Pr. H. Ech-cheikh
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Chapitre 3 : Transformateurs monophasés
3.1.
Conventions, notations
Le transformateur monophasé peut être représenté par l’un de deux symboles suivants :
On adopte différentes notations suivant les parties de transformateur :
- Primaire : indice 1 ;
- Secondaire : indice 2 ;
- Grandeurs à vide : indice 0 ;
- Grandeurs nominales : indice n ;
- Grandeurs en court-circuit : indice c-c.
3.2.
Principe de fonctionnement
3.2.1 Description
Le transformateur monophasé est un convertisseur « alternatif-
alternatif ». Il a pour rôle de modifier les amplitudes des
grandeurs alternatifs (tensions, courants) en maintenant la
fréquence et la forme d’ondes inchangées, en vue d’adopter le
récepteur(charge) au seau électrique. Les transformateurs sont
des machines statiques et possèdent un excellent rendement. Leur
utilisation est primordiale pour le transport d’énergie électrique.
Ils assurent l’élévation de la tension entre les alternateurs (source)
et le seau de transport, puis ils abaissent la tension du réseau pour l’exploiter par les
utilisateurs.
L’un des deux bobinages joue le rôle de primaire, il est alimenté par une tension variable et
donne naissance à un flux magnétique variable dans le circuit magnétique. Le circuit
magnétique conduit avec le moins de luctance1 possible les lignes de champ magnétique
créées par le primaire dans les spires de l’enroulement secondaire. D’après la loi de Faraday,
ce flux magnétique variable induit une force électromotrice dans le deuxième bobinage appelé
secondaire du transformateur.
De par son principe, le transformateur ne peut pas fonctionner s’il est alimenté par une tension
continue. Le flux doit être variable pour induire une f.é.m. au secondaire, il faut donc que la
tension primaire soit variable.
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Le transformateur est réversible, chaque bobinage peut jouer le rôle de primaire ou de
secondaire. Le transformateur peut être abaisseur ou élévateur de tension.
Un transformateur comprend :
Un circuit magnétique fermé, son rôle est de transmettre le plus efficacement possible
l’énergie magnétique du primaire, qui la génère, au secondaire. Il doit donc être :
- de perméabilité magnétique aussi haute que possible ;
- d’hystérésis aussi faible que possible pour limiter les pertes ;
- feuilleté (tôles de 0,2 à 0,3 mm d’épaisseur) afin de limiter les courants de Foucault ;
- de résistance électrique aussi élevée que possible, toujours dans le but d’affaiblir les
courants de Foucault, à cette fin on utilise des aciers au silicium ;
Deux enroulements (bobines) :
- Le primaire alimenté par un générateur de tension alternative de tension et
comportant spires. Il absorbe le courant . Le primaire transforme l’énergie
électrocinétique reçue en énergie magnétique. C’est un récepteur d’énergie électrique.
- Le secondaire comporte spires ; il fournit, sous la tension , un courant au dipôle
récepteur. Le secondaire transforme l’énergie magnétique reçue du primaire en énergie
électrocinétique. C’est un générateur d’énergie électrique.
3.2.2 Equations
Afin de préciser les notations et les conventions de signes, redessinons un schéma du
transformateur en faisant apparaître :
- le flux commun aux deux enroulements ;
- et les flux de fuite respectivement primaire et secondaire.
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Si et sont les résistances des enroulements, on peut écrire, en régime :
Le flux commun est donné par la relation d’Hopkinson dans laquelle on néglige les flux de
fuites devant le flux commun :
Étant la réluctance du circuit magnétique.
Le flux de fuites propre au primaire, , est proportionnel au courant dans le primaire :
De même, au secondaire :
et sont l’inductance de fuites du secondaire.
On obtient l’ensemble des équations du transformateur
3.3. Transformateur idéal
3.3.1 Hypothèses
n’a pas de fuite magnétiques : = = 0 ;
n’a pas de pertes Joule : = = 0 ;
possède un circuit magnétique infiniment perméable : ℜ = 0 « supra-reluctant » ;
n’a pas de pertes fer.
Les pertes de fer sont dues aux deux causes : à l’hystérésis et aux courants de Foucault.
Lorsqu’un matériau ferromagnétique est soumis à une tension variable le cycle d’hystérésis se
répète proportionnellement à la fréquence de cette tension. Et encore, selon la constitution des
matériaux (alliages, présence de carbone) et les traitements thermiques (trempe, écrouissage),
la forme du cycle d’hystérésis est variable.
Lorsqu’un matériau métallique est soumis à un champ magnétique variable, ou s’il se déplace
dans un champ fixe, la variation de flux engendre des courants induits circulant dans la masse
conductrice, dans un plan perpendiculaire aux lignes d’induction, ce sont les courants de
Foucault. Ces courants induits dans les masses conductrices s’opposent à la cause qui leur a
donné naissance (loi de Lenz) ce qui entraîne un échauffement des masses métalliques,
magnétiques ou non.
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3.3.2 Equations
Il est à noter que le transformateur réel est, numériquement, assez proche de ces hypothèses, et
ce d’autant plus que les transformateurs sont de grandes dimensions et donc de grande
puissance. Les équations se simplifient :
En éliminant les flux communs et en utilisant la relation de Hopkinson, on obtient les relations
fondamentales :
=
Avec m est le rapport de transformation :
On remarque d’autre part que le flux Φ est lié à la tension d’alimentation ; on a en module :
Dans le circuit magnétique, si S est sa section, l’induction a pour valeur efficace :
L’induction maximale  étant limitée par la saturation des matériaux, nous voyons que pour
, et donnés la tension applicable à un enroulement est aussi limitée :
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3.3.3 Impédance ramenée
Les tensions sont dans le rapport des nombres de spires. Le rapport du nombre de spires est un
nombre réel pur, cela implique que les rapports des nombres complexes associés aux tensions
ou bien aux intensités sont eux aussi des réels purs. Soit :
Autrement dit, un transformateur parfait n’introduit aucun déphasage entre les grandeurs
primaires et secondaires.
Nous avons les puissances primaire et secondaire sont égales donc :
= 
Donc,
= ∗ 
Avec
=
et
=
D’où
=
=
Finalement
=
=
On retiendra ce dernier résultat en notant que, pour les impédances, c’est le carré du rapport
des nombres de spires qui compte (théorème du transfert d’impédance). Cela va nous
permettre de simplifier des schémas équivalents du transformateur.
3.4. Transformateur réel à vide
Un transformateur parfait à vide, c’est à dire tel que = 0, n’absorberait aucun courant
primaire, et serait équivalent, vu des bornes d’entrée du primaire, à une impédance infinie. En
fait, le transformateur el absorbe un courant à vide, faible devant le courant nominal et qui
dépend de la qualité du circuit magnétique (réluctance, pertes fer).
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Si on ne néglige plus , on a :
Le rapport des tensions n’est pas modifié, mais pour les courants, on peut écrire :
Le second terme de cette expression est le courant magnétisant du transformateur 
Avec
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On aura donc finalement
3.5. Transformateur réel en charge
Lorsque les courants sont importants, on doit tenir compte des chutes de tension dans les
résistances ohmiques des enroulements primaires et secondaires et dans les inductances de
fuites. Le courant magnétisant et les pertes fer restent liées au flux. Le schéma équivalent traduit
les équations complètes.
Pr. H. Ech-cheikh 26
Pr. H. Ech-cheikh
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3.6.
Etude de la chute de tension
Le schéma précédent conduit pour les tensions à l’équation de maille du secondaire :
3.7.
Essais d’un transformateur
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3.7.1 Essai à vide
3.7.2 Essai en court-circuit
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