Vivre en chrétien pour assurer son salut
Nous avons vu que les chrétiens croyaient en une vie après la mort (= le salut des âmes).
Mais pour avoir le droit d’accéder au paradis, il fallait avoir eu une vie terrestre exemplaire.
Les chrétiens devaient croire en Dieu, mais aussi « pratiquer » le christianisme. C’est à dire
suivre l’exemple de Jésus-Christ. Pour aider les chrétiens dans leur quête du salut, l’Église
imposait certaines obligations aux fidèles. Voyons quelques unes de ces obligations :
Exercice 2
Les sacrements rythment les grands moments de la vie
Pour les chrétiens, un sacrement est un geste réalisé par un prêtre (imposition des mains,
onction…) qui représente l’intervention de Dieu dans la vie humaine. Pour l’Église
catholique, il existe sept sacrements traduits par des gestes spécifiques (l’Église orthodoxe
connaît les mêmes sacrements, mais les cérémonies sont souvent différentes).
Document 2 : Les sept sacrements
Le baptême : de l’eau (symbole de
purification) est déposée sur le front du
baptisé pour marquer l’appartenance à
la communauté des chrétiens. À partir
du XIIe siècle, on baptise les enfants dès
leur naissance : dans un monde devenu
chrétien, ce n’est plus un choix personnel
d’adulte et le baptême garantit, si l’enfant
meurt – chose fréquente au Moyen Âge –
l’accès au paradis.
La confirmation : l’évêque impose ses
mains sur le croyant. Ce sacrement existe
depuis le Ve siècle mais d’abord associé
au baptême, il devient une cérémonie
spécifique au XIIe siècle.
La communion : manger le pain et boire
le vin transformé en corps et en sang du
Christ par le prêtre. Cet acte est considéré
comme sacrement depuis le Ier siècle
de l’Église chrétienne. Le IVe concile de
Latran rend obligatoire la communion
au moins une fois par an (à Pâques qui
marque la résurrection du Christ).
La confession : confier à un prêtre le mal commis (les « péchés ») : l’Église rend
obligatoire la confession auprès d’un prêtre au moins une fois par an au IVe concile de
Latran en 1215.
Le sacrement de l’ordre : un homme reçoit l’ordination sacerdotale pour devenir prêtre
et célébrer les sacrements au service des chrétiens ; depuis le début du IVe siècle, un
parfait célibat est attendu de lui (mais est loin d’être respecté).
Le mariage : il est considéré comme sacrement à partir du IIe concile de Lyon en 1274,
ce qui n’entraîne pas pour autant une cérémonie religieuse (on peut se marier devant
notaire)
L’extrême-onction : sacrement qui prend son nom en 1173 et qui est donné par le prêtre
à un mourant.
Séquence 6 — séance 1
Enluminure des Grandes Chroniques de France (XVe s.).
British Library, Londres. Ms. Royal 20 c. VII, fol.190 v
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