ECONOMIE DE DEVELOPPEMENTRapport de notes Réalisé par Mhimden Wissal Séance 1, le 22/02/2016 Apres une introduction globale de l’économie ainsi que l’économie de développement, on a passé à une différenciation de plusieurs organisation financière mondiale qui vise comme objectif principale le developpement a l’échelle économique, ainsi qu’au niveau humanitaire comme la banque Mondiale, l’OCDE, le FMI… Une présentation de la carte de l’IDH a permis une analyse concernant les différents niveaux de cet indicateur entre plusieurs pays. Passant par la suite à la détermination des objectifs de cours ; Objectifs du cours : 1) Prendre conscience de la difficulté de la mise en œuvre des stratégies de développement. 2) Débattre de quelques expériences (échec et réussite) du développement à travers le monde. 3) Mettre l’accent sur les contrats entre les pays (entre le nord et le sud) et entre continents mais également entre les différentes régions du même pays. 4) Discussion sur les nouvelles approches de développement dans le cadre de la mondialisation et de la libéralisation des économies. Séance 2, le 29/02/2016 Chapitre 1: la croissance et développement Qu’est ce que la croissance économique ? La croissance économique est un processus quantitatif qui se traduit par l’augmentation, au cours d’une longue période, d’un indicateur représentatif de la production de richesse d’un pays, le plus souvent le produit intérieur brut en volume (PIB), mais il s’agit ici d’une définition quantitative et restrictive. Pour François Perroux, la croissance est l’accroissement durable de la dimension d’une unité économique, simple ou complexe, réalisée dans des changements de structures et éventuellement de système, et accompagné de progrès économiques variables. Elle n’est apparue selon lui qu’après la première révolution industrielle en Angleterre. Cette définition intègre le processus de croissance dans le cadre de modifications plus profondes qui touchent l’ensemble de la société. Pendant que le développement est un processus d’évolution dans le temps d’une situation inférieure à une situation supérieure. Dans ce sens, il faut agir sur les ressources et avoir une valeur ajoutée : d’abord, il faut commencer par produire, ensuite répartir équitablement les ressources. Les systèmes économiques ont pour but de gérer un état ou une nation dans ses différentes composantes. Pour le MAROC, les rapports sociaux sont les plus importants, et il opte pour une appropriation collective du capital. Les capitalistes, quant à eux, optent pour une appropriation privée du capital. L’économie de développement donc s’intéresse aux pays en voie de développement, dits les pays du sud. Pour cela, il existe plusieurs indicateurs de développement comme : le revenu national par tête, l’indice du bien être, l’INDH… La croissance intensive et croissance extensive : Croissance extensive : résultante de l’augmentation proportionnelle de la quantité de facteurs de production nécessaire pour l’obtenir. Croissance intensive : elle est générée par l’amélioration de l’efficience des facteurs de production utilisés, mesurés par des gains de productivité. Au Maroc, la croissance économique durant ces cinq dernières années, n’est plus attachée à l’agriculture. L‘économie a commencé à se diversifier (tourisme, bâtiments, travaux publics) Séance 3, le 07/03/2016 Les phases de la croissance économique : Depuis le 15eme siècle, la richesse par habitant a été multiplié par 33 dans les pays développés (moyen age : guerre, famine , pas de découverte de l’Amérique). Avant le 18eme siècle, le rythme de croissance annuel moyen n’a pas dépassé 0,1% à 0,2%par an, pourtant la croissance démographique dépassait les 10%. A partir du 18eme siècle, l’ère industriel commence, passant de la manufacture a la production dans des usines , par des machines (machine a vapeur, moteur a explosion..). Il y a une grande différence entre pays riche et pays industrialisé, l’un dispose de beaucoup d’argent, il a que du patrimoine mais pas d’activite économique ni de production, l’autre investit son argent pour créer de la valeur , ainsi faire tourner les machines . Qu’est-ce que l’économie de développement ? On ne peut pas parler de développement économique sans qu’il y est de la croissance économique, mais on pourra trouver des pays avec des taux de croissance très élevés, pourtant la population souffre de pauvreté et de famine… On constate que récemment, les écarts de développement ne cessent d’accroitre entre les pays, ceci se manifeste par les différences du PIB par tete , mais aussi par les autres indicateurs de développement. Il y a une diversité entre les pays du Tiers Monde , on ne peut pas donc comparer ces pays. Séance 4, le 14/03/2016 Les nouvelles théories de la croissance : Le débat sur « la convergence » se situe autour de la « réussite » de certains pays du Tiers Monde et du constat du creusement des écarts de revenu entre les pays riches et les pays pauvres. Ces études économétriques sont issues de constats empiriques et ont été fortement critiquées. Surtout, il s’avère que les pays qui adoptent de bonnes politiques économiques qui connaîtront la croissance alors que les autres s’enfermeront dans le « piège de la pauvreté ». La croissance endogène : Les modèles néoclassiques sont insatisfaisants pour deux raisons : Sur le plan théorique, ils n’envisagent la croissance que dans un contexte de rendements constants (et de productivité marginale décroissante des facteurs), compatible avec la condition de concurrence parfaite des marchés. Sur le plan empirique, le modèle ne permet pas de rendre compte des écarts persistants de niveau de développement et il a un faible pouvoir explicatif (le progrès technique exogène devient le déterminant essentiel de la croissance par tête). La croissance en volume et en valeur : On en parle parce qu’on a besoin d’apprécier la valeur réelle des choses. (Par exemple : étudier le phénomène de l’inflation.) Dans toute analyse de l’économie d’un pays, le plus important c’est d’avoir une évolution et d’étudier les tendances lourdes à long terme. On ne peut pas considérer une évolution sur une année, mais il faut considérer des périodes assez longues qui permettent de bien apprécier la situation. Par ailleurs, le secteur informel peut apporter un plus à l’économie, mais il peut aussi lui apporter un moins. L’exemple de la contre bande illustre bien ceci. En effet, la contre bande permet de créer plus d’emploi, de créer plus de richesses, et enfin de stabiliser le climat social. La mesure de la croissance économique ? Taux de croissance économique= augmentation d’une année a l’autre, en pourcentage, du PIB en volume = production annuelle d’un pays. Comment le calculer ? L’approche « emploi final » : Le PIB peut se déterminer a partir de l’équilibre ressources-emplois de l’économie : PIB + Importations = consommation finale effective (des ménages et des administrations) + investissements (formation brute de capital fixe – FBCF) + exportations + variations de stocks. PIB + importations : ensemble des ressources de l’économie en biens et services (produits ou importés). Consommation finale effective+investissement+exportations+variations de stocks= ensemble des emplois de l’économie, c'est-à-dire les utilisations possibles des biens et services disponibles. L’approche par les produits : Le PIB est égal a la somme des valeurs ajoutées brutes des unités résidentes, augmentées des impôts (moins les subventions) sur les produits et des droites de douane reçues. Avec la valeur ajoutée = différence entre la valeur de la production et les consommations intermédiaires utilisées. L’approche par les revenus : Le PIB = somme des rémunérations des salariés versées par les unités résidentes, des excédents bruts d’exploitation et revenus mixtes de ces unités et des impôts liés a la production et a l’importation (nets des subventions d’exploitation reçues). Le PIB représente l’ensemble des richesses nouvelles crées en une année. Remarque : La croissance en volume (en DH constants) et en valeur (en DH courants) Si l’on considère la croissance du PIB d’une année à l’autre, le résultat obtenu peut être du a deux séries de facteurs : La croissance réelle : Elle est généralement liée à une progression des volumes effectivement produits ou à l’augmentation des prix. De nos jours, la hausse des prix est extrêment réduite mais dans les années 1970 et 1980 l’inflation pouvait être supérieure à 10%. Il est donc nécessaire, pour avoir une idée précise de la progression des richesses crées, de retirer les effets de l’inflation. C'est-à-dire de « déflater » la croissance en valeur. La progression « brute » : Que l’on appelle « progression en valeur » ou « a prix courants », elle est généralement plus forte que la progression en volume (à prix constants). Séance 5, le 021/03/2016 Les modèles de croissance Il y a deux grands modèles de croissance : le modèle d’inspiration kéynesienne de Harrod-Domar et le modèle de Solow qui est néoclassique. Les deux modèles n’arrivent pas à expliquer ce qui s’est passé dans les pays en voie de développement. Les théoriciens de la croissance endogène vont expliquer la croissance économique par les facteurs endogènes, développement du capital humain, savoir faire, progrès technique. Kaldor en 1962 a élaboré un modèle qui fait appel à une fonction de progrès technique qui dépend de l’investissement mais ce modèle n’admet pas l’existence de rendements croissants. Arrow affine ce modèle en faisant dépendre la fonction du progrès de la quantité de connaissances déjà accumulée (appelée capital humain ) ce qui permet d’avoir une économie à rendements d’échelle croissant. En 1986, Romer a introduit des rendements croissants en partant d’une fonction de production admettant un nombre variable de paramètres, correspondant aux différentes catégories de biens d’équipement et en montrant l’importance de la recherche et du développement. La théorie de la croissance endogène met l’accent sur quatre facteurs qui influencent sur le taux de la croissance économique : 1) Les rendements sont croissants grâce aux gains d’échelle. 2) L’intervention judicieuse de l’Etat à travers l’investissement dans les infrastructures. 3) La recherche-développement ou innovation, activité à rendement croissant avec un cout d’appropriation minimal. 4) La croissance au capital humain qui s’accumule. Les phases de la croissance économique Quand notre situation est dominée par ceux qui sont plus forts, on est un pays sous développé. On parle aussi de pays en voie de sous développement. Avant la révolution industrielle, avant le capitalisme, on ne parlait pas des pays développés, on parlait des pays riches, prospères. Le féodalisme : c’est le système féodal, c'est-à-dire le système politique, économique et social du moyen âge qui était fondé sur la féodalité. Le pouvoir politique, religieux, judiciaire et militaire était exercé par une aristocratie foncière qui opprimait un peuple constitué en majorité de paysans. La féodalité est une forme d’organisation de la société qui, en Europe, atteint son apogée au Moyen âge. Les conflits qui ont traversé le monde ont toujours eu des raisons économiques. Les pays producteurs de mines, de richesses, de pétrole ont toujours subi des attaques, donc le système a besoin du contrôle. Les deux derniers siècles (19 et 20) sont ceux de l’enrichissement de la population en Europe et en Occident. Les travaux d’Angus Maddison « l’économie mondiale, 1820-1992, OCDE, 2001) permettent de mettre en évidence cinq phases mondiales de croissance depuis le début de l’industrialisation. ils confirment que le 20 eme siècle est sans conteste, malgré des périodes inégales et des divergences au niveau des pays, celui de la croissance. 1820-1870 : émergence progressive des économies industrielles. 1870-1913 : dans le monde occidental, période d’instabilité, premières crises du capitalisme industriel. Mais la croissance économique s’accélère, et progression sensible du PIB par tète. 1913-1950 : croissance contrariée par deux guerres mondiales et une crise économique majeure(1929). 1950-1973 : intensité et régularité exceptionnelle dans la plupart des régions du monde (30 glorieuses). 1973-1992 : ralentissement du processus d’essor économique mais les taux de croissance restent supérieurs a la moyenne sur les deux siècles. Si l’Europe rejoint la moyenne historique, certains pays du tiers monde et le Japon tirent la croissance mondiale. Séance 6, le 04/04/2016 Le développement économique Pour une analyse valable du concept de développement, il faut faire appel à la coopération de toutes les sciences sociales : économie, sociologie, démographie, anthropologie, géographie, psychologie….. Comment définir le développement ? Le développement se distingue de la croissance car il désigne un processus qualitatif de transformation des structures économiques, sociales et mentales qui accompagne et favorise la croissance économique. Le sous-développement, quant a lui, correspond a la situation qui caractérise des pays qui ne peuvent faire croitre durablement le PIB en raison d’un certain nombre de blocages (internes ou externes). Les expressions « pays sous-développées », « pays en voie de développement (PVD) », « pays en développement (PED) » sont, a quelques nuances prés, utilisés comme synonymes. Le terme « Tiers monde » a été utilisé pour la 1ere fois en 1952 par Alfred Sauvy. Aux considérations purement économiques permettant de caractériser ces pays, l’expression « tiers monde » ajoute une dimension politique. Par analogie au « tiers état » de l’ancien régime français, les pays du TM sont ceux qui, a coté des pays capitalistes et des pays socialistes, sont marginalisés sur la scène internationale. Exemple du Maroc : on remarque qu’on a un problème de structure, c’est pour cette raison qu’on parle actuellement des réformes structurelles, ce qui montre bien que le problème est dans le système à la base. Plus précisément, on parle de structure mentale qui englobe tout ce qui est travail, rôle de la femme… Dans certains pays où la femme n’a pas de place, on perd la moitié des capacités, donc il faut agir dans ce sens : avoir une ouverture d’esprit pour pouvoir mettre en œuvre la machine économique et le processus politique. La richesse contribue au développement. Dans ce sens, quand on a des taux de croissance faibles, donc nécessairement, on a une mauvaise répartition des richesses. Quand on parle de blocage interne, on prend des mesures à l’intérieur. Par exemple, quand on parle d’une réforme de la fiscalité : impôts sur les revenus ou impôts sur les sociétés. Ainsi, quand on augmente les impôts, on assiste au phénomène de la grippe de l’économie qui est illustré par une réduction de l’investissement intérieur et par suite une fuite des capitaux. Donc, on doit agir d’une façon pragmatique pour ne pas déséquilibrer la société. On remarque la dépendance du Maroc à l’Europe surtout au niveau des importations. Aujourd’hui, on parle de l’interdépendance entre les pays, mondialisation de l’économie. On a par exemple, l’Europe qui reste le premier marché mondial, les pays Arabes qui s’intéressent plus aux pays d’Asie, les pays subsahariens qui n’ont pas les mêmes besoins… Séance 7 , le 25/04/2016 Présentation de l’Expose nº1 : Corée de sud . Historique du concept de développement Deux tendances émergent dans la façon d’appréhender la genèse du développement. La première fait référence a l’idée de progrès, a l’évolutionnisme historique, elle considère le développement comme un phénomène aussi vieux que l’histoire des sociétés, affirmant qu’il y’a toujours eu des pays avancés et des pays arriérés, des pays prospères et des pays marqués par la misère. La genèse du développement remonterait à la révolution néolithique. Le développement aurait toujours existé sauf qu’il manquait le mot pour le dire. La deuxième tendance donne une interprétation rigoureuse de l’historique du phénomène à partir de l’émergence du concept de développement. Elle fait référence a cette vision duale qui considère le développement comme une nécessité qui s’est imposée suite a la prise de conscience du phénomène de sous développement. Les dimensions du concept de développement La dimension économique du concept de développement : Apres la deuxième guerre mondiale = prise de conscience du retard économique dans lequel vivait la grande majorité de l’humanité et naissance de l’économie du développement et des premières théories développementalistes. Le développement, était conçu à l’époque comme étant synonyme de la croissance économique, perçue comme un problème de formation du capital. Le concept de développement était complètement assujetti à sa composante économique. Dans ce contexte ou croissance et développement étaient considérés comme deux concepts quasi interchangeables, le développement ne signifiait pas plus qu’enregistrer une suite de taux de croissance économique positifs : se développer, c’était avoir 3.7 % de croissance économique une année, puis 4.8 % l’année suivante, et ainsi de suite, indéfiniment. Cette perspective est très souvent illustrée par la contribution de W.W.Rostow chez qui la croissance était devenu le maitre-mot servant a définir une théorie générale de développement, « les étapes de la croissance économique ». Son schéma se veut un model universel de croissance linéaire. Il propose une stratégie de rattrapage formulée comme une succession d’étapes qui passent par la transition, le décollage et la maturité pour atteindre un but considéré comme universel : la société de consommation de masse. Le développement, dans les années 1960, était donc complètement assimilé a la croissance du revenu réel par habitant dans les pays sousdéveloppés, donc confiné et réduit dans le cadre de sa stricte dimension économique. Cette hégémonie de l’économie dans le contenu sémantique du concept de développement va être mis en cause a partir du moment où les économistes eux-mêmes commencèrent à définir différemment « croissance » et « développement ». Le développement, au-delà du concept de croissance qui est d’ordre quantitatif et mesurable, postule aussi des idées de qualité qui, d’ailleurs, échappent a toute mesure et débordent le champ de l’analyse économique. Il implique une hausse du bien-être social, des changements dans les structures (la qualification de la main d’œuvre s’accroit, l’organisation de la production se complexifie) et finalement une mutation de la société toute entière. Séance 8 , le 02/05/2016 La dimension socioculturelle du concept de développement La prise de conscience des imperfections des modèles de développement axés sur l’économisme, le productivisme et le technicisme au détriment des véritables besoins humains et sociaux et des aspirations des populations a imposé une reconceptualisation des approches développementalistes et subséquemment, une redéfinition du concept de développement. Dans les années 1970, il y’a une inflation des recettes du développement humaniste. Au développement exclusivement économique, on associera désormais la notion de self-reliance, d’autonomie ou développement autocentré puis les concepts de développement endogène, développement solidaire, communautaire, intégré, authentique, autonome et populaire, durable, humain, harmonisé, participatif, global, l’écodéveloppement…. L’analphabétisme et la pauvreté dans les pays de la périphérie fit émerger une nouvelle conceptualisation de la notion de développement : la satisfaction des besoins essentiels des populations ‘ besoins fondamentaux’. Cette approche fit sa première apparition lors du discours annuel de Robert Mcnamara devant le conseil de la Banque Mondiale en 1972.Elle consiste essentiellement a exhorter les gouvernements des pays de la périphérie a se préoccuper davantage des besoins humains essentiels, c a d a améliorer la nutrition, le logement, la santé, l’éducation et l’emploi de leurs populations. Enfin, selon Marx, l’évolution de toute société est un processus éminemment culturel, « la culture doit être coextensive au développement car elle est cet élément dynamique fondamental qui donne aux groupes et aux sociétés la force de freiner ou au contraire de provoquer le changement social. La culture d’un peuple est la résultante dynamique de l’interaction souvent dialectique entre l’homme est le milieu environnant dans lequel il vit et évolue. C’est le génie d’un peuple et son art dans la recherche du progrès et du bonheur ; donc un lieu de globalité ou toute initiative de développement doit nécessairement se référer ». Y’a-t-il une définition du concept de développement ? Serge Latouche (1989) nous dit que « le développement, c’est l’aspiration au modèle de consommation occidentale, à la puissance magique des Blancs, au salut lié à ce mode de vie ». « Il signifie en clair, pour les masses affamées du Tiers Monde, une consommation comparable a celle des Américains moyens et pour les gouvernements des pays humiliés, l’entrée dans le club des grandes puissances ». Le développement durable L’expression « sustainable development » traduite de l’anglais par « développement durable », apparaît pour la première fois en 1980 dans la Stratégie mondiale de la conservation, une publication de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quelques années plus tard, elle se répandra dans la foulée de la publication, en 1987, du rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, Notre avenir à tous (aussi appelé rapport Brundtland, du nom de la présidente de la commission, Mme Gro Harlem Brundtland). C’est de ce rapport qu’est extraite la définition reconnue aujourd’hui : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Parmi les objectifs ultimes du développement : Repenser les rapports qu’entretiennent les êtres humains entre eux et avec la nature est une aspiration que partage un nombre grandissant de femmes et d’hommes. Ils posent un regard critique sur un mode de développement qui, trop souvent, porte atteinte à l’environnement et relègue la majorité de l’humanité dans la pauvreté. Le développement durable est issu de cette idée que tout ne peut pas continuer comme avant, qu’il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance économique en reconsidérant nos façons de faire compte tenu de nouvelles priorités. Il faut donc : Maintenir l'intégrité de l'environnement pour assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie; Assurer l'équité sociale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l’essor des communautés et le respect de la diversité; Viser l'efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable. Séance , le 02/05/2016 Etude de cas : La Corée de Sud Forme de l'État République Revendiqué par République populaire démocratique de Corée Présidente de la République Park Geun-hye Premier ministre Jung Hong-won Langues officielles Coréen Capitale : Séoul Taux de change au 19/06/2014 : 1 KRW = 0.0010 USD, 1 USD = 1,023.6 KRW 1 KRW = 0.0007 EUR, 1 EUR = 1,388.1 KRW Prévision de croissance du PIB :3,7% en 2014 PIB nominal(2010) $1 356 milliards PIB (PPA) (2008) $1 342 milliards IDH (2011) Monnaie 0,897 (très élevé) Won (KRW) Stocks d'IDE : 147 230 millions USD en 2012 Liberté économique : Note : 71.2/100 Classement : Quasiment libre Rang mondial : 31/178 Rang régional : 8/25 La conjoncture économique Quinzième puissance économique mondiale, la Corée du Sud a connu une croissance spectaculaire au cours des trente dernières années. Cependant, du fait de sa forte insertion dans les échanges commerciaux et financiers internationaux, le pays fut l'un des pays d'Asie les plus touchés par la crise financière internationale. En 2013, la croissance a été limitée à 2,7% du fait de la lente reprise de la demande mondiale, notamment en Chine et aux Etats-Unis, et de la faiblesse de la devise japonaise. On s'attend à une accélération de la croissance en 2014 (3,7%) dans un contexte international plus favorable. La Corée du Sud subit depuis 2012 le ralentissement économique en Chine et aux Etats-Unis, principaux partenaires commerciaux du pays. La Présidente Park Geun-hye élue fin 2012 a commencé son quinquennat en annonçant davantage de démocratie économique, c'est à dire un rééquilibrage entre les chaebols et les PME, et la promotion d'une économie créative, basée sur les services et l'innovation. Le gouvernement poursuit une politique favorable aux affaires et à la croissance économique, en mêlant incitations fiscales et politique monétaire accommodante. L'Etat tout comme les ménages font face à un endettement croissant source de préoccupations. Le budget 2014, en hausse de 2% par rapport à celui de 2013, donne la priorité aux dépenses sociales, à la santé et l'emploi, ainsi qu'au secteur de la défense. Le gouvernement table sur un déficit public inchangé (1,8% du PIB) et sur une dette publique s'élevant à 36,4% du PIB. La Banque centrale cherche à maintenir la stabilité des prix tout en stimulant l'économie. Le pays devra également traiter les problèmes structurels que constituent le sous-développement du marché financier, le vieillissement de la population, et l'érosion de la compétitivité du pays à mesure de la montée en gamme de l'économie chinoise. Le revenu par habitant de la Corée du Sud est passé de 100 USD en 1963 à près de 20.000 USD aujourd'hui. Le taux de chômage est en baisse, atteignant sont plus bas niveau depuis 2002, mais le nombre de travailleurs irréguliers est important, les inégalités se creusent et les liens sociaux se dégradent. Le secteur primaire est faible en Corée, ne comptant que pour une part négligeable dans le PNB du pays. Le riz est la principale culture, mais l'orge, le blé, le maïs, le soja et le sorgho sont aussi cultivés de façon extensive. L'élevage de bétail se fait aussi à grande échelle. Les ressources minérales de la Corée du Sud sont limitées à l'or et à l'argent. Les principaux secteurs d'activité du pays sont le textile, l'industrie de l'acier, la fabrication automobile, la construction navale et l'électronique. La Corée du Sud est le plus grand producteur de semi-conducteurs au monde. Le secteur secondaire représente environ 40% du PIB, alors que le secteur tertiaire compte lui pour près de 60%. Le commerce extérieur La Corée du sud est la 15ème nation commerciale du monde, le commerce représentant près de 110% du PIB (moyenne 2010-2012). C'est le septième exportateur mondial de marchandises et le 9ème importateur. La balance commerciale du pays est largement excédentaire et devrait le rester ces prochaines années. En 2013, l'excédent commercial a atteint un niveau record de plus de 44 milliards USD, sous l'effet d'une augmentation des exportations et d'une diminution des importations. On s'attend à une réduction de cet excédent en 2014 avec la reprise des importations et une croissance moindre des exportations. Les principaux partenaires commerciaux du pays sont la Chine, Le Japon, l'Union européenne et les Etats-Unis.