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TÉLÉVISION OU TÉLÉPOISON ? - RITA BRUCE

TÉLÉVISION OU TÉLÉPOISON ?
Rita Bruce
Utile ? Louable ? Pas question !
Ça vous tue l’imagination !
Ça vous colmate les méninges,
Ça vous transforme en petits singes,
En pantins et en abrutis
Sans fantaisie et sans esprit,
En ramollis, en automates
Avec des têtes comme des patates !
Un extrait de ‘’Charlie et la chocolaterie’’, de Roald
Dahl, 1964
L’influence extérieure émane des personnes, des
lieux, des choses. C’est aussi un vaste sujet qui a de
multiples aspects. Le premier et le plus dommageable
pour ma génération a été l’utilisation et la
programmation irresponsables de la télévision. La
génération actuelle a l’ordinateur, Internet et les jeux
vidéo pour ajouter à la complexité de l’art d’être parent.
Dans les années soixante, nous redoutions tous que la bombe atomique ne détruise notre
monde. Nous dormions, inconscients, inconscients et aveugles et nous ne nous sommes
réveillés que deux générations plus tard pour nous rendre compte que la télévision, les films
et Internet détruisaient avec finesse le foyer de notre moralité dans leur style
hypersophistiqué.
Quand j’étais jeune, nous n’habitions qu’à un bloc de l’église catholique et la majorité de nos
activités tournaient autour de l’église. J’allais tous les jours à la messe, à l’école, aux activités
sportives après l’école et aux leçons de musique données par les religieuses. C’était si
paisible, comparé à notre style de vie actuel.
La communauté était petite, bien que située dans la campagne de St. Louis. Mes parents ont
grandi dans la même communauté. Leurs parents et leurs frères et sœurs vivaient près de
chez nous. Les amis d’école de mes parents se mariaient entre eux et beaucoup de leurs
enfants étaient mes amis. La communauté constituait une famille élargie de valeurs
partagées. Fondamentalement, Maman et Papa disposaient d’un environnement sous
contrôle pour nous élever. Dans ce milieu, personne n’était en désaccord avec leur style de
vie, leur moralité ou leurs convictions religieuses. Ils étaient l’influence principale du foyer et
leur éducation était rarement contestée par la culture, au sens large.
C’est pareil dans les écoles de Swami. Il dispose également d’un environnement sous
contrôle pour les étudiants. C’est le meilleur des mondes pour un enfant, car il évite la
clameur déconcertante de valeurs morales et de convictions divergentes et conflictuelles.
Swami dit aux étudiants qui rentrent chez eux d’être prudents et de mettre en pratique ce
qu’Il leur a enseigné. Il leur dit que leurs mères leur permettront d’aller se coucher tard et de
se goinfrer de nourriture devant la télévision.
Swami dit : ‘’Tant que les enfants sont dans notre ashram, ils se conduisent bien et font
tout comme il faut. Mais sitôt qu’ils rentrent à la maison chez leurs parents pour un bref
congé, les enfants modifient leur comportement. La faute n’incombe pas aux enfants. Les
parents sont responsables à cause de ce prétendu ‘’amour’’ clamé normalement par les
parents.’’
Swami connaît l’influence énorme à laquelle les étudiants sont confrontés dans la culture
contemporaine. Il sait que jusqu’à ce que l’enfant soit mûr spirituellement, ces influences
extérieures peuvent miner tout le travail qu’Il a inspiré. C’est le dilemme que nous, en tant
que parents, nous rencontrons. Nous ne sommes plus l’influence majeure, même dans nos
propres foyers ! Le monde extérieur s’immisce électroniquement dans notre salon et dans la
chambre à coucher de nos enfants pour introduire le système de valeurs de l’industrie de la
publicité dans nos valeurs familiales. Même si nous n’avons pas un environnement contrôlé,
comme à l’époque de nos parents, nous pouvons et nous devons nous efforcer d’en avoir le
contrôle autant que possible.
Examinons le sujet de l’influence la plus grosse, la plus puissante et la plus insidieuse dans
nos foyers, celle de la télévision !
Sai dit : ‘’A partir du moment où la télévision est apparue, l’esprit de l’homme a été pollué.
Avant l’avènement de la télévision, l’esprit de l’homme n’était pas si pollué. Les actes de
violence n’étaient pas si envahissants auparavant.’’ (Discours du 15 janvier 1996)
La déclaration est profonde. Réfléchissez un peu à la réalité de cette déclaration. Il dit que la
télévision est largement responsable de la ‘’pollution mentale’’. Pourquoi permettons-nous
que cette pollution continue ? Pourquoi contaminons-nous nos propres esprits et ceux de
nos enfants avec cet instrument de pseudo-plaisir ? Cette invention crée des images
chaotiques, violentes, infidèles dans notre esprit qui la plupart du temps sont tout sauf
agréables, émotionnellement parlant. Mais nous ignorons les bons conseils de Swami et
nous faisons preuve d’irresponsabilité ! Nous préférons la politique de l’autruche et nous ne
prenons pas le temps de réfléchir et de comprendre réellement ce qu’Il nous dit. Les
divertissements que la télévision propose à nos enfants polluent leurs esprits, leurs
émotions, leurs cœurs vulnérables. Nous ne voudrions pas nourrir nos enfants avec de la
nourriture avariée... Alors pourquoi leur servons-nous de la nourriture pourrie, effrayante et
horrible pour leurs esprits et pour leurs âmes ?
Sai dit : ‘’Les jeunes gens devraient réaliser que la cause principale de toutes leurs
mauvaises pensées et de toutes leurs mauvaises actions est la nourriture qu’ils
consomment. La nature de la nourriture détermine l’état d’esprit. La nourriture implique
non seulement ce qui est mangé, mais elle inclut aussi tout ce qui est absorbé par les sens
et emmagasiné dans le mental.’’ (Discours du 15 janvier 1996)
Nous savons tous que la nourriture pure que Sai nous a appris à manger inclut également la
nourriture avec laquelle nous alimentons nos sens de la vision, de l’audition, du goût, de
l’odorat et du toucher. Le corps est une grosse caméra qui enregistre tous les épisodes que
nous voyons sur le film de notre mémoire.
Il dit :
‘’N’écoutez pas le mal, écoutez le bien ;
Ne regardez pas le mal, regardez le bien ;
Ne pensez pas du mal, pensez du bien ;
Ne faites pas le mal, faites le bien.
Notre comportement se développe à partir de notre programmation inconsciente. Il est plus
difficile de penser du bien et de faire du bien, si nous avons été programmés avec de la
négativité audio-visuelle. Il est raisonnable de penser que la bande de l’esprit de l’enfant
enregistre EN PERMANENCE et qu’elle est INEFFAÇABLE parfois ! C’est la partie qui est
effrayante et qui contribue à l’horreur actuelle démontrée dans le comportement de
fusillades massives d’adultes et d’enfants, la violence et les crimes étant vus
quotidiennement sur les écrans sans aucune responsabilité effective des producteurs de
films et de télévision. Bien au contraire, on les récompense !
Nous voyons des fusillades et des bains de sang, des meurtres, des obscénités et de la
pornographie, du satanisme et de la violence, des cris et des hurlements, des combats et des
disputes à la télévision, dans les films, sur Internet et dans les jeux vidéo. Au cours d’une
interview récente, on a demandé à des producteurs de films ‘’Pourquoi les films sont-ils plus
violents aujourd’hui et pourquoi faut-il qu’il y ait autant de grossièretés ?’’ et ceux-ci ont
répondu : ‘’Maintenant, les gens sont insensibilisés et pour avoir leur attention, on a besoin
d’utiliser ces méthodes.’’ Il semblerait que la ‘’thérapie de choc’’ soit nécessaire pour capter
notre attention. Peut-être nos sens sont-ils hébétés par un tel bombardement médiatique.
L’avidité explique certainement la nature de la bête qui influence les producteurs dans
chaque secteur du multimédia.
Sai dit : ‘’Il y a ce qu’on appelle maintenant la télé star et qui nuit énormément à la vie
humaine. La satisfaction provisoire qu’elle procure est suivie par des dommages durables.
C’est comme une épée enrobée de miel. Si vous léchez le miel, l’épée vous coupera la
langue.’’ (Discours du 15 janvier 1996)
Je vois des enfants qui regardent des scènes d’horreur que moi-même je ne sais pas
regarder, après avoir protégé mes sens pendant autant d’années. Mais de nos jours,
beaucoup d’enfants sont si imprégnés par cette violence quotidienne, par ces cochonneries
qu’ils ne savent pas distinguer ce qui est bon ou ce qui est mauvais pour eux. Leur faculté de
discernement ne s’est pas développée et ils croient avec certitude que tel spectacle ou tel
film n’aura pas d’impact négatif sur eux. Mais c’est nous qui sommes les parents et c’est
nous qui savons le mieux. Nous devons être affectueux, mais FERMES.
On m’a souvent accusée d’être ‘’vieux jeu’’. Je réponds que si ‘’vieux jeu’’ veut dire de
bonnes valeurs morales, alors oui, je suis vieux jeu !’’ Nous ne pouvons pas nous laisser
intimider par leurs opinions. Nous sommes forts, nous avons la force atmique de Sai qui
coule en nous, chacun, chacune d’entre nous.
Faut-il s’étonner que les enfants soient inquiets et agités avec leur régime habituel de
télévision, de films, de délires sur la toile et de jeux de massacre vidéo ? Et doit-on s’étonner
que lorsqu’ils arrivent à l’adolescence, ils cherchent parfois à fuir ce monde effrayant dans la
drogue ou dans l’alcool ou encore dans un surplus de violence ? Il n’y a pas beaucoup de paix
dans leurs jeunes esprits à cause du régime épouvantable qui les a nourris durant des
années.
Les ados croient qu’il est ‘’cool’’ de pouvoir regarder les programmes et les films les plus
grossiers. Pourquoi, en tant que nation, avons-nous globalement perdu tout intérêt à voir de
l’art plaisant et bon, beau, majestueux, aimable et inspirant ? Pourquoi sommes-nous
soumis instantanément et constamment à tant de maux du monde ? Pourquoi entendonsnous si rarement parler du bien ? Ma belle-mère aurait dit que Satan se déchaîne !
L’explication de Swami, c’est que nous sommes dans le Kali Yuga.
Il y a des années, le bavardage local était plus ou moins la conséquence du ‘’mal’’.
Aujourd’hui, pour toute tragédie qui se produit au niveau local, national ou mondial, nous
baignons dedans sur le champ avec les nouvelles. Et puis au lit, nous nous tournons et nous
nous retournons avec l’esprit qui fait tourbillonner les milliers d’images qui nous ont assaillis,
des images que nous n’avons pas eu le temps de digérer, pour la plupart. Ces scènes
traversent notre conscience, cherchant à être comprises.
Swami dit : ‘’La focalisation sur la télévision affecte notre vision du monde. Les scènes, les
pensées et les actions montrées à la télévision remplissent l’esprit des spectateurs. A leur
insu, l’agitation et les mauvais sentiments pénètrent dans leurs esprits et avec le temps, ils
s’enracinent et se développent. ‘’ (Discours du 15 janvier 1996)
Nous ne pouvons même pas faire confiance aux films de Walt Disney ! Je me rappelle avoir
entendu un petit enfant de 8 ans dire : ‘’Je ne veux pas voir ce film avec Pocahontas, il y a
trop de bisous bisous là-dedans !’’ Robert et moi, nous avons tenu à voir le film après sa
déclaration et sans aucun doute, cet enfant de 8 ans avait raison ! C’est un film d’animation
pour enfants très sensuel. Combien de millions de cœurs et d’esprits ont été programmés
dans notre pays avec ceci ? Il n’y a pas d’effaceur…
Sai dit : ‘’Télévision ou télépoison ? Ne lisez pas n’importe quoi et ne regardez pas des
films dégoûtants.’’
Une fois, dans la maison d’une amie, j’avais pu voir un petit garçon de deux ans qui jouait
dans une pièce, alors que des dessins animés passaient à la télévision. Il ne les regardait pas.
Soudain, j’ai entendu : ‘’Je déteste mon papa ! Je déteste mon papa ! Je déteste mon papa !’’
Je me suis demandé d’où cela pouvait provenir, je me suis rendue dans cette pièce et j’ai vu
un personnage de dessins animés qui répétait en criant et en hurlant cette déclaration. Quel
terrible message à enfoncer dans les neurones d’enfants innocents !
Cela affecte-t-il les enfants ? Un an plus tard, nous sommes retournés dans cette maison. Ce
même enfant était en train d’être réprimandé par son père. Et l’enfant criait : ‘’Je déteste
mon papa !’’, ‘’Je déteste mon papa !’’, ‘’Je déteste mon papa !’’…Et le père se demandait
bien où l’enfant avait appris cela ; certainement pas de ses parents ! Le père se sentait
vraiment malheureux de devoir corriger son petit garçon et l’enfant n’avait pas conscience
de ce qu’il disait et il ne comprenait pas le sens réel. Ce fut pour moi un exemple évident du
lien direct qu’il y a entre la télévision et les paroles de l’enfant. Personne dans cette famille
ne s’exprimait ainsi et je vous certifie que cela provenait de ce dessin animé ‘’innocent’’. Le
message avait été programmé dans son jeune esprit douze mois plus tôt.
Sai dit : ‘’Les films et la télévision ont totalement corrompu le peuple. Les gens ont
complètement oublié la divinité présente en eux.’’ (Discours du 15 janvier 1996)
Ne faites pas confiance à l’avis de n’importe qui concernant ce qui est bon à voir pour votre
enfant. Combien de fois entendez-nous un adulte dire ‘’C’est un film génial !’’ pour découvrir
ensuite que ce n’est pas le cas ? A l’occasion, nous nous rendions au cinéma sur le conseil
d’une personne et à cause de notre sensibilité, nous étions souvent obligés de sortir, parce
que nous trouvions cela déplorable !
Sai Baba dit : ‘’Les parents doivent examiner chaque histoire, chaque récit qu’ils proposent
aux enfants du point de vue de la foi de l’individu et de l’harmonie sociale. Mènent-t-il
l’enfant vers une vie meilleure, plus harmonieuse et plus orientée vers Dieu ? C’est la
question que vous devriez vous poser !’’ (Sathya Sai Speaks IX, p.1)
Ma génération a été la première à élever les enfants avec la télévision et je n’arrivais pas à
comprendre pourquoi mes aptitudes parentales (que j’avais assimilées principalement
auprès de ma maman et de mon papa) ne fonctionnaient pas aussi bien. Pourquoi les
enfants n’obéissaient-ils pas, comme moi ? A l’époque, nous ne soupçonnions pas que la
télévision était la coupable. C’était trop nouveau et son apport à long terme était encore
inconnu. Il n’y avait pas de données négatives concernant ce ‘’miracle’’ parmi les inventions.
Imaginez ! Avoir des images du monde entier dans votre propre foyer ! Imaginez ! Avoir des
films, des nouvelles, des variétés, du théâtre, du sport, tout cela dans votre salon ! Qui aurait
jamais remis en cause ce phénomène, hormis celui qui est la sagesse même, Sri Sathya Sai ?
Il connaissait son impact sur nos âmes. Combien de fois nous met-Il en garde et nous
L’ignorons ! Sai, le Père divin a aussi des problèmes avec nous, Ses enfants adultes !
Sai Baba dit : ‘’Vous écoutez les discours de Swami depuis des années, mais combien ont
changé ? Combien ont développé de bonnes qualités ? Très peu, en l’occurrence. Femmes,
changez et aidez les hommes et les enfants à changer !’’ (Sanathana Sarathi, Nov-Dec
1995, p. 295, Ladies Day)
Il y a des années, des psychologues déclaraient que la télévision n’était pas nocive. Je me
suis toujours demandé pourquoi des fabricants dépenseraient des millions de dollars en
publicité pour changer nos habitudes d’achat, si ce que nous voyons à la télévision n’avait
pas d’impact sur nous ! Comment pourrait-elle bien influencer notre comportement
d’acheteur et pas notre comportement moral ? Y a-t-il une différence ? On nous assurait que
la violence que nos enfants voyaient à l’écran ne rendait pas leur comportement agressif !
C’est simplement une question de bon sens. Aujourd’hui encore, l’establishment du
marketing reconnaît rarement les effets négatifs de la télévision. Qu’est-il advenu à notre
bon sens ?
Il y a un article clairvoyant du Dr Susan Johnson, ‘’La télé et l’esprit de nos enfants’’, qui
confirme les enseignements de Sai Baba avec une enquête scientifique sur les influences
négatives de la télévision. En voici quelques extraits. Elle écrit :
‘’En tant que mère et en tant que pédiatre ayant terminé trois ans de résidence en pédiatrie
et une spécialité de trois ans en pédiatrie comportementale et développementale, j‘ai
commencé à m’interroger : ‘’Que faisons-nous à la croissance de nos enfants et à leur
potentiel d’apprentissage, si nous les autorisons à regarder la télévision et des vidéos et si
nous les autorisons à passer des heures interminables à jouer à des jeux sur l’ordinateur ?
J’ai exercé pendant 7 ans en tant que médecin-conseil au Centre de Santé Scolaire de San
Francisco et je procédais à des évaluations globales d’enfants âgés entre 4 et 12 ans qui
avaient des difficultés d’apprentissage et des difficultés comportementales à l’école. J’ai vu
des centaines d’enfants qui avaient des difficultés à être attentifs, à se concentrer sur leur
travail et à accomplir des tâches motrices fines et grossières. Beaucoup de ces enfants
avaient une mauvaise image d’eux-mêmes et des problèmes avec les adultes et leurs pairs.
En tant que pédiatre, j’avais toujours découragé de regarder la télévision à cause de la
nature souvent violente de son contenu (particulièrement les dessins animés) et à cause de
toutes les publicités ciblées sur les enfants. Néanmoins, ce ne fut pas avant la naissance de
mon propre enfant, il y a 6 ans, que je me suis retrouvée confrontée à l’impact réel de la
télévision. Ce n’était pas juste le contenu, car j’avais soigneusement contrôlé les programmes
que mon enfant regardait. C’était le changement dans le comportement de mon enfant (son
humeur, ses mouvements moteurs, ses jeux) avant, pendant et après avoir regardé la télé qui
m’a vraiment effrayée.
Avant de regarder la télé, il était dehors, dans la nature, heureux de regarder les insectes, de
faire des choses avec des morceaux de bois et des pierres et de jouer dans l’eau et dans le
sable. Il paraissait en paix avec lui-même, avec son corps et son environnement. Lorsqu’il
regardait la télé, il était si peu réceptif vis-à-vis de moi et de ce qui se passait autour de lui
qu’il semblait vissé au téléviseur. Et lorsque j’éteignais la télé, il devenait impatient, nerveux,
irritable. Généralement il criait ou il hurlait même pour que la télé soit rallumée. Ses jeux
étaient désordonnés, ses mouvements impulsifs et ils manquaient de coordination. Ils
manquaient de son propre apport imaginatif. A la place de créer ses propres thèmes de jeu, il
rejouait simplement ce qu’il venait de voir à la télé d’une façon très répétitive, peu créative et
guindée.
A l’âge de 3,5 ans, notre fils a pris l’avion pour visiter ses cousins près de Boston et dans
l’avion, on a passé le film ‘’Mission Impossible’’. Le film donnait juste au-dessus de sa tête et
c’était donc difficile de l’occulter. On n’avait pas acheté d’écouteurs ; l’impact ne fut donc
que visuel, mais quel impact il a eu sur notre fils ! Il a eu des cauchemars et des angoisses
impliquant des feux, des explosions et des mains sanguinolentes pendant six mois et ses jeux
en ont été profondément altérés. Une de mes collègues m’a dit que j’avais simplement un
enfant excessivement sensible et parce que je ne l’avais pas emmené au cinéma ni laissé
beaucoup regarder la télé, il n’était pas ‘’habitué’’ et c’est pourquoi il était tellement troublé
par les images qu’il voyait. Tout ce que j’ai pu penser, c’est encore heureux, Dieu du ciel, qu’il
n’y était pas ‘’habitué’ !
Plus tard, cette année-là, j’ai évalué au centre de santé scolaire six enfants différents âgés
entre 8 et 11 ans qui avaient tous des difficultés similaires de lecture : ils ne savaient pas se
faire une image mentale des mots. Si je leur montrais une série de lettres et si je leur
demandais d’identifier une lettre particulière, ils savaient le faire. Je me suis demandé ce qu’il
arrive à un enfant qui se développe placé devant un téléviseur, si on le soumet en même
temps à des stimuli audio-visuels. Que reste-t-il à faire pour le cerveau ? Au moins, en lisant
une histoire ou si on leur lit une histoire, l’esprit peut créer ses propres images imaginatives.
Une question se posait et j’appelai immédiatement ma collègue pour lui demander : ‘’Se
pourrait-il que la télévision elle-même cause des problèmes d’attention et des difficultés
d’apprentissage aux enfants ?’’ Ma collègue se mit à rire et me dit que pratiquement tout le
monde regardait la télé – même mon enfant – et elle n’a aucun trouble de l’attention, ni
aucune difficulté d’apprentissage. Je songeai en moi-même : Passons-nous assez de temps
avec nos enfants et scrutons-nous assez leur développement et leur âme pour constater les
changements souvent subtils qui se produisent, si on passe des heures devant un téléviseur ?
Peut-être des enfants sont-ils plus vulnérables aux effets de la télévision en raison d’une
prédisposition génétique, d’une mauvaise alimentation ou d’un environnement familial plus
chaotique. Je m’interrogeais sur la perte de potentiel chez tous nos enfants en raison du fait
d’être exposés à tant de télévision, tant de jeux vidéo et d’ordinateur. Quelles capacités
perdons-nous, quelles capacités ne développons-nous pas en raison de cette habitude de la
télé ? J’ai alors commencé à lire, à assister à des conférences et à poser beaucoup d’autres
questions.
La télévision existe depuis plus de 80 ans, bien que l’émission de spectacles de divertissement
n’ait pas commencé avant les années 40. En 1950, 10 % des ménages américains possédaient
un téléviseur. En 1954, ce pourcentage avait augmenté jusqu’à 50 % et en 1960, 80 % des
ménages américains possédaient un téléviseur. Depuis 1970, plus de 98 % des ménages
américains possèdent un téléviseur et actuellement, 66 % des ménages possèdent trois
téléviseurs ou plus. La télévision est allumée presque 7 heures par jour dans un foyer
américain moyen. Les enfants de toutes les tranches d’âge, depuis la maternelle jusqu’à
l’adolescence, regardent en moyenne la télévision pendant 4 heures par jour (en excluant le
temps passé à regarder des vidéos ou à jouer à des jeux sur l’ordinateur). Un enfant passe
plus de temps à regarder la télé qu’aucune autre activité, excepté dormir, et à l’âge de 18
ans, un enfant aura passé plus de temps devant la télé qu’à l’école.
Il y a beaucoup d’articles qui analysent le contenu de la télévision et la façon dont la publicité
influence les désirs des enfants (et des adultes) pour certains aliments ou certains biens
matériels (par exemple, les jouets) et qui analysent comment la violence vue à la télévision
(même dans les dessins animés) provoque plus de comportements agressifs chez les enfants1.
Qui éduque nos enfants et l’adéquation de ce que la télé montre aux bambins, aux enfants et
même aux adolescents suscite des inquiétudes. Le Dr Miles Everett, dans son livre intitulé,
‘’How Television Poisons Children’s Minds’’, souligne que nous ne permettons pas à notre
enfant de parler à des étrangers, mais que, via la télévision, nous permettons à des étrangers
d’entrer tous les jours dans l’esprit et l’âme de nos enfants. Ces ‘’étrangers’’ (les agences de
publicité), dont les motivations sont souvent financières, créent les normes de ce qui est
‘’bon’’ ou approprié sur le plan du développement pour les cerveaux de nos enfants.
Plus important encore, des chercheurs2 ont attiré l’attention sur le fait que l’acte même de
regarder la télévision était encore plus insidieux et potentiellement préjudiciable pour le
cerveau de l’enfant en pleine croissance que le contenu réel de ce qui passe à la télé. Alors,
que faisons-nous au potentiel de nos enfants, si nous leur permettons de regarder la
télévision ?
Question : ‘’Qu’est-ce qui est si dommageable pour l’esprit dans le fait de regarder la
télévision ?
Le fait de regarder la télévision a été caractérisé comme correspondant à une privation
sensorielle à de multiples niveaux pouvant retarder la croissance du cerveau de nos enfants.
On a démontré que le volume du cerveau diminue de 20 à 30 %, si on ne touche pas un
enfant, si on ne joue pas avec lui ou si on ne parle pas avec lui (Healy). Par ailleurs, lorsque de
jeunes animaux ont été placés dans une cage, où ils ne pouvaient que regarder les autres
animaux jouer, la croissance de leur cerveau a diminué proportionnellement au temps passé
à regarder inactivement (Healy). La télévision ne présente des informations qu’à deux sens :
l’ouïe et la vue. De plus, la piètre qualité du son reproduit qui est soumis à notre ouïe et les
images colorées, fluorescentes et surstimulantes qui défilent devant nos yeux en un éclair
sont problématiques en ce qui concerne le développement et le fonctionnement adéquat de
ces deux organes sensoriels essentiels3.
Notre système visuel, ‘’la faculté de chercher, de balayer du regard, de se focaliser et
d’identifier tout ce qui entre dans le champ visuel’’ (Buzzell) est altérée par le fait de regarder
la télévision. Ces aptitudes visuelles sont également celles qu’il faut développer pour lire
convenablement. Les enfants qui regardent la télé ne dilatent pas leurs pupilles, montrent
peu, voire pas de mouvements oculaires (c’est-à-dire qu’ils fixent l’écran) et il leur manque les
mouvements saccadés normaux des yeux (sauter d’un point à l’autre) qui sont très
importants pour la lecture. L’absence de mouvement oculaire, lorsqu’on regarde la télévision,
est problématique, car lire nécessite que les yeux se déplacent continuellement de gauche à
1
Fisher, Paul. ‘’Brand Logo Recognition by Children Aged 3 to 6 Years: Mickey Mouse and Old Joe the Camel’’
JAMA Vol. 266, N°22 December 11, 1991; Singer, Dorothy. ‘’Caution: Television May Be Hazardous to a Child’s
Mental Health’’. Developmental and Behavioral Pediatrics, Vol. 10, N°5, October 1989; Zuckerman, Diana M.
and Barry S. Zuckerman. ‘’Television’s Impact on Children’’. Pediatrics, Vol. 75, N°2, 1985
2
Healy, Jane. Endangered Minds: Why Children Don’t Think and What We Can Do About It. 1990 New York:
Simon and Schuster; Pearce, Joseph Chilton. Evolution’s End: Claiming the Potential of Our Intelligence. 1992
California: Harper San Francisco; Buzzell, Keith. The Children of Cyclops: The Influence of Television Viewing on
the Developing Human Brain. 1998 California: AWSNA; Winn, Marie. The Plug-in Drug. 1985 New York Penguin
Books
3
Poplawski, Thomas. ‘’Losing Our Sense’’. Renewal : A Journal for Waldorf Education, Vol. 7, N°2, Fall 1998
droite d’une page. L’affaiblissement des muscles oculaires peu sollicités ne peut que
contribuer à avoir une incidence négative sur la capacité et l’effort requis pour lire.
De plus, le changement rapide des images de télévision qui se produit toutes les 5 ou 6
secondes dans beaucoup de programmes et toutes les 2 à 3 secondes dans les publicités
(parfois moins) ne permet même pas au cerveau de la pensée supérieure d’analyser l’image.
On rapporte qu’il faut entre 5 et 10 secondes au néocortex pour s’impliquer après un
stimulus4. Le néocortex est notre cerveau supérieur, mais il a aussi besoin d’une plus grande
durée d’analyse pour s’impliquer.
Lire un livre, se promener dans la nature, avoir une conversation avec un autre être humain,
où l’on prend le temps de penser et de réfléchir, sont nettement plus instructifs que regarder
la télé. La télévision – et les jeux d’ordinateur – remplacent ces expériences inestimables de la
conversation humaine, de l’art du conte, de la lecture, des jeux de rôle et de l’exploration de
la nature. Regarder la télévision représente une activité interminable, qui n’a pas de but et
qui est physiquement insatisfaisante pour l’enfant. A l’inverse du repas où l’on mange jusqu’à
satiété ou du sommeil où l’on dort jusqu’à ce que l’on ne soit plus fatigué, regarder la
télévision n’a pas de point final intégré. Elle fait en sorte que l’enfant en veut toujours plus
sans être jamais satisfait (Buzzell).
Peut-être que l’argument le plus crucial contre le fait de regarder la télévision est qu’elle
affecte les trois caractéristiques qui nous distinguent en tant qu’êtres humains. Au cours des
trois premières années de sa vie, l’enfant apprend à marcher, à parler et à penser. La
télévision nous maintient assis, laisse peu d’espace aux conversations profondes et elle
affecte sérieusement notre capacité à réfléchir.’’
Mais ne nous a-t-on pas dit que la télévision est éducative et divertissante ? Il y a quelques
programmes valables qui sont éducatifs, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Et
divertissants, oui, mais à quel prix ?
Swami dit : ‘’Evitez les films, car on peut les promouvoir comme étant très instructifs et
inspirants. Les producteurs qui sont avides de profit y glissent en douce des scènes viles et
vulgaires pour plaire aux jeunes esprits qui ne sont pas encore formés.’’
Le Dr Johnson écrit :
Question : Qu’y a-t-il de mal à utiliser la télévision comme un divertissement ? J’aime
regarder les films de Walt Disney, comme Blanche-Neige.
La télévision semble avoir un impact profond sur notre vie sentimentale et donc sur notre
âme, pourrait-on arguer. En tant qu’êtres humains, on se détache du monde réel en
regardant la télévision. On s’assied dans un fauteuil confortable, dans une pièce chauffée,
avec plein de bonnes choses à manger et on regarde un programme avec des gens qui sont
sans-abri, qui ont froid et qui ont faim. On les plaint de tout son cœur, mais on n’agit pas ! On
pourrait soutenir que lire pourrait promouvoir le même sentiment d’irréalité sans action. Les
expressions ‘’éteins la télé !’’, ‘’rat de bibliothèque !’’ et ‘’active-toi !’’ ne sont pas sans
4
Scheidler, Thomas. ‘’Television, Video Games and the LD Child’’. 1995 Pamphlet: Greenwood Institute.
fondement. Toutefois, s’il lit un livre (qui n’a pas trop d’images), l’esprit de l’enfant crée ses
propres images et il a le temps de réfléchir. Cette réflexion pourrait en réalité mener à des
idées qui inspirent l’enfant ou l’adulte à agir. La télé ne laisse pas le temps pour un niveau
supérieur de réflexion qui inspire des actes.
La télévision projette des images qui vont directement dans le cerveau émotionnel. Il est dit
que les mots entendus se transforment en savoir, tandis que les images vues s’immiscent
dans nos âmes. Les images qui provoquent des émotions sont traitées par le système
limbique et l’hémisphère droit du néocortex. Si aucun temps n’est donné pour réfléchir à ces
images à charge émotive, alors l’hémisphère gauche ne s’implique pas. Regarder la télévision
exclut souvent la partie du cerveau qui peut comprendre, analyser et rationaliser ce que l’on
voit.
On n’oublie pas ce que l’on voit. Le système limbique est connecté à la mémoire et on se
souvient consciemment, subconsciemment ou inconsciemment des images que l’on voit à la
télé. Par exemple, il est presque impossible de créer ses propres images de Blanche-Neige en
lisant l’histoire, si on a vu le film et c’est aussi vrai qu’on est souvent déçu, quand on voit un
film après avoir lu le livre.
Le problème avec la télévision, c’est que les enfants s’habituent à ne pas utiliser du tout leur
pensée imaginative et qu’ils n’exercent pas cette partie du cerveau (le néocortex) qui crée les
images. Les enfants ne lisent pas suffisamment et nous ne leur lisons pas ou nous ne leur
racontons pas assez d’histoires pour aider leurs esprits à créer des images. Créer des images
n’est pas juste un divertissement, mais c’est le fondement de nos rêves et de nos pensées
supérieures (intuitions, inspirations et imaginations).’’
Sai dit : ‘’Les parents devraient nourrir l’amour de la vérité et de la justice chez les enfants
et leur raconter des histoires concernant les vies des hommes et des femmes illustres.
Jadis, les aînés racontaient aux jeunes enfants tout ce qui concerne les héros et les saints
de la nation. Où sont ces aînés, aujourd’hui?’’ (Sanathana Sarathi, Décembre 1996, p. 335)
Le Dr Johnson rapporte :
‘’Finalement, le cœur est maintenant vu comme un organe de perception pouvant répondre à
un stimulus et libérer une substance à caractère hormonal qui influe sur l’activité du cerveau.
On appelle ce phénomène l’intelligence du cœur5. Interagir avec des êtres humains est
essentiel pour développer cette intelligence. Si nous nous trouvons face à face et si nous
regardons dans les yeux d’une autre personne, nous nous rencontrons d’âme à âme et nous
nous faisons une idée de qui elle est vraiment6. Nous pouvons évaluer si elle pense ce qu’elle
dit ou si elle s’enthousiasme et se passionne pour ce qu’elle dit. Nous expérimentons son
langage non-verbal – sa gestuelle, le ton de sa voix, si son regard vagabonde, quand elle
parle. Nous apprenons ainsi à distinguer la cohérence entre les signaux verbaux et nonverbaux et donc, la vérité.’’
5
Pearce, Joseph Charlton. Evolution’s End: Claiming the Potential of Our Intelligence. 1992 California:Harper
San Francisco
6
Soesman, Albert. The Twelve Senses: Wellsprings of the Soul. 1998 England : Hawthorn Press
Swami dit : ‘’La vérité implique plus que le fait de rapporter correctement ce qui est vu.
Elle implique la coordination entre la pensée, la parole et les actes et la reconnaissance du
Témoin éternel de ceux-ci. Le Témoin est le Soi, un jeu du Soi universel.’’ (Sanathana
Sarathi, Février 1985, p. 37)
Le dernier extrait de l’article du Dr Johnson est alarmant et clairvoyant. Il concerne l’apathie
concernant le manque d’empathie envers nos semblables :
‘’La télévision ne peut pas nous donner cette intelligence du cœur. Elle peut bouleverser nos
émotions et nous pouvons pleurer, rire ou nous mettre en colère, mais ces émotions ne sont
que des réactions. Lorsque des êtres humains parlent à la télé, les enfants font souvent leurs
devoirs, jouent à des jeux et parlent à des amis en regardant la télé. Ces activités aident à
préserver leur vue de l’impact de la télé, mais le message latent, c’est que vous n’avez pas
besoin d’écouter, quand une autre personne parle ou quand elle réconforte quelqu’un, si vous
entendez pleurer. Si le cœur, comme le cerveau et probablement le reste du corps, émet des
ondes électromagnétiques7, alors il existe une forme d’énergie subtile qui ne peut être
expérimentée entre des êtres humains qu’en communiquant dans le même espace physique.
Cette énergie subtile ne peut pas s’expérimenter en regardant des êtres humains à la
télévision. De même que nous devons utiliser tous nos sens pour échafauder des idées ou des
images supérieures d’un objet, l’empathie et l’amour d’autrui ne se développent pas en
voyant des êtres humains comme des objets sur un écran, mais en communiquant
activement et face à face.’’ Dr Susan R. Johnson, professeur adjoint de clinique de pédiatrie,
Département de Pédiatrie comportementale et développementale, UCSF/Stanford
Healthcare ; diplômée du programme de formation d’enseignants Waldorf de l’Institut
Rudolf Steiner, de San Francisco. Cet article a été présenté à l’Ecole Waldorf de San Francisco,
le 1er mai 1999.
Swami dit : ‘’Bouddha fit pénitence pendant six ans. Il approcha des aînés et il écouta leurs
enseignements, mais il ne put en tirer aucun bénéfice. Pour finir, il investigua en lui-même
et il trouva la vérité. Il dit que la vision sacrée (samyak drishti) mène à des sentiments
sacrés (samyak bhaavam), qui a leur tour mènent à une communication orale sacrée
(samyak vaak). La communication orale sacrée mène à l’action sacrée (samyak karma). La
pratique spirituelle (sadhana) ne veut pas dire pas méditer ou répéter le nom de Dieu
(japa). Entreprendre des actions sacrées constitue la véritable activité spirituelle. La
société humaine est liée par l’action ; entreprenez de bonnes actions.’’ (Discours du 30
septembre 1998)
Bouddha est arrivé à cette vérité ultime, il y a longtemps. Nous avons à présent l’explication
scientifique de ses paroles ! Pour reprendre la sagesse du Bouddha et l’approche
scientifique :
La vision sacrée (les ondes électromagnétiques forment une énergie subtile à partir du cœur,
quand nous nous rencontrons d’âme à âme) mène à des sentiments sacrés (le cœur libère
une substance à caractère hormonal…l’intelligence du cœur), qui deviennent l’expression
orale sacrée (nous nous faisons une idée, si les gens pensent ce qu’ils disent), qui mène à
7
Tiller William. ‘’Robust Manifestations of Subtle Energies in Physical Reality and Its Implications for Future
th
Medicine’’. Lecture, Stanford University, April 28 ; 1999
l’action sacrée (‘’l’empathie et l’amour d’autrui ne se développent pas en voyant des êtres
humains comme des objets sur un écran, mais en communiquant activement et face à
face.’’)
Swami dit : ‘’Entretenez de bons sentiments dans vos cœurs, dites de bonnes paroles et
faites de bonnes actions. Cela s’appelle l’unité du cœur, de la parole et de l’action.
Comprenez que c’est le but de la vie humaine.’’ (Sathya Sai Newsletter USA, Fall 1999, p. 7)
Un parent m’a dit qu’ils avaient débranché la télévision. ‘’Pas de télé, en aucune
circonstance !’’ Je lui ai demandé : ‘’Qu’est-il arrivé ?’’ Il a répondu : ‘’Au début, c’était
difficile, parce qu’il y avait des problèmes, des problèmes familiaux dont nous ne nous étions
pas occupé depuis longtemps et qui ont refait surface. Nous n’avions plus la télévision pour
les fuir. Maintenant, nous devions affronter nos problèmes. Mais nous l’avons fait et les
enfants ont appris qu’ils ne regarderaient pas la télévision chez nous. Ils se sont vite
intéressés à découvrir d’autres moyens pour s’amuser. Ils ne s’intéressent plus à la
télévision. Après avoir cassé, par bonheur, cette habitude, ils ont appris à apprécier la
lecture, à jouer et à parler entre eux.’’ Toutefois, apprendre un nouveau comportement et à
s’adapter prend du temps. Ne soyez pas impatient et n’attendez pas de trop, trop vite.
Quand la télé est entrée dans mon foyer dans les années 50, elle était appréciée comme un
instrument de divertissement et d’information. A cette époque, la télévision avait des
programmes d’une nature plus saine, avec un contenu spirituel, de bons modèles, des
concours de talents et des jeux de questions-réponses. L’industrie de la télévision censurait
ses programmes alors, mais aujourd’hui, on a depuis longtemps abandonné cette
autodiscipline.
Nous ne devons pas ignorer ce qui est maintenant prouvé. Si vous considérez les études et
les dates dans l’article du Dr Johnson, vous constaterez que la plus grande partie de cette
recherche a été effectuée au cours de cette décennie. Les parents ont la chance de pouvoir
disposer de cette information.
Je me rappelle un petit atelier organisé avec de jeunes adultes Sai. Ce fut un nouvel
avertissement pour Robert et moi-même. Nous leur avons demandé : ‘’Quels sont les effets
négatifs et positifs de la télévision ?’’ Ils ne pouvaient tout simplement pas voir les effets
négatifs !!! Quand je leur ai demandé ‘’Pourquoi ne voyez-vous pas les effets négatifs ?’’, ils
ont répondu : ‘’Nous sommes couchés devant la télé, depuis tout petits ! Nous ne
connaissons rien d’autre !’’
J’ai alors compris qu’ils n’avaient pas d’expérience ‘’avant et après’’ pour pouvoir comparer.
Lorsqu’elle aura disparu, ma génération sera la dernière à pouvoir comparer la vie avec et
sans la télé.
De mon enfance, je me souviens des soirées tranquilles, assise sur le porche avec ma grandmère, ma mère, ma tante et mes sœurs, où j’admirais le coucher de soleil pendant qu’elles
tricotaient, qu’elles cousaient et qu’elles papotaient. Les soirs d’été, on pouvait entendre les
criquets et humer le parfum des fleurs. Et Papa, qui espérait profiter d’un courant d’air,
s’étendait par terre devant la porte ouverte.
Je me souviens de l’excitation, quand on nous proposait une promenade en voiture dans la
campagne et un cornet de glace lors d’une chaude soirée d’été. Cela n’arrivait pas souvent,
mais quand c’était le cas, c’était là un moment précieux. Mes loisirs consistaient à employer
mon imagination pour inventer des jeux pour moi-même, mes sœurs et mes amies. Je
pouvais passer des heures toute seule à me déguiser, à jouer des rôles, sans jamais réaliser
que cette époque passerait bientôt...
Sai dit : ‘’Si la télévision est utilisée pour enseigner de bonnes choses, elle peut servir un
but louable. Mais ce n’est pas le cas ! La jeune génération est en train d’être gâchée par
des films et par des programmes de télévision indésirables. L’esprit des jeunes est
empoisonné ! Ce n’est pas un signe d’amour parental de permettre que les enfants soient
gâchés de cette manière. Même les parents devraient éviter d’aller au cinéma. Tous les
crimes et toute la violence à laquelle nous assistons aujourd’hui sont en grande partie le
résultat de la mauvaise influence des films sur de jeunes esprits.’’
(Référence : Rita Bruce, Sathya Sai Parenting)
Robert et Rita Bruce
Rita et Robert Bruce sont des fidèles de Sri Sathya Sai Baba et des membres actifs de l’Organisation
Sai depuis plus de 35 ans. Ils sont mariés depuis plus de 55 ans et ils ont élevé 4 enfants. Rita est
l’auteure de 5 livres, dont les titres ont été donnés par Sathya Sai Baba lui-même : Vision of Sai (I et
II), Sathya Sai Parenting (I et II) et Love of Conscience.
Ils ont effectué plus de 35 voyages à l’étranger et ils ont voyagé dans tous les Etats-Unis et au
Canada, en tant qu’orateurs invités pour des réunions publiques Sai, des conférences Sai et des
visites de Centres Sai et en tant que facilitateurs et enseignants lors de séminaires qui se déroulent le
week-end et qui sont consacrés à la parentalité, aux relations et au mariage, et à l’amour de la
Conscience.
Rita et Robert ont dirigé des ateliers du week-end, destinés à la formation d’enseignants qui
dirigeront des ateliers de parentalité Sai dans leurs pays respectifs. Ce sont aussi des formateurs qui
ont donné des séminaires aux enseignants en Education des Valeurs Humaines Sathya Sai sur tous les
aspects des programmes et qui ont pris la parole dans les écoles publiques et auprès de groupes
spirituels. Ils ont aussi présenté l’Education aux Valeurs Humaines et la parentalité Sathya Sai au
gouvernement malaisien.
Lors d’un séminaire pour le gouvernement malaisien, Service famille et parentalité
Dans l’actualité spéciale la plus récente de Rita et de Robert, notons :
En 2010, des ateliers de parentalité Sathya Sai et des ateliers sur le mariage et l’amour de la
Conscience furent organisés en Californie, aux Etats-Unis. Beaucoup de personnes ont participé aux
ateliers. Sur la base des réactions des participants et des enquêtes effectuées, il était clair que les
ateliers furent évolutifs, au point que certains couples révisèrent l’idée d’une séparation et étaient
maintenant disposés à collaborer pour réussir leur mariage. Les ateliers enseignaient l’importance
d’éliminer l’ego et la nécessité d’avoir de la compréhension et de savoir s’adapter dans la vie d’un
couple marié. Rita et Robert partageaient les enseignements de Sathya Sai Baba ponctués de
beaucoup d’histoires de leur vie personnelle.
En octobre et en novembre 2008, en Indonésie, Rita et Robert ont présenté la parentalité basée sur
l’Education des Valeurs Humaines avec des méthodes d’apprentissage, ainsi que les relations, le
mariage et les Valeurs Humaines. Les participants étaient des enseignants provenant d’écoles
publiques et des parents. Il y avait un mélange inhabituel chez les participants : des religieuses
chrétiennes, des hindous, des musulmans et des bouddhistes. Le programme d’EVH n’est pas basé
sur la religion, mais sur les valeurs humaines et il est acceptable pour toutes les cultures et toutes les
religions. Il enseigne le développement du caractère, basé sur les valeurs humaines. Le type de
présentation était une journée complète où l’on parlait de sujets divers avec les 350 participants.
Un séminaire sur la parentalité et le mariage basé sur l’Education des Valeurs Humaines, en Indonésie
Invités comme orateurs à l’occasion de la conférence du premier atelier de parentalité pan-indien,
organisé les 20 et 21 novembre 2007 à Prashanti Nilayam, en Inde, ils firent un exposé sur la
parentalité Sai. Sri Sathya Sai Baba procéda lui-même à la cérémonie d’inauguration de l’allumage de
la lampe pour la conférence.
Ils ont aussi organisé des séminaires et des ateliers dans les pays du Golf : Dubaï, Abu Dhabi, Qatar,
Bahreïn et le Koweït au cours d’une tournée de deux semaines en septembre 2007, suivis d’un
séminaire à Oman en décembre 2007. Le Dr Sulaiman Al Jassim, vice-président de l’Université Zayed
à Dubaï a dit à cette occasion : ‘’Le séminaire cherche à révéler les valeurs humaines fondamentales
de la conduite juste, de la paix, de la vérité et de l’amour’’.
Son Excellence, le Cheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan,
Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique des Emirats Arabes Unis et Président de
l’Université Zayed, accueille Rita et Robert Bruce
Tous les séminaires de Rita et de Robert peuvent être personnalisés et adaptés pour les réunions
publiques, les écoles publiques, les organisations gouvernementales, les différents groupes sociaux,
etc. Il n’y a aucun frais pour que Rita et Robert organisent leurs séminaires, sinon les frais directs.
Toutes les recettes issues des ventes de livres vont à des œuvres de bienfaisance.