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LES BEATITUDES DE JESUS, EXEMPLIFIEES PAR LES VIES D'AMES ILLUMINEES ET D'INCARNATIONS DIVINES

LES BÉATITUDES DE JÉSUS, EXEMPLIFIÉES PAR
LES VIES D’ÂMES ILLUMINÉES ET
D’INCARNATIONS DIVINES
Chaque décembre, les chrétiens fervents du monde entier se souviennent du message de
Jésus-Christ et examinent sa pertinence dans nos vies modernes. Le mot ‘’Béatitudes’’ se
réfère aux huit leçons de vie données par Jésus au cours de son Sermon sur la Montagne.
Deux mille ans plus tard, les conseils judicieux d’alors le sont toujours pour tous ceux qui
tiennent à vivre pour un objectif supérieur.
En plus de leur attrait intemporel, les Béatitudes transcendent les barrières interculturelles et
s’appliquent dans des contextes interreligieux, comme c’était le cas, quand Jésus prononça ses
paroles de sagesse en puisant directement à la source de l’Esprit pour les Juifs qui souffraient.
En hommage à celui que les chrétiens vénèrent comme le Fils de Dieu et que le reste de
l’humanité considère comme un Maître universel, Heart2Heart examine l’aspect pratique des
Béatitudes et leur place dans nos vies, à notre époque, en ce mois de Noël.
Les Béatitudes ont-elles leur place dans des discussions de séminaire ou peut-on vraiment les
vivre ? Peut-on suivre ces paroles ? Quelqu’un l’a-t-il déjà réellement fait ? Si c’est le cas, où,
quand, comment, et chose très importante, étaient-ils tous chrétiens ?
Joignez-vous à nous pour découvrir l’état de félicité qui n’est qu’une autre définition des
Béatitudes et qui peut apparaître, quand les Béatitudes deviennent vraiment les bonnes
attitudes dans nos vies.
L’origine des Béatitudes
Quand le Seigneur Jésus entama son premier
discours pour le bénéfice d’une grande foule
regroupée à ses pieds sur le flanc d’une colline de
Galilée en Israël, Il commença avec ses
enseignements les plus radicaux – les Béatitudes.
Les Béatitudes sont une série de huit bénédictions,
par le truchement desquelles Jésus décrivit
succinctement le portrait d’une personne qui
emprunte vraiment et magistralement la voie
spirituelle qui mène à Dieu.
Dans ces phrases poétiques, Jésus posa les jalons
de la voie d’or par le parcours de laquelle, tout
homme ou femme, qu’il ou elle soit d’Israël ou
d’Islande, d’Afrique ou d’Australie, indigent(e) ou
influent(e) pourrait s’envelopper de lumière divine.
C’est par ces huit principes sublimes que Jésus entama son Sermon sur la Montagne, le
discours révolutionnaire qui choqua ses auditeurs, habitués aux traditions du judaïsme.
Dans ce premier sermon, Jésus proposa un nouveau système révolutionnaire de la voie qui
mène à Dieu : Il réinterpréta la Loi Mosaïque, et en particulier les Dix Commandements ; il
condamna les ‘’bonnes œuvres’’ que sont le jeûne, l’aumône et les prières, lorsqu’elles ne
sont pratiquées que pour se donner en spectacle ; il énonça le Notre Père et il dénonça ceux
qui jugent les autres avant de s’être d’abord jugés eux-mêmes.
Les Béatitudes furent sa première salve – un missile d’amour destiné à ébranler l’humanité
endormie dans les valeurs matérielles et dans sa fixation dans le monde des sens. Des siècles
ont passé, mais encore aujourd’hui, les Béatitudes nous surprennent et nous éblouissent, nous
éveillent et nous éclairent, car toutes sont à l’opposé de croyances ou d’attitudes
communément admises. Leurs saisissantes déclarations nous détournent des récompenses
terrestres et matérielles et nous réoriente au-dedans, vers le monde intérieur de la grâce de
Dieu et de la pureté.
Le Sermon sur la Montagne : un discours divin prononcé en des temps et en
des lieux dangereux
Il y a plus de deux mille ans, à l’aube du ministère de Jésus parmi le peuple juif, le monde
était un lieu dangereux. Les occupants romains contrôlaient tout et la vie était souvent rude et
brutale pour les Juifs. Ils aspiraient à être libérés de leurs problèmes et beaucoup priaient pour
que le Messie attendu vienne les sauver et instaurer le Royaume des Cieux.
Pour beaucoup de Juifs, ce nouveau Royaume impliquerait tout naturellement le renversement
des Romains et une restauration de leurs droits, de leur dignité et des aspirations du peuple
juif. Bien sûr, ils espéraient des gains matériels supérieurs, puisque la majorité de leurs
richesses était détournées comme taxes pour leurs maîtres romains.
Cependant, les premiers enseignements de Jésus pour son peuple ne furent pas ce qu’une
personne ordinaire aurait espéré. Jésus ne donna pas aux gens ce qu’ils voulaient – il leur
donna ce dont ils avaient besoin, c’est-à-dire, s’ils avaient les yeux pour voir et les oreilles
pour entendre. Il enseigna que ‘’le Royaume des Cieux était à l’intérieur d’eux-mêmes’’ et les
Béatitudes en témoignent, car elles indiquent une réalité intérieure vivante accessible à tous.
Une transformation totale : le sermon marque une rupture radicale par
rapport à l’esprit conventionnel
Les érudits, tout comme les chercheurs, considèrent les Béatitudes comme une vie de l’Esprit
complètement neuve, dont les valeurs s’opposent absolument à une vie matérialiste, mais
pratiquées, elles sont suffisamment puissantes pour transformer complètement nos attitudes,
nos buts et notre mode de vie.
A l’époque où il a prononcé ce message magistral, le compatissant Seigneur Jésus-Christ
s’était déjà établi comme un grand maître spirituel, un grand orateur et un grand guérisseur.
Des foules le suivaient de partout. Juste avant que Jésus n’annonce les Béatitudes à ses
disciples, la Bible mentionne que :
Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la
bonne nouvelle du Royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le
peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui
souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des
lunatiques, des paralytiques et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la
Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d’au-delà du Jourdain.
Matthieu 4.23-25
Le peuple avait foi en lui. Il était grand et robuste,
avec des yeux ardents qui brillaient d’une lumière
divine. Il venait tout juste de résister aux tentations
du diable dans le désert ; à présent, complètement
sanctifié et atteignant sa pleine puissance, il était
prêt à sauver ses ouailles. Et il utilisait des paroles
bien choisies et chastes pour les attirer.
Ses propos étaient perspicaces et il ne parlait que
pour enseigner et pour guider ceux qui l’entouraient,
ceux qui levaient les yeux vers lui. Quelques-uns
déjà étaient devenus ses disciples engagés, comme
Pierre, André, Jacques et Jean.
Le peuple était prêt à écouter son message – mais
pouvait-il l’assimiler ? Les gens étaient-ils capables
Jésus enseigne à la synagogue
de comprendre le sens profond qui pouvait changer
leur vie ? Et, dans le même ordre d’idées, le
sommes-nous, nous qui lisons à nouveau ses paroles ?
Jésus commença son Sermon sur la Montagne avec les directives les plus magistrales jamais
données à l’homme. Tandis qu’il enseignait à ses disciples, il ne pouvait y avoir aucun doute,
quant à sa stature, son autorité et l’origine divine de sa sagesse. Voici ces déclarations
intemporelles du Divin, une à une, chacune d’elle étant aussi incisive et forte que la suivante.
PREMIERE PARTIE :
‘’Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux leur
appartient.’’
Tandis que la bouche divine articulait ses premiers dons, le monde dut ajuster sa
compréhension fondamentale du concept de transformation, parce qu’il leur disait : ‘’Mes
enfants, ne vous appuyez pas sur votre ego ; ne laissez pas l’orgueil et la vanité vous envahir.
Soyez humbles, soyez doux, alors Dieu vous bénira et le Royaume de Dieu vous accueillera.’’
Jésus exhortait ses auditeurs à prendre conscience qu’en se débarrassant de leur ego, de leur
orgueil, ils pouvaient obtenir une récompense éternelle : le Royaume des Cieux.
Ainsi, il les exhortait à être ‘’pauvres en esprit’’, dépourvus d’orgueil et d’assurance
matérialistes.
Ceux qui sont ‘’pauvres en esprit’’ sont complètement
dépourvus d’ego et totalement ouverts à la Parole de
Dieu. Pareils à des coupes vides, Dieu peut les remplir
d’humilité et de paix intérieure, ce qui les fait toujours
agir du point de vue de la Volonté de Dieu. Celui qui
brille en étant ‘’pauvre en esprit’’ ne se mettra jamais
en avant – il placera toujours le bien-être des autres
avant le sien.
Cette vertu divine de l’humilité est amplement
manifestée par un saint moderne du christianisme, St
Maximilien Kolbe, dont l’extraordinaire vie de
sacrifice se distingue dans l’histoire de l’humanité.
Le Cœur du Christ naît
chez les ‘’pauvres en esprit’’
La vie et le message de St Maximilien Kolbe (1894-1941)
C’est le deuxième fils d’un pauvre tisserand, né le 8 janvier
1894 à Zdunska Wola près de Lodz, en Pologne et son
nom de baptême était Raymond. Ses deux parents étaient
de fervents chrétiens avec une dévotion particulière pour
Marie. Pendant son enfance, Raymond semble avoir été
normalement espiègle, mais un jour, après que sa mère l’ait
grondé pour une bêtise ou l’autre, ses paroles eurent de
l’effet et provoquèrent un changement radical dans le
comportement de l’enfant.
Il expliqua plus tard ce changement : ‘’Cette nuit-là, je
demandai à la Mère de Dieu ce qu’il allait advenir de moi.
Elle s’approcha alors de moi avec deux couronnes, une
blanche et une rouge. Elle me demanda si j’étais prêt à
accepter une de ces couronnes. La blanche signifiait que je
devrais persévérer dans la pureté et la rouge, que je devrais
devenir un martyr. Je dis que je les acceptais toutes les
deux.’’ C’est donc très tôt que l’enfant crut et qu’il accepta qu’il était destiné au martyre. Sa
croyance en son rêve colora toutes ses actions futures.
En 1907, Raymond et son frère entraient au petit séminaire franciscain de Lwow. Il y excella
en mathématiques et en physique et ses professeurs lui prédirent un avenir brillant dans le
domaine de la science. D’autres, voyant son intérêt passionné pour les choses militaires, le
voyaient bien en futur stratège. Et pour un temps, effectivement, son intérêt pour les affaires
militaires, conjugué à un patriotisme ardent, lui fit perdre tout intérêt à l’idée de devenir prêtre.
La réalisation de son rêve consisterait à sauver la Pologne de ses oppresseurs, comme soldat.
Mais avant qu’il ne puisse prévenir quiconque de sa décision, sa mère annonça que, puisque
tous leurs enfants se trouvaient maintenant au séminaire, elle et son époux avaient l’intention
de se consacrer à la vie religieuse. Raymond n’avait pas le cœur de bouleverser les plans de
ses parents, aussi renonça-t-il à son projet de rejoindre l’armée.
Il fut reçu comme novice en septembre 1910 et avec l’habit, il prit le nouveau nom de
Maximilien. Entre 1912 et 1915, il étudia la philosophie à Rome. Il fut ordonné prêtre à Rome,
le 28 avril 1918. Il vécut la vie d’un moine franciscain fervent et exemplaire durant les 21
années qui suivirent jusqu’à ce que la Seconde Guerre Mondiale n’éclate.
En septembre 1939, Maximilien commença à organiser la protection de 3000 réfugiés
polonais, dont 2000 Juifs. ‘’Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces
malheureux qui ont été chassés de chez eux et privés même des nécessités les plus
essentielles…’’ Les frères partagèrent tout ce qu’ils avaient avec les réfugiés. Ils les logèrent,
les nourrirent, les vêtirent et ils mirent tout leur système à leur service.
Inévitablement, la communauté attira les soupçons et fut
surveillée de près. Le 17 février 1941, il fut arrêté et
envoyé à la tristement célèbre prison Pawiak de
Varsovie, où il fit l’objet de mauvais traitements
spéciaux. Un témoin raconte qu’en mars de cette annéelà, un garde SS, voyant cet homme en habit ceint d’un
rosaire lui demanda s’il croyait au Christ.
Quand le prêtre répondit calmement par l’affirmative, le
garde le frappa. Le SS répéta plusieurs fois sa question
et recevant toujours la même réponse, il continua de le
battre sans merci. Peu après, l’habit franciscain lui fut
ôté pour être remplacé par une tunique de prisonnier.
Le 28 mai, le Père Maximilien fut déporté de Pawiak
vers le tristement célèbre camp de la mort d’Auschwitz
avec plus de 300 autres personnes. Là, on l’obligea
immédiatement à transporter des blocs de pierre pour la construction du mur d’un four
crématoire. Le travail se poursuivait toute la journée non-stop et au pas de charge – avec
l’aide de coups vicieux de la part des gardes. En dépit du fait qu’il n’avait plus qu’un seul
poumon (l’autre ayant été emporté par la tuberculose), le Père Maximilien acceptait le travail
et les coups avec un calme surprenant. Parfois, ses compagnons tentaient de venir à son
secours, mais il ne voulait pas les exposer au danger.
Toujours, il répondait : ‘’Marie me donne la force. Tout ira bien.’’ A cette époque, il
écrivit à sa mère : ‘’Ne t’inquiète pas pour moi ou pour ma santé, car le bon Seigneur est
partout et garde chacun de nous dans son grand amour.’’
A Auschwitz, où la faim et la haine régnaient et où la foi s’évaporait, cet homme ouvrit son
cœur aux autres et parla de l’amour infini de Dieu. Il semblait ne jamais penser à lui-même.
Quand on apportait la nourriture et quand chacun luttait pour avoir sa place dans la file pour
être sûr d’avoir sa part, le Père Maximilien se tenait à l’écart de sorte que souvent, il ne restait
plus rien pour lui. Parfois, il partageait sa maigre ration de soupe ou de pain avec les autres.
On lui demanda une fois si une telle abnégation avait
du sens en un lieu où chacun était engagé dans une
lutte pour sa survie et il répondit : ‘’Chaque homme
a un but dans la vie. Pour la plupart des hommes,
c’est de rentrer chez eux auprès de leurs femmes et
de leurs familles ou auprès de leurs mères. Pour
ma part, je donne ma vie pour le bien de tous les
hommes.’’
Les hommes se rassemblaient en secret pour écouter
ses paroles d’amour et d’encouragement, mais c’était
son exemple qui comptait le plus. Le Père Zygmunt
Rusczak se souvient : ‘’Chaque fois que je voyais le
Père Kolbe dans la cour, je ressentais en moi
l’extraordinaire effusion de sa bonté. Bien qu’il portait
les mêmes guenilles que le restant d’entre nous avec la
même boite en fer-blanc suspendue à sa ceinture, on
oubliait cette apparence misérable et on n’était conscient que du charme de son visage inspiré
et de sa sainteté rayonnante.’’
Il ne restait plus que le dernier acte du drame. Les événements sont rapportés dans les
témoignages faits sous serment d’anciens détenus du camp, qui ont été rassemblés dans le
cadre des procédures de béatification.
Tadeusz Joachimowski, employé au bloc 14A raconte :
‘’Au cours de l’été 1941, la sirène du camp signala qu’il y avait eu une évasion. Le
commandant annonça qu’en raison de l’évasion de trois prisonniers, en guise de représailles,
dix prisonniers seraient choisis dans les blocs où vivaient les fugitifs et seraient envoyés au
bunker (cellule souterraine où les gens étaient condamnés à mourir de faim).’’
Jan Jakub Zegidewicz reprend le récit à partir de là : ‘’Après que le groupe des condamnés ait
été désigné, un prisonnier sortit des rangs de l’un des blocs. Je reconnus le Père Kolbe. A
cause de ma piètre connaissance de l’allemand, je ne compris pas ce dont ils parlèrent et je ne
me souviens pas non plus, si le Père Kolbe parla directement au commandant.
Le Père Kolbe se porta volontaire pour être condamné
à la cellule de la mort afin d’aider un autre prisonnier
Il ne cessait jamais de prier, qu’il soit seul
ou avec des prisonniers, nourriture ou pas
En faisant sa requête, le Père Kolbe se tenait au garde-à-vous et montrait un ancien officier
non commissionné que je connaissais, depuis le camp. On pouvait déduire à partir de
l’expression du visage du commandant qu’il fut surpris par l’action du Père Kolbe. Après un
signe, le Père Kolbe rejoignit les rangs des condamnés que quitta l’officier non commissionné.
Un peu plus tard, les condamnés prenaient la direction du bloc 13, le bloc de la mort.’’
L’officier non commissionné s’appelait Franciszek Gajowniczek. Quand la condamnation à
mort était tombée, Gajowniczek s’était écrié désespérément : ‘’Oh, ma pauvre femme, mes
pauvres enfants ! Je ne les reverrai plus jamais !’’ C’est alors que l’inattendu s’était produit et
que le Père Kolbe s’était extrait des rangs de ceux qui étaient en sursis et qu’il s’était offert à
la place de l’autre homme.
Ensuite, les dix condamnés furent conduits dans l’horrible bunker dans des cellules
souterraines sans aération où les hommes mouraient lentement sans nourriture et sans eau.
Bruno Borgowiec, un témoin oculaire, se rappelle ce qui s’est passé : ‘’Dans la cellule de ces
pauvres malheureux, il y avait quotidiennement des prières à voix haute, le rosaire et des
chants auxquels les prisonniers des cellules voisines se joignaient aussi. Quand aucun SS ne
se trouvait dans le bloc, je me rendais dans le bunker pour parler aux hommes et les
réconforter. Des prières ferventes et des chants adressés à la Sainte Mère résonnaient dans
tous les corridors du bunker. J’avais l’impression d’être dans une église.
Le Père Kolbe dirigeait et les prisonniers répondaient à
l’unisson. Leurs prières étaient souvent si profondes, qu’ils
n’entendaient même pas que des SS étaient descendus dans le
bunker et leurs voix ne s’interrompaient que suite aux cris
bruyants de leurs visiteurs… Le Père Kolbe fit vaillamment
face. Il ne suppliait pas et il ne se plaignait pas, mais il
remontait le moral des autres…Comme ils étaient devenus
très faibles, les prières n’étaient plus maintenant que
murmurées. A chaque inspection, alors que presque tous les
autres gisaient maintenant par terre, on voyait le Père Kolbe
agenouillé ou debout au centre, qui dévisageait allègrement
les SS.
Deux semaines passèrent ainsi. Entre-temps, ils moururent
l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le Père
Kolbe. Les autorités pensèrent que ceci avait assez duré : elles
avaient besoin de la cellule pour de nouvelles victimes. C’est
ainsi qu’un jour, on amena le responsable du quartier des malades, un Allemand, un criminel
ordinaire appelé Bock, qui fit une injection de phénol dans la veine du bras gauche du Père
Kolbe. Le Père Kolbe tendit lui-même son bras à l’exécuteur en murmurant une prière.
Incapable d’assister à la scène, je quittai la pièce sous le prétexte d’un travail à faire. Tout de
suite après le départ des SS et du bourreau, je retournai dans la cellule et je découvris le Père
Kolbe en position assise contre le mur du fond, les yeux ouverts avec la tête penchée sur le
côté. Son visage était calme et rayonnant.’’
A partir de cet exemple incomparable, nous pouvons comprendre comment cette vertu
conduit certains à passer beaucoup de temps en prière, où ils trouvent toute leur force
qui vient de Dieu – plutôt que dans l’ingéniosité du mental ou dans la nourriture.
En vivant cette leçon dans sa signification la plus vraie, la plus littérale, dans ses pensées, ses
paroles et ses actions, St Kolbe s’éleva au-dessus de toutes les divisions, dont la fracture
raciale. Pour lui, il n’y avait ni Juifs ni non Juifs. Tout était un. Dans cet était d’unité
intérieure, il expérimenta un état d’équanimité et de félicité autrement inimaginable dans de
telles circonstances. Les ‘’pauvres en esprit’’ sont effectivement toujours pleins d’allégresse
et de gratitude pour Dieu, parce qu’ils ont triomphé de leur ego et qu’ils reposent en présence
de Dieu. Ils ont la protection de Dieu, Son regard souriant, et ils se sont détournés de la chasse
au mirage des récompenses apparentes du monde. Ils vivent réellement dans le ‘’Royaume
des Cieux’’ toujours présent qui est la Présence vivante de la Grâce de Dieu.
DEUXIEME PARTIE :
‘’Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.’’
Jésus vivait avec des gens qui continuaient à souffrir
terriblement. Les Romains n’hésitaient pas à maltraiter et à
exploiter les Juifs, et seulement trois décennies avaient passé
depuis que le roi Hérode avait ordonné le meurtre de tous les
bébés, car il craignait le présage de l’enfant Jésus, rapporté par
les trois mages.
Rien n’est plus réjouissant pour une personne accablée de
douleur que de savoir que sa douleur va connaître un terme. Le
Seigneur Krishna n’a-t-il pas tendu un morceau de papier à
Arjuna avec les mots ‘’Cela aussi passera.’’, quand Lui et les
Pandavas étaient au milieu de terribles difficultés ?
Et à notre époque, nombreux sont les exemples où le Seigneur
Le Fils de Dieu guérissant
Sai nous a aidés et nous a accordé Sa grâce sacrée, soit
les malades
spirituellement pour nourrir nos âmes et pour nous donner la
force de supporter la douleur ou via des changements pratiques nécessaires que Lui seul aurait
pu arranger !
En cette ère, chaque jour, nous voyons cette Béatitude en action ! Voici une histoire de grâce
éloquente, de la part de l’époux d’une dame dont la vie était accablée par une maladie qui
porte le nom d’ostéomalacie :
Du point de vue de Dieu, l’impossibilité est impossible !
‘’Aaspathrulu, doctorlu, mandulu…emi akkara ledu’’ (Les hôpitaux, les médicaments des
médecins, …plus besoin d’eux). ‘’Oka naadu, nenu, tak tak tak ! Anni sari chesthanu’’
(Un jour, comme cela, tac, tac, tac, Je réparerai tout !)
C’est ce que m’a dit Baba en claquant des doigts pour produire le son ‘’tac…tac… tac’’,
lorsqu’Il parla. Je fus submergé par la joie et par la gratitude, car, imaginez ce qu’Il promettait
de rétablir : ma femme souffrait depuis trois ans d’ostéomalacie aiguë avec des fractures
pathologiques des os pelviens. Les médecins en étaient sûrs ; beaucoup de spécialistes
l’avaient examinée avec une grande attention. Ils m’avaient dit qu’un séjour prolongé au lit et
qu’un traitement continu pourraient peut-être la soulager un peu.
On m’informa également que son état était
dû à l’absorption de la substance osseuse des
os, ce qui produit un amollissement et une
raréfaction, comme dans le cas de ma femme,
suivi d’une fracture spontanée. Elle était
émaciée et épuisée, les os pelviens étaient
fortement touchés ; elle était devenue
extrêmement faible.
Sa colonne vertébrale la faisait beaucoup
souffrir et les médecins disaient qu’elle serait
‘’Je réparerai tout !’’
alitée pendant des années et que ses membres
s’atrophieraient et deviendraient inutilisables.
Des narcotiques et des médicaments pour atténuer sa douleur étaient tout ce qu’on pouvait lui
donner, hormis divers soins palliatifs expérimentaux coûteux.
Quelle vie affreuse pour une famille pauvre de la classe moyenne qui compte cinq enfants et
dont le soutien de famille qui travaille pour le gouvernement doit fréquemment faire de longs
voyages ! La calamité m’ébranla fortement. Plus personne n’avait le moindre espoir. ‘’Baba
est mon refuge’’, me dit un ami proche. Je me rendis à Puttaparthi, je fus appelé par Baba et
voici ce qu’Il a dit : ‘’Un jour, tac…tac…tac…Je réparerai tout !’’ Maintenant, vous savez
pourquoi je débordais de joie et de gratitude !
Bien, je rentrai chez moi à Besagarahalli dans le district de Mandya (dans l’Etat du Karnataka
dans le sud de l’Inde). Trois mois passèrent et il n’y avait aucune amélioration dans son état
physique. En fait, cela empirait ; ma foi en Baba commençait à vaciller. La cellule familiale
était une cellule de souffrance et de peine. Sans nourriture ni sommeil réguliers, torturée par la
douleur et par l’inquiétude, ma femme n’était plus que l’ombre d’elle-même. Les paroles de
Baba étaient son unique consolation. Elle et moi, nous nous y accrochions, en dépit du
désespoir.
Un matin, je m’éveillai assez tôt, parce que je devais me rendre dans un village éloigné pour
le compte du gouvernement. Et je vis la lampe allumée dans la cuisine. Surpris, je criai : ‘’Qui
est là ?’’ C’est ma femme qui répondit ! Oui ! Elle avait allumé le feu et…le croiriez-vous ?
Elle me préparait du café !
Elle me dit qu’elle avait fait un rêve, ou était-ce bien un rêve ? Baba était venu à son chevet,
lui avait ordonné de se lever, de descendre du lit et de Lui faire namaskar ! Et elle avait obéi !
Tandis qu’elle se trouvait à Ses pieds, Baba, avec beaucoup de paroles réconfortantes, tapota
doucement sur les articulations malades…elle put entendre le son que firent les os à
l’intérieur…tac…tac…tac ! Elle était totalement guérie. ‘’Anni sari Chesthanu – J’arrangerai
tout’’, avait-Il dit. Il avait tenu parole ! Quand elle leva la tête après un moment avec des
larmes de gratitude dans les yeux, le Seigneur avait disparu. Elle stupéfia tout le monde, et
bien entendu les docteurs. Et depuis ce jour-là, elle a repris sa routine quotidienne de travail,
comme si rien ne lui était arrivé.
Le spécialiste des os qui avait examiné les radios de ma femme fut informé de cette guérison
miraculeuse nocturne. Il déclara : ‘’Au cours de mes cinq années passées à l’étranger, je n’ai
pas vu un seul cas de guérison d’ostéomalacie dans tous ceux que j’ai traités. Cela dépasse
l’entendement d’un médecin humain. Dieu vous a bénie !’’ Rien n’est impossible pour Baba.
Ce qu’Il dit advient ! (Tiré des archives de Heart2Heart, août 2004)
La douleur et la souffrance semblent être les thèmes récurrents dans tous les cas de renouveau
spirituel, car ceux qui pleurent gagnent le droit de l’intervention directe de Dieu. Et ces cas ne
manquent pas, lorsque nous voyons la compassion de Sai s’écouler si spontanément. Le mois
passé encore, Bhagavan avait garanti aux milliers de personnes dont les vies avaient été
dévastées par de terribles inondations en Orissa (dans l’est de l’Inde) qu’Il reconstruirait en
dur leurs maisons et leurs écoles.
Et aujourd’hui (depuis quelques années), des centaines de milliers de personnes délaissées et
souffrantes boivent de l’eau pure non contaminée grâce aux projets d’approvisionnement en
eau potable gratuits de Bhagavan. Ses soins hospitaliers accessibles aux plus pauvres d’entre
les pauvres sont réputés dans le monde entier pour avoir soulagé la souffrance de millions de
personnes au cours de ces dernières décennies et les services pédagogiques gratuits de
Bhagavan ont doté des milliers d’enfants de caractères rayonnants, d’une éducation d’un
niveau international et de perspectives d’avenir assurées. On peut poursuivre à l’infini le récit
de la compassion incommensurable du Seigneur : pour chaque grain de sable apparent, il y a
une montagne qui est cachée.
TROISIEME PARTIE :
‘’Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.’’
Le Seigneur Jésus a montré à ses disciples que ce n’est pas par la force qu’on peut obtenir des
gains – même dans ce monde. Il exhorta ses disciples à être doux et à emprunter le chemin de
la non-violence et de la moindre résistance, comme trait de caractère positif. Faire preuve de
douceur, à partir d’un bastion de force intérieure, est une vertu constructive et active, qui
inspire une action calme, plutôt qu’une disposition négative de timidité.
‘’Alors, les doux sont ceux qui cèdent devant les actes de méchanceté et qui ne résistent
pas au mal, mais qui triomphent du mal par le bien.’’
-
St Augustin
Quelques minutes après avoir énoncé cette Béatitude, Jésus disait à ses disciples :
‘’Vous avez appris qu’il a été dit :’’Oeil pour œil et dent pour dent’’. Mais moi, je vous
dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un vous frappe la joue droite, tendez-lui
l’autre également. Et si quelqu’un veut vous poursuivre pour avoir votre tunique,
laissez-lui encore votre manteau. Si quelqu’un vous contraint à marcher un kilomètre,
faites-en deux avec lui. Donnez à celui qui vous demande et ne tournez pas le dos à celui
qui veut vous emprunter.’’
Matthieu, 5.38-42
Cette qualité d’abnégation est une caractéristique des personnes vraiment illuminées, comme
l’illustre parfaitement une anecdote tirée de la vie divine de Sri Ramana Maharshi :
Sri Ramana Maharshi : une vie de béatitude bienveillante
Il était 23h30 dans la nuit du 26 juin 1924. Bien qu’à cette époque, Sri Ramanasraman n’était
composé que de quelques huttes avec des toitures en chaume, des voleurs vinrent tout de
même en pensant que c’était un riche ashram.
Ils tentèrent de pénétrer par les fenêtres en les brisant et menacèrent de tout détruire. Le bruit
réveilla les dévots qui dormaient dans la hutte où Bhagavan se reposait.
Sri Ramana invita alors les voleurs à entrer par la porte
même et il demanda aux dévots de leur remettre une
lampe-tempête pour qu’ils puissent chercher tout ce
qu’ils voulaient, mais ils crièrent avec colère : ‘’Où
gardez-vous votre argent ?’’
‘’Nous sommes des sadhus et nous vivons de mendicité.
Nous n’avons pas d’argent. Dans ce que vous pouvez
trouver ici, vous pouvez emporter tout ce que vous
voulez. Nous sortirons.’’
Après avoir prononcé ces paroles, Sri Bhagavan sortit
pour s’asseoir à l’extérieur, suivi par les dévots. En
sortant de la hutte, les voleurs les frappèrent avec des
bâtons et un coup atteignit même la cuisse de Sri
Bhagavan. ‘’Si vous n’êtes pas encore satisfaits, frappez
aussi l’autre jambe’’, dit Sri Bhagavan, tout en étant
désolé pour eux.
Le toujours bienheureux
Sri Ramana Maharshi
Etait-ce la limite de sa bonté envers les voleurs ? Non,
il mit également en garde un jeune dévot qui, incapable de supporter la vision de Sri
Bhagavan en train d’être battu, bondit avec une barre de fer en représailles. Sri Bhagavan lui
conseilla : ‘’Laisse-les accomplir leur dharma. Nous sommes des sadhus, nous ne devrions
pas renoncer à notre dharma. Plus tard, le monde ne blâmera que nous, si quelque mal
arrive.’’
Quelques jours plus tard, la police attrapa les voleurs et les amena devant Sri Bhagavan et un
policier lui demanda d’identifier celui qui l’avait battu cette nuit-là. Sri Bhagavan répondit
immédiatement avec un sourire : ‘’Trouvez celui que j’ai battu dans une vie antérieure, car
c’est lui qui m’a battu maintenant !’’ Il n’a jamais dénoncé le criminel !
On peut se demander si une telle docilité fonctionnerait réellement dans le monde actuel où
nous voyons tant d’insensibilité tout autour de nous. Mais n’oublions pas que l’indépendance
de la plus grande démocratie du monde ne s’est pas obtenue par la violence, mais par la force
tranquille de la docilité. Ce qui déconcerta, humilia et chassa hors de l’Inde l’Empire
Britannique apparemment invincible vers le milieu du 20ème siècle, ce fut le pouvoir pur de la
non-violence. Le Mahatma Gandhi, père de l’Inde indépendante, a dit :
‘’Je ne peux pas vous enseigner la violence, car moi-même, je ne crois pas en elle. Je
peux seulement vous enseigner de ne baisser la tête devant personne, même au prix de
votre vie…La non-violence, c’est l’arme du fort.’’
La docilité est une vertu surprenante qui nous permet d’accepter la Volonté de Dieu. A la
place de nous insurger contre le Seigneur, quand notre vie ne va pas comme nous l’entendons,
nous pouvons nous abandonner et dire ‘’Pas ma volonté, Seigneur, que Ta Volonté soit faite.’’
L’exemple le plus marquant fut peut-être le Seigneur Jésus qui pria Dieu en sachant qu’il
serait bientôt crucifié, à un moment où il aurait pu s’échapper. Pourtant, il accepta ce qui
devait advenir comme étant la Volonté de son Père :
Alors, Jésus se rendit avec ses disciples dans un lieu
appelé Gethsémani et il leur dit : ‘’Asseyez-vous ici
pendant que je vais là-bas prier.’’ Il prit avec lui
Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à
éprouver de la tristesse et de l’angoisse. Alors, il leur
dit : ‘’Mon âme est submergée par la tristesse, à
l’heure de mourir. Restez ici et veillez avec moi.’’
S’éloignant un peu plus loin, il tomba la face contre
terre et il pria : ‘’Mon Père, si ceci est possible, que ce
calice s’écarte de moi. Mais Ta Volonté, et non la
mienne.’’
Puis, il retourna auprès de ses disciples et il les trouva
en train de dormir. ‘’Etes-vous incapables de veiller
une heure avec moi ?’’, demanda-t-il à Pierre.
‘’Veillez et priez pour ne pas tomber dans la tentation.
Jésus priant dans le jardin de Gethsémani L’esprit est plein de bonne volonté, mais la chair est
faible.’’
Il s’éloigna une deuxième fois et il pria : ‘’Mon Père, s’il n’est pas possible que ce calice
ne soit enlevé sans que j’en boive le contenu, que Ta Volonté soit faite.’’
A son retour, Il les trouva de nouveau en train de dormir, parce que leurs paupières
étaient lourdes. Alors, il les laissa et s’éloigna une fois encore et pria pour la troisième
fois en répétant la même chose.
Puis, il revint auprès de ses disciples et il leur dit : ‘’Etes-vous encore en train de dormir
et de vous reposer ? Regardez, l’heure approche où le Fils de l’Homme sera livré entre
les mains des pécheurs. Levez-vous et mettons-nous en route. Voici celui qui vient me
livrer !’’
Matthieu 26. 36-46
La docilité et l’abaissement de l’ego devant Dieu, c’est la voie sainte et joyeuse qui culmine
dans l’abandon complet au Seigneur. Bhagavan Baba décrit ceci magnifiquement :
Alors, que signifie l’abandon de soi ou qu’implique-t-il ? Faire l’expérience de Dieu
comme étant omniprésent, n’être conscient de rien d’autre que Dieu – voilà l’abandon
véritable. Voir Dieu, en tout, partout, tout le temps est le vrai Saranagati.
-
Baba
La docilité se réfère également à la qualité de la modestie. La personne docile n’a aucun
besoin de faire l’intéressant et elle ne se mettra jamais égoïstement en avant pour gagner
l’attention des autres ou même tenter de dominer les gens. De plus, la personne docile est
complètement au-dessus des sens et elle resplendit de qualités sattviques (pures). Le Coran
fait l’éloge de cette qualité :
Et les serviteurs du Tout Miséricordieux (Allah) sont ceux qui foulent la terre
humblement et tranquillement et qui, lorsque les sots s’adressent à eux (avec
méchanceté) répondent par des paroles de douceur.
Coran 25-63
Clairement, dans cette Béatitude, Jésus proclamait le principe qui parcourt toutes les grandes
traditions spirituelles comme un fil rouge. C’est en fait la caractéristique des chercheurs
sincères qui suivent la voie de Dieu, quelle que soit leur religion, et qui sont à la recherche
d’une vie remplie d’une paix imperturbable et de joie spirituelle.
QUATRIEME PARTIE :
‘’Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront
rassasiés.’’
Suivre un chemin peu fréquenté ou tracer son propre chemin n’est jamais facile, mais c’est
l’unique façon de créer une nouvelle voie. Représenter la vérité et la suivre continuellement
est ce qui rend l’homme parfait. Bhagavan Baba dit : ‘’La plénitude dans la vie est marquée
par l’harmonie entre la pensée, la parole et l’action.’’ Au cours de périodes cruciales,
l’Histoire nous a bénis avec des personnalités qui ont agi conformément à leurs principes
vénérés, malgré des défis insurmontables et qui ont donné un nouveau monde d’espoir à
l’humanité. Ainsi, non seulement ils menèrent à bien leur séjour sur terre, mais ils
introduirent du sens et du réconfort dans les vies de millions de leurs frères.
Abraham Lincoln émancipe l’âme
Abraham Lincoln (1809-1865) a souvent été loué comme le plus grand Président des EtatsUnis d’Amérique.
En de nombreuses occasions, Bhagavan Baba a lui aussi fait le récit d’histoires tirées de la vie
de ce grand leader pour inspirer les jeunes esprits. Dans un discours du mois de mai 2002,
Baba disait :
‘’Avant que Lincoln ne devienne le Président
des Etats-Unis, les gens ne réalisaient pas le
pouvoir de la confiance en soi et de la foi en
Dieu. C’est Lincoln qui a enseigné ces valeurs
au peuple américain. Suivant l’exemple de
Lincoln, de plus en plus de gens se mirent à
développer ces précieuses vertus que sont la
confiance en soi et la foi en Dieu. C’est assez si
un pays possède une personne comme
Lincoln.’’
- Discours divin, 16 mai 2002
Lincoln lutta de toute sa force pour préserver
l’unité des Etats-Unis pendant les quatre années de
la guerre civile, unité menacée par la sécession des
Etats du sud qui voulaient perpétuer l’esclavage.
Il lutta pour émanciper les quatre millions d’esclaves noirs, persuadé que des droits égaux
devraient leur être accordés.
Ce dernier point de vue était tout à fait contraire aux convictions de la grande majorité
d’Américains blancs et il risquait de perdre une bonne partie des gens du nord qui auraient pu
combattre à ses côtés, mais qui étaient en fait contre la libération des esclaves. Néanmoins, il
s’en tint à ses principes.
Quatre millions d’esclaves afro-américains… …libérés de corps et d’esprit
Revenons-en aux paroles de Bhagavan :
Les esclaves étaient traités très durement par les blancs, à cette époque. Abraham
Lincoln voulait améliorer leur condition et obtenir pour eux des droits égaux. Il était
fortement convaincu que tous les êtres humains étaient égaux et que toutes les
différences basées sur la couleur ou la race étaient impropres. Il travailla sans relâche
pour la cause des esclaves. Finalement, il mena à bien l’abolition de l’esclavage aux
Etats-Unis. De nos jours, il est toujours tenu en haute estime, pour cette noble action.
-
Discours divin, le 23/11/2000
Abraham Lincoln participa de près à l’effort militaire et il
guida les Etats américains du nord à la victoire. Alors que la
guerre touchait à sa fin, il fut assassiné par un sudiste, mis en
fureur par le désir de Lincoln d’accorder le droit de vote aux
anciens esclaves américains noirs.
Lincoln s’efforçait toujours d’accomplir ce qu’il croyait être
juste. Il est vrai que cette conviction entraîna sa mort
prématurée, mais elle créa aussi des Etats-Unis qui purent
exprimer plus pleinement les préceptes de leur Déclaration
d’Indépendance :
‘’…que tous les hommes sont créés égaux, qu’ils sont
dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, et
que parmi ceux-ci, il y a la vie, la liberté et la recherche
Lincoln sacrifia sa vie pour son pays
du bonheur.’’
Le Seigneur Bouddha enseigna aussi à ses disciples de
sanctifier leurs vies en suivant le même principe vital de
conduite juste, ou dharma. Tout comme le Seigneur Jésus
offrit au monde ses huit Béatitudes, le Seigneur Bouddha
enseigna à ses disciples le noble sentier octuple qui
impliquait la vision juste, la pensée juste, les sentiments
justes, la parole juste, etc.
Faire ce qui est juste ou faire les choses, comme il se doit,
signifie en fait être en harmonie avec notre vrai Soi et notre
nature réelle. Nous pourrions nous demander, si c’est réellement
praticable dans le monde actuel qui baigne tellement dans
l’iniquité.
Bien que notre inquiétude soit pertinente, ce qui est également
et indéniablement vrai, c’est que c’est possible, si seulement
nous avons la confiance de suivre la voix de notre conscience.
Le Seigneur Bouddha
Rien n’est impossible, une fois que nous sommes moins dépendants de notre petit moi
inférieur et que nous puisons conseil et soutien à la source du Soi Supérieur.
CINQUIEME PARTIE :
‘’Heureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde.’’
Jésus était un visionnaire pour son époque, car il rappela à ses ouailles que l’on récolte
ce que l’on sème. Le concept de karma cyclique était nouveau pour les gens, à cette époque.
Pourtant, le Maître les poussa à pratiquer la miséricorde pour leur propre bien.
Rien n’illustre mieux l’intemporalité du message de Jésus concernant cette vertu que la vie
d’une Américaine qui fit l’objet d’une tragédie indicible.
Les plus profondes blessures sont guéries par le pardon
Sue Norton habite Arkansas City, au Kansas. En janvier 1990, elle reçut de terribles nouvelles
par l’intermédiaire de son frère, au téléphone. Son père bien-aimé, Richard Denny et son
épouse Virginia, furent retrouvés morts à leur domicile. Le père de Sue avait été abattu dans
leur ferme isolée, en Oklahoma. Ce meurtre rapporta à l’assassin 17 $ et un vieux camion.
Sue dit qu’elle se sentit ‘’hébétée’’. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi quelqu’un
voudrait tuer des personnes qui étaient âgées et pauvres. La perte de son père lui brisa le cœur.
Sue dut assister au procès de Robert Knighton (B.K.). Elle était confuse quant à ce qu’elle
devrait ressentir. Elle dit que tout le monde était dévoré par la haine dans le tribunal. Tous
s’attendaient à ce qu’elle ressente la même chose. Mais elle ne pouvait pas haïr de cette
manière, parce que, dit-elle, le feeling n’était pas bon.
Elle sut qu’il devait y avoir autre chose, la dernière nuit
du procès. Elle ne put ni manger, puis dormir, cette nuitlà, et elle pria Dieu pour qu’Il l’aide. Au petit matin, elle
eut cette pensée : ‘’Sue, il n’est pas nécessaire que tu
haïsse B.K., tu pourrais lui pardonner.’’
Le lendemain, pendant la délibération du jury, Sue reçut la
permission de visiter B.K. à travers les barreaux de sa cellule
de détention. Sue raconte : ‘’J’avais réellement peur. C’était
ma première expérience dans une prison. B.K. était grand, il
était menotté et il avait un regard d’acier, froid.’’
Tout d’abord, B.K. refusa de regarder Sue. Elle lui demanda
de se retourner et il répondit : ‘’Pourquoi quelqu’un
voudrait-il me parler après ce que j’ai fait ?’’ Sue
répondit : ‘’Je ne sais que vous dire. Mais je veux que
vous sachiez que je ne vous hais pas. Ma grand-mère m’a
Mme Sue Norton
toujours appris à ne pas utiliser le mot haine. Elle m’a
appris que nous étions ici pour nous aimer les uns les
autres. Si vous êtes coupable, je vous pardonne.’’
B.K. pensait que Sue jouait à un jeu. Il ne pouvait pas comprendre comment elle pouvait lui
pardonner un crime aussi horrible. Sue dit : ‘’Je ne pensais pas à lui en terme d’assassin. Je
pensais à lui en terme d’être humain.’’
Les gens pensaient que Sue avait perdu la tête. Ses amis traversaient la route pour l’éviter.
Mais Sue dit : ‘’Il n’est pas possible de guérir et de surmonter le traumatisme, sans
pardon. Vous devez pardonner et oublier et continuer à vivre. C’est ce que Jésus
ferait.’’
B.K. attend d’être exécuté en Oklahoma. Sue lui écrit souvent et lui rend visite
occasionnellement. Elle pense que B.K. ne devrait jamais quitter la prison, mais elle ne veut
pas qu’il soit exécuté. Elle est devenue amie avec B.K. et à cause de son amour et de son
amitié, il est maintenant devenu un chrétien fervent.
Sue déclare qu’il a résulté du bon de la mort de son père. J’ai pu témoigner de Jésus et du
pardon à beaucoup de personnes et en aider d’autres à guérir. J’ai amené B.K. et beaucoup
d’autres hommes condamnés à mort à notre Seigneur Jésus-Christ. Je vis en paix avec mon
Seigneur !’’
Réf. : http://www.catherineblountfdn.org/rsof.htm
La miséricorde sous la forme du pardon est très nécessaire dans le monde d’aujourd’hui. Dans
le Notre Père, le Seigneur Jésus enseigne à ses disciples l’enseignement sacré selon lequel,
lorsque nous pardonnons, Dieu nous pardonne :
‘’Et pardonne-nous nos péchés, comme nous pardonnons à ceux qui pèchent contre
nous.’’1
Le Coran insiste similairement :
Dieu aime ceux qui sont bienveillants et qui se souviennent de Dieu et qui recherchent le
pardon pour leurs offenses, quand ils commettent un acte choquant ou lorsqu’ils se
nuisent à eux-mêmes (car qui pardonne les offenses, sinon Dieu ?) et qui ne persistent
pas délibérément dans tout ce qu’ils faisaient. Ceux-ci obtiendront le pardon de leur
Seigneur, comme récompense, plus des jardins où coulent des rivières pour vivre à
jamais. Quels délices les gains de tels ouvriers !
Coran 3.133
Lorsque nous ouvrons nos cœurs à ceux qui ont besoin de notre aide, nous leur témoignons de
la miséricorde. Bhagavan ne nous dit-il pas que, lorsqu’un mendiant s’approche de nous, il
invoque le Divin en nous pour qu’Il lui témoigne miséricorde ? ‘’Dieu aide ceux qui s’aident
eux-mêmes’’ est un cliché familier – mais ici, Jésus nous apprend que ‘’Dieu aide ceux qui
aident les autres’’ :
Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes
parents, ni de riches voisins…Mais quand tu donnes un banquet, invite des pauvres, des
estropiés, des boiteux, des aveugles et tu seras bienheureux. Bien qu’ils ne puissent pas
te rendre, cela te sera rendu lors de la résurrection des justes.
Luc 14.12-13
L’image qui vient spontanément à l’esprit, c’est celle de Bhagavan qui se baisse pour servir
les Narayanas au cours du Narayana Seva qu’Il a organisé à d’innombrables reprises dans Sa
vie divine, enseignant à Ses dévots un exemple parfait. Et maintenant, des milliers de
membres de l’Organisation Sai sont engagés dans le même service, chaque jour de la semaine,
partout dans le monde ; ils s’occupent et servent ceux qui sont privés de tout soutien, qui sont
frappés par la pauvreté, malades ou handicapés.
Bhagavan Baba place cette vertu du pardon sur un piédestal. Dans un discours du mois de
janvier 1994, Il a dit :
1
(Ou ‘’Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé, NDT)
Seule une personne qui possède cette attitude de pardon
(Kshama) peut être considérée comme dotée d’amour sacré.
Elle ne s’apprend pas dans les manuels.
Et elle ne s’acquiert pas non plus chez des précepteurs ni
chez personne d’autre. Il faut la cultiver par soi-même en
périodes de difficultés, d’épreuves et de tribulations que l’on
est obligé d’affronter. C’est seulement quand nous faisons
face à des problèmes et à des difficultés qui causent du
chagrin et de la souffrance que cette qualité d’indulgence et
de pardon a la possibilité de s’enraciner.
Quand vous êtes confrontés à des tribulations, vous ne
devriez pas être affectés et devenir les victimes de la dépression Kshama est Sathyam, vérité
qui est un signe de faiblesse. Vous devriez faire appel à la tolérance et
introduire une attitude de pardon. Et ne permettez pas à l’agitation de provoquer la
colère, la haine et une attitude revancharde.
Vous êtes des incarnations de force, et non de faiblesse. Par conséquent, en période de
désespoir, vous devriez être pleins de ce sentiment d’indulgence et être prêts à
pardonner et à oublier. Cette qualité de Kshama est le plus grand pouvoir d’un être
humain. Si on perd cette qualité, on devient diabolique.
Kshama est Sathyam, vérité ;
Kshama est Dharma, justice ;
Kshama est Ahimsa, non-violence ;
Kshama est Yajna, sacrifice ;
Kshama est Santhosha, bonheur ;
Kshama est Dhaya, compassion ;
Kshama est tout dans le monde.
-
Tiré d’un discours divin prononcé le 1er janvier 1994
Tel est le pouvoir de cette Béatitude. Et ce que cette cinquième Béatitude communique
aussi, c’est que tout ce que nous faisons dans nos vies nous revient comme ‘’réaction,
reflet et résonance’’, comme l’explique Baba. Par conséquent, à la base de toute paix,
prospérité et bonheur, il y a un cœur d’amour et de miséricorde, maintenant et au-delà.
SIXIEME PARTIE :
‘’Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.’’
Jésus explique un des plus grands mystères de la vie humaine en quelques mots.
L’humanité a toujours été fascinée par son créateur, l’Etre apparemment invisible qui
dirige cet univers. Quelle forme revêt-Il, que fait-Il et où vit-Il ?
Diverses Ecritures ont prétendu expliquer ces
questions à l’homme ordinaire à qui l’on a
enseigné d’imaginer le Seigneur dans les récits
factuels de la vie des Avatars, dans les mythes,
les légendes et par des images.
Mais à l’époque de Jésus – et pendant la
période précédent l’avènement divin de
Bhagavan Baba – contempler le Dieu vivant
Lui-même…n’était possible que pour les
saints et les sages, les adeptes de la méditation
et des austérités.
Mais ici, le Seigneur Jésus explique qu’il est si
facile de voir Dieu. Un cœur pur ‘’voit’’
réellement Dieu. La pureté est ‘’tout ce qui est
nécessaire’’ ! Mais au-delà de cette maxime
Jésus enseigna que nous devions devenir pareils succincte, nous savons que la pureté n’est pas
à des enfants
une vertu facile, qu’elle exige une vie
consacrée à Dieu et qui se fonde sur un
contrôle des sens strict.
Bhagavan nous dit que la pureté est l’un des trois ‘’P’’, les deux autres étant la patience
et la persévérance qui peuvent transformer l’homme en Divinité.
La pureté du cœur est visible, quand l’amour de Dieu se reflète si clairement et si
puissamment qu’il perce, même dans les conditions et les circonstances les plus
adverses. Un tel homme a atteint un point où rien ne peut plus le toucher, parce
qu’il est parvenu si près de Dieu que toute sa vie se base sur les fondations solides
de la vérité, de l’amour et de la dévotion à Dieu. Comment quoi que ce soit peut-il
toucher un tel homme ?
-
Baba
Dans les vies humaines des incarnations divines, nous pouvons voir la pureté en action
dès le départ. Elles démontrent à l’humanité ce que cela signifie de mener une vie qui est
pure dans chaque pensée, parole et action. Sri Ramakrishna Paramahamsa était l’un de
ces êtres personnifiant la pureté.
Si pur était cet Avatar de Dieu qui vécut à Kolkata, en Inde, de 1836 à 1886, que même
le simple contact de l’argent sur sa main pendant qu’il dormait la faisait se tordre de
douleur. Il était si pur qu’il fut béni par d’innombrables révélations de Dieu (ce qui inclut
le Seigneur Jésus) et de Déesses, spécialement sa bien-aimée Mère, Kali. Bien qu’il fût
né dans la hutte d’un paysan et qu’il était illettré, les érudits et les sages de l’époque
accoururent en masse pour lui rendre hommage.
Si parfaits étaient sa pureté et son état de conscience divine que le plus grand amour que
les hommes aient jamais connu rayonnait de son être durant son darshan. Il attira
naturellement beaucoup de disciples, dont le principal fut le mondialement connu
Swami Vivekananda, qui apporta pour la première
fois le message du Vedanta en Occident. Jeune
homme troublé, celui-ci vint trouver Ramakrishna,
à la recherche de Dieu…
‘’Pour la première fois, j’avais trouvé un homme
qui osait dire qu’il voyait Dieu, que la religion
était une réalité qui pouvait être sentie, qui
pouvait être perçue d’une manière infiniment
plus intense que nous ne pouvons percevoir le
monde. Je me mis à me rendre auprès de cet
homme, jour après jour et je vis réellement que
la religion pouvait se donner. Un contact, un
regard peuvent changer toute une vie.
J’avais lu au sujet du Bouddha et du Christ et de
Mahomet, au sujet de toutes ces différentes
Ramakrishna Paramahamsa
lumières des temps anciens, comment ils osaient
dire ‘’Sois guéri’’ et l’homme était guéri. Je m’apercevais maintenant que c’était
vrai et quand je vis moi-même cet homme, tout scepticisme fut balayé. On pouvait
le faire et mon Maître disait : ‘’La religion peut se donner et se transmettre plus
tangiblement, plus réellement que n’importe quoi d’autre dans le monde.’’
Swami Vivekananda (alors connu sous le nom de Narendranath) et un groupe fortuné
d’autres disciples découvrirent que sa pureté et son amour éclatants étaient inégalés et ils
devinrent convaincus que Sri Ramakrishna était une incarnation de Dieu.
La pureté de Sri Ramakrishna évoquait aussi un grand pouvoir spirituel qu’il pouvait
même transmettre à d’autres très facilement. Swami Vivekananda rapporte cette
expérience miraculeuse due à la grâce de son Maître qui date des premiers jours où il fit
sa connaissance :
‘’Un jour, le contact magique du Maître provoqua
immédiatement un merveilleux changement dans
mon esprit. Je fus stupéfait de découvrir que
réellement, il n’y avait rien d’autre que Dieu dans
l’univers ! Je le voyais très clairement, mais je
gardai le silence pour voir si cette impression
durerait ; mais elle ne faiblit pas dans le courant
de la journée.
Swami Vivekananda
Je rentrai chez moi, mais là aussi, tout ce que je
voyais semblait être Brahman. Je m’assis pour
prendre un repas, mais je découvris que tout – la
nourriture, le plateau, la personne qui servit et
même moi-même – n’étaient rien d’autre que Cela.
Je pris une bouchée ou deux, puis je
m’immobilisai. Je fus surpris par les paroles de
ma mère : ‘’Pourquoi restes-tu immobile ?
Termine ton repas !’’ et je me remis alors à manger. Mais pendant tout ce temps,
que ce soit en mangeant ou en m’allongeant ou en me rendant au collège,
l’expérience était la même et je me sentais toujours dans une sorte de transe.
En marchant dans les rues, je voyais les taxis qui circulaient, mais je ne me sentais
pas enclin à libérer le passage. J’avais l’impression que les taxis et moi-même, nous
étions faits d’une seule substance. Il n’y avait aucune sensation dans mes membres
qui semblaient se paralyser. Je ne savourais pas la nourriture et j’avais
l’impression que quelqu’un d’autre mangeait. Parfois, je m’allongeais au cours du
repas ; après quelques minutes, je me levais, puis je recommençais à manger. Le
résultat était que certains jours, je mangeais trop, mais cela ne prêta pas à
conséquence.
Ma mère commençait à s’alarmer et me dit qu’il devait sûrement y avoir un
problème chez moi. Elle avait peur que je ne vive pas longtemps. Quand il y eut un
léger changement dans cet état, le monde se mit à apparaître comme un rêve. En
empruntant Cornwallis Square, je me cognais la tête contre les grilles métalliques
pour voir si elles étaient réelles ou si elles n’étaient qu’un rêve. Cet état de choses
dura pendant quelques jours. De retour à la normale, je réalisai que je devais avoir
connu un aperçu de l’état d’Advaita. C’est alors qu’il m’apparut que les paroles des
Ecritures n’étaient pas fausses. Désormais, je ne pouvais plus réfuter les
conclusions de la philosophie advaitique (non dualiste).’’
Plus tard, tout le monde sait que Sri Ramakrishna bénit à nouveau Swami Vivekananda
en lui donnant le pouvoir et en le sanctifiant pour qu’il commence sa mission de
propagation du Sanathana Dharma (l’ancienne tradition indienne) en Occident pour la
première fois aux Etats-Unis et en Europe. Qu’il ait réussi sur un mode historique et qu’il
ait gagné la renommée et les louanges pour la culture et les traditions spirituelles de
l’Inde en Amérique et en Grande-Bretagne n’est pas un mince exploit, car, à cette
époque, l’Inde était assujettie aux Britanniques. Relatant cet événement capital, Swami
Vivekananda dit :
‘’Deux ou trois jours avant le décès de Sri Ramakrishna, Celle qu’il appelait Kali
pénétra dans ce corps. C’est elle qui m’emmène ici et là et qui me fait travailler sans
me permettre de rester tranquille ou de veiller à mon confort personnel.’’
Question : ‘’Parlez-vous métaphoriquement ?’’
‘’Oh, non ! Deux ou trois jours avant qu’il ne quitte le corps, il m’a appelé près de
lui, un jour, et en me demandant de s’asseoir devant lui, il m’a regardé fixement et
est tombé en Samadhi. Alors, j’ai réellement senti qu’une force subtile comme un
choc électrique pénétrait dans mon corps ! Peu de temps après, je perdis aussi
extérieurement conscience et restai immobile. Combien de temps je suis resté dans
cet état, je ne m’en souviens pas. Quand la conscience est revenue, je vis que Sri
Ramakrishna versait des larmes. En l’interrogeant, il m’a répondu
affectueusement : ‘’Aujourd’hui, te donnant mon tout, je suis devenu un mendiant.
Avec ce pouvoir, tu dois accomplir beaucoup de travail pour le bien du monde
avant de revenir.’’ Je sens que ce pouvoir me dirige constamment vers un travail ou
l’autre. Ce corps n’a pas été fait pour rester oisif.’’
Peut-on douter que la pureté conduira quelqu’un à voir Dieu, à connaître Dieu, à
ressentir Dieu et même à partager Dieu ?
SEPTIEME PARTIE :
‘’Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de
Dieu.’’
Cette histoire vraie de ‘’déclaration de paix’’ entre deux ennemis s’est déroulée durant la
boucherie de la Seconde Guerre Mondiale et elle répercute cette Béatitude sacrée de
Jésus :
L’hostilité est l’ennemi réel
Deux pays étaient en guerre. Beaucoup avaient été blessés ou tués dans les deux camps.
La haine était palpable entre les soldats. Une nuit, un soldat blessé frappa à la porte du
modeste logement d’une vieille femme. Bravement, elle le laissa entrer dans la maison.
‘’J’ai une balle dans le bras et j’ai besoin d’aide’’, dit-il. ‘’Mon fils est également dans
l’armée, mais il est parti, maintenant…’’, répondit-elle. La femme lui offrit à manger. Le
soldat était mal à l’aise : était-il en territoire ennemi ?
Si c’était le cas, la femme pouvait l’empoisonner. Mais parce qu’il était sérieusement
blessé, il était sans défense. Dans sa crainte, il continua de refuser son assistance et plus
tard, il s’endormit, vaincu par l’épuisement.
On frappa à la porte et un autre soldat entra. ‘’Maman’’, s’écria-t-il. Elle était folle de
joie de le revoir. Son fils vit le soldat blessé qui dormait. ‘’Maman’’, dit-il, ‘’c’est un
ennemi. Tu nous a mis en danger en le laissant entrer.’’ La mère dit : ‘’Il est gravement
blessé et il a besoin de notre aide. Ennemi ou pas, nous devons l’aider.’’
Le bruit réveilla le blessé et il comprit tout de suite qu’il était à leur merci. Avec l’aide
de son fils, la femme extrait la balle du bras de l’homme, puis nettoya et pansa la
blessure. Le soldat voulut ensuite s’en aller, mais il était trop faible pour ne fût-ce que
sortir du lit. On l’invita à passer la nuit là.
Le lendemain matin, il prit son petit-déjeuner. Se tournant vers la femme, il lui dit :
‘’Comment pourrai-je jamais vous rembourser ?’’ Elle répondit : ‘’En tuant toute
hostilité et non l’ennemi !’’ Décontenancé, il ne savait pas quoi faire et il dit : ‘’Je
ferai de mon mieux.’’
Ensuite, au lieu de se serrer la main, les deux soldats s’étreignirent. En partant, tous deux
comprenaient le sens du mot ‘’fraternité’’. La seule arme qu’ils avaient utilisée était
l’amour qui mène à la paix dépassant toute hostilité antérieure…
Apprendre à pardonner et à avoir confiance
en l’autre camp
L’amour vous donne la paix…
et la guerre vous met en pièces
Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos esprits en
Jésus-Christ.
-
St Paul (Philippiens, 4.7)
Sai Baba explique comment nous pouvons cultiver cette vertu sublime :
Vous devez découvrir votre identité. Alors seulement, vous pouvez avoir la paix.
Vous êtes comme un homme qui a oublié son nom, son adresse et sa mission dans la
vie. Réalisez-le et essayez de creuser en vous-même pour que vous sachiez qui vous
êtes. Alors, vous obtiendrez la sécurité et la paix.
-
Baba
Nous agirons toujours, comme si nous étions en présence de Dieu, comme si Dieu
nous observait et soupesait chacune de nos pensées, chacune de nos paroles et
chacun de nos actes. Voyez vous en chacun, voyez chacun en vous-même. C’est la
route qui mène à la paix et à la joie durables.
-
Baba
Qu’il s’agisse de Jésus, de St Paul ou de Bhagavan Baba, le message est le même : La
paix véritable se situe au-delà du mental et c’est un don de Dieu que nous
expérimentons seulement dans notre être intérieur.
En fait, la paix est un don de Dieu que nous recevons, une fois que nous commençons à
réaliser notre Divinité innée. C’est alors que nous commençons à œuvrer comme ses
instruments et que nous sommes remplis d’une paix perpétuelle. Dans un message
profond adressé à Charles Penn, il y a des années, Baba disait :
‘’Votre mission a commencé. Ce sont les paroles que Je vous adresse à vous, Mes
dévots. Chacun de vous a un rôle unique et précieux à jouer dans cette vie. Seuls
ceux que J’ai appelés peuvent Me servir.
Ma mission a maintenant atteint ce point
dans le temps où chacun de vous a
maintenant du travail à faire. Cette planète a
un but dans la grande galaxie où elle se
trouve. Ce but se révèle maintenant sous nos
yeux. Je vous demande d’irradier la Bhakti
(la dévotion) qui est en vous pour que son
pouvoir invisible enveloppe tous ceux qui
entrent dans votre orbite. Pour accomplir
votre rôle avec succès, restez toujours
concentrés sur Moi.
Permettez-vous de transmettre cette pureté
de cœur qui est en vous à tous les êtres
humains et à toutes les créatures vivantes et
ne convoitez pas les fruits de votre travail.
‘’Vous êtes Mes instruments’’
Cette partie de Ma mission s’accomplit dans
le silence absolu. Vous êtes les instruments
qui répandront Mon amour. Soyez toujours
conscients que dès que vous permettez à votre
ego de prendre le dessus sur vous, Mon
travail cesse. Lorsque vous aurez surmonté
votre inattention négative, vous serez à
nouveau Ma source.
La multiplication de Mon amour se ressentira partout dans le monde. Je vous ai
préparés pour ce travail au cours de nombreuses incarnations. Je vous ai attirés à
Moi. J’ai fait de grands pas dans Ma mission au cours de ces dernières incarnations.
Mon travail est incessant et donc, votre travail aussi est sans fin.
Sachez que Je suis à l’intérieur de vous et à l’extérieur de vous. Il n’y a aucune
différence. Débarrassez-vous pour toujours des petites mesquineries. Vous êtes
maintenant en Moi et Je suis maintenant en vous. Il n’y a pas de différence. Mon
Darshan (bénédictions spirituelles) s’écoulera de Moi vers vous et à travers vous.
Vous pouvez ne pas avoir conscience de cette action constante. Soyez toujours purs
de cœur et d’âme et pendant que vous vivrez, l’humanité bénéficiera de vos qualités
uniques.
D’autres encore Me rejoindront dans cette mission, quand Je les attirerai à Moi. Le
temps approche où toute l’humanité vivra dans l’harmonie. Ce temps arrivera plus
vite qu’on ne le croit. Avant qu’il n’arrive, soyez prêts à tout ce qui est nécessaire
pour révéler à chaque être vivant le vrai but de l’existence.
Ce n’est pas ce que qui ce soit de vivant peut imaginer. Ce n’est pas une chose à
laquelle on peut s’efforcer d’aspirer. Cela dépasse toute compréhension. Je peux
dire que la splendeur de sa beauté dépasse tous les rêves. Et tandis que vous
accomplissez votre travail silencieux, Je vous serre contre Mon cœur et ainsi, vos
âmes seront élevées et vos yeux révéleront Ma Présence intérieure.
Ceci, Je le dis à tous Mes dévots du sommet de la montagne du Seigneur où tous les
univers deviennent un. Accomplissez Mon travail, Mes dévots bien-aimés. Votre
souffle portera le parfum des bouquets du Ciel. Votre exemple sera celui des anges.
Votre joie sera Ma joie.
− Message reçu par Charles Penn de Sathya Sai Baba, en 1979
Quelle missive historique et marquante ! Quelle grandiose opportunité de sanctifier nos
vies et de la remplir d’une paix éternelle ! Quand nous nous unissons vraiment à Dieu en
pensées, en paroles et en actions, nous sommes, comme Jésus l’a dit, les fils et les filles
de Dieu.
Beaucoup de ceux qui ont sérieusement contemplé l’état dérangé de notre monde actuel
croient que la paix réelle dans le monde ne peut pas et ne sera pas créée par le dialogue
entre les nations, la négociation ni les traités – tout cela n’étant pour ainsi dire que des
ruses de l’ego. La paix réelle n’apparaîtra que lorsque les hommes, dans une plus ou
moins large mesure, soumettront leur ego à la Présence de Dieu, quel que soit le nom
qu’ils Lui donnent ! Que ce soit Allah, le Christ, le Seigneur Bouddha, le Seigneur Sai ou
simplement le Soi Supérieur. C’est seulement alors que la paix réelle fleurira sur la
planète et que l’Age d’Or auquel Bhagavan fait allusion, se manifestera.
HUITIEME PARTIE :
‘’Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le
Royaume des Cieux leur appartient.’’
Cette dernière Béatitude de Jésus suscita beaucoup de débats et de controverses à son
époque et continue encore aujourd’hui d’être un sujet de discussion pour de nombreux
sceptiques. Pourtant, elle introduit l’espoir dans chaque cœur qui saigne, lorsque de
bonnes personnes souffrent terriblement dans cette vie.
Vivre et insuffler les Béatitudes ou les
enseignements de Swami exige une vie
qui s’oppose au flux ordinaire du
monde. Nous devrons peut-être faire
face à de l’opposition envers nos
principes dharmiques de la part de
certains milieux – famille, amis, voisins
ou collègues de travail.
Mais Jésus nous certifie que l’objectif
dépasse tous les gains terrestres,
mêmes les attentes les plus folles et les
visées les plus insignifiantes de nos
Jésus fut persécuté et tué pour ses convictions
esprits. En adhérant au Dharma, nous
pouvons obtenir la plus grande
récompense connue de l’homme – le Royaume des Cieux lui-même – la Conscience
éternelle de notre vrai Soi, la Félicité permanente à laquelle tout le monde aspire,
consciemment ou inconsciemment.
Nelson Mandela, le jeune Prahlada, le Prophète Mahomet, le Mahatma Gandhi et de
nombreuses grandes et nobles âmes ayant honoré la Terre ont tous connu l’épreuve d’une
oppression et d’une opposition indicibles. Mais ils n’ont jamais renoncé à leur lutte pour
le bien supérieur de l’humanité, sachant que leurs persécuteurs n’étaient que de simples
obstacles dans l’histoire et qu’ils ne servaient qu’à rehausser encore plus leur lumière !
Martin Luther King (1929-1968) fut un tel phare et aujourd’hui, c’est l’une des figures
les plus appréciées du siècle passé. Mais à son époque, c’était aussi une des personnes les
plus haïes aux Etats-Unis. Que sa lutte contre le racisme porta ses fruits malgré une
adversité apparemment insurmontable témoigne du fait qu’il a suivi le chemin de la
vérité avec Dieu. Un simple coup d’œil à sa noble vie nous remplit d’une grande
inspiration :
Le Révérend Martin Luther King Jr et son grand rêve
Il n’avait pas l’intention de changer l’histoire. En fait,
son premier plan de carrière, c’était de terminer sa
licence en théologie, puis de retourner dans sa ville
natale pour reprendre l’église de son père. C’était un
chemin qui avait été préétabli par deux générations de
pasteurs, son père et son grand-père.
C’était un héritage puissant et réjouissant qui
embrassait des principes qu’il aimait et qui le gardait
proche de ses racines familiales.
A l’âge de vingt-six ans à peine, une demande pour
conduire une marche de protestation se mua en
odyssée au cœur de la justice sociale ; l’appel à
diriger une petite organisation deviendra un
mouvement national de résistance non violente pour
les droits civiques.
Le Révérend Martin Luther King Jr
En 1959, King se rendit en Inde pour étudier la
philosophie de Mohandas Gandhi. Il séjourna à l’ashram de Gandhi, puis rentra aux
Etats-Unis avec une compréhension plus complète de la philosophie du changement
radical par la résistance non violente qui devait le guider dans son oeuvre monumentale
aux Etats-Unis.
Lorsque nous l’idéalisons, il est facile d’oublier qu’au sommet de sa puissance, il était
l’une des figures les plus haïes des Etats-Unis. Il est facile d’oublier que les conflits au
sein du mouvement en faveur des droits civiques entre partisans de la résistance non
violente et partisans de la confrontation violente étaient si forts, qu’il faillit plusieurs fois
se retrouver sur une voie de garage dans sa courte carrière.
Mais c’est en des moments comme la marche sur Washington en 1963, quand il
prononça le discours historique ‘’Je fais un rêve’’, que King s’éleva au-dessus de la
mêlée. En ce mois d’août, sur les marches du Lincoln Memorial, il exprima une vision de
l’avenir sans pareille. Voici quelques extraits de ce discours marquant :
‘’Ne nous complaisons pas dans la vallée du
désespoir. Je vous le dis aujourd’hui, mes amis,
bien que nous devions faire face aux difficultés
d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même
un rêve. C’est un rêve profondément enraciné
dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un
jour, cette nation se lève et vive sous le véritable
sens de son credo : ‘’Nous considérons ces
vérités comme évidentes, que tous les hommes
aient été créés égaux.’’
Je fais le rêve qu’un jour, sur les collines rouges
de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des
propriétaires d’esclaves puissent s’asseoir
ensemble à la table de la fraternité.
‘’Je fais ce rêve, aujourd’hui !’’
Je fais le rêve qu’un jour, même l’Etat du
Mississipi, désert étouffant d’injustice et
d’oppression, soit transformé en une oasis de
liberté et de justice.
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils
ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur
personne.
Je fais ce rêve aujourd’hui.
Je fais le rêve qu’un jour, là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son
gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation, un
jour là-bas en Alabama, les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent
joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches,
comme frères et sœurs.
Je fais ce rêve aujourd’hui.
Je fais le rêve qu’un jour, chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque
montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les
endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit célébrée et que
tous les vivants le voient tous ensemble.
Ceci est notre espoir. C’est avec cet espoir que je rentre au sud. Avec cette foi, nous
pourrons extraire de la montagne de désespoir, une pierre d’espoir. Avec cette foi,
nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie
de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble,
lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, nous révolter ensemble pour la liberté,
en sachant qu’un jour, nous serons libres.’’
Ces paroles vraiment puissantes ne peuvent avoir jailli que de la vie d’une personne
qui s’était juré d’accomplir sa mission contre l’injustice. Et ces paroles sonnent
encore juste pour notre monde qui continue d’être tourmenté par le racisme et par la
haine, sous de nombreux aspects.
En fait, l’élan que la puissance de son charisme créa fut tel qu’il lui valut des louanges
internationales et en 1964, King reçut le Prix Nobel de la Paix. Son activité entraîna la
loi sur les droits civils de 1964 et la loi sur le droit de vote de 1965, deux étapes
importantes dans l’acceptation des droits égaux des Afro-Américains.
En 1968, King s’adressa à une foule joyeuse de sympathisants : ‘’Nous avons devant
nous des jours difficiles. Ce qui se passe maintenant n’a pas réellement d’importance,
parce que j’ai été au sommet de la montagne…Et j’ai vu la terre promise. Je n’y
parviendrai peut-être pas avec vous. Mais je veux que vous sachiez ce soir que nous, en
tant que peuple, nous atteindrons la terre promise.’’ Le lendemain, il était assassiné sur le
balcon d’un motel.
Il était parvenu au sommet de la montagne et il n’avait pas peur de mourir. En
réfléchissant à l’élan de sa vie, il dit que les événements l’avaient transformé. Mais le
plus important, c’est qu’il a transformé les événements et que par le pouvoir de son
âme, il a créé une vision qui a poussé et inspiré les gens vers des jours meilleurs et
une meilleure vision, depuis lors.
Réf. : A Leader Becomes a Leader, par J. Kevin Sheehan
Que ce soit le Mahatma Gandhi, Martin Luther King ou Jeanne d’Arc, les vertueux
paient le prix de la gloire du martyr qui les immortalise pour les siècles des siècles. Leur
exemple sert d’inspiration suprême pour les générations à venir.
Les mouvements en faveur des droits civils du monde entier citent toujours le discours
inspiré de King et tirent de la force de son exemple. Dans la vie comme dans la mort, les
pareils de King et du Mahatma vécurent littéralement l’ultime Béatitude, prouvant qu’il
faut des nerfs d’acier et de la force intérieure pour vivre selon les directives divines
énoncées par Jésus il y a des milliers d’années et c’est le courage de faire ce choix
difficile qui les distingue du reste de l’humanité.
CONCLUSION : VIVRE DANS LE ROYAUME DES CIEUX
Examinons maintenant d’une seule traite ces magnifiques déclarations :
‘’Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient.’’
‘’Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.’’
‘’Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.’’
‘’Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.’’
‘’Heureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde.’’
‘’Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.’’
‘’Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.’’
‘’Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le Royaume des Cieux
leur appartient.’’
Elles sont magnifiques et profondément significatives. Et que nous le croyions ou que
nous ne le croyions toujours pas, elles sont pratiques et très praticables. En fait,
Bhagavan Baba a résumé l’ensemble de ces puissantes déclarations très succinctement en
cinq petits mots intemporels : vérité, rectitude, paix, amour et non-violence. Parmi ceuxci, l’amour est primordial, dit Baba. En effet, c’est la seule vertu qui soit le courant sousjacent de toutes les autres valeurs sacrées. Et c’est pourquoi Baba rend tout ceci encore
plus simple pour nous, lorsqu’Il dit simplement : ‘’Aimez tout le monde, servez tout le
monde.’’
C’est ce message qui fut répercuté il y a deux
millénaires sous la forme de ces béatifiantes
Béatitudes et même avant cela dans les messages
immortels de nombreuses incarnations du Divin. Les
Maîtres peuvent différer, mais l’essence de leurs
messages est toujours restée la même et c’est l’amour.
Point. Comme le dit le poète : ‘’Tout ce que vous
avez besoin de connaître ou tout ce que vous
connaîtrez jamais.’’ Maintenant que nous le savons,
apprenons à le vivre. Ce n’est pas aussi incommode
ou inconfortable que beaucoup d’entre nous
l’imaginent ; en fait, le Seigneur nous attend les bras
tendus pour notre propre bien et notre propre bonheur.
Laissons-nous guider par Lui et renonçons à nos petits
egos. Nous pourrons alors sentir Son amour dans
chaque petite chose qui se produit dans nos vies.
Bientôt, sans le savoir, nous vivrons en fait dans le
Dieu est AMOUR !
Royaume des Cieux en marchant et en parlant sur cette
terre, tout comme le Seigneur le fit il y a des siècles et le fait encore maintenant !
Heart2Heart
Décembre 2008