Copenhague était trop élevé, nous
avons cherché un autre endroit qui
pourrait convenir. Un jour, on m’a
demandé d’aller voir un appartement
situé dans un sous-sol dans le quartier
d’Osterbro de Copenhague. Les pièces
étaient affreuses. En regardant la pluie par
la fenêtre, je me demandais si on pourrait
transformer ceci en un Centre Sai et
mentalement, je me suis adressé à Swami. Pile à ce moment-là, les nuages ont disparu et le
soleil a directement éclairé mon visage. Après avoir songé ‘’OK, c’est ici que le centre devrait
être’’, les nuages ont à nouveau recouvert le ciel et la pluie est tombée à verse.
Quelques membres ont participé à la réfection des pièces. Nous ne savions pas comment
procéder avec le sol, quand tout à coup, nous avons entendu frapper à la porte et quelqu’un
est entré. ‘’Bonjour ! Je suis maçon ! Avez-vous besoin d’un maçon ?’’, demanda-t-il.
Effectivement ! Nous nous apprêtions à carreler plusieurs pièces. ‘’Si vous me donnez une
clé et si vous fournissez les matériaux, je m’en occupe !’’, a-t-il dit. C’était l’homme
providentiel. Il ne demandait pas à être payé et il considérait cela comme un seva pour le
Seigneur. A la fin, il a participé aux tous premiers bhajans, le dimanche de Pâques, en 1990,
puis nous ne l’avons plus jamais revu. C’est ainsi que les choses se passaient. Des gens
venaient – parfois des gens que nous ne connaissions pas – et ils nous donnaient un coup de
main ou ils apportaient des fonds, quand nous avions besoin d’argent. Bien que nous ne
pouvions pas comprendre tout ce qui se passait, nous savions que Sai Baba était derrière
tout cela.
A Prasanthi Nilayam, nous ne comprenons pas tout non plus… Nous avons souvent eu
l’opportunité de parler avec Baba de choses et d’autres et nous L’avons vu matérialiser
beaucoup d’objets. Une fois, Il a matérialisé une bague en or avec une grande surface en
porcelaine d’à peu près huit centimètres de diamètre avec le portrait du Christ sur un fond
que je qualifierais de bleu marial, une teinte que l’on voit souvent sur les images de la Vierge
Marie. Cette bague était incroyablement belle. C’est la seule fois où j’ai eu l’ardent désir de
recevoir quelque chose de Baba, mais en même temps, je paniquais car, comment pouvezvous circuler avec ce genre de soucoupe aplatie sur le dos de votre main ? Baba a parlé du
Christ et de son message d’amour. ‘’Qui voudrait avoir la bague ?’’, a-t-Il demandé. Je n’osais
pas Le regarder. ‘’Est-elle trop grosse ? Un ‘’oui’’ fusa de tous les côtés ! Dans sa main
droite, Il tenait la bague, et Il l’a lancée en l’air et à environ un demi-mètre de Lui, elle s’est
volatilisée… ‘’Vite arrivée, vite partie !’’, a-t-Il conclu.
LE CORPS SOUFFRE
Pour le 60ème anniversaire de Sai Baba, nous avons passé trois semaines à Prasanthi Nilayam.
Il y avait tant de gens qu’il a fallu en loger dans les écoles de Baba. Je logeais avec beaucoup
d’autres hommes dans la classe de physique de l’école secondaire et Birgitte logeait avec
d’autres femmes dans une autre classe. Un jour, en rentrant du darshan, j’ai entendu une
voix à l’intérieur de moi qui disait : ‘’Maintenant, tu devrais t’acheter une crème glacée et tu
vas tomber malade. ’’ J’ai pensé que cela avait l’air complètement dingue et je ne voulais
absolument pas devenir malade, mais comme un témoin, j’ai vu mon corps aller acheter une
glace. Moins d’une demi-heure après avoir dégusté la crème glacée, je suis tombé vraiment
malade et bientôt, je n’ai plus rien perçu autour de moi. La seule chose que j’ai remarquée,
c’est que mon corps souffrait vraiment, tandis que mon Soi réel se sentait merveilleusement
bien.
Quand après plusieurs jours de maladie, je fus à nouveau bien, c’était le jour de
l’anniversaire de Baba. J’ai eu beaucoup de difficultés à me lever et à m’approcher du balcon
de l’école et je suis arrivé juste à temps pour voir Baba entrer dans le stade dans une voiture
tirée par des chevaux blancs.
J’ai eu l’impression qu’Il a levé la tête vers moi et Il nous a ensuite bénis avec son geste
caractéristique de la main. Pendant trois jours et trois nuits, j’avais été dans le coma et je
n’avais rien eu à manger ni à boire. Birgitte n’était pas autorisée à entrer chez les hommes,
où je récupérais. Dans des conditions normales, elle se serait montrée très persuasive en
affirmant son droit à prendre soin de moi, mais elle s’était sentie incapable d’agir et elle ne
pouvait rien faire pour moi.
Au lieu de participer à la fête dans le stade, je suis allé m’asseoir péniblement dans la cour
du temple et sur le chemin du retour, j’ai croisé deux médecins danois, Dag et Jorgen. Ils se
sont regardés et Dag a dit : ‘’Nous devons reconnaître une chose. Nous avons trahi le serment
d’Hippocrate. Si nous avions été chez nous au Danemark, cela fait longtemps que tu aurais
été hospitalisé et mis aux soins intensifs, mais nous étions d’accord sur le fait que la ville
entière est une unité de soins intensifs et que le ‘’Médecin des médecins’’ opère et nous
savions donc que tout irait bien.’’
Je n’ai aucun doute sur le fait que nous expérimentons un choc karmique, quand nous
endurons une maladie grave. D’anciennes incarnations peuvent refaire surface. Elles se
manifestent, quand nous sommes prêts à travailler avec les ‘’messages’’ que nous recevons,
ce qui peut aboutir à une plus grande compréhension, à une transformation qui, espéronsle, devrait nous amener à devenir de meilleurs êtres humains. Il s’agit de devenir Un avec le
divin.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus autorisés à prendre des photos à l’ashram, mais cela ne
dérangeait personne pendant les premières années où nous sommes allés là-bas. En relation
avec le 60ème anniversaire de Baba, en 1985, j’ai utilisé six films en tout. Après le
développement, je me suis aperçu qu’un film était gâché. Nous avions eu un ciel limpide et
un merveilleux soleil tous les jours, mais les photos montraient des nuages noirs, de la pluie
et une grosse tempête avec des arbres qui ployaient sous le vent. Cela m’ennuyait que le
film avait apparemment subi des dégâts pendant le développement.
Quand j’en ai parlé à Thorbjörn, il a été surpris parce
qu’un jour, sur la véranda, il avait entendu le défunt
Professeur Kasturi – qui a écrit la biographie de Sai Baba
– dire qu’un cyclone s’approchait de la vallée. Beaucoup,
beaucoup de gens qui étaient arrivés pour participer aux
célébrations de l’anniversaire de Baba campaient sous
des arbres ou bien logeaient dans des tentes et donc,
Kasturi a demandé à Baba d’éloigner le cyclone et
Thorbjörn a entendu Baba répondre : ‘’Je ne veux pas
interférer avec le cours de la nature.’’ Quelques jours
plus tard, sur la véranda, Kasturi a remercié Baba pour
avoir quand même éloigné le cyclone et Baba a
répondu : ‘’Je n’ai pas éloigné le cyclone, mais l’amour
de Dieu de tous les dévots ici présents a fait en sorte que
vous n’avez pas senti la tempête.’’
Comment se fait-il que la tempête apparaisse sur mes
photos, cela je l’ignore, mais d’après ce que Baba a dit, je comprends qu’il existe
simultanément plusieurs dimensions. Je pense que nous pouvons apprendre de ceci que si
nous nous concentrons sur notre dévotion et sur notre amour de Dieu, nous
n’expérimentons pas ce qui est négatif.’’
Birgitte : ‘’Pendant nos premières visites à Prasanthi Nilayam, Swami nous a tant montré que
depuis lors, la conscience de qui Il est et de ce qu’Il représente est devenue une vérité
intérieure solidement établie. Notre vie, c’est vivre les enseignements de Swami et nous
passons tout notre temps à faire son travail, en partie dans l’Organisation et en ce qui me
concerne, aussi à l’école où l’enseignement de Baba m’accompagne tout le temps.
J’enseigne à une classe où j’utilise les leçons de Swami dans toutes les matières.
Parallèlement, je dirige aussi le ‘’centre spécialisé’’, via lequel un nombre croissant d’enfants
qui ont besoin d’un soutien supplémentaire reçoivent une éducation spécialement adaptée.
Cette partie de mon travail a toujours été proche de mon cœur. Mon vœu pour les enfants,
c’est de les aider à se transformer pour qu’ils prennent conscience de leur propre beauté
intérieure et je souhaite aussi, bien entendu, qu’ils soient capables d’apprendre, c’est-à-dire
d’apprendre à lire et à étudier.
LE PEP OU PROGRAMME D’ENRICHISSEMENT PERCEPTUEL POUR LE CERVEAU
En 1997, nous avons passé Noël auprès de Swami et nous avons entendu parler d’un
programme qui nous a enthousiasmés, le PEP ou Programme d’Enrichissement Perceptuel,
développé par une chercheuse américaine, spécialiste du cerveau, Patricia Theisen. Un ami
cher, un homme d’affaires suédois que nous connaissions depuis de nombreuses années,
avait entrepris d’étudier la médecine et la théologie, mais il avait dû renoncer à ses études,
parce qu’il était incapable de tirer profit des cours en raison de maux de tête dus à la
dyslexie. Et maintenant, les yeux brillants, il nous disait qu’il avait rencontré cette
chercheuse qui vivait à Puttaparthi et qu’il avait suivi son programme. Pour la première fois
de sa vie, à l’âge mûr de 56 ans, il avait été aidé ! Il pouvait non seulement lire un livre,
maintenant, mais il pouvait aussi se souvenir de ce qu’il avait lu et il ne souffrait plus de
maux de tête.
Apparemment, Patricia Theisen travaillait d’une manière telle que, si je pouvais l’imiter, de
nombreux problèmes relevant de mon domaine de l’enseignement spécialisé pour des
élèves requérant un soutien supplémentaire pourraient être résolus. Il fallait que je
rencontre cette chercheuse ! On m’a présenté à elle et j’ai souhaité qu’elle vienne au
Danemark. Très vite, elle est venue en relation avec une visite aux Pays-Bas. Pendant les
vacances d’été en 1998, je me suis arrangée pour pouvoir utiliser des salles de mon école et
elle a enseigné le PEP à une petite équipe comprenant un médecin suédois, un chercheur en
pédagogie suédois, deux autres enseignants danois, Stig et moi-même. Auparavant, je ne
m’étais jamais intéressée à aucun des moyens alternatifs pour corriger la dyslexie ou les
problèmes de lecture, mais j’étais certaine que ce programme était bon.
Je savais, de par mon expérience avec l’enseignement spécialisé, que beaucoup d’enfants
ont des difficultés majeures à absorber l’information et à l’assimiler sans distorsion à cause
des capacités insuffisantes de leur cerveau. Ils ne peuvent même pas se souvenir d’une
histoire qu’on leur raconte.
Après les vacances d’été, j’ai approché le directeur de mon école et son conseil
d’administration avec la proposition d’utiliser le PEP à l’école, proposition qui a été
directement acceptée. Puis vous (la journaliste qui a compilé le livre), vous avez rédigé un
gros article sur le PEP pour le grand journal danois, Berlingske Tidende. Auparavant, Patricia
n’avait encore jamais accordé d’interview à un journal, mais elle sentit alors qu’elle devait le
faire. C’était comme si Baba guidait tout ! Il a dit à Patricia qu’il était très important que les
enfants qui avaient besoin de ce soutien soient aidés par son système, mais Il lui a aussi dit
ceci : ‘’Chacun peut profiter du programme.’’
Sai Baba a veillé à ce qu’une maison soit construite pour Patricia, quand elle a quitté la
Californie pour Puttaparthi. Il l’a aussi rassurée sur le fait qu’elle ne devait pas s’inquiéter
concernant ses clients ni d’où ils viendraient. Il s’en occuperait, tout comme Il lui fournirait
les enseignants qui travailleraient avec le programme.
Après l’article paru dans le journal, nous avons été submergés d’appels téléphoniques.
J’avais dans l’idée que je ne travaillerais avec le programme que dans le cadre de
l’enseignement spécial de l’école où j’enseignais, mais après avoir pris note de toute une
série de noms et de numéros de téléphone de personnes qui nous avaient contactés pour
suivre le PEP, Stig et moi, nous avons décidé que nous enseignerions aussi le PEP dans le
cadre d’une activité privée.
Nous avions à peine pris la décision de chercher une salle à louer que nous en avons trouvé
une qui était adaptée tout près de chez nous et dans les deux jours, nous avons aussi trouvé
du bon mobilier racheté à des bureaux qui avaient récemment fermé. A peine une semaine
après avoir décidé d’enseigner le PEP, nous avons pu nous lancer avec les premiers clients.
De nouveau, nous avons eu l’impression qu’une main invisible guidait tout ce que nous
faisions et depuis lors, nous sommes incroyablement occupés par ce travail.
Suivant la suggestion de Baba, après quelques années passées à Puttaparthi, Patricia Theisen
a déménagé à Bangalore où elle devait construire une nouvelle maison avec une clinique. Au
cours d’une réunion chez elle avec les architectes, une grande photo encadrée de Swami
s’est couverte de vibhuti. Ultérieurement, un des architectes a parlé à Swami et il s’apprêtait
à lui parler de la réunion chez Patricia, quand Swami a dit : ‘’Je sais, J’étais présent.’’ C’est
juste merveilleux d’entendre ce genre de choses !’’
Stig : ‘’J’ai décidé que ceci devrait être mon travail, puisque tant de personnes nous avait
contactés à propos du PEP. J’avais depuis longtemps renoncé aux grandes ambitions que
j’avais dans la vie. Depuis de nombreuses années, il y avait un genre de mantra intérieur qui
résonnait en moi et qui disait que si seulement je pouvais faire la différence dans la vie d’un
seul être humain, j’avais réalisé ce que je voulais. Maintenant, je soutiens et j’aide les gens
qui se tournent vers nous, peu importe si c’est dû à la dyslexie, à des difficultés
d’apprentissage ou à des dommages au cerveau à la suite de caillots de sang ou
d’hémorragies. Beaucoup de personnes qui viennent ont été abandonnées par le système
des soins de santé ordinaire. Au cours de mon travail avec ces gens, je ressens une grande
proximité avec Baba. J’ai souvent l’impression qu’Il est présent.’’
Birgitte : ‘’Patricia Theisen elle-même dit qu’elle n’aurait jamais pu inventer ce programme,
si elle n’avait pas connu Swami et son enseignement. Sa recherche s’est déroulée avec la
guidance intérieure de Swami. Tout comme vous enseignez les valeurs de Swami pour élever
la conscience de chaque personne, le PEP aide également à augmenter la conscience de
l’individu. L’enseignement de Swami et le PEP travaillent main dans la main, puisque dans les
deux cas, un processus de maturation et d’élévation de la conscience prend place.
Néanmoins, les enseignements de Swami établissent le but ultime pour l’homme. Si nous
réalisons et si nous intégrons dans nos vies les cinq valeurs humaines, nous finirons par
découvrir que nous sommes ces valeurs et nous comprendrons ainsi que nous sommes tous
Un avec Lui.
Quand je prendrai congé du système de l’école
publique pour prendre ma retraite, j’ai
l’intention de consacrer mon temps à diffuser
l’enseignement de Swami aux enseignants et
simultanément, aussi longtemps que j’en aurai
la force, je continuerai à aider les gens avec le
PEP. Mais avec toute la connaissance que j’ai sur
l’enseignement des valeurs de Swami aux
enfants, dans le futur, je me concentrerai
d’abord et avant tout sur l’écriture de livres
pédagogiques pour enfants qui s’accorderont
bien entendu avec les toutes dernières théories
sur la manière d’éduquer les enfants.
Le cadeau d’enseigner les valeurs et de diffuser l’enseignement de Swami est un devoir pour
la vie que j’ai pris sur moi avec gratitude et avec joie !
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