
COURS DES AUSSURANCES ET EXPERTISE MARITIME
PROFESSEUR BOLO IRIE
CHAPITRE I : LES ASSURANCES : GENERALITES
I- HISTORIQUES ET OBJET
Si l’on remonte dans le temps, c’est l’ordonnance de la mairie en 1681 sous Louis XIV en
France, qui vient cerner la notion d’assurance et donc celle de la couverture des risques en
transport maritime. Cette ordonnance connue sous le nom de son principal rédacteur
(Colbert) vient poser les jalons de ce qui est devenu par la suite l’assurance transport.
L’ordonnance de Colbert aura par la suite un écho retentissant dans les autres pays à tradition
maritime à l’époque : hollande, grande Bretagne, Belgique, Norvège. Beaucoup plus tard,
soit en 1806, une autre notion assez proche de l’assurance voyait le jour sous le nom de
« prêt à la grosse » ou encore « nauticum foenus ». Ce prêt à la grosse serait d’après certains
doctrinaires l’ancêtre de l’assurance maritime. Il s’agissait d’un contrat aléatoire au terme
duquel un capitaliste mettait de l’argent dans une expédition maritime avec l’espoir, en cas
de succès de l’expédition, d’être remboursé de son avoir initial et des intérêts. Il faut
véritablement attendre la mise en œuvre du code de commerce de 1808 pour qu’en France
l’assurance maritime, soit régie par un texte de loi. Le transport, bien intermédiaire
intervient dans tous les domaines de l’économie. D’une façon générale qu’il s’agisse des
sociétés ou des services, tous intègrent dans leurs composantes le transport qui est alors
considéré comme facteur de production. Au sein de l’entreprise, le transport est un vecteur
essentiel, primordial. A cet effet, les paramètres du transport sont déterminants à un triple
niveau :
*Au niveau commercial, le transport influe sur le prix de vente à destination. Il détermine
légalement les délais de livraison et soigne l’image de marque de l’entreprise.
*Au niveau technique, les choix opérés en matière de transport de transport peuvent avoir des
implications sur purement technique.
*Au niveau administratif, et mode et les modalités de transport peuvent avoir des
implications sur le régime douanier ainsi que sur les modes de paiement. En conséquence, le
choix en matière de transport conditionne les performances de l’entreprise sur le marché. Or
quelque soit le mode de transport déterminé, la marchandise est soumise, pendant l’acte de
transport, à de très nombreux risques (vol, perte, manquant avarie due à la rouille ou à
l’humidité, chate,…) plus ou moins importants. En fait les risques courus par les
marchandises bien qu’ils soient le fait même du transport, ne sont pas inéluctable ils peuvent
être sinon supprimés du moins, peut on prendre les mesures visant à les maîtriser en réalisant
leur couverture:
*en adaptant les emballages (des produits des marchandises) aux conditions du transport
*en souscrivant une assurance transport. C’est l’objet de notre étude.
II- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L’ASSURANCE
1- Définition
On définit donc l’assurance comme une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait
promettre moyennant une rémunération la prime, une prestation par une autre partie
l’assureur en cas de réalisation d’un risque. Cette définition présente l’inconvénient en
n’envisageant que le contrat de négliger l’aspect technique de l’opération à savoir la
mutualité qui est nécessairement à la base de toute entreprise d’assurance. En effet, il ne peut