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Jacques Rongier - Parlons éwé, langue du Togo

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PARLONS
ÉWÉ
Parlons...
Collection dirigée par Michel Malherbe
Déjà parus
Parlons bété, Raymond ZOGBO, 2004
Parlons baoulé, Jérémie KOUADIO N'GUESSAN,
Kouakou
KOUAME, 2004.
Parlons minangkabau, Rusmidar REIDAUD, 2004.
Parlons afar, Mohamed Hassan Kamil, 2004.
Parlons mooré, Bernard ZONGO, 2004.
Parlons soso, Aboubacar TOURÉ, 2004.
Parlons koumyk, Saodat DONIYOROV A, 2004
Parlons kirghiz, Rémy DOR, 2004.
Parlons luxembourgeois, François SCHANEN, 2004.
Parlons ossète, Lora ARYS-DJANAÏEV A, 2004.
Parlons letton, Justyna et Daniel PETIT, 2004.
Parlons cebuano, Marina POTTIER-QUIROLGICO,
2004.
Parlons môn, Emmanuel GUILLON, 2003.
Parlons chichewa, Pascal KISHINDO, Allan LIPENGA, 2003.
Parlons lingala, Edouard ETSIO, 2003.
Parlons singhalais, Jiinadasa LIY ANARA TAE, 2003.
Parlons purepecha, Claudine CHAMOREAU, 2003.
Parlons mandinka, Man Lafi DRAMÉ, 2003
Parlons capverdien, Nicolas QUINT, 2003
Parlons navajo, Marie-Claude FEL TES-STRIGLER, 2002.
Parlons sénoufo, Jacques RONGIER, 2002.
Parlons russe (deuxième édition, revue, corrigée et augmentée),
Michel CHICOUENE et Serguei SAKHNO, 2002.
Parlons turc, Dominique HALBOUT et Ganen GÜZEY, 2002.
Parlons schwytzertütsch, Dominique STICH, 2002.
Parlons turkmène, Philippe-Schemerka BLACHER, 2002.
Parlons avikam, Jacques RONGIERS, 2002.
Parlons norvégien, Clémence GUILLOT et Sven STORELV,
2002.
Parlons karakalpak, Saodat DONIYOROV A, 2002.
Parlons poular, Anne LEROY et Alpha Oumar Kona BALDE,
2002.
Parlons arabe tunisien, M. QUITOUT, 2002.
Jacques Rongier
PARLONS ÉWÉ
Langue du Togo
L'Harmattan
5-7, rue de l'École-Polytechnique
75005 Paris
France
L'Harmattan Hongrie
1053 Budapest
Kossuth L.u. 14-16
HONGRIE
L'Harmattan Italia
Via Bava, 37
10214 Torino
ITALIE
(Ç)L'Harmattan, 2004
ISBN: 2-7475-7376-1
EAN : 9782747573764
Abréviations
a.
adv.
Clrc.
compI.
CODJ.
dém.
excl..
id.
int.
in tj .
intr.
loc.
D.
D.loc.
np.
,
Deg.
part.
adjectif
adverbe
circonstanciel
complément
conjonction
démonstratif
exclamation
idéophone
interrogatif
interjection
intransitif
locatif
nom
nom locatif
nom propre
négation, négatif
particule
pers.
pl.
personne
pluriel
pOSSe
possessif
pre
pronom personnel
pr..pers. pronom personnel
,
préposition
prep.
postp.
postposition
qe
quelque chose
qn
quelqu'un
,
, .
reclproque
rec.
syntagme nominal
sn.
SU].
sujet
syntagme verbal
sv.
reI.
relatif
tr.
transitif
v.
verbe
v .1oe.
verbe locatif
I. LA LANGUE EWE
L'éwé fait partie du groupe kwa de la famille de langues
dénommée Niger-Congo qui s'étend depuis le Sénégal
jusqu'à l'Océan Indien et au Nord du Kalahari. Il est
parlé dans le Sud-Togo jusqu'au niveau d'Atakpamé et
jusqu'au Lac Volta au sud-est du Ghana. Au Togo, qui
compte près de 5 000 000 d'habitants en 2004, on évalue
les Ewé à 2 900 000 mais on estime que la langue éwé
est parlée par près de 3 200 000 personnes car elle est
utilisée par de nombreuses autres ethnies du Togo (Mina
et Guin, Ouatchi, Adja, Akébou, Akposso, Ahlon). La
variante dialectale mina, qui est devenue le parler
populaire de Lomé, constitue une langue véhiculaire pour
l'ensemble du pays. Au Ghana, on compte 3 000 000
d'Ewé. La langue y est enseignée dans de nombreuses
écoles primaires. Enfin, l'éwé est encore parlé ou au
moins compris par des ethnies béninoises (650 000 PIa,
Péda et Mina et 780 000 Adja) et il est plus ou moins
compréhensible pour beaucoup de Fan qui est la langue
la plus importante du Sud-Bénin. L'éwé est donc compris
par près de 8 millions de personnes. La langue présentée
ici est standard mais toutes nos recherches ont été faites
exclusivement au Togo.
6
II. Carte d'identité du Togo
Nom officiel:
République du Togo (indépendance en
1960)
Population:
environ 5 000 000 d'habitants
Superficie:
56 785 km2
(600 km de long sur 50 à 150 de large)
Frontières: 644 km avec le Bénin
126 km avec le Burkina
877 km avec le Ghana
Côtes
: 56 km sur l'Océan Atlantique
Erosion importante, recul de 140 m par
endroits en 6 ans
Point culminant: Mont Agou : 984 m
Régions:
Maritime
(6 100 km2, 927 753 hab.)
des Plateaux (15 540km2, 662 873 hab.)
de la Kara
(4 490 km2, 280 697 hab.)
Les Ewés occupent la Région Maritime et en partie
celle des Plateaux.
Climat: Climat tropical chaud et humide avec une grande
saison des pluies de juin à septembre coupée
par une une saison fraîche peu arrosée au mois
d'août.
Grande saison sèche de novembre à avril avec
harmattan au nord.
On note des variations selon la latitude et les
reliefs.
Température moyenne: 28 0
Population (estimée en 2000): 4 680 000 habitants
Espérance de vie en 1998: 49 ans (45,66% de moins de
15 ans et 3,03% de plus de 64 ans)
Mortalité infantile en 1999: 80%
Réfugiés en 1999: 10 000 Ghanéens
Capitale: Lomé (375 000 habitants en 1997)
Autres villes importantes:
Sokodé,
à 350 km de Lomé: 50 000 hab.
Kara,
à 428 km
: 35 000 hab.
Kpalimé, à 120 km
: 30 000 hab.
Atakpamé, à 167 km
: 30 000 hab.
Bassar
à 407 km
: 22 000 hab.
Dapaong, à 662 km
: 22 000 hab.
Tsévié,
à 35 km
: 20 247 hab.
Aného,
à 45 km
: 14 272 hab.
Vogan
à 53 km
: Il 087 hab.
Seules Kpalimé, Tsévié, Lomé, Aného et Vogan sont en
pays éwé. Aného, Vogan et une grande partie de Lomé
sont Mina (= Guins), le mina étant un dialecte de l'éwé.
Siège du gouvernement et capitale économique: Lomé
Statut: République
Constitution du 27 septembre 1992
Président élu pour 7 ans au suffrage universel
Assemblée Nationale: 81 membres élus au suffrage universel
Partis principaux :
R.P.T.
(Rassemblement du Peuple Togolais)
Parti unique de 1969 à 1991
U.F.C. (Union des Forces de Changement)
C.A.R. (Comité d'Action pour le Renouveau)
C.F.N. (Coordination des Forces Nouvelles)
U.T.D. (Union Togolaise pour la Démocratie)
U.J.D. (Union pour la Justice et la Démocratie)
Monnaie: le franc CF A
Un franc
=
100 FCFA
; 1 euro
=
650FCFA
PNB: 330 $ par habitant en 1999
Dette extérieure: 1,35 milliards de $ en 1998
8
Agriculture:
coton, manioc, maïs, palmistes, sorgho, riz,
arachides, café, cacao
Elevage: volailles, chèvres, moutons, bovins
Mines:
phosphate, fer, marbre
Industrie:
ciment, boissons, industrie alimentaire
Principales exportations: phosphates, café, cacao, coton
Routes
: 7 520 km
Voies ferrées: 525 km
Religions: Animisme:
50%
Catholiques: 26%, essentiellement dans le
sud
Musulmans: 15%, surtout dans le nord mais
en expansion dans le sud
Protestants: 9%
Langue officielle: le français
Langues nationales: éwé et kabyè
A utrcs langues: une quarantaine (v. carte linguistique)
dont les plus importantes sont:
l'éwé (utilisé par environ 42% de la population)
le tem
le kabiyè
le ntcham
l'akposso
l'adélé ...
Chronologie:
- 500 000 Début de l'âge de la pierre taillée.
- 20 000
XVe s.
Les habitants du Togo fabriquent des haches.
On construit des maisons en pierre.
Des agriculteurs d'Oyo se joignent aux
forgerons Alu de Tado qui deviendront les
Adja et fonderont le royaume d'Agbomé.
9
Du XVe au XVlle s. : Passent les Portugais, les Danois,
les Français et les Anglais.
Commerce de l'or, des épices et des perles
bleues.
XVlle s. Les Fanti provenant d'Elmina (Ghana)
s'installent sur le littoral.
XVIlle s. Traite négrière.
Les Anufo ou Tchokossi provenant du pays
Baoulé en Côte d'Ivoire s'installent dans le
Nord du pays.
1 800
Le Brésilien De Souza s'installe à Adjido et
entre en conflit avec le prince Komlagan qui
va fonder Agoué.
XIXe s.
Des missionnaires protestants et catholiques
évangélisent le pays. Les protestants de
Brême sont très actifs.
05-07-1884 Plaku, représentant le roi Mlapa III de Togo
et le Dr Nachtigal, envoyé de Bismarck,
signent un traité. Le pays devient colonie
allemande.
1894-1914 Protectorat allemand
1897-1900 Pacification. Les Allemands développent
l' agriculture (cacao).
1900-1912 Développement du commerce. Construction
du wharf et de trois voies ferrées.
Les Français cèdent Aného et Porto-Seguro
aux Allemands.
Délimitation du Togo en accord avec les voisins français et britanniques.
26-08-1914 Occupation franco-anglaise.
Les Allemands sabotent leur station de TSF
de Kamina.
19-07-1919 Traité de Versailles. Mandat confié à la
10
France et à la Grande-Bretagne (Togoland).
Le Togo Britannique (Togoland : 30 000 km2)
est rattaché à la Gold Coast (Ghana).
Togo français (55 000 km2).
Le peuple éwé se trouve ainsi divisé.
Dès 1920 Le Togo Bund réclame l'unification du Togo.
Les Français développent la culture du café et
introduisent l'igname dans le Nord du pays.
30-08-56
Fin du mandat anglais. Le Togo devient une
république autonome. Nicolas Grunitzky devient chef du gouvernement.
Après plébiscite, le Togo Britannique est
1957
intégré à la Côte de l'Or (Ghana).
Le peuple éwé se trouve ainsi divisé.
27 -04-58 Sylvanus Olympio forme un nouveau gouvernement.
Le Togo indépendant
27-04-60
13-01-63
13-01-67
Le Togo accède à l'indépendance.
Sylvanus Olympia est le premier président de
la République Togolaise.
Gnassingbé Eyadéma renverse le gouvernement par un coup d'Etat militaire. Olympio
est tué. N.Grunitzky devient chef de l'Etat.
C'est la Seconde République.
Eyadéma intervient pour la deuxième fois. Le
gouvernement est renversé. Eyadéma devient
le chef de l'Etat. Il sera confirmé dans cette
fonction en 1972, 1979, 1986, 1993 et 1998.
Politique d'unité nationale, de développement
économique, culturel et artistique au service
de la nation.
Il
02-021976
74
13-01-80
23-09-82
13-01-83
Nationalisation des mines de phosphate.
Accord de coopération technique avec la
France
Proclamation de la Ille Réplublique avec une
nouvelle Assemblée Nationale.
La frontière avec le Ghana est fermée pour
raison de contrebande avec le café et le cacao.
Visite du Président français F.Mitterrand.
12
ill.
LE PEUPLE EWE
A. Histoire
Certains prétendent
que les Ewés auraient traversé
l'Ethiopie, le Soudan et le Nigéria avant de s'installer au
Bénin puis au Togo et au Ghana actuels. En tout cas,
toutes les traditions orales s'accordent pour les faire
provenir d'Oyo au Nigéria. Ils auraient émigré d'abord à
Kétu (au Bénin actuel) puis, beaucoup plus tard, le clan
royal se serait installé à Tado (actuellement au Togo) qui
était alors le centre métallurgique du bassin du Mono.
Les agriculteurs Ewé se joignent alors aux forgerons Alu
de la localité dont l'ancêtre serait descendu du ciel avec
le marteau et l'enclume à la main pour constituer le
peuple dénommé Adja. Aujourd'hui, Ewe et Adja constituent plus de 40% de la population du Togo. Vers la fin
du XIVe siècle, une partie des Adja franchit le Mono et
s'installa, vers 1450, à Notsé. Au début, les relations
entre Notsé et Tado restèrent amicales jusqu'au jour où le
prince Sri, issu d'un mariage entre une fille du chef des
clans de Notsé et le roi Asimadi de Tado s'enfuit à la
mort de son père en emportant son trône, provoquant
ainsi une scission. Par la suite, un certain Ajawuto
conduisit ses hommes au-delà du fleuve Kufo à Allada
d'où, plus tard, certains émigreront vers Agbomé au
Bénin:
ce sont les Fon qui établiront le royaume
d'Agbomé. Les autres atteindront la Côte et fonderont la
ville qui deviendra Porto-Nova: Ce sont les Gun.
Au cours du xve siècle, sous le règne de Da, le plus
ancien souverain, deux remparts (àgbôgbôwo)
furent
édifiés à Notsé. Le premier (àgbôgbovi) protégeait les
palais royaux. Le second (àgbôgbôg~ ou simplement
àgbôgbô), construit vers 1600 par le roi Agokoli, avait un
périmètre d'une quinzaine de kilomètres et englobait les
secteurs habités par les autres clans et les champs
cultivés, soit en tout 1470 hectares. L'épaisseur de la
muraille, renforcée avec de l'argile pétrifiée, variait de 6
à 8 mètres. Sa construction coïncide avec une période de
trouble et d'insécurité,
ce qui explique sans doute la
tyrannie, la violence et la cruauté imputées au roi
Agokoli et la haine à son égard engendrée chez ses
sujets. C'est pourquoi, la population organisa, vers 1620,
un exode massif
(Cf. Les Ewe deKouma, Uset Coutumes,A.D.E.T.O.P,
2000, pp. 26 à 28). La légende raconde que la fuite fut
organisée une nuit, lors d'une fête au palais du roi.
Depuis plusieurs mois, les femmes conservaient les eaux
usées. profitant du son des tamtams et des réjouissances
au palais, elles allèrent déverser les jarres d'eau contre le
mur de terre, là où il était le plus étroit. Elles parvinrent
ainsi à percer une brèche par laquelle les émigrants
s'enfuirent. Les uns se dirigèrent vers les montagnes: le
Mont Agou, Kpalimé, Klouto, le Plateau de Dayes
(Dànyl), certains poussèrent jusqu'à Ho et Péki (Ghana
actuel) et s'implantèrent dans toute la région située à l'Est
de la Volta. D'autres partirent vers le Sud, jusqu'à Gamé
d'où ils se scindèrent en plusieurs groupes: Les At]l:> se
fixèrent sur la côte et créèrent le centre de Kéta
(aujourd'hui au Ghana et envahi par la lagune). Les Tot]
atteignirent le pays Adangbé dans le bassin inférieur de
la Volta. D'autres encore s'établirent sur la lagune au
Togo. Leur village deviendra, au début du XXe siècle, un
14
quartier de la ville de Lomé. Enfin quelques-uns allèrent
se fixer dans la brousse, près du fleuve Zio. On les
appelle Aveawo (ceux de la forêt) car, à cette époque, le
pays était encore couvert de forêts tropicales. Parmi
ceux-là, les Watsi (Ouatchi, déformation
de I)uatsi
(Notsé»
s'installèrent
dans le bassin du Mono, en
particulier à Afanya, Tabligbo et Vogan. Plus tard, un
autre groupe quitta Notsé pour des terres plus fertiles,
vers Komé et Dzofi tandis que les clans Hudu et Blakpa
s'installaient à Atakpamé.
Dès lors, l'unité politique des Ewé était rompue mais
Notsé est néanmoins restée la ville ancestrale où se
trouve le chef traditionnel choisi à tour de rôle parmi les
membres des anciens clans. Le territoire des Ewé s'étend
donc aujourd'hui depuis le Bassin de la Volta au Ghana
jusqu'à l'Est du Mono au Bénin. Les Guin proviennent du
Ghana. En 1680, des Gan qui venaient d'Accra, puis les
Fanti d'El-Mina, demandèrent
l'hospitalité
au roi de
Tado. Anécho est le centre le plus important avec Lomé
que le chemin de fer a transformé en zone de contact
entre entre Ewé et Mina. Il est issu de ce contact une
langue véhiculaire commerciale (le guin ou gggbe), que
certains nomment éwé-mina, qui gagne progressivement
du terrain sur l'ensemble du territoire togolais au point
que la plupart des gens nomment cette langue indifféremment tfJV~ guin ou mina, ce dernier terme étant
d'ailleurs impropre puiqu'il devrait désigner un peuple
(les Mina) et non une langue.
15
Dans la carte linguistique du Togo qui suit, les parlers
gbc (proche de l' éwé) sont Ie gain (g~gbe), l' adangbc
(adi,!gbe), le hwc, le watsi, l'adja (orthographié parfois
a;a, adza en éwé), le maxi le wudu et le kpcsi Les
locuteurs ahlon, akposso, ana, akébou, délo, adélé et
anyanga sont au moins bilingues, l'éwé étant leur
deuxième langue. A noter que les Ahlon parlent l'igo, les
Akposso l' ikp:Js:J:Jles Adélé le gldlre, les Akébou le
k~kp~~k~, les Anyanga le kinyanga.
16
AFRIKA
TIT/NA-FU
A TLANTIKA..
F U
r
Carte
linguistique
du T 080
I
bisa
.Â
hausa
T
f ul.ful de
.-. moere
.
.
EUE
Â~
g'~ ghe
(IIina)
mamprusi
yaka
oo
B. Espace culturel
Comme partout dans le monde, et surtout dans les villes,
les Ewés s'occidentalisent
peu à peu. Les traditions qui
variaient d'une région à l'autre se sont modifiées au
cours du temps en se resituant dans un contexte nouveau
et l'administration
moderne
en relègue
certaines
inexorablement
dans le passé. Cependant, beaucoup
restent encore aujourd'hui
bien vivantes. Nous en
présenterons quelques-unes, passées ou encore actuelles,
grâce à des extraits des Ewés de Kouma~ Us et Coutumes
(Association Découverte Togo Profond), de Srjc[èc[è lè
Evèdùk:J me (Mariage traditionnel dans les pays Ewé)
d'Akakpo Nyaletasi, et du roman de David Ananou,
Le F11s du Fétjche~ traditions décrites il y a seulement un
demi-siècle, au travers de tranches de vie.
Il faut savoir, par ailleurs qu'une partie de la population
éwé s'est convertie au christianisme (principalement au
catholicisme et au protestantisme) abandonnant, mais pas
toujours, les rites animistes. Voici donc le cadre de vie
et les traditions des Ewés.
1. La fondation d'un village
Celui qui a eu l'idée de réunir les siens est considéré comme
responsable du groupe.. [.. .J. Très souvent cette tâche revient à
la personne qui a organisé l'exode de la famille et qui l'a
conduite dans une autre contrée..
Après la cérémonie de la pose de la première pierre, on
délimitait le village par des pierres ou par des arbres (en
particulier des yucca) et l'on choisissait un nouveau chef.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes~ A.DE.TO.P.,
20
p.31)
2. Les chefferies
L'organisation
sociale des chefferies est considérée comme
une forme de démocratie. L'administration
est fondée sur
l'assemblée
de chefS et de notables. Les notables sont des
sages de tous les quartiers. Ils se réunissent autour de la
chefferie pour débattre de tous les problèmes inhérents au
village et adoptent les lois devant régir la vie de la
communauté.
Ce corps est proche
de la monarchie
constitutionnelle.
La cheffèrie est conlposée du chef central appelé dùfià ou
encore t:Jgbui; de son chef guerrier àsàfo (qui gère les conflits
et les accidents et qui assure la sécurité du village contre toute
agression extérieure);
du porte-parole !sami (qui doit être
habile, bon parleur, garant et maître des us et coutumes, qui
dirige les discussions et transmet le message au public) ~. du
responsable de la jeunesse s~nEfià (fià: chef; s:J'he: les jeun es)
(qui est le bras valide du village et qui canalise l'énergie des
jeunes); de celui des femmes fiànY;)DU ou ny3nuJià (cheftaine
- nY;)Du: femme~ qui dispose d'une certaine autonomie
administrative
et s'entoure
de son porte-parole
et de sa
responsable
de guerre, et défend les femmes dans les
assemblées ~. de celui de l'autorité foncière (dùt;)) (qui s'occupe
du respect et de l'intégrité du territoire, qui gère les problèmes
fonciers au niveau du village, qui est censé connaître le
cadastre, les limites de propriétés de chacun, qui contrôle les
activités du chef et l'assiste dans le règlement des litiges);
d'un conseiller particulier du chef central~. du rassembleur
public dit le gongonneur; et enfin de la police du chef (àsràfo,
qui escorte le chef et en est son garde du corps). [... ]
La chefferie est coutumière et les membres sont choisis à vie.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
21
pp. 33-36)
3. L'intronisation d'un chef
L 'intégrit~ l'élégance et l'éloquence constituent les principaux
critères de sélection. Le chef n'est pas élu mais son choix doit
refléter la volonté populaire. On consulte alors un conseil de
sages composés de vieu~ des riches et des guérisseurs
traditionnels.
[..]
Le chef règle les conflits interoes et
extemes. Il a le pouvoir de décision et d'exécution. [..] Il doit
être une personnalité disponible~ impartiale et puissante. Avant
son intronisation~ le futur chef doit être préparé moralement et
spirituellement
pendant neuf ou quinze jours. [...] Il est
enfermé dans une pièce obscure. [..] Les femmes qui sont en
période de menstruation ne sont pas autorisées à lui préparer
ses repas. [..] Les prêtres coutumiers les plus renommés et les
sorciers les plus puissants des régions plus ou moins proches
viennent le fortifier en esprit et en puissance. [..] Des familles
lui proposent leur fille en mariage. D'autres lui laissent leur
champ. Au demier jour des cérémonies~ le chef est
accompagné à la rivière pour un bain dit de renaissance qui se
mit tôt le matin avant la première lueur du soleil. Durant la
baignade~ le chemin qui conduit à la rivière est gardé par des
guerriers. Après le bain~ le chef est présenté à toute la
population [. n] On invite les chefS des villages et cantons
environnants ainsi que plusieurs hautes personnalités., des
familles alliées ainsi que ceux qui peuvent apporter leur
concours spirituel. [...] Une fois le chef é111~on ne peut plus
élire un autre chef de son vivan~ du fait de la force intril1sèque
et sacrée des sennents. [...] La démission ou la trahison d'un
chef intronisé est à proscrire~ parce que ces actes constituent
un véritable sacrilège. Mais il arrive que le chef ne puisse
remplir ses fonctions~. il peut alors être amené à choisir un
remplaçant. Dans ce cas-là~ une simple prière et un sacrifice de
bête suffisent pour permettre au Régent de jouer pleinement les
fonctions du chef mais il ne sera intronisé chef qu'après la
mort de son prédécesseur. [..].
Aujourd'hui
toutes ces traditions tendent à disparaître avec le
modemisme et la dégradation de nos us et coutumes. Parfois~
22
ce sont des décisions interministérielles
souvent sur des bases politiques.
qui nomment
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp.37-40)
4. Les cérémonies
les chefS
de protection du village
[..] Protéger un village signifiait lui éviter les maladies
mortelles ou incurables telles que la rougeole~ la varicelle~ la
lèpre etc... De même~ les vents violents qui emportaient les
habitations~ les morts accidentelles comme les fausses couches~
les nl0rt-nés et enfin les agressions extérieures font partie des
malheurs à écarter du village. ( . .) Pour la cérémonie de
protection~ il est demandé à tous les natifS du village~ même
ceux qui sont à l'étrange~ une contribution financière pour
permettre la tenue effective des cérémonies. A vec cet argent
collect~ les vieux achètent des bouc~ des poulets~ des
liqueur~ des pots de vin de palme~ de la farine de maïs~ de
l'huile rouge etc... [..] Les fils du village viennent faire des
sacrifices [auprès du trône) et expriment leur vœux: trouver du
travai~ de la protection au service~ la sécurité lorsqu'ils
travaillent à l'extérieur; bref la chance et le succès dans leurs
entreprises respectives. Le trône est une chaise sculptée sur
bois entourée de fétiches gardées dans un appartement. Il est
sacr~ représente le pouvoir du chef et constitue un objet
important pour tout le village.
On doit observer les principes et les règles.
Il ne doit pas y avoir de feu dans les foyers durant toute la
cérémonie. Ceux qui veulent vaquer à leurs occupation~ c'està-dire les fonctionnaires d'Etat résidant dans le village mais
n 'étant pas des autochtones~ doivent respecter aussi les règles
dans leur résidence et dans leur famille. Ils ne peuvent manger
que des aliments cru~ de l'eau et du gari.
Tôt le matin~ les vieux et les adeptes de différents fétiches du
village se rassemblent
et font un grand feu sur la place
publique. Le feu provient des pierres comme au temps de nos
ancêtres. [...] Ce grand feu servait à préparer les animaux et
23
les pâtes avec de l'huile rouge. Les mets ainsi obtenus
serviront à l'offrande, L 'omande est divisée en deux; l'une
est déposée à l'entrée du village pour les aïeux, juste devant
l'idole~ l'autre partie sous le grand arbre à palabre du village.
[. . ,] Dans le temp~ seuls les vieux étaient autorisés à se rendre
sous cet arbre~' personne n'avait le droit de lui enlever une
branche~ même pas une feuille. {.. ] Une fois les cérémonies
terminées~ chaque responsable de foyer va chercher un vieux
récipient us~ abandonné sur un dépotoir pour récupérer des
braises du feu sacré qui seront u!11isées ce jour-là pour le feu
des ménages. Les cérémonies durent jusquà quinze heures.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE. TO.P., pp.48-53)
5. La maison
Les Ewé vivent dans des cases rectangulaires, construites
en pisé et avec des toits couverts avec des palmes. En
ville, on vit souvent dans des concessions dont les pièces
donnent sur une cour intérieure qui ne comporte pas
d'aménagements~ seulement un ou deux arbres. La concession
est généralement bordée sur un de ses côtés par l'l1abitation
principale et clôturée par un mur sur les trois autres faces.
(Alain Ricard, in Recherche Pédagogique
et Culture, n.57, 1982).
6. L'agriculture
Les Ewé cultivent surtout le manioc (àgbèll) et le maïs
(bli) qui sont à la base de leur alimentation mais aussi
}' arachide (àzl), le haricot (àYl), l'igname (tè) et le taro
(màIJkàni). Et dans la région de Kpalimé, les paysans
tirent l'essentiel de leurs revenus de la vente du café
(k3fi) et du cacao (kôkô). Le coton (4,èti) dit Mono du
24
nom du fleuve principal
et Sokodé.
du Togo, se cultive entre Notsé
7. Les cocotiers
Les cocoteraies sont en bord de mer. On grimpe cueillir
les noix et on les taille avec un coupe-coupe. Le lait de
coco est désaltérant. Ensuite la noix est fendue en deux et
l'on râcle la chair avec la cuillère du pauvre qui n'est
autre qu'un éclat extrait de la coque. Les noix de coco
(yèvunè) sont vendues sur les marchés. Une partie est
destinée à l'exportation.
8. La pêche
Elle est pratiquée par les AIJl~ et les Mina en mer, dans
les lagunes, sur les lacs, en particulier au Lac Togo, et en
. .
rlVlere.
"
En mer, on pêche au filet (<t:)kp3kpI3). Les immenses
filets (~p) nécessitent un grand nombre de pêcheurs
(<l:)kp31awo), en deux longues files, pour les tirer en
rapprochant,
et le franchissement
de la barre par
barques pour atteindre le rivage est toujours périlleux.
but est de croiser les filets pour emprisonner poissons
crustacés:
maquereaux
(dzàclu),
crevettes
les
les
Le
et
(b3Iuvi),
crabes (àgl~ et l~gbàli), capitaines (tsikoè), raies (tàtrà),
dorades (slkaslka),
thons (kpàku),
anguilles (t3dà),
baracoudas (llzi), silures blancs etc... Sur la plage, les
femmes attendent avec leurs bassines sur la tête pour se
répartir le butin. On fait sécher les petits poissons
nommés dey} (essentiellement des s11urcs blancs) sur le
sable, soit sur la plage, soit le long de la route. Les dey}
se vendent à la mesure.
25
Dans les lacs, on pêche des s11ures (àdèyè), des tl1apias
(àkpàvi), des brochets (tàgbàlizi), des soles (àfdfàmè),
des chrysicthys
(bldlàvi),
des perches (àslk:», des
angul11es ou des capitaines d'eau douce (ànyat:» à partir
de pirogues (àkro) creusées dans des troncs de fromagers
(uiiti). A la saison des pluies on recherche les crevettes
de lagune (bdlu). Parfois, on pratique aussi, surtout au
Bénin, la pêche à l'àkàdzà. Des filets délimitent un
certain
espace à l'intérieur
duquel on jette des
branchages qui, en pourrissant, deviennent un bon appât.
Au bout de six à neuf mois, les poissons ayant grossi ne
peuvent plus traverser les mailles des filets. Ce genre de
pêche est très rentable.
9. L'élevage
On élève des bœufs (nyi), des chèvres (gb;2), des porcs
(hà) et de la volal11e (àfemèxèwo), mais cela reste
insuffisant
au niveau national,
d'où la nécessité
d'importer la viande. Les Ewé font peu d'élevage. Celui
des bovins est réservé en particulier aux Peuhls dans le
Nord. En pays éwé, il existe néanmoins
quelques
importantes fermes avicoles.
10. Le palmier à huile et l'extraction
du vin de palme
Les produits des palmeraies sont faiblement exportés
mais couvrent les besoins de la population en huile
(dèm'i). C'est aussi du palmier à huile (dèti) qu'on extrait
le vin de palme (dèhà) :
Le palmier est un arbre fàcile à planter. Il connaît une
croissance rapide dans les pays à climat tropical humide (1350
à 1450 mm/a). Le malafoutier doit abattre un palmier pour
26
recue11lir le vin. Les branches sont coupées au maximum~ puis
on laisse le tronc élagué deux ou trois semaines. On perce un
trou à l'extrêmité supérieure où se trouve le bourgeon terminal.
A l'aide d'un tuyau de bambou placé dans ce trou~ on recueille
un liquide blanchâtre qui tombe goutte à goutte dans un petit
canari en argile placé au-dessous. Des branches coupées et
ta11lées sont disposées pour protéger le trou et empêcher
poussière et saletés dy tomber. Au fur et à mesure que les
jours ptlssen~ on agrandit le trou pour le tenir propre. A l'aide
des brindilles on chauffe l'intérieur du trou matin et soir afin
de laisser le jus s'échapper. Le chauffâge permet aussi de tuer
les petits insectes
et nlicro-organismes
susceptibles
de
favoriser la pourriture du tronc. [...] On peut ainsi obtenir un
jus doux et bien mousseux. Un canari irrégulièrement rincé
favorise le développement des moisissures qui provoquent la
fermentation rapide du vin. Le vin de qualité inférieure a un
goût âcre. En généraL le vin se récolte les matins et les soirs
au lever et au coucher du soleil. Fraîchement recueill1: 11 est
capiteux nlais passé cinq J.our~ il devient for~ âpre et exerce
lin effet plus enivrant. C'est une boisson appréciée et utilisée
aussi bien au cours des réjouissances que lors des événements
malheureux.
Les cabarets de vin de palme sont des lieux de retrouvailles et
de distraction des paysans de retour des champs. Les amateurs
de ce vin témoignent qu'accompagné du pili-pili piment fort
on s'enivre moins vite. [...]
(Les Ewe de Kouma. Us ct coutumes~ A.DE.TO.P.,
Il.
pp.79-81)
L'industrie
L'exploitation d'un gisement de calcairc (kàlàbâ) près de
Tabligbo a permis la création de cimcntcrics (slmaw:)fewo) qui sont d'une importance capitale si l'on tient
compte de l'accroissement démographique, de l'urbanisation et des besoins en infrastructures.
Et la découverte
27
d'un gisement de phosphate en 1952 au nord du Lac
Togo sur une bande de 35 km a suscité de grands espoirs.
Exploité à partir de 1961, les exportations de phosphate
ont connu leur apogée en 1974 avec 2 600 000 tonnes
mais ont été par la suite concurrencés par les autres pays
producteurs.
En 1999, 2 millions de tonnes seulement
ont été exportées. Enfin le barrage de Nangbéto sur le
Mono fournit une partie de l'électricité
aux Togolais,
l'autre partie provenant du barrage d'Akossombo sur la
Volta au Ghana.
12. L'artisanat
Les artisans
éwés sont de véritables
artistes qui
apprennent sur le tas dès le plus jeune âge. On se
spécialise soit dans la poterie (zemèmèd~), soit dans les
batiks (bàtikl) , soit dans la confection de colliers
(k5wlàwo), de bracelets (à15nùgèwo) ou de boucles
d'oreilles. Ou bien on devient sculpteur (à4.àIJùnukpàla
ou nukpàla), peintre (nutàla) ou tisserand (àv51~la). On
transforme des calebasses en divers ustensiles. Parfois,
c'est tout un village qui se spécialise dans le tissage
comme à Assahoun ou dans les colliers faits de coquilles
d'escargots
découpées en fines rondelles à Agbeliko.
Mais ces activités sont liés à la demande. Tant qu'il y a
des touristes,
ce type d'artisanat
est florissant.
Malheureusement,
depuis une décennie, les touristes se
raréfient et les artisans artistes se reconvertissent dans la
menuiserie (àtikpàd~), la couture
(nut5d~), les petits
boulots. .. Il existe aussi des centres artisanaux comme
celui de Kloto réputé pour en particulier pour ses beaux
batiks.
28
13. Le commerce
Suite à l'arrivée des premiers Européens au XVe siècle,
des échanges
commerciaux
s'instaurèrent
dont le
principal fut la traite négrière. Au négrier débarquant ses
articles de traite sur la plage~ le négociant africain proposait
par l'intermédiaire du courtie~ des matières premières
(morphil (défenses d'éléphant), perles~ gomme~ huile de palme~
or)~ des de l'artisanat (tissus~ articles ouvragés)~ des épices~
des victuailles (viande~ céréale~ légume~ eau potable) pour
l'approvisionnement du navire~ et bien entendu~ des esclaves
[... J. En
contre-partie,
les négociants
européens proposaient
une gamme très variée d'articles dits de traite [...]: (nous
résumons) du tabac à prise~ des armes à feu et leurs
accessoires~. des métaux et articles métallique~ des pacotilles
et « guinéal1/erie» (cauris~ verroteries~ pipes de traite~
chapeaux ordinaires ou de fantaisie~ babiole~ habits de parade
etc.)~ des eaux de vie~ des textiles (cotonnades peintes ou
jndienne~ toiles de lin~soierie~ draps...)
(Histoire des Togolais~ Vo1.1, des origines à 1884, sous la direction du
professeur N.L.Gayibor, Lomé, 1997, pp.236-251)
Les Ewés du Bassin du Mono, par la position de leur
royaume, pouvaient, au XVIIe siècle, faire du commerce
non seulement avec les peuples du Nord mais aussi avec
ceux de la côte qui, eux, faisaient des échanges avec les
premiers navigants espagnols~ anglais et français. De
nombreux produits manufacturiers de pacotille: tissus, fusils~
alcools~ sels et surtout tabac étaient échangés contre des
produits tropicaux: l'huile de palme~ l'huile de karit~ le coton
et même l'or.
(Les Ewe de Kouma. Us ct coutumcs~ A.DE.TO.P.)
29
Entre 1960 et 1990, le gros commerce togolais était
prïncipalement
aux mains des étrangers et le moyen
commerce se partageait entre des étrangers, surtout des
Libanais, et une minorité nationale active dont les
célèbres Nana Benz qui ont bâti leur spectaculaire
réussite sur la vente des pagnes (àv?». Certaines sociétés
ont pu réaliser des chiffres d'affaire
de plusieurs
milliards de F CFA. Mais aujourd'hui,
de nombreux
étrangers ont quitté le pays devant une insécurité
grandissante et le commerce en subit les conséquences.
Quant au petit commerce, il est assuré par une grosse
masse. de Togolais et surtout de Togolaises qui ont du
mal à gagner leur vie.
14. Les cauns et l'argent
Autrefois, la monnaie d'échange était le cauris, un petit
coquillage blanc, provenant de l'archipel des Maldives.
Le cauris servit de monnaie dès le début de ce millénaire
jusqu'au vingtième siècle. On transportait les cauris par
colliers de 40 nommés' hokà (liane (kà) de cauris (ho)).
On les mettait dans un sac nommé kàtàku. Petit à petit,
ce terme a pris le sens de mille francs parce que, dans
chaque sac, on mettait mille cauris. En guin, kàtàku en
est venu à traduire tout simplement le nombre mille et
aussi la poche, là où l'on met l'argent, tandis qu'en éwé,
mille se dit àkpe. Aujourd'hui, sac se dit àkpo (peut-être
à rapprocher de àkpe (?) mais le grand sac qui sert à
transporter du maïs, du manioc ou des haricots se dit
kàtàku.
De nos jours, au Togo et au Bénin, la devise est le franc
CFA tandis qu'au Ghana, c'est le cédi. Au Togo, les
premières pièces de 25 F avaient un chameau en effigie.
30
On les a nommées kpond, c'est-à-dire
le bossu (la mère
(nd), de la bosse (kpo»). Le chameau se dit kposo (so:
cheval)., A Kpalimé, les pièces avaient en effigie une
tête de cheval tandis qu'à Atakpamé et dans le Nord, on
les nommait dz~ta (lion). La pièce de 50 F était kpovè,
contraction de kpond èvè (deux bossus). Aujourd'hui, on
dit biyè èwo (10 billets, le billet étant autrefois un billet
de 5 F). L'unité de monnaie continue, non seulement en
pays éwé mais dans toute l'Afrique Noire francophone et
même à Madagascar, à être la pièce de 5 F. Pour avoir
les prix en centimes ou francs CFA, ils faut donc
multiplier par 5. Biyè dz~ (un billet rouge) est la pièce de
100 F car autrefois, les billets de 100 F étaient rouges.
15. La cuisine éwé
Le maïs, le manioc et dans une moindre mesure l'igname
étant à la base de l'alimentation des Ewé, nous allons
nous attarder quelque peu sur les différents mets que l'on
en tire.
a. Les préparations
à base de maïs
Le maïs peut être bouilli ou grillé. Lorsqu'il est frais, on
l'appelle bllfa, bllmu ou blltimu (fa ou mu: frais).
Lorsqu'il est à moitié sec, on le nomme dzèkpèli. Râpé et
transformé en pâte, on le fait soit bouillir, soit frire, pour
en faire le kplti ou kpàkpàlili que l'on assaisonne avec du
sel, des oignons ou des piments. Sec et moulu, on en fait
également
de la pâte
(àkpl~) ou de la bouillie
(dz3gb:».
àkpl~ désigne donc la pâte ordinaire obtenue en faisant
simplement bouillir la farine délayée dans de l'eau tout
en la remuant. Il existe toutefois plusieurs variétés
31
d'àkpI~ : w~kpI~ est une pâte de farine séchée non
fermentée (w~: farine) et w~t3t3kpI~ une pâte de farine
grillée (torréfiée) (t3t3 : grille).
dzèIJ1mmè, dzèts'ik:pl~, dzèkpI~ ou dzolJgoli sont autant de
termes qui désignent une pâte que l'on prépare en versant
la farine dans la sauce (detsl) bouillante dans laquelle on
met des haricots, du poisson, du crabe ou des écrevisses. ..
La farine de maïs délayée (dzà ou dzàtsl) est utilisée lors
des prières ou des libations, mais on peut aussi l'ajouter à
la sauce pour la rendre plus consistante. On obtient alors
une sauce de farine (w:>detsl).
Le maïs sec et moulu peut encore être frit dans l'huile
pour en faire des beignets nommés kàklo. Sec et grillé,
on l'appelle z3kIàIê, bIi kloIoè ou bli t3t3. Avec la farine
obtenue à partir du maïs grillé (w~ t3t3), on fait de la
bouillie (w~t3t3dzogb~) ou de la pâte (dz31Jg3li). La
bouillie est préparée à partir d'une farine sèche, c'est-àdire non fermentée que l'on appelle w~dzogb~. On peut
obtenir plusieurs types de bouillies:
soit une bouillie
lourde, épaisse (dzog~ toto) (toto:
épais), soit une
bouillie granuleuse avec de gros grains (dz3gb~ to1m) (to
1m : faire des grains; litt. : pousser des grains), soit une
bouillie légère (dz3gb:> tsroloe) (tsroIoe: pas épais) si le
maïs est cru ou torréfié. Ce type de bouillie est destiné
généralement aux bébés (vidzj dzogb:> ou vif~dzogb~)
(vidzlè ou vif~: bébe) ou aux malades (d3n3dzogb:»
(d3nd : un malade).
Lorsque la pâte est fermentée, on l'appelle àm:>. Elle
diffère des autres par le goût, l'odeur et la couleur. àm:>
est un terme général qui désigne la pâte de céréale
fermentée, moulue et crue. Selon les régions, il prend les
32
formes dialectales àm;:?, ma, ema, maw£ ou àmawe.
L'àm:> de maïs s'appelle blim:>, celle de mil rouge, qui
contient davantage d'amidon que le maïs, Jam:>. Les pâtes
diffèrent enfin selon que le maïs aura été préalablement
bien hydraté ou légèrement
mouillé seulement.
On
obtient du Irutdnù ou du tSlg~dzi.
Le Irut3nù (cette préparation proviendrait de Cotonou)
désigne le maïs mouillé légèrement puis moulu à moitié
de façon à ce que l'on puisse enlever facilement les
téguments (tsro). On obtient alors une pâte blanche dont
la valeur n'est pas très nutritive. Le Irutdnù donnera:
. l'àm:>kplç qui est une pâte fermentée que l'on fait cuire
dans un peu d'eau bouillante, tout en remuant, de façon à
ce qu'elle puisse être modelée. C'est la préparation la plus
courante.
. l'àm:>dzogb:> ou bouillie d'àm:>.
. l'àblo qui est un pain de maïs cuit avec du levain sur un
feu de charbon (kpomèbolo) (pain (àbolà) dans (mè) le
four (kpo)) ou à la vapeur (tsimèbold) (pain dans l'eau
(tsi)) : de l'eau est mise à bouillir sur le feu, dans un
récipient sur lequel on place un plafond en bois en forme
de grille où l'on dépose les boules de pâte sur des
feuilles, le tout recouvert d'un linge puis d'un couvercle
afin que la chaleur soit bien conservée.
Quant au tSlg~dzi (sur la grande eau), il désigne le maïs
que l'on a mis à tremper pendant deux jours. Il est alors
bien imbibé. On l'écrase
au moulin (mdte) puis on le
laisse fermenter pendant 24 heures. Il a une grande
valeur nutritive.
A partir du tSlg~dzi, on obtient, comme
avec le kutdnù, de l'àm:>kpl~, de l'àm:>dzdgb:> et du k:>IJ
mais qui seront plus nutritifs.
33
Citons encore:
. l'àkp~ ou karn, généralement
désigné en français par le
terme d'akassa, qui se prépare comme la pâte àkpl~ : on
tamise les grains, on enlève les téguments que l'on
donnera aux poules ou aux vaches puis on mouille et on
va écraser au moulin. Une fois prêt, l'akassa est servi ou
vendu sous forme de boule dans une feuille verte
nommée karnmàkpà (feuille d'akassa; àmakpà= feuille).
. le gbl~ qui est une variété d'akassa : la pâte déjà à
moitié cuite est mise dans un emballage de feuilles et l'on
fait cuire ensemble la pâte et les feuilles.
. le k:>~ que l'on nomme <t3Irunu au Ghana, et qui est
également une variété ,d'akassa.
Enfin, la pâte d'àm:> peut donner les bouillies suivantes:
. l'àkluidzdgb:> qui est une bouillie granuleuse.
. le k3dzogb:> qui est en gros grains car on ne remue pas
vite.
. l'àkàtsa qui est une sorte de pâte fermentée qu'on écrase
pour être délayée dans de l'eau, de façon à ce qu'on
puisse la boire.
b. Les préparations
à base de manioc
A cause de ses multiples utilités, on dit que le manioc,
c'est la vie (la vie (àgbè) y est (Ii). Pourtant on le nomme
aussi Irutè (l'igname (tè) de la mort (Iru» parce qu'il
contiendrait des substances nocives. Et chez les wàtsi de
la région d'Afanya, on le nomme àtitè (J'igname de
l'arbre (àti». On ne jette rien du manioc: On le mange
en fùfù, en tranches, en beignets ou en pâte; les feuilles
sont préparées en légumes et les écorces qu'on laisse
pourrir
dans un trou permettent
de produire
des
champignons comestibles. Mais on peut aussi brûler ces
34
écorces en leur mettant par-dessus un canari renversé. Ce
canari ainsi enfumé, donne, après avoir été nettoyé, un
agréable parfum à l'eau qu'on y conserve.
Lorsque le manioc a moins d'un an, il peut arriver que
l'on en mange les tubercules crus, mais généralement on
en fait plutôt des tranches (àgbèlik~) que l'on fait cuire:
ou bien on lui enlève l' écorce (kl~) ou bien on le pèle
(kpà). àgbèllctàblul (manioc boul1li (ctà) en le (-1) remuant
(blù» est une variété d'àgbèllk:>. On y ajoute des
condiments et de l'huile pendant la cuisson de façon à
obtenir un ragoût de manioc, une sorte de manioc au
gras. Avec les tranches de manioc cuites puis pilées, on
prépare le foufou, pâte que l'on consomme avec une
sauce. Le foufou de manioc s'appelle àgbèllfùfù mais il
existe bien entendu d'autres types de foufou: le foufou
d'igname
(tèfùfù),
le foufou
de banane plantain
(àblàdzofùfù), le foufou de taro (mà1Jkànifùfù)...
Les petites tranches séchées de tubercules s'appellent
kdkdte ou kdkd1Jte (cossette). Ces tranches moulues
donnent une fàrine très fine (kdko1Jtew:» avec laquelle on
fait de la pâte nommée kokà1Jtekpl~.
Le manioc râpé s'appelle àgbèllm~. S'il ne contient pas
trop d'eau, on le prépare tout de suite et on obtient:
. de l'àgbèllm~kpl~ qui, est une pâte plus élastique que
celle du maïs fermenté.
. du gari (gàli) qui a un aspect granuleux. Le manioc râpé
est pressé, séché et torréfié.
. des beignets de manioc (àgbèllkàklo) : le manioc râpé
est pressé afin de le déshydrater un peu, puis on le met
en boules que l'on fait iTire (kàklo).
. du yàkàyake : le manioc râpé est déshydraté et tamisé,
puis on le fait cuire à la vapeur d'eau. Pour cela, on met
de l'eau à bouillir dans une cuvette, une casserole ou une
35
marmite
sur laquelle on pose un couvercle
troué
recouvert d'un linge. Le manioc râpé est placé sur ce
linge et le tout est recouvert pendant deux à trois
minutes. Le yàkàyake se mange avec du poisson frit, des
tomates, de la sauce et du piment. Il est recommandé de
ne pas en consommer une trop grande quantité à la fois
car il provoque une soif intense.
. du pain de manioc (àgbèlikp~n~) qui est plutôt une sorte
de biscuit.
Si le manioc râpé contient trop d'eau, on le presse en le
mettant dans un sac de raphia par exemple, sous un gros
poids de sable ou de pierre. L'eau qui en sort contient de
l'amidon (gomà) qu'on recueille pour en faire du tapioca
(tàpiokà) ou de la colle.
c) Les préparations
à base d'igname
Avec l'igname on fait du foufou (tèfùfù)
nommées tèkàlikà ou simplement kdlikà.
ou des fiites
16. Le mariage
a. La demande en mariage
En principe~ pour les demandes de main régulières dans la
localit~ on offre deux boute17lcsd'alcool aux beaux-parents. Si
la requête est agréée~ on donne soit immédiatement soit à la
veille du mariage~ une dot qui varie avec les époques et la
position de l'un ou l'autre fiancé (..). On ajoute à cela six
bouteilles d'alcool que l'on sert à tous les membres de la bellemaison afin d'implorer la bénédiction de tous sur la future vie
conjugale de la jeune fille. Bien entendu~ on n'oublie pas la
36
part qui doit revenir de droit aux fétiches et aux mânes des
ancêtres... (...).
Certains paient la dot de préférence en nature: pagnes divers~
fichus de tête~ bijo~ parfum~ pommade~ poudre de riz etc...~
le tout soigneusement rangé dans une grande cuvette émaillée
flambant neuf (. . .).
A u cours de la période qui s'étend entre la demande de main et
le mariage~ le fianc~ d'habitude~ se doit d'aider souvent ses
beaux-parents dans leurs travau~ de leur offIir les prémices de
ses récoltes~ de faire preuve vis-à-vis d'eux de la plus grande
courtoisie. Plus la date des noces est lointaine~ plus le
prétendal1t doit multiplier ses bienveillantes attentions afin de
parer aux évictions possibles et... tant mieux pour les beauxparents qui se frottent les mains d'aise.
La célébration des noces fut flXée au dimanche de la semaine
suivante. En attendant ce jou~ les deux fiancés~ sous la
conduite de la future belle-mère se rendirent chez un féticheur
de Togoville pour le bain et les cérémonies rituelles qui
précèdent les alliances qu'on voudrait durables et fécondes. A
leur retou~ Sodji leur fit ramasse~ à chacun~ un peu de sable
et d'ordures de la place du marché. A vec cela~ il leur fit un
grigri ayant pouvoir de neutraliser l'effet...
psychique
des
cancans et des mauvais souhaits.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
Akakpo Nyaletasi précise qu'habituellement,
le père,
l'oncle paternel cadet ou aîné et le frère aîné du
prétendant se rendent chez les parents de la jeune fille,
saluent par leur nom de jour de naissance et que le père
dit: Je ne vous apporte aucune mauvaise nouvelle. Je voudrais
que vous me donniez votre fille pour qu'elle me puise de
l'eau. Dans le cas où il y aurait plusieurs filles à marier,
le père de la prétendue demande laquelle il voudrait,
après quoi il dit: Rentrez chez vous~ J.e vous donnerai la
réponse plus tard.
37
b. La femme est conduite à son prétendant
Dans certaines régions comme celle de Tsévié, si la jeune
fille était restée vierge jusqu'à la demande en mariage,
on l'emmenait
chez le prétendant
où avait lieu la
cérémonie de la mise de la corde de raphia. Les parents
de la jeune fille lui nouaient aux poignets et aux bras une
corde de raphia, utilisée par ailleurs pour tresser des
nattes, puis on demandait au futur mari et à sa famille de
venir couper le raphia afin de s'emparer de la promise en
disant: « Comme vous avez bien élevé cette fille~ nous vous
remettons cette somme d'argent (qui variait entre 2 et 15
hoka (1) selon les possibilités de sa famille) et cette bière
et lui coupons la corde de raphia avec votre pennission »).
Puis, s'adressant à sa future épouse, il disait: « Je te
coupe aujourd'hui ce raphia. C'est pour la paix et pour une
longue vie que je te le coupe ». La jeune femme prenait
alors place face à tout le monde, entourée de sa mère et
de sa tante paternelle aînée tandis que le prétendant allait
s'asseoir avec sa famille dans un coin parmi les gens.
Les parents de la jeune fille annonçaient ce qui avait été
apporté. L'argent revenait aux parents de la fille mais la
bière était pour tous ceux qui assistaient à la cérémonie.
Puis on invoquait les mânes des ancêtres et ce n'était
qu'après cette prière que l'on avait le droit de boire.
Alors une journée entière de réjouissances pour les deux
familles ainsi que pour les vieux et les notables du
village commençait. La jeune fille ne rejoignait pas son
mari tout de suite mais seulement deux ou trois jours plus
tard lorsque le jeune homme, à la tombée de la nuit,
l'envoyait chercher et l'on faisait alors une deuxième
cérémonie, celle de la préparation de la bière locale.
(1) Voir le chapitre L'argcnt.
38
c. La préparation
du mariage
A Séva et dans les régions environnantes~ les mariages
réguliers se pratiquent de deux mçons : ou bien la jeune fille
quitte sa maison un soi~ au su ou à l'insu de ses parents et
gagne furtivement le toit de son fiancé qui alors fait résonner
le tamtam annonciateu~ ou bien elle se mit emmener de chez
elle par un cortège que le prétendanflui
envoie à la tombée de
la nl/it. (..)
Dès l'aube~ ce fut un véritable remue-ménage dans les deux
familles (..) [Seules~ les tantes) devaient parler à la fiancée et
lui prodiguer des conseils relatifS à la vie conjugale (..). Ici
on égorgeait des porcs pour les repas du soir et du lendemain.
Là~ on préparait le hangar pour le tamtam des noces. Des amis
s'offraient pour la pêche dans la lagune. Des voisines se
dépensaient activement dans une cour intérieure transformée
en cuisine en plein air (..). La bouteille d'alcoo~ de temps à
autre~ faisait sa ronde stimulante (. .).
(Le Fils du Fétiche~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. La cérémonie
La promise est conduite en cortège à la maison de son
futur mari tandis que l'on chante en chœur en frappant
des mains. On s'arrête à l'entrée de l'enclos pour chanter
1'hymne des époux et exécuter quelques pas de danse et
l'on pare la jeune épouse. Elle est alors accueillie par son
beau-père
et l'on entre dans la concession
tandis
qu'explosent
des pétards. Les invités prennent place
autour des nouveaux époux auxquels on adresse conseils
et souhaits de bonheur. Les tamtams entrent en action, le
cognac, le sodabi, le peppermint et la bière mettent
l'ambiance
et les danses deviennent de plus en plus
animées.
On jette aux visages des danseurs
des
39
mouchoirs ou des pagnes en signe de remerciements et la
fête dure toute la nuit.
Au petit matin, les époux reçoivent les visiteurs mais par
la suite, pendant plusieurs mois, ils ne sortent jamais
ensemble.
(Voir Akakpo, N., 1976, SrJ4.èqè lè Evèdùk:J mè, Kpomé et sa traduction
Akakpo, N. 1976, Mariage traditionnel dans les pays E~vé).
17. La naissance
des jumeaux
La naissance des jumeaux donne lieu à de grandes
manifestations. C'est là que les dieux sont fàvorables et c'est
un honneur pour les parents qui doivent leur témoigner leur
reconnalssance.
Au huitième jour, on mit une fête comme pour tous les enmnts.
Mais la première
sortie des jumeaux
occasionne
des
cérémonies particulières. Les jumeaux de la région et leurs
parents cueillent de la main gauche certaines plantes qu'ils
viennent déposer dans une jarre. Cette jarre contiendra l'eau
pour la toilette et la boisson des jumeaux pendant sept jours.
On s'enivre~ on danse~ on s'amuse. Plus taret on achète quatre
coqs ou quatre poules ou deux poules et deux coqs selon les
sexes des jumeaux, et deux marmites identiques. On cueille à
nouveau les plantes que l'on vient déposer à côté des
marmites.
Les jumeaux invités bénissent les plantes et les mettent dans
des vases qu'ils placent sur un tas de terre pétrie dans une
case. Cette case est désormais vouée au culte des nouveauxnés. On remplit les marmites sacrées d'eau potable. On répand
tout autour un mélange de gingembre~ de kolas~ de haricots et
d'huile de palme. Chants et danses reprennent. On mange~ on
boit, on mit des don~ on formule des vœux. Les dieux sont
contents~ on est heureux. Chacun s'en va de son côté.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
40
18. La première enfance
Dès que la maman le pouvait elle reprenait ses activités:
cuisineJ lessiveJ corvées d'eauJ travaux champêtresJ foires
etc. .. L 'hygiène et la puériculture étaient inconnues. Le jeune
enfant courait de nombreux risques. Il était nu et souvent
malade. En cas de maladieJ on l'initiait aux décoctions et
autres thérapeuthiques indigènes sans souci de doses et d'àpropos. On s'arrêtait lorsqu'il vomissait. Alor~ on le misait
gigoter en l'air de fàçon à ce que le liquide ingurgité lui
descende dans toutes les parties du corps et on lui misait
prendre une deuxième dose. En cas de fièvreJ on le plongeait
dans un bain froid d'où il ressortait en grelottant. En cas de
jaunisseJ on triturait certaines herbes dont le jus caustique
servait de collyre. On s'en prenait aux yeux mais on ne
s'attaquait pas à la fièvre même.
La mortalité infàntile était élevée. Elle était due en grande
partie à l'ignorance des mamansJ mais aussi aux sorciers que
l'on consultait et qui préconisaient des traitements néfastes et
de nombreux sacrifices de poulets ou de moutons aux ancêtres
après avoir prétendu reconnaftre le coupable et identifié
J'ancêtre dans lequel le malade s'était réincamé et usé du
chantage (mute de quoi J'enfànt serait irrémédiabJement
perdu).
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
19. Parents
et enfants
A voir beaucoup d'enfants (...) est Je plus grand rêve des foyers
africains. }Jais Je manque de formation dont souffrent les
enfant~ la quasi indifférence que les parents témoignent quant
à J'éducation de ces petits qui sont Je monde de demainJ ne
cessent pas d'être un spectacle
effrayant
et lourd de
conséquences fiicheuses. Fils ou petit-fils de pères polygamesJ
41
trop souvent polygames à notre to~ nous n'avons guère le
véritable esprit de fàmille (.. .).
Dans une même fàml1le., on voit le père manger à part., la mère
se servir à la cuisine et l'enmnt attendre les reliefs de part et
d'autre. Bien rarement on nous verra sortir ensemble pour le
culte., le spectacle ou les promenades. Chacun ira de son côté
et avec qui il voudra. Les parents sont souvent bien habillés
tandis que l'enfànt devra se contenter d'un pagne en haillons
ou d'une vieille chemise du papa. Père et mère auront leurs lits
moelleux mais le pauvre rejeton couchera sur une natte
étendue sur le so1., entre les fàuteu11s du salon ou les marmites
et les foumeaux de la cuisine.
Un autre mal qui frappe nos enfants est qu'ils sont souvent
donnés comme boys aux amis des parents. C'est à croire qu'on
ne veut vraiment plus d'eux une fois qu'on s'est réjoui de les
a voir. (...)
La perversion gagne du terrain., surtout dans les villes par suite
de la prévarication des parents. Aussi n'est-il pas rare., hélas.,
de voir des enfants qui à peine âgés de douze à quinze ans.,
connaissent tous les secrets de la débauche...
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
20. L'éducation
traditionnelle
de l'enfant
L'enfant n'est jamais exclu du cercle des adultes pourvu qu'il
sache y demeurer silencieux et tranquille. En écoutant leur
conversation., son intelligence s'ouvre à la connaissance du
monde. En principe., il n y a pas de sujets défèndus aux
enfants., mais on prendra quelque prétexte pour les envoyer
ailleurs lorsqu'on veut tenir des propos qui doivent rester
secrets.
On éduque l'enfànt à ne pas manger ce qu'il a reçu en cadeau
avant de l'avoir montré à sa mère ou à un frère aîné; à ne pas
lever les yeux devant l'adulte qui lui parle., l'interrompre par
des questions.,. à obéir à ses aînés et aux voisins en leur
rendant les petits services qu '11peut fàire sans accepter de
42
récompense ~" à ne pas crier quand il est frappé ~" à supporter les
tatouages et la circoncision sans qu'on lui offre à manger"
En générai, tous les membres de la faml1le participent de près
ou de loin à l'éducation de l'enfant." chacun essaie de lui
transmettre intégralement la forme de vie qu'il a lui-même
reçue des parents. Le drame actuel est que les éducateurs
traditionalistes ne se rendent pas toujours compte que le monde
a changé" L'école
enseigne aux jeunes des notions qui
demeurent incompréhensibles
et mystérieuses pour les adultes
non scolarisés et les porte parfois à démissionner plus ou
moins de leur rôle d'éducateurs. Si le système éducatif de la
famille traditionnelle s'appuie sur le respect de l'autorité et sur
Jes barrières des interdi~
J'écoJe~ de par sa mentalité
scientifique~ tend à détruire ces interdits et à soumettre à
critique l'enseignement des ancêtres.
(Roberto
Pazzi,
L 'hommc
Evé, Aja~ GED~ P"D et SOD UDivcrs~ pp. 275-277)
21. La réincarnation
et le culte des ancêtres
Les Ewé sont persuadés que sous la peau de chaque être
humain vit un ancêtre" La transmigration n'est possible
qu'entre aïeux et petits-fils d'une même famille. Il est
donc facile pour le devin d'identifier
l'ancêtre
en
question. Il suffit de connaître la liste des défunts de la
famille et de tenir compte du sexe et de les tirer au sort
au cours d'une cérémonie. On consulte les morts et on
sollicite leur appui pour chaque événement important ou
pour chaque malheur ou gros problème familial"
22. Le sorcier
La sorcellerie est conçue comme un pouvoir mystérieux que
détiennent les individus qui en ont reçu J'initiation" Les
sorciers sont craints comme Jes ennemis de l'humanité. Sur
43
leur initiation et leur activité qui demeurent couvertes du plus
strict secret, on raconte des détails horrifiants:
on dit
notamment qu'ils ont le pouvoir de saisi~ maltriser et démolir
l'esprit pendant le sommeil et en lui donnant forme de chat, de
vautour ou de hibou. Leur force réside dans le rapport qu'ils
entretiennent avec les forces maléfique~ les Na. (..)
L'identification
des sorciers demeure un problème très délicat.
En principe~ ce n'est que l'oracle qui peut révéler que telle
personne est un sorcie~ mais les devins évitent de poser cette
question~ lors de leur consultation~ pour éviter de fàire peser
une grave suspicion sur certaines personnes.
(Roberto
Pazzi,
L llomme
Eoo, Aja,
OED, F"D et SOD UDivers,
pp. 303)
- Estimez-vous heureux d'être ici à cette heure et n'ayez plus
peur d'aucune puissance occulte. Je vous demanderai une
somme de cinq mille francs contre les trois mille francs que je
voulais prendre à vos adversaires ca~ vous comprenez bien~ il
est plus difficile de détruire. Ensuite~ J.e vous remettrai ce qu'il
mut pour votre sauvegarde (...).
Le sorcier se leva et, craquant comme un vieux chariot rouillé
que l'on remet en service~ il sortit de la pièce~ pénétra dans un
appartement sombre d'où il ressortit, tenant une besace en peau
de caïman. Il reprit place dans sa chaise longue et, chantonnant
un air de lui seul connu~ il sortit de son sac les obJ.ets les plus
hétéroclites:
amulette~ peigne~
fourchettes~ fiole~ dents
d'hippopotame~ fémur d'enfant cauri~ portraits du Kaiser et
d'Aristide Briand etc... Il prit un flacon de poudre noire~ versa
un peu du contenu dans la paume de ses hôtes et leur dit de
l'avaler. C'était la poudre préventive~ capable d'immuniser
contre tout assaut d'ordre spirituel. Confiants~ les visiteurs
obéirent sans discuter. Ensuite~ le viel1lard leur remit sept
cauris à enterrer aux carrefours de Séva et dans leur maison.
Ces cauri~ frottés contre l'os fémoral du sac et enduits de suif
de phacochère avaient la vertu de confondre les ennemis les
plus achamés et d'attirer la sympathie de tout le monde.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
44
23. La mort
a. L'annonce du décès
fA vlessi] imposa le silence et recommanda la discrétion à ses
enfants. Pui~ torse nu selon la règle du couvent., elle courut
annoncer la nouvelle au féticheur-chef du village. Ce demier
fit prévenir ses adeptes qui se réunirent aussitôt. Les femmes
se rendirent dans la forêt., et exactement comme pour la
cérémonie des jumeau~ elles cueillirent., de la main gauche~
certaines plantes qu'elles vinrent déposer sur le cadavre. Des
chansons et des danses religieuses furent exécutées. Alor~ un
coup de canon retentit pour indiquer la fin des pratiques
fétichistes et le commencement des obsèques selon la coutume
ordinaire. (..)
« Un arbre gigantesque venait de choir ».
Dès le décè~ toutes les femmes de la famille se lamentent
bruyamment. En signe de deuil~ elles se détressent les cheveu~
quittent leurs boucles d'oreilles et autres bijoux. Puis elles se
rasent la tête.
Au décès de l'homme marié, son épouse fàit le deuil par des
lamentations et des gestes qu'on pourrait dire rituels: mains
J.ointes pointées vers le haut (je suis seule désormai~ traquée
par la mort)~ mains au-dessus de la tête (qui pourvoira à mes
besoins ?)~index sur les lèvres (je n'ose dire mot)~ bras croisés
Sllr la poitrine et mains sur les épaules (je suis à la merci de
tous)~ mains sur les épaules d'autrui (qui me protègera ?)~ en
piétinant le sol et en se ûappant les cuisses (j'aimerais mieux
mourir moi aussi)~ en traînant les fesses par terre (c'est la
désolation)~ assise en s11ence~ le menton entre les mains et les
coudes sur les genoux (méditation).
(D'après P.Ametozion,
fascicule sur les ouvrages du Togo, p. 291)
45
Un avis de décès
(kugbèJiJqèqè)
1. Agdd na ml L.. (1)
2. Nyèmedo àJa cle niiàtà dzro o.
3. T~gbui be mâgbl~ na ml be d3Je megàva
àmètsitsià N egl~ d.
4. Egbè fi~ woàd~ IJÙ(2).
5. Ets3 t)di woadzrè eto Idd L.. G01J.
nyo na
1. Attention à vous f...
2. Je n'ai pas crié sur votre tête inutilement.
3. Le grand-père (a dit) que je vous dise que la couche
n'est plus devenue bonne pour le vieux Néglo.
4. Aujourd'hui soir, ils veilleront.
5. Demain matin~ ils l'arrangeront!
Dong! (son de la
cloche).
On peut constater combien la traduction littérale semble
éloignée du contenu du message. Voici la traduction de
l'annonce dans le style officiel qui convient ici.
A vis f... Le chef a le regret de vous informer que le vieux
Néglo n'est plus. Ce soir aura lieu une veillée funèbre et
l'enterrement a été fixé à demain matin. Qu'on se Je dise!
b. Avant l'enterrement
Le fils du Fétiche commanda un cercueil à Porto-Séguro et
plusieurs estagnons de sodabi dans les distilleries du sous-bois
de Vogan. Vers dix heures du soir, Je corps du défunt fut
transporté dans une cour intérieure et déposée sur Je so~ Ja
mce contre terre. Ruisselant de sueur, les travailleurs avaient
presque terminé la construction de l'apatam. L 'un d'e~
se
misant J'interprête des autres~ entonna la chanson composée
46
par Dansou au sujet des obsèques. En choeu~ tout le monde lui
répondit à partir du passage suivant:
Pleurer une nuit entière
Sans la moindre goutte de liqueur
Est inadmissible en cas de funérailles
Amenez des boisson~ égorgez des bêtes.
- Tant pis pour la personne qui est décédée.
- Les vivants doivent jouir! (...)
Soucieux avant tout de faire des funérailles dignes de son père~
c'est-à-dire
entourées de tout le faste désirable~ Dansou
apporta cinq bouteilles d'alcoo] que les quinze hommes
présents vidèrent comme des siphons amorcés.
Alors commença une veillée qui se prolongea jusqu'à l'aube.
Dès la pointe du jou~ on procéda à la préparation du cadavre
(. . .J.
Bientô~ des jarres d'eau bouillantes furent introduites dans la
petite cour privée. On apporta du savon et des éponges.
Amagan et Kodjo dévêtirent le corps raidi et le placèrent sur
trois escabeaux: un sous la tête~ un autre sous les reins et le
troisième sous les pieds. Puis commença le bain ou plutôt la
cuisson~ à en juger par la très haute température de l'eau. Le
corps fut mouill~ puis énergiquement frotté pendant plus de
trois quarts d'heure. Le ravitaillement en eau bouillante était
assuré par des fèmmes qui s'activèrent de leur mieux. Quand le
cadavre dut jugé suffisamment
décrass~ autrement dit quand
l'extérieur fumant parut assez râcl~ on procéda au nettoyage
de l'intérieur.
Cela consistait à faire des pressions sur
l'abdomen à l'effet de le vider complètement.
Ensuite~ on
empoigna les membres raides~ e~ le dos arc-bout4 les deux
hommes brisèren~ en ricanan~ les articulations des genou~
des coudes~ et des épaules. Il fàllait que le défunt fût souple en
arrivant chez les ancêtres! Et il devenait mieux et plus qu'un
acrobate. Enfjn~ on fit la barbe au vieux Sodji afin de le
rajeunir avant son départ pour le grand voyage. Puis on rinça à
l'eau froide le corps supplicié que Sassi essuya et couvrit de
parures aux emblêmes du Tonnerre. A vec des chiffons et du
coton~ les yeux furent bandés et les orifices bouchés. Comme
-
47
linceu~ un carrt! de t011e blanche fut enroulé autour du cadavre
que l'on coucha dans le beau cercue11 de Porto-Séguro" En
guise de viatique:} des pièces de monnaie:} des billets de banque
et des grigris furent placés à côté de lui" Entre ses mains
brillait un rasoir bien tranchant car il fallait que le défunt tue
le sorcier ou l'empoisonneur
qui lui avait donné la mort" Puis
on cloua la bière qu'on transporta ensuite dans la grande cour
où il y avait un monde fou" Des pleurs éclatèrent de partout
stimulés par des détonations assourdissantes"
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981)
c. Les funérailles
D'habitude:J après l'enterrement du défunt on reporte la date
des funérailles à une époque assez reculée surtout lorsqu'on
n 'est pas en mesure de supporter immédiatement les frais
(.""),,
D'une part le décès de son père n 'ayant pas eu lieu dans la
« période de recue11lement»:} et d'autre part considérant le
potentiel de ses moyens d'action:J il fit savoir qu'il désirerait
tout clore dans la huitaine (...)"
Durant la semaine:J des séances de tamtam et des coups de
canon maintinrent dans la maison la lourde atmosphère de
deuil (...).
Le village fut sur pied avant l'aube:} brutalement tiré du
sommeil par des détonations successives" Bientôt
tout le
monde afflua vers la demeure du bon fils qui honorait son père
(.. .).
Alors Aholou:} le « chairman» des manifestations sortit d'une
case et suivi de Têko:} de Dansou et de quelques autres
parents:} se porta à l'entrée de la maison et s'arrêta:J face à la
rue" Un silence de mort s'établit dans l'assistance.
décoiflà et arrangea son pagne qui traînait derrière
lui donna une calebasse contenant un mélange
fàrine de maïs. Aholou toussota et de sa voix
déclara:
48
Le vieux se
lui. Dansou
d'eau et de
sépulchralc:J
-
Sodji., nous ignorons la cause de ta mor~ mais nous savons
que du lieu où tu te trouves maintenan~ tu vois le pass~ le
présent et le futur. Nous serons toujours fidèles à ta mémoire
et te rendrons tous les services que tu es en droit d'attendre de
nous. Si ta mort est voulue des die~ dors en paix et veille sur
nous.
Ensuite~ le Fils du Fétiche lui tendit un verre plein d'alcool. Il
le reçut et reprit sa harangue:
Tout homme a des ennemis et des ennemis. Il peut se faire
que ton décès provienne d'une source adverse. Dans ce cas~
enivre-toi de cet alcool que nous t'offrons et venge-toi sans
délai! (...)
La grande séance funéraire était ouverte. Bientô~ des cuvettes
et des marmites d'aliments furent amenées sous le hangaz;
accompagnées de bouteilles de sodabi et de gourdes de bière.
On dansa avec joie. On fit bombance. On but à tire-larigot. Les
invités s'en donnèrent à cœur joie. Dans l'après-midi., on
recueillit des dons substanciels qui permirent de couvrir tous
les frais engagés depuis le jour du décès. Dansou n'avait rien
perdu. A u contraire~ il enregistrait même un excédent de
caisse.
-
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. Le veuvage
Selon la coutume~ tout époux (homme ou femme) même
divorc~ ayant eu de son mariage des enfants vivants ou mor~
est tenu~ sous peine d'aliénation mentale~ de pratiquer le rite
du veuvage en cas de décès de son partenaire. A vlessi se devait
de se conformer à la loi de son pays (.. .).
Ce qui l'ennuyait terriblemen~ c'était d'avoir à vivre côte à
côte~ durant cinq longs mois~ avec ses co-épouses~ les
anciennes femmes que Sodzi avait répudiées et qui tombaient
elles aussi., sous le coup de la loi du veuvage. A vant de hire
pratiquer cette coutume~ les anciens de la famille éplorée
consultent d'abord un devin avant de connaître les désirs de
49
l'époux décédé. A cet effet Aholou et Têko allèrent chez le
charlatan Afo (...).
Afo remplit d'eau sa calebasse magique~ y regarda longuement
et dit:
-J'ai
déjà fait venir l'esprit de Sodzi. Posez-lui des questions
vous-mêmes.
- Sodzi fit Aholou~ nous venons demander si tu consens à ce
que tes trois fèmmes subissent ensemble l'épreuve du veuvage.
- Non~ répondit sèchement une voix qui n'était ni celle de
Sodzi ni celle d'Afo~ mais qui résonna tout près dans la case
même où étaient les trois hommes.
- Alors~ comment devons-nous nous y prendre?
- Qu'A vlessi seule fasse les cérémonies!
Quant aux deux
autres fèmmes~ renvoyez-les chez elles.
- Si nous les renvoyons~ elles deviendront folles.
- Tant pis pour elles.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
24. Les vaudous (voduwo)
Dans le Sud-Togo, dès qu'un individu meurt, il devient
ancêtre et vaudou. Ce qui maintient les vivants au
contact des ancêtres et des puissances invisibles est
l'interdit.
De tout être humain qui meurt on peut dire qu'11 est devenu
vôdu car la mort l'a introduit dans le domaine obscur et
mystérieux de l'au-delà. On appelle aussi vôdu les enmnts
anormaux (ou présentant dans leur corps des particularités
étranges~par exemple les yeux bleus~ la taille naine etc.). Des
objets que les ancêtres ont vénérés peuvent aussi
éventuellement être remis en vénération et constituer des vôdu
nouveaux (mais rattachés aux grandes familles de la Foudre~ de
la Variole etc.). Chaque famille peut ainsi avoir ses propres
vôdu auxquels on offre les prémices du champ et des sacrifices
50
au commencement de la nouvelle année et dans les moments
critiques (...). TOlites ces Puissances sont conçues comme
inférieures à Dieu mais au-dessus des hommes: pratiquement
l'homme les vénère pour les avoir à son service.
(Roberto
p. 302)
Pazzi, L 'honlme Eut; Aja~ Gen~ F.,n et son Univers~ Lomé, 1980,
25. Les interdits (k?inuwo)
L'intcrdit est en quelque sorte le lien juridique qui maintient
en contact l'être humain (vivant) avec les Ancêtres (défunts)~
avec les puissances invisibles et aussi en dernier ressort avec
Dieu lui-même. La vie religieuse et sociale se fonde sur
l'observance des Interdits: on croit que la transgression des
Interdits imposés par la tradition provoque inévitablement
calamités et malheurs.
L 'observance des mênles Interdits marque l'appartenance à un
même clan ou association ou confrérie: (( Les gens qui font les
mêmes gestes rituels sont nlenlbres d'un même clan...».
Certains interdits sont propres aux fenlmes enceintes (ex. ne
pas regarder un caméléon).
La plupart (tant ceux que les Ancêtres ont laissé que ceux
qu'importe
l'Oracle) sont de nature alimentaire." ne pas
manger tel ou tel produit ou le produit cuit de telle manière.
Pour les adeptes" dans le tenlps de leur initiation" il y a aussi
des interdits qui visent le COl11portel11ent: ne pas cultiver le
champ avec une halle à 111anche de bois" ne pas utiliser un
coupe-coupe de fabrication européenne" ne pas monter sur les
moyens de tral1sport moderlle~ ne pas porter les charges sur la
tête~ ne pas se couvrir la tête avec le foulard (pour les
femmes)~ ne rien révéler de ce qu'ils ont vu dans l'enceinte du
vôdu etc.." Certains de ces interdits seront même observés
ensuite pour toute la vie: par exel11ple" celui des devins de ne
pas cultiver
la terre (Cf.
Wolf;
Totenismus
1911).
51
dans Anthropos"
~
La transgression d'un interdit peut exiger des recours coûteux
à l'Oracle~ qui prescrira le rite de réparation à accomplir.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evt; Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980, pp.
298-299)
26. Le rite de la réconciliation
Traditionnellement,
la réconciliation
peut être une
véritable cérémonie: la veille, on brûle un épi de maïs
dépourvu de ses grains que l'on met dans une calebasse
d'eau qui reste au dehors dans la fraîcheur de la nuit,
fraîcheur qui symbolise la paix (1Jutifafa signifie à la fois
paix et ffaîchcur). Au réveil a lieu la réconciliation avec
l'eau de la calebasse. Celui qui est offensé asperge son
antagoniste de fines goutelettes d'eau avec la bouche.
27. Les griots
Le griot (hàs1n5) est un poète ambulan~ dépositaire de la
culture orale~ et jouissant d'un statut social ambigu (à la fois
objet de crainte et de mépris).
(Le Petit Larousse)
Le griot est estimé et redouté à cause de la puissance
mettre en chansons les travers de ses adversaires.
(Roberto
p.243)
qu'il a de
Pazzi, L 'homme Evé" Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980,
Profitant du caractère universel des chansons~ nos musiciens
(= nos griots) utilisent également l'art de la composition pour
battre en brèche les principes de leurs adversaires particuliers
ou commun~ tant dans le domaine politique que dans celui de
la vie courante. Parfoi~ on confie des idées à élaborer et à
52
mettre en musique~ tout comme l'on apporte des articles aux
directeurs de joumaux.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
28. Une puissance invisible:
la foudre
La foudre est considérée comme une puissance invisible qui
« venge les crimes et les larcins» (définition du Père Labat
1730). Son culte est assuré par des confréries. Les sàkpe
(pierres de tonnerre) sont des météorites que l'on conserve
dans les sanctuaires de la foudre. Quand elles font une victime~
le prêtre de la confrérie se rend sur les lieux avec ses adeptes.
On fouille le terrain jusqu'à ce qu'on trouve la pierre que la
foudre~
en frappant
sa victime~ y aurait laissé.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evé, Aja, Oen, F~n et son Univers, Lomé, 1980,
p.41)
29. Les age
Dans la mythologie éwé, age désigne un esprit malin, un
nain qui égare les curieux, les explorateurs ou les simples
promeneurs dans la forêt, et qui les emporte. Ainsi,
lorsqu'il arrive que des personnes disparaissent, on peut
aller jusqu'à leur faire des funérailles. Mais si ces
disparus reviennent après un long temps d'absence, alors
ils deviennent des êtres puissants auxquels on attribue la
faculté de prédire l'avenir, de guérir des malades, de
faire des miracles. Ils peuvent aussi devenir prêtres
vaudous.
53
30. Un jeu : le jeu de six (àqjto)
Le jeu de six, appelé ailleurs awalé est une sorte de
plateau à deux rangées de six cases dans lesquelles les
joueurs déplacent des billes nommées àc1).qui sont les
graines
de l' euphorbia
drupifera,
arbuste
épineux
semblable à une ronce. Le jeu de six est très ancien. Il est
connu jusque chez les Soussou de Guinée et même
jusqu'en Océanie. On met quatre billes dans chaque case,
puis l'un des joueurs vide une case et dépose les billes en
suivant, une à une, dans les autres cases. Le deuxième
joueur aussi ramasse le contenu d'une case de son côté et
joue. Ils continuent alternativement jusqu'à ce que l'un
d'eux pose un piège à l'autre. Si on ramasse le contenu
d'une case et qu'en jouant, la dernière bille tombe sur
une case où il n'y a qu'une bille, c'est gagné. Il faut
jouer de plus en plus vite pour amener l'adversaire à se
tromper.
Il existe différentes règles de jeu. Et il existe aussi le jeu
de deux, le jeu de quatre, le tokpoè auquel on joue par
hémisphères, etc...
31. Ampè
Un peu partout, aussi bien en ville que dans les
campagnes,
on verra
des petites
filles ou des
adolescentes en train de jouer à ampè. Il s'agit d'un jeu
très répandu qui consiste à sauter en frappant des mains
et du pied en même temps que l'autre jambe est en l'air.
Les joueuses décident dans quel cas elles gagnent: soit le
pied levé du même côté (<tèka ~ku: gauche pour l'une,
droite pour l'autre) soit de l'autre côté (bù tjku : gauche
ou droit pour les deux).
54
32. Les lieux sacrés et les totems
Les lieux sacrés sont en général des sites qui ont une
particularité
(au pied d'un grand arbre, au bord d'un
torrent...) ou qui sont difficiles d'accès (rochers, sommet
de montagne,
forêt dense...).
Mais bien entendu,
n'importe quel lieu peut être décrété sacré. A Kouma
Kanda, c'était une grotte découverte par des chasseurs,
devenue aujourd'hui un site touristique. Lors de la guerre
contre les Ashanti venus de la Gold-Coast, les Kouma s'y
réfugièrent en 1869. Cette grotte était envahie de chauvesouris. Quand les ennemis arrivèrent, ils n'entendirent
que les cris des chauve-souris. Ils se dirent qu'il n'y
avait personne à l'intérieur et rebroussèrent chemin.
Les populations de Kouma furent sauvées par la grotte et les
chauve-souris. [...] Les chauve-souris deviennent donc un
totem et la grotte un lieu sacré pour toutes les populations de
Kouma. Aucun natif de ce canton ne consomme de chauvesouris. [. ..] Chaque année~ tous les natifs de Kouma se
réunissaient devant la grotte pour faire des offrandes à Kevuvu
(leur dieu protecteur et dieu de bonheur).
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 55-63)
33. La chasse et la guerre
Les chasseurs pourchassent le gibier des joumées entières.
Certains chasseurs passionnés quittent leurs villages et vont
s'installer assez loin en dehors du territoire du canton. De
petites
cabanes de brousse constituent
leurs habitations.
Parfoi~ ces jeunes sont taxés de paresseux par leurs fIères car
la chasse occupe leur temps et n'arrivent pas à cultiver la terre.
Leur équipement impressionne souvent: une casquette de peau
55
de bête sur laquelle sont accrochées des amulettes~ une
guenille taillée dans la peau d'une bête sauvage souvent en
déconfiture autour des reins~ une grosse ceinture en cuir
portant des capsules de bois renfermant des pochettes remplies
de poudre noire ti [qui représente la vertu et le pouvoir pour
les féticheurs et les prêtresses vaudou], de petits tubes en cuir
sur le côté gauche dans lesquels on range soigneusement les
balles de plomb mbriqués par eux-mêmes. De petits grains de
cailloux peuvent être utilisés lorsque les balles de plomb
manquent. De petits poignards sont fixés sur la ceinture. Les
objets de protection ne manquent pas. Souven~ sur un bandeau~
des amulettes mites de plusieurs dents de léopard ou de plumes
de rapaces constituent les éléments d'un porte-bonheur. [...j
Les clubs de guerriers vénèrent des fétiches qui sont les dieux
de la guerre. Ce n'est donc pas à l'habileté ni à l'endurance
seule qu'on attribue la mort de l'animal ou la victoire sur
l'ennemi pendant la guerre mais aussi à des forces surnaturelles.
Après une partie de chasse~ lorsque le chasseur est arrivé à tuer
une bête féroce tel un bufle ou une panthère~ il est organisé des
cérémonies
de délivrance et de purification pour que le
chasseur puisse se protéger contre l'âme de l'animal ou
l'ennemi
tué. Pendant dix-neuf jours
~
le chasseur respecte
certaines règles spéciales de conduite. [.. .j.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 72-73)
A vant de participer à une guerre~ [les Kouma] organisaient les
cérémonies d'awasa. Sur A wasaft~ le lieu sacré du fétiche~ les
grands prêtres rassemblaient
les vaillants futurs guerriers
parmi lesquels on comptait des jeunes femmes volontaires. Les
hommes y participaient de fàçon obligatoire.
Il y a toujours en Affique beaucoup de pratiques ancestrales
qu'on n'arrive pas à expliquer. Les gardiens de ces traditions
demeurent réticents à livrer aux autres générations leurs
secrets liés aux préparatifs de guerre. On sait seulement qu'une
décoction d'herbes était préparée et déposée au milieu de la
56
troupe. Tour à tou~ chaque participant à Ja guerre venait
prendre Je liquide pour se la ver la tête et les pieds. Ceux pour
qui Je liquide rougissait les cheveux n'étaient pas admis au
front car il était dit qu 'ils y laisseraient leur vie. Les jeunes
admis voyaient leurs cheveux blanchis. [...] Toute l'armée
ainsi préparée devenait invulnérable aux balles et était prête
pour tout combat.
Le héros de la bataille contre les Ashanti fut Tusa
(Gâchette de Fusil) qui suivait son père lors des parties
de chasse lorsque la guerre des Ashanti éclata.
C'est lui qui tua le porteur du tamtam fétiche et magique des
Ashanti mettant ainsi fin à l'avancée de ces envahisseurs [en
1869, dans les Monts Kloto]. [...]. Le jeune Tusa entra en
transe~ comme pris de folie. Son père se jeta sur lui enleva de
son sac une poudre noire ti qu'il mit dans ses narines.
Quelques instants après~l'enfant reprit conscience. Le tamtam
magique Glawu abandonné fut ramassé et rapporté au camp
des Kouma. Depuis ce jou~ il est soigneusement gard~ seul
dans une chambre~ car sa peau originelle qui le recouvre est
celle d'un homme et le bâton pour le taper est une côte
humaine.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 75-78)
34. La musique et la danse
En Afrique, la musique ne peut être dissociée de la vie.
Elle est un langage qui offre à ceux qui l'entendent J'occasion
de s'extériorise~ une manière d'invitation au dialogue. On ne
joue pas n'importe quelle musique à n'importe quel moment.
Par ailleurs, La musique est indissociable de la danse, les
danses sont innombrables et chacune est réservée à des
occasions particulières.
Parmi les plus répandues, se trouvent l'akpese (danse de
réjouissance
des jeunes, toujours offerte aux visiteurs
pour rehausser l'éclat de l'accueil
et généralement
57
exécutée pendant les fêtes de fin d'année et au cours des
cérémonies de sortie de deuil, des anniversaires etc...),
l'àtrlkpoè,
danse purement folklorique, et l'àdèhu ou
àdèuu qui est une danse de chasseurs au cours de laquelle il
n'est pas rares que les exécutants entrent en transe. Chez les
Guins,
l'adzogbo
et le gbeko
sont des danses
spectaculaires. L'ategble est une danse des chasseurs de
Kouma accompagnée
par le tamtam fétiche nommé
ategbleuu ou glauu. Certaines danses tendent à disparaître et ne sont plus exéçutées qu'en de rares circonstances.
Tel est le cas de la danse royale dzokoto.
Les instruments de musique sont aussi souvent réservés à
certaines circonstances et à certaines personnes. Les tamtams
sont variés et omniprésents. Les atopani étaient surtout des'
moyens de communication à longue distance (on pouvait
transmettre des messages en se fiant à la successions des
tons hauts et bas, ce qui montre à quels points le ton est
important dans la langue) mais ils servaient aussi et servent
encore à rythmer l'agbogbo~ la grande fète des ethnies éwé
(..J.
Le gà-kokoé
est une double cloche à battant exteroe pour
annoncer les nouvelles et battre la cadence. et est aussi une
clochette destinée à appeler un fétiche. L'ese est un
assemblage de sonal1les utilisé par les féticheurs éw~ mina et
ouatchi et représente l'âme des revenants. [...J Les cors sont
réservés aux chasseurs. C'est de cet instrument qu'il convient
en effet de rendre aux nobles animaux abattus l'hommage
qu'ils ont largement mérité. Enfin les asogoé sont des
maracas qui donnent un rythme aux danses de réjouissance.
Le kpèti est un tambour de forme évasée~ utilisé dans la
région maritime pour les réjouissances et les funérailles.
L'àwàgà est constitué de quatre sonailles Joints l'un à l'autre
en une barre centrale qui permet de tenir l'instrument en main.
Il accompagne les danses des féticheurs Ewé et lvfina.
(Le Togo aujourd'hui,
M.Piraux, Ed. j.a, Paris, 1977, pp. 55-58)
58
Enfin, certains tamtams sont spécifiques à une ethnie
particulière. L'apendza est exclusivement le tamtam des
Kouma de Kouma-Konda. C'est un tamtam sculpté dans du
vitex (bois local) et couvert de peau de bouc blanc teinté de
noir.. Apendza est un modèle unique, pouvant être joué
seulement par une seule personne initiée [... ..J.. /1 est gardé dans
une salle spécialement aménagée chez le chef de guene ou un
vieux initié.. Deux personnes sont chargées de lui faire des
sacrifices.. [.. J Kouma-Konda est l'unique village du canton à
l'avoir adopté jusqu'à ce jour.. Partout où un chef ou un notable
est intronisé ou inhumé, que ce soit dans le canton ou ailleurs,
ce groupe apendza est sollicité.. Apendza est également
le
nom d'une danse accompagnée
par ce tamtam. Apendza
demeure à ce jour - outre akpese - la danse de réjouissance
populaire, l'unique danse traditionnelle qui regroupe les gens..
(Les Ewe de Kouma.. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 64-69)
L'Africain aime passionnément la musique et l'auteur qui a
écrit La Nuit, toute l'Afrique Danse n'a rien exagéré. La
musique tient une place dans les manifestations indigènes.
C'es( elle qui préside aux cérémonies de naissance, de
mariage, de deuil.. Elle est l'âme des réjouissances lors des
moissons, des fëtes coutumières, des événements extraordinaires comme l'éclipse de lune, les invasions acridiennes, les
états de siège.. Comme dans tous les pays, elle est vocale ou
instrumentale. Compositeurs et virtuoses forment une caste
rare, privilégiée.
Dans les pays évolués, les chansons ont souvent plusieurs
auteurs, les uns pour l'air, les autres pour les paroles.. Mais
dans nos milieux, le compositeur de la musique est en même
temps poète, philosophe et nouvelliste.. Chez les tribus où les
instruments à cordes ou à vent prédominent, les chansons sont
presque toutes en voyelles ou en syllabes simples pour
accompagner l'orchestre.. lvfais dans les régions où le tamtam
59
constitue~ avec les castagnettes~ les seuls instruments., la
musique vocale est toute une littérature orale où l'âme nègre se
met à nu et s'épanche à loisir, mieux que dans les contes et les
proverbes. C'est précisément le cas pour le Sud du Togo et du
Dahomey. [... ]
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981) .
60
IV. DESCRIPTION
A. L'alphabet
DE LA LANGUE
et la prononciation
La prononciation est la plus grosse difficulté de l'étude
de l'éwé qui est une langue à tons, ce qui signifie que
lorsqu'on change la musique d'un mot, ce mot change de
signification. Imaginons une séquence musicale do ré mi
fa sol la si. Prononcez, par exemple, le mot to sur la note
de musique S1: il signifiera montagne. Prononcez-le
ensuite sur la note ré et il signifiera alors buffle. Pour
distinguer les tons, on utilise des accents sur les voyelles.
Comme il n'existe, en éwé, que deux tons pertinents
(haut et bas), le ton bas, qui est le moins fréquent, sera
noté par un accent grave. On écrira donc:
to
to
montagne
buffle
Il existe aussi des tons modulés, prononcés sur deux
notes, par exemple va (viens I) (ré-si) et âva (il viendra)
(si-ré). âva se prononce donc sur trois notes: si-ré si
L'accent circonflexe représente donc un ton descendant
tandis que l'accent circonflexe inversé représente un ton
montant.
Il est surtout important de reconnaître si un ton monte
ou descend, s'il est plus haut ou plus bas que le
précédent. L'écart entre deux tons varie selon les locuteurs et selon l'expressivité.
La fin de la phrase est
généralement plus basse que le début, c'est-à-dire que le
dernier ton bas est plus bas que les autres tons bas et que
si le dernier ton est haut, il est plus bas que les tons hauts
précédents.
Enfin, si le ton est pertinent, il n'en reste
pas moins qu'il peut varier en fonction de l'entourage
phonologique.
Ainsi le radical/vu!
de àvu (chien) se
prononce selon le contexte [vii], [VÙ] ou [vu].
,
avu
,
.,
avu Sla
àvula
àdèvu
[àvU]
[àvU]
[àVÙ]
[àdèvu ]
chien
ce chien
le chien
chien de chasse
Voici maintenant l'alphabet, qui comporte 30 lettres et 5
digraphes (deux lettres pour un seul son). Chaque lettre
ou digraphe se prononce théoriquement toujours de la
même façon. Cependant, e, dz et ts peuvent avoir des
réalisations
différentes
et il peut exister de légères
variations selon l'origine des locuteurs.
a
b
d
dz
Exemplesen éwé
Exemplesen
Explication
avec traductions
en français
français quand
c'est possible
si nécessaire
àvU
bu
di
dzè
dzi
avant
beau
dans
Dzoungarie
Djibouti
chien
perdre
chercher
sel
ciel
<t
àctu dent
e
eye
lè
et
être
été
queue
62
Devant i, dz se
dj ou
prononce
mieux dy.
La
d rétroflexe.
pointe
de
la
langue touche Ie
palais.
e fermé
e
tête
feu
e ouvert
e
f
ne à lui
fu plume
I
Iu os
9
gb
,
ga argent
gbè VOIX
y
,
ye
h
hà porc
I
k
kp
enfant
lm mourlr
kpe pl erre
vIvre
cave
1
m
n
ny
10
mà
na
nya
lot
mot
nous
agneau
1]
0
1]ùti orange
to montagne
Bilabiale
sourde
fricative. Soufflez
SI vous
comme
vouliez
éteindre
une bougie.
gare
Labio-vélaire
sonore.
Prononcez g et b
simultanément.
Le g ne sonne pas
distinctement.
Semi-voyelle
antérieure.
Fricative
vélaire
sonore. Proche du
h anglais.
soleil
VI
crocodile
vlsage
donner
sa VOlr
Labio-vélaire
sourde.
Prononcez k et p
simultanément.
Le k ne sonne pas
distinctement.
anglais: sing
o fermé
tôt
porte
63
o
p
r
S
t
ts
u
v
u
to père
pepepe
exactement
tro tourner
àsi maln
ta dessiner
tso venir de
tsi eau
dù
va
uu
village
venlr
voiture
poupée
o ouvert
Ce son est rare en
éwé.
Roulé
avec
la
langue. Une seule
vibration.
Espagnol: para
aSSIS
tas
tsé-tsé
tchèque
Devant 1, ts se
prononce tch ou
mieux ty dialectalement.
doux
vache
Bilabiale
fricative.
comme
SI VOUS
vouliez
éteindre
une bougie.
Anglais:
watch
Vélaire
sourde
fricative.
Jota espagnole.
ouate
w
x
wo
xa
ils
balai
y
z
ya
zù
alr
devenir
sonore
Soufflez
yacht
zèbre
En ce qui concerne les consonnes, il faut bien distinguer:
[b]
et
[gb]
rd]
et
[tij
64
[i]
[P]
[n]
et
et
et
[fJ
[kp]
[~]
rh],
[y] et [x]
et ne pas confondre les voyelles:
[0]
[e]
[~]
[e].
et
et
Chaque voyelle peut être soit orale soit nasale à
l'exception de e et de o. Les voyelles nasales comportent
un tilde souscrit.
prononciation ~.
L' orthographe
~ correspond
à la
/~ ~, J, Q et -yi se prononcent respectivement an, aln, ln,
on et oun comme dans banc, pain, camping, bon et
Dzoungarie.
i
Q
11
Les voyelles
redoublement:
~là
~àle
ee
~"
viandeJ animal
mouton
vi i
terne
f~
hù
se lever
soupir
OUI
longues
sont
orthographiées
bleWÙù
volontiers
doucement, lentement
èè
OUI
kataa
complètem ent
fàà
65
par
leur
B. Catégories grammaticales
1. Le verbe
Mis à part le ton haut qui dans un certain entourage
morpho-phono logique peut être infléchi en ton montant,
le radical verbal est invariable. Les marques aspectuelles,
temporelles et modales s'y préfixent ou s'y suffixent.
a. Les formes verbales
Les formes verbales se résument à celles de l'aoriste, du
progressif,
de l'habituel,
du futur et du subjonctif
exhortatif. L'impératif a, excepté le ton infléchi, la même
forme que l'aoriste à la deuxième personne du singulier
tandis qu'aux autres personnes, il se confond avec le
subjonctif exhortatif. Le conditionnel utilise les marques
du futur et du subjonctif. Les autres formes comme celles
de l'ingressif
par exemple, sont périphrastiques
ou
relèvent du domaine lexical (cf. entre autres les verbes
auxiliaires ).
1) L'aoriste
L'aoriste ne comporte aucune
exprime une action révolue:
YàWQ w3 d:>.
marque
particulière.
Il
Yawo a travaillé.
2) Le futur
Le futur exprime une action envisagée.
s'accole à gauche du verbe:
66
La marque
a-
Yàwo awd d:>.
Yawo travaillera.
Yawo va travailler.
Le futur éwé ne correspond
futur français.
pas systématiquement
a) Il peut traduire le subjonctif ou l'infinitif
au
français.
Outre sa fonction de marquer la certitude à venir, le
futur lorsque il est précédé de be (que) ou de hafi
(avant de, avant que) peut être traduit par un
subjonctif ou par un infinitif. Il correspond au mode
subjonctif français en particulier après les verbes di be
(vouloir, vouloir que), dzro be (avoir envie de), lè be
ou lè na ... be (falloir que) :
Mèdi be woàva.
Elè be woàva.
Je veux qui1 vienne.
Il faut qu'il vienne.
(il est qu'il viendra)
Elè ne be woàva.
Il faut qui1 vienne.
(il est à lui qu'il viendra)
Mèdi be nàva.
Elè be nàva.
EIè na wo be nàva.
Je veux que tu viennes.
Il faut que tu viennes.
Il faut que tu viennes.
Miedzro be miaYI àSlmè.
Nous avons envie d'aller au marché.
Remarquons
l'infinitif:
que dans plusieurs
EIè be wààva.
cas, on peut traduire par
Il lui faut venir.
67
Elè na wo be nàva.
Mèdi be maya.
Il te faut venir.
Je voudrais venir.
b) Il peut marquer la probabilité
And kpèkpèm (ou: Akpè)
ou l'approximation:
Cc doit être lourd.
(Ce sera en train de peser)
",.1.
',.1. '
M an:>
a"t.eme
' h a"t.eo.
Il ne doit pas encore être à la maison.
Il n'est certainement pas encore à la maison.
Amèdzrodzèfea an:>metà àlàfa ètg tso àfisià.
L'hôtel est à environ 300 mètres d'ici.
3) L'habituel
L'habituel exprime une action fréquente ou habituelle.
La désinence -na ou -a s'accole à la droite du verbe:
Yàwo w3à d:>.
: Yawo travaille.
Yawo a l'habitude de traval1Ier.
4) Le subjonctif-exhortatif
Le subjonctif-exhortatif
exprime soit un souhait ou
désir, soit un ordre, une interdiction, une obligation,
conseil ou une pression sur l'interlocuteur (exhorta tif).
marque de ce mode est celle du futur mais, à la
personne du singulier et du pluriel elle peut être ne-.
Yàwo neva !
Mèdi be neva !
Que Yawo vienne!
Je veux qu'11 vienne!
68
un
un
La
3e
5) L'impératif
A l'impératif,
le verbe a la forme nue:
kp:> !
gb3 !
t:> !
: regarde!
: reviens!
: arrête-toi!
Toutefois, si la voyelle du radical verbal a un ton haut et
que la consonne est une sonore, le radical prend un ton
montant:
va
venu
va!
bi
viens!
~uyè
<tUyè !
danser
danse!
se presser
ge <te emè
entrer
b--1.
presse-toi!
ge <te emè !
entre!
di
di!
chercher
la àti
cherche!
la àti
être rapide
dépêche-toi
y:>
Y5 Kàfi !
za
za
,
,
naga
na gà mi !
couper du bois
coupe du bois!
appeler
appelle Kofi !
donner de l'argent
donne-nous de l'argent!
Rappelons que lorsqu'un ton montant est suivi d'un ton
haut, la more haute est reportée sur le ton haut:
ge ~e emè!
-- > ge <te emè ! (prononcé [gèctéémè])
69
A la deuxième personne du pluriel, le verbe est précédé
du pronom mi-. On ne note pas de variation tonale:
mièva
mlva !
vous êtcs vcnus
venez!
miègb3
mlgb3
vous êtes revenus
revenez!
mièdi
midi!
vous avez cherché
cherchcz !
mièkp:>
mikp:> !
vous avez regardé
regardez!
A la première personne
du pronom mi-.
miedzo
midzo !
va midzo !
du pluriel, le verbe est précédé
nous sommes partis
partons!
partons!
Le sujet énonciateur s'inclut parmi les personnes qu'il
exhorte. Nous nommons ce type d'impératif cohortati£ A
la troisième personne du pluriel, le verbe est précédé de
ne-:
wonedzo !
qu'ils partent!
A la troisième personne du singulier, ce ne- se contracte
avec le pronom personnel:
ney. !
qu'il s'en aille! (e + ne + yi)
70
Si le sujet est un nom ou un syntagme nominal, rien n'est
changé:
Yàwo neva !
Que Yawo vienne!
Arne sià nege <le emè !
I)èviawo netsi àfisià !
Que cet homme entre!
Que les enfants restent ici!
Yàwà kple Amà wone<tà nu !
Que Yawa et Ama préparent à manger!
Nous appelons ce type d'impératif impératif-exhortatif.
Pour résumer, voici les formes que prend l'impératif
fonction de la personne et du nombre:
2.sg
3.sg
Dzo!
Nedzo!
Yàwo nedzo !
Pars!
Qu'ilparte!
(exhortatif)
Que Yawo parte!
I.PI
Midzo!
Va midzo !
Midzo!
Wonedzo!
(cohortatif)
Partons!
Partons!
Partez!
Qu'ils partent! (exhortatif)
2.PI
3.Pl
en
Yàwo kple Kàfi wonedzo ! Que Yawo et Kofi partent!
6) Le progressif
Le progressif exprime une action en déroulement et se
construit sur le modèle des tournures locatives. C'est en
quelque sorte une nominalisation du genre «l'action de
faire quelque chose» ce qui devient selon les règles de
nominalisation:
chose-rie) manger-action de. Mais pour
71
simplifier, on peut dire (ce qui n'est pas juste) que le
progressif est formé du verbe lè (être) suivi du verbe
précédé de son complément, l'ensemble suivi de -m,
soit:
lè + N + V + -m
Elè nu <lùm.
Il est en train de manger.
Il mange.
(Il (e-) est (lè) dans l'action (-m) du manger (qù) d'une chose (nu).
Si le verbe
redoublement:
est
intransitif,
va (venir)
Elè vavam.
il
est
nominalisé
par
vava (la venue)
Il est en train de venir.
(comme si va prenait la place du nom).
Pour la construction des nominalisations
III. B. 5) (Autres types de nominalisations
de verbes, cf.
: en a) et b».
Enfin, le nom complément
remplacé par un pronom.
déterminé
peut
être
ou
Elè àgbèll fùfùà tom. Elle p11e le fufu de manioc.
Elè etom.
Elle est en train de le piler.
Le progressif peut être présent, passé, futur, habituel,
itératif-continuatif,
impératif-exhortatif.
72
a) Le présent progressif
Yàwà lè d:) w:)m.
Yawo travaille.
Yawo est en train de travailler.
C'est-à-dire: Yawo est (lè) dans (-m) le fait de faire (wd) du travail
(d:». (Mais en aucun cas, -m ne signifie dans)
Le verbe locatif lè qui sert à former le présent progressif,
ne peut s'appliquer
aux autres temps (passé, futur,
habituel). Il est alors remplacé par n3 (rester, être).
b) Le passé progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec le
verbe locatifn3 à l'aoriste (forme neutre) :
En3 nu clùm 11était en train de manger
11mangeait
c) Le futur progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec le
verbe locatif n:) au futur. Ce temps a deux valeurs. Il
indique:
soit une action en déroulemen~ probable ou supposée,
soit une action envisagée en déroulemen~
ce qui implique un contexte approprié.
An:) nu clùm.
Il doit être en train de manger.
Gà si mè nàva <ta la, an3 nu <tùm.
Quand tu arriveras, il sera en train de manger.
73
d) L'habituel progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec le
verbe locatif nd à l'habituel et il indique une action
fréquente ou habituelle considérée dans son déroulement.
Il peut être passé, présent ou futur. S'il est passé ou
présent (c'est-à-dire s'il renvoie à une période révolue ou
à une période en cours), ndà ou ndnà (habituel de nd)
s'emploie dans les deux cas. S'il est futur (c'est-à-dire s'il
renvoie à une période envisagée), and (futur de nd)
conserve ses deux valeurs fondamentales à savoir action
envisagée, et probabilité ou supposition.
Au passé et au futur, un contexte approprié
est
.
necessalre.
"
En3à nu ~ùm. Il est toujours en train de manger.
Lè jè SI va YI mè la, endà nu <tùm <te gàmè dzi.
L'an deroier, 11mangeait toujours à l'heure.
Lè kdsi<ta SI gb3nà mè la, an3 nu <tùm lè gà mè nèva
<tona.
La semaine prochaine, il sera toujours en train de
manger à l'heure à laquelle vous avez l'habitude
d'aITiver.
An3 nu <tùm lè yèsiaYI SI nàva <to.
Il sera probablement
touJ.ours en train de manger
chaque fois que tu aITiveras.
74
e) L 'itératif-continuatif
progressif
L'itératif indique qu'une action est faite à nouveau, une
deuxième fois. Le continuatif indique que l'action se
continue. La forme (gà- : re-J à nouveau) qui précède le
verbe lè In3) est identique dans les deux cas.
Egàlè z3z3m.
Il marche à nouveau.
Il continue à marcher.
f. L' impératif-exhortatif
progressif
Il nécessite un contexte du genre qu '11 soit en train de
faire cela quand...
Nd dd warn hafi màva eta.
Sois en train de travailler quandJ.'arriverai.
Résumons les formes verbales du progressif:
Présent progressif
Elè nu etùm.
Il est en train de manger.
Passé progressif
End nu <tùrn.
Il mangeait.
Il était en train de manger.
Futur progressif
And
Il
Il
Il
nu etùrn.
mangera.
sera en train de manger.
doit être en train de manger.
75
Habituel progressif
En3à (ou: n3nà) nu {ùm.
Il mange.
Il mange continuellement.
Itératifprogressif
Egàlè nu {ùm.
Il est à nouveau en train de manger.
Continuatifprogressif
Egàlè nu <tùm.
Il continue de manger.
Exhortatif progressif
N end nu <tùm !
Qu'il soil en train de manger!
Impératifprogressif
Nd nu <tùm hafi miava <to !
Sois en train de manger quand
nous arriverons!
Mln3 nu <tùm hafi miava {o !
Soyez en train de manger quand
nous arriverons!
7) Le conditionnel
Le conditionnel
est le mode
l'action indiquée par le verbe de
dépend d'une condition. Selon
réalisée
dans une situation
généralisable)
ou à venir, le
présent habituel ou futur.
On considèrera
I'hypothétique.
propre à exprimer que
la proposition principale
que cette condition est
révolue,
actuelle
(et
conditionnel
est passé,
deux sortes de conditionnels:
76
l'irréel
et
a) L'irréel
L'irréel est le mode propre à exprimer que l'action
indiquée par le verbe dépend d'une condition que l'on
juge
improbable
ou irréalisable.
Selon que cette
condition se rapporte à une situation révolue, actuelle, à
venir ou généralisable, l'irréel est passé, présent, futur ou
habituel.
A l'irréel, chaque proposition (principale et hypothétique) est introduite par ne (SI). Si l'on commence par la
proposition
proposition
hypothétique, le sujet est précédé de ete et la
est close par le démarcateur la ou -a.
Irréel passé
Le verbe de la proposition principale est au futur tandis
que celui de l'hypothétique est à l'aoriste:
MaYl kpe wo ne èva.
Je serais allé t'attendre si tu étais venu.
(mais tu n'es pas venu)
Ne 4.e èva la, ne maYl kpe wo.
Si tu étais venu, je serais allé t'attendre.
Irréel présent
La proposition hypothétique est à l'aoriste si l'aspect est
accompli, au présent progressif si l'aspect est inaccompli.
Dans les deux cas, le verbe de la proposition principale
se met au futur progressif:
Ne 4.e èva la, ne mian3 d:>w:Jm fifia.
Si tu étais venu, nous serions maintenant
de traval1ler.
(mais tu n'es pas venu)
77
en train
N e ~e èle d:>warn la, féfern wornand.
Si tu étais en train de travailler, il ne serait pas en
train de s'amuser.
(mais tu n'es pas en train de travailler)
Irrél futur
Le verbe de la proposition principale est au futur tandis
que celui de l'hypothétique est à l'aoriste:
Ne ~e àva èts3à, ne maYI kpe WOe
Si tu venais demain, je viendrais t'attendre.
(mais tu ne viendras pas)
Irréel habituel
Le verbe de la proposition hypothétique est à l'habituel
tandis que celui de la principale est au futur simple ou
progessif.
,:I.""amewo b ua
N e "\.e
"" tàme
" " 1a, womaw:>a
"" au
" à o.
"
Si les hommes étaient raisonnables,
pas la guerre.
11sne feraient
(mais ils ne le sont pas)
Ne 4.e àmèwo bùà tàmè la, woman3 àuà wam o.
Si les hommes étaient raisonnables, ils ne
seraient pas en train de faire la guerre.
b) L'hypothétique
La proposition hypothétique est introduite par ne (si,
quand, chaque fois que...) et le verbe de cette proposition
se met à l'aoriste.
78
Si l'on commence par la proposition hypothétique,
ci est close par le démarcateur la ou -a.
Hypothétique
celle-
passé ou présent
Le verbe de la proposition principale
se met à l'habituel:
Ne Kati kp:> gà la, eq,ùnè fifia.
Quand Kofi gagnait de J'argent, il Je dépensait
aussitôt.
Quand Kofi gagne de l'argent, l11e dépense
aussitôt.
Ne Kafi va la, mèkpenÊ lè uudzèfe.
Quand Kofi venait, j'allais J'attendre à la gare
routière.
Hypothétique
futur
Le verbe de la proposition
l'habituel:
principale
se met au futur de
Ne Kati kp:> gà ètsa la, a4.ùl kaba.
Si Kofi gagne de l'argent demainJ il le dépensera
aussitôt.
Ne tsl dzà ètsa la, Kati mava o.
S'11 pleut
Hypothétique
demainJ Kofi ne viendra pas.
habituel
Si l'on a affaire à une vérité ou à une constatation d'ordre
général, le verbe de la proposition conditionnelle se met
à l'aoriste tandis que celui de la principale est à l'habituel:
79
Ne àmèwo s3 gb3 akpa la, ectèà ru.
Si on est trop nombreux~ on se gêne.
Ne tsl dzà la, nyèmeylnà w3à d:>o.
Quand il pleut., je ne vais pas travailler.
8) L'ingressif
(se mettre à~ commencer à) :
L'expression se mettre à (faire gc.), ou commencer à se
traduit par de àsi ... mè (mettre la main dans...). Le terme
qui s'insère ne peut donc être qu'un nom ou un syntagme
nominalisé:
Ede àsi nuctùctù mè.
Yàwo de àsi d:>w3w3.
Il s'est mis à manger.
Yawo s'es! mis à travailler.
D3 de àsini WÙWÙmè.
Je commence à avoir fàim.
(la faim a mis la main dans le fait de me tuer)
9. La réitération
Lorsqu'une action a lieu une nouvelle fois, on utilise le
verbe gbùgb3 (recommencer à~ re-) suivi du verbe en
question. C'est gbùgb3 qui prend les marques modoaspectuo-temporelles,
le verbe restant le plus souvent,
(mais pas obligatoirement)
invariable à l'exception de
l'habituel qu'il est préférable de répéter. Le complément
d'objet peut suivre soit gbùgb3, soit le verbe principal.
W ogbùgb3 w5 m:>a.
Ils ont refait la route.
W ogbùgbd w5 m:>a.
Ils ont refait la route.
80
W ogbùgb3è w3.
W ogbùgbd w~è.
Ils l'ont refaite.
Ils l'ont refaite.
W oagbùgb3
W oagbùgb3
W oagbùgb:J
W oagbùgb:J
Ils referont la
route.
wd m:>a.
m~a w:J.
aW:Jm~a.
m:>a aW:J. )
W oagbùgb:J m:>a w:Jnà.
W ogbùgb:>nà w:>a m:>a.
W oagbùgb:J w3nà m~a.
W oagbùgbd wdà m:>a.
Ils refont (régulièrement) la route.
gbùgbd peut être utilisé avec n'importe
quel verbe:
gbùgbd gbld
redire
gbùgb:> ~ù nu
remange~ manger à nouveau
etc. ..
10. Les verbes auxiliaires
Certains verbes
perdent quelquefois leur sémantisme
propre et prennent une valeur purement grammaticale.
Nous les appelons verbes auxiliaires.
De fait, le verbe auxiliaire entre tout simplement dans le
cadre des séries verbales puisqu'il précède ou suit
généralement un autre verbe dont le sémantisme est plus
marqué. Avant de présenter les verbes auxiliaires, il est
bon d'analyser le fonctionnement des séries verbales.
Considérons l'exemple suivant:
Etr:>va ts:>bll nam.
Il m a rapporté du maïs.
Il est revenu m'apporter du maïs.
(Il est retourné,
est venu, a pris du maïs, a donné à moi)
81
Dans une telle phrase, le sujet n'est pas répété, et si le verbe
n'a pas de complément, il peut précéder immédiatement un
autre verbe. Le temps grammatical
est généralement
le
même pour tous les verbes de la série.
Atr~ âva âts~ bl! nam. Il me rapportera du maïs.
Etr~na vana ts~na bl! nam.
Il me rapporte (habituellemen~
toujours) du maïs.
Cependant, la répétition des marqueurs modo-aspectuotemporels rend la phrase lourde. C'est pourquoi le marqueur
est le plus souvent mis en facteur commun et dans ce cas,
s'il précède le radical verbal, il se met de préférence au
premier verbe tandis que s'il le suit, il se met de préférence
au dernier:
Atr~ va ts~ bl! nam.
Etr~ va ts~na bl! nam.
Alors, tout se passe comme si l'on avait un seul verbe:
tr~vats~. Mais les variations sont également possibles.
Atr~ âva ts~ bl! nam.
Atr~ va âts:J bl! nam.
Etr~na va ts~na bl! nam.
Le dernier énoncé gagne à prendre la forme réduite en -a au
dernier verbe:
Etr~na va ts~a bl! nam.
82
Le verbe
particulier.
gb~ (reveni~
L'inaccompli
alTiver) a un comportement
se rend toujours par l'habituel.
Egb3nà.
Il arrive, il vient
(Il est là)
par opposition à :
Elè gb~gb~m.
Il revient.
Il est sur le chemin du retour.
Voici une phrase où l'on dénombre cinq verbes en
série:
A l'accompli:
Eyi tr~ gb5 va do gbè na wo.
Il est revenu les saluer.
Au présent habituel:
Eyinà tr~ gb5nà va doa gbè na wo.
Eyinà tr~na gb5 va doa gbè na wo.
Il a l'habitude de revenir les saluer.
Principaux
verbes auxiliaires:
a) Ceux qui précèdent le verbe et interviennent pour
en marquer l'aspect, le temps ou la modalité:
tr:>
(re-, retoume~
l'itératif)
recommencer
83
à, marque de
Etr:J va.
va
Il est revenu.
(venir:! aller (suivi d'un infinitif):! être sur le point
de:!marque de l'exhortatifou
du futur)
Miva dzo!
gbùgb~
Partez!
(refaire:! re-:! à nouveau:! encore une fois)
Gbùgb~ yi àfe !
Migbùgb~ srQ è !
Egbùgb~ gàgbl~è.
dzo
(et voilà que)
Edzo yi.
Edzo dzo.
nya
Retourne à la maison!
Etudiez-le encore une fois!
Il l'a répété.
Et voilà qu'il
- id-
est parti.
(bien:! savoir:! avoir accompll~ connaître:! être faclle
à)
D~lelea nya v~ gàke nye l~mè mehaya tututu o.
Je suis bien guérl~ pourtant je ne suis pas très en
forme.
(La maladie a su finir mais mon corps n'a pas complètement guéri)
Mènya nya dùa mè ale gàke màte IJu abu.
Je connais bien la ville mais il peut arriver que je
m y perde.
Enya kp:Jna, menya w:3nà o.
C'est facile à regarder:!ce n'est pas facile à faire.
84
gà
(re-, encore, continuer à, marque du continua tif ou
du réitératif; ne plus)
Egà tr:> va.
Il est revenu (une deuxième fois).
Variantes dialectales:
ka
kà, gbà
(un peu, un peu mieux, à peu près, être assez, faire
un peu, augmenter un peu)
Gbèa ka Iu.
L 'herbe est un peu plus sèche.
Eka yi ~e mègbe.
Il est retourné un peu en aITière.
Eka nyo.
Ça va à peu près. C'est assez bien. (devoir...)
a-, la (marque du futur qui pourrait provenir de va)
Comparez : Ava ku.
Aku.
Il va mourir.
Il va mourir.
Màva va.
Mava.
Je vais venir.
Je vais venir. Je viendrai.
Et dans les formes dialectales:
Kàfi vava ge.
Kàfi ava ge.
Kofi va venir.
- id-
(mis pour Kôfi lè vàva ge).
85
Il mourra.
b) Ceux qui suivent le verbe et interviennent pour
en marquer l'aspect, le temps ou la modalité:
(déja, pratiquement,
du terminatif)
vd
Eva vd.
Evd vd.
finir, marque du résultatifou
Il est déja venu.
C'est pratiquement
fini.
-na
Nous classons dans cette catégorie ce suffixe aspectuel
qui a perdu son sens d'origine. Pour lui en donner un,
disons: avoir l'habitude de ou agir souvent.
Ewdnà d~.
a
Il a l'habitude de travailler.
Il travaille (souvent).
(Variante de na)
Ew3à d~.
kp~
Il traval1le.
(une fois, Jamais (à la forme négative),
pour voir, donc, déja)
voir,
Ce verbe, lorsqu'au temps passé il suit le complément,
indique que l'action exprimée par le verbe principal a
eu lieu au moins une fois.
Miedo go kp~. Nous nous sommes déjà rencontrés.
86
Nous nous sommes rencontrés une fois. Il nous est arrivé
de nous rencontrer (au moins une fois)
Mimedo go kp:) o.
Nous ne nous sommes Jamais rencontrés.
Me<iùgbèkui kp:) o.
Il n a jamais mangé de fonio.
Mè<iuikp:).
J'cn ai déjà mangé.
Il m'est arrivé d'en manger.
AtsÈ nekà w3 kp:) !
Ose donc!
Aie donc le courage!
(Le courage~ qu'il te gonfle une fois 1)
c) Ceux qui suivent
eXpanSIOn:
na
le verbe
et introduisent
(à, pour, donner, marque de l'attributif)
Ets:)è na Kofi.
l11'a donné à Kofi.
Egbl3 na Kdfi be yèàdzo.
Il a dit à Kofi qui1 partirait.
wu
(que, plus que, dépasser, marque du comparatif)
Etsl wu Kdfi.
be
Il est plus âgé que Kofi.
(que, dire que, image d'énonciation)
E(gb13) be nàva.
Il a dit qui1 fallait que tu viennes.
87
une
be peut devenir bena (forme de l'habituel).
Edi bena nàva.
he-
Il veut que tu viennes.
(et, être consécutif; marque du consécutif; pour,
dans le but de)
Eva hebdb3 n3 ànyi.
Il yint s'asseoir.
(Il vint et s'assit)
A l'habituel, he- prend la forme normale hena :
W otso àtiawo hena ddydfe aCtefe tùtù.
Ils ont abattu des arbres pour la construction d'un hôpital
Au futur, he- devient aha- (e+à+he+a)
Ava ahabdb:> n:> ànyi.
se-
(Equivalent
/1 yiendra s'asseoir.
de he-)
Sedè nyuie !
Bon yoyage !
(Et va bien)
Eva sebdbd n3 ànyi.
-tà-
Il yint s'asseoir.
(pour + infinitif; marque le but)
Yi -tàts:>àbolo.
Va chercher du pain (de maïs).
(Va pour prendre du pain)
Le verbe va se retrouve dans vaseq,e (jusque) qui se
décompose
en va+se
(s'arrêter ou atteindre)
+se
88
(déplacer vers). D'ailleurs
entre ces morphèmes.
Eyi vase<te Tsevie.
des éléments peuvent s'insérer
Il est allé Jusqu'à Tsévié.
Exlç àgbàlçà và yi se cle àxà èw:3lia.
Il a lUJ.usqua la dixième page.
(... est venu, est allé, s'est alTêté, s'est déplacé jusqu'à ...)
Eva sena cle Ldmè.
Il va habituellementJ.usqua
Lomé.
b. Les modalités
Nous distinguerons
quatre types de modalités:
1) les modalités de l'assertion
Elles rendent compte du fait que le locuteur prend en
charge son énoncé en assertant que ce qu'il dit est vrai
ou faux. L'énoncé est affirmatif ou négatif.
Eva.
Meva d.
Il est venu.
Il n'est pas venu.
La forme négative est marquée par me- (ne) qui précède
le verbe et de la particule o. Le pronom personnel de
première personne du singulier est nyè-. Au présent
simple et habituel, ceux de la deuxième et troisième
personne du singulier s'insèrent entre me- (élidé en m-)
et le radical verbal. Aux première et deuxième personnes
du pluriel, ils sont mi- et mi-.
89
nyèmenya 0
mènya
"
Je" ne sa1Spas
tu ne sais pas
il ne sait pas
nous ne savons pas
vous ne savez pas
11sne savent pas
<>
menya
<>
mimenya
à
m'imenya
<>
womenya
à
Au futur, l'adverbe de négation est partout réduit à mqui précède la marque du futur a-"
nyèmava
0
maya
maya
mimava
m'imava
womava
J"e ne viendrai pas
tu ne viendras pas
il ne viendra pas
nous ne viendrons pas
vous ne viendrez pas
11s ne viendront pas
....
0
0
à
à
d
A la forme progressive,
me- précède lè ou n3.
melè vavam d
il n'est pas en train de
ven1r
men:) vavam à
11n'était pas en train de
ven1r
Au prohibitif,
l'adverbe
de négation est mègà-.
mègàva à !
ne viens pas!
La particule à (pas) se place en fin d'énoncé.
Nyèmew3nà o.
Nyèmedzè
àmi <>.
Je ne travaille pas.
Je n'ai pas acheté d'huile"
90
Nyèmadzè àmllè aSlmè egbè o.
Je n 'achète pas d'hu11e au marché
auJourd'hui.
Nyèmenya be wova o.
Je ne sais pas s '11ssont venus.
Tout énoncé comporte nécessairement
une modalité
assertive. Dans le cas de l'interrogation,
le locuteur
demande à son interlocuteur d'asserter à sa place.
Evaà ?
La demande
négative:
Est-11 venu?
d'assertion
Meva dà ?
peut
porter
sur une
forme
N'est-il pas venu?
L'énoncé peut être totalement assumé par le locuteur ou
au contraire être ressenti comme distinct de lui-même.
Dans le deuxième cas, il pourra par exemple rapporter
un discours. Le style sera direct ou indirect:
Egbl3 be : "Màva".
Egb13 be yèàva.
Il a dit: "Je viendrai".
Il a dit qu'il viendrait.
Le style indirect est reconnaissable
à l'écrit à la
ponctuation et aux guillemets. Dans le discours oral, des
malentendus peuvent se produire:
Egbld be màva.
Egbld be : "Màva".
Il a dit que Je viendrais.
Il a dit: "Je viendrai".
91
2) Les modalités de l'incertain
Elles regroupent
le probable,
le vraisemblable,
le
possible, l'éventuel et la visée (ce que l'on envisage) :
Ava.
Il viendra.
(visée)
Il a dû venir. (probable)
Ate 1JUnye be wààva. Il se peut qu'il vienne.
Dèwohii yèàva.
Il viendra peut-être.
(éventuel)
Ete 1JU va.
Il a pu venir.
3) Les modalités appréciatives
Elles font
sensations,
subjectives:
intervenir
l'émotivité,
les sentiments, les
les impressions, le jugement. Elles sont donc
X3 sià 1010.
EI?Jà vàva.
Eva kabakaba.
Mèsusu be woàva.
Cette maison est grande.
Il aim e venir.
Il est vite venu.
Je pense qu'11 viendra.
Ces trois types de modalités
contraintes grammaticales.
n'entraînent
92
pas, en éwé, de
4) Les modalités intersubjectives
Elles recouvrent:
a) la causation
Le causatif ou factitif est une forme grammaticale qui
exprime que le sujet fait en sorte que l'action ait lieu, au
lieu de la faire directement lui-même.
En français, le factitif s'exprime entre autres par le verbe
auxiliaire faire (faire faire) ou rendre ou par des affixes
(purifier, embellir, ridiculiser) ou par le verbe agentif
(sans verbe auxiliaire ni suffixe ou préfixe) (b1anchir=
rendre blanc).
En éwé, le procédé le plus courant consiste à employer le
verbe auxiliaire na (donner) et de le faire suivre de la
proposition précédée ou non par bé (que):
Ena (be) ex~IQàwo va. Il a fait venir ses amis.
(Il a donné (= il a fait) que ses amis sont venus)
Le verbe auxiliaire
grammatical:
prend
les
marques
de
temps
Elè nanam (be) <lèviawo lè d~ w3m.
Il est en train de faire travailler les enfants.
Ana (be) woaWÙ àl~.
Il fera tuer un mouton.
Aha nana (be) mèlea d3. L'alcool me rend malade.
Bien entendu,
d'autres
constructions
envisagées qui s'adaptent aux contextes
des significations différentes.
93
peuvent
être
et qui ont donc
Ex. Il a fajt traverser la route à l'aveugle.
(1) Ena ijkugbàgbàt:>a tso m:>.
(Il a fait que l'aveugle traverse la route)
(2) Ezi ijkugbàgbàt:>a dzi wdtso m:>.
(Il a obligé (il a forcé sur l'aveugle) pour qu'il traverse la route)
(3) Ena wokpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m5.
(Il a fait que quelqu'un accompagne l'aveugle à traverser la route)
(4) Ekpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m:>.
(Il a accompagné
l'aveugle pour traverser la route)
L'aveugle (t)kugbàgbàt:»
(t)ku) cassés (gbàgbà) !
est le propriétaire
Certains verbes ont par eux-mêmes
bien
ils l'acquièrent
lorsqu'ils
complément d'objet.
(t:» des yeux
un sens causatif ou
sont SUIVIS d'un
Atia mù.
L'arbre est tombé.
L'arbre s'est abattu.
Emù àtia.
Il a fajt tomber l'arbre.
Il a abattu l'arbre.
b) le déontique qui touche aux contraintes
ciales ou morales (emploi du futur)
Abù dzllawowo.
Il faut respecter ses parents.
94
so-
Nuq,ùsie nàts~ aq,ù àkpl~.
La pâte se mange de la main droite.
c) l'obligation (lè (...) be, dzè (... be),
lè vevie be)
Elè be wààva. Edzè be w:3àva. Elè vevie be wààva.
Il faut qui1 vienne. /1 doit venir.
d) la nécessité
Ehiaè be wààva.
(hig: be)
/1 faut qu'11 vienne. Il doit venir.
Il est nécessaire qu'11 vienne.
Ehiaè nê be wààva. Il lui faut venir.
Il lui est nécessaire de venir.
Le sens de hi~ est être nécessaire à, falloir ou avoir
besoin de, vouloir selon le point de départ de l'énoncé:
Agbàl~vi aq,e hi~.
Une carte d'identité m'est nécessaire.
Mèhi~ àgbàl~vi aq,e. J'ai besoin d'une carte d'identité.
Il me faut une carte d'identité.
Ehi~ be nay. àslmè.
Il faut que tu ailles au marché.
He hia wo.
Ii leur mut un couteau.
Ils ont besoin d'un couteau.
Ils voudraient un couteau.
95
e)
l'autorisation,
la permission
et l' empêche-
ment (tt: 1)U,l[è àsi, na m:J)
Até 1JUva.
Il peut venir.
W o<tè àsÏi wova.
On l'a laissé venir.
(On lui a enlevé la main il est venu)
(On l'y autorise)
W omena m~è wova o.
On J'a empêché de venir.
(On ne lui a pas donné le chemin, il n'est pas venu)
f) la volonté
Edi be mava.
Mèbe neva.
Edi be yèàva.
(bt:, di be)
Il veut que je vienne.
Je veux qui1 vienne.
Il veut venir.
g) l'injonction
V v,
a.
Neva!
Mègàva 0 !
et la prohibition
Viens!
Qu'il vienne!
Ne viens pas!
Notons que l'exhortatif de ne- est megà- qui devient
mègà- à la deuxième personne du singulier (mé + è +
gà- ) et éventuellement et màgà- lorsqu'il est combiné
avec le futur.
2. Les pronoms personnels
a. Généralités
Les pronoms personnels
sujets précédent le verbe:
96
eva
il est venu
elle est venue
wova
ils sont venus
elles sont venues
Les pronoms personnels compléments (d'objet) suivent
le verbe. S'ils ne comportent qu'une seule lettre, ils se
soudent à lui:
ekp:>è
ekp:>m
ekp:> wo
ekp:> ml
ill'a vu(e)
11m'a vu(e)
11les a vu(e)s
11 vous a vu(e)s
Les pronoms personnels
possessifs. Ils se placent:
s'emploient
aussi
comme
soit en position ad.iectivale :
x:>nyè
x:>wo
ma chambre
ta cham bre
(Ils se soudent alors au nom)
soit en position de nom complément:
nye x3
wox:>
ma chambre
ta chambre
(Ils ne s'attachent pas au nom)
eJe x:>
sa chambre
(lui-de. chambre)
(Le pronom est lié au nom par la particule Je qui se
soude à lui).
97
Pronoms
personnels
isolés
Pronoms
personnels
sujets
Pronoms
personnels
compléments
nyè (1)
wo (1)
eya
mè- nyè- (2) -m
è-, nè- (3) wo
e-, wo- (4) -è,
mlawo
""
mlawo
woawo
mie-, mi-(5)
mlè, mlwo-
Pronoms
personnels
possessifs
-nyè, nye
-wd, wo
-1 (6)
ml
ml
wo
efe, e- (7)
miafe, mia
"\1': mla
""
mlaj"e,
wofe,
wo
(1) nyè et wo se prononcent ènyè et èwo.
(2) nyè- ne s'emploie qu'à la forme négative.
" ~1" nu.
me't,u
nyème4.ù nu o.
J'ai mangé.
Je n'ai pas mangé.
(3) nè- et wo- s'emploient lorsque la phrase ne commence
pas par un sujet.
e4.ù nu
tu
as mangé
il/elle a mangé
nukà nè4.ù ?
qu'as-tu mangé?
nukà wo4.ù ?
qu'as-il mangé?
è4.ù nu
èyl
eyl
tu cs allé
il/elle est allé(e)
98
àfikà nèYl ?
àfikà waYl ?
où es-tu allé(e) ?
où est-il/elle allé(e) ?
(4) mi- et ml- s'emploient
à l'impératif.
nous a vons mangé
vous a vez mangé
miectù nu
mlèctù nu
mictu nu !
mangeons!
... que nous mangIons
mlctu nu
mangez!
... que vous mangIez
(5) 1- s'emploie lorsque le radical verbal qui précède est
terminé par un u ou un i8
il l'a frappé(e)
il l'a mangé(e)
il l'a avalé(e)
efaè
e<tùl
emIt
Après
[è].
un radical
mèkp~è
verbal
terminé par :>, -è se prononce
[mèkp5è]J8e l'ai vu(e)
Si le radical verbal se termine par a,
a + -è devient -Ê
à + -è devient -È
mieta
nous avons dessiné
miete
nous l'avons dessiné(c)
99
wonyà
wonyè
ils ont chassé (qn)
ils l'ont chassé(e)
On peut aussi écrire
[mietè] et [wonyè].
mietaè et wonyàè mais on prononce
(6) e-, mia-, mià- et wo- s'emploient dans des relations
inaliénables, c'est-à-dire principalement avec les postpositions locatives et les relations parentales.
kpl~à dzi
edzi
sur la table
sur elle~ dessus
xdà mè
emè
dans la maison
dans elle~ dedans
àtiawo g3mè
wo gdmè
sous les arbres
sous eux~ au dessous
et:>
mia t:>
son père
notre père
votre père
leurs parents
mlà n:)
wo dzllawo
A certaines personnes,
marque du futur:
,
a
,
,
--->
ma
--->
a
â
--->
â
e- + a
e
~+
le pronom
s'amalgame
Mettons tout cela sous forme de conjugaison.
100
à la
b. Les pronoms personnels
1) Pronoms personnels
et la conjugaison
affIXes sujets:
Au présent:
mè-va
,
e-va
e-va
mIe-va
miè-va
wo-va
je suis venu(e)
tu es venu(e)
il/elle est venu(e)
nous sommes venu(e)s
vous êtes venu(e)s
ils/elles sont venu(e)s
Remarquons:
. que
seul le ton distingue èva (tu es venu(e)) de eva (il/
elle est venu(e)) et mieva (nous sommes venu(e)s) de
mlèva (vous êtes venu(e)s).
. que mlè- (vous) ne s'emploie
plusieurs personnes.
que si l'on s'adresse
Au futur:
ma-va
a-va
a-va
mIa-va
mIa-va
woa-va
Les pronoms se contractent
Jee viendrai
tu viendras
11 viendra
nous viendrons
vous viendrez
ils viendront
avec la marque du futur a- :
101
à
mè-
+ a --->
è-
+ a ---> a
é+ a --- >
mie- + a --- >
mla- + a --- >
ma-, a-, mla sont prononcés
ton haut.
ma
a
miamla-
[mà], [à] et [mlà] devant un
2) Pronoms personnels affixes compléments:
ekp:J-m
ekp:J wo
ekp:J-è
ekp:J mi
ekp:J m i
ekp:J wo
il m'a vu(e)
il t'a vu(e)
111'a vu(e)
11nous a vu(e)s
il vous a vu(e)s
il les a vu(e)s
A la troisième personne du singulier, si le radical verbal
se termine en -a, il y a contraction et mutation de
phonème:
wogbl3ne.
on le dit.
a + e -- >
e
3) Pronoms personnels isolés:
nyè
wo
ye
mOl
toi
IU1~elle
mlawo
mlawo
"
woawo
102
nous
vous
eux" elles
4) Possessifs:
t~-nyè
t=>-wo
t=>-a
yè-t=>
mia-t=>
mlà-t=>
wo-t=>
père
ton père
son père
son (propre) père
notre père
votre père
leur père
Remarques:
1) yè- réfère au sujet de la proposition principale
une phrase de style indirect.
dans
2) à la 3e personne du singulier, le nom est précédé du
possessif et suivi de l'article.
3) Si l'on a affaire à une relation de possession,
possessifs prennent les forme suivantes:
vu-nyè
nyè vu
VU-WQ
wo vu
ma voiture
ma voiture
ta voiture
ta voiture
efe vu
yèJe vu
miaJe vu
sa voiture
sa (propre) voiture
votre voiture
mlafe vu
notre voiture
wofe vu
yèwofe vu
Remarquons
leur voiture
leur (propre) voiture
encore:
103
alors les
1) que nyè et wo peuvent être soit compléments de nom
(ils précèdent le nom), soit adjectifs (ils suivent le nom)
2) que s'ils sont compléments
modifications tonales:
a) si le ton
devient haut:
uu
-->
de la syllabe qui suit est montant,
nyè uu
b) si la syllabe qui
prend un ton montant:
nyè
wo
de nom, il se produit des
--> nye mSl
--> wo mSl
il
(ma voiture)
suit a un ton bas, le possessif
(mon panier)
(ton panier)
c) si la syllabe qui suit
modifications tonales s'annulent:
a un
ton
haut,
les
nyè + kuku ~ nye kuku
~ [nyè kuku] (mon chapeau)
d) si le nom qui suit comporte un préfIXe nominal, ce
préfixe prend le ton haut:
àgbàl~
-->
nyè agbàl~ (mon livre)
3) qu'aux autres personnes,
les pronoms
personnels
se
combinent avec le relateur Je (de) qui ne s'emploie ni à la
première ni à la deuxième personne du singulier;
104
4) qu'après fe, la syllabe qui suit est modifiée selon les
règles édictées ci-dessus en a) et d) :
uu
àgbàl~
--> fe uu
-- > Je agbàl~
5) Pronoms personnels
et forme négative
La particule négative me- se place avant le verbe et se
contracte éventuellement avec le pronom personnel sujet
et la marque à- du futur.
La particule d (pas) se place à la fin de l'énoncé ou de la
proposition niés.
nyè-me-nya
<>
Je
ne salSpas
m-è-nya
<>
tu
m-e-nya
<>
il/clIc
nous
vous
ils/clIcs
ne salSpas
nc sait pas
ne savons pas
ne savcz pas
ne savent pas
Je
tu
il/elle
nous
vous
ils
nc viendrai pas
ne viendras pas
ne viendra pas
nc viendrons pas
ne viendrez pas
ne viendront pas
mi-me-nya
<>
mt-me-nya à
wo-me-nya d
nyè-m-a-va
m-à-va
<>
<>
m-a-va 0
mi-m-a-va
<3
ml-m-a-va 0
wo-m-a-va 0
c) Les pronoms personnels
è- et nè- (ou n-)
Tous les deux signifient tu, mais si le pronom n'est pas
en tête d'énoncé ou s'il n'est pas en position sujet de la
proposition principale, il est obligatoirement nè- ou n-.
105
Nukà wdm nèlè ?
Qu'est-ce-que tu es en train de faire?
Agbàl~ ka xlèm nèlè ?
Quellivre es-tu cn train de lirc ?
Va alebe nadzè si nye xdd~mè la.
Vcnez pour que vous connaissiez
ma chambre.
Attention! Ne confondez pas nà- ou na- (tu + futur) et
nà- (tu + subjonctif-exhortatif)
ou na- (il + subjonctifexhortatif).
?
Afikà nan3 ?
Où t'asseoiras-tu
Ehia be nànd àfii.
Edzè be nan3 àfii.
Il te faut t'asseoir ici.
Il lui faut s'asseoir ici.
d. Les pronoms personnels c- et woL'opposition e-/wo- est sensiblement la même que celle
de è-/nè-. wd- s'emploie lorsque le positionnement
canonique
des termes (Sujet-Verbe-Complément-Circonstanciel) est modifié.
Nukà w3m wdlè ?
Qu'est-ce-qu'il est en train de faire?
Amèdzrodzèfe
g~ wdnye.
C'est un grand hôtel.
Nyàtèfee wonye be èdoa èuègbè mah~ ?
Est-ce vrai que vous parlez l'éwé ?
106
Il s'emploie également en tête d'énoncé dépendant, que
cet énoncé soit juxtaposé (avec idée de but), coordonné
(par eye (et)) ou subordonné (par hafi (avant que).
Kddzo uù u3à na Paulo wdàge ~e uua mè.
Kodjo a ouvert la porte à Paul pour qu'il entre
dans la voiture.
Les énoncés sont ici juxtaposés. wo- réfère à Paul et non
à K~djo. Le futur -à- traduit la glose pour que.
Xd la mè ka eye wokèkè h~.
La chambre est claire et vaste.
Les énoncés sont coordonnés par eye.
Yàwo va ~o hafi wodzo.
Il est parti quand Yawo est arrivé.
Les énoncés sont en relation de subordination.
e. Le pronom logophorique yèExaminons
les énoncés suivants:
(1) Edi be yèagbà gàà ?
Veux-tu changer de l'argent?
(2) Edi be yèan3 kplg sià IJutià ?
Voulez-vous vous asseoir à cette table?
'(3) Edi be makp13 yèà ?
Veux-tu que J8et'accompagne?
107
(4) Egbl:3 be yèàva.
Tu as dit que tu viendrais.
Vous avez dit que vous viendriez.
(5) Edzro Yàwo be yèafia èuègbèm.
Yawo veut m'apprendre l'éwé.
(6) Edzro Paulo be woàfia èuègbè yè.
Paul veut qu'il (Yawo) lui apprenne l'tfwé.
(7) Egbl:3 be yèàsr;} 1Jlis'igbè.
Il a dit qu'il apprendrait l'anglais.
(8) Egbl:3 be woafia 1Jlis'igbè yè.
Il (Kofi) a dit qu'11 (Paul) lui apprendrait l'anglais.
(9) Miedi be miàw:3 d:>.
Nous voudrions trava11ler.
(10) Mèdi be maw:3 d:>.
Je voudrais travailler.
(11) Mièdi be yèwoan:3 kpl~ sià IJutià ?
Voulez-vous vous asseoir à cette table?
(12) Mièdi be miakpl:3 yèwo ~oà ?
Voulez-vous que nous vous accompagnions?
(13) W odi be yèwoàdzo.
Ils veulent s'en aller.
(14) Wodi be woàdzo.
Ils veulent qu'ils s'en aillent.
(15) Wogbld be yèwoàsrg 1Jlis'igbè.
Ils ont dit qu'11s apprendraient l'anglais.
(16) Wogbld be woàfia 1Jlis'igbè yèwo.
Ils ont dit qu'11s (leurs amis) leur apprendraient
l'anglais.
108
On constate:
1) que yè est traduit par:
. la marque de l'infinitif en (1), (2), (5)
. tu ou
vous de politesse complément
en (3).
. tu ou vous sujet en (4)
. lui en (6) et (8)
. il en (7).
2) que le pluriel yèwo est:
. la marque de l'infinitif en (11) et (13)
. vous complément en (12)
. ils en (15)
. leur en (16).
NB. Le deuxième vous des traductions (2) et (11) n'apparaît pas en éwé (forme
pronominale en français: D:J (s'asseoir).
3)
que le verbe de la proposition est soit un verbe de
volonté
ou de souhait (di be), soit un verbe
impersonnel (edzro ...be), soit un verbe d'assertion
(gbl5 be).
4)
que dans tous les cas, yè, ou yèwo apparaissent
dans des propositions subordonnées et réfèrent au
sujet réel de la proposition principale (il y a
identité au niveau de la notion).
NB. En (5) et (6), le sujet réel est Yàwo et Paulo. Le sujet syntaxique est e-
Edzè be Kati naj1è kàklo ~èka.
Il faut que Kofi achète un poulet.
109
Elè be woatso ketekèm~a hafi w:3àtr~ yi <tùsimè.
Il faut qu~1 traverse la voie felTée avant de tourner
à droite.
Si la proposition principale ne contient pas de verbe
exprimant un souhait ou un ordre, le verbe se met à
l'indicatif.
Elè gb:3gbl3m be ava.
Il dit qu'11 viendra.
Eto àSlmè hafi wova.
Il a passé au marché avant de venir.
Enfin, le futur peut se traduire en français par le conditionnel dans des cas de concordance des temps:
Elè gb3gbl3m be ava.
Egbl:3 be ava.
Il dit qu'il viendra.
Il a dit qu'11 viendrait.
5) que ce que nous venons de constater en (4) ne s'applique pas aux premières personnes du singulier et du
pluriel (Cf. (9) et (10» :
Miedi be yèwoaw3 d:J. * (inacceptable)
Mèdi be yèaw3 d:J.
* (inacceptable)
6) qu'à la 3e personne du singulier ou du pluriel, si le
pronom ne réfère pas au sujet réel de la proposition
principale, il prend la forme wo- ou wo-.
Nous pouvons donc dresser le tableau suivant:
110
Proposition principale
Je
tu
il
nous
vous
ils
,
me,
eemle....,
mlewo-
/ Proposition subordonnée
Référence au sujet réel
de la principale
,
, m,
, ne- , n, wo-
me- , m,
ye,
yemle- , ml,
yewo,
yewo-
, ml, mi-
Rappelons enfin que yè + a et yè + à- se prononcent
respectivement le plus souvent [ya-] et [yà-].
3. Le nom
Les langues africaines, en général, sont d'une surprenante
richesse lexicale. Le linguiste Benjamin Lee Wharf
constatait qu'un grand nombre de langues amérindiennes
et africaines abondent en distinctions
d'une finesse de
construction et d'une élégance logique indiscutables sur
la causation~ l'action~ son résultat,
les processus
dynamiques~
l'énergie~ les données immédiates
de
l'expérience etc ... toutes choses relevant de la pensée
réflexive
qui constitue
en fait la quintessence
du
rationnel. A cet égarrt elles surpassent de loin les
langues européennes (1). L'éwé tire sa richesse des
possibilités infinies de formation du vocabulaire. Ce qui
suit vous en persuadera.
111
a. Composés et dérivés
L'éwé est une langue isolante à tendance agglutinante:
les unités lexicales sont invariables et se soudent les unes
aux autres pour former des mots nouveaux.
Pour
déchiffrer ces mots composés, il suffit en général de
commencer par la dernière unité et de remonter vers la
première. Ainsi, yafam3 (climatiseur) est la machinc
(md) qui rafraîchit (fa) l'air (ya). Pour une glose en
français, l'ordre des unités est donc m:J-fa-ya. En outre, il
se produit fréquemment des variations tonales (ya se
réalise yà à cause du ton montant qui suit). Dans yamèvu
(vaisscau dc l'air), vii (voiturc} véhicule} vaisseau)
devient uu parce qu'en composition, tout élément final
ayant un ton montant prend un ton haut. Ces mots
composés sont extrêmement nombreux et il s'en crée
continuellement:
dzdkèke
kpeddmè
moto
kilomètrc
(bicycletteà feu)
(intervalleentre les pierres)
ndfedzèsi
adrcsse
(marque du lieu où l'on habite)
etc. . .
Certains termes sont en voie de devenir des suffixes et
permettent ainsi de créer systématiquement
du vocabulaire.
Tous les suffixes (peut-être à l'exception de la) sont en
fait de simples noms en voie de grammaticalisation.
Ils
peuvent être autonomes, et leurs seules modifications
sont morpho-syntaxiques:
perte du préfixe vocalique
nominal lorsqu'ils sont en position de déterminés dans un
nom composé. Autrement dit, n'importe quel nom est
susceptible de jouer un rôle de suffixe et c'est bien ce qui
112
se passe effectivement.
En conséquence,
on pourrait
considérer qu'il n'existe en éwé que des noms-suffixes et
non de purs suffixes.
Cette situation ambiguë nous amène à considérer quatre
cas:
1) le positionnement des éléments les uns par rapport
aux autres ne permet pas de constituer un syntagme, et le
dernier de ces éléments n'est pas en voie de devenir un
suffixe. Nous parlerons alors de composition;
2) le positionnement des éléments les uns par rapport
aux autres ne permet pas de constituer un syntagme mais
le dernier de ces éléments est en voie de devenir un
suffixe. Nous parlerons alors de dérivation.
3) le positionnement des éléments les uns par rapport
aux autres constitue un syntagme et le dernier de ces
éléments n'est pas en voie de devenir un suffixe. Nous
parlerons alors de composition par agglutination.
4) le nom composé comporte un ou plusieurs affixes.
Nous parlerons alors d'un mixte composition/dérivation.
Quelquefois,
certains mots relèvent à la fois de la
suffixation et de la composition par agglutination
en
raison de l'ambigüité de la catégorie grammaticale du
deuxième terme (dans ny~nùvi, vi peut être interprété
soit comme un nom apposé signifiant enfant, soit comme
un nom-suffixe à valeur diminutive, soit encore comme
un adjectif qualificatif signifiant petit; dans kôklotsu, tsu
peut être interprété soit comme un nom apposé signifiant
mâle (àtsu) soit comme un nom-suffixe de même sens).
àfe
(pièce, maison)
(è)nu (chose)
-- > dzàdofe
(cuisine)
--> dzàdofenu
(ustensile de
cuisine)
113
-->
(è)uu (véhiculc)
t5dziuu
(pirogue)
Le préfixe nominal è- n'est jamais écrit mais il est
fréquent dans le discours oral, en particulier si le nom est
en position de sujet.
1) Composition
Posons les symboles suivants et examinons
rentes possibilités de création lexicale:
N
V
A
L
I
S
nom
verbe
Adjectif
nom locatif
terme interrogatif
suffixe
P
D
NN
NM
PT
PV
les diffé-
participe
déictique
nominalisation
numéral
particule
particule verbale
a) Nominaux composés de deux noms
Deux cas sont possibles:
..
..
le deuxième
nom est déterminé
par le premier
...
ànyitsl
notsl
ml
lait
àgbàl~gà
billet de banque (argentde papier)
(eau d'abeille)
(eau de mamelle, eau de sein)
le deuxième nom est mis en apposition au premier
kôklotsu
coq
(gallinacé qui est mâle (àtsu) et non le mâle d'un gallinacé)
114
....
ny~nùvi
fillette
(femme qui est enfant et non enfant de femme)
b) Nominaux composés de trois noms
Le dernier élément est déterminé par le second qui à son
tour est déterminé par le premier:
nylnotsl
lait de vache
(eau de mamelle de vache)
c) Nominaux composés de nom + verbe +
nom
Pour en découvrir
la droite:
le sens, il suffit de les lire à partir de
to~onu
écouteur
(chose pour prêter l'oreille)
nu~ùsi
main droite
(main pour manger les choses)
d) Diverses
combinaisons
Certaines combinaisons,
à l'intérieur
même du nom
composé, constituent à leur tours des unités sémantiques.
N+V+PT+N
tofoclonyà
conseil
(parole qui frappe l'oreille)
N+N+V+N
nyàgbèf¥tèm3
radio
(machine qui présente l'annonce de la parole)
(= les informations)
N+N+NN
èuègbèfiafia
(enseignement
NM + NN
enseignement de J'éwé
de la langue éwé)
~èkaw3wd
(le fait de faire un)
115
unité
N+V+N+A
gbèdox~g~
cathédrale
(grande maison où l'on prie)
N+P ouN+P
kpetata
statue, monument
(dessin de pierre ou pierre dessinée)
N+NN+A
tàkpekpeg~
congrès
(grande réunion)
N+N+NN
1Jdinuclùclù
petit d4ieuner
(le manger de la chose du matin)
(= repas du matin)
N+NN+N
nyàdz~dz3gbàlèjournal
(papier de l'avènement des affaires)
(= papier des événements)
N+V+N+N
nuq,ùsib:>
bras droit
(bras de la main qui mange les choses)
N+I+N
yèkaYl ?
quand?
(le moment de quel moment 1) (yè
N+D+N
yèmaYl
= yi)
ce temps-là
(le moment de ce moment-là)
N+V+V ou
N+NN+V
clè nu fia montrer quelque chose
(enlever .cho se.montrer)
nuclèfia (OUnuclèclèfia)
démonstration, exhibition,
présentation, exposition
116
N+V+PT
N+NN+PT
ou
do gbè <ta
prler
gbèdo<ta (ou: gbèdodoq,a)
prière
2) Composition par agglutination
Il s'agit de nominalisation de syntagmes ou d'énoncés
par agglutination
des éléments
(qui se trouvent
éventuellement
modifiés
pour des raisons phonosyntaxiques). L'ordre des éléments n'est pas modifié.
a) Nominalisation
yètr:>
d'un nom et d'un verbe
après-midi,
soir
(Ie soleil a tourné)
b) Nominalisation d'un nom et de l'adjectif
s'y rapporte ou d'un participe-adjectif:
gà gbàgbà
gàgbàgbà
de l'argent "cassé"
de la monnaie
gà ~ù~ù
de l'argent dépensé (mangé)
gàc1.ùc1.ù
monnaie (d'échange)
àmè kuku
àmèkuku
un homme mort
un mort, un défunt
(kuku
est le participe
qui
de 1ru (mourir»
Remarque:
La nominalisation
du prédicat (nom +
complément) prend une forme phonique identique à celle
du nom composé par agglutination.
gàgbàgbà
le fait de faire de la monnaie
gàctùq,ù
le fait de dépenser de l'argent
117
c) Nominalisation d'un verbe et d'un complément (ou d'un nom locatif)
xd IJk:>
xdlJk:>
a VOlr un nom
célèbre~ renommé
gbd cie emè
se reposer
gbdq,emè
le repos
d) Nominalisation
,
D a'Al"
"{.uame.
dàciùàmè
Sèsè lè làmè.
(soufflerdedans)
d'énoncé:
Un seIpent a mordu quelqu'un
morsure de serpent
sèsèlèlàmè
La sensation est dans la chair.
sentiment
yè tr:>
Le soleil a tourné.
yètr:>
après-midi
Afd fiè
Afdfiè
Le pied brûle.
Avril
Adèe mekp~ xè
Adèemekp:>xè
Le chasseur n'a pas vu d'oiseau.
Novembre
3) Dérivation
Les suffixes sont soit des noms ou particules assimilables
à des noms (les noms-suffixes)
soit des noms-adjectifs
tels que -vi (petit) et -g~ (grand)).
Les noms-suffixes les plus usités sont ceux qui réfèrent à
des agents (-la), à des individus (-nd, -t:», à des objets (nu), à des lieux (-Je), à des qualités, des propriétés ou des
118
caractéristiques (-t3), à des périodes (-yi) ... mais aussi à
des plantes (-ti), à des oiseaux (-xè), à des pots (-ze) ou
sous l'influence des nouvelles techniques, à des véhicules
(-vu), à des moteurs ou des machines (-m:)), à la vaisselle
ou à certains ustensiles de cuisine (-gba) (de àgba=
assiette).
Voyons-en
quelques-uns:
Le suffixe de lieu -Je
On peut créer à volonté des noms de lieu par adjonction
du suffixe -fe qui provient probablement
de àfe (maison)
nusrQfe
lieu d'étude~ école
d:>wdfe
àmèdzrodzèfe
lieu de travaiL bureau~ atelier
lieu où descendent les étrangers~
hôtel
tSl1èfe
dz£)dofe
lieu où l'on se lave~ salle de bain
kpofe
lieu où l'on mit le feu~ cuisine
lieu où 11y a des bosses
(sur la route)
Le suffixe agentif -la
On peut créer à volonté des noms d'agent par adjonction
du suffixe -la, qui provient peut-être de l'article la (le~ la~
celui qui, celle qui) :
àfdzdla
àgbàts:Jla
àtikpàla
celui qui marche à pie~ le piéton
celui qui prend les bagages~
le porteur
celui qui sculpte le bois,
le menuisier
119
àtits3la
celui qui coupe les arbres,
les bûcherons
celui qui fait du tra vail,
le travailleu~ l'ouvrier
celui qui enseigne (des choses),
l'enseignant, le professeur
celui qui conduit le taxi,
le chauffeur de taxi
d~w:Jla
nufiala
tàksikùla
Le suffixe
-f:J
Le suffixe -t~ (de t~, père) note une appartenance
fonction:
ou une
dùk~mèt~
celui qui appartient à un pays~
le citoyen
àfet~
le père de la maison,
le chef de famille~ Monsieur
celui qui a un petit bâton~
l'agent de police
un Loméen
un Togolais
celui du pain, le vendeur de pain
le Pl.opriétaire du pied, le piéton
kp3vit~
Lomèt:>
Togot~
kp:>n~t:>
àf3t~
En langue guin, le suffixe -t:> remplace le suffixe agentif
-la:
nufi:Jt:J
l'enseignant, le professeur
(éwé : nufiala)
Le suffixe -f3
Le suffixe -t3 note une qualité, une propriété (qui est...) :
120
mumut:J
gbèmumut:J
Ylb:>ta
ctèvita
g~t:3
tsltsit:3
et:)
t3nyè
frais, vert
vert, (qui est vert, celui qui est
vert, le vert, la verte)
noir (qui est noir, celui qui est noir,
le noir, la noire)
petit, cadet (qui est petit, celui
qui est petit, le petit, la petite)
grand, aîné (qui est grand, celui qui
est grand, le grand, la grande)
grand, aîné (qui est âgé, celui qui
qui est âgé)
le sien, la sienne
(sapropriété)
le mien, la mienne (mapropriété)
Dans les deux derniers exemples, t3 n'est pas suffixe.
C'est un nom auquel on peut donner le sens de propriété.
Ainsi s'explique mieux la formation des pronomsadjectifs précédents.
Le suffixe -vi
Le suffixe -vi (de vi, enfant, petit) a valeur de diminutif:
1Jutsùvi
ny:>nùvi
garçon
fille
àgbàl~vi
carte (d'identité, de police ...)
Yàwavi
Yawavi
(petit homme)
(peti te femme)
(petit papier)
(la petite Yawa, ou Yawa la
cadette)
ylètivi
étoile
(petite lune)
121
Le suffixe
-gg
Le suffixe -g~ (grand, aîné) a une valeur augmentative:
Ijutsùg!!
ny:>nùg!!
grand garçon
grande fille
Yàwag~
Ya wagan
(la grande Yawa, ou Yawa
l'aînée)
x3g~
chambre
à coucher
gàg~
billet (de banque)
(grandecase)
(grandargent)
Les noms suivants ne sont pas encore ressentis
des suffixes mais sont en voie de le devenir.
comme
-nu (la chose qui, la chose que, la chose de
...)
Le suffixe -nu désigne l'objet qui permet de faire
l'action indiquée par le prédicat (verbe et complément) :
uufonu
instrument
de musique
(chose pour battre le tam-tam c'est-à-dire
les membres de l'orchestre)
yagb:3nu
soufflet
(chose pour souffler de l'air)
toctonu
écouteur
(chose pour prêter l'oreille)
àsitutunu
essuie-mains
(chose pour s'essuyer les mains)
122
utilisée par
tSllènu
serviette de toilette
(chose pour passer de l'eau) (lè tsl= se laver)
vu (véhiculc~ voiturcJ piroguc)
yamèuu
aVIon
t3dziuu
barque,
m:)z:Juu
(véhicule dans l'air)
piroguc
(véhicule sur l'eau)
voiture particuJière~ conduite intérieurl
(véhicule de voyage)
àmèsimèuu
voiture d'occasion
(véhicule de la main de quelqu'un)
àgbàts:Juu
camIon
(véhicule qui prend les marchandises)
àsitsàuu
camion
" "
auauu
camion ml1itaire
(véhicule de commerce)
(véhicule pour aller à la guerre)
gàkpodziuu
train
(voiture sur barres (kp3) de fer (gà))
t3g3mèuu
sous-marIn
àv3uu
voilier, piroguc à vOI1c
(véhicule sous l'eau)
(véhicule à pagne)
dzouu
canot à moteur
123
(véhiculeà feu)
m3 (moteur; machine)
yagb3md
ventilateur
(machine à souffler de l'air)
réfTigérateur
nufamd
(machine à raffraÎchir
gbèf!!ctèrnd
radjo~ poste
les choses)
de radio
(machine pour annoncer)
agblèdèmd
tracteur,
motoculteur
(machine à cultiver les champs)
nukpldmd
aspirateur
(machine à balayer les choses)
àk:>1Jtàbùmd
calculatrice
(machine Apenser les comptes)
àgbàbùmd
calculatrice~ ordinateur
(hù àgbA : calculer)
àgbàk:>md
grue
(machine à soulever des charges)
Si l'appareil
suffixe nu.
n'a pas de moteur, alors on utilise le nom-
yagbdmd
yagb3nu
ventilateur
tsitsy3md
filtre à eau
éventail,
souffl
et (objetà souffletde l'air)
(machine à filtrer l'eau - il Y a un moteur)
124
tsitsydnu
filtre à cau
(chose à filtrer l'eau - il n' y a pas de moteur)
gba (assiette,
nu<tàgba
récipient)
casserole
(récipient pour faire cuire les choses)
sanyàgba
casserolc,
cocotte
(récipient en aluminium)
nutdgba
poêle
(récipient pour faire griller (ou (frire) les choses)
tsilègba
cuvctte, bassinc
(récipient pour se laver)
detsigba
àkplegba
cuvctte ou assiettc pour la sauce
assiette de pâte ou assiette pour la
pâte
fùfùgba
assiette de foufou ou assiette à
foufou
nunyàgba
cuvette, bassine
(récipient pour laver les choses (pour la
lessive ))
nudzragba
plateau
(assiette pour vendre les choses)
ze (POt)
nu<tàze
marmite
(pot pour faire cuire les choses)
125
nu<tàgàze
kpeze
tsize
dètsize
àhàze
dz3gb~ze
marmite en métal
cruche
Jarre
marmite à sauce
jarre pour le vin
pot pour la bou11lie
àkpl~ze
récipient pour la pâte
marmite à huile
pot à farine
plpe
, ,
amlZe
wdze
àtàmàze
(gà = fer, métal)
(pot en pierre)
(pot à eau)
(pot à tabac)
yi (période~ époque~ moment, temps)
ddtoyi
famine
(période où apparaît la faim)
nu4,eyi
récolte
(époque où l'on cueille les
choses)
m~zdyi
voyage
d~wdyi
temps
nu<tùyi
moment
kàmètèyi
moment réservé au sport
(période de voyage (où l'on
marche la route»
de travail
du repas
(moment où l'on fait du
travail)
(moment où l'on mange
les choses)
(moment où l'on tire dans la corde)
àgblèdèyi
période où l'on va au champ
ku<tiyi
période de sécheresse
126
tsidzàyi
saison des pluies
(moment de la tombée des pluies)
ti (arbre~ bois~ morceau
de bois~ bâton~ tige~ plante)
uùti
àdid3ti
kapokier
baobab
(arbre à pirogue)
ma1Jg3ti
bliti
àgbèIiti
m:)z3ti
manguier
(arbre à mangues)
maisJ tige de mais
maniocJ tige de manioc
gbectèti
bâton pour sc frayer un chemin
canne~
bâton
(arbre à "pain de singe")
(bâton pour marcher la route)
(bâton pour enlever l'herbe)
àkpl~dàti
louche à pâte
(bâton pour remuer la pâte)
tèti
uuf3ti
àxàfuti
piquet, ramaillat à igname
batte
(bâton pour frapper le tamtam)
côte
(bâton en os du côté)
t:J (père~ propriétaire
de)
~kuagb~t~
un aveugle
fùw3àmèt:)
handicapé, infirme, invalide
(le père de l'oeil cassé)
(le père à qui la peine fait l'homme)
àf3gbegblet:)
àdzèt:)
dz3t:)
un hoîteux
un sorcIer
(le père du pied abîmé)
(le père de la sorcellerie)
un charmeur, un ensorceleur
(le père du grigri)
127
gàt:>
un riche
hiàt:>
un pauvre, un nécessiteux
(le père de l'argent)
(le père du besoin)
kdt:>
un nécessiteux
(le père du manque)
-
ni (mère mais s'emploie indifféremment
deux sexes)
~kund
tokund
bdk:>nd
kdnd
tsùkund
un aveugle
un sourd
prêtre vaudou
femme stérile
un fou
àhàndmun3
un lvrogne
pour les
(la mère de l'oeil)
(la mère de l'oreille morte)
(la mère du fa)
(la mère du manque)
(la mère de la folie)
(la mère qui s'enivre en buvant du vin)
Les noms locatifs peuvent également
comme des suffixes. Comparons:
être interprétés
dans la nuit
la nuit
(l'intérieur de la nuit)
yàmè
dùmè
anv111age, v111e
(l'intérieur de l'air)
(l'intérieur de village)
fùtà
plage
(tête de la mer)
lè za mè
zamè
De même:
Le premier nom peut supporter un déterminant:
128
dùamè
la ville
(mais lè dùa mè : en ville)
Le suffixe nominalisateur
-e
Le suffixe nominalisateur -e est l'un des rares véritables
suffixes. Il transforme en nom des groupes de mots,
modifie le sens d'un nom ou lui confère une valeur
diminutive, esthétique ou affective. Il devient -i après u, i
ou en combinaison avec e, et £ lorsqu'il est combiné avec
a.
àti kpàkpà
àtikpàkpè
(àti + kpàkpà + è)
bois sculpté
objet en bois sculpté
gbèku
gbèkui
graine d'herbe
fonio
àtàmàze
àtàmàzi
(àtàmàze
pipe
pipe
+
Le nominalisateur
et concrète:
àtikpàkpà
àtikpàkpè
(pot à tabac)
1)
confère au terme une valeur singulière
bois sculpté (en général)
obJ.et en bois sculpté,
statuette en bois
Il n' y a pas de limites à la création des noms qu'on les
considère comme composés ou comme dérivés.
129
4) Mixtes composition
/ dérivation
Les nominaux suivants comportent soit des suffixes (8)
(pouvant affecter les premiers éléments, qu'ils soient
composés ou non) soit des noms locatifs (L) (pouvant
également affecter les premiers éléments, qu'ils soient
composés ou non).
N+L+N+N
àgblèmènuku
produit des champ~
récolte
(graine de la chose de l'intérieur du champ)
N+N+L+NN
dùtàmèd~d~
missionnairc~
étranger; émissaire
(envoyéde l'intérieurde l'étranger)
(= envoyéde l'étranger)
N + N + N + S + V + S dùk~tèfendla
représentant
diplomate~
(d'un organisme)
(celui qui est à la place d'un pays)
NN
+ L + NN + V + S
n3ndmètata4.èfe cinéma(bâtiment)
(lieu où l'on projette des formes dessinées)
N+A+V+S
m3dzakactèJe
théâtre
(lieu où l'on enlève le visage raide)
N+NN+V+S
tàkpekpewdfe
salle de réunion~
salle de congrès
(lieu où l'on rencontre des têtes)
N+L+V+S
d~dzitsàla
inspecteur
(celui qui se promène sur le travail)
A+S+N+NN
dldlJenukp~kp~
télévision
(fait de voir les choses d'un lieu éloigné)
130
A+S+N+V+N
dldlJenukp:>m:3 poste de télévision
(machine à regarder les choses d'un lieu
éloigné)
N+V+PV+L
gbècloq,afe 6g1ise~ lieu de prière
(maison où l'on prie)
g3mèdzèdzè
L+NN)
commencement
(tombée du dessous)
N+N+L
dùk:>mè
nation
(intérieur du groupement humain
(= intérieur de la nation)
du pays)
N + N + L + N + V + N dùk:>mèb:>lufdha
équipe nationale de football
(groupe qui frappe le ballon dans le pays)
N+A+N+L
nyànyuihamè
église évangélique
(l'intérieur de la société de la bonne
nouvelle)
N+V+S
gddofe
lieu de rencontre,
lieu de rendez-vous
(lieu où l'on met la rencontre)
5) Autres types de nominalisation
a) à partir de verbes
Il suffit de redoubler le lexème verbal. Si ce lexème
comporte un r ou un 1 après une autre consonne, ou bien
une voyelle nasalisée, ce 1, ce r, ou la nasalisation
s'effacent
dans la première
syllabe de la forme
nominalisée. De plus, si le ton est haut, il est infléchi en
131
ton montant qui se réalise bas après une consonsonne
sonore ou une nasale. Nous notons cette réalisation par
un accent circonflexe inversé:
YI
ylyl
aller
allée~ Fait d'aller
ts:>
ts~ts~
prendre
prise~ mit de prendre
va
v3.va
venir
venue~ fait de venir
yra
tr:>
(bénir)
(tourner)
j1e
(acheter)
dzra (vendre)
dzrà (m élanger)
1~
(aimer)
-7 yayra
-7 t~tr:>
(bénédiction)
(tour)
-7 fej1e
-7 dzadzra
-7 dzàdzrà
7 1315
(achat)
(vente)
(mélange)
(amour)
b) à partir d'un verbe et de son complément
d'objet
Il s'agit en fait d'une composition de deux noms dont le
premier est un nom simple ou composé et le second la
nominalisation d'un lexème verbal.
b~lùfofo
fajt de jouer
au ballon
(frappede ballon)
L'élément redoublé disparaît généralement,
mais
toujours, lorsqu'à son tour il devient déterminant:
b~lùfôha
équipe (de foot)
132
(b all on! frapper/équipe)
pas
c) à partir d'adjectifs
On forme des noms
provenant éventuellement
du suffixe -mè.
abstraits
à partir d'adjectifs
de verbes d'état par adjonction
dl dl
didlmè
être long long
la longueur
kèkè
kèkèmè
être large, large
la largeur
1dlo
Idldmè
être gros, être grand, gros, grand
la grosseur, la grandeur
goglo
gdglomè
être profond, profond
la profondeur
kpè
kpèpkè
kpèpkèmè
être lourd, peser
lourd, pesant
le poids
k:>
k:>k:>
k:>k:>mè
être haut
haut
la hauteur
trI
tltrl
tltrlmè
être épais
épais
l'épaisseur
133
b. La détermination
du nom:
1) Les déterminants
Les déterminants
suivent le nom
auquel
ils
se
rapportent.
Si ce nom est affecté
d'un adjectif
déterminatif, ils suivent l'adjectif. Il est d'usage d'accoler
le déterminant -à au terme qui le précède. Ce -à est une
forme réduite de la (qui ne s'attache pas
au terme
précédent) :
xi>
xi>à
x:J la
malson
la maison
la maison
x:J a<te
une (certaine) maison
la grande maison
la grande maison
une (certaine) grande maison
xi>g~
xi>ga la
X:Jg~ atte
La marque du pluriel est -wo qui s'accole
nom, de l'adj ectif ou du dernier déterminant:
xi>wo
xi>àwo
à droite du
des maisons
les maisons
(mais on ne peut pas dire X:Jlawo (*) )
x:J attewo
des maisons
certaines maisons
xd g!! a<tewo
de grandes maisons
certaines grandes maisons
134
2) La particule ke (n'importe ... / ... que ce soit)
Cette particule sert à extraire un élément quelconque
d'une classe d'objets:
quel que (soit)~
SI ke
n'importe
quel
nu <1.esia<1.eSI ke
quoi que ce soit
àmesl ke
qui que ce soit
n'importe qui
àfisl ke
où que ce soi~ n'importe où
gà SI mè ke
quand que ce soi~
n'importe quand
gbèslgbè ke
quel que soit le J.our où
n'importe quel J.our
àleke ke (wdànye h~) quoi qu' (i] en soit)~
n'importe comment
c) Détermination
par expansion
Le nom peut être déterminé par un ou plusieurs adjectifs
déterminatifs,
par un nom complément
ou par une
expansion relative.
1) Par un adjectif déterminatif
L'adjectif
miné:
déterminatif
x5 g~
se place à droite du nom déter-
(une) grande maison
135
(maison.grande)
2) Par un complément
Le complément
de nom
de nom précède le nom déterminé:
Lomè yamèuudzèfe
l'aéroport de Lomé
(Lomé.aéroport)
Il peut lui être relié par la particule Je (de)
Yàwo fe uu
la voiture de Yawo
(Y awo.de.voiture)
Si les mots
découper:
sont vraiment
trop
longs,
on peut
dùk:>mèb:>lùfàha
dldifenukp~m~
-? dùk~mè b~lùf:Jha
~ dldlfe nukp:>m5
nyànyuihamègbèdox:Jg~
~
nyànyuihamè
les
gbèdox3g~
ou: nyànyui hamè gbèdox3g~
(grand temple de l'église
évangélique)
Si un déterminant ou la marque du pluriel s'insère dans le
mot, alors ce dernier est scindé en deux:
ndn3mètata~èfe
~ n3n3mètatawo
4.èfe
3) Par une expansion relative
L'expansion relative suit le nom déterminé. Elle est
introduite par SI ( qui, que) et close par la ou -à
seulement si l'énoncé n'est pas terminé:
x:J sllè Lomèà (...)
(. . .) xd sllè Lomè.
la maison qui est à Lomé (...)
(...) la maison qui est à Lomé.
136
Sùkuvi SI fi nu kp~ la akp~ tohèhè.
L'élève qui a fraudé sera puni.
Kdklo si meJ1e la lè kplga dzi.
Le poulet que j'ai acheté est sur la table.
SI est en fait un démonstratif qui s'accorde en nombre
avec son antécédent. C'est donc sur lui qu'est reporté la
marque du pluriel.
Kdklo slwo meJ1e la lè kplga dzi.
Les poulets que j'ai achetés sont sur la table.
dont se traduit par SI Je (duque~ de laquelle) ou slwo Je
(desque1sJ desque1s)J où par SI mè ... lè ou SI mè ... <to,
quand (ou où s'il s'agit d'un complément de temps) par
gà SI mè, 1cjour où par gbèsigbè, à qui par si ... na, a vcc
qui ou avec 1cquc1par si
... kpli
ou si ... kple.
Agbàlç SIJe akpà lè dzjè la nye t~nyè.
Lc livrc dont la couverturc cst rouge est à moi.
Mèbe mafia wd àfe si mè wddzirii <to.
Jc vais te montrer la maison où J.c suis né.
I)ùtsu SI èfd nù na lae nye nyroènyè.
L 'homme à qui tu as parlé cst mon oncle pateme1.
Ny~nù si kp1e wodzo la lè Ldmè.
Voici la femme avcc laquelle 11est parti.
Ny:>nù si Ijut:>mèfO tso na wo lae nye esi.
Voici la pcrsonnc dont je t'avais parlé.
137
Nyèmenya gà SI mè woava o.
Je ne sais pas quand il viendra.
Nyèmegàcto iJku gbèsigbè wova o.
Je ne me souviens plus dujour où il est venu.
La locution
eSI... tà la,...
comme:
la tête (c'est-à-dire la raison) de ce que...) encadre
litt. :
(puisque,
étant donné que,
une
proposition relative ordinaire, introduite par le relatif SI,
close par la et dont l'antécédent est le pronom neutre e(ce, c'.
Esl àtsiaJù gb:>medidl 0 tà la, mieyl fùtà.
Comme la mer n'était pas loin, nous sommes allés à la plage.
4. L'adjectif
a. Généralités
L'adj ectif qualificatif déterminatif (épithète) suit immédiatement le nom auquel il se rapporte et précède les
déterminants et la marque du pluriel.
dù
vl1le
grande ville
dùg~
dù g~ a4.e
dù g~ aQ.ewo
une grande ville
de grandes villes
Il existe très peu d'adjectifs
non composés,
non
agglutinés ou non dérivés en éwé. Et encore pourrait-on
se demander s'il ne sont pas tout simplement d'une autre
catégorie.
Ex. ylb3
noir
138
Mais on dit:
Elè ylb~
Il est noir.
où lè est un verbe locatif, ce qui suppose que ylb~ est un
nom, mais par ailleurs on prononce plutôt ylb~~ ce qui
supposerait qu'il s'agisse alors d'un idéophone... C'est
donc seulement par leur positionnement
dans l'énoncé
que l'on peut leur attribuer une valeur adjectivale.
De même, les adjectifs prédicatifs (attributs) comme dans
l'exemple précédent sont rares. Les adjectifs prédicatifs
du français sont traduits en éwé par de véritables verbes
d'état qui prennent souvent la forme de l'adjectif épithète
correspondant.
diill
1. long
2. être long
kèkè
1. large
2. être large
b. Création d'adjectifs
1) Par réduplication
à partir de verbes d'état
k3
kdk3
être propre
propre
k:>
k:>k:>
être haut
haut
2) Par agglutination
,
X:J aSI
" "
x5àsl
avoir de la valeur
précieux
139
3) Par dérivation
a) Avec le suffixe -e ou -1
De nombreux adjectifs sont crées par adjonction du
suffixe -e /-£ /-i (le même que le nominalisateur) à partir
de verbes d'état:
nyo
nyoe, nYUl
être bon, beau
bon, beau
àmà mumu
.
amamUl
""
feuille verte, feuille fraîche
vert
b ) Avec le suffixe -t3 (relatif à)
WÙd5
d5WÙt5
a voir fàim
affam é
gàdz~
gàdz~t5
CUIvre
en CUIvre
gb~
gb~t3
d'abord
premIer
c. Traduction des adjectifs du français
A l'adjectif
tructions :
français
correspondent
140
donc diverses
cons-
. un
adjectif simple ou un idéophone :
lè dziè
lè yeye
être blanc
être neuf; être nouveau
lè ~àctà
lè vi, lè soe
être bouilli
être petit
Agàddà lè ctàbdctàbd. Le fossé est profond.
Efe atawul lè dzjè.
Son pantalon est rouge.
. un verbe d'état (qui inclut donc la copule être) :
nyo
fu
être bon
être sec
. un adjectif (ou participe passé) composé à partir
du verbe correspondant:
gbl~
gbegbl~
abîmer
abîmé
tsi
tsitsl
être vieux
vieux
. un dérivé d'un nom ou d'un composé nominal:
gà
gàtd
métal
métallique
. un nom (la copule est alors le verbe nye)
nye nyàtèfe
être vrai
nye dzldefdt:J être courageux
(
= être un courageux)
141
. une proposition
s3
si s3
relative
être proche
proche
(qui est proche)
d. La numération
Voici les noms des nombres de 1 à 20 :
1.
~èka
, ,
eve
2.
Il. wui4,èke
., ,
12. WUleve
3.
4.
5.
6.
7.
8.
èt~
, ,
ene
13. wuièt~
.,
14. WUlene
àt~
15. wuiàt~
16. wuiàde
17. wuiadre
àde,àd~
adre
,
enYl
9. àsièke
10. èwo
18. wuiènyi
19. wuiàsièke
20. blaèvè [blâàvè]
Si l'un des 10 premiers nombres, à l'exception de ~èka,
est précédé
du pronom personnel wo, on insère amè
entre wo et le numéral même s'il ne s'agit pas de
personnes. Dans la prononciation, le è de àmè s'élide.
2. wo amè èvè
[àmèvè]
3. wo amè èt~
,
4. wo ame' ene
[àmètg]
[àmèné]
[àmàtg]
[àmàdé]
[àmàdré]
[àmènyî]
[àmàsiékè]
[àmèw6]
5.
6.
7.
8.
9.
10.
wo amè at~
wo amè àde
wo amè adre
wo amè ènyi
,
wo ame' enYl
wo amè èwo
142
Les numéraux ordinaux
cardinaux le suffixe -lia:
èvè
èvèlia
s'obtiennent
en
ajoutant
., ,
WUlene
wuiènèlia
deux
deuxième
aux
14
14
Mais premier se dit gb~b.
Au delà de 20, les unités sont reliées aux dizaines par la
particule -v:>- (orthographiée aussi sans traits d'union) :
blaèvè-v:>-èvè
blaèvè-v:>-èt~
22
23
Les nombres indiquant les dizaines sont composés à
partir du verbe bla (attacher) (pensons aux bûchettes que
l'on attachait par 10 pour apprendre à compter) :
blaèvè
20
blaàde
60
blaèt~
blaènè
30
40
blaàdre
blaènyi
70
80
blaàt:>
50
blaàsiekè
90
aè se prononce [â]. blaèvè [blâvè]
Après les dizaines, <tèka (un) devient <tèke:
wui<tèke
blaèvè-v:>-<tèke
blaètg-v:>-<lèke
11
21
31
blaènè-v:>-<lèke
41
143
Les numéraux
ordinaux
sont toujours
en -lia (-ième) :
blaèvèlia
vingtième
blaèvè-v~-~èkelia
blaèvè-v~-èvèlia
vingt-ct-unième
vingt-deuxième
En chiffre, on écrit 20-lia (20e), 21-lia, 22-lia.
Pour l'ensemble
des noms de nombre, cf. IV. C. 4.
e. La comparaison
I). Le comparatif de supériorité
(plus ... qut:)
L'équivalent de plus que est, en éwé, un verbe (wu) qui a
le sens de dépasser.
Kddzo tsi wu Kàfi.
Kod.io est plus âgé que Kofi.
(Kodjo est âgé dépasse (= plus que) Kofi)
j1ùtiawo X:J àsl WU àk:J~uawo.
Les oranges sont plus chères
que les bananes.
(Les oranges ont du prix plus que les bananes)
Kàrà diill WU Sdkd<te.
Kara est plus loin que Sokodé.
Mais il existe d'autres constructions plus complexes qui
utilisent des expressions telles que gbd ... IJuti YI (venir
contre ... (et) aller), t6
... IJuti YI (sortir contre ... (et) aller), Id
(frapper la tête de), nye ... na (être ... pour).
144
... tà
K:3dzo Je x:3 gb5 Kdfi-t:3 lJuti YI.
La maison de Kodzo est plus grande que celle de
Kofi.
Yàwd Je agbàlçwo to Kàfi-t:3wo IJuti YI sM.
Yawo a beaucoup plus de livres que Kofi.
(Les livres de Yawo sortent contre ceux de Kofi (et) vont en grand
nombre)
EJ5 wà tà.
Il est plus fort que toi.
(Il bat ta tête)
Yàwo nye tsltsl name
Yawo est plus âgé que moi.
(Yawo est un vieux pour moi)
2) Le comparatif d'infériorité
(moins...
que)
Il n'existe pas d'équivalent en éwé. On utilisera soit des
termes opposés (moins grand que = plus petit que), soit
la forme négative du comparatif d'égalité (pas aussi
grand que).
Dàd11è soè wu àvu.
Le chat est plus petit que le chien.
(Le chat est moins grand que le chien)
3) Le comparatif d'égalité aussi ... que
Pour exprimer le comparatif d'égalité, on utilise
àbe... ène (comme), soit le verbe sd (être égal).
Yàwo k:>àbe Kdku ène.
Yawo est aussi grand que Kakou.
(Yawo est haut comme Kokou)
145
soit
Atia k:> si> kple xi>à.
L'arbre
est aussi haut que la maison.
(L'arbre est haut, est égal avec la maison)
f. Le superlatif absolu
On utilise, comme en français des adverbes appréciatifs
Yàwo tsl1Jut:>.
Yàwo tsl s3gb3.
Yàwo tSl akpa.
:
Yawo est très grand.
Ya wo a beaucoup grandi.
Yawo est trop vieux.
(tsl : être âgé, être vieux, avoir grandi)
g. Le superlatif relatif
Examinez les exemples:
1) Le deuxième terme de la comparaison
sous-entendu.
Yàwo tSl wu.
ou : Yàwo nye tsltslà.
est
Yawo est le plus âgé.
(Yawo est l'âgé)
EI~à 1Jùtiwo wu.
Il préfère les oranges.
(Il aime mieux les oranges)
K3dzo nye g~3 wu. Kodjo est le plus grand.
(Yawo est grand (et) dépasse)
2) Le deuxième terme de la comparaison
indiqué.
K3si nye suèt3 lè mia d3mè.
Kossi est le plus petit de nous.
(Kossi est petit parmi nous)
146
est
Kddzo nye k:]k:]td wu lè fomèà mè.
Yawo est le plus grand de sa famille.
(Kodzo est grand, dépasse dans la famille)
Efe katiJ, tà lè èuègbès:]srg mè.
Il est le plus fort de tous en éwé.
(Il leur bat tous la tête dans l'étude de l'éwé)
5. L'adverbe
a. La fonction adverbiale
Traditionnellement,
l'adverbe est une partie du discours
qui sert à modifier le sens d'un verbe} d'un adjectif ou
d'un autre adverbe et il a la caractéristique
d'être
invariable.
En réalité, on regroupe sous ce terme des
catégories différentes.
En éwé, la fonction adverbiale
catégories suivantes:
se trouve réalisée par les
1) adjectif simples
xoxo
déjà} il Y a longtemps}
vieux} ancien
bà~à
blèWÙ
mal, mauvais
lentement, doucement,
doux} calme
calmement, lent,
2) adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t£iè)
VIe
sesIe
nYUIe
kpuiè
un peu
fort, fortement
bien
bientôt, brièvement
147
IJutsùt:Jè
vir11em ent
1:312>t:J
bùbùt:3è
dziIrut:Jè
avec amour
respectueusement
avec colère
td est un marqueur d'adjectivisation du nom pouvant luimême provenir de la nominalisation d'un verbe ou d'un
verbe avec son complément.
Pour notre part, nous
appellerons
adverbe seulement cette catégorie en nous
fondant sur le critère morphologique qu'elle présente.
3) Adjectifs dérivés + ~e
L'adjectif
peut
également
prendre
une
fonction
adverbiale par adjonction à la fois du suffixe nominalisateur (-e / -e / -i) et du déterminant
fafee
fafee
~e
~e (un, une):
fac11e
seSle
facilement
sesee
fort (Adj)
~e fort CAdy)
nYUl
bon
g;!
grand
nyuie ~e
bien
g~~e
grandement
Bien que très courante, cette tournure, qui provient
guin, est mal acceptée par l' éwé standard.
4) Noms à valeur adverbiale
az~
titi
tsa
maintenant
maintenant
autrefois
- le moment
présent
- le moment présent
- le temps d'autrefois
148
du
èts:J
hier, demain
- le J.our d'avant
le jour d'après
nyitsd
avant-hier, après-demain
le deuxième J.our d'avant
le deuxième jour d'après
egbè
àfi
aujourd'hui
- le jour
là (où...)
- endroit
de ceci
Ces noms peuvent, dans certains cas prendre des
déterminants, la marque du pluriel, être antécédents de
relatives,
avoir la fonction
egbèà
fi fia
nyitsd ma
sujet, complément
de nom
aujourd'hui
- ce Jour
maintenant
alors
-' cc moment-ci
- ce moment-là
...
ètsd Je d:>
ICI
- ces endroits
demain
- le jour qui vient
travail d'hier
(salutation)
Egbà nye àslgbè.
AUJ.ourd'hui est le J.our de marché.
Tutu àfisià !
Nettoie ici!
àfisiàwo
èsd SI gbdnà
-Nettoie
cet endroit!
En conséquence,
les règles d'orthographe
imposant
d'écrire ètsd avec è- ou àfisià en un seul mot ne sont pas
justifiées.
149
b. Les idéophones
Les idéophones
d'adverbes.
constituent
une catégorie
particulière
L'idéophone est un élément de la langue qui associe un
phonétisme et un sémantisme particulier. Par phonétisme
particulie~
il faut entendre un certain nombre de
caractéristiques
statistiquement
et/ou structurellement
marginales
(...). Par sémantisme
particulier
11 faut
entendre que le sens est lié à l'expressivité, à l'émotion~
à l'affectivité;
11 peut s'agir d'un terme amusan~
grotesque~ pt[joratif ou recouvrant des domaines lexicaux
considérés comme "tabou". (1)
(1) Idéophones et Adverbes Expressifs en Bambara,
Aûique et Langage n° 15, 1er semestre 1981.
1) Morphologie
Gérard
Dumestre,
in
par
sa
des idéophones
En éwé, l'idéophone
morphologie:
a) allongement
est
reconnaissable
de la dernière voyelle
uùù
fàà
longtemps
d'accord, sans problème~ volontiers~
facl1ement
fuu
beaucoup~ en grande quantité, très
~aa
au loin
calmemen~ sans parler
avec certitude~ sans faute
lentemen~ doucemen~ calmement
kpoo
godoo
blèwùù
150
b) réduplication
de syllabes
tututu
kàkàkà
ti ti ti
exactement, juste
coûte que coûte
très blanc~ d'une
tante
bà~àbà~à
blèWÙblèWÙ
mal, méchamment
lentement, très lentement,
doucement
très longtemps~ longuement
kakakakakaka
blancheur
écla-
(le locuteur choisit son nombre de ka et le débit
devient de plus en plus rapide: ka ka ka ka ka
kaka)
nyàmànyàmà
blùh3blùh3
h313h313
indistinctement
de façon trouble
de façon incompréhensible
lilili
avec une bonne odeur
avec une mauvaise odeur
rapidement et légèrement
lentement, lourdement et péniblement
111111
kprr
kprr
On constate que le ton a valeur modalisatrice et sert à
opposer le lourd au léger, le bon au mauvais, le rapide au
lent, le gros au petit etc ...
c) par des combinaisons
inhabituelles
kpràkpràkprà
kprr, kpITf, kprrrr
consonnantiques
bruyamment (en croquant)
vite et avec légèreté
151
2) Valeur des idéophones
L'idéophone
peut évoquer! :
des bruits
claquements
chutes
kpdd,kpàà,kdd,pàà
kpd, po, kplèè, gblà, tsayi, gbldo
crIs
paroles
tiàà, tàà, hoo, tin
butubutu, wlewle, h:313h3Id, ti~ti~
bobobo, lelele, l~wl~w, tàbàlà
gbùdùgbùdù,kpokpo,kpotokpoto
gblùgblù, kokoko
chants
tambour
trompette
bruits faits avec
les pieds
tuu, euèuè, h~è~è,fuidd
gbùdùgbùdù, gb'idigb'idl,
gblùgblùgblù
des odeurs
agréable
lilili
désagréable
l'ill11,kyq, gèllgè1'i, 11gbà11gbà,
sràmàsràmà, l'ikIIlkl, l'ik'iIlk'i1'ikl
des saveurs
insipides
amères
yàà, yàyoà, làloà
dridri, hoyihoyi, heliheli
agréables
~ebi~ebi, IJana1Jana
1 (1) Exemples empruntés à Westermann.
152
le toucher
doux
b3l3b3l3, b3ylb3yl, b3ny3b3ny5,
dur
~d3~d5,
biq]blq]
kpàbàà, gbàdzàà, kfitsàà, kpràq]l,
kàkdd
les formes
largeur
kpàbàà,gbàdzàà
pointu
creux
longueur
blcldd
gldbdd
13b33, tràlàà, lègbèè
rondeur
sphéricité
volume
circularité
gd<tdd, mfimod, gonydd
gdnydd, mIll
gblàtod
kdtoèè, kotdkldd
les diminutifs
largeur
kpabee,gbadzee
pointu
creux
longueur
bicloee
globoéé
legbee, l:>b:>ee,tralee
rondeur
volume
circularité
gocloee, mlimoee, mlii, gonyoee
gblatoee
kotoee, kotokloee
Cette série montre que l'on forme les diminutifs
régulièrement
en remplaçant les tons bas par des tons
hauts, à par -ee et -dd par -oee.
153
Les couleurs (clarté, luminosité...)
vii
sombre
VII
nyèè
nyee
un peu sombre
lumine~
qui ressort
un peu lumineux
rouge vif
hèè
hee
.,
.,
.,
EnlaEnlamlaEnla
.,
rouge vif
lumières sous forme
(mià, mià, mià, mià
EniaEniamiamia
tsiritsiri
heliheli
petits Ilashs
nOlr
rouge, couleur
de flash
pour chaque flash)
feu
A titre de curiosité,
nous citerons
Westermann qui
relève plus de trois douzaines d'idéophones pour décrire
la façon de marcher:
z:> bafobafo
z:> bèhèbèhè
z:] biabia
z:] b3h5b3h3
z:>bulabula
zd dzedze
z:>dziadzia
z:] 4.àb3ctàbd
démarche rapide d'un petit homme
qui se démène
démarche lourde, traînante et
pénible
démarche d'un homme grand qui
fait de grandes enjambées
démarche lourde de quelqu'un de
gros
quand on marche sans savoir où
l'on va
démarche désinvolte
démarche énergique
qui marche en se dandinant
(comme un canard)
154
z:J ctàcU4.àq)
qui marche avec peine
z:J !èfè
démarche de quelqu'un de gros qui
se tient raide
z:Jjiàtàjiàtà
démarche dégingandée de quelqu'un
qui a de longues jambes
Z:Jgblùlùgblùlù
qui marche en regardant droit
devant soi (comme un buffle)
qui marche en dodelinant
zd g:)~g:)~
de la tête
z3 g:)wug:)wu
qui marche tête baissée en boitant
légèrement
qui marche avec de nombreux
zd hloyihloyi
objets et vêtements qui pendillent
autour de lui
qui marche droit, fièrement et sans
zd kàkà
bouger le buste
z:J kodzokodzo
qui marche penché en avant
z3 k3nd3k3nd3
démarche d'une personne élancée
et légèrement voûtée
z:J k3nd3brèk3nd3brè
démarche pénible d'une personne élancée et légèrement voûtée
qui marche les jambes serrées
zd kpa4.ikpa4.i
qui marche tranquillement
zd kpokpoo
zd kpu4.ukpu4.u
zd kùnddkùnd3
zd lum~lum~
zd m~em~e
zd pia1JpiaJ]
zd sii sn
démarche d'un petit homme pressé
démarche pénible d'une personne
respectable élancée et légèrement
voûtée
qui marche à petits pas rapides
comme des rats ou des souris
qui marche en remuant la tête
qui marche à petits pas
démarche de quelqu'un de petit qui
se dandine en traînant
155
z:} tàkàtàkà
z:} tiàtyràtiàtyrà
qui marche sans équilibre
démarche puissante d'une personne
qui se tient raide
z:} tienti,etienti,e
z:} tiàtià
qui marche en balançant le ventre
marche rapide
qui marche en se traînant
z:} tiaclitiacli
z:} ti~ti~
démarche digne et déterminée de
quelqu'un de grand et mince
z:} wud:>wud:>
marche fatiguée d'une femme digne
et respectable ou d'une personne
habillée trop grand
z:} ulàulà
démarche pressée, légère, dégagée
mais gênée par des vêtements qui
font du bruit
qui marche vite
z:} uuiuui
(1) A Study of the Ewe Language, Dietrich Westermann, Oxford
University Press, Amen House, London E.C.4. Traduit par nous.
On se rend ainsi compte de la richesse lexicale apportée
par les idéophones. Et la liste ci-dessus peut bien entendu
être allongée:
zd blatsiblatsiblatsi
z:} tiketiketike
zd tikàtikàtikà
zd gebugebu
zd gèbùgèbù
démarche gênée (quand le pagne
est trop serré)
démarche saccadée mais légère
démarche saccadée et lourde
démarche d'une femme de petite
taille qui fait sauter les seins
démarche d'une grosse femme qui
fait sauter les seins
156
z:J kàkàkà
z:J kpukpukpu
démarche décidée
démarche pressée et légère
Enfin, la remarque suivante de Gérard Dumestre (1) est
précieuse pour l'étudiant de langues africaines:
(Les idéophones) (2) témoignent fréquemment d'un sens
fluctuant et difficl1e à cerner (..). Un idéophone proposé
hors contexte plonge souvent le locuteur dans la
perplexité lorsqu'il s'agit de lui assigner un sens précis
(..). Le plus fréquemment
l'idéophone "évoque" plus
qu'il ne "désigne" et c'est seulement en contexte que son
sens peut être cemé
avec netteté (..).
Nulle part
ailleurs
(cette constatation) n'apparaît aussi évidente,
nulle part ailleurs le pourcentage de termes au sens
''insaisissable'' n'est aussi important.
(1) Les redoublées en a du bambara, Gérard Dumestre, in Afrique et Langage, n° 20,
2c semestre 1983.
(2) Par commodité, nous écrivons dans cette citation idéophones au lieu de Ra qui
s'applique
essentiellement
au bambara et constitue une catégorie particulière
d'idéophones. Or la citation est valable pour un grand nombre d'idéophones d'autres
langues afticaines.
6. L'interjection
a. Généralités
Elle précède ou suit l'énoncé dans lequel elle n'exerce
pas de fonction syntaxique. Elle peut exprimer des
sentiments
ou des sensations
(surprise, étonnement,
crainte,
honte, mépris, dégoût, acceptation,
douleur
etc...). Elle sert à interpeler, à attirer l'attention...
En
aucun cas, elle ne décrit. Elle constitue à elle seule un
énoncé. En ce sens, elle doit être distinguée
de
157
l'idéophone qui a un rôle modalisateur portant sur l'un
des termes de l'énoncé.
Voici regroupées quelques interjections en fonction de ce
qu'elles expriment:
Accord
Accueil
Acquiescement
Attention à attirer
Chagrin
Colère
yod, ç~,~~
àtuù, dzaà
ç~,èè,ydd
àgdo, bee
woeè, wuii
tsia
Condescendance
Confirmation
Dégoût
Dérision
Désapprobation
ts.ü,tsaan
Douleur
aà, ai, ad, M, àdzayi, yii,
adzè, àhi
ijbo, àpld
gbenè, 1], éè, od, ke, àlele,
Encouragement
Etonnement
èb~è,àbM,
tsdd
WÙÙ,ii
hdd,dzroo
ç~
mm
Excès
Excuse
Honte
Ignorance
Interpellation
Joie
Mécontentement
suwà, uwà
kaflà, tàflàtse
boo
ohoo
00, -eee (ex. Yàwdeee !)
yia, ziwoè, àmpa
tsoo, tsia
Mépris
ts.ü, tsia, tsoo
o,dà,ao,~ààbi,gbè~e,
Négation
gbèctegbècte
158
Permission d'entrer ou
de passer ...
Refus
àgod
àd, ao, 4,ààbi, gbè4,e,
gbèttegbètte
Remerciement
yoo
Réponse à une salutation ydd
Réponse à une sollicitation èèèè, 1)m
(produit au registre supérieur)
Reproche
Ridicule
Surprise
dzroo, koo
hod, WÙÙ, ii
Agréable
eè, ad, ke, àlele, 1], dzàlele,
huhuhu
yia, chad, ziwè, àmpa
Désagréable
tsod, kp:> 4.a, àk:ùà
b. Les énoncés interjectifs
La particule
ldd sert à créer des énoncé interjectifs.
Son sens est également difficile à définir. On ne l'emploie
que lorsqu'on
s'adresse à quelqu'un
(remerciement,
attention à attirer, sympathie, condoléances, consternation, salutations, souhaits...).
Dandddnd Ida!
Akpe Ida!
Agd Ida!
Merci!
Merci!
Attention! Veuillez me laisser passer, s'il vous plaît!
Kp:> nyuie Ida!
Faites bien attention!
Nous regrouperons
par thèmes quelques énoncés ou
locutions interjectifs. La plupart ne sont interjectifs que
159
dans la mesure où ils sont devenus
certaines circonstances.
formules
dans
1) Reproche
Hod na wd !
Honte à toi!
2) Remerciement
Ew5 d5 !
W de w5 d5 kakaka!
Tu as kit le tra vail!
C'est toi qui as fait le travail!
(qui a travaillé longtemps)
Akpe na w5 !
Merci à toi!
3) Excuse
Excusez-moi!
Je vous en prie.
S'il vous plaît.
Mèclè kuku.
(Je tire le chapeau)
4) Attention à attirer
Do to !
Kp~ <la!
Ecoute!
Tiens! Regarde!
5) Sympathie, condoléances,
Bàbà na wd ldd!
consternation
Je suis désolé pour vous!
Condoléances!
(Malchance à toi)
160
6) Salutations,
souhaits ...
IJdi na wo !
IJdi na mi Idd !
IJddna wo !
Fi~ na wo !
D5 àgbè !
Ddd:>nenyo !
Ddd~ nyuie !
Nekè <témlldd !
Bonjour!
Bonjour!
Bonjour!
Bonsoir!
Bonne nuit!
Bonne nuit I
Bonne nuit!
Bonne nuit!
Dzaà, dzaà, dzaà !
Bonne
(Matin à toi)
(Matin à vous)
(Midi à toi)
(Soir à toi)
(Dors la vie)
(que le sommeil soit bon)
(Sommeil bien)
(que le j our se lève sur
nous)
arrivée!
(Bienvenu, bienvenu,
bienvenu !)
Dzaà Idd !
Woe z:>è Idd !
Woe <lù mègbe 100 !
Bonne arrivée!
Bonne
arrivée!
BonJ.ourl Enfin
(C'est toi qui as marché)
te voilà!
(C'est toi qui arrives après moi!
C'est toi qui as mangé derrière)
Hedè nyuie !
Sedè nyuie !
Bon voyage!
Bon voyage!
(Et aine bien (1))
Gbd kaba Ido !
Bon voyage!
(Retourne vi te)
Miagàdo g5 !
Au revoir!
(N ous nous rerencontrerons)
Eyi 'ts5 !
A demain!
(Cela va (à) demain)
Eyi ny'îtsd !
A après-demain!
A un de ces jours!
(Cela va (à) après-demain)
161
fè nyui na wd !
Bonne année!
(Année bonne à toi)
fè yéye na wd !
Bonne année!
(Année nouvelle à toi)
Ces énoncés peuvent bien entendu être augmentés ou
réduits, modalisés
(en particulier
par l'emploi des
particules Id3 ou -e), modifiés en fonction du contexte.
Ils ne sont pas entièrement figés.
I] di !
.
I]d 1 l 00.
I]di na wd !
I]di na ml !
I)di na mlldd
''
,
Miagàdo go !
Miagàdo goè !
Bonjour!
(le matin)
!
Au revoir!
7. L'inverseur màIl est toujours possible de créer des items ayant un sens
négatif ou un sens contraire à celui indiqué par le radical
par préfixation ou insertion de l'inverseur mà- (particule
qui permet d'inverser le sens). Les termes ainsi obtenus
peuvent être soit des noms, soit des adjectifs, soit des
adverbes et sont formés à partir de noms, d'adjectifs, de
verbes ou de syntagmes
complexes (nominalisations,
ensembles Verbes+ Complément Locatif etc...). L'inverseur précède toujours un radical verbal.
. Si ce radical n'a pas de complément, l'ensemble est le
plus souvent redoublé et l'on obtient un adjectif.
162
kp:>
màkp:>màkp:>
invisible
gbl~
màgbldmàgbld
dzùdzd
màdzùdzdmàdzùdzd
dire~ parler
indicible
sc repose~ cesser
inlassable~ incessant
VOlr
. Si ce radical est complété par un nom, on obtient une
forme nominalisée avec redoublement du radical précédé
de l'inverseur.
kp:> dzldzd
être content
dzldz:Jmàkp:>màkp:>
(voir!joie)
mécontentement
~ù m:>lu
m:>lumà~ùmà~ù
manger du riz
fàit de ne pas manger de riz
kp:> 4.èvi tà
protéger un enfant
(voir la tête d'un enfant)
4.èvitàmàkp:>màkp:>
etàmàkp:>màkp:>
non-protection
d'enfant
sa non protection~
fait de ne pas le protéger
~o to
obéir
(prêter! oreille)
tomàctomàcto
désobéissance
L'adverbe est marqué par l'adjonction
apres u ) ou -:>e
t [t:>e
" ] :
du suffixe -e (ou -i
"""
màdzùdz:Jmàdzùdz3è
inlassablement,
sans repos
163
sans cesse~
màdzùdz5màdzùdzdt:3è
"
"
dzidz5màkp:>màkp:>è
dzidz5màkp:>màkp:>t:3è
avec mécontentement
"
"
"
"
"
"
m:>lumàetùmàetùi
etàmàkp:>màkp:>t:3è
sans manger de riz
sans le protéger
. S'il n'y
l'inverseur,
traduit par
en français)
"
"
"
"
a pas redoublement
du radical précédé de
on obtient néanmoins un nom (pouvant être
un infinitif, un adjectif ou un participe passé
:
, ,
masl
màkl:>
qui n'est pas coupé
qui n'est pas la vé
màetù
qui n'est pas mangé
. Si le radical verbal est un élément
composé, cet adjectif n'est pas redoublé:
nya dà eti
prévoir
nyadàeti
prévisible
mànyadàeti
imprévisible
eto to
obéir
obéissant
désobéissant
etoto
màetoto
d'un adjectif
car si l'on redouble l'adjectif, on obtient un idéophone ou
adverbe descriptif:
en désobéissant,
avec désobéissance
màctotomàctoto
164
. Si le radical verbal est locatif, c'est tout l'énoncé qui se
nominalise et si, comme c'est le cas le plus fréquent, ce
radical est lè (être), ce dernier se change en na :
D5k:Jkp:J lè ànyi.
Il Y a du tra vail.
(On embauche)
d5kp:Jkp:Jrnàn5ànyi
chômage
(fait qu'il n'y ait pas de travail)
rnokaka
lè
... IJU
reprocher à...
mokakamàn3IJu
fait de ne pas faire de reproches
mokakamàn3lJut:J
celui à qui on ne peut rien
reprocher
Des modifications morphologiques se produisent lors du
redoublement. Les consonnes
Irl, III et la marque de
nasalisation
disparaissent de la première syllabe d'un
terme redoublé:
dzra (tourner)
--->
J1è
lQ
--- > JèJ1è
--- > ldl~
(acheter)
(aimer)
dziidzra
(vendu)
(acheté)
(amour)
D. L'emprunt
L'emprunt n'est pas négligeable en éwé qui se trouve
actuellement envahi par un flot de termes français au
Togo et anglais au Ghana qui risquent de dénaturer la
langue à brève échéance. Pourtant, la plupart du temps, il
existe des équivalents mais par ailleurs l'emprunt n'est
pas ressenti comme tel par les locuteurs. On mélange
165
simplement les langues parce que pour exprimer telle
notion ou telle idée, c'est plus pratique. Le tableau
suivant ne retient que des termes véritablement éwéisés
qUI d'ailleurs
proviennent
essentiellement
d'autres
langues (anglais: An, allemand: Al, portugais: P). L.E.
= langue d'emprunt; Fr = français)
Terme
éwéisé
terme
d'origine
Sens
L.E.
original
àflagà
ày:>nl
flag
iron
fer
bàtalà
batri
beletl
battery
belt
biklà
An
An
P
An
An
blayè
bricklayer
Bleistift
crayon
An
biyê
billet
billet
F
b:>klti
b:>sù
b:>tà
b:>yl
bucket
bus
butter
boy
breq}
breki
biro
butrù
bread
brake
bureau
beurre
An
An
An
An
An
boy
garçon
An
An
Fr
An
166
terme
éwé
àWÙligà
àualauu
tèkàli
àfible
àfidziblakà
atre
x~tùla
nUIJl~ti
àk:anuIJI~ti
t:>kpo
d~ts~vi
sub~vi
àbolo
tet:>nu
d~w~fe
Sens
drapeau
fer à
repasser
barque
pile
ceinture
m~con
crayon
pièce de
5F,5F
seau
autobus
beurre
boy
pain
frein
bureau
beurre
dàntalà
dantala
P
dinà
dinner
drevà
driver
dr5
dzekè
dz:)bù
draw,
drawn
jack
job
fesrè
fità
Fenster
fi tter
Al
An
foto
photo
Fr
fra
franc
Fr
fri
free
libre
An
àbI34.ènana
frim i
frame
cadre
An
u~truti
gaflo
garfo
P
gazù
gaz
Fr
glasù
g:)tà
glass
gutter
An
An
gutlè
good day
An
amer
An
nu<tùkpl:)gB
An
tiroir
tiré
An
An
An
An
167
d~
n5n5mè
tata
k~po
tsldô
ts1lè
~d5
lampe à
pétrole
grand
repas
d'amis
chauffeur
tiroir,
armoire
cric
job,
boulot,
gagnepain
fenêtre
mécanicien
photo
franc
(devise)
sortie
d'apprentissage
cadre de
porte
fourchette
gaz, accélérateur
verre
gouttière
fossé
bonjour
(vers
hamà
hayà
hammer
hire
kérosène
An
An
kàkî
kàro
kaki
carreau
Fr
Fr
kilo
klakè
kilo
clerc
Fr
An
klasè
klçzl
classe
kerosine
Fr
An
klôp~tù
coal-pot
An
kotù
k~bà
coat
cupper
cuivre
An
An
k:>fi
k:>là
coffee
collar
col
An
An
k:>là
k:>nà
k~pô
colour
corner
cup
k~tù
court
An
kukù
kulà
làtrikl
cook
cooler
electric
An
An
An
An
An
An
tasse
168
zùkpe
sùkux?)
àmà
dzogoe
tsmônu
kplu
kôdzo<toJe
u~nù
nu<@la
tSlze
dzi~ègbè
IJusçt~
midi)
marteau
louer
(voiture)
kaki
carreau
carrelage
kilo
fonctionnaire
classe
pétrole,
essence
fourneau
à charbon
veste
pièce de
monnaie
argent
café
col,
cravate
couleur
coin
gobelet,
verre,
coupe
tribunal
cuisinier
cruche
électricité,
êlectri que
làvindà
lavender
lità
l:>~
l:>yà
l:>tU
l:>ki
luzù
litre
law
lawyer
lorry
lock
loose
mastà
master
matsest
lavande
camion
desserrer
maître
An
An
An
An
An
An
An
ts1m.
àmtueui
se
senyala
uu
tro, tu
An
Afet~
matches
An
dzosinu
dzositi
metà
mett
m:>nl
metre
mate
morning
An
An
An
~fisi
pant
office
pan
pawà
power
matin
An
An
essence
An
d:>sr~vi
gdi
d:>w~fe
nu~àgba
gusç
àgbàlç
pepa
pètrô
p:>fisl
paper
petrol
polish
potômàntô
portemanteau
p:>ctà
powder
.....
An
An
An
polir
Fr
poudre
An
169
tutu,
.. .....
SI amI"-
parfum,
lavande
Iitre
loi
avocat
voiture
serrure
dévisser
Monsieur,
patron
allumette(s)
mètre
apprenti
bonjour
(le matin)
bureau
casserole
force,
pouvoir,
puissance
papier
essence
cirer
portemanteau
serviette
sac
poudre
de toilette
p3mpi
ràdiô
pompe
radio
rezà
sàbalà
sarna
razor
cebola
summon
sedà
silvà
seda
silver
Fr
Fr
nyàsè-
pompe
radio
ID:>
.
An
P
An
convoquer
P
An
An
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gèlùhe
tr:> ... tà
yèyiyi
àsrafô
gbàdagbà
Slzm
sodzà
season
soldier
,
sopa
soupe
P
stampo
sukl!
sùkû
taflô
stamp
sucre
school
Tafel
An
Fr
An
All
tawlô
towel
An
ta yà
telà
tèlèfonù
tèlègram
t1kè
tyre
tailor
telephone
telegram
An
An
Fr
àWÙt~la
kàJôm~
Fr
kàJô-
ticket
An
gbàlç
àgbàlç
-vi
tfi
t:>tsi
tea
torch
An
An
"'-
170
nusr;Ue
nUIJI~kpe
tsllètse
tsllènu
rasoir
oignon
porter
plainte
contre
soie
argenterie
saison
soldat
soupe,
sorte de
sauce
timbre
sucre
êcole
tableau
serviette
de toilette
pneu
tailleur
têléphone
télégramme
ticket
thé
lampe
de poche
tre àyè
essayer
try
An
,
W~
An
à~àIJù
kà<tJgo
nufiala
tsimin'i
chimney
tsi tsà
teacher
An
tseà
chair
An
sizà
w~ts1
gu~ivlIJ
scissors
watch
good
evening
bye-bye
An
An
An
baibài
cheminée
être rusé
zlkpu'i
àblèg~
ga'f' 0~okul
fiè
miagàdogô
An
verre de
lampe
enseignant
professeur
chaise
ciseaux
montre
bonsoir
au revoir
D. Syntaxe
1. Les schémas de phrase
Si nous posons:
S
V
C
Cire
=
sujet
= verbe
= complément
=
complément
d'objet
circonstanciel,
le schéma canonique de la phrase éwé est:
I
Cire
+ S + V + C + Cire
I
Chacun des éléments de ce schéma, à l'exception du verbe, peut être absent:
Ex.
( 1)
v
(2)
(3)
S
+
V
+
c
V
+
C
171
(4)
(5)
(6)
(7)
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
S
S
Cire + S
Cire + S
+ V + C + Cire
+ V
+ Cire
+ V + C
+ V + C + Cire
Va!
SI dzo !
Yàwo SI dzà !
Yàwo w3nà d:>lè àgblè mè.
Yàwo YI Ldmè
Gbèsiagbè la, Yàwà YInà Ldmè.
Gbèsiagbè la, Yàwd w3nà d:>lè àgblè mè.
Traduction:
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
Viens!
Allume la lumière!
Yawo a allumé la lumière.
Yawo trava111e (fàit du travail) au champ.
Yawo est allé à Lomé.
Chaquejou~ Yawo va au champ.
ChaqueJ.our, Yawo trava111e au champ.
2. Divers points touchant à la syntaxe
a. Le complément
d'attribution:
Le complément d'objet suit immédiatement le verbe. En
conséquence, le complément d'attribution se place après
le complément d'objet même s'il est direct (c'est-à-dire
non introduit par un verbe tel que na (donne~ donner à)):
172
Ets~ gà na Yàwo.
Il a donné de l'argent à Yawo.
(complément d'attribution
introduit par le verbe na)
Ena gà Yàwo.
Il a donné de l'argent à Yawo.
(complément d'attribution)
Efia àgbàl~à Yàwd. Il a montré le livre à Yawo.
Si le complément d'attribution est un pronom personnel,
il suit également le complément d'objet.
Ets~ gà name
Il m'adonné
Efia àgbàl~am.
Il m'a montré le livre.
I11ui a montré le livre.
Efia àgbàl~ laè.
Efia àgbàl~ sià mi.
Ena àgbàl~ ~èkam.
de l'argent.
Il nous a montré ce livre.
Il m'adonné
un livre.
Miàna àgbal~ èvè ml.
Nous vous donnerons deux livres.
Màna àgbàl~àwo kat~ w3.
Je te donnerai tous les livres.
b. Le complément
de but:
hcna et l[à-
Ces deux particules annoncent un complément de but,
mais hena introduit un syntagme nominal (une nominalisation) tandis que ctà- précède toujours un verbe.
EYI àSlmè <làj1èàtiIrutsetsewo.
Il est allé au marché acheter des fruits.
(pour acheter des fruits)
173
Eyl àslmè hena àtikutsetsewo jèFè.
Il est allé au marché acheter des fruits.
(pour l'achat de fruits)
c. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncé:
Si, dans une relative, il y a un verbe localisateur
(lè pour
une relation statique ou 4.e pour une relation dynamique),
ce verbe se trouve rejeté en fin de proposition.
Si le verbe localisateur
est cle, il se réécrit 4.0.
Esiàe nye àslmè àfisl miej1è kokloàwo lè.
Voici le marché où nous avons acheté le poulet.
Emàe nye m:> SI to nudzrala
àtikutsetsewo na mi lè la.
acte di be yèadzra
Ça" c'est la rue dans laquelle un vendeur voulait
nous vendre des fruits.
Emàwoe nye àti slwo te wolè mia dz3m lè.
Voici les arbres sous lesquels ils nous attendent.
Le 1Jku cte àfisl nadà kdtàkua 4.0 la 1]U.
Fais attention où tu vas poser le sac.
d) Renvoi du verbe d'attribution
position
na en fin de pro-
Si la relative comporte le verbe d'attribution
ce dernier est rejeté en fin de proposition.
174
na (donner),
Menya 1Jutsù SI wàfà nù na la à.
Il ne connaît pas l'homme à qui il a parlé.
e) Le démarcateur
la
Nous appelons démarcateur
la particule qui sert à
démarquer une séquence d'énoncé ayant une fonction
déterminée
(circonstanciel,
proposition
subordonnée
relative ou conjonctive...).
Voyons quelques exemples:
Lè Togo la, ...
Lè m~ dzi la, ...
Lè ijkèkè gb~ t~ dzi la, ...
Gàwu la, ...
Au Togo, ...
Dans la rue, ...
Le premier jour, ...
Surtout. . ., A van! tout.
Ne èlè yèvu nu4.ùclù dim la,...
Si tu veux de la cuisine européenne, ...
Esl wogbd cle emè vd ke1J la,...
Après s'être bien reposé,...
Ati SI àtitsàlaa mù la nye y=>ti.
L'arbre que le bûcheron a abattu est un karité.
La virgule après la n'est pas absolument nécessaire
puisque le démarcateur a précisément la même valeur
que notre virgule.
f) La particule hi
Elle suit le terme sur lequel elle porte et en conséquence
précède le complément d'attribution s'il y en a un :
175
Na dehà hâmu.
Donne-moi aussi du vin de palme.
(Tu m'as déjà donné autre chose)
Na dehà hâè.
Donne-lui aussi du vin de palme.
Miena dehà 1Jutsù sià hâ.
A cet homme aussi nous avons donné du vin de
palme.
(Nous en avions déjà donné à quelqu'un d'autre)
Eyà hâ, end dehà.
Lui aussi a bu du vin de palme.
(Moi, j'en avais déjà bu)
A la forme négative, hi prend le sens de non plus:
Mena dehà hâ mi :J.
JI ne nOllS a pas donné de vin de palme
(et il ne nous avait pas donné autre chose)
non plus.
Nyè hi, nyèmeno dehà o.
Moi non plus~je n'ai pas bu de vin de palme.
Mena dehà woawo hâ o.
Il ne leur a pas donné de vin de palme à eux non
plus.
A la forme négative, répété ou bien en corrélation
kple~ il correspond au français ni ... ni ....
Melè àfil 0, eye melè àfima hi o.
Il n'est ni ici ni là-bas.
176
avec
T:>nyè kple n3nyè melè d:>w3m o.
Ni mon père ni ma mère ne travaillent.
g) Le thématiseur
ya :
Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou de quelqu'un
en l'opposant à autre chose ou à quelqu'un d'autre, on
emploie le terme ya nommé thématiseur.
Yàwa j1è àkpete. Ak:>siwa ya l1è nutata aCte.
Yawa a acheté
un sac. Akossiwa~
elle~ a acheté
un
tableau.
Miawo ya la, mie.f1è àtikpàkpè.
Quant à nous~ nous avons acheté une statuette en bois.
Nyè ya, mèj1è àgbàl~.
De mon côt~ j'ai acheté un livre.
h) Le focalisateur yc ou -c
Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou d'une personne à l'exclusion de toute autre chose ou de toute autre
personne, on emploie le terme ye ou -e nommé focalisate ur. On le traduit généralement en français par c'es~
c'est ... qui, c'est ... que~ ce sont ... qUl~ cc sont ... que
etc. . .
Amekà ye kpà esià?
Qui a sculpté ceci?
ou Amekàe kpà esià ?
Kàfi ye.
C'est Kofi (qui l'a sculpté).
177
Dèviawoe va. ou: Dèviawo ye va.
Ce sont les enfants qui sont venus.
(personne d'autre n'est venu)
Remarquons que dans les interrogatives,
n'est n'est pas nécessairement traduit:
le focalisateur
Amekàe kpà esià ?
Qui est-ce qui a sculpté ça ? Qui a sculpté ça ?
A la forme négative, on commence par menye ... (ce n'est
pas...) :
Menye Katie nye nutiala a.
Ce n'est pas Kofi qui est professeur.
i.
I)ut:>
Ce mot a deux sens:
Comme adverbe, il signifie très ou beaucoup:
Enyo 1]ut:>.
C'est très bien.
Ew:3à d:>1]ut:>. Il travaille beaucoup.
S'il suit un nom ou un pronom personnel, il signifie même, en personne. Il est alors tantôt adverbe et reste
invariable, tantôt adjectif et prend la marque du pluriel.
nyè IJut:>
moi-même
toi-même
wo IJut:>
eyà IJut:>
yè IJut:>
lui-même~ elle-même
soi-même~ lui-même~
elle-même
178
mia 1Jut~wo ou miawo 1Jut~
nous-mêmes
mià 1Jut~wo ou miàwo 1Jut~
wo 1Jut~wo ou woawo 1Jut~
yèwo 1Jut~wo
vous-mêmes
eux-mêmes, elles-mêmes
soi-même, eux-mêmes,
elles-mêmes
<tèvia 1Jut~
Yawo lui-mênle.
l'enfant lui-même
<tèviawo 1Jut~
les enfants eux-mêmes
Yàwo 1Jut~.
j.
L'exclamation
Il Y a plusieurs
exclamatifs:
façons
de construire
les énoncés
1) Si l'exclamation porte sur un terme de
l'énoncé, les constructions suivantes sont
possibles:
a) O! + Nom ou Nom + , ô
*
O! Kuviat~!
Quel paresseux!
(0, paresseux!)
b) Groupe du nom sujet + kàe nye esl(à) !
I)d:>kutsu kàe nye esl(à) !
Quelle
chaleur!
(C'est quelle chaleur qu'est ceci !)
Agbàl~ nyui kàe nye esl(à) !
Quel beau livre!
179
c) Groupe du nom sujet+-e+nye+esl(à)
!
Dzox:>x:>enye eSl(à) !
Quelle
d)
chaleur!
(C'est la chaleur qu'est ceci !)
Groupe du nom sujet+pee
matif) + nye eSl(à) !
(terme excla-
Dzàx~x~ pee nye esl !
Quelle chaleur!
2) Si l'exclamation porte sur la totalité de
l'énoncé, les constructions sont les suivantes:
a) Enoncé + 100 !
Avii siàwo wona 100 !
Que ces chiens sont aboyeurs!
Ce que ces chiens peuvent aboyer!
b) Enoncé + kOIJ !
Avii sià wona kOIJ !
Ce que cc chien peut aboyer!
E<t,ùà nu kOIJ !
Qu'est-ce qu'il mange!
Qu'est-ce qu'il peut manger!
(Il mange énormément)
c) Enoncé + là (donc) !
Cette construction
traduit
l'agacement,
l'exhortation, le conseil, la confirmation...
180
l'incitation,
I)è sr~ là !
N ew3è là !
Marie-toi donc!
Qu'il le /âsse donc!
L~à gbl~ là!
Mais c'est que la viande est avariée!
k. Les compléments
circonstanciels
locatifs
1) Généralités
En éwé, les compléments circonstanciels, principalement
de lieu, sont introduits par un verbe, assimilable dans
certains cas à une préposition, et clos par un nom qui est
en même temps postposition. Nous nommerons ces noms
et ces verbes noms locatifs et verbes locatifs.
Considérons
les deux énoncés suivants:
E.lè
xd.à
-
mè.
(II.estlchambre.lalintérieur de)
Il est dans la chambre.
Ewdà d~ -lè x3.à
mè.
(Il fait/travail/est/chambre.la/intérieur
de)
Il travaille dans la chambre.
lè est un verbe locatif. Dans le deuxième énoncé, il est
assimilable à une préposition.
mè est un nom locatif que l'on peut interprêter soit
comme un nom (l'intérieur) soit comme une postposition
(correspondant à la préposition dans en français).
Le nom locatif est souvent
devient alors suffixe.
inclus
181
dans le lexique.
Il
Là. mè
d:>.wd. ~
Lomé
lieu de travaiL bureau
(travail.faire.1ieu)
Le complément
. une
circonstanciel
locatif peut représenter:
localisation spatiale:
Agbàl~à lè kpl~ dzi.
Le livre est sur la table.
Kddzo lè Yàwo gb:>.
Kodjo est chez Ya wo.
. une localisation temporelle:
Eva lè
fè 2004 mè.
Il est venu en 2004.
. un procès en déroulement:
E. lè nu 4.ù.m.
Il est en train de manger.
. un propos:
Wofa nù lè end ]J1l1i.
On a parlé de sa mère.
. une cause:
Mèyi di kèkevi !tek3t5kua fe kpèkpè tà.
Je suis allé chercher un chariot parce que le sac
était trop lourd.
(... à cause du poids du sac)
182
L'ensemble verbe et nom locatifs traduit les prépositions
de lieu du français.
àctakà mè
lè àctakà mè
l'intérieur de l'armoire
dans l'armoire
àctakà dzi
lè à<takà dzi
le dessus de l'armoire
sur l'armoire
à<takà mègbe
lè à<takà mègbe
l'arrière de l'armoire
derrière l'armoire
Le nom locatif est invariable. C'est le nom localisé qui
prend les marques de détermination.
lè x:J.a mè
lè x:J sia mè
dans la chambre
dans cette chambre
lè x:J acte mè
dans une chambre
lè x5 nyui acte mè
dans une belle petite chambre
2) Les verbes locatifs
Le verbe locatif peut, lorsqu'il fonctionne comme un
verbe, supporter toutes les marques modo-aspectuotemporelles comme tout verbe d'action. Ainsi, le verbe yi
(aller) peut prendre
les formes yi (impératif
ou
accompli), à.yi (futur), né. yi (exhortatif), et peut être
nominalisé comme dans les tournures progressives
et
intentionnelles (yiyi.fi (en train d'aller), yiyi gé (sur le
point d'aller).
Cependant, certains de ces verbes sont défectueux. Ils ne
supportent pas tous les déterminants adverbaux et lors183
qu'ils n'en supportent
prépositions.
aucun, ils deviennent
de véritables
Les principaux verbes locatifs sont:
lè/nd
yi
dè
dzè
être
aller
aller
arriver qq part
tom ber
(1) E.lè Lo.mè.
'le
va
t80
à (mouvement)
venu
venir de
Il est à Lomé.
(Il.est/Lo.mé)
(2) E.lè d5.wd.ft5.
Il cst au bureau.
(Il.est/travai1.action
(3) E.lè àti.à dZL
de.1ieu de)
Il est sur l'arbre.
(Il.est/arbre.1e/dessus
de)
(4) E.lè d5 wd.m.
Il cst en train de traval11er.
(Il.est/trav811/action
de. (en)
train de)
(5) E.n:) d5 wd.m.
Il était en train de travailler.
(Il.était/travail/action de/(en) train de)
(6) E.yl àfe mè.
Il est allé à la maison.
(Il.est allé/maison/intérieur de)
(7) E.lè d5 wd ge.
Il va tra vaillcr.
(Il.est/travail/action de/le but de)
(8) E.dè kùkù ge.
Il a failli mourir.
(Il.est allé/le fait de mourir/le but de)
184
(9) E. va mià gb:J.
Il est venu chez nous.
(Il.est venu/nous/côté
(10) Wo.kafu.llè
de)
e.fe tocloclo dzIlà.wo là.
(Ils.ont loué/êtrellui.del
obéissance/parent.s/tête)
Il a été récompensé pour son obéissance envers
ses parents.
(11) E.lè àgbàl~à dà.m clé x5.à mè.
Il met le livre dans la chambre.
(II.estllivre/mettre.(
(12)
(13)
(14)
(15)
(16)
en)train de/àlchambre.lalintérieur
de)
Il est allé à la forêt. (1)
Il est allé au bureau.
EYI tic àve mè.
E.yi d~w5Je.
E. va àfe.mè.
E.dè dù.a mè.
Atia dzè x:J dzi
Il est venu à la maison.
Il est allé au village.
L'arbre est tombé sur la
malson.
En (12), YI n'est plus locatif. Il est relayé par 4,e, seule
véritable préposition locative en éwé.
Considérons
(12)
dans cette optique les énoncés suivants:
E.lè nu xlè.m lè x5.a mè.
(II.estlchose/le lirelle déroulement d l'actionlêtre/chambre. lai
l'intérieur de)
Il lit dans la chambre.
(13)
E.ge cie x:J.a mè.
(II.est tombé (= est entré)/àlchambre.lall'intérieur
Il est entré dans la chambre.
185
de)
(14)
Ts~ àgbàl~ sià dà tie kpl~à dzi
(Prends/livre/ce/pose/à (MVT)/table/le dessus de)
Pose le livre sur la table.
(15)
Xèvi a<tedzè tic àti ma dzi.
(Oiseau/unlest
tombé/de (MVT)/arbre.1e/le
dessus de)
Un oiseau est tombé de l'arbre.
(16)
E.kpe tiewo1Ju.
(I1.a ajouté/à (MVT)/eux/corps)
Illes a aidés.
(17)
E.<to yamèuu yi Kùta.nù.
(I1.est monté/avion/aller/Cotonou)
Il a pris l'avion de Kotonou.
(= qui va à Cotonou)
(18)
E.4.o yamèuu tso Kùta.nù
(I1.est monté/avion/venir/Cotonou)
Il a pris l'avion de Cotonou.
(= qui vient de Cotonou)
(19)
E.<to.a yamèuu yi.à Kut5.nù.
Il prend habituellement l'avion pour Cotonou.
(20)
E.lè yamèuu <to.m yi.nà Kut5.nù.
(L'habituel a ici une valeur de progressif)
ou : E.lè yamèuu <to.m tio là Kuta.nù.
Il est en train de prendre l'avion pour Cotonou.
(21)
E.jù dù YI ti6 x3.a mè.
Il entra dans la
(Il. c ourut/c our se/ aIl a/à/chambre.l
186
chambre
ail 'intérieur
de)
en
courant.
En (20), c'est le syntagme verbal <to tà (se diriger vers
(poser/tête»qui prend la valeur locative.
3) Noms locatifs
Tout verbe locatif entraîne une postposition locative qui
apporte une précision sur la localisation (l'intérieur de
(1), le lieu où (3), le dessus de (4), le déroulement de
l'action de (5) et (6), la proximité de l'action de (8),
l'ingressif (cf. g5mè ci-après dans la liste des noms
locatifs), et par métaphore la cause (11), la possession
(cf. 2 ci-après), le bénéfactif (15) etc ...).
Ces postpositions
fonctionnent
comme
des noms
déterminés par d'autres noms ou groupes nominaux. Il
suffit de faire des comparaisons
entre les exemples
suivants:
(1) ze
àgba
Oarre)
(assiette)
tsl.ze
fùfù.gba
(2) àsi
(main)
E.lè Kàti si.
(jarre d'eau)
(assiette de
foufou)
(Il.est/Kofi/la main de)
(C'est dans la main de Kofi)
Koli en a.
E.lè àsi.nyè.
(Il.est/mainlma)
(C'est dans ma main)
J'en ai.
(3) dzi
(ciel)
kp:> nu dzi
(regarder/chose/ciel)
regarder quelque chose
187
(4) àgbàl~ (livre)
àgbàl~.nyè
(livre.mon)
mon livre
1JU
(corps)
E.kpe ~e 1Ju.nyè.
(I1.a ajouté/à/corps.mon)
Il m a aidé.
(5) .m
(ne peut être isolé)
E.lè fùfù <tù. m.
Il est en train de manger du foufou.
(II.est/foufou/le manger de.dans l'action de)
Fùfù ~u.m.é wo.lè.
C'est du foufou qu~"]est en train de manger.
(foufou/le manger de.dans l'action de.c'est/i1.est)
Kèfi.é.
C'est Kofi.
(Kodi.c'est)
Kèfi.é và.
C'est Kofi qui est venu.
(Koti.c'est/est venu)
Dans la première série, ze et agba sont des noms qui ne
peuvent avoir une fonction locative. Dans la seconde, àsi
et dzl peuvent fonctionner soit comme noms soit comme
postpositions.
Dans les deux premières séries, on constate que:
a) lorsque la syllabe finale d'un nom a un ton
montant, elle prend un ton haut dès que ce
nom se trouve déterminé par un autre nom:
ze
~
-ze
b) le préfixe nominal vocalique à- s'efface dès
que le nom est déterminé à sa gauche par un
autre nom:
188
àgba
-7
-gba
c) les deux règles précédentes
les postpositions:
dz'i
àsi
-7
-7
dzi
SI
d) en devenant postposition,
sens premIer:
dz'i
dzi
,
aSI
SI
.
sont valables pour
le nom perd son
(le ciel, le haut)
(le dessus de, sur)
(la main)
(à, de) (marque la possession)
Dans la troisième série, on constate:
a) que lorsque le nom est déterminé à sa droite par un
pronom personnel à fonction possessive, il ne varie
pas.
b) que la postposition
n'est plus postposition
qu'elle précède le terme sur lequel elle porte.
PUIS-
Pour toute ces raisons et parce qu'il est indispensable de
les distinguer des postpositions d'origine verbale, on ne
peut nommer ces éléments postpositions.
Etant donné
qu'ils dépendent d'un verbe locatif, qu'ils ont une fonction
locative et qu'ils possèdent quelques caractéristiques
du
nom, nous proposons de les nommer noms locatifs.
189
Par ailleurs, dans la quatrième série, la particule -é est un
présentatif ou un focalisateur qui ne peut apparaître que
suffixée à un nom ou à un syntagme nominal. En
conséquence, l'ensemble fùfù 4.ù.m ne peut être qu'un
syntagme nominal, 4.ù que la nomina1isation du verbe 4.ù
(manger), réduction de la forme 4.ù4.ù parce que cette
forme est déterminée à droite, et donc .m ne peut être
qu'un nom locatif:
Le nom locatif a donc un comportement distinct de celui
du nom proprement dit:
. Il est toujours dans une relation de dépendance avec le
nom du complément locatif.
. Il ne supporte pas de déterminants ad-nominaux.
. Il peut s'intégrer au lexique (Cf. d5.w3.fe (bureau) et
Ld.mè (Lomé) en (2» et dans des cas plutôt rares, il se
dissocie de l'unité lexicale. En effet, un déterminant peut
s'insérer entre le nom de lieu et le nom locatif.
E.yl Ld.a mè.
(Il.est allé/Là.1e/l'intérieur de)
Il est allé à Lomé.
Id étant, étymologiquement,
le nom de la plante (loti)
dont on se servait pour faire les cure-dents et qui
poussait à l'emplacement actuel de Lomé.
Voici une liste des principaux noms locatifs.
domè
(l'espace entre, le milieu de)
A4.àkà la lè kplg.à kple àbàti.a ddmè.
La caisse est entre la table et le lit.
190
dzi
(le dessus de, le haut de)
Tsùminu1JI~ti.a lè àgbàl~.à dzi
Le crayon est sur le livre.
~àmè
(le dessous de)
Dàdi lè kplg d_omè.
Le chat est sous la table.
fe
(le lieu ou')
E. lè nù~ù~.
Il est au restaurant.
fd
(la surface de)
Mè.kp:>.è lè m:>.a jQ.
Je l'ai vu sur la route.
E.lè dzl.jQ.
Il est en haut.
E.lè nu.a tr~.m
Il est gênant.
~
tsia jQ àgbà la jQ.
(Il tourne la chose dans la louche dans l'assiette)
E.~ b3.£t
Il est allé au champ.
""
~ " t :J.~
I)u t su.a.wo
" r~
Les hommes
sont allés à la pêche.
191
fomè
(la surface
creux de)
intérieure
de, l'intérieur
de, le
Tsllè gàtsi fàmè.
Il y a de l'eau dans la louche.
gbe
(le lieu de)
E.y} nù.gbe.
Il est m orl.
(Il est allé dans le lieu de la chose)
gb:>
(le côté de, la proximité
de, chez)
T:>.nyè lè Kàfi gb~.
Mon père est chez Kofi.
ge
(le but de, l'imminence
de, (sur) le point de)
Mè.lè nu 4.ù gee
Je suis sur le point de manger.
godzi
((pendant) la période de, vers)
Mè.kp:>.è lè yètr:> godzi.
Je l'ai vu dans 1'après-midi.
godà
(le delà de, l'autre côté de, 1'aITière de)
E.lè x3 godo
Il est deITière la case.
192
gdmè
(le dessous de, le bas de)
E. dzè d5wdwd gdmè.
Il a commencé de travailler.
IdId
(la direction de, vers)
E. ~ àfi.ma l:>fo.
Il est parti par là.
-m
(le déroulement
de l'action de, (en) train de)
E.n~ nu <tù.m.
Il était en train de manger.
mè
(l'intérieur de, le dedans de)
Yàwa -lè xd.a -mè.
Yawa est dans la chambre.
mègbe
(l'alTière de, l'après de)
Lè nyà sià mègbé la, ny:>nù.à dzo.
Après cela, la femme s'en alla.
(Après cette parole, ...)
Mà.tr5 va lè ylèû ètg mègbé.
Je reviendrai dans trois mois.
,
',.1:' kà meg
N ut]
n:> a"l.a
' t'
'
' l :>l.a
' b e.
Le crayon
est delTière la boîte.
193
nù
(la bouche de, l'entrée de)
E.lè àuàk~.a nù.
Il est à la tête de l'armée.
E.lè ~dd nù.
Il est au soleil.
~gd
(l'avant de, le devant de)
} " d a ~;I~ K 0 fi1 ~.
M e.
' t s:> ag
' b a' ~.a
'
'
'
,
J'ai posé le livre devant Kofi.
~kumè
(le devant de, la face de, l'opposé de)
E.lè xd la ~kumè.
Il est devant la case.
1JU
(le corps de, la peau de, la personne de, le
contre)
Dzdgbènyuié lè e.JJY.
Il a de la chance.
(La chance est sur son corps)
Wo.dzl
hà -dé uiifàfo JjY.
On a chanté au son du tamtam.
1Juti
(le corps de, la personne de, le propos de,
la cause de)
Mi.à.kpe ~ ndvi.wo t)uti.
Nous aiderons ton frère.
194
tà
(la tête de~ la cause de~ la raison de)
E.ts~ àgbà la ~ àb5.tà.
Il a mis le fardeau sur l'épaule.
W o.yi va di kèkévi ~ kàtàku.a Je kpekpe tà.
On est allé chercher un chariot parce que le
sac était trop lourd.
(... à cause du poids du sac)
tamè
(le haut de~
cime de)
le sommet
de~ le faîte de~ la
Xèvi.a. wo dzè àti.a tamè.
Les oiseaux se sont posés
l'arbre.
te
sur la cime de
(le dessous de~ le bas de)
Dàdllè àlg d~.m lè kplg te.
Le chat dort sous la table.
E.Yl ctà.b5b5 nd àti acte te.
Il alla s'asseoir sous un arbre.
titinà
(le m11ieu de~ le centre de)
E.lè m~ la titinà.
Il est au milieu de la route.
Mie.lè- dù là -titinà.
Nous sommes au centre de la ville.
195
(Je côté de, Je bord de)
to
Wo.lè m~ to.
Ils sont au bord de la route.
(à )si
(la main de, la possession
de)
Vii lè Kàfi si.
Kofi a une voiture.
(Une voiture est dans la main de Kofi)
(à)xà
(le côté de)
, ,1~
M e.ts:>
ag
" d a ~ K 0' fiI xa.
'
' b a' }~.a
'
J'ai posé Je Jivre à côté de Kofi.
On aura remarqué:
1- que les parties du corps sont largement représentées.
2- qu'un certain nombre de noms locatifs sont composés
soit d'un, soit de deux noms eux-mêmes chacun
locatifs.
Les morphèmes
dà
<to
fo
go
àg5
dzl,
me
entrant en composition
sont:
le trou, le creux
les organes génitaux féminins
Ja surface, la plaine, l'étendue
le dehors, J'extérieur
les fesses, l'anus, Je derrière
le haut, le ciel
le dos, J'arrière
196
me"
gbe
IJU
àti
IJU,IJ
tjku
ta
le dedans~ l'intérieur
le lieu~ l'endroit
le corps~ la peau
l'arbre~ le morceau de bois~ la charpente
l'oeil
l'oeil
(lui-même formé de 1jù (oeil) et de ]ru (graine))
la tête
Ainsi, mègbe (derrière), c'est l'endroit
(entre) est le dedans du trou etc...
du dos, ddmè
A cette liste, on ajoutera:
a) des noms locatifs qui ne sont liés qu'à certains
noms et qui par conséquent sont peu rentables; ehè
(la direction de) (est lié aux points cardinaux)
W o.lè
dzi.ehè.
Ils sont au nord.
b) un nom locatif g (marqueur zéro) qui touche:
. les noms de pays
Togo, Amerikà, Abl3tsi
"".
Togo~Amérique~ Europe
E.va
Togo.
Il est venu au Togo.
. les noms de villes
I)3tse, S3k3cte, Kàrà
Notst; Sokodt; Kara)
E.)1 Kàrà.
Il est allé à Kara.
197
"".
. un nombre restreint de noms communs:
àfe
(le pays, le pays natal)
E.lè àfe.
Il est au pays.
àgblè
(le champ)
E.yl àgblè.
Il est allé au champ
dè
(le pays, le pays natal)
E.tr~ yl wo dè.
Il est retourné au pays.
xéxé
(l'extérieur, le dehors)
E.lè xexe.
Il est dehors.
sùkû
(l'école)
E.dè sùkû.
Il va à l'école. (IlIa fréquente)
Néanmoins, un nom locatif (autre que e) peut intervenir
pour déneutraliser:
E.lè àgblè mè.
Il est dans le champ.
(=
E.lè xéxé nù.
il est au champ)
Il est dehors.
(c'est-à-dire dans la cour ou à l'entrée
ou près de la porte)
198
1. L'interrogation
On distingue deux catégories de questions: les questions
ouvertes auxquelles on peut répondre par oui ou par non
et les questions fermées auxquelles on ne peut répondre
.
..
nI par OUI nI par non.
1) Les questions ouvertes
Elles sont marquées par la particule interrogative
accolée au terme qui précède, en fin d'énoncé:
E<bl nu.
EClùnuà ?
Tu as mangé.
As-tu mangé?
Elè nu <tùmà ?
Il est en train de manger.
Est-il en train de manger?
MeClù nu o.
Il n il pas mangé.
Mectù nu oà ?
Nil-t-il pas mangé?
Elè nu <tùm ?
-à
Womedo go Kofi ~di sià o.
Ils n'ont pas rencontré Kofi ce matin.
Womedo go Kàfi ~di sià dà ?
N'ont-ils pas rencontré Kofi ce matin?
2)
Les questions fermées
Elles sont introduites par un terme interrogatif et la
dernière syllabe de l'énoncé prend un ton bas ou
descendant
199
La plupart des termes interrogatifs sont composés
nom et de l'adjectif inteITogatif kà (quel, quelle).
àfikà ?
àmekà ?
nukà ?
où ?
qui?
quoi?
Afikà wolè ?
Afikà nèts:J ?
Amekà vâ ?
Où est-l1 ?
D'où viens-tu ?
Qui est venu?
En conséquence,
du pluriel:
que...
d'un
(quelendroit1)
(quellepersonne1)
? (quellechose1)
ces termes peuvent prendre la marque
Amekàwo vâ ?
Qui est venu?
(On sait que plusieurs personnes sont venues)
Autres mots interrogatifs
:
pourquoi?
nukàtà ?
(à cause
(tà) de quelle chose 1)
(tà : tête, cause)
nukà 1Juti ?
pourquoi?
(à propos de quelle chose 1)
àleke ?
àleke
.u
comment?
tiô ?
-id-
nenie ?
combien?
Nukàtà mièvâ ?
Aleke wow3 ?
Pourquoi êtes-vous venus?
Comment a-t-l1 fait?
Aleke nèf~ tiô ?
Comment vas-tu ?
200
Vi nenie lè àsiwo ?
fè nenie lè àsiwo ?
Combien d'enfants avez-vous?
Quel âge as-tu ?
(Combien d'années sont dans ta main ?)
Gà nenie JO ?
Quelle heure est-l1 ?
(Combien d'heures ont sonné 1)
Enfin, il existe un terme (<te ?) pouvant se substituer à
divers mots ou locutions interrogatives:
I]k:>WQtte ?
SrQwo tte ?
Quel est ton nom?
Comment va ta femme?
Où est le livre?
Agbàl~à ~e ?
Nyè cte ?
Et moi?
Ne eva xoxo <te?
Et s'il était dijà venu?
E. Les expressions idiomatiques
L'éwé dispose d'innombrables
expressions qui ne se
laissent pas calquer sur le français et qu'il est donc
préférable de retenir en bloc:
ka <te edzi be
être sûr que
(être à dessus que)
<tè<ti te e1Ju
il est fàtigu6
(la fatigue a pressé
son corps)
«tè<tite IJunyè
q:i cie emè
gba cie emè
mèlè m:>kp:>m be
Je suis fàtigué
se reposer
àlekeke w:Jan:J ha la
de toute façon~ en tout cas,
se reposer
J'espère que
(descendre dedans)
(soufflerdedans)
Gevois la route que)
n'importe comment,
quoi qu '11en soit
(comment que ce soit aussi)
etc ...
201
6. Questions d'orthographe
1. Détermination
du nom
Lorsqu'un nom se trouve déterminé par un autre nom
sans autres marques de détermination, les deux noms
sont orthographiés accolés.
go
ab5b~
~ ab3b~
coquille
escargot
coquille d'escargot
nudzràc1.ofe
dz3dz3mè
ongmc
origine} ancienneté
~ dz3dz5mènudzràc1.ofe
musée
(lieu où l'on conserve les choses anciennes)
Si l'on juge que le mot est graphiquement trop long, nous
suggérons de séparer par éléments qui forment un tout.
dz5dz5mè nudzràc1.ofe
musée
Si l'on insère une (ou plusieurs) marque(s) de détermination (déterminants,
pluralisateur,
possessifs,
suffixes
diminutifs ou augmentatifs...),
il est préférable de couper
après cette (ou ces) marque(s) de détermination.
kplua uiuli
Togo Yeyea kp5kpl3
dispute de la coupe
fait de diriger le Togo
Nouveau
202
dzddzdmènu wo dzràq,oJe
musée
(lieu où l'on conserve des objets anciens)
dzddz:3mènua wo dzrà<toJe
musée
(lieu où l'on conserve les objets anciens)
Mais cette règle n'est pas pleinement satisfaisante par le
fait que, dans ces deux derniers exemples, le deuxième
élément est incomplet. Ou bien on doit écrire en un seul
mot, ou bien ajouter le complément, ce qui alourdit
l'ensemble.
dz:3dz:3mènuwodzrà<tofe
dzddz:3mènua wodzrà4.oJe
ou:
dzddz3mènuwo
nudzrà<toJe
dzddz3mènuawo
nudzrà<tofe
C'est pourquoi on écrit généralement:
xexeamè
Loamè
hanyèvi
hawovi
Je monde
Lomé
mon prochain
ton prochain
àfenyèmè
àJewàmè
àsig~mè
ma maison
ta maison
. .
aSlVlme
"
"
grand marché
petit marché
(hilvi: prochain)
(àsimè : marche)
Dans la tradition écrite, la lexie a donc tendance à
s'écrire en un seul mot même lorsqu'elle se trouve brisée
par des éléments déterminatifs.
203
Si le nom déterminant est un nom propre, on sépare les
deux éléments par un trait d'union.
Afrikà-kàsàIJku
gongophonc
(Afrique-hannonium)
2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif
si
Le relatif si s'attache aux antécédants àmè (hommc,
pcrsonnc), nu (chose), àfi (endroit), et même àle (ainsi,
manièrc) :
ameSl
"
"
nusl
àfisl
àlesl
cclui qui, celui que
ce qU1,ce que
où
alnSl que
De même, l'interrogatif kà ? (qucl ?, quclle ?) s'accole
aux noms àmè, nu et àfi :
àmekà ?
nukà ?
àfikà ?
qui?
quoi?, quc... ?
où?
Si l'énoncé comporte le terme àfikà, il se termine par le
verbe locatif lè si le procès du verbe est statique, par le
verbe locatif <te qui devient <to, si le procès du verbe est
dynamique:
Afikàe WOSTg1Jlisigbè lè ?
Où a-t-il appris l'anglais?
204
Nyèmenya àfikà wosrgè lè o.
Je ne sais pas où 11l'a appris.
Afikà woda agbàl~via eto ?
Où a-t-il mis la carte d'identité?
Nyèmenya àfikà wode clo o.
Je ne sais pas où 11l'a mise.
De la même façon, les composés de àmè, nu et àfi avec
sia (marque de parcours) s'écrivent en un mot:
,
,.
ameSlame
.,
nUSlanu
àfisiàfi
,
tout le monde, tous
tout
partout
Enfin, avec le démonstratif sià (cc, cette), on obtient
encore àfisià (iCI) et àfima (là, là-bas). Par contre, on
écrit:
, , .,
ame Sla
àmè ma
.,
nu Sla
nu ma
cet homme
cet homme-là
cette chose
cette chose-là.
205
V. VOCABULAIRE DE BASE
Nyàtiwo
A. Mots-clés
OUI
non
et (entre deux groupes nominaux)
(en fin d'énumération)
(entre deux prépositions)
ou
malS
si (condition)
merCI
B. Expressions
Nyàgb3gbl3wo
usuelles
je veux..., je désire...
où se trouve... ?
y a-t-il... ?
y a-t-il... ? (lieu précisé)
combien coûte... ?
donnez-moi.. .
montrez-moi.. .
allez à...
attendez-moi
arrêtez-vous (iCl]
.
mèdi be...
àfikà ... lè ?
... Iià ?
... lè ... -à ?
ho nenle nye... ?
ts:>... na name
fia... -m, fiam...
YI...
làlàm, n3 tè kp:>n1
n3 tè (4.eàfi sià)
nyèmenya 0
men 0
kaflà, tàflàtse
mè4.è kuku
mè4.è kuku
mède nù di) na wo
.
Je ne salS pas
il n y en a pas
excusez-mOl
s'il vous plaît
.
Je vous enprle
èè
ào
kple
kpàkple
eye
àlo
gàke
ne
àkpe, àkpe na WOe
.
206
parlez-vous (français) ?
parlez-vous (éwé) ?
bon appetit
èdoa (fr~segbè)à ?
èdoa (èuègbè)à ?
àsi lè nù mè na wo
nyèmate IJU0
Je ne peux pas
c. Parties du discours (en français)
1. Adverbes
beaucoup
peu
trop
très
1Jut~, 83gb3
VIe
aussI
encore
akpa
IJut~
hâ
gà-
pas encore
mé
peut-être
ctèwohjj
JamaIs
toujours
maintenant
ensemble
gbècte 0
tègbèè, elaa
fi fia
haele 0
cte dù
àfi8ià
àfima
te, g~mè, lè ànyi mè
dzi
ICI
là
en bas
en haut
à droite
à gauche
tout droit
devant
derrière
près
loin
lè <tùsi mè
lè m1à mè
dz:)dz:)e
1]g:3
mègbe
lè ... gb:)
dId1
207
vite
lentement
2. Pronoms
kaba
blèWÙù
(voir partie grammaticale)
mè-
Je
tu
tu (lorsqu'on ne commence
pas par le sujet)
il, elle
nous
vous
ils, elles, on
e" ne-"
emIe
mlè
wo-
tous, tout le monde
ameSlame
" ".
"
personne
àmè a~eke [àmètteke]
3. Prépositions
à (statique)
(dynamique)
lè
dans
sur
sous
avant
après
chez
à côté de
entre
contre
au milieu de
avec
lè ... mè
lè ... dzi
lè ... gdmè, lè ... te
lè ... ~g3
lè ... mègbe
è ... gb=>
lè ... gb=>,lè ... xà
~e
lè ... dàmè
lè ... ]JU,lè ... ]Juti
lè ... dàmè
kple
208
depuis~ à partir de
J.usqu'à
pour
tso
vaseete, va se ete
be, bena,na
4. Adjectifs numéraux
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
etèka
èvè
èt::,
ènè
àt~
àdé
adre
ènyi
àsièke
Xèxlèmèwo
10. èwo
20. blaèvè
11. wuietèke
12. wuièvè
30. blaèt2>
40. blaènè
13. wuièt::,
14. wuiènè
50.
60.
70.
80.
90.
15. wuiàt~
16. wuiàde
blaàt3
blaàde
blaadre
blaènyi
blaàsièke
17. wuiadre
18. wuiènyi
19. wuiàsièke
21. blaèvè va etèke
100. àlàfa etèka
22. blaèvè va èvè
25. blaèvè va àt~
101. àlàfa ctèka kple ctèka
110. àlàfa ctèka kple èwo
1 000.
àkpe ctèka
1 001.
2 000.
10 000.
àkpe etèka kple etèka
àkpe èvè
àkpe èwo
1e gb~td
10e
èwolia
Z èvèlia
jC èt::,lia
15e wuiàt~lia
20e blaèvèlia
100e àlàfalia
1000e àkpelia
10 OOOe àkpe èwolia
1997. .fè àkpe ctèka àlàfa àsièke blaàsièke va adr~lia
209
5. Verbes
D~w5nyàwo
avoIr
être (qc ou qn)
être (qq part)
aller
venIr
lè ... si
nye
lè
yi
va
entrer
sortir
ge <te ... mè
ouvrIr
fermer
prendre
envoyer
apporter
donner
uù
tu
ts:)
ts:) ... clo cla
ts:) ... va ..., ts:) ... vê
ts:) ... na, na
acheter
vendre
coûter
payer
jlè
dzra
xd
tufè
changer
montrer
<tdIi
fia
ts:) ... (<te ... dzi/g3mè/mè)
mettre (sur/sous/dans)
poser
s'arrêter
SUIvre
dà go
ts:) ... dà
t:) tè
kpld ... eto, ti yomè
laisser
perdre (qc)
(argent)
(match, jeu)
clè àsi
bu
gagner (argent)
(vaincre)
trouver
clù (gà), kp:) (gà)
gu
ge lè
... mè
clù ... dzi
kp:)
210
faire
essayer de
appeler
demander
répondre
aider
accompagner
rencontrer
conduire
habiter
vouloir
pouvoIr
devoi~ fàlloir que
choisir
chercher
aImer
accepter
refuser
VOIr
écouter
comprendre
sa voi~ connaître
remerCIer
saluer
parler
parler (une langue)
w3
... kp:>
y:>
bia
clo
kpe <te ... IJU
kpl3 ... <to
do go, kp:>
kù
lè
di
te IJU
elè be, edzè be
tia
di
l~
l~
gbe
kp:>
sè, <toto
sè
... g3mè
nya
da àkpe
do gbè na
fonù
do (gbè)
~;'
traduire
oublier
IJl3
se rappeler
lire
apprendre
enseIgner
<toijk:u ... dzi
xlè
sr~
fia
'i.e
211
... g~me
'"
... be
écrire
répéter
1]13
gàgb13
sc réveiller
dormir
sc baigner
sc la ver
la ver
la ver (linge)
manger
boire
boul1lir
faire bouillir
faire cuire
repasser (vêtement)
coudre
couper
compter
réparer
allumer (lumière~ feu)
éteindre
commencer
finir
être fini
construire
f~
d:> à1?J
Iè tSI
Iè tSI
k1:>
nyà
c\.ù(nu)
no (tSI)
fiè
fiè tSI
<tà
Ii (àWÙ)
t3
tso
bù àk:>ntà
dzrà ... <to
si dzo
tsi
dzè ... g:3mè
wunù
v5
tù
6. Adjectifs et verbes d'état
Nukafunyàwo kple n:JD.:J'mèd:Jw:Jnyàwo
-
Adjectifs
être
lointain
proche
di dl
si sd
di dl
possible
nyawd
nya wi), lè bi)b~
s~"
212
impossible
cher
mànyaw3
bon marché
kp3kpg
vraI
vavà
gbegbl~
v
man:>me
"
"
fàux
fàux (non vrai)
fàcile
diffic11e
fàtigué
malade
sale
propre
casst; brisé
seul
autre
fort
heureux
jeune
nouveau
VIeux
petit
grand
haut
bas
long
large
beauJ joli
laid
bon
bon (à manger)
froid
x:>aSI
" "
manya w3
xd àsl
kpg
nye nyàtèfe
b3b3
gbl~
nye àdzè
b3bd, lè b3b:>è
sese
si nu ti k3 na
led3
sese
nu ti k3 na
1e di)
fàcli
k3k3
gbàgbà
fd cli
k3
gbà
clèka, clecleko
bubù
clèka koe
sese
dZldz:>
SI metsi à
yeyè
tSltsl
VI, soe
S~ 1JU
dzd (dzl -)
metsi
<>
lè yeyè
tsl
lè vi, lè soe,
lè tukui
g~
k:>k:>
ànyi
di dl
kèkè
nYUI
nyànyr~
nYUI
lè g~
k:>
lè ànyi mè
did!
kèkè
nya kp:>
VIVI
VIVI
fa fa
fa
213
nyr~
nyo
cuit
bouilli
cru
mûr
nOlT
blanc
rouge
plein
vide
rapide
lent
affamé
assoifé
bibi
bi
lè clàclà
lè mumù
~àclà
mumù
'Û'Û
Ylbd
'Û
lè Ylb:)
lè vie
YI
dzi
y~y~,
lè dziè
<l:)<l~
fuj1u
zaza
blèWÙ
ddWÙt5
tSlk5WÙt5
y~, <l~
lè fiij1u
za
lè blèWÙù
WÙ (d5
- ...)
WÙ (tslkd
D. Vocabulaire thématique
1. Le temps (qui passe) Gàmè
année
semalne
J.our (durée)
jour (date)
heure
aujourd'hui
hier
demain
avant-hier
après-demain
fè
ylèti
kdsicla, kwàsi~a
~kèkè
gbè
gà
egbè
ètsd, èts5 SIva yi
èts5, èts5 SI gb5nà
nyltsd, nylts5 SIva YI
nyltsd, nyltsd SI gb3nà
ma~
midi (milieu de la journée)
~ili
~dd
mOlS
214
- ...)
après-midi
SOlr
yètr:>
fiè
nuit
z~ z~mè
2. Jours de la semaine
lundi
mardi
mercredi
jeudi
dzoc@gbè
braq,agbè
ou dzoq,a
braq,a
kuctagbè
yawoq,agbè
kucta
yawoq,a
vendredi
fiq,agbè
samedi
dimanche
memlecta gbè
kdsiq,agbè
ficta
memlecta
kdsi<ta
Parallèlement à la semaine de 7 jours, il existe un cycle
agricole et cultuel de 4 ou 5 jours selon les régions: 4
jours chez les Adj a, les Fon et les Ewé (A1JI:), Agou,
Kpando...), 5 jours chez les Ewé du littoral du Togo, les
Guin, les Ewé-I)watsi, les Saxwé et les Xwla.
Voici les noms des jours de la semaine de 5 jours chez
les Ewé du littoral:
Afen~gbè
Journée (gbè) où l'on reste (n~) à la
maison (àJe)
Agblètsugbè
Journée (gbè) du champ (àgblè)
mâle (àtsu)
(Ce jour-là, on cultive le champ du
père)
215
Domègbè
Journée (gbè) du milieu (dome)
Dàtegbè
Journée (gbè) sous (te) le serpent (dà)
(pour le culte des ancêtres)
Fètegbè
Journée (gbè) sous (te) la dette (fè)
(Les jeunes travaillent au champ de
leur futur beau-père pour payer la
dot à leur fiancée)
Et voici un calendrier
Afen~gbè
Agblètsigbè
Agblèàmègbè
Asltogbè
de quatre jours:
Journée
Journée
Journée
Journée
marché
où l'on reste à la maison
où l'on reste aux champs
dans (mè) le champ
que l'on passe (to) au
(àsl)
7. Mois de J'année
Les noms de mois du calendrier
empruntés à l'allemand:
Yanuar
Februar
Mars
April
Mayi
Yuni
moderne
Yuli
Ag:>s
Septemba
Mais ces noms, qui s' accomodent
phonique de l'éwé sont aujourd'hui
216
avaient
été
Jktoba
N3vemba
Dezemba
mal du système
rejetés car l'éwé
standard tient à conserver les noms traditionnels tout en
les faisant correspondre à ceux du calendrier occidental.
JanVIer
dzàve
février
mars
dzàdzè
tèdoxè
avril
mal
àfdfie
dàmè
JUIn
j.uillet
, ,
mas a
siatrll3trl
août
dàsiamlmè
septelnbre
octobre
àny3ny3
kèlè
novelnbre
àdèmàkp:Jxè
décelnbre
dzàmè
1:JCmois traditionnel
fààve
Le feu (dzo) dans laforêt
( -vè).
Le feu tombe (dzè).
Le trou (do) de l'igname
(tè) se ferme (xè).
Le pied (à6) brûle (fie).
Cueille (dà) des légumes
(àmà).
(Nom d'une fleur)
Sèche (sia) moi (fi)
ramasse (I?» moi (fi).
(Il faut se dépêcher de
ramasser les récoltes à
cause des pluies)
Mets (dà) la main (àsl) dans
(mè) l'huile (àml).
(Eny~ny~: C'est pourri)
(Nom d'une herbe proche
de la citronelle)
Le chasseur (àdèà) ne verra
pas (makp:J) d'oiseau (xè).
dans (mè) le feu (dzo).
Abats (Jo) la forêt (àve).
217
Notons également l'existence
d'un calendrier lunaire
antérieur aux autres. ylèti désigne aussi bien la lune que
le mois.
Les mois lunaires sont comptés par numéros progressifs
de cinq à quinze. Le premier mois de l'année est celui
qui coïncide avec le solstice d'hiver, en décembre: on
l'appelle lune cinq. Le suivant est lune six etc...
Le mois (ou les deux mois, selon les années) qui suivent
la lune quinze ne sont pas comptés. On les considère
comme de mauvais mois et l'ont dit ylèti mànya-nyÏk:J
(lune sans nom). Le point de commencement du compte
peut varier cependant d'une région à l'autre. Ainsi, le
mois lunaire du 5 octobre au 3 novembre 1975 était
considéré comme lune quinze dans la basse vallée du
M:Jn:J (chez les Xwla, les Eve et les Ge), tandis que plus
au nord, les Aja le considéraient comme lune quatorze. A
l}otsé, où le système semble être différent, cette même
lune était appelée treize.
R. Pazzi, L'Homme
1980, p.52.
Evè, Aja, gÈn, En et son Univers, Dictionnaire,
4. Géographie et nature Anyigba kple xexcamè
Nord
Sud
dziehè
ànyiehè
Est
Ouest
yèdzèfe
ciel
dzÏ1Jg5, dzi~g311
yè
soleil
lune
yètoclofe, yèclox3fe
ylèti
218
Lomé,
éto11t:
pluie
vent
nuage
ylètivi
tSl
ya
àlili, àlilikpo
pays
terre
dù
ànyigba
mer
côte
plage
montagne
rivière
source
puits
Jardin
brousse
forêt
arbre
fù, àtsiafù
fùtà
fùtà, kefùtà
to
tdsisi
5- Transports
voiture} auto
bicyclette
garage (pour garer)
(pour réparer)
train
gare ferrovière
gare routière
a Vlon
bateau
chemin} piste} route} rue
grand'route
tSldz3fe
VÙdo
àb:>
gbemè
aye
"
àti
Vi1wo
uii
kèke
uiit:>dzèfe
uiidzrà~ofe
ketekè
ketekèdzèfe
uudzèfe
yamèuu
tddziuu, mell
m:>
m:>g~
219
vava,gb3gb3
dzodzo
arrivée
départ
6. Nouniture
boisson (eau)
(non alcoolisée)
(alcoolisée)
(fait de boire)
eau
lait
thé
café
bière
vin de palme
Nut[u([ù
tsl
àhàvivi
àhà, àhàses~
nundno
tsl
nylnotsl
tî
k:>fi
biyà
dèhà
viande
du boeuf
du mouton
de l'agneau
là
nyll~
àlelà
du porc
pOIsson
hàlà
crabe
crevette
oeuf
poulet
paIn
pain de maïs
gâteau
biscuit
légume
pomme de telTe
tomate
àgàl~, àgl@
b3luvi
àzi, kdklozl
àlevilà
t3mèl~, àkpàvi
kdklolà
kp:>n:>,yèvukp~n:>
àbolà
kp~n:>vivi, àbolàvivi
kp~n~vivi
àmà, àmàgbe
yèvute
tlmâtl
220
manIOC
Igname
àgbèll
tè
pâte
foufou
àkpl~
fùfù
gàli
m:>lÙ,m:>ll
w:>
Ijùti vi, d3IJùti
sùkll
dzè
àta, àtÎ1Jukàli
bùtrù, b:>tà
garI
rIZ
farine
citron
sucre
sel
pOIvre
beurre
huile
vmaIgre
7. Hôtel, restaurant
petit déjeuner
dtfieuner
dîner
bouteI1le
amI
" "
vinigà,
àhàtsltsl
Amèdzrodzèfc~ nuq,ùfc
J]di nuctùctù
J]d:>nuctùctù
verre
bol
assi efte
couteau
fourchette
cuillère
chambre
lit
drap
matelas
couverture
fi~ nuctùctù
àtùkpa
k:>pù
àgba goba, àgba goboe
àgba, àgba gbàdzè
he
gafl3
gàtsl
x3, x3d:>mè
àbiiti
àbiidziv:>
bell
kùntu
oreiller
suctui
221
serviette
sa von
bain
note~ addition
8. Vie domestique
tsllète, pàpahll
à~i, àdzàl~
tsllèlè
àk=>ntà
Afemègbèn3n:}'
malson
étage
adresse
porte
clé
loyer
x:3
papler
livre
pepà, àgbàl~
lumière
lampe
table
chaise
tapis
dz:3
àka~i
kplg
zlkpui
toilettes
vêtements
souliers
pantalon
chemise
bijoux
à f:3dziX:J
àWÙwo
à f:3kpàwo
àtawul
dziWÙ
slkanuwo
coton
~ètifu
sedà
SOle
dzifàx:3, àsa1Ju
n:3fem~
u:3
safui
x:3fè
àgbàl~
àf3~odzinu, x:3mènyigbav=>
222
aiguille
kà
àbul
allumettes
feu
matsesl
dZQ
bruit
Zl, toli<tè<tè
fil
9. Relations humaines
Amègbèt:J Je kàdodowo
Monsieur
Afet:>
Madame
nom
Afen:J
1)k:>
nom de famille
prénom
f:3mèt)k:>,t:>1)k:>
dzlgbèt)k:>
amI
x~l~
x~IQnyenye
amitié
amour
1:31~
hôte (celui qui reçoit)
(celui qu'on loge)
hospitalité
homme (en général)
homme (mâle)
femme
àfet~
àmèdzro
àmèdzrox:Jx5
àmè, àmègbèt:>
1)utsù
ny:>nù
famille
fàmè
sr~
mari ou épouse
enfant (fils, fille)
enfant (en général)
parents
pere
"
VI
~èvi
dzllawo
t:>
223
mère
frère ou soeur
n3
n3vi
jeune fille
jeune homme
~ètùgbul
~èkakpul
10. Termes de parenté
Les termes de parenté présentent quelques difficultés
pour J'Européen en raison des champs sémantiques qui ne
correspondent pas et de la hiérarchie et des relations
entre les membres de la famille. On devra toujours avoir
en tête, au niveau lexical, les principes suivants:
1) On ne distingue pas a priori les garçons des filles, les
hommes des femmes:
n3vi
VI
sr~
t~gbuiy~vi
nyr~èy~vi
frère ou soeur
fils ou fille
mari ou femme
petit-fils ou petite-fille
neveu ou nièce
etc.. .
Mais si l'on tient à préciser le sexe, on détermine le nom
par une apposition:
n3vi 1Jutsù
n3viny~nù
frère
("frère" homme)
sœur
("frère" femme)
vi 1Jutsù
fils
(enfant homme)
viny~nù
fille
(en rant femme)
etc...
224
2) On précise le plus souvent si la personne désignée est
plus jeune ou plus âgée que celle qui joue le rôle de
relateur. Les suffixes utilisés sont alors:
plus âgé que
g~
vi, -<tè, -c(i
plus jeune que
~è ou c(i s'emploient avec t:>(père), nd ou da (mère).
fog~ fdfog~
fdfovi
petit
t:>g~
oncle paterocl
grand
frère
frère
(plus âgé que soi)
(plus jeune que soi)
(plus âgé que le père)
oncle pateroel
t:>c{i
(plus jeune que le père)
etc.. .
Bien entendu, si l'on n'a qu'une seule tante paternelle, par
exemple, il est inutile de préciser si elle est plus jeune ou
plus âgée que le père. On l'appellera seulement taste
L'aîné et le cadet sont désignés par les adjectifs g~td
(grand, âge) et <tèvit:J (petit, J.eune) :
ndvi 1Jutsù g~td
frère aîné
ndvi 1Jutsù <tèvitd
frère cadet
On utilise aussi des termes spécifiques:
àfetse
le cadet, le benjamin
àfefe, fui, foè
la cadette, la benjamine
225
En outre, les enfants reçoivent des noms particuliers
arrivent après plusieurs autres du même sexe8 Ainsi:
s'ils
un troisième garçon successif sera appelé Mesaè,
une troisième fille successive
Masa
un quatrième garçon successif
Anani
une quatrième fille successive
Mana
ou Tsydtsyd
un cinquième garçon successif
Anumu
une cinquième fille successive
Menu
ou Podvi
un sixième garçon successif
Asi:>m
une sixième fille successive
Anayi
ou Asi:>mvi.
De plus, on attribue le prénom en fonction du jour de la
semaine où l'enfant est né et certaines salutations
correspondent précisément aux jours de naissance des
interlocuteurs8 Ces salutations peuvent commencer de la
façon suivante:
- Awonè ?
- Ami.
- Adzo.
Es-tu né unJ8eudi? (1)
Je suis né un samedi.
Moi, J8csuis né un lundi.
(1) Il s'agit d'une expression figée qui doit être interprétée comme Quel jour cs-tu né ? 8 On peut dire aussi
Awoeà ? (Es-tu de J.eudi ?)
226
Le tableau suivant résume les prénoms masculins
féminins ainsi que les salutations qui correspondent
chaque jour de la semaine.
Jours
I)kèkè
Prénoms
masculins
I)utsù1Jk~wo
Prénoms
reminins
Ny~nù1Jk~wo
K3dzo
Kwàdzo
K3mla
K3bla
Adzo
Adzowa
Abra
AbIa
Ablewa
Aku
Akuwa
Akuyo
Yawa
Ayaw~
Awo
Afua
Afiwa
Afi
Ami
Amà
Ameyo
Ak~siwa
K~siwa
Esi
Awusi
Lundi
Dzocta
Mardi
Bracta
Mercredi
Kucta
K3ku
Kwàku
Jeudi
Yawocla
Yawo
Vendredi
Ficla
Kôfi
Samedi
Memlecla
K3mi
Kwàmi
Dimanche
K~sicta
Kwasicta
K3Si
Kwàsi
et
à
Salutations
Gbèdodo
Adzo
Abra
Aku
Awo
Afi
Ami
Awusi
Si cet enfant est un n-ième garçon ou une n-ième fille
successive,
on fait suivre
le prénom
du nom
correspondant
de la liste ci-dessus. Par exemple, si
227
l'enfant est né un vendredi (Fitta), on l'appellera Kdfi si
c'est un garçon, et s'il est le troisième garçon, on le
nommera Kdfi-Mesa.
Les marques hiérarchiques selon l'âge servent également
à dénoter le respect ou l'affection:
t:>gbuig~
1) grand oncle paternel plus âgé que le
le grand-père
2) le grand-père (dont on parle avec
respect)
t:>gbuivi
1) grand oncle paternel plus jeune que
le grand-père
2) le grand-père (dont on parle avec
affection)
Elles servent enfin à distinguer des notions différentes
telles que:
Sfgg~
belle-soeur qui s'est remariée avec le
frère de son premier mari décédé, qui
était plus âgé que lui (alors que srg
désigne habituellement le mari ou la
femme.
sf:Jvi
-id- , mais qui était plus jeune que lui.
3) Comme il est courant que dans une famille, il y ait
plusieurs demi-frères ou demi-soeurs, il est naturel
que l'éwé dispose de termes spéciaux pour les
désigner:
228
n3vi
frère (ou soeur) de même père et de
même mère (on précise souvent par t:>
<tèka, nd <tèka (un (seul)
(seule) mère)
père}
une
n3td
frère (ou soeur) d'une même mère mais
de père différent (celui de (-t3) de la
mère (n3))
t:>vi
frère (ou soeur) d'un même père mais
de mère différente (enfant(vi) du père
(t:>))
àtsuslvi
àsltsuvi
enfant du père né d'un premier mariage
enfant de la mère né d'un premier mariage
4) On distingue
les jumeaux
et les
(vèn3viwo) d'après leur ordre d'apparition:
àtsu
àtse
premier jumeau sorti
deuxième jumeau
àk3k:>
àkoele
première J.umelle sortie
deuxième J.umelle
Le faux-jumeau
jumelles
est désigné par àtsu ou àkoete, la fausse-
jumelle par àtsujè, àk:>kd ou àkoelè.
5) Oncles et neveux, grands-parents
et petits-enfants...
On fait toujours la distinction entre oncle paternel
oncle maternel, tante paternelle et tante maternelle:
229
et
t:J
g!
t:JV
oncle patemel plus âgé que le père
oncle patemel plus jeune que le père
nyroè, nyrul
nyinè
oncle matemel
nyroèg~
nyroèvi
oncle matemel plus âgé que la mère
oncle mateme1 plus j.eune que la mère
ta SI
tante patemel1e
taslg!
taslvi
tante pateme11e plus âgée que le père
tante pateme11e plus jeune que la mère
n3g~, dàg~
tante mateme11e plus âgée que la mère
n3v, dà<û
tante mateme11e plus j.eune que la mère
-id -
Les neveux et nièces se désignent par l'enfant qui appelle
l'oncle (ou la tante). Par rapport à l'oncle paternel (t:>g~)
par exemple, le neveu (ou la nièce) est appelé( e) t:Jg~Y:Jvi
(enmnt (vi) qui appelle (y:» l'oncle patemel (t:>g~)). Par
rapport à la tante matemelle (n54.i), le neveu (ou la nièce)
est appelé( e) n34.iY:Jvi. Les grands-oncles
sont désigné( e)s par:
et grands tantes
t:>gbuig!
t:Jgbuivi
frère du grand-père plus âgé que lui
frère du grand-père plus jeune que lui
màmag~
soeur de la grand'mère plus âgée
qu'elle
soeur de la grand'mère plus jeune
qu'elle
,
.
mamaVl
230
Les petits-neveux
et petites-nièces
s'appelleront
donc
t=>gbuig~y=>vi,t=>gbuiviy=>vi,màmag~y~vi ou màmaviy~vi.
Le système est identique entre grands-parents et petitsenfants~ arrière-grands-parents
et arrière-petits-fils~
beaux-parents et gendres ou brus:
t=>gbui
,
mama
grand-père
grand'mère
t=>gbuiy=>vi
petit-fils
ou petite-fille
(par rapport au grand-père)
màmay~vi
petit-fils
ou petite-fille
(par rapport à la grand'mère)
t:Jgbuit~gbui
,
mamamama
"
arrière-grand-père
arrière-grand-mère
t~gbuit~gbuiy~vi
arrière-petit-fils ou arrière-petite-fille
(par rapport au grand-père)
màmamàmày~vi
arrière-petite-fils
ou arrière-petite-fille
(par rapport à la grand-mère)
Pour les beaux-parents~ on ne distingue pas entre père
(ou mère) du mari et père (ou mère) de la femme:
towo
to
beaux -parents
beau-père
231
l?,xo
belle-mère
toy:>vi
gendre (ou bru)
(par rapport au beau-père)
l?'xoy:>vi
gendre
(OU bru)
(par rapport
Par contre, pour les beaux-frères
les différences suivantes:
nyo,ny:>,nyg
à la belle-mère)
et belles soeur~ on fait
t:>g~ t:>4,è
nyoy:>VI
beau-frère
beau-frère
beau-frère
(mari de la soeur)
(frère du marI)
(frère de la femme)
srg, srgvi, srgg~
belle-soeur (femme du frère)
tasl, taslg~ taslvi
nYOY:>Vl
belle-soeur (soeur du mari)
belle-soeur (soeur de la femme)
On voit qu'un grand nombre de termes de parenté
ambigus par rapport aux dénominations du français:
sont
srg réfère aussi bien au mari qu'à la femme, comme nous
l'avons vu, mais aussi à la belle-soeur, femme du frère
etc.. .
t:> désigne le père mais aussi l'oncle pa tem el. dàdavi
peut-être un diminutif affectueux (maman} petite soeur),
un terme pour désigner la tante matemelle plus jeune que
la mère (synonyme de davi), ou bien un mot qui signifie
simplement jeune fille ou Mademoiselle.
De même, da ou dag~ désigne soit la tante matemelle
(par respect), soit la tante matemelle plus âgée que la
232
mère, soit la grande soeur (dans lequel cas, g~ donne le
ton du respect).
fd ou fofo signifie soit père, soit grand frère soit
Monsieur dans lequel cas on écrit avec une majuscule
(Fà, Fofo).
tasl est la tante paternelle ou la belle-soeur, soeur du
mari, mais on appelle aussi tas} la fille unique qui arrive
après plusieurs garçons.
Enfin, ndvi signifie frère, soeur, cousin ou même
camarade ou ami quand ce n'est pas compatriote ou
simplement son prochain.
6) Les cousins et cousines sont appelés indifféremment
ndviwo mais les cousins entre eux se disent:
taslvinyroèvi
(par rapport à la tante paternelle et à l'oncle maternel)
t:Jg~vit:>~èvi
(par rapport aux oncles paternels)
Pour les cousins par rapport aux tantes maternelles,
on
dira dag~vit:>~èvi.
Pour rendre
exemple:
plus
claires
ces
notions,
Nyè kpakplil mienye taslvinyroèvi.
Nous sommes cousins.
Cela signifie:
1) Ma mère est ta tante paternelle.
Tu l'appelles donc tasl.
233
prenons
un
2) Ton père est mon oncle maternel.
Je l'appelle donc nyroè.
Par conséquent, nous sommes enfant de tante paternelle
(taslvi) et enfant d'oncle maternel (nyroèvi).
Les cousins germains et cousines germaines
se nomment
dag~~et:>~evi (enfant d'une tante maternelle
paternel) ou l'inverse, tasIvinyroèvi.
et d'un oncle
Dans la famille, certaines personnes jouent un rôle
particulier. Ainsi, les oncles et tantes paternels ont, pour
leurs neveux et nièces, autant d'importance sinon plus
que les parents eux-mêmes. L'oncle paternel partage avec
le père l'autorité familiale. C'est à lui qu'on fait appel en
cas de conflit avec le père, et en cas de décès du père,
c'est encore à lui que revient la charge des enfants. Mais
l'oncle maternel est aussi respecté. Autrefois, l'adolescent
passait plusieurs années auprès de son oncle maternel
pour le servir. En reconnaissance,
l'oncle laissait à son
neveu une partie de ses richesses.
Il.
vle
mort
palX
guerre
lutte
force
vol
voleur
aide
Vie en société
Had:J'm ègbèn:J'n3
àgbè
lm
lJutifafa
, ,
aua
uIulI
IJus~
fi, fififi, nufifi
fiàfit:>
kpekpe~eIJu
234
secours
conseil
kpekpe~egu,x5narnè
nux3xIg, nuxIgàrnènya,
renseignement
tofdcto
numèctèctè, nyàmèctèctè
gbèctocto, gbèctoànyi,
rendez-vous
gbèctocti
12. Economie
Gànyàwo
agriculture
commerce
àgblèdèdè
àdz:>, àdz5dodo, àSltsàtsà
marché
boutique
aSlme
"
fiase
tra vail
construction
d:>
tùtù
argent
or
priX
impôts
crédit, dette
emprunter, prêter
gà
slka
àSI
àmI5k:>e
fè
ye
13. Professions
,
D5wo
travailleur
paysan, agriculteur
propriétaire
d:>w3la
àgblèdèla
t:>,x3t:>, ànyigbat:>
médecin,
ta11leur
ct:>kità
nut3la
docteur
235
réparateur
CU1Slnler
femme de ménage, bonne
boy
journaJiste
écrivain
étudiant
cordonnier
tisserand
14. Politique
nudzràclola
nuclàla
àmègb~vi
àmègb~vi
nyàdz5dz5d~w5Ia, nyàkàkàla
àgbàl~15Ia
nusr:)la
àf5kpàt51a
àv5I?Jla
Dunyà
Etat
peupJe
président
opposition
révolution
progrès
dùk~
dùk~
dùkp15la
dùnyàhèlawo
àgl~dzèdzè
~g5dèdè
enseignement
école
université
nufiafia
15. Religion
Dieu
église, lieu de prière
église (communauté)
temple
prêtre
prière
messe
vaudou
sùku, nusrQ.{e
sùkuk~k~
K:Jnylnyl,
suo:Jsub:J
Mawu
gbèdoxa
x5sèha
gbèdoxa,rna~a
fadà, nun51a
gbèdodocla
rnisà, s51èmè
vàdu
236
anImIsme
fétiche
féticheur
féticheuse
16. Parties du corps
tr:>sùb3sub~
trg, legba
tr:>nù
tr:>SI
Amègbèt:J Je !Juti nuwo
tête
corps
bras
pie~ patte
Jambe
maIn
doigt
poitrine
épaule
seIn
fesse
coeur
estomac
poumon
ventre
intestin
re111
tà
àmèblibd, àmè1Juti
àb:>
àf3
àta, àf:3
àsi, àl3
àsibide
àk:>tà
àb~tà
no
gbi, àg3mè
dzl
àgbdvu
dzltodzlto
d3mè
d3kà
àYIIru
vess1e
oeil
oreille
Joue
nez
bouche
lèvre
à4.ùcl:>go
J)Iru
t6
àI:>, àI~gd
1)3ti
nù
nùy1
dent
à4.u
langue
àcte
237
peau
I]uti, I]utigbàI~
os
fu
cheveux
genou
coude
clà
kId
àb:>gIlgo
16. Maladies
D3wo
boutons
cataracte des yeux
coqueluche
dysenteric
éléphantiasis
lèpre
nutsetse
mal de tête
mal de dents
mal au ventre
paludisme
plan
tàctù
àctuctùàmè
ddmèq,ùl
àtikètsl
gbodd
tétanos
tuberculose
variole
ddsese
y3mèkpe
sàkpàted3
épidémie
ddvoe
docteur
hôpital
cl:>kità, d5ydIa
d3ydfe,kQdri,d5n:>kQdri
17. Animaux
chien
chien (mâle)
chienne
chiot
àctè
k01Jko1J,k01Jko1Jui
slkpui
nylzd
ànyl, dz5bu
Làwo
àvu
àviitsu
,
,
avun:>
,
v
aVUVl
238
.
chat
chat (mâle), matou
chatte
chaton
àse, dàdi
dàdltsu
dàdln3
dàdlvi
mouton
àle
gbg, gbgn3
nYI, nYltsu
nYI, nylnd
hà
s:>
tedzi
f3mizl
f3mizl, àzui
àh3ne
kpakpa,kpakpaxè
tsàxè
xèvi
tègli
àkà
àgùt5
àkàga
chèvre
boeuf
vache
cochon
cheval
âne
lapin
lièvre
plgeon
canard
pintade
Olseau
perdrix
peIToquet
chauve-souris
vautour
épervier
antilope
phacochère
smge
éléphant
girafe
lion
panthère
hyène
àuàkà
dzogbezi, sàdè
gbehà
fie,fio
àtiglinyl
zlkdlègbè
dzàta
làklè
gbètè
239
pangolin (des arbres)
(de terre)
agouti: aulacode
renard
serpent
crocodile} caïman
varan
lézard
margouillat
gecko
tortue
caméléon
crapaud
gùmèIluj
x~
woàtàklalè
dà
10
àgblèIo
àdogIo
àtakpIatsu
x:Jmènyatri
kId
àgàmà
àkp:>kpl:>, àblto
grenouille
escargot (gros)
(petit)
àdi, àdlgbg,
àb3b:>
àkdt6
papillon (petit)
dzjkpàkpà
kpakpalùuui, k3klouà
dèblagdmè, fiatà
dàyikpodàyikpo, k:>d:>ml
tàgbàtsu
tàgbàtsuvi
mu
(gros)
libellule
mante religieuse
mouche
moucheron
moustique
guêpe
cafard
termite
ver
ver de terre
fourmi
fourmi magnan
araignée
pou
lluj, IlujIluj
àzàz;!, uàu~, Ily
kàkàrakà, gbàgbIàuul
bàbà
v:>
v:>kII
àc{i4.evi, dzèvi, àslsl
zanuvo
ylyi, yèvi, woàyawuyi
yd
240
18. Plantes
baobab
palmier à huile
.
ronIer
"
fromager
manguIer
arachide
épinards
oIgnon
piment
mil
rIZ
haricot
18. Vêtements
pagne
pantalon
manteau
vêtement de soirée
vêtem ent d'intérieur
pYJama
chemise de nuit
blouson
veste
robe
pullover
imperméable
survêtement
chemise
maillot (de sport)
Atiwo
àdldo, àdldoti
dèti
àg5ti
uiiti
mangàti
àzl
gboma
sàbalà
àtadi
fd
m:>ll, m:>lù
àYI
A WÙwo
àv:>
àtawui, àtatràla
àWÙdziWÙ,àVÙv:>kotù
àtsy~kotù
x3mèWÙ
ànyiml3WÙ
zâWÙ
àwudziwul
kotù
àWÙ lègbè
àVÙV3WÙ
tslWÙ
kàmètèWÙ
dziwul
kàmètewul
241
mal1lot de bain
T-shirt
chaussette
sous- vêtem ent
slip~ caleçon~ culotte de
femme
culotte courte~ short
écharpe, foulard
cache-sexe
cra vate~ col
chaussure~ soulier
sandale~ samara
chapeau~ coiffe
casquette
manche
ceinture
poche
bouton
tsllèWÙ
trlko
àBgode
àWÙtewul
gode, godui, godevi
àtakpul
tàku
kàmègoe
k3là
à6kpa
àtokota
kuku
kukuvi
àWÙb3
àndziblakà, àndziblanu
kotoku, àkpo
àWÙnùfu
242
VI. CONVERSATION COURANTE, TEXTES
A. SALUTATIONS Gbèdodowo
Aleke nèf~ 4.0 ?
Mèfg nyuie.
Comment allez-vous?
Je vais bien.
Ef~à ?
Comment allez-vous?
Jt: vais bit:n.
Eç, mèf~.
Egbè Je d:>.
Bonjour
(quand on s'est déjà vus dans la journée)
D:> gbè.
Bonj.our.
Etsd Je d:>.
Bonjour
(quand on ne s'est pas vu depuis la veille)
D:> tsd. Y 00, d:> tsd.
Bon.jour.
NYlts:> Je d:>.
Bonjour
(quand on ne s'est pas vu depuis plusieurs
j ours)
D:> nYlts:>.
Bonjour.
Gbè4.egbè Je d:>.
Bonjour
(quand on ne s'est pas vu depuis longtemps)
D:> gbè4.egbè.
I]di. IJdi na WOe M:>nl.
Bonjour.
Bonj.our (le matin)
I]di.
Bonj.our.
I)dd. I)d3 na wo.
BonJ.our
I) dd.
(aumilieu de la journée)
BonJ.our.
Afemèt~wo ~e ?
Wofo.
Comment ça va à la maison?
Ça va.
Sr~wo ~e ?
Ell.
Comment va votre femme?
Elle va bien.
Dèviawo
WoII.
~
?
Comment vont les enfants?
Ils vont bien.
Fi~. Fi~ 100. Fiç na wo. Bonsoir.
Yod.
Booro~
D5 àgbè.
Bonne nuit.
Miagàdo go.
Au revoir.
Miagàdo goè.
Au revoir.
244
B.
NA WO ?
ALEKE WOYJNA
1. - Nyèa,
1Jk~nyèe
2. - I)k~nyèe
nye
nye
Yawo.
Paulo...
W
SrgwQ
0 ya
<te ?
<te ? Aleke
woy~na
nê?
3. - E1Jk~e nye Ami.
4. -
M'là viwo 1Jk~ <te ?
5. - Woy~a
6. - Nyè
IJutsùviawo
ya, woy~ani
be K3dzo
be Yàwo,
kple K3ku.
eg3mèe
nye be wodzlrii
Yawo<tagbè.
7. - Sr~ènyè
8. - Vinyè
IJk:>enye Ami
elàbe wodzii
Memle<ta
1Jutsù tslt81t3IJk~e nye K3ku
gbè.
elàbe wodzll
Ku<tagbè.
9. - Vinyè
IJutsùvi ctèvit3IJk~e nye K3dzo
elàbe wodzll
Dzoclagbè.
10.
-
Kp:>
<ta,ny~nùviwo,
Il. - W oy~a mi be Afiwa
12. - Vinyè
ny~nùvi
mlàfe IJk~wo
<te?
kple Ak:~siwa.
tsltslt31Jk~e Afiwa
elàbe wodzll
Fi<tagbè.
13. - Ny~nùvi
<tèvit31Jk~e nye Ak:~siwa
elàbe
Kwàsi<tagbè.
14. - Woa <te,Paulo? Gbèkagbèe nèdz3 ?
15. - Nyèa, nyèmenye
o.
245
wodzll
COMMENT
VOUS APPELEZ-
VOUS?
1. - MOI:je m'appelle Yawo. Et vous?
2. - Je m'appelle Pau1... Et votre femme? Comment
s'appelle-t-elle ?
3. - Elle s'appelle Ami.
4. - Comment s'appellent vos enfants?
5. - Les garçons s'appellent Kodjo et Kokou.
6. - Moi, j.e m'appelle Yawo parce que j.e suis né un
j.eudi.
7. - Ma femme s'appelle Ami parce qu'elle est née un
samedi.
8. - Mon fils aîné s'appelle Kokou parce qu'il est né
un mercredi.
9. - Mon fils cadet s'appelle Kodjo parce qui1 est né
un lundi.
10. - Et vous} les filles? Comment vous appelezvous?
11. - Nous nous appelons A.fiwa et Akossiwa.
12. - Ma fille aînée s'appelle Afiwa parce qu'elle est
née un vendredi.
13. - Ma fille cadette s'appelle Akossiwa parce
qu'elle est née un dimanche.
14. - Et vous} Paul? Quelj.our êtes-vous né ?
15. - MOI:je ne le sais pas.
246
c.
1. - Kp~
ALEKE
<ta,Kdfi!... Aleke
NEF8 DO ?
nèfg
2. - Mèfg nyuie. Wè ya <te?
3
Mièzg m~ nyuieà ?
4. - Eè, m~z3zdà nyo IJut~.
5. Ldmèt~wo <te?
6. - Wof~.
7. - AJemèt~wo <te?
8. - Wofg nyuie.
9. - Srgwo <te?
10. - En.
Il. - Dèviawo <te ?
12. - W oawo hâ wolle
13. - Gbè (a)~e gbè Je d:>.
14. - Y 00, gbè (a)~e gbè.
15. - Gb:>nyè fa.
247
<tô ?
COMMENT
VAS-TU?
1.
2.
3.
4.
5.
- Tiens, Kofi I... Comment vas-tu ?
- Bien, et toi?
- Avez-vous fàit bon voyage?
- Oui, ça a été un très bon voyage.
- Alors, comment vont les Loméens ?
6.
- Ils
vont bien.
7. - Et à la maison?
8. - Ça va.
9. - Et ta femme?
10. - Elle va bien.
Il. - Et les enfants?
12. - Ils vont bien aussi.
13. - Ça fàit longtemps.
(Travail d'un certain jour)
14. - Oui, ça fait longtemps.
(Oui, d'un certain jour)
15.
- Chez
moi, c'est la paix.
(Que m'apportes-tu
16.
- Je viens
comme nouvelle ?)
t'informer que J.e vais marier ma
fille.
248
D.
ASIDEDE
1. "Y ovo, va kp:> àkpete sià SI wowd kple logbàdzè
la..., àlldziblanu ma SI wowd kple dàgbàdzè.
2. Mexd àSl o. Maw:} àsl bdb:>è na WOe
3.
4.
5.
6.
Vèn5vi siàwo x5 fr~ àkpe àtg !
Tekti wots:> kpè. Ekpàkpà xd yèyiyi gèetèe, kp:> eta !... !
- Exd àsl akpa.
- Nènie y:>m nèlè? ... Gb15 wd asl name
7. - Fr~ àkpe èvè. Max:} wu nenema o.
',1;
8 . - Fr~ a' k pe evea
"'?
k :>
'1-lm ne' l e' ...
9. - Enyo. Akpe. Nyèmelè naneke dim o.
10. - Y OVO, fr~ àkpe ètg, màts:>è na WOe
Il. -T s:>àkpe ètg kà nam".
12. Nua do àsi Paulo dzodzro mè. Edo àsl.
13. Ena àkpe èvè àlàfa ètg ke fifia nudzrala mebia wu
àkpe èvè àlàfa àdre o.
14. Tètè, Paulo wd àbe <tewddzo ylnà ne.
15. "Ydvo, n3 tè. Megàdzo o. Ts:> àkpe èvè àlàfa ade va
va k:}, evd.
16. - Ao, nyemayl wu àkpe vè àlàfa àtg o.
17. - Enyo. Ts:> àkpe èvè àlàfa àtg la v£."
18. Paulo dzo kple vèn3viawo.
19. "AIet:>, kp:> n5n3mètata sià eta... Nyèe tÊ.
20. - Nenie nèj1è vèn3vi siàwô ?...
21. - Nyè ya, mèlè wo dzram àkpe èvè àlàfa èt:>è."
249
MARCHANDAGE
1. - Yovo, viens voir ce sac en crocodile..., cette
ceinture en peau de serpent.
2. Ce n'est pas cher. Je te mis bon prix.
3. 5000 F, cesjumeaux font 5.000 F.
4. C'est du teck. Il y a du travail, regarde!
5. - C'est trop cher.
6. - Combien tu dis 7... Dis-moi ton prix.
7. - 2 000 F, ça ne vaut pas plus.
8. - 2 000 F 7... Tu plaisantes...
9. - C'est bon. Merci. Je ne veux rien.
10. - Yovo, trois mille francs, je te les laisse.
Il. Donne-moi seulement 3 000".
12. Paul commence à être intéressé. Il marchande.
13. Il donne 2 500 F. Maintenant, le vendeur ne demande pas plus que 2 700.
14. Alors, Paul mit semblant de s'en aller.
15. "Yovo, attends. Ne t'en va pas. Donne seulement
2600, c'est tout.
16. - Non, J.ene dépasserai pas 2 500.
17. - C'est bon. Donne-moi 2 500.
18. Paul s'en va avec les jumeaux.
19. (Un peu plus loin)
20. ''Monsieur, regarde cette statue... C'est moi qui l'ai
sculptée.
21. - Combien vends-tu cesJ.umeaux 7...
22. - Moi, je les vends à 2 300 F. "
250
E.
ASIGAME
1. ASIg~è lè katolikIt:>wofe gbèdoxa fe mIàkpa dzi.
2. E'Ûnà gbèsiagbè.
3. E'Ûnà Ijut:>. Amèwo
y:>nÊ fy-y.
4. W omedzèà si nudzrala kple nuJ1èla o.
5. Ny:>nù nudzralawo lè àrnèwo y:>m lè àfirnÈ : "Afet:>, va
Fè peyà. W ornexa àSI o. <tèka fe asle nye àlàfa <tèka."
6. L~WÙlawo lè l~ korn lè àfil.
7. I)gd vie la, wo<to nuwo qj nyuie.
8. AmI, à<ti, àya, àdzàl~ kple sigàrefi wolè sukll xà.
9. W o<to tlmatl àtg àlo àdé.
10. Avddzralawo <toàgbàkà.
Il. Kàsefidzralawo lè tè t:>m àmèwo.
12. Ny:>nùvi soèwo dro màndàrinlloo fia, 100 àzl, 100 bli
tatd, 100 kakl~ 100 kd1Jkadà àlo màtseslwo <tetà, lè
ylylrn lè gbdgbdm.
13. I)èviwo lè r:>bàkpetewo dzrarn.
14. Ny:>nù tdmèl~ dzralawo x:J m:><tèka.
15. Woàte IjU kp~ tamèl~ mumù, ylyl kple sasia.
16. Afi bu la, da1Jùti, àtadi soè 'Û'Û, fètri, àgbèllm:>, fd,
Ii... woll, gàke womakp:> wohe o.
17. Eye, lè àmèha g~ siàwo d3mè la, uuwo kp:>a m:> tona.
18. - Memle<tagbèe àslà 'Ûnà wu.
251
LE GRAND MARCHE
1.
2.
3.
4.
5.
Le grand marché est situé à gauche de la cathédrale.
Il a lieu tous lesJours.
Il est très animé. Il grouille de monde.
On ne sait pas qui achète et qui vend.
Les vendeuses vous inteIpellent: ''Monsieur, viens
111'acheter des a vocats. Ils ne sont pas chers. 100 F un
avocat".
6. Ici les bouchers dépècent la viande.
7. Là, ce sont des étalages bien présentés.
8. Le sucre côtoie l'huile, le savon, les peignes, la lessive et les cigarettes.
9. Les tomates sont disposées par petits tas de 5 ou 6.
10. Les marchands de tissus font la haie.
11. Les vendeurs de cassettes vous accrochent.
12. Des petites filles vont et viennent, portant sur la t8te
des mandarines ou bien des pois sucrés, des cacahuettes, du maïs grillé, des boulettes de maïs, du nougat
ou encore des allumettes...
13. Les enfants proposent des sacs en plastic.
14. Toute une rue est occupée par des marchandes de
pOlssons.
15. On y trouve du poisson frais, du poisson fumé et du
poisson séché.
16. Ailleurs, ce sont les citrons verts, les petits piments
rouges, le gombo, la farine de manioc, le mil, le
sorgho... mais on n y voit pas de fonio.
17. Et dans cette cohue, les voitures trouvent moyen de
passer.
18. C'est le samedi que le marché est le plus animé.
252
F.
AGBELI
1. - Nukà dzram wolè lè àfimâ ?
2. - Agbèfi ye. Agbèll nye Togo Je nuq,ùq,ù veviet:Jwo
d3mèt:> q,èka. Agbgèll mèe woq,èà gàli kple tàpiokà
tsonê.
3. Woq,ùà eJe mm, nuk:>, àgbèllkàklo àlo àkpl~.
4. Wosiaa àgbèll SI wof11Ia. Ne eJu la, ezùà kdkàte eye
wots:>nê Ylà gàte g:Jmè.
5. Ne wotùi la, ezùà w:> eye woctànè lè ze mè.
6. W ots:>a eJe a1Jgbàwo ctàà àmàe eye wots~a eJe atiwo
doa dzde.
7. W ol~a àgbèlltsro k:Jnà cte dzd mè eyè wots~a ze tsy~a
edzi eSl mè àdzùdzd <tona la.
8. Eye lè IJùf:>kèJe ~di la, wokl:>a ze la mè eye wokùà
tSl dea emè alebe ueue t:Jxè acte n:Jà tSlla mè.
9. W oate IJu de tsroawo do g~ acte mè, evona lè àfima.
10. Eyè lè ~kèkè actewo mègbe la, ulo SI woclùnà la doà
go tso emè.
Il. W omets~a àgbèll Je naneke Jua gbe d.
12. Eyatàe wogbl:Jnà be àgbè Jl.
13. Gàli ya kàkà cte Afrikà dùwo kat~ mè kloe. Wots~a
àgbèll kIlo àdre hew:Jà gàli kIlo ctèka.
14. Gb~ la, wofià àgbèllà; wodea tSl, wotsy3nè. Emègbe,
wozia àgbèllm:> eSl wova t:Jnà lè gàlit:Jgba mè.
15. Wo@nè kple kanaml àbe llzi, kpdku alo slkaslka ène
alo àkpàvidetsl. Nuctùctù sià woy:>na be gàJisisi àlo
plng.
253
LE MANIOC
1. - Qu'est-ce qu'on vend là-bas?
2. - C'est du manioc. Le manioc est l'un des éléments
de base de l'alimentation togolaise. C'est à partir du
manioc qu'on fait le gari et le tapioca.
3. On mange le manioc en fufu, en tranches, en
beignets ou en pâte.
4. On fàit sécher les tranches. Une fois séchées, ces
tranches deviennent des cossettes et on les apporte
au moulin.
5. On les écrase pour en fàire de la farine que l'on
prépare dans la marmite.
6. Les feuilles sont préparées en légumes et même
les tiges servent à faire du feu.
7. Les écorces sont brûlées et l'on met par-dessus
un canari renversé dans lequel la fumée pénètre.
8. Et le lendemain matin, on lave le canari et on le
remplit d'eau. Il prend ainsi un parfum agréable.
9. On peut aussi enfouir les écorces dans un trou et
et les laisser pourrir.
10. Au bout de quelquesJours, poussent des champignons comestibles.
11. On ne Jette rien du manioc.
12. C'est pourquoi on dit que le manioc, c'est la vie.
13. Quant au gari, il s'est répandu un peu partout en
Afrique. Il faut sept kilos de manioc pour faire
un kl10 de gari.
14. D'abord, on râpe le manioc, on l'imbibe d'eau puis
on le presse. Ensuite, on le fait fermenter et
griller sur une céramique.
15. On le mange avec du poisson frit
brochet, thon
ou dorade rose
poissons.
- ou
-
bien avec une sauce de petits
Ce plat se nomme garisisi ou pinon.
254
G.
D8KP8KPL8
1. W osiadeYI <le m:>a to.
2. Ny:>nùwo 1è etr:>m 1è ke dzodzo la dzi.
3. Lè kpeq}q} àctewo mègbe la, <l3kp131aJe ha dIdl èvè
a<lewo lè <l3bl:> hème
4. Dùamèt:>wo kata lè àfima.
5. I]utsùwo kple c.tèviwo b3bd <lekà la dzi helè hà dzlm
eSImè uuIdha soè acte met:> tè eIe uuIdIà d.
6. Ny:>nùwo dro àgba <tetà 1è 1à1àm dzlgb3ctitdè hena
làwo mama.
7 . Es~ na àkroawo be woafla Jùtsotsoe la aq} go.
8. E1è na c.t3kpldla a<lewo be woadzd dzè tsla mè godoo.
9. I>dàwo tsaka.
10. S~~ kd la, t3mèl~ soè hamè hamè àkpe nanewo àbe
dzà<lu, bd1uvi, àgl~, l~gbàli ne... eslwo d3mè woàkp:>
g~dwo àbe tsikoè, tàtrà, slkaslka, kpdku, tddà, 11zi
kple àdèyè ène 1è kèldem, lè kpo tlm lè 1Jd:>nù.
255
LA PECHE AU FILET
1. Tout le long de la route, sèchent de petits poissons.
2. Des femmes sont en train de les retourner sur le sable
chaud.
3. Quelques kilomètres plus loin, deux longues files de
pêcheurs tirent un filet bleu.
4. Tout le village est présent.
5. Les hommes et les enfants s'are-boutent sur la corde
en chantant tandis qu'un petit orchestre ne cesse de
Jouer.
6. Les femmes attendent patiemment avec leurs bassines
sur la tête pour sc répartir le poisson.
7. Les barques ont du mal à franchir la barre pour atteindre le rivage.
8. Certains pêcheurs sont obligés de sc jeter à l'eau.
9. Les filets sc croisent.
10. Bientôt, des milliers de petits poissons de toutes
sortes frétillent et scintillent au solel1: des maquereaux, des crevettes, des crabes, mais aussi quelques
gros tels que des capitaines, des raies, des dorades,
des thons des anguilles, des baracoudas et des silures
blancs.
256
H.
LE YAWO GB~
1. ESl mège '-te kp:>a mè la, mèkp:> àmèwo 1è uàuà g! a~e
mè.
2. Ny:>nùwo kp1e ny:>nùviwo n:>nu kp1:>m 1è x:>x:>nùkp1e
xa fOmèvi vovovowo.
3. Ny:>nù actewo n:>x3 slwo kat~ dd cte xexe nù la mè
kp13m, bubùàwo n3 àti slwo te fo q} wu la kp15m.
4. I)utsùvi soè acte sllè àmama la, n3 no fum kple
'-t3kùtsa eye ny:>nù acte n:>tsl1èm na vidzj lè àfea
titinà.
5. Tùgbèdze acte n:>tSl dùm lè VÙd:>mè kple t:>kpo eye
won:) ek:>m '-te tSl1ègba g~ acte mè.
6. Lè dzogoè acte mè la, Afiwa n5 làb5k3 kpàm hena
koliko t3t3.
7. Lè dzd sllè exà dzi la, tSl n3 fièfièm eye ctèvi acte n3
b1i ctàctàny3m lè egb:>.
8. "- W3ez~ ldo !
9.-Yoo!
10. - Elè m:> dzià ?
Il. - Eè!"
12 . A me "" SlWO
n:>" erne '
1a d 0"..:I~
"\.e
x:>x:>nu...
"
"
14. Ami cto àtsyg. Età eIe av3 dzj la. Enya kp:>kp:>.
15.
16.
17.
19.
W onam n3 ànyi <tezl dzi lè yaxdJe la.
Wokù tsl <tetre mè nam.
Mèmll Zl èvè àlo èt~ eye mèts:>è na àmè SI lè nye xà.
Tete Yawo uù soctàbltùkpa acte eye àmèsiamè no vi
acte lè k:>J)k:>la mè.
20. Wocto dzè lè nyà 'SI kple ekèmè IJuti.
257
CHEZ YAWO
1. Quand J.epénétrai dans la concession~ je découvris une
animation particulière.
2. Des femmes et des fillettes étaient en train de balayer
la cour avec différentes sortes de balais.
3. Les unes balayaient dans les pièces qui donnent toutes sur la cour, les autres balayaient sous les deux
arbres~ là où c'était le plus sale.
4. Un petit garçon~ tout nu~ était en train de faire sa toilette avec un filet-éponge et une femme lavait son
bébé au milieu de la cour.
5. Une jeune fille tirait de l'eau du puits avec un seau et
la versait dans une grande bassine.
6. Dans un coin~ Afiwa était en train d'éplucher des ignames pour en faire des frites.
7. A côté d'elle~ près du feu sur lequel bouillait de l'eau~
un enfant mangeait des grains de maïs bouilli.
8. "- Bonne arrivée.
9. - Merci
10. - Vous avez trouvé le chemin.
11. - Oui. "
12. Les gens qui étaient à l'intérieur sortirent dans la
cour.
14. Ami s'était faite belle. Elle avait mis son pagne rouge.
15. On me fit asseoir sur un banc sous l'apatam.
16. On m'apporta une calebassée d'eau.
17. J'en bus deux ou trois gorgées et la passai à mon voiSln.
19. Puis Yawo déboucha une boute111e de sodabi et chacun en but un fond de verre
20. On parla de choses et d'autres.
258
I.
AFRIKATJW0.FE
.F0MEKADODOWO
1. - Amè sià nye fonyè.
2. Eyàe kp:> dzinyè.
3. Amè kèmè hi nye ndvinyè bubù.
4. I)utsù siàe nye Kdmla, ndvinyè IJut:>IJut:>: t:>4,èka nd
4,èka viwo mienye.
5. Amè sià nye ndvinyè ny~nù ctèvitd. Taslnyè nye esià.
6. Lè afrikà la, miedea vovototo t:>fomè kple ndfomè
domè.
7. Gàwu la, miedea dzèsi mia dz'ilawo ndviIJutsùwo lè
wofe tSltsl nù, ne wotsl wu mia foro kple mia dada
àlo wow:J 4,èvi wu wo.
8. Nènema kee wdnye lè ndgomè ha.
9. Gàke melè godoo be woàde dzèsi ndvi 1Jutsùwo tso
n:Jvi ny:>nùwo gb:> à : n3vi koe wonye.
10. Eye mia dzllawo Je Jomèt:>wo (àlo ndviwo) Je viwo
kat~ zù mia n:Jviwo. Eyàtà n3viko miey~na.
Il. Ne mèlè nu Jorn tso ndvinyèwo Je viwo IJuti la,
mày:> wo be t~CÛy~vi,t~g~y:>vi, tasly:>vi, naCÛy:>viàlo
n:Jg~y:>vi kple bubùwo.
12. Mày:> srQnyè ny:>nù Je naviny~nù be nY:Jnyè. Eye ne
srgnyè navia ay:>nyè h~ la, ay~ni be nY:Jnyè.
13. Mày:> ndnyè'tsusl yeye be nàvi àlo n3vl.
14. Gàwu là, nàvinyè la zù ndnyè ndviny~nù.
15. Ne et si wu danyè la, ezù nàgg àlo n:J'gg.
16. - Mauù emè be nyèmesèà Afrikàt:>wo Je fomè
kàdodowo mè nyuie o.
259
LA FAMILLE AFRICAINE
1. - Lui c'est mon grand fTère.
2. C'est lui qui s'est occupé de moi.
3. Celui-là, c'est un autre fTère.
4. Ça, c'est Komla. C'est mon vrai frère, même père
même mère.
5. Elle, c'est ma petite soeur. Voici ma tante paternelle.
6. En Afrique, nous faisons la différence entre la famille
du côté du père et celle du côté de la mère.
7. De plus, nous précisons touJ.ours, s'11s'agit d'un
oncle, s'il est l'aîné ou le cadet de notre père ou de
notre mère.
8. Il en est de même de la tante qui peut être aînéc ou
cadette de notre père ou de notre mère.
9. Par contre, il n'est généralement pas nécessaire de
distinguer les frères des soeurs: c'est toujoursn3vi.
10. Et tous les cousins sont considérés comme des frères:
cest encore n5vi.
11. Quand je parle de mes neveux, J.c dois dire le petit
qui m'appelle oncle paternel cadet ou aîné de mon
père ou le petit qui m'appelle tante paternelle ou
maternelle, cadette ou aînée de ma mère etc...
12. Quand je parle de la soeur de ma femme, je dis
ny~nyè (ma belle-soeur), mais quand ma belle-soeur
parle de mOl: elle dit aussi ny~nyè (mon beau-frère).
13. J'appe11enàvi celle qu'on a épousée après ma mère.
14. De plus, cette nàvi est considérée comme la petite
soeur de ma mère.
15. Si elle est plus âgée que ma mère on l'appellera nàg~.
16. - Je dois avouer que je my perds dans la faml1le
africaine!
260
J.
1.
2.
3.
4.
S.
MIVA KPL;} I]U! FUFUA BI
Lè yèmayl mè la, wo4.o kplg g!! a4.e 4.e rèz~ti gdmè.
Ami gb15 be : "Mitè 4.e kpl2 1)uti.
Mind àfisiàfi SI dzro mila.
A, ekp5td zlkpul ~èka.
KdIru, ts~ ~èka va !
6. W 0 ya, gbl5 na Aku be nets~ nu Clù~ùla vê".
7 . TSIgba a4.e lè kpl~ dzi xoxo hena àsik~kl:>.
8. W okù tsl ~e àgba bubù a<te mè hena àsidede emè be
ne fùfùà nagàle <teàsi hafi ne woadè <teàgba mè na
amewo
""
o.
"
9. Wots~ àdzàl~ kple àsitutunu hâ dà 4.e kpl~à dzi hena
àsik~kl~ kple etututu lè nu<tùctù la mègbe.
10. Lododo a4.e gbl5 be "4.èvi SI nya àsik~kl~ la ye <tùà
nu kple àmètsltslwo".
Il. Ev5 la, <lèvi a<leke melè kplgà 1)uti 5.
12. Paulo bia eg:Jmè sè.
13. "- fomè a<tewo Il SI mè <lèviwo me<lùa nu kple
àmètsltsl o.
14. Miawo gb~ ya la, melè nènèma 0, esl miesd gbd egbè
sià tà la, <lèviwo <lùnu <levo"
15. Aku ts~ fùfù la vê eye Ak~siwa ts~ detslgba kpl~ <to.
16. "- MiYI edzi ! Amèsiamè nekp~ e<tokui gb:>."
17. Eye àmèsiamè ka fùfùk~e ~èka kple nuctùsi, ts~è t~
detsl eye wo4.ul kple x51~k~.
18. Wo<tùà nu kple nuctùsi yèsiayl.
19. Wo<lù nu lè dzldz5 g~ acte mè.
261
A TABLE LE FOUFOU EST PRET
1. Pendant ce temps} on avait dressé une grande table
sous l'arbre à raisins.
2. "- Passez à table} dit Ami.
3. Mettez-vous où vous voulez.
4. Tiens} 11manque une chaise.
5. Kokou} apportes-en une /
6. Toi, va dire à Akou d'apporter à manger".
7. Sur la table} il y avait dtfjà une cuvette d'eau pour se
laver les mains.
8. A côté, dans un autre bol, 11y avait de l'eau pour
s'humecter les mains avant de prendre une boulette
de foufou} sinon la pâte colle aux doigts.
9. Il Y avait aussi le savon pour sc relaver les mains
après le repas} et la serviette pour s'essuyer.
10. Un proverbe dit que "l'enfant qui sait se laver les
mains mange avec les adultes".
11. Or il n' y avait pas d'enfànts à table.
12. Paul en demanda la raison.
13. "- /1 Y a des familles où les enfants ne mangent pas
avec les adultes.
14. Chez nous} ce n'est pas le cas} mais comme nous
sommes nombreux aUJ.ourd'hui, les enfants mangent à
part. "
15. Akou arriva avec le foufou et Akossiwa suivit avec la
sauce.
16. "- Allez-y! Servez-vous l"
17. Et chacun se prit une boulette de foufou de la main
droite} la trempa dans la sauce et la mangea avec un
morceau d'agouti.
18. On mange toujours de la main droite.
19. Le repas se déroula dans une bonne ambiance.
262
K.
LE DJYJLA
GBJ
1. - N3 ànyi... Afikàe lè vewàm ?
2. - Nyèmenya tutu o.
3. Dè<û te lJunyè. Mègb:>dz:>bâ.
Eye tà lè veyèm edziedzi.
4. - Etso Fr~ va etèfe dldlà ?
S. - Ad, k3sicla clèka koe nye esià.
6. - Zl gb~3e nye esi nèva Afrikàà ?
7. - E~, zl gb~3e. Nukàtà nèlè biayèm nènemâ ?
8. - Elàbena lè nyàtèfe mè la, yacl311cl:311
na clèq)tea àmè
IJU.
9. - Nyàtèfe. Dzàdzd s3gb3 kple fàfa memam bàcle o.
Il. - Màdo wo kp:>... Dè àWÙ... DziWUl ka.
12. Enyo. Ml5 àfisià...
13.
Do àbd ~a ne maxd dzodzo na wo...
14.
15.
Vùwo <ti<tivie.
Nd ànyi eye nagbd sesie.
16.
Kpe kpe... Kè nù eye do àclè <ta.
17 . A<tèà dzi ru.
18. Kp~ àklàwo gb:>.
19. Ke wo dzi ya lè sesie eye wolè d~ w3m nyuie.
20.
21.
Enyo. Gbùgb5 àwùà <to.
MaIJ13 àtikè na WOe
263
CHEZ LE MEDECIN
1. - Asseyez-vous ... Où avez-vous mal?
2. - Je ne sais pas aUJ.uste.
3. - Je me sens fatigué et fàible.
Et J.'ai un mal de tête persistant.
4 - Etes-vous arrivé de France depuis longtemps?
5 - Non, depuis une semaine seulement.
6. - Est-ce la première fois que vous venez en Afrique?
7. - Oui, c'est la première fois. Pourquoi me demandezvous cela?
9. - Parce qu'cn général le changement de climat fatigue.
10. - C'est vral:J.ene suis pas encore habitué à la forte
chaleur ni à la chaleur humide.
Il. - Je vais vous examiner. Déshabl1lez-vous... La chemise seulement.
12. Bien. Allongez-vous ici...
13. Donnez-moi votre bras que je prenne votre tention.
14. La tention est un peu basse.
15. Asseyez-vous et respirez fort.
16. Toussez... Ouvrez la bouche et tirez la langue.
17. Cette langue est chargée.
18. Il faut soigner le foie.
19. Quant au coeur, il est solide et bat régulièrement.
20. Bon. Rhabillez-vous.
21. Je vais vous mire une ordonnance.
264
L.
LE DUA ME
1. Yawo tt:J yt to dzi lè edèdù mè hena 1]kèkè aetewa.
2. Amè gèetèwa dra àgbà ete tà lè m:J dzi lè àst slwa q}.
gbèmagbè la tà.
3. Ke est àmèàwa sè kp~ kà la, wodzè fi:J to enùmake.
4. W odo go eye wodzè to viig~ gè4.è IJUlè m~a dzi.
5. Ke esl woeto toa ta mè la, wamegàdo vu à.
6. M=>la dzè èvè.
7. W oto esl to ~ùsi mè la dzi; uùuù lè àfima t]ut=>,gàke
woyl ~o àfe kaba.
8. Dùà lè t3 aete to eye àve hâ tè ete eIJu.
9. Eyàtàe ytyl kple gb3gb5 màdzùdz3màdzùdz3l1
~o.
10. Ny=>nùa~ewo dèà t5 mè zl ètg àlo zl ènè gbè ~èka.
Il. Bubù actewo ylà nakèf3fe.
12. Ne t]utsùàwo meyl àgblè d la, woylà jèdàfe lè
t3sisiwo mè.
13. Yèàctewoylla, wodà à8àbù lè àfisl t81 xa ~o 83gb:) la.
W ots:Ja l~viwo gb3nè edziedzi.
14. Afisià la, tùgbèdzewo n3 nu siam cle kà dzi.
15. Ke t3mèe wonyàà nu lènà, eye ne nuawo s3 gb3 la,
wosia wo ~e kpe dzi lè t3à to.
16. AfimÈ la, vin3 acle lè dzàgb~ dam na via soè la.
17. Lè blivàwo xà la, wolè kùsllgm.
18. Elè kàko be woaq}. tsà lè dùa mè hena gbèdodo na
, ,.
,
ameSlame.
19. - W oezo ! - Y 00. - Làmèt:Jwo ?...
265
AU VILLAGE
1. Yawo est retourné pour quelquesjours dans son village natal, dans la montagne.
2. Il Y avait beaucoup de gens sur la route avec des fardeaux sur la tête~ à cause des marchés qui se tenaient ce jour-là.
3. Mais dès que les gens entendaient le klaxon 11sse
rangeaient sur le bord de la chaussée.
4. Ils ont croisé et dépassé de nombreux camions.
5. Mais en arrivant dans la montagne~ il ny avait plus de
circulation.
6. La route se divisait en deux.
7. Ils ont pris à droite le chemin poussiéreux et 11ssont
vite arrivés à destination.
8. Le v11lage est situé près d'une rivière et la forêt est
toute proche.
9. C'est pourquoi il y a un va-et-vient incessant.
10. Certaines femmes vont chercher de l'eau trois ou
quatre fois par jour.
11. D'autres vont chercher du bois.
12. Les hommes~ quand 11sne se rendent pas au champ~
vont à la pêche à la ligne.
13. Que1quefois~ ils pêchent au filet là où il y a beaucoup
d'eau. Ils rapportent presque touJ.ours des poissons.
14. Ici, des filles étendaient du linge à sécher sur un fil.
15. Mais c'est à la rivière qu'on fàit la lessive et s~1 y a
beaucoup de linge~ on l'étale sur des pierres au bord
de l'eau.
16. Là une maman donnait de la bou11lie à son re~ieton.
17. Près des silos de maïs~ on s'adonnait à la vannerie.
18. Bien sûr, il a fallu faire le tour du v11lage et saluer
tout le monde.
19. - Bonne arrivée! - Merci. - Et les gens de Lomé? ...
266
M.
VEN~VIWO
1.Vèn3viwo dzldzl hèà dzldzakp~kp~ gèctèè vanê.
2. Elè àbe mawuwo dà àsi cte edzi ène eye elè na
dzllawo be woactè wofe 1Jùdzèdzèkp~kp~ fia to wofe
akpedadzèslwo mè.
3. Lè ijkèkè ènyia gbè la, woctùà àz~ àbe na <tèvi
mamleawo ke ène.
4. Gàke, vènaviwo fe godddd gb~t3 hèà kanu t3xèwo
vanê.
5. Nutomè vènaviwo kple famèt~wo lea gbe taxÈwo cte
mla si, esl wodànà cte ze mè.
6. Tsl naà ze la mè. Tsl sià wolena na vènaviwo, eyà ke
won3nà ijkèkè àdre S~1J.
7. W omua àhà, wo ctua yè, worenà.
8. Emègbe la, woj1èà kdklôtsu ènè àlo kdklon?> ènè àlo
kdklon3 èvè kple kdklôtsu èvè cte àtsufdmè àlo nafdmè
nù, kple zevi èvè siwo c(iwo naèwo.
9. W ogàwaà gbe slwo wots~ dànà cte zeviawo xà.
10. Vènavi slwo wokpe VBla, yraa gbèàwo, eye wo ts~a
wo dea ze mè, est wots~na dàà cte uègba mè lè xa
mè.
Il. Tso esià dzi ytnà la, x~ sià tr~ zù vlf~wo fe kanuwdfe.
12. W okùà tSt nan3 <teze yayrawo mè.
13. Wots~a àta, blsi, àyl kple àmldzç SI wodzr?> la
hl~a fdà xI~ zeàwo.
15. W o<tùà nu, n3à nu, naa nu; wodia dzldzedzè.
Mawuwo kp~a dzldza, àmèwo hâ.
17. Amèsiamè lea efe m~.
267
LES JUMEAUX
1. La naissance desjumeaux donne lieu à de grandes
manifestations.
2. C'est que les dieux sont favorables et c'est un honneur
pour les parents qui doivent leur témoigner leur reconnalssance.
3. Au huitième jou~ on fait une fête comme pour tous les
enfants.
4. Mais la première sortie des J.umeaux occasionne des
cérémonies particulières.
5. Les jumeaux de la région et leurs parents cueillent de
la main gauche certaines plantes qu'11s viennent déposer dans une jaITe.
6. Cette JaITe contiendra l'eau pour la t011ette et la boisson des jumeaux pendant sept J.ours.
7. On s'enivre~ on danse~ on s'amuse.
8. Plus tard, on achète quatre coqs ou quatre poules ou
deux poules et deux coqs selon les sexes des jumeaux~
et deux marmites identiques.
9. On cueille à nouveau les plantes que l'on vient poser à
côté des marmites.
10. Lesjumeaux
invités bénissent les plantes et les mettent dans des vases qu'ils placent sur un tas de teITe
pétrie dans une case.
11. Cette case est désormais vouée au culte des nouveaux-nés.
12. On remplit les marmites sacrées d'eau potable.
13. On répand tout autour un mélange de gingembre~ de
kolas~ de haricots et d'hul1e de palme.
14. On mange~ on boit, on fait des dons~ on formule des
voeux. Les dieux sont contents~ on est heureux.
15. Chacun s'en va de son côté.
268
N.
SODZI JE KU
1. I)kèkè wuiàtg S~IJ,àmèg;! Sàdzi nd ulullm dzl 4.èl~mèfOt3è lè Iru kple àgbè dàmè.
2. Gbè etèka fi~ la, egb3 t80 àgblè kple àtikètsl ses~ acle
kpàkple àxàve ses~ acle.
3. EsI 4.èc{ite et]u kelJ la, ey~ gag~wo kat~ vÊ, ké t3tr~
aeteke meva emè à.
4. Amèg~ de àsi hlàlotsàtso
dzi.
mè eye womù dzè efe abà
5. Lè vdvg SI 4.oè tà la, AvlèsI dzè dzo mè kloe.
6. Edo vdvggbè be "Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !"
7. Abe Irud~folaa ke ène la, v m3à hâ. nye tr;2sùbdla.
8. End vodukp~ mè kplil kp~ eye wànya kdnu clèsiacle.
9. Gb~ la, ena 4.àclui zl eye wodè se na vlawo be womagàgbld nyà la na àmè à4.eke o.
10. Eye dzlmè fuJ1u lè kdnua nù la, efu dù YI 4.àka nyà la
tà na tr:mùà dùfià la.
Il. Amè la na wona nyànya et3 slwo fo fu.
12. Ny~nùwo YI àve mè àbe alèsl wow3 lè vèn3viwo Je
k3nuwdyl ène la, wodà gbè àclewo ete miàsi esl wots~
va dà ete àmèIruIru la dzi.
13. Hàdzldzl kple yèclucluwo va emè lè kdnua nù.
14. Tètè, tuti etèka c{ihena nyànyanana tr;2k3nuwo
nùwuwu kple kuk3nua lJut~ fe gdmèdzèdzè lè dùk~
mè 4.àclowo nù.
15. "Ati g;! acte mù".
269
LA MORT DE SODZI
1. Depuis quinze J.ours~ le vieux Sodzi se débat désespérément entre la vie et la mort.
2. Il rentra un soir des champs avec une fièvre intense et
des douleurs atroces dans les côtes.
3. A bout de force~ il manda tous les spécialistes de sa
connaissance mais rien n y fit.
4. Le vieux se mit à râler et retomba lourdement sur sa
couche.
5. Prise de iTayeur, A vlessi faillit tomber dans le feu.
6. - Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !'~ s'écria-t-elle affolée.
7. Tout comme le mourant, la maman était fétichiste.
8. Elle avait fait le couvent avec lui et connaissait les
préceptes de la religion.
9. D'abord, elle imposa le silence et recommanda la discrétion à ses enfants.
10. Puis~ torse nu selon la règle du couvent, elle courut
annoncer la nouvelle au féticheur-chef du village.
11. Ce dernier fit prévenir ses adeptes qui se réunirent.
12. Les femmes se rendirent dans la forêt et, exactement
comme pour la cérémonie des jumeaux~ elles cuel11irent, de la main gauche~ certaines plantes qu'elles
vinrent déposer sur le cadavre.
13. Des chansons et des danses religieuses furent exécutées.
14. Alors~ un coup de canon retentit pour indiquer la /in
des pratiques fétichistes et le commencement des
obsèques selon la coutume ordinaire. [...]
15. "Un arbre gigantesque venait de choir".
270
o.
LODODO ADEWO
La plupart des proverbes qui suivent sont empruntés à
Roberto Pazzi: Ancienne Littérature Ewé-Mina, Premier
Fascicule, Lomé, 1978. Nous avons éwéisé les formes et
tournures dialectales.
1. Ku, màtèkp~.
2. Amèkuku kd nu, àmè àgbèàgbè fa àvi.
3. Ne kpg yi do xoxo la, 1J~1Jdèmevdnà Iè eJ)U:J.
4.
5.
6.
7.
Amè a4.e mekp~na egbè be yèkp:> ètsd o.
KId medz}nà vi woc{inà àb3b:> o.
Nyàdikàklo ye <l:>àZl ~e fùt~fe.
Kdklovi metùnà xo na kàklon:3 o.
8. Amè nyanyawo Je dù mè kd ye z~ dona cle m:>zdla Iè.
9. Kàbfi be : "Afeny:>nù woclènà".
10. Ne l~klè melè àfe oà, ye dzàgolà zùnà dzàta.
Il. Amè ttèka kà Je tae bi~nà, wogbldnà be "Tàdzj"
k~mèt:>wo.
12. Nus} W:Jgoà, eyà kee wdnà tree
13. AI3viwo kata mesdnà à.
14. L~ ny} yè<tokui, mec{inà kù d.
15. Aleke woclo àbà ttoa, yèfe alg wod:Jna.
16. Gàe nye àgbèt:>.
17 . Ne I~tà Ièà, àmètà meylnà à.
18. L~ SI dzè ~gdà mendnà tSl bùblù o.
19. Nunyui, l~nde : vie wddz}nà.
20. Ne èdzè dà x~Igà, ày} do mè.
21. Dd kp~4.i, àfi <lana.
271
22. Kutè be yèw3 nyui, yèmex3 àkpe o.
23. Hà meq}nà hàsln5 o.
24. Ave SI mè 1~lenu lèà, ye mè ke àvu bènà <lo.
25. Amè Je nyà medz3nà, wots:>a fia <tuna yè o.
26.
27.
28.
29.
GbQ[lègà mej1ènà nyl o.
KId be yèlè ye ttum lè go mè, gàke meIè dzedzem à.
KId be <tàJdJd dzro na yè hâ v5à <tàmelè yè si o.
Dù dld1à, dù gàlè iJg5 nÊ.
30. Gbg med:>na gbètè Je kp:> nù d.
31.
32.
33.
34.
To sènu mesèà à<te<tiviJe abàbo o.
Kàklotsu meIruna àt=>lè woàtàklalè Je tJIrumè o.
Av5lgla metànà àV:Jnyui o.
Hotsia àIJ3kà mè wolè.
35.
36.
37.
38.
Kabll be gege ts3 wu CÛq}.
AgI~ gbl5 be kàl~àwoe n3nà àjùtsla nù.
Kabakabadila mègbeddmè wàtsina.
Af3kpàdola mesina àIJùdzà o.
39. Atse be x3t:>Je ijIrumè yèkp:>na hafi <tona x3 mè.
40. Gàwu bi~ lè 1]uti, yi Iè d3mè.
41. Amè a<te men3nà nyltà dzi kpànà nyl<tu o.
42. Agàmà gbl5 be blèWÙblèWÙ h~, Irue ; kabakaba
h~ gànye Iru.
43. Xexemèàe nye àgàmàgbàl~ wànye.
44. W omen3nà t3màtso y=>nalon3 dzùnà d.
45. Amesllè t3ku kum la, ne ekp=>àjlati h~, aleè.
46. AJe bàk:>n5 medzènà àmè 1]Uo.
47.
48.
49.
50.
51.
Ne uuti Iru la, à<tùbatie miènà etèJe.
Kpg to, àvu bè.
Vi màtsàdùkp=> bùnà be yè n3 koe <tànà nu vivi.
Ne àb3b:> YI nugbea, kId gb=>ewddzènà.
Ne èYI tJkugbàgbàn3wo dè la, wd h~ àgbà iJIru.
272
52. Gb~wo kat~ Je nù dzo lè yie <tea, àmè a<teke mate IJU
nya wo ddmèt:> <tèka SI <tùw:>d.
53. ZikpuI g~ menye fià 5.
54. Ne àgbàl~ vu lè vu nùà, mekà kId o.
55. Agl~ be : "Ne mègàlè z5z5m àxàdziàxàdzi
m:>bum mèlè d."
56. Ze wu zea, t5 gb:> wokp:>nÊ lè.
57. AJel~ medzlnà gbemèI~ o.
273
hâ, menye
QUELQUES PROVERBES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
La mo~ ne la provoque pas!
Le mort rit, le vivant pleure.
Même à un vieux léopard, les tâches ne s'en vont pas.
Ne regarde pas aUJ.ourd'hui pour connaître demain.
La tortue n'accouche pas d'un escargot.
La poule qui cherche des ennuis pond chez son ennemI.
7. Le poussin ne raconte pas la tradition à la poule.
8. C'est seulement dans le village où il est connu que le
voyageur est surpris par la nuit.
9. Le singe dit: "C'est avec une femme de son clan
qu'on se marie".
10. Quand le léopard n'est pas làJ la civette devient un
lion.
Il. Quand la tête de quelqu'un devient rougeJ on appelle
"Têtes Rouges" tous ceux de son clan.
12. Cc qui arrive à la gourde arrive aussi à la calebasse.
13. Tous les doigts ne sont pas égaux.
14. L'animal qui sc nourrit soi-même ne maigrit pas.
15. Comme on fait son lit on sc couche.
16. L'argent fait l'homme.
17. Quand 11y a une tête de bête} la tête de l'homme ne
tombe pas.
18. La bête qui est devant ne boit pas l'eau trouble.
19. Le bien, c'est une femelle: 11met au monde ses petits.
20. Si tu deviens l'ami du serpent, tu descendras dans son
trou.
21. La souris entre dans le trou qu'elle connaît.
22. Le manioc dit qui1 a bien trava111émais qu'on ne l'a
pas remercié.
274
23. La musique n'enterre pas le musicien.
24. Dans la forêt où il y a des animaux féroces) même le
chien se cache.
25. Ce n'est pas parce que tu as gagné un procès qu'il te
mut danser avec une hache.
26. Le prix de la chèvre n'achète pas le boeuf:
27. La tortue dit qu'elle danse dans sa carapace mais que
ça ne se voit pas.
28. La tortue dit qu'elle aussi aime les tresses mais elle
n a pas de cheveux.
29. Si un village est éloign~ 11s'en trouvera un autre plus
éloigné encore.
30. La chèvre ne se couche pas à l'entrée de l'hyène.
31. Même l'ore11le la plus fine n'entend pas les cris de la
petite fourmi.
32. Le coq ne chante pas devant le renard
33. Le tisserand ne porte pas de beaux pagnes.
34. La richesse se trouve dans les lianes épineuses.
35. Le singe dit qUl1 est plus rapide de tomber que de
descendre.
36. Le crabe dit que les courageux restent devant les vagues de la mer.
37. Qui veut aller trop vite reste en arrière.
38. Qui porte des chaussures ne fuit pas les épines.
39. Le chat dit qUl1 observe le patron avant d'entrer dans
la case.
40. Le beignet de haricot est .rouge au dehors mais blanc
à l'intérieur.
41. On ne s'installe pas sur la tête de l'éléphant pour
sculpter sa défense.
42. Le caméléon dit que si l'on va lentemen~ c'est la
mo~ si l'on va vite) c'est encore la mort.
43. Le monde est comme la peau du caméléon.
275
44. On n'insulte pas le crocod11e avant de traverser le
fleuve.
45. Celui qui est en train de se noyer s'accroche même à
un roseau.
46. Le devin du pays ne convient pas aux gens.
47. Si le kapokier meurt c'est le papayer qui pousse à sa
place.
48. Quand le léopard sort, le chien se cache.
49. Celui qui najamais voyagé croit que seule sa mère
fait de la b01111ecuisine.
50. Quand l'escargot va en voyage, c'est chez la tortue
qu'il descend.
51. Si tu vas au pays des aveugles, toi aussi tu perdras la
vue.
52. Si toutes les chèvres ont la bouche blanche, on ne
peut savoir laquelle a mangé la farine.
53. Le grand trône ne fait pas le roi.
54. Si la peau du tamtam est déchirée, cela ne concerne
pas la tortue.
55. Le crabe dit: "Ce n'est pas parce que je marche de
côté que je perds mon chemin".
56. C'est au bord de l'eau qu'on voit si une jarre est meilleure qu'une autrc.
57. L'animal domestique n'accouche pas d'une bête sauvage.
276
NUXEXLELEG£GBEMœ
P.
1. Ed:>a
Ie z~à
?
2. Eç, ele ZQ.
3. Nuke
ole wd
4. Mule
clèfl~sêgbe ggmè
5. Eh~
<3?
! Ojro be yèlakpla
6. Eç, nyèmukp:>
7. Onya
gçgbe
8. Eç, mùnya
9. Dè
clo g~gbe
sè gçgbe
Il. Mùgu
12. Ao,
nywecle
o.
eIJQt]I:>.
nam. clo gggbe
mè.
be d:>ye.
àpê gàmè
od'âldn1
13. Akpla
à ?
1JQIJI:>à ?
nU1JQIJI:>
yà gQmè
10. JigbMe
g~gbe
mè.
s:>ponupo
kndoo.
sùgb:>.
g~gbe
kn
àme
cle any:> wu
be
oakple
àme-
clemàkp:>.
wètri
14. Ne ond Agwç
15. Eç, mùclo
kpata
16. Miaclo
17. Coo!
woma
mùle
nè à, dlasè
vi Clèka lè go
g~gbe
mè
nyweCle.
ne maIJl3
ènu
kèo
sè à.
èd:>a tè.
Gàmè
18. Eç, ejè be
sù v3
mia
19. N è mictù
nu
20. Es:) gbè;
eye
(Extraitde Manuel
à ?
clù nu
victe.
v3 à, miaYl
wètr:> mè
Progressif
drg.
à, miagbàYl
de Conversation
SO), deX.Tohouégnon)
277
miabe
en Langue
d:>à ji.
Guin (Leçons
49 et
TEXTE EQUIVALENT
EN EWE
1. D~a lè z3z5mà ?
2. E~, elè z5z3m.
3. Nukà w5m nèlè ?
4. Mèlè fr~segbè g5mè ctèm cte g~gbè mè.
5. Aha_! Edi be yèasr~ g~gbèà ?
6. E~, nyèmekp:> sè g~gbè nyuie o.
7. Enya g~gbè IJ51)13à?
8. E~, mènya et):Jl)ld.
9. Dè nUIJ:JIJldsià gdmè nam tie gçgbè mè.
10. DZlgb:Jctanyi fe d~ ye.
Il. Mègu gànyèmè ts~ fonufo kple wo.
12. Ad, èdo à13ni s5gbd.
13. Ne àsrg gçgbè kple àmè acte la, anyo wu be ne
,
'A~
asrge" amea"t.ema
' k p~.
14. Ne ènd Agoè ylèti ène la, àsè g~gbè nyuie.
15. E~, àgbàl~vi tièka lè àsinyè lè go me nam bena maIJ13
nu slwo kata sèm mèlè.
16. Miacto d~a tè ?
17. Tsy03 ! Gàmè sù vdà ?
18. E~, edzè be miactù nu vi acte.
19. Ne miectù nu v3à, miaYI dr~.
20. ES:J gbè; eye yètr~ mèà, miagàYI miafe d:Ja dzi.
278
LECTURE D'UN TEXTE GUIN (MINA)
1. Le travail va-t-il bien?
2. Oui, ça marche.
3. Que fàis-tu ?
4. Je traduis le français en mina.
5. Ah, c'est ça ! Est-ce que tu veux apprendre le mina?
6. OU1:je ne le comprends pas bien encore.
7. Sais-tu écrire le mina?
8. Oui, je sais l'écrire.
9. Traduis-moi ce texte en mina.
10. C'est un travail de patience...
11. J'aiperdu mon temps à bavarder avec toi.
12. Non, tu mas beaucoup aidé.
13. Il est plus facile d'apprendre le mina avec quelqu'un
que tout seul.
14. Si tu restes à Agoué pendant quatre mois, tu connaîtras parfaitement le mina.
15. Oui, j'ai un carnet dans la poche pour écrire tout ce
que j'entends.
16. Arrêtons-nous de travailler.
17. Comment! Est-il déjà l'heure?
18. OU1:il faut que nous mangions un peu.
19. Quand nous aurons fini de manger, nous ferons la
sieste.
20. D'accord, et dans 1'après-midi, nous continuerons
notre travail.
(1) àme4.emàkp:>
sans VOlTpersonne
(ne pas (mà-) voir (kp~) un (atle) homme (àmè))
Il s'agit d'un adverbe (avec le suffixe inverseur ma-), c'est pourquoi
on l'orthographie en un seul mot.
279
Les différences:
1. Le niveau phonologique
Ewé
Guin
Exemples
Ewé
Guin
Signification
Idzl
(devant IiI
Iel ou Ir/)
Ijl [j]
dzi
edze
dzlgb5qj
dzro
JI
.,
eJe
jlgb5cte
Jro
sur
il faut
patience
désire~
vouloir
Idzl
(devant loI
I:JI ou lui)
Izl
dzo
zo
feu,
lumière
Itsl
(devant IiI
Iel ou Ir/)
IcI [tc]
tsyoo
coo
Comment!
Itsl
(devant loI
I:JIou luI)
/s/
tS:J
S:J
prendre
280
Ifl
Ipl
fo nu
pd nupo parler,
bavarder
luI
IhI
uu
hu
voiture,
tamtam
Iyl
Iwl
ylèti
yètr~
wètri
wètr~
mois, lune
après-midi
leI
leI
mè
mè
ame
" "
nyè
ne
ènè
dans
personne
ame
" "
nyè
ne
ene
" "
mOl
Sl
quatre
Ce dernier point n'est pas
généralisable.
constate plutôt est que là où l'éwé prononce
parfois [e], le mina prononce [e] (e fermé).
mè [ma]
àmè [àmà]
mè [me]
àmè [àmè]
etc.. .
281
Ce qu'on
[a], [A] et
dans
personne
2. Le vocabulaire
Ewé
Guin
Signification
me- ... 0
mu- ... <>
IJ- ... <>
ne ... pas
m- ... d
u- ... 0
" "
" "
" "
sià
ylà, yà
a<te
lè ... si
<te
~o
Agbàl~ ~èka lè
àSlnyè.
Mù~o woma ~èka. J'ai un livre.
SI, slwo
kè,kèo
qui, que (relatifs)
nufiala
nufi:>t:>
àhomè
professeur
à la maison
ca
kpo
aUSSl
àfemè
ha
kô
ce} cette
un} un ccrtain
a VOlr
seulement
aucun} pas de
a~eke
<tekpe
<te g~gbè mè
<tog~gbè mè
sr~
nYUle
nyo
kple
s3gb3
kpla
en gUln
(ex. traduire -)
apprendre} étudier
bien
être bon
nywe~e
ny:>
ku,kudo
sùgb:>
et, avec
beaucoup
282
àgbàl~
woma
kata
miagàyl
kpata
miagbàyl
hafi
keIJgboe
di
à fil
àfima
JI
fiyè
livre, cahier,
lettre, J.oumal...
tout
nous continuerons
à aller
avant de,
a van! que
vouloir, chercher
. .
lCl
là
funu
Différences
Ewé:
Nasalisation
Ewé:
au niveau tonal
lè (être)
Guin:
le, le
plus fréquente en guin
z3 (marcher)
Guin:
283
z~
3. La grammaire
Guin
Ewé
Signification
Présent
progressif
Elè z:Jz:Jm.
Ele z~.
Elè d:>w:Jm.
Ele w:J d:>.
Nukà w:Jm nèlè ? Nuke :Jle W:J:J.
Il marche.
Il travaille
Que fais-tu 7.
Futur
AW:J d:>.
Elaw:J d:>.
Il travaillera
mù- , m- , Q-,
Je
Pronoms personnels
me"
,
,
e-, ne-
~0"
-
tu
mle-
mI-
nous
mlewo-
mlo-
vous
ils~ elles~ on
'"
284
Possessifs
nye, -nyè
wc, wo
efe
miafe
mlàfe
wofe
àpê
àpô
ebe
miabe
mon} ma} mcs
ton} ta} tcs
son} sa} scs
notrc} nos
mlàbe
oabe
votre} vos
leu~ leurs
Relateur de détermination
be
Ie
I
nominale
de
I
I
285
VII.
LEXIQUE
EWE
- FRANÇAIS
Les consonnes sonores transforment le ton haut de la
syllabe en ton montant. Dans ce lexique, ce ton montant
n'est pas indiqué mais il découle de la règle ci-dessus.
Par exemple, àb~ doit se lire [àb5] puisque [b] est une
consonne sonore tandis que àfa doit se lire [àfâ] puisque
[fJ est une consonne sourde.
A
àbà
àbàdziv:>
àbalà
àbàtia
àbe ... ène
àbl
àblt:>
àblàdzo
àblà~è~è
Ablàtsi
àbl~<tè
àbl~mèti
àbolà
àbolàvivi
àb~
àb:>
àb:>b:>
àb~d:>w~la
àb:>gà
natte
drap (de lit)
1. teigne
2. voile (f.)
lit
comme
blessure, plaie
blessé (n.)
banane plantain
vitesse
Europe
liberté, indépendance
arbre à palabre
pain traditionnel
gâteau
1. jardin
2. grillon
bras, manche (f.)
escargot
jardinier
grelot
286
àb~gllgo
àb~gbàfu
àb~nùge
àb~tà
coude
omoplate
bracelet
épaule
àb~tàfu
àb~tàsltikè
àbù
àbul
àdè
àdç
àdègbe
àdèyè
àdèla
àdèlà
àdldo
àdàglo
àdàkpo
àd:,
adrè
àdràtsl
àduàdu
àdzà
àdzàdzà
àdzàlè
àdzè
clavicule
vaccln
pente~ versant
aigulïle~ seringue
bave~ salive~ sueur
àdzè<tàla
àdzèt:>
àdzexè
àdzà
àdz:,
àdz~
àdz?>blè
àdz:>doIa
menteur
sorCler
hibou
devinette
taxe
commerce~ entreprise
SUle
commerçant
SlX
chasse
s11ure
chasseur
gibier
baobab
lézard
réchaud
rat palmiste
sept
lait de coco
ensemble
cage ~.nageolre
guêpe
sa von
mensonge,. sorcellerie
287
àdzù
à4.àbàfu
sourcil
à4.àbà.fà.fà
minute
caisse, carton
boîte, tiroir
clï
à4.akàgo
àctakà vi
àctàIJù
à ctàIJùnyal
a
art ; technique
spécialiste
à c1.àIJùnyanya
spécialisation
à ctàIJùw?>l a
technicien
larme
folie, délire
fou (m.)
àc1.àtsl
àctàuà
àctàuàt:>
àctè
a<te
acteke
actewo
à~
àcti
à~ba
à~bati
langue
un, un certain, quelque
aucun, aucune
quelques, des
bille
poison, venin; sa von
papaye
papayer
mousse (f.)
à<tjfu
à<tjku
à~kpe
mort par empoisonnement
pion (pour J.ouer)
àctinu
produit toxique
àct?>
àctù
nuque
fumier, humus, engrais
à<tu
dent
à<tud~dàla
dentiste
àctùct:>
urlne
àctùct:>toè
vessle
288
à@kpo
àfa
àfa
àfi
àfi
àfi acte
àfi acteke
àfi bu
àfikà ?
àfima
àfisl
àfisià
àfisiafi
àflagà
àB
àBbide
àDb~lù.fà.fà
àDb~lù.fàla
àBdzi
àBgà
àDk~e
àBku
àBkudzèla
àBkpà
àBkpàml
àBkpàt~la
àBnè
àBm~
àBti
àBtofe
àBt~
àBzi
àBwuI
dépotoir
oracle
deml~ moitié
sourIS
cendre
quelque part
nulle part
ailleurs
où ?
là, Y
où
ICI
partout, n'importe où
drapeau
pied, Jambe, patte
orteil
jeu de ballon, football
footballeur
cabinets, w.c.
grelot (à la cheville)
cheville
accident, catastrophe
blessé, accidenté, victime
chaussure, sabot (d'animal)
clrage
cordonnier
quadrupède
piste, sentier
jambe,. roue, pneu,. tréteau
trottoir
piéton
pas (m.)
chaussette, bas
289
Afrikà
àfù
Afrique
brume
àfa
àfe
crl
maison, habitation,
domicl1e, concession;
natal, village
àfelikà
àJemè
àfemèl~
àfen:'
AJen:,
àfet~
Afet~
àJiJi
àj1à
àgà
àgazà
àgl~
àgàmà
àgowà
àgowàti
àg:,mè
àg:,ti
àgùt~
àgbà
àgba
àgbàd~
àgbàdrofe
àgbàdzè
pays
VOlSln
foyer,
maison
anlinaldomeshque
maîtresse
hôtesse
de maison;
dame;
Madame
maître, monsieur, hôte
Monsieur
miroir, glace, vitre, carreau,
verre (matière)
roseau
précipice
scorplon
cra be
caméléon
goyave
goyavler
fond, dessous
(n.)
rônier
chauve-souris
fardeau, charge, colis;
échaffaudage; étalage
assiette, bol, plat, plateau
apatam, hangar
kl10mètrc
CUlT, peau
290
àgbàBB
àgbàgba
àgbàlè
déménagement
effort; équilibre
cuir~. papie~ document,
livre~ manuel, revue~ lettre~
courrler
àgbàlçdzrafe
àgbàlçdzràla
librairie
libraire
àgbàlç~akà
àgbàlçkotoku
àgbàlçmanyala
àgbàlç1JI~la
àgbàl~tafe
àgbàlçti
àgbàlçvi
bibliothèque
enveloppe
illettré (n.)
auteur
àgbàlçxlçla
àgbàlçx~
àgbàuu
àgbàwo
àgbè
àgbèfi
àgbèn~n?'
àgbèyà
àgbltsa
àgblè
àgblèdèdè
àgblèdèla
àgblèdèm?'
àgblèdènyigba
àgblèd:>
àgblèlo
àgblè1]l?'la
(meuble)
.
.
.
lmprlmerle
étagère (à livres)
ticket étiquette~ vignette~
prospectus~ camet
lecteur
bibliothèque (salle)
camlon
bagages
vie~ existence
manIOC
existence~ mœurs
oxygène
aubergine
champ~ plantation
agriculture~ culture
agriculteur, cultivateu~
paysan
machine agricole~ tracteur
terrain
tra vail champêtre
margouillat
laboureur
291
àgblètà
àgblèx?'
àgbo
àgbo
àgbàgblo
àgb~s?'s?'
àgbùgb:>
àhà
àhàkùà
àhàmumu
àhànofe
àhàsesç
àhàvivi
àhàuùnu
àhllha
àhà
àhàm
àhàsl
àhàvi
àh~hl?'
àh~ne
àhu
àka
àkàbà
àkac1.i
àkàfO
àkàgi!
àkakati
campagne
abri champêtre~ hutte
bélier
portail
planche
quantité, abondance ,.
affluence ,. dose~ ration
nombril
boisson locale~ liqueur,
boisson alcoolisée~ vin (de
palm e)
serveur
ivresse~ ébriété
buvette~ bar
liqueur, alcool, eau-de-vie
limonade
tire-bouchon
mille-pattes
veuf; veuve (n.)
cyclone~ tempête~ tornade~
ouragan
veuf; veuve (n.)
neveu
cerveau~ cervelle
pigeon~ colombe
brouillard, rosée
charbon
tatouage
lampe} lanterne} phare (d'un
véhicule)
fj-onde~ lance-pierres
vautour
torche
292
àkaIo
àkana
àkàtsa
àkIà
àkIàmà
àkIo
ako
àkàbe
àkàgàvi
plâtre~ chaux~ badigeon
acompte~ arrhes
bouillie
foie
chance
pirogue
perroquet
plnce
enfant unique~ fils unique~
fille unique
àk~b Il
àk~dàdà
àk~dala
CUivre
àk~ttu
àk~4.ugblè
banane
àk?>ttuti
àk~ntà
àk:u
àkùtsa
àkpà
bananier
poitrine~ thorax
gaine~ trousseJ étui
éponge
carpeJ poisson; gale; selle;
gousse
partie~ élément; lo~
séquence~ paragraphe
trop~ trop de
remerciemen~ merci; mi1le
mi1lion
reconnaissanceJ
remerciement
pâte
lance
sac
crapaud, grenouille
raphia
àkpa
akpa
àkpe
àkpe àkpe
àkpedada
àkpIç
àkpl?>
àkpo
àkp?>kpI?>
àla
élection~ scrutin~ vote
électeur
bananeraie
293
àlàfa
àlàkpà
àlàkpàt:>
ale
ale be
àIe
àlegbègbè
àlegell
aleke?
àleke wonye h~
àl~kpl:,la
àlen~
àlevi
àll
àlldziblanu
àlili
àlo
àlobalo
àl?>
àl~
àl:J
àl:,lefe
àl:,nù
àl:,nùgà
àl:,vi
àmà
àma
àmadà
àmàdede
àmagul
àmàgbe
àmàkpà
cent, centaine
mensonge~ simulation
menteur ~.infidèle
alnsl~ SI
afin de~ afin que~pour
mouton
SI: teL tellement, beaucoup
rat
comment?
quoi qu'il en soit
berger
brebis
agneau
hanche~ rein~ taille
ceinture
nuage
ou~ ou bien
charade
maln
Joue
sommeil
queue (de casserole...)
poignet
bracelet
doigt
verdure~ légume; couleur,
teinture
nudit~ sexe~ nu
banane plantain
couleur
escabeau~ banc~ tabouret
légume~ laitue
feuille
294
àmama
nudité
individu~ personne~ typc~
homme (en général)
àmè acte
quelqu'un
personne
celui queJ celle queJ
, ,
ame
àmè acteke
,
,
ame SI
, , ,
ame SIWO
àmèblibà
àmèbùbù
àmèdzro
àmèdzrodzèfe
àmèvv
àmèvJe
àmèha
àmekà ?
àmèk:>uu
àmèkuku
àmèkuku<takà
, , ,
amemo
Amerikà
, ,.
,
ameslame
àmètsltsl
àmèWÙla
,
amex:>x:J
"
"
àmèYlb~
àml
àml dzè
, ,
ana
ànyi
celui qui celle qui
ceux que~ ceux qUl~
celles que~ celles qui
corps
obéissance~ politesse
étranger, hôte
hôtel
enteITement
cimetière
foule~ attroupement., cortège~
public
qui?
bus~ car
défunt., mo~ cadavre
cercueil
masque
Anlérique~ Etats-Unis
chacun~ n'importe qui
tout le monde
vieillard, vieux (n.)~ adulte
assassil1~ tueur
accueil
Noir
huile~ graisse~ pommade
hUIÏe rouge (de palme)
pont
terre, argile, torchis,. abeille
295
ànyiehè
ànyieu~
ànyigba
àslclèclè
àsiekè
àsigè
àsike
sud
arc-en-ciel
terrain~ terre, sol, parcelle~
territoire, zone, pays, nation
géographie
cssaim d'abcl1lcs
ruchc
brique
Clrc
miel
caoutchouc, résine ~.coJle~
glu
/Tonde, lance-pierres
uniforme (n.)
goudron; vemis, pcinture
carquols
non
étagc
prix, coût tarif; valeur;
foire; épouse
doigt
handball
marchandage
ncuf (num.)
anneau, bague
queue (d'un animal)
àsilefe
às'imè
. "
aSlnu
"
às'inu
àsinùd:>
àsinùd:>w~la
àsinùd:>w~lawo
queue (de casscrole...)
marché
écriture
marchandise
travail manuel
artisan~ travailleur manuel
main-d'œuvre
ànyigba1Jutinunya
ànyiho
ànyikpè
ànyikpe
ànyi1Jè
ànyitsl
à1Jè
à1Jètu
àIJko
à1J~
àIJùgoè
aD
àsaIJu
àsl
àsibide
àsib:Jlù
296
aSISI
" " "
àsltsàla
àsltsàtsà
àsitutunu
. .
aSIVI
"
àsluu
àsiwul
àsra
àsràfO
àta
àtabu
àtadi
àtafu
àtakpul
àtama
àtamazi
àtatutud~
àtawul
àti
àtidzèfe
àtiglinyl
àtikè
client, clientèle,. fourmi
commerçant
commerce
eSSUI e-maIns
doigt
taxi-brousse
gant
plafond
soldat, militaire
cuisse, Jambe
serment
piment
fémur
culotte, short
tabac
pIpe
poliomyélite
pantalon
arbre, bois, morceau de bois,
plante,. piquet, poteau,
bâton, baguette, perche,
tringle, poutre, manche (en
bois), cadre
sCIerIe
éléphant
médicament, remède
produit
àtikèdzrafe
àtikèdzrala
àtikèkui
àtikètsl
àtikutsetse
àtikutsetseti
pharmacie
pharmacien
pilule
malaria, palu, fièvre
fruit
arbre fruitier
297
,.
àtikpàla
àtikpo
àtil?»
àtimèkà
àtiml
àtÏt]ùkàle
àtitsola
àtitsom?»
àtitsro
àtivi
àtokàta
àt?»
àt:)
àt:>t:>
àtràkpul
àtùkpa
àtukpavi
àtukpauùnu
àtsiaJù.
àtsu
àtsusl
ava
" "
àve
àvegb:>ç
àvifafa
àv?»
àv?»I2)I~la
àv?»l~l~
av:>x:>
" " "
avu
" "
a" vu
"
"
avux:>
àuà
menU1Sier
bûche~ tronc~ fût
branche~ rameau
liane
résine
pOlvre
bûcheron
tronçonneuse
écorce
bâtonnet, bûchette
samara~ sandale
nid
clnq
ananas
escalier
bouteille
flacon
tire-bouchon
mer, océan
mâle
coépouse~ rivale
grenler
forêt
biche
pleur
étoffe~ tissu~ toile~ pagne
tisserand
tissage
tente
combat, lutte
chien
niche
guerre~ bataille~ combat
298
àuàkà
àuàk:>
àualà
àuàtso
àuàtsotso
àuàtsot:>
àuàw?>fe
àuàw?>la
àuàw?>nu
àWÙ
àWÙb:>
àWÙdziwuI
àWÙnùgbui
àWÙtewuI
àWÙt?>la
àxà
" "
axawo
a" x~
àya
àyè
àyèmènuw?>la
àyèm:>
àYI
àYlku
a" za
épervier
armée
aile
mensonge
.
. .
clrconclSlon
menteur
champ de bataille
guerrier, combattant
arme
habi~ vêtemen~ tenue
manche (de vêtement)
survêtemen~ blouse
bouton (de vêtement)
sous- vêtemen~ jupon,
maillot de corps
tailleur
page; hanche; côté, profil,
bas-côté
les côtes
puce
pelgne
ruse, truc, moyen, prétexte
hypocrite
astuce
haricot
reln, rognon
fête, J.our férié; date
àziàvi
célébration
œuf
arachide
cacahouète
concubine, maîtresse
àZlza
nain, pygmée
àzS!~ù~ù
àZI
aZl
"
.
àzi t?>t:>è
299
parcours,
àz:> Ii
marché:
B
bà
ba
bàbà
bàbàk~
bàbàmè
bàbla
bàbà
baka
bàIi
bàllmè
bàtàkànyà
bè
bè
be
bèbèfe
be<ij.
bèlè gudù
bèlele
bena
bèslhe
bèx~è
be
bI
bI dzô
bi
bi dzi
bia
biahl~
bia nu g~mè sè
bia nyà
bouc; pancréas
fouet, cra vache
termite; boue; condoléances
termitière
marécage
lien
mauvais, vilain
mélanger
vallée
bas-fond
bourbouille
s'abriter, se cacher,
se refugier
paille
de, que, dire que, pour que,
afin que, afin de
abri, refuge, repaire
matelas
masque
soin
pour que
faucille
paillotte
tenailles
brûler (intr.)
brûler, flamber
cuire
être mécontent, se vexer
demander, quémander
se venger
se renseigner
interroger, questionner
300
bià
biàbia
bIbi
bibi
bilel
blsi
biyà
biyè
biyè dz~
bla
bla
bla abi
blayè
blè
blè nù
blèkp~è
blèmànuwo dzràclofe
blèWÙblèWÙ, blèwùù
bli
blibô
blileàtsa
bIS
bl~sù
blù
Blunyà
bôk~
bOl)
bosoml
b~
b~ha
b:>
b~b2>
b~b~è
b~kitl
b~k~
b~lu
rougir
demande} question
cuisson
vaillant
bic
cola
bière
5 F, pièce de 5 F (CFA)
100 F, pièce de 100 F (CFA)
lier, attacher
tôt
panser, faire un pansement
crayon
consoler
flatter
lèopard
musée
lentement, doucement
maïs
entier, total
bouillie de mais
bleu
brosse} pinceau
troubler, être trouble;
gronder (qn)
Noël
devin
plutôt
bougie} cierge
rassembler, réunir
s'associer
pulluler
être facile; être mou
mou; simple} facile
seau
calmement, lentement
écrevisse
301
balle, ballon
terrain (de foot), stade
football
crevette
beurre
libellule
mardi
frein
penser, réfléchir, estimer ,.
respecter, obéir à
calculer, compter
penser
disparaître, perdre;
se tromper de
autre
accuser, condamner
perdre son chemin, se perdre
honneur, respect, politesse;
estimation
disparition, perte
autre
et autres, etc, ainsi de suite
s'imaginer que, se figurer
que
boiteux, handicappé
beuITe
b~lù
b~lùJoJe
b~lùJOJô
b~lùvi
b~tà
b~tsri
bra<ta, bra<iagbè
breki
bù
bù àk~ntà
bùtàmè
bu
bu
buf~
bum~
bùbù
bùbu
bubù
bùbuwo (kple-)
bul be
bun~
bùtrù (= b3tà)
D
dà
dà
dà àdè
dà àk~
dà àlàkpà
jeter, lancer;
mettre, poser, placer;
peser J.ouer (cartes...) ;
serpent; mère, grande
soeur, cousine; arc
chasser
voter, tirer au sort
mentir
302
dàd~
dà
... cte
...
dzi
dà ... cti
dà ct~
dàjè
dàk~
dànù
dà tu
da àhe
da àkpe
dàda
dàdag~
Dàdavi
dàdi
dà<ij., dàg~,
dàvi
dahè
dàkpui
dè
dè àgblè
dè d~mè
dè dù
dè ... ge
dè
dè
de
de
de
de
de
de
de
mègbe
ijg~
àbl ... gu
dàdonu
dzè
dzesi
fè
gà
ha
dekà
de kà vè
de
se (be)
soigner
augmenter
garder
pêcher au filet
pêcher à la ligne
boxer, donner un coup de
feu
bafouiller
tirer un coup de feu~ fusiller
être pauvre~ être misérable
remercier
maman
tante
MademoÎselle
chat
tante matemelle
pauvre
python~ vipère
1. pays, frontière, douane
2. palme
cultiver
avoir la diarrhée
être renommé
faillir
reculer
se perfectionner
blesser
épicer
saler
indiquer,. remarquer
griffer
emprisonner
grouiller,. être compact, être
dense, être épais
attacher,. coopérer
pendre, se pendre
être interdit (de)
303
desukfi
de tsl
de yàfarn:)
dèdetsl
dèd3y3la
dèdù
dègblè
dèyl
dèhà
dèku
dènù
dènyigba
dètà
dèti
detsl
dèv~
di
diill
diill
didi
didle
diill Jenukp~kp~
diill fenukp~la
diill fenukp~m~
diillrnè
dà
dô
dà go
do
être sucré
humecte~ irriguer
climatiser
sauce-graine
médecin traditionnel,
guérisseur
célèbre~ fameux
palmeraie
petits poissons
vin de palme
noix de palme
frontière
patrie
règime de noix de palmes
palmier
sauce~ soupe
tenue traditionnelle
cherche~ vouloi~ souhaiter
être loin de~ être éloigné;
être long, y avoir longtemps
long
recherche~ souhait, voeu
longtemps~ longuement
télévision
téléspectateur
poste de télévision
distance~ ,éloignement,
longueur
apparaître~ être saillant
trou~ crevasse~ gouffre~
ravin~ tranchée~ sillon~ antre~
tanière~ terrier
sorti~ jaillir
1. plante~ cultiver
2. mettre
3. être dense~ être
luxuriant, être épais
304
do àbuI na
do àBkpà
do àfa
do àtsu
doàWÙ
do dàfi
do dzidz~ na
do dziku
do
do
do
do
do
do
do
do
do
do
do
do
gà
gàs~
go
... gbè
gbè '-ta
gbè na
yli
kèke
kpo
kp~
nukôkoè
ijg~
do V~V~
dôdokp~
dôdokp~w~la
dôgo
4. mettre dans~introduire~
injecter
5. monter (dans un
véhiculè)
6. parle~ pratiquer (une
langue)
7. prête~ emprunter
8. produire
9. rendre (causatif)
JO.tomber
vacciner
se chausser
crie~ brailler
s'accoupler
s 'l1abille~ se vêtir
chuchoter
intéresse~ plaire à
se mettre en colère~ se
fâche~ s'énerver
emprunter, mire un emprunt
monter à bicyclette
rencontrer, se rencontrer
parler (une languè
prier
saluer
crier, s'écrier
pédaler, aller à bicyclette
en vain
essayer, tente~ tester
chatouille~ mire rire
précéde~ progresser, avant
(de~ que)
faire peur, effrayer
examen~ concours~ test,
composition
candidat
scarabée
305
dômè
dômè
dômènyila
dômènyinugbàlç
d?>
d~
d~
d~ àl?>
d~ àl~ gkutà
d~ àtsl
d~
d3dàJe
d?>dàl a
d~deàsi
d~dzikp~la
d~fe
d?>gbo
d5kà
d3kù
d~kpl?>la
d5mè
d?>mèdèdè
d?>mèdzoè
d5n?>(n)
d5n5k~dzi
d5n5k~uu
d~nyanya
d5IJuti
d5gùtiti
d~s~sr~
d~sr;Ue
d~sr~vi
milieu, intervalle
entre, panni
héritier
testament
1. mal, maladie
2. ventre, boyau
3. faim, disette
4. bec
travail, ouvrage, métier,
profession, emploi
1. envoyer, déléguer
2 commander, ordonner
dormir, s'endormir
faire la sieste
être constipé
durer, résister
infirmerie
guérisseur
devoir, exercice
directeur, contremaître
logement
estomac
intestin
dindon
dirigeant
ventre, abdomen
diarrhée
colère
malade, infinne
hôpital
ambulance
compétence
citron, citronnade
citronnier
apprentissage
centre d'apprentissage
apprenti
306
d3toto
d3t~
d3w3fe
d3W3hati
d3w?>kpl3
d~w3la
d:Jw:>nu
d:Jw:>w:>
d~y:>Je
d?>Y3la
draivà
dro
dr:J
dr~ç
dù
dù
dùd3nun3Je
dùd~nun3la
dùd3w?>la
dùfula
dùg~
dùk~
dùk3tèfen~fe
dùk~tèfen~la
dùkpl3la
dùmèg~
dùmèt3
dùmèvi
dùmèvigbàlç
dùnyà
dùnyàhèla
disette, famine
employeur
atelier, chantier, bureau,
usine
collègue, confIère
établi, bureau (table)
ouvrie~ travailleu~ employé
instrument, outil
tra vail
dispensaire, infinnerie,
hôpital
docteu~ médecin, infirmier
chauffeur, pilote, conducteur
porter
buffet
rêve, songe
puiser
village, ville, pays
ministère
ministre
fonctionnaire
coureur
ville
état, peuple, population
am bassade
ambassadeur
dirigeant, président
notable
habitant, villageois,
indigène
citoyen
carte d'identité
politique
politicien
307
DZ
dzà
dzàdzènyenye
dzàdzrà4.o
Dzàmanyà
Dzàmayèvu
dzàta
dzè
pleuvoir
hygiène} netteté
1. préparation} rangemen~
préparatifs
2 . réparation} réglage
Allemagne
Allemand
lion
1 . se pose~ se perche~
atterrir
2 . sort~ apparaître (soleil)
3 . bifurque~ virer
4 . scie~ fendre} se flssure~
se fendille~ se lézarder
5 acheter (des liquides)
8
dzè
dzè
dzè
dzè
dzè
dzè
àdè
àdrù
à4.àuà
àBkpà
àgbàgbà
dzè
dzè
dzè
dzè
àgbàgbà be
ànyi
dzl na
4.èka
dzè
... g~mè
dzè kpokpo
dzè si
dzètùgbè
68 payer
sel
sue~ transpire~ être moite
moisir
être fou
avoir un accident
faire des efforts} se
surmene~ se débrouiller
essayer de
tomber
satisfaire} contenter
être beau (homme)
débute~ commencer
tomber malade
connaître} reconnaître
être belle} être jolie} être
élégante} faire J8eune
(femme)
308
dzèsl
apparaître (personne)~ se
montre~ être saillant, avoir
l'air
être magnifique~ être
pittoresque~ être splendide
conversation, causerie~
entretien
lieu de stationnement,
station
1 . signe, signal, marque
dzè SIde de
2 . preuve~ signature,
symbole~ constat
indication, remarque~ note~
dze
dzè àni
dze<to<to
dzèfe
dzèsIdo
dzètè
dzl
dzl (x - y)
dzl
dzl <te ... dzi
dzl hà
dzl vi
dzi
dzi
dzig~
dzi
dzldza
dzidze
notice, mention
tatouage
patate douce
accoucher, se reproduire,
se multiplier
naître
coeur, courage, audace
augmenter, se développer
chanter
accoucher
1 . dessus (n)
2 . ciel, tonnerre
sur
1. effrayer, épouvanter,
terroriser
2 . être effroyable, être
affreux~ être horrible~ être
terrible, être atroce, être
grave~ être sérieux
(blessure)
rouge
porc-épie
mesurer, doser
309
dzidzèdzè
dzidzèmè
dzidzi
dzidzi4.edzi
dzidz~
dzi4.ègbè
dzi4.ù4.ù
dzi4.ùfe
dzi4.ùla
dzi~ (lè -/n~)
dzièhè
dziJô
dzigbèZi!
dzigb~4.i
dzikèdzo
dziku
dzikp~kp~
dzila
dzigg~
dziijg~n
dzÙJ :)
dzita
dzitodzito
dziwul
dzo
dzodofe
dzodzè
dzodzo
dzodzo
dzodzo
bonheur, réussite~
satisfaction
paix~ quiétude~ sécurité
reproduction~ naissance
développement
joie~ gaît~ enthousiasme
1 . foudre~ coup de tonnerre
2 . scolopendre
1
. administration~
règne~
gouvernement
2. victoire~ triomphe
royaume
vainqueur, gagnant
être rouge
nord
1 . ciel
2 . étage.
anniversaire
patience
éclair
colère~ mécontentement
surveillance~ protection
parent
ciel
firmament
effrayant, épouvantable
guitare
poumon
chemise~ veste~ vêtement audessus de la ceinture
feu~ incendie~ lumière~ phare
cuisine
février, saison sèche
1 . chaleur, température
2. vol, en vol
chaud
départ
310
dzo<ta, dzo<tagbè
dzogbe
dzoka
dzokeke
dzokpe
dzokpo
dzoleml
dzomè
dzomèfi
dzorn}
dzonu
dz?i
dz?i dzl na
dz?i gà
dz?i S~
dz?i
... IJU
dz?idz~ènyenye
dz~gbènyuit~è
dz?igbèv~ç
dz?ila
dzrà ... 4.0
dzra
dzrà<tola
dzrè
dzro be
dzù
dzùdz3
dzùdz3
lundi
savaneJ désert
braise
vélomoteur, moto
foyer (à trois pierres)
fourneauJ réchaud, foyer
essence
décembre
cendre
huile de palme salée
perle
1 . arriver, se passer
2 . attendre
3 . collecter, recueillir
4 . être droit, se redresser
plaire à
cotiser
faire la tontine
veiller sur, garder
J.ustice
heureusement
malchanceJ mésaventure
gardien
1 . conserver, épargner
2 . ranger, entreposer
3 . préparer, apprêter
4 . se prêparer, s'apprêter,
s'êquiper
5. régler, réparer
vendre
réparateur
querelleJ conflit
avoir envie de
injurier, insulter
cesser, interrompreJ se
reposer
1 . repot, répit
311
2. fumée, vapeur
Juron
dzùnyà
D
ctà
tlà
q,àctànu
<ta
<taa
<làbô <tabo
ctàctà
{àctà
{àfôfô
ctàfôla
<tàkpàla
q,àsectigbàlç
<làse<ij.la,ctàsefo
ctè
ctè àbla
~è àsl
{è àWÙ
{è
... {a
faire cuire, cuisiner,
préparer (un repas), faire
bouillir
cheveux
pour
faire la cuisine,
préparer à manger
être tranchant
indéfiniment,
tOUJ.OllIS,
souvent
oie
cuisson, distillation
bouilli
coiffure, tressage
tresse use, coiffeuse (pour
dames)
coiffeur
diplôme
témoin
1 . enlever, ôter, retrancher,
déduire, extraire
2 . cueillir, moissonner
3 . attraper, décrocher
4 . produire
5 . résonner
se presser, se dépêcher,
se précipiter
1 . marchander
2 . laisser, lâcher
se déshabiller
enlever, supprimer
312
~è fia
clè foto
~è ru
~è ru na
clè mltsl
~è môdzaka
clè m~ na
~ènu
<lè gkutà
ctè sr~
<tèta
cle dù
<tevo
... mè
<tèdzôctèdzoè
<tèclèfia
<le
~è~
~è~i
~èka
~èkakpul
~èkatsitsi
ctèkaw~w~
<teke
clèsiacle
<lèti
<let~
<lètùgbul
flètùgbul
ctèvi
<lèvimè
ctèwohll
jllustrer, présenter, prouver,
démontrer, révéler
photographier, filmer
peiner, gêner, agacer,
ennuyer, perturber, distraire
contrarier, déranger,
embarrasser
se moucher
se distraire" se divertir
autoriser, pennettre" tolérer
vomir
faire la sieste"
faire un somme
se marier, être marié
cracher
ensemble-, en communauté
être solitaire
dans" mettre dans
luciole
démonstration-, preuve-,
illustration
fatigue
fourmi
un-, une-, seul
adolescen~ J.eune homme
solitude
union-, communion-, fusion-,
réconciliation
aucun
chaque" n'importe quel
coton
autre
jeune fille-, adolescente
Mademoiselle
enfan~ gosse
enfance
peut-être
313
cU
cU
àsi
cU <tàse
cU <te emè
cU fô
cU gbè
cUkù
cU tsà
c.ti
c.ti
<Ua
cUtteàmè
CUCU
cUcU
cUtti
c1Jcti
c1.iIôIô
crùcèkè
crùcù
c.tinu
ttô to
tto
c.to àtsy~
c.to àtsy:> na
1 . descendre
2 . inhumer
faire Je marché
témoigne~ être témoin~
attester
se reposer
être rassasié
résonner
être maigre~ être chétif
se promene~ déambuler
saJeté~ crasse~ déche~
détritus
résonne~ retentir, tinter,
sonner
guette~ espionner
surprenant
1 . descente
2 . inhumation
mûr
1 . son~ sonnerie~ tintement
2 . gJissemen~ trébuchement
3 . réduction
1 . baisse~ réduire~ modérer
2 . glisse~ être glissant
pollution
doute
maigre~ chétif
tache~ saleté
se taire
1 . arrive~ atteindre
2 . destjne~ adresser
3 . créer, produire~
constituer
4 . décide~ fixe~ prescrire
5 . mettre (qq part)~ exposer
embelli~ être coquet
orne~ décorer
314
dzè
... <ta, tio ... tie
<tofufu
<tohèhè
<tokpl~
<toijku ... dzi
<toto
<to
<to
<to tsl
<to x~
<tôtio
<tô<tocla
<tôclow~la
tiôcluizlzi
<toIe
<togbàclogbà
<tokui
<tôkuit~dila
<tôvu
<1.:>
<1.~
<t~
... <to
<1.:>
<t:> àclùcl:>
el:>Io
ctp ... kp~
el:>dàla
bavarder, causer, converser
en voyer
souffler
sangloter
s'attabler
se rappeler, se souvenir
1 . écouter
2 . se coucher (soleil)
être mouillé
se coucher
1. arrivée
2. décision~ décret, mesure
à prendre~ principe~
règlement, prescription~
règlemen tation
3. classement, rangement,
organisation
4. organisme
5. programme discipline
envoi, expédition
organisateur
silence~ calme
étape~ échelon
bourbouille
soi-même
égoïste
chiffon~ torchon
décrire
1 . fllet
2 . trompe
arranger, corriger, réparer
1 . être plein~ être en crue
2 . pondre
uriner
être rassasié
essayer, goûter, déguster
pêcheur au fllet
315
ct3ct~ctO
ct3kàdzib~lù
<t~kità
<t3fi
ct3fi<1,311
ct3mè
clù
ctù
ctù àzi!
ctù dzi
<tù nu
<tù dzi
arrangemen~ correctionJ
rectification
volley-ball
docteur
J . changer, échanger,
troquer, altemer, remplacer,
2 . réparer
J . changemen~ échangeJ
trocJ alternanceJ
remplacement
2 . luxationJ foulureJ entorse
cimeJ faîteJ sommet
J . manger, consommer, se
nourrir, dévorer, grignoter,
mâcher, mastiquer, broûter,
picorer
2 . célébrer, fêter
3 . gagner
4 . user
5 . faire mal, piquer, picoter
poudre
fêter
régner
manger, dé.ieuner, âmer
J. conquérir, gagner,
vaincreJ triompher deJ avoir
la maJ.orité
<tu yè
ctÙ<1,3
<1,u<1,~
ctu<1,~nù na
ctù<1,ù
<1,ùmu
c.iùsi mè
2. administrer, gouvemer
danser
orduresJ détritus
lécher
em brasser
J . consommation
2 . piqûreJ picotement
3 . privilège
gecko
à droite
316
E
tu} vous (politesse)
le} la} l~ cela (pr.pers.)
iL elle} ce} c ~cela
voilà ... que} cela fait ... que}
il y a ... que
souven~ toujours
se
cela} cela là-bas
aussitô~ simultanémen~ dès
que
dès que
comme
ceci
mais} pourtan~ or
lui elle
puis} et (entre deux
propositions)
ê-è
eenye eSl
edziedzi
e~okul., na e~okul.
ema
enùmake
es! kô (la)
es! ... tà
esià
ev~,ev~à
eya
eye
E
ç, èç
oui} si
F
fà
fà àVl
fa
fà
fàà
fadà
fàfà
J . déplorer
2 . roucouler
pleurer
être doux} être frais} être
froid
vipère
volontiers
prêtre
plainte
317
fafa
fafa
fè
fe
fe
fe fe
fèfe
fèfeJe
fèfenu
fèfevidzl
fèfekp:>fe
fègbàlç
fesrè
fesrètunu
fètri
fètu
fètugbàlç
fètutu
fètsu
fèxexe
fi
fi
fi w~
fià
fia
fia ID:>
fiàdù
fiàfit:>
fiàsa
re/Ioidissemen~
ra/Iaichissement
/Iaîcheur, /Iais (n)
/Iais, paisible
1 . dette
2 . griffe
1 .jouer, s'ébattre
2 . plaisanter
3 . fendre, trancher
J.eu
J.ouer
1 . jeu, amusement
2 . plaisanterie
terrain de jeu
jouet
poupée
théâtre
facture
fenêtre
volet
gombo
paye, salaire, traitement
quittance
paiemen~ remboursement
ongle
paiement, règlement
voler, dérober
vol, pillage, triche
/Iauder
1 . roi, chef
2 . hache
montrer, désigner,
enseigner, démontrer
guider, montrer le chemin
capitale (d'un pays)
voleur, cambrioleur, pillard
palais, Présidence
318
fidoha
fi~a, fi~agbè
fiè
fie
fièfiè
fi~
fiëmè
fi fi
fifilàà
fifia
fità
flagà
ID
fll kôto
flù
fô
fofo
fofog
fofogtsi
foto
foto~èla
fotô~èm~
B
f~
f~bubu
Bf~
flmizi
coopérative
vendredi
1 . bouilliL; grésiller
2 . démanger
singe
bouillant
soiL; bonsoir
soirée
vo~ pillage
J.uste, à l'instant, tout de
suite, tout à 1'heure, bientôt
1 . le présent, maintenant
2 . chaleur
3 . sueuL; transpiration
mécanicien
fanion, drapeau
ligne, traie, raie, rayure,
éraflure, file, rang, rangée
cercle
1 . feinteL; dérouter
2 être distrait, être étourdi,
se tromper
3 être embarrassé
4 délirer
grand frère, cousin
père
canne à sucre
J.us de canne
photo, portrait
photographe
appareil photo
ramasser
se réveiller, se lever
accusation, condamnation,
inculpation
réveil
lapin, lièvre
319
fù
fù
être blanc~ blanchir
1 . peine~ difficulté
2 . deuil
être blanc
poiL pelage~ plume~
plumage
se débarbouiller
fù yié
fu
fumo
fùctèctè
dérangemen~ gêne~ tracas~
perturbation
1 . foufou
2 . blancheur
peine~ difficulté~ souffrance
Peul
entonnoir
adversaire~ ennemi
mousse~ écume~ bulles
fùfù
fùkpekpe
Fulàni
fùne
fùt:>
futukp:>
.F
Jà
1 . semer, cultiver, produire
2 . roter
Jà.ffi
jè
Je
jèdàdà
jèdàla
Ji
j1è
j1è àsl
fo
jô
fo
jô
fo
fo
àsikpe
bà
detsI
clà
cti
infection
an~ année~ âge
de (relateur)
pêche à la ligne
pêcheur à la ligne
antilope~ biche
acheter, payer
faire les courses
1 . ventre
2 . miL mille~ sorgho
applaudir
être boueux
préparer le repas
coiffer, tresser
1 . salir, polluer
2 . être sale~être taché
320
fofu
fokà
fo kpe
fonù
fo se
fo tsl
faun
fox1!!
fodo
fodi
fofe
foJu
fokatsa
fomè
Iomèvi
.P
fù
fu
fu
fudù
fu gbè
Iu tsl
fùJ1u
fufOfe
fufOfô
JuJu
fui
fùmèkpo
fùtà
1 . assembler, réunir,
grouper
2 . se rassembler, se réunir,
se regrouper
téléphoner
être enrhumé
parler, causer, bavarder
fleurir
être humide, être mouillé
jouer du tamtam
entourer, encercler, faire le
tour de tourner autour de
ventre
sale
clavier
recueil, ensemble
bouillie de mil
1 . famille, race
2 . semelle
espèce, genre, sorte, variété,
type, catégorie
1 . éructer
2 . éponger
1 . mer
2 . hameçon, ligne
sécher, tarir
os
courir
J.eter
nager
vide, libre, pour rien
réunion
recueil, réunion, assemblage
sec, aride
petite soeur, cousine
île
côte, littoral, rivage, plage
321
G
gà
gàgà gbàgbà
g~
gàdo go
gàdzà
gàdzikp:Jla
gàdzràcto
gàdzràctofe
gaflo
gàfô<tôkui
gàfofô
gàgo
gàgbède
gàgbl2>
gàkà
gàke
gàkpôm:J
gàkp:J
gàmè
gàrnèn?>la
gànà
gànu
gàÔkui
gàs:J
gàtàgbàdze
gàtàgbàdzetronu
gàt~
1 . fe~ métaL minerai
2 . cloche} sonnette
3 . heure
4 . argent
5 . prison
à nouveau} encore
monnaie
gran~ gros} important
se revoir
grillage
trésorie~ intendant
économie} épargne
banque
fourchette
montre
heure
cuve} bidon
forgeron
répéter
fil de fe~ câble
mais} cependan~ pourtan~
or
voie ferrée
prison
1 . temps
2 . prison
prisonnier
hyène
cuvette} seau
lunettes
bicyclette
clou
tournevis
riche (n.)
322
gàtsi
gàtsyala
gàtula
gàvi
gàwu
gàx~
gàx5gbàlç
gàzaz!!
gàze
ge
ge ~e ... mè
gè~è
gège
Gàna
glMu
gl~g5mè
glè
gll
gli
gli
gfi4,ola
glitola
glù
go
go (lè - 4,esia4,e mè)
gôdevi
godô
gôdodo
godôdô
gôdofe
cuillère
soudeur
forgeron
fil de fer
1 . galette
2 . râteau
prison
chèque} mandat
dépense
casserole
1 . tomber
2 . échouer
entrer, pénétrer
plusieurs
échec
Ghana
mâchoire
menton
vipère
m ur, paroi} rempart
1 . se tordre
2 . dévier
3 . branler
conte
maçon
conteur
cultiver (le rjz)
1 . gourde} carapace}
coquille
2 . rivage
de toute fàçon} en tout cas
caleçon
à l'extérieur de} en dehors
de
rencontre} retrouvailles
sortie
rendez-vous
323
en général, naturellement
côté~ direction
noix de cola
gourde~ cabosse
profond
s 'approcher de~ être près de
lampe de poche
participation
participant
bikoutier
pot
bas~ base~ fond, dessous
sous
commencement, début
syllabaire
cours préparatoire
débutant
école primaire
définition
signiflcation~ raison
rigole
perdre
labourer
gingembre
godoo
godzi
go<tô
goè
goglô
gogo
gomèkàq,i
gomèkp:Jkp:J
gomèkp:Jla
goslmitl
gôvi
g~mè
g~mè
g~mèdzèdzè
g~mèdzègbàlç
g~mèdzèklasè
g~mèdzèla
g~mèdzèsùku
g~mèq,èq,è
g~mèsèsè
g:Jtà
gu
gùdù
gùmètakui
GB
gbà
gbà gà
gbà ijku
gbi!
gbàdagbà
gbàdzà
1 . casse~ brise~ croque~
écraser
2 . démoli~ défoncer
3 . s'écrouler
faire de la monnaie
être aveugle
d'abord, premièrement
auparavant
gendarme
large~plat, étendu
324
Gbàgà
gbàgblàdzè
gb~t~
gbè
gbè
gbe
gbe
gbe sr~
gbède
gbèdodo
gbèdodotia
gbèdox~
gbedrô
gbedzi
gbe<tà<tà
gbè<te
gbe<tù<t~
gbefi
gbèJ!!<tèm~
gbegbl~
gbehà
gbek~<t~fe
gbekui
gbel~fe
gbel~nu
gbemè
gbemèkà
gbemèl!!
gbemèm~
gbemumu
gbèIJutise
Lac Togo
cafard
premier, primitif
1 . cueillir
2 . résonner
1 . jour, date
2. voix, bruit, son
3 . langue, langage
4 . fois
1 . herbe
2 . infusion, tisane
refuser, rejeter, nier
répudier, divorcer
forgeron
salutation
prière
église, chapelle, temple
couleuvre
pâturage
décoction
jamais
ordures
souris, rat des champs
poste de radio
abîmé, détruit, dévasté,
mauvais
phacochère
dépotoir
fonio
dépotoir
poubelle
brousse
liane
animal sauvage
sentier
vert
grammaire
325
gbèsèla
gbèsètola
gbèsiagbè
gbetsl
gbi
gbl~
gbl?i
gbl?i dzÙDyà
gbl?i ~i
gbl~ mawunyà
gbôgblo
gbogbotsu
gbôgbotsuyàmêuu
gboma
gb~
gb?i ~e emè
gb:>
gb~
gb?i~emê
gb~gbl?i
gb?igb?i
gb?inu
gb:>tsu
gb:>vi
gbùgb3
interprète
traducteur
quotidiennemen~ chaque
jou~ tous les jours
tisane
fesse
J . abîme~ gâche~ détruire,
dévaste~ endommage~
ravager
2 . être abîmé, être avarié,
être endommagé
dire, raconte~ citer
jure~ dire des jurons
prédire
prêcher
planche
sauterelle, criquet
hélicoptère
épinard (variété)
J . se détendre
2 . respire~ aspire~ inspirer
3 . renifler, humer
4. veni~ revenir
5. vanner
se reposer
chez, auprès de, à côté de
chèvre
répit, pause, repos
tiède
1 . souffle, respiration,
haleine
2 . esprit
3 . arrivée
van
bouc
boy
reveni~ re326
y
yayla
yàylafe
yè
ye
ye
yèatlewoyl
yèbià
yèdzèdzè
yèdzèfe
yètlox2>fe
yètlox2>yl
yètlutlu
yètlula
yèkayl ?
yèmayî
yèsiayl
yèsiayl SI
yètr~
yètr3kpa
yèsi
yèyiyl
caché~ secret~ confidentiel
cachette~ repaire
soleil
prêter, emprunter
craie
parfois~ quelquefois~ tantôt
rouille
lever de soleil
es~ orien~ levant
oues~ occident
crépuscule
danse
danseur
quand?
à cette époque-là
n 'importe quan~ toujours
quan~ chaque fois que
après-midi, soir
après-midi
ombrelle~ parasol, parapluie
époque~ période~ momen~
saison~ temps
époque~ période
blanc
cacher, se cacher, dissimuler
lune~ mois
calendrier
étoile
cri
YI
yi
yla
ylèti
ylètigbàI~
ylètivi
yIi
H
hà
1 . cochon~ pore
2 . chan~ chanson
327
ha
1 . groupe, équipe
2 . trousseau
3 . variété, espèce, type
aussi, même, ainsi que
société, association,
organisme, troupe, club
compagnie, camaraderie
chant
chorale
chanteur, griot
pas encore
avant, avant de, avant que
viande de porc, du porc
1 . société, troupe
2 . catégorie
membre d'un club, équipier
uniforme
camarade, compagnon
1 . louer (qc)
2 . être guéri
hâ
hab:>b:>
hadede
hàdzldzl
hàdzlha
hàdzila
hà4.e ... Ô
haft
hàlà
hamè
hamèvi
hamèWÙ
hati
haya
I
moteur
ingénieur
Pâques
indzln
Indzlniyà
Istà
K
kà
1 . concemer
2 . être tant pis pour
3 . dépouiller
kà
liane, 111,ficelle, corde,
lacet
mentir
toucher
1 . vite, à la hâte
ka àuàtso
ka ... guti
kaba,kabakaba
328
Kablè
kàdodo
kàdzid:Jè
kà~ùgbi
kafu
kàfùkafu
kàfùkafuhà
kàfofô
kàfogbàlg
kàkà
kaka
kakaka,kakakaka
kàka~edzi
kàkàrakà
kakati
kak£
kàkla
kàklo
kàleyl
kàmètètè
kàsàtJku
kàtàpilà
k.bb. (kple bubùwo)
kè
kè
kè q}
ke
kèdzoèkèdzoè
kefùtà
2 . tôt
Kabiyè
liens, relations,
communication, coopération
écureuil
noeud
louer, féliciter,
complimenter
félicitation, louange,
appréciation
cantique
téléphone
télégramme
communiquer (qc), diffuser,
propager, divulguer,
dévoiler, publier
morceau, portion
beaucoup, infiniment
assurance, certitude
cancrelat
torche
morceau, fragment, bout,
tesson
séparation, divorce
beignet
poivre
gymnastique, sport, match
instrument à cordes, piano,
guitarre
tracteur
etc...
s'épanouir
racine
douter
sable, poussière
luciole
plage (de sable)
329
kèkè
kèkè
kèkè {e ... dzi
kèkè tà
kèke, kèkevi
kèkedola
kèkle
kèmÈ
keg, kegkeg
kèse
kèsln~nu
kèsln~t:>
ketekè
ketekèm:>
kIlo
kisl
kisl
kla
klalô
kle
klç
klèzi
kll
klô
kloe
klôsalô
être large, être vaste, être
spacieux
large, vaste, spacieux
s'agrandir
s'étendre, se développer,
s'agrandir
1 . chariot, brouette, caddie
2 . bicyclette
3 . quenouille
cycliste
lueur, lumière, reflet,clarté,
éclairage
autre
complètement, tout à fait,
entièrement
singe
trésor, fortune, richesse
riche (n.)
train
chemin de fer, voie ferrée
kilo(gramme)
rat
em brasser
1 . afficher, avertir
2 . séparer, se séparer,
divorcer
prêt (a.)
décortiquer, écosser,
éplucher
luire, briller, scintiller,
étinceler, resplendir
pétrole
heurter, buter, trébucher
1 . genou
2 . tortue
presque, approximativement
argent (métal)
330
kl=>
kl=>à6
kl:) àgbàwo
kô
kô
kô àl~gb~nu
kônu
ko
kôdzoè, kôdzul
kôklo
kôklotsu
kôklôzi
kôkô
kôtôku
k~
k~
k~ emè
k=>
k~
k~bà
k~dzi
k:)fi
k~fiti
k=>Ie
k=>Iet=>
k~k~
k~k~
k=>k~
k~k~è
k=>k=>è
laver
faire la toilette
faire la vaisselle
se moquer de
seulement
sourire
rire
dépece~ couper
houe
poule
coq
oeuf de poule
cacao
poche~ sac~ enveloppe
1 . être cla~ être propre~
être pur
2. verser, déverser, vider
cou
être cla~ être évident
1 . être hau~ être grand
2 . soulever, porte~
transporter
1. amas~ tas
2 . morceau
3 . poing
4 . quartier
cuivre~ pièce de monnaie
hôpital, clinique
café
caféier
ferme~ hameau~ village
fermie~ villageois
clarté~ pureté~ propreté
propre~ pur
hau~ supérieur
sain~ sacré
teigne
331
k~l£dzl
k5nu
k5nuw~w5
k5nylnyl
k~gk:>
k~pô
k5si<ta
k~si<tagbè
kôtà
k~tà<tè<tè
k~tàgbè
Krismàs
kù
kù tSl
ku
ku
ku droç
ku to
kucta, ku~gbè
kucUVl
kukù
kuku
kuku
kùntru
kura
kùsl
kutsetse
kutsetseti
kuvia
collège, lycée
cérémonie, tradition,
coutume
cérémonie d'initiation
religion
verre (à boire)
tasse, gobelet
dimanche, semaine
dimanche
ethnie, tribu
racisme
dialecte
Noël
1 . conduire, piloter
2 . déterrer, extraire, puiser,
récolter
prendre de l'eau avec la
main (pour se laver...)
mourir, être mort
1 . mort (f.), décès
2 . grain, graine, noyau,
pépin, fève
3 . comprimé, cachet
4 . sécheresse
rêver
être sourd
mercredi
saison sèche
cuisinier
chapeau
mort, crevé
couverture
du tout
panier
fruit
arbl'e fruitier
paresse
332
paresseux
kuviat~
KP
kpà
kpà clà
kpakpa,kpakpaxè
kpakpalùuul
kpàtà
kpàtsà
kpàtsàti
kpè
kpè gù
kpe
kpe
1 . couper, tailler, sculpter,
peler (de l'igname)
du taro)
2 . composer
coiffer
canard
papillon
subitement,
tout à coup}
soudain
coupe-coupe
flamboyant
(n.)
1 . être lourtt peser
2 . être énorme
être timide
in viter
1
. caillou}
rocher,
2
3
4
kpe àk~
kpe cle
... IJU
kpe fù
kpe kpe
kpe tà
kp~
kpecleIJut~
kpefoàmè
kpèkula
kpekui
kpèkpè
pierre}
roche}
dalle
. tableau
. pion
. pile
(électrique)
5. toux} rhume
6 . séchoir
7. tribune
lutter
aider, dépanner
peiner, souffrir de
tousser
se réunir
come} trompette
aide} assistant, collaborateur
grippe
arbitre
galet, gravier, latérite
lour~ pesant
333
kpèkpe
kpèkpectel)u
kpèkpèmè
kpè1Juid5
kpètà
kpetata
kpetikè
kpçvi
kpèkpE
kplànyàà
kple
kple bubùwo
kpl5
kpl5 nu
kpl5 ... clo
kpl5 ... valVE
kpl5 ... yi
kpl~
kpl5la
kpl~v5
kplu
kpo
kpo
kpôd5
kpodzo
kpôkpô
kpon5
kpos:>
kpovit:>
kp:>
invitation
secours} aide} contribution
poids
épilepsie
dysenterie
statue
bonbon
sifflet
menottes
partout
e~ avec} à} en} de} par
etc.. .
1 . conduire} guide~ escorter
2 . dirige~ gouveme~
préside~ arbitrer
balayer
suivre
amene~ ramener
mener, emmener, remmener
table
guide} leade~ dirigeant
nappe
coupe
1 . bâton} trique} massue
2 . raiL voie ferrée
1 . bosse} butte} côte}
montée
2. bloc} massif
3 . saut
lèpre
four
fièvre
lépreux
dromadaire} chameau
policie~ agent de police
voi~ apercevo~ regarde~
constate~ trouve~ ausculter
334
kp~
kp~
kp~ dzidz::,
kp=>~a
kp=>m:>
kp:> nyuie !
kp=>IJusç
kp:> ... dzi
kp:>n:>
kp~n~fôfe, kp=>n:>mèfe
kp:>n=>t:>
kp~n:>vivi
kpui
kpuiè (lè/n~ -)
enclos, clôture, palissade,
haie
fois
être content, se réj.ouir
1 . regarder, voir, vérifier
2. visiter, rendre visite à
espérer
attention!
être fort, être résistant
s'occuper de, prendre soin
de, protéger
pain
boulangerie
marchand de pain
biscuit, gâteau
petit, court, bref
être petit, être court
L
là àku
la
ill
la
l~ctè~è
làfu
l~gbàdzè
làha
làklè
l~pakpa
làlà
làmèsç
l~nyl1a
lànylnyi
siffler
le, la, f (déterminant)
J . animal, bête
2. viande, chair, muscle
1 . abattre, couper, amputer,
dépecer
2 . être aigre
pêche
laine
peau
troupeau
panthère
punaise (insecte)
attendre
santé
éleveur
élevage
335
làWÙla
làxalàxa
lè
lè
lè esime
lè/n:>
lè/n:>àgbè
lè/n:>ànyi
lè/n:>àsi
lè/n:>àxà
lè/n:>be
lè/n:> b:>b~è
lè/n:>d~
lè/n:>dzàà
lè/n:>dziç
lè/n:>4,aa
lè/n:>gbàdzàà
lê/n:>klalô
lê/n:>na ... be
lê/n:>sesiç
lê/n:> tàmè
lê/n:> tsitrè (nù)
lè/n:> vie
lè/n:> vevie
lè/n:> vôvô(vô)
lè/n:>
... dzi
lè/n~ ... g~mè
boucher
scie
exister, être présent
à
tandis que
1 . être (qq part), être situé,
se trouver, se tenir debout, y
avoir
2 . habiter, demeurer, vivre
à
3 . égaler, être égal à
vivre, être vivant, subsister
1 . s'asseoir,
être assis,
rester assis
2 . être présent
avoir, posséder
être à côté de
falloir que
être facile
être àjeun
être tranquille
être rouge
être éternel
être plat
être prêt
devoir, falloir que
être fort, être vigoureux,
être en bonne santé
être au-dessus de
être debout, se tenir debout
être petit
être important, compter
être différent, être distinct,
être varié
1 . être sur
2 . être sur le point de
être au-dessous de
336
lè/n:> ... gb:>
lè/n~ ... -m
lè/n~ ... mè
lè/n~ ...
lè/n:> ...
lè/n~ ...
lè/n:>...
lè/n:> ...
IJu
si
tà
te
tèfe
lè/n:>... to(mè)
lè/n:> ... xà
lè tsi
le
le
le
le
le
le
le
bè
blanui
d~
fè
yèbià
hlô
le gku tte
... IJU
le to <te ... IJU
legba
letà
letàkôtôku
letriki
fi
fi
fiàWÙ
lià
lià
lia
être auprès de, être à
proximité de, être chez
être en train de
1 . être dans, mire partie de
2 . comporter, contenir
être contre, être sur
avoir, posséder
avoir lieu à cause de
être sous
être à la place de,
représenter
être au bord de, border
être à côté de
se laver, prendre un bain,
faire la toilette
attraper, saisir, capter, tenir
prendre soin de
être triste
être malade
couver
rouiller
étrangler
contrôler, inspecter,
observer
être attentif à
idole, fétiche
lettre
enveloppe
électrique
y avoir, exister, être présent,
se porter (santé)
mil, millet
repasser (un vêtement)
durcir, être raide, raidir
échelle
grimper, monter, escalader,
franchir, gravir
337
limite
frotter, frictionner
guêpe
pangolin
fondre, être en fusion
1 . crocodile
2 . proverbe
être gros, être grand
gros, grand, vaste, étendu
grosseur, grandeur, volume,
calibre, superficie
ou, ou bien
ramasser
1 . aimer, estimer, accepter,
admettre
2 . tisser, tresser
préférer
aux environs de, à peu près
serrure
ramassage, vidange
amour, estime, affection,
passion
volonté
belle-mère (mère de
l'épouse)
s'abattre (sur qc, sur qn)
blé
J . se raser
2 . se précipiter
âme
lifo
fill
fi]l
fiuui
10
10
1010
1010
lolomè
100 àlo
1~
l~
l~ wu
l~fô
l~kl
1~1~
1~1~
1~I~nù
I~xo
lù
lù
lù
lùu~
M
-m
ma
,
.
me, m , mOl
1. diviser, décomposer,
séparer
338
ma
màbùàmè
màdèblibo
màdèijg~
màdèto
màdz~kp~
màk3màk~
màma
màmiwàta
màmle
maI)go
maI)goti
màI)kàni
màsà
matsesl
màv5
màuàmàuà
mawu
mawux:>
mè
mè
mèmègà
... 0
mègbe
mègbe
mègbectocto
mègbetsitsi
memi
memlecta(gbè)
mètsonu
2 . distribuer, répartir,
partager
ce/cette ... -là
impoli
incomplet
sous-développé
superflciel
étrange
impur
1 . grand-mère
2 . distribution, répartition,
partage
3 . division, décomposition,
séparation
4 . habitude
sirène
dernier
mangue
manguier
taro
J.uin
allumette
éternel, inflni
immobile
dieu
temple
faire griller
dans, à l'intérieur de
J-e,j'
ne ... pas (prohibitif)
dos, arrière, revers
derrière, à l'arrière de
testament
retard
fln (sable, farine...)
samedi
empêchement
339
mètsonu
mEn
mERdzèfe
mi
mi
mi
mlàmia
miamiàfe
miafe
miàmè
miè
mièmieminiti
mit si
mla
mlekpui
mli
mlo
ml=>ànyi
mI~èba
mo
modzaka~ctè
modzakatsàq}q}
modzakatsàq}la
mofufe
conséquence~ résultat
navire~ bateau
port
avale~ déglutir
1. vous (compl.)
2. vous (su}.)
1. nous (compl.)
2. nous (su}.)
votre
1 . rétrécir, serrer
2 . se rétrécir, se serre~ se
contracter
notre
votre
notre
gauche (n.)
1 . pousse~ bourgeonne~
germer
2 . tarir
vous
(SU}..)
nous (su}.)
minute
morve
dresse~ dompte~
domestiquer
réchaud
rouler, arrondir
dérouler
1 . être couché
2 . se coucher
enfln
flgure~ visage~ mine
distraction~ divertissement
tourisme
touriste
lavabo
340
môfugba
m~
cuvette (de WC), bassine
(pour la toilette)
1 machine, appareil, engin
"
2 piège
m:)
"
1 chemin, piste, route,
voie, rue, traj"ectoire, traj"et
2 brèche, entaille
"
3 guichet
"
"
m:>dzèfe
m:>dziyluu
m:>dz~ti
m:)<tè<tè
m:>c.tègbàlè
m~<tèsùsu
m:>fiadzo
m:>fiala
m:)fiati
m:>gigli
m:>go
m:>gbàuu
m~gbède
m:>kèkè
m3kp3kp3
m3fi
m3figblè
m3nana
m3nù
m~te
m~trakpul
m~tr:>nu
m:>uè
m:>xafe
m:>xenu
m:>xeti
m:>xexe
embranchement, carrefour
taxi-brousse
guidon, volant
permission
permis
ordinateur
feu de signalisation
guide
poteau indicateur, panneau
déviation
talus
bulldozer
mécanicien
congé, vacances
espoir
riz
rizière
autorisation
manière, méthode, procédé,
moyen, possibilité
moulin
ascenseur
manivelle
ra vin
tournant, virage
barrière
claie
obturation, obstruction,
barrage (sur la route)
341
m~z~ctakà
m~z~gQàlèvi
m~z~Ia
m~Z~Z3
mù
valise
passeport
voyageur, passager
voyageJ transport
1 . abattreJ faire tomber
2 . s'abattreJ tomber, chuter,
choir, se renverser
s'enivrer
moustique
moustiquaire
chuteJ renversement
fraisJ cru
musique
mu
mu
mud~
mùmù
mumu
mùzikl
N
na
na
na no
nakè
nakègbà
naneke 0
nène
negbe
negblè
neku
nènema
nenie ?
neti
no
nojà
no
no no
1 . donner, céder, offrir,
décemer, foumir
2 . mireJ rendreJ provoquer
àJpour
allaiter
boisJ morceau de boisJ bois
sec
fagot
rienJ zéro
tu
si, quand
exceptéJ sauf
co co teraie
amande de palmiste
ainsi
combien?
cocotier
boireJ consommer (essence)
ronD cr
mamelleJ pisJ sein
téter
342
nôgoè
noleWÙ
nonùvi
n~
n:>
n:>èwo
n3fe
n3fem~
n3n3mè
n~vi
nù
nu
nubabla
nubable
nubiabia
nubiala
nublanui
nudànu
nudodo
nudodokp~
nudzadzra
nudzôdzoè
nudzôdzoètikè
nudz3dz3
nudzrala
rond
soutien-gorge
nourrisson
rester, habiter, demeurer,
résider, séjourner
mère
l'un l'autre, les uns les
autres
demeure, logement,
résidence
adresse
aspect, attitude,
comportement, tempérament
état
frère, soeur, cousin, cousine
1 . bouche, gueule, mufle
2 . entrée, embouchure
3 . bout, extrémité
chose,
obJ-et, article
1 . union
2 . testament
paquet
demande, revendication,
sollicitation
mendiant, quémandeur
pitié, tristesse
balance
1 . mise, mit de mettre
2. vêtement, tenue
3 . semence, plant
examen
vente
insecte, bestiole
insecticide
événement
vendeur, vendeuse,
marchand
343
nu~à~à
nuctàgba
nu~àla
nu~èfia
nu~ù~ù
nu~ù~ùgbàlç
nu~ùJe
nu4,ùla
nu4,ùx5
nufago
nu fam 5
nufiafia
nufiala
nu fifi
nufèJ1è
nuJ1èla
nùJôJô
nug:imèsèsè
nugui
nugbagbè
nùgbi
nukà ?
nukàla
nukôkô
nukômoè
nùku
nuku
nukapkpà
nukpàla
nukp~Je
nukp~kp~
cuisine~ fait de cuisiner
casserole
cuisinier
exposition
nourriture~ alimentation~
repas
menu
restaurant, lieu où l'on
mange
mangeur, consommateur
salle à manger, réfectoire
glacière
congélateur, réfiigérateur
enseignement, cours~
instruction
enseignant, instituteur,
maître~ professeur, moniteur
vol (délit)
achat
acheteur
ba vardage~
entretien~
entrevue~ récit
compréhension
boîte
être vivant
lèvre
9
quol.9.
~
que... .
charlatan~ voyant, devin
rire (n.)
sourire (n.)
étonnement, stupéfaction~
surprise~ mystère
semence
sculpture
sculpteur
théâtre
J . vue~ visibilité
344
. séance~ spectacle
3 . gain~ revenu
spectateur
brouette
vannerie
1 . distribution~ partage
2 . habitude
explication~ renseignement
plante
2
nukp:>la
nul:>kèke
nul~l~
numama
numè<tè<tè
numèmiè
nunana
nunono
nun~la
nun~mèsi
nunya
nunyàfe
nunyàla
nunyala
nunyanya
nugege
nugl~be
nugl~<temègbal~
nugl~ye
nugl~kpe
nugl~la
nugl~ti
nug~gl~
nustst
nus~sr~
nusr;Ue
nusr2gbàl~
cadeau~
offIe~
don~
récompense
boisson
boisson
richesse
intelligence~ sagesse~
instruction
lavoir
laveuse~ blanchisseur
savant
connaissance~ sa voir
moisson~ récolte
oubli
cahier
craie
ardoise
1 . écrivain~ auteur
2 . secrétaire
crayon~ stylo
écriture
1 . incision~ balaJre~
tatouage
2 . peinture
1 . étude
2 . leçon
centre d'apprentissage, lieu
d'étude
manuel (n.)
345
nusr~Ia
nutaIa
nutata
étudiant
peintre
1 . dessin, image, gra vure,
tableau
2 . reptile
région, localité
moustache
couturier, tailleur
couture
bouchon
forge
couvercle, capuchon
graine
mal, péché, vice
malfàiteur, délinquant
délinquance
lecture
lecteur
conseil
lèvre
nuto
nutogè
nut~la
nut~t~
nùtunuÎ
nutùtù
nùtuvi
nutsetse
nuv~
nuv~w~la
nuv5w~w~
nuxèxlç
nuxlèIa
nux~xl~
nùyi
NY
nyà
nyà
nyà a~eke
nyà nu
nya
nya kp~
nya kp~kp~
nya nu
1 . chasser, éloigner,
exclure, expulser, renvoyer
2 . laver
3 . pétrir
1 . parole, mot, terme
2 . palabre, histoire, affaire,
cas, problème, sujet
rien
faire la lessive
connaître, sa voir
être charmant, être mignon,
être rayonnant
être beau
être instruit
346
nyàdz~dz~gbàlè
nyàdzfidz~gblfila
nyàdz~dz~wo
nyàttoànyi
nyàf3kpe
nyagg.
nyàg3mèttèq,è
nyàg3mè<tègbàlç
nyàg:>mèq,èla
nyàlem~
nyàleti
nyanu
nyàsèla
nyàsèm~
nyàtèfe
(le - mè)
nyàv;2
nyè
nyè
nyè rnj
nyè g~
nye
nye àdzè
nye àcU
nye àgbà
nye fùmè
nye zi
ny1
ny1
nyi
journal, périodique,
magazine, revue, presse
j.ournaliste
les informations
texte
phrase
vieille femme
traduction
dictionnaire
traducteur
magnétophone
antenne (radio, télévision)
intelligent
auditeur
transistor, poste (radio,
télevision)
vérité, réalité
vraiment, évidemment, en
effet
malheur
éternuer
moi, je (forme négative)
déféquer
roter
être (qc, qn)
être faux
être toxique, être vénéneux
être exténuant
être misérable
être bruyant
nourrir, alimenter, élever
(des animaux)
boeuf; vache
1 . se dissoudre, se diluer,
fondre
2 . sucer
3 . user
347
nyi tsr2
nyl<tu
nylne
nylnotsl
nylts~
nyltsu
nyo
nyo
nyo wu
nyonyo
nyE>
ny~
ny~
nY;2
ny~nù
nY:Jnùvi
nyE>ny~
nyE>nyr~
nyrà
nyr~
nyroè
nyroèy~vi
nyr~
nyui
nyui
nyuie
nyuie (lè -/n~)
nyuie wu
hériter
défense (d'éléphant)
oncle matemel
lait de vache
avant-hier, après-demain
taureau
être bon, être beau, être
fertile
beau-frère (frère de
l'épouse)
meilleur que
beauté, qualité, prospérité
1 . noircir
2 . être renommé, être
réputé
égrener
1 . éveiller, réveiller
2 . se réveiller
bele-soeur
femme
fille, fillette
réveil
noyade, immersion,
submersion
gronder (qn)
être vilain, étre laid
oncle matemel
neveu, nièce
se noyer, sombrer
le bien, le beau
bon, beau, j.oli, chic
bien, couramment,
normalement
être sain, être en bonne
santé, aller bien, bien se
porter
mieux que
348
I)
~di
~d~
~d31~
gè
ge
ggo
~g~
~gàdèdè
~gàylyl
~kèkè
~kèkènyui
gk~
gk~gbàlè
gk~g5gl:i
gk:Jgàgl:i ~e ... te
gk:JY:Jgbàlè
gk:JY:JY:J
~ku
~ku~odzinu
~kumè
~kutà
~kutsro
~kuuùuù
glislI)lisl-bl3tsi
I)lisl-yèvu
gl:i
matin, bonjour (le matin)
bonJ.our(à midi et l'aprèsmidi)
sieste
gémir
1 . casser, lIacturer, plier
2 . moissonner, récolter
3 . tondjge
lIont
devant, avant
progrès, perfèctionnement
progrès, développement
J.our, date
jour férié, fête
nom, prestige
liste
inscription
signature
registre
appel
oeil, yeux, vue
souvenir
1 . visage, façade
2 . cadran
faire un sonme
paupière
civilisation
anglais
Angleterre
Anglais (un -)
1 . défricher
2 . écrire, rédiger, inscrire,
prescrire, marquer,
enregistrer
349
gl2>àb~
gl2>àsidede
gl2>àzi!
gl2>
... be
IJl~
IJ~
IJ~
... te
J8ardiner
signer
dater
oublier
s'enroule~ se tordre~ se
tortille~ se pelotonne~ se
blotti~ se serrer
troue~ perce~ transperce~
perfore~ crever (qc)
1 ve~ astico~ chenille
2 pet
effroi, épouvante~ terreu~
menace
intimidation~ terrorisme
revenan~ fantôme
8
8
IJ~dzi
g~dzidodo
g~n
g~IJl2>dzèsl
IJ2>g~
g~ti
IJ3tidô
IJÙ
gu
gu<tocto
caractère~ lettre~ alphabet
crevaison~ perforation
ne~ museau
narine
écharde~ épine~ piquant
contre~ su~ au sUJ-et de
1 réponse~ réplique
2 solution~ résultat
_
_
gùkà
gus~
gùti
guti
gùticUcU
gutifafa
IJutinyà
gùtiti
gut~
réponse
force~ puissance~ énergie~
résistance~ ardeur
orange
peau~ corps
Jaune
paix
histoire
oranger
1
8
beaucoup~
très~
énormément
2 même~ -même~ soimême~ propre
_
350
homme
garçon
lJutsù
lJutsùvi
0
pasteur
os:>fô
p
pepà
pepàts:>nu
pepi
pe, pepeepe
posu
papier
portefeuille
harmattan
précisément
poste (f.)
....
R
ràdio
r:>bà
r:>bàtu
radioJ poste de radio
plastique
fronde
S
sà
sa v~
sàbalà
safui
sàladà
sanyàgba
sàIJku
sè
sè g~mè
se
sç IJU
nouer
sacrifier, immoler
oignon
clef
salade
casserole
orgueJ hannonium
comprendreJ entendreJ
sentir, ressentir
comprendre
1 . loi, règlement
2 . défenseJ interdiction
3 . destinJ destinée
étre fort, être résistant
351
sefofô
sès~
ses~
si
si àIJ~
si
sia
-siasiafe
siariil~rii
sigàr£tl
slka
sikanu
sinima
slzô
sobo
sô<1.àbi
s~
s~ gbè
s~ gbE>
fleur
1 . force, puissance
2 . dureté, difficulté
3 . gravité
1 . être dur, être difficile
2 . être fort, être puissant
3 . etre grave
1 . allumer (feu, lumière)
2 . oindre, enduire
3 . couper, blesser, entailler
peindre, colorier
1 . fuir, s'enfuir, se sauver,
déguerpir, détaler, s'évader,
s'échapper
2 . couler, ruisseler
étaler, étendre, faire sécher
tous les, chaque
séchoir
juillet
cigarette
or
bIiou
cinéma
ciseaux
mollet
eau-de-vie, sodabi
être égal, être ex-aequo, être
identique, être pareil, être
semblable, être conforme
être prêt
être abondant, être suffisant,
être copieux, être nombreux,
pulluler, grouiller
s~
1 . cheval
s~dzà
s~fi
2 . tontine
militaire, soldat
pelle
352
s:Jgà
s:Jgbe
s3gb3
s:Jhe
srà
srè
srç
sr3
sr:>
sr:> nu
sr~~èclè
sr~gbegbe
stampo
sù
sub:>
sùb~sub:>
sub:>vi
su<tui
suè
suè a<te
sukli
sùkû
sùkug~
sùkuk~k~
sùkulù
sùkulùtronu
sùkuvi
sùkux~
sùs~
sùs:>è
SÙSU
tontine
gazon
assez, beaucoup
J-eune (n_)
tamiser
fondre, faire fondre
cactus
époux, épouse, mari, femme
appl.endre, étudier, imiter
faire des études, s'instruire,
s'exercer, s'entraîner
mariage
divorce
timbre
suffire, être suffisant
adorer, servir
culte, religion, messe
boy
coussin, oreiller
petit, minuscule
un peu
sucre
école
lycée, collège
grande école, université
boulon, écrou, vis
tournevis
élève, écolier
salle de classe
rester (qc)
dernier, reste
1 pensée, avis, opinion,
_
idée, supposition
2 mémoire
_
3_intention, proposition,
proJ-et
353
su su
penser, supposer, en visager,
deviner, imaginer
T
tà
tà
tànu
ta
ta
tàba
tàbaze
tàdz:>
tàclofe
tafia
tàgbàtsu
tàgbàtsuvi
tàkolul
tàku
tàkuvi
tàkpefe
tàkpekpe
tàkpex:>
tàrnè
tàrnèbùbù
tagkà
tàsi
tasi
tàta
mettre (un pagne)
1 . têteJ le haut de
2 . cause
J.urer, parier, prêter serment
1 . dessiner, gra ver,
imprimer, publier
2 . castrer
3 . ramper
1 . saliveJ crachat
2 . lacJ étang, mareJ marais
tabac
pipe
impôt
destinationJ direction
tableau
mouche
moucheron
crâne
foulard
mouchoir
lieu de réunion
réunionJ meeting, congrès
salle de réunion
haut, cimeJ sommet
1 . penséeJ réflexion
2 . souci
réservoir (essence...)
taxi
1 . tante patemelle
2 . belle-soeur
1 . portrait, carteJplan
2 . castration
354
tàulufi
tayà
tè
tè
tè fifia
tè gbè
tè kàmè
tè kp~
tè nù
te
te
te
te ttètU ... gu
te IJU
... IJU (~ètU -)
te IJU Dye be
te
tedzi
tèfe
tèfeD3la
tefen3n3
tègli
tègbèè
tètè
tète
tètèkp~
tetùla
tl kpo
ti yomè
défense
pneu
enfler
igname
sue~ transpire~ être moite
grogner, rugir
faire du spor~ faire un
match
essaye~ tenter, s'exercer à
être debout
1 . piquer (insecte)
2 . presse~ compresse~
comprimer
3 . affûter
meule
sous
être épuisan~ être exténuan~
être fatigant
pouvoir, arriver à (mire qq),
réussir à
être fatigue
se pouvoir que, être
probable que
âne
endroi~ place, lieu, site
représentant, remplaçant,
successeur
présence, représentation,
succession
perdrix
touJ.ours,continuellement
puis
pression
épreuve, exercice, tentative
meunier
sauter, sautiller, bondir
poursuivre, persécuter
355
tia
til
tfigbe
t1mafi
fitrl
tltr1mè
to
to
to
to
to
to dzo
to egb=>be
to vovô
to uù
Togo
Togo-t~nù
togbè
togb=>
tohèhè
tokun~
tomè
toti
totro
chois~ sélectionner, élire}
voter
thé
citronnelle
tomate
épais
épaisseur
être trapu} être épais
1 . buffle
2 . mortier
3 . cercle
4 . creux
1 . pousser, croître} faire
sortir
2 . piler
3 . citer, conter, raconter
4 . décortiquer
1 . bord, rebord, lisière
2 . beau-père (père de la
femme)
3 . montagne
4 . oreille} ouïe
au bord de
brûler
bien que
être différent, varier
saigner
Togo
Lac togo
colline} coteau}plateau
malgré
punition} amende} sanction}
châtiment, pénalisation
sourd (n.)
claque} gifle
pilon
tuyau
356
toy~vi
t~
t~
t~ bu
t~
t~
t~ àsi
t~ 4.à
t~ tè
t~ uù
t~dziuu
t~fe
t~gbui
t~gbuinu
t~ka, t~kpo
t~mèlà
t~mèlMu
t~mènyl
t~sisi
t~t~
t~t=>
t=>t~
t~t~
belle-Elle} bru} gendre
1 . coudre} repriser,
confectionner
2 . rôtir, mire rôtir, mire
frire
fleuve} rivière} lagune
boiter
1 . s'arrêter, stationner,
cesser, se tenir debout
2 . piquer
3 . être en délire
4 . tremper
père
toucher
tresser
s'arrêter, se tenir
se garer
bateau} navire
1 . arrêt, stop
2 . parking
aïcul, grand-père
tradition
seau
poisson
arête de poisson
hippopotame
cours d'eau} fleuve} rivière}
courant
couture} confection
frit, glillé
1 . arrêt, stationnement
2 . cessation} interruption
3 . mélange} confusion}
trouble} complication
4 . équilibre
bouleverser, troubler,
embrouiller, compliquer
357
t~tr~
t~uu
t:Jxè
t:Jxèè
traIe
trè
tre
trèn:J
trI
tro
tro visl
tr~
tr~ dzo
tr:J gb~
tr:J va
tr:J w5
tr:J YI
tr:J zù
tr:J
tr:Jnu
tr:JsI
tm (nu)
tu
changement, transfonnation,
tournant, variation
ruisseau, torrent
particulier, spécial, typique
particulièrement,
spécialement,
exceptionnellement
mince, fin
célibataire
coller, cacheter
vieille fille, femme non
mariée
être épais, être gros
tourner, pivoter, faire
tourner
visser, dévisser
changer, varier, modifier,
transformer, convertir, faire
demi-tour, virer
repartir
retourner, revenir, rentrer
revenir
réorganiser
repartir, regagner
redevenir
fétiche
féticheur
fétiche use
vomir
1 . construire, bâtir, édifier
2 . fra vaiJJer, fabriquer
tù dzùdz~
tu
tu
tùkaéla
3 . moudre, broyer, écraser
fumer, faire de la fumée
fermer, barrer, barricader,
boucher (un trou), obturer
fusil
remue-ménage
358
tukui
tukpe
tout petit
cartouche, balle (de fusil),
obus
pistolet, revolver
dos
pousser (qc)
construction
fermeture
essuye~ astiquer, nettoyer,
effacer (un tableau)
J.uste, justement,
précisément, exactement
tukpul
tùmè
tùtù
tùtù
tùtu
tutu
tutuutu
TS
tsà
tsà àsl
tsà àsi
tsa
tsàcUcU
tsàcUfe
tsaka
tsàxe
tse
tsetse
tsl
tsi
tsi
tsi mègbe
tsi t?>mè
tsi trè
1 . errer, flâner
2 . ruisseler
faire du commerce
tâtonner
autrefois
promenade, randonnée,
excursion
excursion, lieu d'excursion
brouiller, mélanger, diluer
pintade
produire (plante)
cabosse
1 . grandir, pousser, croître,
vieillir
2. fermenter
1 . éteindre
2 . rester
louche (n.)
être en retard, tarder
se noyer
se tenir debout
359
tsi trè
tie ... nu
tsldzàdzà
tsldzàyl
tsidz~fe
tsifudô
tsifufu
tsifula
tsigô
tslgoè
ts1k~
ts1kpe
tsilèfe
tsilefe
tsllele
tsl1etse
tsiml
tsltsetse
tsitSI
tslwunu
tso
tso hlô na
tso ... mè
tso
tso
tsofe
tsoti
ts~
ts=>
conteste~ contredire~
protester contre~ s'opposer à
pluie
saison des pluies
source
piscine
nage~ natation
nageur
citeme
gourde
soif
grêle~ glace, neige
lieu de baignade~ lieu où on
se lave, salle de bain
barrage~ retenue d'eau
toilette
serviette de toilette
parfum
cascade
vieux (a.)
arrosoir
couper, découper, casser,
rompre, tondre, moissonner
égorger
tra verser
1 . venir de, provenir de
2 . se lever
de, depuis
provenance~ motif; raison~
circonstance
pieu, piquet
1 . être habile, être rapide
2 . être précoce
1. prendre, saisir, se munir
de
2 . porte~ supporte~
transporter
360
apporter
entreprendre
emporter
tamis~ van
dédaigner, mépriser, haïr
coqul1le~écaille~ cosse,
épluchure~ gousse
héritage
héritier
terre glaise~ argile
souder, raccorder, joindre
brochette
filtrer, s'infiltrer, suinter
1 . couvrir, recouvrir, se
couvrir, s'obscurcir (ciel)
2 . encombrer
3 . se ren verser
funérailles
orphelin
passoire
obsèques, organisation des
funérailles
ts~ ... ve
ts~ ... w~
ts~ ... YI
tsrànui
tsri
tsro
tsr~nu
tsr;2nyila
tsù
tsya
tsyàtsyàgga,
tsyà
tsy~
tsy!tsylgga
tSY;2
tSY;2evi
tsy~nu
tSY;2W~W~
v
và
va
va emè
va y!
vasecte
vàva
vava
ve
ve dzè
vènàvi
vète
ensemencer
venir
se réaliser, se produire
passer
J.usqu'à
venue~ arrivée
réel, vrai
1 . picoter, fàire mal
2 . regretter
être salé
jumeau
caleçon, slip
361
vève
vèvesèsè
vèvesèsè<t,eàmèti
vevi
vèviet~
velè
vi
-vi
vi atte
vidzl
vidzlfe
vi<t,e
vie
vivi
vivi
vlvimè
vlvlti
vlvlvl
vIàvôô
vlo
vIn
vo
vo
vodàdà
vodàla
vodu
vovo
vovo
vovo
vovo
douleur, amertume, regret
peine, souffrance, supplice,
douleur
sympathie
important, principal, de base
surtout, notamment
bougie, chandelle
enfant, flls, fllleJ petit (d'un
animal)
petit
peu, un peu de
bébé, nouveau-né
maternité
proflt, bénéflce, intérêt,
avantage, utilité
un peu, légèrement
être bon, étre doux, être
sucré, être appétissant
bon, doux, sucré, succulent,
délicieux, exquis
saveur, bon goût
obscurité, mystère
petit à petit,
progressivement
de temps en temps
être insolent, être vilain
déplier, déployer, dérouler
être libre, être à l'aise
se gâter, être pourri
faute, erreur, infraction
coupable (n.)
vaudou
J . temps libre, liberté
2 . indépendance
distinct, différent
pourriture, moisissure, moisi
pourri
362
vovonana
vovoovo
vovovo
v~
libération
séparément, différemment
différen~ varié
flnir de~ être flni~ être usé
déJ.à
1 . ver de terre} lombric
2 . offrande
avoir peul; craindre}
redouter
mal (n.)
mauvais
être méchan~ être crueL être
odieux} être insupportable
méchan~ vilain} crueL
odie~ terrible
sacrifice
peu~ crainte} épouvante}
frayeu~ panique} terreur
ombre} silhouette
tirer
se peigner
être déchiré
puits
froid (n.)
pullove~ vêtement contre le
/i-oid
1 . dévorer
2 . déchjre~ user
v~"""
v~
v~
V~
v~
V;2q}
V;2q}
v~sa, v~sasa
v~v:)
v~v~n
VÙ
VÙ 4.à
vu
vu do
VÙv~
VÙv~WÙ
vu vu
u
uà
uàuà
uauà
uè
uè
uèwu
tremble~ bouge~ remuer
tremblemen~ mouvement
guêpe
manque~ falloir de peu
fossé
être plus petit que
363
ue
uèdzi
uètsuvi
uèue
uIun
un
ulô
uloulo
vlu
u:)
u:)nù
u:)nùd~dr~
u~tru
uù
uù
uu
uudzèfe
uudzrà4.oIe
uudzrà4.ola
uùfu
uùfo
uùkà
uukùla
uukùsùkû
uukpe
uum:>
uuti
uut~fe
uùuù
sentir mauvais} avoir une
odeu~ empester
orage
criquet
odeur
Jutte} combat
disputer (un match...)} Jutte~
se débattre
champignon
tiède
hérisser
1 . porte
2 . python
tribunal
J.ugement
porte
1 . ouvri~ déboucher
2 . sentir bon
1 . sang
2 . soufflet
1 . tamtam} tambour
2. véhicule} voiture}
embarcation
gare
garage (de réparations)
garagiste
kapo~ duvet
planche
vaisseau sanguin
chauffeu~ conducteu~
automobiliste} pilote
auto-école
klaxon
chaussée} grand'route
fromage~ kapokier
parking
1 . poussière
364
2 . exode
secousse, tremblement
trembler, remuer, secouer,
agiter, grelotter
poussière
immigré
tremblemen~ secousse
wagon
uùuu
uuuu
uùuùdedi
uùuùvala
uùuuuu
uux~
w
wluiwlui
wo
wo
wo
wo-wo
wo
wo
wo
-wo
wo àvi
wôàlç
wodzoe
wôwo
woxi
w~
w~
w~ àbe
w~ àmê
w~ àuà
... ène
fin, en petits morceaux
pétiller
toi, te, vous
ton, ta, votre
il, elle
ton, ta, votre
J . aboyer
2 . éclater, exploser, craquer
ils, elles, les, leur (pr.pers.)
leur (poss.)
[marque du pluriel]
sangloter
après-midi, bonsoir
léger, souple, simple
J . aboiement
2 . éclatemen~ explosion
parapluie, ombrelle, parasol
J . faire, fàbriquer,
confectionner, accomplir
2 . mimer
3. égaler, être égal à
néré
paraître, sembler, Faire
semblant
être gentil, être aimable
combattre, guerroyer
365
être boueux
travailler
se querelle~ se disputer
1 . s'aJJie~ s'uni~ coopérer
2 . se réconcilier
organiser, programmer
être paresseu~ être oisif
être rocailleux
être élégant
agir
faire pitié~ être lamentable
w?i bà
w?i d:J
w?i dzrè
w?i 4.èka
w?i 4.otto
w?i kuvia
w?i kpe
w?i lèkè
w?i nu
w?i nublanui
w?i nùku
1
. être
étonnant, être
mystérieux
2 . étre ému~ s'émerveiller
w?i gud:J
utiliser
W:J
w?inà
fàrine~ poudre
acte~ cérémonie~
manifestation
surprenant, extraordinaire
néré (arbre)
meunier
fonio
tue~ assassine~ abattre~
massacre~ immoler
avoir mim
avoir soif
dépasser
davantage~ plus~ Je plus
achever, terminer, finir
arroser, asperger
w?inùku
w?iti
w:Jtùla
W:JX£
WÙ
WÙ(d?i -)
WÙ (ts1k:J -)
wu
wu
wunù
wu tsi
x
xà
xà
xa
nasse
auprès de~ à côté de
1 . se courbe~ se tordre
366
xl~ nu
xl~
2 . moissonne~ récolte~
cueillir (haricots)
1 . balai
2 . guet, affût
bâiller
s'enrouler
tracas
1 . étroit
2 . courbe
oiseau
1 . obstrue~ barre~ coincer
2 . paye~ rembourser
3 . s'étendre
4 . rattraper
payer
empêcher (de)
mange-mil
oiseau, petit oiseau
dehors
la nature
1 . monde, terre, univers
2 . temps (météorologique)
parapluie, ombrelle, parasol
1 . compte, énumération
2 . déchjffj-ement, lecture
tou~ pourtou~ périmètre,
circuit
rôdeur
1 . compter, énumérer
2 . déchiffrer, Jire
conseiller, recommander
meugler, mugir, hennir,
xo
xoxo
miauler, coasse~ croasser
dé.ià
vieux, vieille (a.)
xa
xako
xatsa
xàxa
xaxe
xè
xe
xe fè
xe m~ (na)
xè4.ùfô
xèvi
xexe
xexeamè
xexemè
xèxi
xèxlè
xl!!fôfo
xl !!fOl a
xlè
bêle~ barrir, J.appe~
367
x~
1 . accueillir, recevoir,
capter
2 . coûter, valoir
3 . envahir, s'étendre,
occuper
1 . bâtiment édifice,
immeuble, case, maison,
chambre, salle
2 . agouti
être blessé
être cher, avoir de la valeur
être chaud
être renommé, être réputé
croire
ami
chambre à coucher, dortoir
loyer
charpentier
locataire
x~
x~
x~
x~
x~
x~
àbl
àsl
dzô
gk~
sè
X~
x~d~mè
x~fè
x~gbala
x:>hayat~
x~15
x~15w~w~
x~mènu
x5mègini, x5mètre
...
x~ml
"
x:>namè
x5n5mè
x:>gk~
x~sèha
x:>tà
x:>tùtù
x:>x~nù
ami
amitié
meuble
gecko
charpente
secours
logement
renommé, célèbre
église
toit
construction (d'un bâtiment)
terrasse, cour
y
yà
ya
air, gaz, atmosphère,
courant d'air, vent vide (n.)
quant à
368
yàfam?>
yàgb?>nu
yàkàyake
yàmè
yàmèuu
yàmèuudzèfe
yàmèuukùla
yawo cta(gbè)
yayra
yè-
-yèye
ye
yèvu
yèvukpakpa
yèvunè
yèvunèti
yèvutè
Yèvuwodè
yeye
YI
YIà6dzi
YI... dzi
YIgg3
yi
ylb~
yl~3,y1kà
yiti
YIYI
ylylmè
yomètiti
yoo
climatiseur
éventai~ ventilateur
couscous
cie~ cosmos~ climat, temps
avion
aéroport, aérodrome
aviateur
J.eudi
béni
1 . i~ elle
2 . i~ elle~ te, vous (logoph.)
3 . son, sa
me
lui elle
c'est ... que, c'est ... qui
Blanc
oie
noix, noix de coco
cocotier
pomme de terre
Europe, Occident, Pays des
Blancs
neuf; récent, modeme
aller
aller aux toilettes
1 . augmenter, ajouter
2 . continuer à~persister
se perfectionner, progresser
coupe-coupe, machette
noir
toile d'araignée
flamboyant (n.)
araignée
rythme
persécution, poursuite
merci (réponse à une
salutation)
369
1 . fumer, enfumer
2. guérir (qn)
tombe
1 . appeler, invoquer,
convoquer, interpeler
2 . prononcer, épeler
3 . être plein
4 . remplir
karité (fj.uit)
fumeur
karité (arbre)
bénir
se dessécher, faner
y:i
y:i,y~dô
Y:J
Y:Jku
y~la
Y:Jti
yra
yr~
z
za
za
z~nuv~ç
ze
zemèla
zernèrnè,zernèrnèd~
zl
zl
Zl <1,èka
Zl kpi
zi
zi
zi ... dzi
zlkpul
zôbo
1 . utiliser, dépenser
2 . être actif; être habile
3 . être assaisonné
nuit
fourmi magnan
canari, pot, vase
potier
poterie
régner
1 . siège
2 . bruit, vacanne
3 . gazelle
4 . fois, reprise
une fois, à la fois
se taire
pipe
appuyer, presser, enfoncer
forcer, obliger, contraindre,
pousser (à)
chaise, banquette, selle
éléphantiasis
370
zogb~
Z3
Z3
z3m~
Z3 mègbe
z~ yi gg~
z~he
z3fi
Z3Z3
zr5
ZÙ
zù
zù dzùdz?i
zùkpe
bouillie
marcher., parcourir., rouler.,
défller
Jarre
voyager., faire une toumée
reculer
avancer
copain, compagnon,
compagne
teigne
marche, défllé
1 . être lisse
2 . polir., niveler
devenir
marteau, massue, masse
s'évaporer
enclume
371
TABLE DES MATIERES
I.
II.
LA LANGUE EWE
LE PEUPLE EWE
A. Histoire
B. Espace culturel
1. La fondation d'un village
2. Les chefferies
3. L'intronisation d'un chef
4. Les cérémonies de protection du village
5. La maison
6. L'agriculture
7. Les cocotiers
8. La pêche
9. L'élevage
10. L'industrie
Il. Le palmier à huile et l'extraction du vin de palme
12. L'artisanat
13. Le commerce
14. Les cauris et l'argent
15. La cuisine éwé
a. Les préparations à base de maïs
b. Les préparations à base de manioc
c. Les préparations à base d'igname
16. Le mariage
a. La demande en mariage
b. La femme est conduite à son prétendant
c. La préparation du mariage
d. La cérémonie
17. La naissance des jumeaux
18. La première enfance
19. Parents et enfants
372
20. L'éducation traditionnelle de l'enfant
21. La réincarnation et le culte des ancêtres
22. Le sorcier
23. La mort
a. L'annonce du décès
b. Avant l'enterrement
c. Les funérailles
d. Le veuvage
24. Les vaudous
25. Les interdits
26. Le rite de la réconciliation
27. Les griots
28. Une puissance invisible: la foudre
29. Les àge
30. Un jeu : le jeu de six (àq}to)
31. Ampè
32. Les lieux sacrés et les totems
33. La chasse et la guerre
34. La musique et la danse
ill. DESCRIPTION DE LA LANGUE
A. Alphabet et prononciation
B. Catégories grammaticales
1. Le verbe
a. Les formes verbales
1) L'aoriste
2) Le futur
a) traduit le subjonctif ou l'infinitif français
b) marque la probabilité ou l'approximation
3) L'habituel
4) Le subjonctif-exhortatif
5) L'impératif
6) Le progressif
a) présent
373
b) passé
c) futur
d) habituel
e) itératif-continuatif
f) impératif-exhortatif
7) Le conditionnel
a) L'irréel
b) L'hypothétique
8) L'ingressif
9) La réitération
10) Les verbes auxiliaires
a) ceux qui précèdent le verbe
b) ceux qui suivent le verbe
c) ceux qui suivent le verbe et introduisent
une expanSIon
b. Les modalités
1) Les modalités de l'assertion
2) Les modalités appréciatives
3) Les modalités de l'incertain
4) Les modalités intersubjectives
a) La causation
b) Le déontique
c) L'obligation
d) La nécessité
e) L'autorisation, la permission et l' empêchement
f) La volonté
g) L'injonction et la prohibition
2. Les pronoms personnels
a. Généralités
b. Les pronoms personnels et la conjugaison
1) Pronoms personnels affixes sujets
2) Pronoms personnels affixes compléments
374
3) Pronoms personnels isolés
4) Pronoms personnels possessifs
5) Pronoms personnels et forme négative
c. Les pronoms personnels è- et né- (ou n- )
d. Les pronoms personnels è- et WQ
e. Le pronom logophorique yè3. Le nom
a. Le nom simple
b. Composés et dérivés
1) Composition
a) Nominaux composés de deux noms
b) Nominaux composés de trois noms
c) Nominaux composés de nom+verbe+nom
d) Diverses combinaisons
2) Composition par agglutination
a) Nominalisation d'un nom et d'un verbe
b) Nominalisation d'un nom et d'un adjectif
c) Nominalisation d'un verbe et de son complément
d) Nominalisation d'énoncé
3) Dérivation
4) Mixtes composition / dérivation
5) Autres types de nominalisation
a) à partir de verbes
b) à partir d'un verbe et son complément d'objet
c) à partir d'adjectifs
b. La détermination du nom
1) Les déterminants
2) La particule ke
c. Détermination par extension
1) par un adjectif déterminatif
2) par un complément de nom
375
3) par une extension relative
4. L'adjectif
a. Généralités
b. Création d'adjectifs
1) par réduplication à partir de verbes d'état
2) par agglutination
3) par dérivation
a) avec le suffixe -e ou -i
b) avec le suffixe -t?) (relatif à)
c. Traduction des adjectifs du français
d. La numération.
e. La comparaison
1) Le comparatif de supériorité
2) Le comparatif d'infériorité
3) Le comparatif d'égalité
f. Le superlatif absolu
g. Le superlatif relatif
1) Deuxième terme de la comparaison sous-entendu
2) Deuxième terme de la comparaison indiqué
5. L'adverbe
a. La fonction aderbiale
1) Adjectifs simples
2) Adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t?)è)
3) Adjectifs dérivés + ~e
4) Noms à valeur adverbiale
b. Les idéophones
1) Morphologie des idéophones
a) Allongement de la dernière voyelle
b) Réduplication de syllabes
c) Combinaisons consonnantiques inhabituelles
2) Valeur des idéophones
6. L'interjection
376
a. Généralités
b. Les énoncés interjectifs
1) Reproche
2) Remerciement
3) Excuse
4) Attention à attirer
5) Sympathie, condoléances, consternation
6) Salutations, souhaits...
7. L'inverseur màC. L'emprunt
D. Syntaxe
1. Schémas de phrases
2. Divers points touchant à la syntaxe
a. Le complément d'attribution
b. Le complément de but: hena et ttàc. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncé
d. Renvoi du verbe d'attribution na en fin d'énoncé
e. Le démarcateur la
f. La particule hi
g. Le thématiseur ya
h. Le focalisateur ye- ou ei. lJut~
j. L'exclamation
1) porte sur un terme de l'énoncé
2) porte sur la totalité de l'énoncé
k. Les compléments circonstanciels locatifs
1) Généralités
2) Les verbes locatifs
3) Les noms locatifs
1. L'interrogation
1) Les questions ouvertes
2) Les questions fermées
E. Expressions idiomatiques
377
F. Question d'orthographe
1. Détermination du nom
2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif SI
IV. VOCABULAIRE DE BASE
A. Mots-clefs
B. Expressions usuelles
C. Parties du discours (à partir du français)
1. Adverbes
2. Pronoms
3. Prépositions
4. Adjectifs numéraux
5. Verbes
6. Adjectifs et verbes d'état
D . Vocabulaire thématique
1. T emps (qui passe)
2. Jours de la semaine
3. Mois de l'année
4. Géographie et nature
5. Transports
6. Nourriture
7. Hôtel, restaurant
8. Vie domestique
9. Relations humaines
10. Termes de parenté
Il. Vie en société
12. Economie
13. Professions
14. Politique
15. Parties du corps
16. Maladies
17. Animaux
18. Plantes
19. Vêtements
378
v.
CONVERSATION COURANTE, TEXTES
A. Salutations
B. Comment vous appelez-vous?
C. Comment allez-vous?
D. Marchandage
E. Le grand marché
F. Le manioc
G. La pêche au filet
H. Chez Yawo
I. La famille africaine
J. A table, le foufou est prêt.
K. Chez le médecin
L. Au village
M. Les jumeaux
N. La mort de Sodzi
o. Quelques proverbes
P. Lecture d'un texte guin (mina)
VI. LEXIQUE EWE-FRANÇAIS
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
379
BIBLIOGRAPIllE
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1995, 1996, Paris.
RONGIER J., Mars 1995, Dictionnaire Fra1Jcais-Ewé
suivi d'un lexique Ewé-Fral)cais, ACCT -Karthala.
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Dictionary, Berlin, Kraus, Reprint, 1973.
381
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