PROJET RENFORCEMENT DE L’AUTONOMIE SEMENCIERE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES PAR LA LA PRESERVATION ET LA VALORISATION DES SEMENCES PAYSANNES LA PRESERVATION ET LA VALORISATION DES SEMENCES PAYSANNES POUR LE RENFORCEMENT DE L’AUTONOMIE SEMENCIERES DES EXPLOITATIONS FAMILIALES CONTEXTE ET JUSTIFICATION Selon le Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), 41 pays à travers le monde ont besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires. Au nombre de ces pays, 31 sont de l’Afrique subsaharienne dont le Burkina . Ce qui représente plus, plus de la moitié des pays africains. En effet, le Burkina Faso occupe la 13è place dans le classement des pays africains en situation d’insécurité alimentaire et qui ont besoin d’aide alimentaire dans le classement du mois de mars 2019. Ces pays souffrent d’un manque de disponibilités vivrières et d’un accès limité à la nourriture. Toujours selon les analyses de la FAO, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire au Burkina Faso, devrait atteindre 676 000 entre juin et août 2019, essentiellement en raison des déficits de production, les conflits communautaires et les attaques terroristes. Ces populations dépendront cependant de l’aide alimentaire mondiale malgré cette biodiversité et ce grand potentiel qui existe en Afrique (spécifié la source) (Données quantitatives générales liee a linsecurite alimentaire a founir,) Une des véritables causes de cette situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle est la variabilité et le changement climatique, Ainsi les mauvaises pratiques agropastorales génèrent la baisse de la production alimentaire. L’’utilisation des produits chimiques, des pesticides, des herbicides, (des semences conventionnelles : ne respectent pas l’environnement ???? ) sont des pratiques non respectueuses de l’environnement. Ces produits chimiques (herbicides, pesticides et des engrais chimiques) détruisent les éléments nutritifs du sol et les rend improductifs à longue terme ( ????) . Les mauvaises pratiques culturales tel que la culture attelée détruit l’écorce terrestre ( ???????) et la déstructure. Les semences conventionnelles qui ne sont pas reproductibles et ni pérennes mais prennent les places des semences paysannes. De nos jours, plusieurs associations et ONG luttent contre ces pratiques et font la sensibilisation pour un changement de 1 comportement des communautés à travers l’adoption des pratiques respectueuse de l’environnement et les pratiques agroécologiques. Mais, pour ce qui est semences, les populations africaines font face à une mainmise totale des multinationales sur cet intrant qui constituent le premier maillon de la chaîne alimentaire. Ce contrôle exacerbé sur les semences représente une véritable menace pour les populations africaines et l’environnement. L’Afrique est perçue comme une opportunité commerciale à grand enjeu économique pour les entreprises internationales. Ces grosses entreprises semencières développent donc des stratégies commerciales et économiques sur les plans juridiques, politiques et développementaux pour pouvoir imposer leurs semences en Afrique. En Europe, ces multinationales contrôlent la production et le commerce des semences, et il est, désormais, illégal de commercialiser, à titre onéreux ou gratuit, des semences n’appartenant pas à une variété homologuée. L’Afrique est donc E une nouvelle frontière possible pour faire du profit ; les terres, l’alimentation et les biocarburants sont particulièrement visés. Des vagues d’investissements qui sont fait à travers des programmes mondiaux (la Nouvelle Alliance G8 pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition Alliance for a1 Green Révolution in Africa (Agra), etc.), sont conçus pour consolider l’organisation du système alimentaire mondial sous la domination des grandes entreprises multinationales semencières et autres firmes étrangères au continent. L’ouverture des marchés et des espaces (les accords de Bangui, l’OAPI, …) sont faits pour garantir des bénéfices aux multinationales et, est un des objectifs essentiels des interventions du G8. Les multinationales comme Yara, Monsanto, Syngenta, DuPont Pioneer Cargill et tant d’autres, veulent des marchés sûrs pour leurs produits en Afrique. Partout en Afrique, une harmonisation des lois et des politiques est en cours, pour aligner les lois et les systèmes propres à l’Afrique sur les intérêts des multinationales. Pour atteindre leurs objectifs, elles exploitent en effet des politiques et des programmes gouvernementaux favorables aux investisseurs. Le détournement des semences paysannes devient alors un processus qui a gagné du terrain à un rythme croissant comme l’atteste l’exemple de la tentative de confiscation des droits des producteurs sur la variété « le violet de Galmi », une variété d’oignon très populaire, non seulement au Niger, dont il tient son nom d’un village situé dans le sud-ouest du pays, mais aussi en Afrique de l’Ouest. Le mode opératoire est le même partout : avec l’appui de la recherche publique et privée, ils détournent les semences paysannes, les modifient génétiquement, puis obtiennent un brevet auprès de l’OAPI, et reviennent les vendre en vantant la « performance » tout en motivant les mêmes communautés rurales à ne plus utiliser leurs semences classiques. Ainsi, les multinationales n’ont pas de difficultés à convaincre les agriculteurs. Cependant l’utilisation de semences conventionnelles, commercialisées par de grandes multinationales crée une dépendance vis-à-vis des producteurs. Cette dépendance est faite, à travers un des traits de ces semences, qui est son caractère « non-reproductible ». En effet, la semence conventionnelle, au bout de deux ou trois années d’utilisation perd toutes ses propriétés productives et aussi nutritives. Alors, pour espérer produire la saison suivante, les producteurs sont contraints de s’orienter encore vers ces semences. Ce caractère « nonreproductible » maintient les producteurs dans un cercle vicieux engendré par ces firmes. Alors que, avec les semences paysannes, pendant la récolte, l’on fait la sélection massale dans les 2 champs, qui consiste à trier les épis qui ont les bons grains et sélectionner la semence. L’année suivante, à la première pluie, ce sont ces mêmes semences qui sont utilisées pour la production, et cela était ainsi depuis des siècles, sans que l’on ne puisse se référer absolument à un « producteur semencier » ou à « un fournisseur ». Donc quand l‘on fait la promotion des semences conventionnelles, c’est contribuer à l’aliénation des producteurs et le contrôle de la production agricole par des multinationales. Le défi pour les paysans est de continuer à produire leurs propres semences. Il y va de leur survie économique et de la capacité des populations a assurer leur d alimentaire . Les organisations paysannes ouest-africaines demandent une législation qui reconnaisse leur droit à la connaissance et à la gestion directe des variétés locales, et dénoncent la pratique de la certification des semences. D'après elles, le modèle de la certification, inspiré de la législation européenne, n'est pas compatible avec la réalité rurale de l'Afrique de l'Ouest : elle implique des coûts de certification et pose trop de contraintes (notamment celle d'avoir une qualité très homogène et uniforme dans les semences). Ce combat légal, qui a pour but l'application réelle du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA (+))1, devient ainsi l’un des principaux enjeux pour la souveraineté alimentaire. Le Burkina l’a ratifié mais il faut ensuite l'appliquer, et c'est là que les droits des agriculteurs sont souvent malmenés. Cependant, le Traité reconnaît l’immense contribution des agriculteurs au développement de la richesse des ressources phytogénétiques. Il promeut la protection des connaissances traditionnelles, la participation à la prise de décisions au niveau local, et le partage des avantages. Face à l’invasion progressive des semences commerciales, industrielles, notamment les OGM, favorisée par les lois nationales et sous régionales, les organisations de la société civile telles que la COPAGEN, le COASP au Burkina Faso, dont Diobass BF est membre, sont en veille pour accompagner les paysans et leurs organisations dans la préservation et valorisation des semences paysannes. C’est dans cet objectif que Diobass BF initie ce projet qui vise à contribuer au renforcement de l’autonomie semencière des paysans par la sauvegarde des variétés locales traditionnelles adaptées pour une souveraineté alimentaire durable. Citer les traites ratifiés, par le BF , C’est dans ce cadre que Diobass accompagne depuis plusieurs années ses groupes de recherche dont certains ont pu « sélectionner » des semences paysannes qu’ils essayent de promouvoir et de mieux valoriser. Aussi, Diobass BF initie ce projet pour renforcer son expérience en la matière mais également dans l’objectif de contribuer au renforcement de l’autonomie semencière des paysans par la sauvegarde des variétés locales traditionnelles adaptées pour une souveraineté alimentaire durable. 1 Le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ou TIRPAA (en anglais, International Treaty on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture : ITPGRFA) est un accord international visant à assurer la sécurité alimentaire par le biais de la conservation de la biodiversité, de l'échange et de l'utilisation durable des ressources phytogénétiques, tout en garantissant le partage des bénéfices. Le nom de ce traité est souvent abrégé en « Traité sur les semences » (en anglais, International Seed Treaty). 1 3 LES OBJECTIFS Objectif global : contribuer à l’atteinte de la securite et souverainete alimentaire des unités familiales à travers le renforcement de la préservation et la valorisation des semences paysannes Objectif spécifique 1 : Assurer la disponibilité et l’accès des semences paysannes adaptées dans les UF pour augmenter la production agricole; Résultat 1 : Les UF adoptent les semences paysannes adaptées Résultat 2 : Les UF augmentent leurs productions par l’utilisation des semences paysannes adaptées et le développement des pratiques agro écologiques Objectif Spécifique 2 :renforcer les capacités des producteurs afin d’assurer une bonne qualité des semences paysannes Résultat 1 : Les capacités des producteurs et des GRA sont renforcés Résultat 2 : les producteurs sont satisfaits des semences mises à leur disposition Objectif spécifique 3 : Influencer la politique semencière nationale afin de permettre des échanges à grande échelle des semences paysannes adaptée. Résultat 1 : les autorités politiques et administratives sont sensibilisées t informés sur les questions des semences paysannes Résultat 2 : les producteurs sont informés et sensibilisé sur la reglmentation et l’utilisation des semences paysannes pour défendre leur droit PRINCIPALES ACTIVITES Résultats Principales activités Objectif spécifique 1 : Assurer la disponibilité et l’accès des semences paysannes adaptées dans les UF pour augmenter la production agricole; Résultat 1-1 : Les UF Conduire des tests de démonstration adoptent les semences Organiser des visites commentées paysannes adaptées Organisation des mini-foires aux semences paysannes ( tenir compte des tests culinaires) Réaliser des Champs Ecoles Réaliser des supports audiovisuels sur les semences paysannes (production, conservation, ….) Constituer des stocks Créer un système d’information du marché des semences paysannes et de vivres Résultat 1- 2 : Les UF Organiser des VE sur les pratiques agro écologiques augmentent leurs Former les producteurs sur les itinéraires techniques des semences productions par l’utilisation paysannes des semences paysannes Identifier et appuyer les producteurs, les GPI et les GRA/OP pour adaptées et des pratiques la production agricole à base des semences paysannes agro écologiques 4 Objectif Spécifique 2 :renforcer les capacités des producteurs afin d’assurer une bonne qualité des semences paysannes Résultat 2-1 : Les capacités Appuyer l’amélioration des méthodes / pratiques traditionnelles de des producteurs et des GRA conservation des semences paysannes sont renforcés Appuyer l’organisation des paysans en réseaux de producteurs de semences paysannes Organiser des voyages Organiser des ateliers thématiques liées a la semence paysanne Organiser des formations techniques des producteurs (conservation, producteurs semenciers, pratiques agro écologique…) Former des paysans formateurs Accompagner la mise en place des OP autour de la valorisation des SP. Etude évaluatives L’expérience de la MEO du Caractérisation physique des semences paysannes projet est capitalise Etablir une situation de référence de la production locale Elaboration d’un catalogue sur les semences paysannes Objectif spécifique 3 : Influencer la politique semencière nationale afin de permettre des échanges à grande échelle des semences paysannes adaptées. Résultat 3- 1 : les autorités Organiser des séances d’information et de sensibilisation sur l’utilité politiques et administratives et l’importance des SP sont sensibilisées t informés Organiser des actions de plaidoyers auprès des autorités locales pour sur les questions des la revalorisation des SP semences paysannes Informer les autorités que les menaces qui pèsent sur les SP Participer activement aux activités des réseaux sur les semences paysannes Organisé des ateliers sur la réglementation et l’utilisation des semences paysannes pour défendre leur droit 5