QUAND LA RATIONALITÉ RENCONTRE LA SPIRITUALITÉ Kirsten Pruzan Mikkelsen, journaliste Peter Pruzan, professeur émérite Peter : Le chemin qui m’a conduit à Sathya Sai Baba a été très différent de celui de la plupart des fidèles que je connais. Je peux déclarer avec conviction que jusqu’à ce que la série d’événements qui m’a conduit à Sathya Sai Baba ne se soit produite, je n’avais jamais été un chercheur spirituel. Absolument pas ! C’est précisément le contraire : mon éducation et mes antécédents m’avaient amené à formuler des attentes par rapport à la vie et à l’existence qui ne laissaient aucune place à la spiritualité. Le 1er septembre 1988, un collègue de la Copenhagen Business School et moi, nous avons reçu la visite de Thorbjörn Meyer qu’aucun de nous deux ne connaissaient. Il s’est tout d’abord adressé à mon collègue, et puis à moi, et il a demandé si l’un de nous voudrait être son conseiller pour un projet de doctorat. Il avait entendu parler de notre travail sur la comptabilité éthique et sur le leadership fondé sur les valeurs et écrire une thèse de doctorat sur le rôle des valeurs dans la direction des entreprises l’intéressait. Ses aspirations me fascinaient, mais je me sentais un peu confus, car son vocabulaire différait tellement du mien. Il parlait des valeurs, comme si on les épelait avec des majuscules et comme si elles avaient un statut spécial. Pour moi, selon une perspective théorique, les valeurs étaient juste des outils à utiliser dans le processus du leadership. Mais j’ai été impressionné par le fait que Thorbjörn Meyer qui approchait de la soixantaine était si impatient d’entreprendre la réalisation longue et exigeante d’un projet de doctorat, étant donné que la grande majorité des gens qui entreprennent ceci approchent de la trentaine ou viennent de la dépasser. Le jour de mon anniversaire, au mois de mars de l’année suivante, il m’a offert le livre ‘’Spirit and the Mind’’, du psychiatre américain, Samuel Sandweiss. A l’époque, je vivais ‘’seul’’, ayant divorcé quelques années auparavant. Je me souviens être rentré du bureau et m’être installé en compagnie de mon merveilleux chien, un golden retriever, quand j’ai commencé à lire ce livre. Je dois dire que ce fut une expérience assez troublante. Le livre racontait l’histoire d’un homme vivant dans le sud de l’Inde et dont on disait que c’était un être divin, ‘’Dieu sous forme humaine’’. Il ressemblait au guitariste de rock, Jimi Hendrix, avec un cou épais. Je pensais que c’était vraiment bizarre. Je me souviens m’être senti rebuté en feuilletant le livre. Mes antécédents m’avaient prédisposé au cynisme et je n’avais pas la moindre inclination spirituelle et c’est peu dire ! Je suis né et j’ai été élevé à Brooklyn, à New York, dans une famille juive intellectuelle. Mes grands-parents paternels et maternels avaient émigré depuis l’Europe de l’est vers les EtatsUnis pour échapper aux pogroms à la fin du 19ème siècle. C’étaient des gens religieux, mais mes parents ont rejeté les croyances de leurs parents. Je dirais qu’ils étaient agnostiques, plutôt qu’athées. Je me souviens des paroles de ma mère sur son lit de mort, quand elle repensait à sa vie et quand elle m’a dit combien elle aurait voulu pouvoir croire en Dieu et avoir une religion – mais que ceci n’avait pas été possible pour elle. Mes parents ont grandi pendant des temps difficiles. Ils se sont mariés pendant la Grande Dépression et ma mère a mis au monde mon frère aîné, Richard, trois ans avant que je ne vienne au monde. Richard, et donc mes parents, furent confrontés à de graves problèmes depuis son enfance. Il a développé une maladie mentale et celle-ci n’a fait qu’empirer durant son adolescence. C’était accablant pour nous tous. En ce temps-là, les malades mentaux étaient considérés comme des parias – et on ne pouvait trouver ni aide ni soutien auprès de la famille, des amis ou de la communauté. J’ai grandi pendant la période qui précédait et durant la Seconde Guerre Mondiale, quand les gens d’origine juive étaient massacrés en Europe. Je me rappelle avoir été roué de coups à l’occasion par de malheureux enfants fourvoyés qui vivaient de l’autre côté de la colline séparant nos quartiers : un quartier de la classe moyenne à prédominance juive et un quartier pauvre à prédominance catholique irlandaise où dans leurs églises, on apprenait aux enfants à haïr les juifs, puisque les juifs avaient ‘’crucifié le Christ’’. Je ne croyais absolument pas à un Dieu d’amour et bienveillant ! Mes expériences ne laissaient aucune latitude à une telle foi. Ceci explique donc un peu mes réserves, quand j’ai entrepris de lire le cadeau reçu de Thorbjörn Meyer. Malgré mon cynisme et en dépit de ma réaction négative initiale, il m’est apparu que je devrais lire ce livre, puisqu’il m’avait été offert en cadeau par un ami qui pensait en l’occurrence que je tirerais profit de sa lecture et à ma grande surprise, en ignorant les louanges de l’auteur sur Sai Baba comme étant ‘’Dieu sous forme humaine’’ et en lisant des paroles qui provenaient des propres discours et des propres écrits de Sai Baba, j’ai trouvé qu’elles étaient fort inspirantes. Elles ont touché quelque chose en moi. J’ai senti que ce qu’il disait était vrai, direct et très, très important. Le lendemain, j’ai demandé à Thorbjörn pourquoi il m’avait offert ce livre et il m’a répondu que lui et sa femme avaient hésité à me l’offrir. Il m’a dit que c’était seulement la seconde fois où il pouvait se rappeler avoir offert un tel livre à quelqu’un qui n’avait jamais manifesté aucun intérêt pour ce type de questions, mais il s’était senti convaincu que j’apprécierais les paroles de sagesse de ce livre. Pendant les semaines qui ont suivi, j’ai continué d’interroger Thorbjörn sur Sai Baba et sur sa propre recherche spirituelle et j’ai été fasciné par ses réponses. Il avait réellement provoqué ma curiosité. A un moment donné, au cours de cette période, je lui ai demandé s’il méditait. Il m’a dit que cela faisait partie de sa pratique quotidienne et il m’a donné une courte initiation à sa méthode de méditation. Depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, je médite plus ou moins sur la base de ce que j’ai appris au cours de ces conversations. Au mois de mai, soit un peu plus de deux mois après avoir reçu le livre, je devais participer à une réunion et donner une conférence à l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, aux Etats-Unis et en cours de route, je comptais faire escale à New York pour rendre visite à mes parents. Thorbjörn m’a demandé si j’avais de la place dans ma valise pour un petit cadeau pour un de ses ‘’proches’’ amis qui vivait à New York et bien entendu, j’ai acquiescé. A ma grande surprise, cet ami – qui était l’unique personne, à part moi, à qui il avait offert un livre sur Sai Baba – était Jorgen Trygved. J’avais fait la connaissance de Jorgen 21 ans plus tôt, lorsque j’étais conseiller pour le mouvement danois pour une agriculture coopérative et il était en passe de devenir un dirigeant. Plus tard, il est devenu l’un des dirigeants d’industrie les plus respectés du Danemark. J’ai rencontré Jorgen par une belle soirée de la fin du mois de mai. Je me rappelle que nous avons dîné ensemble au Rockefeller Center. Inspiré par mes conversations avec Thorbjörn, le même après-midi – et pour la première fois de ma vie – j’avais visité une librairie spirituelle et j’avais acheté plusieurs livres traitant de sujets spirituels. Quand Jorgen a vu ce que j’avais acheté, il est devenu très enthousiaste et il s’est mis à me parler de son propre chemin spirituel et de l’importance qu’il avait comme motivation sous-jacente de tout ce qu’il faisait, que ce soit en tant que dirigeant ou dans sa vie privée. A la fin du dîner, il m’a dit qu’il était convaincu que je devais rendre visite à Sai Baba en Inde et que si je le faisais, il m’accompagnerait et serait mon guide. Nous avons convenu sur place qu’à la fin du mois d’août, je prendrais un vol pour Bangalore depuis Copenhague et qu’il irait là-bas depuis New York. Nous nous retrouverions à Bangalore pour rejoindre ensemble en taxi l’ashram de Sai Baba, Prasanthi Nilayam. Juste avant de quitter Copenhague, j’ai reçu un fax de Jorgen qui me disait qu’en raison d’un développement important et inattendu dans ses affaires, il serait en retard et qu’il me rejoindrait aussi vite que possible et donc, bien que je me sentais un peu mal à l’aise, je suis parti pour l’Inde et pour ma première visite chez Sathya Sai Baba. J’étais éreinté, quand je suis arrivé à Bangalore, mais j’ai décidé d’attendre en espérant que Jorgen arriverait. A l’hôtel, où le chauffeur de taxi qui devait me conduire à l’ashram avait son bureau, j’ai vu trois personnes qui s’approchaient de moi, tandis que je me dirigeais vers le restaurant. Il s’agissait d’Inge et de Steen Piculell avec une femme qui semblait assez âgée et fragile. Je ne les connaissais pas et je n’avais pas la moindre idée de la raison pour laquelle l’homme, Steen, me souriait, et il s’est approché de moi. Et j’ai été interloqué quand cet étranger, à présent un ami très cher, m’a étreint et m’a frictionné le dos ! Il m’a dit qu’il s’était senti inspiré de le faire, car je semblais avoir froid et car il sentait qu’il devait me revigorer. Je devrais ajouter que la température était supérieure à 30°. Il m’a dit qu’il avait appris que j’étais en route et que lui et sa femme étaient des fidèles de Sai Baba. C’était un accueil spécial, mais très prometteur. Il s’est avéré que Jorgen n’est pas arrivé ce jour-là et donc, le lendemain matin à trois heures, je me suis retrouvé dans un taxi à destination de Prasanthi Nilayam. J’avais déjà acheté la tenue blanche pour respecter le code vestimentaire informel de l’ashram, m’avait-on dit. Le chauffeur avait un coussin pour moi et dès mon arrivée, je me suis rendu directement au darshan – et j’ai eu une expérience merveilleuse. Je ne peux me souvenir d’aucun détail particulier, à part le fait que j’ai prié Sai Baba de tout mon cœur et que je me suis senti merveilleusement bien en faisant cela. D’aussi loin que je me souvienne, c’était la première fois de ma vie que j’avais jamais prié. Nous étions en 1989 et j’avais 53 ans à l’époque. UNE EXPÉRIENCE LIÉE À LA BHAGAVAD GITA Plus tard dans la journée, en me promenant tout seul, j’ai tout à coup ‘’entendu’’ ce que je puis au mieux décrire comme une voix dans ma tête, pas un son qui est arrivé dans mes oreilles, mais une voix tout à fait réelle, néanmoins. J’ai entendu ce qui m’a semblé être une question absurde : ‘’Accepterais-tu l’offre d’entrer au Royaume des Cieux à condition de renoncer à tout ici sur la Terre ?’’ J’ai pensé que c’était une question absurde et je me suis efforcé de l’ignorer. Je ne croyais ni en Dieu, ni à des voix qui faisaient de telles offres. En dépit de ma réaction négative, la voix et la question ne cessaient de se manifester dans ma conscience et en fin de compte, j’ai pensé en moi-même que je devrais répondre pour mettre un terme à cette expérience étrange. Et donc, j’ai répondu : ‘’Non, je n’accepterais pas cette offre. J’ai deux filles et un chien dévoué qui ont besoin de moi et j’ai besoin d’eux.’’ Et la voix ne s’est plus manifestée. Puis, je me suis rendu dans un appartement de l’ashram. Quelques années auparavant, Sai Baba avait accordé à Thorbjörn et son épouse le privilège d’utiliser cet appartement. Je devais y séjourner durant mon séjour de deux semaines. Après une bonne nuit de sommeil, je me suis réveillé le lendemain matin et j’ai remarqué un petit livre à la couverture rose sur la tablette. Ce livre était intitulé ‘’Bhagavad Gita : The Song of God’’ et il avait été traduit du sanscrit en anglais par Christopher Isherwood et Swami Prabhavananda, avec une introduction d’Aldous Huxley. Dans l’introduction, Huxley rattache la Gita à l’immense poème épique, le Mahabharata. Il parle de la guerre du Mahabharata, la grande guerre entre les forces des Pandavas (les bons et les vertueux) et leurs cousins, les Kauravas (les mauvais et les cupides), qui a duré 18 jours et qui s’est soldée par la victoire totale des Pandavas. Le frère aîné, Yudhisthira est alors devenu le dirigeant incontesté de l’Inde et il a régné pendant 36 ans. L’épopée se termine par le pèlerinage des frères Pandavas et de leur épouse commune, la reine Draupadi, dans les Himalayas, probablement pour atteindre la demeure de Dieu. La reine et quatre des frères meurent en chemin, car ils n’étaient pas assez purs pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu dans leurs corps humains. Yudhisthira, accompagné de son chien fidèle, a poursuivi son voyage. Soudain, une voix lui est parvenue et lui a posé essentiellement la même question à laquelle j’avais réagi la veille. Cette voix lui a dit que, bien qu’il était le bienvenu, le chien ne pouvait pas le suivre. Yudhisthira a répondu que dans ce cas, il ne pouvait pas accepter l’offre. Il ne pouvait pas abandonner le chien qui l’avait accompagné, qui lui avait fait confiance et qui avait besoin de sa protection. Il s’est avéré que c’était l’un des derniers tests auxquels Yudhisthira fut confronté avant de pouvoir entrer au Ciel. Cela m’a surpris de lire ce qui correspondait plus ou moins à ma propre expérience étonnante de la veille. Mais je me suis dit à moi-même que ceci ne pouvait être qu’une étrange coïncidence. ‘’TRÈS CONFUS !’’ Après deux jours, Jorgen Trygved a surgi dans l’appartement et il a emménagé avec moi. Le lendemain, sa femme et ses deux fils sont arrivés du Danemark. Tous les quatre ont logé dans la grande chambre à coucher, tandis que je dormais par terre dans le living. J’ai passé de bons moments avec la famille. Pendant que Jorgen étais assis sur la véranda devant le temple pendant le darshan, je m’asseyais avec ses deux fils et le reste des gens qui devaient faire la file pour le darshan du matin et de l’après-midi. Dans ma naïveté, je croyais que si je m’asseyais avec eux, cela pourrait améliorer mes chances de pouvoir entrer en contact avec Sai Baba qui les regardait affectueusement tous les jours. Je pensais en moi-même : ‘’Il est bon que je m’asseye avec eux, car alors, Sai Baba me verra et prendra conscience de mon existence.’’ Un jour, Jorgen a eu la prémonition que Sai Baba nous appellerait tous pour une entrevue et que par conséquent, je devrais préparer quelques questions. Il a dit que je serais très probablement confus et que cela pourrait être utile de structurer mes pensées avant de me trouver face à face avec Sai Baba. J’ai suivi son conseil et j’ai écrit mes questions sur un morceau de papier que j’ai mis dans la poche de ma chemise la fois suivante où je suis allé au darshan. Et Sai Baba nous a appelés pour une entrevue ! Nous n’étions pas tant que cela dans la pièce réservée aux entrevues. En plus des Trygved et de moi-même, il y avait Samuel Sandweiss – dont le livre, ‘’Spirit and the Mind’’ avait été mon introduction à Sai Baba – sa femme et leurs filles jumelles, un couple d’un centre Sai de New York, un chauffeur de taxi indien qui vivait aux Etats-Unis, un couple indien et un diplomate allemand. La première chose que Swami a faite, fut de saluer le diplomate allemand. Il a dit : ‘’Bienvenue, Monsieur l’Ambassadeur ! Que voulez-vous ?’’ Il s’est avéré que l’ambassadeur était arrivé la veille, qu’il s’était directement dirigé vers la véranda et s’était assis là-bas. Lorsqu’un des responsables lui a demandé de quitter les lieux, Sai Baba est sorti de la pièce réservée aux entrevues et il a dit que l’homme avait l’autorisation de s’asseoir là où il était. L’ambassadeur a répondu à la question de Sai Baba en disant : ‘’Je Vous veux, Swami !’’ Puis, Baba a matérialisé une bague avec ce qui ressemblait à un gros diamant qu’il a placée à son doigt. J’étais pantois. Au cours de l’entrevue, Sai Baba a matérialisé un certain nombre d’objets. Il a demandé à l’un des Indiens qui portait une bague toute simple de l’enlever. Swami nous l’a montrée à tous, il a soufflé dessus et elle s’est transformée en une bague avec un diamant. Il nous l’a montrée à tous, il a à nouveau soufflé dessus et elle s’est transformée en une bague avec une émeraude au motif totalement différent. Sai Baba nous a montré à tous cette nouvelle bague avant de dire à l’Indien qu’il vaudrait mieux pour lui qu’il porte la bague d’origine, il a soufflé sur la nouvelle bague et elle a repris sa forme originelle. Puis Sai Baba a parlé avec la famille Sandweiss. Il a matérialisé une paire de grandes boucles d’oreilles magnifiques avec une émeraude et un diamant qu’il a offertes à l’une des jumelles et les deux boucles d’oreilles sont devenues quatre ! Sai Baba a ensuite matérialisé un bracelet pour le chauffeur de taxi. Tout le monde a reçu quelque chose de ses mains, sauf moi, puisque je ne voulais rien. A un moment donné, il s’est tourné vers moi et il a dit : ‘’Vous pouvez entrer, maintenant.’’ Je suis entré dans la pièce où sont données les entrevues privées en me sentant tout à fait confus et mal à l’aise. J’avais l’impression que la pièce était très petite et très sombre. En réalité, elle est grande et lumineuse, comme j’ai eu la bonne fortune de m’en rendre compte au cours de plusieurs entretiens au fil des ans. Sai Baba a pris place sur un siège et je me suis agenouillé directement à ses pieds. Il a agité une de ses mains, comme pour refléter mon état d’esprit et il a dit : ‘’Très confus !’’ ou quelque chose dans le genre et j’ai répondu que c’était le cas. J’ai ensuite dit : ‘’J’ai quelques questions à vous poser’’ et il a dit : ‘’Je sais ! Donnezles moi !’’ Mais avant que je n’aie eu la possibilité de sortir de la poche de ma chemise ma liste de questions où elles étaient cachées, il a tendu la main et il a pris la liste dans ma poche ! A ce moment-là, il a fait quelque chose qui m’a surpris. Un tableau était suspendu au mur dans une sorte de niche et la surface du tableau était située au même niveau que le reste du mur. Il a ôté le tableau, il a fait une petite boulette de papier avec mes questions qu’il a lancée là où le tableau était suspendu ! J’ai pu voir qu’il y avait là d’autres choses encore, comme de l’argent et des lettres. Puis, il a indiqué que l’entrevue était terminée ! Je me sentais très bizarre. Il m’avait dit très peu de choses, mais d’un autre côté, il avait reçu toutes les questions que je voulais lui poser. Ultérieurement, je me suis rendu compte que non seulement, la pièce était grande et lumineuse, mais qu’aucun tableau n’était suspendu et qu’il n’y avait aucune niche dans le mur. BABA DANS LES MONTAGNES ROCHEUSES Jorgen Trygved m’a présenté à un Américain d’origine allemande, Al Drucker. Auparavant, je l’avais entendu donner un bref exposé lors d’une réunion pour les nouveaux de l’ashram et je l’avais entendu chanter des bhajans avec une très jolie voix et j’étais donc heureux de le rencontrer. A ma grande surprise, quelques jours plus tard, Al Drucker m’a invité à déjeuner avec lui dans l’appartement qui lui a été attribué à l’ashram. Pendant que nous étions en train de déjeuner, il m’a dit que c’était la première fois depuis plus de six mois qu’il recevait ainsi quelqu’un et je me suis senti honoré. Ce fut une rencontre longue et inspirante. Ce qui m’a surtout impressionné, ce fut d’entendre son histoire sur la manière dont il avait abouti à l’ashram de Sai Baba et comment il était devenu totalement convaincu de l’omniprésence, de l’omniscience et de l’omnipotence de Swami. Il pilotait un petit avion tout près des Montagnes Rocheuses dans l’ouest des Etats-Unis et brusquement, sans aucun avertissement préalable, l’avion a été pris dans une forte tempête de neige. Il ne pouvait rien voir et l’avion tremblait et oscillait de haut en bas en raison des fortes turbulences. Tous les instruments ont cessé de fonctionner et il ne pouvait plus obtenir aucune information sur l’altitude, le carburant restant et d’autres données aussi vitales. Il a de plus perdu tout contact radio avec le personnel au sol du contrôle aérien. Après avoir ainsi volé pendant quelque temps, il s’est rendu compte qu’à tout moment, l’avion pouvait s’écraser dans la montagne – il n’avait aucune idée de l’endroit où il se trouvait, de la quantité de carburant qu’il lui restait ou de la possibilité de trouver un endroit pour atterrir. Pour finir, quand il a pu entendre au moteur qu’il lui restait très peu de carburant, il a retiré les mains du manche et il a dit : ‘’Dieu, je suis entre tes mains !’’ et pile à ce moment-là, il a entendu une voix à la radio – qui était morte jusque-là – et qui a dit : ‘’Descends vers ta gauche !’’ Et en effectuant la manœuvre, il a soudain aperçu devant lui une piste étroite. La neige avait été dégagée et elle était entassée de chaque côté de la piste. A l’instant même où il a posé l’avion, le moteur s’est arrêté, à court de carburant. Drucker m’a dit qu’il avait couru jusqu’à un petit bâtiment en bout de piste. Deux hommes étaient assis là et ils sont devenus assez nerveux, quand il a fait irruption à l’intérieur pour les remercier chaleureusement de l’avoir aidé à atterrir sans encombre. Ils lui ont dit qu’ils ignoraient complètement de quoi il parlait, qu’ils n’avaient pas dégagé la piste, qu’ils ne l’avaient pas assisté dans sa descente et qu’ils n’avaient eu aucun contact radio avec aucun avion ! Al Drucker m’a alors dit qu’à l’époque où cet incroyable événement s’était produit, il vivait en Californie et il avait entendu parler de Sai Baba. Il voulait aller en Inde lui rendre visite, mais sa situation économique l’en empêchait. Un jour, il a reçu une lettre d’une banque qui l’informait que, conformément à la loi de l’Etat de Californie, la banque était tenue de tenter de contacter les gens qui avaient un compte qui n’avait pas été utilisé depuis 20 ans. Drucker ne se souvenait pas d’avoir jamais eu un tel compte et il était convaincu que la banque avait commis une erreur, mais la personne qu’il a contactée à la banque l’a persuadé de retirer l’argent du compte, ce qui lui a permis d’aller en Inde et à l’ashram de Sai Baba. A cette époque (dans les années 60), l’ashram était très petit, comparé à maintenant. Peu de temps après son arrivée, Sai Baba l’a appelé pour une entrevue. La toute première chose que Swami lui ait dite, c’est : ‘’Je suis si heureux de te voir ! Il s’en est passé du temps depuis que je t’ai sauvé la vie, quand tu traversais une tempête au-dessus des Montagnes Rocheuses !’’ A ce moment-là, Drucker a pu reconnaître la voix qui s’était manifestée inopinément à la radio de l’avion qu’il pilotait et qui l’avait guidé jusqu’à un atterrissage sans encombre – c’était celle de Sai Baba ! Bien sûr, cela a fait une énorme impression sur Drucker, comme sur moi, lorsque j’ai entendu cette histoire vraiment extraordinaire. Quelques jours plus tard, j’ai quitté l’ashram et je suis rentré au Danemark. J’avais expérimenté des choses vraiment sidérantes. C’était tellement étrange ! Je n’avais aucun doute quant à l’authenticité des matérialisations que j’avais expérimentées. Celles-ci n’étaient pas l’œuvre d’un magicien. J’avais clairement expérimenté des choses qui défiaient les ‘’lois de la nature’’. Et toute l’expérience du séjour à l’ashram – la façon dont les gens semblaient s’abandonner à Sai Baba dans l’adoration – était totalement différente par rapport à tout ce que j’avais pu voir dans ma vie. Mais je dois dire que je n’avais encore tiré aucune conclusion concernant ce que j’avais vécu – sinon que c’était incroyablement formidable, excitant et que cela représentait une mise à l’épreuve perturbante pour une personne comme moi dotée d’une formation scientifique. La pensée scientifique ‘’traditionnelle’’ ne pouvait pas inclure ce que j’avais expérimenté. En quittant Prasanthi Nilayam, je me sentais bien et j’étais certain que je reviendrais. Tout comme pour mon premier voyage au Danemark en 1959, exactement 30 ans plus tôt, ce voyage s’avérerait être un tournant majeur dans ma vie. UN AUTRE ATTERRISSAGE RÉUSSI Vers la mi-septembre, en 1989, soit grosso modo une semaine après mon retour de l’Inde, j’ai participé à Copenhague à une réunion organisée par l’Académie de Philosophie Appliquée en tant que membre du comité. Et c’est là que pour la première fois, j’ai rencontré une femme charmante qui deviendrait plus tard ma femme et ma compagne sur le chemin spirituel. C’était Kirsten Mikkelsen, qui publiait les essais présentés quotidiennement dans la tribune libre du grand journal danois, le Berlingske Tidende. Kirsten m’a encouragé à écrire un essai pour le numéro du nouvel-an (le 1er janvier 1990), qui serait aussi le premier essai de la nouvelle décennie. Il concernerait la pensée holistique et le thème de la rencontre entre l’Orient et l’Occident, sur la base de mes réflexions après avoir visité l’Inde et l’université dirigée par Sai Baba et sur la base de mes nombreuses années dans les universités danoises. Pendant l’été 1990, j’ai visité Prasanthi Nilayam pour la deuxième fois et peu de temps avant de quitter le Danemark pour l’Inde, une chose très étrange s’est produite. Tandis que je me reposais un peu, allongé sur mon lit, mais complètement éveillé, brusquement, sans la moindre idée de ce qui se passait ni pourquoi, j’ai fait l’expérience de ce que je puis au mieux appeler comme une explosion de lumière et d’énergie – à l’intérieur de moi. C’était merveilleux ! L’énergie s’est simplement élevée en traversant mon corps pour aboutir environ un mètre au-dessus de ma tête, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle n’était pas visible, pas objectifiable, mais je pouvais sentir qu’elle était là, planant au-dessus de ma tête, alors que je ressentais les sensations les plus agréables de joie et de paix. Et je pouvais à volonté faire circuler cette énergie. C’était une expérience extraordinaire ! Après un certain temps, je me suis dit que cette expérience énergétique devrait s’arrêter et elle cessa immédiatement ! Ce soir-là, j’ai repensé à cette fantastique expérience et je me suis demandé si je pourrais la revivre et elle est tout de suite revenue – la lumière, l’énergie et la félicité. C’était très, très étrange ! J’ai pris contact avec un certain nombre de personnes qui, d’après moi, auraient pu avoir une idée sur ce qui s’était passé et l’une d’elles m’a dit qu’il s’agissait probablement d’un type d’énergie spécial que les gens connaissaient en Inde. Quelques jours plus tard, je suis parti pour l’Inde et l’ashram et là, ces merveilleuses expériences énergétiques ont recommencé. Après quelques jours, j’ai rencontré de jeunes Danois, dont l’un était docteur et en entendant parler de mes expériences, il a commencé à s’inquiéter. Il a appelé ‘’kundalini’’ cette énergie et il m’a dit qu’elle pouvait être très dangereuse. Il m’a dit de lire à son sujet un livre intitulé ‘’Troisième Œil et Kundalini’’1, que j’ai acheté dans une librairie de la ville. J’ai commencé à lire ce livre, puis j’ai arrêté, car il rapportait des histoires effrayantes sur ce qui peut se produire, quand l’énergie kundalini est libérée, si on n’est pas prêt à la recevoir. Sur le chemin du retour vers le Danemark, je me suis reposé dans un hôtel avant de prendre le vol tardif entre Bangalore et Bombay où j’attraperais un vol international. Je me rappelle avoir dit cette prière silencieuse : ‘’Swami, aidez-moi à atterrir sans problème’’. Quand je suis arrivé à l’aéroport, on m’a annoncé que le vol pour Bombay avait du retard, ce qui n’était pas une bonne chose, puisque je devais attraper ma correspondance pour l’Europe avec Kuwait Airways tôt, le lendemain matin. Après une série de reports, le vol finit par être annulé et après tout un remue-ménage, je me suis retrouvé finalement dans un hôtel. Très tôt le matin, j’ai pris le premier vol pour Bombay et après des efforts considérables pour attraper un nouveau vol, j’ai fini par discuter avec le personnel du bureau de la Lufthansa de l’aéroport et ils m’ont dit qu’il restait deux sièges vacants sur leur vol du jour et que si Kuwait Airways donnait son aval, je pourrais avoir un de ces sièges. Le personnel du bureau de Kuwait Airways s’est montré très amical et ils ont accepté et donc, cette nuit-là, presqu’un jour plus tard que prévu, je volais enfin vers l’Europe. La première chose que j’ai entendue après avoir atterri à l’aéroport de Francfort, c’est que l’Irak avait envahi le Koweït et que l’aéroport avait été un des premiers endroits à avoir été attaqués. Plus tard, j’ai appris que les troupes irakiennes avaient pris des passagers en otages. J’ai réalisé que si j’avais atterri là-bas, comme j’aurais dû le faire autrement, et que si j’avais alors passé là-bas 4 heures et demie à attendre jusqu’au départ de mon vol pour Londres, j’aurais précisément été là au moment où l’aéroport avait été occupé et je me serais retrouvé parmi les otages. Je n’ai aucun doute sur le fait que j’ai évité cette expérience potentiellement 1 B.S. Goel, Troisième Œil et Kundalini très dangereuse grâce à l’intervention de Swami qui a fait en sorte que j’atterrisse sans problèmes… Tous ces événements m’ont fortement affecté et ils ont contribué à soutenir ma foi encore fragile dans le fait que Sai Baba n’est pas qu’une simple personne dotée de talents exceptionnels, mais qu’il est ce qu’on appelle en Inde un Avatar, une incarnation du Principe divin. Il est difficile pour moi de dire comment les gens que je connaissais ont réagi au ‘’nouveau moi’’ et à mes récits de ces expériences plutôt extraordinaires. Bien entendu, j’étais toujours pratiquement la même personne qu’avant de partir, mais des changements s’étaient clairement opérés. Même si des changements de personnalité se produisent généralement lentement, je crois néanmoins que déjà après ces deux premières visites, j’étais devenu une personne plus agréable, moins cynique, moins dominée par l’exigence d’explications rationnelles de son mental – une personne plus ouverte et plus intuitive avec un meilleur équilibre entre sa tête et son cœur, pour ainsi dire. Cependant, j’avais encore des doutes considérables à propos de beaucoup de choses concernant Sai Baba. Ma troisième visite chez Sai Baba a eu lieu en 1991 et cette fois-ci, en compagnie de Kirsten. Avant cela, elle avait fait la connaissance de Swami d’une manière très inhabituelle… Kirsten : Du jasmin ! C’est le parfum qui a tout à coup envahi mon living un soir de février en 1990, un léger parfum épicé, merveilleux qui m’est parvenu par vagues. J’avais la tête pleine de chiffres et je triais des piles de papier concernant mes formulaires des contributions, quand le parfum s’est manifesté. J’étais seule à l’intérieur de la maison, la dernière maison sur une route qui aboutissait dans un petit bois d’un joli faubourg rural au nord de Copenhague. Cette fragrance m’a effrayée. Quelqu’un aurait-il pu entrer dans la maison sans que je ne l’entende ? Une personne au parfum exotique ? J’ai prudemment ouvert la porte, j’ai inspecté les autres pièces de l’étage, je suis descendue à l’étage inférieur et j’ai regardé partout, mais il n’y avait personne. Néanmoins, le parfum de fleurs tropicales était manifeste et où que j’aille, il semblait me suivre par vagues. J’avais plutôt la frousse et je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Le lendemain, j’ai téléphoné à mon ami, Peter Pruzan, et je lui ai parlé de mon expérience étonnante de la veille au soir. Il a écouté sans dire un mot et après que le silence se soit encore quelque peu prolongé, il m’a dit qu’il avait lu que c’était un des moyens via lesquels Sai Baba contactait les gens – ou plutôt les appelle à lui. Sai Baba m’avait rendu visite et il avait laissé sa ‘’carte de visite’’ ! La pensée de ce qui s’était passé chez moi était bouleversante et tellement discordante par rapport à tout ce que j’avais appris sur la matière et le monde physique. Avais-je expérimenté un genre d’hallucination ? Certainement pas ! Mes pensées, ce soir-là, alors que je rangeais des relevés de compte dans des classeurs à anneaux étaient fort éloignées des questions spirituelles. Je me suis demandé si d’autres personnes pourraient également avoir la même expérience. Quelques mois plus tard, j’ai découvert que c’était très certainement le cas. Un dimanche matin, avec ma fille Hélène, qui avait alors 18 ans, je me suis rendue à l’église locale et là-bas, après la communion, nous avons toutes les deux expérimenté des vagues successives de parfum de jasmin. Je lui ai demandé en chuchotant si elle pouvait sentir quelque chose. Elle a eu un regard surpris en tournant la tête pour regarder à l’entour. Il y avait deux dames assez âgées qui étaient assises quelques rangées devant nous. Elles aussi s’étaient rendues à la communion et elles n’avaient certainement pas vaporisé du parfum au jasmin avant de se rasseoir ! Hélène a fait la remarque que c’était une odeur exquise. Mais d’où venait-elle ? Je me souviens avoir été remplie de joie, puisque que Sai Baba avait aussi ‘’rendu visite’’ à Hélène. Avec le temps, j’ai pris conscience de ‘’preuves’’ multiples concernant l’omniprésence de Sai Baba et par conséquent, il pouvait bien sûr aussi être présent dans une église danoise, un dimanche matin. Sai Baba nous dit qu’il n’est pas venu pour fonder une nouvelle religion. Il est venu consolider et fortifier la foi de chacun en sa propre religion, de sorte qu’un chrétien devienne un meilleur chrétien, un juif un meilleur juif, un bouddhiste un meilleur bouddhiste, un hindou un meilleur hindou, un musulman un meilleur musulman et un non-croyant un meilleur être humain. Peu de temps avant cette expérience dans l’église, j’avais senti le parfum du jasmin pour la deuxième fois. Hélène était partie en vacances et Peter était parti à Prasanthi Nilayam pour sa deuxième visite. J’avais travaillé tard au journal ; en tant que correctrice des essais pour la tribune libre, je pouvais travailler selon mon inspiration, et personne n’attendait que je rentre à la maison et que je prépare le dîner. Il y avait toujours une pile d’essais qui attendaient que je les lise. Nous étions en juillet. Le temps était chaud et agréable, quand j’ai remonté la rue presque vide jusqu’à la gare de Copenhague. Soudain, juste en passant devant la célèbre tour ronde, la fragrance du jasmin m’est parvenue par vagues et m’a suivie presque jusqu’à la gare. J’imagine que si d’autres personnes m’avaient vue, elles auraient dû penser que j’avais l’air plutôt bizarre, car je ne cessais de prendre des inspirations profondes et d’inhaler ce merveilleux parfum ! C’était grisant ! J’avais hâte de raconter cela à Peter, quand il reviendrait de sa visite chez Sai Baba. UN TOURNANT Ma rencontre avec Sai Baba a été un tournant dans ma vie. Il a rempli ma vie de joie, de sens et d’amour. Rétrospectivement, j’ai l’impression d’avoir toujours suivi une voie spirituelle, mais ma quête n’avait en aucun cas été comblée par l’Eglise nationale luthérienne danoise. Pour moi, l’Eglise était une institution que nous, les Danois, nous utilisons en rapport avec des événements importants, comme Noël, les baptêmes, les confirmations, les mariages et les funérailles. Nous la soutenons en versant une taxe à l’église en plus de nos impôts sur le revenu, tout comme nous finançons les écoles, les hôpitaux et les homes pour les personnes âgées. Mon père n’était pas particulièrement religieux. Toutefois, il accepta d’être élu dans le comité paroissial local par sentiment de devoir pour la communauté. Mais jamais, il ne parla de Dieu. Le pasteur de notre église locale qui m’avait confirmée avait été missionnaire en Inde. Lorsqu’il nous parla de ses expériences là-bas, ce fut d’une manière désobligeante à propos des ‘’païens’’ qu’il s’était efforcé de ‘’sauver’’. Cela m’a dérangée, tout comme cela a contrarié ma mère. Toute sa vie elle avait été une chercheuse spirituelle et elle avait lu énormément sur la spiritualité et sur les religions du monde. Je n’ai donc pas été surprise par sa réaction, quand je lui ai dit que j’avais rencontré un homme, Peter, qui venait juste de rendre visite à un saint homme en Inde – Sathya Sai Baba – et quand elle m’a dit qu’elle avait récemment lu des choses concernant Sai Baba dans un livre écrit par un auteur danois. Comme ma mère, j’ai toujours eu la conviction profonde que toutes les religions conduisent au même Dieu et que tous les êtres humains sont les enfants de Dieu – y compris les gens provenant de cultures qui ont d’autres traditions religieuses et qui n’ont jamais entendu parler de ‘’notre’’ Jésus-Christ. Rétrospectivement, je peux voir comment le cours de ma vie a été influencé par le fait que j’ai passé les vacances d’été chez le peintre et auteur, Birgitte Valvanne, quand j’avais 16 ans. Elle s’intéressait à la théosophie et elle avait vécu à New Delhi pendant sept ans, quand son mari était ambassadeur de la Finlande en Inde. Dans sa maison exotiquement meublée sur l’ile danoise de Funen, j’ai pour la première fois rencontré des Indiens et j’ai expérimenté un monde totalement différent par rapport à l’endroit où je vivais dans la petite ville de province où j’ai grandi. Je me souviens comment j’avais été mystifiée, quand elle m’avait dit qu’elle avait été en contact télépathique avec son amie de longue date, la future Première Ministre de l’Inde, Indira Gandhi, qui l’avait ‘’invitée’’ à revenir et à écrire un nouveau livre sur l’Inde. Ce n’est que beaucoup plus tard que la lettre était arrivée avec l’invitation. Là où j’ai grandi, l’unique moyen que les gens connaissaient pour communiquer sur de longues distances, c’était par téléphone ou par courrier. Le moyen de la télépathie mentale m’était complètement étranger – sans parler des expériences étranges que j’aie eues plus tard : celle de la senteur du jasmin que j’ai eue à l’âge de 44 ans à partir de la Source divine et celle de la vibhuti que la même Source saupoudra apparemment à distance sur la robe que Sai Baba nous avait remise à Peter et moi et que nous conservions chez nous au Danemark dans un coffret en verre fermé spécialement conçu. Et puis le son vibrant indescriptible de l’univers que Peter et moi nous avons expérimenté ensemble chez nous ! Nous nous sentons réellement bénis d’avoir fait l’expérience d’une telle grâce extraordinaire de la part de Sai Baba. RENCONTRE DE SAI BABA EN 1973 Quoique j’ai grandi dans une petite ville, ma vie a pris une orientation internationale après avoir passé un an en Californie au début des années soixante dans le cadre d’un échange d’étudiants. Deux ou trois ans plus tard, après avoir obtenu mon diplôme du secondaire supérieur et après avoir entendu parler du travail du moine dominicain et lauréat du Prix Nobel de la Paix, le Père Pire, j’ai immédiatement su que je voulais visiter son ‘’Université de Paix’’ internationale située en Belgique. Le Père Pire est devenu un ami proche et cher et nous avons continué à correspondre après que j’ai quitté l’université. Là-bas, j’ai d’abord participé à un cours d’été international et puis, j’ai continué à travailler pour lui comme volontaire, en faisant ce que Sai Baba appelle du seva ou du service désintéressé. C’était un prêtre catholique et j’avais grandi dans une famille protestante luthérienne. Notre point de rencontre à tous les deux fut sa philosophie du dialogue fraternel qui est à la base de son Université de Paix et de l’aide internationale que son organisation fournissait aux réfugiés d’une Ile de Paix créée par lui au Bangladesh. Comme ma vie était en phase avec le respect de tous les êtres humains, quelle que soit leur foi ou leur orientation religieuse, Sai Baba m’a utilisée pour la première fois comme son ‘’instrument’’ pour autant que je puisse m’en rappeler au mieux, en 1973. J’étais une jeune journaliste dans ce qui était alors un hebdomadaire progressif. Au cours de la période précédant Noël, cette année-là, j’ai interviewé quelques familles au Danemark – juives, bouddhistes, hindoues et d’autres – qui ne célébraient pas Noël pour apprendre si et comment elles célébraient les fêtes. Une des familles vivant à Copenhague était hindoue et originaire de l’Inde. Les gens me racontèrent comment ils vénéraient un guru de 48 ans aux grands cheveux bouclés et qui portait une robe ocre. Ce guru ou ce maître était vénéré comme un saint homme et ses enseignements se focalisaient sur l’amour désintéressé. Si pas la première, je dois alors avoir été certainement un des tous premiers journalistes à écrire sur Sai Baba au Danemark, mais je dois admettre que cela n’a pas eu d’effet sur moi et que je l’ai oublié peu de temps après. Quatorze ans ont passé avant que je n’entende à nouveau son nom. Dans le cadre de mon job de rédactrice en chef, j’avais invité les membres du comité de l’Académie Danoise de Philosophie Appliquée à écrire une série d’essais pour le journal. Deux membres de ce qui constitue maintenant le département de gestion, politique et philosophie de la Copenhagen Business School (CBS) ont co-écrit un essai ayant pour sujet l’éthique et la qualité des dirigeants. Quand il a été publié au cours de l’été 1989, un des auteurs, un philosophe des plus laïques m’a dit sur le ton condescendant des intellectuels que son coauteur, le Professeur Peter Pruzan venait juste de retourner au Danemark après avoir rendu visite à un guru indien ! Un scientifique rationnel, professeur en science des systèmes qui rend visite à un guru en Inde ? J’étais profondément surprise. S’il avait été psychologue ou anthropologue, mais il était titulaire d’un doctorat américain en recherche opérationnelle et d’un doctorat danois en économie mathématique. Et il était professeur à la Copenhagen Business School qui dans mon esprit se focalisait alors sur le business des affaires. Je me suis dit en moi-même que ce pourrait être la bonne personne pour écrire un essai enthousiasmant et différent sur une rencontre entre la pensée orientale et la pensée occidentale. Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’une réunion de l’Académie de Philosophie Appliquée seulement une semaine après la première visite de Peter à Sai Baba. Le soir même, il m’a invitée chez lui avec les membres du comité de l’académie pour prendre le thé et pour écouter ses expériences en Inde et ce que j’ai entendu ce soir-là – dans ce qui deviendrait plus tard mon foyer – m’est allé droit au cœur. Si vous croyez aux coïncidences, alors ce fut juste une coïncidence que quelques mois plus tard seulement, mon journal m’a demandé si j’aimerais accompagner un groupe de lecteurs du journal pour un tour cinq étoiles du sud de l’Inde, avec des guides de voyage professionnels. Je connaissais un peu le sud de l’Asie, puisque plus tôt dans ma carrière, alors que je travaillais pour un autre journal, j’avais écrit sur les pays que l’on dit ‘’en voie de développement’’ et j’avais voyagé en Inde et plus particulièrement dans les pays voisins du Bangladesh et du Népal. Il n’a pas été difficile pour le journal de me convaincre d’accompagner le groupe en Inde ! A ce moment-là, Peter et moi, nous étions devenus amis et je lui ai demandé où vivait Sai Baba – peut-être pourrais-je lui rendre visite en cours de voyage ? J’étais prête ! LA RENCONTRE IMPOSSIBLE EN INDE J’avais dû traverser un divorce bouleversant avant d’être prête à rencontrer Sai Baba. Tous mes boucliers de protection émotionnelle avaient disparu, les boucliers qui m’avaient permis de couvrir pour mon journal la politique du développement dans les pays du tiers monde et de faire des reportages dans des lieux et dans des situations aussi difficiles et dangereux que le Salvador déchiré par la guerre civile et que le Ghana en proie à l’état d’urgence. Après mon divorce, je me suis sentie comme un oignon que l’on épluchait couche après couche et je me suis mise à me poser des questions existentielles, comme ‘’Qui suis-je ?’’, ‘’Quel est le but de ma vie ?’’ et ‘’Pourquoi suis-je ici ?’’ Rétrospectivement, j’étais devenue tellement sensible que j’étais prête pour la transformation qui peut s’opérer quand on rencontre Sai Baba. Cette rencontre a eu lieu en janvier 1990. L’itinéraire du périple dans le sud de l’Inde paraissait exclure la possibilité que cette rencontre puisse avoir lieu. Peter m’avait donné l’adresse de l’ashram principal de Sai Baba, Prasanthi Nilayam, qui se trouve dans la ville de Puttaparthi à environ quatre heures de route au nord de Bangalore. Il m’avait également donné le numéro de téléphone d’un certain Monsieur Babu, qui était le propriétaire d’une petite flotte de taxis et qui savait toujours où séjournait Sai Baba, lorsqu’il n’était pas à Prasanthi Nilayam. D’après le programme, nous ne serions à Bangalore que pour un temps très bref, loin du temps requis pour faire un aller-retour jusqu’à Puttaparthi. Le projet, c’était qu’après l’atterrissage de notre groupe à l’aéroport de Bangalore, un dimanche matin, un autocar climatisé nous conduirait directement de l’aéroport jusqu’à la ville de Mysore, puis au palais des 1001 nuits du Maharaja. Mais quand nous avons atterri à l’aéroport, l’autocar n’était pas là pour nous accueillir. Il s’est avéré que nous ne pourrions pas rejoindre Mysore avant le lendemain matin. Nous devrions passer la nuit à l’hôtel et les guides du voyage organisèrent une visite touristique de Bangalore pour l’après-midi. J’ai directement appelé le propriétaire des taxis, M. Babu qui m’a dit que j’avais effectivement beaucoup de chance : Sai Baba venait juste d’arriver dans son ashram de Whitefield dans la banlieue de Bangalore, où Sai Baba a aussi un campus de son université. M. Babu m’enverrait un taxi de manière à ce que j’arrive à l’ashram à temps pour le darshan de l’après-midi. L’expérience fut inoubliable. Il y a un adage qui dit que puisque Mohammed ne pouvait pas venir à la montagne, c’est la montagne qui est venue à Mohammed et c’est ce que j’ai exactement ressenti. Puisque je ne pouvais pas me rendre chez Sai Baba à Puttaparthi, Sai Baba est venu à moi à Whitefield. J’ai eu la bonne fortune de pouvoir m’asseoir par terre dans les premiers rangs sous le vieil arbre qui fait maintenant partie de l’histoire, car il a été coupé il y a quelques années pour permettre la construction d’un grand hall où l’on s’assied maintenant pendant le darshan et les bhajans. J’ai pu photographier Sai Baba autant que je voulais et j’ai vu comment il créait de la vibhuti pour une personne et de l’amrita pour une femme assise tout près de moi. Après le darshan, celle-ci a été assez généreuse que pour me donner l’opportunité de goûter une goutte du nectar sucré et épais que Sai Baba avait matérialisé pour elle à l’aide de quelques gestes circulaires de sa main droite. J’ai parlé à beaucoup de fidèles après le darshan. Ultérieurement, j’ai eu l’impression que je devrais partager ces expériences merveilleuses avec les Danois et j’ai donc écrit un long article pour le numéro du dimanche de mon journal, intitulé ‘’DES MIRACLES ENTRE SES MAINS’’. Peu de temps après mon retour au Danemark, j’ai eu les expériences avec le jasmin. Avec Peter, j’ai commencé à participer aux séances de bhajans du dimanche soir au Centre Sai de Copenhague. Je me suis toujours considérée comme une personne assez rationnelle et par conséquent, je me suis sentie un peu mal à l’aise, lorsque j’ai commencé à avoir des expériences tout à fait captivantes après les chants, quand il y avait dix minutes de silence et de méditation. Si je regardais la flamme de la bougie allumée sur l’autel, je pouvais clairement voir Sai Baba assis dans son fauteuil rouge et ceci a duré pendant environ un an et puis un jour, je n’ai plus reçu la bénédiction de cette vision. Peter et moi, nous avons entrepris de traduire en danois le livre ‘’Le Saint Homme et le Psychiatre’’ du psychiatre américain, Samuel Sandweiss. Ce fut une entreprise des plus enthousiasmantes et des plus positives, car nous étions tout le temps inspirés de discuter de Sai Baba et de creuser ses enseignements. Nous avons évolué vers une compréhension plus grande de l’advaita, la philosophie du non-dualisme, et du sarvadharma, une expression de l’unité des religions du monde qui est un des fondements des enseignements de Sai Baba – qui est l’essence, le cœur de toutes les religions. Sathya Sai Baba est l’Amour divin pur, la pure Conscience et la pure Félicité. Son but est que nous aussi, nous devrions réaliser que nous sommes les incarnations d’un tel Amour, d’une telle Conscience et d’une telle Félicité. Le nom ‘’Sathya’’ signifie vérité. Il nous enseigne la vérité réelle sur l’unité – que nous sommes tous un dans le divin. Il nous enseigne l’amour en pensée, en parole et en action. Il dit que tous ceux qui viennent à lui ont été appelés et effectivement, quasiment tous ceux qui lui rendent visite ressentent un genre de contact personnel, lorsqu’ils sont en sa présence ou lorsqu’il leur apparaît dans des rêves. Il ‘’travaille’’ sur nous et amorce un puissant développement personnel, une transformation du cœur, de sorte que de nouvelles portes s’ouvrent sur la connaissance de soi. C’est déjà un miracle en soi. Il n’y a pas de retour sur la voie qui mène à son propre Soi. AUX PIEDS DE BABA Avec un groupe d’une quinzaine de membres du Centre Sai de Copenhague, Peter et moi, nous nous sommes rendus à Puttaparthi durant l’été 1991. Thorbjörn Meyer était le guide du groupe. Il avait le privilège de pouvoir s’asseoir sur la véranda devant le Mandir et donc, en face de la pièce des entrevues avec Sai Baba. Un jour, Thorbjörn a fait signe au groupe danois : nous étions invités pour une entrevue ! Sans savoir comment cela s’est passé, je me suis retrouvée assise par terre directement aux pieds de Sai Baba qui était assis dans un imposant fauteuil rouge et qui nous parla à nous tous. Peter était assis juste à côté de moi. Nous avons tous les deux expérimenté Baba comme de l’Amour pur. Moi et les autres femmes, nous avons reçu une bénédiction inespérée, quand il a effectué une rotation avec sa main en l’air et quand la vibhuti a coulé à flot de ses doigts, comme une cascade de sable parfumé dans ma paume ouverte. Avant la fin de l’entrevue, Peter a demandé à Sai Baba de bénir notre relation. ‘’Je ne fais pas cela en public’’, a-t-il répondu, ‘’c’est quelque chose que je fais en privé.’’ Nous étions un peu surpris, car nous avions entendu parler d’autres couples qui avaient vu leur relation bénie par Baba, tandis que d’autres personnes étaient présentes. Peut-être son refus avait-il quelque chose à voir avec le fait que nous n’étions pas encore mariés ? Alors que nous quittions la salle des entrevues, Sai Baba a tapoté l’épaule de Peter et il a dit : ‘’Je parlerai avec vous de cela plus tard.’’ Il a tenu sa promesse, mais plusieurs années avaient passé et nous étions devenus mari et femme. En fait, trois ans et demi avaient passé et ce fut à l’occasion de notre cinquième visite ensemble à Prasanthi Nilayam. J’étais assise au troisième rang pendant le darshan. Swami a parlé à une Suissesse assise au premier rang, devant moi, et il a invité son groupe à l’intérieur pour une entrevue. Une femme assise un peu à ma gauche, au deuxième rang a demandé à Sai Baba si elle aussi pouvait avoir une entrevue. Elle venait du Kenya et elle devait rentrer chez elle, le lendemain. ‘’Combien ?’’, a-t-il demandé et elle a répondu : ‘’Une seule !’’ Et quand Swami m’a regardée, j’ai montré trois doigts et j’ai dit : ‘’Et trois du Danemark !’’ et il a répondu : ‘’Go !’’ Le jour avant, Peter et moi, nous avions fait une visite prévue depuis longtemps à l’hôpital super spécialisé de Puttaparthi pour que je puisse écrire un article à son propos pour mon journal. Son directeur, le Dr Safaya nous a accueillis et il nous a fait faire une magnifique visite de l’hôpital. Il avait laissé un poste équivalent dans le plus célèbre hôpital de l’Inde, le All India Institute of Medical Sciences, de New Delhi, pour pouvoir diriger le nouvel hôpital de Baba qui a effectué sa première opération à cœur ouvert exactement un an après que Baba ait publiquement annoncé qu’un tel hôpital serait construit. Selon toutes les normes, c’était un miracle – les défis et les exigences de la conception, de la construction, du recrutement, de l’équipement, etc. étaient titanesques et tout ceci devait se faire dans un milieu rural dépourvu de toute infrastructure moderne. Peter a pris des photos pendant que le Dr Safaya nous faisait visiter l’hôpital qui traite gratuitement les patients. L’article qui concernait l’hôpital super spécialisé le plus inhabituel et le plus moderne d’Asie est paru sur une double page de l’édition dominicale du journal peu après notre retour au Danemark. Nous nous sommes assis sur la véranda et nous avons attendu que Sai Baba termine son darshan et qu’il nous invite dans sa pièce réservée aux entretiens. Le Dr Safaya était assis sur la véranda juste en face de moi et m’a adressé un chaleureux sourire. Swami nous a parlé dans la première pièce avant de nous inviter pour un entretien privé dans la pièce intérieure. Nous avions constitué un petit groupe avec une Danoise qui rendait visite à Sai Baba pour la toute première fois. Peter n’a pas dit grand-chose, mais comme je suis curieuse de nature et par profession, j’avais une pile de questions pour le Maître. ‘’Swami, nous avons chez nous une photo qui…’’ ‘’Laissez-moi voir’’, répondit Baba et il tendit la main vers la poche de la chemise de Peter. C’est là qu’il gardait la photographie que nous avions prise d’une magnifique photo encadrée de Sai Baba beaucoup plus grande, photographie que nous avions reçue comme cadeau de mariage de la part de proches fidèles Sai. Et puis un jour, inopinément, nous avons remarqué quelque chose de complètement inhabituel et de mystifiant. Dans le coin supérieur droit de l’image, nous avons vu ce qui ressemblait à une tête et qui avait comme ‘’poussé’’ dans la chevelure de Sai Baba ! Ce n’était pas une tête ordinaire. Elle ressemblait plus à un ‘’esprit’’, avec un air de Shirdi Baba ou peut-être du grand sage indien, Ramana Maharshi – ou peut-être ressemblait-elle à Peter ! Et plus tard, Rebecca, la fille de Peter a remarqué un autre visage qui semblait se former dans les cheveux de Baba, dans le coin supérieur gauche, cette fois, et qui ressemblait lui aussi à un ‘’esprit’’ avec de grosses joues et un nez bien plein. Les amis qui nous ont offert la photo étaient complètement convaincus que ces ‘’têtes’’ n’étaient pas là, lorsqu’ils nous l’ont offerte en cadeau, vu qu’ils l’avaient suspendue dans leur propre pièce réservée à la puja pendant quelque temps. Nous avions rendu visite à Sai Data, le photographe de Swami maintenant décédé, dans son appartement dans l’un des bâtiments sud de l’ashram et il s’est rappelé avoir procédé à cinq agrandissements de la photographie originale. Il nous a dit qu’il retouchait toujours la moindre irrégularité et que par conséquent, il était tout à fait sûr qu’il n’y avait aucun visage d’ ‘’esprits’’ dans les cheveux de Baba, quand il a vendu la photo à nos amis. Nous sommes tous les deux un peu dans le doute par rapport à ce que Baba nous a dit exactement au sujet de cette photographie, mais en discutant à propos de ce que chacun de nous l’avait entendu dire, nous avons conclu que c’était : ‘’Ce sera plus clair dans quelques années !’’ – ou quelque chose comme cela. S’il entendait par là que l’image deviendrait plus claire (que les visages seraient plus faciles à distinguer en détail) ou que c’est notre compréhension qui deviendrait plus claire reste encore à voir. Au cours de l’entrevue, Sai Baba a confirmé que c’était lui qui nous avait réunis Peter et moi – merci, Swami ! Et il m’a dit : ‘’Je suis toujours à côté de vous, devant vous, derrière vous, au-dessus de vous, en dessous de vous et en vous.’’ Par rapport à cela, j’ai toujours ressenti que Baba est pure Conscience, mais que cela ne peut être ‘’compris’’ que lorsqu’on est conscient que le divin est omniprésent – et cela signifie aussi présent dans tous les autres êtres humains. Vers la fin de notre entrevue privée, Sai Baba est allé chercher une belle robe orange en soie, comme celles qu’il porte au darshan, et il l’a posée sur mes genoux avec le message qu’elle était pour notre foyer. Même si nous avions entendu parler de personnes qui avaient reçu une robe de Sai Baba pour la placer dans leur Centre Sai, nous n’avions encore jamais entendu dire que quelqu’un avait reçu une robe pour la garder chez lui. Et donc, nous lui avons demandé si elle était réellement destinée pour notre foyer, ce qu’il a vivement confirmé. Non pas une fois, mais quatre fois, il a dit : ‘’Pour chez vous !’’, tout comme six ans plus tard, au cours d’une entrevue, il nous a dit quatre fois : ‘’C’est ici chez vous !’’ Quand il nous a donné la robe, nous pensions que si par ‘’chez nous’’, il entendait là où se trouvait nos cœurs, alors Prasanthi Nilayam était certainement notre foyer. A présent, quelques années plus tard (ceci étant traduit du danois en anglais en 2008), Prasanthi Nilayam est également beaucoup notre foyer physique, car nous passons maintenant grosso modo la moitié de notre temps ici. Peter : Kirsten et moi, nous avons connu beaucoup d’expériences vraiment marquantes à Prasanthi Nilayam. Un événement déjà décisif s’était produit pendant ma première visite chez Sai Baba. Je marchais dans la rue principale de l’ashram, quand tout à coup j’ai pensé combien j’aimais aller chasser au Danemark. Chasser, c’était excitant, presque suivre son instinct et j’aimais réellement être dehors dans une belle nature avec des amis chasseurs et nos chiens, tous nos sens en alerte par rapport à ce qui se passait. D’autre part, cela m’a toujours profondément troublé, si un chasseur tirait un animal ou un oiseau et s’il n’était pas tué sur le coup, mais blessé. J’étais donc en train de songer que la chasse pouvait conduire à la souffrance et sur le champ et sans aucune hésitation, je me suis dit à moi-même : ‘’Tu n’iras plus jamais chasser. Tu n’iras plus jamais consciemment faire souffrir des animaux.’’ Et tout de suite après, sans réflexion supplémentaire, une nouvelle pensée puissante s’est emparée de moi : ‘’Par conséquent, dorénavant, tu ne dois plus manger de viande. Si tu as décidé d’arrêter de chasser par considération pour le bien-être d’autres créatures vivantes, tu ne peux plus permettre à d’autres gens de leur nuire pour ton compte.’’ C’était stupéfiant ! En l’espace de quelques secondes, tout au plus, et sans aucune réflexion préalable, j’avais pris deux décisions majeures qui affecteraient toute ma vie à partir de là : ne plus jamais chasser et être végétarien. Je me suis dit que je pourrais continuer à manger du poisson, puisqu’ils n’avaient pas un système nerveux aussi développé que les animaux et que par conséquent, ils ne pouvaient pas réellement éprouver la douleur et la souffrance. Mais plus tard, il s’est passé quelque chose qui m’a convaincu que cette idée concernant les poissons était complètement fausse. Au cours d’une visite ultérieure à l’ashram, cette fois-ci en compagnie de Kirsten, j’ai eu un rêve très marquant. Je me trouvais à bord d’un gros bateau à moteur qui avait quitté la côte de la Floride pour naviguer dans l’océan Atlantique. Nous étions à la recherche de gros poissons et j’étais installé à l’arrière du bateau dans un siège spécial avec une grosse canne à pêche entre les mains et le bateau avançait lentement dans des eaux relativement chaudes. Et tout à coup, j’ai accroché un poisson énorme, un genre d’espadon qui devait mesurer deux mètres de long. Il m’a fallu plusieurs heures d’efforts avant de pouvoir ramener le poisson sur le flanc du bateau et des assistants m’ont aidé à le retirer de l’eau. Nous étions tous très excités. Le poisson était énorme ! C’était peut-être un record mondial ! Au cas où, nous l’avons pesé, nous l’avons mesuré et nous l’avons photographié. Mais inopinément, le cadre de mon rêve a changé. Ce n’était plus moi, Peter, qui était le centre de la conscience de mon rêve, mais un nouveau ‘’je’’. J’étais maintenant le poisson. Je nageais et j’ai vu un petit poisson devant moi et j’ai voulu le manger. Mais après l’avoir pris en bouche, j’ai ressenti une vive douleur et de la peur. Quelque chose s’était planté dans la chair de ma bouche et une force invisible était en train de me tracter dans l’eau. J’ai utilisé toute mon énergie pour résister à cette force, mais au bout du compte, j’ai dû renoncer et je me suis noyé. A la fin du rêve, il était tout à fait clair pour moi que ce n’était pas qu’un simple rêve, mais un message fort : jamais plus de poisson ! Kirsten : Durant des années, j’ai fait la critique des restaurants pour mon journal danois une fois par mois. C’était un travail agréable et lorsque j’ai commencé à inviter Peter pour se joindre à moi dans ces escapades mensuelles, il commandait du poisson comme plat de résistance et moi de la viande. Mais après le rêve de Peter, il a cessé de manger du poisson et comme j’étais en train de développer de l’aversion contre le fait de manger la chair des animaux, j’ai cessé de manger de la viande et du poisson et par conséquent, j’ai dû mettre un terme à ma critique des restaurants. Les lecteurs ne pourraient pas être bien servis par un critique qui ne parlerait que de plats ou de restaurants végétariens. Mes parents qui étaient encore en vie à cette époque ont trouvé difficile à comprendre que nous n’apprécions plus les plats danois typiques, comme le rôti de porc, le bœuf ou le saumon fumé. D’un autre côté, nos trois filles ont réagi en soutenant positivement nos nouvelles habitudes alimentaires – ainsi que notre dévotion à Sai Baba. Elles sont affectueuses et tolérantes et elles ont démontré leur solidarité par rapport au fait que nous sommes un peu différents par rapport à la plupart des parents de leurs amies. Nous les avons plusieurs fois invitées en Inde pour qu’elles puissent expérimenter personnellement Sai Baba à la place de simplement entendre parler de lui ou de lire à son sujet. Elles en ont toutes été très heureuses pour notre plus grand plaisir et pour le leur. Il est étrange de réaliser que parfois, Sai Baba remplit notre conscience alors qu’en d’autres temps, il n’est pas seulement invisible, mais aussi plus ou moins en dehors de notre esprit. Un jour, il y a quelques années, j’ai fait un faux mouvement avec mon genou et j’ai entendu un claquement et je pouvais à peine marcher. Il s’est avéré que j’avais une déchirure du ménisque et la douleur était quasiment insupportable. Le lendemain, nous devions partir pour l’Angleterre. L’hôpital près de chez nous m’a prêté des béquilles pour m’aider à marcher et dans les aéroports de Copenhague et de Londres, Peter a dû me pousser dans une chaise roulante. Deux jours après mon retour au Danemark, il était prévu que je retourne à l’hôpital pour un nouvel examen et pour finaliser le moment de l’opération. Assise à mon bureau chez moi, j’ai soudain songé : pourquoi n’avais-je pas utilisé la vibhuti ? Avec énormément de difficultés, je me suis levée, j’ai été chercher un petit paquet de vibhuti que Sai Baba nous avait donné au cours d’une entrevue et j’ai frotté une partie de son contenu sur mon genou. Puis je me suis rassise à mon bureau à l’étage de notre maison et j’ai oublié mon genou en travaillant à un reportage pour mon journal. Quand un désir de café fumant s’est manifesté, je me suis levée, j’ai marché doucement vers l’escalier et je suis descendue dans la cuisine. Il m’est soudain venu à l’esprit que je pouvais marcher sans les béquilles et que la douleur avait presque complètement disparu. Je me suis arrêtée au milieu des marches et des larmes se sont mises à couler sur mes joues. Apparemment, la vibhuti m’avait guérie. Sai Baba remettant des paquets de vibhuti à un fidèle Deux jours plus tard, je me suis rendue à l’hôpital pour mon rendez-vous, mais au lieu d’arranger les détails de l’opération, j’ai simplement restitué les béquilles et j’ai remercié l’hôpital de me les avoir prêtées. Je n’ai pas essayé de dire au jeune docteur excessivement occupé ce qui s’était passé ni pourquoi je n’avais pas besoin d’une opération – et il ne me l’a pas demandé. Peter : Une autre expérience inoubliable s’est produite durant l’été 1998. Nous nous trouvions dans notre résidence secondaire sur une île au sud de Copenhague. Des amis allaient bientôt partir pour l’Inde rendre visite à Sai Baba et nous avaient dit que si nous voulions qu’ils tentent de remettre une lettre de notre part à Sai Baba, ils devraient la réceptionner endéans les deux jours. Je me suis donc dépêché d’ouvrir notre ordinateur portable, j’ai réfléchi sincèrement à ce que je voulais demander à Sai Baba, puis je lui ai écrit une lettre très personnelle. Dans cette lettre, je lui ai demandé de m’aider à développer la foi qu’il avait réellement les facultés d’omniscience, d’omniprésence et d’omnipotence – qu’il était réellement l’Avatar, Dieu incarné. OMNISCIENCE, OMNIPRÉSENCE ET OMNIPOTENCE Lorsque nous sommes rentrés chez nous dans la banlieue de Copenhague, j’étais en train de tondre la pelouse où l’herbe avait bien poussé pendant notre absence, quand Kirsten a accouru dans le jardin et m’a appelé avec une voix chargée d’émotion. J’étais assez sûr que quelque chose devait être arrivé à son vieux père, mais elle n’a pas répondu à mes questions. Elle m’a juste pris par la main et m’a presque tiré jusqu’à l’étage de la maison. Dans son bureau que nous utilisions aussi comme pièce de méditation, nous avions installé une étagère avec une vitrine conçue pour protéger la robe que Sai Baba nous avait donnée. Nous avons vu de la vibhuti répandue sur la robe. C’était pour nous une vision presque incroyable, mais nous l’avons vu tous les deux, de nos propres yeux. Nous étions si excités que nous avons ouvert le couvercle et nous avons goûté la vibhuti. J’étais convaincu que c’était une réponse à ma lettre. Sai Baba savait ce que je pensais – omniscience. Il était ici – omniprésence. Et il avait la faculté de répondre en répandant de la vibhuti sur sa robe – omnipotence. C’était merveilleusement étrange et inspirant. Kirsten : Deux mois plus tôt, nous avions eu une expérience qui était au moins aussi spectaculaire. Un jour, Peter m’a surprise en rentrant du bureau avant moi. En entrant dans le hall d’entrée, j’ai vu un magnifique bouquet de fleurs sur la table. J’étais très curieuse et je lui ai demandé si nous avions quelque chose à célébrer. Peter : Kirsten a été très émue, quand je lui ai annoncé que c’était le neuvième anniversaire de notre rencontre à l’Académie de Philosophie Appliquée de Copenhague. Elle a tendu les bras vers moi, elle m’a embrassé et elle a dit clairement et à voix haute : ‘’Merci, Swami !’’ Et à l’instant même, quelque chose de très étrange s’est produit : des cloches se sont mises à sonner ! Ce n’était pas le son du téléphone ou de la porte d’entrée ; ce n’était pas non plus le carillon du vendeur de glaces ni les cloches de l’église. Le son n’était pas fort et il était plutôt cristallin. J’étais déconcerté et je l’ai regardée en songeant : ‘’Je me demande si elle a aussi entendu ces cloches.’’ Et elle m’a regardé et elle a dit : ‘’Tu as entendu ça ?’’ En posant la question, nous avons cessé de nous embrasser et nous avons desserré notre étreinte. Et quand nous avons cessé de nous embrasser, les cloches se sont arrêtées, elles aussi ! Nous nous sommes regardés dans les yeux et nous avons recommencé à nous embrasser. Et de nouveau les cloches se sont remises à carillonner ! Quand nous avons desserré notre étreinte, le carillonnement a immédiatement cessé et quand nous avons recommencé à nous embrasser, elles se sont remises à carillonner ! La séquence de l’embrassade et du carillonnement suivie par la rupture de l’étreinte et du silence s’est produite à quatre reprises Nous nous sommes alors interrompus et nous avons dit d’une seule voix : ‘’Merci, Swami !’’ Quelle confirmation de l’omniscience, de l’omniprésence et de l’omnipotence de Sai Baba ! Une activité qui nous donnait beaucoup de plaisir, mais aussi mauvaise conscience, parce qu’il y avait de longues périodes durant lesquelles nous ne lui accordions qu’une faible priorité, c’était la traduction de l’anglais en danois d’une version spéciale de la Bhagavad Gita, qu’on appelle souvent l’Évangile hindou, même si celle-ci n’est pas qualifiée de ‘’sruthi’’ (les propres paroles de Dieu transmises directement aux rishis, les anciens sages de l’Inde). Sai Baba avait confirmé à une spécialiste en sanscrit suédoise vivant aux Etats-Unis, Camille Svensson, que non seulement elle devrait traduire la Gita en anglais – il existe beaucoup de telles traductions – mais qu’elle devrait également annoter chaque verset individuel avec ses commentaires et ses explications qu’elle pourrait trouver dans ses discours, ses articles et ses livres. Nous avons entrepris de traduire son livre il y a longtemps et nous avons continué à travailler làdessus, quand nous en avions le temps et quand nous nous sentions inspirés. Le processus était très enthousiasmant et il nous obligeait à réfléchir en profondeur sur la Gita et en particulier sur ce que Sai Baba avait dit et qui était directement pertinent pour son interprétation. Après plus ou moins neuf ans, nous avons terminé la traduction en 2005. J’ai amené le manuscrit danois au darshan et j’ai demandé à Sai Baba de le bénir. Il a montré du doigt le sous-titre, sous-titre dont nous avions beaucoup discuté de la traduction : serait-ce ‘’Guds sang’’ (Le chant de Dieu) ou ‘’Herrens sang’’ (Le chant du Seigneur) ? Nous avions opté pour le premier, mais Swami a montré du doigt les mots danois et il a dit ‘’Corrigez !’’, ce qui bien entendu nous l’a fait changer. Faut-il que j’ajoute que le livre n’est arrivé de chez l’imprimeur qu’à peine une demi-heure avant qu’il n’était prévu qu’il ne soit présenté à l’occasion d’une réunion de l’Organisation Sai danoise ? Nous avons connu tellement d’expériences de choses survenant au tout dernier moment que nous appelons parfois Sai Baba pour rire ‘’le Dieu de la toute dernière minute’’ ! Kirsten : La rencontre de fidèles un peu partout dans le monde au cours de nos nombreux voyages a été d’une importance considérable en ce qui concerne notre compréhension des enseignements de Sai Baba. Nous avons le privilège d’avoir des occupations qui nous ont permis de voyager assez fréquemment pour participer à des réunions et des conférences, interviewer des gens, enseigner et donner des conférences. En lien avec ceci, nous avons visité des Centres Sai dans beaucoup de parties du monde et nous avons eu l’opportunité de parler à de nombreux fidèles. En Islande, j’ai interviewé pour mon journal le Dr Erlendur Haraldsson, un professeur de psychologie renommé qui a écrit le tout premier livre que j’ai lu sur Sai Baba, Les Miracles Sont Mes Cartes de Visite2. Ce livre contient des interviews de nombreux fidèles – spécialement ceux de la première heure – en rapport avec leurs expériences avec Sai Baba. Ce livre a été publié dans plusieurs langues. Un autre voyage Sai des plus productifs s’est déroulé au printemps 2000, quand j’ai eu l’opportunité de voyager en Afrique et en Inde dans le cadre journalistique d’un programme de développement en cours. J’ai reçu des fonds pour un projet afin d’enquêter sur la manière dont l’enseignement des valeurs humaines de Sai Baba est mené dans la dite ‘’Ecole des 2 Téléchargeable sur Internet. Voir aussi, Erlendur Haraldsson Ph.D., Modern Day Miracles – Sathya Sai Baba, The Story of A Modern Day Prophet, www.whitecrowbooks.com, 2013 Miracles’’ de Zambie, dans un orphelinat du Zimbabwe et dans une école de Puttaparthi. Peter m’a accompagnée pour ce voyage d’études. La visite en Zambie fut inoubliable. Nous avons séjourné chez Geneviève et Victor Kanu. C’est le fils d’un chef de la Sierra Leone. Il a fait ses études à l’université d’Oxford et il a été pendant tout un temps le haut-commissaire de son pays (ambassadeur) à Londres. Elle est née en Afrique du Sud et dans sa jeunesse, la jeune femme a défié les lois inhumaines de l’apartheid de son pays. Ayant dû fuir son pays, elle a obtenu plus tard une maîtrise à l’Université Columbia de New York. Le couple connaît Sai Baba depuis de très nombreuses années et ils ont connu des expériences indescriptibles avec lui.3 Leur foi en Sai Baba est aussi solide que le rocher de Gibraltar et il m’est impossible de décrire leur amour et leur dévotion. Victor Kanu et Sathya Sai Baba A un moment donné, alors qu’ils enseignaient tous les deux en Angleterre, ils ont suivi les instructions de Sai Baba et ils ont quitté leurs emplois, ils ont vendu leur maison et ils ont laissé tout ce autour de quoi ils avaient érigé leur existence et leur identité pour aller fonder la première Ecole Sathya Sai en dehors de l’Inde dans un pays d’Afrique qu’ils connaissaient à peine – la Zambie. Et ils ne savaient ni parler ni lire la langue. Sai Baba leur a dit qu’ils devraient bâtir l’école dans une banlieue pauvre de la ville minière de Ndola dans ce que l’on a appelé la ceinture du cuivre près de la frontière du Congo, un pays qui est ravagé par une guerre civile depuis des années. 3 Voir l’autobiographie de Victor Kanu, Sathya Sai Baba, Short Autobiography Of A Devotee Totalement désintéressé et altruiste, ce couple dévoué a utilisé tous les moyens dont ils disposaient en propre pour construire l’école Sai et tous les deux ont personnellement participé à sa construction. Avec le temps, des étudiants ont commencé à faire leurs demandes d’inscription et beaucoup étaient des élèves qui avaient abandonné leurs études dans d’autres écoles et des enfants de la rue. En s’appuyant sur l’enseignement des valeurs humaines de Sai Baba, les Kanu ont développé une école, une méthode d’enseignement axée sur l’édification du caractère et un état d’esprit qui, année après année, ont amené cette école à ‘’produire’’ les étudiants avec les notes les plus élevées et les meilleurs résultats de toute la Zambie. Le Dr Victor Kanu et son épouse reçoivent le prestigieux prix du B.I.D. (Business Initiative Directions) décerné pendant la 22ème Convention Internationale du WOC (World Quality Commitment) qui s’est tenue à Paris, le 30 mai 2005 Les étudiants, dont beaucoup faisaient partie des moins privilégiés, ont reçu la bénédiction d’apprendre dans une école qui les a habilités à faire partie des futurs leaders de leur pays. En outre, après avoir obtenu leur diplôme, certains ont poursuivi des études pour devenir enseignants et sont revenus à l’ ‘’Ecole des Miracles’’. Il n’est guère surprenant que les journaux du pays ont ainsi baptisé l’école, puisqu’il est absolument remarquable que des enfants de la rue et des élèves qui avaient abandonné leurs études obtiennent des résultats aussi exceptionnels à la fois professionnellement et personnellement. A l’origine une école pour garçons, l’école s’est agrandie pour inclure aussi une école pour filles et de petites écoles Sai ont également poussé dans la brousse. Les infatigables Kanu ont encore fondé une académie d’enseignement en Zambie, l’Institut Sathya Sai d’Education qui propose aux enseignants de toute l’Afrique des études de troisième cycle sur les valeurs humaines de Sai Baba et Peter y fut le premier conférencier invité. Au cours de ce voyage en Afrique, nous avons aussi rendu visite à deux fidèles Sai danois, Birthe et Bent Kristensen, deux âmes ardentes, à l’Ethandweni Sai Children’s Home, un orphelinat qu’ils ont littéralement bâti dans la brousse dans le sud du Zimbabwe. Birthe et Bent Kristensen L’Ethandweni Sai Children’s Home Ils avaient travaillé dur pour recevoir des fonds de la part de sources comme l’Agence danoise pour le développement international, Danida, la Croix Rouge danoise et l’Organisation Sai locale afin de pouvoir construire et gérer un orphelinat d’une trentaine d’orphelins. Certains des orphelins sont polyhandicapés, d’autres sont séropositifs et quelques-uns ont le SIDA. Ils ont aussi fondé une école maternelle pour 108 enfants de la région. Inspirés par Swami et avec Swami dans leurs cœurs, ils accomplissent un labeur d’amour incroyablement dévoué pour soutenir, habiliter et développer ces enfants. Birthe est infirmière et l’ancienne directrice d’un grand hôpital du Groenland (qui fait partie du Danemark) et Bent est l’indispensable mécanicien et homme à tout faire qui peut s’occuper de toutes les questions pratiques concernant les cultures, l’approvisionnement en eau et en énergie, toute la technologie et la mécanique, etc. Ils avaient été envoyés au Zimbabwe par une organisation danoise d’aide au développement. Plusieurs années avaient passé et eux qui n’étaient plus de prime jeunesse se sont retrouvés comme famille d’accueil de trois petits enfants dont les parents étaient décédés. Il s’est avéré que ces enfants ne pouvaient pas être placés ailleurs et donc, quand le moment est venu pour Birthe et Bent de rentrer au Danemark, ils ont décidé que leur foyer serait désormais l’orphelinat qu’ils ont construit de toutes pièces à partir de rien au Zimbabwe, avec ces trois petits enfants. C’est vraiment inspirant d’être avec des personnes qui, de manière totalement désintéressée, se montrent à la hauteur des paroles de sagesse de Sai Baba, ‘’Les mains qui servent sont plus saintes que les lèvres qui prient’’, et qui canalisent son amour divin dans le service. Peter : Le même automne, Kirsten et moi, nous avons participé à une grande conférence à l’ashram de Sai Baba. Le thème était les Valeurs Humaines dans l’Education. Initialement, la conférence était parrainée par l’UNESCO et par conséquent, elle a reçu une publicité considérable. Nous étions fiers que l'Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture ait choisi d’organiser une grande conférence internationale dans un lieu aussi spécial que l’ashram et si éloigné d’une grande ville. Par la suite, l’UNESCO a retiré son soutien pour diverses raisons, mais malgré cela, la conférence a eu lieu et beaucoup de représentants de l’UNESCO y ont participé, y compris des orateurs. Des centaines de délégués du monde entier ont participé à cette conférence, et beaucoup ne connaissaient pas du tout Sai Baba auparavant. Plusieurs fois pendant cette conférence et immédiatement après, Sai Baba est passé devant moi durant le darshan et m’a demandé ‘’D’où venez-vous ?’’ et j’ai répondu ‘’Du Danemark, Swami !’’ Je crois qu’il m’a posé huit fois cette question et plusieurs fois, il a souri et il a répété le mot ‘’Danemark’’. Lorsque pour la neuvième fois, il m’a posé cette question, je me suis levé et je me suis approché de lui. Je me souviens avoir parlé avec beaucoup d’intensité et d’émotion et ceci a été le départ d’une conversation tout à fait remarquable. Bien que j’avais énormément de difficultés à comprendre ce que Sai Baba me disait, ce fut néanmoins un dialogue très profond et très émouvant. Je me rappelle avoir discuté d’un certain nombre de questions privées qui étaient importantes pour moi, y compris ma foi en lui en tant qu’Avatar de notre ère. Quand j’ai senti que notre conversation était arrivée à son terme, j’ai demandé et j’ai reçu la permission de toucher ses pieds avant de retourner là où j’étais assis et juste après m’être rassis, il m’a fait signe pour que je revienne près de lui et en m’approchant, j’ai vu que sa main droite avait commencé à faire d’assez grands gestes circulaires et sous mes yeux, j’ai vu apparaître une bague en or avec trois pierres étincelantes qu’il a placée autour de l’annulaire de ma main gauche. J’étais profondément ému. Sai Baba a regardé la bague que j’avais déjà au doigt et il m’a demandé si c’était mon alliance. J’ai répondu par l’affirmative et il m’a alors demandé si ma femme était présente, ce que j’ai confirmé et j’ai indiqué la direction de la première arcade où elle avait reçu la permission de s’asseoir, pendant que j’étais invité à m’asseoir avec les professeurs sur la véranda. Swami avait matérialisé cette bague pour moi durant le darshan – devant les délégués de la conférence et devant des milliers d’autres personnes qui ont assisté au darshan, ce jour-là. Ultérieurement, j’ai songé en moi-même comme il était touchant qu’il m’ait ainsi béni en public, même si j’étais bien incapable d’interpréter pourquoi il m’avait béni ni pourquoi il l’avait fait de cette manière spéciale. Deux ans plus tard, alors que nous étions rentrés au Danemark, j’ai eu une expérience étrange : en effet, l’apparence d’une des pierres de la bague avait changé. Jusqu’alors chatoyante et brillante, elle était maintenant gris foncé, presque noire parfois. C’est arrivé en lien avec une réaction publique de ma part concernant des accusations incroyables à l’encontre de Sai Baba qui circulaient à l’époque. Cela m’a conduit à m’intérioriser pendant une période de plusieurs semaines et à méditer profondément sur notre Seigneur Sai et sur ma relation avec lui. En conséquence, ma foi est devenue plus claire que jamais et après cette catharsis, la pierre sombre s’est remise à briller avec éclat. ENSEIGNER AUX ÉTUDIANTS DE SWAMI J’ai visité l’université de Sai Baba, qui s’appelait autrefois l’ ‘’Institut Sri Sathya Sai d’Enseignement Supérieur’’ et que l’on a maintenant rebaptisé ‘’Université Sri Sathya Sai’’ depuis 2006, chaque fois que nous nous trouvions à l’ashram. Le bâtiment administratif de l’Université Sri Sathya Sai Et une expérience étonnante que j’ai eue avec les étudiants s’est produite vers 2003. J’avais vu que Swami parlait à quatre des doctorants que j’assistais dans leurs recherches et les étudiants ont regardé dans ma direction et se sont mis à rire. Cela s’est répété une ou deux fois. A la fin du darshan, j’ai demandé à l’un des étudiants si Swami leur avait parlé de moi et il a répondu timidement que c’était bien le cas et que c’était plutôt étrange. Il a dit que Swami avait d’abord fait un signe de la tête dans ma direction, puis qu’il avait demandé : ‘’Qui est la barbe blanche ?’’ Les étudiants avaient répondu que j’étais un professeur invité et Swami avait rétorqué que j’étais un ‘’pêcheur’’ ! Les étudiants ont dit : ‘’Non, Swami, c’est un professeur invité’’ et Swami a répété que j’étais un ‘’pêcheur’’. C’était ce qui avait provoqué leurs rires. Tout comme les étudiants, j’étais moi aussi assez confus. Après avoir retrouvé Kirsten et lui avoir raconté cette histoire, elle a immédiatement répondu que ceci pouvait être encore une nouvelle façon via laquelle Swami démontrait son omniscience : par l’intermédiaire des étudiants, il me disait qu’il connaissait mon nom. Kirsten me rappela que dans la Bible, l’apôtre Pierre qui a établi l’Eglise chrétienne à Rome après la mort du Christ était un pêcheur. Quel Avatar aimable et ludique nous avons là parmi nous ! Depuis l’interview initiale réalisée pour ce livre, ma situation en tant que professeur invité a considérablement changé. Par ‘’pure coïncidence’’, peu de temps après que j’ai pris ma retraite en tant que professeur à l’Ecole de Commerce de Copenhague en 2003 et après que Kirsten ait aussi pris sa retraite chez l’éditeur où elle était en fonction depuis tant d’années, l’Université Sri Sathya Sai a lancé un nouveau programme de troisième cycle qui prépare les étudiants à effectuer leurs recherches pour leur doctorat et à rédiger leur thèse. La méthodologie de la recherche, pour laquelle j’étais très motivé à l’idée de collaborer devait être un cours principal du programme et maintenant, on m’invitait à donner ce cours, ce que je fais régulièrement pendant le semestre qui court du 1er novembre au 31 mars et je donne deux versions du cours : une pour les étudiants en sciences naturelles et une autre pour les étudiants en sciences sociales. C’est ainsi que nous sommes maintenant à Prasanthi Nilayam environ cinq mois et demi par an. Un jour, au début des années 90, un des enseignants de l’université de Swami m’a demandé si j’aimais mes étudiants, au Danemark. J’ai réfléchi à cela brièvement et j’ai répondu que ce n’étais pas le cas. A l’époque, je donnais un cours plutôt exigeant du programme ‘’Philosophie et commerce’’ que j’avais co-créé à l’Ecole de Commerce de Copenhague. J’avais à peu près 100 étudiants à mon cours. Comment pouvais-je les aimer, quand certains arrivaient en retard en classe et interrompaient mon cours, quand beaucoup n’étaient pas suffisamment préparés, quand d’autres encore lisaient peut-être leur journal, mangeaient un sandwich ou bavardaient même, ce qui dérangeait la classe ? Donc, non, je n’aimais pas mes étudiants. Après cette réponse, mon collègue indien m’a regardé droit dans les yeux et il m’a dit : ‘’Alors, vous ne pouvez pas être un bon enseignant.’’ J’ai réfléchi à cela pendant quelque temps et je suis arrivé à la conclusion qu’il avait raison : pour être réellement un bon enseignant, on doit aimer ses élèves. Depuis lors, sans forcer, j’ai développé de l’amour pour tous mes élèves, qui m’a été plus que rendu. Depuis que j’ai commencé à enseigner à l’université de Sai Baba, j’ai et je continue d’avoir de magnifiques expériences avec mes étudiants (qui sont bien sûr les étudiants de Swami. Il en parle souvent comme de ses biens les plus précieux.) Ils sont si aimables, si dévoués et ils ont un tel respect pour leurs études que c’est une joie ineffable que de contribuer à leur développement. Je suis certain que j’apprends au moins autant pendant le temps que je passe avec eux qu’ils n’apprennent de moi : nous nous enseignons mutuellement ! Sathya Sai Baba entouré par ses étudiants Leur situation est plutôt spéciale et c’est peu dire. Ils ont un recteur, Sai Baba, envers lequel ils sont très dévoués. Ils savent qu’il veille toujours sur eux en permanence et qu’il s’assure de leur bien-être. Ils vivent dans un foyer pour étudiants isolé – protégé est un meilleur mot – par rapport à beaucoup de choses qui se passent dans le monde et donc, à Prasanthi Nilayam, ils peuvent se concentrer sur leurs études d’une manière totalement différente par rapport aux étudiants de ma partie du monde. Et simultanément, leurs conditions de vie sont telles que mes étudiants au Danemark ne rêveraient jamais de vivre comme eux. Quelles que soient leurs antécédents, leur richesse, leur caste, etc., ils vivent tous ensemble très humblement. Ils vivent dans un dortoir à 12 ou à 15 et ils n’ont pas de lits : ils dorment sur des nattes qu’ils déroulent le soir et qu’ils roulent le matin et chacun ne dispose que d’un petit placard pour y ranger ses vêtements et ses autres effets personnels. Ils contribuent également à une ou plus des 40 activités qui sont organisées en lien avec les services et la maintenance du foyer (ce qui inclut les travaux de réparation, l’aide à la cuisine, l’assistance aux malades, la confection des costumes pour les spectacles, etc., etc.). Kirsten : Quand vous ‘’connaissez’’ Sai Baba, ce que d’autres pourraient considérer comme étrange peut devenir assez ordinaire pour vous-même. Par exemple, pendant des années, lorsque Sai Baba circulait dans le Sai Kulwant Hall, je voyais presque toujours très clairement son aura. Habituellement, je la voyais derrière sa tête et ses épaules, de couleur argentée et parfois dorée. La première fois que j’ai vu son aura, c’était à Kodaikanal. Ce fut une vision incroyable, comme un tableau vivant de Jésus dans les montagnes du sud de l’Inde. J’ai pu difficilement me ressaisir après avoir pu contempler une telle vision inspirante. Quelques autres personnes à qui j’ai parlé m’ont dit qu’elles voyaient l’aura de Baba en différentes couleurs. Il est significatif que si une autre personne se tenait à côté de Sai Baba quand je voyais son aura, je ne pouvais pas voir l’aura de cette personne, seulement celle de Swami. Le professeur Frank Baranowski, un spécialiste de l’aura de l’Université d’Arizona, en grande discussion avec Sai Baba LE POUVOIR DU LINGAM En attendant que Swami donne son darshan, j’ai eu beaucoup de conversations agréables et stimulantes avec d’autres femmes dans le secteur où j’étais assise. Presque toutes avaient vécu des expériences plutôt spectaculaires avec Baba et j’aimerais en inclure quelques-unes ici. Une de ces femmes, Usha, une éducatrice, était au bout de la cinquantaine, lorsqu’elle est venue à Prasanthi Nilayam. ‘’Sans Baba, je ne serais pas en vie aujourd’hui’’, m’a-t-elle dit avec un merveilleux sourire qui éclairait son visage. Son mari est un physicien nucléaire connu internationalement et qui a travaillé aux Etats-Unis, au Canada et dans d’autres pays. Sai Baba ne l’intéressait pas le moins du monde et il n’avait aucune foi en sa divinité. Maintenant, il enseigne la physique à l’université et c’est un conseiller très respecté par les étudiants et par les jeunes membres du corps professoral – mais c’est une autre histoire. Mon amie Usha était en mauvaise santé depuis plus de vingt ans et devait prendre de grosses quantités de médicaments pour de graves maladies. Lorsqu’elle a rendu visite à Sai Baba, elle était dans un piètre état et il a matérialisé un lingam pour elle, une pierre de forme elliptique qui a une grande importance spirituelle en Inde et il lui a dit de verser de l’eau dessus (cérémonie de l’abhishekam) et de boire l’eau tous les jours et également de donner cette eau aux personnes qui en feraient la demande. Les deux enfants du couple sont médecins. Ils ont été extrêmement contrariés, quand leur mère leur a dit que Sai Baba lui avait dit de cesser de prendre les médicaments prescrits par les docteurs et qu’en lieu et place, elle allait suivre ses instructions concernant l’eau du lingam. Depuis lors, ils ont toutefois réalisé que les suggestions de Sai Baba sont des ordres qui valent la peine d’être obéis : ils n’ont jamais vu leur mère en aussi bonne santé et aussi heureuse que maintenant. Des médecins indiens et des médecins occidentaux qui travaillent pour Sai Baba nous ont dit que Swami est le docteur des docteurs et qu’il possède des connaissances qui surpassent de loin les leurs. Quelques lingams matérialisés par Sai Baba Leur beau-fils, cadre supérieur d’une grande usine sidérurgique indienne, ne croyait pas en Sai Baba et il ne s’était jamais rendu à Puttaparthi, quand on lui a conseillé une opération chirurgicale qui devait être mineure. Le jour de l’opération, Sai Baba s’est approché du professeur de physique pendant le darshan et lui a dit que l’opération de son beau-fils serait très compliquée, qu’elle prendrait de nombreuses heures et que lui et sa femme devraient se dépêcher pour être avec leur fille qui aurait besoin de leur présence et de leur soutien. Sai Baba leur a dit alors : ‘’Ne vous inquiétez pas, je prendrai soin de lui.’’ Après l’intervention qui a duré neuf heures, l’anesthésiste a demandé : ‘’Qui est Sai Ram ?’’ Le patient avait maintes fois répété ce ‘’nom’’ – une forme de salut parmi les fidèles de Sai Baba. Quand le beau-fils s’est réveillé après l’anesthésie, c’était comme s’il avait été transformé. Il avait expérimenté que Sai Baba, dans sa robe orange, était resté à son côté pendant toute l’opération, la main droite levée en signe de bénédiction. Depuis lors, le beau-fils est un membre actif de l’Organisation Sai de sa région et depuis plusieurs années maintenant, il se rend à l’ashram deux fois par an comme responsable des volontaires (sevadals) qui servent à l’ashram. SWAMI DANS LA BAGUE Un beau jour, en attendant le darshan de Sai Baba, j’ai entendu soudain le rire franc d’une femme, Urmil Anand, qui était assise à côté de moi. Son mari travaille pour Swami et son fils aussi – elle a personnellement expérimenté tellement d’expériences extraordinaires qu’elle a écrit un livre, My Life, Your Gift, à propos de celles-ci. Elle pétillait de joie et elle a posé sa main sur mes genoux. Elle a une magnifique bague avec une grosse perle blanche à l’un de ses doigts, que j’ai souvent vue, mais cette fois, je pouvais voir que la perle était aussi orange et noire. ‘’C’est Swami !’’, chuchota-t-elle et j’ai regardé plus attentivement la bague et à ma grande surprise, j’ai clairement pu voir la forme de Sai Baba dans la perle. ‘’Tout ceci est un reflet du mental’’, m’a-t-elle signalé avec un grand sourire. Le lendemain, la perle était à nouveau d’une blancheur immaculée. LA PHOTO DE SWAMI S’ANIME Hansa Tejura est une autre fidèle de longue date de Swami en compagnie de laquelle je m’assieds pendant le darshan. Elle vient des Etats-Unis au moins une fois par an depuis de nombreuses années. Elle a grandi dans une famille indienne de dix enfants en Ouganda. Le frère aîné d’Hansa maintenant décédé, le Dr D.J. Gadhia, était un ardent fidèle de Swami qui a écrit ses expériences dans un livre, Sai Smaran. En fait, Swami a visité la maison de leurs parents en 1968, lorsqu’il s’est rendu en Afrique. Comme tous les autres Indiens, la famille a été expulsée d’Ouganda par Idi Amin Dada, en 1972. Sathya Sai Baba dans le parc national Murchison Falls en Ouganda Hansa m’a dit qu’elle s’est mariée en 1970. Son mari, le Dr K.B. Tejura, croyait en Rama. Même s’il ne croyait pas en Swami, il n’a jamais essayé d’empêcher sa femme de se rendre au Centre Sai, mais il ne voulait pas l’accompagner. Et puis un jour, alors qu’elle était partie voir sa mère en Angleterre, il s’est passé quelque chose qui l’a fait changer d’avis. C’était le samedi 11 novembre 1978 aux alentours de 13h30. Il n’oubliera jamais la date ! La chaîne stéréo du Dr Tejura diffusait doucement une chanson de mariage indienne et tout à coup, on put entendre le son d’un damaru, un petit tambour qui est connu pour être le tambour de Shiva. Il s’apprêtait à éteindre la stéréo, lorsque le son du damaru s’est de nouveau fait entendre et il s’est mis à chercher pour voir d’où provenaient ces percussions et son regard s’est posé sur la photo de Swami placée sur la tablette à côté de la chaîne stéréo. La photo, plutôt petite, était une vieille photo en noir et blanc où Swami était assis et où il avait la main droite levée en signe de bénédiction. Alors qu’il la regardait, une ‘’bulle’’ a jailli de la tête de Swami et elle a grandi pour atteindre la taille normale de son visage. La couleur était gris clair, comme celle de la vibhuti. Les yeux étaient les caractéristiques les plus frappantes. Au milieu, la zone de la pupille constituait un demi-cercle renversé d’une couleur dorée. Cette image d’un visage grandeur nature de Swami a fixé le Dr Tejura durant une dizaine de secondes, puis le volume de la bulle a diminué graduellement et le visage s’est de nouveau fondu dans la photo. Cet épisode a totalement bouleversé le Dr Tejura. Swami l’avait appelé ! Depuis ce jour, le couple organise régulièrement les bhajans chez eux tous les vendredis soir. Ils ont aussi effectué leur premier voyage en famille à Prasanthi Nilayam, en juillet 1979 et par la suite, ils ont chaque année rendu visite à Swami avec leurs deux enfants et le Dr Tejura a servi dans de nombreux camps médicaux Sai. Quand j’ai partagé cette histoire merveilleuse avec mon mari, il a fait la réflexion qu’il ne la croirait que s’il l’entendait de la bouche même de l’homme qui avait vécu l’expérience – car on en entend tellement, des histoires ! – et ce soir-là, nous nous promenions dans les splendides jardins de Prasanthi Nilayam et ‘’par hasard’’, nous avons rencontré Hansa et son mari, le Dr Tejura et celui-ci a raconté à Peter exactement la même histoire que sa femme avait partagée avec moi. C’est seulement alors que mon mari rationnel et spirituel a été convaincu. SWAMI REND VISITE À DES FIDÈLES À LONDRES Un jour, nous avons eu la bonne fortune de pouvoir rencontrer deux anciens fidèles de Sai Baba, le Dr K.N.L. Nayar et son épouse, le professeur émérite Girija Nayar. Nous avions entendu parler de certaines de leurs expériences extraordinaires et quasiment incroyables avec Swami par l’entremise de personnes tout à fait dignes de confiance : Sundareshan, un éminent professeur de physique à la retraite du Canada qui enseigne à l’université de Swami et sa femme, Bharathy, une spécialiste du sanscrit. Mais de nouveau, Peter a insisté sur le fait que pour croire en de telles histoires, il devrait les entendre directement à la source et c’est grâce à nos amis que nous avons été invités chez les Nayars à Puttaparthi, en 2008. Le Dr Nayar, qui a maintenant 80 ans et qui est un fidèle de Baba depuis 1963, avait été médecin de famille à Londres et sa femme avait enseigné la botanique à l’Université de Londres. Le 6 juin 1993 à 5 h 30, quelqu’un a sonné chez eux à Londres. Le Dr Nayar a déverrouillé la porte, mais tout en laissant la chaînette de sécurité, car il se demandait qui venait leur rendre visite si tôt un dimanche. Quand il a vu la robe orange de Swami, il en est resté baba et comme paralysé jusqu’à ce qu’il entende dans un bel anglais d’Oxford, à la manière dont Swami s’adressait toujours à lui : ‘’Puis-je entrer ?’’ Le Dr Nayar a retiré la chaîne et lui a ouvert la porte. ‘’Je veux un peu de paix et un peu de calme. Je resterai avec vous pendant quelques jours’’, a dit Swami. Le Dr Nayar n’y comprenait absolument rien : le monde entier se rendait à Prasanthi Nilayam, la ‘’Demeure de Paix Suprême’’ pour y trouver la paix et le calme, et Swami lui venait pour cela dans la Londres grouillante ! A l’étage, il y avait quatre chambres à coucher et une des pièces avait été transformée en une pièce pour la puja où se trouvait Mme Nayar. Quand elle a entendu son mari parler avec quelqu’un à l’intérieur de la maison, elle est sortie pour voir qui était venu et en voyant Swami, elle s’est évanouie ! Plus tard, Swami a demandé à son hôte : ‘’Si vous aviez un invité arrivé d’Inde, où l’emmèneriez-vous donc ?’’ Le Dr Nayar lui a dit où ils pourraient aller et ils sont tous partis faire une balade. Swami s’est assis sur le siège du passager à l’avant à côté du Dr Nayar qui conduisait lentement sa grosse BMW dans la Londres tranquille du dimanche matin et Mme Nayar s’est assise sur le siège arrière. En parlant de Mme Nayar, Swami a dit au Dr Nayar : ‘’C’est ma fille !’’ La visite touristique comprenait le palais de Buckingham, Hyde Park, l’abbaye de Westminster, Big Ben, etc., mais ce que Swami a paru apprécier le plus, c’étaient les cygnes sur la Tamise. ‘’C’est splendide’’, a-t-il dit, même s’il a décliné l’offre de descendre jusqu’au bord de l’eau pour aller les nourrir. Une fois rentrés, Swami a dit à Girija Nayar de préparer le petit-déjeuner pour son mari et pour elle. Lui ne voulait rien du tout. ‘’Je suis ici dans mon corps subtil’’, a déclaré Swami. ‘’Je ne mange pas et je ne bois pas.’’ Ensuite, les Nayars et Swami ont bavardé jusqu’à 20h30. Imaginez seulement : 15 heures de conversation privée avec Swami à discuter de questions personnelles et spirituelles ! Au retour de la visite guidée, leur voisin avait vu Swami et plus tard, il avait fait quelques commentaires. Swami était arrivé sans chaussures ni bagages et ils lui avaient proposé une chambre à coucher avec une salle de bain adjacente à l’étage. Swami leur avait dit d’aller travailler comme d’habitude, le lundi matin. ‘’Le travail est adoration’’, a-t-il ajouté. ‘’Je serai ici, mais vous ne me verrez pas.’’ Ils savaient qu’il était bien resté là pendant quatre jours à cause de l’agréable parfum de jasmin et de vibhuti dans leur maison. Le lundi matin, quand le Dr Nayar est arrivé dans son cabinet médical, il a allumé la télévision pour regarder les nouvelles à la BBC et à sa grande stupéfaction, ils ont montré Prasanthi Nilayam qui avait été le théâtre de troubles de courte durée. C’est alors qu’il a compris pourquoi Baba voulait la paix et le calme et pourquoi il était venu dans son corps subtil jusqu’à Londres. La visite de Swami a changé leurs vies à tout jamais. Le Dr Nayar a cessé de boire : ‘’Une bouteille de whisky n’était rien du tout pour moi’’, nous a-t-il dit et il a arrêté de fumer une centaine de cigarettes par jour. (Autrefois, il avait eu un chef qui l’avait surnommé ‘’la cheminée’’!) Mais le plus important, Swami avait dit au Dr Nayar : ‘’Il est grand temps que vous rentriez à la maison !’’ C’est ainsi que même s’il était devenu anglais pendant plus de quarante ans, lui et sa femme étaient rentrés en Inde peu de temps après la visite de Swami, en 1993, pour s’établir à Puttaparthi où ils habitent toujours tout près de Swami qui ‘’nous rend visite ici dans notre appartement’’, comme nous l’a dit Mme Nayar. ‘’C’est un vieil ami très proche.’’ LE RÉCONFORT DE SWAMI AU JAPON Les histoires que les fidèles peuvent raconter sur l’amour en action de Swami sont infinies et nous n’entendons qu’une fraction minime de tous les actes miraculeux qu’il accomplit dans le monde entier. Le Dr Lakshmi Seetharam est l’une de nos amis chers, une belle et brillante chercheuse indienne dans le domaine du cancer qui fait actuellement fonction de directrice de l’Institut d’Enseignement Sathya Sai aux Philippines. Elle a connu plus d’expériences profondes avec Swami que la plupart des gens que j’ai rencontrés – en ne comptant que sur lui à maintes reprises, lorsqu’elle se trouvait dans une situation désespérée. Sur cette photo, on distingue Geneviève et Victor Kanu, le Dr Seetharam Kallidaikurichi et le Dr Lakshmi Seetharam Lakshmi a terminé ses études au Collège Sri Sathya Sai des Arts et des Sciences d’Anantapur, en 1981. Elle possède un doctorat en oncologie de la prestigieuse Université de Tokyo, au Japon, où elle et son mari ont reçu des bourses qui leur ont permis d’étudier là-bas pour leurs doctorats. Le début de leur vie au Japon ne fut pas un chemin couvert de pétales de roses. Elle a dû endurer beaucoup d’expériences traumatiques sans personne vers qui se tourner, hormis Baba. Il était son unique consolation et sa vibhuti était l’unique remède qu’elle prenait. Pour citer quelques exemples, en 1988, après s’être rétablie d’une grave maladie, elle a gagné le premier prix du ‘’All-Japan English Speech Contest’’ (un concours d’éloquence dans la langue de Shakespeare pour tout le Japon). Le prix comprenait deux billets pour Guam. Là-bas, enceinte de huit mois, elle a été agressée, mais le bébé n’a pas été blessé. L’année suivante, le petit bébé faisait la navette vers les hôpitaux à cause de sa mauvaise santé. La vie n’était pas simple ! Et l’année d’après, au cours d’une expérience de recherche en génétique, elle a perdu la vue à cause de radiations émanant d’un équipement défectueux et on lui a signalé que rien ne pourrait lui sauver la vue, à part une greffe de cornée. Elle était désespérée et le nom de Swami était continuellement sur ses lèvres et son image dans son esprit, m’a-t-elle dit, et elle a totalement retrouvé la vue après trois mois – simplement en appliquant régulièrement la vibhuti de Swami. Et seulement quelques semaines après avoir retrouvé la vue, en travaillant dans un hôpital, elle a attrapé la tuberculose et elle a été confinée dans l’isolement pendant six mois. Chaque accident de parcours rapprochait Lakshmi et son mari de Swami et Swami est devenu le centre de leurs vies au travail, comme chez eux. Ils ont traduit des bhajans en japonais et ils étaient très actifs au Centre Sai de Tokyo. Et en dépit de tous ces obstacles, elle a obtenu son doctorat haut la main dans un temps record ! En 1994, elle est passée par une période très difficile avec sa deuxième grossesse. Au cours du dernier trimestre, quand les médecins lui ont dit que le fœtus avait peu de chances de survivre, elle savait au fond d’elle-même que personne ne pourrait l’aider, excepté Swami. En s’abandonnant totalement à Swami, elle a refusé de subir une opération et à l’hôpital, elle n’a pris que de la vibhuti et à la stupéfaction totale des médecins, elle a eu un accouchement normal. Elle a vu Swami à son côté qui lui tenait la main et qui la réconfortait affectueusement pendant l’accouchement indolore. Elle n’avait pas osé en parler à qui que ce soit à l’hôpital, mais le lendemain matin, l’infirmière de garde a vu la photo de Swami sur la couverture d’un livre posé sur la table de nuit (où le marque-page avec la photo de Swami s’était couvert de vibhuti) et l’infirmière a dit en passant : ‘’Cette dame adorable {sic} était présente pendant votre accouchement, la nuit passée ; quelle belle amie vous avez là !’’ Elle se souvient avec tendresse du commentaire de Swami, lorsque cet épisode a été partagé avec lui : ‘’Où que l’on chante Ma gloire, Je Me manifesterai.’’ Si des personnes qui voient la photo de Swami chez elle, dans son cabinet ou à la clinique demandent qui est Swami, elle leur dit qu’il est ‘’l’Amour en action’’. ‘’Si vous avez Swami, vous avez tout !’’, m’a-t-elle dit. ‘’Alors, tous les obstacles deviennent immatériels pour vous.’’ METTRE UN PLAFOND À SES DÉSIRS Avec le temps, Peter a commencé à donner le cours d’un semestre complet et nous nous sommes mis à venir à Prasanthi Nilayam pendant plus de cinq mois d’affilée. Sai Baba nous a bénis en nous proposant un appartement pour notre usage. Il est très petit, mais il est très joli. Sai Baba nous a aidés à suivre ses directives générales concernant l’excédent de bagages et sur la limitation des désirs. Ce qu’il nous avait dit auparavant, ‘’C’est ici votre foyer’’, est devenu la réalité. Lorsque nous sommes chez nous, au Danemark, nous avons tendance à être des ‘’agissants humains’’ et lorsque nous sommes chez nous, en Inde, nous avons tendance à être des êtres humains. A l’ashram, nous sommes confrontés à nous-mêmes et nous avons l’opportunité de nous rapprocher de ce que nous sommes réellement. C’est encore plus le cas maintenant qu’auparavant. En raison des règles de sécurité, les fidèles ne sont plus autorisés à apporter des livres au darshan, et donc je passe plusieurs heures par jour dans un silence relatif en attendant que Sai Baba donne son darshan – ou entre le darshan et les bhajans. Dans ce silence, on commence à connaître intuitivement les réponses à des questions existentielles fondamentales, comme ‘’Qui suis-je réellement ?’’ et ‘’Pourquoi suis-je ici ?’’ Sai Baba nous dit que tout l’objectif de la vie, c’est de réaliser notre divinité intérieure. D’autre part, il est plus difficile de répondre à la question, ‘’Qui est Sai Baba ?’’ En fait, il nous dit que nous pourrions tout aussi bien arrêter de spéculer là-dessus, puisque nous ne pourrons jamais comprendre qui il est. Sai Baba nous dit qu’il est la réincarnation de Sai Baba de Shirdi, un saint homme qui a vécu dans la petite ville de Shirdi, à l’est de Bombay (Mumbai) jusqu’à sa mort, en 1918 et qu’après sa propre mort, à 96 ans, Il naîtra de nouveau dans le sud de l’Inde pour sa dernière incarnation, sous la forme de Prema Sai Baba. Comme beaucoup d’Indiens m’ont dit que j’ai dû être indienne au cours d’une précédente incarnation, quand j’en ai eu l’occasion, j’ai une fois demandé à Sai Baba si j’avais été à Shirdi avec lui, quand Il était là-bas sous la forme de Shirdi Sai. Il a confirmé mon intuition et il m’a même donné le nom que j’utilisais alors. Une représentation du triple Avatar Sai : Shirdi Sai Baba, Sathya Sai Baba et Prema Sai Baba En tant que chrétienne et en tant qu’Occidentale, il a été ardu pour moi de cerner le concept de la réincarnation et des vies antérieures – mais la fois suivante où nous avons visité l’Inde, nous nous sommes rendus à Shirdi qui attire énormément de pèlerins pendant toute l’année. J’avais espéré pouvoir ‘’me souvenir’’ avoir été là-bas auparavant, mais malheureusement, je n’ai rien reconnu, quand nous étions là. Une fois, le dernier jour que nous avons passé à l’ashram en mars 2001, Sai Baba nous a invités pour une entrevue. Pur Amour, il nous a parlé de questions très personnelles. Il m’a offert un superbe sari en soie et avec un léger mouvement de la main droite, il a créé pour moi une paire de boucles d’oreilles. Elles sont apparues dans ses petites mains toujours tournées vers le bas, car il est celui qui donne, et nous, nous tendons nos mains tournées vers le ciel, puisque c’est nous qui recevons. Ces boucles d’oreilles étaient incroyablement belles, en or et assez longues. Swami s’est penché vers moi – j’étais assise devant lui – et il les a très délicatement accrochées aux lobes de mes oreilles. Chacune comportait deux petits diamants et un grand cœur en nacre. J’étais profondément reconnaissante. J’ai remarqué plus tard qu’elles étaient plutôt serrantes et qu’elles exerçaient une certaine pression sur les lobes de mes oreilles et qu’en plus, j’attrapais malheureusement des rougeurs, quand je les portais. Il devait y avoir du nickel dedans auquel je suis allergique. Au printemps 2007, une de ces boucles d’oreilles a disparu, alors que je passais devant la résidence de Swami pour me rendre au darshan. Je ne l’ai pas sentie tomber et je n’ai pas non plus remarqué qu’elle tombait, mais instinctivement, j’ai su qu’elle avait disparu. J’ai cherché partout, mais je n’ai pas pu la retrouver. Des fidèles Sai m’ont dit que Swami avait déclaré que les cadeaux qu’il offre ne peuvent ni se perdre ni être volés, car ils lui reviennent instantanément. Peter : Au cours de cette entrevue à laquelle Swami nous avait invités en mars 2001, il n’y avait que quelques personnes présentes, dont Debra et William Miller, un couple d’Américains qui vivent à l’ashram et avec lesquels nous travaillions en équipe soudée depuis quelques années. Au début de cet entretien, Sai Baba m’a posé quelques questions et au cours de la conversation, il a créé pour moi une bague avec une grosse pierre verte, puis il a créé pour William une bague similaire, mais pas identique. A la fin de l’entretien, William a dit à Sai Baba que la bague était trop large et Baba nous a appelés tous les deux dans la pièce privée. Là, il nous a demandé à tous les d’eux d’enlever nos bagues et de les lui remettre. Il les a prises dans sa main droite et il a soufflé sur son poing fermé avant de nous rendre les bagues – cette fois-ci, apparemment en me donnant la bague qu’il avait créé pour William et viceversa. Nous avons considéré que c’était une bénédiction spéciale pour le travail d’équipe que nous avions entrepris tous les deux. Le travail d’équipe que nous avions entrepris tous les quatre tournait principalement autour de deux projets. Un des projets s’appelait ‘’Human Values at Work’’ (les Valeurs Humaines au travail) et requérait de développer un manuel d’auto-apprentissage (en groupe ou seul) pour être sensibilisé aux valeurs et intégrer ces valeurs dans toutes les activités de la personne, en particulier pour que celles-ci puissent servir de base au travail de la personne. William et moi, nous avons eu le plaisir de présenter les deux premiers chapitres du manuel au cours d’une grande conférence intitulée ‘’Spirit in Business’’ qui s’est tenue à New York, en 2002, et avec nos femmes, nous avons organisé des ateliers pour des professeurs d’université et pour d’autres à Bangalore, à Delhi et dans d’autres lieux. Le manuel a été traduit de l’anglais dans plusieurs langues et continue de l’être. Assis, de gauche à droite, Peter et Kirsten Pruzan et Debra et William Miller sont entourés par des professeurs d’écoles de gestion, au cours d’un atelier donné à Bangalore en 2004 DIRIGER AVEC SAGESSE Le deuxième travail en équipe majeur tournait autour d’un projet de recherche intitulé ‘’Le leadership à base spirituelle’’. Son but était d’étudier la nature, les activités et les résultats d’une direction à base spirituelle. Il se focalisait sur l’interview de top dirigeants compatissants et inspirants et la manière dont ils fondent leur leadership sur leur vision spirituelle de la vie. Ces interviews ont été réalisées sur une période de plusieurs années par les Miller ou par les Pruzan dans de nombreuses parties du monde. Les Miller ont proposé de longues interviews sur leur site web4 et Kirsten et moi, nous avons révisé et raccourci nos interviews et nous avons présenté 31 dirigeants issus de 15 pays et de 6 continents dans un livre intitulé ‘’Leading with Wisdom : Spiritual-based Leadership in Business’’ publié en Inde et au Royaume-Uni. Swami a profusément béni le tout premier exemplaire et à ma plus grande joie, il l’a gardé avec lui. Le livre s’achève par un épilogue – le profil de l’unique dirigeant qui ne soit pas un dirigeant d’entreprise que nous avons interviewé pour ce livre, l’ancien dirigeant exemplaire de plus d’un milliard de personnes, le Dr Abdul Kalam, de l’Inde. A peu près un tiers des dirigeants présentés dans ce livre sont des fidèles Sai, y compris le Président Kalam qui a rendu visite à Swami à maintes reprises. 4 www.globaldharma.org Bhagavan Sri Sathya Sai Baba et l’ancien Président de l’Inde, le Dr A.P.J. Abdul Kalam Kirsten : En 2001, pour la seconde fois cette année-là, nous avons eu la merveilleuse expérience d’être invités pour une entrevue le dernier jour de notre séjour. Au terme d’une conversation privée avec Sai Baba, de retour dans la pièce principale où les autres personnes invitées étaient assises à même le sol, il a montré les boucles d’oreilles que je portais et qu’il avait matérialisées pour moi au cours de notre précédente visite et avec un sourire malicieux, il m’a demandé : ‘’Où avez-vous acheté ces boucles d’oreilles ?’’ Tout le monde a ri et j’ai répondu : ‘’Swami, vous les avez-vous-même fabriquées pour moi !’’ ‘’Mais vous n’avez pas peur qu’elles se détachent ?’’, s’enquit-il très affectueusement. ‘’Non’’, répondis-je, ‘’en fait, elles sont un peu trop serrantes et comme je souffre d’une réaction allergique au nickel, j’attrape des rougeurs, quand je les porte.’’ ‘’Oh !’’, dit-il avec une lueur dans les yeux encore plus malicieuse – et là-dessus, il a matérialisé une nouvelle paire de boucles d’oreilles pour moi qui sont d’une beauté incroyable, en or avec en filigrane un ancien motif indien. Elles ne contiennent pas de nickel et elles ne me serrent pas de trop… Beaucoup de personnes rapportent des histoires au sujet de Sai Baba qui leur rend visite dans leurs rêves. Et beaucoup ajoutent encore que ce qu’il leur dit en rêve se réalise effectivement plus tard dans le ‘’monde réel’’. Je ne puis me souvenir que d’un rêve impliquant Sai Baba, mais je n’oublierai jamais ce rêve. C’était en 1991. J’ai rêvé que Swami me regardait avec un amour extraordinaire et qu’il matérialisait deux bagues, chacune dotée d’une grosse pierre, une pour Peter et une pour moi. J’ai pensé qu’elles étaient vraiment trop grosses et je lui ai demandé de les rendre plus petites. Ce qu’il a fait – dans le rêve. Le symbolisme des deux bagues était clair et non seulement Peter et moi, nous nous sommes mariés l’année suivante, mais Swami, même si ce fut en différentes occasions, a aussi matérialisé des bagues en or pour tous les deux, chacune avec trois diamants limpides, bien qu’au départ avec des styles différents. Il nous a dit au cours d’une entrevue que les pierres symbolisent ‘’la pureté, la patience et la persévérance’’. En septembre 2002, nous avons été invités pour une nouvelle entrevue à laquelle six autres personnes ont également participé. J’ai dit à Swami que la bague qu’il avait créée pour moi six mois plus tôt et qu’il avait placée à mon index droit – avec les mots ‘’doigt sattvique ’’ (pur) – était trop large. La bague tombait souvent de mon doigt, aussi devais-je la porter sur une chaîne autour de mon cou. J’espérais que Sai Baba diminuerait la taille de la bague. Il a fait une drôle de mimique et il a dit : ‘’Oh ! Mais c’est une taille homme !’’, et nous avons tous ri. Il m’a demandé la bague, il l’a tenue entre le pouce et l’index de sa main droite, il a fermé son poing, puis il a soufflé trois fois lentement sur son poing. Ensuite, il a rouvert son poing, il a pris ce que je croyais être ma bague et il l’a placée à l’annuaire de ma main droite en disant qu’elle m’allait parfaitement. C’était bien le cas ! Et c’était une bague différente maintenant avec exactement le même motif que la bague de Peter, avec trois magnifiques diamants blancs. Le rêve que j’avais eu plus de 10 ans plus tôt était maintenant devenu la réalité. On pourrait se demander pourquoi Sai Baba matérialise des bijoux de prix pour certains de ses fidèles, alors que lui-même ne prône absolument pas le matérialisme et qu’il nous enseigne en fait encore et toujours de vivre simplement et d’appliquer la ‘’limitation des désirs’’. Il le fait pour répandre la joie et pour renforcer la foi du bénéficiaire et son lien avec la Providence divine. Swami a dit à propos de ces cadeaux : ‘’En plus d’être des témoignages spontanés de mon amour, ils servent à planter la graine de la foi dans l’esprit du sceptique et à nourrir la vénération à l’égard d’une puissance supérieure qui dirige l’univers.’’ Pendant la célébration de Mahashivarathri, en 2005, alors que j’étais assise dans le Sai Kulwant Hall, j’ai eu la vision la plus extraordinaire de ma vie. Lorsque Sai Baba, qui circulait dans une petite voiture ouverte est passé devant l’endroit où j’étais assise à moins de deux mètres de moi, je L’ai soudain vu comme une immense forme majestueuse qui ne ressemblait en rien à quoi que ce soit ni à personne que j’avais jamais vu, ce qui m’a remplie d’admiration respectueuse et de révérence. Même si cette forme formidable ne ressemblait pas aux images que j’avais vues représentant Shiva (avec les cheveux emmêlés, des serpents autour du cou, etc.), mon sentiment était qu’il ne pouvait s’agir que de Swami, qui me montrait qu’Il est toutes les formes et qu’Il est Shiva. Pendant des jours, chaque fois que j’ai resongé à cette vision, mon corps se mettait à trembler et j’étais au bord des larmes. La vision avait été bouleversante. Quel mystère divin et quelle grâce extraordinaire ! Sai ou Shiva ? Peter : Je me suis parfois demandé ce que Swami et toutes ces expériences ont signifié dans ma vie et la réponse est claire : je n’ai jamais eu une vie meilleure que depuis que j’ai rencontré Sai Baba et que j’ai commencé à me plonger dans ses enseignements et dans mon ‘’Swami intérieur’’, ma propre essence divine. Je n’ai jamais ressenti autant de bonheur. Je n’ai jamais ressenti être autant en harmonie avec moi-même et mon environnement. Je n’ai jamais éprouvé autant d’amour. Et je n’ai jamais eu auparavant, comme maintenant, la conviction aussi forte que la signification la plus profonde de ma vie, c’est de réaliser ma divinité en servant les autres et je fais de mon mieux pour vivre en accord avec cet objectif. L’AVATAR Qui est ce Sai Baba qui a exercé une telle influence sur un si grand nombre de gens dans le monde entier ? Selon moi, il est deux choses. Premièrement, Sai Baba est une personne. Tous les jours, quand nous sommes à Prasanthi Nilayam, nous avons le privilège de contempler la forme physique, le Sai Baba qui passe devant nous au darshan. Celle-ci vieillit : son corps souffre d’un accident encouru il y a quelques années et de l’usure que nous expérimentons tous, quand nous vieillissons. Il mourra, tout comme tous les êtres humains meurent. Il a 19 ans de plus depuis que je l’ai rencontré pour la première fois et l’âge a clairement laissé des traces. Mais Sai Baba n’est pas juste une personne, un être humain. C’est un Avatar, une ‘’descente du Divin’’. Il est l’Energie divine incarnée, Dieu sous forme humaine. Je le sais de par les expériences que Kirsten et moi nous avons eues depuis tellement d’années maintenant et de par les expériences que d’autres personnes que nous connaissons bien ont également eues. Ces expériences dépassent totalement notre compréhension. Cependant, il se déplace parmi nous. Il nous dit qu’il est extrêmement difficile pour la majorité d’entre nous de se relier au Divin sans forme. Ma mère a soulevé une question sur son lit de mort que beaucoup de personnes soulèvent : ‘’Si Sai Baba est réellement divin, pourquoi ne transforme-t-il pas simplement ce monde en un paradis ?’’ Il y a beaucoup de réponses possibles. L’une d’elles à laquelle il a lui-même fait allusion, c’est que, vu que les humains n’ont pas que des bonnes qualités, mais aussi des mauvaises, en un temps relativement court, les choses se détérioreraient jusqu’à l’état que nous connaissons aujourd’hui. D’après la cosmologie hindoue, cela se passe en fait sur une période de temps très très longue, avec l’univers qui traverse quatre phases temporelles appelés ‘’yugas’’, en débutant par ce que l’on a appelé l’Âge d’Or (le Krita Yuga, en sanscrit) pour aboutir au Kali Yuga, l’époque actuelle caractérisée par l’absence d’action vertueuse et par la prévalence de guerres, de catastrophes, de famines et par la peur. Chacun d’entre nous doit se transformer en tant qu’individu – ou peut-être, plus justement, réaliser qui il est vraiment : l’Amour pur, la Vérité pure et la divinité – si nous voulons que le monde se transforme. Mais cette transformation n’est pas une métamorphose en un autre être humain. C’est la transformation d’une personne ordinaire convaincue d’être le corps en une personne qui sait et qui expérimente que nous sommes tous un et que nous sommes tous un en Dieu, quelle que puisse être pour nous la difficulté de le concevoir avant une telle transformation. Sai Baba nous dit que, lorsqu’il aura terminé sa mission, le monde connaîtra la paix et le bienêtre, un nouvel Âge d’Or. Ceci nécessitera clairement la transformation énorme du mental et du cœur des habitants de ce monde. Il nous dit qu’il est ici pour nous transformer et pour nous faire prendre conscience de notre véritable nature, pour adoucir nos cœurs et pour faire de nous de meilleurs êtres humains. Mes propres expériences m’ont convaincu que ce qu’il a dit se manifestera, quelle que puisse être la difficulté pour nous d’imaginer ceci à une époque où il y a une telle avidité, une telle frustration et une telle colère. Mais je sais désormais que Swami est omniscient, omniprésent et omnipotent. Beaucoup de personnes que j’ai rencontrées ont le sentiment d’avoir expérimenté une révélation en rencontrant Sai Baba et en l’acceptant simplement en tant que Maître divin. Ce ne fut pas le cas pour moi. J’avais beaucoup de doutes, je cherchais continuellement des explications rationnelles par rapport à ce qui se passait et je remettais en question encore et encore, encore et toujours ce qui se passait, qui il est et qui je suis. Le voyage a été lent et exigeant, mais aussi joyeux et éclairant avant d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui. Chaque ‘’investigation’’ et chaque rencontre avec Sai Baba ont contribué au développement de ma compréhension de qui il est, de qui je suis et de l’objectif de ma vie. Le chemin est long et je suis encore loin d’avoir atteint ma destination, mais je n’ai aucun doute sur le fait que le chemin que je suis est simplement mon chemin dans le voyage de cette vie vers l’Amour. Référence: Kirsten Pruzan Mikkelsen, Journeys to Love, Twenty-one Danes share their experiences of transformation after meeting Sathya Sai Baba