Telechargé par Kouakou Manasse Koffi

BUSINESS PLAN - Ferme Agricole et Maison

BUSINESS PLAN
Ferme Agricole
Maison d’Hôtes
mai 2018
M. CHAHBI
Permaculture
Contenu du plan de projet :
1.
RESUME
2.
ORGANISATION DE NOTRE STRUCTURE
3.
APERÇU DU PROJET
4.
SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
5.
STRATEGIE
6.
OPERATIONS
7.
PLAN FINANCIER
8
ANNEXES
2
SOMMAIRE
1.
RESUME
5
2.
ORGANISATION DE NOTRE STRUCTURE
7
3.
APERÇU DU PROJET
8
4.
SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
8
5.
STRATEGIE
5.1
Notre motivation
11
11
5.2
Avantage concurrentiel
5.2.1 Elevage Bovin Laitier & Elevage Bovin à l’Engraissement
5.2.2 Permaculture
5.2.3 Maison d’Hôtes Rurale
11
11
11
13
5.3
Plan commercial
14
5.4
Analyse SWOT
14
Strenth
14
Weaknesses
14
Opportunities
14
Threats
14
6.
OPERATIONS
6.1
Ferme Agricole
6.1.1 Elevage Bovin Laitier
Données techniques
Evolution des effectifs et des flux du troupeau
Les ateliers de production
La construction des bâtiments d’élevage
Les besoins alimentaires du troupeau
Calendrier fourrager
Apports alimentaires
Aspect financier
Les frais d’exploitation
Besoins en personnel
Besoins en aliments de bétail et autres frais
Investissements dans un élevage bovin laitier
15
15
15
15
16
18
19
21
21
21
23
23
23
24
24
3
Recettes prévisionnelles
6.1.2 Elevage Bovin à l’Engraissement
Données techniques
Choix des animaux
Bâtiments d’élevage
Logement de finition
Stockage des aliments
Conduite alimentaire du troupeau
Encadrement sanitaire
Aspect financier
Les frais d’exploitation
Besoins en personnel
Besoins en aliments de bétail et autres frais
Investissements dans un élevage bovin à l’engraissement
Recettes prévisionnelles
6.1.3 Permaculture
Maraîchage biologique
Données techniques
Aspect financier
Besoins en personnel
Investissements en maraîchage biologique "Permaculturel"
Recettes prévisionnelles
Forêt comestible
Données techniques
Aspect financier
Investissements en forêt comestible
Recettes prévisionnelles
6.2
Maison d’Hôtes Rurale
6.2.1 Plan des Ressources Humaines
6.2.2 Plan des Ressources Matérielles
Rénovation & Equipement de la Maison d’Hôtes
Consommations de la Maison d’Hôtes
6.2.3 Recettes prévisionnelles
7.
PLAN FINANCIER
25
26
26
26
27
27
28
28
29
29
29
29
30
30
31
32
32
32
33
33
33
34
35
35
37
37
37
38
38
38
38
39
39
40
7.1
Compte de résultat annuel détaillé
40
7.2
Compte de résultat annuel général
41
8
ANNEXES
42
4
1. Résumé
Un projet deux en un !
Notre projet a pour ambition d’établir une Ferme Agricole et une Maison d’Hôtes dans le
cadre tu tourisme rural. Le projet sera implanté sur une superficie d’environ 45 hectares.
La ferme agricole se compose de 3 activités principales :
L’élevage bovin laitier ;
L’élevage bovin à l’engraissement ;
La Permaculture : Maraîchage biologique et Forêt comestible.
La permaculture : un concept nouveau, plus efficace que l’agriculture
biologique, basé sur "l’imitation" de la nature, il permet d’optimiser
considérablement la production tout en ayant recours à des solutions qui
préservent l’environnement, cependant il faut s’assurer que le personnel
soit bien formé aux techniques de la permaculture qui sont différentes de
celles de la culture conventionnelle. Ces techniques sont pourtant
anciennes mais oubliées avec le temps et la "modernisation".
Pour le tourisme rural, il s’agit de la création d’une Maison d’Hôtes composée de 12 suites
en rénovant une maison existante d’une superficie d’environ 1000 m².
L’investissement total nécessaire à l’ensemble du projet est d’environ : 8 MDH réparti
comme suit :
La Ferme Agricole : 2,9 MDH ;
La Maison d’Hôtes : 5,1 MDH ;
La marge brute annuelle est de l’ordre de 2,6 MDH répartie comme suit :
La Ferme Agricole : 1,2 MDH
La Maison d’Hôtes : 1,4 MDH
Par ce projet nous aspirons aussi à participer à lutter contre la pauvreté et le chaumage et à
préserver les équilibres sociaux, environnementaux et économiques de notre pays. Notre
projet va permettre d’employer 26 personnes dont 5 employés pour l’ensemble du projet, le
reste est réparti comme suit :
La Ferme Agricole : 13 personnes dont :
 Elevage Bovin Laitier : 7 personnes
 Elevage Bovin à l’Engraissement : 4 personnes
 Permaculture : 2 personnes
La Maison d’Hôtes : 8 personnes
5
Cela dit, notre projet 2 en 1 concorde parfaitement avec la stratégie Plan Maroc Vert de
notre pays; et partagent une vision commune de développement agricole et rural, qui
s'inscrit dans la durabilité.
6
2. Organisation de notre structure
Notre structure a pour objectif de créer une Ferme Agricole et une Maison d’Hôtes dans le
cadre du tourisme rurale.
La Ferme Agricole sera implanté sur une superficie d’environ 45 hectares.
Par ce projet, nous aspirons aussi à participer à luter contre la pauvreté et le chaumage en
créant de nouveaux emplois tout en préservant les équilibres sociaux, environnementaux et
économiques de notre société.
Cela dit, notre projet 2 en 1 : Ferme Agricole et Maison d’Hôtes dans le cadre du tourisme
rural concorde parfaitement avec la nouvelle stratégie du Maroc : Plan Maroc Vert, qui
concerne les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Cette nouvelle stratégie repose
sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire.
Par ce projet nous partageons ainsi une vision commune de développement agricole et rural
qui s'inscrit dans la durabilité.
Notre organisation reconnaît le fait que l’équipe managériale et opérationnelle est un
élément déterminant pour le succès de ce projet.
7
3. Aperçu du projet
Notre projet consiste en la réalisation d’une Ferme Agricole et d’une Maison d’Hôtes. Ils
seront implantés sur une superficie d’environ 45 hectares :
Ferme Agricole :
La ferme agricole se compose de 3 activités principales :
L’élevage bovin laitier ;
L’élevage bovin à l’engraissement ;
La Permaculture : Maraîchage biologique et Forêt comestible.
Cette ferme va permettre de participer à subvenir aux besoins de notre société notamment
en lait, viandes et légumes.
La permaculture, un concept nouveau, plus efficace que l’agriculture biologique, permet
d’optimiser considérablement la production tout en ayant recours à des solutions qui
préservent l’environnement.
En plus de ses bienfaits environnementaux, la forêt comestible servira de lieu de promenade
pour la Maison d’Hôtes rurale.
Maison d’Hôtes :
Il s’agit de la création d’une maison d’hôtes rurale composée de 12 suites en rénovant une
maison existante d’une superficie d’environ 1000 m².
4. Situation économique et sociale
Plan Maroc vert :
La nouvelle stratégie agricole au Maroc : Plan Maroc Vert, concerne les secteurs de
l’agriculture et de l’agro-industrie. Ces secteurs contribuent à 19% du PIB national et ont un
rôle capital dans la stabilité macro-économique du pays. Et du côté social, ces secteurs
emploient plus de 4 millions de personnes et une lourde responsabilité leur incombe quant à
la sécurité alimentaire de plus de 30 millions de consommateurs. Le secteur agricole est
ainsi l’un des principaux secteurs d’activité au niveau national. Cette nouvelle stratégie
repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire.
8
Besoin en lait :
Le développement de la production laitière figure parmi les priorités du Ministère de
l'Agriculture, du développement Rural et des Pêches Maritimes, et ce pour faire face à la
demande croissante en lait et ses dérivés.
Besoin en viandes rouges :
L’évolution de la production des viandes rouges entre 1990 et 2006 a été marquée par un
équilibre entre l’offre et la demande exprimée, se traduisant par une augmentation moyenne
de 1% par an pour atteindre 350.000 tonnes environ. Selon la stratégie d’élevage élaborée
pour l’horizon 2020, la production de viande rouge devrait connaître une amélioration à un
rythme plus élevé (1,16% par an) pour atteindre 440.000 tonnes en l’an 2020.
La demande environnementale :
La prise de conscience en faveur de la préservation des ressources naturelles s’est
récemment élargie à l’ensemble de l’opinion publique et des décideurs. L’agriculture jusque
là surtout mise en question par ses effets de pollution locale, est de plus en plus concernée
par les effets du changement climatique et son rôle à l’égard de la biodiversité.
La permaculture :
L'agriculture biologique - avantages et inconvénients :
L'agriculture biologique connaît un fort essor depuis les années 60. Les scandales
sanitaires, liés à l'utilisation de pesticides notamment, se multiplient et amènent à
reconsidérer un mode de culture plus respectueux de l'environnement, de la biodiversité et
de la santé humaine. La différence entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle
tient à l’origine des produits (engrais et pesticides) utilisés. En agriculture biologique, les
pesticides et engrais doivent être "d’origine naturelle" (c’est à dire qu’il doit s’agir de produits
que l’on peut trouver dans des matérielles naturelles, comme le sulfate de cuivre minéral),
alors qu’en agriculture conventionnelle, ils peuvent être synthétiques (c’est à dire fabriqués
en laboratoires).
Le bio comporte des avantages à la fois pour le consommateur (qualité des produits, aucun
résidu chimique) et pour l’environnement, notamment par la préservation des sols et des
nappes phréatiques, ainsi que par la moindre consommation d’eau et d’énergie. En
revanche, les rendements du bio sont en général inférieurs à ceux du conventionnel, ce qui
entraîne des coûts d’exploitation (et donc des prix de vente) plus élevés. La charge de
9
travail des exploitants est en outre accrue par l’impossibilité du recours aux produits
chimiques.
La Permaculture – une solution miraculeuse :
La Permacuture, de l'expression anglaise "Permanent Agriculture", soit une agriculture qui
se veut permanente et durable, est la conception et la maintenance d'écosystèmes
productifs agricoles, ayant la même diversité, stabilité et souplesse que les écosystèmes
naturels. Cette technique permet d’augmenter considérablement la production tout en
limitant la dégradation de l’environnement (voir annexe 2 : Permaculture - définition du
concept et annexe 3 : exemples réussis dans le monde).
Cependant, en exploitation maraichère biologique qui se base sur la permaculture, il est
nécessaire que le personnel soit bien formé sur les techniques de la permaculture qui sont
différentes de celles de la culture conventionnelle. Ces techniques sont pourtant anciennes
mais oubliées avec le temps et la "modernisation".
Le tourisme durable :
Le tourisme de masse ayant déjà démontré ses limites et fait l’objet de critiques de la part
des associations internationales de la protection de l’environnement, cède peu à peu sa
place au tourisme durable. Ce dernier tient compte de la protection de l’environnement et de
la sauvegarde des richesses naturelles en offrant aux touristes des produits bio et des
cultures tout à fait originales.
Dans le cadre de la stratégie de développement du secteur touristique basée sur le
développement territorial et la diversification de l’offre, le ministère du tourisme affirme porter
une attention particulière au tourisme rural. Et pour cause, l’Etat estime que l’implication des
populations locales dans la chaîne de valeur touristique dans le milieu rural a des impacts
significatifs sur la création d’emplois et des activités génératrices de revenus.
10
5. Stratégie
5.1 Notre motivation
Notre projet consiste en la réalisation d’une Ferme Agricole et d’une Maison d’Hôtes. Ces
deux derniers seront implantés sur une superficie d’environ 45 hectares, en ayant également
pour ambition de participer à luter contre la pauvreté et le chaumage en créant de nouveaux
emplois tout en préservant les équilibres sociaux, environnementaux et économiques de
notre société.
Cette ambition est motivée d’avantage par la nouvelle stratégie agricole au Maroc (Plan
Maroc Vert), qui concerne les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Ces secteurs
contribuent à 19% du PIB national et ont un rôle capital dans la stabilité macro-économique
du pays. Et du côté social, ces secteurs emploient plus de 4 millions de personnes et une
lourde responsabilité leur incombe quant à la sécurité alimentaire de plus de 30 millions de
consommateurs.
Cette nouvelle stratégie repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire.
Cela dit, notre projet 2 en 1: Ferme Agricole avec maraîchage biologique qui se base sur la
Permaculture et Maison d’Hôtes dans le cadre du tourisme rural, concorde parfaitement
avec la stratégie Plan Maroc Vert et partagent une vision commune de développement
agricole et rural, qui s'inscrit dans la durabilité.
5.2 Avantage concurrentiel
5.2.1 Elevage Bovin Laitier & Elevage Bovin à l’Engraissement
Face à la demande croissante en lait et ses dérivés et en viandes rouges notamment
bovines, il est nécessaire d’optimiser l'utilisation de l'ensemble des facteurs de production et
d’opter pour des unités d’engraissement rationnelles assurant une meilleure productivité et
par conséquent, une amélioration de la consommation à travers la diminution des prix de
revient du lait et du kilogramme de viande produits.
5.2.2 Permaculture
Le Maraîchage Biologique consiste dans notre cas à cultiver des légumes bio en s’inspirant
de la permaculture et quasiment sans recours à la motorisation sur une superficie d’environ
11
1 ha. Cette technique permet d’augmenter considérablement la production tout en limitant la
dégradation de l’environnement.
Les objectifs principaux de la permaculture sont :
1. Constituer un système viable à long terme ;
2. Constituer un système respectueux de l’environnement et de la santé ;
3. S’assurer de ne pas dépendre outre mesure d’un fournisseur extérieur.
Il faudra donc développer une démarche holistique afin d’obtenir de hauts niveaux de
production sur une petite surface et d’augmenter la valeur ajoutée de cette production (voir
figure 1 et annexe 4 sur les avantages de la polyculture).
Pour la forêt comestible, la finalité est de développer des agroécosystèmes résilients ayant
un moindre recours aux énergies fossiles, nécessitant peu d’entretien et favorisant une
diversité sauvage et domestique, avec une forte présence d’arbres et de plantes vivaces.
Elle est constituée d’arbres à coques, de fruitiers et d’arbustes comestibles. Elle est
également un lieu de culture de légumes de garde (courges, pomme de terre, etc.).
L’ensemble pourra à terme former un "paysage de résilience", susceptible de procurer à une
communauté locale des éléments de base : de la nourriture, des matériaux pour l’artisanat,
des fibres, etc.
Ce projet ambitieux a pour vocation de remplir de nombreuses fonctions : écologique,
pédagogique, alimentaire, artisanale, économique, touristique etc. La forêt comestible est en
effet un lieu de promenade idéale pour les enfants de l’OAO et pour les touristes de la
Maison d’Hôtes Rurale.
12
Figure 1 : Cartographie heuristique de stratégies développées par des maraichers pour une
viabilité sans motorisation
5.2.3 Maison d’Hôtes Rurale
Le tourisme de masse cède peu à peu sa place au tourisme durable. Ce dernier tient
compte de la protection de l’environnement et du respect de la communauté locale tout en
offrant aux touristes une richesse culturelle, des aliments bio et des créations artisanales
tout à fait originales.
Notre projet de Maison d’Hôtes à Had Soualem constitue un lieu idéal de tourisme rural qui
s’inscrit dans la durabilité.
13
5.3 Plan commercial
Les produits de l’élevage bovin laitier et à l’engraissement ainsi que les produits du
maraîchage biologique et de la forêt comestible seront vendu de préférence en interne à la
Maison d’Hôtes.
Les produits du maraîchage biologique, de la forêt comestible ainsi que les autres produits
en surplus seront vendus aux particuliers, aux restaurateurs et aux magasins spécialisés…
Pour la Maison d’Hôtes Rurale, afin de faire connaître cet établissement touristique, il est
important d’investir dans la communication :




Création d’un site internet ;
Cartes visites et flyers ;
Conclure des conventions avec des agences de voyages ;
Adhérer à des réseaux sur internet fréquemment visités par les touristes souhaitant
séjourner au Maroc ;
 S’abonner éventuellement au guide du routard ;
 Participer aux salons de niche.
Pour maximiser le bénéfice, il est possible de proposer les locaux pour l’organisation
d’expositions, de séminaires ou de cérémonies de signature de livres…
La ferme agricole pourra également servir de ferme pédagogique, conclure éventuellement
des conventions avec des écoles…
5.4 Analyse SWOT
Strenth




Un projet social qui concorde avec la stratégie
Plan Maroc Vert avec une vision commune de
développement agricole et rural qui s'inscrit
dans la durabilité
Création d’emplois et lutte contre la pauvreté
Optimisation de la production de lait et de
viandes rouges
Maraîchage biologique et forêt comestible en
Permaculture : cette technique imite la nature
et permet d’augmenter considérablement la
production tout en limitant la dégradation de
l’environnement
Opportunities





Une demande croissante en lait et ses dérivés
Une demande croissante en viandes rouges
La prise de conscience de l’importance de
préserver l’environnement
Le Plan Maroc Vert
Le Développement Durable
Weaknesses

Le personnel doit être bien
formé sur les techniques de
la Permaculture qui sont
différentes de celles de la
culture conventionnelle. Ces
techniques sont pourtant
anciennes mais oubliées
avec le temps et la
"modernisation".
Threats


L’achat
de
semences
produisant des fruits dont les
graines sont stériles, et qui
implique leur rachat tous les
ans
Le tourisme de masse
14
6. Opérations
6.1 Ferme Agricole
6.1.1 Elevage Bovin Laitier
Données techniques
L’élevage bovin laitier consiste en l'installation d'un élevage de 50 vaches laitières.
Voici quelques données techniques de base pour permettre une production optimale :
Le cheptel à acquérir pour la production laitière est constitué de vaches de race
Frisonne Pie-Noire Holsteinisée achetées comme génisses pleines de plus de cinq
mois (voir image 1).
Image 1 : vaches de race Frisonne Pie-Noire Holsteinisée
Tous les produits mâles seront vendus avant 6 mois d'âge
L'effectif des vaches sera maintenu stable ;
Les génisses nées sur l'exploitation connaîtront trois destinations :
 Les génisses de première catégorie seront gardées pour le renouvellement
des vaches réformées ;
 Les génisses réformées (10%) seront vendues pour l'abattage ;
 Les autres seront vendues comme génisses pleines à d'autres élevages (plus
de 2 ans d'âges).
La production laitière moyenne par vache démarre à 5000 litres par an et atteint
6000 litres au delà de la 4ème année.
15
Evolution des effectifs et des flux du troupeau
A partir de la troisième année, toutes les catégories d'animaux sont représentées dans
l'unité zootechnique. Cependant, la composition de cette dernière n'est définitive qu'à partir
de la 5ème année.
La projection de l'effectif du troupeau sur une durée de 15 ans, se traduirait par l'évolution
présentée dans le tableau 1 ; l'évolution de la composition du troupeau permet de définir
pour chaque année l'unité zootechnique (une femelle et sa suite) :
1 UZ = 1 VL + 0,90 veaux et velles (<1 an) + 0,42 Génisses (1-2 ans) +
0,18 Génisses (> 2 ans) + 0.02 Géniteur
Image 2 : vache laitière Pie noire et son veau
16
Le transfert d'animaux et la vente du lait sont représenté dans le tableau n° 2 :
17
Les ateliers de production
La séparation des animaux en ateliers spécialisés est nécessaire pour avoir des groupes
homogènes susceptibles de faciliter notamment la conduite alimentaire. Ainsi, on peut
prévoir les ateliers suivants :
Les vaches laitières en production : cet atelier sera organisé en tenant compte de la
production laitière individuelle :
 Vaches produisant moins de 5000 Litres / an (L / an);
 Vaches produisant entre 5000 et 6000 L / an ;
 Vaches produisant plus de 6000 L / an.
Veaux avant sevrage ou "nursery" : l'identification de cet atelier est importante car
elle permet avec une conduite appropriée de minimiser le taux de mortalité et d'avoir
une meilleure croissance des animaux.
Veaux et velles jusqu'à 1 an : ils seront élevés ensemble jusqu'à l'âge de 6 mois. Par
la suite, les mâles seront orientés vers le marché et les velles vers l'atelier génisses
d'élevage.
18
Génisses d'élevage 1à 2 ans : elles seront conduites dans un atelier à part, au sein
duquel pourraient être identifiés des groupes sur la base de l'âge et du poids, et ce
pour réduire le stress et la compétition.
Génisses de plus de 2 ans et les vaches taries : elles seront conduites dans le même
atelier.
La construction des bâtiments d’élevage
La stabulation proposée est une stabulation libre avec une aire d'exercice sans abris et une
aire de repos couverte.
En stabulation libre, les vaches sont libres de se mouvoir à leur guise. Cela favorise un
comportement social adapté à l’espèce
Image 3 : exemple de stabulation libre
Les normes de bâtiments à respecter par animal sont représentées dans le tableau 3.
19
Les besoins en bâtiments d'élevage par unité zootechnique sont :
 Aire de repos :
10.58 m²
 Aire d'exercice :
4.35 m²
Le besoin total en bâtiments d’élevage est donc de :
 Aire couverte :
530 m²

220
Aire d'exercice :
Les bâtiments annexes :
 Aire de mise bas et de soins :
50 m²
 Magasins de stockage :
40 m²

120 m²
Salle de traite :
Le sous total des bâtiments annexes est donc de :
210 m²
Le besoin total en bâtiments pour un élevage constitué de 50 UZ est alors de :
Superficie totale couverte : 740 m2
Aire d'exercice des animaux : 220 m2
20
Les besoins alimentaires du troupeau
Calendrier fourrager
Au niveau de l'unité proposée, un calendrier comprenant la luzerne en vert et en foin, le
bersim et l'ensilage de maïs est considéré.
On distingue quatre périodes caractérisant le calendrier fourrager :
 Septembre - Novembre : Période d'utilisation simultanée de la luzerne et du foin
de luzerne ;
 Décembre - Février : Utilisation simultanée du bersim et de l'ensilage du maïs ;
 Mars – Avril : alimentation à base de bersim et de luzerne verte ;
 Mai – Août : période d'utilisation exclusive de la luzerne comme ration de base.
La superficie réservée aux cultures fourragères serait de 24 hectares ventilée comme suit :
 Luzerne : 10 ha ; dont 2 ha seront réservés à la production de foin destiné à
l'alimentation des jeunes ;
 Bersim : 7 ha ;
 Maïs fourrager : 7 ha destiné à l'ensilage.
Le maïs ensilage peut constituer une excellente source d'énergie pour les vaches laitières.
Apports alimentaires
Vaches laitières :
L'estimation des apports alimentaires de l'atelier Vaches laitières est raisonnée en 4 étapes :
 Etape 1 : Estimation des besoins des vaches laitières ;
 Etape 2 : Evaluation des apports de la ration de base constituée de fourrages verts
et secs, et ce sur la base de la capacité d'ingestion de la vache exprimée en matière
sèche ingérée (variant de 13 à 15kg MS / jour) ;
 Etape 3 : Correction de la ration de base par des aliments concentrés afin de
permettre une production de lait similaire sur la base des apports énergétiques et
protéiques ;
 Etape 4 : Formulation à moindre coût d'un mélange de concentrés assurant la
production additionnelle de lait.
Les apports alimentaires pour les vaches laitières sont présentés dans le tableau 4 :
21
Tableau 4 : Apports alimentaires des vaches laitières
(Direction d’élevage, 2006)
Les autres animaux de l'élevage :
L'évaluation des apports est représentée dans le tableau 5 ; elle a été faite en tenant compte
des éléments suivants :
 Les fourrages représentent 40% de la matière sèche de la ration;
 La ration fourragère moyenne se compose de 42% de luzerne, 4% de foin de
luzerne, 39% de bersim et de 15% d'ensilage de maïs;
 Le concentré est constitué de 30% d'orge, 30% de tourteau de tournesol,
15% de pulpe sèche de betterave et de 25% de son ;
 Pour les veaux, la quantité de lait maternel et de substitution a été prise en
considération dans le calcul des apports
Tableau 5 : Besoin en aliments des animaux de la suite (en tonnes)
(Direction d’élevage, 2006)
22
Total des apports alimentaires de l'élevage :
Les apports annuels en aliments pour l’ensemble de l’élevage sont détaillés dans le tableau
n° 6; à partir de la cinquième année, ils sont de 925 et 137 tonnes respectivement pour les
fourrages et les concentrés.
Tableau 6 : Apports alimentaires totaux (en tonnes)
Aspect financier
Les frais d’exploitation
Besoins en personnel
Les besoins en personnel sont :
Un technicien gérant : payé à environ 4000 DH/ mois ;
2 vachers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ;
2 ouvriers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ;
1 gardien : payé à environ 2000 DH / mois ;
1 vétérinaire privé : 400 DH / UZ / an.
23
Besoins en aliments de bétail et autres frais
Le fourrage est comptabilisé au coût de production qui tient compte de toutes les
charges afférentes à la composante "exploitation agricole" (voir en annexe 5 les
coûts de cultures fourragères):




Luzerne : 180 DH / tonne ;
Foin de luzerne : 450 DH / tonne ;
Bersim : 250 DH / tonne ;
Ensilage de maïs : 450 DH / tonne.
Les prix retenus pour les aliments concentrés sont :





Son : 1600 DH / tonne ;
Tourteau de tournesol: 1950 DH / tonne ;
Orge : 1000 DH / tonne ;
Pulpe sèche de betterave : 1800 DH / tonne ;
Maïs : 1700 DH / tonne.
Les compléments minéraux vitaminés et le lait en poudre sont comptabilisés aux prix
de 6000 DH et 9500 DH / Tonne respectivement. Pour le lait frais, il s'agit d'un autoapprovisionnement.
Les frais de reproduction : 200 DH / UZ / an.
Investissements dans un élevage bovin laitier
Tableau 7 : Les investissements pour un élevage bovin laitier
(Direction d’élevage, 2006)
L'investissement s'élève à 1.485.000 DH dont 14% pour les besoins en fonds de roulement
nécessaires pour le fonctionnement de l'exploitation, avant les premières recettes.
Pour les équipements, il sera procédé à un réinvestissement dans les mêmes conditions,
après leur amortissement sur 7 ans.
24
Recettes prévisionnelles
L'estimation des recettes annuelles de l'unité est basée sur les prix suivants :
Vaches de réforme : 9000 DH / tête ;
Géniteur : Vendu au prix d'achat ;
Mâles (0 - 6 Mois) : 5000 DH / tête ;
Génisses de réforme : 8000 DH / tête ;
Génisses de reproduction: 16.000 DH / tête ;
Lait : 3 DH / litre.
Le tableau 8 présente le compte d’exploitation prévisionnel pour 6 ans, suivant les ventes
des animaux et du lait projetées :
Tableau 8 : Compte d’exploitation prévisionnel
Objet
Recettes
Lait
Vaches de réforme
Génisses de réforme
Génisses de reproduction
Males (5-6 mois)
Total recettes
Charges
Charges variables
Alimentation
Soins vétérinaires
Frais de reproduction
Charges fixes
Main d’œuvre
Total charges
Résultat brut en DH
Prix
unitaire
En DH
3
9000
8000
16 000
5 000
400
200
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Année 6
et plus
665 700
696 900
100 000
765 700
100 000
796 900
744360
63 000
16 000
112 000
100 000
1 035 360
789 600
72 000
16 000
112 000
100 000
1 089 600
800 400
72 000
16 000
112 000
100 000
1 100 400
800 400
72 000
16 000
128 000
100 000
1 116 400
350 860
20 000
10 000
415 680
19 600
9 800
457 150
19 200
9 600
472 770
20 000
10 000
479 070
20 000
10 000
479 070
20 000
10 000
168 000
548 840
216 840
168 000
613 080
183 820
168 000
653 410
381 410
168 000
430 830
418 830
168 000
435 330
423 330
168 000
451 330
439 330
25
6.1.2 Elevage Bovin à l’Engraissement
Données techniques
Choix des animaux
L’effectif de l’élevage bovin à engraisser est de 100 taurillons par an répartis en deux
bandes de 50 taurillons chacune. Le choix de l’âge et du poids à l’entrée de l’atelier
d’embouche est un élément capital pouvant influencer la rentabilité de l’élevage ; cette
dernière doit théoriquement augmenter en parallèle avec l’efficacité alimentaire.
L’objectif recherché est d’optimiser l’efficacité alimentaire à travers le choix approprié de
l’âge, du poids et de la conduite technique de l’atelier, ce choix est dicté par les paramètres
liés à l’évolution de la croissance des animaux : poids et gain de poids journalier. La figure 1
représente la courbe de croissance ; elle permet de distinguer 2 phases :
1. Une croissance accélérée pendant le jeune âge de l’animal ;
2. Une croissance retardée aboutissant au poids adulte.
Figure 2 : Evolution théorique du poids vif des animaux
Source : SOLTENER (1969)
Le gain moyen quotidien (GMQ) exprimé en kg de poids vif /jour, traduit la vitesse
d’augmentation du poids en fonction du temps. L’allure de sa courbe (figure 2) présente 2
phases principales :
26
 La première allant jusqu’à la puberté au cours de laquelle le potentiel de croissance
est élevé. Durant cette phase le croit moyen quotidien augmente avec le temps.
 La deuxième après la puberté où la croissance diminue. Le croit journalier diminue
avec le temps.
Figure 3 : Evolution théorique du poids vif des animaux
Pour toutes ces raisons il est préférable d’opter pour :
Des animaux maigres achetés de race croisée à un poids vif moyen de 200 Kg
environ ;
Un âge à l’abattage de 15 à 18 mois ;
Une alimentation de concentration énergétique élevée, donné à volonté à l’auge,
pouvant assurer une croissance continue proche du potentiel des animaux.
Nous nous basons sur l’hypothèse d’un GMQ avoisinant 1 Kg/j ; soit un poids final d’environ
400 kg. D’où la nécessité de suivre de prés, la courbe de croissance des animaux à l’aide de
rubans zoométriques. Ce poids permettrait d’obtenir des carcasses très recherchées au
moment de la commercialisation.
Bâtiments d’élevage
Logement de finition
Les avantages de la stabulation libre pour le logement de finition pour les bovins en
croissance et à l’engraissement ont été démontrés; ils apparaissent notamment au niveau
de l’investissement et des performances zootechniques.
27
Les normes dimensionnelles pour les bovins à l’engraissement sont :
Tableau 9 : Normes dimensionnelles pour les bovins à l’engraissement
(Direction d’élevage, 2006)
Les besoins totaux pour l’exploitation sont :
Aire paillée (superficie couverte) : 175 m²
Aire bétonnée
: 100 m²
Total
: 275 m²
Stockage des aliments
Les besoins en termes d’infrastructures de stockage sont :
 Un réservoir de mélasse d’une capacité de 60 m3 ;
 Un bâtiment de stockage des aliments concentrés d’une superficie de 10 m² ;
 Un silo d’ensilage : l’amortissement du silo est comptabilisé dans le coût de
production de l’ensilage de maïs.
Conduite alimentaire du troupeau
Le rationnement des taurillons est raisonné en trois phases caractérisées par des poids et
des capacités d’ingestion différents et par conséquent, par des rations à densités
énergétiques et protéiques différentes.
Dans notre cas nous optons pour une ration à base d’ensilage de maïs ; le tableau 10
représente la composition de la ration.
28
Tableau 10 : Composition de la ration
(Direction d’élevage, 2006)
Les besoins globaux en aliments d’une bande de 50 taurillons sont (en kg):






Ensilage de maïs : 48 750 ;
Foin d’avoine : 10 000 ;
T. tournesol : 6 300 ;
Orge : 21 375 ;
Son : 9 125 ;
CMV : 775.
La superficie réservée aux cultures fourragères serait d’environ 14 hectares.
Encadrement sanitaire
Afin d’éviter l’apparition d’éventuels problèmes sanitaires, il est recommandé de:
 choisir à l’achat, des animaux en bon état de santé ;
 faire un test de tuberculination et vacciner les animaux contre les maladies
légalement contagieuses ;
 procéder au déparasitage interne et externe des animaux.
Aspect financier
Les frais d’exploitation
Besoins en personnel
Les besoins en personnel sont :
Un technicien gérant : payé à environ 4000 DH/ mois ;
2 ouvriers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ;
1 gardien : payé à environ 2000 DH / mois ;
29
Besoins en aliments de bétail et autres frais
Les charges variables de cette exploitation sont déterminées sur la base des hypothèses
suivantes :
Le fourrage est comptabilisé au coût de production qui tient compte de toutes les
charges afférentes à la composante "exploitation agricole" pour une année normale :
 Ensilage de maïs
 Foin d’avoine
: 0.4 DH/kg
: 1 DH/kg
Les prix retenus pour les aliments concentrés sont :
 Tourteau de tournesol : 1.95 DH/kg
 Orge
: 1.7 DH/kg
 Son
: 1.6 DH/kg
Le CMV est comptabilisé au prix de 6 DH/kg;
Les animaux seront achetés au prix de 30 DH/kg vif, soit 6 000 dirhams par taurillon,
dans une conjoncture normale du marché.
Les soins vétérinaires, médicaments et interventions sont estimés à 100 DH/taurillon.
Frais divers : ils regroupent eau, électricité, transport… etc.
Investissements dans un élevage bovin à l’engraissement
Tableau 11 : Les investissements pour un élevage bovin à l’engraissement
(Direction d’élevage, 2006)
L’investissement total s’élève à 677 500 DH dont 70 % pour les besoins en fonds de
roulement nécessaires pour le démarrage des activités de l’exploitation avant les premières
recettes.
Dans le cas de ce projet, les besoins en fonds de roulement correspondent aux charges
directes d’exploitations de la première bande de taurillons.
Les autres équipements (le petit matériel) englobent un petit mélangeur à gasoil équipé de
deux broyeurs, l’un pour la paille et l’autre pour les grains, pesant, brouette...Etc.).
Pour l’équipement, il sera procédé à un réinvestissement dans les mêmes conditions, après
leur amortissement sur 7 ans.
30
Recettes prévisionnelles
L'estimation des recettes annuelles de l'unité est basée sur les hypothèses suivantes :
Vente :
 Taurillons : 27 DH/kg vif ; soit 10 800 DH/taurillon ;
 Fumier : le produit servira à l’achat de la paille utilisée comme litière.
Effectif vendu : L’effectif de taurillons mis en vente est de 98 taurillons par an si on
suppose que le risque de mortalité est de 2%.
Le tableau 12 présente le compte d’exploitation prévisionnel pour 1 année :
Tableau 12 : Compte d’exploitation prévisionnel pour une année
Objet
Recettes
Animaux
Total recettes
Charges
Charges variables
Achat animaux
Alimentation
Soins vétérinaires
Divers et imprévus 5%
Charges fixes
Main d'œuvre
Total charges
Résultat brut
Prix unitaire
Total (en DH)
27 DH/Kg vif
1 058 400
1 058 400
30 DH/Kg vif
600 000
194 000
10 000
8 750
100 DH/Tête
120 000
932 750
125 650
31
6.1.3 Permaculture
Maraîchage biologique
Données techniques
Le Maraîchage Biologique en permaculture consiste à cultiver des légumes bio en
s’inspirant des écosystèmes naturels et quasiment sans recours à la motorisation.
Dans notre étude, nous nous basons sur les hypothèses suivantes :
La surface cultivée comprend environ 40% de planches permanentes sous serre
froide, 25% de planches permanentes en plein champ et 35% de buttes
permanentes rondes en plein champ ;
Le travail du sol sera limité à environ 30cm de profondeur avec des techniques non
inversives des horizons (voir annexe 6 Ne PAS LABOURER) ;
Limitation des déchets et utilisation de couches chaudes de fumier (de cheval) pour
produire plus tôt et plus en hiver ;
Utiliser éventuellement du Biochar (charbon à usage agricole) car il stimule le
métabolisme du sol et les défenses immunitaires de la plante contre les maladies et
les insectes. De plus, il agit comme un rétenteur d’eau et convient particulièrement
aux sols arides (voir image 4);
64% du chiffre d’affaires (CA) est constitué par la
vente des produits cultivés sous la serre qui
représente environ 40% de la surface ;
En moyenne, 76 types de produits seront cultivés
chaque année :
 16 types de légumes-fruits (41% du CA) ;
 32 types de légumes-feuilles (32% du CA) ;
 11 types de légumes-racines (20% du CA) ;
 17 types d’herbes aromatiques et de fleurs
comestibles (7% du CA).
L'utilisation d'OGM, de pesticides et d'engrais chimiques est interdite; les pesticides
et engrais d'origine naturelle sont cependant autorisés ;
Les équipements comprennent : une serre, un système d’irrigation, des outils, un
véhicule de livraison, un bâtiment de conservation/vente ;
32
Image 4 : Biochar fabriqué par la stratup Biochar Maroc à Rhamna
Aspect financier
Besoins en personnel
En exploitation maraichère biologique qui se base sur la permaculture, il est nécessaire que
le personnel soit bien formé sur les techniques de la permaculture qui sont différentes de
celles de la culture conventionnelle.
Comme l’ensemble du travail est quasiment manuel, un maraîcher en permaculture ne peut
s’occuper seul que d’1 ou de 2 hectares ; pour cultiver un hectare il faut environ 27 000 h de
travail/an dédiées à la production et à la récolte ; la main d’œuvre sera constituée par un
maraicher spécialisé, un ouvrier et par des ouvriers saisonniers.
Le coût de la main d’œuvre pour un hectare est estimé à : 683 000 DH.
Investissements en maraîchage biologique "Permaculturel"
L’investissement en Maraichage Biologique qui se base sur la Permaculture comprend pour
une surface de 10 000 m² cultivée:
Une serre à un coût d’environ 7 700 DH / 1000 m² (amortissable sur 5 ans) ;
Autres équipements à un coût d’environ 414 000 DH et comprenant :
 Système d’irrigation et outils à un coût d’environ 114 000 DH pour 1 ha ;
 Véhicule de livraison à un coût d’environ 200 000 DH (amortissable sur 8
ans) ;
 Bâtiment de conservation/vente à un coût d’environ 100 000 DH.
33
Besoins en fonds de roulement : 70 000 DH ;
L’investissement total pour 1 ha cultivés s’élève à : 561 000 DH.
Recettes prévisionnelles
Le tableau 13 présente le compte prévisionnel de l’exploitation maraîchère de 1 ha pour une
année :
Tableau 13 : Compte d’exploitation prévisionnel pour une année
Objet
Chiffre d’affaires
Semences et plants
Fertilisation et amendements,
Fournitures diverses
Autres charges (eau, électricité, fuel,
maintenance etc.)
Coût de la main d’œuvre
Total Charges
Résultat Brut
Total en DH
pour 1000 m²
cultivée
Total en DH
pour 10 000 m²
cultivée
220 000
28 875
2 200 000
288 750
12 375
123 750
30 250
302 500
68 300
139 800
80 200
683 000
1 398 000
802 000
34
Forêt comestible
Données techniques
Ce projet ambitieux a pour vocation de remplir de nombreuses fonctions : écologique,
pédagogique, alimentaire, artisanale, économique, touristique etc. La forêt comestible est en
effet un lieu de promenade idéale pour les enfants de l’OAO et pour les touristes de la
Maison d’Hôtes Rurale. Cet espace qui s’étendra sur environ 5 hectares se compose d’une
forêt-jardin de petite taille intensément soigné et d’une forêt à grande échelle moins
intensément jardiné que la forêt-jardin :
La forêt-jardin est un agroécosystème de petite taille, intensément soigné, dans
lequel la canopée est formée principalement d'arbres fruitiers haute tige. Créée selon
le modèle de la forêt naturelle, il comporte différents étages de végétation comme
des arbres fruitiers, des arbustes comestibles, des plantes herbacées (légumes
vivaces, plantes aromatiques et médicinales), des plantes grimpantes, des
champignons et éventuellement des animaux.
La forêt à grande échelle est quant à elle beaucoup plus grande de taille que la forêtjardin, elle s’étend sur environ 5 hectares. La strate arborée est composée
d'essences à fort développement, notamment des fruitiers à coques (reconnus
pour leurs valeurs nutritionnelles).
35
Les caractéristiques principales de la forêt comestible (voir image 5) sont :
Forêt comestible pâturée ;
Lieu vivant (diversité sauvage et domestique) ;
Productif (animal et végétal). ;
Commercial : vente des fruits et des noix, tourisme etc. ;
Autosuffisant : peut servir pour l’élevage de moutons et de poules, la culture de
légumes de garde et de légumes vivaces ;
Nécessitant peu d’entretien.
Une canopée principalement formée d'arbres à coques.
Arbustes présentant un intérêt pour l'artisanat ou la nutrition ;
Arbres utilisés pour le chauffage ou le bois d'œuvre ;
Plantes pour leurs fibres, comme les ronces (vannerie) ou les orties, qui permettent
de réaliser des tissus extrêmement résistants ;
Plantes et arbustes pour pailler les cultures ou fabriquer du compost, des fougères
pour la litière des animaux, etc.
Image 5 : Forêt comestible de la ferme du Bec en Normandie
36
Aspect financier
Investissements en forêt comestible
Le budget d’implantation de la forêt comestible est estimé à environ 160 000 DH
comprenant :
Terrassements ;
Plantation des végétaux et
protections (tuteurs pour les
arbres, gardes greffe et filets
voir image 6) ;
Fertilisation ;
Paillage de protection de la terre
des nouveaux talus ;
Nichoirs et petits matériels de
bricolage.
Image 6 : Protection en carré des noyers et des
châtaigniers
Recettes prévisionnelles
L’intérêt principal de la forêt comestible est environnemental, pédagogique et touristique ; en
plus de cela, la forêt comestible peut engendrer des recettes annuelles de plus de
27 000 DH.
37
6.2 Maison d’Hôtes Rurale
Notre projet consiste en la création d’une maison d’hôtes rurale composée de 12 suites en
rénovant une maison existante d’une superficie d’environ 1000 m² à Had Soualem.
6.2.1 Plan des Ressources Humaines
Le rôle du personnel est primordial pour la bonne gestion d’un établissement touristique ; il
faudra donc choisir un personnel qualifié pour gérer une maison d’hôtes.
Le personnel compte 13 salariés (dont 5 en commun avec la ferme) :
Un gérant (le même que pour la Ferme Agricole et pour la Maison d’Hôtes pour le
bon fonctionnement de l’ensemble du projet et pour limiter les charges) ;
Un comptable (pour l’ensemble du projet pour limiter les charges) ;
3 réceptionnistes (un pour le matin, un autre pour le soir et un veilleur de nuit) ;
Un cuisinier ;
2 serveurs ;
2 femmes de ménage ;
Un coursier (pour l’ensemble du projet pour limiter les charges).
1 électricien et 1 plombier (pour l’ensemble du projet, signer une convention avec
eux)
La charge annuelle du personnel commune à l’ensemble du projet est de: 240 000 DH
Ce qui porte la masse salariale annuelle aux alentours de 640 000 DH.
6.2.2 Plan des Ressources Matérielles
Rénovation & Equipement de la Maison d’Hôtes
Les travaux de rénovation consistent en la rénovation d’une ancienne maison d’environ
1000 m² pour en faire une Maison d’Hôtes composée de 12 suites; ces travaux
comprennent :
 Les travaux de gros œuvre et des corps d’état techniques (dont le
cloisonnement en maçonnerie et la réinstallation de l’ensemble du système de
tuyauterie, d’assainissement et d’électricité) sont estimés à 2000 MAD/m² soit un
total de : 2 000 000 DH
 Les travaux de finition (dont la peinture, la menuiserie bois et aluminium, le
revêtement de sol et les plafonds en plâtre) sont estimés à 1500 MAD/m² soit un total
de : 1 500 000 DH
38
 L’équipement de la Maison d’hôtes (dont : literie, linge, rideaux, salon marocain,
salons polyvalents, téléviseurs, bureaux, téléphones, machines à café, miroirs,
tableaux, lustres, chevets, tables à manger, équipement de la cuisine…) est estimé à
2500 MAD/m² soit un total de : 1 500 000 DH
L’investissement total pour la Maison d’hôtes de 1000 m² s’élève à 5 100 000 DH (dont
100000 DH pour les besoins en fonds de roulement).
Consommations de la Maison d’Hôtes
Les consommations de la maison d’Hôtes comprennent :
Les charges d’eau, d’électricité, de téléphone et d’internet estimées à : 20 000 DH
mensuellement soit 240 000 DH / an ;
Les produits alimentaires estimées à : 300 000 DH / an ;
Les produits sanitaires et les produits d’accueil en chambres estimées à : 110 000
DH / an ;
La souscription à une assurance vol, incendie et responsabilité civile.
Ce qui porte les charges de consommations annuelles de la Maison d’Hôtes à environ :
650 000 MAD / an.
6.2.3 Recettes prévisionnelles
La Maison d’hôtes se compose de 12 suites au prix de 1238 DH / nuit (dont 30 DH au titre
de la taxe de séjour et 8 DH pour la taxe de promotion touristique). Pour un taux
d’occupation des chambres de 50 %, le chiffre d’affaire peut atteindre 2,7 MDH.
Le tableau 14 présente le compte de résultat annuel prévisionnel de la Maison d’Hôtes
Rurale :
Tableau 14 : Compte de résultat annuel prévisionnel de la Maison d’Hôtes
Objet
Chiffre d’affaires
Masse salariale
Charges de consommations
Total Charges
Résultat Annuel Brut
Total en DH
2 700 000
640 000
650 000
1 290 000
1 410 000
39
7. Plan Financier
7.1 Compte de résultat annuel détaillé
Objet
Elevage Bovin à
l'engraissement
Elevage Bovin Laitier
Investissement
CA Lait
Année 3
Année 4
Année 5
Année 6 et
plus
1,485,000
665,700
696,900
744,360
789,600
800,400
800,400
191,000
200,000
200,000
216,000
CA Males (5-6 mois)
100,000
100,000
100,000
100,000
100,000
100,000
Total recettes
765,700
796,900
1,035,360
1,089,600
1,100,400
1,116,400
Charges variables
380,860
445,080
485,950
502,770
509,070
509,070
Charges fixes
168,000
168,000
168,000
168,000
168,000
168,000
Total charges
548,860
613,080
653,950
670,770
677,070
677,070
Marge brute en DH
216,840
183,820
381,410
418,830
423,330
439,330
Marge brute cumulée
216,840
400,660
782,070
1,200,900
1,624,230
2,063,560
Investissement
677,500
1,058,400
1,058,400
1,058,400
1,058,400
1,058,400
1,058,400
812,750
812,750
812,750
812,750
812,750
812,750
Charges fixes
120,000
120,000
120,000
120,000
120,000
120,000
Total charges
932,750
932,750
932,750
932,750
932,750
932,750
Marge brute en DH
125,650
125,650
125,650
125,650
125,650
125,650
Marge brute cumulée
125,650
251,300
376,950
502,600
628,250
753,900
2,200,000
2,200,000
2,200,000
2,200,000
2,200,000
Total recettes
Charges variables
CA Maraîchage bio
Permaculture
Année 2
CA Vaches
Investissement
Maison d'Hôtes
rurale
Année 1
CA Forêt comestible
Total recettes
721,000
2,200,000
27,000
27,000
27,000
27,000
27,000
27,000
2,227,000
2,227,000
2,227,000
2,227,000
2,227,000
2,227,000
715,000
715,000
715,000
715,000
715,000
715,000
Charges
Charges variables
Charges fixes
683,000
683,000
683,000
683,000
683,000
683,000
Total charges
1,398,000
1,398,000
1,398,000
1,398,000
1,398,000
1,398,000
Marge brute en DH
829,000
829,000
829,000
829,000
829,000
829,000
Marge brute cumulée
829,000
1,658,000
2,487,000
3,316,000
4,145,000
4,974,000
Investissement
5,100,000
Total recettes
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
Charges variables
650,000
650,000
650,000
650,000
650,000
650,000
Charges fixes
640,000
640,000
640,000
640,000
640,000
640,000
Total charges
1,290,000
1,290,000
1,290,000
1,290,000
1,290,000
1,290,000
Marge brute en DH
1,410,000
1,410,000
1,410,000
1,410,000
1,410,000
1,410,000
Marge brute cumulée
1,410,000
2,820,000
4,230,000
5,640,000
7,050,000
8,460,000
40
7.2 Compte de résultat annuel général
Objet
Ferme
agricole
Maison
d'Hôtes
rurale
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Année 6
et plus
Investissement
2,883,500
Recettes
4,051,100
4,082,300
4,320,760
4,375,000
4,385,800
4,401,800
Charges
2,879,610
2,943,830
2,984,700
3,001,520
3,007,820
3,007,820
Marge brute en DH
1,171,490
1,138,470
1,336,060
1,373,480
1,377,980
1,393,980
Marge brute cumulée
1,171,490
2,309,960
3,646,020
5,019,500
6,397,480
7,791,460
Investissement
5,100,000
Recettes
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
2,700,000
Charges
1,050,000
1,050,000
1,050,000
1,050,000
1,050,000
1,050,000
Marge brute en DH
1,650,000
1,650,000
1,650,000
1,650,000
1,650,000
1,650,000
Marge brute cumulée
1,650,000
3,300,000
4,950,000
6,600,000
8,250,000
9,900,000
Investissement
Projet
global
2 en 1
Année 1
7,983,500
Recettes
6,751,100
6,782,300
7,020,760
7,075,000
7,085,800
7,101,800
Charges
4,169,610
4,233,830
4,274,700
4,291,520
4,297,820
4,297,820
Marge brute en DH
2,581,490
2,548,470
2,746,060
2,783,480
2,787,980
2,803,980
Marge brute cumulée
2,581,490
5,129,960
7,876,020
10,659,500 13,447,480 16,251,460
41
8 Annexes
Annexe 1
Permaculture
Définition du concept :
La permacuture, de l'expression anglaise "permanent agriculture", soit une agriculture
ag
qui se
veut permanente et durable,, a été développée par les Australiens Bill Mollison et David
Holmgren dans les années 1970 en réponse à la pollution des sols,
sols, de l’eau
l’ea et de l’air
causée par les systèmes
stèmes industriels et agricoles (les plantes cultivées
ltivées industriellement sont
souvent des clones ou des OGM qui nécessitent des traitements chimiques qui sont
néfastes pour la santé);; à la perte des
de espèces animales et végétales;; à la réduction des
ressources naturelles non--renouvelables et à l’aspect destructeur
estructeur des systèmes
économiques en place. Bill et David ont rassemblé des sagesses anciennes, des
compétences et des connaissances sur les plantes, les animaux et les systèmes sociaux
auxquelles ils ont ajouté de nouvelles connaissances scientifiques.
La permaculture, telle que définie par Bill Mollison, est la conception et la maintenance
d'écosystèmes productifs agricoles, ayant la même diversité, stabilité et souplesse que les
écosystèmes naturels. Bill Molisson s'est grandement inspiré des travaux du
d japonais
Masanobu Fukuoka pour les cultures annuelles, et du livre « Tree Crops: A Permanent
Agriculture » de l'Américain Joseph Russell Smith, pour l'importance des arbres dans la
production agricole.
A l’inverse de la science moderne réductionniste, c’est à
dire qui réduit et sépare tout en de petits composants, la
permaculture se positionne résolument dans le domaine de
l’écologie où l’on étudie les inter-relations
inter
et interdépendances des êtres vivants entre eux et avec leur
environnement. La permaculture
permac
offre une démarche
holistique pour comprendre comment les processus
naturels
sont
intégrés
entre
eux,
et
s’appliquent
essentiellement à des choses concrètes telles que les
plantes, les sols, l’eau, les systèmes animaliers, la
régénération des espacess sauvages, les biotechnologies, l’agriculture, la sylviculture
sylvic
…etc.
De cette façon, la permaculture va nous permettre d’optimiser la production tout en limitant
42
la dégradation de l’environnement. Elle prend en compte la nature, l'être humain et le
partage équitable au sein de la société.
En pratique, la permaculture se base sur plusieurs facteurs :
L’agriculture - biologique - permettant d'atteindre une efficacité énergétique : travail
rationnel et moins pénible, reconversion des déchets, valorisation des bénéfices
induits des écosystèmes, baisse des consommations, réduction des déplacements...
La forêt, avec l'agroforesterie, la lutte contre l'érosion, la création d'humus, le
paillage...
La biodiversité en expérimentant au maximum le compagnonnage ou les
associations culturales, en polyculture (exemple des 3 sœurs) ;
Les haies qui ont un effet de bordure entre l'écosystème de la forêt et celui des
terres cultivées ; ces zones d'échange sont une frontière écologique influente en
matière d'aménagement du territoire ;
La plantation de plantes vivaces nécessitant moins de suivi et moins de soins ;
Les animaux sont importants dans la lutte contre les nuisibles et les mauvaises
herbes tout en apportant des produits consommables comme les oeufs, le lait, la
viande, etc...
L'énergie renouvelable (éolienne, solaire...) est privilégiée au détriment des énergies
fossiles.
43
Quelques citations :
« Personne ne fertilise ou n'irrigue une forêt. La forêt est autonome. Si vous êtes capable de
recréer une forêt nourricière alors votre principal effort sera d'en récolter les fruits. Grâce à
cette méthode, l'effort est moindre. Vous travaillez beaucoup au départ, mais une fois le système
établi, vous travaillez beaucoup moins… C'est ce que nous appelons l'agriculture de fainéant.
La raison est que vous travaillez avec la nature et pas contre elle ».
Roberto Pérez, cubain, qui à la Havane, s'occupe de l'enseignement de la permaculture urbaine
« C’est la forêt qui joue le rôle principal dans la formation des sols fertiles. La majorité des
terres les plus fertiles vouées à l’agriculture sont d’origine forestière. Pourquoi ne pas nous
référer au modèle forestier qui nous a donné des sols agricoles fertiles ? »
Gilles Lemieux et Diane Germain – 2001
« La Nature a horreur du vide. Lorsque nous plantons en ligne, nous générons entre chaque
rang un petit désert. L’existence de ces déserts entre les rangs constitue l’une des raisons
majeures pour lesquelles l’agriculture chimique tout comme l’agriculture biologique épuise les
sols. »
John Jeavons - 1998
44
Annexe2 : Permaculture
Exemples réussis dans le monde
L'Himalaya
Sur les champs en terrasse de l'Himalaya, les paysans, font pousser du millet, de
l'amarante, plusieurs sortes de haricots, du soja, et d'autres espèces locales de graminées,
en rotation mais aussi en polyculture, avec des cultures associées extrêmement
diversifiées. Leur production a des rendements généralement plus de 6 fois plus
importants que ceux des grandes exploitations en monoculture.
Le Mexique
Beaucoup de scientifiques croient faussement que les systèmes agricoles traditionnels ont
une productivité limitée parce que les outils manuels et l'utilisation de la force animale
plafonnent leur productivité. Dans les nombreux cas ou la productivité est peu élevée, il
s'avère que les raisons sont plus souvent d'ordre social que techniques.
Les paysans mexicains de l'état du Chiapas se distinguent par une agriculture que certains
pourraient rapidement considérer comme archaïque et à priori improductive. Pourtant, leur
technicité en cultures associées (consistant à cultiver plusieurs espèces végétales ou
variétés sur la même parcelle en même temps) qui à réussit à se développer à partir de
l'héritage de la technique dite des Trois Sœurs, leur a permit d'atteindre un niveau de
productivité agricole très intéressant: leur production totale de nourriture est de plus de 50
tonnes par hectare.
Les Trois Sœurs :
Originaire du Mexique, puis propagé en même temps que le maïs dans le reste de
l'Amérique du nord, le système d'agriculture
symbiotique appelé "les Trois Sœurs", était
toujours prédominant chez certaines tribus
indiennes comme les Iroquois, lors des premiers
débarquements d'hommes blancs, au 17ème
siècle. C'est une pratique toujours très répandue
au Mexique.
Cette culture traditionnelle consistait à planter un
pied de mais, un haricot grimpant le long du
mais, et une courge planté à la base. Plus
précisément; lorsque le maïs fait environ 15 cm,
le haricot et la courge sont plantés autour du
pied de mais. Le maïs sert de support pour la
croissance du haricot, qui est une légumineuse
dont une propriété essentielle est de fixer l'azote dans le sol. Le haricot fertilise donc le sol
pour les 2 autres plantes, et la courge recouvre et monopolise le sol environnent, empêchant
donc la propagation d'autres mauvaises herbes, et par l'ombre qu'elle fait permet à
l'humidité de rester dans le sol.
45
Un dernier avantage de cette combinaison est qu'elle offre une nutrition relativement
complète.
Le Honduras
Un exemple concret des conséquences directes de l'utilisation de plante légumineuse
intercalaire à Cantarranas, au Honduras est rapporté par Miguel Altieri. La mise en culture
intercalaire d'une sorte de légumineuse grimpante locale, le « pois mascate » qui peut fixer
150 kilos d'azote, et produire 35 tonnes de matière organique par hectare et par an, à
permis de tripler la production de mais, la première année en passant de 800 kilos par
hectare à 2500 kilos par hectare auxquels on ajoute désormais la production du haricot. La
production de mais, dans le village ou l'étude à eu lieu, est devenue non seulement moins
coûteuse, mais beaucoup plus efficace.
Les USA
Pour des raisons liées à leur appréhension de s'alimenter avec des produits couverts de
pesticides et dans une volonté d'avoir une alimentation saine, certains ont déjà franchi le
pas. A Pasadena au nord de Los Angeles, la famille Dervaes a entrepris de devenir "auto
suffisante" en matière d'alimentation, en utilisant les principes de la permaculture. (les
températures chez eux descendent rarement en dessous de 10 degrés en hiver, climat
plutôt méditerranéen le reste de l'année). Leur expérimentation est rapportée sur un blog
(http://urbanhomestead.org), avec quelques vidéos qui ont attiré beaucoup d'attention.
Sur leur jardin de 350 m² autour de leur maison typique de banlieue middle-class
américaine, ils cultivent plus de 300 variétés de plantes différentes, et il est bon de s'arrêter
sur le rendement obtenu sur cette surface. Pour l'année 2008, ils ont produit plus de 2700
kilos de fruits et légumes (environ 90% de légumes) 900 œufs de poules et 1000 œufs de
canard, 10 kilos de miel. Les 4 membres de cette famille arrivent ainsi à obtenir jusqu'à plus
de 90% de leur nourriture quotidienne en été. Le ratio chute à 55% de leur alimentation en
hiver, et environ 65% en printemps et automne. (Approximativement, on atteint 68%
d'autosuffisance alimentaire à l'année pour 4 personnes sur un terrain d'à peine 350 m², soit
un peu plus de la moitié d'un terrain de tennis).
L’Inde
Un exemple aux conséquences intéressantes, dans le désert Indien du Deccan. La
permaculture y a fait l'objet, sous l'impulsion de la "Deccan Development Society" d'un
programme d'éducation et de promotion vis à vis des populations locales. Ce projet a
démarré à la fin des années 80 suite au séjour de Bill Mollison et a déjà porté ses fruits.
C’est un immense succès qui a permis de transformer des centaines d'hectares de désert
en forêts nourricières au sein de 12 villages au départ et plus d'une soixantaine aujourd'hui,
ainsi que des efforts de conservation des semences. Les fermiers des environs qui avait
perdu leur anciennes semences et qui étaient passés au coton ou à la canne à sucre
reviennent vers ces villages pour se réapproprier leur patrimoine agricole, alors que les
récoltes de cotons et de riz transgéniques les poussent presque tous et peu à peu à la
faillite.
46
La Jordanie
La Jordanie est l’un des 10 pays les plus secs au monde, et les projets liés à la
permaculture se sont imposés comme une nécessité, notamment au vu de leur succès en
matière de restauration des sols. Le projet de permaculture dans la vallée Jordanienne à
débuté en 1998 sur un site de 2 hectares situé à environ 10km de la mer morte, et recevant
environ 100 à 150 mm de pluie par an, pour des températures atteignant facilement 50
degrés en été.
Avec un choix d'arbres adaptés à ce climat (acacias, figuiers, grenadier, eucalyptus,
jujubiers...etc, abondamment mulchés sur plusieurs couches), accompagné d'un système
d'irrigation enterré, le succès fut au rendez-vous. D'un sol argileux sec et dur comme du
béton, on a un sol qui devient après 4 ans plus sombre, plus humide et biologiquement actif.
Des arbres fruitiers comme les figuiers et les grenadiers et qui selon tous les fermiers de la
région étaient supposés ne pas pouvoir pousser en raison de la trop haute salinisation du
sol, ont rapidement prospéré grâce au mulch et au compostage.
Intéressé par les résultats positifs de cette expérience de permaculture, des membres du
ministère de l'agriculture se sont peu à peu penché sur le potentiel de cette expérience... En
2007, Mohammed Ayaesh, chercheur et responsable du département «Eau et
Environnement » du Centre National de Recherche en Agriculture, concluait dans un rapport
livré au ministère de l'environnement que « les produits agricoles obtenus en permaculture
sont non seulement des produits sans intrants chimiques, mais sont aussi de meilleure
qualité, de plus grande diversité, et obtenus avec des rendements plus importants ». Il
recommandait alors l'utilisation de la permaculture sur tout le territoire Jordanien, son
enseignement et un suivit scientifique de l'impact de la permaculture sur les ressources, la
biodiversité, et l'agriculture Jordanienne.
AVANT/APRES (2001/2009) - Jordanie
47
Le Cuba
Comme en Jordanie qui pratique la permaculture parce qu'elle fait face une extrême
désertification et à des risques importants liés à la sécheresse, la permaculture est arrivée à
Cuba dans un contexte de crise. Cuba était jusqu'à la fin des années 80 la nation dont
l'agriculture était la plus industrialisée de tous les pays d'Amérique latine. Après la chute de
l'Union Soviétique, Cuba, qui recevait environ 14 millions de tonnes de pétrole, n'en reçu
plus que 4 millions. Son industrie s'effondra complètement à ce moment, l'île perdit 80% de
ses marchés d'exportation et ses importations chutèrent de 80%. Logiquement, le PNB
chuta de plus d'un tiers. En partie due à l'embargo persistant des États-Unis, mais aussi à la
perte des marchés extérieurs, Cuba ne pouvait plus importer suffisamment de nourriture. De
plus, sans alternative à leur agriculture hautement mécanisée et consommatrice
d'hydrocarbure, la production agricole chuta de manière brutale, et rapidement le cubain
adulte perdit en moyenne 15 kilos. Les gens ont alors commencé à jardiner et convertir
chaque petite parcelle de terre en potager… Cependant le savoir "fermier" était perdu
depuis longtemps, remplacé par les connaissances techniques de l'agriculture
conventionnelle… En 1993, les premiers enseignants en permaculture venus d'Australie ont
transformé cette réaction populaire à la famine menaçante en véritable mouvement
d'agriculture "populaire". Dix ans plus tard, plus de 50% des besoins en légumes des
habitants de la Havane, c'est à dire, pour 2,2 millions de personnes sont produits par les
particuliers et dans le cadre de l'agriculture urbaine. Dans les petites villes et villages, les
jardins urbains sont encore plus productifs et apportent de 80% a 100% des besoins en
fruits et légumes.
Désormais, les fermiers sont parmi les travailleurs les mieux payés de la société et des
personnes issues de tous les milieux sont attirées par la profession. L'agriculture urbaine
apporte une nourriture locale, éliminant toute infrastructure de transport de denrées sur de
longues distances. C'est un secteur de l'économie en pleine expansion qui n'a absolument
rien de marginal et n'est pas assimilé à une économie "parallèle". Autre conséquence, dans
les années 80 Cuba utilisait 21000 tonnes de pesticides chimiques. En 2010 le chiffre est de
1000 tonnes. On a donc une agriculture qui est devenue presque totalement biologique, et y
a trouvé la raison de son efficacité.
48
Annexe 3
Il y a 4 raisons principales au fait que la polyculture soit si productive :
1) Une meilleure utilisation de l'espace:
-
En monoculture, il est impossible de planter aux endroits ou la machine passe, donc
la perte de surface utilisée au sol est d'environ 50 à 80% suivant les cultures. Les
machines agricoles ont en effet besoin d'uniformité : uniformité de l'espace, des
semis, de la taille des plants... etc. La polyculture exclu de facto l'usage de
machines, car aucune machine agricole n'est conçue pour récolter une polyculture,
même centenaire comme celle des Trois Sœurs.
-
Un champ produira plus de récolte s'il est planté avec des cultures associées, qu'une
surface équivalente ou seront plantés différentes parcelles séparées de monoculture.
Par exemple, en plantant du sorgho et des pois d'angole (légumineuse), un hectare
produit une récolte équivalente à 0.94 hectare de sorgho et 0.68 hectare de pois
d'Angole en monocultures. Donc un hectare de polyculture produit dans ce cas un
équivalent de 1, 62 hectare de monoculture. On appelle cela le Land Equivalent
Ratio (LER). Un mélange de maïs, manioc et arachide couramment pratiqué en Inde
possède un LER de 2, 51.
2) Dans la mesure où l'énergie fournie par les hydrocarbures disparait, la seule énergie
véritablement utilisé sur une parcelle agro-écologique est l'énergie solaire; que la
photosynthèse transforme en biomasse. En monoculture, l'utilisation de l'énergie solaire est
limitée par un facteur: la saturation lumineuse. C'est le moment à partir duquel le processus
de photosynthèse de la plante s'arrête car la plante est submergée par une trop longue
exposition à la lumière du soleil. Dans la pratique, cela veut dire que la plupart des plantes
sur un champ de monoculture en plein soleil arrêtent leur croissance vers 10h00 et ne
recommencent pas avant 16h00. Dans ce cas, rarement plus de 30% du temps d'exposition
solaire est effectivement utilisé par les plantes. Dans un système de polyculture, plusieurs
végétaux de différentes tailles regroupés peuvent se faire de l'ombre, suivant le moment de
la journée. Les plantes sont diversement exposées au soleil, à différents moments de la
journée et se relaient pour faire leur photosynthèse… Un système avec de l'ombre, produit
donc de la biomasse de manière plus continue au cours de la journée. Le système des 3
Sœurs permet une efficacité en terme d'utilisation lumineuse proche de 90%.
3) Les mycorhizes, qui sont les symbioses entre champignons et végétaux que permettent
le mycélium: le mycélium est la partie souterraine des champignons, ses racines en quelque
49
sorte, soit un réseau de filaments blancs qui vient entourer et même parfois pénétrer les
racines des plantes.
-
La plante hérite de la capacité du mycélium à absorber plus facilement l'eau et les
sels minéraux comme le phosphate et l'azote, tout en la protégeant d’attaques
d’autres organismes pathogènes. En général l'association n'est pas absolument
nécessaire, mais va accélérer considérablement la croissance de la plante et sa
"productivité", comme c'est le cas de manière flagrante pour les céréales et les
arbres fruitiers. Grâce aux mycorhizes, on à donc des plantes plus résistantes aux
maladies, et plus résistantes aux sécheresses.
-
Un autre élément potentiellement important en polyculture vient du fait que les
mycélium qui forment une sorte de réseau étendu dans le sol (parfois appelé Wood
Wide Web) sont aussi capables de transporter des matières (eau, azote, carbone et
sucre) produites par une plante, aux racines d'une autre plante à proximité, qui par
exemple, faute d'ensoleillement ou d'arrosage n'en produit pas assez. Un exemple:
Les fraisiers qui poussent dans la Forêt Noire allemande prospèrent dans un sousbois si sombre que la lumière y est insuffisante pour assurer leur photosynthèse: Ils
bénéficient en contrepartie d'un apport de carbone et de sucre produits par les
grands arbres, et délivrés via le réseau mycélien. On à donc une vraie collaboration,
voir entraide, entre plantes d'espèces tout à fait différentes. Ce phénomène à été mis
en évidence uniquement en 1997. (Voir à ce titre l'excellent article de « La
Recherche » n#411 - Plantes et champignons - L'alliance vitale)
La mycorhize est presque entièrement détruire en agriculture conventionnelle, à cause du
sol passablement abimé, et de semences tels que les grains transgéniques dont la plupart
sont devenus spontanément incapables de mettre à profit une telle symbiose.
4) Les vers-de-terres, ou lombrics sont aussi une condition important à la régénération des
sols et à leur fertilité. En monoculture, sur terrain labouré et fertilisé, on passe d'environ 2
tonnes de vers-de-terre à l'hectare à moins de 50 kilos. Leur activité est néanmoins
bénéfique à plusieurs niveaux. Ils sont un moteur du cycle nutritif du sol, en ingérant puis en
incorporant rapidement les débris végétaux au sol. A ce travail de mélange s'ajoute une
production de mucus, qui associée à l'eau qu'ils rejettent, améliore considérablement
l'activité des autres microorganismes présent dans le sol, éléments essentiels à sa fertilité.
Dans une prairie ou sur un champ non-labouré, en tenant compte des 10mg de nitrates
produits la décomposition de chaque ver qui meurt, plus ses excréments, on arrive à plus
ou moins 250 kilos d'azote par hectare et par an. L'excrément des vers-de-terre est le
meilleur engrais qui soit.
50
A cela s'ajoute les canalisations qu'ils creusent, jusqu’à 500 mètres par mètre carré, et qui
permettent non seulement une meilleure pénétration de l'eau dans le sol, mais servent aussi
aux racines des plantes qui les empruntent pour s'enfoncer plus profondément, et capter
ainsi plus d'humidité.
Il à été démontré par de nombreuses études menées par Robert J. Blakemore qu'il y a une
très forte corrélation entre la productivité d'une parcelle et la masse de verres-de-terres. Des
recherches qu'il à conduit en Nouvelle Zélande et en Tasmanie, ont démontré que des vers
introduits dans des prairies agricoles désertés par les vers ont produits une augmentation
initiale de 70 à 80% de la croissance de la végétation de la prairie, avec une augmentation
sur le long terme de plus de 25%. Cette technique expérimentée en Inde sur plusieurs
plantations de théiers différentes pendant trois ans présente aujourd'hui des résultats très
significatifs : la production des feuilles de thé s'est accrue de 35 à 240% ; la rentabilité des
exploitations a augmenté de 28 à 260 %.
Un sol "labouré" par les vers-de-terre est un sol fertile.
Deux points à souligner:
La diversité des cultures sur un même champ permet aussi d'éviter la propagation et
la sensibilité des cultures aux maladies. La venue d'insectes nuisibles ou maladie
n'est pas empêchée, néanmoins les stimuli visuels et chimiques émanant des
plantes sont moins concentrés, plus diffus et mélangés. Dans ces conditions,
l'insecte à plus de difficulté à trouver les feuilles qui l'intéressent et passe moins de
temps au même endroit. Au final, une attaque d'insectes ou une pathologie sur un
champs n'engendrera en générale jamais plus de 10% de pertes sur une même
population de plantes.
Dernier atout : à une meilleure productivité s'ajoute une meilleure utilisation de l'eau.
Si l'on considère aussi "l'efficacité d'eau" comme étant la quantité de grains produite
par millimètre d'eau consommée il s'avère que le système d'association présente
toujours une meilleure efficacité par rapport aux systèmes de culture unique. Par
exemple il à été démontré par une étude de l'Institut National de Recherches
Agronomiques du Niger que dans l'association mil/cornille (black eyed pea, un
légumineux), l'utilisation de l'eau est 11% plus efficace que celle du mil cultivé seul.
Plus de racines à un même endroit, implique tout simplement que l'eau qui y est
déversé a plus de chance d'être captée par les plantes. Plus la densité de pieds au
mètre carré est élevée, plus l'eau est efficacement utilisée.
51
Annexe4
52
53
54
55
56
Annexe 5
NE PAS LABOURER (Microbiologie des sols)
Publié le 12 janvier 2009 par semeurs cueilleurs
NE PAS LABOURER
(Microbiologie des sols)
Nous pensons qu'il faut nécessairement travailler et retourner la terre afin d'avoir de bonnes
récoltes.
Mais les Anciens ne labouraient pas.
Ils avaient compris que la nature est un cycle et qu'il faut respecter les écosystèmes.
Voici un schéma explicatif démontrant qu'en labourant la terre (parfois jusqu'à 30 Cm dans
les "Labours Profonds"), nous bouleversons l'écosystème et le cycle de la nature ... :
En effet, du fait d'un labourage du sol, la couche supérieure de la terre (les
matières organiques en décomposition, ou Humus, riche en vie microbienne
aérobie, dont se nourissent les vers de terre) se retrouve inversé avec la
deuxième couche (riche en minéraux lessivés par l'Humus)
Il en résulte une perturbation immense du cycle de la nature car :
1/
Les vers de terre ne remontent plus à la surface pour leur nourriture, ce qui est une
57
catastrophe pour plusieurs raisons :
- Les vers de terre, en passant régulièrement de la seconde à la première couche de terre
pour chercher leur nourriture, "aèrent" le sol. Les Anciens les appelaient les "laboureurs".
Les trous laissés par leurs passages permettent une bonne absorption de l'eau par le sol.
Cela évite et prévient de l'Erosion.
- C'est dans l'intestin du ver de terre que se forme la substance la plus complexe au monde
chimiquement : le "complexe Argilo-Humique", qui est vital pour une bonne fertilité de la
terre.
2 / Les microbes aérobies meurent à cette profondeur, car il n'y a pas assez d'air, et les
microbes de la couche plus profonde qui se retrouvent en surface, ils meurent aussi car ils
sont anaérobies, et meurent au contact d'oxygène.
Cette vie microbienne est la base de la fertilité de la terre (Humus) et tout simplement la
base du cycle de la vie.
En clair ... :
La terre se meurt peu à peu.
Elle devient incapable d'absorber l'eau des pluies (un sol de Forêt à une capacité
d'absorption de 150 mm d'eau par Heure, alors qu'un sol de Labours à une capacité de
seulement 1 mm d'eau par Heure).
Car la terre devient compacte et n'est plus aérée par les passages des vers de terre qui
remontent pour se nourrir. De plus leur "nourriture" (microbes aérobies) se retrouve en
profondeur.
La matière organique en décomposition, qui génère l'Humus et permet de filtrer vers le sol
plus profond tous les minéraux, se retrouve en profondeur : la vie microbienne meurt, la
décomposition de la matière organique cesse, les minéraux ne sont plus filtrés en
profondeur, le sol n'est plus aéré ... bref :
Non seulement quand viennent les temps de pluie l'eau n'est plus absorbée par le sol et
devient de la boue en emportant la terre dans les fleuves : c'est l'Erosion des sols (10 Millions
d'Hectares par An de désertification mondiale dus à l'érosion)
Mais en plus votre sol ne contient plus de vie organique et microbienne.
Il est tout simplement mort.
58
Références :
1.
2.
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http://www.maroc.ma/fr/content/plan-maroc-vert
www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie
http://www.maroc.ma/fr/content/agriculture
http://extwprlegs1.fao.org/docs/pdf/mor145892.pdf
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