LES BÉATITUDES DE JÉSUS, EXEMPLIFIÉES PAR LES VIES D’ÂMES ILLUMINÉES ET D’INCARNATIONS DIVINES Chaque décembre, les chrétiens fervents du monde entier se souviennent du message de Jésus-Christ et examinent sa pertinence dans nos vies modernes. Le mot ‘’Béatitudes’’ se réfère aux huit leçons de vie données par Jésus au cours de son Sermon sur la Montagne. Deux mille ans plus tard, les conseils judicieux d’alors le sont toujours pour tous ceux qui tiennent à vivre pour un objectif supérieur. En plus de leur attrait intemporel, les Béatitudes transcendent les barrières interculturelles et s’appliquent dans des contextes interreligieux, comme c’était le cas, quand Jésus prononça ses paroles de sagesse en puisant directement à la source de l’Esprit pour les Juifs qui souffraient. En hommage à celui que les chrétiens vénèrent comme le Fils de Dieu et que le reste de l’humanité considère comme un Maître universel, Heart2Heart examine l’aspect pratique des Béatitudes et leur place dans nos vies, à notre époque, en ce mois de Noël. Les Béatitudes ont-elles leur place dans des discussions de séminaire ou peut-on vraiment les vivre ? Peut-on suivre ces paroles ? Quelqu’un l’a-t-il déjà réellement fait ? Si c’est le cas, où, quand, comment, et chose très importante, étaient-ils tous chrétiens ? Joignez-vous à nous pour découvrir l’état de félicité qui n’est qu’une autre définition des Béatitudes et qui peut apparaître, quand les Béatitudes deviennent vraiment les bonnes attitudes dans nos vies. L’origine des Béatitudes Quand le Seigneur Jésus entama son premier discours pour le bénéfice d’une grande foule regroupée à ses pieds sur le flanc d’une colline de Galilée en Israël, Il commença avec ses enseignements les plus radicaux – les Béatitudes. Les Béatitudes sont une série de huit bénédictions, par le truchement desquelles Jésus décrivit succinctement le portrait d’une personne qui emprunte vraiment et magistralement la voie spirituelle qui mène à Dieu. Dans ces phrases poétiques, Jésus posa les jalons de la voie d’or par le parcours de laquelle, tout homme ou femme, qu’il ou elle soit d’Israël ou d’Islande, d’Afrique ou d’Australie, indigent(e) ou influent(e) pourrait s’envelopper de lumière divine. C’est par ces huit principes sublimes que Jésus entama son Sermon sur la Montagne, le discours révolutionnaire qui choqua ses auditeurs, habitués aux traditions du judaïsme. Dans ce premier sermon, Jésus proposa un nouveau système révolutionnaire de la voie qui mène à Dieu : Il réinterpréta la Loi Mosaïque, et en particulier les Dix Commandements ; il condamna les ‘’bonnes œuvres’’ que sont le jeûne, l’aumône et les prières, lorsqu’elles ne sont pratiquées que pour se donner en spectacle ; il énonça le Notre Père et il dénonça ceux qui jugent les autres avant de s’être d’abord jugés eux-mêmes. Les Béatitudes furent sa première salve – un missile d’amour destiné à ébranler l’humanité endormie dans les valeurs matérielles et dans sa fixation dans le monde des sens. Des siècles ont passé, mais encore aujourd’hui, les Béatitudes nous surprennent et nous éblouissent, nous éveillent et nous éclairent, car toutes sont à l’opposé de croyances ou d’attitudes communément admises. Leurs saisissantes déclarations nous détournent des récompenses terrestres et matérielles et nous réoriente au-dedans, vers le monde intérieur de la grâce de Dieu et de la pureté. Le Sermon sur la Montagne : un discours divin prononcé en des temps et en des lieux dangereux Il y a plus de deux mille ans, à l’aube du ministère de Jésus parmi le peuple juif, le monde était un lieu dangereux. Les occupants romains contrôlaient tout et la vie était souvent rude et brutale pour les Juifs. Ils aspiraient à être libérés de leurs problèmes et beaucoup priaient pour que le Messie attendu vienne les sauver et instaurer le Royaume des Cieux. Pour beaucoup de Juifs, ce nouveau Royaume impliquerait tout naturellement le renversement des Romains et une restauration de leurs droits, de leur dignité et des aspirations du peuple juif. Bien sûr, ils espéraient des gains matériels supérieurs, puisque la majorité de leurs richesses était détournées comme taxes pour leurs maîtres romains. Cependant, les premiers enseignements de Jésus pour son peuple ne furent pas ce qu’une personne ordinaire aurait espéré. Jésus ne donna pas aux gens ce qu’ils voulaient – il leur donna ce dont ils avaient besoin, c’est-à-dire, s’ils avaient les yeux pour voir et les oreilles pour entendre. Il enseigna que ‘’le Royaume des Cieux était à l’intérieur d’eux-mêmes’’ et les Béatitudes en témoignent, car elles indiquent une réalité intérieure vivante accessible à tous. Une transformation totale : le sermon marque une rupture radicale par rapport à l’esprit conventionnel Les érudits, tout comme les chercheurs, considèrent les Béatitudes comme une vie de l’Esprit complètement neuve, dont les valeurs s’opposent absolument à une vie matérialiste, mais pratiquées, elles sont suffisamment puissantes pour transformer complètement nos attitudes, nos buts et notre mode de vie. A l’époque où il a prononcé ce message magistral, le compatissant Seigneur Jésus-Christ s’était déjà établi comme un grand maître spirituel, un grand orateur et un grand guérisseur. Des foules le suivaient de partout. Juste avant que Jésus n’annonce les Béatitudes à ses disciples, la Bible mentionne que : Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du Royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d’au-delà du Jourdain. Matthieu 4.23-25 Le peuple avait foi en lui. Il était grand et robuste, avec des yeux ardents qui brillaient d’une lumière divine. Il venait tout juste de résister aux tentations du diable dans le désert ; à présent, complètement sanctifié et atteignant sa pleine puissance, il était prêt à sauver ses ouailles. Et il utilisait des paroles bien choisies et chastes pour les attirer. Ses propos étaient perspicaces et il ne parlait que pour enseigner et pour guider ceux qui l’entouraient, ceux qui levaient les yeux vers lui. Quelques-uns déjà étaient devenus ses disciples engagés, comme Pierre, André, Jacques et Jean. Le peuple était prêt à écouter son message – mais pouvait-il l’assimiler ? Les gens étaient-ils capables Jésus enseigne à la synagogue de comprendre le sens profond qui pouvait changer leur vie ? Et, dans le même ordre d’idées, le sommes-nous, nous qui lisons à nouveau ses paroles ? Jésus commença son Sermon sur la Montagne avec les directives les plus magistrales jamais données à l’homme. Tandis qu’il enseignait à ses disciples, il ne pouvait y avoir aucun doute, quant à sa stature, son autorité et l’origine divine de sa sagesse. Voici ces déclarations intemporelles du Divin, une à une, chacune d’elle étant aussi incisive et forte que la suivante. PREMIERE PARTIE : ‘’Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient.’’ Tandis que la bouche divine articulait ses premiers dons, le monde dut ajuster sa compréhension fondamentale du concept de transformation, parce qu’il leur disait : ‘’Mes enfants, ne vous appuyez pas sur votre ego ; ne laissez pas l’orgueil et la vanité vous envahir. Soyez humbles, soyez doux, alors Dieu vous bénira et le Royaume de Dieu vous accueillera.’’ Jésus exhortait ses auditeurs à prendre conscience qu’en se débarrassant de leur ego, de leur orgueil, ils pouvaient obtenir une récompense éternelle : le Royaume des Cieux. Ainsi, il les exhortait à être ‘’pauvres en esprit’’, dépourvus d’orgueil et d’assurance matérialistes. Ceux qui sont ‘’pauvres en esprit’’ sont complètement dépourvus d’ego et totalement ouverts à la Parole de Dieu. Pareils à des coupes vides, Dieu peut les remplir d’humilité et de paix intérieure, ce qui les fait toujours agir du point de vue de la Volonté de Dieu. Celui qui brille en étant ‘’pauvre en esprit’’ ne se mettra jamais en avant – il placera toujours le bien-être des autres avant le sien. Cette vertu divine de l’humilité est amplement manifestée par un saint moderne du christianisme, St Maximilien Kolbe, dont l’extraordinaire vie de sacrifice se distingue dans l’histoire de l’humanité. Le Cœur du Christ naît chez les ‘’pauvres en esprit’’ La vie et le message de St Maximilien Kolbe (1894-1941) C’est le deuxième fils d’un pauvre tisserand, né le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola près de Lodz, en Pologne et son nom de baptême était Raymond. Ses deux parents étaient de fervents chrétiens avec une dévotion particulière pour Marie. Pendant son enfance, Raymond semble avoir été normalement espiègle, mais un jour, après que sa mère l’ait grondé pour une bêtise ou l’autre, ses paroles eurent de l’effet et provoquèrent un changement radical dans le comportement de l’enfant. Il expliqua plus tard ce changement : ‘’Cette nuit-là, je demandai à la Mère de Dieu ce qu’il allait advenir de moi. Elle s’approcha alors de moi avec deux couronnes, une blanche et une rouge. Elle me demanda si j’étais prêt à accepter une de ces couronnes. La blanche signifiait que je devrais persévérer dans la pureté et la rouge, que je devrais devenir un martyr. Je dis que je les acceptais toutes les deux.’’ C’est donc très tôt que l’enfant crut et qu’il accepta qu’il était destiné au martyre. Sa croyance en son rêve colora toutes ses actions futures. En 1907, Raymond et son frère entraient au petit séminaire franciscain de Lwow. Il y excella en mathématiques et en physique et ses professeurs lui prédirent un avenir brillant dans le domaine de la science. D’autres, voyant son intérêt passionné pour les choses militaires, le voyaient bien en futur stratège. Et pour un temps, effectivement, son intérêt pour les affaires militaires, conjugué à un patriotisme ardent, lui fit perdre tout intérêt à l’idée de devenir prêtre. La réalisation de son rêve consisterait à sauver la Pologne de ses oppresseurs, comme soldat. Mais avant qu’il ne puisse prévenir quiconque de sa décision, sa mère annonça que, puisque tous leurs enfants se trouvaient maintenant au séminaire, elle et son époux avaient l’intention de se consacrer à la vie religieuse. Raymond n’avait pas le cœur de bouleverser les plans de ses parents, aussi renonça-t-il à son projet de rejoindre l’armée. Il fut reçu comme novice en septembre 1910 et avec l’habit, il prit le nouveau nom de Maximilien. Entre 1912 et 1915, il étudia la philosophie à Rome. Il fut ordonné prêtre à Rome, le 28 avril 1918. Il vécut la vie d’un moine franciscain fervent et exemplaire durant les 21 années qui suivirent jusqu’à ce que la Seconde Guerre Mondiale n’éclate. En septembre 1939, Maximilien commença à organiser la protection de 3000 réfugiés polonais, dont 2000 Juifs. ‘’Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces malheureux qui ont été chassés de chez eux et privés même des nécessités les plus essentielles…’’ Les frères partagèrent tout ce qu’ils avaient avec les réfugiés. Ils les logèrent, les nourrirent, les vêtirent et ils mirent tout leur système à leur service. Inévitablement, la communauté attira les soupçons et fut surveillée de près. Le 17 février 1941, il fut arrêté et envoyé à la tristement célèbre prison Pawiak de Varsovie, où il fit l’objet de mauvais traitements spéciaux. Un témoin raconte qu’en mars de cette annéelà, un garde SS, voyant cet homme en habit ceint d’un rosaire lui demanda s’il croyait au Christ. Quand le prêtre répondit calmement par l’affirmative, le garde le frappa. Le SS répéta plusieurs fois sa question et recevant toujours la même réponse, il continua de le battre sans merci. Peu après, l’habit franciscain lui fut ôté pour être remplacé par une tunique de prisonnier. Le 28 mai, le Père Maximilien fut déporté de Pawiak vers le tristement célèbre camp de la mort d’Auschwitz avec plus de 300 autres personnes. Là, on l’obligea immédiatement à transporter des blocs de pierre pour la construction du mur d’un four crématoire. Le travail se poursuivait toute la journée non-stop et au pas de charge – avec l’aide de coups vicieux de la part des gardes. En dépit du fait qu’il n’avait plus qu’un seul poumon (l’autre ayant été emporté par la tuberculose), le Père Maximilien acceptait le travail et les coups avec un calme surprenant. Parfois, ses compagnons tentaient de venir à son secours, mais il ne voulait pas les exposer au danger. Toujours, il répondait : ‘’Marie me donne la force. Tout ira bien.’’ A cette époque, il écrivit à sa mère : ‘’Ne t’inquiète pas pour moi ou pour ma santé, car le bon Seigneur est partout et garde chacun de nous dans son grand amour.’’ A Auschwitz, où la faim et la haine régnaient et où la foi s’évaporait, cet homme ouvrit son cœur aux autres et parla de l’amour infini de Dieu. Il semblait ne jamais penser à lui-même. Quand on apportait la nourriture et quand chacun luttait pour avoir sa place dans la file pour être sûr d’avoir sa part, le Père Maximilien se tenait à l’écart de sorte que souvent, il ne restait plus rien pour lui. Parfois, il partageait sa maigre ration de soupe ou de pain avec les autres. On lui demanda une fois si une telle abnégation avait du sens en un lieu où chacun était engagé dans une lutte pour sa survie et il répondit : ‘’Chaque homme a un but dans la vie. Pour la plupart des hommes, c’est de rentrer chez eux auprès de leurs femmes et de leurs familles ou auprès de leurs mères. Pour ma part, je donne ma vie pour le bien de tous les hommes.’’ Les hommes se rassemblaient en secret pour écouter ses paroles d’amour et d’encouragement, mais c’était son exemple qui comptait le plus. Le Père Zygmunt Rusczak se souvient : ‘’Chaque fois que je voyais le Père Kolbe dans la cour, je ressentais en moi l’extraordinaire effusion de sa bonté. Bien qu’il portait les mêmes guenilles que le restant d’entre nous avec la même boite en fer-blanc suspendue à sa ceinture, on oubliait cette apparence misérable et on n’était conscient que du charme de son visage inspiré et de sa sainteté rayonnante.’’ Il ne restait plus que le dernier acte du drame. Les événements sont rapportés dans les témoignages faits sous serment d’anciens détenus du camp, qui ont été rassemblés dans le cadre des procédures de béatification. Tadeusz Joachimowski, employé au bloc 14A raconte : ‘’Au cours de l’été 1941, la sirène du camp signala qu’il y avait eu une évasion. Le commandant annonça qu’en raison de l’évasion de trois prisonniers, en guise de représailles, dix prisonniers seraient choisis dans les blocs où vivaient les fugitifs et seraient envoyés au bunker (cellule souterraine où les gens étaient condamnés à mourir de faim).’’ Jan Jakub Zegidewicz reprend le récit à partir de là : ‘’Après que le groupe des condamnés ait été désigné, un prisonnier sortit des rangs de l’un des blocs. Je reconnus le Père Kolbe. A cause de ma piètre connaissance de l’allemand, je ne compris pas ce dont ils parlèrent et je ne me souviens pas non plus, si le Père Kolbe parla directement au commandant. Le Père Kolbe se porta volontaire pour être condamné à la cellule de la mort afin d’aider un autre prisonnier Il ne cessait jamais de prier, qu’il soit seul ou avec des prisonniers, nourriture ou pas En faisant sa requête, le Père Kolbe se tenait au garde-à-vous et montrait un ancien officier non commissionné que je connaissais, depuis le camp. On pouvait déduire à partir de l’expression du visage du commandant qu’il fut surpris par l’action du Père Kolbe. Après un signe, le Père Kolbe rejoignit les rangs des condamnés que quitta l’officier non commissionné. Un peu plus tard, les condamnés prenaient la direction du bloc 13, le bloc de la mort.’’ L’officier non commissionné s’appelait Franciszek Gajowniczek. Quand la condamnation à mort était tombée, Gajowniczek s’était écrié désespérément : ‘’Oh, ma pauvre femme, mes pauvres enfants ! Je ne les reverrai plus jamais !’’ C’est alors que l’inattendu s’était produit et que le Père Kolbe s’était extrait des rangs de ceux qui étaient en sursis et qu’il s’était offert à la place de l’autre homme. Ensuite, les dix condamnés furent conduits dans l’horrible bunker dans des cellules souterraines sans aération où les hommes mouraient lentement sans nourriture et sans eau. Bruno Borgowiec, un témoin oculaire, se rappelle ce qui s’est passé : ‘’Dans la cellule de ces pauvres malheureux, il y avait quotidiennement des prières à voix haute, le rosaire et des chants auxquels les prisonniers des cellules voisines se joignaient aussi. Quand aucun SS ne se trouvait dans le bloc, je me rendais dans le bunker pour parler aux hommes et les réconforter. Des prières ferventes et des chants adressés à la Sainte Mère résonnaient dans tous les corridors du bunker. J’avais l’impression d’être dans une église. Le Père Kolbe dirigeait et les prisonniers répondaient à l’unisson. Leurs prières étaient souvent si profondes, qu’ils n’entendaient même pas que des SS étaient descendus dans le bunker et leurs voix ne s’interrompaient que suite aux cris bruyants de leurs visiteurs… Le Père Kolbe fit vaillamment face. Il ne suppliait pas et il ne se plaignait pas, mais il remontait le moral des autres…Comme ils étaient devenus très faibles, les prières n’étaient plus maintenant que murmurées. A chaque inspection, alors que presque tous les autres gisaient maintenant par terre, on voyait le Père Kolbe agenouillé ou debout au centre, qui dévisageait allègrement les SS. Deux semaines passèrent ainsi. Entre-temps, ils moururent l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le Père Kolbe. Les autorités pensèrent que ceci avait assez duré : elles avaient besoin de la cellule pour de nouvelles victimes. C’est ainsi qu’un jour, on amena le responsable du quartier des malades, un Allemand, un criminel ordinaire appelé Bock, qui fit une injection de phénol dans la veine du bras gauche du Père Kolbe. Le Père Kolbe tendit lui-même son bras à l’exécuteur en murmurant une prière. Incapable d’assister à la scène, je quittai la pièce sous le prétexte d’un travail à faire. Tout de suite après le départ des SS et du bourreau, je retournai dans la cellule et je découvris le Père Kolbe en position assise contre le mur du fond, les yeux ouverts avec la tête penchée sur le côté. Son visage était calme et rayonnant.’’ A partir de cet exemple incomparable, nous pouvons comprendre comment cette vertu conduit certains à passer beaucoup de temps en prière, où ils trouvent toute leur force qui vient de Dieu – plutôt que dans l’ingéniosité du mental ou dans la nourriture. En vivant cette leçon dans sa signification la plus vraie, la plus littérale, dans ses pensées, ses paroles et ses actions, St Kolbe s’éleva au-dessus de toutes les divisions, dont la fracture raciale. Pour lui, il n’y avait ni Juifs ni non Juifs. Tout était un. Dans cet était d’unité intérieure, il expérimenta un état d’équanimité et de félicité autrement inimaginable dans de telles circonstances. Les ‘’pauvres en esprit’’ sont effectivement toujours pleins d’allégresse et de gratitude pour Dieu, parce qu’ils ont triomphé de leur ego et qu’ils reposent en présence de Dieu. Ils ont la protection de Dieu, Son regard souriant, et ils se sont détournés de la chasse au mirage des récompenses apparentes du monde. Ils vivent réellement dans le ‘’Royaume des Cieux’’ toujours présent qui est la Présence vivante de la Grâce de Dieu. DEUXIEME PARTIE : ‘’Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.’’ Jésus vivait avec des gens qui continuaient à souffrir terriblement. Les Romains n’hésitaient pas à maltraiter et à exploiter les Juifs, et seulement trois décennies avaient passé depuis que le roi Hérode avait ordonné le meurtre de tous les bébés, car il craignait le présage de l’enfant Jésus, rapporté par les trois mages. Rien n’est plus réjouissant pour une personne accablée de douleur que de savoir que sa douleur va connaître un terme. Le Seigneur Krishna n’a-t-il pas tendu un morceau de papier à Arjuna avec les mots ‘’Cela aussi passera.’’, quand Lui et les Pandavas étaient au milieu de terribles difficultés ? Et à notre époque, nombreux sont les exemples où le Seigneur Le Fils de Dieu guérissant Sai nous a aidés et nous a accordé Sa grâce sacrée, soit les malades spirituellement pour nourrir nos âmes et pour nous donner la force de supporter la douleur ou via des changements pratiques nécessaires que Lui seul aurait pu arranger ! En cette ère, chaque jour, nous voyons cette Béatitude en action ! Voici une histoire de grâce éloquente, de la part de l’époux d’une dame dont la vie était accablée par une maladie qui porte le nom d’ostéomalacie : Du point de vue de Dieu, l’impossibilité est impossible ! ‘’Aaspathrulu, doctorlu, mandulu…emi akkara ledu’’ (Les hôpitaux, les médicaments des médecins, …plus besoin d’eux). ‘’Oka naadu, nenu, tak tak tak ! Anni sari chesthanu’’ (Un jour, comme cela, tac, tac, tac, Je réparerai tout !) C’est ce que m’a dit Baba en claquant des doigts pour produire le son ‘’tac…tac… tac’’, lorsqu’Il parla. Je fus submergé par la joie et par la gratitude, car, imaginez ce qu’Il promettait de rétablir : ma femme souffrait depuis trois ans d’ostéomalacie aiguë avec des fractures pathologiques des os pelviens. Les médecins en étaient sûrs ; beaucoup de spécialistes l’avaient examinée avec une grande attention. Ils m’avaient dit qu’un séjour prolongé au lit et qu’un traitement continu pourraient peut-être la soulager un peu. On m’informa également que son état était dû à l’absorption de la substance osseuse des os, ce qui produit un amollissement et une raréfaction, comme dans le cas de ma femme, suivi d’une fracture spontanée. Elle était émaciée et épuisée, les os pelviens étaient fortement touchés ; elle était devenue extrêmement faible. Sa colonne vertébrale la faisait beaucoup souffrir et les médecins disaient qu’elle serait ‘’Je réparerai tout !’’ alitée pendant des années et que ses membres s’atrophieraient et deviendraient inutilisables. Des narcotiques et des médicaments pour atténuer sa douleur étaient tout ce qu’on pouvait lui donner, hormis divers soins palliatifs expérimentaux coûteux. Quelle vie affreuse pour une famille pauvre de la classe moyenne qui compte cinq enfants et dont le soutien de famille qui travaille pour le gouvernement doit fréquemment faire de longs voyages ! La calamité m’ébranla fortement. Plus personne n’avait le moindre espoir. ‘’Baba est mon refuge’’, me dit un ami proche. Je me rendis à Puttaparthi, je fus appelé par Baba et voici ce qu’Il a dit : ‘’Un jour, tac…tac…tac…Je réparerai tout !’’ Maintenant, vous savez pourquoi je débordais de joie et de gratitude ! Bien, je rentrai chez moi à Besagarahalli dans le district de Mandya (dans l’Etat du Karnataka dans le sud de l’Inde). Trois mois passèrent et il n’y avait aucune amélioration dans son état physique. En fait, cela empirait ; ma foi en Baba commençait à vaciller. La cellule familiale était une cellule de souffrance et de peine. Sans nourriture ni sommeil réguliers, torturée par la douleur et par l’inquiétude, ma femme n’était plus que l’ombre d’elle-même. Les paroles de Baba étaient son unique consolation. Elle et moi, nous nous y accrochions, en dépit du désespoir. Un matin, je m’éveillai assez tôt, parce que je devais me rendre dans un village éloigné pour le compte du gouvernement. Et je vis la lampe allumée dans la cuisine. Surpris, je criai : ‘’Qui est là ?’’ C’est ma femme qui répondit ! Oui ! Elle avait allumé le feu et…le croiriez-vous ? Elle me préparait du café ! Elle me dit qu’elle avait fait un rêve, ou était-ce bien un rêve ? Baba était venu à son chevet, lui avait ordonné de se lever, de descendre du lit et de Lui faire namaskar ! Et elle avait obéi ! Tandis qu’elle se trouvait à Ses pieds, Baba, avec beaucoup de paroles réconfortantes, tapota doucement sur les articulations malades…elle put entendre le son que firent les os à l’intérieur…tac…tac…tac ! Elle était totalement guérie. ‘’Anni sari Chesthanu – J’arrangerai tout’’, avait-Il dit. Il avait tenu parole ! Quand elle leva la tête après un moment avec des larmes de gratitude dans les yeux, le Seigneur avait disparu. Elle stupéfia tout le monde, et bien entendu les docteurs. Et depuis ce jour-là, elle a repris sa routine quotidienne de travail, comme si rien ne lui était arrivé. Le spécialiste des os qui avait examiné les radios de ma femme fut informé de cette guérison miraculeuse nocturne. Il déclara : ‘’Au cours de mes cinq années passées à l’étranger, je n’ai pas vu un seul cas de guérison d’ostéomalacie dans tous ceux que j’ai traités. Cela dépasse l’entendement d’un médecin humain. Dieu vous a bénie !’’ Rien n’est impossible pour Baba. Ce qu’Il dit advient ! (Tiré des archives de Heart2Heart, août 2004) La douleur et la souffrance semblent être les thèmes récurrents dans tous les cas de renouveau spirituel, car ceux qui pleurent gagnent le droit de l’intervention directe de Dieu. Et ces cas ne manquent pas, lorsque nous voyons la compassion de Sai s’écouler si spontanément. Le mois passé encore, Bhagavan avait garanti aux milliers de personnes dont les vies avaient été dévastées par de terribles inondations en Orissa (dans l’est de l’Inde) qu’Il reconstruirait en dur leurs maisons et leurs écoles. Et aujourd’hui (depuis quelques années), des centaines de milliers de personnes délaissées et souffrantes boivent de l’eau pure non contaminée grâce aux projets d’approvisionnement en eau potable gratuits de Bhagavan. Ses soins hospitaliers accessibles aux plus pauvres d’entre les pauvres sont réputés dans le monde entier pour avoir soulagé la souffrance de millions de personnes au cours de ces dernières décennies et les services pédagogiques gratuits de Bhagavan ont doté des milliers d’enfants de caractères rayonnants, d’une éducation d’un niveau international et de perspectives d’avenir assurées. On peut poursuivre à l’infini le récit de la compassion incommensurable du Seigneur : pour chaque grain de sable apparent, il y a une montagne qui est cachée. TROISIEME PARTIE : ‘’Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.’’ Le Seigneur Jésus a montré à ses disciples que ce n’est pas par la force qu’on peut obtenir des gains – même dans ce monde. Il exhorta ses disciples à être doux et à emprunter le chemin de la non-violence et de la moindre résistance, comme trait de caractère positif. Faire preuve de douceur, à partir d’un bastion de force intérieure, est une vertu constructive et active, qui inspire une action calme, plutôt qu’une disposition négative de timidité. ‘’Alors, les doux sont ceux qui cèdent devant les actes de méchanceté et qui ne résistent pas au mal, mais qui triomphent du mal par le bien.’’ - St Augustin Quelques minutes après avoir énoncé cette Béatitude, Jésus disait à ses disciples : ‘’Vous avez appris qu’il a été dit :’’Oeil pour œil et dent pour dent’’. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un vous frappe la joue droite, tendez-lui l’autre également. Et si quelqu’un veut vous poursuivre pour avoir votre tunique, laissez-lui encore votre manteau. Si quelqu’un vous contraint à marcher un kilomètre, faites-en deux avec lui. Donnez à celui qui vous demande et ne tournez pas le dos à celui qui veut vous emprunter.’’ Matthieu, 5.38-42 Cette qualité d’abnégation est une caractéristique des personnes vraiment illuminées, comme l’illustre parfaitement une anecdote tirée de la vie divine de Sri Ramana Maharshi : Sri Ramana Maharshi : une vie de béatitude bienveillante Il était 23h30 dans la nuit du 26 juin 1924. Bien qu’à cette époque, Sri Ramanasraman n’était composé que de quelques huttes avec des toitures en chaume, des voleurs vinrent tout de même en pensant que c’était un riche ashram. Ils tentèrent de pénétrer par les fenêtres en les brisant et menacèrent de tout détruire. Le bruit réveilla les dévots qui dormaient dans la hutte où Bhagavan se reposait. Sri Ramana invita alors les voleurs à entrer par la porte même et il demanda aux dévots de leur remettre une lampe-tempête pour qu’ils puissent chercher tout ce qu’ils voulaient, mais ils crièrent avec colère : ‘’Où gardez-vous votre argent ?’’ ‘’Nous sommes des sadhus et nous vivons de mendicité. Nous n’avons pas d’argent. Dans ce que vous pouvez trouver ici, vous pouvez emporter tout ce que vous voulez. Nous sortirons.’’ Après avoir prononcé ces paroles, Sri Bhagavan sortit pour s’asseoir à l’extérieur, suivi par les dévots. En sortant de la hutte, les voleurs les frappèrent avec des bâtons et un coup atteignit même la cuisse de Sri Bhagavan. ‘’Si vous n’êtes pas encore satisfaits, frappez aussi l’autre jambe’’, dit Sri Bhagavan, tout en étant désolé pour eux. Le toujours bienheureux Sri Ramana Maharshi Etait-ce la limite de sa bonté envers les voleurs ? Non, il mit également en garde un jeune dévot qui, incapable de supporter la vision de Sri Bhagavan en train d’être battu, bondit avec une barre de fer en représailles. Sri Bhagavan lui conseilla : ‘’Laisse-les accomplir leur dharma. Nous sommes des sadhus, nous ne devrions pas renoncer à notre dharma. Plus tard, le monde ne blâmera que nous, si quelque mal arrive.’’ Quelques jours plus tard, la police attrapa les voleurs et les amena devant Sri Bhagavan et un policier lui demanda d’identifier celui qui l’avait battu cette nuit-là. Sri Bhagavan répondit immédiatement avec un sourire : ‘’Trouvez celui que j’ai battu dans une vie antérieure, car c’est lui qui m’a battu maintenant !’’ Il n’a jamais dénoncé le criminel ! On peut se demander si une telle docilité fonctionnerait réellement dans le monde actuel où nous voyons tant d’insensibilité tout autour de nous. Mais n’oublions pas que l’indépendance de la plus grande démocratie du monde ne s’est pas obtenue par la violence, mais par la force tranquille de la docilité. Ce qui déconcerta, humilia et chassa hors de l’Inde l’Empire Britannique apparemment invincible vers le milieu du 20ème siècle, ce fut le pouvoir pur de la non-violence. Le Mahatma Gandhi, père de l’Inde indépendante, a dit : ‘’Je ne peux pas vous enseigner la violence, car moi-même, je ne crois pas en elle. Je peux seulement vous enseigner de ne baisser la tête devant personne, même au prix de votre vie…La non-violence, c’est l’arme du fort.’’ La docilité est une vertu surprenante qui nous permet d’accepter la Volonté de Dieu. A la place de nous insurger contre le Seigneur, quand notre vie ne va pas comme nous l’entendons, nous pouvons nous abandonner et dire ‘’Pas ma volonté, Seigneur, que Ta Volonté soit faite.’’ L’exemple le plus marquant fut peut-être le Seigneur Jésus qui pria Dieu en sachant qu’il serait bientôt crucifié, à un moment où il aurait pu s’échapper. Pourtant, il accepta ce qui devait advenir comme étant la Volonté de son Père : Alors, Jésus se rendit avec ses disciples dans un lieu appelé Gethsémani et il leur dit : ‘’Asseyez-vous ici pendant que je vais là-bas prier.’’ Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à éprouver de la tristesse et de l’angoisse. Alors, il leur dit : ‘’Mon âme est submergée par la tristesse, à l’heure de mourir. Restez ici et veillez avec moi.’’ S’éloignant un peu plus loin, il tomba la face contre terre et il pria : ‘’Mon Père, si ceci est possible, que ce calice s’écarte de moi. Mais Ta Volonté, et non la mienne.’’ Puis, il retourna auprès de ses disciples et il les trouva en train de dormir. ‘’Etes-vous incapables de veiller une heure avec moi ?’’, demanda-t-il à Pierre. ‘’Veillez et priez pour ne pas tomber dans la tentation. Jésus priant dans le jardin de Gethsémani L’esprit est plein de bonne volonté, mais la chair est faible.’’ Il s’éloigna une deuxième fois et il pria : ‘’Mon Père, s’il n’est pas possible que ce calice ne soit enlevé sans que j’en boive le contenu, que Ta Volonté soit faite.’’ A son retour, Il les trouva de nouveau en train de dormir, parce que leurs paupières étaient lourdes. Alors, il les laissa et s’éloigna une fois encore et pria pour la troisième fois en répétant la même chose. Puis, il revint auprès de ses disciples et il leur dit : ‘’Etes-vous encore en train de dormir et de vous reposer ? Regardez, l’heure approche où le Fils de l’Homme sera livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous et mettons-nous en route. Voici celui qui vient me livrer !’’ Matthieu 26. 36-46 La docilité et l’abaissement de l’ego devant Dieu, c’est la voie sainte et joyeuse qui culmine dans l’abandon complet au Seigneur. Bhagavan Baba décrit ceci magnifiquement : Alors, que signifie l’abandon de soi ou qu’implique-t-il ? Faire l’expérience de Dieu comme étant omniprésent, n’être conscient de rien d’autre que Dieu – voilà l’abandon véritable. Voir Dieu, en tout, partout, tout le temps est le vrai Saranagati. - Baba La docilité se réfère également à la qualité de la modestie. La personne docile n’a aucun besoin de faire l’intéressant et elle ne se mettra jamais égoïstement en avant pour gagner l’attention des autres ou même tenter de dominer les gens. De plus, la personne docile est complètement au-dessus des sens et elle resplendit de qualités sattviques (pures). Le Coran fait l’éloge de cette qualité : Et les serviteurs du Tout Miséricordieux (Allah) sont ceux qui foulent la terre humblement et tranquillement et qui, lorsque les sots s’adressent à eux (avec méchanceté) répondent par des paroles de douceur. Coran 25-63 Clairement, dans cette Béatitude, Jésus proclamait le principe qui parcourt toutes les grandes traditions spirituelles comme un fil rouge. C’est en fait la caractéristique des chercheurs sincères qui suivent la voie de Dieu, quelle que soit leur religion, et qui sont à la recherche d’une vie remplie d’une paix imperturbable et de joie spirituelle. QUATRIEME PARTIE : ‘’Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.’’ Suivre un chemin peu fréquenté ou tracer son propre chemin n’est jamais facile, mais c’est l’unique façon de créer une nouvelle voie. Représenter la vérité et la suivre continuellement est ce qui rend l’homme parfait. Bhagavan Baba dit : ‘’La plénitude dans la vie est marquée par l’harmonie entre la pensée, la parole et l’action.’’ Au cours de périodes cruciales, l’Histoire nous a bénis avec des personnalités qui ont agi conformément à leurs principes vénérés, malgré des défis insurmontables et qui ont donné un nouveau monde d’espoir à l’humanité. Ainsi, non seulement ils menèrent à bien leur séjour sur terre, mais ils introduirent du sens et du réconfort dans les vies de millions de leurs frères. Abraham Lincoln émancipe l’âme Abraham Lincoln (1809-1865) a souvent été loué comme le plus grand Président des EtatsUnis d’Amérique. En de nombreuses occasions, Bhagavan Baba a lui aussi fait le récit d’histoires tirées de la vie de ce grand leader pour inspirer les jeunes esprits. Dans un discours du mois de mai 2002, Baba disait : ‘’Avant que Lincoln ne devienne le Président des Etats-Unis, les gens ne réalisaient pas le pouvoir de la confiance en soi et de la foi en Dieu. C’est Lincoln qui a enseigné ces valeurs au peuple américain. Suivant l’exemple de Lincoln, de plus en plus de gens se mirent à développer ces précieuses vertus que sont la confiance en soi et la foi en Dieu. C’est assez si un pays possède une personne comme Lincoln.’’ - Discours divin, 16 mai 2002 Lincoln lutta de toute sa force pour préserver l’unité des Etats-Unis pendant les quatre années de la guerre civile, unité menacée par la sécession des Etats du sud qui voulaient perpétuer l’esclavage. Il lutta pour émanciper les quatre millions d’esclaves noirs, persuadé que des droits égaux devraient leur être accordés. Ce dernier point de vue était tout à fait contraire aux convictions de la grande majorité d’Américains blancs et il risquait de perdre une bonne partie des gens du nord qui auraient pu combattre à ses côtés, mais qui étaient en fait contre la libération des esclaves. Néanmoins, il s’en tint à ses principes. Quatre millions d’esclaves afro-américains… …libérés de corps et d’esprit Revenons-en aux paroles de Bhagavan : Les esclaves étaient traités très durement par les blancs, à cette époque. Abraham Lincoln voulait améliorer leur condition et obtenir pour eux des droits égaux. Il était fortement convaincu que tous les êtres humains étaient égaux et que toutes les différences basées sur la couleur ou la race étaient impropres. Il travailla sans relâche pour la cause des esclaves. Finalement, il mena à bien l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis. De nos jours, il est toujours tenu en haute estime, pour cette noble action. - Discours divin, le 23/11/2000 Abraham Lincoln participa de près à l’effort militaire et il guida les Etats américains du nord à la victoire. Alors que la guerre touchait à sa fin, il fut assassiné par un sudiste, mis en fureur par le désir de Lincoln d’accorder le droit de vote aux anciens esclaves américains noirs. Lincoln s’efforçait toujours d’accomplir ce qu’il croyait être juste. Il est vrai que cette conviction entraîna sa mort prématurée, mais elle créa aussi des Etats-Unis qui purent exprimer plus pleinement les préceptes de leur Déclaration d’Indépendance : ‘’…que tous les hommes sont créés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, et que parmi ceux-ci, il y a la vie, la liberté et la recherche Lincoln sacrifia sa vie pour son pays du bonheur.’’ Le Seigneur Bouddha enseigna aussi à ses disciples de sanctifier leurs vies en suivant le même principe vital de conduite juste, ou dharma. Tout comme le Seigneur Jésus offrit au monde ses huit Béatitudes, le Seigneur Bouddha enseigna à ses disciples le noble sentier octuple qui impliquait la vision juste, la pensée juste, les sentiments justes, la parole juste, etc. Faire ce qui est juste ou faire les choses, comme il se doit, signifie en fait être en harmonie avec notre vrai Soi et notre nature réelle. Nous pourrions nous demander, si c’est réellement praticable dans le monde actuel qui baigne tellement dans l’iniquité. Bien que notre inquiétude soit pertinente, ce qui est également et indéniablement vrai, c’est que c’est possible, si seulement nous avons la confiance de suivre la voix de notre conscience. Le Seigneur Bouddha Rien n’est impossible, une fois que nous sommes moins dépendants de notre petit moi inférieur et que nous puisons conseil et soutien à la source du Soi Supérieur. CINQUIEME PARTIE : ‘’Heureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde.’’ Jésus était un visionnaire pour son époque, car il rappela à ses ouailles que l’on récolte ce que l’on sème. Le concept de karma cyclique était nouveau pour les gens, à cette époque. Pourtant, le Maître les poussa à pratiquer la miséricorde pour leur propre bien. Rien n’illustre mieux l’intemporalité du message de Jésus concernant cette vertu que la vie d’une Américaine qui fit l’objet d’une tragédie indicible. Les plus profondes blessures sont guéries par le pardon Sue Norton habite Arkansas City, au Kansas. En janvier 1990, elle reçut de terribles nouvelles par l’intermédiaire de son frère, au téléphone. Son père bien-aimé, Richard Denny et son épouse Virginia, furent retrouvés morts à leur domicile. Le père de Sue avait été abattu dans leur ferme isolée, en Oklahoma. Ce meurtre rapporta à l’assassin 17 $ et un vieux camion. Sue dit qu’elle se sentit ‘’hébétée’’. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi quelqu’un voudrait tuer des personnes qui étaient âgées et pauvres. La perte de son père lui brisa le cœur. Sue dut assister au procès de Robert Knighton (B.K.). Elle était confuse quant à ce qu’elle devrait ressentir. Elle dit que tout le monde était dévoré par la haine dans le tribunal. Tous s’attendaient à ce qu’elle ressente la même chose. Mais elle ne pouvait pas haïr de cette manière, parce que, dit-elle, le feeling n’était pas bon. Elle sut qu’il devait y avoir autre chose, la dernière nuit du procès. Elle ne put ni manger, puis dormir, cette nuitlà, et elle pria Dieu pour qu’Il l’aide. Au petit matin, elle eut cette pensée : ‘’Sue, il n’est pas nécessaire que tu haïsse B.K., tu pourrais lui pardonner.’’ Le lendemain, pendant la délibération du jury, Sue reçut la permission de visiter B.K. à travers les barreaux de sa cellule de détention. Sue raconte : ‘’J’avais réellement peur. C’était ma première expérience dans une prison. B.K. était grand, il était menotté et il avait un regard d’acier, froid.’’ Tout d’abord, B.K. refusa de regarder Sue. Elle lui demanda de se retourner et il répondit : ‘’Pourquoi quelqu’un voudrait-il me parler après ce que j’ai fait ?’’ Sue répondit : ‘’Je ne sais que vous dire. Mais je veux que vous sachiez que je ne vous hais pas. Ma grand-mère m’a Mme Sue Norton toujours appris à ne pas utiliser le mot haine. Elle m’a appris que nous étions ici pour nous aimer les uns les autres. Si vous êtes coupable, je vous pardonne.’’ B.K. pensait que Sue jouait à un jeu. Il ne pouvait pas comprendre comment elle pouvait lui pardonner un crime aussi horrible. Sue dit : ‘’Je ne pensais pas à lui en terme d’assassin. Je pensais à lui en terme d’être humain.’’ Les gens pensaient que Sue avait perdu la tête. Ses amis traversaient la route pour l’éviter. Mais Sue dit : ‘’Il n’est pas possible de guérir et de surmonter le traumatisme, sans pardon. Vous devez pardonner et oublier et continuer à vivre. C’est ce que Jésus ferait.’’ B.K. attend d’être exécuté en Oklahoma. Sue lui écrit souvent et lui rend visite occasionnellement. Elle pense que B.K. ne devrait jamais quitter la prison, mais elle ne veut pas qu’il soit exécuté. Elle est devenue amie avec B.K. et à cause de son amour et de son amitié, il est maintenant devenu un chrétien fervent. Sue déclare qu’il a résulté du bon de la mort de son père. J’ai pu témoigner de Jésus et du pardon à beaucoup de personnes et en aider d’autres à guérir. J’ai amené B.K. et beaucoup d’autres hommes condamnés à mort à notre Seigneur Jésus-Christ. Je vis en paix avec mon Seigneur !’’ Réf. : http://www.catherineblountfdn.org/rsof.htm La miséricorde sous la forme du pardon est très nécessaire dans le monde d’aujourd’hui. Dans le Notre Père, le Seigneur Jésus enseigne à ses disciples l’enseignement sacré selon lequel, lorsque nous pardonnons, Dieu nous pardonne : ‘’Et pardonne-nous nos péchés, comme nous pardonnons à ceux qui pèchent contre nous.’’1 Le Coran insiste similairement : Dieu aime ceux qui sont bienveillants et qui se souviennent de Dieu et qui recherchent le pardon pour leurs offenses, quand ils commettent un acte choquant ou lorsqu’ils se nuisent à eux-mêmes (car qui pardonne les offenses, sinon Dieu ?) et qui ne persistent pas délibérément dans tout ce qu’ils faisaient. Ceux-ci obtiendront le pardon de leur Seigneur, comme récompense, plus des jardins où coulent des rivières pour vivre à jamais. Quels délices les gains de tels ouvriers ! Coran 3.133 Lorsque nous ouvrons nos cœurs à ceux qui ont besoin de notre aide, nous leur témoignons de la miséricorde. Bhagavan ne nous dit-il pas que, lorsqu’un mendiant s’approche de nous, il invoque le Divin en nous pour qu’Il lui témoigne miséricorde ? ‘’Dieu aide ceux qui s’aident eux-mêmes’’ est un cliché familier – mais ici, Jésus nous apprend que ‘’Dieu aide ceux qui aident les autres’’ : Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins…Mais quand tu donnes un banquet, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles et tu seras bienheureux. Bien qu’ils ne puissent pas te rendre, cela te sera rendu lors de la résurrection des justes. Luc 14.12-13 L’image qui vient spontanément à l’esprit, c’est celle de Bhagavan qui se baisse pour servir les Narayanas au cours du Narayana Seva qu’Il a organisé à d’innombrables reprises dans Sa vie divine, enseignant à Ses dévots un exemple parfait. Et maintenant, des milliers de membres de l’Organisation Sai sont engagés dans le même service, chaque jour de la semaine, partout dans le monde ; ils s’occupent et servent ceux qui sont privés de tout soutien, qui sont frappés par la pauvreté, malades ou handicapés. Bhagavan Baba place cette vertu du pardon sur un piédestal. Dans un discours du mois de janvier 1994, Il a dit : 1 (Ou ‘’Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé, NDT) Seule une personne qui possède cette attitude de pardon (Kshama) peut être considérée comme dotée d’amour sacré. Elle ne s’apprend pas dans les manuels. Et elle ne s’acquiert pas non plus chez des précepteurs ni chez personne d’autre. Il faut la cultiver par soi-même en périodes de difficultés, d’épreuves et de tribulations que l’on est obligé d’affronter. C’est seulement quand nous faisons face à des problèmes et à des difficultés qui causent du chagrin et de la souffrance que cette qualité d’indulgence et de pardon a la possibilité de s’enraciner. Quand vous êtes confrontés à des tribulations, vous ne devriez pas être affectés et devenir les victimes de la dépression Kshama est Sathyam, vérité qui est un signe de faiblesse. Vous devriez faire appel à la tolérance et introduire une attitude de pardon. Et ne permettez pas à l’agitation de provoquer la colère, la haine et une attitude revancharde. Vous êtes des incarnations de force, et non de faiblesse. Par conséquent, en période de désespoir, vous devriez être pleins de ce sentiment d’indulgence et être prêts à pardonner et à oublier. Cette qualité de Kshama est le plus grand pouvoir d’un être humain. Si on perd cette qualité, on devient diabolique. Kshama est Sathyam, vérité ; Kshama est Dharma, justice ; Kshama est Ahimsa, non-violence ; Kshama est Yajna, sacrifice ; Kshama est Santhosha, bonheur ; Kshama est Dhaya, compassion ; Kshama est tout dans le monde. - Tiré d’un discours divin prononcé le 1er janvier 1994 Tel est le pouvoir de cette Béatitude. Et ce que cette cinquième Béatitude communique aussi, c’est que tout ce que nous faisons dans nos vies nous revient comme ‘’réaction, reflet et résonance’’, comme l’explique Baba. Par conséquent, à la base de toute paix, prospérité et bonheur, il y a un cœur d’amour et de miséricorde, maintenant et au-delà. SIXIEME PARTIE : ‘’Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.’’ Jésus explique un des plus grands mystères de la vie humaine en quelques mots. L’humanité a toujours été fascinée par son créateur, l’Etre apparemment invisible qui dirige cet univers. Quelle forme revêt-Il, que fait-Il et où vit-Il ? Diverses Ecritures ont prétendu expliquer ces questions à l’homme ordinaire à qui l’on a enseigné d’imaginer le Seigneur dans les récits factuels de la vie des Avatars, dans les mythes, les légendes et par des images. Mais à l’époque de Jésus – et pendant la période précédent l’avènement divin de Bhagavan Baba – contempler le Dieu vivant Lui-même…n’était possible que pour les saints et les sages, les adeptes de la méditation et des austérités. Mais ici, le Seigneur Jésus explique qu’il est si facile de voir Dieu. Un cœur pur ‘’voit’’ réellement Dieu. La pureté est ‘’tout ce qui est nécessaire’’ ! Mais au-delà de cette maxime Jésus enseigna que nous devions devenir pareils succincte, nous savons que la pureté n’est pas à des enfants une vertu facile, qu’elle exige une vie consacrée à Dieu et qui se fonde sur un contrôle des sens strict. Bhagavan nous dit que la pureté est l’un des trois ‘’P’’, les deux autres étant la patience et la persévérance qui peuvent transformer l’homme en Divinité. La pureté du cœur est visible, quand l’amour de Dieu se reflète si clairement et si puissamment qu’il perce, même dans les conditions et les circonstances les plus adverses. Un tel homme a atteint un point où rien ne peut plus le toucher, parce qu’il est parvenu si près de Dieu que toute sa vie se base sur les fondations solides de la vérité, de l’amour et de la dévotion à Dieu. Comment quoi que ce soit peut-il toucher un tel homme ? - Baba Dans les vies humaines des incarnations divines, nous pouvons voir la pureté en action dès le départ. Elles démontrent à l’humanité ce que cela signifie de mener une vie qui est pure dans chaque pensée, parole et action. Sri Ramakrishna Paramahamsa était l’un de ces êtres personnifiant la pureté. Si pur était cet Avatar de Dieu qui vécut à Kolkata, en Inde, de 1836 à 1886, que même le simple contact de l’argent sur sa main pendant qu’il dormait la faisait se tordre de douleur. Il était si pur qu’il fut béni par d’innombrables révélations de Dieu (ce qui inclut le Seigneur Jésus) et de Déesses, spécialement sa bien-aimée Mère, Kali. Bien qu’il fût né dans la hutte d’un paysan et qu’il était illettré, les érudits et les sages de l’époque accoururent en masse pour lui rendre hommage. Si parfaits étaient sa pureté et son état de conscience divine que le plus grand amour que les hommes aient jamais connu rayonnait de son être durant son darshan. Il attira naturellement beaucoup de disciples, dont le principal fut le mondialement connu Swami Vivekananda, qui apporta pour la première fois le message du Vedanta en Occident. Jeune homme troublé, celui-ci vint trouver Ramakrishna, à la recherche de Dieu… ‘’Pour la première fois, j’avais trouvé un homme qui osait dire qu’il voyait Dieu, que la religion était une réalité qui pouvait être sentie, qui pouvait être perçue d’une manière infiniment plus intense que nous ne pouvons percevoir le monde. Je me mis à me rendre auprès de cet homme, jour après jour et je vis réellement que la religion pouvait se donner. Un contact, un regard peuvent changer toute une vie. J’avais lu au sujet du Bouddha et du Christ et de Mahomet, au sujet de toutes ces différentes Ramakrishna Paramahamsa lumières des temps anciens, comment ils osaient dire ‘’Sois guéri’’ et l’homme était guéri. Je m’apercevais maintenant que c’était vrai et quand je vis moi-même cet homme, tout scepticisme fut balayé. On pouvait le faire et mon Maître disait : ‘’La religion peut se donner et se transmettre plus tangiblement, plus réellement que n’importe quoi d’autre dans le monde.’’ Swami Vivekananda (alors connu sous le nom de Narendranath) et un groupe fortuné d’autres disciples découvrirent que sa pureté et son amour éclatants étaient inégalés et ils devinrent convaincus que Sri Ramakrishna était une incarnation de Dieu. La pureté de Sri Ramakrishna évoquait aussi un grand pouvoir spirituel qu’il pouvait même transmettre à d’autres très facilement. Swami Vivekananda rapporte cette expérience miraculeuse due à la grâce de son Maître qui date des premiers jours où il fit sa connaissance : ‘’Un jour, le contact magique du Maître provoqua immédiatement un merveilleux changement dans mon esprit. Je fus stupéfait de découvrir que réellement, il n’y avait rien d’autre que Dieu dans l’univers ! Je le voyais très clairement, mais je gardai le silence pour voir si cette impression durerait ; mais elle ne faiblit pas dans le courant de la journée. Swami Vivekananda Je rentrai chez moi, mais là aussi, tout ce que je voyais semblait être Brahman. Je m’assis pour prendre un repas, mais je découvris que tout – la nourriture, le plateau, la personne qui servit et même moi-même – n’étaient rien d’autre que Cela. Je pris une bouchée ou deux, puis je m’immobilisai. Je fus surpris par les paroles de ma mère : ‘’Pourquoi restes-tu immobile ? Termine ton repas !’’ et je me remis alors à manger. Mais pendant tout ce temps, que ce soit en mangeant ou en m’allongeant ou en me rendant au collège, l’expérience était la même et je me sentais toujours dans une sorte de transe. En marchant dans les rues, je voyais les taxis qui circulaient, mais je ne me sentais pas enclin à libérer le passage. J’avais l’impression que les taxis et moi-même, nous étions faits d’une seule substance. Il n’y avait aucune sensation dans mes membres qui semblaient se paralyser. Je ne savourais pas la nourriture et j’avais l’impression que quelqu’un d’autre mangeait. Parfois, je m’allongeais au cours du repas ; après quelques minutes, je me levais, puis je recommençais à manger. Le résultat était que certains jours, je mangeais trop, mais cela ne prêta pas à conséquence. Ma mère commençait à s’alarmer et me dit qu’il devait sûrement y avoir un problème chez moi. Elle avait peur que je ne vive pas longtemps. Quand il y eut un léger changement dans cet état, le monde se mit à apparaître comme un rêve. En empruntant Cornwallis Square, je me cognais la tête contre les grilles métalliques pour voir si elles étaient réelles ou si elles n’étaient qu’un rêve. Cet état de choses dura pendant quelques jours. De retour à la normale, je réalisai que je devais avoir connu un aperçu de l’état d’Advaita. C’est alors qu’il m’apparut que les paroles des Ecritures n’étaient pas fausses. Désormais, je ne pouvais plus réfuter les conclusions de la philosophie advaitique (non dualiste).’’ Plus tard, tout le monde sait que Sri Ramakrishna bénit à nouveau Swami Vivekananda en lui donnant le pouvoir et en le sanctifiant pour qu’il commence sa mission de propagation du Sanathana Dharma (l’ancienne tradition indienne) en Occident pour la première fois aux Etats-Unis et en Europe. Qu’il ait réussi sur un mode historique et qu’il ait gagné la renommée et les louanges pour la culture et les traditions spirituelles de l’Inde en Amérique et en Grande-Bretagne n’est pas un mince exploit, car, à cette époque, l’Inde était assujettie aux Britanniques. Relatant cet événement capital, Swami Vivekananda dit : ‘’Deux ou trois jours avant le décès de Sri Ramakrishna, Celle qu’il appelait Kali pénétra dans ce corps. C’est elle qui m’emmène ici et là et qui me fait travailler sans me permettre de rester tranquille ou de veiller à mon confort personnel.’’ Question : ‘’Parlez-vous métaphoriquement ?’’ ‘’Oh, non ! Deux ou trois jours avant qu’il ne quitte le corps, il m’a appelé près de lui, un jour, et en me demandant de s’asseoir devant lui, il m’a regardé fixement et est tombé en Samadhi. Alors, j’ai réellement senti qu’une force subtile comme un choc électrique pénétrait dans mon corps ! Peu de temps après, je perdis aussi extérieurement conscience et restai immobile. Combien de temps je suis resté dans cet état, je ne m’en souviens pas. Quand la conscience est revenue, je vis que Sri Ramakrishna versait des larmes. En l’interrogeant, il m’a répondu affectueusement : ‘’Aujourd’hui, te donnant mon tout, je suis devenu un mendiant. Avec ce pouvoir, tu dois accomplir beaucoup de travail pour le bien du monde avant de revenir.’’ Je sens que ce pouvoir me dirige constamment vers un travail ou l’autre. Ce corps n’a pas été fait pour rester oisif.’’ Peut-on douter que la pureté conduira quelqu’un à voir Dieu, à connaître Dieu, à ressentir Dieu et même à partager Dieu ? SEPTIEME PARTIE : ‘’Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.’’ Cette histoire vraie de ‘’déclaration de paix’’ entre deux ennemis s’est déroulée durant la boucherie de la Seconde Guerre Mondiale et elle répercute cette Béatitude sacrée de Jésus : L’hostilité est l’ennemi réel Deux pays étaient en guerre. Beaucoup avaient été blessés ou tués dans les deux camps. La haine était palpable entre les soldats. Une nuit, un soldat blessé frappa à la porte du modeste logement d’une vieille femme. Bravement, elle le laissa entrer dans la maison. ‘’J’ai une balle dans le bras et j’ai besoin d’aide’’, dit-il. ‘’Mon fils est également dans l’armée, mais il est parti, maintenant…’’, répondit-elle. La femme lui offrit à manger. Le soldat était mal à l’aise : était-il en territoire ennemi ? Si c’était le cas, la femme pouvait l’empoisonner. Mais parce qu’il était sérieusement blessé, il était sans défense. Dans sa crainte, il continua de refuser son assistance et plus tard, il s’endormit, vaincu par l’épuisement. On frappa à la porte et un autre soldat entra. ‘’Maman’’, s’écria-t-il. Elle était folle de joie de le revoir. Son fils vit le soldat blessé qui dormait. ‘’Maman’’, dit-il, ‘’c’est un ennemi. Tu nous a mis en danger en le laissant entrer.’’ La mère dit : ‘’Il est gravement blessé et il a besoin de notre aide. Ennemi ou pas, nous devons l’aider.’’ Le bruit réveilla le blessé et il comprit tout de suite qu’il était à leur merci. Avec l’aide de son fils, la femme extrait la balle du bras de l’homme, puis nettoya et pansa la blessure. Le soldat voulut ensuite s’en aller, mais il était trop faible pour ne fût-ce que sortir du lit. On l’invita à passer la nuit là. Le lendemain matin, il prit son petit-déjeuner. Se tournant vers la femme, il lui dit : ‘’Comment pourrai-je jamais vous rembourser ?’’ Elle répondit : ‘’En tuant toute hostilité et non l’ennemi !’’ Décontenancé, il ne savait pas quoi faire et il dit : ‘’Je ferai de mon mieux.’’ Ensuite, au lieu de se serrer la main, les deux soldats s’étreignirent. En partant, tous deux comprenaient le sens du mot ‘’fraternité’’. La seule arme qu’ils avaient utilisée était l’amour qui mène à la paix dépassant toute hostilité antérieure… Apprendre à pardonner et à avoir confiance en l’autre camp L’amour vous donne la paix… et la guerre vous met en pièces Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. - St Paul (Philippiens, 4.7) Sai Baba explique comment nous pouvons cultiver cette vertu sublime : Vous devez découvrir votre identité. Alors seulement, vous pouvez avoir la paix. Vous êtes comme un homme qui a oublié son nom, son adresse et sa mission dans la vie. Réalisez-le et essayez de creuser en vous-même pour que vous sachiez qui vous êtes. Alors, vous obtiendrez la sécurité et la paix. - Baba Nous agirons toujours, comme si nous étions en présence de Dieu, comme si Dieu nous observait et soupesait chacune de nos pensées, chacune de nos paroles et chacun de nos actes. Voyez vous en chacun, voyez chacun en vous-même. C’est la route qui mène à la paix et à la joie durables. - Baba Qu’il s’agisse de Jésus, de St Paul ou de Bhagavan Baba, le message est le même : La paix véritable se situe au-delà du mental et c’est un don de Dieu que nous expérimentons seulement dans notre être intérieur. En fait, la paix est un don de Dieu que nous recevons, une fois que nous commençons à réaliser notre Divinité innée. C’est alors que nous commençons à œuvrer comme ses instruments et que nous sommes remplis d’une paix perpétuelle. Dans un message profond adressé à Charles Penn, il y a des années, Baba disait : ‘’Votre mission a commencé. Ce sont les paroles que Je vous adresse à vous, Mes dévots. Chacun de vous a un rôle unique et précieux à jouer dans cette vie. Seuls ceux que J’ai appelés peuvent Me servir. Ma mission a maintenant atteint ce point dans le temps où chacun de vous a maintenant du travail à faire. Cette planète a un but dans la grande galaxie où elle se trouve. Ce but se révèle maintenant sous nos yeux. Je vous demande d’irradier la Bhakti (la dévotion) qui est en vous pour que son pouvoir invisible enveloppe tous ceux qui entrent dans votre orbite. Pour accomplir votre rôle avec succès, restez toujours concentrés sur Moi. Permettez-vous de transmettre cette pureté de cœur qui est en vous à tous les êtres humains et à toutes les créatures vivantes et ne convoitez pas les fruits de votre travail. ‘’Vous êtes Mes instruments’’ Cette partie de Ma mission s’accomplit dans le silence absolu. Vous êtes les instruments qui répandront Mon amour. Soyez toujours conscients que dès que vous permettez à votre ego de prendre le dessus sur vous, Mon travail cesse. Lorsque vous aurez surmonté votre inattention négative, vous serez à nouveau Ma source. La multiplication de Mon amour se ressentira partout dans le monde. Je vous ai préparés pour ce travail au cours de nombreuses incarnations. Je vous ai attirés à Moi. J’ai fait de grands pas dans Ma mission au cours de ces dernières incarnations. Mon travail est incessant et donc, votre travail aussi est sans fin. Sachez que Je suis à l’intérieur de vous et à l’extérieur de vous. Il n’y a aucune différence. Débarrassez-vous pour toujours des petites mesquineries. Vous êtes maintenant en Moi et Je suis maintenant en vous. Il n’y a pas de différence. Mon Darshan (bénédictions spirituelles) s’écoulera de Moi vers vous et à travers vous. Vous pouvez ne pas avoir conscience de cette action constante. Soyez toujours purs de cœur et d’âme et pendant que vous vivrez, l’humanité bénéficiera de vos qualités uniques. D’autres encore Me rejoindront dans cette mission, quand Je les attirerai à Moi. Le temps approche où toute l’humanité vivra dans l’harmonie. Ce temps arrivera plus vite qu’on ne le croit. Avant qu’il n’arrive, soyez prêts à tout ce qui est nécessaire pour révéler à chaque être vivant le vrai but de l’existence. Ce n’est pas ce que qui ce soit de vivant peut imaginer. Ce n’est pas une chose à laquelle on peut s’efforcer d’aspirer. Cela dépasse toute compréhension. Je peux dire que la splendeur de sa beauté dépasse tous les rêves. Et tandis que vous accomplissez votre travail silencieux, Je vous serre contre Mon cœur et ainsi, vos âmes seront élevées et vos yeux révéleront Ma Présence intérieure. Ceci, Je le dis à tous Mes dévots du sommet de la montagne du Seigneur où tous les univers deviennent un. Accomplissez Mon travail, Mes dévots bien-aimés. Votre souffle portera le parfum des bouquets du Ciel. Votre exemple sera celui des anges. Votre joie sera Ma joie. − Message reçu par Charles Penn de Sathya Sai Baba, en 1979 Quelle missive historique et marquante ! Quelle grandiose opportunité de sanctifier nos vies et de la remplir d’une paix éternelle ! Quand nous nous unissons vraiment à Dieu en pensées, en paroles et en actions, nous sommes, comme Jésus l’a dit, les fils et les filles de Dieu. Beaucoup de ceux qui ont sérieusement contemplé l’état dérangé de notre monde actuel croient que la paix réelle dans le monde ne peut pas et ne sera pas créée par le dialogue entre les nations, la négociation ni les traités – tout cela n’étant pour ainsi dire que des ruses de l’ego. La paix réelle n’apparaîtra que lorsque les hommes, dans une plus ou moins large mesure, soumettront leur ego à la Présence de Dieu, quel que soit le nom qu’ils Lui donnent ! Que ce soit Allah, le Christ, le Seigneur Bouddha, le Seigneur Sai ou simplement le Soi Supérieur. C’est seulement alors que la paix réelle fleurira sur la planète et que l’Age d’Or auquel Bhagavan fait allusion, se manifestera. HUITIEME PARTIE : ‘’Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux leur appartient.’’ Cette dernière Béatitude de Jésus suscita beaucoup de débats et de controverses à son époque et continue encore aujourd’hui d’être un sujet de discussion pour de nombreux sceptiques. Pourtant, elle introduit l’espoir dans chaque cœur qui saigne, lorsque de bonnes personnes souffrent terriblement dans cette vie. Vivre et insuffler les Béatitudes ou les enseignements de Swami exige une vie qui s’oppose au flux ordinaire du monde. Nous devrons peut-être faire face à de l’opposition envers nos principes dharmiques de la part de certains milieux – famille, amis, voisins ou collègues de travail. Mais Jésus nous certifie que l’objectif dépasse tous les gains terrestres, mêmes les attentes les plus folles et les visées les plus insignifiantes de nos Jésus fut persécuté et tué pour ses convictions esprits. En adhérant au Dharma, nous pouvons obtenir la plus grande récompense connue de l’homme – le Royaume des Cieux lui-même – la Conscience éternelle de notre vrai Soi, la Félicité permanente à laquelle tout le monde aspire, consciemment ou inconsciemment. Nelson Mandela, le jeune Prahlada, le Prophète Mahomet, le Mahatma Gandhi et de nombreuses grandes et nobles âmes ayant honoré la Terre ont tous connu l’épreuve d’une oppression et d’une opposition indicibles. Mais ils n’ont jamais renoncé à leur lutte pour le bien supérieur de l’humanité, sachant que leurs persécuteurs n’étaient que de simples obstacles dans l’histoire et qu’ils ne servaient qu’à rehausser encore plus leur lumière ! Martin Luther King (1929-1968) fut un tel phare et aujourd’hui, c’est l’une des figures les plus appréciées du siècle passé. Mais à son époque, c’était aussi une des personnes les plus haïes aux Etats-Unis. Que sa lutte contre le racisme porta ses fruits malgré une adversité apparemment insurmontable témoigne du fait qu’il a suivi le chemin de la vérité avec Dieu. Un simple coup d’œil à sa noble vie nous remplit d’une grande inspiration : Le Révérend Martin Luther King Jr et son grand rêve Il n’avait pas l’intention de changer l’histoire. En fait, son premier plan de carrière, c’était de terminer sa licence en théologie, puis de retourner dans sa ville natale pour reprendre l’église de son père. C’était un chemin qui avait été préétabli par deux générations de pasteurs, son père et son grand-père. C’était un héritage puissant et réjouissant qui embrassait des principes qu’il aimait et qui le gardait proche de ses racines familiales. A l’âge de vingt-six ans à peine, une demande pour conduire une marche de protestation se mua en odyssée au cœur de la justice sociale ; l’appel à diriger une petite organisation deviendra un mouvement national de résistance non violente pour les droits civiques. Le Révérend Martin Luther King Jr En 1959, King se rendit en Inde pour étudier la philosophie de Mohandas Gandhi. Il séjourna à l’ashram de Gandhi, puis rentra aux Etats-Unis avec une compréhension plus complète de la philosophie du changement radical par la résistance non violente qui devait le guider dans son oeuvre monumentale aux Etats-Unis. Lorsque nous l’idéalisons, il est facile d’oublier qu’au sommet de sa puissance, il était l’une des figures les plus haïes des Etats-Unis. Il est facile d’oublier que les conflits au sein du mouvement en faveur des droits civiques entre partisans de la résistance non violente et partisans de la confrontation violente étaient si forts, qu’il faillit plusieurs fois se retrouver sur une voie de garage dans sa courte carrière. Mais c’est en des moments comme la marche sur Washington en 1963, quand il prononça le discours historique ‘’Je fais un rêve’’, que King s’éleva au-dessus de la mêlée. En ce mois d’août, sur les marches du Lincoln Memorial, il exprima une vision de l’avenir sans pareille. Voici quelques extraits de ce discours marquant : ‘’Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir. Je vous le dis aujourd’hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : ‘’Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes aient été créés égaux.’’ Je fais le rêve qu’un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d’esclaves puissent s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. ‘’Je fais ce rêve, aujourd’hui !’’ Je fais le rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississipi, désert étouffant d’injustice et d’oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice. Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui. Je fais le rêve qu’un jour, là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation, un jour là-bas en Alabama, les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs. Je fais ce rêve aujourd’hui. Je fais le rêve qu’un jour, chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit célébrée et que tous les vivants le voient tous ensemble. Ceci est notre espoir. C’est avec cet espoir que je rentre au sud. Avec cette foi, nous pourrons extraire de la montagne de désespoir, une pierre d’espoir. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, nous révolter ensemble pour la liberté, en sachant qu’un jour, nous serons libres.’’ Ces paroles vraiment puissantes ne peuvent avoir jailli que de la vie d’une personne qui s’était juré d’accomplir sa mission contre l’injustice. Et ces paroles sonnent encore juste pour notre monde qui continue d’être tourmenté par le racisme et par la haine, sous de nombreux aspects. En fait, l’élan que la puissance de son charisme créa fut tel qu’il lui valut des louanges internationales et en 1964, King reçut le Prix Nobel de la Paix. Son activité entraîna la loi sur les droits civils de 1964 et la loi sur le droit de vote de 1965, deux étapes importantes dans l’acceptation des droits égaux des Afro-Américains. En 1968, King s’adressa à une foule joyeuse de sympathisants : ‘’Nous avons devant nous des jours difficiles. Ce qui se passe maintenant n’a pas réellement d’importance, parce que j’ai été au sommet de la montagne…Et j’ai vu la terre promise. Je n’y parviendrai peut-être pas avec vous. Mais je veux que vous sachiez ce soir que nous, en tant que peuple, nous atteindrons la terre promise.’’ Le lendemain, il était assassiné sur le balcon d’un motel. Il était parvenu au sommet de la montagne et il n’avait pas peur de mourir. En réfléchissant à l’élan de sa vie, il dit que les événements l’avaient transformé. Mais le plus important, c’est qu’il a transformé les événements et que par le pouvoir de son âme, il a créé une vision qui a poussé et inspiré les gens vers des jours meilleurs et une meilleure vision, depuis lors. Réf. : A Leader Becomes a Leader, par J. Kevin Sheehan Que ce soit le Mahatma Gandhi, Martin Luther King ou Jeanne d’Arc, les vertueux paient le prix de la gloire du martyr qui les immortalise pour les siècles des siècles. Leur exemple sert d’inspiration suprême pour les générations à venir. Les mouvements en faveur des droits civils du monde entier citent toujours le discours inspiré de King et tirent de la force de son exemple. Dans la vie comme dans la mort, les pareils de King et du Mahatma vécurent littéralement l’ultime Béatitude, prouvant qu’il faut des nerfs d’acier et de la force intérieure pour vivre selon les directives divines énoncées par Jésus il y a des milliers d’années et c’est le courage de faire ce choix difficile qui les distingue du reste de l’humanité. CONCLUSION : VIVRE DANS LE ROYAUME DES CIEUX Examinons maintenant d’une seule traite ces magnifiques déclarations : ‘’Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient.’’ ‘’Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.’’ ‘’Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.’’ ‘’Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.’’ ‘’Heureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde.’’ ‘’Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.’’ ‘’Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.’’ ‘’Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le Royaume des Cieux leur appartient.’’ Elles sont magnifiques et profondément significatives. Et que nous le croyions ou que nous ne le croyions toujours pas, elles sont pratiques et très praticables. En fait, Bhagavan Baba a résumé l’ensemble de ces puissantes déclarations très succinctement en cinq petits mots intemporels : vérité, rectitude, paix, amour et non-violence. Parmi ceuxci, l’amour est primordial, dit Baba. En effet, c’est la seule vertu qui soit le courant sousjacent de toutes les autres valeurs sacrées. Et c’est pourquoi Baba rend tout ceci encore plus simple pour nous, lorsqu’Il dit simplement : ‘’Aimez tout le monde, servez tout le monde.’’ C’est ce message qui fut répercuté il y a deux millénaires sous la forme de ces béatifiantes Béatitudes et même avant cela dans les messages immortels de nombreuses incarnations du Divin. Les Maîtres peuvent différer, mais l’essence de leurs messages est toujours restée la même et c’est l’amour. Point. Comme le dit le poète : ‘’Tout ce que vous avez besoin de connaître ou tout ce que vous connaîtrez jamais.’’ Maintenant que nous le savons, apprenons à le vivre. Ce n’est pas aussi incommode ou inconfortable que beaucoup d’entre nous l’imaginent ; en fait, le Seigneur nous attend les bras tendus pour notre propre bien et notre propre bonheur. Laissons-nous guider par Lui et renonçons à nos petits egos. Nous pourrons alors sentir Son amour dans chaque petite chose qui se produit dans nos vies. Bientôt, sans le savoir, nous vivrons en fait dans le Dieu est AMOUR ! Royaume des Cieux en marchant et en parlant sur cette terre, tout comme le Seigneur le fit il y a des siècles et le fait encore maintenant ! Heart2Heart Décembre 2008