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LA VRAIE VALEUR DES AFFAIRES - PROF. PETER PRUZAN & MME KIRSTEN PRUZAN MIKKELSEN

LA VRAIE VALEUR DES AFFAIRES
PROF. PETER PRUZAN & MME KIRSTEN PRUZAN MIKKELSEN,
JOURNALISTE
Le Dr Peter Pruzan est un professeur émérite du Département de Gestion, Politique et
Philosophie de la Copenhagen Business School, au Danemark, invité par l’Université Sri
Sathya Sai et Kirsten Pruzan Mikkelsen est une éminente journaliste, ancienne rédactrice en
chef du grand quotidien danois, le Berlingske Tidende.
Ils sont les coauteurs de ‘’Leading with wisdom : Spiritual-based leadership in business’’.
Francisco Roberto Canada est Directeur et associé d’Errepar S.A. à Buenos Aires, la
principale maison d’édition de livres et d’autres documents pour comptables d’Argentine. De
plus, ces dernières années, il a aussi été directeur et associé dans trois autres sociétés d’édition
et de fabrication, dont il est copropriétaire avec ses deux associés d’Errepar S.A.
‘’Toute ma vie, j’ai rejeté le monde matériel et pourtant, je suis
quand même devenu un grand homme d’affaires. J’ai été guidé à
faire mon travail, de sorte que je puisse vivre dans le monde
matériel et combiner le travail et faire des affaires, avec la
croissance spirituelle.’’
- Francisco Roberto Canada
Directeur et associé d’Errepar S.A., Argentine
Toute sa carrière semble avoir été
l’expression de son amour et de sa quête
du vrai bonheur, qu’il égale à la
spiritualité. Comme il nous l’a dit : ‘’Mes
principes et mes valeurs spirituelles
peuvent être résumés en un mot :
l’amour. Il a toujours tenté d’unir les
dimensions spirituelle et matérielle de la
vie. Comme expression de cet amour et
malgré le fait qu’il ait dû faire face à des
périodes de maladie grave, il a considéré
comme sa responsabilité de dirigeant
d’aider les autres à trouver leur propre
accomplissement. Il nous dit : ‘’Le
concept des affaires avec lequel nous
travaillons, notre but, c’est de sensibiliser
les gens à leur propre potentiel intérieur,
d’aider à faire sortir ce potentiel, et de
toujours nous efforcer à l’excellence.
L’excellence est la façon dont Dieu a créé
le monde. Je pense également que ceci
devrait être l’objectif des affaires, en
général.’’
Depuis son enfance, Francisco Roberto Canada a fortement été influencé par le catholicisme
dominant en Amérique du Sud. Tout en pratiquant toujours sa foi catholique, il trouve aussi
maintenant son élévation spirituelle, dans sa vie privée comme dans sa profession, dans les
enseignements sur la tolérance religieuse et l’unité sous-jacente de toutes les religions de
Bhagavan Baba à qui Il rend visite en Inde. Il cite Swami : ‘’Il n’y a qu’une seule religion, la
religion de l’amour. Si vous êtes chrétien, rentrez chez vous et soyez un meilleur chrétien. Si
vous êtes hindou, rentrez chez vous et soyez un meilleur hindou. Si vous êtes musulman,
rentrez chez vous et soyez un meilleur musulman. Si vous êtes bouddhiste, rentrez chez vous
et soyez un meilleur bouddhiste.’’
‘’Pour moi, être un homme d’affaire n’a pas toujours été facile, car je suis un homme de
silence. Toute ma vie, j’ai rejeté le monde matériel et pourtant, je suis devenu un gros
entrepreneur. Ce n’est pas facile pour moi d’être à la tête de quatre sociétés, en tant que
membre de leurs conseils d’administration. C’est difficile, c’est un problème, ce n’est pas ma
nature. Mais j’ai été guidé à faire mon travail de manière à pouvoir vivre dans le monde
matériel et combiner le travail et les affaires avec la croissance spirituelle. Parfois, je veux me
faire petit. Je pensais que l’expansion était un péché, à la fois au niveau des activités
commerciales et du statut. Mais alors, je me rappelle que Sathya Sai Baba dit que l’expansion
n’est pas un péché, mais que l’expansion est Dieu.’’
Trois thèmes ne cessèrent de réapparaître dans notre entretien avec Francisco Roberto
Canada : ‘’travailler dur’’, ‘’faire son devoir avec amour et attention’’ et ‘’aimer Dieu’’. Par
exemple, il dit : ‘’Je prie pour que tous les gens fassent leur devoir avec amour et attention.
Par conséquent, en tant que dirigeant, je fais un effort pour que toutes nos sociétés fassent du
bon business, du bon travail et de bons produits selon le mode de Dieu, sans enfreindre Sa
loi.’’
‘’Au début, le travail était un fardeau pour ma spiritualité. Mais ces dix dernières années, je
suis parvenu à réaliser que le bonheur dans la vie, c’est de faire tout le travail pour Dieu, de
participer à la création de Dieu et de laisser à Dieu le fruit de mes actions et de mes produits.
Ce faisant, j’espère que mes produits, d’une manière ou d’une autre, orientent les gens vers
Lui.’’
Francisco Canada parle de l’influence que Sathya Sai Baba a eue sur ses associés et leur
affaire. ‘’Les trois propriétaires qui sont également les trois membres du conseil
d’administration ont le même instructeur spirituel. En fait, j’ai pris Sathya Sai Baba comme
instructeur spirituel, quand l’associé qui est le propriétaire principal de nos sociétés m’a
présenté ses enseignements. A cette époque, cet associé est allé Lui rendre visite en Inde et
via une lettre rédigée par nous trois, Il Lui a remis symboliquement la société. Après cela,
nous avons su quelle direction prendre.
‘’Comme toutes les choses difficiles, diriger une affaire devient
plus facile au fil du temps. Il y a sept ans, nous avons développé
certains principes d’action dans notre société. Nous avons
commencé à organiser des réunions hebdomadaires où nous
envisagions la direction conformément aux principes de Sai Baba,
tels qu’ils sont exposés dans un livre sur le management, Sai
Baba’s Mahavakya on Leadership écrit par le général de l’armée
indienne à la retraite, le Dr M. L. Chibber. Pendant ces rencontres,
nous discutions de la manière de développer la société en utilisant
des principes spirituels.
‘’Quand la société connut une période difficile pendant environ
trois ans, les réunions hebdomadaires cessèrent. Les temps
difficiles apparurent, lorsque la société fut divisée en quatre
sociétés, chacune ayant un nouveau directeur général et les trois
associés formant le conseil d’administration de chacune de ces
sociétés. Récemment, nous avons repris les réunions
hebdomadaires, mais nous les avons modifiées. A présent, les
Apprendre à faire briller
les valeurs spirituelles
sur le lieu de travail
réunions sont dirigées par des coachs dans chaque société et à différents niveaux – avec les
cadres supérieurs, avec les cadres moyens et avec les employés. Ces coachs ont été formés
pour travailler avec les Valeurs Humaines et les premiers résultats des réunions sont
magnifiques.
‘’Nous parlons de la façon d’appliquer les enseignements et les principes de direction
spirituelle au travail et dans notre vie quotidienne. Lors de ces réunions hebdomadaires, nous
nous concentrons sur des principes qui se basent sur les Valeurs Humaines de la vérité, de
l’action juste, de l’amour, de la paix et de la non-violence, pas sur la religion. Nous utilisons
des exemples de toutes les religions, mais chaque personne a son propre mode spirituel. Les
employés acceptent ceci merveilleusement bien.
‘’Mais tout le monde ne trouve pas si magnifique de travailler avec nous. Parfois, il arrive
qu’un employé ne s’acclimate pas bien dans la société. Ils trouvent qu’avec l’esprit de famille
et l’orientation spirituelle qui imprègnent notre manière de faire des affaires, il y a une
vibration différente que celle à laquelle ils sont habitués et donc, ils s’en vont.
‘’Nous travaillons à inclure les principes des Valeurs Humaines qui sont si essentielles dans
nos voies spirituelles dans les livres que nous publions pour les écoles primaires et
secondaires. Notre comité d’évaluation y travaille en contactant nos auteurs et en essayant
d’intégrer les Valeurs Humaines dans nos livres – pas uniquement des livres traitant de
questions sociétales, mais aussi des livres de mathématiques, de biologie ou d’histoire. Et
dans toutes nos publications, nous voulons produire des produits reconnus pour leur haute
qualité. Nous visons l’excellence dans chaque chose que nous faisons.
‘’Nous avons dû parfois refuser de publier un livre qui ne s’alignait pas sur nos principes,
même si le livre se serait manifestement bien vendu et aurait procuré des bénéfices financiers
à la société. Les managers sont fort obnubilés par le fait de gagner de l’argent et ils nous ont
souvent proposé des publications qui n’étaient pas dharmiques – c’est-à-dire que dans pareils
cas, ils n’auraient pas inspiré les gens à agir correctement. De tels livres ont été refusés.
‘’Au début, cette attitude a parfois généré de la confusion, mais petit à petit, les employés ont
compris que leur travail devait les conduire, eux et ceux qui sont concernés par leur travail,
dans la direction de la croissance spirituelle. Quand nous sélectionnons un livre à publier,
nous nous concentrons sur la qualité, au sens large, spirituel du mot. Une de nos activités
consiste à publier des livres spirituels, culturels et pédagogiques. Ces types de livres sont un
reflet de la vision de la vie que nous partageons nous, les trois associés. Nous considérons
cette activité comme une opportunité pour aider à créer un monde meilleur.’’
(Référence : http://media.radiosai.org/journals/Vol_05/01AUG07/03-coverstory.htm)
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