LA DEMOCRATIE : INTRODUCTION GENERALE I. Définition : Démocratie Etymologie : (grec) • Démos => Le peuple • Kratos => Le pouvoir Régime politique ou le peuple exerce le pouvoir Abraham LINCOLN, dans son discours de Gettysburg : « Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » Dans cette phrase, le peuple à 3 rôles : 1. Instigateur / déclencheur 2. Instrument / moyen 3. Destinataire / la finalité Cercle vertueux La démocratie est une forme de cercle vertueux sauf que le peuple est au début, au milieu et à la fin. Dans l’idéal, le peuple est en autonomie, il se donne ses propres lois. Il y’a plusieurs régimes politiques qui s’opposent et sont différent de la démocratie : ❖ Régime à 1 individu qui possède le pouvoir : Monarchie : le pouvoir au souverain / deux catégories : ➢ Monarchie absolue : le Roi concentre tous les pouvoirs et « est élu par dieu », presque divin. ➢ Monarchie parlementaire/constitutionnelle : le pouvoir du roi est limité par une constitution et un parlement. (Tocqueville à sous ce régime, monarchie de Juillet sous Louis-Phillipe) ➢ Tyrannie, Despotisme : Tyran : L’individu au pouvoir qui ne pense qu’à son intérêt propre en exerçant la violence arbitraire (Dans l’Antiquité, le mot tyran pouvait renvoyer de manière neutre à un dirigeant) à la tête d’un pays. Despotisme : C’et un régime politique qui est en place, le régime se dégrade, il dérive -> centralisme et ça progressivement Despotisme éclairé : Au 18ème siècle en France, on trouve cette expression qui renvoie aux souverains/monarques européens qui avait dans leurs entourages des philosophes des lumières. (ex : Phillip de Prust) Dictature : A partir du 20ème siècle. Apparition de totalitarismes (Hitler : Nazisme, Italie : Mussolini) ➢ Ce sont des régimes très autoritaires qui détruisent toutes les libertés, qui repose sur une idéologie (fascisme…) ➢ Vient de l’antiquité romaine ( pas le même sens), c’est un consule à qui on donne le pouvoir en cas de crise. 1 ❖ Un régime ou une minorité à le pouvoir (oligarchie) : ➢ Aristocratie : Le pouvoir aux meilleurs. ➢ Plutocratie : Le pouvoir aux plus riches. ❖ Anarchisme : ➢ Etymologiquement, l’anarchisme est le fait d’être sans état. ➢ Refuse le système capitalisme et toutes les institutions au profit de l’autogestion, à ne pas confonde avec l’Anarchie qui n’est pas politique mais synonyme de chaos. Tourne souvent à l’anarchie. Tocqueville prend l’anarchie comme danger de la démocratie et comme désordre pur. II. Le problème du « Kratos » Deux types de démocraties : ➢ Participative : Née à Athènes, au 5ème s av JC, c’est un régime politique ou les citoyens participent eux même à la vie politique. ➢ Indirect/représentative : Au 19ème siècle, les citoyens choisissent eux même les représentants pour participer à la vie politique. Notre régime : Démocratie représentative libérale : qui respecte la liberté individuelle. Par opposition : Démocratie illibérale : système démocratique mais ce système malmène l’état de droit et avec un pouvoir centralisé. Exemple : Russie (en façade un pays démocratique mais avec un abus de la constitution.) ➢ A différentier avec la démocratie populaire (Comme un Chine) totalement communiste. Texte 1 : De la liberté des anciens comparé à celle des modernes. Benjamin Constant -> Ami de Tocqueville La première différence concerne l’utilisation de la liberté, celle des anciens est de s’occuper de la POLIS, est d’abord politique. Chez les modernes, elle est avant tout individuelle, elle concerne la sphère privée, ma seule liberté politique dans ce cas, est la liberté au droit de vote (à la majorité de la population) Attention : il pense qu’il y’a une liberté publique et privée chez les deux mais c’est la hiérarchie entre les deux qui diffère. ➢ Il nous reste un vestige de démocratie participative : le referendum Le referendum n’est plus utilisé, car il devenu une question de personne (traité de Lisbonne), la cause est le peuple. Aujourd’hui, on voit une envie de retour vers une démocratie participative (gilets jaunes). La différence est le rapport au collectif. 2 La deuxième différence, est le rapport au collectif. Dans les démocraties antiques, c’est le bien publique collectif qui prime (en latin, Le RES PUBLICA) => qui renvoie à la vie et la chose collectif, ça peut être l’état (comme une guerre ou bien même un feu rouge). Tout ça fait partie de la Res Publica, la chose publique. En revanche, dans la démocratie moderne, c’est l’individu qui prime, la société est une somme de groupes qui suivent leurs propres intérêts. Cela peut créer des conflits entre individus, dans ce cas, l’Etat doit éliminer ces conflits et protéger la société de ces conflits. Dans l’Etat actuel, il faut que l’Etat laisse à la fois protéger les libertés individuelles tout en protégeant le bien commun. La question qui se pose : Nature/Art. La troisième différence et dernière, concerne le statut de la société, est-elle naturelle ou bien artificielle ? On estime, que dans les sociétés de l’Antiquité que la société est naturelle : Aristote : « L’Homme est par nature un animal politique » Donc, pour Aristote, l’homme est fait pour vivre en société. Il indique que seuls les dieux et les animaux ne sont pas politique, c’est réservé aux hommes. Punition : Ostracisme : chasser un homme de la cité environs 10 ans, il n’est plus humain. A l’époque moderne / 18ème, les philosophes pensent que la société n’est pas naturelle -> CONTRACTUALISTES : Thomas Hobbes : philosophe anglais du 18ème. Rousseau : Philosophe français du 18ème. Chez Hobbes, l’Etat de nature c’est la loi du plus fort « La Guerre de tous contre tous. » ➢ Ils laissent libre court à leurs pulsions violentes et leurs instincts de survie. Hobbes : « L’homme est loup pour l’homme » Rousseau lui, propose une description de l’Etat de nature opposé, pour lui l’Etat de nature est paradisiaque, l’homme vit seul dans une nature abondante et il est bon moralement. Hobbes => Etat Gendarme. Chez Hobbes, pour mettre fin à l’Etat de nature catastrophique, les hommes font tous le même calcul, il faut une puissance supérieure pour les protéger d’eux-mêmes. Ainsi, il y’a un contrat qui se met en place, c’est l’Etat Léviathan = la société. Monstre biblique + mythologique. ➢ Etat autoritaire qui a le monopole de la violence qui terrifie les citoyens pour les canaliser. Chez Rousseau, l’Etat de nature c’est el bonheur jusqu’à ce qu’au moment auquel un moment un homme dit « c’est mon champ » et d’autres homme s’y intéressent comme un effet de dominos. Ainsi, pour mettre fin à cette boucle l’homme invente la société Attention : concepts philosophiques mais pas historiques. 3 III. Le problème du « Demos » Peuple : ➢ Def 1 : L’ensembles des citoyens ou ensemble des individus formant une communauté politique. ➢ Def 2 : Une frange de la population : la catégorie de la population des plus pauvres avec la vie la plus dure. Fréquemment méprisant. Sous-entend que c’est une catégorie de la population « bête », inculte : Elitisme/peuple. (Def importante chez Aristophane) ➢ Def 3 : Le mot peuple peut renvoyer à une communauté qui partage des fronts géographiques, des valeurs, des histoires en opposition aux autres nations. ➢ Def 4 : Institution politique / d’assemblée. Exemple : l’assemblée qui vote une loi dans le texte de loi, on écrit « le peuple a décidé que : » ➢ Def 5 : Le peuple au sens de constitution : le texte [par lequel le peuple on fait peuple], par lequel un groupe décide de devenir un peuple par constitution, qui décide de se donner des institutions politique. La liberté guidant le peuple (1830) : Les 3 glorieuses Roi : Charles X promulgue des lois qui sont liberticides => Révolte à Paris ➔ Remplacé par Louis Phillipe : Monarchie de Juillet Delacroix rend hommage, au-delà des 3 glorieuses, mais à toutes les révolutions. Il fait une allégorie de la liberté. Chez Delacroix, le peuple est les femmes, les enfants, les hommes, les militaires, les nobles, les classes sociales les + faibles, tout âge, ouvriers etc... La théorie de 5 peuples : Pierre-Henri Tavoillot D’après Tavoillot, le peuple possède 5 facettes à la fois : 1. Peuple Société : Groupe d’individu qui vit dans le même espace mais qui n’a aucun rapports / point-communs. ETAT DE FAIT 2. Peuple Etat : Groupe d’individu qui a un projet politique commun ETAT DE DROIT ➢ Volonté ➢ Durée ➢ Stabilité 3. Peuple opinion (opinion publique) : Comporte plusieurs catégories véhiculé par les institutions politique (Ecclésia, assemblée nationale) • Les médias /qui varient selon les époques/ : presse, radio… • Les lieux de sociabilité (discussion), il sert à décider, à débattre et promulguer les textes de lois. 4 4. Peuple méthode : méthode en 4 points à appliquer pour obtenir un peuple démocratique : • Des élections • De la délibération • Une décision • Un contrôle « Réédition de compte » => les hommes politiques doivent rendre des comptes. 5. Peuple récit : Histoire que le peuple se raconte : « roman nationale », c’est une histoire qu’un peuple se raconte pendant des siècles pour se donner un patrimoine commun, une histoire commune. IV. Evolution du mot « Démocratique » Dans l’antiquité, ça renvoyé forcement à la démocratie participative, aujourd’hui, on a tendance à l’idéaliser, alors que chez les grecs, on la critique beaucoup. Texte 2, Aristote, Politique, livre 5 (+) Platon, République 3 types de pouvoirs 1 individu 1 minorité 1 majorité 2 façons « Politea » Intérêt général (+) ROYAUTE ARISTOCRATIE (+) REPUBLIQUE INTERET PERSONNEL (-) TYRANNIE OLIGARCHIE (-) DEMOCRATIE (-) D’après Aristote, La démocratie, c’est le gouvernement de la majorité dans son profit. Pour lui, c’est négatif, la plupart du temps, c’est les pauvres qui respectent les riches. En revanche, il y’a eu de bons côtés du pur de la majorité : C’est la république, Aristote est nuancé. Le reproche essentiel que fait Platon à la démocratie c’est l’anarchie, en effet, chacun fait ce qu’il veut sans prendre en compte l’Etat et les autres. Platon utilise la comparaison du vêtement bigarré, il veut montrer par la, la perversité de la démocratie, il est très séduisant à l’apparence, mais en réalité c’est une catastrophe (comme la démocratie). D’où le fait que les enfants et les femmes se font tromper. Chez Tocqueville, il pense qu’il y’a un danger d’Anarchie en démocratie. Chez Platon, le meilleur régime, c’est une aristocratie => Idée du philosophe roi => Aristocratie des élites, des philosophes. 5 A L’antiquité - début XIXème siècle, le mot démocratie est resté négatif et rattaché à la démocratie participative, et ce jusqu’au début XIXème. C’est la conception que s’en fait Platon qui traverse les siècles. Même pendant la révolution française, on n’utilise pas el mot démocratie, on utilise « tiers-état », « républicain » ou encore « patriotisme ». Les révolutionnaires, sont opposé à deux sorte d’absolutisme, royal, mais aussi celui du peuple, car c’est qu’ils estiment que le peuple va prendre de mauvaises décisions. Dans le texte n°4, Sieyès refuse la démocratie représentative. Pour lui, le gouvernement représentatif est considéré comme une oligarchie. Depuis le XIXème siècle, plus précisément les années 1920-1930, le mot démocratie devient positif grâce aux penseurs libéraux et c’est eux qui invente le mot démocratie représentative (eux : Tocqueville) 6