plante et de lui procurer une base solide, tandis qu’elle recherche l’eau. Les racines se
donneront beaucoup de mal pour trouver de l’eau. Si la racine rencontre une grosse pierre, elle
n’abandonne pas, elle la contourne. C’est cela l’endurance, le sens du devoir et la
persévérance. Lorsqu’on enseigne aux enfants la fonction des racines, il faut faire ressortir en
même temps ces valeurs—la persévérance, l’endurance, le sens du devoir développé, la
coopération, etc. Nous introduisons aussi les valeurs traditionnelles. Selon nos anciens, les
esprits étaient supposés vivre dans l’eau. Les Africains croient en l’existence de Dieu et des
déités. Dieu imprègne l’univers entier et ce même Dieu est aussi dans l’eau. Ceci est de
l’ancienne culture africaine, mais qui a été oubliée après la domination coloniale. Baba dit que
l’éducation sans culture est comme un cerf-volant sans ficelle. C’est comme une pièce
obscure infestée de chauves-souris. Ce que nous tentons de faire, c’est d’harmoniser et de
faire ressortir les valeurs positives de nos cultures et de nos traditions africaines et
d’harmoniser ces valeurs avec la tendance actuelle de notre système scolaire. Ceci a été très
bien accueilli et c’est pourquoi ONU-HABITAT s’y intéresse tellement. Les gens veulent
réellement retrouver leurs racines, ce qui facilite notre tâche.’’
(Principalement, ONU-HABITAT est le Centre des Nations Unies pour les Etablissements
Humains. Impressionné par l’article de M. Kanu, ‘’Water Education—A Human Value
Approach’’, ONU-HABITAT nomma M. Kanu comme expert pour intégrer les Valeurs
Humaines avec l’éducation de l’eau dans six pays africains.)
Lors d’une interview récente sur Radio Sai, M. Kanu a partagé avec les auditeurs sa vie
d’enseignant, puis de haut-commissaire de la Sierra Leone à Londres, son fascinant voyage
spirituel vers Baba et son travail pour la préservation de l’eau avec les Nations Unies. Nous
conservons toutes ces histoires intéressantes pour un prochain numéro et nous nous
concentrons maintenant uniquement sur son travail pédagogique et son ‘’école miraculeuse’’.
Voici un petit extrait de cette interview inspirante. Nous reprenons l’entretien, lorsque Baba
ordonne à M. et Mme Kanu de fonder une école en Zambie.
Comment avez-vous choisi la Zambie ?
M. Kanu : Eh bien, en fait, c’est Swami Lui-
même. Nous avions visité la Zambie très
brièvement pour y conduire un atelier sur
l’EVH. C’est tout. Nous ne connaissions
personne là-bas, à part trois ou quatre dévots.
Mais lorsque nous sommes venus chez Baba
en 1987, Il nous a dit : ‘’Allez en Zambie
répandre Mon message d’amour via
l’enseignement. Construisez une école et
aidez les gens.’’ Et savez-vous pourquoi Il a
choisi pour nous la Zambie ? Pour une très
bonne raison parce que la Zambie est, selon
moi, un pays très stable. Les gens sont très
mûrs spirituellement.
Cela a dû être très difficile pour vous de fonder une école dans un pays que vous ne
connaissiez pas. Et vos ressources matérielles, financières et en main d’œuvre devaient être
réduites. Racontez-nous comment vous avez fait face à tout cela.