6 Les rus, ruisseaux et rivières sont des milieux naturels généralement très riches et diversifiés et l’on constate dans la plupart des cas une corrélation directe entre leur degré d’artificialisation et leur intérêt fonctionnel et écologique. Les cours d’eau sont des milieux fragiles et vivants, en constante évolution, qui ont besoin d’un espace de liberté et de quiétude. Leur banalisation, par l’endiguement, le creusement ou encore le recalibrage, conduit à la disparition de leur richesse écologique et modifie de façon souvent irrémédiable leur fonctionnement naturel pourtant crucial vis à vis de la ressource en eau. Les évolutions naturelles d’un cours d’eau permettent une importante diversification des écoulements qui, selon la topographie, la nature des sols, etc. vont générer une multitude d’habitats et micro-habitats naturels (bras-morts, méandres, fonds vaseux, banquettes de graviers et galets, etc). Ces zones accueilleront une faune et une flore d’autant plus variées. D’autre part, ces différents habitats vont jouer un rôle prépondérant dans la vitesse des écoulements, la rétention et la propagation des crues, tout comme vis-à-vis de la qualité de l’eau. Le Lemboulas est une rivière avec un débit moyen faible. Toutefois, ce cours d’eau présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps. En période estivale le cours d’eau et ses affluents connaissent des étiages extrêmement sévères. L’alimentation en eau potable, l’irrigation, le drainage, la destruction des zones humides, des sources, les pollutions diverses, etc. sont autant de facteurs préjudiciables et il convient d’intervenir à ces différents niveaux. Les autres habitats d’eaux douces (sources et mares) Description Les communautés des sources et des suitements carbonatés Le cours d’eau ANNEXE TECHNIQUE Cours d’eau1 et autres habitats d’eaux douces associés 2 Les sources, fossés et mares en lien hydraulique avec le cours d’eau et sa nappe phréatique d’accompagnement constituent également des unités écologiques pouvant accueillir des habitats humides rares, ainsi que leurs espèces associées dont certaines sont patrimoniales. Sur les lits mineurs des ruisseaux et des sources, dont certains sont intermittents, on observe, çà et là, des concrétions calcaires. Il s’agit de roche calcaire déposée en lits irréguliers offrant de multiples cavités de taille et de répartition irrégulière, dont des vasques et des dômes... Ces communautés sont constituées principalement par des bryophytes qui favorisent la précipitation des eaux chargées en carbonates. Il s’agit d’un habitat à enjeu, rare et fragile. Enjeux écologiques > Préservation qualitative et quantitative de l’eau > Habitat d’espèces (alimentation, reproduction, déplacement, etc.) > Limitation et écrêtement des phénomènes de crues > Présence d’habitats naturels remarquables associés au lit-mineur > Ressource piscicole > Corridor écologique 1 : Lit mineur 2 : Sources et mares abritant des communautés végétales ou animales Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne. Principales espèces patrimoniales La faune Présence d’une ressource halieutique et de poissons patrimoniaux dont notamment le chabot (Cottus sp.) et la Sofie. Reproduction de libellules telles que le Gomphe à cercoïdes fourchus (Gomphus graslinii), le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) et la Cordulie métallique (Somatochlora metallica). En fonction de la nature des pièces d’eau : reproduction d’amphibiens tels que le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), la Grenouille agile (Rana dalmatina) et la Salamandre (Salamandra salamandra). Les 11 engagements du signataire de la charte 1 Respecter la législation en vigueur concernant le Loi sur l’eau 2 Maintenir le cours d’eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles 3 Ne pas recalibrer ou modifier le lit des cours d’eau et des sources 4 Ne pas modifier les écoulements 5 Ne pas utiliser de produits phytosanitaires à proximité du cours d’eau 6 Ne pas intervenir sur les ripisylves et solliciter l’avis du CEN ou du Syndicat de Rivière pour tous travaux sur les boisements de berges ou interventions dans le lit mineur Grenouille agile 7 Ne pas franchir le cours d’eau avec des engins motorisés 8 Aménager un accès limité à l’eau des animaux afin de préserver le lit-mineur du piétinement, de la défécation des animaux, ainsi que de l’éboulement des berges – Solliciter l’avis du CEN MP ou du Syndicat de rivière Pratiques recommandées > Ne pas intervenir > Contrôle des espèces invasives notamment la renouée du Japon et l’érable négundo 9 Ne pas déposer ou entreposer de matériaux inertes, déchets, etc. à proximité du cours d’eau 10 Ne pas réaliser de consolidation ou aménagement de berges (enrochements par exemple) 11 Solliciter l’avis du Syndicat de rivière concerné pour toute gestion d’embâcle. Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne. Liste des essences autochtones Liste des essences autochtones pouvant être utilisées lors des plantations ou renouvellement de haie sur la vallée du Lemboulas – Département du Tarn-et-Garonne. Document réalisé par le CEN MP – version du 1 juillet 2012 Essences adaptées contexte sec ou frais Erable champêtre Erable plane Buis Cornouiller sanguin Noisetier Aubépine* (provenance des plants contrôlée / feu bactérien) Fusain d’Europe Frêne oxyphylle Frêne commun Lierre grimpant Troène Camérisier balais Merisier Prunellier Chêne pubescent Chêne sessile Chêne pédonculé Nerprun purgatif Alaterne Eglantiers Ronce bleuâtre Saule marsaults Sureau noir Cormier Tilleul à petites feuilles Tilleul à grandes feuilles Orme champêtre Viorne mancienne Noyer Acer campestre Acer pseudoplatanus Buxus sempervirens Cornus sanguinea Corylus avellana Crataegus monogyna (provenance des plants contrôlée / feu bactérien) Euonymus europeus Fraxinus angustifolia Fraxinus excelsior Hedera helix Ligustrum vulgare Lonicera xylosteum Prunus avium Prunus spinosa Quercus pubescens Quercus petraea Quercus robur Rhamnus cathartica Rhamnus alaternus Rosa gp canina Rubus caesius Salix caprea Sambucus nigra Sorbus domestica Tilia cordata Tilia platyphyllos Essences adaptées en contexte humide à très humide Aulne glutineux Bourdaine Frêne oxyphylle Frêne commun Cerisier à grappes Chêne pedonculé Groseillier rouge Ronce bleuâtre Saule blanc Saule marsault Saule roux Sureau noir Tilleul à petites feuilles Orme champêtre Viorne obier Noyer Alnus glutinosa Rhamnus frangula Fraxinus angustifolia Fraxinus excelsior Prunus padus Quercus robur Ribes rubrum Rubus caesius Salix alba Salis caprea Salix acuminata (syn = Salix atrocinerea) Sambucus nigra Tilia cordata Ulmus campestris Viburnum opulus Juglans regia Ulmus campestris Viburnum lantana Juglans regia Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne.