L’Allemagne – Le terreau de nombreux joyaux Pensez au plus grand physicien de notre époque, un homme qui a confondu de grands esprits pendant des décennies et qui encore aujourd’hui est presque adoré pour avoir ouvert de toutes nouvelles dimensions dans le domaine de la science moderne (Einstein) ; Songez au penseur, philosophe, économiste politique et révolutionnaire le plus influent du 19ème siècle, qui a établi un nouvel ordre politique et social, non pas pour une ou deux nations, mais pour tout un groupe de nations (Karl Marx) ; Albert Einstein Karl Marx Pensez à l’un des plus grands maîtres de musique qui, bien qu’avec une ouie totalement handicapée, a créé une telle magie avec son piano que, presque deux cents ans plus tard, sa personnalité et sa musique restent un mystère (Beethoven) ; Songez à l’un des moines, théologiens, et réformateurs protestants les plus influents, dont les idées ont créé une toute nouvelle doctrine de la foi chrétienne et ont changé à jamais le cours de la civilisation occidentale (Luther) ; Pensez à l’un des leaders actuels du monde le plus respecté qui, lorsqu’il parle est écouté par un sixième de la population mondiale (le pape)… La liste pourrait s’étendre à plusieurs volumes, car telle est la grandeur de ce glorieux pays qu’est l’Allemagne. Incontestablement, il doit y avoir quelque chose chez les gens de ce pays qui les rend vraiment remarquables. Appelons-le le gène de la conscience collective. C’est le génie de la pure capacité mentale et intuitive des Allemands. Et nous pouvons voir ce trait tout au long de leur histoire : que ce soit dans le domaine de la science, sur la scène de l’art et de la musique, dans l’arène de la philosophie ou au niveau de sa conscience mystique, l’Allemagne s’est toujours singularisée comme un géant aux capacités créatrices exceptionnelles. Ludwig Van Beethoven Martin Luther Le pape Benoît XVI L’Allemagne – Un pays riche en beautés naturelles Le pays a de grandes cités pleines de vie, des paysages variés de montagnes, de forêts et de lacs et des villes et villages historiques magnifiques. Dans les tours imposantes de la cathédrale de Cologne, summum de l’architecture gothique, dans les châteaux mondialement célèbres du roi Louis qui se dressent fièrement devant la toile de fond spectaculaire des Alpes, dans l’attraction marquante de Berlin (la chute du Mur de Berlin), symbole de la réunification de l’Allemagne, dans les plaines et forêts bavaroises et les côtes de la Mer du Nord et de la Baltique, la riche beauté naturelle et la grandeur de l’Allemagne sont inoubliables. La Zugspitze, la plus haute montagne d’Allemagne La Forêt Noire dans le Bade-Wurtemberg Vue de la plate-forme de la Zugspitze en direction du sud. La croix dorée, à gauche, marque le point le plus élevé d’Allemagne Le Rhin, le plus long fleuve d’Europe Une diversité culturelle impressionnante Cette nation dynamique située dans le centre de l’Europe, est vraiment le cœur de l’Union Européenne, pas seulement parce qu’elle possède la plus importante population d’Europe, mais aussi de par ses prouesses scientifiques et technologiques. Entourée par le Danemark au nord, par la Pologne et la République Tchèque à l’est, par l’Autriche et la Suisse au sud, par la France et le Luxembourg au sud-ouest et par la Belgique et les Pays-Bas au nord-ouest, elle s’étend sur plus de 357 000 km² et elle est la troisième économie mondiale en terme de PIB (produit intérieur brut) nominal. La diversité et le mélange des races – dû aux tribus indo-européennes, aux Romains et aux Francs, aux différents principats, comtés, monarchies et états régionaux, fournissent à l’Allemagne une gamme de richesse culturelle qui est sans égale. Le parc de Tiergarten, à Berlin, propice au silence La résidence de Sanssouci, à Potsdam Elle est aussi au troisième rang en ce qui concerne l’accueil des migrants internationaux et elle possède un niveau de vie qui est envié par de nombreux pays développés. Les fêtes religieuses les plus importantes sont Noël, Pâques et la Pentecôte. La fête nationale est le jour de l’unification allemande, le 3 octobre, qui commémore l’unification de l’est et de l’ouest qui eut lieu, il y a une vingtaine d’années. En 1945, après la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne fut divisée en deux parties : la partie orientale, qui fut placée sous tutelle soviétique et la partie occidentale, qui fut placée sous tutelle américaine, anglaise et française. L’est communiste et l’ouest démocratique (capitaliste) développèrent des constitutions et des systèmes économiques indépendants. Après quarante ans de luttes parfois hostiles entre les deux systèmes idéologiques, la séparation prit fin avec la chute du mur qui marqua l’effondrement du système communiste en Europe. Depuis lors, l’Allemagne est réunifiée. Le Mur de Berlin devant la Porte de Brandebourg, peu après l’ouverture, en 1989 Des dons précieux à l’humanité 98 lauréats allemands ont reçu le très convoité Prix Nobel. Ce ne peut être qu’un signe d’appréciation pour tant de joyaux inestimables de ce pays qui ont fait faire à l’humanité un saut de conscience quantique. Le scientifique allemand le plus célèbre, Albert Einstein (1879-1955), est le plus connu pour sa théorie de la relativité et l’équivalence masse-énergie, e = mc², et il a été nommé ‘’Personne du Siècle’’ par le magazine Time. Ce pays créatif a aussi donné à l’humanité des phares dans toutes les disciplines – des poètes, des philosophes, des artistes, etc. Jean-Sébastien Bach et Ludwig van Beethoven sont de brillants exemples. Les contributions de Johann Wolfgang von Goethe couvrent les domaines de la poésie, du théâtre, de la littérature, de la théologie, de l’humanisme, de la science et de la peinture. L’œuvre de Marx sur la science politique, l’idéalisme d’Emmanuel Kant, le pessimisme métaphysique d’Arthur Schopenhauer, le développement du perspectivisme de Friedrich Nietzsche et les travaux de Martin Heidegger sur l’Etre témoignent des facultés supérieures de l’esprit allemand exalté. Dans le domaine de la religion, l’Allemagne a fourni au monde de célèbres réformateurs religieux, comme Martin Luther qui initia la grande Réforme chrétienne du 16ème siècle. Le pape actuel, Benoît XVI est né en Bavière, en Allemagne. Maître Eckhart se distingue comme l’un des leaders du mouvement mystique populaire du monde moderne et Elisabeth de Thuringe, qui n’a vécu que 24 ans, est un symbole de la charité chrétienne et elle est vénérée comme une grande sainte médiévale qui a toujours pris soin des malades, des jeunes et des pauvres. On se souvient souvent d’elle, parce qu’elle a dit : ‘’Je t’ai toujours dit que nous devons rendre les gens heureux !’’ Jean-Sébastien Bach Johann Wolfgang von Goethe Alors, comment Sri Sathya Sai Baba, de Prasanthi Nilayam, en Inde, sans jamais visiter Luimême l’Allemagne, a-t-Il envahi ce grand pays de penseurs, d’inventeurs, de révolutionnaires, de poètes et de philosophes avec Son amour ? Comment la petite semence Sai a-t-elle pu germer dans les cœurs de ces chercheurs curieux qui passent tout sous le feu de la dissection critique ? Comment le Mouvement Sai s’est-il propagé dans ce pays de gens super performants en moins de quarante ans ? Dissémination d’une petite graine Sai en Allemagne Combien sont bénis ceux que le Seigneur attire du bout du monde ! Et lorsqu’ils Le voient, ils savent, au-delà de la logique et de la raison, qu’ils sont arrivés à destination. Ce qui sait en eux expérimente la Vérité qu’est Sri Sathya Sai Baba, tout comme un enfant comprend instinctivement et jouit de l’amour de la mère qui le nourrit. C’est en 1970 que le Seigneur a lancé Son appel et Beuno Wesener n’a pas pu résister à l’attraction. C’était à l’époque un jeune chercheur spirituel allemand qui parcourait toute l’Inde à la recherche de la Source de vie. Beuno se souvient de la manière dont il fut attiré par l’aimant divin qu’est Sai : ‘’Même s’il n’entre pas dans vos plans d’aller voir Swami, Il viendra vous chercher ! Je circulais sur le marché à Bangalore, quand tout à coup, un Indien s’est approché de moi et il a dit : ‘’Vous devez aller voir Sai Baba !’’ Aller dans un autre ashram ne m’intéressait pas vraiment, car j’en avais déjà visité quelques-uns au cours de mes voyages à travers l’Inde. Mais quelque part, j’ai modifié mes plans et au lieu d’aller à Madras (Chennai), j’ai pensé faire du stop jusqu’à Hyderabad, puis jusqu’à Calcutta. Sur la route d’Hyderabad, un couple d’Américains dans un minibus VW s’est arrêté, ils ont ouvert la portière et il y avait cette immense photo de Swami. Ils m’ont dit qu’ils allaient voir Sathya Sai Baba à Puttaparthi pour la fête de Shivaratri. Comme je n’avais pas de plans particuliers, je suis monté avec eux. Quand nous sommes arrivés à Puttaparthi, il y avait déjà une foule énorme. A cette époque, on ne savait pas loger beaucoup de pèlerins, donc on logeait à l’extérieur sous les arbres, dans des tentes, dans les voitures, etc. Après la fête de Shivaratri, Swami a appelé tous les jeunes Occidentaux qui avaient été attirés par Lui en entretien. Après ces premiers échanges, j’ai su quelque part qu’il n’y avait plus nulle part ailleurs où aller, que j’avais trouvé ma destination et donc, je suis resté deux années de plus.’’ La petite graine devient un jeune arbre C’est une merveille que le phénoménal Mouvement Sathya Sai allemand ait commencé avec une poignée de personnes qui se réunissaient dans un lieu obscur de Nuremberg, une ville du sud de l’Allemagne, pour chanter des bhajans et partager leurs expériences concernant Sai Baba. Et qui peut comprendre les modes du Seigneur ou dire les mystères de Ses puissantes opérations ? C’est donc ainsi que la graine minuscule est devenu l’arbre proverbial du Royaume de Dieu. Plus tard, en 1976, Beuno Wesener, qui faisait partie de cette poignée de personnes, fonda le premier Centre Sathya Sai allemand à Nuremberg, après être rentré de la Deuxième Conférence Mondiale de l’Organisation Sri Sathya Sai, organisée à Puttaparthi en 1975. Beuno faisait partie des quelques très rares participants européens. Ce fut le départ de la multiplication des Centres Sai en Allemagne. Peu de temps après la création du Centre Sathya Sai de Nuremberg en 1976, les centres de Berlin, de Bonn et de Munich suivirent en 1978. Dans le nord de l’Allemagne, Hambourg fut la première ville à organiser des rencontres régulières pour les chants et pour diffuser l’information sur Sai Baba. Brême et Kiel suivirent au début des années 80. La Deuxième Conférence Mondiale et surtout, la Troisième Conférence Mondiale, en 1980, fournirent une solide impulsion pour le jeune Mouvement Sai en Allemagne. Ces conférences proposèrent des directives pour créer une coopération internationale entre l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Belgique. En 1980, ces pays s’associèrent au ‘’Comité de Coordination Européen’’ et deux réunions européennes furent organisées en 1980 et en 1981. L’Allemagne…gracieusement réunie par Sai ! C’est le Seigneur Lui-même qui allume une prière dans les cœurs de Ses dévots pour veiller aux besoins de tous ceux qui plient sous le poids d’un joug. Par une série de coïncidences, Il joue Son jeu de l’amour. Beuno était l’un des trois délégués allemands de Nuremberg, Bonn et Berlin qui ont participé à la Troisième Conférence Mondiale en 1980. Beuno se rappelle comment le Seigneur a répondu aux prières muettes de nombreux Allemands par un jeu de guirlandes. ‘’Durant cette conférence, pour les 55 ans de Swami, j’ai pu offrir une guirlande à Swami au nom de l’Allemagne. J’ai dû sortir pour en trouver une sur le marché. J’ai cherché, j’en ai acheté une, je suis rentré dans ma chambre et je l’ai alors inspectée de plus près. Je me suis alors aperçu qu’elle était trop courte pour mettre autour du cou de Swami. Donc, je suis ressorti pour en acheter une deuxième et pour en faire une grande avec les deux. Puis, quand le moment sacré est venu d’offrir la guirlande au Maître divin, une pensée tenace s’est emparée de mon esprit : ‘’En pratique, ce sont deux guirlandes…Que ceci soit un symbole des deux Etats allemands !’’ Mais quand j’ai placé la guirlande unifiée autour du cou de Swami, elle s’est ouverte en bas ! Je me sentais très gêné, mais dans Sa grâce, Swami l’a prise et l’a recomposée. Je me suis alors senti submergé et j’ai senti : ‘’Il réunit les deux Etats !’’ Ceci m’a donné le sentiment que tout était en ordre entre Ses mains.’’ Et c’était bien le cas ! Neuf ans plus tard, les murs de la division se sont écroulés avec l’unification de l’Allemagne qui a suivi. Qu’est-ce que le Seigneur ne peut pas réaliser ? Nous prions pour qu’Il brise les murs de l’ego qui nous sépare de notre vrai Soi et qui provoque nos inimitiés mutuelles. C’est le mur réel qui érige des clôtures de division et de haine et quand ce mur s’écroulera, l’humanité vivra sous un seul toit dans l’harmonie d’une seule famille de Dieu. La Porte de Brandebourg, la nuit, symbole de l’Allemagne réunifiée Et les deux sont devenues une ! La Conférence Sathya Sai de Rome Une vue de la ville historique de Rome Le Château Saint-Ange Les dévots allemands savaient que les murs réels qui nous séparent sont en nous. Ce sont les murs de l’ego, de la jalousie, de la colère, de la convoitise, de l’avidité et de l’attachement. Par conséquent, le Mouvement Sai en Allemagne a orienté ses efforts de manière à briser ces obstacles intérieurs. En 1983, beaucoup d’Allemands participèrent à la Première Conférence de l’Organisation Sathya Sai Européenne qui avait pour thème ‘’L’unité est la divinité, la pureté est l’illumination’’, qui eut lieu à Rome. Les participants qui provenaient de nombreuses nations travaillèrent sur les divers aspects qui touchent à la découverte de l’unité en soi et dans la communauté. La participation aux conférences et la création de liens internationaux eurent un impact profond en Allemagne. Des groupes et des centres furent créés et des séminaires et des retraites régionales et nationales furent organisés le week-end dans toutes les parties du pays. En 1982, l’Association Sathya Sai Allemande fut créée en tant qu’organisation légale pour coordonner le développement et diffuser toute la documentation audiovisuelle et textuelle concernant Sathya Sai Baba et Ses enseignements. La distribution de livres, de films et de cassettes devint beaucoup plus simple. La même année, le Centre de Munich commença à publier la ‘’Sathya Sai Briefe’’, un magazine trimestriel qui est la plate-forme d’information de base pour les pays germanophones – Allemagne, Suisse et Autriche. Dès les débuts de l’Association Sathya Sai Allemande, le défunt Gén. Bernhard Gruber s’activa à diffuser les enseignements de Swami et il appuya les groupes et les centres Sai d’Allemagne et d’Europe du Nord dans son rôle de coordinateur central. Waltraut Gruber raconte comment Swami l’a attirée à Ses Pieds de Lotus, ainsi que son mari, il y a plus de 25 ans : ‘’Au printemps 1981, Bernhard et moi, nous voyagions en voiture dans l’ouest des Etats-Unis. A la fin du voyage, en Arizona, nous avions projeté de nous rendre de Phoenix à Tucson en passant par le désert en fleurs et si nous avions le temps, de rendre visite à une dame pour lui transmettre les salutations d’une amie allemande. Pour finir, nous avons rendu visite à cette dame et il s’est avéré que c’était une dévote de Sathya Sai Baba. C’était la première fois que nous visitions la maison d’un dévot. Partout, nous voyions des photos de Lui, de toutes les tailles et dans toutes les postures suspendues au mur. Les vagues d’énergie que nous avons expérimentées, lorsqu’elle nous a raconté des histoires à Son sujet du fond de son cœur, nous ont plus touché que ce que nous avions ressenti, lorsque nous avions partiellement lu un livre Le concernant l’année précédente. Cette joie dans mon cœur m’a fait m’exclamer : ‘’ Ah, j’aimerais tellement aller là-bas ! Je dois expérimenter cela !’’ J’ai regardé Bernhard d’un air interrogateur et il a dit : ‘’Si Baba est ce Pouvoir omniprésent et omniscient, alors il est superflu de nous rendre en Inde, car Il sera partout présent.’’ Il avait à peine prononcé ces paroles qu’il leva rapidement les deux mains vers son visage avec animation et qu’il s’exclama : ‘’Qu’est-ce que c’est que cela ? Qu’est-ce que c’est que cela ? Quelle est cette odeur ?’’ Nous sentîmes immédiatement l’odeur et nous convînmes qu’il s’agissait de l’odeur de la vibhuti. Sai Baba nous avait rassurés, quant à Son omniprésence et à Son pouvoir, et ce Pouvoir s’était bien incarné sous une forme humaine dans le sud de l’Inde. Swami, en conversation avec le général Bernhard Gruber Le Seigneur omniprésent La destination finale du voyage était Washington. Devant une petite librairie, nous avons pensé à acheter quelque chose à lire pendant le vol. Nous sommes entrés dans le magasin et nous avons vu Baba qui nous regardait à partir de bon nombre de Ses photos ! Dans les rayons, il y avait beaucoup de livres sur Lui ainsi que des cassettes de bhajans et des copies de Ses discours. Je n’avais pas le temps de feuilleter ni de choisir judicieusement, aussi j’ai vite saisi un exemplaire à la hâte de ‘’Summer Showers in Brindavan – 1973’’. Pendant le vol, j’ai lu cette compilation de discours divins de Baba qu’Il avait prononcés au bénéfice de Ses étudiants durant un cours de quatre semaines sur la sagesse de la Bhagavad Gita, ce chant divin et éternel que le Seigneur Krishna chanta à Arjuna, il y a 5000 ans. Ces enseignements comblaient un vide en moi. J’étais touchée par la possibilité d’un dialogue entre Dieu et l’homme. Après avoir atterri et être arrivée à destination, je sentis qu’une paix nouvelle avait vu le jour en moi. La chronologie des événements semblait avoir été divinement orchestrée. Ils éclairaient ma décision et je voulais effectuer le voyage jusqu’à cet Instructeur qui pouvait me mettre en rapport avec la connaissance ésotérique. Quatre mois plus tard, en novembre 1981, nous nous rendions pour la première fois chez Baba.’’ C’est ainsi que le Seigneur choisit et attira à Lui de nombreux dévots de ce grand pays, les uns après les autres. L’expérience de chaque dévot qui fut attiré dans les filets divins de Sai est aussi unique et palpitante qu’une autre. En partageant mutuellement leurs expériences via des rencontres publiques, des Foires du Livre et via d’autres activités spirituelles, ils ont pu diffuser Son message d’amour. Les rencontres publiques et la Foire du Livre Internationale Le Mouvement Sai allemand s’est répandu comme une traînée de poudre avec le feu de l’amour qui brûlait dans les cœurs des dévots. Depuis 1985, il y a eu trois rencontres publiques qui présentèrent les enseignements et les œuvres de Sai Baba au grand public. La première, organisée à Munich en 1985, était intitulée ‘’Ma vie est Mon message’’ et elle fit l’objet d’une attention considérable. Vingt ans plus tard, la deuxième rencontre publique fut organisée à Wiesbaden, en 2005. Elle avait pour thème ‘’Sathya Sai Baba – Sa vie est Son message’’ et environ 160 personnes participèrent au programme. La troisième rencontre publique fut organisée à Berlin en 2007 avec comme thèmes ‘’Les enseignements et l’œuvre de Sathya Sai Baba’’ et 250 personnes participèrent au programme. Depuis 1982, plus de 120 livres ont été publiés sur les œuvres et sur les enseignements de Sri Sathya Sai Baba. Le dernier livre publié est basé sur l’unité des religions et c’est le thème de la prochaine fête nationale de l’Organisation Sathya Sai Allemande, en 2009. La Foire Internationale du Livre est la plus grande foire du monde dans le domaine de l’édition. En 2007, plus de 285 000 visiteurs et de 7 500 éditeurs ont participé à cet événement de cinq jours. Cela fait maintenant plusieurs années que l’Organisation Sathya Sai Allemande participe à la Foire Internationale du Livre de Francfort où elle tient son propre stand. L’énorme bannière placée d’un côté du stand et la présentation PowerPoint, de l’autre, attirèrent des visiteurs de tous les milieux sociaux. Les dévots qui tenaient le stand ont satisfait aux demandes et ils ont distribué de la documentation sur Sathya Sai Baba, sur Ses projets humanitaires et sur l’Organisation Sathya Sai Allemande. Chose intéressante, de nombreux visiteurs de la foire étaient de jeunes adultes qui découvraient les enseignements de Sathya Sai Baba. La rencontre publique de Wiesbaden, en 2005 La rencontre publique de Berlin, en 2007 La Foire Internationale du Livre de Francfort Le développement de l’Education Sathya Sai des Valeurs Humaines en Allemagne Si notre société actuelle est malade, le seul élixir est l’Education des Valeurs Humaines. Si la divinité est latente au cœur de chaque être humain, la seule mine est l’Education des Valeurs Humaines. Si notre monde doit naître à l’ère de la Conscience divine, la seule sage-femme, c’est l’absorption de ces valeurs humaines éternelles. Le Mouvement Sai Allemand a bien compris ce secret qui est la panacée contre les problèmes du monde et il a pris le taureau par les cornes. Après son introduction en 1986, le Programme d’Education aux Valeurs Humaines est devenu une activité majeure du Mouvement Sathya Sai en Allemagne. Pour commencer, deux séminaires sur les cinq valeurs humaines ont été organisés pour familiariser les fidèles avec cet aspect des enseignements de Swami. Plus de cent fidèles ont participé aux deux rencontres. Un an plus tard, en 1987, la première formation pour enseignants de l’Educare aux Valeurs Humaines fut mise en place et elle était organisée par la Région 1 de l’Organisation Sathya Sai Européenne, à l’époque. Par la suite, des séminaires de formation d’enseignants furent régulièrement organisés avec une moyenne de cinq séminaires par an. Jusqu’à présent, près de 250 enseignants ont été formés pour enseigner les valeurs humaines aux fidèles Sai et à leurs enfants ainsi qu’à des adultes et à des jeunes en dehors de l’Organisation. De plus, une solide équipe de formateurs pédagogiques assure des formations et des séminaires dans différentes parties du pays. Classe d’Education aux Valeurs Humaines à Burg Breuberg Le programme des Valeurs Humaines : une puissante panacée L’impact irrésistible de l’Education des Valeurs Humaines sur les enseignants de tous les niveaux ne peut aucunement être quantifié en des termes connus. C’était le chaînon manquant dans tout le système d’éducation occidental qui créait un vide le faisant ressembler à un organisme sans âme. La psychothérapeute et formatrice pédagogique à l’Education Sathya Sai des Valeurs Humaines, Elisabeth Pongraz, originaire du nord de l’Allemagne, a décrit comment elle a découvert ce chaînon manquant en découvrant l’Education Sathya Sai des Valeurs Humaines. Elle raconte : ‘’Depuis l’époque où je fréquentais l’école, j’ai toujours cherché un sens intérieur du but et les vérités les plus profondes de la vie. C’est pourquoi j’ai étudié la psychologie et la médecine pour trouver des réponses. Comme le Dr Sandweiss1, j’ai continué à chercher en apprenant différents types de thérapie sans obtenir de réponses à mes questions torturantes. J’étais souvent insatisfaite de mon travail de psychothérapeute. Le 23 novembre 1986, des circonstances mystérieuses m’ont conduite chez Swami et en 1987, je me retrouvais aux Pieds de Lotus du Seigneur. Ma situation privée et professionnelle a immédiatement changé, quand j’ai participé à un séminaire d’Education Sathya Sai aux Valeurs Humaines d’un week-end, pour la première fois en 1988, dans le sud de l’Allemagne. Les enseignantes au travail et la bannière de la Foire Internationale du Livre J’ai écouté des exposés inspirants sur les cinq valeurs humaines : la vérité, la conduite juste, la paix, l’amour et la non-violence et j’ai été profondément touchée. Après les exposés, nous avons travaillé par petits groupes sur les sujets traités dans l’exposé afin de pouvoir les appliquer dans des situations concrètes de la vie. La différence principale avec ce groupe, comparativement aux groupes que j’ai connus avant, c’est que personne ne déballait ses sentiments comme je l’ai vécu dans des groupes de psychothérapie, une chose qui m’avait toujours laissée émotionnellement agitée. Tout ce que chaque personne du groupe disait était important et estimé comme une contribution précieuse au processus global. J’étais captivée par les thèmes et par l’atmosphère d’amour et de compassion, et quoique vingt années ont passé depuis ce premier week-end, je me souviens toujours de beaucoup de choses concernant ce séminaire, particulièrement de l’amour dépourvu de jugement dont témoigna chaque participant. J’ai pu ouvrir mon cœur et il fut rempli de paix et de joie. Les connaissances partagées là-bas et la façon d’organiser les choses ont fait vibrer une corde sensible dans mon cœur, différente de tout ce que j’avais connu auparavant. Au terme de la réunion, quand tous les petits groupes et surtout quand ces enfants merveilleux de tous les groupes d’âge ont présenté leurs expériences pendant la session plénière, j’ai ressenti une 1 Voir l’excellent livre du Dr Samuel S. Sandweiss, Sathya Sai Baba…Le Saint Homme et le Psychiatre… énergie débordante d’amour unifiant. Ce sentiment était tellement fort que je n’ai pas pu empêcher les larmes de couler le long de mes joues. J’ai su à ce moment-là que j’avais trouvé ce que mon âme avait toujours cherché.’’ ESSVH2 – Détruire à la racine toutes les dépendances ‘’Mon travail à l’hôpital pour les toxicomanes a aussi changé à cause des expériences que j’ai eues au cours des réunions d’ESSVH et en introduisant les valeurs humaines dans les séances thérapeutiques. Il y a un patient que je n’oublierai jamais. Il souffrait d’une grave dépression et il avait été traité plusieurs fois dans un hôpital psychiatrique. Il en voulait à sa femme pour la mort de son petit chien qu’il aimait comme son propre enfant. C’est ainsi qu’il avait beaucoup de refoulements et de haine à son encontre et qu’il ne lui avait plus parlé depuis trois ans. Et en plus, il était devenu alcoolique. Cet homme participait à mes séances de thérapie et je lui ai enseigné les valeurs de l’amour et du pardon. Je lui ai demandé de parler à sa femme à Noël. Il était convaincu de ne pas pouvoir le faire à cause d’un blocage en lui-même. Après Noël, il m’a dit qu’il avait plusieurs fois tenté de lui parler, mais en vain. La veille de Noël, il s’est souvenu d’un chant sur les valeurs que j’avais souvent chanté avec le groupe. C’était : ‘’I Have Joy in My Heart’’. Il a d’abord chanté ce chant dans son cœur et puis, il a commencé à le chanter doucement à sa femme. Cela a brisé la période de colère et de mutisme et il a pu demander pardon à sa femme pour les longues années durant lesquelles il avait été si dur et si hostile envers elle. Après cette expérience, j’ai été pleinement convaincue que dorénavant, je pouvais semer les graines des valeurs dans les cœurs des jeunes humains – des graines qui avaient une valeur inestimable et qui avaient changé ma vie qui autrefois était pleine de conflits, de craintes, de sentiments négatifs et d’insécurité. Je pouvais communiquer qu’il existe un monde spirituel derrière le monde visible, qui possède ses règles spéciales qui gouvernent notre existence humaine et qui est hors de portée de la science. Si nous en avons conscience, elles donnent un sens à notre vie – elles procurent la vérité, la joie et la paix intérieure. Mais si nous les ignorons, alors la maladie et la douleur suivent. Je pouvais raconter à mes patients de nombreux exemples de problèmes et de confusions de ma propre vie que j’avais totalement éliminés, après avoir suivi les lois spirituelles. L’exemple de ma propre transformation les rendait plus désireux d’intégrer les valeurs humaines que je leur enseignais. 2 Education Sathya Sai aux Valeurs Humaines Vraiment, je pense que les cinq valeurs humaines et que les cinq méthodes combinées pour les enseigner – que Swami nous a rendues – sont facilement intégrées, parce que chaque âme, comme la mienne, reconnaît que c’est ce que chacun recherche vainement depuis des lustres dans le monde extérieur – souvent en consommant de l’alcool et des drogues, par ignorance. L’éblouissante histoire de Sathya Les enfants sont la cible principale du programme d’Education Sathya Sai des Valeurs Humaines de l’Organisation Sai Allemande. Et donc, divers cours sont proposés aux jeunes et aux enfants. Les classes pour enfants ont débuté en 1989 et elles sont proposées par des enseignants bien formés dans plusieurs centres et plusieurs groupes dans tout le pays. Gisela Sebastian est l’une des enseignantes Bal Vikas expérimentées du Centre de Munich. En 1995, elle prit part à la préparation des enfants pour la présentation d’une pièce en la divine Présence de Swami. Elle partage avec nous ses expériences exaltantes dans ce processus subtil de la transformation du cœur qui la transportèrent à travers les plans de la joie et de l’angoisse, de l’effort et de la persévérance, de la patience et de la détermination. ‘’Nous avons beaucoup d’exemples concernant la transformation des enfants, mais je me souviens en particulier d’une histoire où la transformation de l’enfant a été de pair avec la mienne, pour ainsi dire. Cela s’est passé il y a 12 ans, quand nous nous préparions à mettre en scène une nouvelle pièce à Prasanthi Nilayam avec notre groupe Bal Vikas. La pièce était intitulée, ‘’Nous vaincrons’’. Il s’avéra que ceci n’était pas seulement le thème de notre pièce, mais aussi le jeu du processus de notre transformation – un drame au cœur du drame, pour ainsi dire. ‘’Au total, nous avions besoin de 60 enfants et à la première répétition, nous avions quelques nouveaux. Deux jeunes enfants attirèrent immédiatement mon attention : Sathya, 6 ans, et Dominique, son frère aîné, 11 ans. Tous les deux provenaient de la campagne et ils avaient une Les enfants sont transformés en jouant apparence très saine et un air espiègle avec des yeux bleus, des pièces tirées des Saintes Ecritures de bonnes joues rouges, des cheveux en broussaille, courts et blonds et un regard pétillant. Tous les deux avaient l’air particulièrement adorable. Tout se passa très bien pendant le casting. Toutefois, à la fin, deux garçons voulaient jouer le rôle principal de Victory, le héros, l’un d’eux étant Dominique. Je n’arrivais pas à me décider qui choisir pour ce rôle, aussi je m’assis devant l’autel et je priai Swami pour qu’Il me montre qui Il voudrait avoir pour ce rôle. La réponse fut claire : Dominique ! Je le vis distinctement dans mon œil spirituel, entouré d’une belle lumière. C’était une bonne chose qu’à ce momentlà, j’ignore tout de ce qu’il y avait en réserve pour moi… Quand tous les rôles furent distribués au mieux, je m’aperçus soudain qu’il restait un rôle : le rôle de Baba ! C’était un des rôles principaux de la pièce, mais tous les enfants avaient déjà leur rôle. En plus, aucun d’eux n’oserait réellement jouer Baba. J’allais devoir passer la nuit là-dessus. Durant ma méditation, je songeai que le petit Sathya, 6 ans, serait parfait. Après tout, il portait déjà le nom de Sathya et il était charmant ! Néanmoins, je ne souhaitais pas lui retirer le rôle qu’il avait choisi pour lui-même et je l’appelai par téléphone pour lui expliquer la situation. Je lui demandai s’il voulait bien demander à Swami qu’Il lui apparaisse en rêve pour lui faire savoir quel rôle il devrait jouer… Le lendemain, le petit Sathya me téléphona en début de matinée et il me dit le plus sérieusement du monde que Baba lui était réellement apparu en rêve, comme nous en avions discuté et qu’Il lui avait dit clairement qu’il devrait jouer Baba ! J’étais profondément touchée et sans voix ! Cela nous donna le sentiment rassurant que Swami nous guidait… Jusqu’à ce que l’enfant se rende aux valeurs… Maintenant, le travail et les procédures commencèrent. Dominique fut pour moi une véritable épreuve de vérité. Il était censé jouer Victory, le héros, mais il se comportait en anti-héros. Dominique refusait littéralement de coopérer et il n’apprenait pas son texte. La majorité du temps, il était simplement dans la lune – inerte et avec un petit sourire narquois et j’étais livide et désemparée pendant les répétitions. Ses parents aussi étaient désespérés et ils se plaignaient souvent qu’il refusait aussi de coopérer à la maison. Nous avions toujours des réunions en urgence, soit avec ses parents, soit avec lui tout seul. Et chaque fois que j’étais seule avec lui, il écoutait patiemment et il me promettait de changer, mais dès qu’il remontait sur la scène, il redevenait le garçon difficile. Le temps passait et rien ne changeait. J’étais réellement désespérée – au bout du rouleau. J’en arrivai au stade où je ne pouvais plus assumer la responsabilité de ce qui se passait, aussi je décidai d’attribuer le rôle à un autre garçon. Le temps filait et nous partirions bientôt pour Prasanthi. Un autre garçon était prêt à reprendre le rôle et il avait déjà appris son texte. Tout était paré. Il ne me restait plus qu’à mettre Dominique au courant. Dominique sentit le vent venir. Quand je le pris sur le côté, je vis deux grands yeux tristes qui me regardaient. Je ne pouvais pas m’amener à lui dire en face ce que j’avais décidé. Il y avait une supplication muette dans son regard qui disait : ‘’S’il te plaît, ne fais pas cela, crois en moi, ne me laisse pas tomber ; je veux y arriver, mais j’ai besoin de ton aide, j’ai besoin que tu me fasses confiance.’’ Je lui expliquai la situation difficile dans laquelle nous nous trouvions et je lui demandai ce qu’il pensait que nous devrions faire et il dit qu’il voulait jouer le rôle ! Bien ! Je décidai de lui accorder une dernière chance. A la répétition suivante, il connaissait son rôle par cœur ! Ce fut la première avancée. Il s’investissait aussi plus profondément dans le rôle et il devenait, comme vous pouvez l’avoir maintenant deviné, un Dominique rayonnant et fort et un super Victory. Mais, le Dominique indiscipliné et têtu n’avait pas Les petits joyaux de Sai pour autant complètement disparu et il continuait de perturber les répétitions ! Jamais au cours de mes 20 ans d’enseignement Bal Vikas, je n’avais encore rencontré un enfant aussi provocateur que lui et qui me testait toujours jusqu’à la limite. ESSVH – Construire les fondements de la confiance en soi Tournons-nous maintenant vers Sathya. Pendant tout le temps que j’étais mise à l’épreuve avec Victory, il y avait Sathya qui devenait de plus en plus le vrai Swami et qui était là pour me soutenir dans toutes les situations. Chaque fois qu’il avait l’impression que je traversais un moment difficile ou que je me sentais désemparée, il venait vers moi, il m’étreignait et il me disait : ‘’Je t’aime tellement !’’ Et cela s’est produit assez souvent. J’avais souvent le sentiment que Swami me serrait dans Ses bras et qu’Il me réconfortait et qu’Il m’assurait ainsi de Sa Présence. Sathya était vraiment un enfant absolument charmant. Il était toujours rempli d’amour, quelle que soit la situation. Malgré les nombreuses exigences des répétitions, il ne s’est jamais plaint. Il était toujours inspirant et fidèle au rôle qu’il jouait, ainsi je n’ai pas dû lui apprendre beaucoup. Il était si authentique dans le rôle de Swami que nous avions tous les larmes aux yeux, quand c’était son tour de jouer pendant les répétitions. On aurait pu entendre une mouche voler dans la salle. La Présence et l’amour de Swami se diffusaient à travers lui. Les répétitions étaient des montagnes russes émotionnelles qui passaient de l’amour le plus doux à la désobéissance la plus têtue – la carotte et le bâton. Sai – l’Auteur, l’Acteur et le Moteur de l’EVH Le voyage en Inde et neuf jours de répétitions inoubliables suivirent à Prasanthi Nilayam, dans le Poornachandra Hall. Swami assista à toutes les répétitions. Il s’intéressait à tout et Il s’occupait de toutes les questions dans les moindres détails, allant jusqu’à choisir la couleur du rouge à lèvres des enfants. Il nous corrigeait et Il nous donnait des indications importantes pendant les répétitions. D’un côté, durant toute cette période, les enfants furent testés au-delà de leur niveau d’endurance et de l’autre, ils furent inondés par l’amour et par l’affection de Swami. Beaucoup d’entre eux étaient en Inde pour la première fois et la grosse chaleur, le réveil très matinal et la nourriture différente étaient tous des défis. Partout, que ce soit durant les repas ou ailleurs, il y avait des incommodités. Il écrit le scénario Avant et pendant le darshan, on leur demandait de s’asseoir durant de longues périodes sans bouger et les trois répétitions par jour étaient particulièrement épuisantes. Puis, les uns après les autres, tous les enfants tombèrent malades. Il n’y avait pas un seul instant de repos. Malgré tout cela, ils s’accrochèrent et ils restèrent toujours partants pour l’aventure. Toutefois, durant les répétitions, Swami accordait beaucoup d’attention aux enfants et Il s’amusait beaucoup avec eux et spécialement avec Sathya. Il lui parlait souvent et c’était un plaisir que d’observer le petit Swami et le grand Swami qui dialoguaient. Chaque fois que Swami venait nous voir répéter, nous faisions une pause pour pouvoir parler avec Lui. Mais Sathya, chaque fois que c’était son tour, continuait de s’exercer à son rôle jusqu’à ce qu’il ait terminé. Il ne tolérait aucune interruption, même pas quand Swami venait ! Swami se tenait alors à côté de lui en souriant ou Il l’observait de l’arrière et Il attendait que Sathya ait terminé. Parfois, Il faisait le même geste de la main que le petit Sathya. C’était tout simplement incroyable comment ce petit garçon pouvait jouer Swami ! Swami testa aussi Sathya. Par exemple, une fois, Swami nous donna à tous du prasad, mais pas à Sathya. Là, je me sentis mal parce qu’en fait, s’il y avait bien quelqu’un qui le méritait vraiment, c’était bien lui. Plus tard, j’allai trouver Sathya et je lui offris mon prasad pour le consoler, mais il le refusa et il se contenta de sourire aimablement. Il était aux anges et il dit que Swami l’aimait tellement que c’était plus que suffisant. Je ne sais pas si moi, j’aurais été aussi ravie… Une autre fois, c’est moi qui ne reçus pas de prasad. Sathya s’en aperçut et immédiatement, il vint me trouver et il insista pour que je prenne le sien. Mais je refusai, parce qu’après tout, j’avais appris de lui comment faire face à une telle situation ! Néanmoins, Sathya insista et pour finir, nous décidâmes de partager son prasad. Swami plaisantait souvent avec nous. Une fois, Il déguisa Sathya avec une tête de vache artisanale et Il nous mit tous dans l’embarras en nous demandant quelle espèce de vache, c’était là ! Swami rit de bon cœur après que nous Lui ayons cité toutes les espèces de vache que nous connaissions. Puis, Il nous informa non sans humour qu’il s’agissait là d’une vache néo-zélandaise à laquelle nous n’aurions jamais songé. La manière dont Sathya communiquait avec Swami était formidable. Il savait toujours comment se conduire, d’une manière à la fois digne et calme. Travailler avec Dominique n’était toujours pas facile, mais on pouvait sentir qu’il était maintenant plus disposé à lutter, à donner tout ce qu’il avait pour s’intégrer. En préparant et en répétant cette pièce, nous avons eu des rencontres profondes avec Swami qui ont renforcé les traits de caractère positifs des enfants. On ne pouvait s’empêcher de constater que le caractère de Victory mûrissait lentement chez Dominique à cause de la présence du Suprême. Pendant la répétition du matin, le jour de la représentation, tout s’intensifia. La moitié des enfants étaient malades et rien ne fonctionnait. Chacun était tendu, nerveux et redoutait de ne pas être à la hauteur et le fiasco devant Swami et le public. Puis Swami vint assister à la répétition. J’étais tellement désemparée que je tombai à genoux devant Lui et que je Le suppliai d’aider. Swami se tenait majestueusement devant moi et Il dit d’une voix forte : ‘’Ne vous tracassez pas, J’aiderai !’’ Dans cette déclaration se trouvait mon salut. Instantanément, tous mes tracas disparurent et je réalisai que c’était Swami qui dirigeait. Il avait tout sous contrôle et c’était Son ‘’drame’’. Swami me demanda alors comment allaient les enfants malades et Il matérialisa de la vibhuti. Maintenant, j’étais sûre que tout irait bien. Nous ne sommes que Ses instruments. Il est le Motivateur, le Metteur en Scène et l’Acteur véritable. Bientôt, tous les enfants furent à nouveau ‘’fit and well’’, à temps pour la représentation. ESSVH, la victoire de la divinité Le programme fut un véritable enchantement. Chacun interpréta bien son rôle et Victory fut simplement fantastique. Il avait réussi sa percée. Non seulement, il joua merveilleusement son rôle, mais c’était comme s’il était réellement devenu Victory. Il fut convaincant comme jamais auparavant. Je pouvais sentir qu’il avait traversé le mur de l’ego ; il était le vainqueur ! Toute sa force d’âme transparaissait. J’aurais pu pleurer de gratitude et de joie – mon Victory avait réussi ! Sathya ne formait plus qu’un avec Swami et il était tellement imprégné par Son énergie qu’on en oubliait que ce n’était qu’une pièce. Le public du Poornachandra était ému jusqu’au silence absolu chaque fois que Sathya apparaissait sur la scène. Il semblait que tout le monde avait les larmes aux yeux, parce que nous sentions tous que Swami partageait Sa propre enfance avec nous via Sathya – l’adorable petit Sathya – un enfant qui nous captivait et qui nous ravissait tous par son amour divin incroyablement merveilleux. A la fin du spectacle, quand Swami monta sur la scène pour une photo avec les enfants, Il se dirigea directement vers Sathya et Il matérialisa un médaillon en or pour lui. Il prit tout Son temps pour l’accrocher au cou de Sathya. Puis, Sathya s’agenouilla et il toucha les Pieds de Swami d’une manière très digne. Swami l’entoura de Son bras et on immortalisa l’événement. Le Seigneur rayonnait comme un millier de soleils, tout comme Sathya. C’était une vision céleste. Les applaudissements du public étaient indescriptibles et ils semblaient vouloir s’éterniser. Chacun ressentait que cette rencontre entre les deux Baba était extraordinaire. Pendant que l’on remettait des saris et des foulards à tous les enfants, Swami se pencha vers Victory qui était agenouillé et Il le complimenta affectueusement : ‘’Très heureux !’’. Victory lui aussi rayonnait de joie comme jamais auparavant dans sa vie. Swami bénissant le petit Sathya Nous avions passé l’épreuve de vérité ; tout le monde était heureux. En coulisse, Swami nous parla encore pendant un bon moment et Il nous complimenta beaucoup. Quelle joie c’était de rendre Dieu heureux ! Vivre les valeurs humaines, l’épreuve de vérité Le lendemain, nous étions invités à l’école primaire de Swami. La directrice nous fit visiter toutes les classes et présenta Victory et Sathya à tout le monde. La directrice passa beaucoup de temps avec nous et parla un bon moment avec Victory, en particulier. Elle lui posa beaucoup de questions. A la fin de notre visite, elle prit un air grave, elle regarda Dominique droit dans les yeux et elle le mit au défi de lui promettre qu’il incarnerait Victory pendant toute sa vie. Elle tendit la main et elle attendit pour qu’il scelle son engagement. Le temps suspendit son vol…Puis soudain, tout devint très calme dans la pièce. D’une voix résolue, Dominique déclara tout haut en tendant sa main : ‘’Je le promets !’’ C’était une promesse sacrée et nous le ressentions tous. L’épreuve de vérité de Dominique ne consistait pas uniquement à être convaincant dans le rôle de Victory, mais aussi à devenir le Victory réel dans la vie et à se libérer de ses inhibitions, de sa rétivité et de ses blocages mentaux pour pouvoir exploiter son propre pouvoir intérieur et accepter sa tâche dans la vie avec tous les défis qu’elle comporte. Mon épreuve de vérité en tant qu’enseignante Bal Vikas fut d’apprendre à croire inconditionnellement aux valeurs qui sont enfouies profondément dans l’enfant sans me laisser tromper ni distraire par les couches superficielles de l’ego, ce qui veut dire ne jamais laisser tomber un enfant, mais plutôt simplement aller plus loin et en toutes circonstances croire dans le bien de l’enfant. Cela implique d’être prête à accompagner l’enfant contre vents et marées… Et Sathya ? Quelle était sa tâche ? Il était l’instrument parfait de l’amour merveilleux de Swami. Swami nous a montré par l’intermédiaire de Sathya que l’amour est la plus grande victoire, car l’amour est plus fort que tout le reste et c’est seulement par l’amour que nous pouvons triompher. Et qu’est-il advenu de ces deux magnifiques âmes, pourriez-vous vous demander ? Dominique est maintenant un splendide et solide jeune homme qui a relevé et qui a accepté les défis de la vie. Il ne reste plus rien du Dominique inhibé, au petit sourire narquois, timide et récalcitrant. Il a perdu ces caractéristiques. Il va bientôt se marier et il a une entreprise florissante en media design. Et maintenant, c’est une personne serviable, aimable, ouverte, compétente, dévouée et positive. Sathya a toujours une manière d’être merveilleuse et aimable, bien qu’il soit plus calme et plus introverti. Il a un caractère pur et il est très dévoué. Il projette de devenir médecin et il va bientôt commencer ses études. Quelle autre profession lui aurait mieux convenu ! Chaque fois que je rencontre ces deux jeunes, je suis simplement tellement fière, comme une mère serait fière de ses deux garçons bien élevés. Je suis profondément reconnaissante envers Swami pour ce voyage métamorphosant, divin et inoubliable.’’ Sathya, qui a maintenant 18 ans, évoque le passé et témoigne de l’immense impact que l’Education Sathya Sai des Valeurs Humaines a eu dans sa vie : ‘’Si je ferme les yeux aujourd’hui, 12 ans plus tard, et si je repense au passé, je me souviens toujours du grand cadeau que j’ai reçu. La pièce, ‘’Nous vaincrons’’, une expérience transformatrice et l’éducation reçue de mes parents ont constitué les fondements spirituels de ma vie. Les nombreuses répétitions et réunions que nous avons eues durant la phase préparatoire m’ont appris moult valeurs importantes qui m’ont beaucoup aidé sur le chemin de la vie. D’une façon ou d’une autre, quand je suis monté sur la scène devant des milliers de personnes, mon esprit s’est vidé de toute pensée. Il y a juste eu un écoulement d’actions, en résultat de mon abandon total et de ma confiance en Swami. C’est aussi comme cela que je vois la vie. La vie s’écoule comme une rivière en se frayant son chemin. Elle surmonte tous les obstacles et elle ne s’arrête pas de couler. Même le plus gros barrage est quelque part trop petit pour pouvoir contenir le flot joyeux de la rivière. Si l’on vit en permanence en faisant confiance à Dieu et si l’on est toujours conscient du fait qu’il y a toujours une solution, alors rien ne peut obscurcir la joie de vivre, car la vraie joie intérieure ne se trouve pas dans les choses matérielles ni dans des idées arrêtées. La vraie joie ne vient que de la félicité d’être vivant. J’ai personnellement développé ce point de vue depuis ‘’Nous vaincrons’’ et mon éducation. Et la plupart des gens qui m’ont décrit jusqu’à présent ont toujours commencé par mentionner ma gaieté.’’ Les classes d’été Sai en Allemagne Les étudiants de Bhagavan Baba se souviennent joyeusement de la félicité de leurs aventures spirituelles avec leur bien-aimé Seigneur, chez Lui, à Brindavan, chaque été. C’est le moment où Swami dispense généreusement sur eux l’attention d’un millier de pères, l’amour d’un million de mères et les conseils de l’Instructeur éternel tout au long du cours d’été annuel de culture et de spiritualité indienne au début du calendrier académique de Son université. Le Mouvement Sai Allemand a compris le signal envoyé par le Maître divin en sachant parfaitement bien que tous les étudiants sont les biens propres de Swami. C’est ainsi que depuis 1989, chaque année, le point d’orgue pédagogique du Mouvement Sai Allemand est le camp national annuel des enfants Sai, que l’on appelle similairement ‘’cours d’été’’ et qui est organisé régulièrement en juillet ou en août. Il y a généralement plus de 80 participants – principalement des enfants âgés entre 7 et 12 ans – qui proviennent de tout le pays. Ces camps sont organisés dans des auberges de jeunesse magnifiquement situées à la campagne. A côté des séances journalières de prière, de méditation et de chant, des activités de groupe sont proposées aux différentes tranches d’âge. Celles-ci incluent du modelage, de la peinture, des activités sportives, des pique-niques et des jeux dans la nature. Les contes et l’art dramatique font aussi partie du programme. Des poupées confectionnées pour le théâtre Un cours d’été à Linsengericht, près de Francfort Les activités pédagogiques ne s’adressent pas seulement aux nombreux fidèles Sai du pays, mais aussi aux enseignants des écoles publiques et privées qui s’intéressent aux enseignements uniques de Sathya Sai dans le domaine de l’éducation et de la spiritualité. Une fois par an, une réunion est organisée pour échanger des points de vue et trouver des moyens pour utiliser les contenus et les techniques de l’Educare Sathya Sai dans les écoles publiques. Pour les pays germanophones, une autre réunion annuelle offre une plate-forme à des enseignants professionnels de toutes les matières pour apprendre les uns des autres et pour développer les moyens d’implanter les valeurs humaines dans les différents programmes. L’étendue illimitée de la spiritualité Qui peut décréter une limite à l’océan d’amour dans le cœur humain ? L’aile du vent peut-elle dire le mouvement de l’Esprit ? Car, dit St Augustin, nos âmes sont sans repos jusqu’à ce qu’elles reposent en Dieu. C’est là l’unique but de la vie : la réalisation de notre divinité. L’aile spirituelle de l’Organisation Sathya Sai Allemande a mis en place des programmes spirituels qui visent à exploiter l’océan d’amour dans le cœur humain et à orienter l’âme individuelle vers l’Ame Suprême. La spiritualité est le bateau qui nous fait traverser l’océan de la vie Durant l’été 2000, à l’occasion du 75ème anniversaire de Swami, une première convention allemande exceptionnelle intitulée ‘’L’unité est la divinité’’ fut organisée durant quatre jours à Potsdam, près de Berlin, la capitale allemande. A l’occasion de cet anniversaire spécial, l’Organisation Sathya Sai Allemande prit l’opportunité de remercier publiquement le Seigneur Sathya Sai Baba pour l’unification historique et harmonieuse des deux Etats allemands en 1990. L’objectif de cette rencontre, c’était de développer une plus grande compréhension de la façon dont les cinq valeurs humaines étaient réalisées et s’exprimaient dans les six principales religions. La conférence avait été préparée quasiment un an à l’avance. Chaque région devait travailler sur une religion et clarifier comment les valeurs étaient mises en pratique dans cette religion spécifique. Divers membres des centres et des groupes constituèrent des équipes qui étaient responsables de la collecte et de la transmission d’informations et de la préparation et de l’organisation des ateliers. Plus de 450 personnes participèrent à la conférence. Les résultats de ces ateliers préparatoires régionaux furent présentés dans des spectacles interactifs et artistiques. Pendant les deux jours et demi de la convention, la louange du Seigneur régna : l’amour et l’esprit de Swami rayonnèrent via Ses dévots et chargèrent l’atmosphère plutôt sceptique de Potsdam d’une aura de félicité et de béatitude. Parmi les points forts de ce programme créatif, citons : L’histoire de la vie de Gautama Bouddha. Les multiples facettes de l’asservissement du peuple juif. Les chants et les prières. Le partage du pain du sabbat entre 450 fidèles avec le rabbin Arie Hirschfeld, de New York. Une cérémonie du feu en l’honneur d’Ahura Mazda (le Dieu du zoroastrisme). Un spectacle Bal Vikas chaleureux avec St François qui apprivoise le loup par son amour. Le célèbre dialogue de la ‘’parabole de l’anneau’’ entre Nathan, le Juif sage et son roi musulman, écrite par G.E. Lessing, et qui est basé sur les trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Une scène de cours entre un professeur musulman et ses étudiants. Pendant l’atelier sur le christianisme, des fidèles partagèrent leurs expériences concernant leur vie avec leur foi dans le Christ à l’époque de la répression communiste en Allemagne de l’Est. Les louanges de l’âme combinées de 450 voix remplirent l’atmosphère. Swami bénit tout le monde avec du soleil, une moisson de fleurs du jardin et de la nourriture biologique. Les enfants déguisés eurent maintes fois l’occasion de manifester toute leur créativité… La spiritualité dans l’art et la culture Qui a peint la palette de couleurs de l’arc-en-ciel et la splendeur du soleil couchant ? Qui a enseigné aux oiseaux du ciel le chant du chœur de l’armée angélique ? La gloire du Seigneur imprègne manifestement toute Sa création. Le cœur humain est réellement l’art de Dieu. Et la spiritualité est l’art de voir Dieu peint dans Sa création. Et faire de cet art un mode de vie est ce que nous appelons ‘’culture’’. Pour faire ressortir la vérité intégrale entre la spiritualité, l’art et la culture, l’aile spirituelle de l’Organisation Sathya Sai Allemande a organisé plusieurs festivals culturels et artistiques. En 2004, un tel festival fut organisé à Cologne : le Sai Art Festival. Plus de 550 fidèles allemands participèrent à cette fête culturelle entre les 5 et 8 août. Ce festival fut motivé par les recommandations faites par Sathya Sai Baba au public lors de Son discours d’inauguration de l’Académie de Musique Sathya Sai durant la 7ème Conférence Mondiale en 2000, suivant lesquelles ‘’le Sai Seva, par l’entremise de l’art et de la culture, devrait être la nouvelle dimension dans les centres Sai’’. La devise du festival – ‘’La divinité dans les arts’’ – attira des fidèles artistes de tout le pays, qui organisèrent de nombreux ateliers et qui proposèrent des spectacles et des expositions dans les domaines des beaux-arts, de la musique, du théâtre, de la littérature, etc. Pendant le festival, une exposition de peintures occupait chaque coin de l’espace magnifiquement décoré. Les couleurs dominantes allaient de pair avec les couleurs de Prasanthi Nilayam. Le programme culturel comprenait également une visite guidée de la cathédrale gothique de Cologne, mondialement célèbre. Parmi les nombreux spectacles du festival, mentionnons la pièce ‘’Ma vie est Mon message’’ jouée par les enfants Bal Vikas. La pièce illustrait des scènes tirées de l’enfance de Bhagavan. Le programme du soir proposait deux temps forts musicaux : un spectacle multimédia sur toutes les religions avec des chants dévotionnels en différentes langues du monde entier et un concert inspirant du groupe de bhajans danois, Danish Divine Light, qui furent bien appréciés par un vaste public. Et pour conclure, les jeunes proposèrent une pièce musicale composée et écrite par eux. La pièce traitait du quotidien des jeunes des grandes villes des pays occidentaux et de la manière dont ils peuvent faire face aux situations difficiles et adhérer aux valeurs humaines, grâce aux enseignements de Swami. Ce Sai Art Festival n’était pas seulement destiné aux membres de la famille Sai allemande. Les programmes de l’après-midi et du soir étaient ouverts au public. En raison de la variété des programmes, les participants devaient choisir entre différentes séances simultanées. Le public fut cordialement accueilli et eut l’opportunité de recevoir des informations sur Sai Baba et sur Son œuvre qui reflète Son amour pour l’humanité. Ce festival de quatre jours fut parachevé par un souvenir merveilleux de l’art divin de Sai : une carte postale qui représentait une gazelle que Swami tressa personnellement à partir d’une feuille de palmier au début des années cinquante. L’original avait été tout spécialement prêté par le petit-fils du regretté Prof. N. Kasturi. La gazelle tissée par Swami Le ciel est la limite ! Dans son discours de clôture, la coordinatrice nationale de l’époque, Mme Gabriele Goebel, a déclaré que cet événement culturel serait un exemple inspirant pour que tous les centres allemands adoptent l’art et la culture comme moyens de développer le Sai Seva à tous les niveaux dans le pays. Le pouvoir de guérison du service désintéressé ‘’Je ne sais pas quelle sera votre destinée, mais il y a une chose que je sais : les seuls parmi vous qui seront réellement heureux sont ceux qui auront cherché et trouvé un moyen de servir’’, a dit Albert Schweitzer, un philosophe d’origine allemande, qui reçut le Prix Nobel de la Paix en 1953 pour sa philosophie du respect de la vie. Albert Schweitzer Le bateau ‘’Love all serve all’’ On pourrait se demander ce qui fait qu’une personne se décarcasse et renonce à son confort pour consacrer son temps, sa fortune et son énergie à en réconforter et en secourir d’autres vis-à-vis desquelles elle n’a peut-être aucun lien de pays, de caste, de couleur, de credo et de culture. Ce secret, c’est la joie de l’amour pur ! Avec ce pouvoir, Sai Baba transforme Ses dévots en instruments de service désintéressé pour propager Son amour dans le monde entier. C’est ce feu de l’amour inconditionnel, pur et désintéressé qui motive les fidèles de l’Organisation Sathya Sai à se lancer dans du bénévolat enthousiasmant, que ce soit dans l’exYougoslavie déchirée par la guerre, dans les pays voisins (Russie, Bosnie et Pologne), dans la rue en Allemagne – où n’importe où où l’aide est nécessaire. Durant les premières années de l’Organisation Sathya Sai en Allemagne, des activités de service étaient mises en place individuellement par des fidèles ou bien par des petits groupes qui se réunissaient pour fournir l’aide nécessaire aux personnes qui en avaient besoin. Le premier projet de service européen Le premier grand projet de service fut organisé entre 1991 et 1995. Piloté par l’Organisation Sathya Sai d’Autriche, son objectif principal était d’aider à diminuer la souffrance de la population de l’ex-Yougoslavie, une zone frappée par la guerre civile. Un grand réseau de service fut mis en place avec des contacts rapprochés avec l’Organisation Sathya Sai de Croatie et plus tard de Bosnie. Sous la devise ‘’De cœur à cœur et de la main à la main’’, neuf pays européens dont l’Allemagne participèrent intensivement à cet effort. On récolta d’abord diverses fournitures qui furent ensuite expédiées par rail, par camion et par transport privé dans les grandes villes de Zagreb et d’Osijek. A partir de là, les fidèles locaux les redistribuèrent aux réfugiés et à la population souffrante. En Allemagne, les plus grands centres organisèrent des projets ferroviaires spéciaux pour la Noël et pour Pâques. Les dévots offraient de la nourriture, des vêtements, des médicaments, des produits d’hygiène, des articles ménagers, des fournitures scolaires, des jouets, des vélos, du mobilier, des matériaux de construction, des graines, etc. Le dernier jour où l’on chargeait les wagons ressemblait toujours à une grande fête de famille. On y ajoutait des colis colorés et affectueusement préparés et le tout était rangé soigneusement et avec ordre dans les énormes wagons. Tout ceci était fait le cœur joyeux et en chantant. Chacun était heureux d’aider ses frères et ses sœurs qui en avaient besoin. ‘’Avec ce projet, nous avons pu contribuer à réduire la souffrance dans les zones déchirées par la guerre et en même temps éprouver nous-mêmes la joie de servir’’, observa l’un des participants. La mise en place de séminaires de formation, le week-end Les Allemands continuèrent à envoyer des camions, même après l’arrêt officiel du projet en 1995. La nécessité avait contraint l’Organisation Sathya Sai d’Allemagne à intensifier la coopération entre les centres pour l’énorme projet croate. Simultanément, l’Organisation a pu contacter des fidèles qui ont expérimenté la joie et la satisfaction de servir ces communautés. Cette joie a suscité le désir d’en connaître plus au sujet des enseignements de Sai Baba. Par la suite, depuis 1995, des week-ends de séminaire furent organisés exclusivement pour les coordinateurs seva, deux fois par an, séminaires qui favorisaient l’échange intensif d’idées concernant les tâches et les défis communs que rencontraient les groupes et les centres. Ces séminaires ont abouti à une compréhension plus profonde des buts et des objectifs du seva et, cerise sur le gâteau, ils ont contribué à développer une vision commune pour des projets futurs de l’aile seva. Des week-ends de séminaire nationaux traitant de sujets spéciaux comme le service désintéressé en faveur des personnes handicapées, des personnes âgées ou des sans-abri furent également organisés. Cette formation fournit l’impulsion pour démarrer une multitude de projets via lesquels des groupes de membres se déployèrent dans les villes pour aider les personnes nécessiteuses et pour leur donner tout ce qu’elles ne pouvaient pas recevoir de l’Etat : du respect et de l’attention, du temps et de l’estime, de la compréhension et de l’amour. L’évolution des années 90 vit croître l’importance de l’aile seva allemande aux niveaux national et régional. Vers l’an 2000, on dénombrait 22 projets de service de groupe entrepris par 13 centres et par 11 groupes. Pour le 75ème anniversaire de Swami, les groupes et les centres publièrent un livre sur les projets de service allemands et la transformation personnelle. Un centre résuma ainsi la transformation qui s’opérait : ‘’Nous sommes de plus en plus unis par cette expérience de service de groupe. Surmonter les difficultés en commun renforce chacun d’entre nous et le groupe dans sa globalité ; notre confiance en Swami augmente régulièrement ; chacun expérimente une augmentation de la confiance en soi ; les enfants apprennent – avec leurs parents et avec le groupe Sai. Par l’unité entre leurs pensées, leurs paroles et leurs actes, ils renforcent leur caractère. La pratique de la sadhana transforme chaque individu du groupe : notre patience, notre compassion et notre capacité à aimer se développent ; nous apprenons à voir Dieu dans chaque personne et nous servons de manière désintéressée.’’ Un seva de groupe national à Prasanthi Nilayam En 2003, après toute une année de préparation dans les cercles d’étude, 130 dévots allemands entreprirent un pèlerinage de groupe de deux semaines intitulé ‘’L’unité dans le seva’’ à destination de Prasanthi Nilayam. La majorité des participants trouvèrent à s’occuper dans la cuisine de la cantine occidentale et le reste du groupe servit au Chaitanya Jyoti Museum. Le 8 août, Swami bénit le groupe avec l’opportunité divine de chanter en Sa Présence. Un dévot résume ainsi leurs expériences : ‘’Nous avons expérimenté comment le chant et le service s’allient et se soutiennent mutuellement en nous conduisant à l’unité. Chanter en travaillant à la cuisine nous a appris à consacrer toute activité à Dieu et à nous abandonner à Lui.’’ Le seva à la cantine occidentale L’exposition du Sai Art Festival au Chaitanya Jyoti Museum Les camps médicaux Sai Depuis 2005, de petits groupes de fidèles allemands participent à des camps médicaux dans des pays voisins situés à l’est de l’Allemagne. Parmi ces pays, il y a la Russie, la Bosnie et la Pologne. Ces occasions divines de servir ont offert à ces fidèles une expérience pratique de la spiritualité. Tout d’abord, il y eut ce processus intérieur d’abattre les barrières de l’altérité. Serai-je capable de servir dans des circonstances de difficultés accrues ? Ma force physique et émotionnelle me soutiendra-t-elle ? Qu’arrivera-t-il à ceux que j’aime, si j’encours le risque d’être tué ? Ce remue-méninges de doutes entretenu par l’insécurité a finalement conduit les fidèles à faire confiance et à s’abandonner à l’assurance du Seigneur : ‘’Pourquoi avoir peur, quand Je suis ici ?’’ Les dévots furent accueillis dans l’allégresse par les groupes de dévots locaux. Dans le cas de la Russie, un groupe de dévots effectua le voyage un an à l’avance afin de préparer le camp réel. Cette première visite facilita grandement le camp médical. Même si le premier but d’un camp médical était de fournir des soins médicaux efficaces aux personnes nécessiteuses, il y avait également de la place pour tous ceux qui voulaient servir autrement (en rénovant, en nettoyant, en cuisinant, en proposant des leçons et des jeux pour les enfants, en jouant de la musique…). Ainsi, tous ceux qui n’avaient pas de formation médicale pouvaient aussi se joindre à ce service de la grande famille Sai. Sai, le serviteur de tous La réunion des Allemands et des Russes fut également clairement expérimentée comme une contribution au profond processus de réconciliation personnelle et nationale entre deux peuples qui avaient terriblement souffert au cours de la Seconde Guerre Mondiale avec toutes les conséquences pour les générations futures. Ce fut l’expérience de chacun que le passé ne peut être guéri que par l’amour en action de Swami – en étant ensemble, en étant guidés par l’amour de Swami, en travaillant en harmonie, en chantant à l’unisson, en servant ceux qui en ont le plus besoin et en partageant ses ressources et parfois, en confessant ce qui était arrivé durant la guerre. Cette réalisation fut la plus grande bénédiction du groupe au-delà de toute expression. Quelques expériences touchantes des fidèles qui participèrent à ces camps médicaux pourraient contribuer à mettre en lumière la profondeur de l’amour partagé dans le service désintéressé. La guérison du passé ‘’Les patients russes étaient très aimables avec nous, Allemands. Parfois, des personnes âgées évoquaient des incidents de la Seconde Guerre Mondiale. Alors, chacun devenait très silencieux et nous avions les larmes aux yeux. A Oliver et moi incombait la tâche d’offrir des massages à l’huile aux petits enfants et aux personnes âgées. Nous pouvions ainsi permettre à notre amour de s’écouler à travers nos mains. Certains sont revenus deux fois ou trois fois. Et chaque fois, ils avaient un sourire de plus en plus large ! Servir dans la joie Très souvent, la compréhension ne s’opérait que de cœur à cœur ou par un contact visuel affectueux. Je crois que nous avons eu la grâce de devenir les messagers de la guérison d’anciennes blessures entre l’Allemagne et la Russie. En servant, j’avais souvent le sentiment d’être dans une cathédrale, tellement le noble service au patient était si calme et si sublime. Au fond de mon cœur, je savais très bien que ce service était un grand cadeau de Swami pour moi et ceci me comblait de gratitude. J’ai plusieurs fois entendu : ‘’Prasanthi Nilayam est ici !’’ Et c’était réellement le cas ! Swami est toujours présent, là où nous partageons Son amour par l’intermédiaire du service désintéressé. Elisabeth dut masser la mère de 80 ans de notre chauffeur volontaire. En cours de route, il nous a dit que jusqu’à présent, sa mère n’avait pas pu pardonner aux Allemands, parce qu’ils avaient tué son père, lorsqu’elle avait 6 ans. Et maintenant, il était très heureux, parce que sa mère avait trouvé la paix et que nous étions amis. Nous ne savions pas quoi dire. Ensuite, Gregory nous a dit qu’il avait eu une entrevue avec Swami et que dans la pièce, il y avait un groupe allemand et un groupe russe. Et Baba leur a dit durant cette entrevue qu’il était très important que les Russes et que les Allemands se réunissent.’’ Un projet de service national pour honorer notre mère la Terre C’est Albert Einstein, qui est originaire d’Allemagne, qui a dit : ‘’Quand je lis la Bhagavad Gita et quand je réfléchis à la manière dont Dieu a créé cet univers, tout le reste paraît tellement superflu...’’ En 2005, un projet national qui avait pour thème ‘’Servir sur Terre pour la Terre et avec la Terre’’ fut mis au point pour découvrir la relation entre les cinq éléments et les cinq valeurs. Chacune des cinq régions allemandes se focalisa sur un des cinq éléments et sa valeur respective. De nombreux cercles d’études travaillèrent sur les éléments et développèrent des idées créatives de seva. Des projets régionaux et locaux furent mis en place et les activités étaient nombreuses : enlever les détritus, prier et chanter à l’extérieur pour les éléments et la Terre, la méditation sur la lumière pour les éléments, purifier des lieux particulièrement contaminés dans la nature et dans les villes à l’aide de la prière et de récitations mantriques, aider dans des refuges pour animaux, etc. Un jeune participant qui servit dans un cadre naturel protégé a dit : ‘’Au cours de ces trois jours, nous avons nettoyé les talus couverts d’arbres et de buissons le long du circuit en canoë. Il y a ici beaucoup d’eau et la nature est globalement intacte, même si certains chemins ressemblent à des dépotoirs. Sur une zone d’environ 500 mètres, nous sommes tombés sur des débris de poterie, des cuvettes de toilette, des pneus en caoutchouc, des monceaux de verre, des moteurs, de la ferraille, des batteries, de l’amiante, des assiettes, des briques et des tas de détritus... Nous avons trouvé particulièrement revigorants les cercles d’étude sur le sujet du service, les sessions silencieuses pour se connecter à Swami et la communion par les chants et par les prières qui nous ont accompagnés. Tout au long du service, nous avons expérimenté l’esprit d’unité et de joie. Certains participants ont déclaré que ce ramassage de détritus s’était avéré une expression physique de leur purification intérieure.’’ Inspirer la rectitude à la jeunesse allemande Il y a longtemps, le Livre Saint des religions juive et chrétienne avait déjà soulevé le problème moral de toutes les époques : comment les jeunes peuvent-ils adhérer à une vie de rectitude morale ? (Psaume 119. 9). Cette question morale de la préservation de la pureté immaculée de la jeunesse est devenue encore plus cruciale dans notre monde moderne qui a mis en place tout ce qu’il faut pour voler la pureté de la jeunesse grâce aux mauvais usages des médias électroniques et de l’Internet. Mais après avoir participé à la Troisième Conférence Mondiale de la Jeunesse, qui avait pour devise ‘’La jeunesse Sai idéale, messagère de l’amour de Sai’’ et qui s’est déroulée en présence de Baba, à Prasanthi Nilayam, du 26 au 28 juillet 2007, les 55 jeunes Allemands qui participèrent à la conférence furent imprégnés d’une nouvelle vision et de forces nouvelles et ils crurent qu’il était effectivement possible pour les jeunes de mener une vie droite. La grandiose procession de la Conférence Mondiale de la Jeunesse traverse le village et rejoint le Mandir Au printemps 2007, une pré-conférence européenne avait été organisée à Berlin pour les jeunes de la zone 7 afin de les préparer avec un programme de sadhana pratique et complet. L’atelier des dames et l’atelier des messieurs lors de la pré-conférence européenne Dans le n° 30 du magazine allemand pour les jeunes, ‘’Blütezeit’’, un jeune a décrit ce qui était arrivé à tout le monde et comment la résistance initiale au programme multiple de la sadhana a cédé la place à l’acceptation, à la prière, au renoncement et à une amélioration positive, étape par étape, sous la guidance affectueuse de Swami : ‘’La première fois que j’ai entendu parler du programme de la sadhana, ma première réaction fut : ‘’Ce n’est pas pour moi ! C’est trop difficile pour moi ! Je n’y arriverai jamais !’’ Puis, au cours de la pré-conférence européenne à Berlin, il y a eu une cérémonie durant laquelle chacun d’entre nous a écrit sa forme personnalisée de sadhana sur un pétale de fleur et tous les pétales furent ultérieurement rassemblés et déposés aux Pieds de Swami. Par l’entremise de ces pétales, nous promettions à Swami de pratiquer le point de sadhana que nous avions choisi jusqu’au début de la conférence. Ce fut un moment très spécial pour moi. Si j’avais promis quelque chose à Swami, je devrais réellement le faire ! Maintenant, il n’y avait plus aucune échappatoire pour moi ! Je ne pouvais plus fuir. Il serait là tout le temps à me surveiller ! Oh, priai-je Swami, s’il Te plaît, aide-moi ! Et Il est venu à mon aide. J’ai réalisé la vérité de la déclaration : ‘’Si tu fais un pas vers Swami, Il en fera cent vers toi.’’ Avec l’aide de Swami, tout est possible. Il est Celui qui pense, qui inspire et qui agit. C’est une bénédiction de devenir Son instrument.’’ Le coordinateur de la jeunesse allemande s’adresse aux Les pétales de chaque jeune et cette fleur unique jeunes lors de la pré-conférence européenne à Berlin valent certainement plus qu’un bouquet pour Swami ! Aujourd’hui, la nation allemande unifiée peut se réjouir de son avenir en puisant sa confiance dans sa grande civilisation. Les enfants, les jeunes et les adultes sont imprégnés de l’esprit Sai d’amour et de service désintéressés. En à peine quatre décennies, les enseignements de Bhagavan Sri Sathya Sai Baba se sont frayés un chemin dans les cœurs des Allemands qui recherchent un but de vie supérieur. Tout comme un gland modeste contient la promesse d’un chêne majestueux, quelques instruments élus de la mission divine Sai donnèrent un signal, il y a une quarantaine d’années, qui incita rapidement d’autres instruments à se joindre au chœur et aujourd’hui, la symphonie Sai résonne dans le pays de Beethoven et de Bach en effleurant les cordes de l’amour, de la paix, de la vérité, de la conduite juste et de la non-violence. Désormais, les cœurs des Allemands vibrent avec les paroles d’un compatriote, Emmanuel Kant qui, beaucoup plus tôt, reconnut que ‘’le cœur humain refuse de croire en un univers qui n’a pas de but’’. Et le but, c’est de se montrer à la hauteur de cette injonction intemporelle : ‘’Aimer tout le monde et servir tout le monde, toujours aider et ne jamais blesser’’, inconditionnellement, spontanément et continuellement. (Référence : Magazine Heart2Heart de Radio Sai Global Harmony Février 2008)