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Résumé
Résumé
Le bruit, défini par l’OMS comme « phénomène acoustique produisant une sensation auditive jugée
désagréable ou gênante », recouvre d’une part une dimension physique, le son et d’autre part une
dimension subjective, la perception individuelle. La sensation de gêne, voire la nuisance, varie d’une
personne à une autre, en fonction de facteurs socio-économiques et individuels. Les sources
d’émission du bruit en milieu urbain sont diverses mais on peut recenser différentes origines :
transports, activités économiques, loisirs et voisinage. Le bruit se mesure d’abord par son intensité en
décibels. Pour s’approcher de la véritable perception humaine, différents indicateurs énergétiques et
événementiels existent et permettent de fixer des seuils réglementaires. Les exigences des populations
se sont en effet renforcées et le bruit est globalement moins bien toléré, en particulier au domicile. Les
impacts sanitaires du bruit sont à la fois auditifs comme la surdité ou les acouphènes, et extra auditifs,
tels que troubles du sommeil, hypertension, risques cardio-vasculaires ou dégradation de la santé
mentale. Cependant, des recherches sur ces derniers sont encore menées, du fait de nombreux facteurs
de confusion. Face à ces risques, les pouvoirs publics ont évolué, passant d’une approche
contraignante à une volonté d’intégrer le bruit dans des programmes plus larges de santé publique.
Sous l’influence européenne, les agglomérations ont ainsi développé des outils de gestion du bruit et
tentent de prendre en compte la dimension économique et de réduire les inégalités sociales face au
bruit. Néanmoins, des limites demeurent comme les difficultés d’application de la réglementation,
l’éclatement des acteurs ou le manque de mobilisation des citoyens. Des perspectives d’amélioration
existent comme une meilleure coopération entre les différents acteurs ainsi qu’une extension des
campagnes de sensibilisation et de prévention. Certaines initiatives locales mériteraient d’être
étendues, la carte de bruit et la planification urbaine pourraient être améliorées avec la prise en compte
d’indicateurs plus fins. Au niveau international, le principe pollueur / payeur étudié par l’OMS est une
piste de réflexion intéressante. En France, des Etats généraux du bruit permettraient de favoriser
l’émergence d’une prise de conscience globale et d’améliorer le vivre-ensemble.
Mots clés : bruit, son, pollution, nuisance, gêne, décibel, milieu urbain, effets auditifs et extra auditifs,
indicateurs, réglementation, prévention