
3 éme année licence  Biologie et physiologie  végétale                     Biotechnologies Végétale 
SALHI N.                                                                                                                                                                18 
 
B.  LES DÉGRADATIONS DE LA SEXUALITÉ : L’APOMIXIE 
L’apomixie regroupe un ensemble de phénomènes différents mais ayant tous en commun la 
formation d’un embryon sans fécondation.  Cet embryon est génétiquement identique à la 
cellule qui lui a donné naissance.  L’apomixie constitue un mode de reproduction asexuée (se 
déroulant au niveau de l’organe reproducteur femelle). 
    a.    La parthénogénèse 
Il s’agit du développement, sans fécondation, d’un ovule ou d’une oosphère , en embryon. 
Deux cas possibles : le développement de l’embryon se réalise à partir : 
-  soit d’une oosphère haploïde. Cas rare chez les végétaux supérieurs (l’embryon avorte 
généralement), plus fréquent chez les algues et les champignons.  Ce processus est par contre 
bien connu dans le règne animal où il donne des individus viables.  Ex : Crustacés inférieurs, 
pucerons). 
-  soit d’une oosphère diploïde.  L’existence d’un sac embryonnaire diploïde est le résultat 
de la suppression de la méiose qui, normalement, précède la formation de ce sac embryonnaire.  
L’individu formé est viable, fertile et génétiquement identique à la plante mère.  L’activation 
de l’oosphère est induite, ou pas, par la pollinisation sans qu’il y ait fécondation, Actuellement, 
on a signalé plus de 300 espèces d’Angiospermes apomictiques.  Les familles suivantes y sont 
bien représentées : 
-Asteraceae :Taraxacum, Crepis, Erigeron,   Hieracium, Antennaria, Rudbeckia, Parthenium 
-Rosaceae : Alchemilla, Potentilla 
-Poaceae : Poa 
+ quelques cas isolés. Ex : Tradescantia, Trillium, Alnus rugosa, …     
b.      L’apogamie 
L’embryon se forme sans intervention de gamètes ni mâle, ni femelle.  Il apparaît à partir d’une 
cellule quelconque du sac embryonnaire, sauf l’oosphère, et sans fécondation. 
L’existence d’un embryon d’origine apogame ne s’oppose pas à la présence à ses côtés d’un 
embryon  normal  issu  d’une  fécondation.    Cette  dernière  semble  même  indispensable  à  la 
formation d’embryons apogames.  Les embryons apogames, haploïdes des végétaux supérieurs 
ne se poursuit pas, ils avortent. 
c.      Les embryons adventifs 
Il s’agit d’embryons développés à partir d’une ou plusieurs cellules du nucelle ou du tégument 
interne  de  l’ovule  c’est-à-dire  dans  des  tissus  sporophytiques  de  l’ovule  (à  2  n  chr.).    La 
fécondation  ou  au  moins  la  pollinisation  sont  souvent  nécessaires  à  la  formation  de  tels 
embryons. 
Les embryons adventifs sont viables ; ils participent avec l’embryon normal à la constitution 
d’une  graine  polyembryonnée.    Tous  ces  embryons  sont  diploïdes  mais  l’embryon  normal, 
résultant d’une fécondation, est génétiquement différent de celui des embryons adventifs (chez 
ces derniers le génotype est identique à celui de la plante mère).  Ex : graines de Citrus.