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MASTER
Toledots (Genèse 1-11)
08 au 26 Juillet 2019
Présenté en Juillet 2019 par
Dramane BORO
Tel : 70 27 38 25/[email protected]
Enseignant: Wilson T. OUATTARA
Année : 2018/2019
Sujet
Sujet : I
Après une lecture approfondie du cours et des thèmes à votre disposition,
dégager un problème suscité en Gn 1-11 et proposer en une interprétation et
appliquez la à l’Eglise africaine.
Sujet : II Compte rendu de lecture
1. En utilisant vos propres mots, expliquez comment, au chapitre 1, l’auteur
décrit la semaine de la création.
2. En utilisant vos propres mots, expliquez le récit d’Eden en suivant la
progression de l’auteur.
3. En utilisant vos propres mots, expliquez l’argument de l’auteur en ce qui
concerne les trois fils d’Adam.
4. En quoi est-ce que les deux généalogies sont-elles semblables quand vous
lisez le chapitre 4.
5. Au chapitre cinq, l’auteur traite de la relation d’amour entre « les fils des
hommes et les fils de Dieu ». En utilisant vos propres mots, expliquez la
signification des propos de l’auteur à ce sujet.
6. Quelles sont les raisons du déluge selon l’auteur dans son chapitre six ?
Dans vos propres mots, faites un commentaire de ces raisons.
7. Lisez le commentaire que fait l’auteur concernant la tour de Babel et
expliquez dans vos propres mots ledit commentaire.
1
Sommaire
I-INTRODUCTION
Lorsque le 22 Mai 1988, nous avons vu au travers des médias le célèbre télévangéliste Jimmy
Swaggart faire une confession publique en larme, de sa relation adultérine avec une prostituée, nous
nous sommes dits : voilà un homme de Dieu mature et exemplaire, capable de faire une repentance
publique. En effet malgré que cette confession va lui couter sa renommée, l’estime de plusieurs et bien
d’avantage il n’a pas regardé à cela et s’est livré. Toute fois par la suite, il est ressorti qu’il est tombé
dans un piège que lui auraient tendu d’autres évangélistes que lui-même avait vilipendé ou piégé dans
le passé. Une image terrible pour nous qui venons de faire notre entrée dans le corps de Christ que
celle de voir des frères en Christ se détruisant mutuellement de la sorte.
Cette histoire nous renvoie dans la bible notamment dans le livre de genèse au chapitre quatre.
Une lecture de ce passage nous intrigue et nous amène à nous poser cette question : comment se fait –
il que de l’image de deux frères servant Dieu au départ, on se retrouve avec celle (l’image) de l’un
tuant l’autre ? d’autre part, on se demande pourquoi Dieu n’a pas agréé l’offrande de Caïn , ce qui a été il
me semble, à l’origine du conflit fratricide, le texte n’étant pas très explicite là-dessus.
En effet, Genèse 4 :3-8 nous donne le récit suivant : Caïn cultivateur fit à l’Eternel une offrande
et son petit frère Abel berger, de son côté, en fit une mais au sortir, le verdict suivant tombe : L’Eternel
porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande mais il ne porta pas un regard favorable sur
Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu…… au verset huit nous lisons ceci
« Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se
jeta sur son frère Abel, et le tua ».Nous savons que ce meurtre est lié à leur offrande car après qu’il soit
dit que Dieu ne porta pas un regard favorable sur Caïn et son offrande il fut irrité et abattu et au verset
six et sept Dieu le mis en garde contre cette attitude mais, au verset huit il est dit « Cependant, Caïn
adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère
Abel, et le tua ».Il s’avère donc que son meurtre est en liaison avec le fait que lui et son offrande n’ont
pas reçu le regard favorable de Dieu ,contrairement à son frère.
Ainsi, comment, un adorateur de Dieu en vient à salir l’image, voir tuer un autre adorateur de
Dieu, l’offrande étant une forme d’adoration de Dieu (Genèse 22:5).
Ce thème est d’autant plus pertinent que de nos jours dans les églises particulièrement en
Afrique, on parle beaucoup d’offrandes, au point que parfois il arrive que des montants d’offrandes
soient demandés afin de pouvoir déclencher certaines faveurs particulières de Dieu. S’il est
prétentieux d’employer les expressions du genre « Dieu ne peut jamais faire ou permettre telle ou
telle chose » il est tout à fait sage de tirer des enseignements des textes des écritures particulièrement
de ce passage de Genèse 4 sur notre manière de nous approcher de Dieu pour le servir ,avec nos
offrandes et les conséquences qui en résultent. Notre travail consistera d’abord à présenter quelques
problèmes textuels et une structure possible du texte et ensuite, nous ferons une présentation
sommaire de quelques interprétations que nous avons pu retenir du cours et de la lecture du livre de
Matthieu Richelle intitulé « Comprendre Genèse 1-11 Aujourd’hui » et enfin proposer une que nous
appliquerons à l’Eglise africaine.
2
1. PROBLEMES TEXTUELS
STRUCTURE DU TEXTE
Nous retiendrons la structure en trois parties du chapitre que nous propose Matthieu Richelle de la
page 125 à la page 127 de son livre cité en introduction :
A Généalogie (interrompue) d’Abel (v1-16)
B Généalogie passant par Caïn (v17-24)
C Lignée passant par Seth (v25)
DIFFICULTES TEXTUELLES
Comme l’article en ligne de W. VOGELS, P.B. le montre, le chapitre paraît simple à première
vue, mais les travaux qu'a suscités son exégèse montrent, y montrent des difficultés. Le texte contient
en effet plusieurs éléments difficiles à comprendre, que les lecteurs veulent clarifier, et des éléments
choquants, qu’ils veulent éliminer.
Le v. 7 surtout est difficile à interpréter. Littéralement il se traduit : « à la porte le péché (féminin) tapi
(masculin) et vers toi sa (masculin) convoitise. Mais toi, domine-le (masculin)». Le «péché» ne peut
donc pas être «le tapi». Ce dernier serait selon certains auteurs le tentateur, selon d'autres un démon
(mais la notion de démon est plus tardive), selon d'autres encore une bête (p.ex., B f) ; le verbe « tapir
» décrit en effet le comportement d'animaux (Gn 49,3 ; Is 13,21). « Domine-le (masculin)
Ou selon le nouveau commentaire biblique cette partie du verset 7 est traduit par …….. le péché se
couche à la porte ou encore le péché est le démon à la porte. La bible de Jérusalem dit pour cette
partie du v7 …Le péché n’est-il pas à la porte une bête tapie qui te convoite ?....... TOB dit ….le péché
tapi à ta porte te désir…..
Une autre difficulté textuelle apparaît au v. 8. Le texte hébreu porte : « Caïn dit à son frère Abel », mais
il ne spécifie pas ce qu'il lui dit. Selon les Targums, la LXX, le Pentateuque samaritain et la Peshitta,
Caïn aurait dit : « Allons aux champs », ce qui pourrait correspondre à une lecture prémassorétique.
Certains auteurs modernes proposent ici des corrections.
Dans la traduction TOB, il est dit ….Caïn parla à son frère Abel… le semeur traduit …..Mais Caïn dit à
son frère Abel allons aux champs….
3
PROBLEMES DE L'UNITE DU TEXTE
Selon le même article cité plus haut (W. VOGELS, P.B), certains critiques de la bible doutent de l’unité
du texte objet de notre travail mais tout cela n’est qu’hypothèse et l’on peut dire aussi que ces sortes
d’histoire non achevés sont du style de l’auteur et la structure du texte cité ci-dessus montre bien une
cohésion du texte. En effet on voit que l’auteur parle de la généalogie des trois premiers fils d’Adam en
commençant par celle qui s’est interrompue notamment celle d’Abel et il explique la raison de
l’écourtement de cette généalogie (le fratricide).
PROBLEMES THEOLOGIQUES ET INTERPRETATIONS
La bible ne nous dit pas comment chacun s’est rendu compte de la réponse de Dieu pour son offrande
Certains auteurs anciens et les artistes de nos livres d'Histoire Sainte, disent que la fumée des
offrandes monta vers le haut ou retomba sur terre; d'autres pensent au feu du ciel qui aurait consumé
l'offrande (1 R 18,24).Sans trop polémiquer sur cet aspect, on retient que chacun d’eux a compris la
réponse de Dieu pour leur offrande. Toutefois, le second aspect du problème et le plus important
puisque le meurtre est consécutif à celui-ci, est que la bible ne dit pas pourquoi l’un a reçu une
réponse favorable et l’autre non.
Acceptation de l’offrande d’Abel et rejet de celle de Caïn
1-Quelques interprétations
Ces interprétations sont tirées du livre de Mathieu Richelle, Comprendre Genèse 1-11 aujourd’hui, du
cours de Wilson Ouattara en juillet 2018 à UCLO Ouaga et de l’article de Walter VOGELS, P.B. Caïn :
l'être humain qui devient une non-personne (Gn 4, 1-16) article en ligne.
1-Le sacrificateur ou le sacrifice
En partant du fait que Dieu est juste et impartial dans sa nature, certains auteurs ont estimé que la
réponse de Dieu est liée, soit à celui qui fait l’offrande ou la qualité de l’offrande elle-même.
De celui qui offre
A partir des exemples dans la bible certains pensent que c’est parce que Abel est le deuxième fils, car
on a constaté que dans la bible, un certain privilège est accordé au second fils et souvent sans raisons
explicite. Ainsi, Jacob au lieu d’Esaü (malachie1 :2-3), Ephraïm au lieu de Manassé (genèse 48 :14), et
nous voyons que Jésus est le deuxième Adam qui a apporté la vie par rapport au premier Adam qui a
failli, bref Abel a été choisi pour cette raison. Certes, être deuxième est moins avantageux que d’être
premier et le nom d’Abel qui signifie vapeur, éphémère montre le peu d’importance accordé à ce
dernier contrairement à Caïn dont le nom exprime une certaine auto-fierté « J’ai acquis un homme
avec l’Eternel » de sa maman Eve. Donc, pour certaines raisons que Dieu surtout connait, il donnerait
un avantage aux second comme une sorte de « discrimination positive ».
Une autre interprétation est que la préférence d’Abel est liée à son métier de berger, métier que
pratiquaient les Israelites (genèse 46 :34) qui symbolise aussi l’errance dans le désert pour servir
l’Eternel (Exode 7 : 16).Toute fois si le métier était en cause, le choix devait se porter sur le
cultivateur Caïn puisque dans le jardin d’Eden, le travail donné à l’Homme est de « cultiver et garder le
jardin », le pastoralisme n’apparait qu’en second et après l’expulsion, hors du jardin. Il est difficile de
soutenir ce point de vue à moins qu’on le compare au seigneur lui-même qui est le berger de son
peuple (psaume 23).
4
De l’offrande
Abel offre le meilleur, les premiers-nés du troupeau et même « de leur graisse » ; il observe déjà ainsi
la loi de Moïse (cf. Ex 34,19 ; Lv 3,16) et préfigure le sacrifice de Jésus. Ainsi, le message est qu’Abel a
été obéissant à ses parents qui ont expliqué aux enfants que pour couvrir leur nudité, Dieu a sacrifié
un animal pour cela. Donc de la bouche de leur parent ils ont entendu que c’est à travers l’effusion du
sang d’un animal qu’ils ont été couverts et que c’est le moyen pour s’approcher de Dieu. Ainsi Abel a
agi par la foi. En effet, la foi vient de ce que l’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de
Dieu(Romains, 10:17 ). Les parents ont appris de Dieu et transmis aux enfants, l’un a obéit, Abel, et
Caïn a désobéit en faisant comme il l’entendait. Cela même est interpréter comme le début de la
religion qui est une adoration de Dieu selon notre propre standard et non selon le modèle divin
(Exode, 25:40 - Regarde, et fais d`après le modèle qui t`est montré sur la montagne).
Dans la logique de cette interprétation, il est alors tout à fait juste que Dieu réponde à Abel plus tôt
qu’à Caïn. En poursuivant, Dieu a voulu le raisonner, afin qu'il agisse par obéissance et non selon son
propre désir et il n'a rien voulu y entendre, la jalousie ayant pris le dessus. Il tua donc son frère.
Certains aussi, se basant sur le passage de 1 Jean, 3:12 sont allés jusqu’à dire que Caïn est issu d'une
relation entre Ève et Satan niant le passage qui dit « dans Genèse, 4:1 –qu’Adam connut Eve, sa
femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J`ai formé un homme avec l`aide de l`Éternel ». Cette
interprétation nie donc l’inspiration plénière de la bible et prend le récit de genèse comme un mythe.
Une autre interprétation et application dans l’église africaine
Cette interprétation s’inspire du texte en ligne de …..
Elle traite de la souveraineté de Dieu et aussi de l’humilité que requiert l’approche de Dieu. Puisque le
texte ne dit pas de façon explicite la raison de l’acceptation de l’offrande d’Abel et du rejet de celle de
Caïn, il est possible aussi d’interpréter ce passage comme émanant de la souveraineté de Dieu. Il n'est
pas obligé de nous expliquer ses décisions. Le fait que Dieu n'ait pas reçu favorablement l'offrande de
Caïn ne signifie pas qu'il ne l'aime pas ou que Dieu n'est pas bon. En plus il est plus juste que si l'on
s’approche de Dieu pour/par une offrande, de le faire dans un esprit de reconnaissance pour ce que
nous avons déjà (la vie, la providence et même l’offrande…) autrement, notre approche devient
transactionnelle ou commerciale, ce qui est loin de la relation d’amour dont Dieu espère avec ses
enfants. En plus, s’attendre à une réponse favorable et exclure une d’immaturité et implique que Dieu
doit se plier à notre volonté. Comme dans l’histoire de Job, Dieu n'as pas a donné des justifications sur
ses décisions envers ses enfants. Ce qu’il leur demande, c’est une confiance absolue à sa bonté. Ce que
Job n’avait pas comprit.
Caïn devait donc comprendre que Dieu est souverain et il est libre de ses décisions. Une réponse
favorable ou non ne doit pas modifier notre confiance en sa bonté et sa sagesse. Après tout ce n'est
que le début de l’histoire et il devait suivre tout simplement les sages conseils de Dieu. Dans la vie,
c’est la fin qui est déterminante comme proverbe le dit : la fin d'une chose vaut mieux que son
commencement.
Application dans l’église Africaine
Aujourd’hui nous assistons à une explosion des églises surtout dite évangéliques en Afrique sub
saharienne et ce passage peut nous aider à bâtir une relation de confiance avec l’Eternel. Il ne faut pas
que, comme le monde, ceux qui s’approche de Dieu, au regard des difficultés que vit le continent s'en
prennent aux missionnaires dont beaucoup ont donné de leur vie pour nous transmettre la bonne
nouvelle du royaume de Dieu ou à d’autres frères ou religieux. Ce passage des écritures nous montre
que nous devons surtout nous approché de Dieu dans un esprit d’humilité et de confiance en sa bonté
autrement, nous agissons comme si c’est Dieu qui doit nous servir et non le contraire et dès que les
choses ne se passent pas comme on le veut on s'en prend à Dieu indirectement en s'en prenant aux
autres, Dieu n’étant pas accessible. Si dans notre adoration de Dieu, les réponses de Dieu nous
5
contrarient, il est plus sage de s’examiner au lieu de s'en prendre à d'autres personnes qui ont eux
aussi leurs moments de déception et de larmes.
CONCLUSION
Le thème que nous avons dégagé du chapitre Quatre du livre de genèse, l’offrande à Dieu, l’adoration
ou tôt simplement le service de Dieu est d’actualité non seulement dans le monde entier mais
particulièrement dans l’église africaine. Adorer Dieu c'est plus une question d’obéissance à sa voix que
l’observation de rites et de pratiques religieuses. L’approche religieuse de Dieu, par Caïn l’a entrainé
dans la frustration et le meurtre. Le visage des églises que nous avons aujourd’hui n’est le plus
souvent que religieuse et ne permet pas aux païens de connaitre Dieu. Evidemment, les mêmes causes
produisant les mêmes effets, il est pratiquement sûr que les conflits religieux et fratricides vont
toujours se produirent dans les églises et en Afrique. Jésus n’est pas venu avec une nouvelle religion
mais un style de vie émanant de Dieu et si nous l’adoptons, la paix règnera dans le monde.
Beaucoup d’Africains pensent de nos jours que nous devons retourner aux religions traditionnelles
africaines et considère la foi chrétienne comme une religion importée. C’est comme le dit le proverbe
« enlever l’habit de Pierre pour habiller Paul ».Aucune religion n’apportera la paix qu’elle soit
traditionnelle ou Chrétienne.
Toute adoration de Dieu qui aboutit à la concurrence, à l’exploitation des autres voire aux meurtres,
n’est pas compatible avec Dieu le créateur et père de tous, dont l’essence même est l’amour. Un autre
aspect est le fait que Dieu est souverain et bon pour chaque personne sur la terre. S’approcher de lui,
c'est d’abord reconnaître et accepter cette vérité avec pour conséquence une confiance inébranlable
en lui quelques soient les situations que nous traversons. Retenons en plus que notre adoration va
avec nos actions. Adorer Dieu, c’est être son substitut sur la terre pour agir. Ce n'est donc pas une
relation magique, obscure ou la faveur de Dieu est arbitraire, mais sa faveur est le reflet de nos
actions. Dieu n'a donc pas favoriser arbitrairement Abel, Abel n'a reçu que le reflet de ses actions et
Caïn de même. L’église Africaine doit se départir alors d'une foi coupée de la réalité ou tout
simplement de prière sans actions concrètes dans le monde comme le dit Jacques, une foi sans les
œuvres est morte et foi morte produit toujours les conflits.
V-BIBLIOGRAPHIE

Bible louis Segond 1910


Nouveau commentaire biblique



ENCYCLOPEDIE de la Bible PASER 2008
Matthieu Richelle Comprendre genèse 1-11 aujourd’hui Edition excelsis, 2013 ,385 chemins clos26450 Charols-France
Walter VOGELS, P.B. Caïn : l'être humain qui devient une non-personne (Gn 4, 1-16), article en ligne
Notes de Cours sur TELEDOTS de Ouattara Wilson Juillet 2018 UCLO Ouagadougou
6
Sujet : II Compte rendu de lecture
1. En utilisant vos propres mots, expliquez comment, au chapitre 1, l’auteur décrit la semaine de
la création.
Dans le chapitre I l’auteur décrit la semaine de la création en parlant d’abord de la structure et du contexte
du texte relatif à la création.
POUR LA STRUCTURE ON PEUT RETENIR LES POINTS SUIVANT :
1-L’introduction (1.1-2)
2-Le point central de la question (1.3-31
3-La conclusion (2.1-3)
1-L’introduction (1.1-2)
Le postulat : l’existence de Dieu n’est pas démontrée mais va de soi et tout a été créé par lui.
2-Le point central de la question (1.3-31)
Matthieu Richelle montre que les six jours de l’activité créatrice de Dieu est construite par l’auteur du livre
de genèse sous la forme du parallélisme ainsi, on retient la construction suivante :
Les trois premiers jours consisteront à la séparation du temps (jour et nuit) et de l’espace (terre, mer …) et
les trois autres jours suivants vont connaitre la création des êtres ou choses mobiles qui vont occuper
l’espace et le temps. Ceci peut être résumé dans un tableau comme ci-dessous :
A
Jour 1 Lumière opposée aux ténèbres
A’Jour 4
Luminaires séparant jour et nuit
B
Jour2 Eaux (séparation)
B’
Jour 5 eaux deviennent le cadre de vie des
animaux aquatiques
C
Jour3 terre (dégagée et productrice de végétaux)
C’
Jour 6 Terre devient productrice d’animaux et
cadre de vie des hommes)
3-La conclusion (2.1-3) parle du repos de Dieu le 7eme jour
7
CONTEXTE
Pour ce qui est du contexte de la rédaction du premier chapitre de genèse, il fait ressortir que bien que des points
communs existent entre ce dernier et les textes mésopotamiens, Egyptiens de l’époque, la clarté et la simplicité du
texte de genèse est remarquable, contrairement aux dit textes qui sont si touffu et rempli de polythéisme
inextricable.
DANS SON COMMENTAIRE DE LA CREATION ON RETIENDRA
Introduction
1-De la création ex nihilo
Bien que ce concept pour lui soit biblique (Romain 4.17), il ne le déduit pas des présent textes de genèse
dont l’ambiguïté sur ce sujet est sans conteste ;
2-Chaos initial
Il n’interprète pas le passage sur le tohu-bohu comme une activité négative mais comme un « un lieu
désertique et vide » que Dieu va aménager et remplir de vie.
3-L’Esprit de Dieu ou un Vent violent
Il préfère retenir l’Esprit de Dieu que le vent , le verbe utiliser étant relatif à un être personnel et aussi à
l’Esprit qui tombe sur quelqu’un.
Les six jours d’activité Divine
Création par la parole
De la création par la parole, il ressort certes que des paroles proclamations/vœux de Dieu ont fait venir à
l’existence la création mais n’exclut pas une activité concrète de Dieu dans la mesure où il est dit qu’au
septième jour Dieu se reposa « reprit haleine » on remarque aussi que l’expression Dieu dit….est suivit
souvent par l’expression Dieu fit…ou Dieu créa…Donc Dieu dit, n’exclut pas une action concrète de sa part
et ce sentiment se renforce lorsqu’avec le livre de Jean on comprend que la parole dans genèse est la
personne de Jésus avant son incarnation.
De la création
On retient qu’il ne faut pas avoir une compréhension littérale du récit de la genèse mais une expression
littéraire qui nous explique que Dieu est l’auteur de toute la création contrairement à la littérature
ambiante qui divinisait les éléments de la nature (terre, soleil, lune etc…). Ce n’est donc pas un traité
scientifique qui explique le comment de la création, mais un livre qui nous fait comprendre que tout ce qui
existe est l’œuvre d’un créateur ordonné (selon leur espèce ou type) qui a réalisé un projet (logique et
esthétique) qu’il qualifie lui-même de bon et même très bon quant à la création de l’homme.
8
L’Homme image de Dieu
La création de l’homme comme image de Dieu ne signifie pas forcément une image comme dans un miroir,
mais avant tout d’abord son statut de souverain sur la création visible, mais aussi certaines caractéristiques
nécessaire pour cette fonction de régnant que sont :
1-la possession par l’homme d’un esprit, d’une vie psychique et spirituelle (Dieu est Esprit)
2-la capacité de dominer ou contrôler les animaux et la terre (Dieu règne sur toute la création visible et
invisible)
3-une justice originelle sa perfection morale (Dieu est bon et a veut le bien de sa création) perdue par le
péché et rétablie par la rédemption en Christ
4-Sa dimension relationnelle avec un vis-à-vis différent (homme-femme ou unité dans la différence a
l’image de la trinité)
Interprétation des jours de la création.
Il ne faut pas prendre les jours de la création littéralement (jour de 24h).Parce que sur la terre même, les
jours ne sont pas longues de la même manière et parler des activités de Dieu qui n’est pas soumis au
rythme terrestre ne peut être qu’une métaphore. Ici, Dieu a été peint en artisan réalisant une œuvre
composé durant un certain nombre de périodes et se reposant après avoir achevé son travail. Ces
périodes de travail sont calquées sur une série de journée de travail des hébreux ou même du contexte de
l’époque où vis-versa. Le travail de Dieu pour la création et son repos, sert d’archétype à l’activité humaine
en définitive.
Conclusion
Le repos de Dieu ne signifie pas la cessation de toute activité, car, la création doit être maintenue et
préservée et Jésus le montre en disant que depuis le jour du Sabbat de Dieu, il mène toujours un travail
même si ce travail diffère de la création primitive.
MESSAGE A RETENIR
Pas un traité scientifique
Pour l’auteur Matthieu Richelle, Genèse 1 n’est pas un traité scientifique qui veut expliquer les étapes de la
création et leur détail, mais veut mettre l’accent sur le rôle de la parole de Dieu dans la création sans
occulter l’action de faire ou créer. La semaine sert de cadre pour répartir la variété de la création de
manière ordonnée par un Dieu à l’œuvre donnant l’image d’un travailleur méticuleux qui se repose après
avoir fini sa tâche.
L’auteur de genèse 1 nous présente une cosmogonie et non une cosmologie ce qui doit éviter de chercher
dans le texte une description scientifique exacte du déroulement de la création.
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Dénonciation de conceptions erronées sur Dieu
Dieu est unique et il est le créateur de tout. Cette première partie de genèse s’oppose à L’athéisme qui dit
qu’aucun Dieu n’existe et que le monde n’a pas de sens, au polythéisme qui prônent l’existence de
plusieurs dieux , à l’animisme qui veut qu’on adore des esprits, au matérialisme qui ramène tout à la
matière, au panthéisme qui dit que Dieu est en tout et à l’évolution qui prétend que la création est le fruit
du hasard. Ce texte nous préserve aussi du rejet de la matière comme mauvaise car le créateur lui-même
dit que cela est bon lorsqu’il la créait.
L’harmonie du monde crée
Genèse 1 nous montre que le monde est ordonné et résulte d’un projet de Dieu qui, en un sens intègre sa
création ou en tout cas invite l’homme à participer à ce projet par une forme de continuation de la
création par le décryptage de ce que Dieu a fait, pour un usage ou application pratique accomplissant ainsi
son mandat de dominer et régir la création. En nous montrant que Dieu s’est réjoui de sa création, il nous
indique aussi la joie que l’homme éprouve devant le fruit de ses activités.
Genèse 1 dénonce toutes les conceptions erronées sur Dieu en distinguant clairement le créateur de sa
créature et en dévoilant ses intentions dans la création.
Quelques implications de la création pour l’homme
L’homme en ayant la conscience qu’il est une créature de Dieu sait que son existence sur la terre est
voulue par Dieu et que c’est un don. La vie est un don de mon créateur donc voulu par lui et je n’ai pas à
démontrer ou prouver « l’utilité de mon existence » en faisant tel ou tel exploit ou en me comparant à
d’autres car ma valeur découle de Dieu lui-même. En reconnaissant qu’il a été créé, l’homme reconnait sa
place par rapport à Dieu et ses limites et évitera d’être trop exigeant sur soi ou sur les autres puisque Dieu
nous a créés limité même sans le péché.
Ayant été créés à l’image de Dieu, l’homme est le représentant de Dieu sur la terre pour gouverner celle-ci
comme Dieu qui gouverne avec bienveillance toute la création. Ceci donne un fondement d’une attitude
écologique dans la gestion des ressources de la terre. Le mandat de dominer sur les animaux et la terre ne
veut pas dire de les maltraiter au contraire de bien les traiter, les gérer convenablement. Le mandat de Dieu
est donné à l’humanité toute entière c'est-à-dire à tout Homme, ce qui fonde l’égalité entre les hommes y compris le
genre. Ce qu’il faut noter c’est que la chute n’a pas aboli l’image de Dieu en l’homme, il n’a fait que l’aveugler et lui
faire faire des choses contraires à sa véritable nature. Le péché nous empêche de nous conformer à l’image de Dieu.
Aujourd’hui le meilleur moyen de revenir vers cette image c’est se conformer à la vie de christ qui à la fois Dieu et
homme est venu vers nous, il est le modèle du représentant parfait de Dieu sur la terre.
Genèse 1 fournit à l’homme un modèle de son activité et du repos. L’homme doit travailler mais ne doit pas être un
esclave du travail au point de brise sa relation avec Dieu. Notre travail doit servir Dieu c'est-à-dire nous apporter à
nous et aux hommes la joie mais pas que nous devenions des esclaves du travail.
Pour terminer, le salut en christ parle de la nouvelle création en christ et en faisant un parallèle avec genèse 1, nous
voyons que, de même que l’homme n’a pas participé à sa propre création, de même le salut est l’œuvre de Dieu et
ne dépend pas de nos œuvres.
10
2-En utilisant vos propres mots, expliquez le récit d’Eden (Gn2.4-3.24) en suivant la progression de
l’auteur
STRUCTURE DU TEXTE
Contexte littéraire
Le récit d’Eden fait un retour en arrière sur le chapitre 1 (la création) sans pour autant suivre l’ordre
chronologique de ce dernier
Structure
La structure chiasmique permet de comprendre selon Richelle que l’auteur a voulu montrer que
l’homme a été déchu d’une situation idéale initiale.
Il a présenté cette structure de la manière suivante :
A-Situation Initiale : L’homme placé dans le Jardin (2.5-17)
B-Rapport entre les êtres (animaux nommés par les l’homme, homme/femme) (2.18-25)
C-Dialogue serpent femme au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et mal (3.1-7)
C’-Dialogue Dieu/homme-femme … (3.8)
B’-Altération des rapports entre les êtres (hostilités serpent/femme, femme dominée par l’homme...
(3.14-21)
A ’-Situation finale : expulsion de l’homme hors du jardin et de l’arbre de vie (3.22-24)
Contexte proche oriental
En situant le texte dans le contexte proche oriental, Matthieu richelle a vu que beaucoup d’éléments
du texte de genèse 2-3 se retrouve dans la littérature du dit contexte et le plus proche de ce texte est
celui du mythe d’Atrahassis.Toute fois il fait ressortir que bien que l’auteur de genèse ait utilisé le
matériau du contexte avec une certaine liberté, il n’en demeure pas moins un texte inédit avec des
différences significatives comme c’est le cas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui ne se
retrouve dans aucun de ces textes anciens. Il fait ressortir que de l’analyse des versions multiples des
textes proches orientaux sur le sujet, ceux-ci ne savaient pas comment le monde a été créé, mais ils
cherchaient à expliquer la cause du mal qui était dans leur vécu quotidien.
COMMENTAIRE
Situation initiale de l’homme : l’homme placé dans le Jardin (2.5-17)
Dans son commentaire sur la situation initiale, le jardin d’Eden est un endroit réel (Qatar actuel)
lointain évoquant un lieu idéal inatteignable (par les hébreux).L’existence de l’homme dans le jardin
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est secondaire et il y a été placé pour le contrôle et la gestion (cultiver et garder) de ce que Dieu allait
créer dans le Jardin. Dans le jardin l’homme reçoit le souffle de Dieu qui lui confère le statut d’image
de Dieu. En résumé, l’homme est le fruit intentionnel de Dieu et celui-ci bien que lié à la terre (façonné
avec la terre à l’image du potier qui façonne un pot) donc terrestre, a reçu quelque chose qui le
différentie des autres créatures il est « l’image de Dieu ».L’ambiguïté de l’expression Adam ne permet
pas de savoir si c’est un groupe d’humain ou un seul Adam que Dieu a créée, mais l’idée de la création
d’un seul homme est la plus admise.
L’arbre de la vie est une symbolique qui pose le problème de l’accès à l’immortalité et quant à l’arbre
de la connaissance du bien et du mal il pose le problème du choix de vivre en autonomie par rapport à
Dieu, celui de se dégager de la tutelle de Dieu D’une part et d’autre part, Dieu en autorisant de manger
de tous les arbres sauf un seul, lui a donné un espace de liberté avec une limite. En désobéissant,
l’homme refuse la restriction et choisi une jouissance sans limite ce qui est mortifère car à partir de ce
temps, tout est permis pour assouvir les désirs, ce qui va déshumaniser les relations.
Rapports entre les êtres : L’homme, les animaux, la femme (Gn2.18-25)
Richelle fait un parallèle avec l’épopée de Gilgamesh avec ces passages et voit que l’auteur du texte de
Genèse y fait un anthropomorphisme pour décrire les actions de Dieu .La nomination de la création au
chapitre I par Dieu fait Echos à la nomination des animaux dans ce chapitre par l’homme et montre
non seulement une certaine supériorité de celui-ci mais également un savoir construit bien que
rudimentaire(source de la science).
La création de la femme après tous les autres, montre son importance et la spécifié de la manière
dont elle a été créée montre sa complémentarité (une compagne) et son altérité (une autre façon
d’être humain). De ce chapitre sort le fondement du mariage (présentation, s’attachera...) mais aussi
de la monogamie (Dieu a créé une seule femme pour l’homme).
La prise de conscience de leur nudité est une prise de conscience de leur relation altérée avec Dieu
mais aussi entre eux-mêmes. (Peur de Dieu, honte entre eux...).
Dialogue avec le Serpent (3.1-7)
Le serpent non seulement a séduit Eve mais surtout a construit une image faussée de Dieu tout en
jouant à l’indignation pour qu’Eve accepte cette image de Dieu et se positionne contre lui.
Il a amené Eve à mettre de l’emphase sur la restriction (Un seul arbre contre tous les autres arbres du
jardin) tout en minimisant l’autorisation (droit au lieu de Don).Il est donc important de ne pas laisser
altérer l’image de Dieu en nous lorsque les épreuves nous touchent et éviter aussi de nous exposé
devant les objets de tentations s’exposer (ne pas les fixer) au risque nous mettre sur une pente
glissante.
Dialogue avec Dieu (3.8-13)
Devant Dieu, ils ont raison dans la forme mais chacun refuse sa part de responsabilité.
Altération des relations entre les êtres (3.14-21)
Le texte rend compte à la fois des faits concrets et du poids réel des responsabilités
La sanction de Satan qui consistera en l’écrasement sa tête par la postérité de la femme
(protoevangile), la peine à sa grossesse, dégradation de la relation du couple.
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La peine imposée à Adam est la peine associée à ses actions, et la perte à l’accès à l’immortalité et la
présence naturelle ou communion avecDieu.
Situation finale : L’expulsion (3.22-24)
Une fois Adam et Eve expulsés deux chérubins gardent l’accès de l’arbre vie et du Jardin. Le jardin est
un lieu sacré gardé par les chérubins (image des temples)
Interprétation du Jardin
Le jardin comme Temple
Le jardin est comme un prototype des temples ou le jardin est le temple idéal. Dans le jardin la
présence de Dieu n’a pas besoin d’être sollicitée par des rituels, elle est comme naturelle, Dieu va et
vient et il discute avec Adam et Eve. Dans le temple, il n’y a pas de prêtre, pas de médiation car le
péché y est absent le simple fait d’être homme ou femme donnait accès à Dieu. Le jardin est le temple
primordial ou Adam a été installé.
Le Jardin un lieu symbolique
Une étiologie pour expliquer la cause de notre situation présente, le péché de l’un a des conséquences
pour tous.
Le Jardin d’Eden un mythe
Sans valeur historique mais exprimant une vérité universelle.
En conclusion, le Jardin d’Eden est une combinaison d’un fond historique et d’un revêtement
parabolique et symbolique selon la formule de HENRI BLOCHER.
MESSAGE
Ces textes de genèse constituent des repères solides à la vie humaine et ont aussi une fonction
étiologique qui explique la situation actuelle de l’homme tout en lui montrant son état originel et ce
qu’il a perdu.
Un fondement au sujet de l’humanité
Gn2 reprend Gn1 et l’étend plus encore
La spécificité de l’être humain
L’homme est spécifique parmi toute la création par le fait qu’il a reçu le souffle de Dieu (image de
Dieu), il nomme les autres animaux (domination) et est seul capable de dialoguer avec Dieu. Le
serpent a été utilisé par un esprit et ne parle pas avec Dieu comme tous les autres animaux.
Le rapport homme /femme
Quatre idées sont à retenir de l’apport spécifique de genèse 2-3 dans les rapports homme/femme
1-La femme n’est pas une simple réplique de l’homme un peu différent mais une altérité au sein de la
similitude, pour dire qu’il y a une essence féminine et une essence masculine qui contredisent ceux qui
pensent que ce sont des produits sociaux (la masculinité et la féminité). Cette altérité n’est pas à
confondre avec l’organisation sociale du travail ou les clichés culturels de chaque peuple sur les sexes.
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2-L’altérité au sein du couple implique que chacun puisse reconnaitre et respecter cette différence
essentielle (homme/femme). Le fait de quitter son père et sa mère pour s’attacher à sa femme montre
que l’homme va créer un nouveau foyer avec sa femme qui ne sera pas une réplique exacte de sa
famille d’origine mais une famille spécifique propre aux deux personnes (libre de la tradition). La
solidité du lien conjugale y est affirmée (les deux deviendront un/Mt19.4-6) de même que la
monogamie.
3-Ce troisième point souligne la nature profondément relationnelle des hommes par le fait qu’il est dit
« qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul »Dans le cas d’Adam, il rencontre Eve qui est non
seulement un autre humain semblable a lui, mais encore plus devient sa femme. Le besoin de l’homme
ou de la femme de trouver une partenaire ou un partenaire est donc originel et non accessoire.
4-Il y a une hiérarchie dans le couple : Adam a été créé le premier ; la femme est l’aide de l’homme ; la
femme a été la première a péchée mais c’est l’homme qui porte la responsabilité ultime. C’est à
l’homme que Dieu avait interdit la consommation de l’arbre, mais cela implicitement était valable
pour la femme. En prononçant les sanctions, la responsabilité est imputé à Adam et la sentence de
mort lui a été adressée mais elle atteint Eve aussi ; donc de manière implicite la responsabilité
« juridique du couple » repose sur Adam.
La faute
L’intérêt pour nous aujourd’hui de comprendre la stratégie utilisée par le serpent pour amener le
premier couple dans la faute est important. Il a d’abord suscité le désir de manger du fruit interdit
mais aussi il a déconstruit l’image juste qu’Eve avait de DIEU pour la remplacer par une fausse image.
Ainsi lorsqu’elle a accepté cette fausse image de Dieu, le désir a pu triompher. Dans les moments de
tentation c’est ce que nous pensons de Dieu, les intentions que nous lui prêtions, voire l’estime que
nous avons de lui qui pèserons sur la balance pour que nos cédions ou pas. Satan veut nous faire
croire toujours que les interdictions de Dieu sont mises pour nous léser et il cherche à créer en nous
l’image d’un père méchant. L’enjeu est de faire comprendre en quoi les interdits divins sont une
protection pour notre intégrité dans tous les sens et aussi que la liberté que Dieu nous accorde dans la
vie est nettement plus immense que l’interdit (un seul arbre contre tous les arbres y compris l’arbre
de la vie).
D’autre part, en mangeant du seul fruit interdit tandis que tous les autres fruits étaient pour lui,
l’homme refuse sa limite par rapport à Dieu et revendique le droit de tout consommer c'est-à-dire
qu’il est prêt à tout sacrifier pour l’assouvissement de ses désirs. Une liberté sans borne qu’est le postmodernisme que nous vivons de nos jours.
Ayons une attitude de sagesse face à la tentation car c’est en prenant le temps de regarder l’objet de la
tentation qu’elle a fini par commettre la faute .Le regard objectif se mue vite en convoitise.
Le fait de pouvoir décider de ce qui est bon ou mauvais amène l’homme a être son propre guide, sa
propre norme ce qui inévitablement conduira au chaos qu’est le modernisme(la raison humaine est la
norme) dont l’échec a enfanté un monstre plus dangereux le post-modernisme (liberté sans
restriction). Il appartient donc au chrétien dans ses choix de tous les jours, de savoir qu’il n’est pas sa
propre norme et que c’est Dieu qui doit être sa référence en matière de ce qui est bon ou mauvais.
Pour terminer, on voit que Satan s’est basé sur les faiblesses de chacun pour faire tomber le premier
couple. Ainsi, il a tenté Eve par la convoitise et a laissé Eve à son tour tenté son mari Adam. Que
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chacun sache comme Jésus, ne pas discuter avec le diable mais de le reprendre dans l’immédiat par la
parole de Dieu (Mt4.1-11).Jésus a triomphé là ou Adam à échoué.
Les conséquences
Depuis la faute d’Adam, on peut dire « que plus rien ne sera comme avant », autrement et avant la
chute, on voit un Dieu créateur unique et bon, qui crée un monde bon dépourvu de tout mal. L’univers
existe depuis la création et tandis que le mal est venu depuis la chute.
Au plan relationnel
La relation entre l’homme et la femme est brisée (honte de leur nudité l’un a l’autre), l’homme domine
sur sa femme, la relation de l’homme a la terre aussi change, il change d’attitude envers Dieu (il a peur
et se cache).
Perte de communion avec Dieu
En dehors de la conscience de leur « nudité » qui les fait fuir Dieu, ils sont expulsés du jardin d’Eden
lieu de communion naturelle avec Dieu .Ils perdent ainsi eux et leur descendant la communion
naturelle ou le libre accès Dieu.
Par christ le chrétien retrouve ce libre accès à Dieu (Hé10.19-20) et nous dévons nous poser cette
question : sommes-nous conscients de l’importance de cette communion avec Dieu ?chérissons nous
comme notre bien le plus précieux cette communion ?
Le péché originel
Ce que Genèse 2-3 dit implicitement de la faute d’Adam à savoir
- son expulsion hors du Jardin et l’interdiction pour tous ces descendants d’y enter,
- la sanction de mort et autres qui ne s’appliquent pas seulement à Adam mais à tous les humains
- c’est Adam qui porte la responsabilité juridique du « couple humain » donc de l’humanité
permet de soutenir ce que PAUL a dit notamment que par un seul homme le péché est entré dans le
monde et par le péché la mort de même. Il est alors soutenable que par le nouvel Adam Jésus, le
remède est entré dans le monde……(Romains5.12).
La mort
Genèse 2-3 nous fait comprendre que notre peur de la mort est justifiée puisqu’elle ne faisant pas
partie du plan initial de Dieu pour l’homme. Cela est important car nous pouvons alors nous réveiller
spirituellement et rechercher la solution que nous offre le nouvel Adam Jésus.
Le monde n’est plus ce qu’il était
La vision biblique du monde est claire dans genèse 3 et elle montre que notre situation désastreuse
est liée au choix de l’homme de sortir de la tutelle de Dieu pour décider de lui-même. Donc le seul
remède c’est de chercher la réconciliation.
L’Espoir
Dans genèse 3 nous voyons déjà la promesse de Dieu pour la victoire que l’on appelle le protévangile
(Gn3.15).
L’alliance d’Adam
De même qu’avec Israël, Dieu a fait une alliance et lui donnée un pays ou Israël a désobéit et a été
déporté de même Adam a reçu le jardin, n’a pas obéit et y a été expulsé, on parle alors de l’alliance
D’Eden ou créationnelle.
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3-En utilisant vos propres mots, expliquez l’argument de l’auteur en ce qui concerne
les trois fils d’Adam.
Pour l’auteur Genèse 4 présente la généalogie des trois fils d’Adam en commençant d’abord par la
lignée du juste qui a été interrompu ensuite par la lignée du fils maudit Cain et ensuite par la lignée du
fils choisi SETH
Cette manière permet d’évacuer les branches des généalogies qui n’entrent pas en ligne dans son
objectif notamment : Le Déroulement du plan de Dieu.
Ainsi nous avons
1-la lignée interrompu d’Abel le juste (v1-16)
2La lignée de Cain « le fils maudit »(v18-24)
3-la lignée de Seth l’enfant choisi v25-26)
Contrairement à certains qui pensent que l’histoire du meurtre d’Abel est un récit isolé comme un
« cheveu dans la soupe ».Pour lui cette affirmation se démontre par la structure suivante du texte :
4.1 « Adam connut sa femme, elle conçut et enfanta Caïn »
4.17 « Caïn connut sa femme, elle conçu et enfanta Hénoch »
4.25 « Adam connut sa femme, elle conçu et enfanta un fils »
4. En quoi est-ce que les deux généalogies sont-elles semblables quand vous lisez le chapitre 4.
Les deux généalogies commencent par Adam et dans les deux cas c’est la mère qui choisit le
nom et formule une et étymologie.
5. Au chapitre cinq, l’auteur traite de la relation d’amour entre « les fils des hommes et les fils de
Dieu ». En utilisant vos propres mots, expliquez la signification des propos de l’auteur à ce sujet.
Bien que pas tout à fait explicite, pour l’auteur des anges ayant pris des corps humains, se sont
unis à des femmes et des ces unions sont nés des êtres qui ont influencés les rois humains et les
conduit au mal et de plus en plus. La difficulté réside dans le fait que si ce sont des anges qui
sont à l’origine de ce mal, pourquoi punir les hommes ? Mais il faut admettre même depuis le
jardin d’Eden l’instigation au mal est venu d’un esprit et l’homme a suivi. On peut donc
admettre que ces esprits ont séduit et poussé les hommes au mal.
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6. Quelles sont les raisons du déluge selon l’auteur dans son chapitre six ? Dans vos propres mots,
faites un commentaire de ces raisons.
Les raisons du déluge se situent à deux niveaux :
1-Les « fils de Dieu » qui viennent prendre les filles des hommes et donnent naissance a une
progéniture hybrides, pervertissant la race humaine
2-La croissance continuelle du mal sur la terre au point d’attrister le cœur de Dieu
Il ressort de ces textes que lorsque des êtres abandonnent leur natures pour se pervertirent
contre la volonté de Dieu, cela va de pair avec l’accroissement du mal et fini par appelé le
jugement Divin. De nos jours on constate une telle attitude ou les hommes non seulement nient
l’essence masculine et féminine de l’humanité par les mariages homosexuels, mais pratiquent
de plus en plus et ouvertement la bestialité et cela se ressent sur la société, l’homme agissant
de plus en plus comme un animal et cela va en croissant.
7. Lisez le commentaire que fait l’auteur concernant la tour de Babel et expliquez dans vos propres
mots ledit commentaire.
La tour n’est pas un édifice imaginaire puisque dans le contexte mésopotamien on connait
plusieurs spécimens de ces genres de construction (ziggourat).Des expressions qui
caractérisaient les tours, on retrouve celle qui dit une tour « dont le sommet atteigne le ciel »
en d’autre terme c’est une structure qui a vocation de faire la liaison entre le ciel et la terre et
ou des pratiques rituelles s’y déroulaient afin de maintenir l’unité des hommes.
La motivation première des bâtisseurs étaient de se faire un « nom » ou renommée en dehors
de Dieu.
Dieu sanctionne le projet par la confusion linguistique, l’arrêt de la construction et la
dispersion sur toute la terre.
Une lecture locale du texte doit être privilégiée surtout ne pas l’utilisé comme une étiologie de
la pluralité des langues dans le monde puisque déjà dans Gn10.5, 5,20) ils existaient plusieurs
langues. Donc le récit de la tour fait un retour sur une étape de la dispersion des peuples sur la
terre au chapitre 10 qui avait posé problème ou les hommes ont tenté d’éviter la dispersion et
Dieu y est intervenu pour les contraindre.
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