ma curiosité. A un moment donné, au cours de cette période, je lui ai demandé s’il méditait. Il
m’a dit que cela faisait partie de sa pratique quotidienne et il m’a donné une courte initiation à
sa méthode de méditation. Depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, je médite plus ou moins sur la
base de ce que j’ai appris au cours de ces conversations.
Au mois de mai, soit un peu plus de deux mois après avoir reçu le livre, je devais participer à
une réunion et donner une conférence à l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, aux
Etats-Unis et en cours de route, je comptais faire escale à New York pour rendre visite à mes
parents. Thorbjörn m’a demandé si j’avais de la place dans ma valise pour un petit cadeau
pour un de ses ‘’proches’’ amis qui vivait à New York et bien entendu, j’ai acquiescé. A ma
grande surprise, cet ami – qui était l’unique personne, à part moi, à qui il avait offert un livre
sur Sai Baba – était Jorgen Trygved. J’avais fait la connaissance de Jorgen 21 ans plus tôt,
lorsque j’étais conseiller pour le mouvement danois pour une agriculture coopérative et il était
en passe de devenir un dirigeant. Plus tard, il est devenu l’un des dirigeants d’industrie les
plus respectés du Danemark.
J’ai rencontré Jorgen par une belle soirée de la fin du mois de mai. Je me rappelle que nous
avons dîné ensemble au Rockefeller Center. Inspiré par mes conversations avec Thorbjörn, le
même après-midi – et pour la première fois de ma vie – j’avais visité une librairie spirituelle
et j’avais acheté plusieurs livres traitant de sujets spirituels. Quand Jorgen a vu ce que j’avais
acheté, il est devenu très enthousiaste et il s’est mis à me parler de son propre chemin spirituel
et de l’importance qu’il avait comme motivation sous-jacente de tout ce qu’il faisait, que ce
soit en tant que dirigeant ou dans sa vie privée. A la fin du dîner, il m’a dit qu’il était
convaincu que je devais rendre visite à Sai Baba en Inde et que si je le faisais, il
m’accompagnerait et serait mon guide.
Nous avons convenu sur place qu’à la fin du mois d’août, je prendrais un vol pour Bangalore
depuis Copenhague et qu’il irait là-bas depuis New York. Nous nous retrouverions à
Bangalore pour rejoindre ensemble en taxi l’ashram de Sai Baba, Prasanthi Nilayam. Juste
avant de quitter Copenhague, j’ai reçu un fax de Jorgen qui me disait qu’en raison d’un
développement important et inattendu dans ses affaires, il serait en retard et qu’il me
rejoindrait aussi vite que possible et donc, bien que je me sentais un peu mal à l’aise, je suis
parti pour l’Inde et pour ma première visite chez Sathya Sai Baba.
J’étais éreinté, quand je suis arrivé à Bangalore, mais j’ai décidé d’attendre en espérant que
Jorgen arriverait. A l’hôtel, où le chauffeur de taxi qui devait me conduire à l’ashram avait
son bureau, j’ai vu trois personnes qui s’approchaient de moi, tandis que je me dirigeais vers
le restaurant. Il s’agissait d’Inge et de Steen Piculell avec une femme qui semblait assez âgée
et fragile. Je ne les connaissais pas et je n’avais pas la moindre idée de la raison pour laquelle
l’homme, Steen, me souriait, et il s’est approché de moi. Et j’ai été interloqué quand cet
étranger, à présent un ami très cher, m’a étreint et m’a frictionné le dos ! Il m’a dit qu’il s’était
senti inspiré de le faire, car je semblais avoir froid et car il sentait qu’il devait me revigorer. Je
devrais ajouter que la température était supérieure à 30°. Il m’a dit qu’il avait appris que
j’étais en route et que lui et sa femme étaient des fidèles de Sai Baba. C’était un accueil
spécial, mais très prometteur.
Il s’est avéré que Jorgen n’est pas arrivé ce jour-là et donc, le lendemain matin à trois heures,
je me suis retrouvé dans un taxi à destination de Prasanthi Nilayam. J’avais déjà acheté la
tenue blanche pour respecter le code vestimentaire informel de l’ashram, m’avait-on dit. Le
chauffeur avait un coussin pour moi et dès mon arrivée, je me suis rendu directement au
darshan
– et j’ai eu une expérience merveilleuse. Je ne peux me souvenir d’aucun détail