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CBS, qui, grâce à la publicité, commencent à faire fortune. Il faut aendre l’après Seconde Guerre mon-
diale avec l’invenon du poste à transistor pour obtenir des radios plus petes et transportables, que
ce soit dans la rue ou dans les automobiles. La radio devient alors un élément de la vie quodienne des
Américains et des Européens. Si aux États-Unis, il existe une multude de radios privées, en revanche, en
Europe, après la Seconde Guerre mondiale, la radio devient un monopole d’État. En France, est ainsi créé
l’ORTF pour la radio et la télévision en 1945. Les radios qui émeent en France sont appelées des radios
périphériques : elles installent leurs antennes dans des pays frontaliers comme la Radiotélévision Luxem-
bourg, Europe 1 ou Radio Monte-Carlo, etc. C’est seulement dans les années 1980 en France, pendant le
premier septennat de François Mierrand, que se fait la levée de l’interdicon des radios privées, une li-
béralisaon du secteur et donc la possibilité pour ce média de masse de se développer à grande échelle.
La télévision commence à se développer aux États-Unis pendant l’entre-deux-guerres avec une domi-
naon du privé. En Europe, il faut aendre 1945. On retrouve d'autres monopoles d’État comme l’ORTF
français : ZDF en Allemagne de l’Ouest, la Rai en Italie, la BBC en Angleterre. Ce sont des monopoles d’État
qui permeent d’avoir le contrôle de l’informaon et de la communicaon. C’est seulement à parr des
années 1980 que se fait le premier processus de privasaon et de libéralisaon, par exemple avec la
privasaon de TF1 en France. A parr de 1986-1987, c’est une logique privée, marchande qui s’impose
dans les grandes chaînes de télévision. Dans les années 1980, en France, est créé Canal+, la première
chaîne payante. Arrive également dans la foulée la chaîne TV5 créée par le groupe de Berlusconi qui pose
d’autres enjeux en maère de construcon et de manipulaon de l’informaon.
III. Internet et la révoluon numérique
A parr des années 1990, la révoluon d’Internet se met en marche. Inialement, Internet est ulisé pour
la recherche scienque et technique américaine. Le premier des réseaux d’ordinateurs était l’Arpanet,
réseau de transfert de données. Il fut créé par le Pentagone américain qui cherchait à mere en réseau
ses ordinateurs an de pouvoir résister à des aaques massives, notamment des frappes nucléaires, et
préparer une riposte. Dès les années 1970, certaines universités réussissent à connecter leurs ordina-
teurs via le téléphone laire et à communiquer en un réseau non centralisé, mais qui est au contraire dé-
centralisé à la manière d’une toile. C’est l’origine du « world web ». Au début des années 1990, cee
technologie militaire rejoint le domaine civil, avec la rédacon des premiers protocoles et l’apparion
de portails Internet, comme Netscape ou Internet Explorer ou les premiers fournisseurs d’accès comme
Yahoo ou Google (n des années 1990). C’est une nouvelle révoluon qui se met en marche et vient
s’ajouter à celle de la presse, de la radio ou de la télévision : la révoluon de l’Internet et du cyberespace.
Au début, il existe un immense fossé numérique principalement à l’intérieur des pays du Nord où l’on
trouve des populaons urbaines équipées, protant du câblage en bre opque et des populaons
rurales, plus pauvres, délaissées. Ce fossé numérique est presque eacé à parr des années 2000-2010.
En plus des ordinateurs, on peut également y accéder facilement et de façon permanente par les smart-
phones, comme le premier IPhone inventé par Steve Jobs en 2007. Dans ce contexte, la communicaon,
l’informaon est permanente et son consommateur peut produire son propre savoir ou parciper à l’éla-
boraon de l’informaon. C’est ce que l’on appelle le Web 2.0 ou Web parcipaf, développé à parr des
années 2000, notamment par la créaon du réseau social Facebook de Zuckerberg en 2004.
En 1967, Marshall McLuhan annonçait que le développement des médias de masse permerait l’avène-
ment d’un village planétaire, d’un global village qui rapprocherait les hommes. Si cee prédicon s’est en
pare réalisée, il faut voir qu’Internet charrie également tout un ensemble de fausses nouvelles, de pro-
vocaons, et peut être tout aussi bien facteur de paix, de rencontres et de cultures, que de fractures et
d’arontements.