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RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCE 2005
et à mesure des nouvelles acquisitions, une estimation étant
prévue pour les années 2006 à 2008 ;
une fi abilisation des montants recensés au titre de l’enquête
portant sur les charges à rattacher à l’exercice. Les travaux
de fi abilisation menés en partenariat avec les ministères ont
permis d’identifi er précisément les acteurs du recensement des
opérations et de leur proposer des outils documentaires enrichis
(déclinaison de modes opératoires spécifi ques par nature de
charges). Parallèlement, le développement de l’application OR-
CHIDÉE (outil de recensement des charges et produits à rattacher
à l’exercice) ainsi que l’instauration de plans de contrôle tant du
côté ordonnateur que du côté comptable assignataire, ont égale-
ment permis de progresser dans la sécurisation du processus de
recensement. En 2005, pour la première fois, un élargissement
des travaux aux provisions pour charges ainsi qu’aux produits à
rattacher à l’exercice a été opéré. Le recensement 2005 revêt une
importance toute particulière, dans la mesure où les résultats
serviront à l’initialisation du bilan d’ouverture 2006 en matière
de créances et de dettes non fi nancières de l’État ;
la présentation des comptes 2005 par une recherche accrue
de la lisibilité marque une nouvelle étape vers les comptes 2006
en format LOLF.
L’amélioration de la qualité des comptes
La nouvelle constitution fi nancière impose que les comptes
de l’État soient réguliers, sincères, et constituent une image
fi dèle de sa situation patrimoniale et fi nancière. Elle confi e aux
comptables publics, chargés de la tenue et de l’établissement
des comptes, le soin de s’assurer du respect des principes
comptables, des procédures et de la qualité de ces comptes.
Elle prévoit en outre que la Cour des comptes soit en charge
de leur certifi cation.
Cet objectif de qualité comptable n’est pas foncièrement nou-
veau. Cela étant, il prend une nouvelle dimension dans une
comptabilité en droits constatés. Il implique un renforcement
du contrôle interne comptable, c’est-à-dire une démarche de
maîtrise des risques propre à atteindre l’objectif général de
qualité des comptes de l’État.
Dans le cadre du volet comptable de la LOLF, ce renforcement
du contrôle interne se traduit par :
la détermination de critères de qualité comptable associés
à trois indicateurs : le nombre de jours anomalies détectés dans
la comptabilité générale, le nombre de processus comptables
ayant fait l’objet d’un diagnostic, les volumes fi nanciers des
processus comptables ayant été audités ;
Entrée en vigueur de la LOLF
au
1er janvier 2006
Un
nouveau référentiel comptable
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services de contrôle budgétaire
et comptable ministériels (CBCM)
la mise en place d’une cartographie des risques comptables,
alimentée par l’audit et bâtie par processus, permettant de
déterminer les domaines à risques et à enjeux devant fi gurer
dans un plan d’action national. À ce titre, deux structures de
gouvernance ont été instituées : d’une part, le Comité national de
contrôle interne, présidé par le Directeur général de la compta-
bilité publique, chargé d’élaborer la politique de contrôle interne
comptable de l’État, et d’autre part, le Comité d’échange et de
suivi, co-présidé par le Président de la première chambre de
la Cour des comptes et le Directeur général de la comptabilité
publique, structure de dialogue entre le teneur de comptes et
le futur certifi cateur.
La mise en œuvre du plan d’action national repose sur les trois
leviers traditionnels du contrôle interne :
un volet “organisation” qui s’est traduit d’une part par la
mise en place, au sein de chaque trésorerie générale d’une
cellule de qualité comptable, chargée du contrôle interne de
deuxième niveau, et en particulier du pilotage de la fonction
comptable dans le département, et d’autre part, par la montée
en puissance du contrôle interne de troisième niveau confi é à
la Mission de Vérifi cation des comptes de gestion au sein de la
DGCP. Ces deux structures relais sont chargées de surveiller le
bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne comptable,
d’en assurer la synthèse, soit départementale, soit nationale,
en raison de la forte déconcentration des acteurs, ainsi que de
les assister et de diffuser l’information ;
un volet “documentation” qui consiste à mettre à la disposition
de l’ensemble des acteurs de la fonction comptable de l’État (ges-
tionnaires et comptables,) des référentiels de contrôle interne
comptable pour l’ensemble des processus comptables, ainsi que
des guides de procédures comptables pour les processus dont
les risques apparaissent les plus importants. Les référentiels
de contrôle interne, associés à des grilles de diagnostic, sont
destinés à l’encadrement des services du Trésor. Ils décrivent
les risques par processus comptables (commande publique,
rémunérations, impôts…), et précisent les mesures de contrôle
interne à prendre, qui doivent être nécessairement adaptées à
l’environnement, au métier et au volume du service. L’élabora-
tion et la diffusion des guides de procédure comptable ont été
engagées pour trois types de processus à enjeux : les processus
comptables de l’État des administrations centrales dans ACCORD
LOLF, l’exécution des virements bancaires et les rémunérations.
Un outil ergonomique permet ainsi à l’ensemble des agents de
l’État de consulter en ligne le descriptif exhaustif et mis à jour
régulièrement, des opérations qu’ils doivent réaliser ;