Cours métrologie

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Chapitre 2 : Les erreurs et les incertitudes
I. Introduction :
La physique travaille continuellement avec des approximations. Une des raisons en est que
toute mesure d’une grandeur quelconque est nécessairement entachée d’erreur. Il est
impossible d’effectuer des mesures rigoureusement exactes.
Pour prendre conscience du degré d’approximation avec lequel on travaille, on fait
l’estimation des erreurs qui peuvent avoir été commises dans les diverses mesures et on
calcule leurs conséquences dans les résultats obtenus.
Le mesurage est un processus. Il peut être représenté selon le diagramme des 5M. En effet,
tous les mesurages nèrent des erreurs sur le résultat. Ces erreurs sont dues à la méthode de
mesure, aux instruments, aux personnes, à l'environnement, et à l'objet mesuré lui même.
Ce diagramme permet de représenter le processus de mesure et les éléments qui influent sur le
résultat.
II. Les erreurs :
Le mot erreur est défini comme la différence entre une valeur approximative résultat d’une
observation ou d’une mesure, ou d’un calcul et la valeur réelle (ER=Xm-Xvrai). Le problème
est qu’en général nous ne connaissons pas la “vrai valeur”, dans la mesure où il s’agit
généralement du résultat d’une mesure ou d’un calcul. C’est pourquoi, il faut trouver une
manière d’estimer la « fiabilité » de notre résultat. Les erreurs peuvent être classés de la
manière suivante:
II.1. Les erreurs aléatoires : Les erreurs aléatoires sont les plus fréquentes. L’erreur
aléatoire ou erreur de répétabilité intervient lorsque l’expérimentateur effectue N mesures
exactement dans les mêmes conditions du mesurande et ne trouve pas à chaque fois la même
valeur.
Si on effectue N mesures dans des conditions de répétabilité, le meilleur estimateur de la
valeur du mesurande est la valeur moyenne
des N mesures.
Une mesure parmi les N mesures est généralement différente de M. La différence
EA = M-
est appelée erreur aléatoire ou erreur de répétabilité.
=
=1
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Chapitre 2 : Les erreurs et les incertitudes
L’erreur aléatoire peut être évaluée par une méthode statistique. La meilleure estimation du
résultat de la mesure est donnée par la moyenne arithmétique :
On détermine l’écart-type EA= 1
N1(Mi
)2
N
i=1
Ce sont des erreurs, non reproductibles, qui obéissent à des lois statistiques.
Les erreurs aléatoires sont les résultats de la qualité de nos instruments, Elles peuvent être
seulement partiellement corrigées en perfectionnant le matériel ou la méthode analytique, et
en répétant le mesure ou en augmentant la duré de l’observation.
II.2. Les erreurs systématiques :
Les erreurs systématiques sont les plus difficiles à détecter et nécessitent une vigilance
constante dans les laboratoires. Ces sont des erreurs reproductibles reliées à leurs causes par
une loi physique. Une erreur systématique souvent le résultat d’un mauvais fonctionnement
du matériel ou d’une insuffisance mathématique conséquente. Elles doivent être détectées (et
corrigées en conséquence) en répétant la mesure avec un matériel différent ou en refaisant le
calcul (avec l’aide d’un collègue ou avec une méthode différente).
Par définition, l’erreur systématique est : ERS =
- Mvrai
L’erreur systématique ERS ne peut pas être connue exactement, Il est seulement possible de
déterminer une estimation de l’erreur systématique. Lors d’une mesure, l’erreur aléatoire peut
prendre, au hasard, n’importe quelle valeur sur un certain intervalle. Par contre, l’erreur
systématique peut être considérée comme une erreur constante qui affecte chacune des
mesures. Elle ne peut pas être réduite en augmentant le nombre de mesures, mais par
application d’une correction. Pour détecter et évaluer une erreur systématique, on peut mesurer la même
grandeur avec un instrument différent, avec des méthodes différentes, mesurer un même mesurande dans des
laboratoires différents…..
Exemple : Si une balance indique
déjà quelques grammes lorsque le
plateau n’est pas chargé, toutes les
mesures fourniront une valeur trop
élevé.
L’erreur systématiques s’ajoute aux
erreurs aléatoires et on écrit :
E=EA+ERS (L’erreur de mesure est
donc la somme des erreurs aléatoires
et des erreurs systématiques).
Chapitre 2 : Les erreurs et les incertitudes
Illustration des erreurs systématiques et aléatoires
II.3 Les erreurs absolues :
Par définition l’erreur absolue d’une grandeur mesurée et l’écart qui sépare la valeur
expérimental vrai, cette erreur est définie par :  = Avec X0= la valeur vraie
III. Les caractéristiques d’une mesure
Chapitre 2 : Les erreurs et les incertitudes
III. 1. La fidélité : La fidélité est l’aptitude d’un instrument de mesure à donner pour une
même valeur de la grandeur mesurée et dans des conditions identiques, des valeurs trés
voisines. On distingue la fidélité selon un ensemble de conditions de répétabilité ou selon un
ensemble de conditions de reproductibilité ou selon un ensemble de conditions de fidélité
intermédiaire.
III. 2. La répétabilité (Fidélité de mesure selon un ensemble de conditions de
répétabilité):
Ecart observé lors de mesurages successifs d’une même grandeur dans des conditions
identiques (même opérateur, même lieu, mesures effectuées successivement dans une courte
période de temps, même méthode).
III. 3. La reproductibilité (fidélité en conditions de reproductibilité) : Ecart observé lors
de mesurages successifs d’une même grandeur en faisant varier les conditions (changement
d’opérateur, de lieu, de temps, de méthode). La reproductibilité donne le maximum dans la
variabilité des résultats.
L’erreur de fidélité représente la dispersion de mesure Mi d’une même grandeur et elle
s’exprime son écart type σ= 1
N1(Mi
)2
N
i=1
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