L’entrepreneuriat Social Au Maroc: Les Enjeux et les Perspectives
Sommaire Exécutif
Dans un contexte voire environnement de chômage croissant et problèmes sociaux
qui s’aggravent, la recherche de solutions innovantes et économiquement viables
est devenue un souci majeure de tout gouvernement, institution publique et les
ONG. L’entrepreneuriat ; mouvement innovateur, créateur et moteur de changement.
Nouvelle idée avancée parmi d’autres comme solution aux problèmes économiques
où les entrepreneurs insistent fortement sur l’aspect innovateur de leur travail pour
trouver l’opportunité au cœur des problèmes. Mais l’on observe vite que
l’entrepreneuriat classique et le terme social ne font pas pourtant de bon ménage.
L’unification donc de ces deux termes normalement jugés contradictoire donne
naissance à un concept ; celui de l’entrepreneuriat social.
« L’entrepreneuriat social est une forme émergente mais durable du capitalisme, qui
cherche à réconcilier la logique économique et l’utilité sociale » précise Steve Fiehl,
Directeur Adjoint de Cross Knowledge lors de la signature du partenariat entre Cross
Knowledge et Ashoka France.
Ainsi, l’expression même d’entrepreneuriat social cache en elle la problématique
principale qui lui est inhérente: peut- on adresser le social avec la logique
économique ? Peut-on associer le social et le business ? Mais la question la plus
pertinente et intéressante, reste a savoir si c’est possible de faire un profit dans le
cadre d’une organisation qui cherche a résoudre un problème social. Quels sont les
leviers de succès dans la démarche des entrepreneurs sociaux ?
Après avoir tenté d’identifier les grands traits du phénomène, très divers, de
l’entrepreneuriat social, nous avons pu revisiter l’évolution de l’entrepreneuriat
classique vers un concept plus social ? Ces mises au point théoriques nous ont
permis ensuite d’étudier dans de bonnes conditions la démarche de quatre
entreprises sociales marocaines. Pour répondre à notre problématique, nous avons
tiré les enseignements de leurs expériences respectives et avons pu identifier six
points communs, que l’on pourrait considérer comme des facteurs de réussite : la
faculté de « sortir des schémas de pensée habituels », à la fois à l’origine et dans la
mise en œuvre du business model social, une habileté dans la gestion des parties
prenantes, notamment par l’utilisation des réseaux, la qualité de l’équipe, et la
focalisation sur le bénéficiaire, et enfin la tendance à sans cesse aller au-delà des
limites de son action. Se basant sur la description de l’entrepreneuriat social donné
par CASE, Nicholls et le dictionnaire de développement durable, on retient que
l’entrepreneuriat est un processus de création, organisation et management d’une
entreprise qui sert a affecter une situation social en particulier. A travers la
l’identification et la poursuite des opportunités, la valeur sociale est créer pour la
société. Pour ce qui concerne notre recherche, seule les initiatives prise en charge
par des personnes privées seront considérées, c.à.d. les projets initiés par les
gouvernements et les pouvoirs publiques ne sont pas pris en compte. Les résultats
issus de l’étude qualitative de ces quatre cas, ne prétendent pas être généralisables
à l’ensemble des entreprises sociales, mais peuvent être considérés comme des
pistes de réflexion pour d’éventuelles futures études ou pour inspirer de potentiels
entrepreneurs sociaux.