Cours d`eau1 et autres habitats d`eaux douces associés2

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Les rus, ruisseaux et rivières sont des milieux naturels généralement très riches et diversifiés et l’on constate dans
la plupart des cas une corrélation directe entre leur degré
d’artificialisation et leur intérêt fonctionnel et écologique.
Les cours d’eau sont des milieux fragiles et vivants, en
constante évolution, qui ont besoin d’un espace de liberté et
de quiétude.
Leur banalisation, par l’endiguement, le creusement ou encore le recalibrage, conduit à la disparition de leur richesse
écologique et modifie de façon souvent irrémédiable leur
fonctionnement naturel pourtant crucial vis à vis de la ressource en eau.
Les évolutions naturelles d’un cours d’eau permettent une
importante diversification des écoulements qui, selon la topographie, la nature des sols, etc. vont générer une multitude d’habitats et micro-habitats naturels (bras-morts,
méandres, fonds vaseux, banquettes de graviers et galets,
etc). Ces zones accueilleront une faune et une flore d’autant
plus variées. D’autre part, ces différents habitats vont jouer
un rôle prépondérant dans la vitesse des écoulements, la
rétention et la propagation des crues, tout comme vis-à-vis
de la qualité de l’eau.
Le Lemboulas est une rivière avec un débit moyen faible.
Toutefois, ce cours d’eau présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées. Les hautes eaux se déroulent
en hiver et au printemps. En période estivale le cours d’eau et
ses affluents connaissent des étiages extrêmement sévères.
L’alimentation en eau potable, l’irrigation, le drainage, la
destruction des zones humides, des sources, les pollutions
diverses, etc. sont autant de facteurs préjudiciables et il
convient d’intervenir à ces différents niveaux.
Les autres habitats d’eaux
douces (sources et mares)
Description
Les communautés des sources
et des suitements carbonatés
Le cours d’eau
ANNEXE TECHNIQUE
Cours d’eau1 et autres habitats
d’eaux douces associés 2
Les sources, fossés et
mares en lien hydraulique avec le cours
d’eau et sa nappe
phréatique d’accompagnement constituent
également des unités
écologiques pouvant
accueillir des habitats
humides rares, ainsi
que leurs espèces associées dont certaines
sont patrimoniales.
Sur les lits mineurs des ruisseaux et des sources, dont certains sont intermittents, on observe, çà et là, des concrétions
calcaires. Il s’agit de roche calcaire déposée en lits irréguliers
offrant de multiples cavités de
taille et de répartition irrégulière, dont des vasques et des
dômes... Ces communautés
sont constituées principalement par des bryophytes qui
favorisent la précipitation des
eaux chargées en carbonates.
Il s’agit d’un habitat à enjeu,
rare et fragile.
Enjeux écologiques
> Préservation qualitative et quantitative
de l’eau
> Habitat d’espèces (alimentation, reproduction, déplacement, etc.)
> Limitation et écrêtement des phénomènes de crues
> Présence d’habitats naturels remarquables
associés au lit-mineur
> Ressource piscicole
> Corridor écologique
1 : Lit mineur
2 : Sources et mares abritant des communautés végétales ou animales
Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces
naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne.
Principales espèces patrimoniales
La faune
Présence d’une ressource halieutique et de poissons patrimoniaux dont notamment le chabot (Cottus sp.) et la Sofie.
Reproduction de libellules telles que le Gomphe à
cercoïdes fourchus (Gomphus graslinii), le Gomphe
à crochets (Onychogomphus uncatus) et la Cordulie métallique (Somatochlora metallica).
En fonction de la nature des pièces d’eau : reproduction d’amphibiens tels que le Pélodyte ponctué
(Pelodytes punctatus), la Grenouille agile (Rana
dalmatina) et la Salamandre (Salamandra salamandra).
Les 11 engagements
du signataire de la charte
1 Respecter la législation en vigueur concernant
le Loi sur l’eau
2 Maintenir le cours d’eau dans sa largeur et sa
profondeur naturelles
3 Ne pas recalibrer ou modifier le lit des cours
d’eau et des sources
4 Ne pas modifier les écoulements
5 Ne pas utiliser de produits phytosanitaires à
proximité du cours d’eau
6 Ne pas intervenir sur les ripisylves et solliciter
l’avis du CEN ou du Syndicat de Rivière pour tous
travaux sur les boisements de berges ou interventions dans le lit mineur
Grenouille agile
7 Ne pas franchir le cours d’eau avec des engins
motorisés
8 Aménager un accès limité à l’eau des animaux
afin de préserver le lit-mineur du piétinement, de
la défécation des animaux, ainsi que de l’éboulement des berges – Solliciter l’avis du CEN MP ou
du Syndicat de rivière
Pratiques recommandées
> Ne pas intervenir
> Contrôle des espèces invasives notamment la renouée du Japon et l’érable négundo
9 Ne pas déposer ou entreposer de matériaux
inertes, déchets, etc. à proximité du cours d’eau
10 Ne pas réaliser de consolidation ou aménagement de berges (enrochements par exemple)
11 Solliciter l’avis du Syndicat de rivière
concerné pour toute gestion d’embâcle.
Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces
naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne.
Liste des essences autochtones
Liste des essences autochtones pouvant être utilisées lors des plantations ou renouvellement de haie sur
la vallée du Lemboulas – Département du Tarn-et-Garonne.
Document réalisé par le CEN MP – version du 1 juillet 2012
Essences adaptées contexte sec ou frais
Erable champêtre
Erable plane
Buis
Cornouiller sanguin
Noisetier
Aubépine*
(provenance
des
plants
contrôlée / feu bactérien)
Fusain d’Europe
Frêne oxyphylle
Frêne commun
Lierre grimpant
Troène
Camérisier balais
Merisier
Prunellier
Chêne pubescent
Chêne sessile
Chêne pédonculé
Nerprun purgatif
Alaterne
Eglantiers
Ronce bleuâtre
Saule marsaults
Sureau noir
Cormier
Tilleul à petites feuilles
Tilleul
à
grandes
feuilles
Orme champêtre
Viorne mancienne
Noyer
Acer campestre
Acer pseudoplatanus
Buxus sempervirens
Cornus sanguinea
Corylus avellana
Crataegus monogyna (provenance
des plants contrôlée
/ feu bactérien)
Euonymus europeus
Fraxinus angustifolia
Fraxinus excelsior
Hedera helix
Ligustrum vulgare
Lonicera xylosteum
Prunus avium
Prunus spinosa
Quercus pubescens
Quercus petraea
Quercus robur
Rhamnus cathartica
Rhamnus alaternus
Rosa gp canina
Rubus caesius
Salix caprea
Sambucus nigra
Sorbus domestica
Tilia cordata
Tilia platyphyllos
Essences adaptées en contexte humide à
très humide
Aulne glutineux
Bourdaine
Frêne oxyphylle
Frêne commun
Cerisier à grappes
Chêne pedonculé
Groseillier rouge
Ronce bleuâtre
Saule blanc
Saule marsault
Saule roux
Sureau noir
Tilleul à petites
feuilles
Orme champêtre
Viorne obier
Noyer
Alnus glutinosa
Rhamnus frangula
Fraxinus angustifolia
Fraxinus excelsior
Prunus padus
Quercus robur
Ribes rubrum
Rubus caesius
Salix alba
Salis caprea
Salix acuminata
(syn = Salix atrocinerea)
Sambucus nigra
Tilia cordata
Ulmus campestris
Viburnum opulus
Juglans regia
Ulmus campestris
Viburnum lantana
Juglans regia
Document réalisé dans le cadre du programme de la vallée du Lemboulas, coordonné par le Conservatoire d’espaces
naturels de Midi-Pyrénées, bénéficiant du concours financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Union Européenne.
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