COLLECTIO PA ORA AS Programme 2016 Mes 60 missions en Sc ences Technolog e Cycle 3 CM1-CM2 Guide Pédagogique Sous la direction de André Duco, IA-IPR, conseiller scientifique Géraldine Boivin-Delpieu, Maitre de conférences en Didactique des Sciences physiques Université de Franche Comté Delphine Decousset, Professeure des écoles Académie de Versailles Delphine Duco, Professeure des écoles Académie de Lyon Juliane Fauriat, Professeure des écoles, maitre formatrice Académie de Lyon Carole Fouquet, Professeure de Sciences de la vie et de la Terre Académie de Paris Sébastien Guivarc’h, Professeur de Sciences industrielles de l’ingénieur option informatique et numérique Académie de Versailles Jean-Daniel Hihi, Professeur de Physique-Chimie Académie de Strasbourg Arnaud Lopin, Professeur de Technologie Académie de Créteil Mireille Lusseau, Professeure des écoles, Académie de Versailles Julien Pichout, Professeur de Technologie Académie de Versailles Olivier Robin, Conseiller pédagogique Académie de Lyon Julie Vuillaume-Enon, Professeure de Sciences de la vie et de la Terre, formatrice en Master MEEF Académie de Lyon Crédits photographiques 21 SHUTTERSTOCK / Mikael Damkier ; 22 Droits Réservés ; 23 LEEMAGE / Selva ; 28 PRAS Bernard ; 30 ISTOCK / von-Himik ; 39 ADOBE STOCK PHOTO ; 40 ADOBE STOCK PHOTO / Semen Amanuylov ; 47 ADOBE STOCK PHOTO / Zechal ; 49 BIOSPHOTO / André Maslennikov ; 58 SAIF Images / Jean-François Valantin ; 60 GETTY IMAGES France / Alex grimm ; 62 Prod DB (c) Dreamworks Animation / DR ; 67 REALAIF-ZENIT / / Paul Langrock ; 68 ADOBE STOCK PHOTO / Ericus ; 72 GETTY IMAGES France / Anton Petrus ; 74 PICTURETANK / Sub. Coop. / Martin Barzilai ; 76 GETTY IMAGES France / ; 88 g ART WOLFE ; 88 d WIKIMEDIA / Serhanoksay ; 90 EDINBRUH PHOTOS / DR / Kenny McCartney ; 92 REA-ROPI / IM ; 97 BIOSPHOTO / Andrey Gudkov ; 99 ADOBE STOCK PHOTO / Sergev Lavrentev ; 104 GETTY IMAGES France / Image source ; 106 ht SHUTTERSTOCK / Ansis Klucis ; 106 bas BIOSPHOTO / Nicolas Cegalerba ; 108 ADOBE STOCK PHOTO / Andrea Izzotti ; 110 CHRISTOPHE L COLLECTION ; 113 Michel ALIAGA ; 116 ADOBE STOCK PHOTO / Silver ; 120 ANDIA / Saada ; 122 Sweetgreen ; 124 ADOBE STOCK PHOTO / Teressa ; 126 Droits Réservés ; 127 ht BIS / © Archives Larbor ; 127 bas BIS / © Archives Larbor ; 129 g SHUTTERSTOCK / Alexandra Lande ; 129 d LepoRello ; 130 Droits Réservés ; 136 BIS / Ph. C. Roux (c) Archives Larbor ; 138 Droits Réservés ; 142 Droits Réservés ; 143 MASTERFILE France / Minden Pictures ; 148 LEEMAGE-OPALE ; 150 g PHOTO12.COM / ALAMY ; 150 d Adam ; 152 GETTY IMAGES France / Morsa Images ; 154 g ADOBE STOCK PHOTO ; 154 d ADOBE STOCK PHOTO ; 156 ht d Delphine DUCO ; 156 bas g AKG-Images ; 164 g ADOBE STOCK PHOTO / Dodes11 ; 166 BIOSPHOTO / Photoshot / Stephen Dalton ; 168 ADOBE STOCK PHOTO / Heike Kohn ; 173 GETTY IMAGES France / PhotoPlus Magazine ; 176 ADOBE STOCK PHOTO ; 180 LEEMAGE-OPALE ; 182 g GETTY IMAGES France / Alexander Ipfelkofer ; 182 d SHUTTERSTOCK / Everett Collection ; 184 GETTY IMAGES France / Emma Wood ; 186 REA / Karl Heinz Raach ; 191 ADOBE STOCK PHOTO / Photollurg ; 193 ADOBE STOCK PHOTO / Sorapolujin ; 196 Droits Réservés ; 200 WWF ; 209 GETTY IMAGES France / Oktay Ortakcioglu ; 214 Will / Cycling Challenge ; 216 KR IMAGES / Nicolas Marques ; 223 ht m ADOBE STOCK / Ivonne Wierink ; 226 AURIMAGES / DOLFY AGENCY LTD / Kobal ; 228 Droits Réservés ; 230 AFP / Thierry Zoccolan ; 235 ADOBE STOCK PHOTO / Philipp Schilli ; 240 GETTY IMAGES France / Doug Perrine ; 244 LEEMAGE-OPALE / A.H. Abolfath / B.A. Tafreshi / Novapix ; 246 ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) ; 248 LEEMAGE-OPALE / Nasa / GSFC / DMSP / Novapix ; 250 SHUTTERSTOCK / Lens-68 ; 260 ANDIA / Belpress / Jean-Marc Lellemand ; 262 SIPA PRESS / AP / The Yomiuri Shimbun ; 264 PHOTONONSTOP / Picture Press Illustration ; 276 BIOSPHOTO / Fred Bavendam ; 278 SHUTTERSTOCK / Steve Horsley ; 280 Teia / DR ; 290 BIS / Ph. Cdrcom ; 302 ht g ADOBE STOCK PHOTO / Jne Valokuvaus ; 302 bas g ADOBE STOCK PHOTO ; 302 m d GETTY IMAGES France / David Tipling ; 302 ht d BIS / Ph. EcoView ; 302 m hd SHUTTERSTOCK / CIS ; 302 bas d ADOBE STOCK PHOTO / Prod. Numérik ; 302 m g ADOBE STOCK PHOTO / Andreas Karelias ; 302 m hg ADOBE STOCK PHOTO / Mimagephotos ; 303 m ADOBE STOCK PHOTO / Ian Holland ; 303 ht BIS / Ph.Rafa Irusta ; 303 bas ADOBE STOCK PHOTO / Zsolnai Gergelv ; 307 ht ADOBE STOCK PHOTO / Sablin ; 307 bas ADOBE STOCK PHOTO / Eco View ; 308 ADOBE STOCK PHOTO / Crisod ; 309 m ADOBE STOCK PHOTO ; 309 d ADOBE STOCK PHOTO / BT IMAGE ; 312 ht BIOSPHOTO / Markus Varesvuo ; 312 m d BIOSPHOTO / Markus Varesvuo ; 312 g BIOSPHOTO / Markus Varesvuo ; 314 ht m ADOBE STOCK PHOTO / Pixaterra ; 314 ht g SHUTTERSTOCK / Menno Schaefer ; 314 ht d ADOBE STOCK PHOTO / Eric Isselée ; 314 bas g ADOBE STOCK PHOTO / Olympixel ; 314 bas m ADOBE STOCK PHOTO / Seecreateimages ; 320 INRA / René DAMIDAUX ; 325 m ht ADOBE STOCK PHOTO / Sheilaf2002 ; 325 ht ADOBE STOCK PHOTO / Romain Quéré ; 325 bas SHUTTERSTOCK / Vkilikov ; 325 m bas ADOBE STOCK PHOTO / Mathisa ; 332 ADOBE STOCK PHOTO ; 333 ADOBE STOCK PHOTO ; 334 ht d LEEMAGE-OPALE ; 334 bas g ADOBE STOCK PHOTO / Giuseppe Porzani ; 334 m g ADOBE STOCK PHOTO / Roman Vukolov ; 336 SHUTTERSTOCK / James Steidl ; 338 ADOBE STOCK PHOTO / Kovalenko I ; 340 AFP / Swen Pförtner ; 345 Mukeshhrs ; 353 Jean-Christophe BENOIST ; 360 bas ADOBE STOCK PHOTO / Sergev Urvadnikov ; 360 REUNION DES MUSEES REGIONAUX / KELONIA • Les photos d’expérience non référencées ont été prises par Frédéric HANOTEAU. • Les droits de production des illustrations sont réservés en notre comptabilité pour les auteurs ou ayants droits dont nous n’avons pas trouvé les coordonnées malgré nos recherches et dans les cas éventuels où les mentions n’auraient pas été spécifiées. Conception de la couverture : Geoffroy Lindenmeyer Conception de la maquette intérieure : Geoffroy Lindenmeyer, Marina Smid Mise en pages : Marina Smid, Soft Office Iconographie : Juliette Barjon Schémas : Corédoc Coordination éditoriale : Alice Fragonard Édition : Malvina Juhel Fabrication : Patricia Poinsard © Éditions Nathan 2018 – 25 avenue Pierre de Coubertin – 75013 Paris ISBN 978-2-09-124087-9 Avant-propos Au XXIe siècle, les sciences et la technologie sont plus que jamais au cœur de l’évolution de la société. Il est donc important d’enseigner des contenus scientifiques et techniques pour forger une culture scientifique citoyenne chez les enfants. Ces connaissances sont bien sûr partout disponibles mais la transmission et la médiation par l’enseignant-e restent essentielles. Une étude de l’Université d’Oxford1 a par ailleurs montré que la pratique d’un raisonnement scientifique était fortement prédictrice de résultats positifs en sciences. Ainsi, il s’agit bien de développer cette attitude spécifique face à l’environnement, faite de questionnement et d’esprit critique. Par le biais d’observations et d’expériences, la démarche scientifique vise à corroborer des suppositions (les hypothèses) et à les valider ou les infirmer. De nouvelles formulations voient le jour et viennent compléter ou infirmer les lois, les théories ou modèles constituant le corpus des connaissances scientifiques. Ainsi va la Science et c’est dès l’école que l’apprentissage de la démarche scientifique doit s’amorcer, sous la responsabilité bienveillante de l’enseignant-e. Dans les résultats de l’enquête Pisa 2015 portant principalement sur les sciences, la France est un peu au-dessus de la moyenne OCDE (493) avec 495 points. Un niveau stable depuis plusieurs années mais qui cache une certaine disparité : 29 % environ des élèves sont performants à très performants mais 22 % des élèves sont en difficulté (21 % en 2016). Une synthèse de l’OCDE2 s’est intéressée aux méthodes pédagogiques efficaces pour enseigner les sciences. Ainsi, les élèves obtiennent les meilleurs résultats en sciences : - lorsque l’enseignant-e explique et démontre fréquemment les concepts scientifiques, et discute des questions des élèves. Cela nécessite de la part de l’enseignant-e une guidance claire et bien établie ; - lorsque l’enseignant-e adapte ses pratiques aux besoins des élèves, par exemple en apportant une aide personnalisée quand l’un d’eux a des difficultés à comprendre un sujet ou un exercice, ou en modifiant leurs cours quand la plupart des élèves trouvent le sujet difficile à comprendre ; - lorsque l’enseignant-e s’impose la pratique d’un retour pédagogique au travers de cinq préceptes : 1. « L'enseignant-e me dit quels sont mes résultats à ce cours » ; 2. « L'enseignant-e m’indique quels sont mes points forts dans cette matière » ; 3. « L'enseignant-e me dit dans quels domaines je peux encore m’améliorer » ; 4. « L'enseignant-e me dit comment je peux améliorer mes résultats » ; et 5. « L'enseignant-e me donne des conseils sur la façon d’atteindre mes objectifs scolaires ». De même, plus les élèves estiment que leurs enseignants leur fournissent fréquemment ce type de retour, plus ils affichent de plus fortes convictions par rapport au bien-fondé de la démarche scientifique et plus ils sont plus susceptibles d’envisager exercer une profession scientifique à l’âge adulte. Il nous parait important de lier ces deux dernières études pour l’enseignement des sciences à l’école aujourd’hui. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce guide pédagogique. Nous espérons qu’il vous permettra de mettre en œuvre un enseignement de sciences motivant et qu’il vous fournira des leviers efficaces pour faire progresser tous vos élèves. Les auteures et les auteurs 1. Review of SES and Science Learning in Formal Educational Settings A Report Prepared for the EEF and the Royal Society September 2017 ; Terezinha Nunes, Peter Bryant, Steve Strand, Judith Hillier, Rossana Barrosand Jaimie Miller-Friedmann. 2. OCDE (2016), Résultats du PISA 2015 (Volume II) : Politiques et pratiques pour des établissements performants, PISA, Éditions OCDE, Paris http://dx.doi.org/10.1787/9789264267558 fr Avant-propos • 3 Sommaire Démarche générale Liste des fiches méthodes Propositions de progressions Tableau des compétences travaillées dans le manuel 6 14 15 18 ............................................................................................................................................................................................................................................................................ .................................................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................................... ................................................................................................... Matière, mouvement, énergie, information Ce que je sais déjà Chapitre 1 La matière Chapitre 2 Les mélanges Chapitre 3 Les mouvements Chapitre 4 L’énergie Chapitre 5 Signal et information ....................................................... ........................................................................................................................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................... e vivant, sa diversité et les fonctions L qui le caractérisent ..................................................................................................................................................................................................... Ce que je sais déjà Chapitre 6 La diversité des êtres vivants Chapitre 7 Alimentation et hygiène de vie Chapitre 8 L’origine de nos aliments Chapitre 9 Le développement et la reproduction des êtres vivants Chapitre 10 L’origine et le devenir de la matière organique 20 21 22 38 52 66 82 96 97 98 114 128 142 158 ........................................................................................................................................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................ ...................................................................................................................................................................... ......................... .................................................................. Matériaux et objets techniques ...................................................................................................................... Ce que je sais déjà Chapitre 11 L’évolution des objets techniques Chapitre 12 Les matériaux Chapitre 13 La conception et la réalisation d’un objet technique Chapitre 14 La gestion de l’information 172 173 174 190 204 220 ..................................................................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................................................................ ....................................... ............................................................................................................................................................. a planète Terre. L Les êtres vivants dans leur environnement Ce que je sais déjà Chapitre 15 La Terre dans le Système solaire Chapitre 16 L’activité de la Terre et les risques humains Chapitre 17 Les enjeux liés à l’environnement ................................................. 234 ............................................................................................................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................... ................................................................................. .............................................................................................................................. Évaluations ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 235 236 254 270 287 Sommaire • 5 Démarche générale Un manuel pour l’élève ancré dans les programmes du cycle 3 et dans le socle commun Notre objectif premier, avec le manuel de Sciences/Technologie CM1-CM2, est de proposer une méthode complète permettant à vos élèves de construire, dans un cadre guidé et structuré, les connaissances et les compétences fondamentales des programmes de 2016 et du socle de connaissances, de compétences et de culture. La construction des concepts scientifiques s’appuie sur une démarche pédagogique solide : progressivité dans les apprentissages, mise en situation de l’élève pour l’éveil de sa curiosité et de son questionnement face à l’environnement naturel, mobilisation de ses compétences dans un contexte le plus souvent issu de son environnement, devenant ainsi source de sens pour lui-elle. Ce travail s’inscrit sous la guidance nécessaire bienveillante de l’enseignant-e qui n’hésitera pas à intervenir en cours de séance et à expliquer autant que nécessaire, afin d’empêcher que les élèves ne soient livrés à eux-mêmes dans une « quête solitaire » de la découverte. Le programme d’enseignement du cycle 3 s’organise autour de quatre thèmes qui conjuguent des questions majeures de la science et des enjeux sociétaux contemporains : - La matière, le mouvement, l’énergie, l’information ; - Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent ; - Matériaux et objets techniques ; - La planète Terre, les êtres vivants dans leur environnement. Nous avons donc choisi d’organiser le manuel suivant ces quatre thèmes, découpés en chapitres centrés sur une problématique donnée. Le travail dans chaque chapitre est conduit à travers 3 ou 4 missions. Chaque mission possède un objectif d’apprentissage de connaissances et de compétences propre. Ainsi, à condition de respecter les pré-requis nécessaires à chaque mission, il est possible de « piocher » dans les missions en fonction de vos besoins ou de l’actualité par exemple. Ces missions mènent les élèves dans des parcours d’apprentissages très variés (travail individuel, par binôme, par équipes ou bien par groupe classe ; travail à l'écrit ou à l'oral). Les modalités de travail pour chaque mission sont laissées à l’initiative de l’enseignant-e. La conduite des séances en classe avec le manuel Remarques générales L’enseignement des sciences à l’école, comme pour toutes les disciplines, nécessitera une programmation : - par unités d’enseignement-apprentissage (suite de séances groupées sur un temps donné - une, deux semaines ou plus) ; - par périodes scolaires (cinq périodes séparées des vacances scolaires). Ces programmations sont formulées sous forme de blocs de connaissances à construire mais aussi sous forme de compétences à acquérir ; - par année lorsqu’une vision globale des enseignements est possible ; - par cycle au sein de l’équipe enseignante. 6 • Démarche générale Il est important que l’enseignement des sciences fasse l’objet de modules bien identifiés dans l’année, proposés avec une rythmicité régulière. Chaque module sera organisé en plusieurs séances hebdomadaires, une séance pouvant constituer en elle-même une unité d’apprentissage. Le découpage proposé dans le manuel (chapitre constitué de plusieurs missions) facilitera cette approche pour les enseignants. Entre ces séances de sciences, on pourra enraciner les apprentissages par des séances brèves et fréquentes pour maintenir la curiosité et l’appétence pour les sciences (les pages « Sciences autrement » peuvent constituer une bonne base pour ces séances). Des outils pour préparer ses séances Les séances d’enseignement des sciences nécessitent une préparation rigoureuse. L’enseignant-e pourra s’appuyer sur des fiches de préparation qui permettent de prévoir l’organisation des séances d’enseignement pour être efficace et garder le fil conducteur de la séance, pour aider à bien identifier et atteindre les objectifs définis dans la programmation. Ces documents de préparation doivent préciser l’objet de la séance, la place de la séance dans la progression. Ils doivent permettre de prévoir les objectifs à atteindre, le niveau d’atteinte de l’objectif par les élèves (découverte, construction, consolidation, réinvestissement), l’évaluation des acquis des élèves (atteinte des objectifs fixés), le matériel utilisé (documents écrits, matériels d’expérimentation ou de manipulation, expériences à préparer, cartes, affiches, diapos, vidéo…), l’organisation (individuelle, collective, groupes, ateliers…), la démarche pédagogique (investigation, recherche, expérimentation, exploitations de documents, manipulation, exercices, modes de correction) et, enfin, le bilan de la séance. Le guide pédagogique proposé a pour ambition de faciliter toutes ces tâches : l’exploitation pédago­gique détaillée de chaque mission permettra à l’enseignant-e de bâtir ces fiches de préparation, notamment grâce à la rubrique « Préparer la mission ». Séance de réactivation des acquis Chaque thème est introduit par une double page « Ce que je sais déjà ». Divers documents photogra­phiques ou schémas permettent une réactivation des connaissances construites lors des années antérieures ou dans la vie quotidienne. Pour chaque bloc de la double page, le guide pédagogique signale les missions en lien avec le bloc et explicite l'exploitation qui peut en être faite. Durée indicative d'une séance : 10 à 15 min. Extrait de la double page « Ce que je sais déjà » du thème 1 (page 12) Démarche générale • 7 Séance(s) de travail autour d’une mission La durée hebdomadaire de l’enseignement des sciences est de 2 h (auxquelles il convient d’enlever le temps de récréation). Dans le cadre de la programmation annuelle établie par l’enseignant-e, chaque semaine sera organisée autour d’une mission mais on pourra aussi consacrer deux semaines pour une mission si cela s’avère nécessaire (mission à caractère expérimental marqué, par exemple). Suivant l’emploi du temps choisi par l’enseignant-e, l’ensemble de la démarche sera réalisé au cours de deux séances d’1 heure ou d’une seule séance de 2h. Chaque mission est conçue à la fois pour construire un concept clair et simple et pour favoriser la démarche d’investigation scientifique. ■ 1er temps de la démarche : le temps des représentations mentales à partir d’une situation déclenchante. Le manuel propose une situation déclenchante pour chaque mission (rubrique « Je m’interroge »). Situation déclenchante de la mission 1 (page 14) Chaque document a été choisi afin de permettre aux élèves de se questionner. Selon la situation, la question initiale de mise en situation peut être associée directement au document ou bien être portée par l’un des personnages récurrents du manuel. Avec ce document, il s’agit d’ouvrir un dialogue d’échanges entre les élèves sous la conduite de l’enseignant-e. Des réponses exactes ne sont pas spécialement attendues : il s’agit d’éveiller la curiosité, de mobiliser des connaissances initiales, des représentations et/ou des hypothèses des élèves. Il importe pour l’enseignant-e de partir de ces représentations mentales et de faire le point, pour repérer les connaissances acquises mais aussi les « obstacles » à l’apprentissage : les connaissances inexactes ou simplistes, voire les « croyances ». ■ 2e temps de la démarche : la formulation de la question scientifique À partir de cette moisson d’informations, de cet état des lieux des représentations, l’enseignant-e devra amener les élèves à réfléchir sur la formulation d’une question scientifique permettant de poursuivre le travail. Une question scientifique ou la formulation d’un problème scientifique se reconnait en ce sens qu’elle induit la réalisation de tâches de vérification, de conception d’expériences ou de recherches d’observations permettant d’apporter une réponse, positive ou négative. Cela donnera lieu à un travail collectif qui pourra aboutir à la formulation de plusieurs questions scientifiques. Les élèves pourront noter leurs questions sur leur cahier avant qu’elles soient partagées avec le groupe classe. On privilégiera la formulation retenue dans le manuel et qui figure en tête de chaque mission. 8 • Démarche générale Le guide pédagogique signale la diversité des réponses élèves possibles et la manière pour l’enseignant-e de les organiser en vue de la formulation de la question scientifique. Il indiquera aussi les relances possibles en cas de difficultés. Cette phase de travail est importante car elle apprendra aux élèves à faire la différence entre les questions et réponses spontanées que l’on peut émettre à propos d’un fait pour l’expliquer et la question scientifique, qui permettra d’engager par la suite une démarche scientifique explicative visant à la résoudre. À la fin de cette phase de travail, on se rend à la mission indiquée dans le manuel. Durée indicative pour les deux premiers temps : 15 min. En fin de mission, l’enseignant-e pourra revenir sur la situation déclenchante et sur les propositions transitoires qui auront pu être faites par les élèves. Ils pourront alors faire prendre conscience aux élèves du chemin parcouru. Une évaluation peut en être faite en termes de compétences acquises. ■ 3e temps de la démarche : le travail sur la mission, c’est-à-dire la résolution du pro- blème ou de la question scientifique Double page de la mission 1 (pages 16-17) Chaque mission se présente sous forme d’une double page. Celles-ci peuvent être organisées pour un travail en classe entière (en travail individuel ou par binôme ou petits groupes) ou bien par équipe (chaque équipe se voit attribuer une tâche spécifique dans le cadre de l’une des deux pages de la mission, voir la mission 19 par exemple). Chaque mission débute par une brève introduction qui récapitule le contexte de la problématique, en lien avec le document de la situation déclenchante, puis par l’affichage de la question scientifique à résoudre. La démarche scientifique à mettre en œuvre repose sur l’exploitation de documents variés : photographies, schémas scientifiques comme des graphiques, des tableaux ou des courbes renvoyant à des situations d’expériences ou d’observations faites par des scientifiques. Les élèves doivent dégager les éléments de compréhension nécessaires à la construction des concepts et des Démarche générale • 9 connaissances scientifiques. La démarche scientifique est organisée en deux étapes bien distinctes, l’une sur la page de gauche, l’autre sur la page de droite. La formulation des tâches à accomplir pour chaque page est coiffée par une compétence générale. On trouve : - des compétences consacrées à l’observation et à la prise d’informations (« J’observe », « J’identifie », « Je m’informe », etc.) ; - des compétences consacrées à l’expérimentation, à la compréhension ou à la vérification (« j’expérimente », « Je comprends », « J’analyse », etc.) Chaque document est le support d’une ou plusieurs questions du bloc d’activités. Ces questions permettent de faire travailler les élèves avec progressivité et méthode. Pour guider leur tratéléchargeables sur vail, les élèves pourront s’appuyer sur un ensemble de fiches méthodes ( le site compagnon du manuel). Celles-ci abordent l’essentiel des compétences que les élèves doivent acquérir dans le cadre du programme. Certaines missions ont été conçues pour un travail en équipe (voir la mission 19 du chapitre 6 par exemple). L’organisation de la double page est alors différente : chaque page va correspondre au travail demandé à une équipe d’élèves. Les activités sont formulées de manière plus succincte afin de favoriser l’autonomie au sein de chacun des groupes, chaque équipe disposant d’une fiche téléchargeable sur le site de travail guidé qui les accompagne dans le déroulement du travail ( compagnon du manuel). La mise en commun systématique vise à la mutualisation des travaux des deux équipes et à la synthèse générale. Durée indicative pour ce temps : 60 min. ■ 4e temps de la démarche : la trace écrite et le bilan Chaque mission se conclut par la réalisation de la trace écrite. Elle prend le plus souvent la forme d’un texte, mais elle peut parfois être un tableau ou une carte mentale. . Des fichiers d’aide à la réalisation de la trace écrite sont proposés sur le site compagnon Nous proposons chaque fois une aide différenciée : - le premier niveau est guidé : texte à trous, tableau à compléter, trame de carte mentale avec mise à disposition des mots-clés à utiliser ; - le deuxième niveau laisse l’élève en autonomie avec mise à disposition des mots-clés à utiliser. Dans nos fichiers, volontairement, ces niveaux ne sont pas indiqués. Même si le guide pédagogique fournit une trace écrite possible, il est nécessaire de préciser qu’il n’y a pas de « bonne réponse » pour la trace écrite, notamment pour les cartes mentales. L’important dans cette étape de la démarche est bien que l’élève réfléchisse à ce qu’il a compris et réalise sa propre trace écrite. Durée indicative pour ce temps : 15 min. L’enseignant-e peut ensuite compléter cette trace écrite par la lecture du bilan de la mission (double page « Je fais le bilan »). Sa formulation est explicative et vise à répondre de manière synthétique mais précise à l’ensemble du questionnement propre à chaque mission. Elle n’explicite pas les réponses du bloc d'activités. Cela évite aux élèves la tentation de feuilleter les pages pour en obtenir les réponses. Chaque fois, le guide pédagogique précise la liste des mots-clés que les élèves devraient savoir utiliser. Nous vous invitons à en faire un support d’activités pour les élèves. Par exemple, il peut être demandé aux élèves de construire des phrases à l’aide des mots-clés proposés. On sollicitera les compétences multiples travaillées en français. Inversement, un texte à trous exigera des élèves d’avoir bien compris les notions pour mettre dans les « trous » les mots manquants (c’est-à-dire les mots-clés ici proposés). Bilan de la mission 1 (page 24) 10 • Démarche générale On peut également travailler sur la partie du schéma-bilan correspondant à la mission. Il nous a semblé important de proposer le bilan sous deux formes différentes : un texte avec des phrases courtes et un schéma. Ce double encodage 1 des notions en permet une meilleure mémorisation. En effet, le traitement d’une information par notre cerveau nécessite un double encodage : - une image, qui sera la représentation de cette information ; - un mot, qui sera le sens donné à cette information. Partie du schéma-bilan correspondant à la mission 1 (page 24) Sur le site compagnon, l’enseignant-e trouvera, pour chaque mission, une fiche comportant le bilan de la mission et la partie du schéma-bilan correspondant, ainsi qu'un guidage pour que l'élève puisse apprendre sa leçon. Enfin, on peut terminer cette phase avec le jeu correspondant à la mission dans la double page « Les sciences autrement ». Durée indicative pour ce temps : 15 min. Séance conclusive d’un chapitre (facultative) Lorsque toutes les missions d’un chapitre ont été réalisées, on peut revenir sur la page de droite de la rubrique « Je fais le bilan ». Le schéma-bilan présente en effet sous forme graphique toutes les notions scientifiques du chapitre et leurs relations. Il pourra être proposé sous forme d’un support vierge à compléter. Précisions qu’un schéma-bilan n’est qu’une représentation parmi d’autres. L’enseignant-e peut tout à fait solliciter les élèves pour l’élaboration d’un schéma personnel. Un aspect du travail portera alors sur la comparaison des productions au regard du schéma-bilan du manuel. La rubrique « Je retiens par le texte », volontairement très concise, présente l’essentiel de ce qu’il faut avoir retenu du travail dans ce chapitre. C’est le « socle » à maitriser pour posséder les notions scientifiques. Il peut être le support d’un exercice de mémorisation. Durée indicative pour ce temps : 30 min. Les situations d’expérimentation en classe Un certain nombre de missions comportent une approche résolument expérimentale. Cette démarche est expressément attendue par les nouveaux programmes et elle a été particulièrement prise en compte dans le manuel. Les activités attachées à sa mise en œuvre sont introduites sous la compétence générale : « J’expérimente », « Je manipule », « Je réalise ». En effet, la construction d’un certain nombre de concepts scientifiques s’appuie sur une démarche d’investigation qui exige : - des observations initiales, des expériences, des mesures, etc. ; - la formulation d’hypothèses et leur mise à l’épreuve par des expériences, des essais ou des observations ; - la construction progressive de modèles simples, permettant d’interpréter ces hypothèses. Expérience de la mission 3 (page 20) 1. Véronique Heinrich, La mémorisation active, Aider les élèves à mémoriser de manière efficace, http://www.circ-ien-andolsheim.ac-strasbourg.fr/spip.php?article349 Démarche générale • 11 Il est possible de n’aborder qu’un aspect de la démarche expérimentale selon les situations envisagées. Ainsi, on pourra demander aux élèves : - de formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple ; - de proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème ; - de proposer des expériences simples pour tester une hypothèse ; - d’interpréter un résultat, en tirer une conclusion ; - de formaliser une partie de leur recherche sous une forme écrite ou orale. Ces différentes étapes pouvant être présentes séparément ou regroupées selon la complexité présentée dans la mission. On pourra avoir à l’esprit les trois modes d’approches de la démarche expérimentale : - Le mode de familiarisation pratique : propose l’expérience pour voir, essayer, explorer. C’est la première initiation scientifique, l’apprentissage d’un outil, d’un instrument (voir missions 2, 3, 5, 6, 7, 44, 53). - Le mode d’investigation empirique : propose l’expérience pour tester, contester, argumenter. Cela renvoie à des pratiques d’investigation bien encadrées, avec une recherche bien problématisée par l’enseignant-e. C’est l’initiation à une démarche scientifique (voir missions 4, 9, 11, 42). - Le mode d’élaboration théorique : propose l’expérience pour démontrer, conceptualiser, modéliser. La démarche scientifique conduit à l’élaboration de savoirs et de connaissances. Elle peut être conceptuelle ou modélisante. Cela demande une bonne formation des élèves et doit être réservée aux plus « grands » (voir missions 14, 20, 27, 32, 51 et 52). Par ces activités, l’enseignant-e visera ainsi à développer chez les élèves simultanément l’esprit critique et la rigueur, l’habilité manuelle et expérimentale, la curiosité et la créativité et enfin le sens de la collaboration entre les élèves (contribution au mieux vivre ensemble). Il convient de revenir sur le degré d’autonomie à laisser aux élèves en situation de recherche. Il ne s’agit pas de les laisser chercher « tous azimuts » car le retour risque d’être décevant avec beaucoup de temps perdu. Ce n’est pas le but recherché. Mêmes les élèves de lycées et d’université ne sont pas suffisamment mûrs pour être capables de prendre des décisions, pour choisir comment investiguer et concevoir des expériences. Il s’agit donc de rester humble et modeste dans ces objectifs. Nous vous conseillons ainsi de ne pas hésiter à accompagner les élèves en mettant à leur disposition suffisamment d’outils, une variété suffisante de procédures parmi lesquelles ils devront choisir par exemple. Cela est d’autant plus vrai lorsque l’on travaillera avec des élèves de CM1. Dans cette optique, l’enseignant-e trouvera, pour chaque expérience du manuel, une fiche expérience . Il-elle pourra les distribuer aux élèves en qui détaille la démarche sur le site compagnon fonction des besoins rencontrés. Travailler en lien avec les autres disciplines Dans les doubles pages « Les sciences autrement », on aborde des aspects particuliers des sciences et de la technologie (points d’actualité, aspects insolites, liens avec les autres domaines de la connaissance comme les arts, les lettres, l’histoire, l’astronomie, l’architecture, la gastronomie, 12 • Démarche générale etc.) ou bien des rubriques consacrées à la présentation d’un métier (susceptibles d’amener les élèves à envisager d’exercer une profession scientifique à l’âge adulte). Ces articles sont l’occasion privilégiée de travailler en lien avec les autres disciplines, notamment le français et les arts. Des pistes d’exploitation de chaque article sont fournies dans ce guide pédagogique. Pour chaque mission, un jeu permet de remobiliser les connaissances qui ont été construites. Des outils pour différencier son enseignement Que ce soit pour tenir compte de l’hétérogénéité d’une classe ou pour gérer une classe double niveau CM1-CM2, différencier son enseignement est aujourd’hui souvent nécessaire. La différenciation pourra être mise en œuvre préalablement aux apprentissages pendant la phase de remobilisation des acquis mais surtout pendant leur déroulement et même ensuite. Il s’agira d’être attentif-ve à la difficulté, d’observer et comprendre les procédures des élèves, de leur faire prendre conscience de leurs procédures. À ce titre, la méthode propose de nombreux outils téléchargeables sur le site compagnon du manuel missions-sciences-cm.nathan.fr . L’enseignant-e peut choisir de distribuer à tous les élèves ou seulement à ceux qui en auraient besoin : - 30 fiches méthode ; - les fiches Expériences qui détaillent les procédures ; - des outils spécifiques à chaque mission (par exemple un tableau déjà élaboré que l’élève doit seulement compléter) ; - une aide différenciée pour construire la trace écrite. Il s’agit aussi d’instaurer un dialogue explicite et rassurant avec les élèves. La formulation des questions des blocs « Activités » dans les missions du manuel a été pensée en ce sens et est complétée par des explications dans le guide. Il convient aussi de se servir des erreurs pour comprendre. L’évaluation Elle seule permettra à l’élève de se rendre compte de ses progrès et de son niveau. Les instructions officielles préconisent de distinguer l’évaluation formative permettant de rendre compte des progrès de l’élève (dans le travail quotidien, par exemple) de l’évaluation sommative, permettant de le situer par rapport au niveau du groupe (bilans par exemple). L’enseignant-e prendra le soin d’expliquer clairement à l’élève et à sa famille la différence entre ces deux types d’évaluations. Le guide propose à l’enseignant-e des outils d’évaluation adaptés. 1. Pour chaque mission, nous avons sélectionné l’une des compétences du programme et nous avons fait un focus dessus. Cet outil permet de réaliser un suivi d’acquisition des compétences tout au long de l’année (évaluation formative). Le plus souvent, des pistes de différenciation sont indiquées. Nous avons veillé à définir chaque fois quatre niveaux de maitrise pour les compétences. Ils correspondent aux niveaux « Non atteint », « Partiellement atteint », « Atteint », « Dépassé » des textes officiels. Mais nous les nommons « Débutant », « Apprenti », « Confirmé », « Expert » afin de placer les élèves dans une posture constructive et positive et de faciliter la compréhension par les familles. On pourra associer les élèves à l’évaluation de leurs compétences et mettre en place un système d’autoévaluation ; 2. À la fin du guide, des évaluations (sommatives) en lien avec la progression spiralaire proposée dans ce guide pages 16-17 permettent de vérifier l’acquisition des attendus de fin de cycle versions word téléchargeables sur le site compagnon). De plus, un exercice cible chaque fois ( l’évaluation de l’une des compétences du programme. Les situations sont choisies pour mesurer précisément l’objectif visé, afin de ne pas complexifier la tâche. Démarche générale • 13 Liste des fiches méthodes Les fiches méthodes sont classées en fonction des compétences travaillées dans le programme de Sciences & technologie (BO spécial n° 11 du 26 novembre 2015, page 185). Vous pouvez les télécharger* sur le site compagnon missions-sciences-cm.nathan.fr . Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. 1. J’interprète les résultats d’une expérience Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. 2. Je rédige le compte rendu d’une expérience Pratiquer des langages Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. 14. J’utilise un vocabulaire précis 3. Je réalise un schéma ou un croquis Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). 15. J’exploite un texte 4. Je décris les résultats d’une expérience 16. J’exploite une photographie 17. J’exploite un tableau S’approprier des outils et des méthodes 5. J’apprends une leçon Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. 6. Je mesure une masse 18. J’exploite un graphique 19. J’exploite un schéma Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). 20. Je complète un tableau 21. Je construis un tableau 22. Je complète un graphique 7. Je mesure un volume 23. Je réalise une carte mentale 8. Je mesure une température 9. Je mesure une durée Expliquer un phénomène à l’oral ou à l’écrit. 24. Je m’exprime à l’oral 10. Je mesure une distance 25. Je m’exprime à l’écrit Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. 11. Je prends des notes 12. Je sors sur le terrain Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question donnée. 13. Je mets en relation des documents * Téléchargement gratuit réservé aux enseignants ayant un équipement classe. 14 • Liste des fiches méthodes 26. Je présente un travail à la classe 27. Je participe à un débat Mobiliser des outils numériques Utiliser des outils numériques. 28. J’envoie un mail 29. J’organise mon travail sur l’ordinateur Identifier des sources d’informations fiables. 30. J’effectue une recherche sur Internet Proposition de répartition des chapitres sur deux années pour les classes doubles niveaux CM1-CM2 • Les chapitres (sauf le chapitre 13) sont étudiés en bloc. Cette Prenons un exemple. progression propose donc une répartition des chapitres sur deux années. Cette répartition est spécialement pensée pour les classes doubles niveaux CM1-CM2 dans lesquelles les CM1 et les CM2 étudient ensemble les mêmes notions. Tous les élèves étudient tous les chapitres mais ils ne les étudient pas forcément dans le même niveau. Inès entre en CM1 en 2017-2018 (année impaire). Elle sera en CM2 en 2018-2019 (année paire). Yanis entre en CM1 en 2018-2019 (année paire). Il sera en CM2 en 2019-2020 (année impaire). Avec cette répartition, Inès étudiera en CM1 tout ce qui concerne la constitution de la matière, et en CM2 tout ce qui concerne le mouvement et l’énergie. Alors que pour Yanis, ce sera le contraire : il étudiera en CM1 tout ce qui concerne le mouvement et l’énergie et en CM2, tout ce qui concerne la constitution de la matière. • Cette répartition peut aussi être choisie en classes simple niveau. On veillera alors à traiter les chapitres de l’année impaire en CM1 et les chapitres de l’année paire en CM2. Matière, mouvement, énergie, information Attendus de fin de cycle Décrire les états de la matière et la constitution de la matière Année impaire Année paire Chapitre 1 Chapitre 2 Observer et décrire les différents types de mouvements Chapitre 3 Identifier différentes sources d’énergie et connaitre des conversions d’énergie Chapitre 4 Identifier un signal et une information Chapitre 5 Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent Attendus de fin de cycle Classer les êtres vivants, comprendre leurs liens de parenté et leur évolution Année impaire Chapitre 6 Chapitre 7 Expliquer les besoins variables en aliments de l’organisme humain Décrire comment les êtres vivants se développent et deviennent aptes à se reproduire Année paire Chapitre 8 Chapitre 9 Expliquer l’origine de la matière organique des êtres vivants et son devenir Chapitre 10 Matériaux et objets techniques Attendus de fin de cycle Identifier les principales évolutions du besoin et des objets Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs constitutions Année impaire Année paire Chapitre 11 Chapitre 11 Chapitre 11 Chapitre 11 Le chapitre 11 doit être traité en CM1 pour tous les élèves. Les CM2 seront mis sur une activité en autonomie. Identifier les principales familles de matériaux Concevoir et produire en équipe tout ou partie d’un objet technique Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 13 Missions 42 et 44 Missions 43 et 45 Chapitre 14 La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement Attendus de fin de cycle Année impaire Année paire Situer la Terre dans le Système solaire et caractériser les conditions de la vie sur Terre Chapitre 16 Chapitre 15 Identifier des enjeux liés à l’environnement Chapitre 17 Propositions de progressions • 15 Proposition de progression spiralaire sur deux années Dans cette proposition de progression spiralaire, tous les chapitres (sauf le chapitre 11) sont abordés en CM1 et CM2. On indique, dans ces tableaux, les numéros des missions. Matière, mouvement, énergie, information Attendus de fin de cycle CM1 CM2 6e Décrire les états de la matière et la constitution de la matière 1. La diversité de la matière 2. Les caractéristiques de la matière 3. La densité de la matière ou 4. La conductivité de la matière 5. La diversité des mélanges 6. Des mélanges avec de l’eau 7. La séparation des mélanges Observer et décrire les différents types de mouvements 8. Des mouvements très divers 9. La trajectoire d’un objet en mouvement 10. La vitesse d’un objet en mouvement Poursuite de l’étude des mouvements. Notion d’énergie associée à un mouvement. Identifier différentes sources d’énergie et connaitre des conversions d’énergie 11. L’énergie dans notre quotidien 12. Les différentes sources d’énergie 13. Les conversions d’énergie 14. Énergie et réchauffement climatique Approfondissement des transformations d’énergie. Identifier un signal et une information 15. La communication animale 16. La communication au quotidien 17. L’information et son codage Approfondissement de la notion de communication et d’information (introduction à l’algorithmique). La notion de signal, comme grandeur physique transportant une certaine quantité d’information, est dégagée en 6e. Approfondissement des notions (saturation d’une solution, notion de transformation chimique…) en lien avec l’usage d’un matériel de laboratoire plus complexe. Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent Attendus de fin de cycle CM1 CM2 6e Classer les êtres vivants, comprendre leurs liens de parenté et leur évolution 18. À la découverte de notre environnement proche 19. L’identification des espèces vivantes 20. Les liens de parenté entre les espèces vivantes 21. La biodiversité actuelle et des temps passés Expliquer les besoins variables en aliments de l’organisme humain 22. Les besoins de l’être humain 23. Des aliments adaptés à nos besoins 24. Bien se nourrir selon ses besoins 25. Les aliments d’origine végétale 26. Les aliments d’origine animale 27. Des aliments produits par une transformation Rôle des microorganismes. Décrire comment les êtres vivants se développent et deviennent aptes à se reproduire 28. Le développement et la reproduction des plantes 29. Le développement et la reproduction des animaux 30. Le développement de l’être humain 31. La reproduction de l’être humain Généralisation de la notion de reproduction dans le règne vivant. Expliquer l’origine de la matière organique des êtres vivants et son devenir 32. Les besoins des plantes vertes 33. Besoins des animaux et chaines alimentaires 34. Le devenir de la matière organique L’impact de l’être humain sur le fonctionnement des chaines alimentaires dans les milieux naturels et dans les milieux cultivés. 16 • Propositions de progressions Notion de cellule, unité structurale du vivant. Matériaux et objets techniques Attendus de fin de cycle CM1 CM2 6e Identifier les principales évolutions du besoin et des objets 35. L’évolution technologique 36. L’évolution des besoins 37. L’évolution technologique du vélo Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs constitutions 38. De la fonction d’usage aux fonctions techniques Identifier les principales familles de matériaux 39. Les matériaux constituant les objets 40. Les propriétés des matériaux 41. L’impact des matériaux sur l’environnement Approfondissement de la notion de modification des objets en lien avec leurs impacts environnementaux. Concevoir et produire en équipe tout ou partie d’un objet technique 42. La conception d’un objet technique 44. Les tests de fonctionnement 43. La réalisation d’un prototype Défi technologique faisant appel au numérique. Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information 46. Les robots dans notre quotidien 47. Le fonctionnement d’un robot 48. Des réseaux pour communiquer Approfondissement de la notion de besoin. Utilisation du numérique pour décrire le fonctionnement des objets. 45. Les tests de conformité Le fonctionnement d’un environnement de travail (ENT), d’un réseau. Réaliser des algorithmes et utiliser des programmes. La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement Attendus de fin de cycle Situer la Terre dans le Système solaire et caractériser les conditions de la vie sur Terre Identifier des enjeux liés à l’environnement CM1 50. L’apparition de la vie sur Terre CM2 49. La Terre, une planète du Système solaire 51. L’alternance journée-nuit 52. Le cycle des saisons 6e Approfondissement de l’étude des différents mouvements de la Terre. 53. Des paysages à la surface de la Terre 54. L’être humain face au risque météorologique 55. L’être humain face au risque volcanique 56. L’être humain face au risque sismique Approfondissement de la notion de transfert énergétique dans les activités de la Terre. Relation entre les composantes d’un paysage et la nature du sous-sol. 57. Biodiversité et écosystèmes 58. Peuplement des milieux et saisons 59. Les impacts de l’être humain sur son environnement 60. L’exploitation des ressources naturelles Généralisation à l’action de l’être humain sur l’environnement. Éducation au développement durable. Propositions de progressions • 17 Compétences travaillées Dans les missions (ex : 1) Dans les articles « Sciences autrement » (ex : A1) Chapitres Compétences 1 2 3 4 2 - 3 - A3 7 9 14 - A2 2-4 2-3-4A1 - A3 1-2-3 -4 7 9 6 - 7 - A1 8 - 9 - 10 11 - 14 - A1 5-7 8 - 9 - 10 11 - 12 - 13 - 14 A1 13 5 Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse Interpréter un résultat - en tirer une conclusion Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale A3 15 - 16 Concevoir - créer - réaliser Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte Identifier les principales familles de matériaux Décrire le fonctionnement d’objets techniques - leurs fonctions et leurs composants Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin 16 - 17 - A3 Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information S’approprier des outils et des méthodes Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation effectuer une mesure - réaliser une expérience ou une production Faire le lien entre la mesure réalisée - les unités et l’outil utilisés Garder une trace écrite ou numérique des recherches - des observations et des expériences réalisées. 2-3-4 - A3 2-3-4 Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale 2-3-4 - A3 5 - 7 - A1 9 - 10 - A1 11 - 13 - A1 1 - A1 - A2 - A3 5-6-7A2 - A3 8 - 10 - A1 - A3 11 - 12 - 13 15 - 16 - 17 - 14 - A1 - A1 - A2 - A2 Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question Utiliser les outils mathématiques adaptés 5 - 7 - A1 9 - 10 - A1 11 - 13 - A1 10 - A3 14 8 - 9 - 10 2-3-4 10 - A3 Pratiquer des langages Rendre compte des observations - expériences - hypothèses - conclusions en utilisant un vocabulaire précis 1-2-3 -4 Exploiter un document constitué de divers supports (texte - schéma - graphique tableau - algorithme simple) 5-6-7 8 - 9 - 10 7 - A3 10 - A1 Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma - dessin - croquis tableau - graphique - texte) 1 - 3 - A1 5 - A2 8-9 Expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit 3 - 4 - A1 6 - 7 - A2 8-9 11 - 12 - 13 - 14 17 12 - 13 - 14 15 - 16 - 17 - A1 - A2 11 15 - 16 - A1 - A2 Mobiliser des outils numériques Utiliser des outils numériques pour communiquer des résultats Cette compétence n’est pas présente dans le manuel : Utiliser des outils numériques pour traiter des données Utiliser des outils numériques pour simuler des phénomènes Utiliser des outils numériques pour représenter des objets techniques Identifier des sources d’informations fiables Cette compétence n’est pas présente dans le manuel : A2 15 - A1 Adopter un comportement éthique et responsable Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé - de sécurité et d’environnement A2 Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne - individuellement ou collectivement - en et hors milieu scolaire - et en témoigner A2 A3 14 - A1 A1 - A2 A2 Se situer dans l’espace et dans le temps Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique géographique - économique et culturel Se situer dans l’environnement et maitriser les notions d’échelle 18 • Tableau des compétences travaillées dans le manuel A3 En gras les missions et articles qui traitent la compétence dans le suivi d'acquisition. Chapitres 6 7 18 - 21 22 - 23 - 24 19 8 27 27 Chapitres 9 10 11 12 13 28 32 28 - 31 32 35 - 36 37 - 38 40 28 32 40 28 32 40 29 32 35 - 36 37 - 38 40 Chapitres 14 15 16 17 42 51 - 52 53 58 42 42 - 44 - 45 52 53 51 - 52 53 42 - 45 49 - 51 - 52 53 58 - 59 - 60 35 - 36 - 37 - A1 - A3 39 - 40 - 41 38 - A3 44 46 - 47 - A2 42 - 43 - 44 A1 46 - 47 48 - A1 18 - A2 A1 18 27 28 - A1 32 25 28 - 29 32 40 - A3 42 - 43 44 - 45 A3 42 - 43 - 44 43 - 44 - 45 20 - A1 A1 27 28 - 29 32 18 - 21 22 - 23 24 - A2 25 - 26 - 27 29 - 30 - 31 33 - 34 35 - 36 37 - 38 39 - 40 41 - A1 42 - 44 28 32 35 - 36 37 - 38 35 - 36 - 37 - 38 - A1 - A2 - A3 40 - 41 42 - 43 44 - 45 39 42 - 43 44 - 45 41 42 - A1 18 19 22 - 23 - 24 25 30 - 31 33 - 34 18 - 19 20 - A3 23 - 24 - A2 A3 28 - 29 - 31 33 35 - 36 37 - 38 30 - 31 34 35 - 36 37 - 38 19 43 49 - 51 - 52 49 53 - A2 51 - 52 53 - A2 49 - 50 - 51 - 52 - A2 49 53 - 54 - 55 - 56 - A3 57 - 58 59 - 60 49 - 50 51 - 52 - A1 54 - 55 - 56 57 - 58 60 - A1 51 - 52 53 - 54 - 55 57 - 58 59 - 60 - A2 57 48 47 51 - 52 46 - 47 51 - 52 58 - 59 - 60 A2 A2 48 - A1 elle relève de la 6e. A2 elle relève de la 6e (elle est traitée par les enseignants de Technologie). A1 - A2 A2 - A3 A3 - A3 22 - 23 - 24 25 - 26 A2 33 - A1 38 - A1 47 A1 41 54 - 55 - 56 - A1 A2 - A3 45 - A2 - A3 59 - 60 - A2 34 - A1 - A2 21 18 A1 A3 35 - 36 - 37 - A1 - A3 42 - A1 A1 - A2 - A3 A2 49 Tableau des compétences travaillées dans le manuel • 19 Matière, mouvement, énergie, information Choix pédagogiques : découpage et progression • Au cours des trois années du cycle 2, les élèves ont ap- pris à identifier les trois états de la matière grâce à des observations simples. L’air aura pu faire l’objet d’une étude spécifique pour en caractériser la matérialité et quelques propriétés particulières comme la compressibilité. Les élèves auront acquis des connaissances sur les changements d’état de la matière en expérimentant et en observant dans ce qui les entoure. En particulier, ils ont identifié un changement d’état de l’eau dans un phénomène de la vie quotidienne. • Au cycle 3, ces notions seront reprises et consolidées pour viser à la généralisation de ces concepts scientifiques. Dans ce thème sont également construites les notions relatives au mouvement, à l’énergie et à l’information. Nous avons fait le choix de garder le découpage suggéré dans le programme officiel avec toutefois une différence, celle d’accorder à la notion de mélange tout un chapitre. En effet, l’étude des mélanges se révèle suffisamment étoffée, avec des situations expérimentales variées, mais également des activités de tri (notamment tris ouverts), de catégorisation, qui nous paraissent des activités intellectuelles également très importantes pour acquérir certains concepts physiques. Certaines de ces propriétés sont abordées très succinctement dans les premières missions (magnétisme), d’autres, principalement celles qui peuvent faire l’objet d’expérimentations, font l’objet d’une mission spécifique (densité et conductivité électrique et thermique). À noter : certaines propriétés de la matière comme la solubilité dans l’eau et la miscibilité dans l’eau sont traitées dans le chapitre 2. Le chapitre 2 sur les mélanges part également, à l’instar du chapitre 1, d’une mission générale sur la diversité des mélanges, pour ensuite aborder une propriété plus spécifique dans la mission 2 : la solubilité. La 3e mission du chapitre sur la séparation des mélanges permet de réinvestir les notions vues dans les deux premières missions. Le chapitre 3 concerne le mouvement. Les bases de la cinématique sont abordées afin d’une part, de bien cerner les difficultés liées à la question du référentiel et de son choix, et d’autre part, de définir clairement le vocabulaire. En particulier, les notions de position, mouvement, vitesse et accélération sont explicitées. Comme souvent, on se place du point de vue de l’élève, puis l’on cherche à généraliser les concepts. • Le chapitre 4 concerne l’énergie : on part là aussi sur une première mission très liée au quotidien des élèves pour essayer de déterminer les différentes formes d’énergie. La suite du chapitre traite successivement des sources d’énergie, des conversions d’énergie, et du lien entre énergie et réchauffement climatique. Le choix a été fait dans la mission traitant des conversions d’énergie de se focaliser sur les conversions permettant d’obtenir de l’énergie électrique, car plus riche, plus facile pour expérimenter. Le chapitre 1 concerne la matière : il s’agit bien de parler de la matière à l’échelle macroscopique, la structure atomique ou moléculaire étant traitée en cycle 4. Ce chapitre comporte une première mission assez générale et permet d’aborder successivement la diversité de la matière (« les matières »), et ce qui fait l’unicité de la matière (tout ce qui a une masse). La suite du chapitre traite des propriétés de la matière. Le chapitre 5 concerne le signal et l’information. L’approche dans la première mission du chapitre concerne le monde vivant avec la communication animale illustrée par sa diversité et sa signification biologique. Puis la notion de communication est abordée plus spécifiquement au niveau de l’être humain avec la 2e mission (la communication au quotidien). La généralisation des concepts de signal, d’information et de son codage fait l’objet de la 3e mission (l’information et son codage). • Dans chaque chapitre, et dans la plupart des missions, les choix des documents ont été guidés par le souci d’établir des liens avec la vie quotidienne, et de mettre les élèves en situations expérimentales. Le choix des expériences a été fait en privilégiant au maximum du matériel simple à trouver. Nous avons ainsi distingué cinq ensembles de notions découpés en cinq chapitres. 20 Matière, mouvement, énergie, information Exploitation pédagogique du manuel DOUBLE PAGE D’OUVERTURE p. 10-11 demandé aux élèves de trouver différentes façons de trier les matières présentes sur une grande photographie (p. 16 du manuel). L’état physique de la matière peut être un critère de tri proposé par un des élèves. C’est alors l’occasion pour l’enseignant-e de rappeler les trois états de la matière et de demander aux élèves de redonner leurs principales caractéristiques, en s’aidant de ce document. Solide : on peut le saisir, il est indéformable, il a une forme propre... Liquide : on ne peut pas le saisir, il prend la forme du récipient qui le contient... Gaz : il n’a pas de forme propre, il est souvent invisible, il est insaisissable... • • • Cette photographie est plus spécifiquement en lien avec le chapitre 3. Elle peut être exploitée à deux moments différents. ➡ Avant de commencer le travail sur le mouvement, juste avant la mission 8. Le manège est un exemple familier pour les enfants. Le but est de faire comprendre aux élèves que la perception et la description du mouvement d’un objet dépend non seulement de l’objet, mais également de la situation de l’observateur. Questionnements possibles : Qui est en mouvement dans la situation représentée ? Les enfants sur le manège et les parents sur le banc ontils la même perception du mouvement ? d’eux-mêmes ? des autres ? d’un arbre ? • • ➡ Pour commencer l’étude sur les deux grands types de mouvement et de la vitesse, avant d’aborder les missions 9 et 10. Questionnements possibles : Connaissez-vous d’autres objets qui se déplacent comme le manège ? Les manèges tournent-ils tous à la même vitesse ? • • CE QUE JE SAIS DÉJÀ p. 12-13 La notion de masse, les trois états de la matière et les changements d’état de la matière ont déjà été abordés au cycle 2 mais sont largement repris dans les deux premières missions. Les états de la matière ➡ Peut être abordé pendant la mission 1. En effet, cette mission a pour objectif principal de montrer que la matière est très diverse. Pour ce faire, il est ➡ Peut être abordé avant la mission 2. Si aucun élève n’a pensé à trier en fonction des états de la matière lors de la mission 1, ce rappel peut se faire avant la mission 2. L’air autour de nous ➡ Peut être abordé avant la mission 2. En effet, les expériences de la mission 2 ont pour objectif de mettre en évidence la propriété physique commune à toute matière, à savoir la masse. L’une des expériences fait intervenir l’air. Avant de commencer la réflexion autour de cette expérience, il convient de rappeler aux élèves ce qu’est l’air. Pour cela, on pourra s’appuyer sur ce document. L’eau dans la nature ➡ Peut être abordé avant ou pendant la mission 2. • Dans le prolongement du rappel fait sur les états de la matière, on pourra faire un focus sur le cas de l’eau, étudiée au cycle 2. On pourra demander aux élèves de donner des exemples issus de la nature mettant en jeu l’eau sous les trois états. Il peut être utile d’attirer l’attention des élèves sur le fait que la vapeur d’eau est invisible et que, parfois, nous confondons vapeur d’eau (état gazeux invisible) avec buée et brouillard (eau liquide) (cf. connaissances scientifiques du guide du maitre). L’enseignant-e pourra préciser que l’eau est la seule matière à exister sous les trois états physiques possibles sur Terre. • Lors de la mission 2, dans la question 1, les élèves doivent identifier des changements d’état à travers les photos proposées dans le doc 1 de la mission. L’enseignant-e pourra alors proposer le schéma présentant les changements d’états de l’eau comme aide. Le recours à ce schéma pourra être l’occasion de rappeler collectivement les quatre changements d’états principaux et leur nom. Matière, mouvement, énergie, information 21 CHAPITRE 1 La matière Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Décrire les états et la constitution de la matière à l’échelle macroscopique Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Mettre en œuvre des observations et des expériences pour caractériser un échantillon de matière. Observer la diversité de la matière, à différentes échelles, dans la nature et dans la vie courante (matière inerte – naturelle ou fabriquée-, matière vivante). Diversité de la matière : métaux, minéraux, verres, plastiques, matière organique sous différentes formes... L’état physique d’un échantillon de matière dépend de conditions externes, notamment de sa température. Quelques propriétés de la matière solide ou liquide (par exemple : densité, solubilité, élasticité...). La masse est une grandeur physique qui caractérise un échantillon de matière. La distinction entre différents matériaux peut se faire à partir de leurs propriétés physiques (par exemple : densité, conductivité thermique ou électrique, magnétisme, solubilité dans l’eau, miscibilité avec l’eau...) ou de leurs caractéristiques (matériaux bruts, conditions de mise en forme, procédés...). L’utilisation de la loupe et du microscope permet : l’observation de structures géométriques de cristaux naturels et de cellules. Repères de progressivité L’observation macroscopique de la matière sous une grande variété de formes et d’états, leur caractérisation et leurs usages relèvent des classes de CM1 et CM2. Des exemples de mélanges solides (alliages, minéraux...), liquides (eau naturelle, boissons...) ou gazeux (air) seront présentés en CM1-CM2. Des expériences simples sur les propriétés de la matière seront réalisées avec des réponses principalement « binaires » (soluble ou pas, conducteur ou pas...), la classe de sixième permet d’approfondir : saturation d’une solution en sel, matériaux plus conducteurs que d’autres. Commentaires 1. Nous avons choisi de traiter la description de la matière à grande échelle (Terre, planètes, Univers) dans le thème 4. 2. Les activités en lien avec l'utilisation du microscope relèvent de la dernière année du cycle 3 (6e). Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques La matière est ce qui compose tout corps ayant une réalité tangible. La matière est constituée d’atomes qui s’assemblent pour former des molécules. La matière doit être distinguée du matériau : un matériau est un type de matière (par exemple du fer) utilisé pour fabriquer un objet. • Une substance constituée d’une seule espèce chimique est un corps pur (le dioxygène de formule chimique O2 par exemple). • Certaines espèces chimiques sont présentes dans la nature : elles sont dites naturelles. D’autres sont fabriquées par l’homme : elles sont dites synthétiques. 1 Les caractéristiques de la matière Espèces chimiques, corps purs et mélanges • Une espèce chimique est caractérisée par son aspect (état physique, couleur), par son nom (eau par exemple), sa formule chimique (H2O) et par des grandeurs physiques (solubilité, masse volumique, densité, etc.). 22 CHAPITRE 1 • La matière Doc 1. L’acide salicylique est présent dans l’écorce des branches du saule. mesuré en plongeant le solide dans un liquide (on calcule alors la différence des volumes après et avant immersion). Masse volumique et densité • La masse volumique ρ (rhô) d’une espèce chimique est le quotient de la masse m d’un échantillon de cette espèce chimique par son volume V : ρ= m V m en kilogramme (kg) V en mètre cube (m3) ρ en kilogramme par mètre cube (kg/m3) Ainsi la masse volumique caractérise la masse d’un échantillon de matière par unité de volume. Par exemple, la masse volumique de l’eau est 1,0 kg/L ou 1 000 kg/m3 ; celle de l’éthanol est 0,79 kg/L ou 790 kg m3. • Doc 2. L’acide acétylsalicylique ou aspirine, moins indigeste et plus efficace que l’acide salicylique, a été synthétisé en 1897 par Félix Hoffmann. Pour un liquide ou un solide, la densité d d’une espèce chimique est le quotient de sa masse volumique par la masse volumique de l’eau. d= ρ ρeau ρ et ρeau dans la même unité Certaines espèces chimiques synthétiques sont identiques à des espèces naturelles (comme l’acide salicylique présent dans l’écore de saule, C7H6O3) ; d’autres ont été inventées (comme l’acide acétylsalicylique ou aspirine, C9H8O4). La densité s'exprime sans unité. Par exemple, la densité de l’eau est égale à 1,0 ; celle de l’éthanol est égale à 0,79. • Une substance constituée de plusieurs espèces chimiques volumique du corps qui le compose est inférieure à celle de l’eau, c’est-à dire si sa densité est inférieure à 1. Un objet solide (ou un liquide) coule dans l’eau si sa masse volumique est supérieure à celle de l’eau, c’est-à dire si sa densité est supérieure à 1. est un mélange. L’air, par exemple, est un mélange gazeux constitué principalement de dioxygène O2 (21 %) et de diazote N2 (78 %). Masse et volume • La masse est une grandeur physique intrinsèque d’un corps. Elle est accessible directement à la mesure par la pesée et est liée directement à la quantité de matière contenue dans ce corps. L’unité de mesure de la masse dans le système métrique international (SI) est le kilogramme (kg). • Dans le langage courant, on utlise souvent, à tort, le mot « poids » pour désigner la masse. Ces deux grandeurs ne doivent pas être confondues. Le poids P est la force de la pesanteur exercée sur tout corps pesant par la Terre. Cette force se mesure avec un dynamomètre et s’exprime en newton (N). La confusion peut s’expliquer par la relation de proportionnalité qui relie ces deux grandeurs (P = mg). • Le volume est la grandeur physique qui mesure l’espace occupé par ce corps. L’unité de mesure du volume dans le système métrique international (SI) est le mètre cube (m3) mais on utilise couramment le litre (L) pour le volume d’un liquide ou d’un gaz. • La mesure du volume d’un liquide s’effectue à l’aide d’un récipient gradué. Le volume d’un solide peut se calculer lorsque sa forme géométrique est simple (volume d’un cube, d’un pavé droit, d’un cylindre). Il peut également être • Un objet solide (ou un liquide) flotte sur l’eau si la masse • Lorsque l’objet est constitué de différents matériaux, la masse volumique à considérer est celle de l’objet pris dans son ensemble. Elle dépend de la masse volumique de chaque matériau constituant l’objet, et même parfois (dans le cas des bateaux par exemple), de la présence d’air dans l’objet (présence de l’air dans le volume qui était occupé par l’eau avant immersion). C’est ainsi qu’un bateau (pourtant fabriqué avec des matériaux dont les masses volumiques sont supérieures à celle de l’eau) peut flotter : il présente en effet des espaces pleins d’air sous la surface de l’eau. 2 Les états physiques de la matière • La matière existe essentiellement sous trois états : l’état solide, l’état liquide et l’état gazeux mais il en existe d’autres (plasma, cristal liquide, superfluide, condensat de Bose-Einstein). • La matière peut changer d’état physique en fonction des conditions de température et de pression (doc. 3). • Lors d’un changement d’état d’un corps, il y a conservation de la masse mais pas forcément du volume. CHAPITRE 1 • La matière 23 Condensation Sublimation ÉTAT PHYSIQUE Cas de l’eau SOLIDE Eau solide Fusion LIQUIDE Eau liquide Solidification Vaporisation GAZ Vapeur d’eau Liquéfaction Changement d'état Lien avec la météorologie Pluie ; Brouillard ; Rosée Neige ; Grêle ; Givre Humidité dans l’air Doc 3. Les changements d’état. • Dans le cas d’un corps pur et à pression constante, la température reste constante pendant toute la durée d’un changement d’état. Cette température de changement d’état est caractéristique d’un corps pur donné (doc. 4). Corps pur Température de fusion / solidification Température de vaporisation/ liquéfaction Aluminium 660 °C 2 519 °C Eau 0 °C 100 °C Mercure -39 °C 357 °C Or 1 064 °C 2 586 °C Doc 4. Températures de changement d’état dans les conditions normales de température et de pression. IN FO + Les conditions normales de température et de pression (CNTP) sont des conditions pratiques, en partie arbitraires, d’expérimentation et de mesure en laboratoire en physique et en chimie. Elles permettent des comparaisons commodes entre résultats expérimentaux. Les conditions les plus usuelles fixent la température normale à 0 °C et la pression normale à 1 atm, soit la pression atmosphérique au sol. 4 Quelques propriétés de la matière Quelle que soit son origine, naturelle ou fabriquée, la matière peut posséder différentes propriétés physiques. Nous illustrons ici seulement celles utiles à la mise en œuvre des missions proposées dans le manuel. Le magnétisme • Le terme de magnétisme représente un ensemble de phénomènes physiques dans lesquels les objets exercent des forces attractives ou répulsives sur d’autres matériaux. Ce phénomène est lié aux particules élémentaires fondamentales de la matière qui sont à l’origine du champ magnétique qui engendre ces forces. La Terre, les aimants et les circuits parcourus par des courants sont des sources de champ magnétique. Pour détecter un champ magnétique, on utilise des aiguilles aimantées : placées au voisinage d’un aimant, celles-ci s’orientent différemment selon leur position par rapport à cet aimant. 3 Le cas de l’air • L’air est de la matière au même titre que les solides ou les liquides. La preuve de cette matérialité est que l’air est pesant : un litre d’air pèse 1,2 g dans les conditions normales de pression et de température. Comme tous les gaz, l’air occupe tout le volume qui lui est offert. Compressible et expansible, il peut facilement changer de volume sous l’effet d’un changement de pression et/ou de température. • Cette matérialité peut également se manifester par d’autres propriétés. Par exemple, il est capable de s’opposer au passage d’un liquide ou d’un solide (cf. Expérience de la cloche à plonger, « Sciences autrement », page 26 du manuel), il peut être transvasé comme les liquides ou transmettre un mouvement ; il est également un excellent isolant thermique (exemple du double vitrage). • L’air peut changer d’état physique suivant les conditions de température et de pression. Sous pression atmosphérique normale, il devient liquide à -190 °C et solide à -220 °C. 24 CHAPITRE 1 • La matière Doc 5. Aiguilles aimantées au voisinage d’un aimant. • Tous les matériaux sont influencés, de manière plus ou moins complexe, par la présence d’un champ magnétique. • La Terre est la source d’un champ magnétique, appe- lé champ magnétique terrestre. Il est engendré par des mouvements de convection à l'intérieur du noyau de notre planète (essentiellement constitué de métal liquide). La conductivité thermique • La conductivité thermique est une grandeur physique caractérisant la capacité d’un matériau à transférer de l’énergie thermique (chaleur) lors d’un transfert thermique par conduction. • La conductivité thermique dépend principalement de la nature du matériau et de la température et d’autres paramètres comme l’humidité et la pression. • Plus la conductivité thermique est élevée, plus le ma- tériau est conducteur de chaleur. Plus elle est faible, plus il est isolant. Par exemple, la conductivité thermique du cuivre est 10 000 fois supérieure à celle du polyuréthane : le cuivre est 10 000 fois plus conducteur de chaleur que le polyuréthane. IN FO + Un transfert thermique est un échange d’énergie thermique. Par exemple, si deux corps ayant des températures différentes sont mis en contact, il y a transfert thermique entre les deux corps : le corps le plus chaud cède de l’énergie thermique au corps le plus froid. Il est néanmoins possible de réali­ser un transfert thermique du corps froid vers le corps chaud, par exemple grâce à l’utilisation d’une machine thermique (comme un réfrigérateur). Les trois modes de transfert thermique sont la conduction, la convection et le rayonnement. La conductivité électrique • La conductivité électrique est une grandeur physique caractérisant la capacité d’un matériau à permettre le passage d’un courant électrique, c’est-à-dire sa capacité à laisser passer les porteurs de charges électriques. IN FO + Un courant électrique est un déplacement de porteurs de charges électriques, généralement des électrons. Ces déplacements sont imposés par l’action de la force électromagnétique, dont l’interaction avec la matière est le fondement de l’électricité. • Plus la conductivité électrique est élevée, plus le ma- tériau est conducteur de courant électrique. Plus elle est faible, plus le produit est isolant. • Parmi les meilleurs conducteurs d’électricité, on trouve les métaux (comme l’argent, le cuivre, l’or ou l’aluminium). Les atomes des métaux possèdent en effet des électrons libres, c’est-à-dire des électrons capables de se déplacer d’un atome à l’autre. • Les liquides chargés d’ions en solution (« solutions élec- trolytes ») sont également de bons conducteurs électriques. Dans ce cas, les porteurs de charge sont les ions. La valeur de la conductivité dépend de la nature des ions présents dans la solution et de leurs concentrations. • On peut remarquer que plus un métal est bon conducteur de l’électricité (conductivité électrique élevée), plus il est bon conducteur de la chaleur. Ainsi l’argent est, de tous les métaux, à la fois le meilleur conducteur de l’électricité et de la chaleur. Éléments de didactique 1 Difficultés liées à la matérialité de l’air • « De nombreux arguments justifient l’enseignement des sciences expérimentales à l’école. Nous développons et illustrons ici l’un d’entre eux. Face à l’ensemble complexe des informations de toutes sortes qu’il reçoit, l’enfant doit (seul ou à l’aide des différents partenaires de son éducation), construire des outils qui lui permettent non de les juxtaposer (faute de quoi elles resteraient volatiles), mais de les intégrer en les hiérarchisant et en les mettant en cohérence. À ce titre, l’apprentissage de certains concepts joue un rôle central. Qualifiés de « concepts intégrateurs » par les didacticiens, ils constituent en quelque sorte le « ciment intellectuel » qui permet l’intégration d’une nouvelle information, donc l’enrichissement du système cognitif. De tels concepts sont en petit nombre, et on suppose que penser les objectifs généraux de l’enseignement scientifique en termes de concepts intégrateurs évite la dispersion et contribue à doter l’apprenant d’une autonomie intellectuelle durable. L’un des concepts intégrateurs des sciences physiques est celui de « matière ». Sa construction complète suppose aussi de conceptualiser l’état gazeux et, en premier lieu, l’air. » (Rolando, 1998) • En effet, d’une manière générale, les élèves ont des difficultés à concevoir ce qu’ils ne perçoivent pas par leurs sens. Ce type de pensée, pouvant être qualifié de primat de la perception, est très prégnant chez les enfants de 9-11 ans. En lien avec le concept de matière, Plé (1997) indique que cette difficulté peut se manifester notamment lors de l’étude du concept d’air (L’air n’est pas de la matière.) et lors de l’étude de l’évaporation (L’eau s’évapore en air.). Nous indiquerons également dans la suite certaines difficultés inhérentes à l’étude des propriétés de la matière. • Même si l’air est invisible, les élèves de cycle 3 ne re- mettent pas ou peu en cause son existence (les enfants étant familiarisés avec ce concept dès le cycle 1 et le cycle 2). En revanche, ils ne reconnaissent pas l’air comme étant de la matière. Cela s’explique en partie par le fait que l’air est souvent décrit par des critères contraires à la perception que se font les enfants de la matière (incolore, inodore, non palpable...). Or, pour les élèves, la matière est liée à des caractéristiques perceptibles par les sens : elle doit se voir, elle peut se manipuler, elle peut opposer une certaine résistance, elle doit avoir une masse. • Ainsi, il est nécessaire de travailler le concept d’air à tra- vers ses propriétés perceptibles. La découverte du caractère pesant de l’air (mission 2) ou la mise en évidence du caractère résistant de l’air (« Sciences autrement », page 26 du manuel) peuvent contribuer à assimiler l’air à de la matière. CHAPITRE 1 • La matière 25 2 Difficultés liées aux changements d’état : le cas de l’évaporation • Dans le cadre de l’étude des états de la matière et plus particulièrement des états de l’eau, des obstacles de nature différente peuvent interférer dans la construction des connaissances scientifiques. • Le langage courant induit des confusions. En effet, le terme solide est utilisé pour qualifier une substance résistante, dure, et non un état de la matière. L’eau gazeuse désigne une eau pétillante et non de l’eau à l’état gazeux (vapeur d’eau). Enfin, le mot vapeur est souvent employé à tort pour désigner de l’eau à l’état liquide (brouillard) et non l’eau à l’état gazeux. • Par ailleurs, l’eau et l’air sont souvent présentés comme les prototypes respectivement de l’état liquide et de l’état gazeux. Le primat de la perception conduit alors les élèves à penser que l’eau qui s’évapore se transforme en air. En effet, la présence de vapeur d’eau dans l’air est difficilement acceptable car elle ne se voit pas. Pour la plupart des élèves, les bulles dans une casserole d’eau portée à ébullition sont de l’air et non de la vapeur d’eau. Pour franchir cet obstacle, Plé (1997) propose de travailler sur l’expérience du distillateur solaire (cf. chapitre 2) mais aussi d’étudier le comportement d’autres matières (mission 2, changements d’états de différentes matières comparativement à l’eau et l’air). 3 Difficultés liées aux propriétés de la matière La densité • Même si les élèves ont été confrontés dès leur plus jeune âge au concept de flottaison, la plupart rencontre des difficultés à en donner une explication. En effet, ce phénomène • en apparence simple dépend de concepts physiques liés à la masse et au volume ; pour le comprendre, il est nécessaire d’introduire qualitativement la masse volumique et la densité. • Certains élèves auront tendance à associer des objets lourds à des objets qui coulent et les objets légers à des objets qui flottent. D’autres peuvent confondre lourds et volumineux. Concernant ces représentations, il est important de varier les exemples proposés aux élèves : « Une buche en bois, qui semble lourde, flotte ». • Enfin, pour certains élèves, il semble qu’il y ait une force contenue dans l’eau déterminante au sujet de la flottaison : « Il est à noter que, plus il y a d’eau, plus les élèves considèrent que sa poussée est grande, donc plus les objets flottants peuvent être gros. » (Thouin, 1985). Une des origines possibles de cette représentation erronée serait que le courant d’une rivière semble donner de la force à l’eau. La conductivité électrique et thermique • Concernant les phénomènes de conductivité, l’obstacle épistémologique substantialiste semble être à l’origine de représentations courantes des élèves. Cet obstacle consiste en la recherche d’une substance pour expliquer un phénomène physique. • Certains élèves peuvent se représenter le courant comme une substance qui s’écoule dans un circuit, de la pile vers le lieu d’utilisation et qui s’épuise au fur et à mesure de son passage dans un dipôle. Nous reviendrons sur ces représentations dans le chapitre sur l'énergie. • De la même manière, la chaleur (énergie thermique) est souvent perçue par les élèves comme une substance capable de se déplacer d’un lieu à l’autre. Par exemple, les élèves peuvent penser qu’en chauffant l’extrémité d’une tige métallique, la chaleur va s’y accumuler puis ensuite se déplacer le long de la tige. Là encore, il convient de travailler sur le concept d’énergie thermique (cf. Chapitre 4 - L’énergie). Bibliographie / Webographie Fiche connaissance n° 1 États de la matière et changements d’états, disponible à l’adresse http:// www.fondation-lamap.org/sites/default/files/upload/media/ressources/pedago/fiches_ connaissances/394_fiche_01.pdf • Fiche connaissance n° 3 L’air, disponible à l’adresse : http://www.fondation-lamap.org/sites/ default/files/upload/media/ressources/pedago/fiches_connaissances/394_fiche_03.pdf • J-M. Rolando, L’air du cycle I au cycle III, Grand N, n° 64, pp. 107 à 115, 1998. • E. Plé, Transformation de la matière à l’école élémentaire : des dispositifs flexibles pour franchir les obstacles. ASTER, N° 24, pp 203-229, 1997. • M. Thouin, Les représentations de concepts en sciences physiques chez les jeunes. R sciences de l’éducation, vol. 11, n° 2, 1985, p. 247-258, 1985. • http://www.fondation-lamap.org/fr/page/20341/29-notions-clefs-les-materiaux • https://fr.wikipedia.org/wiki/Conductivité_thermique • http://www.fondation-lamap.org/fr/page/20280/coule-ou-flotte 26 CHAPITRE 1 • La matière evue des Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages En lien avec le quotidien des élèves, se rendre compte de la diversité de la matière. Mission 1 Découverte de la diversité de la matière. Mission 2 Mise en évidence de points communs à toutes les matières. Définition du concept de matière : tout ce qui est pesant est de la matière. L’état de la matière dépend de la température. Mission 3 et/ou 4 Vers la découverte de propriétés physiques spécifiques. Aperçu général des missions Propriétés physiques de la matière (densité, conductivité thermique, conductivité électrique). En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Question scientifique Contenus Compétences travaillées Mission 1 Qu’est-ce qui distingue les différents types de matières ? • La diversité de la matière. • Matière vivante/inerte, naturelle/fabriquée. • Une propriété de la matière : le magnétisme. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l'outil utilisés. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 2 Quels sont les points communs à toutes les matières ? • Les trois états de la matière. • L’état de la matière dépend de la température. • Tout ce qui est pesant est de la matière. • La masse caractérise une quantité de matière. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l'outil utilisés. Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. Mission 3 Comment savoir si un objet va flotter ou non sur l’eau ? • Masse et volume. • La densité de la matière. • La flottaison. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Interpréter un résultat - en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure - réaliser une expérience ou une production. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l'outil utilisés. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. Mission 4 De quelles matières sont constitués les objets conducteurs et les objets isolants ? • La conductivité • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. thermique. • La conductivité électrique. • Conducteurs et isolants. • Des exemples de la vie courante. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. CHAPITRE 1 • La matière 27 Mission 1 La diversité de la matière p. 16-17 Objectifs : ✔Prendre conscience que tout ce qui nous entoure est de la matière. ✔Identifier des critères pour catégoriser les différentes matières. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 16 – 20 – 21. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploi­ tation de la question 4, aide pour la trace écrite. ➡ Relance possible : (contextualiser) « Quelles matières sont présentes dans la classe ? dehors dans la cour ? chez vous ? etc. » Lorsque de nombreuses matières ont été listées, on constate qu’il y en a beaucoup et on se demande ce qui les différencie et comment on pourrait faire des catégories. On débouche ainsi sur la question scientifique : Question scientifique Qu’est-ce qui distingue JE M'INTERROGE p. 14 L’art de la récup’ Combien de matières différentes vois-tu dans ce portrait ? La photo choisie pour la situation déclenchante représente une œuvre réalisée par Bernard Pras. ➡ La diversité des matières utilisées pour sa réalisation permet aux élèves d’en trouver facilement au moins une. Ainsi la prise de parole des élèves est facilitée. Les élèves listent (par exemple à l’écrit puis à l’oral) les matières présentes. Dans un premier temps, les élèves pourront citer des objets comme coquillage, pince à linge, bouton... L’enseignant-e pourra amener les élèves à comparer deux objets constitués de la même matière afin qu’ils trouvent un point commun : la matière en question. Après cette étape la discussion pourra se poursuivre en axant plus sur la matière que sur les objets, et les élèves pourront alors trouver différentes matières comme les métaux, les matières plastiques, le verre, le tissu... ➡ L’enseignant-e peut ensuite élargir la question : « Connaissez-vous d’autres matières ? ». Les élèves complètent la première liste. On recueille les réponses des élèves sans chercher l’exhaustivité. On s’en tient, dans la situation déclenchante de cette première mission, aux matières que les élèves connaissent. L’objectif est de mettre en avant le fait qu’il y a beaucoup de matières différentes. Il n’est donc pas nécessaire d’introduire des matières auxquelles les élèves n’auraient pas pensé, comme peut-être l’eau ou l’air (mission 2). En revanche, on les prend en compte si les élèves les citent. 28 CHAPITRE 1 • La matière les différents types de matières ? ➜ Aller à la mission 1. J’OBSERVE les matières autour de nous ➡ Le document 1 permet aux élèves d’identifier des matières qu’ils n’auraient pas listées dans la situation déclenchante. L’enseignant-e peut relancer en pointant la mer, les immeubles, la palissade, etc., mais il n’est pas nécessaire que les élèves les trouvent toutes. La liste des matières que les élèves vont trouver à partir de ce document sert ensuite de corpus pour la suite de la mission. ➡ Si les élèves venaient à pointer les nuages, l’enseignant devra porter une attention particulière à la matière identifiée : en effet, beaucoup d’élèves pensent qu’ils sont constitués de vapeur d’eau parfois d’air. Veiller alors à préciser qu’il s’agit d’eau principalement à l’état liquide mais aussi à l’état solide, la vapeur d’eau (eau à l’état gazeux) étant invisible à l’œil nu. Répondre aux actiités 1 Plusieurs matières parmi celles-ci : eau, sable, diffé­ rents métaux, plastiques, végétation, êtres humains, animaux, verre, bitume, coton, air, béton... 2 Les critères pourraient être la couleur, dur/mou, vivant/non vivant, ... Toutes les propositions des élèves sont acceptées, à partir du moment où les critères de tri sont explicités. JE CHERCHE des critères pour classer les matières ➡ Dans un premier temps, un tri ouvert est proposé aux élèves pour classer toutes les matières trouvées à partir du document 1. ➡ Puis, des critères de tri sont proposés aux élèves grâce aux documents 2, 3 et 4. Il se peut que certains critères aient déjà été trouvés par les élèves durant le tri ouvert (par exemple vivant/non vivant). Dans ce cas, on peut introduire le mot « inerte ». ● Ordonner les données pour trouver les entêtes des colonnes et/ou des lignes. ➜ Ici, les critères des docs 2 à 4 et les noms des matières. ● Donner un titre au tableau. ● Remplir le tableau correctement. ➜ Critère d’exhaustivité. ● Tracer le tableau. Pour différencier, on pourra distribuer ou non les tableaux fournis sur le site compagnon, ainsi que les fiches méthodes 16 et 17. ➡ Dans le document 3, le critère est lié à une propriété de la matière. Le magnétisme a été choisi car d’autres propriétés sont traitées dans les missions suivantes (la densité dans la mission 3, la conductivité dans la mission 4). Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à insérer toutes les données dans un tableau vierge fourni. ➜ Débutant et Apprenti. ● L’élève choisit parmi différents types de tableaux fournis celui qui est le plus pertinent par rapport à la situation et parvient à insérer toutes les données. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à concevoir le tableau (organisation et nombre de lignes et de colonnes) et à insérer toutes les données. ➜ Expert. Réponses aux activités 3 Document 2 : matières vivantes (matière organique) / matières inertes. Document 3 : matières attirées par un aimant / les autres matières. Document 4 : matières naturelles / matières fabriquées par l’être humain. 4 Catégories de matières Matières vivantes Végétation, êtres humains, animaux Matières attirées par un aimant Fer LA TRACE ÉCRITE Matières inertes Eau, sable, métaux, plastiques, bitume, coton, air, béton La matière est présente partout autour de nous. Elle est très diverse mais on peut faire des catégories : - Matières vivantes / Matières inertes ; - Matières attirées par un aimant / Matières non attirées par un aimant ; - Matières naturelles / Matières fabriquées par l’être humain. Matières non attirées par un aimant Tout le reste Matières naturelles Eau, sable, air, végétation, êtres humains, animaux Matières fabriquées par l’homme Il est possible, pour finir cette mission, de noter dans le cahier les questions que l’on se pose encore. On peut ainsi faire écrire les désaccords qui subsistent dans la classe sur ce qui est ou non de la matière. Métaux, plastiques, bitume, coton, béton Autre tableau possible en bas de page. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de repré­ sentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). JE FAIS LE BILAN p. 24 Ressources complémentaires Bilan de la mission 1 à Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier les données à insérer dans un tableau. ➜ Ici, les différentes matières triées selon les critères des docs 2, 3, 4. ● Trouver un type de tableau qui permet de trier selon les critères. ➜ Ici, plusieurs tableaux simples ou un seul grand tableau à double entrée. imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Diversité de la matière, vivant (adj.), inerte, naturel, fabriqué, organique. Catégories de matières Matières vivantes Matières inertes Matières naturelles Sable x x Métaux x Air x Plastiques x Matières fabriquées Matières attirées par un aimant x (fer) Matières non attirées par un aimant x x x x x Etc... CHAPITRE 1 • La matière 29 Mission 2 Les caractéristiques de la matière p. 18-19 Objectif : ✔Définir la matière en cherchant des points communs à toutes les matières : La matière existe sous trois états. Tout ce qui a une masse est de la matière. PRÉPARER LA MISSION 1 – 2 – 3 – 4 – 6 – 11 – 16. Fiches Méthode Fiche d'expérience, schéma vierge à compléter, vidéo de l'expérience, aide pour la trace écrite. Ressources complémentaires Matériel par groupe d’élèves : un ballon, une pompe à vélo, une balance électronique (ou une balance de Roberval). Expérience JE M'INTERROGE p. 14 Partout autour de nous Un même nom pour désigner tant de choses. Que peut-il y avoir en commun ? ➡ Les élèves listent les matières sur lesquelles est écrit le mot « matière ». Ils cherchent ce qui peut caractériser la matière. Ils peuvent alors dire que la matière se voit, qu’on peut la toucher, la sentir, etc. Se pose alors le problème de l’air dans la bulle de savon. Des avis contradictoires peuvent émerger sur le fait que l’air est ou non une matière. ➡ Relance possible : « L’image nous indique que l’air est une matière. Est-ce qu’il y a quelque chose en commun entre l’air, les pavés, les nuages, les matières qui constituent les bâtiments... ? » Si les élèves n’ont pas d’idées, ou s’il y a désaccord, l’enjeu de la mission est posé : chercher les points communs à toutes les matières. D'où la question scientifique : Question scientifique Quels sont les points communs à toutes les matières ? ➜ Aller à la mission 2. J'OBSERVE les différents états de la matière ➡ Les quatre documents permettent d’aborder les états de la matière à travers d’autres matières que l’eau, souvent utilisée comme exemple, ce qui entraine des difficultés (cf. partie didactique). L’objectif est de montrer qu’un pre30 CHAPITRE 1 • La matière mier point commun entre toutes les matières est qu’elles existent sous trois états possibles (solide, liquide, gazeux), et que cet état dépend de la température. ➡ L’enseignant-e pourra dans un premier temps demander aux élèves s’ils ont déjà rencontré ces matières dans la vie courante sous cette forme ou sous un autre état. Cela devrait être le cas pour le chocolat et l’eau, sans doute pas pour l’aluminium liquide et la glace carbonique. En s’aidant des textes des vignettes 2 et 3, la discussion pourra ensuite porter sur les conditions de température pour qu’une matière se trouve sous un certain état physique. Réponses aux activités 1 Doc 1. solide et liquide. Doc 2. liquide. Doc 3. solide. Doc 4. liquide et gazeux. Le chocolat est solide à la température « ambiante » mais il est liquide à 36,4 °C. L’aluminium, lui, devient liquide à 660 °C. Le dioxyde de carbone est gazeux à la température ambiante et il devient solide à -79 °C. L’eau liquide devient gazeuse (vapeur d’eau) à 100 °C. Ainsi les changements d’état des différentes matières semblent dépendre de la température. 2 Les trois états possibles de la matière sont : solide, liquide, gazeux. J'EXPÉRIMENTE pour montrer que la matière a une masse Cette étape permet de mettre en évidence que la matière est tout ce qui a une masse. ➡ Dans un premier temps, les élèves doivent émettre une hypothèse et proposer, à partir du matériel indiqué, un protocole expérimental le plus précis possible pour vérifier si l’air a une masse ou non. ➡ Dans un second temps, les élèves interprètent une expérience (doc 6) sur la conservation de la masse. Elle permet aux élèves de s’approprier la définition de la masse comme grandeur qui représente une quantité de matière : la quantité d’eau ne varie pas lorsque la glace fond. La masse est conservée lors d’un changement d’état. Rappelons que le volume n’est pas conservé lors d’un changement d’état. Commentaire. Pour peser l’air, il faut bien sûr l’enfermer dans un récipient. Le ballon de baudruche n’est pas l’objet adéquat, car son volume gonflé et dégonflé n’est pas le même, ce qui provoque une différence de poussée d’Archimède qui rend insensible la différence de masse. On privilégiera le ballon de volley ou de basketqui ne présente pas le défaut précédent. La différence de masse est alors de plusieurs grammes et peut être détectée même avec une balance peu sensible. On ne fera pas de distinction entre masse et poids, puisque ces deux concepts ne sont pas à construire à l’école élémentaire, et on en restera à l’expression : « est pesant ». On s’habituera en revanche à dire d’un objet : « Il a une masse de x grammes. » ● Prévoir les traces de l’expérience et de ses résultats. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : - On donne à l’élève la grandeur à tester et le protocole. ➜ Débutant. - On donne à l’élève la grandeur à tester et il-elle élabore le protocole. ➜ Apprenti. - L’élève est capable d’extraire de l’hypothèse la grandeur à tester, et élaborer le protocole avec aide (matériel fourni, plusieurs protocoles fournis, ...). ➜ Confirmé. - L’élève est capable d’extraire de l’hypothèse la grandeur à tester, et d’élaborer le protocole seul-e. ➜ Expert. Réponses aux activités Déroulé de l'expérience Cette expérience est relativement simple. Les élèves habitués à manipuler pourront être laissées relativement autonomes. 1 Avant l’expérience Hypothèses possibles : Le • ballon gonflé sera plus léger. • Le ballon gonflé aura la même masse. • Le ballon gonflé sera plus lourd... 2 L’expérience Expérience attendue : on pèse le ballon dégonflé, on le gonfle, puis on le pèse à nouveau. La différence de masse observée prouve que l’air a une masse. Schéma de l’expérience On veillera à différencier les attentes selon le niveau des élèves (CM1 ou CM2) : présence ou non des légendes, présence de deux schémas (ballon dégonflé, ballon gonflé) ; présence ou non des résultats des pesées, etc. 3 Résultats et interprétation On attend que les élèves comparent les masses du ballon gonflé et du ballon dégonflé. Ils doivent interpréter la différence de masse comme étant celle de l’air ajouté. Ainsi ils en déduiront que l’air a une masse. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et techno­lo­giques ● Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier les grandeurs physiques à tester en relation avec l’hypothèse. ➜ Ici, la masse du ballon. ● Identifier les instruments de mesure permettant d’accéder à ces grandeurs. ➜ Ici, savoir que la balance permet de mesurer la masse. ● Identifier l’état initial et l’état final et planifier les actions. ➜ État initial : déterminer la masse du ballon peu gonflé, état final : déterminer la masse du ballon gonflé, action : gonfler le ballon entre les deux pesées. ● Identifier tout le matériel dont on a besoin. ➜ Ici, balance, ballon, gonfleur. 3 La masse du ballon gonflé avec de l’air est supérieure à la masse du ballon dégonflé. La différence entre les masses est donc la masse de l’air. L’air a une masse. 4 On peut facilement peser tous les objets solides ou liquides. Donc ils ont une masse. On vient de montrer que l’air aussi a une masse. On peut dire que « La matière est tout ce qui a une masse ». 5 La définition dit que la masse est la grandeur « qui représente une quantité de matière quel que soit son état ». Dans le document 6, la masse des glaçons ne change pas lorsqu’ils se transforment en eau liquide. La quantité de matière ne change pas ; la masse ne change pas quand la matière change d’état. Ce qui illustre bien la définition. Commentaire. La définition de la masse est difficile, c’est pourquoi la question est très directive : l’élève ne doit pas donner cette définition, il doit faire le lien entre cette définition et l’expérience. Ce qui lui permet de commencer à s’approprier le concept. Un point important est que les élèves approchent la notion de « quantité de matière ». LA TRACE ÉCRITE La matière existe sous différents états (solide, liquide, gazeux). Cet état dépend de la température. La matière est tout ce qui a une masse. JE FAIS LE BILAN p. 24 Ressources complémentaires Bilan de la mission 2 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte États de la matière, solide, liquide, gaz, température, masse. CHAPITRE 1 • La matière 31 Mission 3 La densité de la matière p. 20-21 Objectifs : ✔Comprendre que mesurer la masse d’un même volume de différentes matières donne des indications sur leur densité. ✔Comprendre que la flottaison d’un solide ou d’un liquide dépend de sa densité. Commentaire. En réalité, on utilise dans cette mission la notion de masse volumique, la densité étant un rapport entre la masse volumique d’une matière et la masse volumique de l’eau. Mais cette notion de masse volumique n’est pas à expliciter ici, elle le sera au collège. L’idée est de faire toucher du doigt le fait que masse et volume sont des grandeurs indépendantes (un même volume de différentes matières n’a pas forcément la même masse), et de faire une première approche de la notion de densité. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 2 – 3 – 4 – 6 – 11 – 14 – 16 – 17. Ressources complémentaires Vidéo de la situation déclenchante, fiche d’expérience, vidéo de l’expérience, fiche de manipulation, vidéo de la manipulation, aide pour la trace écrite, documents pour la rubrique « Pour aller plus loin ». Expérience Matériel par groupe d’élèves : une balance électronique, cinq cylindres de même volume (en plastique, cuivre, zinc, aluminium et fer), une bassine remplie d’eau. Manipulation Matériel par groupe d’élèves : un verre doseur, de l’huile, de l’eau, du sirop, du liquide vaisselle. ➡ Relance possible : On peut alors faire remarquer que le liquide en plus faible quantité (le sirop) est au fond et que le liquide en plus grande quantité (l’huile) est au-dessus. On peut ensuite poser les questions suivantes : « Que se passerait-il si l'on mettait dans ce cocktail un objet en métal ? un bouchon en liège ? Peut-on le savoir à l’avance ? » Lorsque les représentations des élèves sur ces phénomènes ont été recueillies, on peut se servir d’éventuels désaccords ou contradictions pour poser l’enjeu de la mission : comprendre ce qui fait qu’un objet va flotter ou non dans l’eau. Question scientifique Comment savoir si un objet va flotter ou non sur l’eau ? ➜ Aller à la mission 3. J'EXPÉRIMENTE pour comprendre la flottaison et la densité Déroulé de l'expérience Commentaire. Cette notion est relativement difficile. Ainsi, nous avons privilégié un protocole expérimental très guidé. Mais l’expérience en elle-même est simple et les élèves peuvent tout à fait la réaliser eux-mêmes. 1 Avant l’expérience JE M'INTERROGE p. 14 Un cocktail étonnant « Le sirop est au fond du verre car on l’a versé en premier. / À mon avis, ce n’est pas si simple ! » Et toi qu’en penses-tu ? ➡ Cette situation est destinée à faire émerger les représentations des élèves sur la densité et la flottaison, en échangeant sur le phénomène de superposition des liquides : les élèves peuvent dire (comme Jules) que le liquide que l’on met en premier est celui qui est au fond, que le liquide en plus grande quantité est plus lourd et qu’il devrait être au fond. D’autres peuvent déjà avoir observé que lorsqu’on mélange de l’huile et de l’eau, l’huile reste au-dessus de l’eau. 32 CHAPITRE 1 • La matière Hypothèses possibles : • Un objet lourd coule. On peut donc peser l’objet pour savoir s’il va flotter ou non. • Les gros objets coulent. • Un objet coule s’il est plus lourd que l’eau. • Les objets en métal coulent. • Ça dépend de la matière... Résultat des pesées Masses des cylindres : plastique 5,6 g ; cuivre 111,8 g ; zinc 94,0 g ; aluminium 34,8 g ; fer 98,4 g. Commentaire. Les différents groupes d’élèves n’obtiendront peut-être pas les mêmes mesures lors de la pesée, ce qui est tout à fait normal compte tenu de l’incertitude liée à l’utilisation d’une balance électronique. On pourra l’expliquer lors de la mise en commun en précisant par exemple que le dernier chiffre indiquée par la balance n’est pas fiable. 2 L’expérience Les élèves placent chaque cylindre dans l’eau et notent dans le tableau si le cylindre flotte ou s’il coule. chante, en demandant aux élèves de créer eux-mêmes ce cocktail. Je manipule 3 Résultats et interprétation Pour compléter la colonne sur la densité, les élèves doivent comparer la mase de chaque cylindre avec la masse du même volume d’eau (12,56 g ; masse indiquée dans le document 2). On peut alors constater que : • une matière qui a une densité supérieure à 1 coule ; • une matière qui a une densité inférieure à 1 flotte. Tableau final : Matière Masse du cylindre Observation Densité Cuivre 111,8 g Coule Supérieure à 1 Fer 98,4 g Coule Supérieure à 1 Zinc 94,0 g Coule Supérieure à 1 Aluminium 34,8 g Coule Supérieure à 1 Plastique 5,6 g Flotte Inférieure à 1 Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisé. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les grandeurs physiques en jeu dans l’expérience. ➜ Ici, la masse et le volume. ● Associer à chaque grandeursphysique son unité légale. ➜ Ici, le litre pour le volume et le gramme pour la masse. ● Identifier l’instrument de mesure adéquat pour chaque grandeur physique. ➜ Ici, la balance pour la masse et le verre gradué pour le volume. ● Savoir choisir parmi les multiples ou sous-multiples de l’unité celui qui sera le plus adapté. ➜ Ici, les millilitres et les grammes. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne connait pas les unités de mesures. ➜ Débutant. ● L’élève connait les unités de mesure mais confond la masse et le volume. ➜ Apprenti. ● L’élève connait les unités de mesure, la masse, le volume, mais confond l’unité avec la grandeur (ex : il-elle parle de gramme au lieu de parler de masse). ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à associer la grandeur physique à son unité et à l’instrument de mesure sans confusion. ➜ Expert. Les élèves pèsent un même volume (250 mL) de chaque liquide, et retrouvent l’ordre de superposition du cocktail. On montre à nouveau dans cette situation qu’un même volume de différentes matières n’a pas toujours la même masse. Pesées (les masses données ci-dessous peuvent être légèrement différentes selon l’huile, le liquide vaisselle et le sirop utilisés) : 250 mL d’huile 225 g 250 mL d’eau 250 g 250 mL de liquide vaisselle 257 g 250 mL de sirop 330 g Commentaire. Les élèves devront mesurer un volume de 250 mL dans le verre doseur. Il est important d’attirer l’attention des élèves sur les possibles erreurs de parallaxe (voir la fiche méthode). ➡ Avec le document 5, on pourra questionner les élèves sur leurs connaissances concernant les marées noires, puis faire décrire la photographie : le pétrole reste à la surface de l’eau. On en déduit la densité du pétrole par rapport à celle de l’eau. Réponses aux activités 3 Masse de 250 mL de sirop masse de 250 mL de liquide vaisselle masse de 250 mL d’eau masse de 250 mL d’huile. Densité du sirop densité du liquide vaisselle densité de l’eau densité de l’huile. On retrouve l’ordre de superposition des liquides : le liquide qui a la plus grande densité (le sirop) est au fond, celui qui a la plus faible densité (huile) est à la surface. 4 Le pétrole flotte sur l’eau. Donc le pétrole a une densité plus petite que 1. LA TRACE ÉCRITE Réponses aux activités 1 Le cylindre peut flotter ou couler. 2 Un cylindre va flotter sur l’eau si sa densité est inférieure à 1. Il va couler si sa densité est supérieure à 1. J'INTERPRÈTE des phénomènes en utilisant la densité Cette page est destinée à faire comprendre des phéno­ mènes de la vie courante qui ont un lien avec la densité. ➡ Dans le document 4, on revient sur la situation déclen- Des volumes identiques de matières différentes n’ont pas la même masse : les matières ont des densités différentes. ● ● Lorsque l’on compare la masse d’un litre d’une matière à la masse d’un litre d’eau, on peut savoir si la densité de cette matière est inférieure ou supérieure à 1. Un objet flotte sur l’eau lorsque sa densité est inférieure à 1. Par exemple, un litre d’huile pèse moins lourd qu’un litre d’eau : la densité de l’huile est inférieure à 1. Donc l’huile reste au-dessus de l’eau. ● CHAPITRE 1 • La matière 33 imprimer. que l’eau. En effet, le navire étant constitué de différents matériaux, il faut alors considérer la masse volumique de chaque matériau le constituant. C’est ainsi qu’un navire qui présente des espaces pleins d’air sous la surface de l’eau peut flotter. Mots à savoir utiliser en contexte Densité, dense (adj.), masse, volume, flotter, couler. 2 Pourquoi un iceberg flotte-t-il ? JE FAIS LE BILAN p. 24 Ressources complémentaires Bilan de la mission 3 à ➡ Utiliser le document fourni sur le site compagnon pour lancer la situation, faire lire le texte et observer le document. Faire émerger les observations. POUR ALLER PLUS LOIN 1 Défi On dispose du matériel suivant : une bassine remplie d’eau, deux quantités de pâte à modeler de même masse. ➡ Rouler la première en forme de boule et l’introduire dans la bassine d’eau : la boule coule et le niveau de l’eau monte. Donner la consigne suivante : « Trouvez un moyen de faire flotter la pâte à modeler. » Laisser les élèves réfléchir et proposer leur solution. Les tester. Guider le groupe classe afin de faire émerger la solution : il faut donner la forme d’une coque de bateau à la boule de pâte. Si l’on préfère, on pourra laisser les élèves expérimenter (prévoir dans ce cas le matériel nécessaire). ➡ Ce bateau en pâte à modeler est un modèle qui permet d'appréhender qu'on puisse construire de grands navires en acier qui flottent sur l’eau alors que l’acier est plus dense ➡ L’enseignant-e peut ensuite expliquer le phénomène. Lorsque de l’eau liquide se transforme en eau solide (glace), son volume augmente (les molécules d'eau s’espacent pour former un réseau cristallin). Pour preuve, lorsqu’on met au congélateur une bouteille en plastique remplie d’eau liquide à raz bord : après solidification de l’eau, celleci occupe un volume plus important, la bouteille est déformée et souvent un morceau de glace sort par le goulot. Ainsi, pour une quantité d’eau donnée, le volume d’eau solide est 10 % plus important que le volume de l’eau liquide. Ainsi la densité de la glace est inférieure à 1. Autrement dit, à volume égal, la glace est moins lourde que l’eau. Cette différence est encore plus marquée avec l’eau salée puisque la densité de l’eau salée est de 1, 025. C’est pour cette raison que les icebergs flottent. Pour mieux comprendre : http://www.fondation-lamap. org/fr/page/20280/coule-ou-flotte Mission 4 La conductivité de la matière p. 22-23 Travail Objectifs : en équipes ✔Comprendre ce qu’est la conductivité (thermique et électrique). ✔Constater qu’elle est différente selon les matières. ✔Connaitre quelques matériaux conducteurs et isolants. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 2 – 3 – 4 – 11 – 24 – 26. Ressources complémentaires Vidéo de la situation déclenchante, fiches de travail guidé, vidéos des expériences, fiches expérience, aide pour la trace écrite. Matériel pour l’équipe 1 : règle en plastique, du papier aluminium, deux thermomètres à alcool, un sèche-cheveu, un chronomètre, un cache en carton. Matériel pour l’équipe 2 : une pile AA, un support de pile, des fils électriques avec pinces croco, un support d’amExpérience 34 CHAPITRE 1 poule, une ampoule, des objets pour tester la conductivité électrique. • La matière JE M'INTERROGE p. 14 Chaud devant ! À ton avis que va-t-il se passer ? ➡ L’image représente le début d’une expérience. Les élèves l’observent, la décrivent : une bougie chauffe une lame en métal sur laquelle des clous régulièrement répartis sont collés à l’envers avec de la cire de bougie. Ils imaginent la suite de l’expérience et tentent de l’interpréter : la lame en métal va chauffer à partir du point de contact avec la bougie, il va y avoir transfert de chaleur vers les extrémités de la lame, ce qui va faire fondre la cire qui retient les clous. Ces derniers vont tomber les uns après les autres, en commençant par les deux plus près de la bougie, puis les deux suivants... ➡ Relance possible : « Est-ce que cette expérience fonctionnerait de la même manière avec une autre matière que le métal ? » Un échange peut alors s’engager sur ce que savent déjà les élèves sur la conductivité thermique de certaines matières. Question scientifique De quelles matières sont constitués les objets conducteurs ? ➜ Aller à la mission 4. Commentaire. 1. Le terme de conductivité est donné au début de la mission, en précisant qu’elle peut être thermique (comme la situation déclenchante) ou électrique. 2. Dans le cadre d’une classe double-niveau, on conseille de mettre les élèves de CM2 en équipe 1. TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. La conductivité thermique Les élèves émettent des hypothèses, conçoivent un protocole et expérimentent pour comparer la conductivité thermique d'une matière plastique et de l’aluminium (voir la fiche de travail guidé). Ils exploitent ensuite les docs 2 à 4 pour trouver des applications dans la vie courante. Les notions de conducteurs et isolants thermiques sont abordées. ÉQUIPE 2. La conductivité électrique Les élèves émettent des hypothèses, conçoivent un protocole et expérimentent pour comparer la conductivité électrique des différentes matières qui constituent les objets présents dans la classe (voir la fiche de travail guidé). Ils exploitent ensuite les docs 2 à 4 pour trouver des applications dans la vie courante. Les notions de conducteurs et isolants électriques sont abordées. Mise en commun ÉQUIPE 1 : on s’attend à ce que les élèves indiquent que les métaux sont meilleurs conducteurs thermiques que les matières plastiques. Ils devront également définir ce qu’est un isolant thermique. Différentes applications dans la vie quotidienne devront être indiquées. ÉQUIPE 2 : on s’attend à ce que les élèves indiquent que les métaux sont de très bons conducteurs électriques ; que les matières plastiques ont une conductivité électrique très faible. Ils devront également définir ce qu’est un isolant électrique. Différentes applications dans la vie quotidienne devront être indiquées. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Expliquer un phénomène à l’oral. Critères de réussite liés à cette compétence : Expliciter le phénomène physique étudié. ➜ Ici, dire que l’on va parler de la conductivité thermique (ou électrique) c’està-dire la capacité des matières à laisser passer la chaleur (ou l’électricité). ● Présenter la démarche. ➜ Ici, dire que pour répondre à la question, on a réalisé une expérience pour comparer la conductivité de différentes matières. ● Décrire précisément l’expérience. ➜ Ici, dire que la variable testée est la matière (dans les deux cas), et que l’indicateur est la température de chacune des matières pour une distance donnée (pour l’équipe 1), et le fonctionnement ou non de la lampe (pour l’équipe 2). ● Donner les résultats. ➜ Ici, l’aluminium est plus conducteur que les plastiques. Pour l’équipe 2, donner le résultat en fonction des matériaux choisis. ● Dire ce que l’on a appris (généralisation). ➜ Ici, dire que les matières sont plus ou moins conductrices, que la conductivité est une propriété de la matière. ● Être capable de donner des exemples ➜ Ici, radiateur en fonte, isolation des maisons, ... ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à organiser son exposé en suivant une trame détaillée, élaborée par l’enseignant-e. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à organiser son exposé avec aide ponctuelle de l’enseignant. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à organiser son exposé seul-e. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE La conductivité d’une matière est sa capacité à laisser passer la chaleur si on parle de conductivité thermique, et à laisser passer l’électricité si on parle de conductivité électrique. ● Par exemple les métaux sont meilleurs conducteurs thermiques que les matières plastiques. Les métaux sont également de très bons conducteurs électriques. Les matières qui ont une faible conductivité sont appelées des isolants. ● Pour finir la mission, on pourra faire constater que les matériaux bons conducteurs thermiques sont également bons conducteurs électriques (par exemple le cuivre, l’argent). JE FAIS LE BILAN p. 24 Ressources complémentaires Bilan de la mission 4 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Conducteur, isolant, conductivité (thermique ou électrique). CHAPITRE 1 • La matière 35 les sciences autrement sciences & Astronomie a planète Terre, un aimant géant ! L Nous avons choisi d’illustrer une propriété physique, le magnétisme, à travers ce phénomène naturel spectaculaire que représentent les aurores boréales. Cette rubrique permet de revenir sur cette propriété physique abordée succinctement dans la mission 1 (page 15). Activités pour la classe On peut envisager, à partir du texte, de faire construire un schéma explicatif du phénomène. Pour ce faire, les élèves pourront dans un premier temps identifier les conditions dans lesquelles le phénomène peut apparaitre (présence de vents solaires importants ; présence d’un champ magnétique autour de la terre ; se situer aux niveaux des pôles pour observer le phénomène). ● Dans un second temps, ils pourront identifier l’origine de ce phénomène : chocs des particules solaires avec l’atmosphère terrestre déviées vers les pôles à cause du champ magnétique de la terre. Pour illustrer la déviation des particules à l’approche du champ magnétique terrestre, l’enseignant-e peut proposer une modélisation dans laquelle le champ magnétique présent autour d’un aimant serait matérialisé grâce à de la limaille de fer. Un lien Internet est fourni. ● sciences & L’acier Corten : un matériau très tendance Cette rubrique est en lien avec les missions 1 et 2 sur la diversité et les caractéristiques de la matière. Les alliages étant des mélanges, on pourra également y faire référence au cours de la mission 5 sur la diversité des mélanges. Un acier est un alliage formé essentiellement de fer et de carbone. L’acier Corten est un acier particulier. Il est ainsi défini selon l’AFNOR : « Acier auquel un certain nombre d’alliages ont été ajoutés, tels que P (phosphore), Cu (cuivre), Cr (chrome), Ni (nickel), Mo (molybdène), afin d’en accroitre la résistance à la corrosion atmosphérique par la formation d’une couche autoprotectrice d’oxyde sur le métal de base sous l’influence des conditions atmosphériques. » Cet acier à résistance améliorée à la corrosion atmosphérique est souvent appelé acier autopatinable ou acier autoprotecteur. Il est également connu sous différents noms comme CORTEN, INDATEN, DIWETEN. Le matériau présente par ailleurs une résistance à la chaleur supérieure aux aciers ordinaires et trouve donc également des usages particuliers liés à cette propriété. 36 CHAPITRE 1 • La matière p. 26-27 Activités pour la classe ● Matière / matériau Demander aux élèves de ranger l’acier Corten dans l’une des catégories abordées dans la mission 1 (matière vivante / inerte ; naturelle / fabriquée). On peut également aborder la différence entre matière et matériau (matière utilisée pour la construction d’objet). Aspect artistique Demander aux élèves de décrire la photographie. On observe une série d’arcs de cercle disposés en différentes couches, légèrement décalées les unes par rapport aux autres, créant des formes circulaires désordonnées. Se reporter alors au titre de l’œuvre. Interroger les élèves sur leur ressenti. ● Les élèves peuvent rechercher d’autres œuvres en acier Corten de Bernar Venet, ressemblantes (arcs de cercle) ou non, et chercher des points communs entre toutes ses œuvres (des lignes, courbes ou droites, avec un aspect inachevé). Ils peuvent également comparer avec des œuvres en acier Corten d’autres artistes : Richard Serra, Étienne Viard et bien d’autres. ● ● Faire chercher également des réalisations architecturales utilisant ce matériau : le musée Soulages à Rodez, le musée du Design à Solon (Israël), par exemple. On les questionnera alors sur l’intérêt d’utiliser ce matériau pour fabriquer des œuvres d’art exposées en extérieur (aspects esthétique et résistant). Étude de la langue On pourra lancer une étude approfondie autour du mot « patine » : définition de ce nom, et surtout travail autour de sa polysémie. sciences & Histoire Avant le sous-marin... la cloche à plonger Nous avons choisi cette rubrique afin de compléter le travail effectué dans la mission 2. Dans cette dernière, la matérialité de l’air a été travaillée à travers son caractère pesant. Or, il est nécessaire pour construire le concept d’air en tant que matière d’aborder plusieurs de ses propriétés perceptibles. Aussi, même si cette notion devrait avoir été déjà abordée en CE2 en « Questionner le monde », nous proposons ici de mettre en évidence le caractère résistant de l’air : l’air en tant que matière peut s’opposer à d’autres matières. Activités pour la classe Cette rubrique peut être envisagée sous la forme d’une démarche d’investigation permettant de découvrir le caractère résistant de l’air. La gravure et le texte peuvent permettre de susciter un questionnement chez les élèves dont la formulation pourrait être « Pourquoi l’eau n’entre-t-elle pas dans la cloche ? ». Proposition d’expérience À ce stade, l’enseignant-e peut proposer une modélisation de la cloche à plonger, de façon à ce que les élèves constatent par eux-mêmes que l’eau n’entre pas dans le récipient. Pour ce faire, il est possible de modéliser la cloche par une bouteille en plastique dont le fond a été coupé et la mer par un bac à eau. Les élèves peuvent ensuite émettre des hypothèses (deux avis risquent de s’opposer dans la classe : il y a de l’air ou il n’y a pas d’air dans la cloche). L’étape suivante consiste à élaborer un protocole expérimental qui permettra de valider l’une ou l’autre des hypothèses. Les élèves utilisent le matériel déjà connu, la bouteille et le bac avec de l’eau, pour imaginer un moyen de vérifier la présence ou non d’air dans la bouteille. monte dans la bouteille, il faut faire sortir l’air. L’air occupe un espace, c’est de la matière. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques. ● Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre et se représenter la situation déclenchante. ➜ Ici, comprendre le texte, faire le lien entre le texte et l’illustration, imaginer ce qui pourrait se passer quand on abaisse une cloche sans fond dans l’eau. ● Extraire dans la situation un fait étonnant, qui questionne. ➜ Ici, s’étonner que l’homme dans la cloche reste au sec bien que la cloche n’ait pas de fond et qu’elle soit immergée. ● Transformer ce fait qui interpelle en une question. ➜ Ici, « Pourquoi l’eau ne rentre-t-elle pas dans la cloche ? » Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’aide pour se représenter la situation et formuler la question. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend la situation, a besoin de la modéliser pour extraire le fait qui questionne, et parvient à formuler la question. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient seul-e à comprendre la situation déclenchante, s’étonner, et formuler la question. ➜ Expert. sciences en Il est conseillé de bien insister sur le sens de déplacement des bulles : elles partent de la bouteille vers l’extérieur. Des élèves de cycle 3 n’ont pas de difficulté à reconnaitre les bulles dans l’eau comme étant de l’air (ils ont déjà tous soufflé dans une paille !). L’air s’échappe donc de la bouteille. L’enseignant-e fera ensuite remarquer qu’au fur et à mesure que l’air s’échappe, l’eau pénètre dans la bouteille. L’eau prend donc la place de l’air. jeux Corrigés Mission 1 – Cherche l'intrus 1re série : herbe (seule matière vivante parmi des matières inertes) 2e série : verre (seule matière fabriquée parmi des matières naturelles). Mission 2 – Vrai ou faux ? Plus un ballon est gonflé, plus il est léger. FAUX L’air existe à l’état liquide. VRAI L’eau est plus lourde à l’état solide qu’à l’état liquide. FAUX Structuration possible Mission 3 – Rébus Densité (dent-si-thé). La bouteille n’est pas vide, elle est remplie d’air. L’air empêche l’eau de monter dans la bouteille. Pour que l’eau Mission 4 – Mots mêlés Conductivité / Isolant / Thermique CHAPITRE 1 • La matière 37 CHAPITRE 2 Les mélanges Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Décrire les états et la constitution de la matière à l’échelle macroscopique. Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Identifier à partir de ressources documentaires les différents constituants d’un mélange. Mettre en œuvre un protocole de séparation de constituants d’un mélange. Des activités de séparation de constituants peuvent être conduites : décantation, filtration, évaporation. Le domaine du tri et du recyclage des matériaux est un support d’activité à privilégier. Réaliser des mélanges peut provoquer des transformations de la matière (dissolution, réaction). Les mélanges gazeux pourront être abordés à partir du cas de l’air. La matière qui nous entoure (à l’état solide, liquide ou gazeux), résultat d’un mélange de différents constituants. L’eau et les solutions aqueuses courantes (eau minérale, eau du robinet, boissons, mélanges issus de dissolution d’espèces solides ou gazeuses dans l’eau...) représentent un champ d’expérimentation très riche. Détachants, dissolvants, produits domestiques permettent d’aborder d’autres mélanges et d’introduire la notion de mélange de constituants pouvant conduire a une réaction (transformation chimique). Informer l’élève du danger de mélanger des produits domestiques sans s’informer. Repères de progressivité Des exemples de mélanges solides (alliages, minéraux...), liquides (eau naturelle, boissons...) ou gazeux (air) seront présentés en CM1-CM2. Des expériences simples sur les propriétés de la matière seront réalisées avec des réponses principalement « binaires » (soluble ou pas, conducteur ou pas...), la classe de sixième permet d’approfondir : saturation d’une solution en sel, matériaux plus conducteurs que d’autres. On insistera en particulier sur la notion de mélange de constituants pouvant conduire à une transformation chimique. La classe de 6e sera l’occasion de mettre en œuvre des expériences de séparation ou de caractérisation engageant un matériel plus spécifique d’un travail en laboratoire. Introduction pour l’enseignant-e Connaissances scientifiques • Un corps pur simple est un corps constitué d’un seul type d’atomes. Exemple : le diazote (N2). Un corps pur composé est un corps constitué de plusieurs atomes différents. Exemple : l’eau (H2O). • Un mélange est formé d’au moins deux corps purs diffé- rents juxtaposés, pouvant être solides, liquides ou gazeux. Dans un mélange, chacun des corps purs garde ses propriétés propres. • Un mélange homogène est un mélange dont on ne peut pas distinguer les constituants à l’œil nu, et dont n’importe quel échantillon possède les mêmes propriétés. • Un mélange hétérogène est un mélange dont on peut distinguer au moins deux constituants à l’œil nu, autrement 38 CHAPITRE 2 • Les mélanges dit on voit apparaitre plusieurs phases juxtaposées dont chacune a des propriétés différentes. 1 Les différents types de mélanges Les mélanges solide-liquide Lorsque l’on introduit un solide dans un liquide, deux cas peuvent se produire. •1 cas : le mélange obtenu est homogène (après agitation). On dit alors que le solide est soluble dans le liquide : le mélange obtenu est appelé une solution. La substance majoritaire est appelée le solvant, les substances minoritaires dissoutes sont les solutés. Par exemple, lorsqu’on dissout une petite quantité de sucre (le soluté) dans l’eau (le solvant), on obtient une solution homogène d’eau sucrée. (On parle alors de solution aqueuse.) er • L’eau est un très bon solvant. L'eau dissout un grand nombre de corps ioniques, les sels (atomes sous forme ionisée ou ions, comme par exemple Na+ et Cℓ-), ainsi que certaines substances formées de molécules polaires. Ce phénomène de dissolution résulte du caractère polaire des molécules d’eau qui, du fait des charges positives et négatives dont elles sont porteuses, sont attirées par les charges de signes contraires des ions ou des molécules polaires qui leur sont proches. Elles forment alors une enveloppe autour de ces ions ou de ces molécules polaires, les séparant de leurs congénères et favorisant ainsi leur dispersion au sein du liquide. •2 cas : le mélange obtenu est hétérogène, le solide n’est pas soluble dans le liquide. On parle alors de suspension de ce solide au sein du liquide. Par exemple, la farine ne se dissout pas dans l’eau : on obtient une suspension (ou un dépôt) de farine dans l’eau. e Propriétés physiques des solutions • Dans une solution, il y a conservation de la masse des substances dissoutes et donc de la masse totale : masse de la solution = masse du soluté + masse du solvant En revanche, il n’y a pas conservation du volume. • La vitesse de dissolution d’un solide dans un liquide est favorisée par une augmentation de la température et/ou de l’agitation. Elle dépend aussi de l’état de division du solide. • La quantité de solide que l’on peut dissoudre dans un volume de liquide donné est limitée. Lorsque la quantité maximale de soluté est atteinte pour un volume de solvant donné, on parle de saturation. Au-delà de ce seuil de saturation, la substance ne se dissout plus mais se dépose au fond du récipient. Cette notion relève de la classe de 6e. Par exemple, à 20 °C, on peut dissoudre jusqu’à 350 g de sel (chlorure de sodium) dans un litre d’eau. • La concentration massique c d’une solution est égale à la masse de soluté dissout dans un litre de solvant : c= m V c : concentration massique en g/L m : masse de soluté en g V : volume de solution en L Commentaire. Il ne faut pas confondre la concentration massique d’une solution avec la masse volumique d’un corps pur liquide (cf. relation avec la densité, chapitre 1). Une solution est généralement définie par sa concentration massique car sa masse volumique n’est pas constante puisqu’elle dépend notamment de sa température. Doc 1. Dépôt de sel aux abords de la mer Morte. Ce lac d’eau salée se situe au Moyen-Orient. Sa concen­ tration en divers sels dont le chlorure de sodium y est bien plus importante que dans les mers ou océans. Les mélanges liquide-liquide Comme dans le cas des solides dans un liquide, le mélange de deux liquides peut aboutir à deux cas concrets. •1 cas : le mélange obtenu est homogène. On dit alors que les liquides sont miscibles. Exemple : sirop et eau. er •2 cas : le mélange obtenu est hétérogène, les liquides sont non miscibles. On distingue alors deux phases, le liquide le plus dense allant se déposer au fond du récipient (cf. chapitre 1, mission 3). Exemple : eau et huile. Parfois, après agitation, on observe un trouble qui correspond à une émulsion : l’un des liquides est alors en suspension dans l’autre. Exemple : gouttelettes d’huile en suspension dans l’eau. Après décantation, on peut observer deux phases distinctes. er Le cas des alliages • Un alliage est une solution solide d’un élément métallique avec un ou plusieurs autres éléments chimiques, métalliques ou pas. Un alliage est obtenu en portant à une certaine température un mélange de ces éléments qui s'agglomèrent alors sous la forme d’un liquide en fusion. L’alliage final constitue un milieu homogène, c’est-à-dire constitué d’une seule phase solide. Au point de vue strictement scientifique, un alliage est différent d’un mélange : dans un mélange, on peut séparer les différentes phases alors que dans un alliage, il s’agit d’un solide qui a cristallisé à partir d’une phase liquide : les différentes phases ne peuvent plus être séparées. • L’ajout d’une substance dans un métal pur a pour conséquence de modifier ses propriétés physiques comme la résistance à la déformation ou ses propriétés chimiques comme la résistance à la corrosion. Par exemple, l’acier est un alliage métallique constitué principalement de fer et de carbone. Le carbone confère à l’alliage des propriétés physiques particulières comme une très bonne résistance mécanique. Le bronze est le nom donné à tous les alliages de cuivre. • Des liens avec l’Histoire sont possibles : https://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=2144&ID_dossier=250 Les mélanges gaz-liquide • Comme dans le cas d’un solide dissous dans un liquide, on parle d’un gaz en solution dans un liquide lorsque le mélange gaz-liquide est homogène. • La solubilité d’un gaz dans un liquide, c’est-à-dire la quantité maximale de gaz que l’on peut dissoudre dans un liquide, varie d’un gaz à l’autre. Par exemple, le dioxygène est légèrement soluble dans l’eau alors que le dioxyde de carbone l’est davantage. • La solubilité d’un gaz dans un liquide augmente lorsque la température diminue et quand la pression augmente. Cette propriété permet d’expliquer certains phénomènes observés dans la vie quotidienne. CHAPITRE 2 • Les mélanges 39 Exemple 1 : le gaz dissous dans une eau pétillante est le dioxyde de carbone (CO2). La pression à l’intérieur d’une bouteille fermée d’eau pétillante est supérieure à la pression normale. Lorsqu’on ouvre la bouteille, des bulles de gaz sont visibles dans l’eau. Ceci s’explique par la chute de la pression dans la bouteille qui entraine une baisse de la solubilité du CO2 : des bulles de CO2 gazeux se forment alors (interprétation est hors programme). Exemple 2 : lorsqu'on fait chauffer de l'eau du robinet dans une casserole, on peut observer la présence de petites bulles dans l’eau entre 40 °C et 60 °C. La solubilité du dioxygène, initialement dissous dans l’eau, diminue lorsque la température augmente : le dioxygène « réapparait » sous sa forme gazeuse. Il ne faut donc pas confondre ces petites bulles avec les bulles de vapeur d’eau observées à 100 °C (température d’ébullition de l’eau). IN FO • On peut également obtenir des mélanges gaz-liquide hétérogènes : le brouillard est ainsi constitué de fines gouttelettes d’eau liquide en suspension dans l’air. (Notons que le brouillard est souvent appelé à tort fumée ou confondue avec de la vapeur d’eau, eau à l’état de gaz et invisible). Les mélanges gaz-gaz : le cas de l’air • L’air sec un mélange de gaz. Sa composition est la suivante : 21 % de dioxygène (O2), 78 % de diazote (N2), 1 % d’autres gaz (0,035 % de dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), divers gaz rares (néon, argon...). + L’atmosphère est la pellicule gazeuse qui enveloppe la Terre. La proportion des différents gaz dans l’atmosphère varie avec l’altitude et les conditions de température et de pression. L’atmosphère se divise en plusieurs couches, la troposphère étant celle dans laquelle nous vivons. La troposphère, englobant l’air présent de la surface du sol jusqu’à 10 kilomètres environ, contient à elle seule 50 % de la masse totale de l’atmosphère et 90 % de la vapeur d’eau. • La plupart du temps, l’air autour de nous contient éga- lement de la vapeur d’eau (eau sous forme gazeuse) dans des quantités très variables selon les lieux. • La vapeur d’eau présente dans l’air est invisible mais elle peut se liquéfier sous forme de buée (à la surface d’une paroi) ou sous forme de brouillard (gouttelettes en suspension dans l’air). Le brouillard se forme lorsque l’air contenant la vapeur d’eau subit un refroidissement ou un nouvel apport d’eau. L’air est alors « saturé » en vapeur d’eau (on atteint la pression de vapeur saturante) : la vapeur d’eau 40 IN FO + Brume ou brouillard ? Brume et brouillard relèvent du même phénomène physique. La distinction entre les deux relève en réalité de la météo : on parle de brouillard lorsque la visibilité est inférieure à 1 km, de brume lorsqu’elle est comprise entre 1 et 5 kilomètres. + Même si le dioxygène est peu soluble dans l’eau, c’est grâce à cette propriété physique que la vie sous-marine peut se développer. Les poissons, en respirant par les branchies, utilisent le dioxygène dissous dans l’eau. IN FO présente dans l’air se liquéfie et forme des gouttelettes d’eau liquide. CHAPITRE 2 • Les mélanges Pollutions de l’air • L’air est un mélange de gaz. Lorsque la composition nor- male de ce mélange est modifiée, par ajout de particules solide, de liquides ou de gaz, on parle de pollutions. • La pollution est définie par rapport à un état dit normal et par rapport à ses conséquences sur l’environnement et sur la santé des êtres vivants. Dans le langage courant, la pollution est une dégradation de l’environnement résultant de la dissémination de produits toxiques ou de l’abandon de matériaux non biodégradables » (d’après l’ADEME). Elle résulte d’une modification de la composition normale de l’air susceptible de provoquer des nuisances sur la santé, les écosystèmes et les ressources naturelles. • Les polluants de l’air sont essentiellement liés aux acti- vités humaines et sont éminemment variables, tant en nature qu’en proportions (cheminées d’usine, pots d’échappement, etc.) mais les polluants de l’air peuvent aussi être d’origine naturelle (émissions de gaz par les volcans...) • On qualifie de polluants « primaires » les polluants direc- tement émis dans l’atmosphère par les activités humaines. Exemples : oxyde d’azote, dioxyde de soufre, hydrocarbures légers, etc. produits par le trafic routier, les industries. • Les polluants « primaires » peuvent évoluer chimique- ment dans l’atmosphère pour former des polluants « secondaires », qui peuvent être à l’origine de la pollution photochimique et des pluies acides. Par exemple, l’ozone est le résultat d’une transformation chimique en présence de rayonnement ultraviolet entre le dioxygène naturellement présent dans l’air et des oxydes d’azote. Les mélanges gaz-solide • La fumée est un mélange hétérogène gaz-solide. Lors- qu’on brule un combustible, la réaction donne naissance à de fines particules solides disséminées dans l’air. 2 Le cas de l’eau L’eau dans la nature n’est jamais pure : elle contient toujours des substances dissoutes. Rappel : une eau pure est une eau constituée exclusivement de molécules d’eau (H2O). huile eau Eaux de consommation huile • Une eau est dite potable lorsqu’on peut la boire sans risque pour la santé. « Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’està-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur. » (Extrait de http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/potableNor.html) • Les normes prennent en compte des paramètres organoleptiques comme l’odeur ou le gout, des paramètres physicochimiques comme le pH ou comme la quantité de sels minéraux, de substances indésirables (par ex. les nitrites) ou toxiques (par ex. le mercure) et des paramètres microbiologiques. • Une eau minérale est une eau qui contient des sels mi- néraux et des oligoéléments. Autres exemples • L’eau de mer contient différentes substances dissoutes, dont principalement du sel (chlorure de sodium). Les marais salants sont des installations en bord de mer qui permettent de récupérer le sel dissous. En effet, en faisant circuler l’eau de mer dans différents bassins, on favorise l’évaporation de l’eau. Ainsi, le sel se concentre jusqu’à ce qu’il cristallise (dépassement du seuil de saturation) (cf. mission 7). • L’eau suintant dans les grottes contient des substances minérales dissoutes. Ces minéraux précipitent et forment des concrétions (cf. mission 6). eau robinet Doc 2. Utilisation d’une ampoule à décanter. • La filtration peut permettre de séparer les solides non solubles d’un liquide. Elle consiste à faire passer le mélange au travers d’une paroi poreuse (filtre). Le filtre n’arrête pas les éléments dissous dans un liquide. • La centrifugation permet de séparer les constituants d’un mélange hétérogène en donnant au récipient un mouvement rapide de rotation. Les constituants sont séparés sous l’action d’une force de gravité artificielle (cf. « Les sciences autrement »). Cas d’un mélange homogène • La distillation permet de séparer des liquides ou des so- lides dissous dans l’eau. Ce procédé repose sur la différence de température de vaporisation des différents constituants. Il s’agit de vaporiser le mélange liquide puis de condenser les vapeurs formées. thermomètre eau tiède colonne à distiller 3 Séparation des constituants réfrigérant droit eau froide d’un mélange ballon Cas d’un mélange hétérogène • La décantation consiste à laisser reposer un mélange hétérogène : les constituants sont alors séparés par gravité. Dans le cas d’un mélange eau-solides, les particules les plus denses (densité supérieure à 1) vont se déposer au fond du récipient alors que les moins denses (densité inférieure à 1) vont se rassembler en surface. La décantation peut aussi être utilisée dans le cas de deux liquides non miscibles comme l’eau et l’huile : le liquide le plus dense étant en dessous du liquide le moins dense. Pour récupérer, l’un ou l’autre des liquides, on utilise une ampoule à décanter. chauffeballon distillat grains de pierre ponce Doc 3. Dispositif expérimental de la distillation. CHAPITRE 2 • Les mélanges 41 aux autres. Ce sont les termes homogène et hétérogène qui permettent de bien formuler les observations. • On place le mélange dans un ballon. Lorsque le mé- lange est chauffé, l’eau se vaporise alors que les éléments dissous restent dans le ballon. La vapeur d’eau s’élève et passe dans le réfrigérant. Autour de ce tube circule de l’eau froide, permettant de refroidir la vapeur d’eau et ainsi de la liquéfier. Les gouttelettes d’eau ainsi formées coulent dans le tube et peuvent être récupérées (c'est le distillat). On peut alors récupérer dans le ballon les solides initialement dissous dans l’eau. • De même, le terme eau pure est parfois employé à tort • de la perception pour désigner une eau propre à la consommation. Rappelons ici qu’une eau pure est une eau ne contenant aucune autre substance que des molécules d’eau (ce qui n’existe pas dans la nature). 2 Des difficultés liées au primat La chromatographie est une technique permettant la séparation et l’identification d’espèces chimiques contenues dans un mélange (doc. 4). Lors de la phase d'élution, l’éluant migre le long du papier, en entrainant les différentes espèces chimiques des échantillons. Chaque espèce chimique se déplace à sa propre vitesse derrière le front de l’éluant : la distance parcourue entre la ligne de dépôt et le centre de la tache est caractéristique de l’espèce chimique, que celleci soit pure ou dans un mélange. Pour identifier une espèce chimique dans le mélange, on compare la distance parcourue par une tache du mélange avec celle obtenue pour l’espèce chimique pure : si elles sont égales, c’est que l’espèce chimique témoin est présente dans le mélange étudié. • Comme dans le chapitre 1 sur la matière, les élèves risquent de rencontrer des difficultés liées à l’importance accordée à la perception. En effet, dans un mélange homogène, les substances présentes ne sont pas toutes visibles. Pour autant, elles sont bien présentes, elles n’ont pas disparu. Cette notion est souvent un obstacle pour les enfants. Par exemple, le sel dissous dans l’eau n’a pas disparu même s’il est invisible, ce qui n’est pas évident pour un enfant. Cette difficulté se retrouve dans le cas d’un gaz dissous également. On veillera à reformuler systématiquement des phrases du type « Le sel a disparu » ou « le sel est apparu » par « Le sel s’est dissous dans l’eau » ou « Le sel est devenu solide ». • Pour aider au franchissement de cet obstacle, des acti- Éléments de didactique vités permettent aux élèves de préparer des solutions où ils auront eux-mêmes mélangé les substances. On pourra également mener des activités en lien avec la conservation de la masse, de façon à ce que les élèves prennent conscience qu’une quantité d’eau salée est plus lourde que la même quantité d’eau pure. Dans le chapitre 1, les élèves ont découvert que la masse était liée à la quantité de matière. Ainsi, ils pourront prendre conscience que le sel est présent, même s’il est invisible ce qui est explique que la masse de l’eau salée est supérieure à celle de l’eau pure. 1 Des difficultés provenant du langage courant • Dans le langage courant, le mot mélange n’a pas la même acception qu’en sciences. Ainsi, on a coutume de dire que l’eau et le sel se mélangent mais que l’eau et le sable ne se mélangent pas. C’est une erreur de formulation : il y a mélange dès qu’on mêle deux ou plusieurs matières les unes cuve fermée front de l’éluant front de l’éluant ligne de dépôt A B Le mélange (A) et l’espèce chimique de référence (B) sont déposés sur la phase fixe. éluant ligne de dépôt A B A B L’étape d’élution permet de séparer les différentes espèces chimiques : la phase fixe retient les espèces alors que l’éluant mobile les entraine. Doc 4. Étapes d’une chromatographie. Bibliographie/ Webographie • La main à la pâte, Fiche connaissance n° 2 : « Mélanges et solutions », disponible à l’adresse http://www.fondation-lamap.org/sites/default/files/upload/media/ressources/pedago/ fiches_connaissances/394_fiche_02.pdf 42 CHAPITRE 2 • Les mélanges • E. Plé, « Transformation de la matière à l’école élémentaire : des dispositifs flexibles pour franchir les obstacles », Revue ASTER, 1997, n° 24, pp 203-229, INRP. • B. Hennoque, Mélanges et solutions, Collection « Au quotidien », CRDP de Bourgogne, 2004. • Ressources en lien avec la station d’épuration : http://ecoledeleau.eau-artois-picardie.fr/spip.php?page=article-imprim&id_article=66 • Ressources en lien avec la météo : http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/phenomenes-meteo https://fr.vikidia.org/wiki/Météorologie Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 5 Identifier différents types de mélanges par l’observation et la manipulation. La diversité des mélanges. Mission 6 Focus sur le cas des mélanges avec de l’eau. La dissolution de substances solides et gazeuses. Mission 7 Les techniques de séparations de certains mélanges. Aperçu général des missions Question scientifique Les techniques pour « nettoyer » l’eau. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 5 Qu’est-ce qui distingue les différents types de mélanges ? • Définitions liées aux mélanges : homogène, hétérogène, soluble, non soluble, miscible, non miscible. • Les alliages. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, réaliser une expérience. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalises (tableau, texte). Mission 6 Comment mettre en évidence les substances dissoutes dans l’eau ? • Solides et gaz dissous dans l’eau. • Des phénomènes de la vie courante illustrant la présence de substances dissoutes dans l’eau. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit. Mission 7 Comment séparer les constituants d’un mélange ? • Défis expérimentaux. • Les techniques de séparation : la filtration, la décantation, l’évaporation. • Les stations d’épuration. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, réaliser une expérience. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports. • Expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit. CHAPITRE 2 • Les mélanges 43 Mission 5 La diversité des mélanges p. 30-31 Objectifs : ✔Prendre conscience que de nombreux mélanges sont présents dans notre vie quotidienne. ✔Identifier, nommer, caractériser différents types de mélanges. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 4 – 11 – 14 – 15 – 16 – 21 – 23. Ressources complémentaires Fiche de manipulation, vidéo de la manipulation, aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par binôme : de l’eau, du sirop, du vinaigre, de l’huile, du sel, du sucre, du sable, des cailloux. JE M'INTERROGE p. 28 Abracadabra « Le mélange que réalise Panoramix pour fabriquer sa potion est secret. » Et toi, connais-tu des mélanges que l’on utilise dans la vie courante ? ➡ Les élèves lisent la planche de bande dessinée et peuvent échanger sur ce qu’ils savent du contenu de la potion du druide Panoramix. Le terme « mélange » est utilisé et explicité (« on associe au moins deux substances différentes »). ➡ L’enseignant-e peut ensuite élargir la question : « Connaissez-vous d’autres types de mélanges ? ». Les élèves listent, à l’écrit puis à l’oral, tous les mélanges utilisés dans la vie courante qu’ils connaissent. On recueille les réponses des élèves sans chercher l’exhaustivité. On s’en tient, dans la situation déclenchante de cette mission, aux mélanges que les élèves connaissent. L’objectif est de mettre en avant le fait qu’il y en a plusieurs types. ➡ Relance possible : (contextualiser) « Quels mélanges sont présents quand vous cuisinez ? Connaissez-vous des matériaux qui sont des mélanges ? Etc. » ➡ Lorsqu’un grand nombre de mélanges ont été listés, on constate qu’il y en a beaucoup et on se demande ce qui les distingue. Ce qui permet de déboucher sur la question de la mission 5. Question scientifique Qu’est-ce qui distingue les différents types de mélanges ? ➜ Aller à la mission 5. 44 CHAPITRE 2 • Les mélanges JE DÉCOUVRE différents types de mélanges ➡ Le document 1 permet aux élèves d’identifier des mélanges qu’ils n’auraient pas listés dans la situation déclenchante. L’enseignant-e peut relancer en pointant le paysage autour de la table (la mer, l’air). Les points communs et les différences entre ces mélanges sont recherchés. ➡ Le texte 2 est en trois parties : la première définit ce qu’est un alliage, la seconde, comment on l'obtient, la troisième, en donnant des exemples d’alliages et leurs propriétés, permet de répondre à la question 2. Ce document peut être utilisé pour faire identifier sur la table les couverts comme étant un alliage mais aussi pour ajouter des exemples de mélanges dans la liste précédemment constituée : les statues et les cloches en bronze, les engrenages, les boulons, les serrures, les robinets. Réponses aux activités 1 Mélanges pouvant être cités : jus de fruits, café dans la tasse, part de gâteau, pain, confiture, couteau et fourchette (alliage), eau de mer, air. Points communs pouvant être cités : jus de fruits, café, eau de mer : mélanges liquides. Gâteau, pain : mélanges solides. Différences : certains mélanges sont liquides, d’autres solides, d’autres gazeux (air). On peut également faire la distinction entre les mélanges hétérogènes (jus de fruit avec pulpe en suspension), et les mélanges homogènes (jus de fruits sans pulpe, café, eau de mer, alliage). Commentaires. 1. Il est peu probable que les élèves citent les couverts (alliages). 2. À ce stade, les élèves n’ont pas encore vu les termes homogènes, hétérogènes, miscibles, solubles. Il est donc peu probable que ces critères soient utilisés pour rechercher les différences et les points communs. On peut cependant envisager de relancer la recherche en demandant par exemple quels points communs on pourrait trouver entre « air/jus de fruits/café/couverts », sans attendre qu’ils prononcent le mot « homogènes ». Les élèves peuvent dire que ce sont des mélanges mais qu’on ne distingue pas les différents constituants. 2 Les alliages sont intéressants car ils ont des propriétés que n’ont pas les métaux de départ. Par exemple, l’acier est plus solide que le fer. Le bronze est plus résistant et malléable que le cuivre. Différenciation possible : - orienter les élèves vers la partie du texte où se trouvent les éléments de réponse ; - proposer des questions intermédiaires en indiquant quelle partie du texte est à lire : Qu’est-ce qu’un alliage ? (partie 1) Que faut-il faire pour obtenir un alliage ? (partie 2) De quoi est composé l’acier ? (partie 3) De quoi est composé le laiton ? (partie 3) Quel est l’avantage de l’acier par rapport au fer ? (partie 3) JE MANIPULE pour caractériser les mélanges Je manipule Il s’agit ici de faire réaliser des mélanges aux élèves et de les faire caractériser en utilisant le vocabulaire fourni par le document 4. Ce sont les élèves qui choisissent les substances qu’ils associent en respectant les critères fournis. Ils doivent ensuite observer le mélange réalisé et noter ce qu’ils constatent. On leur demande ensuite de caractériser tous les mélanges réalisés en utilisant le vocabulaire du document 4. On peut également élargir l’activité et leur faire caractériser tous les mélanges listés depuis le début de la mission. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Rendre compte des observations en utilisant un vocabulaire précis. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier précisément ce que l’on doit observer. ➜ Ici, le caractère homogène (on ne distingue qu’un seul élément) ou hétérogène (on distingue à l’œil nu au moins deux éléments) des mélanges. ● Prendre des notes au fur et à mesure des observations pour garder une trace (phrases, dessins). ➜ Ici, noter ce que l’on observe pour chaque mélange réalisé. ● Utiliser le vocabulaire scientifique à disposition pour commenter ce que l’on voit ou légender le dessin. ➜ Ici, on va parler de plusieurs mélanges de deux constituants liquides et/ ou solides, et on va décrire si ces mélanges sont homogènes ou hétérogènes. Puis on donne les résultats des observations. ● À l’écrit, utiliser un support pertinent pour rendre compte. ➜ texte, tableau, schéma, dessin, ... ● À l’oral, formuler des phrases claires et précises ➜ Exemple : Si on mélange de l’eau et de l’huile, on obtient un mélange hétérogène car... ● Ne rendre compte que de ce qui est pertinent par rapport à l’observation effectuée. ➜ Ici, le caractère homogène ou hétérogène des mélanges. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’une trame et d’un rappel du vocabulaire scientifique pour concevoir son compte-rendu d’observation. ➜ Apprenti. ● L’élève a besoin d’une aide ponctuelle pour organiser son compte-rendu d’observation. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à concevoir seul son compte-rendu d’observation en utilisant un vocabulaire adapté. ➜ Expert. Réponses aux activités 3 Les termes « homogène » et « hétérogène » sont définis dans le bloc VOCABULAIRE. On peut attendre des élèves qu’ils disent si les mélanges sont homogènes ou hétérogènes et qu’ils argumentent. (Ex : L’eau et l’huile forment un mélange hétérogène car on peut distinguer les deux constituants à l’œil nu) 4 Il s’agit de décrire tous les mélanges effectués (mais on peut aussi étendre à ceux du doc 1) en utilisant les termes : soluble, non soluble, solution, miscible, non miscible, homogène, hétérogène. LA TRACE ÉCRITE liquide + liquide Exemple de carte mentale ci-contre. liquides miscibles ex. : eau + sirop Commentaire. On peut s’en tenir aux types de mélanges abordés dans la mission (mélanges liquide/liquide, liquide/solide et solide/solide), et donc laisser de côté les mélanges avec du gaz. Cependant, pour aller plus loin, nous proposons tout de même l'exemple du gaz. liquide + solide HOMOGÈNE On distingue pas les constituants à l’œil nu. solide soluble ex. : eau + sel solide + solide ex. : aliages gaz + gaz ex. : air MÉLANGE JE FAIS LE BILAN liquide + liquide p. 36 liquides non miscibles ex. : huile + eau Ressources complémentaires Bilan de la mission 5 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Dissous, hétérogène, homogène, mélange, miscible, soluble, solution. HÉTÉROGÈNE On distingue les constituants à l’œil nu. liquide + solide liquides non soluble ex. : sable + eau solide + solide ex. : sable + cailloux CHAPITRE 2 • Les mélanges 45 Mission 6 Des mélanges avec de l’eau p. 32-33 Objectifs : ✔Comprendre, à travers des exemples de la vie courante, ce qu’est la dissolution de substances dans l’eau. ✔Prendre conscience que l’eau en apparence pure peut contenir des substances dissoutes, parfois nocives pour l’organisme, parfois nécessaires à l’organisme. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 4 – 13 – 14 – 15 – 16 – 25. Ressources complémentaires Textes pour lecture dif- férenciée, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 28 Au fil de l’eau L’eau de cette rivière est transparente. Mais est-elle « pure » ? ➡ Les élèves décrivent la photo et constatent que l’eau est transparente. La discussion tourne autour ce qu’on appelle communément une « eau pure », c’est-à-dire de la présence ou non d’autres substances invisibles que l’eau. Il peut être intéressant que les élèves disent ce que serait pour eux de l’eau pure (souvent c’est une eau transparente qu’on peut boire). L’enseignant-e peut également préciser ce qu’est « scientifiquement » une eau pure (voir paragraphe 2 des Connaissances scientifiques). Les élèves échangent sur ce qu’ils savent de la présence dans l’eau de substances qui ne se voient pas. Ils peuvent faire référence à la présence de produits chimiques dans les piscines, au sel dans l’eau de mer, aux bouteilles d’eau minérale, à la pollution de l’eau ... On peut également faire référence à la mission 5 (doc 3) lorsqu’ils ont mélangé par exemple du sel et de l’eau. ➡ Relance possible : « L’eau de la piscine est-elle pure ? Que peut-on trouver dans de l’eau, mais qui ne se verrait pas ? » ➡ Lorsque l’on a identifié qu’un certain nombre de substances « invisibles » pouvaient se trouver dans l’eau, on se demande comment faire pour les mettre en évidence. On débouche sur la question de la mission : Question scientifique Comment mettre en évidence les substances dissoutes dans l’eau ? ➜ Aller à la mission 6. 46 CHAPITRE 2 • Les mélanges J'OBSERVE des substances dissoutes dans l’eau minérale ➡ Les documents 1 à 3 permettent de montrer la présence de substances dissoutes dans des eaux minérales. Ils sont basés sur l’observation d’une étiquette d’eau minérale (doc. 1) et de résultats d’expérience et de manipulation (le terme « eau distillée » est défini dans le bloc vocabulaire). Dans l’expérience du doc 2, après plusieurs jours, l’eau des deux récipients s’est totalement évaporée. L’eau distillée ne contenant pas de substance solide dissoute, il ne reste rien dans la coupelle. En revanche, les substances dissoutes (sels minéraux) dans l’eau minérale se retrouvent dans la coupelle après évaporation. On peut demander aux élèves de formuler les liens qu’ils peuvent trouver entre les documents 1, 2 et 3. Si les liens ne se font pas, on peut leur faire remarquer que la bouteille du doc 1 est de l’eau minérale, comme celle de la coupelle (a) de l’expérience du doc 2. Les élèves peuvent alors relire le contenu de l’étiquette et formuler qu’une eau minérale ne contient pas que de l’eau, qu’elle contient aussi toutes ces substances. Ils pourront ensuite faire le rapprochement avec ce qu’il reste dans la coupelle après évaporation. On peut également leur demander s’ils ont déjà observé des traces blanchâtres comme dans la coupelle, et faire le lien avec les traces que l’on peut observer dans un évier, sur un robinet, dans une douche, dans une bouilloire, etc.. Le document 3 est peut-être plus délicat. Il s’agit de mettre en évidence que les bulles présentes dans la bouteille d’eau pétillante traduisent la présence d'une substance dissoute dans l’eau. ➡ Les expériences des docs 2 et 3 peuvent facilement être mises en œuvre dans la classe. ➡ Différenciation possible pour la lecture des documents : l’enseignant-e peut donner un texte surligné avec un code de couleurs (ressource complémentaire). Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Expliquer un phénomène à l’écrit. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Expliciter le phénomène physique étudié. ➜ Ici, écrire que le phénomène en jeu est la dissolution. ● Décrire les objets ou les évènements en jeu dans le phénomène. ➜ Ici, écrire que la dissolution implique le mélange d’un solide ou d’un gaz dans un liquide. Savoir mobiliser des connaissances physiques pour décrire cet objet ou cet évènement. ➜ Ici, reconnaitre un mélange homogène comme étant le résultat de la dissolution. ● Présenter des exemples dans la vie courante. ➜ Ici, du sucre dans l’eau, du sel dans l’eau, etc. ● Produire un texte organisé et syntaxiquement correct. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève n’a pas ciblé le phénomène en jeu. ➜ Débutant. ● L’élève est capable de décrire ce qu’il-elle voit mais sans lien avec ses connaissances physiques. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à faire des liens entre ses observations et ses connaissances physiques. L’organisation des idées manque de cohérence à l’écrit. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à faire des liens entre ses observations et ses connaissances physiques. Il-elle organise son texte de façon pertinente. ➜ Expert. Réponses aux activités 1 On a déposé la même quantité d’eau dans deux coupelles : de l’eau minérale et de l’eau distillée. Toute l’eau s’évapore. Dans la coupelle avec l’eau minérale, il reste des résidus solides dans la coupelle. Dans la coupelle avec l’eau distillée, il ne reste plus rien. En comparant les deux coupelles, on peut en déduire que les résidus solides de la coupelle a sont les substances qui étaient dissoutes dans l’eau minérale. Ce sont les minéraux qui sont indiqués sur l’étiquette du doc 1. 2 Il s’agit du dioxyde de carbone (ou gaz carbonique). Commentaire. On peut compléter le travail en apportant des étiquettes d’eau minérale gazeuse et leur faire remarquer qu’à chaque fois on trouve du CO2. On peut aussi leur faire comparer des étiquettes d’eau pétillante et d’eau « plate ». JE COMPRENDS des phénomènes de la vie courante ➡ Le document 4 permet d’expliquer le phénomène des stalactites et stalagmites en faisant le lien avec le doc 2 et l’évaporation de l’eau. ➡ Le document 5 pousse à réfléchir sur la potabilité ou non de l’eau. Il faut attirer l’attention des élèves sur le fait qu’une eau, en apparence claire, peut contenir des substances nocives pour l’organisme. En même temps, parmi toutes les substances dissoutes abordées dans cette mission, il parait important de faire la distinction avec les élèves entre les substances nocives et les substances qui peuvent être nécessaire à l’organisme. ➡ Différenciation possible pour la lecture des documents : l’enseignant-e peut donner un texte surligné avec un code de couleurs (ressource complémentaire). Réponses aux activités 3 Doc 3 : les bulles visibles lorsqu’on ouvre une bouteille d’eau pétillante sont du gaz carbonique. Il était dissous dans l’eau pétillante. Doc 4 : le calcaire des stalactites et les stalagmites provient forcément de l’eau qui s’écoule. Ce calcaire était donc dissous dans l’eau. Doc 5 : le texte dit que l’eau contient des substances minérales dissoutes. Et les substances nocives citées dans le texte sont aussi dissoutes dans l’eau. 4 L’eau du document 5 n’est pas potable car elle comporte des substances nocives pour l’organisme : des métaux lourds, des hydrocarbures, des microorganismes dangereux. LA TRACE ÉCRITE Même si elle est transparente, l’eau contient presque toujours des substances dissoutes. On peut mettre en évidence certaines substances en faisant s’évaporer l’eau. On peut également voir ces substances dans les grottes (stalactites et stalagmites), sur les robinets ou dans les éviers (les traces blanches). Certaines de ces substances sont nocives pour l’organisme, d’autres sont nécessaires. C’est ce qui fait la différence entre une eau non potable et une eau potable. JE FAIS LE BILAN p. 36 Ressources complémentaires Bilan de la mission 6 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Évaporation, substance dissoute, nocif, nocive, potable. CHAPITRE 2 • Les mélanges 47 Mission 7 La séparation des mélanges p. 30-31 Objectifs : ✔Connaitre des techniques de séparation des mélanges : évaporation, décantation, filtration. ✔Connaitre certaines de leurs applications dans la vie courante. Commentaire. Dans cette mission, on aborde le « nettoyage » des eaux usées à travers des techniques de séparation des mélanges. Elle peut donc être suivie d’une visite dans une station d’épuration. On n’abordera pas le traitement biologique des eaux usées. Question scientifique Comment séparer les constituants d’un mélange ? ➜ Aller à la mission 7. J'EXPÉRIMENTE PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 4 – 11 – 14 – 15 – 16 – 23. Fiche d’expérience, texte pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. Ressources complémentaires Matériel par binôme : les mélanges des défis déjà préparés, une passoire, un tamis, un entonnoir, des filtres à café, du coton, une seringue, une essoreuse à salade, un réchaud électrique, une coupelle, une pince en bois. Expérience JE M'INTERROGE p. 28 Pouah ! ➡ À partir de la photographie, on confronte les représentations des élèves sur ce qu’on peut trouver dans les eaux usées, et sur les façons de nettoyer cette eau. Dans le cas où certains élèves auraient déjà visité une station d’épuration, on pourra y faire référence. Sinon, on pourra poser des questions sur le cycle domestique de l’eau : « Que devient l’eau que l’on rejette ? Est-ce que l’on rejette directement dans la nature les eaux usées ? » ➡ Lorsque les échanges ont mis en évidence que l’eau n’était pas rejetée directement dans la nature, qu’elle passait par une station d’épuration, on se demande plus précisément comment on sépare l’eau des déchets qu’elle contient, et plus généralement comment on sépare les constituants d’un mélange. CHAPITRE 2 ➡ Deux défis sont proposés : le premier met en œuvre la filtration et la décantation, le second l’évaporation (cf. mission 6). Commentaire. La page de droite peut être un recours si les élèves ne parviennent pas à relever les défis. On peut alors s’en servir comme des « indices » que l’on étudiera avant de retenter les défis. Déroulé de l'expérience Commentaire. Cette notion est relativement difficile. Ainsi, nous avons privilégié un protocole expérimental très guidé. Mais l’expérience en elle-même est simple et les élèves peuvent tout à fait la réaliser eux-mêmes. 1 Avant l’expérience Voici des eaux usées rejetées dans la nature. Comment faire pour « nettoyer » ces eaux ? 48 des techniques de séparation • Les mélanges Il est important ici de laisser les élèves tester toutes leurs hypothèses, y compris celles qui ne fonctionneront pas. Hypothèses possibles : • Défi 1 : « Je peux rendre l’eau du verre la plus claire possible en ... - filtrant avec une passoire, un tamis » ; - filtrant avec un filtre à café, du coton » ; - laissant reposer le mélange ». • Défi 2 : « Je peux récupérer le sel dans le verre en... - filtrant avec un filtre à café, du coton » ; - laissant reposer » ; - chauffant » ; - laissant l’eau s’évaporer ». 2 L’expérience Les élèves doivent garder une trace de chaque expérience (texte, photos). Il est également important de prévoir la confrontation des protocoles proposés par les élèves avant l'expérimentation et les résultats obtenus par les différents groupes. À noter : la liste du matériel fournie peut être enrichie à la demande des élèves. 3 Résultats et interprétation Laisser le temps aux élèves d’analyser les résultats et d’en rendre compte, même pour les expériences qui n’ont pas fonctionnées (comme par exemple récupérer le sel par filtration), avant de tester une autre hypothèse. En effet, il est important de faire prendre conscience aux élèves qu’une hypothèse invalidée constitue tout de même un résultat intéressant. L’élève a besoin d’aide pour argumenter ses idées. ➜ Confirmé. L’élève est capable de donner des arguments et de prévoir le test possible sans aide. ➜ Expert. ● ● Réponses aux activités 1 Défi 1 : on distingue plusieurs composants : de l’eau, du sable, des la boue, des débris végétaux. Le mélange est hétérogène. Défi 2 : on ne distingue pas le sel qui est dans l’eau. Le mélange est homogène. 2 Défi 1 : les techniques les plus efficaces sont la filtration, la décantation (ou tout autre technique mise en œuvre par les élèves). Défi 2 : l’évaporation. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de reformuler la question posée. ➜ Ici, comment faire pour récupérer le sel dissous dans le verre d’eau (défi 2). ● Être capable de mobiliser ses connaissances scientifiques. ➜ Ici, connaissances sur la conservation de la matière (savoir que le sel n’a pas disparu mais qu’il est toujours présent dans le verre), connaissances en lien avec les changements d’état (condition de vaporisation de l’eau). ● Être capable de mobiliser ses connaissances quotidiennes. ➜ Ici, savoir quelle est la fonction d’usage du matériel proposé (exemple : savoir à quoi sert un réchaud électrique). ● Être capable de passer d’une simple prévision à une idée argumentée qui pourra être mise à l’épreuve. ➜ Ici, simple prévision : on va chauffer l’eau. Idée argumentée : on va chauffer l’eau pour qu’elle s’évapore et on pense que le sel ne va pas s’évaporer. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’aide pour reformuler la question et donner des arguments. ➜ Apprenti. JE M'INFORME sur des techniques utilisées dans la vie courante ➡ Le document 3 constitue un élargissement vers un autre phénomène (les marais salants) en lien direct avec le défi 2. ➡ Le bloc vocabulaire et le document 4 peuvent être utilisés de différentes manières : - après les expérimentations, comme ressource documentaire à confronter aux résultats des expériences, - avant les expérimentations, comme aide à l’émission d’hypothèse pour les élèves qui n’ont pas d’idée. Réponses aux activités 3 L’eau passe de l’état liquide à l’état gazeux (vapeur d’eau) : il s’agit d’une évaporation. Le sel apparait sous forme de dépôt blanchâtre. 4 Dans l’étape de dégraissage/dessablage, on observe un mélange hétérogène. En effet, on distingue l’eau, les matières grasses, les boues. LA TRACE ÉCRITE HOMOGÈNE solide soluble Exemple de carte mentale ci-contre. JE FAIS LE BILAN Évaporation p. 36 Ressources complémentaires Bilan de la mission 7 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Décantation, évaporation, filtration, séparation. MÉLANGE eau + solide Décantation HÉTÉROGÈNE solide non soluble Filtration CHAPITRE 2 • Les mélanges 49 les sciences autrement ATELIER des sciences En voir de toutes les couleurs ! Ressources complémentaires Fiche d'expérience, vidéo de l'expérience. L’objectif est de faire tester aux élèves un autre procédé de séparation de mélanges homogènes : la chromatographie, et d’ainsi mettre en évidence les différents colorants présents dans l’encre des feutres. Cette technique fait appel au principe de capillarité. Il s’agit d’un phénomène physique par lequel un liquide tend à monter le long d’un tube capillaire ou à travers un corps poreux. ● L’eau salée contenue dans le verre va se déplacer verticalement dans le papier filtre en entrainant sur son passage l’encre déposée sur ce même papier. Les molécules constitutives des colorants présents dans l’encre sont ainsi entrainées par l’eau salée mais à des vitesses différentes selon leur nature. Lorsque l’expérience est terminée (c’est-à-dire lorsque l’eau s'arrête de migrer et que l’on retire le papier filtre), on peut voir plusieurs taches colorées sur le papier filtre. Chacune de ces taches correspond à un colorant différent. ● Vous pouvez poser aux élèves la question suivante : « Avec quels colorants a-t-on obtenu les couleurs des feutres utilisés pour faire des taches ? » ● ● Interprétations des résultats du manuel : On constate que l’encre verte s’est séparée en deux taches colorées : une jaune et une bleu. Le colorant vert présent dans l’encre de ce feutre est donc constitué d’un colorant jaune (présent dans le feutre jaune car la tâche laissée par le feutre jaune est identique) et d’un colorant bleu (que l’on retrouve également dans l’encre du feutre bleu). sciences & Société L’accès à l’eau potable, un droit fondamental ● Cette rubrique est en lien avec la mission 6. Elle est à relier au programme d’EMC « L’engagement : agir individuellement et collectivement ». La réalisation de l’affiche permettra de mettre en œuvre les compétences : - Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. - Identifier des sources d’informations fiables. - Relier des connaissances acquises en sciences et tech● 50 CHAPITRE 2 • Les mélanges p. 38-39 nologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. - Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne, individuellement ou collectivement, en et hors milieu scolaire, et en témoigner. Exemples de sources de pollution : - source de pollution physique : rejet d’eau chaude dans les cours d’eau par les centrales nucléaires ; - source de pollution chimique : utilisation de fertilisant, de pesticide, etc. ● Exemples de solutions pour limiter la pollution de l’eau : - à la maison, ne pas jeter à l’évier de déchets solides, de médicaments, de liquides toxiques ; - ne pas jeter, dans les caniveaux, des huiles de vidanges, de la lessive. Les élèves pourront également rechercher des exemples d’initiatives prises à plus grande échelle pour préserver la qualité de l’eau. On pourra répartir les recherches par groupes. ● Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne, individuellement ou collectivement, en et hors milieu scolaire, et en témoigner. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier précisément le problème sur lequel on peut agir. ➜ Ici, protéger cette ressource précieuse qu’est l’eau. ● Identifier les origines possibles du problème en distinguant celles sur lesquelles on peut agir des autres. ➜ Ici, les origines liées aux gestes quotidiens et prendre conscience d’autres sources de pollution comme l’agriculture, l’industrie, etc. ● Lister toutes les actions possibles. ➜ Ici, voir l’affiche « un geste pour l’eau » par exemple. http://monipag.com/philippine-gastaud/2014/05/22/ preserver-et-economiser-leau/ ● Mettre en œuvre les actions, sensibiliser les autres aux problèmes et communiquer sur des solutions possibles. ➜ Ici, organiser une exposition des affiches réalisées dans l’école ou en parler dans les autres classes. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’aide pour reformuler la question et donner des arguments. ➜ Apprenti. Ressources possibles Dossier pédagogique de l’UNICEF sur l’eau : https://www.unicef.fr/article/eau-rare-eau-precieuse Dossier pédagogique du Palais de la Découverte sur l’eau : http://www.palais-decouverte.fr/f ileadmin/_mi- grated/content_uploads/Eau-dossierenseignants-cycle3-coll_01.pdf Exemples d’affiches : http://fondation-lamap.org/sites/default/files/upload/ media/ressources/activites/11480/17-1_dossier.pdf http://h2o.web.free.fr/page1.htm http://monipag.com/philippine-gastaud/2014/05/22/ preserver-et-economiser-leau/ « Comment expliquer qu’après la centrifugation du sang, on trouve certaines particules solides au fond du tube, et le plasma à la surface ? » Faire le lien avec la densité, mission 3. Trouver d’autres exemples de la vie courante utilisant la centrifugation (essoreuse à salade, sèche-linge, extractions jus de fruits, séparation de la crème du lait, extraction du miel, ...). ● Autres métiers liés au milieu médical Proposer une recherche sur d’autres métiers qui ont un lien, de près ou de loin, avec la médecine. un métier de Sciences Je suis... technicien-ne de laboratoire Cette rubrique est en lien avec la mission 7 qui étudie les techniques de filtration, décantation, évaporation. Insister sur le fait qu’elle présente un autre procédé de séparation des mélanges que ceux étudiés dans la mission : la centrifugation. Étude de la langue On pourra lancer une étude approfondie autour du mot « centrifugation » : définition de ce nom, mots de la même famille (centrifuger, centrifuge (la force centrifuge)), les préfixes et suffixes. Activités envisageables pour la classe Aspect scientifique Demander aux élèves de rechercher de quoi est composé le sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes, plasma (eau + sels minéraux). On en déduit que le sang est bien un mélange. ● « Est-ce un mélange homogène ou hétérogène ? » Dans le sens où on l’a défini dans la mission 5, il s’agit bien d’un mélange homogène car à l’œil nu, on ne distingue qu’un liquide rouge. Mais au microscope (cf. photo de la page 39), la technicienne de laboratoire peut distinguer les différents constituants. ● sciences en jeux Corrigés Mission 5 – Charade Mélange (mai-lent-jeu). Mission 6 – Mots croisés 1 : dissoute 2 : stalagmite 3 : minérale 4 : solution 5 : eau Mission 7 – Qui suis-je ? Évaporation / Filtration / Décantation CHAPITRE 2 • Les mélanges 51 CHAPITRE 3 Les mouvements Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Observer et décrire différents types de mouvements Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Décrire un mouvement et identifier les différences entre mouvements circulaire ou rectiligne. L’élève part d’une situation où il est acteur qui observe (en courant, faisant du vélo, passager d’un train ou d’un avion), à celles où il n’est qu’observateur (des observations faites dans la cour de récréation ou lors d’une expérimentation en classe, jusqu’à l’observation du ciel : mouvement des planètes et des satellites artificiels à partir de données fournies par des logiciels de simulation). Mouvement d’un objet (trajectoire et vitesse : unités et ordres de grandeur). Exemples de mouvements simples : rectiligne, circulaire. Élaborer et mettre en œuvre un protocole pour appréhender la notion de mouvement et de mesure de la valeur de la vitesse d’un objet. Mouvements dont la valeur de la vitesse (module) est constante ou variable (accélération, décélération) dans un mouvement rectiligne. Repères de progressivité L’observation et la caractérisation de mouvements variés permettent d’introduire la vitesse et ses unités, d’aborder le rôle de la position de l’observateur (CM1 – CM2) ; l’étude des mouvements à valeur de vitesse variable sera poursuivie en 6e. Commentaires La difficulté de ce chapitre réside dans la nécessité de décrire avec des termes usuels des phénomènes qui ne sont parfaitement décrits qu’avec l’outil mathématique. De plus, le « bon sens » ne donne pas toujours les « bonnes réponses ». L’intérêt premier de l’étude du mouvement sera donc de faire prendre conscience aux élèves que notre intuition nous joue parfois des tours, et qu’en se posant des questions simples et en tentant d’y apporter des réponses complètes, on progresse dans la compréhension de notre environnement, et du savoir en général. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 Éléments de mathématiques • La langue maternelle de la physique est mathématique. Pour s’exprimer clairement, il convient donc de définir le vocabulaire. Aussi les termes présentés ci-dessous sont utiles à la compréhension du mouvement pour l’enseignant-e. Néanmoins, ils ne sont pas destinés aux élèves ; il n’y a donc pas nécessité de les introduire en classe. • L’étude des mouvements indépendamment des causes qui les produisent est appelée cinématique (du grec kinêma, le mouvement). Un objet quelconque (y compris un être vivant) peut être animé d’un mouvement complexe à 52 CHAPITRE 3 • Les mouvements décrire. Une simplification très fréquente consiste à assimiler l’objet à un point puis à étudier le mouvement de ce point. C’est ce que nous ferons de manière implicite afin de faciliter l’introduction de nouveaux concepts sans embrouiller inutilement les élèves. On pourra alors déterminer la trajectoire, la vitesse et l’accélération de ce point. Mais cette étude ne prendra sens qu’à partir du moment où l’on précisera avant toute autre chose le point de vue de l’observateur. Repère, référentiel et position d’un point • Parler de la position d’un point (ou d’un objet), c’est préci- ser « où » il se trouve à un instant donné. Ceci ne peut se faire qu’à partir du moment où l’on a précisé des points de repère permettant de s’orienter dans l’espace et dans le temps. • Repère : un repère dans l’es- • Il ne suffit pas d’énoncer cela pour s’en convaincre car, y pace est constitué de trois axes gradués, généralement perpendiculaires deux à deux et ayant une même origine 0. • Référentiel : il est constitué 0 x d’un repère pour s’orienter dans l’espace, muni d’une horloge z (immobile dans ce repère) dont on choisira l’instant « zéro ». On assimile parfois le terme « référentiel » au terme « repère ». • Position d’un point : elle est définie dans le repère par un triplet de nombres appelés coordonnées (x,y,z) (abscisse, ordonnée, côte), correspondants aux valeurs des projections du point sur les 3 axes. Grandeurs vectorielles • La vitesse et l’accélération sont des grandeurs vecto- rielles, c’est-à-dire que pour les définir pleinement, il faut leur associer quatre caractéristiques : une direction, le sens de cette direction, une valeur (un nombre avec une unité de mesure) et un point d’application. • Direction, sens et point d’application d’un vecteur Un vecteur se représente comme une flèche portée par une droite (direction) orientée du talon vers la pointe (sens). Le point d’application (talon) indique l’endroit où la grandeur vectorielle s’applique (cf. exemples ci-dessous dans les parties 3 et 4). • Valeur (ou norme ou module) d’une grandeur vecto- rielle et unités de mesure La longueur de la flèche est relative à sa valeur. Lors de la représentation graphique, il faut définir arbitrairement une relation de proportionnalité entre une longueur de référence et une valeur (cf. l’exemple de la F1 ci-après). 2 Caractéristiques générales du mouvement Relativité du mouvement • De manière très intuitive, le sol nous apparait comme parfaitement immobile. Ceci résulte tout simplement de notre expérience sensorielle vécue depuis notre naissance, jamais remise en cause au cours de notre vie, sauf éventuellement à l’occasion d’un séisme. C’est pourquoi est ancrée en nous l’idée qu’il existe un « repère absolu » (le sol) à partir duquel nous pouvons déterminer si un objet est en mouvement ou pas. Cette vision « naïve » semble issue du bon sens. Il a fallu attendre Galilée et Newton, puis Einstein, pour découvrir de manière rigoureuse que la description du mouvement d’un objet était subordonnée au choix d’un référentiel. très souvent, les conséquences de cet état de fait sont contre-intuitives. Il est donc essentiel d’éprouver par l’expérience la véracité de cette affirmation. Ce que l’on appelle « relativité du mouvement » est le fait qu’il n’existe pas de « mouvement absolu », puisqu’il n’existe pas de « référentiel absolu ». • La description d’un mouvement ne peut se faire que relativement à un référentiel préalablement choisi. S’il n’existe aucune obligation quant au choix de ce référentiel, l’expérience montre que la description d’un mouvement peut s’avérer plus ou moins aisée en fonction du choix retenu. Origine du mouvement • La question de l’origine du mouvement ne relève pas de la cinématique mais de la dynamique, discipline de la physique où l’on étudie les causes de la mise en mouvement ou de la modification du mouvement d’un objet. Ce point faisant intervenir les notions d’action et de force ne sera abordé qu’au cycle 4. On se contentera donc tout au long de ce chapitre de caractériser le mouvement sans en rechercher la cause. Caractéristiques du mouvement (cinématique) Les caractéristiques essentielles du mouvement d’un objet sont sa position, sa trajectoire, sa vitesse et son accélération. En cycle 3, on veillera à garder une approche phénoménologique sans mathématiser les contenus. Ainsi, l’élève devra être capable de décrire un mouvement en précisant le type de trajectoire (ligne droite – arc de cercle), ainsi que quelques considérations sur la vitesse (constante – accélérée – ralentie) et sa valeur (ordres de grandeur en m/s et/ou en km/h). La notion de vecteur ne sera pas abordée en cycle 3. 3 La trajectoire • La trajectoire est l’ensemble des points par lesquels un objet est passé au cours du temps. • Il y a plusieurs précisions remarquables à signaler ici. Tout d’abord, la trajectoire « se déploie » au cours du temps, elle n’est donc pas visible en tant que telle. Dans certains cas, on peut observer une trajectoire lorsque l’objet a laissé des traces de son passage, ou bien en utilisant des moyens appropriés. Cela sera détaillé dans la mission 8, page 42. On peut représenter une trajectoire par une ligne, c’est-à-dire un ensemble continu de points. Néanmoins, il faut réaliser que chaque point correspond à un instant différent et que donc la trajectoire n’a pas d’existence intrinsèque : c’est une reconstitution a posteriori. On pourra rappeler au passage qu’une ligne droite est un cas particulier de courbe. CHAPITRE 3 • Les mouvements 53 • Bien que l’expression soit courante, il est abusif de dire qu’un objet suit une trajectoire, car cela laisse entendre que celle-ci préexiste au passage de l’objet, alors qu’elle n’est que la description d’évènements passés, successifs et reliés entre eux par notre volonté. Ceci étant dit, l’un des objectifs de la cinématique reste de prévoir la trajectoire d’objets en mouvement. • L’ensemble des points par lesquels un objet est passé au cours du temps dépend du repère choisi. La trajectoire dépend donc du repère choisi. Si vous gardez la sensation que cette trajectoire ne dépend pas de vous (plus généralement du repère choisi), c’est que vous vous placez dans la perspective d’un référentiel absolu (par exemple « l’espace »). Il est difficile d’abandonner définitivement cette idée et d’accepter qu’il n’y a pas de référentiel absolu. Nulle part. • Prenons l’exemple suivant, issu du « Cahier d’activité Sciences & Technologie, 6e » de Nathan. Un observateur A marche rectilignement à allure régulière sur une rive, tout en regardant un bateau ayant jeté l’ancre. Un acteur B, placé au sommet du mât du bateau, lâche une balle sans vitesse initiale. A et B réalisent à intervalles de temps réguliers et aux mêmes instants quatre photographies lors de la chute de la balle. Le doc. 1 représente la chute vue par l’observateur B : l’objet décrit une portion de ligne droite (en bleu). points de l’espace, mais la trajectoire qui en résulte diffère selon le point de vue. En résumé • Les points par lesquels passent l’objet ne dépendent pas de votre situation, mais ce que vous voyez dépend de votre situation. • Il n’y a pas d’observateur privilégié (pas de référentiel absolu) ; chacun a le droit de décrire ce qu’il observe, du moment qu’il le fait rigoureusement. 4 La vitesse Définition • Du point de vue mathématique, la vitesse est définie comme étant « la dérivée de la position par rapport au temps ». Cela veut dire que la vitesse caractérise la variation de la position au cours d’un intervalle de temps donné (c’est-à-dire une durée). Si cet intervalle est long, on parlera de vitesse moyenne, et lorsque la durée se raccourcira jusqu’à devenir infinitésimale, la vitesse sera qualifiée d’instantanée. • Il est bien clair qu’avec les élèves on n’introduira pas ces notions, et on assimilera tacitement la « vitesse » à la vitesse moyenne. Nous reviendrons sur la limite de cet « oubli » lors de l’étude de la course du lièvre et de la tortue (p.46 doc 3). La vitesse : une grandeur vectorielle • Comme vu précédemment, la vitesse est une grandeur Instants t1, t2, t3 et t4 Doc 1. Le bateau observé par B. Le doc. 2 représente la chute vue par l’observateur A : l’objet décrit une trajectoire courbe (arc de parabole, en bleu). Au cours de la chute, l’objet passe bien par les mêmes Instant t1 Instant t2 Doc 2. Le bateau vu par un observateur A. 54 CHAPITRE 3 • Les mouvements vectorielle, définie par une direction, un sens, un point d’application et une valeur. Lorsque, dans la vie courante, on parle de la vitesse d’un objet, on confond généralement les termes « vitesse » et « valeur de la vitesse ». Ainsi, en toute rigueur, l’expression « la vitesse du coureur est de 4 m/s » devrait être remplacée par l’expression « la valeur de la vitesse du coureur est de 4 m/s ». Cette contrainte est lourde et risque d’accroitre inutilement la difficulté de compréhension du sujet pour les élèves. Aussi, nous utili- Instant t3 Instant t4 serons l’expression « la vitesse de... » à la place de l’expression « la valeur de la vitesse de... », tout en gardant à l’esprit la différence conceptuelle liée à la nature vectorielle de la vitesse. Valeur (ou norme ou module) de la vitesse et unités de mesure En physique, l’unité de mesure de la vitesse est le m/s (mètre par seconde), mais dans la vie courante, on utilise généralement le km/h (kilomètre par heure). Point d’application G (centre de gravité) Direction Sens Vitesse G Décélération Accélération Doc 4. Modélisation de l’accélération d’une Formule 1. Éléments de didactique 1 Difficultés liées à l’intuition du « caractère absolu » du mouvement G Valeur : 5 cm correspond à v = 250 km/h Doc 3. Modélisation de la vitesse d’une Formule 1. On choisit arbitrai­ rement l’échelle : 1 cm correspond à 50 km/h. 5 L’accélération Définition et grandeur vectorielle • Du point de vue mathématique, l’accélération est définie comme étant « la dérivée de la vitesse par rapport au temps ». Cela veut dire que l’accélération mesure la variation de la vitesse au cours d’un intervalle de temps. • L’accélération étant également une grandeur vectorielle, ce qui a été dit précédemment pour la vitesse reste valable. Valeur (ou norme ou module) de l’accélération et unités de mesure • L’unité de mesure de l’accélération est le m/s (mètre par 2 seconde au carré). Nous n’aurons pas besoin de cette précision car, au niveau du cycle 3, aucune valeur d’accélération n’est demandée. • Nous simplifierons au maximum la situation en abordant que de manière qualitative le problème et en le ramenant à trois cas de figure possibles : - l’accélération est nulle : la vitesse est constante, elle ne varie pas au cours du temps. - l’accélération n’est pas nulle, et le sens de l’accélération est identique à celui de la vitesse, on dira que (la valeur de) l’accélération est positive (a > 0). Dans la vie courante et pour les élèves, on dira que l’objet accélère. - l’accélération n’est pas nulle, et le sens de l’accélération est opposé à celui de la vitesse, on dira que (la valeur de) l’accélération est négative (a < 0). Dans la vie courante et pour les élèves, on dira que l’objet décélère (ou ralentit). • Une conception intuitive du mouvement chez l’enfant est de penser que le fait qu’un objet soit « doué » de mouvement revêt un caractère absolu. C’est pourquoi l’idée que la description du mouvement d’un objet dépende d’un référentiel est difficile à admettre. Typiquement, le discours « lorsque je suis sur un manège, le reste du monde tourne autour de moi » n’est pas toujours aisément accepté. On insistera donc non seulement sur des exemples provenant de l’environnement, mais il sera également nécessaire de placer les élèves dans des situations apparemment contradictoires tout en leur faisant prendre conscience que les perceptions de chacun sont tout aussi valides les unes que les autres. • Quelques exemples illustratifs : - expérience du tramway, p. 43 : chaque observateur voit l’autre bouger. Les deux ont raison et la bonne formulation est : « chaque observateur est en mouvement par rapport à l’autre observateur » ; - expérience de la page 45 : lorsqu’on « tourne » sur une chaise pivotante, on voit les objets (par exemple les personnes) bouger autour de nous. De même, la Terre est comparable à la chaise, et les étoiles aux objets environnants. Le mouvement des étoiles dans le ciel est lié à la perception d’un observateur placé sur la Terre, tandis que celle-ci est en rotation autour de son axe. 2 Difficultés liées à la représentation du mouvement par des flèches • L’usage des flèches dans les schémas est très courant, mais leurs significations sont très variables : elles indiquent parfois la notion de mouvement de manière vague, parfois les vecteurs vitesse, accélération, voire même force. L’enseignant-e devra être très clair-e sur ce point, d’autant plus que la notion de vecteur ne peut pas être abordée en tant que telle avec les élèves. Si l’enseignant-e choisit des représentations par des flèches, il lui faudra donc être CHAPITRE 3 • Les mouvements 55 rigoureux-se. De même, il conviendra d’être attentif lors de l’utilisation des divers documents disponibles sur internet ou ailleurs. • Exemple : la langue des signes ex- pliquée par l’image. Pour dire le mot « bonjour », la main part de la bouche. Que représente la flèche du document 5 ? Le « mouvement » dans le langage courant ne correspond à rien d’un point de vue mathématique. Le talon de la flèche, placé près du visage, exclut que la flèche représente le vecteur vitesse de la main, qui pourtant a été la seule à être mise en mouvement. Cette flèche représente la trajectoire de la main. Le document 6 montre le vecteur vitesse de la main correctement représenté. Doc 5. Représentation du mot « Bonjour » en langue des signes vements rectiligne ou circulaire » et de « trajectoire en ligne droite ou en arc de cercle » ; - lorsque l’on parle d’une valeur de vitesse, il faut toujours indiquer la valeur numérique et l’unité de mesure ; - lorsqu’on nomme les unités de mesure, il faut bien parler de kilomètres PAR heure et non pas de kilomètres heures, car cette dernière expression implique qu’il faudrait multiplier les km par les h. De même on parlera de mètres PAR seconde et non pas de mètres secondes. 4 Difficultés liées à la distinction entre calcul, mesure et grandeur physique • Une difficulté très fréquente chez l’élève est la confusion Doc 6. Représentation du vecteur vitesse de la main 3 Difficultés liées au vocabulaire • La difficulté réside dans le fait d’être précis-e tout en restant compréhensible. Il faut donc faire des choix. Par exemple, comme il a été dit précédemment, il n’est pas utile d’utiliser l’expression « la valeur de la vitesse de ... », qu’on pourra simplifier en « la vitesse de... ». Cependant, il est facile de corriger certaines imprécisions lorsqu’on a la volonté d’être rigoureux. • Voici quelques points de vigilance : - lorsqu’on parle d’un mouvement, il faut toujours préciser par rapport à quel repère ; - on entend souvent l’expression « trajectoires rectiligne ou circulaire ». On rappellera donc qu’on parle de « mou- entre calcul et mesure. Il est indispensable de définir et de différencier chaque terme. Le calcul relève d’opérations mathématiques et n’est pas nécessairement relié à une grandeur physique. • Une grandeur physique est « quelque chose qui se mesure » (même si la valeur est toute petite). Pour l’atteindre, il faudra donc un appareil de mesure, qui donnera une valeur numérique à laquelle on associera une unité de mesure. Néanmoins, les grandeurs physiques étant reliées les unes aux autres par les lois de la physique, il est possible dans certains cas d’atteindre une grandeur par le calcul. • Concernant la vitesse, on peut la mesurer directement grâce à un appareil de mesure (tachymètre, cinémomètre), mais nous verrons lors de la mission 10 (page 46) qu’ici, nous calculerons la vitesse à partir de la mesure de la distance parcourue et de la mesure de la durée du parcours. C’est pourquoi nous dirons que nous déterminons la vitesse. • La problématique est la même concernant l’accélération, mais la question ne sera pas abordée du tout dans le cycle 3. Bibliographie/ Webographie • Sciences et technologie 6 , Manuel et cahier d’activités, Nathan, 2016. •Ressources Eduscol – Sciences et technologie Cycle 3, Approfondir ses connaissances e « Mouvement » : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Mouvement/43/4/RA16_ – C3_SCTE_Sequences_mouvement_etapes-1-4-DM_614434.pdf – « Observer et décrire différents mouvements » : cache.media.education.gouv.fr/file/Mouvement/43/2/RA16_C3_SCTE_Sequences_mouvement_apportprof-DM_614432.pdf – « Progression des apprentissages sur le mouvement » : cache.media.education.gouv. fr/file/Mouvement/43/6/RA16_C3_SCTE_Sequences_mouvement_progressapprentis-DM_614436.pdf – « Déterminer une vitesse » : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Matiere/28/0/ 06-RA16_C3_SCTE_1_determiner_vitesse_635280.pdf Canopé, Sciences expérimentales et technologie, https://www.reseau-canope.fr/ecole-elementaire/sciences-experimentales-et-technologies.html • •Pass éducation, leçon sur le mouvement, http://www.pass-education.fr/mouvementcm1-cm2-lecon/ 56 CHAPITRE 3 • Les mouvements Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages En lien avec le quotidien des élèves, prendre conscience que les deux caractéristiques essentielles du mouvement sont la trajectoire et la vitesse. Détermination expérimentale des trajectoires en ligne droite et en arc de cercle. Mission 8 Description de différents types de mouvements. Mission 9 Études des mouvements simples : mouvement rectiligne et mouvement circulaire. Mission 10 Distinguer mesure et calcul. Notion d’unité de mesure. Ordre de grandeur dans les valeurs de vitesse. Aperçu général des missions Question scientifique Définition et détermination de la vitesse. Exemple de vitesses usuelles. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 8 Comment décrire un mouvement ? • Les différents types de mouvement. • Le mouvement dépend de la situation de l’observateur. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. Mission 9 Comment caractériser des mouvements simples ? • Caractérisation des mouvements rectiligne et circulaire. • Trajectoire des mouvements rectiligne et circulaire. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. Mission 10 Comment déterminer la vitesse d’un objet ? • La vitesse est reliée à la distance parcourue et à la durée du parcours. • Détermination de la vitesse par un calcul après avoir mesuré la distance et la durée. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l'outil utilisés. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser les outils mathématiques adaptés. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). CHAPITRE 3 • Les mouvements 57 Mission 8 Des mouvements très divers p.42-43 Objectifs : ✔Prendre conscience qu’il existe différents types de mouvements, dont certains mouvements simples (rectiligne et circulaire). ✔Comprendre en quoi la description du mouvement d’un objet dépend du référentiel choisi. PRÉPARER LA MISSION 14 – 16 – 23 – 24. Fiches Méthode Ressources complémentaires Exemple de carte men- tale, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 40 Tu me fais tourner la tête... « Toutes les personnes voient-elles le même mouvement ? / Ça dépend de la situation de chacun, non ? » Qu’estce qui tourne : le manège ou bien le reste du monde autour du manège ? ➡ La discussion risque d’être animée, et il est probable qu’une majorité d’élèves considère que seul le manège tourne. L’intérêt ici est de pousser les élèves à argumenter, à défendre leur point de vue et à comprendre que l’intuition n’est pas toujours suffisante pour appréhender pleinement une situation. ➡ Relance possible : généraliser « Connaissez-vous d’autres situations analogues à celle du manège, où chaque observateur considère que ce sont les autres qui bougent ? » Il y a d’autres exemples : un tourniquet, la Terre, un train, un tapis roulant... Suivant les propositions des élèves, on pourra discuter de l’importance du référentiel et/ou introduire une différenciation entre les exemples (mouvement circulaire vs mouvement rectiligne) ; l’objectif étant ici de comprendre qu’il y a plusieurs types de mouvements, et que ce que l’on observe dépend d’où on l’observe. La question scientifique peut alors être posée. Question scientifique Comment décrire un mouvement ? ➜ Aller à la mission 8. J'OBSERVE différents mouvements ➡ Les documents 1 à 4 permettent aux élèves d’identifier les différents types de mouvements (rectiligne, circulaire, quelconque) en visualisant les trajectoires par différents procédés : traces permanentes (dans la neige) et tempo58 CHAPITRE 3 • Les mouvements raires (dans l’eau), chronophotographie et trainées lumineuses à partir de poses longues (Light painting). ➡ Le document 5 met en avant de manière intuitive la notion de vitesse. Mais cette notion est-elle réellement atteignable par l’observation d’une photographie ? On pourra amener les élèves à prendre conscience du fait que la vitesse est une grandeur qui s’inscrit dans la durée : elle n’est donc pas accessible sur une photographie. Il y a des sous-entendus, comme le fait qu’un avion aille plus vite qu’une voiture ; ou bien que lors d’une course, les participants démarrant sur la même ligne de départ, celui qui sera « devant l’autre » à un moment quelconque a mis moins de temps pour y parvenir, et se déplace donc plus vite... Réponses aux activités 1 Cette première question pourra se faire de manière orale, afin de faire jaillir un maximum de mots de vocabulaire. L'enseignant-e pourra dans un premier temps noter les propositions des élèves puis trier avec eux afin de garder les mots pertinents. Si le mot « vitesse » est prononcé, on pourra faire remarquer que décrire la vitesse sur une photographie est problématique, et amener les élèves à comprendre que le concept de vitesse se déploie dans le temps. On pourra aussi renvoyer la discussion à la question 2 et à l’étude du doc 5. Doc 1. Les pointillés correspondent à un mouvement rectiligne et à un mouvement quelconque (qui peut se décomposer en première approximation en plusieurs mouvements circulaires). Doc 2. Mouvement rectiligne. Doc 3. Mouvement quelconque. Doc 4. Mouvement circulaire. 2 Les docs 1 à 4 illustrent la notion de trajectoire, tandis que le doc. 5 illustre la notion de vitesse, induite par le titre qui parle de course. Le skieur du bas et le guépard possèdent une trajectoire en ligne droite. Le bateau possède une trajectoire en arc de cercle. Le skieur du haut et le break-dancer ont quant à eux des trajectoires quelconques. 3 Les trajectoires sont rendues visibles grâce aux traces laissées par les objets en mouvement (skieurs et bateau), ou bien aux traces lumineuses en utilisant le procédé de Light painting, ou bien encore en superposant plusieurs photographies successives (chronophotographie). Commentaire. Cette question permet de mettre en valeur le fait que la trajectoire n’a pas d’existence intrinsèque : c’est une construction qui permet de visualiser l’évolution de la position d’un point dans l’espace au cours du temps. La trajectoire représente donc des « photographies » d’instants successifs superposées sur la même représentation. 4 La course entre la formule 1 et l’avion de chasse est disponible sur Youtube : https://www.youtube.com/watch ?v=luH-rOYixY8 Au démarrage, la voiture F1 prend de l’avance (on peut décider d’introduire ou non la notion d’accélération). Mais rapidement, l’avion de chasse va prendre le dessus. Sa vitesse maximale est bien supérieure (McDonnell Douglas F/A-18 Hornet : 1 915 km/h, à comparer à la F1 Red Bull de Daniel Ricciardo : 360 km/h). JE COMPRENDS que le mouvement dépend de l’observateur ➡ Dans le document 6, nous partons d’un exemple du quotidien. Les élèves ayant des difficultés à comprendre la symétrie de position entre les deux personnages ont probablement une conception fortement ancrée en eux : le sol est un « référentiel absolu », c’est-à-dire immuablement immobile. Ils peuvent avoir du mal à imaginer que l’on puisse choisir un autre référentiel. Ainsi pour eux, quoi qu’il advienne, la fille est immobile tandis que le garçon est en mouvement. Il est donc essentiel d’éviter les formulations du type « Le garçon est en mouvement ; la fille est immobile », qu’il faudra remplacer par « Le garçon est en mouvement par rapport à la fille. La fille est immobile par rapport au sol mais elle est en mouvement par rapport au garçon ». ➡ La richesse de l’exemple montré avec le document 7 provient du constat que les questions de physique ont une portée universelle. La Terre est un manège au même titre que celui de la page 40. Depuis Galilée et surtout Newton, on n’a cessé de généraliser les lois, de montrer leur indépendance vis-à-vis de nous. Il est essentiel de montrer dès que possible aux enfants que dans un premier temps, chacun développe sa conception du monde basée sur son environnement proche et ses perceptions, mais que le savoir collectif des humains vise à atteindre une connaissance plus globale, indépendante de chaque individu. ➡ Le second intérêt de ce document 7 est de faire le lien entre des savoirs disjoints. Il est probable que les enfants percevant le sol comme un référentiel absolu sont également capables d’énoncer que la Terre tourne (sur ellemême ? autour du Soleil ?). Pourtant, ces deux conceptions sont incompatibles, la seconde excluant la notion « d’immobilité » du sol. ➡ Le dernier intérêt du document 7 est de retrouver une symétrie de position Terre/Lune (doc. b avec un mouvement circulaire) analogue à la symétrie Fille/Garçon (doc. a avec un mouvement rectiligne). lecteur dans le même référentiel que la fille, tandis que le b) le place dans le même référentiel que le garçon. a) Pour l’observateur sur le quai, le tramway et le passager sont en mouvement. Tout le reste est fixe. b) Pour l’observateur dans le tramway, le tramway et le passager sont fixes. Tout le reste est en mouvement. 6 Dans le doc. 7a), la Lune est en mouvement par rapport à la Terre. Dans le doc. 7b), la Terre est en mouvement par rapport à la Lune. La situation est analogue à la question 5). Le mouvement dépend du référentiel choisi. LA TRACE ÉCRITE Un exemple de carte mentale est téléchargeable sur le site compagnon. Commentaire. À ce moment-là du cours, il n’est pas possible d’aller plus loin avec la carte mentale. Néanmoins, en fin de chapitre, rien n’empêche l’enseignant-e de reprendre le document avec les élèves et de le compléter par les acquis récents (types de trajectoire, accélération, etc.). Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (carte mentale). Critères de réussite liés à cette compétence : Savoir définir le centre d’intérêt de la carte mentale. ➜ Ici, l’élève doit définir le sujet principal qui figurera au cœur de la carte, « comment décrire un mouvement ? ». ● Savoir définir les éléments figurant sur la carte. ➜ Ici, l’élève doit identifier les notions et mots-clés qui s’y rattachent : la position de l’observateur, la description du mouvement, les paramètres du mouvement comme la trajectoire et la vitesse. ● Savoir hiérarchiser les différents niveaux de représentation des nœuds de la carte pour rendre sa pensée claire et compréhensible aux autres. ➜ Ici, l’élève doit organiser les différents niveaux pour expliquer la marche à suivre pour analyser un mouvement et définir les nœuds nécessaires. ● Savoir rendre lisible et faciliter la mémorisation. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas encore à structurer sa pensée et donc sa représentation par une carte mentale. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à structurer globalement l’ensemble mais il-elle mélange certains niveaux de hiérarchisation et le rendu n’est pas optimal. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient avec l’aide ponctuelle de l’enseignant-e à structurer l’ensemble des étapes et à obtenir une carte lisible, compréhensible et relativement facile à mémoriser. > Confirmé. ● L’élève parvient réaliser sans erreur sans aide et avec un bon niveau final une carte mentale. ➜ Expert. JE FAIS LE BILAN p. 48 Ressources complémentaires Bilan de la mission 8 à Réponses aux activités imprimer. 5 Il est intéressant de signaler que malgré les 2 représentations, il n’existe qu’une seule situation. Le a) place le Mots à savoir utiliser en contexte Mouvement, trajectoire, vitesse, observateur. CHAPITRE 3 • Les mouvements 59 Mission 9 La trajectoire d’un objet en mouvement Objectifs : Travail en p.44-45 équipes ✔Vivre la situation liée au choix du référentiel. ✔Comprendre ce que sont un mouvement rectiligne et un mouvement circulaire. ✔Réaliser une expérience pour étudier la trajectoire d’un objet. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 4 – 11 – 24 – 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, fiches de manipulation, vidéos des manipulations, aide pour la trace écrite. Manipulation Matériel pour l’équipe 1 : un tabouret (ou une chaise) fixe, un plan incliné, des feuilles de papier, le nécessaire pour faire de la peinture, une bille. Matériel pour l’équipe 2 : un tabouret (ou une chaise) pivotant(e), un plan incliné, des feuilles de papier, un crayon, une ficelle, des punaises, de la patafix, un palet percé, un crochet. JE M'INTERROGE p. 41 Combien sont-elles ? À ton avis, y a-t-il une ou cinq gymnastes sur cette image ? ➡ L’image permet de visualiser la trajectoire d’un ballon par la technique de la chronophotographie. Le point important est de faire saisir à l’élève que la trajectoire ne se voit pas directement, et qu’il est nécessaire de réaliser un dispositif permettant de la rendre accessible. La technique proposée permet de bien prendre conscience que chaque position occupée par le ballon (et la gymnaste) correspond à un instant différent. ➡ Relance possible : « Que se passe-t-il si on fait cinq photographies successives superposées, mais que la gymnaste n’imprime pas de mouvement au ballon ? » Un échange peut alors s’engager sur le fait que la trajectoire décrit une succession de positions dans l’espace au cours du temps. S’il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas de trajectoire. « Que se passe-t-il si on fait dix photographies successives superposées, avec des intervalles de temps réduits de moitié ? Il faut amener les élèves à comprendre que plus il y a de points resserrés, mieux on détermine la trajectoire. Si on pouvait prendre une série de photographies « infiniment proches » les unes des autres dans le temps, on obtiendrait une ligne (continue) : la trajectoire ! 60 CHAPITRE 3 Question scientifique Comment caractériser des mouvements simples ? ➜ Aller à la mission 9. • Les mouvements TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. Le mouvement rectiligne Dans l’expérience proposée dans le document 1, les élèves occupent successivement les différents « postes » afin de prendre conscience que Gabriel le mouvement observé n’est pas décrit de la même manière suivant la situation de chacun. Lola Pour compléter l’image proposée, voici la situaElliott tion « vue du dessus » : Elliot ne peut pas « décrire » de trajectoire, puisque Lola vient droit vers lui. Son bras, pointé vers Lola, ne bouge pas : il la voit « grandir » dans son champ visuel. Par contre, Gabriel déplace sont bras latéralement afin de continuer à pointer Lola. La situation de l’observateur (Elliot ou Gabriel) influe donc sur le mouvement observé de Lola. Je manipule L’expérience que les élèves sont amenés à proposer consiste à lâcher la bille préalablement recouverte de peinture à l’eau sur le haut de la feuille et de la laisser rouler sans mouvement initial. La trajectoire ainsi obtenue sera une ligne droite. Pour obtenir de bons résultats, la bille doit être recouverte de peinture de manière homogène. Attention ! Si la bille est lâchée avec une vitesse initiale latérale non nulle, la trajectoire ne sera plus une ligne droite mais une portion de parabole. ÉQUIPE 2. Le mouvement circulaire Commentaire. Les expériences de l’équipe 2 sont un peu plus délicates à concevoir et à interpréter. L'enseignant-e pourrait être donc amené-e à en tenir compte lors de la constitution des groupes. Les élèves occupent successivement les différents « postes » afin de prendre conscience que le mouvement observé (du ballon) n’est pas décrit de la même manière suivant la situation de chacun. Même lorsqu’elle effectue des tours sur la chaise pivotante, Louise verra le ballon toujours immobile ; à condition qu’elle garde bien les bras tendus. Par contre, Gabriel verra le ballon décrire une ligne plus complexe qui n’est pas un arc de cercle, mais une portion d’ellipse. Pour voir un cercle, il faudrait se placer au-dessus de Louise, ce qui est parfois possible si l’on sort de la classe et que la configuration des lieux le permet, ou en plaçant une caméra en hauteur. Néanmoins, il est assez facile de se « projeter » et « d’imaginer » que si on était placé au-dessus, on verrait bien un cercle. Cela demeure un point délicat mais aussi riche, car on peut discuter avec les élèves de ce que l’on appelle en physique une expérience par la pensée : qu’observerait-on si on était placé dans telle ou telle situation ? Ceci dit, il est bon de rappeler que l’intuition ne donne pas toujours des résultats conformes à l’expérience réelle ! Je manipule Il s’agit ici de réaliser un pendule, avec un palet percé au diamètre à peine supérieur à celui d’un crayon. On pourra fixer ce dernier avec de la patafix. Une fois que ce montage est réalisé, il faut lâcher le palet sur le haut de la feuille, et il décrira un arc de cercle à condition toutefois que la ficelle reste bien tendue. Mise en commun Chaque équipe présente son affiche. Sur chacune des affiches, il faudra veiller à ce que les élèves aient bien schématisé les deux expériences qu’ils auront réalisées : l’expérience pour le référentiel et l’expérience pour la trajectoire. Pour les schémas liés aux documents 1 et 3, les élèves peuvent représenter simplement avec des flèches ou des arcs de cercles les mouvements observés. Il faudra faire attention à ce que les différents référentiels soient représentés. Pour les expériences liées aux documents 2 et 4, les élèves pourront représenter la feuille de papier et la trace que la bille et le crayon ont laissée. À côté de ces schémas, les élèves devront rédiger en quelques lignes les résultats de leurs expériences. Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Garder une trace écrite ou numérique des expériences réalisées. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier et choisir différents types de trace écrite et/ou numérique. ➜ Ici, on pourra prendre des notes, réaliser des schémas, et éventuellement prendre des photographies (tablette, smartphone) insérables dans un document numérique. ● Décrire ou photographier le matériel nécessaire à la réalisation des expériences. ➜ Ici, on adaptera la liste du matériel en fonction de ce qui est disponible en classe. ● ● Décrire méthodiquement les étapes nécessaires à la réalisation des expériences. ➜ Ici, l’utilisation d’un schéma descriptif ainsi que d’un tableau chronologique sera la méthode la mieux adaptée. ● Décrire les difficultés techniques rencontrées lors de la réalisation des expériences. ➜ Ici, on pourra insister sur les corrections à apporter au mode opératoire afin de mener à bien les expériences. ● Décrire les observations faites suite à la réalisation des expériences. ➜ Ici, on pourra décrire le choix du référentiel ainsi que les trajectoires observées. Attention à bien distinguer cette étape de la suivante. ● Inférer la nature des mouvements à partir des observations. ➜ Ici, on devrait obtenir des mouvements rectilignes et circulaires si les manipulations ont été correctement réalisées. On pourra insister sur l’importance du choix du référentiel sur la description du mouvement. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas encore à structurer sa trace écrite ou numérique. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à structurer l’ensemble mais il-elle confond encore certaines étapes comme la description et l’interprétation des résultats de l’expérience. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à structurer l’ensemble des étapes. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à structurer l’ensemble des étapes et propose des versions alternatives nécessitant d’autres compétences (réalisation d’un diaporama avec insertion de photographies, par exemple). ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Les deux mouvements simples Mouvement rectiligne Trajectoire en ligne droite Mouvement circulaire Trajectoire en arc de cercle Mouvement d’un objet vu depuis deux référentiels différents Référentiel 1 JE FAIS LE BILAN Référentiel 2 p.48 Ressources complémentaires Bilan de la mission 9 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Mouvement, trajectoire, circulaire, rectiligne. CHAPITRE 3 • Les mouvements 61 Mission 10 La vitesse d’un objet en mouvement p. 46-47 Objectifs : ✔Élaborer et mettre en œuvre un protocole pour appréhender la notion de vitesse. ✔Découvrir les notions d’unités de mesure et d’ordres de grandeur. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode Manipulation Matériel : repères, télescope, caméra, appareil photo, décamètre, chronomètre. p. 41 Des records de vitesse ! Cet escargot a mis le turbo ! Mais comment déterminer exactement sa vitesse ? ➡ À partir d’un personnage de dessin animé, on peut proposer aux élèves de donner des exemples d’objets plus ou moins rapides puis de les classer par ordre croissant (ou décroissant). Mais comment détermine-t-on leurs vitesses ? L’objectif final sera d’arriver à faire émerger les notions de distance et de durée en obtenant des énoncés du type : « on va vite si on parcourt une grande distance en peu de temps », ou bien « on va vite si on met moins de temps que les autres pour parcourir la même distance ». Néanmoins, il n’est pas indispensable au stade de la situation déclenchante d’arriver aussi loin (ce sera explicité au document 5 de la mission 10) ; l’essentiel étant ici d’ouvrir le débat. ➡ Relance possible : On peut relancer sur les unités de mesure : « À quelle vitesse va une voiture de course ? » Souvent, les élèves (et les adultes) parlent de « kilomètres heure », ce qui correspond au produit d’une distance par une durée. Bien que la question soit abordée plus en détail dès le doc 1 de la mission 10, il est important de corriger dès que possible le langage des enfants en expliquant qu’il faut dire « kilomètres PAR heure », qui correspondra plus tard au quotient entre la distance et la durée. Commentaire. Il est essentiel de bien distinguer le mot « temps », qui est un concept générique, du mot « instant » qui est l’équivalent d’une abscisse sur l’axe des temps. Enfin, une « durée » est un intervalle entre deux instants. Lorsqu’on parle du « temps mis par... », il s’agit en réalité d’une durée. 62 CHAPITRE 3 vitesse d’un objet ? ➜ Aller à la mission 10. 9 – 10 – 14 – 17 – 25 – 30. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE Question scientifique Comment déterminer la • Les mouvements JE DÉCOUVRE la vitesse d’un objet en mouvement ➡ Le document 1 permet de définir la vitesse et les unités de mesure. Le sportif choisi est peu connu et son record relativement ancien, mais il a l’avantage considérable d’offrir des valeurs numériques réelles extrêmement simples. Ceci permettra aux élèves de comprendre beaucoup plus facilement l’expression mathématique de la vitesse sans expliciter une expression littérale hors de portée. Il faut également écrire les unités de mesure en toutes lettres. ➡ Le document 2 permet de fixer des ordres de grandeur. ➡ Le document 3 a pour but de montrer que la vitesse peut être constante ou variable (accélérée ou décélérée/ralentie). Réponses aux activités 1 Le coureur se déplace à une vitesse de 36 km/h. Il va donc plus vite que le cycliste. Suivant les capacités des élèves et le temps disponible, on peut raffiner en faisant remarquer qu’on aurait pu utiliser la vitesse de 10 m/s. Il y a alors deux difficultés rencontrées : - les unités de mesure sont différentes ; - le plus petit nombre correspond à la vitesse la plus élevée. 2 Les vitesses sont données dans le référentiel terrestre (le sol est choisi comme repère). e arbre (0 km/h) d tortue (0,3 km/h) c cheval (70 km/h) b chute avec résistance de l’air ( 300 km/h) a tornade ( 500 km/h) f fusée (≈ 30 000 km/h). 3 Les tortues ont une vitesse constante (sauf au démarrage où elle est accélérée). Les lièvres ont une vitesse accélérée, ralentie ou constante. Commentaire. Pour chaque couple tortue/lièvre, le départ et l’arrivée étant simultanés, les durées de parcours sont identiques. La vitesse calculée sur l’ensemble de la course est donc la même pour chacun. On parle ici de vitesse moyenne, calculée sur l’ensemble du parcours. Pour la tortue, la vitesse moyenne coïncide (si on néglige la très brève phase d’accélération du début) avec la vitesse instantanée (vitesse à chaque instant). Pour le lièvre, la vitesse instantanée varie tout au long de la course, puisqu’il y a des phases d’accélération et de ralentissement. Finalement, le lièvre et la tortue ont la même vitesse moyenne mais des vitesses instantanées qui diffèrent. L’objectif premier est de faire prendre conscience aux élèves que la vitesse peut être constante, accélérée ou ralentie. Si les élèves se débrouillent particulièrement bien, on pourra préciser la différence entre vitesse moyenne et vitesse instantanée. JE DÉTERMINE les vitesses d’objets en mouvement ➡ Le document 4 a pour but d’asseoir l’idée que la vitesse se détermine grâce à deux mesures (distance parcourue et durée du parcours) et un calcul (rapport des deux grandeurs mesurées). C’est l’occasion d’associer une séance d’EPS et une séance de sciences expérimentales. ➡ Le document 5 montre à nouveau, par l’utilisation de deux tableaux de données, que la vitesse dépend à la fois d’une distance et d’une durée. C’est l’utilisation conjointe de ces deux grandeurs qui donne naissance à la grandeur physique « vitesse ». Je manipule Les élèves pourront s’appuyer sur le document 4 pour préparer l’expérience. Après la partie « mesures », il y a la partie « calcul » pour atteindre la vitesse. Cette étude pourra évidemment être effectuée ultérieurement. Matériel utile : décamètre – chronomètre – repères pour matérialiser les lignes de départ et d’arrivée. Les élèves sont donc testés sur leurs compétences à choisir le matériel utile parmi tout le matériel présenté dans le manuel. Points de vigilance : - bien mesurer la distance et placer des repères visibles ; - pour mesurer la durée, utiliser un starter pour le départ, et placer l’expérimentateur avec son chronomètre sur la ligne d’arrivée. Réponses aux activités 4 Il faut mesurer deux grandeurs physiques : la distance parcourue et la durée du parcours. 5 Le meilleur de la course 1 est Noah puisqu’il a parcouru la distance impartie de 50 m dans la durée minimale de 13 s. La meilleure de la course 2 est Camille puisque, dans la durée impartie de 15 s, elle a parcouru la distance maximale de 62 m. On ne peut pas comparer directement les résultats de Camille et Noah puisque les conditions expérimentales diffèrent. 6 Pour pouvoir comparer les deux performances, il faut déterminer une grandeur physique commune : la vitesse. Vitesse de Noah : VN = 50 m : 13 s ≈ 3,8 m/s Vitesse de Camille : VC = 62 m : 15 s ≈ 4,1 m/s Camille est donc l’élève la plus rapide de la classe. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comparer et ordonner des séries de nombre. ➜ Ici, ordonner les résultats des tableaux du doc. 5. ● Comprendre la notion de grandeur physique. ➜ Ici, il y a trois grandeurs physiques : la distance, la durée, la vitesse. ● Maitriser la division. ➜ Ici, dans le calcul de la vitesse : vitesse = distance : durée Remarque : la notion de grandeur quotient n’est introduite qu’à partir de la classe de 4e. ● Comprendre la notion d’unité de mesure. ➜ Ici, il y a cinq unités : le mètre (m) pour la distance, la seconde (s) (unité légale) et l’heure (h) (unité usuelle) pour la durée ; enfin, le mètre par seconde (m/s) (unité légale) et le kilomètre par heure (km/h) (unité usuelle) pour la vitesse. ● Savoir que la valeur d’une grandeur physique est constituée d’une valeur numérique et d’une unité de mesure. ➜ Ici, être capable de donner la valeur de la vitesse d’un sprinter : v ≈ 36 km/h. ● Savoir que la comparaison est impossible entre deux valeurs exprimées dans des unités différentes. ➜ Ici, être capable de comprendre qu’on ne peut pas comparer 20 km/h et 10 m/s car les unités sont différentes. ● Convertir des unités en utilisant un tableau de proportionnalité. ➜ Ici, il faudra créer un tableau de proportionnalité en utilisant l’information donnée dans le doc. 1, à savoir qu’une vitesse de 10 m/s correspond à 36 km/h (sans justifier la formule). Après conversion, on pourra conclure que 20 km/h est plus faible que 10 m/s. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève bute sur des difficultés abstraites (grandeur – unité – valeur – quotient). ➜ Débutant. ● L’élève parvient à formuler les concepts et les calculs quand il-elle est guidé-e. ➜ Apprenti. ● L’élève est autonome lorsque les valeurs numériques sont simples. ➜ Confirmé. ● L’élève est à l’aise avec tous les concepts et avec les calculs dans tous les cas ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE La vitesse est une grandeur physique décrivant (avec la trajectoire) le mouvement. Elle permet de déterminer si un objet se déplace vite ou non par rapport à un référentiel choisi. ● La vitesse peut être constante (elle ne change pas au cours du temps), accélérée ou ralentie. ● La vitesse se détermine par un calcul, après avoir mesuré la distance parcourue et la durée de parcours associée : vitesse = distance parcourue : durée du parcours ● La (valeur de la) vitesse se mesure en m/s (mètres PAR seconde) ou en km/h (kilomètres PAR heure). ● JE FAIS LE BILAN p. 48 Ressources complémentaires Bilan de la mission 10 à imprimer. Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Utiliser les outils mathématiques adaptés. Mots à savoir utiliser en contexte Vitesse (constante, accélérée ou ralentie), m/s, km/h, unité de mesure. CHAPITRE 3 • Les mouvements 63 les sciences autrement atelier des Sciences Des images animées... au cinéma ! ● Nous avons choisi de montrer comment, à la toute fin du XIXe siècle, est né le « cinéma », apocope de « cinématographe », qui veut dire littéralement « écrire le mouvement ». Grâce à l’effet phi et peut-être à la persistance rétinienne, de nombreux procédés qui ont vu le jour dès 1825 ont permis d’animer des images. L’un des dispositifs les plus simples à réaliser est le zootrope, mais il en existe bien d’autres, tels que le thaumatrope ou le phénakistiscope. Voir le site : http://www.animage.org/index.php Activités pour la classe La réalisation d’un zootrope est accessible. Il est possible d’utiliser le document du manuel ou bien de faire une recherche sur Internet. On peut trouver de très nombreux sites pour réaliser différents appareils. Il est possible de télécharger des gabarits et des modèles, notamment sur ce site : http://lecture41.culture41.fr/images/articles/BIB41/Cinebib41/Dossier_Cinetrope.pdf ● Les points essentiels : il faut bien ajourer les fenêtres et bien colorier en noir les parties crénelées. On peut remplacer les cure-dents par des clous à tête d’homme, qui sont plus solides. ● sciences & Cinéma Personnages fictifs mais mouvements réels ! Cette rubrique a pour but de montrer aux élèves que l’apport du numérique est considérable dans le cinéma contemporain, mais que malgré tout, la présence des acteurs est essentielle même lorsqu’il s’agit de personnages complètement fictifs. Les deux images retenues où l’acteur et le personnage sont dans la même posture permettent intuitivement de comprendre la technique de la motion capture. p. 50-51 Réalité virtuelle, vers l’immersion totale ? - FUTUREMAG – ARTE : https://www.youtube.com/watch?v=guHt8dcCi-U Activités pour la classe Personnages fictifs ● On peut demander aux élèves de trouver des personnages fictifs qu’ils apprécient au cinéma ou dans les jeux vidéo. La liste peut être longue, et il faudra faire attention à ce que le personnage soit réellement fictif, et non pas un comédien avec un costume. Une fois cette liste créée, on peut demander aux élèves de prétendre qu’ils-elles sont le comédien ou la comédienne qui a été filmé-e pour animer un de ces personnages. L’enseignant-e peut projeter en même temps un extrait du film ou dessin animé pour que les élèves essaient de calquer leurs gestes à celui du personnage. ● Étude de la langue Le nom de la technique présentée ici est la « motion capture », qui est un terme anglais que l’on peut traduire par « captation de mouvement ». On peut alors demander aux élèves de proposer des hypothèses pour expliquer pourquoi on utilise majoritairement le terme « motion capture » au lieu de son équivalent français. Les élèves ont déjà probablement conscience qu’une grande partie des films sont produits aux États-Unis, plus précisément à Hollywood. Cette technique étant apparue dans les studios hollywoodiens un peu avant les années 2000, le terme pour la décrire était donc en anglais. En adoptant la technique, le français a également adopté le terme anglais. ● ● Les élèves seront peut-être également surpris-es d’apprendre que dans les jeux vidéo, pour créer les mouvements de leurs héros préférés, on fait appel à de vrais acteurs ! ● Aller plus loin : Il existe d’innombrables ressources sur Internet évoquant le mouvement et la réalité virtuelle. En voici une de qualité, où il est possible de sélectionner les passages les plus appropriés : ● 64 CHAPITRE 3 • Les mouvements sciences & Météo Une histoire de vitesses : éclair et tonnerre ● Bien que cela ne soit pas spécifié au programme, il est essentiel d’introduire l’idée que la lumière et le son se déplacent, sans indiquer nécessairement leur nature ondulatoire. Il est également important de préciser que la vitesse de la lumière (pour une onde, on parle de célérité) est tellement énorme que notre sensation est qu’on la perçoit instantanément (ce qui correspond en fait à dire qu’elle a une vitesse infinie). Astuce ● On rappellera d’abord que la foudre est un arc électrique de grande dimension dont la partie visible est appelée « éclair ». Lors de ce formidable dégagement d’énergie, la surpression liée à l’échauffement de l’air provoque une onde sonore : le tonnerre. Or la valeur de la vitesse du son dans l’air est de l’ordre de 340 m/s (elle varie cependant suivant la température et la pression), donc le son parcourt 1 km en environ 3 s. ● Pour les élèves, on pourra expliquer plus simplement que la foudre est un phénomène électrique comparable à une étincelle géante, dont la partie lumineuse est appelée « éclair » et la partie sonore « tonnerre ». En négligeant la durée de propagation de la lumière (que l’on peut considérer comme nulle sur des distances de quelques km), il suffit de compter le nombre de secondes s’écoulant entre la vue d’un éclair et l’arrivée du tonnerre, puis de diviser le résultat par 3 pour avoir une idée approximative de la distance (en km) à laquelle est tombée la foudre. En toute rigueur, ce résultat est sous-évalué. Cela provient du fait qu’au tout début, la surpression se déplace à une vitesse largement supersonique. Néanmoins, l’ordre de grandeur est satisfaisant. ● Complément sur les conversions d’unité (pour le professeur) : Une vitesse de 340 m/s correspond à 1 224 km/h (340 m/s × 3,6). En effet 1 km/h = 1 km = 1 000 m = 1 m/s 1 h 3 600 s 3,8 : 3,6 donc valeur en km/h valeur en m/s × 3,6 À toi de jouer ! ● Pour pouvoir comparer les valeurs, il faut toutes les convertir en m/s ou en km/h. Néanmoins, le bon sens et les données du paragraphe permettent d’associer les images aux valeurs sans nécessairement réaliser les calculs. Il sera donc possible de laisser les élèves ordonner les réponses puis de leur faire remarquer que pour bien comparer, il est nécessaire d’utiliser la même unité. On pourra leur fournir les valeurs ci-dessous sans justifier les calculs : ● Escargot : 0,003 km/h Espadon : 108 km/h (30 m/s) Formule 1 : 300 km/h Son : ≈ 1 080 km/h (≈ 300 m/s) (valeur approchée) ISS : ≈ 30 000 km/h (valeur approchée) Lumière : 1 080 000 000 km/h (300 000 000 m/s) Commentaire. Certaines valeurs ont été approchées dans le manuel afin de ne faire figurer que des 3 et des 0. Suivi d'acquisition des compétences Se situer dans l’espace et dans le temps ● Maitriser les notions d’échelle. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Connaitre l’ordre de grandeur des vitesses courantes. ➜ Ici, il s’agit des valeurs de vitesse s’échelonnant de l’escargot à la voiture de Formule 1. ● Connaitre l’ordre de grandeur de la vitesse maximale d’un objet produit par les humains. ➜ Ici, il s’agit de la vitesse de la Station Spatiale Internationale (ISS) : v ≈ 30 000 km/h. ● Connaitre l’ordre de grandeur des vitesses extrêmes liées aux phénomènes physiques. ➜ Ici, il s’agit de la plus grande vitesse connue dans l’univers : celle de la lumière dans le vide : v ≈ 300 000 000 m/s. ● Comparer des valeurs numériques avec des unités de mesure différentes. ➜ Ici, la difficulté est de comprendre qu’on ne peut pas comparer des valeurs exprimées dans des unités différentes. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève n’a aucune idée des ordres de grandeur des vitesses. ➜ Débutant. ● L’élève n’a pas de connaissance lui permettant de connaitre les valeurs de la vitesse, mais il-elle est capable de classer (hiérarchiser) les vitesses des différents objets. ➜ Apprenti. ● L’élève classe correctement les vitesses des objets et a une bonne idée des valeurs courantes. ➜ Confirmé. ● L’élève sait classer, il-elle connait l’ensemble des valeurs de vitesse possibles. ➜ Expert. ● sciences en jeux Corrigés Mission 8 – Charade Mouvement (mou-vœux-ment). Mission 9 – Mots croisés 1. LIGNE – 2. MOUVEMENT – 3. DROITE – 4. VITESSE – 5. CERCLE – 6. TRAJECTOIRE Mission 10 – Rébus Décélération (dé-selle-R-assis-on). CHAPITRE 3 • Les mouvements 65 CHAPITRE 4 L’énergie Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Identifier différentes sources et connaitre quelques conversions d’énergie Connaissances et compétences associées Identifier des sources d’énergie et des formes. • L’énergie existe sous différentes formes (énergie associée à un objet en mouvement). Prendre conscience que l’être humain a besoin d’énergie pour vivre, se chauffer, se déplacer, s’éclairer... Reconnaitre des situations où l’énergie est stockée, transformée, utilisée. La fabrication et le fonctionnement d’un objet nécessitent de l’énergie. • Exemples de sources d’énergie utilisées pour les êtres humains : charbon, pétrole, bois, uranium, aliments, vent, Soleil, eau et barrage, pile... • Notion d’énergie renouvelable. • Quelques dispositifs visant à économiser la consommation d’énergie. Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève L’énergie associée à un objet en mouvement apparait comme une forme d’énergie facile à percevoir par l’élève, et comme pouvant se convertir en énergie thermique. Le professeur peut privilégier la mise en œuvre de dispositifs expérimentaux analysés sous leurs aspects énergétiques : éolienne, circuit électrique simple, dispositif de freinage, moulin à eau, objet technique... On prend appui sur des exemples simples (vélo qui freine, objets du quotidien, l’être humain) en introduisant les formes d’énergie mobilisées et les différentes consommations (par exemple : énergie thermique, énergie associée au mouvement d’un objet, énergie électrique, énergie associée a une réaction chimique, énergie lumineuse...). Exemples de consommation domestique (chauffage, lumière, ordinateur, transports). Repères de progressivité Les besoins en énergie de l’homme, la nécessité d’une source d’énergie pour le fonctionnement d’un objet technique et les différentes sources d’énergie sont abordés en CM1-CM2. Des premières transformations d’énergie peuvent aussi être présentées en CM1-CM2 ; les objets techniques en charge de convertir les formes d’énergie sont identifiés et qualifiés d’un point de vue fonctionnel. En classe de sixième, les conversions d’énergies seront approfondies notamment en recourant à des dispositifs expérimentaux plus complexes ; progressivement, la chaine d’énergie est construite en associant les objets techniques chargés des conversions successives. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques L’énergie est un concept abstrait. On ne peut pas la voir, seuls ses effets sont visibles. « L’énergie nous apparait sous un très grand nombre de formes différentes, et il existe une formule pour chacune. Ce sont : l’énergie gravitationnelle, l’énergie cinétique, l’énergie thermique, l’énergie élastique, l’énergie électrique, l’énergie chimique, l’énergie de rayonnement, l’énergie nucléaire, l’énergie de masse. Il est important de se rendre compte que dans la physique d’aujourd’hui, nous n’avons aucune connaissance de ce qu’est l’énergie. » On ne peut donc pas définir l’énergie de manière absolue mais on peut la caractériser par ses propriétés : conservation, transfert et stockage. 66 CHAPITRE 4 • L'énergie Dans l’univers, la quantité totale d’énergie ne change jamais. L’énergie peut se transformer mais elle ne peut pas être créée, ni détruite. 1 Les sources d’énergie Définitions • On désigne par source d’énergie « un référent matériel ou événementiel qui stocke l’énergie. Une source d’énergie est une forme d’énergie stockée ». (Vince, J., Thibergien, A., BUP, n° 976) • La notion de source est donc à rapprocher de celle de réservoir dans lequel il est possible d’aller puiser. On peut classer les sources d’énergie en différentes catégories, d’une part les sources d’énergie primaire et secondaire, d’autre part les sources d’énergie renouvelables et non renouvelables. Sources primaires et secondaires • Une source d’énergie primaire est une source d’énergie disponible dans la nature. On peut citer, par exemple, le Soleil, le vent, le pétrole, le charbon, le gaz, le bois, des aliments, la biomasse, les diverses sources hydrauliques (cascade, lac de retenue, marée), les diverses sources géothermiques (eau chaude souterraine, puits canadiens d’air chaud), etc. • Les sources secondaires sont, quant à elles, obtenues par transformation. On peut citer les piles, les batteries, les carburants pétroliers raffinés, etc. Énergies renouvelables / non renouvelables • On considère une source d’énergie comme étant re- nouvelable si son renouvèlement est possible à l’échelle d’une vie humaine. • Par exemple, le Soleil pourra transférer son énergie pendant encore plus de 4 milliards d’années ; il peut donc être considéré comme étant une source d’énergie renouvelable, inépuisable à l’échelle humaine. On peut citer d’autres exemples comme le vent, la biomasse, la géothermie... Comme c’est le Soleil qui est à l’origine des vents, du cycle naturel de l’eau, ces sources d’énergie se renouvèlent en permanence. rapport à une référence, ou à l’état de ce système. L’énergie potentielle est susceptible d’être libérée sous forme d’énergie cinétique et vice-versa. Commentaire. Les physiciens utilisent d’autres termes pour désigner des formes d’énergie (énergie thermique, chimique, etc.) mais toutes ces formes peuvent être classées soit dans l'énergie potentielle soit dans l'énergie cinétique. L’énergie potentielle • À l’échelle macroscopique, elle est liée à la position d’un système. Il y a alors deux sortes d’énergie potentielle : l’énergie potentielle de pesanteur et l’énergie potentielle élastique. Par exemple, une cascade a une énergie potentielle de pesanteur. La formule de cette énergie s’écrit ainsi : Ep l'énergie potentielle en joule (J) Ep = m × g × h m la masse en kg g la constante de pesanteur en m/s2 h l'altitude en m Avec Ep l’énergie potentielle en joule (J), m la masse en kg, g la constante de pesanteur en m/s², et h l’altitude en m. Un ressort comprimé d’un pistolet à fléchettes a quant à lui une énergie potentille élastique lorsqu’il est compressé ou étiré. • À l’échelle microscopique, il y a également une énergie chimique, qui est liée aux réactions entre les atomes et/ou les molécules. La combustion et la digestion d’aliments en sont des exemples. Il y a également une énergie nucléaire, liée aux réactions au niveau des noyaux (nucléons) des atomes. La fission en est un exemple : le noyau d’un atome lourd est divisé en plusieurs nucléides plus légers, comme l’uranium dans une centrale nucléaire. La fusion en est un également : deux noyaux atomiques légers s’assemblent pour former un noyau plus lourd comme c’est le cas dans le soleil. L’énergie cinétique • Doc 1. Ce parc en mer d’éoliennes exploite l’énergie renouvelable du vent pour produire de l’électricité. L’énergie cinétique d’un système de masse m se déplaçant à la vitesse v se calcule en appliquant la formule suivante : Ec l'énergie cinétique en joule (J) Ec = 1 × m × v² m la masse en kg 2 v la vitesse en m/s • Les énergies non renouvelables sont, quant à elles, Ec l’énergie cinétique en joule (J), m la masse en kg et v la vitesse en m/s. épuisables à échelle humaine. On peut citer le pétrole qui se renouvèle à l’échelle de plusieurs dizaines de millions d’années, le charbon, le méthane, le propane, l’uranium... 2 Les formes d’énergie Il existe principalement deux grandes formes d’énergie. L’énergie cinétique est l’énergie que possède un système (un corps) en mouvement : elle est liée à sa vitesse. L’énergie potentielle est liée à la position d’un système par • Cette formule indique que l’énergie cinétique dépend à la fois de la masse et de la vitesse du système : elle est multipliée par 4 quand la vitesse est seulement multipliée par 2. 3 Les transferts d’énergie On parle de transferts d’énergie lorsqu’un système donne (transfère) de l’énergie à un autre système. Ce transfert peut s’effectuer de quatre manières différentes. CHAPITRE 4 • L'énergie 67 • Le transfert par travail mécanique : il existe un déplacement de matière de l’un des systèmes à l’autre. • Le transfert par travail électrique : un courant existe, grâce à un déplacement de charges (souvent de type électrons) de l’un à l’autre. • Le transfert thermique : il est nommé « chaleur » dans le langage courant. Ce transfert existe dès qu’un corps chaud est en contact avec un corps de température inférieure. Un transfert thermique peut s’effectuer de deux façons différentes : - par conduction : existe toujours par agitation thermique. L’agitation thermique correspond aux mouvements incessants des atomes et des molécules constitutifs de la matière. La température d’un corps est une grandeur physique caractérisant cette agitation. Plus la vitesse d’agitation particulaire est élevée, plus la température du corps est grande. - par convection : quand il y a déplacement de matière type tourbillons. • Le transfert par rayonnement : toutes les ondes électro- magnétiques qui peuvent se propager même dans le vide : lumière visible, UV, IR, etc. les étapes (source, transfert, convertisseurs). Cette représentation est appelée chaine énergétique. Considérons une lampe de jardin solaire. La journée, des cellules photovoltaïques permettent de recharger une batterie d’accumulateurs. La nuit, cette batterie alimente une lampe. De nuit travail Batterie électrique Énergie chimique Ampoule rayonnement Utilisateur Énergie lumineuse énergie thermique (pertes) Environnement extérieur De jour Soleil rayonnement Énergie nucléaire Cellule photovoltaïque travail électrique énergie thermique (pertes) Batterie Énergie chimique Environnement extérieur 4 La conservation de l’énergie Doc 3. Chaines énergétiques de lampe de jardin solaire. Principe • L’énergie d’un système isolé (sans contact avec d’autres systèmes) est constante. Autrement dit, l’énergie est une grandeur qui se conserve. Éléments de didactique 1 Un modèle préconisé Doc 2. Lors d’une chute libre, l’énergie se conserve : l’énergie potentielle, liée à la position, diminue, tandis que l’énergie cinétique liée à la vitesse augmente. • Cependant, une partie de l’énergie fournie par une source d’énergie peut être perdue pour l’utilisateur, sa forme est différente et non utilisable. On parle alors par abus de langage de pertes d’énergie. Généralement, cette énergie dite perdue est de l’énergie thermique dissipée dans l’environnement. Les chaines énergétiques On symbolise le cheminement de l’énergie de la source à l’utilisateur par un schéma sur lequel apparaissent toutes 68 CHAPITRE 4 • L'énergie L’énergie est un concept abstrait à la fois difficile à enseigner mais aussi difficile à appréhender pour des élèves de l’école primaire. Aussi, on peut trouver des points d’appui dans les recherches menées en didactique. Par exemple, dans le n° 10 de la revue RDST, « L’énergie vers des recherches plurididactiques », les auteurs semblent s’accorder sur la nécessité d’un germe de modèle pour débuter l’enseignement de l’énergie. Ce germe de modèle définit certaines caractéristiques de l’énergie et peut être constitué d’une partie des éléments suivants : - une source d’énergie est nécessaire pour chauffer, éclairer ou mettre en mouvement ; - cette source s’épuise lorsqu’elle est utilisée pour effectuer une de ces actions ; - l’énergie possède plusieurs formes (cinétique, chimique, etc.) ; elle peut être stockée dans un système appelé « réservoir » ; - l’énergie peut être transférée d’un système à un autre par électricité, mouvement, chaleur ou lumière ; - elle peut être transformée par des transformateurs : elle se conserve en valeur au cours de ses différentes transformations. 2 Difficultés liées aux confusions usuelles et au langage courant • L’emploi dans le langage courant du mot « énergie » ou de l’adjectif « énergique » se rapporte souvent au comportement humain et évoque plutôt une idée de grande puissance et de rapidité de l’action : « l’énergie du désespoir », « un individu énergique », etc. Ceci fait que les élèves comprennent difficilement que les transferts d’énergie peuvent se manifester par des effets faibles, l’entretien du mouvement d’une montre par une pile, par exemple. • L’élaboration du concept d’énergie nécessite l’analyse d’une certaine diversité de situations et de phénomènes, sur lesquels les idées préalables des élèves sont souvent inexactes. C’est le cas en particulier pour le courant électrique, dont les élèves pensent qu’il peut être produit sans rien consommer : caractère mystérieux et magique des centrales nucléaires, eau se « transformant » en courant électrique dans les centrales hydrauliques, prises de courant « donnant du courant » dès qu’elles sont installées dans une pièce, sans même être reliées au réseau EDF... L’électricité est alors comprise comme pouvant être stockée, ce qui est exceptionnellement le cas. • De même, la lumière est plutôt conçue par les élèves de façon statique, comme un état de l’espace s’opposant à l’obscurité. L’absence de l’idée d’une émission en continu et d’une propagation constitue un obstacle pour la mise en relation de la lumière avec la notion d’énergie. (Extrait des fiches connaissances 2002) Confusion entre énergie et électricité largement répandue dans nos sociétés Les formes d’énergie (énergie potentielle ou cinétique) et les modes de transfert (par travail électrique, mécanique, etc.) sont souvent confondus : l’énergie électrique et l’énergie lumineuse sont des modes de transfert. Par exemple, un élève peut penser qu’une pile contient de l’énergie électrique alors qu’il s’agit d’énergie potentielle sous forme chimique. Différentes recherches en didactique montrent que l’enseignement du concept d’énergie électrique favorise la confusion souvent faite par les élèves entre forme d’énergie stockée et transferts d’énergie. C’est pour cela que nous avons choisi dans le manuel d’insister sur le fait que l’électricité est fabriquée, ce qui nécessite d’avoir recours à une source d’énergie. Expressions issues du langage courant Signification Lien avec le langage scientifique Dans la vie courante, l’énergie est consommée, produite, payée, peut disparaitre. Ces expressions évoquent la possibilité de perdre de l’énergie mais aussi de pouvoir fabriquer de l’énergie. D’un point de vue scientifique, le principe de conservation de l’énergie impose que l’énergie est une grandeur qui se conserve : elle ne peut donc pas disparaitre. Exemples : Je n’ai plus d’énergie. Ça consomme trop d’énergie. Il n’y a plus assez d’énergie dans le monde. L’énergie est perçue comme une substance. Quand on dit que l’on « perd » de l’énergie, cela veut en fait dire qu’elle est dissipée sous une forme qu’on ne peut pas exploiter (énergie thermique, etc.). Quand on parle de « fabriquer » de l’énergie, scientifiquement cela veut dire qu’on a transformé l’énergie dans une forme exploitable (énergie électrique par exemple). Cela signifie qu’il mange des aliments qui vont l’aider à avoir des forces. Il y a une confusion entre sources d’énergie et énergie. Exemple : Il fait le plein d’énergie avant le match. L’énergie est un concept abstrait non observable. L’énergie présente des manifestations observables : L’énergie a trois propriétés : - elle se conserve ; - elle se transfère ; - elle est stockable. Exemples : Ça chauffe, ça bouge, ça brille, il y a de l’électricité dans cette prise.. Doc 4. Confusions entre langage courant et langage scientifique. CHAPITRE 4 • L'énergie 69 Bibliographie / Webographie • L. Morge, C. Buty, L’énergie vers des recherches plurididactiques, R sciences et des technologies N° • echerches en didactique des 10, p. 9-34, 2014. Fiche 16 « L’énergie » des fiches connaissances 2002, La main à la pâte : http://www.fondation-lamap.org/sites/default/files/upload/media/ressources/pedago/fiches_connaissances/394_fiche_16.pdf • J. Vince, A. Thiberghien, Pourquoi n’est-il pas pertinent de faire de l’énergie électrique un concept de physique dans un programme d’enseignement ?, Une contribution pour l’évolution de la thématique « L’énergie et ses conversions » du projet de programme du cycle 4. BUP 109, 2015. • EDF, L’énergie de A à Z, https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z • Médiathèque du CEA : http://www.cea.fr/multimedia/Pages/animations/energies.aspx Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages L’énergie existe sous diverses formes. L’énergie est ce qui permet à l’homme de vivre. Mission 11 Formes d’énergie et besoins en énergie. Lien avec l’environnement : sources d’énergie renouvelables ou non renouvelables. Mission 12 Notion de réservoir. Avantages et inconvénients de certaines sources. Conversions d'énergie. Lien avec l’environnement : faire des économies d’énergie. Mission 13 Conversions d’énergie pour obtenir de l'électricité. Notion de chaine d'énergie.Sources d’énergie : renouvelables ou non renouvelables. Avantages et inconvénients de certaines sources. CHAPITRE 4 Mission 14 Comprendre l'effet de serre. Sources d’énergie : renouvelables ou non renouvelables. 70 Liens entre consommation d'énergie et réchauffement climatique. • L'énergie Aperçu général des missions Question scientifique Mission 11 Quels sont les besoins en énergie ? Quelles sont les formes d’énergie ? En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées • Nos besoins en énergie. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Définitions des formes d’énergie associée. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Expérimentation sur l’énergie mécanique (influence de la masse et de la hauteur). • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 12 Qu’est-ce qu’une source d’énergie ? • Description et utilisation de différentes sources d’énergie. • Distinction entre sources d’énergie renouvelables et non renouvelables. • Avantages et inconvénients de quelques sources d’énergie. Mission 13 Quelles conversions d’énergie permettent d’obtenir de l’énergie électrique ? • Fonctionnement des trois types de centrales électriques : points communs et différences. • Fabrication d’une maquette de bateau solaire pour illustrer des conversions d’énergie. • La notion de chaine d’énergie. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 14 Quel est le lien entre la consommation d’énergie et le réchauffement climatique actuel ? • Qu’est-ce que l’effet de serre ? • Les manifestations du réchauffement climatique actuel. • Modélisation de l’effet de serre. • L’influence de la consommation d’énergie sur les changements climatiques. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre a une question ou un problème. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisés. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. CHAPITRE 4 • L'énergie 71 Mission 11 L’énergie dans notre quotidien p. 54-55 Objectifs : ✔Caractériser les différentes formes d’énergie. ✔Identifier nos besoins en énergie et les relier aux différentes formes. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 10 – 15 – 16 – 20 – 21 – 23. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation des questions 1 à 3, fiche de manipulation et vidéo de manipulation, aide pour la trace écrite. JE M'INFORME ➡ Les neuf vignettes du document 1 sont des illustrations des cinq formes d’énergie décrites dans le document 2. Pour permettre d’avoir une vision globale, il serait intéressant d’amener les élèves à présenter leurs réponses sous forme de tableau, comme celui présenté ci-dessous. Matériel Kit du fournisseur Celda. Objet JE M'INTERROGE p. 52 Énergie, énergies « Waouh ! Quelle énergie ! » Qu’est-ce que l’énergie ? À quoi sert-elle ? ➡ On trouve dans l’image des éléments qui font référence à deux formes d’énergie. Les éclairs font référence à l’énergie électrique (que l’on trouve dans la nature), les éoliennes font référence à l’énergie mécanique et à l’énergie électrique, et à la conversion de l’une à l’autre. Les élèves décrivent l’image, et identifient tout ce qui a un rapport avec l’énergie. Ils peuvent citer les éclairs, les éoliennes, le vent. On ne cherche pas pour l’instant à différencier formes d’énergie, sources d’énergie, conversion d’énergie. On peut ensuite demander aux élèves d’essayer d’expliciter le titre : « Énergie » (on va parler du concept d’énergie) et « énergies » (il y a plusieurs formes d’énergie). L’enseignant peut à ce moment-là introduire le terme « forme d’énergie » si besoin, pour expliquer pourquoi « énergies » est écrit au pluriel. ➡ Relances possibles : « Connaissez-vous d’autres formes d’énergie ? » ou « Pourquoi avons-nous besoin d’énergie ? ». On recueille les réponses des élèves sans chercher l’exhaustivité. Lorsque des formes d’énergie et des besoins ont été listés, on constate qu’il y en a plusieurs et on se demande s’il y en a d’autres. Question scientifique Quels sont les besoins en énergie ? Quelles sont les formes d’énergie ? ➜ Aller à la mission 11. 72 CHAPITRE 4 • L'énergie sur les besoins en énergie Voiture Transforme Permet de ... Fonctionne grâce à ... de l’énergie.... en énergie... se déplacer l’essence chimique thermique et mécanique La question 1 sert à remplir la première et la deuxième colonne, la question 2 correspond à la troisième colonne. Enfin, la question 3 concerne les deux dernières colonnes. ➡ Nous attirons votre attention sur quelques points délicats à traiter. La voiture transforme de l’énergie chimique en énergie mécanique. En effet, la combustion dans le moteur est une transformation chimique entre le combustible (le carburant) et le comburant (l’air). Dans le cas de la sportive, le système à prendre en compte est le muscle, qui transforme donc de l’énergie chimique en énergie mécanique (et thermique, même si ce n’est pas sa fonction principale). Même si ce n’est pas la fonction de l’objet, il faut signaler dans la dernière colonne les transformations d’énergie en énergie thermique. Commentaire. Attention, dans la colonne 3, il convient de distinguer les sources d’énergie (essence, aliments, vent...) de l’alimentation électrique, afin de bien pointer qu’une prise de courant n’est pas une source d’énergie. L’alimentation électrique n’est pas une source d’énergie mais un mode de transfert de l’énergie. Néanmoins il n’est pas possible de mettre la source d’énergie dans le tableau, car elle peut-être variable (centrale nucléaire, éolienne, etc.). On se contente donc ici de mettre le mode de transfert. J'IDENTIFIE les différentes formes d’énergie ➡ Le doc. 2 caractérise chaque forme d’énergie. Les élèves doivent lire les cinq encarts et s’en servir pour remplir les deux dernières colonnes du tableau. Il peut être intéressant, avant de remplir le tableau, de vérifier ce que les élèves ont retenu des cinq petits textes en leur demandant pour chaque forme d’énergie de citer les mots clés, de reformuler, et de citer des exemples. ➡ Le doc. 3 est une expérience qui permet une première approche de l’énergie potentielle (voir fiche Expérience). Le terme « énergie potentielle » n’est pas attendu au cycle 3 et sera introduit au cycle 4. Il faudra veiller dans cette manipulation à ce que les élèves ne fassent varier qu’un seul paramètre à la fois (soit la masse du véhicule, soit la hauteur de départ). Cette manipulation peut donc être un moyen d’aborder avec les élèves cet aspect important dans toute expérimentation, en leur faisant prendre conscience que si on change en même temps la hauteur et la masse, on observera que la distance parcourue par le véhicule est plus grande, mais on ne pourra pas conclure si c’est parce qu’on a augmenté la masse du véhicule ou si c’est parce qu’on a changé la hauteur de départ. Réponses aux activités ● L’élève parvient seul-e à extraire les informations pertinentes des documents, à les reformuler, et à les mettre en lien avec la question posée. ➜ Expert. 4 L’objet a besoin d’une plus grande distance pour s’arrêter lorsqu’il est plus lourd et que la pente est plus importante (point de départ plus haut). L’énergie mécanique dépend de la masse et de la hauteur. Les panneaux indiquent que la route a une forte pente, et qu’elle est donc dangereuse pour les véhicules trop lourds (de plus de 8 tonnes). C’est pour cela que cette route leur est interdite. LA TRACE ÉCRITE Deux exemples sont présentés ici : l’un avec une source d’énergie bien identifiée (essence ➜ voiture), l’autre avec une alimentation électrique, qui n’est pas une source (grille-pain), la source d’énergie pouvant être diverse (nucléaire, éolien, solaire,...). 1 , 2 et 3 Tableau en bas de page. Suivi d'acquisition des compétences Essence S’approprier des outils et des méthodes ● Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. Critères de réussite liés à cette compétence : Être capable de reformuler ce que l’on cherche. ➜ Ici, être capable d’identifier les formes d’énergie en jeu lors de l’utilisation des objets du document 1 en utilisant le document 2. ● Identifier la nature de chaque document. ➜ Ici, présence de textes, photos. ● Reformuler avec ses propres mots les éléments principaux du document. ➜ Ici, redire avec ses propres mots l’essentiel des textes du document 2. énergie chimique énergie mécanique Déplacements énergie thermique Chaleur du moteur Voiture ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève comprend le sens des documents mais ne parvient pas à dégager les idées essentielles et à faire de liens avec la question posée. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend le sens des documents, parvient à dégager les idées essentielles, mais a besoin d’aide pour formuler une réponse, ou mettre ces informations en lien avec la question posée. ➜ Confirmé. Objet Permet de ... Alimentation électrique Grille-pain énergie thermique Chaleur énergie électrique JE FAIS LE BILAN p. 62 Ressources complémentaires Bilan de la mission 11 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Énergie, besoins, forme d’énergie. Fonctionne grâce ... Transforme de l’énergie... en énergie... Voiture se déplacer à l’essence chimique thermique et mécanique Grille-pain faire griller à une alimentation électrique électrique thermique Train se déplacer à une alimentation électrique électrique thermique et mécanique Muscle (sportive) faire un mouvement aux aliments chimique thermique et mécanique Panneaux solaires produire de l’électricité au Soleil lumineuse électrique Voilier se déplacer au vent mécanique mécanique Radiateur électrique se chauffer à une alimentation électrique électrique thermique Lampe de poche s’éclairer pile électrique lumineuse Perceuse faire des trous batterie électrique mécanique et thermique Tableau pour les questions 1 à 3. CHAPITRE 4 • L'énergie 73 Mission 12 Les différentes sources d’énergie p. 56-57 Objectifs : ✔Connaitre différentes sources d’énergie et leur utilisation. ✔Différencier source d’énergie renouvelable et source d’énergie non renouvelable PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode Question scientifique Qu’est-ce qu’une source d’énergie ? ➜ Aller à la mission 12. 14 – 16 – 20 – 21. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploi- tation des questions 1 et 5, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 52 Pour ou contre ? Qu’est-ce qu’une source d’énergie ? JE M'INFORME À chacune des neuf vignettes du doc 1 correspond une source d’énergie (pétrole, eau, biomasse, vent, Soleil, charbon, uranium, chaleur de la Terre et batterie). Chaque image représente une utilisation possible de ces sources d’énergie. Pour aider les élèves à faire la différence entre formes et sources d’énergie, il est important ici de faire le lien avec la mission 11 en identifiant les formes de ces sources d’énergie. Réponses aux activités ➡ Le document présenté sous forme d’un article de journal est destiné à faire émerger les représentations des élèves sur les sources d’énergie, en suscitant un débat autour du gaz de schiste. Il parle d’une « nouvelle source d’énergie », ce qui sous-entend qu’il y en a d’autres. Il est donc intéressant de commencer à lister les sources d’énergie que les élèves connaissent. Il peut y avoir à ce moment-là des confusions entre sources d’énergie et convertisseurs d’énergie (les élèves peuvent par exemple citer l’éolienne ou une centrale nucléaire comme source d’énergie). Le document commence également à faire apparaitre que les différentes sources d’énergie peuvent avoir des avantages et des inconvénients. On peut le faire remarquer et échanger sur les avantages et les inconvénients des sources d’énergie que les élèves ont citées. 1 ➡ Relance possible : « Que signifie le dernier mot de l’article, « renouvelable » ? » On recueille les représentations des élèves sur ce que signifie ce mot. Les élèves peuvent répondre que c’est une énergie dont on peut disposer indéfiniment, ou « qui existera toujours » ou « qui sera toujours disponible ». À ce stade, on peut noter ces propositions, qui seront ensuite comparées au doc. 2 de la mission pour faire apparaitre que ce n’est pas exactement la bonne définition. Après confrontation des représentations des élèves sur les sources d’énergie, leurs avantages et inconvénients, et sur leur caractère renouvelable ou non, on constate qu’il peut y avoir des désaccords ou que l’on n’a pas encore les réponses. La question scientifique est alors posée. 74 CHAPITRE 4 • L'énergie sur les différentes sources d’énergie Exploitation de sources d’énergie Sources d’énergie Formes d’énergie Une plateforme d’extraction pétrolière en mer Pétrole Chimique Une centrale hydroélectrique Eau Mécanique Une centrale électrique à biomasse Biomasse Chimique Un champ d’éoliennes Vent Mécanique Une centrale solaire Soleil Lumineuse ou thermique Une mine de charbon à ciel ouvert Charbon Chimique Une centrale nucléaire Uranium Thermique Une centrale géothermique Terre Thermique Un téléphone portable en recharge de sa batterie Batterie Chimique 2 a) Le pétrole est utilisé pour produire des carburants, des matières plastiques. b) Le déplacement de l’eau est utilisé comme source d’énergie principalement pour mettre en mouvement des objets techniques (turbine, moulin...). c) La biomasse peut servir à produire de l’énergie thermique, elle peut être transformée en carburant. d) Le vent est une source d’énergie principalement utilisée pour mettre en mouvement des objets (pales des éoliennes, bateau à voile, etc.). e) L’énergie solaire peut être utilisée pour produire de l’électricité, comme source de chaleur. f) La combustion du charbon permet de produire de l’énergie thermique qui peut être utilisée pour se chauffer ou encore pour produire de l’électricité. g) La fission de l’uranium est utilisée comme source d’énergie thermique et intervient dans la production d’électricité. h) La chaleur de la Terre est récupérée pour chauffer des bâtiments ou produire de l’électricité. i) Dans une batterie a lieu une réaction chimique qui permet de produire de l’électricité. JE CHERCHE • Énergie renouvelable. • Impact environnemental faible. Arrivée par géothermie • Disponible en continu. • Énergie renouvelable. • Impact environnemental nul. les enjeux liés à l’utilisation de l’énergie ➡ Le doc. 2 donne les définitions pour les énergies renouvelables et non renouvelables. Il est intéressant ici de comparer ces définitions avec ce que les élèves ont pu dire lors de la discussion initiale autour de l’article. ➡ Le document 3 peut donner lieu à une discussion avec les élèves sur les sources d’énergie utilisées chez eux, et éventuellement déboucher sur une forme d’enquête à son domicile pour répertorier toutes les sources d’énergie présentes. Ce document permet également de continuer la réflexion commencée autour du gaz de schiste, en expliquant les avantages et les inconvénients des différentes sources d’énergie présentes ici. • Énergie disponible seulement en journée. LA TRACE ÉCRITE Une source d’énergie est un réservoir d’énergie qui s’épuise plus ou moins quand on l’utilise. Si la source d’énergie peut être considérée comme inépuisable à l’échelle de temps humain (comme le Soleil), ou si elle se reconstitue plus rapidement qu’elle n‘est utilisée (comme la biomasse), on dit que c’est une source d’énergie renouvelable. Dans le cas contraire, il s’agit d’une source d’énergie non renouvelable, que l’on appelle également énergie fossile. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Rendre compte des conclusions en utilisant un vocabulaire précis. Réponses aux activités 3 Il s’agit de reformuler à partir du document 2 la différence « renouvelable / non renouvelable » avec les mots des élèves. La réponse doit tourner autour de la notion de temps pour renouveler les stocks du réservoir. 4 Renouvelable : eau, biomasse, vent, Soleil, géothermie, car ces sources peuvent être considérées comme inépuisable à échelle humaine. Non renouvelable : pétrole, charbon, uranium, batterie de téléphone, car leur stock est limité. 5 Avantages Inconvénients Arrivée par ligne électrique • Énergie disponible en continu. • Impact environnemental faible si produite par source d’énergie renouvelable. • Impact environnemental élevé pour le nucléaire (gestion des déchets). Arrivée par bois • Disponible en continu. • Renouvelable si intervention de l’homme. • Épuisement de la ressource si elle est mal gérée. • Disponible en continu. • Impact environnemental élevé. • Énergie fossile. Arrivée par gaz naturel Arrivée par panneaux photovoltaïques Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier précisément l’objet d’étude. ➜ Ici la source d’énergie. ● Prendre des notes au fur et à mesure de la mission pour garder une trace. ➜ Ici, noter les réponses aux questions qui contribuent à définir ce qu’est une source d’énergie. ● Utiliser le vocabulaire scientifique à disposition pour élaborer la conclusion. ➜ Ici, source, réservoir, fossile, renouvelable, non renouvelable. ● Rendre compte, en organisant son discours, de quoi on va parler, les étapes ayant permis la construction de la définition. ➜ Ici, on va parler de ce qu’est une source d’énergie. ● Ne rendre compte que de ce qui est pertinent par rapport à la définition d’une source d’énergie. ➜ Ici, éviter de ne donner que des exemples, et bien donner une définition générale. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’une trame et d’un rappel du vocabulaire scientifique pour concevoir sa conclusion. ➜ Apprenti. ● L’élève a besoin d’une aide ponctuelle pour organiser sa conclusion. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à concevoir seul-e sa conclusion en utilisant un vocabulaire adapté. ➜ Expert. JE FAIS LE BILAN p. 62 Ressources complémentaires Bilan de la mission 12 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Source d’énergie, renouvelable, non renouvelable. CHAPITRE 4 • L'énergie 75 Mission 13 Les conversions d’énergie p. 58-59 Objectifs : ✔Identifier quelques conversions d’énergie, et notamment celles qui permettent de produire de l’énergie électrique. ✔Comprendre les différences et les points communs aux différentes centrales électriques (rôle de la turbine et de l’alternateur). PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 16 – 19 – 23. Ressources complémentaires Fiche de manipulation, aide pour la trace écrite. Deux panneaux photovoltaïques, du fil électrique, un moteur électrique, un axe, une hélice, du polystyrène, du ruban adhésif et de la colle. Matériel JE M'INTERROGE p. 53 Un tour du monde en l’air « Mardi 26 juillet 2016, l’avion solaire Solar Impulse 2 a bouclé le premier tour du monde aérien sans la moindre goutte de carburant ! » Comment l’énergie lumineuse permet-elle à l’avion de voler ? ➡ Pour aider les élèves à comprendre le fonctionnement de l’avion, on peut chercher à identifier les points communs (présence de moteurs, d’hélices,...) et les différences (pas de carburant, des panneaux solaires sur les ailes pour l’avion solaire) entre Solar Impulse et un avion « ordinaire ». Cela permettrait d’identifier que la principale différence provient de la source d’énergie utilisé : du kérosène d’un côté, le Soleil de l’autre. On peut aussi en profiter pour réactiver la différence entre énergie renouvelable et énergie non renouvelable. Les élèves peuvent ensuite échanger sur ce qu’ils pensent quant au fonctionnement de l’avion à partir d’énergie lumineuse. Ils peuvent avoir des connaissances sur les panneaux photovoltaïques que l’on trouve sur les maisons, et faire le rapprochement. ➡ Relances possibles : « Que faut-il à un avion pour voler ? Quelles différences y a-t-il entre le Solar Impulse 2 et les autres avions ? Que trouve-t-on sur toute la surface des ailes ? » Après confrontation des représentations des élèves, on peut arriver à l’idée que les panneaux photovoltaïques sur les ailes de l’avion servent à produire de l’électricité qui 76 CHAPITRE 4 • L'énergie alimente des moteurs électriques. Les élèves font le lien avec les missions précédentes en citant les formes d’énergie que l’on trouve dans le fonctionnement de cet avion : énergie lumineuse, énergie électrique, énergie mécanique. On peut faire l’hypothèse que de l’énergie est transformée. L’expression « conversion d’énergie » peut être apportée par l’enseignant-e. On élargit enfin la question pour chercher quels autres moyens existent pour produire de l’énergie électrique. Question scientifique Quelles conversions d’énergie permettent d’obtenir de l’énergie électrique ? ➜ Aller à la mission 13. JE DÉCOUVRE une conversion d’énergie Le système turbine/alternateur se trouve dans les trois types de centrales électriques présentées ici : centrale thermique, centrale hydroélectrique et centrale éolienne. Un mouvement de rotation de l’alternateur est nécessaire pour convertir de l’énergie mécanique en énergie électrique. Cette énergie mécanique est obtenue de façons différentes selon la source utilisée : vapeur d’eau sous pression (centrale thermique), chute d’eau (centrale hydroélectrique) ou vent (éolienne). Cette énergie mécanique fait tourner la turbine, qui à son tour fait tourner l’alternateur, ce qui lui permet de convertir l’énergie mécanique initiale en énergie électrique. Réponses aux activités 1 Point commun : le système turbine/alternateur est présent dans les trois centrales électriques. Différences : la source d’énergie est différente dans les trois cas (le vent, une chute d’eau, du charbon ou de l’uranium pour transformer de l’eau liquide en vapeur d’eau sous pression). 2 Centrale éolienne : énergie mécanique ➜ turbine ➜ énergie mécanique ➜ alternateur ➜ énergie électrique Centrale thermique : énergie thermique ➜ générateur de vapeur ➜ énergie mécanique ➜ turbine ➜ énergie mécanique ➜ alternateur ➜ énergie électrique Centrale hydroélectrique : énergie mécanique ➜ turbine / alternateur JE RÉALISE ➜ énergie électrique une conversion d’énergie Les documents 3 et 4 reviennent sur les conversions d’énergie vues dans la situation déclenchante et débouchent sur la réalisation d’une maquette de bateau solaire. On retrouve dans l’aéroglisseur la même chaine de conversion d’énergie que dans l’avion Solar Impulse (énergie lumineuse ➜ énergie électrique ➜ énergie mécanique). Je manipule L’objectif de cette manipulation est de parfaire la compréhension du concept de conversion d’énergie, en fabriquant un objet qui nécessite deux conversions d’énergie pour fonctionner. Il peut être intéressant, avant de se lancer dans la réalisation de la maquette, d’essayer de faire fonctionner le moteur électrique dans un circuit simple : tout d’abord pile + deux fils électriques + moteur, puis en remplaçant le moteur électrique par les panneaux photovoltaïques. Il convient alors d’attirer l’attention des élèves sur la manière de relier entre eux les deux panneaux (voir la fiche de manipulation). Cette étape préalable va également permettre, si le moteur tourne dans le circuit simple ainsi réalisé, d’éliminer le matériel électrique comme cause possible du non fonctionnement du bateau. On constatera ensuite qu’il faut une luminosité suffisante pour que le moteur se mette en marche (il pourra être nécessaire d’aller en extérieur, un jour sans nuage, pour que le moteur démarre, ou d’approcher les panneaux photovoltaïques d’une source de lumière). Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Réaliser en équipe tout ou partie d’un objet technique répondant à un besoin. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Connaitre la fonction de l’objet technique. ➜ Ici, se documenter sur ce qu’est un aéroglisseur (un véhicule à propulsion aérienne qui se déplace sur l’eau). ● Être capable de définir un cahier des charges. ➜ Ici, à partir du doc 4 et de la fiche de manipulation. L’objet doit tenir dans un rectangle de 15 20 cm, flotter, se déplacer. Le moteur électrique qui entraine l’hélice doit fonctionner grâce à des cellules photovoltaïques. ● Être capable de suivre une fiche de fabrication. ➜ Ici, être capable de comprendre et faire les liens nécessaires entre les textes, les schémas et les photos de la fiche de fabrication. ● Réaliser une maquette et la tester. ● Interpréter les résultats. ➜ Ici, être capable d’analyser les éventuels problèmes de fonctionnement et de trouver des solutions. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève a besoin d’aide pour comprendre la tâche. Il-elle n’arrive pas à réaliser la maquette correspondante et / ou la maquette ne répond pas au besoin et / ou ne respecte pas le cahier des charges. ➜ Débutant. ● L’élève se lance seul-' dans la fabrication de la maquette, mais le résultat ne répond pas totalement au cahier des charges. ➜ Apprenti. ● L’élève réalise seul-e toutes les étapes de fabrication. Ilelle est capable d’effectuer les tests, et a besoin d’aide pour interpréter des résultats et proposer une autre solution technique si la première ne répond pas au cahier des charges. ➜ Confirmé. ● L’élève réalise seul-e toutes les étapes de fabrication. Il-elle est capable d’effectuer les tests, d’interpréter des résultats, et de proposer une autre solution technique si la première ne répond pas au cahier des charges. ➜ Expert. ● Suivi d’acquisition des compétences LA TRACE ÉCRITE Énergie mécanique À noter : une des difficultés rencontrées lors de la fabrication va être de bien fixer le moteur électrique sur son support. Différentes solutions techniques pourront être testées : élastique, ruban adhésif, voire encoche dans la cale en polystyrène. Vapeur d’eau sous pression Chute d’eau Vent Soleil Conversion Conversion Système turbine/ alternateur Réponses aux activités 3 Énergie lumineuse ➜ panneaux photovoltaïques ➜ énergie électrique ➜ moteur électrique ➜ énergie mécanique. 4 La maquette peut ne pas fonctionner à cause du manque de luminosité : il faut alors rapprocher les panneaux d’une source lumineuse jusqu’à ce que le moteur se mette en marche. En extérieur, un jour sans nuage, il n’y a normalement pas de problème pour que deux panneaux photovoltaïques suffisent pour faire fonctionner le moteur. Il peut aussi y avoir un mauvais contact dans le circuit électrique (problème limité avec l’utilisation de pinces crocos). Énergie lumineuse Panneau photovoltaïque ÉNERGIE ÉLECTRIQUE JE FAIS LE BILAN p. 62 Ressources complémentaires Bilan de la mission 13 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Conversion d’énergie, chaine d’énergie, turbine, alternateur, panneaux photovoltaïques. CHAPITRE 4 • L'énergie 77 Mission 14 Énergie et réchauffement climatique Objectifs : ✔Comprendre ce qu’est l’effet de serre. ✔Faire le lien entre l’activité humaine (donc la consommation d’énergie) et le réchauffement climatique. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 15 – 18 – 19 – 23. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 53 Sauve qui peut ! On dit actuellement qu’il y a un réchauffement climatique. En connais-tu les raisons ? La situation déclenchante est destinée à faire émerger et confronter les représentations des élèves dans ce domaine. Deux axes peuvent être discutés : les signes du réchauffement climatique (à partir de la couverture du magazine Images doc), et ses causes. Des élèves peuvent avoir entendu parler de l’effet de serre, sans exactement comprendre le phénomène. Il n’est pas utile de l’expliquer en détail à ce moment de la mission, ce sera étudié ensuite. On peut en rester à ce stade à l’idée que le réchauffement climatique est lié aux activités humaines. ➡ Relances possibles : « Connais-tu d’autres conséquences du réchauffement climatique que celle illustrée sur la couverture ? As-tu déjà entendu parler de l’effet de serre ? Qu’est-ce qui provoque l’augmentation de l’effet de serre ? » Les élèves ont pu entendre parler de l’élévation du niveau de la mer, des périodes de sècheresse importante due à l’évaporation importante de l’eau liquide à la surface de la Terre. L’augmentation de l’effet de serre est due à la présence de gaz en quantité importante dans l’atmosphère. Ces gaz sont dus aux activités humaines La fin des échanges peut être axée sur le titre de la mission, en se posant des questions sur le lien entre énergie et réchauffement climatique. Question scientifique Quel est le lien entre la consommation d’énergie et le réchauffement climatique actuel ? ➜ Aller à la mission 14. 78 CHAPITRE 4 • L'énergie JE DÉCOUVRE le rôle des gaz à effet de serre ➡ Les docs 1 et 3 peuvent être mis en relation. En effet, le doc. 1 est destiné à faire comprendre que l’effet de serre est un phénomène naturel qui permet d’avoir sur Terre une température compatible avec la vie sur Terre, et le document 3 montre que ce sont les activités humaines qui engendrent une augmentation de la quantité de gaz à effet de serre (GES) déjà présents dans l’atmosphère, ce qui entraine un dérèglement du climat. Les principaux GES naturellement présents dans l’atmosphère sont la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3). Il est important de souligner que pour un être humain donné, une augmentation de 1 °C de la température ambiante est peu significative, mais une augmentation de 1 °C de la température moyenne pour la planète crée de nombreuses conséquences : élévation du niveau des mers par dilatation, modification des écosystèmes marins, fonte des glaciers et de la banquise, modification des courants océaniques (le Gulfstream par exemple, ce qui modifie les climats), modification des réserves en eau potable disponibles. Réponses aux activités 1 Si l’atmosphère ne contenait aucun GES pour retenir de la chaleur à la surface de la Terre, la température moyenne serait de -18 °C. La présence naturelle de GES dans l’atmosphère permet de maintenir une température moyenne acceptable pour l'être humain (environ 15 °C), en empêchant une partie de l’énergie thermique émise par la Terre de repartir dans l’espace. 2 Le réchauffement climatique actuel se manifeste à travers de nombreux symptômes : augmentation de la température moyenne, fonte des glaciers, fonte de la banquise, élévation du niveau de la mer. 3 Certaines activités humaines, comme la circulation automobile, l’élevage bovin intensif, les usines et les rizières, émettent des GES (essentiellement du dioxyde de carbone et du méthane), ce qui augmente la quantité de ces GES déjà présents dans l’atmosphère. Plus il y a de GES dans l’atmosphère et plus la chaleur est retenue sur Terre. Les activités humaines sont donc responsables du réchauffement climatique actuel. J'INTERPRÈTE une expérience sur l’effet de serre Il s’agit d’une modélisation de l’effet de serre, qui permet de montrer le rôle joué par le CO2, un des principaux gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère. Cette expérience est assez difficile à mettre en œuvre, c’est pour cette raison que le choix de l’interpréter seulement a été fait dans le manuel. Il s’agit d’une modélisation de ce qui se passe à la surface de la Terre. Deux situations sont comparées : la première, symbolisée par un point vert, représente une atmosphère peu riche en CO2 ; la seconde, symbolisée par le point orange, une atmosphère riche en CO2. La surface du soda représente le sol de la Terre, l’air au-dessus de cette surface représente l’atmosphère. On peut observer qu’au bout d’un certain temps, la température de l’air au-dessus de la bouteille contenant plus de CO2 est plus importante (de quelques degrés), ce qui montre que le CO2 présent dans l’air a provoqué une augmentation de sa température. À noter : l’étape 1 a lieu la veille de la mesure de température pour que le soda de la bouteille avec le point vert ne contienne plus de CO2. Dans l’étape 2 on attend 30 minutes pour que le soda ait le temps de commencer à dégazer et enrichisse en CO2 l’air situé au-dessus. Dans l’étape 3, on place un film sur les bouteilles pour que la variation de la température de l’air dans la bouteille ne soit pas trop influencée par l’air de la pièce. Les couleurs des courbes sur le graphique correspondent aux couleurs des points sur les bouteilles. ● Faire des liens entre les mesures effectuées. ➜ Ici, savoir lire le graphique de la température en fonction du temps. Savoir expliquer pourquoi il y a deux courbes. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne connait pas les unités et les outils de mesure correspondants, il-elle a besoin d’aide pour repérer les grandeurs à mesurer et pour interpréter les résultats des mesures. ➜ Débutant. ● L’élève connait quelques unités de mesure et les outils correspondants, il-elle a besoin d’aide pour repérer les grandeurs à mesurer et pour interpréter les résultats des mesures. ➜ Apprenti. ● L’élève connait les unités et les outils de mesure correspondants, il-elle parvient seul-e à repérer les grandeurs à mesurer et a besoin d’aide pour interpréter les résultats des mesures. ➜ Confirmé. ● L’élève connait les unités et les outils de mesure correspondants, et parvient seul-e à repérer les grandeurs à mesurer et à interpréter les résultats des mesures. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE ACTIVITÉS HUMAINES Voitures Usines Élevage bovin Rizières Émission de gaz à effet de serre Réponses aux activités 4 La Terre est représentée par le soda, et l’atmosphère est l’air au-dessus du soda. Le CO2 présent dans le soda joue le rôle des GES, tandis que la lampe représente le Soleil. Augmentation de la quantité de gaz à effet de serre 5 L’air contenant plus de CO2 a atteint une température plus élevée. C’est donc la présence du CO2 dans l’air qui a entrainé cette augmentation de température, comme le font les GES dans l’atmosphère. RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Suivi d'acquisition des compétences Suivi d’acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisé. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Repérer les grandeurs mesurées (ou à mesurer). ➜ Ici, se servir du doc. 4 pour repérer que l’on a mesuré la température en fonction du temps. ● Connaitre les outils adaptés aux mesures à effectuer. ➜ Ici, un thermomètre pour la température et un chronomètre pour le temps. ● Connaitre les unités de mesure des grandeurs en jeu dans l’expérience réalisée. ➜ Ici, le degré Celsius pour la température, la minute pour le temps. JE FAIS LE BILAN p. 62 Ressources complémentaires Bilan de la mission 14 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Effet de serre, gaz à effet de serre, réchauffement climatique. CHAPITRE 4 • L'énergie 79 les sciences autrement sciences & Invention On se met au courant ! Cette partie est l’occasion de faire le lien avec l’histoire des sciences. Ces activités peuvent permettre de montrer aux élèves que les connaissances scientifiques se construisent peu à peu, qu’elles sont souvent le fruit d’une activité collective et que surtout elles évoluent au fur et à mesure des découvertes. Par exemple, il est possible de montrer que la découverte de Volta n’aurait pas été possible sans les travaux de Galvani ou encore que les scientifiques se sont longtemps interrogés sur la nature de l’électricité... p. 64-65 Dans la pile Volta, les pièces de 20 et 5 centimes sont dans des métaux différents : dans la pile orange, on plante dans les oranges deux tiges métalliques dans des métaux différents (cuivre et zinc). De même, dans la pile Volta, on imbibe avec du jus de citron des disques de coton placés entre les pièces. Dans la pile orange, les lames de cuivre et de zinc sont plantées dans une orange, qui est un fruit acide tout comme le citron. sciences & Mythologie Activités pour la classe Le dieu Éole Il est possible de proposer une situation problème aux élèves du type : Volta a inventé la première pile électrique grâce à des cuisses de grenouille ! Saurez-vous expliquer pourquoi ? Il est possible ensuite de faire travailler les élèves par groupes et de leur proposer des documents pour répondre à la question, par exemple sur le site suivant : http://tv-sciences.e-monsite.com/pages/partie-ii/voltaet-la-creation-de-la-premiere-pile.html : Cette rubrique peut être mise en lien avec les missions 11 (la forme d’énergie liée à l’utilisation du vent est l’énergie mécanique), 12 (le vent est une source d’énergie) et 13 (les éoliennes permettent de transformer l’énergie mécanique du vent en énergie électrique). On peut réinvestir plus particulièrement les connaissances acquises dans la mission 12 (les conversions d’énergie) en faisant comparer le fonctionnement d’un moulin à vent, d’un voilier et d’une éolienne. Le moulin à vent transforme l’énergie mécanique du vent en énergie mécanique pour moudre le grain, le voilier transforme l’énergie mécanique du vent en énergie mécanique pour se déplacer, l’éolienne transforme l’énergie mécanique du vent en électricité à l’aide d’une turbine et d’un alternateur. ● Expérimentation en classe Après cette introduction théorique, l’enseignant-e peut ensuite proposer de reproduire en classe la pile de Volta. Le matériel nécessaire et les étapes du protocole sont notés dans le manuel. ● En lien avec la mission 14 où les élèves ont eu l’occasion de faire le lien entre les activités humaines et les grandes quantités de gaz à effet de serre (GES) rejetées dans l’atmosphère, il est possible de demander aux élèves d’étudier des pistes possibles de solution pour limiter ces dégagements de GES. En effet, l’enseignant-e peut citer l’exemple de la voiture à pile comme étant une de ces solutions. On peut alors interroger les élèves pour vérifier qu’ils ont fait le lien entre le non-rejet de gaz et la limitation du réchauffement climatique. La discussion peut se poursuivre autour d’autres pistes de solutions pour limiter la circulation par exemple (utilisation des transports en commun...). Il est ensuite possible de poursuivre les recherches autour des différentes activités humaines présentées dans le doc 3 de la mission 14. ● L’enseignant-e peut proposer aux élèves une nouvelle question : « Comment expliques-tu que le montage avec les oranges puisse fonctionner comme une pile ? » Pour cela, il faudra trouver les points communs entre la pile orange et celle de Volta. Autrement dit, par quels éléments a-t-on remplacé ceux présents dans la pile Volta ? ● 80 CHAPITRE 4 • L'énergie Activités pour la classe Étude de la langue Un travail peut être mené sur les noms des vents que l’on utilise aujourd’hui selon leur direction et la région où ils soufflent. Le site de Météo France décrit les vents régionaux et indique sur une carte leur direction : http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/phenomenes-meteo/les-vents-regionaux#. On peut également rechercher comment se nomment les dieux ou les esprits du vent dans d’autres civilisations (Éole chez les grecs, Fujin au Japon, Kukulcan chez les maya,...). Démarche d’investigation Une démarche d’investigation peut-être menée avec les élèves à partir de la question « d’où vient le vent », ou à partir des questions suivantes : qu’est-ce que le vent ? Comment se forme le vent ? Voici quelques ressources possibles : http://education.francetv.fr/matiere/actualite/ce1/vide o/d-ou-vient-le-vent http://www.futura-sciences.com/planete/questions-re ponses/meteorologie-forme-vent-6214/ Dans le cadre de cette démarche d’investigation, on pourra mettre en place le suivi ci-dessous. sciences en jeux Corrigés Mission 11 – Mots-mêlés Thermique / Lumineuse / Mécanique Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de reformuler la question posée. ➜ Ici, comment se forme le vent ? ou comment est produit le vent ? ● Être capable de mobiliser ses connaissances scientifiques. ➜ Ici, savoir que le vent est de l’air en mouvement. ● Être capable de mobiliser ses connaissances quotidiennes. ➜ Ici, savoir que l’air chaud « monte ». ● Être capable de passer d’une simple prévision à une idée argumentée qui pourra être mise à l’épreuve. ➜ Ici, simple prévision : penser que le vent est dû à une différence de température. Idée argumentée : de l’air chaud est plus léger que de l’air froid, donc l’air chaud s’élève et cela crée le mouvement (ex : des spirales en papier au-dessus d’un radiateur). Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne s’est pas approprié la question. ➜ Débutant. ● L’élève a compris la question mais n’a pas d’idée de réponse. ➜ Apprenti. ● L’élève apporte une réponse sans argumentation. ➜ Confirmé. ● L’élève est capable de donner des arguments et de prévoir le test possible sans aide. ➜ Expert. Mission 12 – Cherche l’intrus 1re série : plastique (ce n’est pas une source d’énergie). 2e série : jeter (les trois autres verbes sont en lien avec le recyclage des déchets). Mission 13 – Vrai ou faux ? Une centrale électrique thermique utilise l’énergie produite par l’eau. VRAI, une centrale électrique thermique utilise la force de l’eau pour faire tourner des turbines. C’est par une rotation que l’on convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. VRAI, l’électricité est produite à partir d’un alternateur. Les panneaux photovoltaïques fonctionnent grâce au vent. FAUX, les panneaux photovoltaïques fonctionnent grâce à l’énergie solaire. Une conversion est une transformation. VRAI Mission 14 – Phrase mystère Les activités humaines provoquent l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et ainsi contribuent au réchauffement climatique. CHAPITRE 4 • L'énergie 81 CHAPITRE 5 Signal et information Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Identifier un signal et une information Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Identifier différentes formes de signaux (sonores, lumineux, radio...). Introduire de façon simple la notion de signal et d’information en utilisant des situations de la vie courante : feux de circulation, voyant de charge d’un appareil, alarme sonore, téléphone... Nature d’un signal, nature d’une information, dans une application simple de la vie courante. Élément minimum d’information (oui/non) et représentation par 0, 1. Repères de progressivité • En CM1 et CM2, l’observation de communications entre élèves, puis de systèmes techniques simples, permettra de progressivement distinguer la notion de signal comme grandeur physique, transportant une certaine quantité d’informations, dont on définira (cycle 4 et ensuite) la nature et la mesure. • La notion de signal analogique est réservée au cycle 4. On se limitera aux signaux logiques transmettant une information qui ne peut avoir que deux valeurs, niveau haut ou niveau bas. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 Quelques mots d’introduction • Le signal est une grandeur physique, dotée d’une unité et donc mesurable ; l’information est un message. Pour qu’un signal soit porteur d’une information, il est nécessaire d’établir une convention. Par exemple, une tension électrique en volt peut représenter la présence ou l’absence d’un objet. Le message « un objet est présent » est associé à une valeur de tension spécifiée au préalable de façon conventionnelle. • Pour qu’il y ait communication, trois éléments sont indis- pensables : - un émetteur, qui délivre un signal porteur de l’information ; - un récepteur qui reçoit le signal et décode l’information que ce signal contient ; - une transmission du signal. que l’on associe à sa valeur un message. La grandeur physique peut être l’amplitude ou la fréquence d’une onde électromagnétique (lumière visible, infrarouge, radio, etc.) ou d’une onde acoustique, une différence de potentiel (tension électrique), une intensité d’un courant, une concentration, etc. Dans le monde du vivant, par exemple, le taux de glucose dans le sang (glycémie) est un signal qui envoie au cerveau une information associée à la faim. Dans la vie courante, un signal sonore dans une cour d’école est associé à l’information « récréation terminée », une sirène d’alarme domestique adresse une information d’intrusion, etc. Des récepteurs sensoriels et des capteurs transforment un signal chimique, lumineux ou sonore en un signal électrique transmis au cerveau. Le cerveau est capable de décoder l’information portée par ce signal électrique. Dans la vie quotidienne, de très nombreuses informations sont échangées. 2 La communication animale Notion de communication animale TRANSMISSION ÉMETTEUR • Toute grandeur physique peut devenir un signal dès lors RÉCEPTEUR • La communication animale repose sur la transmission de signaux entre individu(s) émetteur(s) et un ou plusieurs destinataires. Les signaux émis sont le plus souvent dé- 82 CHAPITRE 5 • Signal et information terminés génétiquement, mais certains sont améliorés par le biais de l’apprentissage (le chant des passereaux ou le langage humain). • Au-delà de la notion de message à transmettre, le si- gnal dans la communication animale comporte un cout et un risque. Il y a un cout physiologique car cela nécessite de l’énergie pour produire des sécrétions, pour élaborer des pigments colorés, pour animer une danse nuptiale ou pour produire des chants... et un risque d’attirer des prédateurs, des compétiteurs alimentaires ou des rivaux sexuels... Aussi le signal doit-il être bénéfique pour l’individu. Il pourra n’être émis que dans certaines conditions (le petit n’appelle sa mère que s’il n’y a pas de danger d’être repéré, le brame du cerf sert à attirer les biches et aussi à défier les autres mâles). • Les signaux dans la communication animale sont de nature morphologique (couleurs contrastées ou insignifiantes), durables ou permanents et caractérisant l’émetteur, l’espèce, le sexe, l’état de réceptivité sexuelle par exemple ; ou comportementaux (postures, mouvements ritualisés, parades sexuelles, danses, conflits territoriaux ritualisés, interactions sociales dans les groupes, postures de soumission et de domination). Notion de communication par phéromones chez l’animal • De toutes les formes de communication dans le règne animal, c’est la communication chimique qui est la plus ancienne et la plus développée actuellement. En particulier, la communication par phéromones a une importance considérable. Les phéromones sont des substances chimiques comparables aux hormones, émises par la plupart des animaux et des végétaux, aussi bien dans l’air que dans l’eau. Elles sont fabriquées par diverses glandes et libérées dans le milieu extérieur contrairement aux hormones. Elles jouent de nombreux rôles considérables. • Les phéromones de territoire : déposées dans l’environ- nement, elles délimitent un territoire. Chez les canidés, ces phéromones sont contenues dans les urines que les individus déposent sur des repères, ceux-ci servant en quelque sorte de « bornes » pour marquer leur « territoire ». • Les phéromones de trace : elles sont très courantes chez les insectes sociaux. Chez les fourmis, ces substances servent à marquer les pistes pour accéder à une source de nourriture. • Les phéromones d’alarme : ce sont des substances très volatiles ou très solubles dans l’eau pour les poissons. Elles sont libérées par un individu en cas de blessure ou d’attaque par un prédateur, et déclenchent la fuite ou l’agression chez les autres individus de la même espèce. Des phéromones de ce type existent aussi dans le monde végétal : certains végétaux, lorsqu’ils sont broutés ou blessés, émettent des phéromones d’alarme. Leurs voisins de la même espèce réagissent alors en produisant des tanins qui les rendent moins appétant pour l’herbivore, qui doit alors souvent changer de lieu pour trouver une nourriture plus appétissante. • Les phéromones sexuelles indiquent la disponibilité des femelles pour être fécondées : les papillons mâles détectent les femelles à des kilomètres à la ronde. On utilise des phéromones de synthèse pour lutter contre les invasions de parasites dans les cultures : elles miment l’odeur des femelles et attirent les mâles. Ceux-ci bien sûr ne trouvent pas de femelles, se retrouvent en pleine confusion sexuelle et peuvent être neutralisés ainsi. Ces parasites ne peuvent pas se reproduire, l’invasion est alors stoppée. • Les phéromones « sociales » permettent à la reine des abeilles d’exercer le contrôle sur la ruche : elles induisent et maintiennent les comportements d’ouvrières chez tous les individus. • Les phéromones d’agrégation, produites par l’un ou l’autre sexe, attirent les autres individus, par exemple sur une source de nourriture abondante. Notion de communication par phéromones chez l’être humain C’est un concept de communication qui échappe complètement à l’être humain par ses modalités. En effet, l’activité phéromonale chez l’humain semble être vestigiale et de faible importance. L’organe voméronasal, localisé au niveau de l’organe olfactif chez tous les vertébrés, n’est plus fonctionnel chez les hominidés. De nombreux biais scientifiques et socio-psychologiques rendent complexe l’étude des effets psychologiques des odeurs, parfums ou phéromones sur les émotions et le comportement des humains. Il est souvent très difficile de distinguer les représentations olfactives acquises des véritables effets phéromonaux innés. Parmi les effets imputés à l’action de phéromones chez l’être humain, on peut citer le comportement maternel : des phéromones sont secrétées au niveau du mamelon du sein maternel. Elles provoquent chez le bébé des réactions autonomes innées (accélération de la respiration et du rythme cardiaque) et comportementales (mouvement des lèvres et protrusion de la langue). Ces réactions facilitent d’autres processus innés (réflexe de succion, attachement) liés à l’allaitement et à la relation mère-enfant, favorisant ainsi la survie de l’individu et de l’espèce. Souvent invoqué, le rôle de phéromones dans le comportement sexuel de l’être humain n’a pas vraiment été montré par les résultats scientifiques. 3 Mode de transmission d’un signal Transmission d’informations par signal sonore • L’onde sonore est une onde dont la propagation né- cessite un milieu matériel. Le son résulte d’une vibration CHAPITRE 5 • Signal et information 83 mécanique, provoquant une compression locale du milieu matériel, qui se propage sous forme d’ondes longitudinales. Après le passage de l’onde sonore, le milieu est inchangé. Les sons produits par la voix humaine sont de fréquences ordinairement comprises entre 50 et 1 000 Hz. L’oreille humaine moyenne ne perçoit les sons que dans une plage de fréquences situéeentre 20 Hz et 20 kHz. • Les ondes électromagnétiques correspondent à une • On classe la fréquence des ondes acoustiques à partir de est visible à l’œil nu. Néanmoins, la plupart des ondes électromagnétiques restent invisibles (cf. doc. 1). la sensibilité de l’oreille humaine. En dessous de 16 Hz, il s’agit d’infrasons ; au-dessus de 20 kHz, il s’agit d’ultrasons. Le terme dB (décibel) et l’échelle dB sont utilisés pour mesurer le niveau sonore. • Tout être vivant doté d’une ouïe peut percevoir une partie du spectre sonore. De nombreuses espèces utilisent le son pour la communication entre individus. La plage de fréquences audible varie selon les espèces. • Certains animaux utilisent leur aptitude à couvrir une large bande de fréquences à des fins diverses. Les éléphants utilisent les infrasons (en dessous de 16 Hz) pour communiquer à plusieurs kilomètres de distance ; les dauphins communiquent grâce aux ultrasons (100 kHz) ; et les chauve-souris et les dauphins émettent des ultrasons avec leur système d’écholocalisation leur permettant de se déplacer et de chasser dans le noir total. Les baleines, grâce à leur aptitude à capter les infrasons, pourraient éventuellement rendre service pour prévenir d’un tremblement de terre, d’une éruption volcanique ou d’avalanches, en observant leurs réactions. Le son est utile tant aux prédateurs qu’aux proies, pour chasser ou s’échapper. Les fréquences concernées sont souvent imperceptibles aux humains. perturbation des champs électriques et magnétiques dans un environnement. Pour faire simple, une onde électromagnétique peut se représenter comme un flux d’énergie capable de se propager, dans le vide ou dans l’air, à la vitesse de la lumière. • La lumière fait partie des ondes électromagnétiques. Elle • Les appareils électroniques sans fil fonctionnent par ré- ception et transmission d’ondes électromagnétiques de longueurs d’onde différentes. Elles sont caractérisées par leurs fréquences. La classification des ondes électromagnétiques se fait par ordre de fréquence croissante. Transmission d’informations par câbles conducteurs • Un câble est généralement constitué de fils de cuivre recouverts par une gaine isolante. Le principe du « courant porteur en ligne » (CPL) repose sur la superposition au courant électrique alternatif de 50 Hz d’un signal à plus haute fréquence et de faible énergie. Ce deuxième signal se propage sur l’installation électrique et peut être reçu et décodé par tout récepteur CPL de même catégorie branché au même réseau électrique. Transmission d’informations par fibre optique • Une fibre optique est un support de transmission qui per- Transmission d’informations par ondes électromagnétiques met d’acheminer des informations en envoyant des signaux lumineux. Les signaux électriques en entrée sont convertis en signaux lumineux qui circulent dans le cœur de la fibre en verre ou en plastique. En sortie, les signaux lumineux sont à nouveau convertis en signaux électriques pour être exploitables. • Aujourd’hui, les ondes électromagnétiques sont par- • Cette transmission d’informations par fibre optique est tout : elles sont responsables de nombreux phénomènes divers comme la lumière, les télécommunications, l’induction magnétique, la détection radar et certains types de radioactivités. Téléphone portable Four microondes Radio AM nom du rayonnement Radio FM ondes radio très utilisée pour les transmissions à longue distance, notamment pour les informations présentes sur Internet. Ainsi, des câbles pourvus de fibre optique sont enfouis sous les océans, et ils permettent de transmettre une très grande Radiographie Ampoule électrique Radar Télécommande micro ondes infra rouge Bronzage ultra violet rayons X mous durs Éléments radioactifs rayons Gamma lumière visible Doc 1. Classification des ondes électromagnétiques. Les ondes électromagnétiques se décomposent en huit catégories. 84 CHAPITRE 5 • Signal et information fréquence quantité d’informations à une vitesse très importante (près de 200 000 km/s). 4 Nature d’un signal Signal logique • Pour un signal logique, l’information est portée par l’état du signal, valeur basse ou valeur haute, que l’on traduit par 0 ou 1. On parle donc de signal binaire. Lorsqu’il y a un seul signal n’ayant que deux états possibles, état haut ou état bas, il est qualifié de « bit ». Niveau logique Niveau haut (1) t (en s) Niveau bas (0) Doc 2. Représentation d’un signal binaire. • Deux évènements peuvent être associés à ce signal lo- gique : - le front montant, passage du signal de l’état bas (0) à l’état haut (1) ; - le front descendant, passage du signal de l’état haut (1) à l’état bas (0). La détection du changement d’état est un événement souvent utilisé dans la commande des systèmes • Exemple : un détecteur de mouvement fonctionne avec un signal logique. Lorsque rien n’est détecté, le signal est à l’état bas. Lorsqu’un mouvement est détecté, le signal passe à l’état haut. Ce changement d’état est l’événement qui va déclencher l’alarme. 5 Sens et récepteurs sensoriels • Les récepteurs sensoriels permettent au corps d’un in- dividu d’être informé sur l’état de son environnement. Ils réagissent donc à ce que l’on nomme un stimulus (stimuli au pluriel), c’est-à-dire les changements qui se produisent dans l’environnement et qui sont perceptibles par un récepteur sensoriel. • Le circuit sensitif parcouru par l’influx nerveux est tou- jours le même, peu importe le stimulus qui sera à l’origine de celui-ci. Tout commence par le stimulus qui sera capté par un récepteur sensoriel. Une transformation se produit afin de changer le stimulus en influx nerveux. Par la suite, l’influx parcourt un conducteur (un nerf sensitif par exemple) jusqu’au cerveau, lieu où l’influx sera analysé. • Les récepteurs sensoriels se retrouvent dispersés dans tout le corps afin d’intercepter les messages de l’environnement (stimuli), qu’ils soient mécaniques, chimiques, lumineux ou thermiques. On les retrouve principalement dans les organes des sens. Lumière Organe sensoriel Œil Récepteur sensoriel Rétine Voie nerveuse Nerf optique Son Oreille Cochlée Nerf auditif Pressions, douleur et tempé­ rature Peau Termi­ naisons nerveuse Odeur Nez Tache olfactive Nerf sensitif, moelle épinière et tronc central Nerf olfactif Saveur Langue Bourgeons Nerfs gustatifs crâniens et tronc cérébral Stimulus Signal numérique • Un signal numérique est également un signal binaire, avec une association de 0 et de 1. Contrairement à un signal logique, il varie de façon discontinue dans le temps. Par exemple, la télévision numérique terrestre (TNT) repose sur des signaux numériques. t (en s) Signal numérique Doc 3. Représentation d’un signal numérique. • Si l’on associe 8 états binaires, cela constitue un octet qui permet de coder une information. Cette information numérique est exploitable au cours du temps par des moyens informatiques pour le transport, le stockage et le traitement des données. Exemple d’octet : 10001010. Cerveau Aire visuelle du cerveau Aire auditive du cerveau Aire du toucher du cerveau Aire olfactive du cerveau Aire gustative du cerveau Doc 4. Parcours de l’influx nerveux pour chacun des récepteurs sensoriels. Éléments de didactique 1 Difficultés liées à la compréhension des signaux transmis par ondes, de la fréquence et de la période • Il est complexe pour un élève du cycle 3 de se représenter les ondes radios qui sont invisibles. En aucun cas il CHAPITRE 5 • Signal et information 85 est nécessaire d’expliquer scientifiquement le fonctionnement des ondes radios et les mots qui la caractérisent : fréquence et période. Par contre, il est intéressant de repartir d’une analogie : une vague est une onde. Plus la vague se répète rapidement, plus elle est fréquente. On dit alors que sa fréquence est grande. certains mammifères marins, il s’agit d’une onde émise par l’animal dans différentes directions. Celle-ci va se propager dans l’air, rebondir sur un obstacle et revenir en direction de l’émetteur. Ainsi, il peut définir la direction de sa proie ainsi que sa distance. 2 Difficultés liées à la compréhension du signal binaire et de codage • La notion de signal binaire et de codage ne peut avoir de Doc 5. Ondes sinusoïdales de fréquences différentes. Celle du bas a la plus haute fréquence et celle du haut la plus basse. • La période est l’écart de temps entre chaque oscillation. Donc, plus la fréquence est grande, moins la période est longue. • Le signal radio envoyé par la télécommande au drone pour le diriger est donc porté par une vague invisible, dans l’air, dont on peut modifier la fréquence et la période pour communiquer une information. De la même manière, dans le cas de l’écholocalisation chez les chauves-souris ou chez sens pour l’élève que si elle est abordée à partir d’exemples de situations de la vie quotidienne des élèves. Par exemple, le feu d’un passage pour piétons est un signal binaire qui transmet une information : « vert » = je peux traverser, « rouge » = je m’arrête. Instinctivement, cette information codée a une signification pour les élèves. Notre cerveau est capable d’interpréter ces signaux très rapidement. • De la même manière, des signaux binaires sont stockés sur un DVD. Des millions de 0 et de 1 sont gravés et peuvent donc transmettre des messages très importants. Il s’agit de vidéos et de sons qui ont été codés. Dans ce cas-là, ce n’est pas notre cerveau mais un lecteur DVD qui sera capable de lire et décoder ces signaux et de les retranscrire en fichiers vidéos et sons. Bibliographie / Webographie • S. Tanzallera, Perception et communication chez les animaux, De Boeck, 2005. • A-S. Darmaillacq, F. Levy, Éthologie animale : une approche biologique du comportement, De Boeck, 2015. • J-L. Renck, V. Servais, L’Éthologie : histoire naturelle du comportement, Seuil, 2002. • J-M. Pelt, Les Langages secrets de la nature : la communication chez les animaux et les plantes, Le Livre de Poche, 1998. • Biologie du comportement animal : https://www.obs-vlfr.fr/~irisson/teaching/agreg/coursEcologie_comportementale.pdf • Éthologie : http://edu.ge.ch/decandolle/sites/localhost.decandolle/files/ethologie12013.pdf • Ressources sur le signal et l’information : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Signal_et_information/42/2/RA16_C3_ST_signa_ et_infol_N.D_581422.pdf 86 CHAPITRE 5 • Signal et information Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 15 Communication animale. Définition de signaux et d'informations à partir de l’observation de la communication animale. Mission 16 Communication humaine au quotidien. Analyse de signaux et d’informations à partir de situations de la vie courante. Mission 17 Communication entre les objets. Aperçu général des missions Signaux utilisés par les objets. Codage de l’information. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Question scientifique Contenus Compétences travaillées Mission 15 Comment les animaux communiquentils entre eux ? • Signaux et informations chez les animaux. • Sens utilisés. • Signification des signaux / information transmise. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Identifier des sources d'informations fiables. Mission 16 Comment les êtres humains communiquentils entre eux ? • Signaux et informations chez les êtres humains. • Émetteur et récepteur du signal. • Informations transmises. • Chaine de transmission d’une information. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Repérer et comprendre la communication et la gestion de l'information. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 17 Comment les objets communiquentils entre eux ? • Signaux lumineux, ondes radio et signaux électriques utilisés par les objets. • Codage binaire de l’information. • Codage numérique en informatique. • Repérer et comprendre la communication et la gestion de l'information. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). CHAPITRE 5 • Signal et information 87 Mission 15 La communication animale p. 68-69 Objectifs : ✔Observer et interpréter différents modes de communication chez les animaux. ✔ Identifier différentes formes de signaux (sonores, lumineux, tactiles, odorants ou gustatifs). ✔ Identifier la nature du signal, l’information transmise. ✔ Identifier l’émetteur et le récepteur du signal. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 16 – 20 – 21 – 25 – 30. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation de la question 2, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 66 Bien caché ou bien vu ? « Dans la nature, il arrive que les animaux cherchent à se dissimuler ou bien à être vus. Sais-tu pourquoi ? » Comment les animaux font-ils pour communiquer entre eux ? On recueille les réponses des élèves. Dans un premier temps, on attend des élèves qu’ils distinguent bien les deux situations. Pour la chouette lapone, l’oiseau est peu visible. La couleur de son plumage ressemble beaucoup à la couleur de la surface de l’arbre sur lequel elle est posée. Le résultat est que la chouette lapone est difficilement distinguable du fond. Elle passe donc inaperçue. Pour le paradisier mâle, c’est tout le contraire. Il offre un plumage très coloré, avec des couleurs très vives et fortement contrastées entre elles (rouge, jaune, noire, bleue). Les élèves doivent pouvoir dire que cet oiseau cherche plutôt à attirer l’attention. L‘enseignant-e peut compléter le document en indiquant que cet oiseau se perche plutôt en hauteur dans des zones bien dégagées à la vue. C’est le contraire pour la chouette lapone. ➡ Relance possible : Une fois cette description faite, l’enseignant-e doit amener les élèves à s’interroger sur la signification biologique de ces deux exemples. Il-elle peut poser la question suivante : « Quelle pourrait être l’utilité dans la nature de ne pas être vu ou au contraire d’être particulièrement reconnaissable ? » Pour la chouette lapone, les élèves vont pouvoir dire qu’une chouette se nourrit de petits rongeurs qu’elle chasse activement. Il est important qu’elle puisse les surprendre pour faciliter leur capture. Pouvoir se dissimuler rend probable88 CHAPITRE 5 • Signal et information ment plus efficace la chasse. Pour le paradisier, les élèves vont pouvoir dire que l’oiseau est un mâle qui doit chercher à attirer l’attention des paradisiers femelles pour pouvoir se reproduire. En conclusion, l’enseignant-e montrera que la communication chez les animaux est utilisée entre les individus de la même espèce (du mâle vers la femelle par exemple) mais aussi entre des individus d’espèces différentes (entre chasseur et proie). La question scientifique est posée. Question scientifique Comment les animaux communiquent-ils entre eux ? ➜ Aller à la mission 15. J’OBSERVE des modes de communication chez les animaux ➡ Le document 1 montre une fauvette apportant de la nourriture à ses oisillons dans le nid. Les élèves doivent saisir l’information que les oisillons ont faim et ils le montrent en poussant des cris. La fauvette (mâle ou femelle) apporte de la nourriture tant qu‘elle entend les cris des oisillons et qu’elle voit le fond de leur gorge très coloré. Elle cesse l’apport de nourriture lorsque les cris cessent et que les becs sont fermés. Les oisillons utilisent des signaux sonores et visuels pour communiquer l’information qu’ils ont faim. C’est une communication liée à un comportement alimentaire. ➡ Le document 2 montre un paon mâle faisant sa cour devant une femelle : il déploie sa queue en éventail coloré, qui montre de très nombreux « yeux colorés » ou ocelles. Il exécute en même temps une danse et pousse des cris pour capter l’attention de la femelle. Pour le mâle, il s’agit d’attirer une femelle pour se reproduire. Il utilise des signaux sonores et visuels pour communiquer l’information qu’il cherche à se reproduire. C’est une communication liée à un comportement reproducteur. ➡ Le document 3 généralise la notion de signal utilisé par les animaux et les organes des sens mobilisés pour émettre et percevoir ces signaux. Ces différents signaux servent à communiquer et cette communication peut être au service de comportements divers (alimentaire, reproducteur, social...). Le schéma proposé conceptualise le concept de communication qui s’appuie sur un émetteur, un récepteur, un moyen de communication (le signal) et une information échangée. Réponses aux activités 1 Les oisillons et le paon mâle utilisent des signaux sonores (cris) et visuels (fond de la gorge ou queue colorée en éventail) pour communiquer. Pour les oisillons, c’est l’information « avoir faim » qui est communiquée. Pour le paon mâle, c’est l’information « se reproduire » qui est communiquée. J’INTERPRÈTE différents modes de communication ➡ Le document 4 permet d’aborder la communication « sociale » au sein d’un groupe d’individus de la même espèce. Il s’agit des loups dont le comportement social est bien connu. Les loups utilisent divers signaux sonores, visuels ou olfactifs au sein de la meute pour communiquer (hurlements pour avertir la meute d’un danger, montrer les crocs et hérisser les poils pour asseoir sa domination ou marquer l’espace par l’urine pour délimiter leur territoire). ➡ Le document 5 propose un exemple voisin avec le marquage du territoire chez le renard avec le dépôt de déjections sur les zones de circulation dans la végétation. Ces deux exemples sont simples car probablement bien connus des élèves. ➡ Le document 6 par contre aborde une notion plus complexe avec les phéromones. L’importance des phéromones dans le monde animal mais aussi végétal (relations plantes-animaux) a justifié le choix de cet exemple. Une première fourmi qui a trouvé une source de nourriture va « recruter » d’autres fourmis qui vont se déplacer jusqu’à la source de nourriture puis revenir au nid en libérant aussi des phéromones. On voit que l’utilisation de cette communication chimique permet à une colonie d’individus d’adopter le meilleur comportement alimentaire dans une situation donnée. Réponses aux activités 2 Signaux Meute de loups Sonores (hurlements) Renard Sonores (cris) Visuels (montrer les crocs et hérisser le poil) Olfactifs (dépôt de crottes et odeurs) Fourmis Olfactifs (phéromones) Information Hiérarchie sociale au sein de la meute : le loup dominant contrôle les femelles et les autres loups soumis. 3 Pour les loups, le loup dominant est l’émetteur et les autres loups de la meute sont des récepteurs. Pour le renard, l’émetteur est le renard qui veut délimiter son territoire, les récepteurs sont les autres renards. Pour les fourmis, l’émetteur est la fourmi qui a trouvé la source de nourriture, et les récepteurs sont les autres fourmis. 4 Les exemples ne manquent pas et pourront facilement compléter le tableau (les papillons, les chauves-souris, les baleines et dauphins...). Ce sera l’occasion de demander aux élèves une recherche sur Internet. Cette recherche peut entrer dans le suivi de la compétence « identifier des sources d’information fiables ». s LA TRACE ÉCRITE Pour vivre, les animaux ont besoin de communiquer entre eux. Pour communiquer, les animaux échangent des informations à l’aide de signaux. Les signaux impliquent les sens comme l’ouïe, l’odorat, la vue, le gout et le toucher. Les informations concernent tous les aspects de la vie des animaux : la reproduction, la nutrition et la vie en société. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Observer la diversité de la communication entre les animaux. ➜ Ici, il s’agit d’observer différentes situations de communication proposées. • Comprendre la nature de la communication. ➜ Ici, comprendre pour chaque exemple la nature du signal et la signification de l’information échangée. ● Rédiger un texte lisible et compréhensible par tous. ➜ Ici, le texte est organisé et composé de phrases correctes syntaxiquement. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève rédige un texte présentant les situations de communication animale en restant descriptif seulement (texte narratif par exemple). ➜ Apprenti. ● L’élève rédige un texte où l’on perçoit le souci de catégoriser les différentes situations de communication (par exemple en utilisant un texte structuré en paragraphes ou un tableau. ➜ Confirmé. ● L’élève rédige d’emblée un texte présentant la diversité des signaux et les stratégies de communication (diversité des informations portées par ces signaux) ainsi que la signification biologique de cette communication. ➜ Expert. Marquer le territoire pour s’assurer de ressources alimentaires. Marquer les pistes pour trouver et exploiter une source de nourriture. L’enseignant-e a la possibilité de différencier l’activité selon le niveau des élèves, en laissant l’élève construire seul-e le tableau ou en lui donnant un tableau à compléter. JE FAIS LE BILAN p. 74 Ressources complémentaires Bilan de la mission 15 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Émetteur, récepteur, information, signal, cinq sens. CHAPITRE 5 • Signal et information 89 Mission 16 La communication au quotidien p. 70-71 Objectifs : ✔Observer et interpréter différents modes de communication chez les êtres humains. ✔Identifier différentes formes de signaux (sonores, lumineux, tactiles, odorants ou gustatifs). ✔Identifier la nature du signal, l’information transmise. ✔Identifier l’émetteur et le récepteur du signal. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 3 – 16 – 17 – 20 – 21. Ressources complémentaires Chaine de transmission de l’information vide pour l’exploitation de la question 5, tableau pour l’exploitation de la trace écrite, aide pour la trace écrite. mains ont mis en place pour transmettre des informations. La question scientifique peut alors être posée. Question scientifique Comment les êtres humains communiquent-ils entre eux ? ➜ Aller à la mission 16. J’IDENTIFIE JE M'INTERROGE p. 67 L'arbre aux feux tricolores À ton avis, les signaux lumineux de ce feu permettent-ils aux piétons de traverser et aux automobilistes de circuler ? Les élèves observent l’image de l’arbre aux feux tricolores. Ils vont reconnaitre les feux tricolores de circulation mais vont aussi se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’un feu tricolore classique. Les feux rouge, orange et rouge sont tous allumés, très nombreux et vont dans toutes les directions. Ils ne sont donc pas prévus pour assurer la régulation du trafic routier. IN FO + Il s’agit d’une œuvre du sculpteur français Pierre Vivant situé sur le rond-point de Canary wharf, à Londres, depuis 1998. Elle a été installée à la place d’un platane qui n’a pas résisté à la pollution. L’alternance des lumières ne symbolise pas le rythme des saisons mais l’agitation de Canary wharf, le quartier des affaires londonien. ➡ Relance possible : « Connais-tu d’autres signaux (autres que lumineux) signifiant une interdiction ou une autorisation de faire quelque chose ? » L’élève peut évoquer le coup de sifflet de l’arbitre qui peut signifier le début du match (autorisation de jouer) ou bien un arrêt suite à une faute de jeu (interdiction de jouer), mais de nombreux autres exemples sont possibles. Le but est d’orienter la conversation sur les moyens que les êtres hu90 CHAPITRE 5 • Signal et information des signaux captés par nos sens ➡ Les documents 1 à 3 présentent des situations de la vie quotidienne où les sens sont stimulés par des signaux. ➡ Le document 4 est un tableau qui présente de façon synthétique le lien entre les 5 sens, les organes récepteurs et les stimuli. Il sert à fournir le vocabulaire dont les élèves auront besoin pour décrire les situations présentes dans les trois premiers documents. Réponses aux activités 1 Doc. 1 Le sens utilisé est l’odorat, l’organe récepteur est le nez. Le stimulus est une odeur. Doc. 2 Le sens utilisé est le toucher, l’organe récepteur est la peau, et ici plus précisément la main de l’enfant. Enfin, le stimulus est la température, et la douleur d’une brulure qui en découle. Doc. 3 Le sens utilisé est le gout, et l’organe récepteur est la bouche. Le stimulus ici est la saveur, acide. 2 Doc. 1 Émetteur : la rose ou la fumée. Signal : odeur. Information : sensation agréable pour la rose, sensation désagréable voire danger potentiel pour la fumée. Récepteur : le nez. Doc. 2 Émetteur : le feu. Signal : brulure. Information : danger, retirer la main. Récepteur : main. Doc. 3 Émetteur : le citron. Signal : acidité. Information : sensation désagréable. Récepteur : bouche. JE COMPRENDS la transmission d’une information simple ➡ Dans le document 5, les émetteurs de signaux sont le feu clignotant et l’avertisseur sonore. Il s’agit de signaux lumineux et sonores. Les récepteurs de ces deux signaux sont l’ouïe et la vue de l’automobiliste ou du passant attendant derrière la barrière. L’information transmise est l’interdiction de traverser et le danger. Il pourrait être intéressant de demander aux élèves pourquoi il y a deux signaux différents, lumineux et sonore, pour transmettre une seule information. e) Par quel moyen ? FEUX DE CIRCULATION ➡ Le document 6 présente tous les maillons d’une chaine de transmission de l’information. Une personne (l’émetteur) se charge d’émettre un signal sonore (bruit du pistolet) pour transmettre l’information du départ aux coureurs (récepteurs). ➡ Dans le document 7, on voit différents signaux sonores et lumineux qui sont des applications simples de la vie courante. Grâce au doc. 3 de la mission 15 et au doc. 6 de la mission 16, les élèves réaliseront les chaines de transmission de l’information correspondant à ces différentes situations. 3 La vue et l’ouïe permettent de capter l’arrivée du train, respectivement grâce au feu rouge clignotant et à l’avertisseur sonore. 4 a) Signal sonore. Information transmise : autorisation ou interdiction de jouer. b) Signal lumineux. Information transmise : appareil en état de marche. c) Signaux lumineux et sonores. Information transmise : danger. d) Signaux lumineux et sonores. Information transmise : danger. e) Signal lumineux. Information transmise : autorisation ou interdiction de traverser une voie. 5 Par quel moyen ? BRUIT SIFFLET Qui dit quoi ? AUTORISATION OU NON DE TRAVERSER Qui dit quoi ? AUTORISATION OU NON DE JOUER OUÏE DES JOUEURS À qui ? Que dit-on ? VUE DES PIÉTONS À qui ? Que dit-on ? LA TRACE ÉCRITE Voici un tableau récapitulant les différents types de signaux et les informations qu’ils peuvent transmettre : Type de signaux Réponses aux activités a) SIGNAL LUMINEUX Informations transmises sonore danger, autorisation/interdiction lumineux danger, autorisation/interdiction gustatif saveur agréable/désagréable/plaisir/ danger olfactif odeur agréable/désagréable/plaisir/ danger tactile danger Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information (souscompétence : Identifier un signal et une information). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier l’émetteur et le récepteur d’un signal. ➜ Ici, reconnaitre les appareils qui permettent d’émettre des signaux (feux de circulation, sonneries, sifflet de l’arbitre...) et être capable d’identifier les organes de l’être humain capables de capter ces signaux (la vue, l’ouïe, etc.). ● Identifier la nature d’un signal. ➜ Ici, dire s’il s’agit d’un signal lumineux, sonore, olfactif, etc. ● Identifier la nature de l’information transmise. ➜ Ici, être capable de dire si le signal indique un danger, une autorisation, une interdiction, etc. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève parvient à identifier l’émetteur d’un signal. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à identifier l’émetteur et le récepteur d’un signal. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie l’émetteur, le récepteur et la nature d’un signal. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à réaliser la chaine complète de la transmission d’une information (émetteur, récepteur, nature du signal et information transmise). ➜ Expert. ● c) Par quel moyen ? FEUX ET SIRÈNE Qui dit quoi ? BRUIT ET LUMIÈRE DANGER OUÏE ET VUE DES AUTOMOBILISTES À qui ? Que dit-on ? d) Par quel moyen ? FEUX ET SIRÈNE Qui dit quoi ? BRUIT ET LUMIÈRE DANGER Que dit-on ? JE FAIS LE BILAN OUÏE ET VUE DES AUTOMOBILISTES À qui ? p. 74 Ressources complémentaires Bilan de la mission 16 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Émetteur, récepteur, information, signal, cinq sens, stimulus. CHAPITRE 5 • Signal et information 91 Mission 17 L’information et son codage p. 72-73 Objectifs : ✔Identifier différentes formes de signaux (lumineux, radio, électriques). ✔Identifier la nature du signal, l’information transmise. ✔Comprendre le codage d’une information. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 17 – 25. Ressources complémentaires Textes pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 67 Tu en as assez de tirer ta valise ? Comment cette valise peut-elle suivre son propriétaire ? À cette question, les élèves peuvent répondre : « son propriétaire a une télécommande », « elle reconnait son propriétaire », « elle a des yeux », « elle a des caméras pour voir », « elle a des capteurs », « il a une application sur son smartphone pour la commander ». ➡ Relance possible : « Cette valise est autonome et elle est capable d’éviter des obstacles. Qu’est-ce que cela veut dire ? » Les élèves vont répondre : « elle a un moteur », « elle a des piles », « elle a une batterie », « elle a des roues motorisées », « elle se recharge ». Pour éviter les obstacles, « elle a des yeux », « elle a des caméras », « elle a des capteurs ». ➡ « Cette valise est connectée. Comment cette valise peutelle communiquer avec d’autres objets pour capter des informations ? » La question est complexe pour les élèves. Cependant, à cette question, certains élèves vont répondre : « ils sont branchés », « ils sont connectés en WiFi, en Bluetooth », « cette valise a une intelligence artificielle comme les robots ». J’IDENTIFIE les signaux utilisés par les objets ➡ Grâce au document 1, les élèves découvrent qu’un signal lumineux infrarouge (donc invisible pour l’œil de l’être humain), permet de communiquer des informations de la télécommande à la télévision. ➡ Avec le document 2, les élèves se font une représentation des ondes radio (aussi appelées ondes électromagnétiques) à partir d’un objet technique qu’ils connaissent, au moins de nom, un drone piloté avec une télécommande. Les ondes radio ne sont pas visibles donc elles sont difficiles à se représenter pour un élève. Cependant, l’enseignant-e peut comparer l’onde radio (invisible) à l’onde provenant d’un objet tombant dans l’eau (visible). L’enseignant-e peut expliquer à ses élèves qu’il faut imaginer des éléments serrés qui poussent leurs voisins pour avoir de la place et ainsi de suite. Les vagues sont des représentations des ondes, l’eau plus compressée se soulève (le haut de la vague) avant de pousser l’eau à côté qui se soulève à son tour et laisse les premières redescendre (le creux de la vague). Après le passage d’une onde, les éléments reviennent à leur place. Dans le cas d’une vague dans l’eau, contrairement à ce que l’on imagine, l’eau ne se déplace pas, c’est l’onde qui se déplace. ➡ Le document 3 montre la transmission d’informations d’un ordinateur vers une imprimante à partir d’un signal électrique qui circule dans un câble. C’est donc par le courant électrique que circulent des informations. Les informations transmises sont codées. C’est un codage binaire, composé uniquement de 0 et de 1. L’alternance de courants électriques faibles et de courants plus forts correspondent aux « 0 » et aux « 1 ». Réponses aux activités 1 La principale caractéristique de la lumière infrarouge est qu’elle est invisible pour l’être humain. ➡ « Connais-tu d’autres objets connectés ? » À cette question, les élèves peuvent répondre : un smartphone, une tablette, le GPS, les montres connectées, etc. 2 L’antenne du drone capte le signal radio émis par la télécommande. Cette question peut permettre de servir d’introduction à la notion de fonction d’un objet technique ou d’une partie d’un objet, qui sera détaillée en technologie. Question technologique Comment les objets communiquent-ils entre eux ? ➜ Aller à la mission 17. 3 Le signal électrique circule dans un câble électrique. Ici aussi, la réponse peut permettre d’évoquer le fait que tous les matériaux ne pourraient pas être utilisés dans le câble 92 CHAPITRE 5 • Signal et information électrique, et qu’il faut absolument qu’il y ait un matériau qui laisse passer ce signal électrique. La notion de matériau conducteur est ainsi présente en filigrane. JE COMPRENDS le codage de l’information ➡ Cette page est destinée à faire comprendre l’intérêt de coder une information, ceci à partir de deux exemples de codages assez simples et comparables : le code morse international et le codage en informatique. Il s’agit de deux codages binaires. Les signaux brefs et longs du code morse correspondent aux « 0 » et aux « 1 » du codage informatique. ➡ Avec le document 4, les élèves comprennent le code morse international : codage binaire sous la forme de deux types d’impulsions, « brèves » ou « longues ». Les points correspondent à des impulsions brèves. Les tirets représentent des signaux longs. Le code morse a principalement été utilisé pour un usage maritime, aéronautique et militaire. Depuis les bateaux et avions, on pouvait envoyer des messages codés en morse en cas de détresse, par exemple. On lançait alors un S.O.S. ➡ Avec le document 5, les élèves découvrent le codage binaire informatique qui utilise uniquement des « 0 » et des « 1 » pour coder des informations. Ils peuvent faire la comparaison avec les signaux brefs et longs du code morse qui utilise le même principe de codage binaire. L’informatique a permis de coder et de transmettre plus rapidement des informations, des données. Avec un accès Internet à « très haut débit », des millions de bits (« 0 » ou « 1 ») sont transmis par seconde. Ce sont donc d’énormes quantités de données qui peuvent être transmises très rapidement. LA TRACE ÉCRITE Les objets utilisent des signaux particuliers pour communiquer entre eux. Ces signaux peuvent être lumineux, électriques ou bien des ondes radios. Parfois, l’information doit être codée pour être transmise de l’émetteur au récepteur. La plupart du temps, il s’agit d’un codage binaire : « 0 » et « 1 » en informatique, impulsions « brèves » ou « longues » pour le code morse. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Repérer et comprendre la communication de l’information. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier le type de signaux utilisés par les objets. ➜ Ici, reconnaitre si les signaux sont de type infrarouge, ondes radio (aussi appelées électromagnétiques) ou bien électriques. ● Connaitre la principale caractéristique de ces signaux ➜ Ici, dire qu’ils sont tous invisibles ● Identifier l’élément de l’objet, du système qui permet transmettre et de capter le signal. ➜ Ici, dire qu’il s’agit de l’antenne du drone. ● Être capable d’identifier un codage binaire. ➜ Ici, voir que le code morse, composé d’impulsions brèves ou longues, est un signal binaire. ● Être capable de décoder un message écrit en code binaire. ➜ Ici, utiliser le document 4 pour traduire le message « S.O.S. » écrit en morse. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève connait différents types de signaux. ➜ Apprenti. ● L’élève connait différents types de signaux. Il-elle reconnait un codage binaire et est capable de décoder un message. ➜ Confirmé. ● L’élève est capable d’expliquer comment les objets communiquent de l’information entre eux, quels signaux sont employés, comment l’information est codée pour être transmise puis décryptée. ➜ Expert. ● Réponses possibles 4 Le message à décoder est « S.O.S ». Pour les élèves qui éprouveraient des difficultés face à cette question, il faudrait demander dans un premier temps combien de lettres il y a à trouver dans le message écrit en morse. Cette question permet de leur faire remarquer les espaces entre les trois blocs de symboles, pour qu’ils puissent identifier les trois lettres. Ensuite, si une fois cette étape faite les élèves n’arrivent toujours pas à décoder le message, il est possible de leur demander de retrouver dans le document 4 les blocs de symbole qu’ils viennent d’identifier, et de regarder la lettre qui y est accolée. JE FAIS LE BILAN p. 74 Bilan de la mission 17 à Ressources complémentaires imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Signal, onde, codage binaire. 5 Les deux valeurs sont « 0 » et « 1 ». CHAPITRE 5 • Signal et information 93 les sciences autrement sciences & Communication L’écholocalisation, un radar naturel Nous avons choisi de mettre en lumière l’écholocalisation. L’écholocalisation, ou écholocation, consiste à envoyer des sons et à écouter leur écho pour localiser, et dans une moindre mesure identifier, les éléments d’un environnement. Elle est utilisée par certains animaux, notamment des chauves-souris et des cétacés. Elle permet à ces animaux de localiser les éléments de leur environnement (obstacles, parois de grottes ou autres cavités) et repérer leur nourriture (exemple : fleurs ou feuilles de plantes réfléchissant l’écho des ultrasons de chauves-souris nectarivores) ou leurs proies. L’écholocalisation est utilisée dans des milieux où la vue est inefficace à cause du manque de lumière (nuit, grotte, profondeur marine). Suivant les animaux, la plage de fréquence peut être extrêmement étendue : entre 250 000 et 220 000 hertz pour les dauphins. Au sein d’un même groupe, chaque animal utilise une gamme de sons qui lui est personnelle, ce qui lui permet d’écouter ses propres émissions sans être perturbé par celles de ses congénères. Activités pour la classe ● On peut envisager, à partir du texte, de l’image des ultrasons produits par les chauve-souris pour capturer des papillons et de recherches complémentaires sur Internet, de faire réaliser un schéma ou un croquis montrant l’écholocalisation chez les dauphins. Réponse attendue : Sons émis par le dauphin Dauphin p. 76-77 à leur point de départ en produisant un écho. On peut donc connaitre la direction de l’obstacle. De plus, en fonction du temps mis, il est facile d’en déduire la distance séparant l’émetteur de l’obstacle. Certains objets utilisent-ils les ultrasons ? Oui, par exemple, les navires militaires peuvent détecter des sous-marins invisibles grâce aux ultrasons ; certains robots peuvent se déplacer en évitant des obstacles grâce à des capteurs à ultrasons. sciences & Société Les « six points magiques » du braille Le braille est un système d’écriture tactile à points saillants, à l’usage des personnes aveugles ou fortement malvoyantes. Le système porte le nom de son inventeur, le Français Louis Braille (1809-1852) qui avait perdu la vue à la suite d’un accident. Élève à l’Institution royale des jeunes aveugles, il modifie et perfectionne le code Barbier. En 1829 parait le premier exposé de sa méthode Activités pour la classe Le mot en braille à décoder dans le manuel est « BONJOUR ». Pour continuer cette activité, on peut demander aux élèves de décoder des mots, des phrases en braille, ou au contraire de coder des mots ou phrases en braille. UN MÉTIER de Technologie Je suis... Technicien-ne de signalisation Sa proie Écho renvoyé par la proie Certains animaux utilisent les ultrasons. On peut demander aux élèves d’effectuer des recherches sur les ultrasons et de répondre aux questions suivantes. Qu’est-ce qui les caractérisent ? Ils sont inaudibles pour l’être humain Quel est le principe de l’écholocalisation par les ultrasons ? Les ultrasons se réfléchissent sur un obstacle et reviennent ● 94 CHAPITRE 5 • Signal et information Nous avons choisi de mettre en lumière un métier peu connu mais nécessaire. Ces techniciens garantissent la sécurité et la fiabilité du réseau ferroviaire. Les signaux électriques, lumineux et sonores permettent, entre autres, de savoir si le conducteur du train peut emprunter une voie ou bien pour un conducteur automobile de savoir s’il peut traverser la voie ferrée au niveau de la barrière de passage à niveau. Grâce à leur travail, des collisions ou des accidents sont évités tous les jours. Activités pour la classe ● L’enseignant-e peut demander à ses élèves, une fois cette rubrique lue, de justifier l’utilisation de signaux lumineux et sonores sur les voies ferrées au quotidien. Cette activité permet de réinjecter les compétences d’identification d’un signal et d’une information travaillées lors de la mission 16. Cela permet ainsi de vérifier que cette compétence est bien acquise (voir le suivi d'acquisition ci-contre). Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information (souscompétence : Identifier un signal et une information). Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier l’émetteur d’un signal. ➜ Ici, ce sont les feux de circulation et les avertisseurs sonores du réseau ferroviaire qui émettent des signaux. ● Identifier la nature d’un signal. ➜ Ici, reconnaitre que les signaux utilisés pour assurer la sécurité du réseau ferroviaire sont électriques, lumineux et sonores. ● Identifier la nature de l’information transmise. ➜ Ici, être capable de dire, par exemple, que les signaux des feux de circulation du réseau ferroviaire peuvent indiquer une autorisation ou une interdiction d’emprunter une voie ferrée au conducteur du train. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à identifier l’émetteur d’un signal mais ne connait ni sa nature ni l’information transmise. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie l’émetteur du signal et sa nature ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à identifier l’émetteur du signal, sa nature et l’information transmise. ➜ Expert. compétences requises. Les élèves peuvent aussi rechercher d’autres métiers en rapport avec la communication, les signaux, le codage : technicien-ne télécommunication et réseaux, ingénieur-e en électronique numérique, etc. ● ● On peut demander aux élèves de réaliser une fiche métier plus détaillée faisant apparaitre le niveau d’études nécessaires, les diplômes possibles, le salaire envisageable et les sciences en jeux Corrigés Mission 15 – Rébus Information (un -fort –mât-scie-on) Mission 16 – Cherche l’intrus 1re série : respiration (ce n’est pas un des cinq sens de l’être humain). 2e série : mouvement (ne fait pas partie de la chaine de transmission de l’information). Mission 17 – Qui suis-je ? ➜ 1re définition : binaire. ➜ 2e définition : lumière infrarouge. Même si « ultrason » correspond également à la définition, la marque du féminin au mot « perçue » sous-entend que la réponse attendue est du genre féminin. CHAPITRE 5 • Signal et information 95 Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent Choix pédagogiques : découpage et progression • Au cours des trois années du cycle 2, les élèves ont été « questionnés sur le monde du vivant ». Ils ont appris à identifier et différencier ce qui est animal, végétal, minéral et/ou élaboré par les êtres vivants. Ils ont acquis des connaissances sur le développement des animaux et des végétaux à partir d’élevages et de cultures en classe. Une première conception de la notion de cycle de vie des êtres vivants a pu être mise en place. Cela leur a permis d’aborder les régimes alimentaires de quelques animaux familiers et les besoins vitaux des plantes vertes. Un premier niveau de généralisation amènera les élèves à la notion de diversité des êtres vivants et d’interdépendance entre eux (par les chaines alimentaires) et avec leur milieu. Enfin à l’issue du cycle 2, les élèves sont capables de comprendre et de mettre en pratique des comportements favorables à leur santé et bien-être. Ils sont sensibilisés à quelques règles d’hygiène de vie simple (alimentation, activité physique, sommeil, propreté) et quelques règles liées à l’environnement (gestion des déchets et importance du recyclage) qu’ils seront en capacité de mettre en œuvre dans leur quotidien. L’ancrage de ces connaissances acquises dans l’environnement local des élèves est largement privilégié. • Au cycle 3, ces notions seront largement reprises tout en visant une généralisation des concepts dans l’espace et le temps, et dans l’élargissement des pratiques individuelles à des pratiques collectives, permettant ainsi la construction d’une conscience citoyenne et responsable (« je suis responsable pour moi-même et pour les autres »). Nous avons fait le choix de garder une trame connue des élèves tout en visant l’approche globale des phénomènes étudiés. • Nous avons ainsi distingué quatre ensembles de notions découpés en cinq chapitres. L’unité et la diversité des êtres vivants sont abordées dans le chapitre 6. Cette unité est basée sur la découverte de l’environnement proche des élèves avec une sortie sur le terrain. Ceci rend les apprentissages plus réels et permet de passer ensuite à degré de conceptualisation plus grand avec l’utilisation d’une clé d’identification, puis de classement en groupes emboités. Ce sera l’occasion de 96 Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent bien faire distinguer ce qui différencie une clé d’identification, de détermination (on cherche à trouver les critères qui permettent de distinguer des espèces entre elles) d’une classification (qui vise à regrouper des espèces en fonction de caractères qu’elles partagent, et ainsi de faire apparaitre leur lien de parenté). Enfin, cette unité traitera de l’évolution des espèces au cours du temps. En classe de 6e sera davantage développée la mesure des paramètres physicochimiques du milieu avec des appareils de mesure. Ces données feront l’objet en classe d’une exploitation quantitative. De même, la notion de classification des espèces sera retravaillée au cycle 4. La fonction de nutrition est abordée dans le chapitre 7, traitant des besoins de l’être humain et de son alimentation pour les satisfaire. Conformément au nouveau programme de 2016, l’aspect mécanique de la digestion ne sera pas vu au cycle 3. L’alimentation est abordée à travers les besoins en aliments et en énergie. Cette étude est complétée par le chapitre 8 traitant de l’origine des aliments (naturelle - animale et végétale / transformée). Le chapitre 9 traite du développement des êtres vivants : il détaille le développement des animaux, des végétaux, de l’être humain, et enfin la reproduction humaine avec le rôle respectif des deux sexes. La matière organique est abordée dans le chapitre 10, traitant à la fois de l’origine de la matière organique avec les plantes vertes, de sa transformation tout au long des chaines alimentaires et, enfin, de sa décomposition sous forme de matière minérale. La notion de cycle de la matière sera dégagée et mise en place dans le cadre général du fonctionnement de l’écosystème. Les applications pour l’être humain seront soulignées à ce moment. Ce chapitre est assez nouveau et conforme au programme de 2016 ; il met en avant une approche éco-citoyenne qui nous semble très importante aujourd’hui. Ces notions sont abordées ici de manière concrète de façon à ce que les élèves comprennent facilement les enjeux de ce chapitre. Exploitation pédagogique du manuel DOUBLE PAGE D’OUVERTURE p. 78-79 Le monde du vivant ➡ La première puce de l’encart peut être abordée avant le chapitre 6. Exemples de réponses attendues en fonction des mots en gras Animaux : sur les trois photographies, on voit le chevreuil, le chat, le phoque. Les élèves peuvent citer d’autres animaux (des insectes, des poissons, etc.) mais aussi l’être humain. Végétaux : de la végétation n’est visible que sur le document avec le chevreuil : on voit un arbre, des buissons, de l’herbe. Les élèves pourront aussi citer des fleurs, des fruits, des légumes, etc. Êtres vivants : l’ensemble des animaux et végétaux présents sur cette double page. ➡ La deuxième puce peut être abordée avant le chapitre 9. ➡ Peut être abordée avant la mission 18 Questionnements possibles : Qu’observez-vous ? (Des flamants roses, un groupe) Où pouvez-vous les rencontrer ? (Près d’un lac, de la mer, marécages...) Comment faire pour aller à la rencontre de ces flamants roses ? (Sortir de la classe, aller les observer dehors) Connaissez-vous d’autres espèces qui vivent en groupe ? (Fourmi, poisson...) L’enseignant-e mettra en avant le fait qu’il existe une grande diversité d’espèces et que, pour les rencontrer, il faut sortir les observer sur le terrain. • • • • ➡ Peut être abordée avant la mission 19 ou avant la mission 20 Une première approche de la notion d’espèce pourra être amenée ici (une espèce est représentée habituellement par une population d’individus qui se ressemblent et qui sont par ailleurs très différents d’autres populations d’oiseaux). Questionnements possibles : Quel est le nom de cet oiseau ? (Le flamant rose) Connaissez-vous des oiseaux qui lui ressemblent ? (Le héron, la cigogne...) Pouvez-vous citer les différences et les ressemblances entre ces oiseaux ? (La couleur du plumage, la forme du bec...) • • • CE QUE JE SAIS DÉJÀ p. 80-81 Les textes des encarts peuvent être lus. Puis l’enseignant-e peut donner en amorce les mots en gras et demander aux élèves de retrouver les documents correspondant à ces énoncés et de fournir davantage d’explications en fonction de leurs connaissances antérieures. Exemples de réponses attendues en fonction des mots en gras Naissent pas tous de la même manière, certains se transforment : certains naissent « identiques » à leurs parents (phoques, chat, être humain). D’autres subissent des transformations, c’est le cas du têtard qui devient grenouille. ➡ La dernière puce et le schéma de la chaine alimentaire peuvent être lus avant le chapitre 10. Exemples de réponses attendues en fonction des mots en gras Chaine alimentaire : la fleur est mangée par la chenille, qui est mangée par le merle, qui est mangé par l’aigle. On pourra demander aux élèves de citer d’autres chaines alimentaires. Le corps et la santé ➡ Peut être abordé avant le chapitre 7. Exemples de réponses attendues en fonction des mots en gras Mouvements du corps : ici, en rapport avec le gymnaste. Les élèves pourront citer certaines parties du corps qui permettent les mouvements : poignets, coude, épaules, cou, genoux, chevilles…. Croissance : ici en rapport avec les photos de Justine. Certains élèves diront que c’est grandir, se développer, changer... Bonne santé : Difficile de donner une définition. Il est plus simple de dire ce que ce n’est pas : pas malade, pas fatigué... Alimentation équilibrée : ici en rapport avec le document sous forme de camembert. L’enseignant-e demandera aux élèves ce qu’est pour eux une alimentation équilibrée, sans donner de réponse positive ou négative, ni porter de jugement de valeur. Activité physique : ici la gymnastique. L’enseignant-e pourra demander aux élèves les sports qu’ils pratiquent en dehors de l’école ou durant les temps périscolaires. Dormir : Bien dormir à la maison, à heure fixe (pas trop tardivement) pour pouvoir bien travailler à l’école la journée. Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent 97 CHAPITRE 6 La diversité des êtres vivants Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Classer les organismes, exploiter les liens de parenté pour comprendre et expliquer l’évolution des organismes Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Unité, diversité des organismes vivants Les élèves poursuivent la construction du concept du vivant déjà abordé en cycle 2. Reconnaitre une cellule. La cellule, unité structurelle du vivant. Utiliser différents critères pour classer les êtres vivants ; identifier des liens de parenté entre des organismes. Identifier les changements des peuplements de la Terre au cours du temps. Diversités actuelle et passée des espèces. Évolution des espèces vivantes. Ils appuient leurs recherches sur des préparations et des explorations à l’échelle cellulaire, en utilisant le microscope. Ils exploitent l’observation des êtres vivants de leur environnement proche. Ils font le lien entre l’aspect d’un animal et son milieu. Ils appréhendent la notion de temps long (à l’échelle des temps géologiques) et la distinguent de celle de l’histoire de l’être humain récemment apparu sur Terre. Ils découvrent quelques modes de classification permettant de rendre compte des degrés de parenté entre les espèces et donc de comprendre leur histoire évolutive. Repères de progressivité La mise en évidence des liens de parenté entre les êtres vivants peut être abordée dès le CM. La structure cellulaire doit en revanche être réservée à la classe de sixième. Commentaires 1. Les activités en lien avec le microscope relèvent de la dernière année du cycle 3 (6e). Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques • Ce métabolisme est sous le contrôle de l’information gé- 1 L’unité du vivant L’unité et la diversité structurale des cellules • Les êtres vivants sont constitués de cellules présentant des formes et des fonctions différentes. Elles sont cependant organisées de manière comparable d’une espèce à l’autre et d’un organe à l’autre. La cellule est la plus petite unité structurale des êtres vivants : elle fonde l’unité du vivant. La cellule, unité fonctionnelle • Dans les cellules se déroulent de nombreuses transformations chimiques. Celles-ci constituent le métabolisme de la cellule. Le métabolisme permet à une cellule de produire l’énergie nécessaire à ses activités et de synthétiser sa propre matière organique. 98 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants nétique présente dans les chromosomes. • La cellule représente la plus petite unité structurale capable de vivre de façon autonome. On distingue deux plans d’organisation : le type eucaryote compartimenté et le type procaryote non compartimenté. • Chez les eucaryotes (les cellules végétales, animales, les champignons, les algues), un volume intérieur est présent (le cytoplasme), délimité par une membrane plasmique. Ces cellules possèdent de nombreux compartiments intérieurs (organites) : un noyau qui contient les chromosomes, des mitochondries, des chloroplastes, des vacuoles, etc. • Chez les procaryotes (les bactéries), on ne trouve pas d’organites spécialisés, ni de noyau délimité par une double membrane. L’origine des cellules eucaryotes • Les cellules eucaryotes possèdent des organites appe- lés mitochondries qui jouent un rôle dans la production d’énergie utilisable par la cellule. Il existe une information génétique dans les mitochondries sous forme d’ADN mitochondrial. On a pu démontrer que les mitochondries sont d’anciennes bactéries. La cellule eucaryote serait issue de cellule ancestrale dépourvue de mitochondries qui aurait intégré dans son cytoplasme des bactéries. On peut démontrer un résultat similaire pour la cellule chlorophyllienne avec ses chloroplastes. Les chloroplastes seraient aussi issus de bactéries photosynthétiques. C’est la théorie endosymbiotique. tés supposées, permet aux scientifiques du monde entier de partager une dénomination commune. Par la suite, les espèces sont classées dans une certaine hiérarchie au sein de familles, puis des ordres, classes, phylum et règnes. Règne Animalia Embranchement Arthropoda Classe Insecta Ordre Hymenoptera Famille Apidae Genre Apis 2 La classification du vivant • Classer le vivant est une préoccupation très ancienne qui remonte à l’Antiquité et qui a pour but de s’y retrouver dans l’extrême diversité des espèces vivantes rencontrées. Ainsi Aristote (-384 av J.-C.) est le premier à décrire et classer les animaux. Selon lui le monde animal compte 400 animaux se subdivisant en animaux pourvus ou non de sang. Pline l’Ancien (en 70) classera les êtres vivants en fonction de leur utilité pour l’être humain. Cette diversité ne cesse d’ailleurs de grandir à la suite des explorations et des découvertes scientifiques dans le monde. À partir de la Renaissance, de nombreuses classifications ont vu le jour. Elles cherchent toutes à expliquer cette diversité du vivant et aussi son unité. Il s’agit de comprendre l’ordre intrinsèque censé régir la Nature et de le montrer par une classification naturelle et unique. Une approche scientifique de la classification : les classifications naturelles • La classification naturelle de Carl von Linné (17071778) est la plus connue et a été publiée en 1735 sous le titre Systema naturae. Un certain nombre de ces concepts restent encore utilisés aujourd’hui même si les principes scientifiques à sa base sont eux complètement caducs. En effet Linné est un naturaliste « fixiste », qui pense que les espèces ont été créées par Dieu lors de la Genèse et n’ont pas varié depuis. Sa classification reflète ainsi l’ordre divin (vision anthropomorphique du monde) qui préside à toute destinée. Ainsi trouve-t-on dans sa classification l’homme tout au sommet ! Les diverses espèces étaient classées en comparaison avec l’être humain, exemple de créature parfaite. • Chaque entité vivante reconnue comme une espèce propre est nommée par deux mots latins (principe de la classification binomiale), d’abord le genre, puis l’espèce. Ainsi, Papaver rhoeas et Homo sapiens sont les noms scientifiques respectifs du coquelicot et de l’être humain. Ce système, basé sur la comparaison de caractères anatomiques, des critères de ressemblances morphologiques et d’affini- Espèce melifera Doc 1. Exemple de classification de Carl von Linné : l’abeille domestique Apis melifera. • D’autres classifications (Leibniz, Bonnet, De Jussieu, Cu- vier) sont proposées par la suite. Elles ont aussi comme particularité de refléter l’immuabilité de l’ordre naturel créé par Dieu. Elles mettent l’être humain au sommet et disposent les diverses espèces vivantes plus ou moins proches de l’être humain selon le degré de caractéristiques partagées avec celui-ci. Les classifications évolutionnistes du siècle des Lumières • Dans l’esprit de Linné, les espèces sont créées par Dieu et sont donc immuables une fois créées. C’est une conception fixiste du monde qui prévaut. Cependant, horticulteurs et éleveurs obtenaient à son époque des espèces « transformées » par divers croisements. L’idée que les espèces peuvent se transformer se généralise et la classification linnéenne fixiste et anthropomorphique est remise en cause par les naturalistes du siècle des Lumières. On passe à une conception transformiste de l’espèce. • Georges Buffon (1707-1788) est l’un des premiers à contes- ter Linné. Avec son ouvrage Histoire naturelle, il soutient que la Terre a subi au cours de son histoire des transformations qui ont influé sur les paysages et les espèces vivantes. Il évoque le premier une généalogie êtres humains/singes. • Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) formule l’une des premières théories sur l’évolution. Pour lui, les espèces animales et végétales évoluent en fonction de leur environnement et les acquisitions induites par cet environnement sont transmises à la génération suivante. Lamarck érige un principe qui le rendra célèbre : l’hérédité des caractères acquis. • Pour étayer sa thèse, Lamarck cite l'exemple du cou des girafes qui s'est allongé au cours des temps géologiques pour atteindre les branches les plus hautes des arbres. Selon lui, un organe peut donc se modifier pour répondre à un besoin et cette transformation (graduelle et non perCHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 99 ceptible pour l'être humain) serait transmissible à la descendance. Darwin et l’évolutionnisme • Le mécanisme de ce transformisme reste inconnu jusqu’aux observations et travaux de Charles Darwin (1809-1882), naturaliste britannique. Dans sa théorie de l’évolution des espèces exposée dans son livre L’Origine des espèces en 1859, il propose une classification purement généalogique. Sa théorie de l’évolution est basée sur le concept de sélection naturelle. Celle-ci désigne le processus naturel qui dans un milieu donné va favoriser certains individus d’une espèce en leur conférant un avantage en termes de reproduction ou de survie. Cela suppose que les individus sont différents les uns des autres et que ces variations, héritables d’une génération à la suivante, peuvent être liées d’une manière ou d’une autre à un avantage reproducteur ou de survie pour les individus les possédant. Darwin remet donc en cause la manière dont on considérait les espèces (ressemblances et différences morphologiques) et propose de les classer en fonction des caractères pertinents dans la recherche de la parenté et donc reflétant l’évolution de celle-ci. Darwin propose alors le principe d’une classification scientifique des êtres vivants. Il considère qu’il n’y a pas d’ordre divin dans la nature mais une organisation qui s’appuie sur l’existence de caractères partagés entre des espèces et hérités d’ancêtres communs. • Pour étayer sa théorie de l'évolution des espèces, Darwin envisage le mécanisme de la sélection naturelle: les individus les plus adaptés à leur milieu ont le plus de chances de survivre. Ils ont davantage de chances de se reproduire et donc de transmettre leurs caractères à leur descendance. « Pouvons-nous douter (en nous rappelant qu’il nait plus d’individus qu’il ne peut en survivre) que les individus qui possèdent un quelconque avantage, même léger, par rapport aux autres, ont plus de chance de survire et de procréer ? D’autre part, nous pouvons être sûrs que toute variation quelque peu néfaste sera impitoyablement détruite. Cette sauvegarde de variations favorables et le rejet des variations néfastes, c’est ce que j’appelle la sélection naturelle. » Doc 2. Extrait de L’Origine des espèces, Charles Darwin (1859). Goura, Pigeon Ailes plumeuses Dans l'exemple des girafes, il existe au sein des populations de girafes des individus à long cou et d'autres à cou plus court (variabilité génétique). En période de pénurie alimentaire, les girafes à long cou sont avantagées car elles se nourrissent sur toute la hauteur des arbres. Cet accès à une source alimentaire plus grande leur donne un avantage reproductif et la possibilité de diffuser cette particularité. Cette variabilité génétique est primordiale car elle seule permet qu'une sélection naturelle puisse s'opérer. La classification phylogénétique • Il faut attendre 1950 pour qu’une classification scien- tifique du vivant soit proposée. Willi Henning (1913-1976) définit les méthodes de la classification phylogénétique (ou cladistique) : les espèces sont regroupées en fonction de ce que les organismes ont en commun et partagent, et non pas en fonction de ce qu’ils n’ont pas. Les groupes, ou clades, qui structurent cette classification sont dits monophylétiques, c’est-à-dire composés d’un ancêtre présentant un ou plusieurs caractères et de l’ensemble de ses descendants. La méthode est basée sur le concept de descendants avec modifications. Si un caractère subit une modification (une innovation évolutive) dans un groupe donné, alors tous les individus partageant ce nouveau caractère (caractère dérivé) constituent un nouveau groupe ou clade monophylétique. Le mode de représentation adopté par les scientifiques (l’arbre) traduit visuellement les liens de parenté (« Qui est proche de qui ») entre les groupes, appelés désormais taxons. La généalogie basée sur le « cousinage relatif » entre les taxons et sur l’ascendance commune constitue ce que l’on appelle une phylogénie. • Le mode de représentation par groupes emboités utilisé en primaire et au collège établit de la même façon les liens de parenté de plus en plus étroits entre les espèces. Classer le vivant aujourd’hui • Une classification est le reflet avant tout de l’usage qu’en font les scientifiques. En 1965, Émile Zuckerkandl et Linus Pauling ont utilisé pour la première fois des caractères Écailles soudées Phasme Cétoine Crocodile Écailles soudées 4 membres Tête Orang-Outang Cercopithèque Poils, pouce opposable 6 pattes, ailes membraneuses 4 membres Tête Poils, pouce opposable 6 pattes, ailes membraneuses Innovation évolutive Doc 3. Correspondance entre représentation par groupes emboités et par arbre phylogénétique. 100 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants Ailes plumeuses Goura Pigeon Crocodile Orang-Outang Cercopithèque Phasme Cétoine moléculaires pour construire une phylogénie. À la fin des années 1980, les nouvelles techniques de séquençage de l’ADN, plus rapides et plus sûres, combinées au progrès de l’informatique et à l’élaboration d’algorithmes plus performants, ont pris le relais et permettent d’affiner de mieux en mieux les relations entre les espèces, et par conséquence précisent les phylogénies qui en découlent. Il reste un chantier énorme puisque 70 % des espèces vivantes n’ont fait l’objet d’aucune étude, et pour les espèces fossiles les restes sont trop rares pour arriver à un résultat fiable. 3 Biodiversité actuelle et passée Qu’est-ce que la biodiversité ? • On parle beaucoup de biodiversité actuellement, en particulier parce que sa diminution actuelle est alarmante. Cette diminution ne concerne pas seulement les contrées lointaines affectées par la déforestation ou le réchauffement climatique, mais aussi plus près de nous comme conséquence directe des grands projets d’aménagements territoriaux ou des pratiques de culture intensive. • La biodiversité se définit à trois niveaux qui sont emboités les uns dans les autres. Le niveau le plus large est celui de la biodiversité des écosystèmes. Il correspond à la diversité des milieux de vie, incluant les espèces qui les habitent et toutes les relations qu’elles ont entre elles (qui mange qui, qui parasite qui, etc.). C’est le niveau le plus évident à constater autour de soi. La biodiversité des écosystèmes inclut le niveau suivant : la biodiversité des espèces ou biodiversité spécifique. Elle est représentée par la quantité phénoménale des espèces qui vivent (découvertes ou restant encore à découvrir) et qui ont vécu sur Terre. Au sein de chaque espèce, on constate un dernier niveau de biodiversité, la biodiversité génétique, c’est-à-dire la diversité des allèles d’un individu à l’autre. Des variations de la biodiversité au cours du temps • La biodiversité s’est modifiée au cours des temps géo- logiques : les espèces peuplant les différents écosystèmes terrestres ont changé, certaines sont apparues et d’autres ont disparu. On constate que les espèces actuelles ne représentent qu’une part infime de l’ensemble des espèces ayant existé depuis l’apparition de la vie. La biodiversité actuelle ne représente qu’une étape de l’histoire du monde et elle sera amenée aussi à se modifier. • Les causes principales de modification de la biodiversité au cours des temps géologiques découlent directement des variations de l’environnement et en particulier des changements du climat. Actuellement, la cause principale de disparition des espèces est consécutive aux activités de l’être humain. On quantifie cette disparition par un index, le « Living Planet index » créé par le WWF. Cet index montre que la biodiversité de la planète diminue à un rythme comparable à celui des grandes extinctions de masse du passé. Éléments de didactique 1 Difficultés liées à la notion de classement : ranger-trier-classer • Si les actions de « ranger », « trier » et « classer » re- viennent à organiser des éléments selon certains critères, elles ne le font pas de la même façon, et il faut apprendre à reconnaitre ce qui se cache derrière ces trois verbes. • Ranger est l’opération qui consiste à organiser des ob- jets selon un ordre à l’aide d’un critère continu (ordre décroissant ou croissant, ordre numérique ou alphabétique, etc.). Exemple : on peut ranger du plus petit au plus grand un rat, un cheval et un éléphant. • Trier revient à sélectionner des objets selon un critère binaire (« possède/ne possède pas », « oui/non »). Par exemple : le rat a des poils, la tortue n’en a pas. Le tri est un choix éliminatoire dont on se sert lorsqu’il s’agit de reconnaitre une espèce. On l’utilise dans ce qu’on appelle une clé d’identification ou de détermination. Cette méthode de classement est utilisée dans la mission 19. • Classer, c’est établir des regroupements entre des objets sur la base d’un critère donné dans le but de former des ensembles. Classer une collection d’êtres vivants, c’est mettre en évidence des attributs qu’ils ont en commun pour créer des groupes emboités. Par exemple, le rat, le dauphin et l’éléphant ont tous des mamelles. • En conclusion, on voit que si le langage courant mélange ces notions, les actions de ranger/trier/classer n’obéissent pas à la même logique en biologie. Ranger et trier vont s’appuyer sur un ensemble d’espèces pour établir des critères permettant de bien les séparer et donc de faciliter l’identification. Classer vise à établir les ressemblances entre différents êtres vivants pour en souligner la parenté et donc l’origine ancestrale commune. 2 Difficultés liées aux idées reçues « L’évolution mène toujours au progrès. » Dans la nature actuelle, les êtres vivants les plus abondants sont les bactéries. Elles occupent tous les milieux même les plus inhospitaliers, et ce depuis des milliards d’années. Pourtant, elles possèdent une organisation simple. Inversement, des espèces présentent des organes régressés comme la queue chez les grands singes (gibbon, orang-outan, gorille, chimpanzé) et l’être humain. D’autres singes ont CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 101 au contraire développé une longue queue (ouistiti, etc.). Il peut y avoir acquisition de complexités au cours de l’évolution mais pas d’évolution dans une certaine direction de progrès. Évolution et progrès ne se recouvrent donc pas. « L’évolution, c’est la loi du plus fort. » Les conditions du milieu peuvent changer. Ce sont les individus les plus aptes à un moment donné ou les plus chanceux qui survivent, se reproduisent et transmettent leurs caractéristiques à leur descendance. Ce phénomène compris et décrit par Darwin est nommé la sélection naturelle. L’évolution, c’est finalement la loi du mieux adapté. « La phylogénie interdit l’emploi de certains mots. » L’ancien groupe des poissons n’a plus de valeur scientifique au sens de la classification scientifique. En effet, il regroupe des espèces qui n’ont pas de points communs entre elles, comme par exemple les « poissons à squelette cartilagineux » (requin, raie, etc.) et les « poissons à squelette osseux » (truite, gardon, carpe, poissons rouges, etc.). Ils ne possèdent pas d’ancêtres communs exclusifs. Cependant le terme de poissons conserve sa raison d’usage, chez le poissonnier par exemple ! Il faut donc expliquer aux élèves que certains mots sont utilisés dans un certain contexte mais pas dans d’autres. La phylogénie n’interdit pas l’utilisation de termes tels que poissons ou reptiles dans un certain nombre de contextes, mais elle n’emploie plus ces termes dans la classification scientifique (voir classification simplifiée des animaux dans le manuel élève). « L’homme descend du singe. » Cette phrase résulte d’une incompréhension des liens de filiation tels que les présentent les scientifiques. On confond généalogie et phylogénie. Dès le départ, l’affirmation « l’homme descend du singe » est mal formulée. En fait, l’être humain est un singe puisqu’il fait partie du groupe des Simiiformes. Il en porte tous les traits, parmi lesquels la fermeture postérieure de l’orbite par une paroi osseuse. L’être humain ne descend pas du singe au sens de la généalogie mais il est le proche cousin des singes (au sens de la phylogénie) : ils partagent des ancêtres communs exclusifs. Parmi tous les singes, c’est avec le chimpanzé que l’être humain partage le plus de caractéristiques communes (voir doc. 4). Groupe des grands singes Capucins Gibbons Orangs-outans Gorille 9 Ma 16 Ma 19 Ma Être humain Chimpanzé 8 Ma Espèces Ancêtre commun Doc 4. Place de l’être humain au sein du groupe des grands singes. Bibliographie / Webographie • C. Darwin, L’Origine des espèces, 1859. • P. Picq, Darwin et l’évolution expliqués à nos petits-enfants, Seuil, 2009. • G. Lecointre, Comprendre et enseigner la classification du vivant, Belin, 2008. • Modernité de l'évolution : hommage à Darwin : http://www.academie-sciences.fr/fr/La-Lettre- de-l-Academie-des-sciences/modernite-de-l-evolution-hommage-a-darwin.html • Les mécanismes de l'évolution : http://www.fondation-lamap.org/fr/page/20248/29-notions-clefs-les-mecanismes-de-levolution • Évolution de l'origine de la vie aux origines de l'homme : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/accueil.html • Darwin, théorie de l'évolution : http://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/biologiedarwin-theorie-evolution-322/ 102 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 18 Mise en évidence de la biodiversité dans l’environnement proche des élèves. À la découverte de notre environnement proche. Mise en évidence de la notion d’espèce vivante et de la détermination des espèces entre elles. L’identification des espèces vivantes. Mission 19 Mise en évidence des liens de parenté entre les êtres vivants sur la base de caractères partagés. Mise en évidence de la diversité des espèces au cours du temps et de leur changement. Mission 20 Mission 21 Les liens de parenté entre les espèces vivantes. Aperçu général des missions Mission 18 La biodiversité actuelle et des temps passés. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Question scientifique Contenus Compétences travaillées Quels êtres vivants observe-t-on autour de l’école ? • Biodiversité. • Espèces animales/ • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique végétales. • Spécificités de différents milieux de vie. simple. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Se situer dans l'environnement et maitriser les notions d'échelle. Mission 19 Mission 20 Mission 21 Comment identifier les différentes espèces vivantes ? • Clé d’identification. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, Comment expliquer les ressemblances entre certaines espèces vivantes ? • Classification. • Lien de parenté. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, La biodiversité a-t-elle changé au cours du temps ? • Évolution. • Fossile. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. tableau, graphique, texte). simple. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel. CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 103 Mission 18 À la découverte de notre environnement proche p. 84-85 Objectifs : ✔Prendre conscience du monde animal et végétal dans l’environnement proche. ✔Identifier quelques critères de milieux de vie des êtres vivants. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 11 – 12 – 20 – 21. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploi- tation de la question 2, grille d'auto-évaluation pour la sortie, aide pour la trace écrite. Matériel pour la sortie : filets à papillons, boites à insectes, loupes à mains, carnets de notes, crayons, appareil photo, thermomètre, hygromètre. Sortie JE M'INTERROGE p. 82 Aujourd’hui : sortie sur le terrain ! Autour de nous, il y a beaucoup d’êtres vivants. Comment les observer ? ➡ L’enseignant-e invite les élèves à proposer des idées de sorties autour de l’école afin d’observer des êtres vivants comme sur la photographie. On attend des propositions : près d’un ruisseau, d’un étang, d’un pré, dans un parc, ou même dans la cour de l’école... L’objectif est de mettre en avant le fait qu’il y a beaucoup d’êtres vivants autour de l’école, et qu’il est très aisé de les observer avec du matériel simple. ➡ Relance possible : (contextualiser) « Si vous étiez dans ce pré, que pourriez-vous rencontrer de vivant ? » Les élèves vont citer de très nombreux êtres vivants. L’enseignant-e peut amener la question de savoir si tous ces êtres vivants pourraient se rencontrer en un même endroit. Question scientifique Quels êtres vivants observet-on autour de l’école ? ➜ Aller à la mission 18. Préparation de la sortie : Toute sortie devra être précédée d’une séance de préparation à la sortie. Il s’agira dans un premier temps de présenter la sortie sur le terrain : le lieu, le moyen pour s’y rendre et les objectifs. Ici, il s’agit d’observer toutes les manifestations du vivant (présence des êtres vivants, de la trace de leurs activités) et de noter les conditions de leur présence. 104 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants Dans un second temps l’enseignant-e rappellera : - les règles de sécurité (liées au moyen de transport, aux conditions du milieu, par exemple signaler la présence de points d’eau) - le matériel à disposition : carnet de notes, stylo, loupes, filets à papillons, appareil photo... - l’organisation du travail : mise en place de groupes et répartition du matériel, consignes de recueil des informations. Dans un dernier temps, l’enseignant-e expliquera comment seront exploitées les données recueillies à la suite de la sortie : - réalisation d’un répertoire d’animaux et végétaux rencontrés ; - parallèle avec les êtres vivants de la mission 18. Nous avons choisi de placer la sortie en fin de mission, afin que les élèves sachent vraiment quoi observer sur le terrain. D’un point de vue méthodologique, le recueil de notes sera plus fructueux puisque les élèves sauront à l’avance comment présenter leurs observations. La tâche sera donc allégée et les élèves pourront vraiment orienter leur travail sur la recherche d’êtres vivants. De plus, il sera intéressant, au retour en classe, de faire le parallèle entre les êtres vivants rencontrés sur le terrain et ceux présentés sur le manuel. J'OBSERVE la biodiversité autour d’un arbre Le document 1 permet aux élèves d’identifier, à travers des prises de notes d’élèves et de photos, quels animaux et végétaux peuvent être rencontrés autour d’un arbre. Les élèves dressent la liste des êtres vivants à partir de ce document qui servira ensuite pour toute la mission. Dans un premier temps, une simple liste est demandée aux élèves. Dans un second temps un tri des êtres vivants rencontrés leur est demandé selon divers critères comme par exemple animal/végétal. L’enseignant-e relance la réflexion des élèves en pointant les pictogrammes présents sur les prises de notes. Les élèves complètent alors les répartitions observées en prenant en compte les facteurs du milieu. Il faut amener les élèves à prendre conscience de la réalité de ce que représente un milieu de vie. Commentaire. Cette notion de milieu de vie est assez intuitive : c’est là où vivent les êtres vivants. Mais cette notion présente aussi une certaine complexité scientifique. Chaque être vivant dépend en effet d’une multitude d’interactions établies avec d’autres êtres vivants ainsi qu’avec son environnement inanimé, qu’il s’agisse du sol, du support, de l’eau, de la lumière, du climat, etc. L’ensemble des êtres vivants d’un milieu donné constitue ainsi avec lui un ensemble fonctionnel. À l’échelle de la sortie, on se contentera de mettre en évidence des milieux de vie suffisamment différenciés par leurs caractéristiques physicochimiques et leur peuplement vivant. C’est une première approche de la réalité des écosystèmes qui sera complétée au collège puis au lycée. la biodiversité au niveau d’un mur J'OBSERVE Le document 2 permet aux élèves d’identifier, à travers des prises de notes d’élèves et de photos, quels animaux et végétaux peuvent être rencontrés au niveau d’un mur. Les élèves rajoutent à la première liste les nouveaux êtres vivants observés au niveau du mur et ils les classent dans leur tableau suivant les deux critères : animaux/végétaux. Les élèves complètent alors leur classement en tenant compte du milieu de vie de chaque être vivant. Réponses aux activités 1 Des punaises, des champignons, des mousses, des cloportes, un lézard, un oiseau, un escargot, des herbes, des pissenlits, des marguerites, des petites bêtes blanches sous les feuilles. 2 et 4 Les deux questions visent à construire un tableau et à le compléter. Animaux bêtes blanches punaises cloportes Arbre Végétaux lézard oiseau escargot champignons mousse Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Rendre compte des observations. Critères de réussite liés à cette compétence : Faire l’inventaire des espèces présentées dans chaque milieu. ➜ Ici, toutes les espèces vivantes et végétales nommées. ● Faire l’inventaire des caractéristiques de chaque milieu. ➜ Ici, un massif avec arbre dans une cour d’école et un vieux mur. ● Être capable de construire le tableau récapitulatif des observations sur les espèces animales et végétales rencontrées et observées. ➜ Ici construire le tableau à deux colonnes et associer les espèces vivantes deux à deux. ● Être capable de comparer les deux milieux de vie et de constater leurs similitudes. ● Être capable d’expliquer la différence entre les deux biodiversités. ➜ Ici l’élève montre que les milieux de vie sont différents et sont occupés par des espèces différentes. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou de manière incomplète à lister les espèces et les caractères des deux milieux. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à lister correctement les espèces et les caractères des deux milieux. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à montrer la différence entre les deux biodiversités à partir du tableau et des caractéristiques des deux milieux. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à lister les espèces présentes dans les milieux, à lister les caractéristiques des deux milieux (facteurs des milieux), à organiser ces observations sous la forme d’un tableau structuré et à expliquer les différences entre ces deux milieux. ➜ Expert. 3 Les pictogrammes indiquent le milieu de vie de ces êtres vivants ensoleillé chaleur ombre humidité 5 En s’appuyant sur les prises de notes lors de la sortie, les élèves pourront mener le même travail que précédemment avec les êtres vivants qu’ils auront rencontrés. herbes pissenlits LA TRACE ÉCRITE marguerites Animaux Végétaux bêtes blanches champignons punaises mousse cloportes Mur tableau à double entrée et donc un peu plus difficile, mais plus intéressant à exploiter. lézard pissenlits oiseau marguerites escargot On pourra utiliser ce tableau pour faire de la différenciation pour les classes qui sont doubles, en distribuant des tableaux avec les titres déjà remplis pour les CM1 par exemple. Il y a aussi la possibilité de proposer aux CM2 un Autour de l’école, beaucoup d’êtres vivants différents peuvent être observés. L’ensemble de tous ces êtres vivants constitue la biodiversité. La biodiversité est l’ensemble de tous les animaux et les végétaux vivant en un endroit donné (le milieu de vie). Les milieux de vie peuvent être différents selon leurs caractéristiques (température, humidité et luminosité). JE FAIS LE BILAN p.92 Ressources complémentaires Bilan de la mission 18 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Biodiversité, espèce vivante, être vivant, milieu de vie. CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 105 Mission 19 L’identification des espèces vivantes Travail Objectifs : en p. 86-87 équipes ✔Identifier les êtres vivants selon leurs caractères. ✔ Utiliser une clé d’identification. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 18 – 24 – 25. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 82 Crapaud vs Grenouille « Le crapaud et la grenouille font-ils bon ménage ? » Comment distinguer les êtres vivants entre eux ? ➡ Le document représente deux animaux souvent confondus. Les élèves l’observent, le décrivent, l’enseignant-e laisse les élèves parler sans guidage. « On voit deux grenouilles, deux crapauds, un crapaud et une grenouille... ». Certains élèves diront que « c’est la même chose », d’autres diront que « le crapaud est le mâle de la grenouille ». ➡ Relance possible : « Pourquoi la mascotte demande-telle s’ils font bon ménage ? » Un échange peut alors s’engager sur ce que veut dire faire bon ménage, d’où le problème de mâle et femelle évoqué précédemment. L’enseignant-e amènera les élèves à la question scientifique de la distinction entre des espèces différentes. Question scientifique Comment identifier les différentes espèces vivantes ? ➜ Aller à la mission 19. TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. À la rencontre des animaux ➡ Les élèves prennent connaissance du document 1. Ils ont déjà rencontré certains de ces animaux sans pour autant connaitre leur nom (le cloporte par exemple). Ce document servira tout au long de la mission comme support d’informations. 106 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants ➡ Ils exploiteront ensuite le document 2. L’enseignant-e donnera à ce moment la règle d’utilisation d’une clé d’identification. ➡ Les règles d’utilisation d’une clé d’identification : • une clé d’identification s’utilise de gauche à droite ; • on procède par élimination : à chaque bifurcation, on choisit entre deux critères (ici la présence d’une carapace, la présence d’un certain nombre de paires de pattes par exemple) en répondant par « oui » ou par « non », ou bien « a » ou « n’a pas » ; • à la dernière étape, l’être vivant sera identifié. À titre d’exemple, pour l’animal a : On examine la présence d’une carapace ➜ OUI ➜ les pattes sont-elles articulées ? ➜ OUI ➜ on compte le nombre de paires de pattes ➜ 5 paires visibles (les deux paires à l’avant sont des antennes, très différentes) ➜ c’est le cloporte du groupe des Crustacés. ÉQUIPE 2. À la rencontre des végétaux ➡ Les élèves prennent connaissance du document 3. Ils ont déjà pu observer certaines de ces feuilles d’arbres lors de la sortie sans pour autant connaitre le nom de l’arbre. Ce document servira tout au long de la mission comme support d’informations. ➡ Ils exploiteront ensuite le document 4, qui ne leur est pas familier. L’enseignant-e donnera à ce moment la règle d’utilisation d’une clé d’identification. ➡ Les règles d’utilisation d’une clé d’identification : • une clé d’identification s’utilise de gauche à droite ; • on procède par élimination : à chaque bifurcation, on choisit entre deux critères (ici la forme de la feuille et son aspect) en répondant par « oui » ou par « non », ou bien « a » ou « n’a pas » ; • à la dernière étape, l’être vivant sera identifié À titre d’exemple, pour la feuille b : On examine l’aspect de la feuille en feuille classique ou sous forme d’aiguilles ➜ forme classique avec le limbe large ➜ on regarde si la feuille est entière ou lobée ➜ la feuille est entière ➜ on regarde si le bord est lisse ou denté ➜ le bord est denté ➜ on regarde si la feuille a une forme de cœur ou en triangle ➜ elle a une forme de cœur ➜ c’est le tilleul. Mise en commun ➡ La mise en commun sera élaborée à l’oral, avec les élèves, afin de s’assurer d’une part de la bonne compréhension dans la lecture de la clé d’identification, et d’autre part afin de s’entrainer pour la compétence « Rendre compte des observations en utilisant un vocabulaire précis ». ➡ Lors de la mise en commun, les élèves présenteront leur travail respectif sous la forme d’affiches. Sur chacune des affiches, on veillera à ce que les élèves aient mis en évidence, pour l’équipe 1 le nom des huit animaux et pour l’équipe 2 le nom des sept végétaux. De plus, on insistera sur l’exhaustivité des critères pour chaque espèce. En effet, c’est par le cheminement à travers la clé d’identification que les élèves pourront arriver au nom exact de l’espèce. Ainsi, à chaque nom d’espèce correspondra les différents caractères qui lui sont propres. ➡ Au-delà des apparences différentes (animal ou végétal), il faudra faire ressortir ce qui est commun dans le travail des deux équipes, à savoir l’aspect méthodologique de l’utilisation d’une clé d’identification. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (clé d’identification). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre la consigne. ➜ Ici, comprendre le fonctionnement d’une clé d’identification. ● Mettre en relation des informations. ➜ Ici, faire le lien entre les caractères observables des êtres vivants et les caractères proposés dans la clé d’identification. ● Être capable d’identifier des espèces vivantes. ➜ Ici l’élève identifie chaque animal ou végétal présent sur la double page. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève ne parvient pas ou de manière incomplète à identifier les espèces. ➜ Débutant. ● ● L’élève parvient à identifier les espèces qu’il-elle connait déjà, mais a des difficultés à identifier les autres sans aide de l’enseignant-e. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à nommer les différentes espèces présentes à partir des observations sur les documents photographiques et sur la clé d’identification. ➜ Confirmé. ● L’élève sait parfaitement utiliser une clé d’identification et sait positionner un être vivant par des relations de proximité (caractères en communs ou pas) même si cette espèce n’est pas présentée dans la clé d’identification. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Il existe dans la nature beaucoup d’espèces animales et végétales. Elles peuvent être très différentes ou avoir des points communs. Pour définir à quelle espèce appartient un être vivant, on utilise une clé d’identification. Chaque espèce vivante, animale ou végétale, se distingue des autres espèces par des caractères distinctifs. On pourra donc revenir à la situation déclenchante et répondre à la question de départ, à savoir que crapaud et grenouille ne font pas partie de la même espèce. JE FAIS LE BILAN p.92 Ressources complémentaires Bilan de la mission 19 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Caractère, clé d’identification. CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 107 Mission 20 Les liens de parenté entre les espèces vivantes p. 88-89 Objectifs : ✔Découvrir les liens de parenté entre espèces vivantes. ✔ Comprendre la classification scientifique. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 20 – 21 – 24 – 25. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation de la question 1, fiches d’identité animaux, réponses aux questions 1 et 3, texte pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. Matériel Matériel par groupe d’élèves : boites de différentes tailles, fiches d’identité animauxet étiquettes vierges. JE M'INTERROGE p. 83 Dans le grand bleu ? « Qui se ressemble le plus entre tous ces êtres vivants ? » Comment trouver des ressemblances entre les êtres vivants ? ➡ Les élèves décrivent cette photo sous-marine en énumérant les êtres vivants présents. Puis ils répondent à la question posée par la mascotte. On peut s’attendre à ce que les élèves disent que le dauphin et les poissons se ressemblent le plus, alors que le plus proche parent du dauphin ici est le plongeur situé en arrière-plan de la photographie. ➡ Relance possible : « Et que pensez-vous du plongeur ? De quelle espèce semble-t-il être le plus proche ? On peut s’attendre à ce que les élèves disent que le plongeur ressemble le plus au cormoran du fait de ses palmes, ou bien qu’il ressemble le plus au dauphin. Certains élèves auront déjà une notion de classification et en particulier en ce qui concerne les mammifères. Il y a très peu de chance que les élèves rapprochent le plongeur du poisson. Lorsque les représentations des élèves sur cette question ont été recueillies, on peut se servir d’éventuels désaccords ou contradictions pour poser l’enjeu de la mission. Question scientifique Comment expliquer les ressemblances entre certaines espèces vivantes ? ➜ Aller à la mission 20. 108 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants JE RECHERCHE des ressemblances entre des espèces animales Le document 1 servira de support à toutes les activités de la mission. Il s’agit de photographies d’animaux, a priori connus de tous les élèves. ➡ Avec le document 2, les élèves aborderont la notion de « caractères communs ». On est dans une activité de classement (repérer les caractères communs entre espèces). En mettant ce document en relation avec le document 1, les élèves pourront approcher l’idée de « caractères communs » (on utilise aussi le terme de caractère partagé entre espèces), ou non, de chacune des espèces. De cette notion de caractère commun, on passera à l’idée de caractère de parenté, pour pouvoir ensuite établir une classification suivant les liens de parenté (document 3). ➡ Le document 3 insiste sur la possibilité d’ancêtre commun, comme pour le chien et le chat par exemple. En effet, ces deux animaux ne font pas partie de la même espèce puisqu’ils ne peuvent pas avoir de petits ensemble, et pourtant ils partagent des caractères communs comme le squelette interne, les poils, quatre membres, etc. Cela indique que tous deux auraient un lien de parenté avec un ancêtre commun, il y a fort longtemps. Réponses aux activités 1 Le tableau est téléchargeable sur le site compagnon. Commentaire. En biologie, le terme « bouche » désigne l’orifice par où sont ingérés les aliments, et s’applique donc également aux oiseaux. 2 La question 2 est à traiter en deux temps. Pour répondre à la première question, l’élève doit faire une lecture du tableau et trouver la ligne où toutes les cases sont cochées. Le caractère commun à toutes les espèces est : Yeux/Bouche. Pour répondre à la deuxième question et comprendre le concept « d’espèces parentes », l’élève doit lire et comprendre le document 3. L’écureuil et la musaraigne sont les seuls à avoir des poils. Mésange et pie sont les seuls à avoir des plumes et un bec. J'EXPÉRIMENTE pour classer les espèces en groupes emboités En suivant la démarche explicitée pas à pas dans cette page, les élèves devront classer les vignettes animales dans les bonnes boites afin de les regrouper selon leurs caractères communs (étudiés dans le tableau du document 2). Déroulé de l'expérience 1 Du plus petit groupe... On individualise des boites avec un seul caractère : - boite « 8 pattes articulées : la tégénaire - boite « 6 pattes articulées » : - boite « peau nue humide » : la grenouille -boite « coquille enroulée » : l’escargot Puis des boites à deux caractères : - boite « poils/mamelles » : la musaraigne et l’écureuil - boite « plumes/bec » : la pie et la mésange 2 .... à des groupes plus grands On place alors ces boites à un ou deux caractères dans des boites liées à un caractère (ou deux) communs aux boites précédentes. Par exemple les boites « poils/mamelles », « plumes/bec » et « peau humide » peuvent être placées dans la boite « squelette interne/membres » qui caractérise les animaux possédant un squelette interne et 4 membres. On fait la même chose pour les boites « coquille externe », « 3 paires de pattes » et « 4 paires de pattes » dans la boite « squelette externe/pattes articulées » car tous ces animaux sont caractérisés par un squelette externe ou carapace et par des pattes qui sont articulées. 3 Pour une classification en groupes emboités Toutes les boites précédentes peuvent se loger dans une ultime boite qui les englobe toutes : la boite « yeux/ bouche ». Réponses aux activités 3 La photo est téléchargeable sur le site compagnon. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (groupes emboités). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre la consigne. ➜ Ici, comprendre le fonctionnement d’un classement en groupes emboités. ● Mettre en relation des informations. ➜ Ici, faire le lien entre les espèces observables et les caractères communs retenus dans le tableau. ● Organiser des informations. ➜ Ici, utiliser le tableau des caractères communs pour organiser le classement. ● Être capable de classer des espèces vivantes. ➜ Ici l’élève classe chaque animal dans des boites en fonction des caractères de parentés identifiés. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou de manière très incomplète à classer les espèces (à construire le tableau) et à compléter les boites. ➜ Débutant. ● L’élève parvient avec l’aide de l’enseignant-e à construire le tableau, à compléter les boites et à construire le classement en groupes emboités. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à classer seul-e les différentes espèces, construire le tableau et à présenter ce classement sous forme de groupes emboités. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à classer seul-e les différentes espèces et explique son cheminement quelle que soit la collection d’espèces à classer, pour peu qu’on lui donne les caractères communs à prendre en compte. ➜ Expert. 4 Les groupes poils/mamelles et plumes/bec ou bien 6 pattes articulées/8 pattes articulées sont proches parents. C’est avec le document 5, qui donne la méthodologie, que l’on peut répondre à cette question 5 Cette question est à faire à l’oral car elle serait trop compliquée à rédiger pour l’élève. Le fait de répondre à cette question à l’oral avec le reste de la classe aidera aussi l’élève à mettre en mots ses idées pour la trace écrite. L’espèce humaine peut être placée dans le groupe des « poils / mamelles ». On pourra alors répondre à la question de l’introduction (p. 83) sur les ressemblances entre les espèces. Le canard a des plumes, et les poissons ont une peau nue humide, donc les plus proches parents sur la photographie sont le dauphin et l’homme. LA TRACE ÉCRITE Pour réaliser une classification scientifique, on utilise des « caractères communs » entre différentes espèces vivantes. Les êtres vivants qui ont en commun un ou plusieurs caractères sont réunis dans un même groupe. On parle alors de lien de parenté, c’est-à-dire que ces espèces vivantes appartenant au même groupe partagent des caractères de parenté et donc ont eu un ou des ancêtres communs. JE FAIS LE BILAN p.92 Ressources complémentaires Bilan de la mission 20 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Lien de parenté, caractère de parenté, caractère commun. CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 109 Mission 21 La biodiversité actuelle et des temps passés p. 90-91 Objectifs : ✔Connaitre quelques êtres vivants des temps passés. ✔ Comprendre l’évolution des êtres vivants au cours du temps. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 20 – 21 – 24 – 25. Ressources complémentaires Fiches d’identité des animaux, tableau pour l’exploitation de la question 2, aide pour la trace écrite JE M'INTERROGE droite nous présente la faune du lac de Gede Pangrango aujourd’hui. ➡ Des fiches d’identités des animaux présentés sur cette double page peuvent être téléchargées sur le site compagnon, imprimées et proposées aux élèves afin de mieux connaitre les caractéristiques de chaque animal, de pouvoir appréhender leur taille réelle, et surtout de pouvoir les comparer. p. 83 J'OBSERVE Il est temps de détaler ! À ton avis, cette scène pourrait-elle exister dans la réalité ? ➡ Le document représente une scène du film Jurassic Park qui met en scène un homme face à des vélociraptors, une espèce de dinosaures qui a vécu au Crétacé, il y a environ 100 millions d’années. L’intérêt de la photographie est d’amener les élèves à réfléchir au concept d’espèces disparues. Les élèves l’observent, la décrivent et imaginent comment cette scène a pu être tournée. Les élèves parleront très certainement d’effets spéciaux ou d’images de synthèses car ce sont des procédés maintenant bien connus du grand public, en particulier des jeunes. ➡ Relance possible : « Existe-t-il d’autres espèces disparues aujourd’hui ? » Un échange peut alors s’engager sur ce que savent déjà les élèves sur l’extinction des dinosaures ou d’autres espèces aujourd’hui disparues. Les élèves pourront parler du Tigre à dents de sabre, souvent connu car présent dans un célèbre dessin animé, ou bien du Dodo, parfois représenté dans différents manuels. Question scientifique La biodiversité a-t-elle changé au cours du temps ? ➜ Aller à la mission 21. ➡ Cette double page met en comparaison deux milieux de vies très semblables, mais à deux périodes extrêmement éloignées. La page de gauche nous replace au bord du lac de Messel il y a 45 millions d’années tandis que la page de 110 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants la biodiversité passée ➡ Le site de Messel est une fosse modeste située derrière un site industriel. Pourtant, c’est le site fossilifère le plus riche au monde, qui a fourni des informations sur le début de l’évolution des mammifères et donc de l’être humain luimême. Cette fosse constitue une image de la vie de l’Éocène (–50 à –33 millions d’années). On y trouve de nombreuses espèces : des primates, des chevaux, des marsupiaux, des rongeurs, des chauves-souris, des oiseaux, des reptiles, des poissons... En raison de sa richesse en fossiles, il a une grande importance géologique et scientifique. Il est classé au patrimoine mondial depuis 1995 par l’Unesco. ➡ Le document 1, accompagné de ses fiches d’identités, permet donc aux élèves de découvrir une partie de la biodiversité passée. J'OBSERVE la biodiversité aujourd’hui ➡ Le document 2 permet aux élèves de prendre connaissance d’une biodiversité peu connue. Avec le document 1, ils pourront comparer deux milieux de vie semblables à des périodes différentes. De même, les élèves s’aideront des fiches d’identité des animaux pour comparer ces deux environnements. Réponses aux activités 1 Sur les illustrations des documents et dans les textes qui les accompagnent, on peut trouver des indices indiquant que ces deux sites sont situés en bord de lac : présence d’eau, d’animaux marins, et végétation abondante. 2 Espèces disparues Espèces actuelles Darwinius Le macaque à longue queue Eurohippus Le cheval de Batak Asiatosuchus Le crocodile des marais Eomanis Le pangolin Diatryma Le casoar à casque Différenciation possible : La réponse à la question 2 peut donner lieu à une différenciation à trois niveaux. Au niveau 1, l’élève construit son tableau seul. Au niveau 2, l’enseignant-e lui donne un tableau vide à compléter. Au niveau 3, l’élève reçoit un tableau où les en-têtes « Espèces disparues » et « Espèces actuelles » sont présents. 3 En lisant attentivement le tableau de la réponse 2, on remarque qu’aucune espèce présente actuellement n’était déjà présente à l’époque du lac de Messel. De plus, en observant les photographies de cette double page, on voit bien qu’aucune espèce n’est présente deux fois. 4 Les espèces disparues (fossiles) et les espèces actuelles sont différentes les unes des autres. Elles occupent pourtant des milieux de vie comparables. Elles ont aussi des modes de vie comparables : par exemple l’eau est occupée par des espèces de type crocodiles mais qui sont différentes, de même la forêt est peuplée avec des espèces comparables de primates. Cependant, aucune de ces espèces n’est commune aux deux milieux de vie. Cette question sera abordée à l’oral, afin de confronter les différents points de vue des élèves, et surtout de permettre un échange actif. En effet, certains pourront dire que l’Asiatosuchus et le crocodile des marais font partie de la même espèce. Un échange pourra alors s’engager pour montrer que non, après lecture des fiches d’identité. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Faire l’inventaire des espèces présentées dans chaque milieu. ➜ Ici, toutes les espèces animales nommées et aussi les végétaux (des espèces différentes par leur morphologie, même si elles ne sont pas nommées). ● Faire l’inventaire des caractéristiques de chaque milieu. ➜ Ici, un lac en bordure de forêt, en climat chaud et humide. ● Être capable de construire le tableau récapitulatif des observations sur les espèces animales présentées. ➜ Ici construire le tableau à deux colonnes et associer les espèces animales deux à deux. ● Être capable de comparer les deux milieux de vie et de constater leurs similitudes. ➜ Ici l’élève repère les caractéristiques identiques des deux milieux. ● Être capable d’expliquer la différence entre les deux biodiversités. ➜ Ici l’élève montre que les milieux de vie sont semblables mais sont occupés par des espèces différentes. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou de manière incomplète à lister les espèces et les caractères des deux milieux. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à lister correctement les espèces et les caractères des deux milieux. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à montrer la différence entre les deux biodiversités à partir du tableau et des caractéristiques des deux milieux, par des mises en relation des observations. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à argumenter sur le changement de biodiversité au cours du temps en sachant choisir des exemples comparables et significatifs (partir de milieux comparables et ensuite comparer les biodiversités). ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE L’étude des espèces disparues révèle que les espèces n’ont pas toujours été les mêmes sur Terre, même dans des milieux de vie comparables. Au cours de l’histoire de la vie sur Terre, les espèces se sont succédé : certaines ont disparu et d’autres se sont formées. JE FAIS LE BILAN p.92 Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. Ressources complémentaires Bilan de la mission 21 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Biodiversité, espèces disparues, fossiles. CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 111 les sciences autrement sciences & Paléontologie a Patagonie, un vrai Jurassic Park ! L Nous avons choisi d’illustrer une partie de la mission 21 et de montrer aux élèves qu’un fossile n’est pas forcément un petit fragment osseux mais qu’il peut aussi être gigantesque comme celui sur la photo. Cette rubrique permet de revenir sur les espèces aujourd’hui disparues, qui fascinent souvent les élèves à cet âge. On insistera aussi sur le métier de paléontologue et notamment sur la partie du travail en laboratoire, qui reste encore méconnue des élèves. Activités pour la classe On peut envisager, en lien avec les arts plastiques, un atelier de moulage d’empreintes dans du plâtre. Les notions d’empreintes internes et externes peuvent être abordées. Un moule interne est une empreinte de l’intérieur d’un objet. Par exemple chez un gastéropode ou une ammonite, un moule interne correspondra à l’intérieur de la coquille. Au contraire, un moule externe donnera l’empreinte externe de cet objet. Pour réaliser un moulage interne, il est possible de s’inspirer de ce lien pour réaliser des fossiles à partir de coquilles : http://www.merdesable.fr/sites/default/files/116/atelier_ desert_c3.pdf Ce lien permettra de réaliser un moulage externe : http://www.petitsateliers.fr/sciences/fossile-1/ Dans le cadre de cette réalisation, on pourra mettre en place le suivi de compétence ci-dessous. Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre le but de l’activité. ➜ Ici, observer l’objet final réalisé : une empreinte interne ou externe. ● Prendre des notes pendant le visionnage de la vidéo. ➜ Ici, noter les différentes étapes. ● Préparer le montage de l’activité. ➜ Ici, s’assurer que tout le matériel nécessaire est à disposition. ● Réaliser l’expérience. ➜ Ici, suivre le protocole comme dans la vidéo. ● Analyser les résultats obtenus. > Ici, comparer son résultat avec celui de ses camarades et celui de la vidéo. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève comprend le but de l’activité mais ne parvient pas à organiser son travail par rapport au protocole vu dans la vidéo. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à organiser son matériel, mais fait des erreurs dans le protocole. ➜ Apprenti. 112 CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants p. 94-95 ● L’élève organise son expérimentation seul-e et parvient non sans quelques difficultés à réaliser l’empreinte voulue. ➜ Confirmé. ● L’élève organise son expérimentation seul-e, parvient à un résultat correct et le compare avec celui obtenu dans la vidéo. ➜ Expert. sciences & Histoire Les pinsons de Darwin C’est un des exemples les plus connus des travaux de Darwin. En 1831, le navire HMS Beagle a navigué autour du monde pendant cinq ans avec Charles Darwin à son bord. Le navire a passé quelques mois aux iles Galápagos et Darwin s’intéressa aux populations de pinsons vivant sur ces iles. Il remarqua que les oiseaux avaient des becs différents selon les iles considérées. Il existait ainsi 14 espèces différentes de pinsons. Darwin se demanda comment ces pinsons pouvaient avoir des becs si différents. Après beaucoup d’observations, il en conclut que la forme du bec dépendait du régime alimentaire de l’animal : 6 espèces de pinsons étaient terrestres, 3 espèces arboricoles, 1 pinson « pic », 1 pinson végétarien, 1 pinson de mangrove, et 2 pinsons « fauvette » qui ressemblent plus à une fauvette qu’à un pinson. Le pinson « pic » utilise les épines de cactus comme outil pour extraire les larves dont il se nourrit des cactus. Il fallait expliquer comment ces pinsons étaient devenus des espèces différentes. ● ● Il développa l’hypothèse que les pinsons des iles Galápagos étaient venus d’Amérique du Sud et avaient colonisé les différentes iles. Ils étaient en compétition permanente les uns avec les autres pour la nourriture, l’espace et la reproduction. Dans la lutte pour survivre, les individus les plus adaptés aux conditions du milieu survivent mieux et se reproduisent donc mieux. Ils peuvent alors transmettre leurs caractères aux générations suivantes. Les individus les moins aptes sont éliminés par la compétition et ne peuvent donc pas transmettre les caractères. Dans l’ensemble des caractères présents dans une espèce, seuls les caractères avantageux seront donc conservés. Cela a abouti à la différenciation de ces treize espèces de pinsons, chacune étant caractérisée par une forme du bec la mieux adaptée aux conditions des ressources alimentaires présentes sur ces iles. Activités pour la classe Expéditions scientifiques Une activité consiste à faire rechercher sur Internet des informations sur les expéditions scientifiques récentes visant à découvrir et inventorier la biodiversité de certains lieux mal ou pas connus sur la planète. Voici quelques ressources pour aider lors de cette activité. Pour les expéditions anciennes : http://edu.mnhn.fr/course /view.php?id=117&section=3 Pour les expéditions récentes ou en cours : http://edu.mnhn.fr/course/view.php?id=117&section=4 De nombreuses activités pour les élèves y sont présentées. pourront ainsi réaliser des fiches d’identités de leurs espèces préférées et les faire découvrir à leurs camarades en rituels du matin par exemple ou dans des rituels de classe du type « quoi de neuf ? ». Il est possible de s’éloigner des bords du Mekong pour découvrir d’autres espèces, comme la nouvelle espèce d’orang-outan découverte cette année à Sumatra : l’orang-outan de Batang Toru (nord de l’île de Sumatra). Aspect artistique Une autre activité en lien avec les arts graphiques consiste à faire dessiner l’un des pinsons de Darwin. Ce sera l’occasion pour les élèves d’un travail d’observation sur les becs en particulier, à l’origine des observations de Darwin lui même. De nombreux supports sont disponibles sur Internet pour permettre ces observations. sciences & Histoire De nouvelles espèces chaque année Cette rubrique en lien avec les missions 18, 19 et 20 montre une biodiversité nouvelle. Nous avons choisi de mettre l’accent sur les nouvelles espèces découvertes pour prendre le contrepied du discours alarmiste sur les espèces en voie de disparition et de montrer une biodiversité en perpétuelle évolution. À ces deux espèces peuvent s’en ajouter bien d’autres puisqu’il est question de 18 000 espèces découvertes en 2015. Il est aussi possible de projeter une vidéo possible pour initier une recherche sur internet : http://www.maxisciences.com/ocean/une-video-exceptionnelle-des-especes-inconnues-decouvertes-aularge-de-porto-rico_art35003.html Ou bien http://videos.leparisien.fr/video/amazonie-presde-400-nouvelles-especes-decouvertes-31-08-2017x5yzt8u#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F Activités pour la classe Classification de nouvelles espèces On pourra proposer aux élèves de classer un animal en utilisant la classification générale des animaux en page de garde. Cela sera une bonne occasion de faire utiliser cette ressource du manuel. Cela peut se faire à l’oral. L’élève repère au tableau les caractères au fur et à mesure et indique comment il utilise la classification jusqu’à son terme en donnant le groupe auquel appartient l’animal choisi. La classification sera disponible en ressource numérique pour pouvoir être projetée, mais aussi en poster affiché dans la classe. Fiches d’identité En suivant le lien internet suivant, http://www.futurasciences.com/planete/actualites/zoologie-biodiversite -decouverte-163-nouvelles-especes-long-grand-mekong-43587/, les élèves auront accès aux nouvelles espèces découvertes cette année le long du Mekong. Ils sciences en jeux Corrigés Mission 18 – Charade Être vivant (hêtre-vie-vent). Mission 19 – Qui suis-je ? ➜ La coccinelle ➜ Le lion ➜ Le dauphin Mission 20 – Mot Caché CARAPACE PLUMES NAGEOIRES SQUELETTE POILS MAMELLES MEMBRES Réponse : CLASSER CHAPITRE 6 • La diversité des êtres vivants 113 CHAPITRE 7 Alimentation et hygiène de vie Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Expliquer les besoins variables en aliments de l’être humain ; l’origine et les techniques mises en œuvre pour transformer et conserver les aliments Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Les fonctions de nutrition Les élèves appréhendent les fonctions de nutrition à partir d’observations et perçoivent l’intégration des différentes fonctions. Établir une relation entre l’activité, l’âge, les conditions de l’environnement et les besoins de l’organisme. Apports alimentaires : qualité et quantité. Origine des aliments consommés : un exemple d’élevage, un exemple de culture. Relier l’approvisionnement des organes aux fonctions de nutrition. Apports discontinus (repas) et besoins continus. Mettre en évidence la place des microorganismes dans la production et la conservation des aliments. Mettre en relation les paramètres physicochimiques lors de la conservation des aliments et la limitation de la prolifération de microorganismes pathogènes. Ils sont amenés à travailler à partir d’exemples d’élevages et de cultures. Ils réalisent des visites dans des lieux d’élevage ou de culture mais aussi dans des entreprises de fabrication d’aliments à destination humaine. Ils réalisent des transformations alimentaires au laboratoire (yaourts, pâte, levée). Ce thème permet de compléter la découverte du vivant par l’approche des microorganismes (petites expériences pasteuriennes). Ce thème contribue à l’éducation à la santé et s’inscrit dans une perspective de développement durable. Quelques techniques permettant d’éviter la prolifération des microorganismes. Hygiène alimentaire. Repères de progressivité Toutes les fonctions de nutrition ont vocation à être étudiées dès l’école élémentaire. Mais à ce niveau, on se contentera de les caractériser et de montrer qu’elles s’intègrent et répondent aux besoins de l’organisme. Le rôle des microorganismes relève de la classe de sixième. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques Se nourrir est essentiel à la vie ! On dit aussi que l’on est ce que l’on mange, ce qui est vrai puisqu’une partie des aliments que nous absorbons servent à l’élaboration et au maintien des structures cellulaires. Cependant, la plus grande partie de nos aliments devient une source d’énergie métabolique. À l’issue de la digestion et de l’assimilation, les aliments sont transformés en nutriments. 1 La nature des nutriments Les nutriments sont des éléments constitutifs des aliments. Une fois ingérés, ils sont utilisés par l’organisme pour couvrir ses besoins physiologiques, notamment son 114 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie développement et sa croissance. Ils proviennent de cinq origines différentes. Les glucides • Appelés aussi sucres, les glucides constituent la source principale d’énergie dans l’alimentation. À l’exception du lactose (sucre du lait) et d’un peu de glycogène (sucres de réserve présents dans la viande), les glucides ou sucres sont d’origine végétale et sont les constituants majeurs des denrées les plus consommées : fruits, légumes, céréales. • Les glucides simples comme le glucose, le fructose et le saccharose proviennent des fruits, de la betterave à sucre ou de la canne à sucre, du miel, du lait. Les glucides complexes comme l’amidon (un sucre constitué de longues molécules) se trouvent dans les céréales, les légumineuses et les parties souterraines de certaines plantes (pomme de terre). La cellulose, qui est également un glucide complexe, constitue les fibres alimentaires, non digestibles par l’être humain, qui facilitent le transit intestinal. Les lipides • Les lipides constituent la matière grasse des êtres vivants. Les sources des lipides sont très diversifiées : viandes, œufs, produits laitiers, végétaux comme les fruits à coques ou les huiles végétales. Ils peuvent se présenter sous forme solide comme les graisses ou liquide comme les huiles. Nous consommons surtout des triglycérides, du cholestérol et des phospholipides. • À l’issue de la digestion, les lipides autres que le cho- lestérol sont transformés en acides gras puis de nouveau convertis en triglycérides pour circuler dans la lymphe et être utilisés ou mis en réserves. Les lipides assurent aussi des fonctions de stockage d’énergie (tissu adipeux). Les protéines • Les protéines sont constituées de longues chaines de « briques élémentaires » appelées acides aminés. À l’issue de la digestion, les protéines sont découpées en molécules plus petites (les peptides) puis en acides aminés qui seront ensuite utilisés dans le métabolisme. Grâce à des enzymes, ces acides aminés seront réassemblés en de nouvelles protéines spécifiques de l’organisme. Il existe une vingtaine d’acides aminés différents mais huit sont absolument indispensables pour permettre la synthèse des protéines constitutives de l’organisme. Dans notre alimentation, seules les protéines de la plupart des viandes, des œufs et des produits laitiers apportent les acides aminés essentiels en bonne quantité. Les protéines des végétaux sont souvent incomplètes par manque de l’un des acides aminés essentiels, par exemple les protéines des céréales manquent de lysine, celles des légumineuses ou des légumes verts manquent de méthionine. Un régime strictement végétarien nécessite donc une certaine diversité d’aliments. Les vitamines • Les vitamines sont des composés organiques qui doivent être présentes en quantité infime pour assurer la croissance et garder l’organisme en bonne santé. La plupart des vitamines doivent être fournies par l’alimentation avec les exceptions des vitamines D (par la peau), B et K (par les bactéries du gros intestin). • Les vitamines jouent essentiellement un rôle d’enzymes en se fixant sur des enzymes pour catalyser des réactions chimiques particulières. Sans elles, les glucides, lipides et protéines seraient inutilisables. En dehors de ce rôle, les vitamines peuvent également avoir des actions antioxydantes et hormonales. IN FO + Une enzyme est une protéine catalysant une réaction biochimique. Elle a pour mission d’accélérer (catalyser) des millions de fois les réactions chimiques dans les organismes vivants. Il existe un grand nombre d’enzymes spécifiques qui jouent un rôle important dans les processus physiologiques : digestion, conduction nerveuse, synthèse d’hormones, métabolisme cellulaire, etc. Les sels minéraux • L’organisme a besoin de 7 minéraux en quantité modé- rée : calcium, phosphore, potassium, soufre, sodium, chlore et magnésium. Nous avons également besoin d’autres minéraux en quantité infime, les oligoéléments, parmi lesquels on retrouve le fluor, le chrome, le cuivre, l’iode, le fer, le manganèse, le zinc, le cobalt. Ces éléments, comme les vitamines, ne produisent pas d’énergie mais entrent dans la composition de nombreuses molécules et leur confèrent un rôle biologique. Ils participent aussi au renforcement de nombreuses structures, par exemple le calcium, le magnésium et le phosphore renforcent les os. Le sodium et le chlore sont eux indispensables au fonctionnement des cellules nerveuses. Le résultat de la digestion Lors de la digestion, les grosses molécules contenues dans les aliments subissent des transformations chimiques, sous l’action des enzymes digestives. Elles deviennent de petites molécules utilisables par les organes : les nutriments. Protéine d’un aliment Glucide (amidon) d’un aliment Lipides (triglycérides) d’un aliment Enzyme Nutriments (acides aminés) Nutriments (glucose) Nutriments (glycérol et acides gras) Doc 1. Le résultat de la digestion. 2 Besoins énergétiques et métabolisme de l’organisme • L’être humain, pour réaliser ses activités quotidiennes, doit trouver les sources d’énergie nécessaires dans son alimentation. L’énergie chimique stockée dans les molécules des substances nutritives est convertie en différentes formes d’énergie, la plus importante étant l’énergie mécanique utilisée par les muscles de l’organisme. CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 115 • Les besoins énergétiques découlent du métabolisme de base, ou métabolisme basal, et des dépenses consécutives à l’activité physique et intellectuelle (métabolisme de l’exercice) et au travail directement lié à la digestion (métabolisme postprandial). IN FO + Comme pour l’énergie électrique, on peut utiliser l’unité du Système International pour quantifier les dépenses et les besoins énergétiques liés à notre métabolisme : le joule (J). De manière plus usuelle, on peut également utiliser la grande calorie. En diététique, 1 Cal = 1 kcal = 4,182 kJ. Le métabolisme de base • Ce métabolisme correspond aux besoins énergétiques « incompressibles » de l’organisme, c’est-à-dire la dépense d’énergie minimale quotidienne permettant à l’organisme de survivre. L’organisme se trouve alors au repos. Il consomme de l’énergie pour maintenir en activité ses fonctions vitales : cœur, cerveau, respiration, digestion et maintien de la température du corps. • Le métabolisme basal dépend de plusieurs paramètres, le blizzard, etc. Il se produit une horripilation, c’est-à-dire que les poils ou les plumes se hérissent et emprisonnent un plus grand volume d’air près de la peau, qui va se réchauffer au contact de cette dernière. La vasoconstriction périphérique diminue la circulation sanguine sous la peau au profit du centre, ce qui permet de réduire les pertes de chaleur. • L’intérieur de l’organisme augmente la production de chaleur en accroissant la consommation cellulaire des lipides, source de chaleur. Par ailleurs, le métabolisme musculaire augmente significativement : claquage des dents et frissons de la peau par exemple, qui sont à l’origine d’une production de chaleur. Il faut signaler l’existence chez les nouveau-nés et chez les hibernants d’une forme de graisse dite graisse brune très abondante (de 0,5 à 5 % de la masse du corps), dont la consommation cellulaire produit beaucoup de chaleur. • Sur le long terme, des adaptations physiologiques se manifestent chez les individus ou espèces soumis régulièrement à une lutte contre le froid. Ainsi, il peut y avoir une accumulation de graisse, une augmentation de la quantité d’aliments ingérés ou une modification du pelage et de la morphologie générale. taille, masse, sexe, activité thyroïdienne mais aussi de la température externe (la thermorégulation) et des conditions climatiques. À titre d’exemple, le métabolisme de base pour un individu mâle de 20 ans et pesant 70 kg est d’environ 6 300 kJ (1 510 kilocalories). Celui d’une femme de 20 ans, mesurant 1,65 m et pesant 60 kg est d’environ 5 500 kJ (1 320 kilocalories). Le métabolisme basal est élevé chez les enfants (2 fois plus que celui de l’adulte) et diminue avec l’âge (-2 % à 3 % par décennie après l’âge adulte). Cela tient au fait que l’enfant présente une surface corporelle plus grande en proportion de celle de l’adulte et que les organes manifestent une activité plus intense. La thermorégulation • Il existe dans la nature deux grandes catégories d’ani- maux vis-à-vis de la régulation de la température interne de l’organisme. Il y a d’un côté les endothermes (ou homéothermes), dont la température interne dépend de leur métabolisme intense, qui sont dotés de mécanismes régulateurs et d’une isolation thermique. C’est le cas de nombreux mammifères, dont l’espèce humaine. De l’autre côté, il y a les ectothermes (à température variable), mal isolés, dotés d’un métabolisme peu actif, sans mécanisme régulateur très efficace et dont la chaleur provient surtout de l’environnement. C’est le cas des reptiles, insectes et poissons. La lutte contre le froid • Lors d’une situation de froid, la thermolyse est réduite par des réactions comportementales : animal en boule, individus regroupés ensemble comme les manchots sous 116 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie Doc 2. Les manchots en Antarctique. La lutte contre le chaud • Lorsqu’il fait chaud, l’enveloppe périphérique accroit la déperdition de chaleur en surface. L’animal expose davantage sa peau à l’environnement. Il se produit une vasodilatation cutanée qui augmente les pertes par radiation ainsi qu’une évapotranspiration plus forte. L’évaporation de la sueur réalise un transfert de chaleur très efficace (21 kJ/litre), sachant que le débit maximal de sueur peut atteindre chez l’être humain environ 1,7 L/heure ou 12 L en un jour. Par contre, le ruissellement de la sueur (ou sudation) n’est pas efficace, il ne s’agit que d’une perte de liquide sans grande perte de chaleur. Pour les animaux dépourvus de glandes sudoripares (les chiens), il se produit une polypnée (accroissement du rythme respiratoire qui peut passer de 20 L/min à 150 L/min). La polypnée est un mécanisme très efficace pour perdre de la chaleur. • La prise alimentaire diminue, entrainant la diminution du métabolisme postprandial lié à la digestion, ce qui permet de dégager moins de chaleur. faut donc enseigner pour le présent mais aussi pour l’avenir et avoir le souci d’amener les enfants à se projeter dans ses comportements lorsqu’ils seront au collège. Il faut donc avoir à l’esprit quelques données importantes. • Il y a deux sortes de réponses thermorégulatrices. Les représentations de l’alimentation : 78 % des enfants (7 à 14 ans) pensent avoir une bonne alimentation, associée à des symboles forts comme les légumes, les fruits et les produits laitiers, la viande et l’eau. • Le contrôle nerveux : c’est la composante instantanée. • Le choix des aliments : la préférence des enfants va aux L’élaboration des réponses thermorégulatrices Des thermorécepteurs décèlent les variations thermiques. Il y a des thermorécepteurs centraux sensibles au chaud et des thermorécepteurs périphériques cutanés sensibles au froid. Ils informent l’hypothalamus, centre thermorégulateur présent dans le cerveau, qui élabore une réponse adaptée. L’hypothalamus possède deux zones complémentaires : l’hypothalamus antérieur qui déclenche les réactions de lutte contre la chaleur et l’hypothalamus postérieur celle de lutte contre le froid. Les deux zones s’inhibent mutuellement et ne peuvent donc pas être actives en même temps. • Le contrôle hormonal : c’est la composante à court et à plus long terme. À court terme, les hormones surrénaliennes (fabriquées par les glandes surrénales) mobilisent les ressources énergétiques et réduisent les pertes. L’adrénaline est sécrétée et provoque un apport de chaleur (50 % du métabolisme de base), une vasoconstriction, une augmentation de la production de chaleur et une augmentation de la dégradation des réserves en graisses de l’organisme. C’est un dispositif de lutte contre le froid. À plus long terme, les hormones thyroïdiennes prennent le relais. Elles augmentent le métabolisme de base, la production de chaleur et facilite l’action de l’adrénaline. Ce sont les acteurs de la lutte contre le froid prolongé. Éléments de didactique 1 Difficultés liées aux concepts d’éducation à la santé à mettre en place • Ce chapitre revêt une importance considérable pour la suite de la scolarité de l’enfant. Pendant le primaire, l’enfant reçoit une alimentation plutôt bien structurée, avec des repas complets, dont la prise effective à la cantine est souvent contrôlée par un personnel attentif. Les choses vont changer quand l’enfant arrive au collège. Il se retrouve le plus souvent dans un « self » et doit apprendre à gérer le choix d’une alimentation variée, sans aucune aide d’éducateur. Cet enfant a acquis également plus de liberté à l’extérieur du collège et peut plus facilement exprimer ses pulsions alimentaires, s’il en a, en grignotant des aliments souvent gras et sucrés. Un certain nombre d’enfants peuvent alors exprimer un surpoids, voire une obésité. Il jus de fruits, biscuits et sodas. Mais les messages nutritionnels comme ceux véhiculés par le PNNS semblent avoir infléchi la représentation du « Bien Manger » en faveur de la santé comme le montrent les enquêtes : les produits sucrés sont moins cités et prés de 10 % des enfants actuellement ont pris conscience qu’il faut « éviter les matières grasses, le sucre ou le sel ». Cela reste tout de même faible. • L’intérêt de l’activité sportive : la plupart des enfants font du sport à l’école mais moins d’un enfant sur cinq en fait aussi à l’extérieur une à deux fois par semaine. Par contre, ils passent plus de 3 heures par jour devant un écran. 2 Difficultés liées à la stigmatisation de l’obésité chez les jeunes • De nombreuses campagnes contre l’obésité chez les jeunes ont été organisées depuis des années, toutes ayant échoué puisque ce « syndrome maladie » ne va qu’en augmentant. Parler d’alimentation équilibrée suppose de parler des risques de surcharge et de l’obésité. Comment ne pas stigmatiser pour autant ? • Il faut avoir à l’esprit que beaucoup d’éléments entrent en jeu et sont déterminants pour le devenir de l’enfant et de l’adolescent : - il n’y a aucune égalité en ce qui concerne le métabolisme de chacun : certains mangent beaucoup et ne prennent pas un gramme, tandis que d’autres collectionnent les kilos en faisant un petit écart : cela montre les limites de la gestion du poids « idéal ». - l’entourage familial a une grande influence : rien ne sert de donner mille conseils en classe à un enfant si personne ne fait comme lui au sein de la famille, il ne comprendra pas pourquoi lui doit faire des efforts. De plus, si l’accès à la cuisine et au contenu des placards est facile, et si le jeune est parfois livré à lui même, il risque de manger devant l’écran. Or, le mode de vie qui cumule écran et grignotage est un facteur favorisant l’obésité. Il peut également y avoir des problèmes au sein de la famille, que l’élève peut compenser en « mangeant ». Enfin, les convictions des parents peuvent également jouer : dans certaines familles, l’obésité peut être « partagée ». Sortir de cette passivité et motiver l’entourage est alors difficile • L’enseignant-e peut prodiguer quelques conseils et por- ter certains faits à l’attention de ses élèves. Ainsi, on peut CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 117 mettre en avant l’importance du petit déjeuner. Si celui-ci n’est pas convenablement pris, dès 10/11 h du matin le cerveau va être en état de « manque » en terme de bonnes calories et l’enfant ou l’adolescent va se mettre à grignoter. L’enseignant-e peut également mettre en garde contre les goûters trop riches en sucres : faciles d’utilisation, peu onéreux, et pratiques à mettre dans le cartable, ils ne sont pourtant vraiment pas bons pour l’organisme. On pourra inciter l’élève à prendre des aliments de substitution comme les fruits. On peut également inciter l’élève à boire de l’eau de manière régulière et abondante, et à pratiquer des activi- tés physiques régulières. Cela peut passer par des gestes simples comme ne pas prendre l’ascenseur, marcher régulièrement et pratiquer la marche rapide (au moins une ¾ heure par jour), faire du vélo, etc. • Aborder ces questions peut s’inscrire dans le cadre de l’enseignement moral et citoyen en insistant sur le respect de soi et des autres. On doit apprendre aux élèves le mieux vivre ensemble et le respect mutuel. Il peut également être important d’aborder le problème des insultes dans la cour sur le mode « qu’il ou elle est gros(se) ! », et la souffrance avec les traces que cela va laisser pour toute la vie parfois. Bibliographie / Webographie • G. Tortora, B. Derrickson, Manuel d’anatomie et de physiologie humaines, De Boeck supérieur, 2017. • L. Sherwood, Physiologie humaine, De Boeck, 2015. • A. Vander, Physiologie humaine : les mécanismes du fonctionnement de l’organisme, Maloine, 2013. • E. Marieb, K. Hoehn, Anatomie et physiologie humaines, 9 édition, Pearson, 2014. • B. Lacour, J.-P. Belon, Physiologie humaine, Elsevier Masson, 2016. • C. Martin, B. Riou, Physiologie humaine appliquée, Arnette, 2017. • Ressource Éduscol « Nutrition : Expliquer les besoins variables en aliments de l’être humain. » : e http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Inscrire_son_enseignement_dans_une_logique_ de_cycl/80/6/RA16_C3_SCTE_progressivite_nutrition_besoins_560806.pdf • Manger bouger : http://www.mangerbouger.fr/Manger-Mieux/Que-veut-dire-bien-manger/ Equilibrer-et-varier-son-alimentation • La santé à l’école : http://eduscol.education.fr/cid47750/la-sante-un-enjeu-educatif-de- sante-publique-et-de-societe.html • L’éducation à l’alimentation à l’école : http://eduscol.education.fr/cid47664/educationa-la-nutrition.html ; http://eduscol.education.fr/pid32788/education-a-l-alimentation.html • Ministère des Solidarités et de la Santé, La nutrition, un facteur-clé de la protection de la santé, http://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/article/nutrition 118 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 22 Comprendre comment se manifeste la croissance et le développement d’un être humain. Les besoins de l’être humain. À partir du quotidien des élèves, faire le lien entre apports et besoins. Des aliments adaptés à nos besoins. Mission 23 En lien avec l’éducation à la santé, comprendre ce qu’est une alimentation équilibrée. Aperçu général des missions Question scientifique Mission 24 Bien se nourrir selon ses besoins. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 22 De quoi avons-nous besoin pour rester en activité tout au long de la vie ? • Besoins de l’organisme. • Variations des besoins énergétiques. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé. Mission 23 Que nous apportent les aliments consommés au quotidien ? • Composition des aliments. • Menu qui répond aux besoins de l’organisme. • Formuler une question ou une problématique scientifique simple. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. Mission 24 Comment se nourrir pour satisfaire ses besoins ? • Apport en aliments et répartition dans la journée. • Alimentation équilibrée. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 119 Mission 22 Les besoins de l’être humain p. 98-99 Objectifs : ✔S’informer sur les besoins de son corps. ✔Comprendre que ces besoins varient en fonction de son activité ou de son âge. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 16 – 18 – 25. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p.96 Que d’activités sur le terrain ! « Une journée d’écolier, c’est travailler en classe, s’amuser à la récréation, faire du sport et aussi avoir d’autres activités à la maison ! » Comment notre corps peut-il réaliser toutes ces activités ? Les élèves émettent des hypothèses à l’oral que l’enseignant-e écrit au tableau. L’objectif est de mettre en avant le fait que les enfants bougent beaucoup et qu’il faut donc « reprendre de l’énergie » plusieurs fois dans la journée. ➡ Relance possible : « Pourriez-vous rester dans cette cour de récréation toute la journée sans faire de pause ? » Les élèves vont donc évoquer de nombreuses raisons qui les empêcheraient de rester toute la journée dans la cour : manger, boire, s’asseoir, aller aux toilettes, se reposer, être au chaud, etc. Il serait alors intéressant de définir avec eux ce qu’est un besoin, c’est-à-dire une chose absolument indispensable. Une fois cette définition posée, les élèves identifient alors dans la liste faite précédemment les besoins de manger et de boire. La question scientifique est alors posée : Question scientifique De quoi avons-nous besoin pour rester en activité tout au long de la vie ? ➜ Aller à la mission 22. JE M'INFORME sur les besoins de l’organisme ➡ Les documents 1 et 2 visent à mettre en lumière les manifestations de la croissance chez l’enfant à travers des courbes de masse et taille comme l’élève peut en trouver 120 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie dans son carnet de santé, et à travers des radiographies montrant l’évolution de la main entre 1 et 13 ans. ➡ Le document 1 pourra peut-être mettre les élèves en difficulté quant à la lecture de ces courbes. L’enseignant-e rappellera que ce type de graphique possède un axe horizontal et un axe vertical ; que chacun de ces deux axes a un titre : âge en années et taille en cm pour le premier graphique. Les élèves pourront alors lire les titres des axes du second graphique pour s’assurer de la bonne compréhension. L’enseignant-e expliquera alors que pour lire ce genre de graphique il suffit de repérer les informations données par les points de la courbe. Un exemple pourra être donné par l’enseignant-e : à 4 ans, un garçon mesure environ 106 cm. L’enseignant-e attirera l’attention sur le fait qu’il y a deux courbes de deux couleurs différentes pour différencier garçons et filles. ➡ Pour le second graphique du document 1, le titre de l’axe est « poids en kg » pour respecter le terme usuel faisant sens pour les élèves, même si scientifiquement il faudrait mettre « masse en kg ». ➡ Le document 3 amorce la réflexion de l’élève quant aux besoins du corps pour pouvoir réaliser un entrainement sportif intense, de foot par exemple. En parallèle, l’enseignant-e pourra aussi mettre en lumière les besoins du corps lorsque celui-ci ne semble pas « en action ». On pourra alors demander aux élèves ce dont ils ont besoin après une longue nuit de sommeil : beaucoup répondront qu’ils ont besoin de boire ou de manger. Réponses aux activités 1 La croissance chez l’enfant se manifeste par une prise de poids et une augmentation de la taille. L’enfant grossit et grandit. 2 Entre 1 an et 13 ans, la main grandit, certains os s’allongent et d’autres (les métacarpiens) apparaissent. Si les élèves n’ont pas trouvé que des os sont apparus, il est possible de les mettre sur la voie en leur demandant de regarder la radiographie de la main à 13 ans et de retrouver l’os sur la photographie de la main à 1 an. 3 La production des cheveux et des poils sur le corps, la production des ongles, le remplacement des dents de lait par les dents définitives, etc. 4 Le corps a besoin d’énergie, qui est apportée par la nourriture. JE COMPRENDS croissance et ses activités. Les besoins en énergie varient tout au long de la journée selon les activités pratiquées et les habitudes de vie. Ils varient aussi en fonction du sexe, de l’âge et de son état (grossesse par exemple). les variations des besoins énergétiques ➡ Le document 4 illustre plusieurs situations dans laquelle on dépense de l’énergie, pour montrer que ces dépenses varient énormément en fonction de l’activité que l’on fait. Cette notion de dépense énergétique est à mettre en relation avec les besoins énergétiques, pour introduire en douceur les missions suivantes. Ainsi, plus on dépense de l’énergie, plus on a besoin d’en récupérer par la suite. ➡ Le document 5 montre que les besoins en énergie évoluent avec l’âge. Les élèves découvriront une nouvelle unité de mesure : le joule. ➡ Le document 6 donne une information supplémentaire sur le cas particulier de la grossesse chez la femme. Réponses aux activités 5 Les besoins en énergie varient en fonction de l’âge, du sexe et du mode de vie (sédentaire ou actif) de chaque individu. Les besoins en énergie d’un même individu peuvent aussi changer en fonction de ses activités du jour. 6 Une femme enceinte prend du poids : cela correspond au développement d’un nouvel individu, mais aussi à des réserves que son organisme constitue pour répondre aux besoins du futur bébé. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Exploiter un document constitué de divers supports (texte – graphique – photographie). Critères de réussite liés à cette compétence : Comprendre le thème général des documents. ➜ Ici, les différents besoins de l’être humain au cours de sa vie. ● Utiliser ses connaissances pour lire les divers documents. ➜ Ici, les connaissances en mathématiques serviront à lire les documents 1 et 4 avec le vocabulaire associé : abscisses et ordonnées. ● Repérer les données utiles dans le graphique. ➜ Ici, les unités centimètre, kilogramme et joule sont des éléments-clés à la bonne compréhension des documents. ● Faire le lien entre les divers documents. ➜ Ici, le document 1 est à mettre en lien avec le document 2, par exemple : lorsqu’il y a croissance, il y a production de matière.... ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève ne comprend pas dans le détail les divers documents, mais comprend le sens général. ➜ Débutant. ● L’élève comprend chaque document mais ne parvient pas à faire le lien entre eux. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend chaque document et établit un lien entre eux, afin de répondre aux questions. ➜ Confirmé. ● L’élève comprend les divers documents dans le détail, fait le lien entre ces documents afin de proposer une réponse structurée aux questions. ➜ Expert. ● JE FAIS LE BILAN LA TRACE ÉCRITE p.104 Ressources complémentaires Bilan de la mission 22 à imprimer. Pour se développer et pour vivre, l’être humain a besoin d’énergie et de matières, qui lui permettent d’assurer sa Mots à savoir utiliser en contexte Besoin, dépense, énergie, croissance. CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 121 Mission 23 Des aliments adaptés à nos besoins p. 100-101 Objectifs : ✔S’informer sur ce que contiennent les aliments. ✔Comprendre les besoins de l’organisme. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 18 – 20 – 21 – 24 – 25. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation de la question 3, aide pour la trace écrite. met en lumière certaines différences entre aliments et notamment au niveau glucides et lipides. Dans le cadre de l’enseignement moral et civique, il est possible d’utiliser ce document pour donner des conseils d’ordre général sur l’alimentation, tout en faisant bien attention à ne pas stigmatiser les élèves en situation de surcharge pondérale voire d’obésité. Réponses aux activités JE M'INTERROGE p. 97 À la cantine du monde Que doivent nous apporter les aliments que nous consommons ? ➡ Le document présente trois plateaux repas de pays différents : cantines grecque, américaine et française. L’enseignant-e demande aux élèves de décrire à l’oral ce qu’ils voient sur les plateaux, puis de comparer les habitudes alimentaires de ces trois pays. On veillera à ce que les élèves restent sur une comparaison factuelle et ne portent pas de jugement de valeur. Les élèves nommeront sans doute les familles des viandes, légumes, fruits, produits laitiers... ➡ Relance possible : « Savez-vous ce qu’apportent chacun de ces aliments à notre corps ? » Un échange peut alors s’engager sur les connaissances des élèves, et permet de faire la transition avec la question scientifique : Question scientifique Que nous apportent les aliments consommés au quotidien ? ➜ Aller à la mission 23. JE M'INFORME sur ce que contiennent les aliments ➡ Le document 1 présente une étiquette alimentaire comme les élèves ont peut-être déjà pu lire sur les paquets de céréales. Ce document permettra de mettre en évidence les besoins de notre corps en nutriments. ➡ Le document 2 décrit la teneur en nutriments de douze aliments souvent consommés par les élèves. Ce document 122 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 1 Pour fonctionner, l’organisme a besoin d’apports de nutriments : les glucides, lipides, protéines, vitamines, sels minéraux et eau. Ces éléments sont présents dans cet aliment, sauf l’eau qui n’est pas mentionnée, cependant il y en a toujours un peu dans ces aliments. 2 Les deux aliments contenant le plus de glucides sont les pâtes et la pâte à tartiner ; de lipides sont la pâte à tartiner et les chips ; de protéines sont le cabillaud et les haricots verts. On constate par exemple qu’il y a beaucoup de glucides et de lipides dans la pâte à tartiner, et que les haricots verts contiennent beaucoup de protéines sans pour autant contenir de glucides. JE COMPRENDS comment les aliments répondent aux besoins de l’organisme ➡ Le document 3 montre la composition d’un plateau repas standard de la cantine. Ce document précise les proportions ainsi que l’apport énergétique correspondant à la quantité. ➡ Le document 4 présente les besoins de l’organisme sous forme de « fleur ». Les différents types d’aliments indispensables à l’organisme sont représentés en différentes couleurs. Cette représentation permet aux élèves de comprendre rapidement les informations fournies dans ce document et de comprendre que chacun de ces aliments font partie d’un tout. Avec les élèves, on parlera d’aliments bâtisseurs (en jaune), énergétiques (en rose) et fonctionnels (en verts). ➡ L’enseignant-e pourra orienter les élèves vers le groupe 6 (en bleu) afin de mettre en avant le rôle indispensable de ce groupe qui concerne les boissons : l’eau minérale gazeuse et non gazeuse, le thé, les jus de fruits...Un rappel par l’enseignant-e pourrait être intéressant à ce moment de la réflexion. La principale fonction des boissons est de fournir l’eau vitale à l’organisme. Boire 1 à 2 litres par jour, de préférence sous forme de boissons non sucrées telles que l’eau du robinet, l’eau minérale ou les tisanes, permet une bonne hydratation du corps. Réponses aux activités 3 Tableau en bas de page. L’enseignant-e pourra choisir de présenter le tableau avec les aliments regroupés selon la nature de ceux-ci (légumes, viandes, etc) ou bien alors prendre les aliments séparément tels qu’ils apparaissent dans le plateau repas. Dans le calcul final, il ne faut pas oublier l’eau. Nous n’avons pas détaillé les quantités en eau et en vitamines contenues dans les aliments mais cela peut être variable d’un aliment à l’autre. Différenciation possible : On peut proposer différents niveaux de difficulté pour remplir le tableau : - niveau 1 : l’élève construit seul-e son tableau et le remplit ; - niveau 2 : l’enseignant-e donne un tableau vide à l’élève, qui le remplit ; - niveau 3 : l’enseignant-e donne un tableau avec les catégories déjà pré-remplies. 4 L’élève a besoin de trouver dans son repas matières et énergie, c’est le cas avec le plateau repas proposé. Celui-ci contient tous les éléments qu’il faut pour subvenir aux besoins de l’organisme avec des éléments bâtisseurs du groupe 1 (steak), des aliments énergétiques du groupe 4 (pâtes), des aliments fonctionnels du groupe 5 (salade, carotte, choufleur, pomme, raisin) et un aliment du groupe 6 (eau). ● Mettre en lien les informations du document 4 avec le menu du document 3. ➜ Ici, faire le lien entre besoin alimentaire et alimentation équilibrée sur une semaine. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève passe beaucoup de temps à la lecture des documents, rencontre des difficultés et a besoin d’aide pour la compréhension. ➜ Débutant. ● L’élève lit tous les documents, mais ne parvient pas à les mettre en relation avec la question posée. ➜ Apprenti. ● L’élève lit seul-e les documents, en comprend le sens général et répond aux questions. ➜ Confirmé. ● L’élève lit seul-e les documents et en extrait les informations pertinentes rapidement pour répondre aux questions. ➜ Expert. 4 À l’oral, on fera rappeler aux élèves que l’activité physique requiert de l’énergie, suppose qu’on fasse fonctionner des organes et que ces organes puissent être entretenus en termes de développement et de croissance. Cela découle de la mission 22. Il faut donc que systématiquement les plateaux repas soient constitués d’aliments énergétiques, fonctionnels et bâtisseurs. LA TRACE ÉCRITE Les aliments se décomposent en éléments plus simples : les nutriments. Il s’agit des protéines, des glucides, des lipides, des sels minéraux, des vitamines et de l’eau. Les aliments sont plus ou moins riches en chacun de ces éléments. Les aliments se répartissent en aliments énergétiques (pour les activités), en aliments bâtisseurs (pour la croissance) et en aliments fonctionnels (pour se maintenir en bonne santé). Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les informations nécessaires. ➜ Ici, les noms des grandes familles d’aliments et aliments à limiter dans la consommation (doc 4). ● Lire un tableau à double entrée. ➜ Ici, lire rapidement le tableau du menu de la semaine (doc 3) et prélever seulement les informations importantes. ● JE FAIS LE BILAN p.104 Ressources complémentaires Bilan de la mission 23 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Nutriments, aliments, énergie. Nature de l’aliment Glucides Lipides Protéines Sels minéraux Vitamines Eau Énergie Légumes (100 g) Peu Peu Beaucoup Oui Oui Oui 580 kJ Viande (100 g) Peu Beaucoup Beaucoup Oui Oui Oui 1 000 kJ Pâtes (200 g) Beaucoup Peu Moyen Oui Oui Oui 760 kJ Fruits (100 g) Beaucoup Peu Peu Oui Oui Oui 270 kJ Oui 0 Eau (150 g) Énergie/650 g 2610 kJ Tableau pour la question 3. CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 123 Mission 24 Bien se nourrir selon ses besoins p. 102-103 Objectifs : ✔S’informer sur la répartition des aliments au cours de la journée. ✔Comprendre ce qu’est une alimentation équilibrée. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 17 – 18 – 20 – 21 – 24 – 25. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation de la question 2, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE de la journée (bâtons bleu foncé) et les dépenses énergétiques engagées durant la journée. Ce document montre aux élèves qu’il est important de respecter les horaires de repas pour que les apports en énergies soient réguliers sur la journée. ➡ Le document 2 rentre dans les détails de la répartition des aliments au cours de la journée. Il met aussi en avant le côté néfaste du « grignotage ». p. 97 Réponses aux activités Quel festin ! « Super ce gouter d’anniversaire ! Mais peut-on manger cela tous les jours ? » Comment faire pour manger selon ses besoins ? ➡ Les élèves décrivent cette photo prise lors d’un anniversaire. Ils nomment les aliments connus. Malgré leur intérêt probable pour la nourriture présentée ici, les élèves viendront probablement très vite à la conclusion qu’ils ne peuvent pas manger cela à tous les repas car il y a trop de sucre. ➡ Relance possible : « Que faudrait-il ajouter ou enlever à ce goûter pour qu’il devienne un goûter de tous les jours ? » Les élèves parleront sans doute d’ajouter des fruits et peutêtre des produits laitiers. Cette situation est destinée à faire énoncer aux élèves les comportements alimentaires qu’ils peuvent avoir à la maison. Certains parleront sans doute de goûter « faits maison » comme les tartines avec du pain et du chocolat, etc., d’autres nommeront des goûters industriels. L’enseignant-e essaiera de diriger les élèves vers une réflexion autour de leurs besoins en fonction de leurs activités. Question scientifique Comment se nourrir pour satisfaire ses besoins ? ➜ Aller à la mission 24. JE M'INFORME sur l’approvisionnement en énergie et en matières ➡ Le document 1 est un histogramme en bâtons qui met en relation les apports en énergie pris durant les quatre repas 124 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 1 Les besoins en énergie sont continus tout au long de la journée. Les apports sont par contre discontinus (les repas). Cependant ces apports, même discontinus, couvrent bien en temps normal les besoins. Les repas doivent donc être pris à horaires réguliers, sans sauter de repas, afin de favoriser l’équilibre glycémique et d’éviter la sensation de faim au cours de la journée. 2 Repas Petit déjeuner Produits consommés Déjeuner Gouter Jus d’orange/ fruit Légumes Fruit Féculents Lait Yaourt Viande/ poisson Pain Tartine de pain Beurre et confiture Chocolat chaud Diner Comme le déjeuner mais plus léger Chocolat Fruits Produits laitiers Eau Différenciation possible : Comme pour la mission précédente, la tâche demandée, ici le remplissage du tableau, permet de mettre en œuvre une différenciation à trois niveaux : - niveau 1 : l’élève construit seul-e son tableau et le remplit ; - niveau 2 : l’enseignant-e donne un tableau vide à l’élève, qui le remplit ; - niveau 3 : l’enseignant-e donne un tableau avec les catégories déjà préremplies. JE COMPRENDS ce qu’est une alimentation équilibrée ➡ Le document 3 est un emploi du temps qui met en relation les dépenses énergétiques de Léane et ses apports, sur une semaine type. Afin de faciliter la lecture de ce tableau, l’enseignant-e proposera de faire lire chacune des colonnes (jour par jour) par un élève différent ; 7 élèves prendront donc la parole et liront une journée type de Léane. La lecture pourra se faire sous la forme suivante : « le lundi, l’activité principale de Léane est l’école. Au petit-déjeuner, elle prend du pain, du beurre, de la confiture et du lait », et ainsi de suite. ➡ Le document 4 est une pyramide alimentaire déjà normalement bien connue des élèves, elle montre les grands groupes d’aliments déjà évoqués dans la mission précédente sous une forme différente (fleur). Dans ce contexte, en revanche, le mode de consommation pour que l’alimentation soit équilibrée est mis en évidence. En rouge sur le côté droit, des conseils sont donnés par rapport à la consommation d’aliments appartenant à chacun des groupes. ➡ Le document 5 est un texte issu d’une interview d’un nutritionniste, qui revient sur toutes les notions abordées dans cette mission en relativisant les moments où l’on peut faire quelques « extras » sans que cela soit gênant pour la santé. Réponses aux activités 3 Lundi : ok. Mardi : un peu trop d’apports pour peu de dépenses. Mercredi : ok. Jeudi : ok. Vendredi : ok. Samedi : Beaucoup de glucides et lipides sur cette journée (mais c’est dans le cas d’un anniversaire, on peut donc penser que c’est exceptionnel). Dimanche : ok. 4 Si l’on fait le bilan sur la semaine, Léane a une alimentation assez équilibrée malgré les quelques écarts de sucreries. Léane fait du sport, ce qui lui permettra de dépenser les apports énergétiques un peu trop importants de certains jours. 5 Cette question sera traitée à l’oral car il s’agit plutôt d’un échange qui pourra dépendre des habitudes alimentaires de chacun et chacune. L’enseignant-e amènera quand même les élèves à dire qu’en matière d’alimentation, les excès sont aussi néfastes que les privations et la quantité doit s’allier à la qualité autant que possible. Associée à une pratique sportive, l’ali- mentation quotidienne doit se faire à heures régulières, en veillant à son équilibre, tout en tolérant quelques « écarts » pour se faire plaisir de temps en temps ! Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Relier des connaissances acquises en sciences à des questions de santé. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Mettre en lien les informations des documents avec ses connaissances antérieures. ➜ Ici, faire le lien entre apport énergétique et alimentation équilibrée. ● Mettre en lien ses connaissances avec des questions de santé publique. ➜ Ici, expliquer pourquoi il est important de bien s’alimenter pour rester en bonne santé. ● Comprendre l’enjeu de ces questions. ➜ Ici, comprendre que chacun peut agir, en respectant un certain mode de vie, pour rester en bonne santé. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève comprend les documents mais ne parvient pas à aller au-delà. ➜ Débutant. ● L’élève comprend les documents, essaie de les mettre en lien avec la question posée, mais ne parvient pas à élargir sa pensée. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend les documents et donne son avis en prenant appui sur ses connaissances antérieures. ➜ Confirmé. ● L’élève comprend les documents, donne son avis en prenant appui sur ses connaissances antérieures et donne des exemples dans l’actualité, par exemple. ➜ Expert. ● LA TRACE ÉCRITE Les apports alimentaires sont discontinus dans la journée (quatre repas), contrairement aux besoins de l’organisme qui sont continus. Les aliments doivent respecter un certain équilibre selon les repas de la journée. Ils doivent être consommés de manière raisonnée, certains fréquemment et d’autres plus espacés dans le temps. Il faut éviter de consommer trop de glucides et de lipides pour se maintenir en bonne santé. L’alimentation doit s’adapter aux activités quotidiennes (activités sportives par exemple) pour toujours satisfaire les besoins de l’organisme. JE FAIS LE BILAN p.104 Ressources complémentaires Bilan de la mission 24 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Pyramide alimentaire, énergie, alimentation équilibrée. CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 125 les sciences autrement sciences & Cuisine Des molécules dans votre assiette ! Nous avons choisi de mettre en lumière un genre de « cuisine nouvelle » qui permet d’associer cuisine et sciences. Les réalisations sont souvent spectaculaires et peu connues des élèves. On utilise souvent un gélifiant naturel dans ces préparations : l’agar-agar. Ce gélifiant naturel est utilisé dans l’agroalimentaire mais aussi en microbiologie comme milieu de culture, ou encore en chimie. Il se présente généralement sous forme de poudre blanche ou jaunâtre. Il permet de remplacer des gélifiants créés à partir de protéines animales. Activités pour la classe On peut envisager un atelier de cuisine et faire des spaghettis à la grenadine par exemple. Pour cette activité, il est préférable de répartir la classe en petits groupes pour améliorer le contrôle. Le protocole expérimental pour la réalisation des spaghettis à la grenadine pourra être téléchargé sur le site compagnon, imprimé et distribué aux différents groupes. p. 106-107 Suivi d'acquisition des compétences S'approprier des outils et des méthodes ● Choisir ou utiliser le matériel adapté pour réaliser une production. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre le but de l’activité. ➜ Ici, observer l’objet final réalisé : des spaghettis colorés. ● Être capable de choisir son matériel et de justifier ce choix. ➜ Ici, relever et inférer dans le protocole expérimental les outils nécessaires pour la réalisation des spaghettis : casserole, saladier, seringue, tube en plastique, etc. ● Être capable d’utiliser ce matériel. ➜ Ici, être capable d’utiliser la seringue correctement par exemple. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève choisit son matériel mais son choix n’est pas le meilleur. ➜ Débutant. ● L’élève choisit son matériel. Il ou elle fait le meilleur choix mais sans pouvoir correctement le justifier. Il-elle montre des difficultés à utiliser correctement le matériel. ➜ Apprenti. ● L’élève choisit son matériel. Il-elle fait le meilleur choix en étant capable de le justifier. Il-elle est capable d’utiliser correctement ce matériel. ➜ Confirmé. ● L’élève choisit son matériel. Il-elle fait le meilleur choix et est capable de le justifier sans aucune difficulté. Il-elle sait utiliser de manière optimale ce matériel. ➜ Expert. sciences & Nutrition Manger des insectes, va-t-il falloir s’y mettre ? Consommer des insectes, c’est tendance ! Pourquoi consommer des insectes ? Protocole expérimental : spaghettis à la grenadine - Mélanger 200 g d’eau avec du sirop de grenadine. - Ajouter 2 g d’agar agar. Porter la solution à ébullition pendant 1 minute pour solubiliser l’agar agar. - Attendre quelques minutes afin que la solution refroidisse. - Aspirer la solution à l’aide d’un tube fin en plastique relié à une seringue. - Plonger le tube dans de l’eau froide pour accélérer le processus de gélification. - Expulser le spaghetti à l’aide de la seringue remplie d’air. Attention ! L’enseignant-e devra prendre en charge la partie cuisson afin de porter la solution à ébullition. Les élèves reprendront l’activité après refroidissement du mélange. 126 CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie Activités pour la classe ● À partir du site suivant, https://docteurbonnebouffe. com/entomophagie-bienfaits-sante/, les élèves pourront s’informer et présenter les raisons de consommer des insectes sous forme d’une affiche ou d’une carte mentale (en utilisant si besoin la fiche méthode 23). La liste des principaux arguments est retranscrite ici, pour qu’elle puisse être transmise aux élèves ayant plus de difficulté à extraire les informations pertinentes. ➜ Ils sont riches en protéines : pas besoin de manger un steak de bœuf, 5 criquets suffiraient à couvrir les mêmes apports en protéines ! ➜ Ils sont nutritifs : les insectes sont aussi riches en vitamines, omégas 3 et 6, et minéraux. ➜ Ils sont faibles en matières grasses : les insectes contiennent moins de graisses : en moyenne 16 % de matières grasses contre 48 % dans la viande. ➜ Ils apportent des glucides. ➜ Leurs élevages sont peu couteux : peu gourmands en nourriture, 2 kg d’aliments seulement sont nécessaires pour produire 1 kg d’insectes alors qu’il faut 10 kg de nourriture pour produire 1 kg de bœuf. ➜ Ils sont délicieux ! 72 % 16 % 12 % 96 kcal par portion 52 % protéines graisses glucides 48 % 285 kcal par portion Comparatif des apports nutritifs des insectes et de la viande « classique » (source : www.eat-ento.co.uk). Il est possible de projeter cette vidéo légère et adaptée aux élèves en classe : https://youtu.be/HPjcI1AkOqY?t=273. Dans cette vidéo, une jeune fille de 8 ans et demi mange pour la première fois un criquet, cela permettra donc aux élèves de se reconnaitre dans ses appréhensions initiales. ● Aspect artistique En lien avec les arts visuels, les élèves pourront réaliser une production en s’inspirant du travail de Cézanne ou de Louise Moillon mettant en scène des insectes dans l’alimentation du futur. Ils pourront utiliser différentes méthodes : collage, acrylique.... sciences & Sport Vous avez dit régime alimentaire ? Cette rubrique montre aux élèves qu’il n’existe pas UN bon régime alimentaire, valable pour tous, mais plutôt des apports alimentaires adaptés à chacun, selon les moments de sa vie et son activité. En cela, elle peut être réalisée après la mission 24. Activités pour la classe Recherche Internet Les élèves pourront effectuer une recherche Internet pour découvrir qui est Michael Phelps. Nageur américain spécialiste des épreuves de nage papillon, de nage libre et de quatre nages, il est le sportif le plus titré et le plus médaillé de l’histoire des Jeux olympiques, avec 28 médailles dont 23 d’or remportées entre 2004 et 2016. Il est l’actuel détenteur des records du monde du 100 m papillon, 200 m papillon, 400 m quatre nages et 4 × 100 m nage libre. En lien avec la production d’écrits, les élèves pourront rédiger un menu d’une semaine pour un personnage fantastique ou un sportif actuel, qui aurait un régime alimentaire particulier. Si besoin, ils pourront utiliser Internet pour effectuer des recherches complémentaires. sciences en jeux Corrigés Mission 22 – Mots cachés ENERGIE – ACTIVITE – VARIATION – BESOINS – CROISSANCE (en diagonale) Mission 23 – Charade Nutriment (nu-tri-ment) Nature morte au miroir ouvert, Paul Cézanne Mission 24 – Vrai ou faux ? On a besoin d’énergie pour réaliser nos activités quotidiennes. VRAI Tant qu’on mange assez, il n’est pas nécessaire de varier nos repas. FAUX On doit limiter notre consommation de produits contenant des céréales. FAUX On peut avoir une alimentation équilibrée et se faire plaisir. VRAI Nature morte à la corbeille de fruits et à la botte d’asperges, Louise Moillon CHAPITRE 7 • Alimentation et hygiène de vie 127 CHAPITRE 8 L’origine de nos aliments Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Expliquer les besoins variables en aliments de l’être humain ; l’origine et les techniques mises en œuvre pour transformer et conserver les aliments Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Les fonctions de nutrition Les élèves appréhendent les fonctions de nutrition à partir d’observations et perçoivent l’intégration des différentes fonctions. Établir une relation entre l’activité, l’âge, les conditions de l’environnement et les besoins de l’organisme. Apports alimentaires : qualité et quantité. Origine des aliments consommés : un exemple d’élevage, un exemple de culture. Relier l’approvisionnement des organes aux fonctions de nutrition. Apports discontinus (repas) et besoins continus. Mettre en évidence la place des microorganismes dans la production et la conservation des aliments. Mettre en relation les paramètres physicochimiques lors de la conservation des aliments et la limitation de la prolifération de microorganismes pathogènes. Ils sont amenés à travailler à partir d’exemples d’élevages et de cultures. Ils réalisent des visites dans des lieux d’élevage ou de culture mais aussi dans des entreprises de fabrication d’aliments à destination humaine. Ils réalisent des transformations alimentaires au laboratoire (yaourts, pâte, levée). Ce thème permet de compléter la découverte du vivant par l’approche des microorganismes (petites expériences pasteuriennes). Ce thème contribue à l’éducation à la santé et s’inscrit dans une perspective de développement durable. Quelques techniques permettant d’éviter la prolifération des microorganismes. Hygiène alimentaire. Repères de progressivité Toutes les fonctions de nutrition ont vocation à être étudiées dès l’école élémentaire. Mais à ce niveau, on se contentera de les caractériser et de montrer qu’elles s’intègrent et répondent aux besoins de l’organisme. Le rôle des microorganismes relève de la classe de sixième. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 L’origine des végétaux que nous consommons : la domestication des végétaux et le début de l’agriculture Il s’agit ici de préciser l’origine de la domestication des principaux végétaux utilisés dans l’alimentation. Les végétaux les plus consommés en France Les végétaux les plus consommés en France sont pour les fruits les pommes, les bananes et les oranges (tous originaires d’Asie) et pour les légumes, la tomate (Amérique), la carotte (Amérique) et le melon (Asie). Le melon est ici 128 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments considéré comme un légume car il est souvent consommé en entrée. Des plantes sauvages aux plantes cultivées, l’exemple du blé • Depuis plus de 10 000 ans, les sociétés humaines ont fa- çonné certaines espèces végétales à partir d’espèces sauvages pour les adapter à leurs besoins et contraintes. On trouve souvent, parmi les plantes sauvages, des espèces qui ressemblent aux espèces de plantes cultivées. À l’inverse, on ne trouve pas de plantes sauvages qui ressembleraient à des plantes cultivées dans les milieux naturels. Cela s’explique par l’origine sauvage des espèces cultivées. • L’exemple du blé permet de bien visualiser ce lien entre espèces sauvages et espèces cultivées. donne qu’un seul grain. Le grain est entouré par des glumelles qui tombent soit spontanément (grain nu) soit lors du battage des épis (grain vêtu). Néanmoins, malgré ces ressemblances morphologiques, les espèces diffèrent les unes des autres par de nombreuses caractéristiques. Ces différences de caractéristiques montrent bien que le blé est particulièrement adapté à une culture par l’être humain (voir doc. 3). Blé Amidonnier Doc 1. Comparaison du blé cultivé et de l’amidonnier. L’amidonnier est, avec l’engrain, la plus ancienne céréale domestiquée par l’être humain, vers 7 500 avant J.-C., au Proche-Orient. Cette espèce sauvage était très largement cultivée dans l’Antiquité. Il est l’ancêtre du blé tendre et du blé dur, actuellement cultivés dans le monde entier. Ces trois espèces, égilope, amidonnier et blé, présentent des caractéristiques communes : les fleurs sont regroupées par trois et sont rassemblées dans des épis. Chaque épi est au sommet d’un axe (ou rachis). Chaque fleur ne stigmate (2) ovaire (1) La domestication du blé : une histoire très ancienne Il y a 11 500 ans, les populations humaines ont commencé à se sédentariser au Proche-Orient et ont commencé à cultiver des céréales, dont l’amidonnier. Au départ, les grains de ce blé sauvage tombaient au sol et se ressemaient spontanément. Leur récolte était donc difficile. Quelque mille ans plus tard, les vestiges archéologiques montrent que les épis ne se fragmentent plus et donc que les grains ne tombent plus au sol. La récolte s’en trouve facilitée. Ainsi, génération après génération, les cultivateurs ont fini par sélectionner les plantes les plus adaptées à leur besoin. Corrélativement, ces nouvelles céréales ont progressivement perdu leurs capacités à survivre hors des champs. étamine (3) 1 fleur glumelle supérieure épillet en fleur glumelle inférieure glume épi mûr, épi = groupe d’épillets axe Doc 2. Organisation de la fleur et de l’épi de blé. Caractère La sélection paysanne ou sélection phénotypique Le mécanisme repose sur le principe suivant : durant des millénaires, les agriculteurs cultivent les plantes. Ils repèrent chaque année les individus ayant les meilleures qualités attendues (la résistance aux maladies, aux intempéries, la plus grande productivité, le meilleur gout ou les qualités les plus avantageuses pour la transformation en Égilope Engrain et Amidonnier Blé dur et blé tendre Mode de vie Formes sauvages Formes sauvages et cultivées Formes cultivées Solidité de l’épi et dispersion spontanée des grains Rachis fragile Rachis fragile Rachis solide Dissémination des grains facilitée Dissémination des grains facilitée Récolte facilitée Enveloppes protectrices adhérentes (glumelles) Oui (grains velus) Oui Non (séparation des grains des enveloppes et formation de farine facilitée) Maturation des grains des différents individus Durée longue (probabilité de rencontre des conditions favorables pour la germination augmentée) Durée longue (probabilité de rencontre des conditions favorables pour la germination augmentée) Maturation synchrone et récolte facilitée Rendements Très faibles Faibles Élevés Résistance au froid et à l’humidité Non Non Oui Utilisations alimentaires Non Pâtes non levées et semoule Semoules et pâtes non levées pour le blé dur, pâtes levées (pain) pour le blé tendre Doc 3. Tableau comparatif de l’égilope, de l’amidonnier et du blé. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 129 aliments) : c’est la sélection phénotypique. Le phénotype est l’ensemble des caractères morphologiques. Cette méthode de sélection naturelle modifie lentement les caractéristiques génétiques de la population de départ, sans jamais cependant l’uniformiser car les critères de sélection changent selon les lieux et au cours du temps. Cela a permis la naissance d’une immense diversité des variétés végétales dites de pays ou paysannes : c’est la biodiversité cultivée. Les bases génétiques de la domestication du blé Les caractéristiques phénotypiques (les caractères visibles des individus) distinguant une espèce cultivée des espèces sauvages sont en fait associées à des allèles de certains gènes. Ce sont donc aussi des caractéristiques génétiques qui ont pu être sélectionnées par l’être humain : celui-ci a favorisé la reproduction des individus porteurs de ces gènes, ce qui a augmenté la fréquence de ces allèles d’une génération à la suivante. On a localisé dans le génome de nombreux gènes majeurs, par exemple des gènes de qualité codants pour une protéine de réserve du blé, des gènes de résistance aux champignons (au mildiou), etc. IN FO + Le génotype est l’ensemble des allèles présents dans le génome (ensemble des chromosomes) d’un individu. Les allèles représentent les versions d’un même gène. Les allèles diffèrent entre eux par des mutations. Le phénotype est l’ensemble des caractères observables (morphologiques, physiologiques) d’un individu. La sélection variétale Après la phase de domestication, les plantes cultivées ont continué à être soumises à la sélection artificielle par l’être humain. Cela s’est traduit par l’apparition d’une très grande diversité de variétés des plantes cultivées. C’est la phase de sélection variétale qui se poursuit à l’heure actuelle. Dans le cas du blé, la sélection variétale s’est faite de proche en proche à partir du foyer de domestication. Chaque nouvelle variété a été sélectionnée pour être adaptée aux conditions climatiques locales, par exemple le blé rouge d’Écosse et le blé carré de Sicile (voir document 4). Génie génétique et plantes transgéniques • Le génie génétique permet d’apporter un nouveau carac- tère à une espèce cultivée en introduisant dans son génome un gène (ou plusieurs gènes) provenant d’une autre espèce, appelé transgène. On peut ainsi créer rapidement une nouvelle variété et cette dernière est appelée organisme génétiquement modifié (OGM). Les avantages de cette techniques sont importants : on crée rapidement des nouvelles variétés (on s’affranchit des limites de la reproduction sexuée comme devoir respecter le cycle naturel des saisons) et on ne transfère que le gène intéressant dans la plante. Les inconvénients existent aussi : en particulier, les plantes ont une forte capacité à s’hybrider entre elles et il existe donc un risque de diffusion des transgènes vers d’autres variétés ou vers des espèces sauvages plus ou moins proches. Ces risques dépendent des espèces de plantes qui poussent dans l’environnement proche de la culture d’OGM. Par exemple, grâce aux OGM on peut donner une résistance aux herbicides à des espèces cultivées, pour pouvoir facilement utiliser les herbicides sur les plantes indésirables dans les cultures, sans mettre en danger les plantes qui nous intéressent. Mais à cause de ce risque de diffusion, la résistance aux herbicides peut être transférée à ces plantes indésirables, les herbicides ne serviront donc à rien. • Les applications de la transgénèse sont multiples : - en agronomie : résistance à des insectes, à des maladies, à des herbicides ; - pour l’alimentation : les qualités nutritionnelles, la maturation des fruits, la transformation agro-alimentaire ; - pour l’industrie : les pâtes à papier, les huiles industrielles, les colorants ; - pour la santé : les produits sanguins, les vaccins, les protéines humaines. Blé rouge d’Ecosse Variété très rustique adaptée aux pays à climat rigoureux, elle résiste très bien au vent et à la pluie sans jamais verser (rachis très solide). Elle se satisfait bien de sols lourds ou de régions plus ou moins montagneuses. Semis en début d’automne. Blé carré de Sicile Variété originaire de Sicile où elle se cultive comme blé de printemps. Sa maturité est très rapide car les grains se développent et murissent très vite. Elle demande des sols chauds et des sols calcaires et plutôt légers. C’est une variété productive en grains et en paille. Doc 4. Deux variétés de blé : le blé rouge d’Écosse et le blé carré de Sicile. 130 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments Éléments de didactique 1 Difficultés liées à la présentation des différents modes de cultures • Dans la mission 25, on présente les deux grands types de cultures (intensive et biologique) et les conséquences à plus ou moins long terme sur la biodiversité et sur la santé. Il ne s’agira pas d’opposer de manière brutale les deux méthodes et d’aboutir à une vision manichéenne de la situation. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise agriculture, mais il y a une évolution des pratiques culturales au cours du temps. Le choix des documents doit amener à faire s’interroger les élèves et à les informer pour ensuite contribuer à développer le sens de la responsabilité et la conscience citoyenne chez les élèves, avec le document 4 page 111 en particulier. • Il s’agit de rappeler qu’à un moment donné dans l’his- toire de l’humanité, il a été nécessaire de produire beaucoup de denrées alimentaires pour nourrir l’humanité en pleine croissance (que ce soit dans les pays occidentalisés ou dans le tiers-monde) et cela n’a été possible que grâce à l’agriculture intensive. Cela s’est fait avec l’utilisation massive d’engrais et de pesticides. Les conséquences ont été multiples, tant pour la biodiversité que pour la santé. • À ce propos, on pourra rapporter l’exemple de la dis- parition inquiétante des abeilles (avec des mortalités observées de 70 à 80 % des ruches), qui pourrait être liée à l’utilisation de ces produits chimiques. On pourra compléter auprès des élèves en signalant aussi la disparition de nombreuses espèces d’oiseaux agricoles. Il faut souligner aussi la complexité des interactions en jeu et la difficulté d’identifier simplement les causes (c’est l’effet « cocktail » de certaines substances qui peut avoir des effets sur des espèces, comme pour l’abeille). • À coté de cette pratique agricole s’est maintenue une agriculture plus traditionnelle, faisant moins appel aux engrais et pesticides. On peut alors développer le volet « Adopter un comportement éthique et responsable » avec le concept d’agriculture durable, respectueuse de l’environnement, qui permet d’envisager des solutions durables : agriculture raisonnée, qui limite l’emploi des intrants (c’est-à-dire les apports dans les cultures, comme les engrais), ou encore agriculture biologique, sans pesticides chimiques. Si l’agriculture biologique présente des avantages certains, on insistera sur ses moindres rendements face à l’enjeu initialement présenté, qui est de nourrir 7 milliards d’individus. D’un autre côté, il faut également insister sur l’intérêt de la biodiversité, présentée comme une alliée de l’agriculture, tant au niveau de la flore (haies, bandes enherbées) que de la faune (pollinisateurs, prédateurs, faune du sol), ce qui doit limiter l’emploi des engrais chimiques et pesticides. 2 Difficultés liées à la notion d’aliments transformés et lien avec la santé • Le programme demande de présenter les aliments pro- duits par transformation (ou aliments transformés). C’est dans la réalité un sujet très vaste et en prise directe avec les problématiques de société et de santé comme l’obésité, le diabète, la « malbouffe », les maladies nutri- tionnelles, les régimes... Il conviendra donc de prendre un certain recul pour aborder ce sujet avec les élèves et répondre à leurs questionnements éventuels. • Tout d’abord, qu’est ce qu’un aliment transformé ? Selon la définition générale, c’est un aliment qui a subi une transformation (physique, chimique, biologique ou par ajouts divers), de sorte qu’il n’est plus dans sa forme brute ou à l’état frais. Ainsi, le pain issu de la transformation du blé, le fromage issu de la transformation du lait, les pâtes, le chocolat en sont des exemples. Il est très important de caractériser le degré de transformation. • Les aliments non ou peu transformés. Les aliments non transformés sont ceux obtenus directement à partir de plantes ou d’animaux (par exemple : légumes, fruits, œufs, lait) et achetés pour être consommés sans altération après avoir été prélevés dans la nature. Les aliments peu transformés subissent des changements (lavés, fractionnés, broyés, séchés, fermentés, pasteurisés, congelés) qui affectent peu leur nature, et ce, surtout dans le but d’améliorer leur conservation et leur qualité nutritionnelle, ou en faciliter leur préparation et leur transport. Les fruits séchés, les fruits et légumes surgelés, les légumineuses, les poissons surgelés, le yaourt nature et le thé sont tous des exemples. Ils ne présentent pas de risques particuliers pour la santé. Ce sont ces aliments dont il faut vanter l’intérêt avec les élèves. • Les ingrédients culinaires pour la préparation des repas. Ce sont des substances extraites (d’aliments naturels ou de la nature elle-même) par des procédés tels que le pressage, le broyage, le concassage, la pulvérisation et le raffinage. Ce sont ainsi les farines, huiles, les graisses animales (y compris beurre), sucres (de table et d’érable), miel, sel de table. Le but du traitement est d’obtenir des ingrédients utilisés en cuisine pour assaisonner et faire cuire les aliments bruts ou peu transformés et créer avec eux des plats variés et agréables tels que les soupes et potages, salades, plats de riz et haricots, légumes cuits ou grillés, tartes, gâteaux, desserts faits maison. À eux seuls, ils ont peu d’intérêts, mais ils peuvent permettre de préparer des repas équilibrés et nutritifs. Il y a lieu de surveiller leur excès. • Les aliments moyennement transformés. Il s’agit de produits relativement simples, fabriqués essentiellement avec des aliments naturels ou peu transformés auxquels on a ajouté des ingrédients culinaires comme du sel, du sucre, de l’huile ou du vinaigre. On cherche ici à prolonger la durée de consommation de l’aliment et à modifier ses caractéristiques organoleptiques. Ce sont par exemple les conserves de légumes, les légumes secs, les fruits en boites et bocaux, les noix et graines salées, le poisson fumé ou salé, le jambon fumé ou salé, les sardines et thon en boite, les fromages, les pains fabriqués à partir d’ingrédients utilisés pour les préparations culinaires (farine de blé, levure, eau, sel, sucre, beurre), le vin, la bière, le cidre. C’est avec eux qu’on prépare des repas maison qui surpassent la qualité de la plupart des repas prêt-à-manger ou de type restauration rapide. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 131 • Les aliments très transformés (voir ultra-transfor- més). Ce sont des produits alimentaires et des boissons dont la fabrication comporte plusieurs étapes et techniques de transformations et qui font appel à une variété d’ingrédients dont beaucoup sont utilisés exclusivement par l’industrie. On crée ainsi des aliments à plus ou moins longue durée de vie, pas chers, faciles à utiliser, attractifs et agréables au goût et qui sont prêts à être consommés ou chauffés. Ces produits font appel à toute une gamme d’« additifs ». Ils constituent la base de la restauration rapide comme les nuggets de poulet, poisson pané et autres plats congelés prêts à consommer, les snacks emballés, les saucisses et charcuteries bon marché, les céréales du petit déjeuner, les barres de céréales, les « energy drinks », les pizzas (surgelées ou pas), les substituts du sucre, édulcorants, sirops, les préparations pour gâteaux, de nombreuses sauces d’accompagnement... tous riches en graisses, sucres, émulsifiants et autres additifs ! C’est tout l’univers de la « malbouffe ». Ces produits tendent à en- • vahir l’alimentation quotidienne des jeunes et sont aussi présents dans les gouters de cours de récréation. • Les études montrent qu’ils ont un impact dans la prise de poids et nuisent à la santé surtout s’ils sont consommés fréquemment (même s’ils ne sont pas les seuls facteurs influençant). Ils jouent un rôle certain dans l’épidémie de maladies chroniques. • Ces aliments ultra-transformés représentent 80 % de l’offre actuelle en supermarché, y compris dans les rayons diététique, bio ou « végétarien » (la plupart des steaks végétaux en font partie). Ils représentent plus du tiers des aliments consommés par les Français. D’après les chercheurs, ils seraient la première cause de mortalité précoce dans les grandes villes. • Il s’agira pour les enseignants-e-s de bien faire com- prendre aux élèves ces différentes catégories dans leur discours sur l’origine des aliments transformés. Bibliographie / Webographie G. Cappe, P. Delforge, Développement durable : 30 situations pour comprendre les enjeux et agir, Retz, 2015. • A. Euzen, L. Eymard, Le Développement durable à découvert, CNRS, 2013. • C. André, J. Kabat-Zinn, Se changer, changer le monde, J’ai lu, 2015. • E. Hainzelin, Cultiver la biodiversité pour transformer l’agriculture, Quae, 2013. • C. Lévêque, J-C. Mounolou, Biodiversité : dynamique biologique et conservation, Dunod, 2008. • J.-C. Gueguen, Biodiversité et évolution du monde animal : une brève histoire des animaux, EDP sciences, 2017. • Biodiversité et agriculture : protéger la biodiversité et assurer la sécurité alimentaire : https:// www.cbd.int/doc/bioday/2008/ibd-2008-booklet-fr.pdf • À l’école de la biodiversité, Fondation La main à la pâte, http://www.fondation-lamap.org/fr/ page/26955/sequence-3-lhomme-dans-la-biodiversite • Dossier scientifique « Biodiversité », CNRS, http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index. php?pid=decouv_chapA • Éducation au développement durable, éduscol, http://eduscol.education.fr/pid23360/education-au-developpement-durable.html 132 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 25 Mise en évidence de deux méthodes de cultures. La culture du riz. Mission 26 Mise en évidence de deux méthodes d’élevage. L’élevage des poules pondeuses. Mise en évidence de l’action des microorganismes (levures). Aperçu général des missions Question scientifique Mission 27 Les aliments produits par transformation. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 25 Comment les aliments d’origine végétale sont-ils produits ? • Différents modes de cultures. • Agriculture durable. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Effectuer des recherhes bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Identifier des sources d’informations fiables. • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. Mission 26 Comment les aliments d’origine animale sont-ils produits ? • Différents modes d’élevage. • Effectuer des recherhes bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. Mission 27 Comment les aliments sontils produits par transformation ? • Transformation biologique. • Levures. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Effectuer des recherhes bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 133 Mission 25 Les aliments d’origine végétale p. 110-111 Objectifs : ✔Comprendre quelles parties d’un végétal se consomment. ✔Découvrir différentes méthodes de culture. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 16 – 19 – 20 – 21 – 24 – 25 – 30. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploitation des questions 2 et 3, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 108 Le tribunal a tranché ! « Alors la tomate : fruit ou légume ? » Comment les végétaux peuvent-ils devenir des aliments ? ➡ Les élèves lisent le document et la question posée par la petite mascotte, et donnent leur avis sur la question. L’objectif est de mettre en avant le fait que peu importe que la tomate soit un fruit ou légume, l’important c’est qu’il s’agisse bien d’un aliment d’origine végétale. ➡ Relance possible : (contextualiser) « Comment la tomate qui est dans votre assiette a-t-elle pu devenir un aliment ? » L’objectif est de faire réfléchir les élèves sur la « vie » de la tomate avant son arrivée dans l’assiette, et sur ce qui a dû être mis en place pour pouvoir la manger. On attend des élèves les mots : jardin, potager, culture, etc. Cela permet de formaliser la question scientifique. Question scientifique Comment les aliments d’origine végétale sont-ils produits ? ➜ Aller à la mission 25. JE M'INFORME sur les plantes utilisées comme aliments ➡ Le document 1 permet aux élèves d’identifier, à partir de dessins, quelles sont les différentes parties des végétaux. Ce document aidera l’élève dans l'acquisition du vocabulaire pour pouvoir ensuite décrire les différents éléments d’une plante et répondre aux questions. Cela leur permettra notamment de dresser la liste des parties que nous consommons comme aliment. 134 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments Nous consommons donc : - la fleur : artichaut, brocoli, chou-fleur... ; - le fruit : aubergine, concombre, cornichon, melon, pastèque, myrtille... ; - la feuille : chou, endive, épinard... ; - la tige : céleri, rhubarbe, bette ou poirée... ; - les racines : betterave, navet, radis, panais, topinambour... ➡ Le document 2 met en lien le plant (c’est-à-dire un ensemble de végétaux de la même espèce) et la partie de l’aliment consommé. Les élèves devront citer de quelle partie de la plante il s’agit. L’enseignant-e encouragera les élèves à décrire avec le plus de détails possible les photographies de ce document. Ensuite, les élèves sont invités à observer le plant et la place du fruit ou du légume. Dans un premier temps, l’élève observera quels sont ceux qui se trouvent dans la terre (racine), ensuite ceux qui sont au bout du plant (fruit), puis viendra une discussion à propos des autres fruits et légumes et de leurs formes : l’asperge ressemble à une tige, la salade à des feuilles... Réponses aux activités 1 Les parties de la plante légendées dans le document 1 sont consommables en tant qu’aliments : tubercule, bulbe, racine, tige, feuille, fruit, fleur 2 Fruits et légumes Parties consommées Pomme Fruit Pomme de terre Tubercule Salade Feuille Asperge Tige Maïs Fruit Pois Fruit Raisin Fruit Carotte Racine Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Garder une trace écrite ou numérique des recherches réalisées. Critères de réussite liés à cette compétence : Choisir des sources d’informations fiables. ➜ Ici, utiliser les informations du manuel et compléter avec des recherches Internet ou bibliographiques. ● Savoir prélever les informations intéressantes. ➜ Ici, se focaliser sur les origines dans la plante des aliments. ● Savoir synthétiser son travail. ➜ Ici l’élève doit résumer, reformuler les informations recueillies. ● Savoir garder une trace. ➜ Ici l’élève doit savoir utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, texte). ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève part à la recherche d’informations mais ne parvient pas à se concentrer sur le sujet sans l’aide de l’enseignant-e. ➜ Débutant. ● L’élève part à la recherche d’informations, se focalise sur le sujet mais ne parvient pas à en dégager les informations importantes seul-e, en particulier, il-elle ne sait pas choisir le mode de représentation approprié. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à prélever les informations importantes et réussit à en garder la trace sous la forme la plus appropriée, avec l’aide de l’enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à prélever les informations importantes et les résume de manière intéressante, en utilisant le meilleur mode de représentation. ➜ Expert. JE DÉCOUVRE différentes méthodes de cultures ➡ Le document 3 présente une culture en particulier : celle du riz. Deux aspects de cette culture sont présentés : culture intensive et agriculture biologique. Les élèvent devront faire le lien entre les deux types de cultures et noter les différences ou ressemblances s’il y a. Comme précisé en introduction, le but de cette comparaison n’est pas de déterminer quelle méthode de culture est « bonne », mais plutôt de mettre en avant les avantages et les inconvénients de chacune. Même si les avantages de l’agriculture durable sont soulignés ici, et que les impacts négatifs sur l’écologie de l’agriculture intensive sont indéniables, il faut également mettre en avant le grand avantage de cette dernière, c’est-à-dire son fort rendement rendu possible par la mécanisation (emploi de machines pour cultiver le riz) qui permet de nourrir des populations plus grandes. Le schéma et les photographies sont présents pour rendre concret les éléments abordés dans le texte. ➡ Le document 4 aborde l’aspect « Éducation à la citoyenneté et à la responsabilité » avec le thème de l’agriculture durable. Après lecture des documents 3 et 4, les élèves devraient comprendre les avantages pour le consommateur, le producteur et l’environnement d’une agriculture durable. On parle ici de lutte biologique avec l’intervention des coccinelles pour lutter contre les pucerons. La lutte biologique, à la différence des pesticides, ne pollue pas le champ, ni le jardin, ni l’eau. Elle ne représente aucune menace pour les humains, les plantes ou les animaux. L’enseignant-e pourra donner un autre exemple de lutte biologique, par exemple pour lutter contre la pyrale du maïs (une chenille qui cause des dégâts considérables dans les cultures), les agriculteurs et agricultrices peuvent utiliser une espèce de guêpe parasite (petit hyménoptère appelé trichogramme) qui pond ses œufs dans le corps de la chenille, tuant ainsi le ravageur. C’est une méthode durable, efficace et respectueuse de l’environnement. Réponses aux activités 3 Agriculture intensive Agriculture biologique • Grande surface • Canards pour lutter contre les mauvaises herbes • Mécanisation • Déjections comme engrais naturels • Engrais chimiques • Pesticides 4 Avantages d’une agriculture durable pour : • le consommateur : il n’y a pas d’engrais chimique ni de traces de pesticides dans les aliments consommés. La santé des consommateurs est donc préservée. • le producteur : il a moins de frais à engager car il n’a pas besoin d’acheter des engrais ou des pesticides. • l’environnement : il y a moins de pollutions (de l’eau par exemple). • la biodiversité : les pesticides ne font pas disparaitre les diverses espèces présentes et donc la biodiversité est préservée. 5 On peut dire que l’agriculture biologique est une agriculture durable car elle pense à l’environnement pour préserver les richesses du sol durablement. Cette question sera traitée à l’oral car il s’agit pour les élèves d’essayer de formaliser leur pensée, sans forcément passer par un processus orthographique ou syntaxique qui les éloignerait de l’objectif premier. LA TRACE ÉCRITE Les aliments d’origine végétale sont surtout produits par culture. Il existe différents modes de cultures, comme pour la culture du riz. Ceux-ci diffèrent par l’utilisation plus ou moins importante de pesticides et d’engrais chimiques ou naturels. Certains modes de cultures contribuent à une agriculture durable respectueuse de l’environnement et de la santé des êtres vivants. JE FAIS LE BILAN p.116 Ressources complémentaires Bilan de la mission 25 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Culture (intensive), pesticides, agriculture durable, lutte biologique. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 135 Mission 26 Les aliments d’origine animale p. 112-113 Objectifs : ✔Découvrir quels aliments sont d’origine animale. ✔Comparer différentes méthodes d’élevages. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 16 – 20 – 21 – 25. Question scientifique Comment les aliments d’origine animale sont-ils produits ? ➜ Aller à la mission 26. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploitation des questions 1 et 3, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 109 De drôles de dessins dans les grottes ! « À la préhistoire on devait chasser pour se nourrir de viande. » Où trouvet-on la viande aujourd’hui ? Le document est une photo d’une peinture murale de la grotte de Lascaux. IN FO + La grotte de Lascaux a été découverte en 1940 par 4 adolescents périgourdins. Cette grotte fut ouverte au public pendant de nombreuses années jusqu’à sa fermeture en 1963 pour cause de dégradation des peintures à cause du gaz carbonique rejeté par notre respiration. Aujourd’hui la grotte est étroitement surveillée afin de préserver ce site inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Lascaux 2 a ouvert ses portes afin que les visiteurs puissent admirer les reproductions des œuvres qui représentent la plupart du temps des animaux, qui étaient chassés par les hommes préhistoriques pour se nourrir et se vêtir. Les représentations humaines sont plus rares. L’enseignant-e pourra demander aux élèves de replacer dans la frise chronologique le moment de réalisation de cette peinture pour faire le lien avec le programme d’histoire. Les élèves citeront les noms des animaux présents sur cette peinture : cheval, bison, cerf, taureau, etc. ➡ Relance possible : « Pourquoi la mascotte parle-t-elle de chasse ? » Les élèves seront amenés à évoquer le mode de vie des hommes préhistoriques, et faire le parallèle avec leur mode de vie actuel. Certain-e-s pourront citer le mot « élevage ». 136 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments JE M'INFORME sur les aliments d’origine animale ➡ Comme vu dans la situation déclenchante, les premiers êtres humains vivaient de cueillette, de pêche et de chasse. C’est seulement vers l’Antiquité que sont apparues les premières traces d’élevage et de domestication permettant aux êtres humains de diversifier leur alimentation avec du lait, des œufs, etc. ➡ Le document 1 montre des photos de produits de pâturage. Les élèves devront citer les animaux présents sur les photos et dire quelles parties de ces animaux sont consommées. L’enseignant-e donnera quelques indications supplémentaires concernant l’élevage d’autruches par exemple. En effet, on appelle ces élevages les « fermes de l’avenir », en raison de la grande variété de leurs produits (viande, cuir et plumes), de leur efficacité de production et de reproduction et de leur rentabilité élevée. ➡ Le document 2 présente des produits de la mer, les élèves feront le même travail ici. L’enseignant-e pourra aussi donner des exemples supplémentaires ainsi que les noms de ces élevages. On pourra ainsi parler de l’élevage des huitres (ostréiculture) dans des parcs à huitres, ou bien de l’élevage des crevettes (pénéiculture) dans des étangs. ➡ Le document 3 montre des exemples de produits dérivés du lait. À l’enseignant-e de préciser qu’il s’agit ici, à la différence des autres documents, de produits transformés, c’est-à-dire de produits fabriqués à partir du lait. Les élèves citeront différents aliments obtenus à partir du lait. Réponses aux activités 1 Animal Produit consommé Bœuf Steaks Poule, canard, dinde Cuisses, ailes, filets (ou blanc de poulet) Mouton Gigots Autruche, bison Steaks Animal Produit consommé Saumon Filets Moule Intérieur 2 À partir du lait, on peut obtenir du beurre, du fromage, de la crème et des yaourts. JE DÉCOUVRE l’élevage des poules pondeuses ➡ Les documents 4 et 5 présentent deux genres d’élevage de poules pondeuses. Le travail des élèves consistera à comparer ces deux méthodes. L’enseignant-e pourra insister sur le caractère bientôt désuet de l’élevage des poules pondeuses en cages. En effet, depuis quelques temps, même les grandes enseignes de distribution (supermarchés) se tournent vers des élevages de poules en plein air. L’opinion publique bannit petit à petit ces œufs dont les coquilles sont associées à une grande souffrance animale. ➡ Le document 6 met en avant une agriculture plus respectueuse du bien-être animal et de l’environnement. Les élèves pourront faire le parallèle avec la mission précédente et l’agriculture durable. L’enseignant-e pourra montrer à travers ce document que si le bien-être de l’animal n’est pas garanti, la qualité du produit en est affectée à différents niveaux : au niveau nutritionnel, sanitaire et gustatif. Le consommateur est donc lui aussi responsable ! Réponses aux activités 3 Élevage en cages Élevage « en plein air » Espace réduit Espace naturel vaste Éclairage artificiel Éclairage naturel Alimentation en poudre Alimentation : insectes ou graines au sol Forte production Forte production Mortalité importante Bonne santé, bien-être animal 4 L’élevage en plein air respecte les cinq libertés pour le bien-être animal. En effet, les animaux ont la possibilité d’évoluer en liberté c’est-à-dire de se protéger du soleil, de la pluie, de se nourrir et de se développer dans un climat propice à leur bon développement, sans que l’éleveur ait recours aux antibiotiques par exemple. Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Relier des connaissances acquises en sciences à des questions de santé. Critères de réussite liés à cette compétence : Mettre en lien les informations des documents avec ses connaissances antérieures. ➜ Ici, faire le lien entre élevage en plein air et agriculture durable. ● Mettre en lien ses connaissances avec des questions de santé publique. ➜ Ici, expliquer pourquoi il vaut mieux manger des aliments issus d’une agriculture ou d’un élevage raisonné. ● Comprendre l’enjeu de ces questions. ➜ Ici, comprendre que chacun est « responsable » de ses achats alimentaires et qu’il vaut mieux consommer les produits les meilleurs pour sa santé. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève comprend les documents mais ne parvient pas à aller au-delà. ➜ Débutant. ● L’élève comprend les documents, essaie de les mettre en lien avec la question posée, mais ne parvient pas à élargir sa pensée. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend les documents et donne son avis en prenant appui sur ses connaissances antérieures. ➜ Confirmé. ● L’élève comprend les documents, donne son avis en prenant appui sur ses connaissances antérieures et donne des exemples dans l’actualité, par exemple ➜ Expert. ● LA TRACE ÉCRITE Les aliments d’origine animale sont dorénavant surtout produits par élevage. Il existe ainsi différents types d’élevages, comme c’est le cas pour l’élevage de poules pondeuses. Ils diffèrent par les conditions de vie et de bien-être des animaux : l’espace, la nourriture, le bruit, le stress, les maladies, etc. JE FAIS LE BILAN p.116 Ressources complémentaires Bilan de la mission 26 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Élevage, bien-être animal, matière première. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 137 Mission 27 Des aliments produits par une transformation p. 114-115 Objectifs : ✔Découvrir quels aliments sont produits par transformation ✔Comprendre l’origine des transformations des aliments transformés. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 4 – 11 – 15 – 25. montrer aux élèves qu’autour de chez eux, des artisans font un métier qu’ils ne connaissent pas ou mal. Il sera donc important de montrer la proximité et la qualité de ce que produisent ces artisans. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploitation de la question 1, fiches expérience, vidéos des expériences, aide pour la trace écrite. Expériences Matériel pour l’expérience 1 : farine, eau, sel, levures, deux saladiers, un flacon doseur, une balance de pesée. Matériel pour l’expérience 2 : deux bouteilles en plastique, deux ballons gonflables, eau, farine, levures, une balance de pesée. JE M'INTERROGE JE M'INFORME sur la fabrication du pain ➡ Le document 1 est un compte rendu de visite dans une boulangerie. Si la sortie n’a pu être organisée, les élèves pourront ainsi suivre les différentes étapes de fabrication du pain. Les titres donnés aux photographies sont très importants puisqu’il s’agit en fait des trois grandes étapes de la fabrication du pain. L’enseignant-e veillera à ce que tous les élèves puissent lire le sigle °C (degré Celsius) pour une bonne compréhension du texte. p. 109 Réponses aux activités Tour du monde des pains Comment peut-on obtenir du pain ? ➡ Les élèves décrivent ce qu’ils voient sur la photo, c’està-dire des pains de différentes tailles et de différentes formes. On attend des élèves qu’ils citent les adjectifs : ronds, plats, longs... Les élèves nomment ensuite les pains qu’ils connaissent : la baguette, la pita, la galette, le pain aux céréales, les bains, la marguerite, etc. ➡ Relance possible : « Avec quelles matières premières fabrique-t-on le pain ? » Certains répondront qu’il faut de la farine, tandis que d’autres remonteront la chaine jusqu’au blé, mais ils omettront certainement de préciser la présence de levure. L’enseignant-e fera remarquer qu’il n’y a pas de lien visuel entre la farine et le pain ici présent. Il existe donc différentes étapes entre le produit brut et le produit transformé. Question scientifique Comment les aliments sontils produits par transformation ? ➜ Aller à la mission 27. SORTIE : Visite d’une boulangerie L’enseignant-e privilégiera une sortie dans une boulangerie à proximité de l’école, du quartier si possible, afin de 138 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 1 Étape Durée Température Pétrissage 1h 23 °C La pâte est élastique et gonflée. Façonnage 3h 20 °C La pâte gonfle et des trous se forment dans la mie. 20 min 250 °C La croûte durcit et se colore, des trous se forment dans la mie. Cuisson Pâte ➡ Différenciation possible : distribuer le tableau vide ou avec les en-têtes déjà pré-remplis. J'EXPÉRIMENTE pour comprendre le rôle des levures ➡ Le document 2 montre une expérience « ratée » d’un élève qui a oublié un ingrédient essentiel dans la fabrication du pain : la levure. Les élèves décrivent l’aspect du pain et se rendent compte que la mie ne présente pas de trous. ➡ Cette importance des levures est prouvée grâce aux expériences du doc 3. Les élèves vont répondre aux questions « quel est le rôle des levures ? » et « quel est le mode d’action des levures ? » le ballon est bien gonflé, ce qui atteste de la production d’un gaz par la pâte à pain. Les levures interviennent dans la fabrication du pain en produisant un gaz responsable du gonflement du ballon ou du pain. Déroulé de l'expérience 1 1 Avant l’expérience Hypothèses possibles Les levures sont à l’origine des trous dans la pâte à pain. Les levures font gonfler la pâte à pain. Les levures transforment la farine en pâte à pain. 2 L’expérience Suivre le protocole et réaliser deux pâtes à pain différentes : l’une avec des levures, l’autre sans. 3 Résultats et interprétation On attend des élèves qu’ils observent la différence d’aspect et de densité des pâtes. Les élèves doivent remarquer que le gonflement ne se produit qu’en présence des levures. Sans levure Avec levure Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes ● Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. Déroulé de l'expérience 2 1 Avant l’expérience Hypothèse possible Les levures sont responsables de l’apparition de gaz à l’origine du gonflement de la pâte à pain. 2 L’expérience Suivre le protocole et réaliser les deux montages, l’un avec les levures et l’autre sans levure. 3 Résultats et interprétation On attend des élèves qu’ils constatent la production d’un gaz dans l’une des deux bouteilles, responsable du gonflement du ballon, et que cette production n’a eu lieu que dans le flacon contenant initialement les levures. Réponses aux activités 2 Voici deux hypothèses parmi celles pouvant être proposées : - les levures sont nécessaires pour faire gonfler le pain. - les levures sont nécessaires pour faire apparaitre des trous dans la mie. 3 Dans le cas où il n’y a pas de levures, le pain est dense, sans trou dans la mie et il n’a pas gonflé. Dans le cas où les levures ont été ajoutées, le pain est bien gonflé avec une mie bien aérée. Les levures permettent donc de faire gonfler la pâte à pain, en créant des aérations sous forme de vides. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Organiser un espace de travail. ➜ Ici, faire de la place sur le plan de travail (table ou bureau) en ôtant ce qui pourrait gêner la réalisation de l’expérience (trousse, livre…). ● Lister le matériel nécessaire. ➜ Ici, s’assurer que tous les ingrédients et ustensiles sont bien présents sur le plan de travail. ● Suivre la démarche en utilisant le matériel à disposition. ➜ Ici, suivre le protocole de l’expérience pas à pas (expérience 1 ou 2). ● Ranger son plan de travail. ➜ Ici, après réalisation de l’expérience, ranger et laver son plan de travail ainsi que les ustensiles utilisés. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève organise son plan de travail mais oublie de lister son matériel. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à organiser son plan de travail ainsi que son matériel, mais fait des erreurs dans le protocole. ➜ Apprenti. ● L’élève organise son plan de travail ainsi que son matériel, suit la démarche correctement mais laisse le rangement à la charge de l’enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à installer un espace de travail propice à la réalisation de son expérience et range son matériel après usage. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Le pain est un aliment produit par la transformation d’une matière première (la farine) grâce à l’intervention de levures (champignon de très petite taille). Toute transformation de matières premières pour produire un aliment grâce à l’intervention d’êtres vivants est une transformation biologique. JE FAIS LE BILAN p.116 Ressources complémentaires Bilan de la mission 27 à Sans levure Avec levure 4 Dans le cas où il n’y a pas de levures, le ballon reste plat ou à peine gonflé. Dans le cas où l’on rajoute les levures, imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Transformation biologique, matières premières, levure. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 139 les sciences autrement sciences & Insolite Le potager des records ! Depuis quelques années, des concours de producteurs de fruits et légumes géants apparaissent un peu partout sur la planète. Nous avons voulu montrer le caractère exceptionnel de ces fruits et légumes. Depuis 30 ans, Philip Vowles fait pousser des légumes géants dans son grand jardin du pays de Galles. Malgré les apparences, ses légumes n’ont pas été obtenus à partir d’OGM ou plants transgéniques. La recette est simple : Philip est simplement très regardant sur les graines qu’il fait pousser et sélectionne uniquement les plus grosses. Année après année, ces graines produisent des légumes de plus en plus gros : « Je cultive de façon biologique et j’ai tendance à penser que si j’y arrive, n’importe qui peut le faire. » D’autre part, le producteur affirme que ses légumes ont exactement le même gout que leurs cousins de petite taille. Cette activité est à réaliser en rapport avec la mission 25, et présente un autre aspect de l’agriculture biologique. ● Activités pour la classe On demande aux élèves d’effectuer une recherche sur Internet pour trouver les légumes et fruits les plus gros du monde. Ils peuvent ensuite présenter le résultat de leur recherche sous la forme d’une affiche des records du monde (photos et textes), le tout présenté sur le mode d’un palmarès. ● La recherche peut aussi être faite pour les espèces domestiques animales. ● ● Une vidéo présentant Philip Vowles peut être projetée en classe : http://clubsandwich.konbini.com/news/videorencontre-agriculteur-bio-pousser-plus-gros-legumesmonde/. Elle permet de montrer aux élèves très clairement la différence de tailles. sciences & Technologie Agridrones : l’avenir de l’agriculture ? Il s’agit ici de montrer comment la profession d’agriculteur évolue avec son temps et faire découvrir aux élèves les nouvelles technologies associées à cette évolution. Voici en quelques points un exemple de drone agricole. Comment fonctionne-t-il ? Le drone embarque un capteur qui mesure la lumière renvoyée par le feuillage des cultures dans le but de déterminer l’état de vigueur ou de faiblesse du couvert végétal. Une fois le terrain survolé et analysé, les informations récoltées sont synthétisées visuellement sous forme de cartes facilement compréhensibles. L’agriculteur connait avec précision par exemple le besoin d’azote moyen de 140 CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments p. 118-119 chaque parcelle de son exploitation et adapte ainsi ses interventions en conséquence. L’agriculture de précision permet donc de produire mieux et plus, en associant agronomie, écologie et technologie. Est-il facile à utiliser ? Le drone est comme un smartphone. Les agriculteurs intéressés par cette technologie suivent une formation de deux jours et obtiennent un brevet théorique ULM leur permettant de piloter le drone. Activités pour la classe On peut faire chercher sur Internet toutes les applications des drones et demander aux élèves de présenter cette recherche sous la forme d’une carte mentale ou d’une affiche. À titre d’exemples, voici les principales applications actuelles des drones. ● Agriculture - Analyse des besoins en engrais - Détection des maladies - Détection des pieds manquants Aménagement du territoire - Orthophotogra­ phie (assemblage de photographies) - Implantation 3D - Gestion des espaces verts Archéologie - Reconstruction - Cadastre - Vue globale des travaux Artistique/Média - Télévision / cinéma - Communication / marketing - Mise en valeur des régions touristiques Cartographie - Cadastre - Travaux publics - Géoréférencement Environnement - Catastrophes naturelles (détection et observation) - Gestion de l’eau - Détection de flore - Comptage / détection de faune Inspection - Réseaux de communication - Thermographie - Éoliennes / panneaux photovoltaïques - Barrages / toitures Santé/urgence - Transports de matériels d’urgence - Transports de médicaments Sécurité incendie - Détection de feux de forêts - Diagnostic d’évolution des flammes - Cartographie Surveillance - Infrastructures - Entrepôts / bâtiments - Inventaire des stocks - Trafic routier / frontières Topographie - Mines et carrières - Contrôle des stocks - Terrassement - Orthophoto­ graphie Transports - Livraisons - Transports d’objets Sports et loisirs - Suivi d’événements sportifs - Concerts / manifestations - Mise en place tactique Cette recherche Internet permet de mettre en place un suivi d’acquisition pour la compétence « Identifier des sources d’informations fiables ». Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes sources d’informations fiables. ● Identifier des Critères de réussite liés à cette compétence : ● Savoir faire preuve d’esprit critique face à l’information et à son traitement. ➜ Ici, comparer et regrouper des informations de sources différentes. ● Savoir identifier, trier et évaluer des ressources. ➜ Ici, savoir relever des éléments sur l’information permettant d’en identifier l’origine et d’en évaluer la fiabilité. ● Savoir faire preuve d’autonomie et d’initiative dans la recherche et la sélection d’informations. ➜ Ici, identifier les informations qui manquent et faire les recherches appropriées. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève sait rechercher de l’information mais ne sait pas quoi en faire et se laisse submerger par celle-ci. ➜ Apprenti. ● L’élève est capable de trouver de l’information, sait comment la hiérarchiser mais de manière encore maladroite, en particulier il-elle évalue encore de manière approximative le degré de fiabilité de l’information. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à identifier des sources d’informations fiables et pertinentes et est capable de les évaluer selon leur fiabilité. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à identifier des sources d’informations fiables et pertinentes et est capable seul-e de les évaluer selon leur fiabilité et leur intérêt. ➜ Expert. sciences & Histoire 1492, la découverte de... nouveaux légumes ! Le document d’époque montre des indiens d’Amérique chargeant des provisions dans les bateaux de l’expédition de Christophe Colomb. Il faut rappeler les circonstances de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Christophe Colomb, marin génois, voulait aller commercer avec les Indes – comme tous les marchands italiens de l’époque – pour ramener des épices, du sucre, de la soie et des richesses. Mais à l’époque, la route terrestre par l’Asie centrale était fermée par les Turcs, ce qui avait conduit les marchands italiens à essayer d’aller en Inde en contournant l’Afrique. Mais en 1492, cette expédition n’avait toujours pas abouti. Christophe Colomb savait la Terre ronde (comme tous ses contemporains, contrairement à la légende) et décida ● d’explorer la route directe plein Ouest pour arriver à l’Est et aux Indes. Cette entreprise échoua le 12 octobre 1492 lorsque Colomb aborda le continent américain, les Caraïbes d’abord puis la terre ferme au cours de ses quatre voyages. Ce n’était pas l’Inde, mais Christophe Colomb avait découvert un monde de nouveaux légumes ! Du nouveau continent, on ramena la pomme de terre, le poivron, le piment, la courgette, le topinambour, l’oca. La tomate est aussi sud-américaine ainsi que tous les haricots. Au niveau des céréales, le maïs, première plante inventée par l’homme, a été développée par les civilisations précolombiennes du Mexique à partir d’une petite herbe et le quinoa arrive plus récemment des Andes. Même la fraise est américaine ! Le dahlia fut aussi importé pour être consommé pour ses tubercules mais on l’a finalement préféré pour sa fleur et c’est elle que les sélectionneurs ont développée par la suite. Activités pour la classe Cette activité permet de créer un lien avec la géographie et l’histoire. On peut demander aux élèves de reporter sur un planisphère les quatre voyages effectués en Amérique par Christophe Colomb. On peut ainsi faire chercher sur Internet les plus anciennes représentations du monde (l’Amérique n’y est pas connue). Enfin, il est possible de faire réaliser une frise illustrée des découvertes en Europe de légumes et fleurs. ● sciences en jeux Corrigés Mission 25 – Vrai ou faux ? Les aliments d’origine végétale sont surtout issus de la cueillette. FAUX Une agriculture est dire « durable » lorsqu’elle est respectueuse de l’environnement. VRAI Certaines exploitations agricoles pensent à la santé de l’être humain. Pour cela, elles utilisent beaucoup de pesticides. FAUX Mission 26 – Cherche l’intrus Lumière artificielle, car tous les autres éléments sont des caractéristiques d’une agriculture durable. Mission 27 – Qui suis-je ? 1re série : la levure. 2e série : le blé. CHAPITRE 8 • L'origine de nos aliments 141 CHAPITRE 9 Le développement et la reproduction des êtres vivants Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Décrire comment les êtres vivants se développent et deviennent aptes à se reproduire Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève I dentifier et caractériser les modifications subies par un organisme vivant (naissance, croissance, capacité à se reproduire, vieillissement, mort) au cours de sa vie. Pratique d’élevages, de cultures, réalisation de mesures. Modifications de l’organisation et du fonctionnement d’une plante ou d’un animal au cours du temps, en lien avec sa nutrition et sa reproduction. Il ne s’agit pas d’étudier les phénomènes physiologiques détaillés ou le contrôle hormonal lors de la puberté, mais bien d’identifier les caractéristiques de la puberté pour la situer en tant qu’étape de la vie d’un être humain. Différences morphologiques homme, femme, garçon, fille. Stades de développement (graines-germination-fleurpollinisation, œuf-larve-adulte, œuf-fœtus-bébé-jeune-adulte). Cette étude est aussi menée dans l’espèce humaine et permet d’aborder la puberté. Des partenaires dans le domaine de la santé peuvent être envisagés. Décrire et identifier les changements du corps au moment de la puberté. Modifications morphologiques, comportementales et physio­ logiques lors de la puberté. Rôle respectif des deux sexes dans la reproduction. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 La reproduction des plantes à fleurs être divisé en loges appelées carpelles et contient un (ou plusieurs) ovule(s). Pollen et ovule représentent respectivement les éléments reproducteurs mâle et femelle. L’organisation florale La reproduction sexuée implique la rencontre entre des gamètes (cellules sexuées destinées à la reproduction) produits par un individu mâle et ceux produits par un individu femelle. Au cours de l’évolution, des modalités particulières de reproduction ont été sélectionnées et ont permis le développement des plantes à fleurs (Angiospermes) à partir de l’ère tertiaire. L’organisation des fleurs Une fleur comprend différents types de pièces florales : des sépales (le calice), des pétales (la corolle), des étamines (organe mâle ou androcée), le pistil (organe femelle ou gynécée). Chaque étamine est constituée d’une tige (le filet) terminée par des sacs renflés (les anthères) contenant les grains de pollen. Le pistil est constitué d’un ovaire surmonté par un pédoncule (le style) terminé par un ou plusieurs stigmates. L’ovaire peut 142 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants V1 : 4 sépales V2 : 4 pétales V3 : 6 étamines V4 : 2 carpelles soudés (pistil) Doc 1. Fleur d’arabette des dames (Arabidopsis thaliana) et son diagramme floral. • La fleur d’Arabidopsis thaliana est très étudiée comme modèle de développement floral et a permis de nombreuses découvertes fondamentales. Le diagramme floral est une représentation schématique de l’organisation d’une fleur sur laquelle les différentes pièces florales sont disposées en cercles concentriques ou verticilles, chacun étant caractérisé par un type de pièces florales : - verticille 1 périphérique : 4 sépales verts ; - verticille 2, plus interne : 4 pétales blancs ; - verticille 3, entouré par le précédent : 6 étamines, 4 longues et 2 courtes ; - verticille 4, au centre de la fleur : 2 carpelles soudés constituant le pistil. conjointement avec les organes des insectes leur permettant de repérer les fleurs intéressantes par leurs ressources nutritives. Il y a un avantage mutuel : la pollinisation et donc la reproduction des plantes est facilitée et plus efficace et les insectes ont accès à des ressources nutritives plus abondantes. De la fleur au fruit • Lors de la reproduction chez une plante à fleur, gamètes mâles et gamètes femelles doivent se rencontrer et fusionner. La pollinisation permet la fécondation des organes femelles par le pollen. La majorité des fleurs produisent les deux types de gamètes mais, malgré cet hermaphrodisme, il existe des mécanismes qui empêchent qu’un gamète femelle d’une fleur soit fécondé par le pollen de la même fleur ou de la même plante (autopollinisation). Le pollen doit donc être transporté des anthères d’une fleur sur le stigmate d’une autre fleur de la même espèce : on parle de pollinisation croisée. Ce transport peut être assuré par le vent (pollinisation anémogame) ou par les insectes (pollinisation entomogame). L’animal pollinisateur le plus connu est bien sûr l’abeille. La pollinisation croisée favorise le brassage génétique au sein de l’espèce. • Une fois le pollen déposé sur le stigmate, chaque grain peut germer et développe alors un tube pollinique qui croit dans le style du stigmate jusqu’aux ovules. Le gamète mâle contenu dans l’un des grains de pollen féconde alors le gamète femelle contenu dans chaque ovule. Après la fécondation, la fleur se transforme en fruit : la paroi de l’ovaire devient la paroi du fruit et chaque ovule fécondé devient une graine. Pollinisation et coévolution • Les fleurs pollinisées par les insectes produisent divers signaux qui attirent les insectes pollinisateurs : corolle de grande taille et colorée, présence de marques attirant les insectes vers le cœur de la fleur, émission de substances volatiles odorantes, production de substances nutritives comme le pollen ou le nectar. • Les fleurs pollinisées par le vent produisent une très grande quantité de pollen de petite taille, facilement transportés par le vent. Stigmate et anthères sont le plus souvent exposés au vent et la fleur ne présente pas spécialement de signaux visuels ou odorants. Il y a eu une coévolution entre les plantes pollinisées par les insectes et les insectes pollinisateurs : l’organisation de la fleur a évolué Doc 2. Exemple de coévolution. Un cas de coévolution est illustré ici par une orchidée et son pollinisateur, un sphinx. La fleur possède un nectaire (tube) très long qui peut atteindre plus de 30 centimètres, tandis que l’insecte est doté d’une trompe presque aussi longue qui lui permet d’accéder au nectar situé au fond du nectaire. D’après Darwin, la plante et l’animal se seraient adaptés l’un à l’autre au cours du temps. 2 La reproduction des animaux La reproduction sexuée est pratiquement la règle commune dans le règne animal. Elle impose chez les animaux l’existence de gamètes sexués. Le déterminisme sexuel • Chez les animaux, il s'exprime au cours de la féconda- tion. Le plus souvent le sexe est déterminé par un facteur génétique mais cela peut être plus rarement par un facteur externe. • Les facteurs génétiques du déterminisme sexuel sont basés le plus souvent sur la présence de chromosomes sexuels. Dans ce cas, parmi l’ensemble des chromosomes d’un organisme, on distingue une paire de chromosomes sexuels. Les chromosomes de cette paire sont caractérisés par une taille et des propriétés de coloration différentes (contrairement aux autres paires où les deux chromosomes sont quasiment identiques). • Il sera nécessaire de passer par une phase de différenciation sexuelle pour que les gonades (organes reproducteurs des individus) deviennent matures et fonctionnels et donc que les individus deviennent aptes à se reproduire. La différenciation sexuelle • C’est en fait une complication du déterminisme sexuel qui va permettre le développement des caractères sexuels. De CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 143 nombreux facteurs externes ou internes à l’animal vont se superposer au déterminisme sexuel et déclencher le développement des organes et caractères sexuels. Pour les facteurs externes, l’environnement peut jouer un grand rôle. Ainsi la température a une influence sur les caractères sexuels de nombreux animaux. Les œufs des amphibiens, des lézards ou des alligators qui se développent à basse température (moins de 10 °C) donneront 100 % de femelles ; par contre à haute température (plus de 25 °C) ce sont uniquement des mâles qui seront formés. Chez la tortue, l’influence de la température est inverse. Certaines tortues sont aussi sensibles à l’humidité. La composition ionique du milieu, la densité de population ainsi que la photopériode peuvent également jouer un rôle. Les différents types de reproduction La reproduction fait le plus souvent intervenir un mâle et une femelle (gonochorisme). Il peut y avoir des variantes en général fort peu répandues dans la nature. Ainsi certains animaux peuvent posséder les deux sexes, ce sont les cas d’hermaphrodismes. D’autres peuvent se reproduire de façon asexuée sans l’intervention d’un partenaire, c’est la parthénogenèse. • Le gonochorisme : les animaux sont mâles ou femelles. Les sexes sont donc portés par des individus différents. C’est le cas le plus courant. Généralement il existe des différences morphologiques, anatomiques, physiologiques et éthologiques (de comportement) entre mâles et femelles. Les caractères sexuels qui font ces différences sont classés en caractères primaires, directement liés au tractus génital (pénis, vagin, vulve..), et en caractères secondaires (pilosité, taille, morphologie, comportement...). Ces derniers se mettent en place uniquement lorsque les organes génitaux deviennent matures (la puberté dans l’espèce humaine). • L’hermaphrodisme : un individu hermaphrodite peut produire des gamètes mâles et femelles, simultanément ou successivement. Dans le cas de l’hermaphrodisme simultané, les animaux peuvent posséder une seule glande sexuelle appelée ovotestis ou conserver les deux glandes, ovaires et testicules. L’autofécondation est évitée par différents mécanismes. C’est le cas du poisson clown par exemple. Le plus souvent il y a accouplement entre deux individus qui échangent leurs semences. Dans le cas de l’hermaphrodisme successif, l’animal subit une ou des inversions du sexe au cours de sa vie. La transformation est généralement déclenchée par des facteurs externes (interactions avec d’autres individus) ou morphologiques (taille de l’individu par exemple). • La parthénogenèse : il s’agit d’une reproduction asexuée, mais très proche d’une reproduction sexuée, où un seul gamète intervient. L’œuf non fécondé donne des individus femelles, mâles ou des mâles et des femelles. La parthénogenèse peut être facultative ou constituer une étape 144 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants obligatoire dans un cycle d’alternance de générations. Fréquente chez les insectes, la parthénogenèse cyclique permet à un seul couple (mâle et femelle), généralement au début de la mauvaise saison, de donner naissance à plusieurs générations d’individus parthénogénétiques. C’est le cas du puceron, de l’abeille, de la guêpe, de certains lézards et de certains phasmes (espèces souvent élevées en classe) par exemple. • La multiplication asexuée : elle existe chez les Annélides et les Cnidaires. La reproduction se fait par scissiparité (fragmentation ou bourgeonnement). Les descendants sont strictement identiques génétiquement à l’organisme « initial ». Ce sont des clones. Ce type de multiplication, moins exigeant et plus simple que la reproduction sexuée, a généralement lieu lors des périodes favorables à l’animal, où nourriture et climat sont idéaux. C’est le cas des anémones de mer. 3 La reproduction des êtres humains • La reproduction dans l’espèce humaine est sexuée, elle repose sur la formation d’une cellule-œuf résultant de la fécondation, c’est-à-dire de la fusion d’une cellule reproductrice femelle, l’ovule, avec une cellule reproductrice mâle, le spermatozoïde. Sa caractéristique principale est de donner naissance à des descendants génétiquement différents entre eux et différents de leurs parents. C’est le brassage génétique de la reproduction. Seuls les vrais jumeaux (jumeaux monozygotes) font exception et sont semblables entre eux sur le plan génétique car ils résultent de la séparation précoce de l’embryon en deux parties identiques. L’activité testiculaire et sa régulation chez l’homme • Chez l’homme, la production de spermatozoïdes est continue. Les spermatozoïdes sont produits dans les parois des tubes séminifères des testicules. Ce fonctionnement est sous contrôle hormonal. C’est le complexe hypothalamo-hypophysaire qui contrôle l’activité hormonale des testicules. Sous l’influence de l’hypothalamus, l’hypophyse produit deux hormones importantes intervenant dans la régulation des sécrétions des testicules : la LH et la FSH. • La testostérone a un effet sur la spermatogenèse et sur l’apparition et le maintien des caractères sexuels secondaires, et possède un effet inhibiteur sur l’hypothalamus et l’hypophyse. Les cycles sexuels chez la femme et leur contrôle • Chez la femme, contrairement à l’homme, l’appareil reproducteur a une activité cyclique d’environ 28 jours. • Le cycle utérin : l’utérus est un organe creux destiné à ac- cueillir l’embryon à la suite d’une fécondation. La muqueuse utérine (l’endomètre) subit des modifications cycliques. Ces modifications sont sous contrôle hormonal. Le cycle débute par une phase de dégradation de la muqueuse utérine entrainant des hémorragies (les règles). Puis l’épaisseur de l’endomètre augmente considérablement. Après le 14e jour (correspondant à l’ovulation), c’est une phase sécrétoire qui va durer jusqu’au 28e jour. Pendant cette seconde phase, l’endomètre se vascularise. À la fin du cycle utérin, la chute du taux des hormones ovariennes entraine la destruction de la dentelle utérine : c’est la menstruation. • Le cycle ovarien : à partir de la puberté, et jusqu’à la ménopause, le cycle ovarien se compose de deux phases encadrant l’ovulation : la phase folliculaire et la phase lutéale. Au cours de la phase folliculaire (jour 1 à 14), les follicules achèvent leur évolution et un seul d’entre eux parviendra à maturité : il se creuse d’une cavité et évolue en follicule mûr. Au 14e jour, ce follicule libère le gamète femelle qui est ensuite recueilli par le pavillon de la trompe : c’est l’ovulation. • Le cycle hormonal : l’ovaire est le lieu de la produc- tion cyclique de deux hormones sexuelles, l’œstrogène et la progestérone. Les œstrogènes provoquent l’épaississement de la muqueuse utérine. La concentration des œstrogènes augmente au cours de la phase folliculaire et fait un pic juste avant l’ovulation. La progestérone est peu concentrée au cours de la phase folliculaire et augmente considérablement sous la forme d’un pic au cours de la phase lutéale. C’est l’hormone responsable de la prolifération de la muqueuse en une dentelle utérine. • Les cycles ne sont pas réguliers à la puberté, mais l'ovulation apparait toujours 14 jours avant les règles suivantes. Fleur, fruit et graine dans la reproduction des plantes supérieures Fleur (s) Plante verte Organes mâles Organes femelles Pistil Étamines Ovaire Pollen Ovules Nouvel individu Embryon Germination Fruits Graine Doc 3. Cycle de vie simplifié des Angiospermes. Les concepts de fleur, fruit et graine composent le champ conceptuel de la reproduction des plantes à fleurs. La fleur constitue l’appareil reproducteur de la plante qui produit les éléments mâles (le pollen contenu dans les étamines) et les éléments femelles (les ovules contenus dans le(s) carpelle(s)). Ces éléments sont indispensables à la pollinisation et à la fécondation. La fécondation d’un ovule par un grain de pollen donne naissance à la graine. Cette fécondation provoque une transformation de l’ovaire (et de manière plus générale du pistil) en fruit. La graine est l’élément végétal donnant naissance à la nouvelle plante. Après une nécessaire maturation, et si les conditions physiques favorables (température, eau...) sont réunies, la graine peut germer. La germination se traduit par le passage d’une vie ralentie à la reprise progressive de la croissance. Fleur, fruit et graine dans les représentations courantes • Fleur, graine et fruit constituent aussi des concepts quoÉléments de didactique 1 Difficultés liées à la perception d’une reproduction sexuée chez les plantes Les élèves de primaire rencontrent souvent des difficultés à appréhender les concepts de la reproduction végétale. Ces concepts tels que la fleur, la graine, le fruit sont d’abord perçus comme des éléments de vocabulaire attachés de manière très précise à des structures morphologiques. Leur rôle dans le champ conceptuel de la reproduction florale est par contre mal perçu voire ignoré. On constate que les représentations initiales des élèves renvoient à une absence de catégories conceptuelles scientifiques. L’enjeu des situations didactiques est donc de permettre aux représentations quotidiennes d’évoluer et de se constituer en système coordonné sur des bases scientifiques. tidiens. Lorsque l’on demande à des élèves de représenter par un schéma l’histoire d’une graine de haricot que l’on aurait plantée, on constate dans les réponses : - le passage direct de la graine à la plante, sans phase de germination ; - l’absence de passage par la fleur et surtout l’absence de la relation fleur/fruit, qui est essentielle ; - la faible différenciation des espèces entre elles, par exemple l’obtention d’un plant de haricot à partir d’une graine de haricot n’est pas systématique ; - aucune représentation de la notion de cycle de vie. • La fleur est assimilée à un élément décoratif en général. Les dessins de fleurs se résument souvent à la présence de pétales disposés autour d’un rond central (parfois appelé cœur par les élèves). Avec une telle conception, la fleur n’est pas conceptualisée comme un objet sexué et donc la fécondation est méconnue. Quant au pollen, il est associé à l’abeille et au miel, voire parfois à des « maladies », c’est-à-dire aux allergies ; aucune de ces conceptions ne participant, là encore, au concept de reproduction sexuée. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 145 • Le fruit est un obstacle particulièrement résistant aussi pour les élèves. Les représentations initiales reposent sur l’acception quotidienne du fruit : un fruit peut « contenir du jus », « être sucré » ou « se manger en dessert ». Certains élèves arrivent à dégager une définition plus rigoureuse : « dans un fruit ou un légume, il y a des graines, des noyaux ou des pépins ». Les mots « noyau », « pépin » et « graine » doivent conduire à rappeler que tous sont des graines, puisque ça germe. • Pour la majorité des enfants enfin, le rôle du pollen re- pose uniquement sur des aspects quotidiens (l’abeille est le vecteur de transport du pollen) mais le pollen n’est pas conceptualisé pour son rôle dans la fécondation. Les élèves pensent même que cela ne sert à rien car l’abeille prend le pollen et que cela n’empêche pas la fleur de donner un fruit. 2 Difficultés liées au rôle du mâle chez les animaux • Les élèves de primaire rencontrent souvent aussi des dif- ficultés à appréhender le rôle du mâle dans la reproduction des animaux. Les élèves pensent spontanément que la reproduction peut se dérouler sans une intervention directe du mâle. On pourra alors resituer cette problématique dans une perspective d’histoire des sciences. Le concept de fécondation a en effet mis un certain temps à se forger. • Au XVIII Lazzaro Spallanzani (physiologiste italien). Les expériences de Spallanzani ont commencé par l’observation de la liqueur limpide produite par la grenouille mâle lors de l’accouplement. Il vérifie d’abord que la fécondation ne peut se produire qu’entre des grenouilles de la même espèce. Il montre ensuite que l’accouplement de grenouilles femelles avec des grenouilles mâles portant des « caleçons étanches » ne mène jamais à la fécondation des œufs. La semence mâle est donc indispensable au bon déroulement de la fécondation. • En 1824, soit 40 ans après, Dumas et Prévost réalisent des expériences sur des espèces domestiques et sauvages (mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles etc.). Ils démontrent qu’il existe une relation entre la capacité de reproduction et la présence de spermatozoïdes dans les voies génitales. • En 1840, A. Von Kölliker observe au microscope, dans les testicules, la formation des spermatozoïdes à partir d’autres cellules. Il en conclura donc que les spermatozoïdes sont bien des cellules reproductrices mâles. • Pour finir, Hertwig démontre en 1875 que la tête du spermatozoïde donne le pronucléus mâle (noyau qui est le gamète mâle) et se combine avec le pronucléus femelle (ovule qui est le gamète femelle). Cette combinaison formera le noyau du zygote. Sa conclusion sera donc qu’il faut la conjugaison de deux cellules (mâle et femelle) pour qu’il y ait fécondation. siècle, les premières études expérimentales animales furent réalisées sur des amphibiens, par l’abbé e Bibliographie / Webographie • P. Raven, Biologie, De Boeck, 2017. • N. Campbell et all, Biologie, De Boeck, 2012. • D. Richard et all, Mémo visuel de biologie : l’essentiel en fiches, Dunod, 2015. • Fleur et sexualité : la reproduction des plantes : http://www.futura-sciences.com/planete/ dossiers/botanique-fleurs-leur-vie-sexuelle-a-z-787/page/5/ • La reproduction des plantes à fleurs : https://www.youtube.com/watch?v=fcHXD_LnaBU • L’appareil reproducteur des Angiospermes : https://www.youtube.com/watch?v=zA4T_5oXurk • Face aux phasmes, de drôles d’insectes, C’est pas sorcier, https://www.youtube.com/ watch?v=wR_OD1stTCY • Adolescence : vive la crise !, C’est pas sorcier, https://www.youtube.com/watch?v=N5XjWxC6Ot4 146 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages De la fleur à la graine et à la nouvelle plante. Différentes formes de développement depuis l’œuf jusqu’au stade adulte. Mission 28 Mission 29 Développement et reproduction des végétaux. Les transformations de l’être humain au cours de son développement de l’enfant à l’adulte. Mission 30 Développement et reproduction des animaux. Développement des êtres humains. Le développement d’un être humain de la fécondation jusqu’à la naissance. Mission 31 Reproduction des êtres humains. Aperçu général des missions Question scientifique En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 28 Comment se développent et se reproduisent les plantes ? • Germination. • Reproduction sexuée. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 29 Comment se développent et se reproduisent les animaux ? • Stade de développement. • Reproduction. • Élevage. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 30 Comment se développe un être humain au cours du temps ? • Développement. • Adolescence. • Puberté. • Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour Comment se reproduit l’être humain ? • Conception d’un bébé. • Grossesse et accouchement. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre a une question ou un problème. Mission 31 répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 147 Mission 28 Le développement et la reproduction des plantes p. 122-123 Objectifs : ✔Observer le développement d’une graine de pois. ✔Comprendre la reproduction sexuée des végétaux. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 4 – 11 – 16 – 19 – 25. Ressources complémentaires Fiches expérience pour les deux manipulations, aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves : graines de pois, terreau humide, pots en verre, une loupe. JE M'INTERROGE Comment se développent les plantes dans la nature ? L’enseignant-e présente cette œuvre d’art et son auteur Klaus Enrique ainsi que la date de réalisation très contemporaine (2015). Cet artiste matérialise les œuvres d’arts réalisées 500 ans plus tôt par Arcimboldo mais avec de vrais fruits et légumes. Les élèves sont invités à citer les fruits et légumes utilisés pour réaliser cette œuvre : raisin, cerises, châtaignes, pommes, maïs, chou... L’enseignant nommera les légumes moins connus : artichaut, potimarron, patate douce... Les élèves émettent ensuite des hypothèses à l’oral pour répondre à la question du développement de ces plantes dans la nature. ➡ Relance possible : (contextualiser) « Si vous vouliez cultiver les légumes présents sur cette œuvre d’art, comment vous y prendriez-vous ? » Les acquis du cycle 2 devraient leur permettre d’énoncer : - la présence de la graine au départ d’une plante. - le fait de devoir planter cette graine. - le fait de devoir arroser la graine pour qu’elle puisse pousser. Les acquis des élèves au sujet du développement des plantes doivent être installés (bien que superficiels) en revanche, il y a peu de chance pour qu’ils sachent comment se reproduisent les plantes. Question scientifique Comment se développent et se reproduisent les plantes ? ➜ Aller à la mission 28. CHAPITRE 9 le développement du pois ➡ Le document 1 permet aux élèves d’identifier les différentes parties d’une graine germée : la future racine, la future tige, la future feuille et les cotylédons (seul un des deux cotylédons est visible sur le document). L’enseignant-e demande aux élèves de réaliser un dessin d’observation de leur graine germée et de le légender. L’enseignant-e s’assurera que tous les élèves savent ce que signifie le terme « légender ». p. 120 Quand les légumes rendent beaux 148 J’OBSERVE • Le développement et la reproduction des êtres vivants Je manipule Les élèves devront, dans une première séance, le matin par exemple, réaliser la manipulation du document 1. La seconde partie de la manipulation pourra se dérouler l’après-midi par exemple, afin que toutes les graines aient eu le temps de germer. Il est recommandé de ne pas différer au lendemain la seconde phase de la manipulation, afin que la motivation des élèves ne soit pas entachée par un problème de gestion du temps. Les élèves devront faire preuve de précaution pour ne pas endommager la graine avant de l’ouvrir en deux, faute de quoi, ils ne pourront faire les observations demandées. ➡ Le document 2 montre aux élèves les différents stades de développement de la graine de pois pendant 8 jours. L’enseignant-e pourra réaliser une photographie du même type, avec les plantations des élèves, afin de garder une trace de leur travail. Je manipule Après avoir observé la graine ouverte en deux parties, les élèves devront planter une de ces graines dans du terreau humide afin d’étudier son développement. Cette opération devra être réitérée tous les jours pendant 10 jours. Cette activité pourra être proposée en rituel du matin par exemple, ou sera prise en charge par l’élève de service du moment, l’important étant de ne pas oublier d’effectuer ces manipulations. -les graines proviennent de la transformation des ovules. Réponses aux activités 1 Différenciation possible : -orienter les élèves sur la présence de restes de la fleur initiale sur la gousse (restes de pistil et de pétales), ce qui suggère que la gousse a un lien avec la fleur et le pistil. Futures feuilles 1 des 2 cotylédons Embryon Future tige Future racine Dessin d’observation d’une graine de pois (x 5) Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes écrite des observations. ● Garder une trace Critères de réussite liés à cette compétence : Produire une trace écrite scientifique. ➜ Ici, réaliser un dessin d’observation. ● Représenter le réel. ➜ Ici, une graine de pois germé. ● Être capable de renseigner sa production avec des connaissances scientifiques. ➜ Ici donner un titre et légender son dessin. ● Utiliser des méthodes. ➜ Ici le dessin sera réalisé au crayon à papier, et la production sera soignée. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou de manière incomplète (pas de légende, ni de titre) à réaliser son dessin d’observation. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à réaliser un dessin et à le légender, mais la réalité est déformée (proportion). ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à réaliser un dessin d’observation correct, titré et légendé mais la production n’est pas très soignée. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à réaliser un dessin d’observation propre, titré et légendé. ➜ Expert. 2 Au cours de la germination, l’embryon se développe : il développe une future racine vers le bas et une future tige vers le haut. À l’extrémité de la future tige se différencient les ébauches de deux premières feuilles. L’embryon s’est transformé en une jeune plante qui va croitre. JE COMPRENDS la reproduction sexuée du pois ➡ Le document 3 montre aux élèves d’une part l’organisation de la fleur, avec des organes reproducteurs mâles (les étamines) et femelles (le pistil avec l’ovaire contenant les ovules) et d’autre part l’organisation d’un fruit de pois (la gousse contenant les graines). -orienter les élèves sur les similitudes de forme de la gousse et du pistil. -enfin il sera important que les élèves constatent que les ovules et les graines ont une disposition similaire d’éléments rangés sur une ligne. La similitude de disposition laisse penser à une même origine de ces éléments. 4 Dans la première expérience, on coupe les étamines et on enveloppe le pistil dans un petit sac de gaze. On constate alors par la suite qu’il n’y a pas formation de fruit et donc de graines. Il n’y a donc pas eu de reproduction. Dans la deuxième expérience, on coupe les étamines mais on a pris soin de recueillir le pollen à l’aide d’un pinceau que l’on va appliquer sur le pistil de la fleur avant de l’enfermer dans un sac de gaze. Le résultat est la transformation du pistil en fruit (la gousse) et l’apparition de graines dans celui-ci. Il y a eu reproduction. La conclusion est que le pollen est nécessaire à la reproduction du pois. Il doit être amené au contact du pistil pour que la reproduction ait lieu. Au cours de celle-ci, les ovules contenus dans l’ovaire se transforment en graines. 5 Le document 5 montre que dans la nature, ce sont les abeilles qui amènent et déposent le pollen sur les pistils des fleurs : c’est la pollinisation. Elles permettent ainsi la reproduction. De même, le pollen peut aussi être transporté par le vent. LA TRACE ÉCRITE Une plante à fleur se développe à partir d’une graine qui contient un embryon. Au cours de la germination, l’embryon se développe et se transforme en une nouvelle plante : racine, tige, feuilles et réserves nutritives. La plante produit des fleurs qui contiennent les éléments reproducteurs mâles (grains de pollen) et femelles (ovules). La pollinisation d’une fleur aboutit à la rencontre entre les grains de pollen et les ovules. C’est la reproduction sexuée. Les ovules vont se transformer en graines et les ovaires en fruits. ➡ Le document 4 présente une expérience historique montrant le rôle du pollen dans la formation des graines. ➡ Le document 5 met en lumière la pollinisation des fleurs grâce aux abeilles. JE FAIS LE BILAN p.130 Ressources complémentaires Bilan de la mission 28 à Réponses aux activités imprimer. 3 Les élèves sont amenés à poser comme hypothèses que : -la gousse provient de la transformation du pistil ; Mots à savoir utiliser en contexte Germination, embryon, étamines, pistil. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 149 Mission 29 Le développement et la reproduction des animaux p. 124-125 Objectifs : ✔Observer le développement et la reproduction du phasme. ✔Rencontrer d’autres formes de développements. Cycle de développement du phasme à compléter, tableaux pour l’exploitation de la question 3 et de la trace écrite, aide pour la trace écrite. Ressources complémentaires Élevage Matériel pour la classe : vivarium / bac en plastique, lampe, phasmes, ronces. JE M'INTERROGE p. 120 Un animal bien étrange ! « Le microdon est une larve de mouche en forme de limace. » Comment se développent les animaux dans la nature ? L’image représente un animal à différents stades de développement : l’un est une larve, l’autre est un adulte. L’enseignant-e demande aux élèves de décrire les deux photos et de faire le lien entre les deux. Les microdons adultes ressemblent aux mouches communes, même si leur aspect général rappelle un peu celui de l’abeille. Mais ce n’est pas aussi simple avec leurs larves : celles-ci sont en forme de dômes, ce qui est plutôt inhabituel chez les insectes. D’ailleurs, les premiers scientifiques qui ont trouvé ces larves les ont décrites comme étant des mollusques, à cause de leur ressemblance avec les limaces. IN FO + Les femelles adultes de microdon repèrent les colonies de fourmis puis pondent leurs œufs à l’entrée des nids. Les larves éclosent au bout de quelques jours et s’infiltrent dans le nid des fourmis. Elles dévorent alors les œufs et les jeunes larves des fourmis, et se développent ainsi. ➡ Relance possible : « Qu’est-ce qu’une larve ? » Un échange peut alors s’engager sur ce que veut dire le mot larve. Certains connaitront sans doute d’autres larves d’animaux (le têtard par exemple) et pourront faire le rapprochement avec le microdon. L’enseignant-e fera remarquer que tous les animaux ne passent pas par l’état larvaire. 150 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants Question scientifique Comment se développent et se reproduisent les animaux ? ➜ Aller à la mission 29. le développement et la reproduction du phasme J'OBSERVE ➡ Les documents 1 et 2 permettent aux élèves de faire la connaissance de l’insecte qu’ils vont élever en classe. Il s’agit d’une fiche d’informations (doc. 1) et d’une vue grossie d’un œuf (doc. 2). Grâce à ces documents, ils vont pouvoir retracer les différentes formes que va prendre le phasme dans sa vie. ➡ Les élèves trouveront toutes les informations nécessaires à l’élevage de phasmes dans la classe grâce à l’encart jaune « Je réalise un élevage » présent dans le manuel. Pour avoir plus d’informations, il est aussi possible de consulter le lien suivant : http://www.fondation-lamap.org/fr/ page/11572/elevage-des-phasmes ➡ L’enseignant-e pourra réaliser des photographies des phasmes pour illustrer les différents moments de leur vie tout au long de l’élevage. Réponses aux activités 1 Œuf / Larve / Adulte (la femelle étant plus grande et plus grosse que le mâle). 2 Voici un exemple de cycle de développement du phasme. Un cycle à compléter est téléchargeable sur le site compagnon et peut être distribué pour mettre en place une différenciation. Œuf Mort ée xu se Naissance Adulte Larve Cr ois inu e Fiches Méthode 13 – 16 – 20 – 21. Alors la question du développement des animaux sera opportune à traiter. reprod uct ion PRÉPARER LA MISSION s a n ce d i s co n t Mue Formes Événement Processus J'ANALYSE d’autres formes de développements animaux LA TRACE ÉCRITE Le document 3 montre aux élèves que tous les animaux n’ont pas le même mode de développement ni de reproduction. Ce document s’appuie sur trois exemples d’animaux : la tortue d’Hermann, le papillon, le cheval de Przewalski. On retrouve à chaque fois ces animaux à trois stades différents de leur vie. Tableau de développement des animaux ➡ Les tortues ont un mode de fécondation interne. Lors d’un accouplement, le mâle apporte les spermatozoïdes directement dans la zone génitale de la femelle. Toutes les espèces de tortues sans exception sont ovipares. Elles pondent donc des œufs et les enfouissent. Ces œufs, contrairement à ceux d’autres reptiles comme les lézards, n’ont pas besoin d’être couvés. À leur éclosion, les jeunes sont autonomes et se débrouillent seuls pour se nourrir. Différenciation : une différenciation est détaillée dans les niveaux de compétences du suivi ci-dessous. ➡ Les papillons pondent des œufs qui donnent naissance à des chenilles. Ces dernières se transforment ensuite en nymphes appelées chrysalides. Il en émerge enfin le papillon. Leur cycle biologique se trouve donc composé de quatre stades distincts : œuf, chenille, chrysalide et papillon. Ce sont des insectes à métamorphose complète. ➡ Les chevaux ont un mode de fécondation interne. Lors d’un accouplement, le mâle apporte les spermatozoïdes directement dans la zone génitale de la femelle, comme chez la tortue. Ils sont vivipares. Le futur poulain se développe dans le ventre de sa mère et nait au bout de onze mois de gestation. Réponses aux activités 3 Vertébrés 1 stade Œuf Œuf 2 stade Larve Jeune 3e stade Adulte Adulte e Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (tableau). Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les données à insérer dans un tableau. ➜ Ici, œuf/ larve/jeune/adulte. ● Trouver un type de tableau qui permet de faire la différence entre insectes et vertébrés. ➜ Ici, réaliser un tableau à double entrée. ● Ordonner les idées pour trouver les en-têtes des colonnes et des lignes. ➜ Ici, en en-têtes : insectes/ vertébrés, et en lignes : 1er stade/ 2e stade/ 3e stade. ● Remplir le tableau correctement. ➜ Ici, placer au bon endroit les données à insérer. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à remplir toutes les données dans un tableau vierge fourni. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à réaliser un tableau, avec l’aide de l’enseignant-e, et le complète correctement. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à réaliser un tableau seul, et le complète correctement. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à concevoir un tableau pertinent, titré, et le complète aisément. ➜ Expert État après la naissance Type de fécondation Développement Tortue Interne Ovipare Jeune Papillon Externe Ovipare Larve Cheval Interne Vivipare Jeune Animal Insectes er Différenciation : on pourra proposer le tableau déjà construit, avec les titres des colonnes, aux élèves en difficulté. JE FAIS LE BILAN p.130 Ressources complémentaires Bilan de la mission 29 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Développement, larve, fécondation, mue. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 151 Mission 30 Le développement de l’être humain p. 126-127 Objectifs : ✔Observer différents moments dans la vie de l’être humain. ✔Comprendre les transformations du corps à la puberté. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 – 15 – 18 – 19 – 25. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. Les missions 30 et 31 peuvent être traitées avec la collaboration du médecin scolaire ou d’une association agréée par l’Éducation nationale. Il est parfois plus facile pour certain-e-s enseignant-e-s d’être accompagné-e-s d’un professionnel de la santé pour traiter des sujets autour de la sexualité. JE M'INTERROGE p. 121 Portrait de famille Comment les êtres humains se transforment-ils au cours de leur vie ? Les élèves décrivent cette photo prise en « selfie » par un enfant de leur âge. Cette situation est destinée à montrer aux enfants tous les stades de la vie et leurs conséquences. Tout d’abord, l’enseignant-e demandera aux élèves de décrire de façon attentive le jeune garçon du premier plan. On peut attendre des élèves qu’ils le décrivent physiquement : couleur des yeux, des cheveux, coupe de cheveux... Ensuite, l’enseignant-e proposera aux élèves de décrire le second plan, plus flou, car la photo est centrée sur le jeune garçon. Les élèves diront sans aucun doute qu’il s’agit de la famille du jeune garçon. ➡ Relance possible : « Pouvez-vous décrire et nommer les liens de parenté qui unit cette famille ? » On peut s’attendre à ce que les élèves identifient : - les grands-parents du garçon : ils ont des cheveux blancs, de la calvitie pour le grand-père, des lunettes de vue pour la grand-mère, ils semblent aussi plus ridés que les autres membres de la famille. - cinq adultes, probablement les parents et les oncles et tantes. - deux garçons plus jeunes que le garçon qui prend la photo, probablement un petit frère et un cousin. Ceci n’est évidemment qu’une proposition, d’autres propositions peuvent être acceptées notamment celles mettant 152 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants en scène une famille recomposée, avec des demi-frères et des beaux-pères ou belles-mères. Les élèves répondront surement selon leur vécu et toute proposition peut être acceptée du moment que l’élève décrit les caractéristiques de chacun, puisqu’il s’agit bien de cela ici. Lorsque les élèves ont bien perçu quelques changements physiques qui apparaissent au cours du temps, ils vont à présent observer ce qu’il en est exactement. Question scientifique Comment se développe un être humain au cours du temps ? ➜ Aller à la mission 30. J'OBSERVE différents moments de la vie des êtres humains ➡ Ces documents montrent les différents stades de développement d’une personne, que ce soit au niveau de l’apparence physique (documents 1 et 3) ou au développement interne (document 2). ➡ Pour le document 1, l’enseignant-e veillera à ce que les élèves comprennent qu’il s’agit de la même personne sur les 4 photographies. La photographie a) montre un enfant de l’âge des élèves, puis les élèves noteront les changements de la photographie a) à la b) : l’enfant a grandi, ses épaules se sont élargies. Entre la photographie b) et c) les élèves pourront citer l’apparition de la barbe. Et enfin, les élèves constateront l’apparition de rides et de cheveux blancs entre les photographies c) et d). ➡ Le document 2 met l’accent sur un moment qui se situerait vers la photographie b). Il s’agit de la puberté à l’adolescence. ➡ Le document 3 montre des courbes de poids et taille comme les élèves ont déjà pu les rencontrer dans leur carnet de santé. L’enseignant-e mettra l’accent sur les doubles courbes, en rouge pour les garçons et en vert pour les filles. Les élèves remarqueront que les courbes des filles restent toujours inférieures à celles des garçons sur ce document. L’enseignant-e rappellera qu’il s’agit d’un document type et qu’il existe en réalité des filles dépassant de taille et de poids les garçons. Il s’agit ici d’une moyenne. Le terme « poids » est utilisé dans ce document alors que le terme exact devrait être « masse ». Ce choix de terminologie a été fait pour respecter l’usage que les élèves connaissent. ➡ Ces documents permettent d’installer un climat de confiance avec ce que les élèves savent déjà mais en utilisant des mots scientifiques. Réponses aux activités 1 Les quatre stades sont les suivants : enfant / adolescent / adulte / personne âgée. La question est le moment de reprendre les descriptions effectuées pour la photographie de la partie « Je m’interroge ». 2 Jusqu’à l’adolescence la taille augmente beaucoup et vite surtout de 12 à 16 ans. Ensuite, entre 16 et 19 ans, on peut observer une phase de stabilisation. Le poids augmente plus doucement mais on observe un pic entre 12 et 19 ans. JE COMPRENDS Chez les garçons : premières éjaculations, augmentation de la taille du pénis, apparition des poils pubiens, augmentation du volume des testicules, barbes et poils sur le corps, changement de la voix. 4 Chez les garçons, les éjaculations apparaissent, le sperme renferme les spermatozoïdes nécessaires pour la fécondation. Chez les filles, les règles apparaissent ce qui signifie que le cycle ovarien s’installe. Celui-ci est marqué par l’ovulation suivie des menstruations si la fécondation n’a pas eu lieu. 5 Quelques changements de comportement à l’adolescence : parfois irritable avec la famille, envie de plaire, perte de confiance, envie d’indépendance, découverte de l’amour. les transformations du corps à la puberté Les documents de cette page mettent en lumière la période de la puberté. ➡ Le document 4 énumère les transformations du corps chez la fille et chez le garçon. L’enseignant-e rappellera que ce document se lit comme une frise chronologique de gauche à droite. Chez les filles, la puberté débute avec le développement de la poitrine, puis l’apparition des poils pubiens, et viennent ensuite les règles. L’enseignant-e pourra faire remarquer qu’il s’agit des transformations du corps en théorie, et que chaque personne étant différente, des exceptions peuvent parfois arriver. Chez le garçon, la puberté débute avec l’augmentation du volume des testicules et l’apparition des poils pubiens. Les premières éjaculations ont lieu, puis un changement de voix (l’adolescent mue) pour enfin voir l’apparition de poils sur le corps et notamment sur le visage (barbe). On attend des élèves qu’ils remarquent que la puberté débute plus tôt chez les filles, entre 10 et 12 ans. ➡ Le document 5 évoque les changements au niveau des organes reproducteurs chez la fille et chez le garçon. Chez les filles : la taille de l’utérus augmente et du sang s’écoule de la vulve : ce sont les règles. À ce stade, la reproduction est possible, les organes reproducteurs sont prêts à accueillir un embryon. Chez les garçons : le volume des testicules augmente et les éjaculations apparaissent, ce qui prouve que la reproduction est possible. ➡ Le document 6 est une interview d’un pédiatre qui explique les manifestations internes pendant la puberté, c’est-à-dire ce qui ne se voient pas mais qui se passent au niveau du ressenti. LA TRACE ÉCRITE Au cours de leur développement, les êtres humains se transforment : du stade bébé, ils deviennent enfant, adolescent et adulte. Durant la puberté, l’appareil reproducteur devient fonctionnel. Chez l’être humain, fille et garçon puis femme et homme se différencient par leurs caractères morphologiques. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique). Critères de réussite liés à cette compétence : Comprendre l’ensemble des documents. ➜ Ici, les différents stades de développement chez l’être humain et en particulier le moment de la puberté. ● Savoir identifier chaque type de document. ➜ Ici, des photographies, un graphique en courbe, une représentation chronologique, un schéma, un texte. ● Repérer les données utiles dans les documents. ● Identifier les éléments de réponse. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a des difficultés à comprendre seul-e tous les documents. ➜ Débutant. ● L’élève comprend les documents mais a du mal à les mettre en lien. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie les éléments de réponse qu’il-elle justifie en utilisant les données des documents. ➜ Confirmé. ● L’élève identifie les éléments de réponse qu’il-elle justifie en utilisant les données des documents et parvient à rédiger une réponse écrite complète et structurée. ➜ Expert. JE FAIS LE BILAN p.130 Ressources complémentaires Bilan de la mission 30 à Réponses aux activités imprimer. 3 Chez les filles : développement de la poitrine, apparition des poils pubiens, élargissement du bassin, apparition des règles. Mots à savoir utiliser en contexte Organes reproducteurs, puberté, développement, adolescence. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 153 Mission 31 La reproduction de l’être humain p. 128-129 Objectifs : ✔S’informer sur la conception d’un être humain. ✔S’informer sur la grossesse. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 – 15 – 19 – 22 – 25. Ressources complémentaires Tableau fusionné des documents 2 et 3, graphique pour l’exploitation de la question 2, tableau pour l’exploitation de la question 3, aide pour la trace écrite. Les missions 30 et 31 peuvent être traitées avec la collaboration du médecin scolaire ou d’une association agréée par l’Éducation nationale. Il est parfois plus facile pour certain-e-s enseignant-e-s d’être accompagné-e-s d’un professionnel de la santé pour traiter des sujets autour de la sexualité. JE M'INTERROGE p. 121 Dans la Grèce antique « On dit que les filles naissent dans les roses et les garçons dans les choux. Mais sais-tu d’où vient cette légende ? » Comment un enfant est-t-il conçu ? Comment se développe-t-il jusqu’à sa naissance ? Le document est composé d’un texte court et de deux photographies de bébé. Ces documents visent à mettre en lumière les conceptions erronées des élèves quant à la naissance des bébés. L’enseignant-e lira le texte et demandera aux élèves ce qu’ils en pensent. ➡ Relance possible : « La mascotte utilise le mot “légende”, pourquoi ? » Un échange peut alors s’engager sur ce qui est vrai ou non sur ce sujet. Les élèves diront sans aucun doute que les enfants ne naissent ni dans les choux, ni dans les roses. Cependant, il faut s’attendre à avoir des surprises quant à leurs savoirs. En effet, ce sujet est empreint de culture familiale et ce que vont apprendre les enfants va parfois bousculer leurs représentations. ➡ Relance possible : « Oui mais, avant de naitre, que s’est-il passé ? » 154 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants Les élèves amorceront une réflexion quant à la reproduction des êtres humains. Certains diront que c’est comme le chat, le chien... D’autres évoqueront sans doute la « petite graine ». L’enseignant-e veillera à écouter celles et ceux qui veulent bien prendre la parole pour en venir ensuite à la question de la mission. Question scientifique Comment se reproduit l’être humain ? ➜ Aller à la mission 31. JE M'INFORME sur la conception et le début de la grossesse ➡ Le document 1 est composé d’un texte accompagné d’un schéma légendé. Il s’agit d’expliquer la conception d’un futur bébé. L’enseignant-e pourra projeter le schéma au tableau et montrer le cheminement des spermatozoïdes. ➡ Le document 2 présente les 3 premiers mois de la grossesse. Un tableau masse/taille en fonction des mois est présenté. L’enseignant-e pourra faire remarquer les unités de mesure très petites. ➡ Le document 3 présente une photographie couleur pour illustrer le propos du document 2. Les élèves pourront comprendre alors le développement de l’embryon. L’enseignant-e pourra expliquer que cette photographie est une échographie pelvienne, réalisée dans un centre d’échographie. C’est un examen d’imagerie qui permet de visualiser, à l’aide d’ultrasons, les ovaires, l’utérus et la vessie chez la femme. JE M'INFORME sur la fin de la grossesse et la naissance Les documents 4, 5 et 6 suivent une grossesse du 4e au 9e mois, c’est-à-dire à la naissance. ➡ Dans le document 4, les élèves pourront observer la position du fœtus dans le ventre de sa mère (tête en bas). On retrouvera la suite du tableau présenté dans le document 2. L’enseignant-e pourra distribuer ou vidéoprojeter le tableau dans son ensemble pour assurer une meilleure compréhension du document. Ce tableau est disponible dans les ressources complémentaires à télécharger sur le site compagnon. L’enseignant-e insistera sur la différence entre embryon et fœtus : la distinction entre les deux se fait au niveau de l’âge, le futur bébé étant appelé « embryon » les trois premiers mois, puis « fœtus » à partir du 4e mois. ➡ Le document 5 est une échographie 3D en couleur d’un fœtus à 8 mois de grossesse. Grâce à ce document, on peut faire constater aux élèves que tous les organes sont bien présents et que le bébé va bientôt naitre. ➡ Le document 6 est composé de deux dessins montrant comment se déroule la naissance d’un bébé dans la plupart des cas. L’enseignant-e pourra préciser (si besoin) qu’il existe aussi d’autres formes de naissance dont la césarienne. ● Savoir présenter le résultat ➜ Ici, donner un titre au graphique et rendre un travail propre. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève sait construire les axes mais se trompe dans les échelles. ➜ Débutant. ● L’élève sait reporter les points en utilisant les coordonnées mais se trompe par exemple entre les abscisses et les ordonnées. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à construire le graphique et tracer la courbe sans difficultés mais peut faire des erreurs dans l’interprétation de la courbe. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient sans erreur à construire un graphique à partir de données d’un tableau et sait interpréter la courbe. ➜ Expert. 3 Tableau de comparaison embryon/fœtus : Embryon Réponses aux activités Fœtus Le cœur bat. Le cœur bat. Ébauches des membres antérieurs et postérieurs. Membres antérieurs et postérieurs complètement formés. Ébauches des yeux, bouche, oreilles et nez. Yeux, bouche, oreilles et nez complètement formés. Taille (en cm) N’entend rien. Entend. 60 50 40 30 20 10 0 Ne bouge pas. Bouge de plus en plus. Les organes ne sont pas tous formés. Tous les organes sont formés et en particulier les poumons sont prêts à fonctionner. 1 Un bébé est conçu lors d’un rapport sexuel entre un homme et une femme. On parle alors de reproduction sexuée. 2 Courbes obtenues : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Mois 4 L’ouverture de l’utérus se dilate et s’agrandit. La paroi de l’utérus se contracte de plus en plus. Tout cela favorise l’expulsion lors de l’accouchement. Évolution de la taille du futur bébé pendant la grossesse Masse (en mg) 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 1 LA TRACE ÉCRITE 2 3 4 5 6 7 8 9 Mois Évolution de la masse du futur bébé pendant la grossesse À la suite d’un rapport sexuel, il y a fécondation quand un spermatozoïde rencontre un ovule. L’ovule fécondé, ou œuf, se fixe alors dans la paroi de l’utérus. Durant la grossesse, l’œuf se transforme en embryon, puis en fœtus. Grâce au placenta, la mère fournit les éléments nécessaires à la croissance du futur bébé. Au bout de neuf mois, l’accouchement permet au bébé de naître. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages représentation. ● Utiliser différents modes de Critères de réussite liés à cette compétence : Savoir définir un repère gradué. ➜ Ici, tracer deux axes et placer le zéro à leur intersection. ● Savoir graduer les axes. ➜ Ici, placer les graduations sur l’axe des ordonnées et des abscisses en respectant l’échelle donnée. ● Savoir remplir le graphique. ➜ Ici, placer chaque point du tableau en utilisant ses coordonnées. ● Savoir construire la courbe. ➜ Ici, relier les points entre eux. ● JE FAIS LE BILAN p.130 Ressources complémentaires Bilan de la mission 31 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Reproduction sexuée, grossesse, embryon, fœtus. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 155 les sciences autrement sciences & Insolite Grossesse multiple ! Nous avons choisi de présenter cette photographie d’une famille américaine aujourd’hui très connue, pour insister sur le fait que de plus en plus de grossesses sont multiples. Il n’est plus rare de voir des poussettes double ou triple dans les rues ! Plusieurs facteurs expliquent cela : - la génétique : une femme a plus de chances d’être enceinte de jumeaux si des grossesses gémellaires ont déjà eu lieu dans sa famille ; - l’âge : les ovaires peuvent libérer plusieurs ovules pour compenser la baisse de qualité des ovocytes liée à l’âge ; - les recours à la fécondation in-vitro (FIV) et à la PMA (procréation médicalement assistée) favorisent également les grossesses gémellaires. p. 132-133 L’autre exemplaire, imprimé en plus clair, servira de support à la réalisation d’un portrait à la manière de l’artiste. Les élèves pourront colorier et dessiner sur leur portrait photocopié. L’utilisation de feutres à pointes fines, aux couleurs primaires, sera nécessaire pour ce travail. Voici deux exemples : Activités pour la classe Aspect artistique L’enseignant-e pourra proposer un travail en arts visuels. Chaque élève réalisera son jumeau à la manière de Roy Lichtenstein. sciences & Adolescence La puberté en 5 questions IN FO + Roy Lichtenstein est un des artistes les plus importants du mouvement pop art américain. Ses œuvres s’inspirent fortement de la publicité et de l’imagerie populaire de son époque, ainsi que des « comics » (bandes dessinées). Il décrira lui-même son style comme étant « aussi artificiel que possible ». L’enseignant-e prendra en photo chaque élève et les imprimera en noir et blanc sur un format A4. Un exemplaire servira de référence. 156 CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants Ce document qui se veut humoristique décrit en quelques phrases les changements attendus à l’adolescence. Ces 5 petites vignettes peuvent être lues par les élèves en autonomie et permettent de mettre des mots sur « cette puberté à venir ». Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les données connues. ➜ Ici, la puberté comme étape importante dans le développement de l’être humain. ● Identifier les données nouvelles. ➜ Ici, l’apparition d’acné, de changements psychologiques... ● Comprendre les enjeux du document. ➜ Ici, comprendre les manifestations de la puberté sur son corps. ● Relier les connaissances acquises dans les missions précédentes avec le document proposé. ➜ Ici, comprendre que la puberté est un passage obligatoire dans la vie des êtres humains et qu’elle se manifeste de diverses façons. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à comprendre les documents sans faire de liens réels avec ce qu’il-elle a appris. ➜ Débutant ou Apprenti. ● L’élève comprend les documents ainsi que les nouvelles données en s’appuyant sur ce qu’il-elle sait déjà. ➜ Confirmé. ● L’élève comprend les documents de manière précise en s’appuyant sur ses connaissances et son expérience personnelle. ➜ Expert. • niveau Bac + 8 : certificat d’études approfondies vétérinaires en santé publique animale. •niveau Bac + 9 : diplôme d’études spécialisées vétérinaires en chirurgie des animaux. Activité pour la classe En lien avec la production d’écrits, et en prenant comme support le court texte ci-dessus, les élèves pourront, par groupes, réaliser un QCM permettant de savoir si les élèves de la classe voisine sont faits pour ce métier. Un travail pourra être mené en parallèle en français pour connaitre les caractéristiques d’un Questionnaire à Choix Multiples. sciences en un métier de Sciences Je suis...Vétérinaire Vous pensez être fait pour ce métier ? Par essence, le vétérinaire doit être passionné par les animaux, que ce soit les chiens, les chats, les vaches ou les serpents. Il doit être capable de manipuler toutes les races sans crainte, avec assurance. En contact direct avec les propriétaires d’animaux, le vétérinaire doit également faire preuve de pédagogie et de tact. L’état de santé d’un animal peut s’avérer délicat à traiter. Le vétérinaire doit trouver les mots justes pour expliquer la situation à ses maîtres. Pour devenir vétérinaire, il faut obtenir le diplôme de docteur vétérinaire. Pour cela, il faut suivre le cursus proposé par l’une des quatre écoles vétérinaires françaises. Elles sont accessibles sur concours à partir du niveau bac+2. Une fois l’école intégrée, les études durent 7 ans bac+2. Une fois l’école intégrée, les études durent 7 ans en moyenne. Le vétérinaire peut également choisir de se spécialiser : jeux Corrigés Mission 28 – Vrai ou faux ? Une plante à fleur se développe à partir d’une graine qui contient un embryon. VRAI Le pistil est la partie de la fleur contenant les éléments reproducteurs mâles. FAUX Les abeilles sont souvent indispensables à la pollinisation. VRAI Mission 29 – Mots mêlés Adulte / Larve/ Mue /Œuf / Fécondation / Développement Mission 30 – Mots Croisés 1) Adolescence 2) Règles 3) Développement 4) Puberté 5) Éjaculation Mission 31 – Phrase mystère Exemples de phrases réalisables avec les mots fournis : Lors d’un accouplement, il y a fécondation lorsqu’un spermatozoïde rencontre un ovule. Lors de la grossesse, l’embryon devient un fœtus, puis bébé à la naissance. CHAPITRE 9 • Le développement et la reproduction des êtres vivants 157 CHAPITRE 10 L’origine et le devenir de la matière organique Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Expliquer l’origine de la matière organique des êtres vivants et son devenir Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Relier les besoins des plantes vertes et leur place particulière dans les réseaux trophiques. Les études portent sur des cultures et des élevages ainsi que des expérimentations et des recherches et observations sur le terrain. Besoins des plantes vertes. Identifier les matières échangées entre un être vivant et son milieu de vie. Besoins alimentaires des animaux. Repérer des manifestations de consommation ou de rejets des êtres vivants. Observer le comportement hivernal de certains animaux. à un organisme vivant. À partir des observations de l’environnement proche, les élèves identifient la place et le rôle des végétaux chlorophylliens en tant que producteurs primaires de la chaine alimentaire. Décomposeurs. Les élèves mettent en relation la matière Devenir de la matière organique n’appartenant plus organique et son utilisation par les êtres humains dans les matériaux de construction, les textiles, les aliments, les médicaments. Repères de progressivité • L'étude de la structure cellulaire doit en revanche être réservée à la classe de sixième. • Toutes les fonctions de nutrition ont vocation à être étudiées dès l’école élémentaire. Mais à ce niveau, on se contentera de les caractériser et de montrer qu’elles s’intègrent et répondent aux besoins de l’organisme. • Le rôle des microorganismes relève de la classe de sixième. Commentaires L’utilisation de la matière organique par les êtres humains sera étudiée en dernière année du cycle 3 (6e). Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 La plante verte : de la synthèse au stockage de la matière organique • Les végétaux verts (chlorophylliens) sont des produc- teurs primaires de matière organique : ils produisent leur matière organique (à base de carbone) à partir du carbone minéral présent dans l’environnement extérieur. Ils sont dits autotrophes pour le carbone. • Le mécanisme de cette production constitue la photosynthèse. Dans la nature, la photosynthèse est à l’origine de la matière vivante. 158 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique La localisation de la photosynthèse • Les feuilles sont les organes spécialisés dans la réalisa- tion de la photosynthèse. Le tissu photosynthétique est constitué de nombreuses cellules chlorophylliennes. • Dans les cellules chlorophylliennes, les chloroplastes sont les organites centraux de la photosynthèse. À l’intérieur de ceux-ci, des grains contenant de la chlorophylle sont capables d’utiliser l’énergie lumineuse pour incorporer le carbone du CO2 dans des molécules organiques de glucose. Les chloroplastes sont donc capables de réaliser une conversion énergétique d’énergie lumineuse en énergie chimique. Les deux phases de la photosynthèse Des expériences ont montré que la photosynthèse comprend deux phases successives bien distinctes impliquant les divers compartiments des chloroplastes. • La phase photochimique se déroule au niveau de la paroi des grains du chloroplaste (les thylacoïdes). Les pigments chlorophylliens foliaires sont présents dans la paroi de ces thylacoïdes. Par chromatographie de partage, on montre que la couleur verte des plantes est due à un mélange de pigments verts (chlorophylles a et b), rouges (carotènes) et jaunes (xanthophylles) globalement appelés pigments foliaires. Carotènes Au cours de cette phase photochimique, le rayonnement lumineux est capté par les pigments foliaires et l’énergie lumineuse est convertie en énergie chimique. • Une deuxième phase chimique se déroule à l’extérieur des thylacoïdes, dans le stroma des chloroplastes. Les molécules de carbone du CO2 sont incorporées dans des molécules organiques pour former des molécules de glucose (cycle biochimique de Calvin). • Au cours de la photosynthèse, de l’eau et du CO2 sont absorbés et sont transformés en glucose avec libération d'oxygène O2 suivant l’équation de réaction suivante : 6 CO2 + 6 H2O ➞ C6H12O6 + 6 O2. Les réactions chimiques nécessitent l’intervention de nombreuses enzymes (comportant des ions minéraux). En conclusion, la photosynthèse aboutit à la production de molécules organiques carbonées à partir de carbone minéral. L’énergie nécessaire à la photosynthèse est fournie par l’énergie lumineuse. Xanthophylles Chlorophylles a Chlorophylles b Solvant Temps : 50 min Doc 1. Séparation des pigments foliaires par chromatographie de partage. Il existe une bonne correspondance entre le spectre d’action de la photosynthèse et le spectre d’absorption des pigments foliaires. Le devenir du glucose • Le glucose formé à l’issue de la photosynthèse est trans- formé en amidon (glucides complexes insolubles) qui reste dans les chloroplastes. Cet amidon repasse ensuite sous forme de glucose pour circuler dans les vaisseaux conducteurs de sève élaborée en direction des autres parties de la plante (racines, tige, fleurs ou fruits) ou vers des organes de réserves (tubercules, rhizomes, bulbes). • Sans glucose, et donc sans photosynthèse, la plante ne peut donc pas pousser correctement. Spectre continu A de la lumière blanche Spectre d’absorption B de la chlorophylle brute 2 Chaines alimentaires et fonctionnement des écosystèmes Absorption (en %) pigments bruts Spectre d’action photosynthétique 400 500 600 700 longueur d’onde (en nm) Doc 2. Comparaison du spectre d’absorption des pigments foliaires (chlorophylle brute) et du spectre d’action photosynthétique. IN FO + Le spectre d’absorption correspond à la quantité de lumière absorbée par les pigments, en fonction de la longueur d’onde des radiations lumineuses. Il est obtenu à partir d’une solution de chlorophylle brute avec un spectromètre à main ou à l’aide d’un spectrophotomètre. Le spectre d’action photosynthétique mesure l’efficacité de la photosynthèse par rapport à une valeur de référence, au niveau de cellules chlorophylliennes sous lumière monochromatique, pour les différentes longueurs d’onde de la lumière visible (0,4 à 0,8 micromètres). • Le chapitre 7 montre comment chaque organisme peut utiliser l’énergie de la nourriture qu’il consomme. Ses besoins énergétiques varient selon de multiples facteurs tant externes qu’internes. Cela ne dit rien cependant sur la manière dont cette énergie est transférée d’un organisme à un autre dans le cadre du fonctionnement des chaines alimentaires et des réseaux trophiques au sein des écosystèmes. Organisation des chaines alimentaires et des réseaux trophiques • Une chaine trophique ou alimentaire correspond à une succession d’organismes dont chacun vit au dépend du précédent. Tout écosystème comporte un ensemble d’espèces animales et végétales qui peuvent se répartir en trois groupes : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs. • Les producteurs : ce sont les organismes autotrophes photosynthétiques : plantes vertes, phytoplancton (cyanoCHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 159 bactéries ou algues bleues), organismes procaryotes (bactéries). Grâce à la photosynthèse, ils élaborent la matière organique à partir de matières strictement minérales fournies par le milieu extérieur (CO2 et H2O). Ils constituent le premier niveau trophique de l’écosystème et on les appelle producteurs primaires. • Les consommateurs : il s’agit d’êtres vivants, dits hé- térotrophes, qui se nourrissent des matières organiques complexes déjà élaborées qu’ils prélèvent sur d’autres êtres vivants. Ce sont des producteurs secondaires de matière organique. Ils occupent un niveau trophique différent en fonction de leur régime alimentaire. On distingue les consommateurs de matière organique vivante et les consommateurs de cadavres. • Parmi les consommateurs de matière organique vivante, Les chaines alimentaires ou trophiques Il existe trois principaux types de chaines trophiques. • La chaine de prédateurs : dans cette chaine, le nombre d’individus diminue d’un niveau trophique au suivant. Exemple : 100 producteurs + 3 herbivores + 1 carnivore. • La chaine de parasites : dans cette chaine, le nombre des individus va en augmentant d’un niveau trophique au suivant. Exemple : 50 producteurs (herbes) + 2 mammifères herbivores + 80 puces + 150 leptomonas. • La chaine de détritivores : on part de la matière organique morte vers des organismes de plus en plus petits (microscopiques) et nombreux. Exemple : 1 cadavre + 80 nématodes + 250 bactéries. on distingue souvent : - les consommateurs primaires (C1). Ce sont les phytophages qui mangent les producteurs. Ce sont en général des animaux, appelés herbivores (mammifères herbivores, insectes, crustacés), mais aussi plus rarement des parasites végétaux et animaux des plantes vertes. - les consommateurs secondaires (C2). Ce sont les prédateurs (zoophages) des C1. Il s’agit de carnivores se nourrissant d’herbivores (mammifères carnassiers, rapaces, insectes) ou bien de parasites d’animaux. - les consommateurs tertiaires (C3). Ce sont les prédateurs des C2. Ce sont donc des carnivores qui se nourrissent de carnivores (oiseaux insectivores, rapaces, insectes). Le plus souvent, un consommateur est omnivore et appartient donc à plusieurs niveaux trophiques. Réseau trophique • Parmi les consommateurs de matière organique morte, d’une chaine trophique se traduisent par des transferts d’énergie d’un niveau à l’autre. on distingue souvent : - les charognards ou nécrophages qui se nourrissent des cadavres d’animaux frais ou décomposés. Ils terminent souvent le travail des carnivores. Exemple : chacal, vautour, etc. - les décomposeurs ou détritivores. Il s’agit des différents organismes et microorganismes qui s’attaquent aux cadavres et aux excrétas et les décomposent peu à peu en assurant le retour progressif au monde minéral des éléments contenus dans la matière organique. Parmi les décomposeurs ou détritivores, on distingue les saprophytes (organisme végétal se nourrissant de matières organiques en cours de décomposition, par exemple les champignons), les saprophages (organisme animal se nourrissant de matières organiques en cours de décomposition, par exemple les bactéries), les détritivores (les animaux se nourrissant de détritus ou débris d’animaux et/ou de végétaux, par exemple les lombrics, nématodes, cloportes) et les coprophages (les animaux se nourrissant d’excréments, par exemple les bousiers). • Producteurs primaires, consommateurs et décompo- seurs sont liés par une chaine alimentaire. Le caractère cyclique de la chaine est assuré par les décomposeurs. 160 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique Le réseau trophique se définit comme un ensemble de chaines alimentaires reliées entre elles au sein d’un écosystème et par lesquelles l’énergie et la matière circulent. Il se définit également comme étant l’ensemble des relations trophiques existant au niveau de l’ensemble des êtres vivants (la biocénose) d’un écosystème, entre les diverses catégories écologiques d’êtres vivants constituants cette biocénose (producteurs, consommateurs et décomposeurs). Transfert d’énergie dans les chaines trophiques • Les relations trophiques qui existent entre les niveaux IN FO + La productivité brute = quantité de biomasse vivante produite pendant une unité de temps, par un niveau trophique donné. La productivité nette (PN) : c’est la biomasse effectivement synthétisée par les êtres vivants. La productivité primaire nette : productivité nette des autotrophes chlorophylliens. La productivité secondaire : productivité nette des consommateurs (herbivores, carnivores et décomposeurs). Une partie de la lumière solaire absorbée par le végétal est dissipée sous forme de chaleur. Le reste est utilisé pour la synthèse de substances organiques (photosynthèse). C’est la productivité primaire brute à laquelle il faut soustraire l’énergie perdue par la respiration. Il reste alors la productivité primaire nette qui mesure l’accroissement de la biomasse végétale. Une partie de cette productivité va servir d’aliments pour les herbivores et autres phytophages. Une partie de cette alimentation va être dissipée sous forme de chaleur et déchets mais il restera une productivité nette qui mesure l’accroissement de la biomasse des herbivores (les consommateurs primaires). On peut continuer le même raisonnement pour les carnivores (consommateur secondaire) et pour les super-prédateurs (consommateur tertiaire). • Ainsi, du Soleil aux consommateurs (primaire, secondaire ou tertiaire), l’énergie s’écoule de niveau trophique en niveau trophique, diminuant à chaque transfert d’un chainon à un autre. On parle donc de flux d’énergie. Le flux d’énergie qui traverse un niveau trophique donné correspond à la totalité de l’énergie assimilée à ce niveau, c’est-à-dire à la somme de la productivité nette et des substances perdues par la respiration. Plus on s’éloigne du producteur primaire, plus la production de matière vivante est faible. 0,1 kg de thon 1 kg de sardine 10 kg de zooplancton 100 kg de zooplancton (copépodes) 1 000 kg de phytoplancton • Rendement de production nette : c’est le rapport de la production nette à l’énergie assimilée. Ce rendement intéresse les éleveurs, car il exprime la possibilité pour une espèce de former la plus grande quantité possible de viande à partir d’une quantité donnée d’aliments. Stabilité et contrôle des écosystèmes • La stabilité est contrôlée par l’amont (les ressources disponibles) ou par l’aval (les prédateurs). • Les ressources disponibles, régulées par les facteurs phy- sico-chimiques du milieu, contrôlent les chaines trophiques depuis les producteurs jusqu’aux prédateurs. C’est la théorie du contrôle des communautés par les ressources (éléments nutritifs), ou contrôle bottom-up (du bas vers le haut). Exemple : moins il y a de phosphates dans les océans, moins il y a de plancton et plus les poissons qui s’en nourrissent sont petits. • Le fonctionnement d’un écosystème dépend aussi de la prédation exercée par les niveaux trophiques supérieurs sur les niveaux trophiques inférieurs. C’est le contrôle topdown (du haut vers le bas). Exemple : l’effet régulateur d’une population de carnivores (loups) sur une population de proies (lièvres). Plus il y a de prédateurs et moins il y a de proies. Donc quand il y a trop de lièvres, cela va favoriser l’augmentation des loups qui vont alors réguler la population des lièvres • Les deux contrôles interviennent simultanément dans Doc 3. Exemple simplifié de transfert de biomasse au sein de l’écosystème océan. Remarque : La schématisation de la structure des transferts d’énergie est généralement conçue à l’aide de pyramides écologiques, qui correspondent à la superposition de rectangles horizontaux de même hauteur, mais de longueurs proportionnelles au nombre d’individus, à la biomasse ou à la quantité d’énergie présente dans chaque niveau trophique. On parle alors de pyramide des nombres, des biomasses ou des énergies. Notion de rendement au sein des transferts énergétiques • À chaque étape du flux, de l’organisme mangé à l’organisme mangeur et à l’intérieur de chacun d’eux, de l’énergie est perdue. On peut donc caractériser les divers organismes du point de vue bioénergétique par leur aptitude à diminuer ces pertes d’énergie. Cette aptitude est évaluée par les calculs de rendements. • Rendement écologique : c’est le rapport de la produc- tion nette du niveau trophique de rang (n) à la production nette du niveau trophique de rang (n-1). les écosystèmes et peuvent être complémentaires. Les modifications par l’homme d’un niveau trophique peuvent amplifier l’un ou l’autre des deux contrôles et entrainer une instabilité de l’écosystème. Ainsi, l’augmentation artificielle des ressources en éléments nutritifs provoque une amplification du contrôle bottom-up (cas de la pollution organique des eaux ou eutrophisation) ou bien la diminution de l’abondance d’un prédateur de haut niveau provoque la diminution du contrôle top-down (cas de la chasse ou de la pêche). Éléments de didactique 1 Difficultés liées au concept de nutrition • Les concepts abordés sont souvent complexes (cycles de matière et d’énergie, flux de matières et d’énergie dans les chaines alimentaires, mécanisme de fabrication ou de décomposition de la matière). Il convient donc d’être vigilant sur l’approche pédagogique à privilégier. L’élève qui arrive au cycle 3 connait quelques caractéristiques d’un être vivant, et notamment le fait qu’il doit se nourrir pour vivre et pour grandir. Il sait également que les animaux prélèvent leurs aliments dans leur milieu de vie, qu’ils peuvent CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 161 consommer des végétaux ou d’autres animaux. Il sait que les végétaux ont aussi des besoins, notamment des besoins en eau, en lumière et « en terre ». Il a donc conscience d’un premier niveau d’interdépendance des êtres vivants, mais aussi d’interdépendance entre les êtres vivants et leur milieu de vie. L’objectif de ce chapitre sera de préciser ces concepts pour les élèves. • Au cycle 3, la construction du concept de nutrition se poursuit mais sans toutefois aborder le niveau cellulaire. L’évaluation des besoins des plantes vertes se fera par la constatation d’une croissance, puis le constat que cette croissance est sous la dépendance de facteurs du milieu. Le recours à la démarche expérimentale permet d’amener l’élève à réaliser que la plante verte se « nourrit » à partir d’éléments minéraux du milieu. Elle ne se nourrit pas strictement à partir de terre comme leur intuition les porte à le penser. Les besoins seront précisés : lumière, eau, sels minéraux. • Le concept de croissance est interprété comme syno- nyme d’une production de matière et tous les êtres vivants sont donc des producteurs de matière. • De même, les aliments consommés par les animaux (leurs proies par exemple) seront identifiés comme source de matière indispensable à la fabrication de leur propre matière, mais aussi comme source d’énergie. L’enseignant-e veillera à établir un parallèle avec le concept d’énergie et de ses manifestations établis dans le chapitre 4 du thème 1. 2 Difficultés liées au concept d’interdépendance des êtres vivants • Les relations trophiques entre les êtres vivants amè­neront à la représentation sous forme de chaines alimentaires. La notion de « chaine alimentaire » très imagée amène à cette notion complexe d’interdépendance des êtres vivants avec leur milieu de vie. La place spécifique des végétaux devra être mise en évidence et reliée à la spécificité de leurs besoins. C’est dans cet esprit que sera abordée la question du devenir de la matière des organismes à leur mort et le rôle spécifique des décomposeurs, consommateurs et producteurs de matière (celle qui les constitue) mais avec une spécificité qui est d’enrichir le sol en éléments nutritifs indispensables à la croissance des végétaux. La notion de cycle de la matière n’est pas explicitement au programme du cycle 3 bien qu’elle puisse être évoquée en classe de 6e. Il faut cependant souligner l’importance des décomposeurs du sol. Cette connaissance peut être mobilisée si l’on traite d’une question environnementale relative à l’impact de certaines activités humaines (compostage, pratiques agricoles, pollutions, etc.). C’est ce qui a été envisagée dans ce chapitre et repris dans les pages « Sciences autrement ». • À l’issue de ce chapitre, on pourra revenir sur le concept de biodiversité et le compléter par une dimension dynamique. Bibliographie / Webographie • F. Ramade, Éléments d’écologie : écologie fondamentale, Dunod, 2009. • R. Barbault, Écologie générale : Structure et fonctionnement de la biosphère, Dunod, 2008. • V. Chassany, M. Potage, Mini-manuel de biologie végétale, Dunod, 2014. • S. Frontier, D. Pichod-Viale, Écosystèmes : structure, fonctionnement, évolution, Dunod, 2008. • JF. Morot-Gaudry, R. Prat, Biologie végétale : croissance et développement, tome 2, Dunod, 2012. • MF. Dupuis-Tate, Le Guide illustré de l’écologie, La Martinière, 2007. • Autotrophie et hétérotrophie chez un végétal chlorophyllien : http://pst.chez-alice.fr/fc4.htm • Les écosystèmes : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapA& zoom_id=zoom_a1_3 • Animation sur la photosynthèse : http://conceptcours.fr/www/term_s/spe/energie/docs_ photo/photosynthesis.swf 162 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mise en évidence des conditions favorables au développement des plantes vertes. Mission 32 Besoin des plantes vertes. Décomposition de la matière. Relation entre animaux et végétaux au sein du réseau trophique. Mission 34 Mission 33 Devenir de la matière organique. Aperçu général des missions Besoins des animaux. Notion de chaine alimentaire. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Question scientifique Contenus Compétences travaillées Mission 32 Quels sont les besoins des plantes vertes ? • Matière organique. • Producteurs primaires. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. Mission 33 Quels sont les besoins alimentaires des animaux ? • Chaine alimentaire. • Herbivore/carnivore/ omnivore. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d'environnement. Mission 34 Que devient la matière organique à la mort des organismes ? • Décomposition. • Compost. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Expliquer un phénomène à l'oral et à l'écrit. • Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne, individuellement ou collectivement, en et hors milieu scolaire, et en témoigner. CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 163 Mission 32 Les besoins des plantes vertes p. 136-137 Objectifs : ✔Découvrir les conditions favorables à la croissance des plantes vertes. ✔Concevoir un protocole expérimental. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 2 – 3 – 4 – 11 – 16 – 23 – 24. Ressources complémentaires Fiche expérience, aide pour la trace écrite. Matériel par groupe d’élèves : pots transparents, boite opaque, saladier en verre, eau minérale, eau déminéralisée, potasse, graines de blé, lampe, graines de lentilles. Expérience JE M'INTERROGE p. 134 Quel désert ! « Quelle chaleur ! Quelle sécheresse ! » Comment cet arbre a-t-il pu pousser dans le désert ? Les élèves émettent des hypothèses à l’oral avec ce qu’ils savent sur le sujet : besoin de soleil, d’eau, de terre, etc. L’enseignant peut ensuite cibler la question : « Où cette plante a-t-elle poussé ? ». Les élèves énoncent ce qu’ils voient : du sable, et donc par extension un désert. L’objectif est de mettre en avant le fait que dans le désert il n’y a ni eau abondante ni terre et pourtant la vie végétale se développe. ➡ Relance possible : « Peut-on dire que les conditions de ce milieu sont favorables au développement des végétaux ? » On attendra des élèves qu’ils disent « non » car il semblerait que cet arbre soit bien seul au milieu du désert. Néanmoins, il faudra nuancer cette réponse car cet arbre a quand même réussi à pousser. La question scientifique peut alors être posée. Question scientifique Quels sont les besoins des plantes vertes ? ➜ Aller à la mission 32. JE M'INFORME pour concevoir un protocole expérimental ➡ Le document 1 permet aux élèves d’identifier, à travers un document réel de ferme High Tech, quelles sont les conditions optimales pour le développement des végétaux. 164 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique Les élèves en dressent la liste : solution d’eau enrichie en sels minéraux, air enrichi en dioxyde de carbone, ensoleillement intense et long. L’enseignant-e pourra demander quelles sont les différences entre ce milieu et les conditions du milieu naturel. Ceci pourra amener à une réflexion entre les conditions nécessaires pour le développement, les conditions suffisantes, et les conditions optimales. ➡ Les élèves sont ensuite amenés à mettre en place une démarche scientifique, en concevant un protocole expérimental. Dans un premier temps, les élèves devront énoncer une ou des hypothèses quant aux besoins essentiels. Dans un second temps, à l’aide du document 2, ils proposeront une expérience à mener avec le matériel à disposition, pour valider ou non chacune de leurs hypothèses. L’enseignant-e relance la réflexion des élèves en leur demandant de réaliser un schéma de leur expérience, puis en leur demandant d’envisager les résultats prévisibles ou attendus. J'EXPÉRIMENTE pour comprendre les besoins des plantes vertes ➡ Les élèves réalisent leurs expériences et tirent les conclusions après un certain temps (2 à 3 semaines). Ilselles valident ou non leurs hypothèses. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience Après la lecture du document 1, les élèves pourront dire que la plante a besoin d’eau, de lumière, de sels minéraux et/ou de dioxyde de carbone. À la fin de l’étape de confrontation des hypothèses, tous les élèves devront avoir trouvé les quatre facteurs à tester. 2 Conception de l’expérience L’enseignant-e veillera à ce que les élèves restent concentrés dans la tâche à accomplir. Tout en étant à disposition des élèves pour les aider dans leur réflexion, il ne faudra pas donner une proposition d’expérience même si les élèves sont sur la mauvaise voie. L’objectif de l’activité est justement la capacité à mettre en œuvre une démarche expérimentale. 3 Réalisation de l’expérience Les élèves mettent donc en acte leur réflexion. L’enseignant-e proposera son aide si besoin seulement. 4 Résultats et interprétation Les interprétations et résultats viendront plusieurs jours après. L’enseignant-e veillera à programmer des temps d’observation, dans les semaines suivant l’expérience, afin que les élèves puissent noter les résultats obtenus dans leur cahier d’expérience. Ce moment peut être pris sur des temps de classe informels, ou sur des rituels du matin, l’essentiel étant de ne pas oublier de noter les résultats. ➡ Les documents 3 et 4 permettent aux élèves qui n’auraient pas réalisé les expériences de mener la même réflexion sur les besoins des plantes vertes, en analysant des comptes rendus d’expériences élèves. Réponses aux activités 1 Les conditions favorables sont : eau, sels minéraux, dioxyde de carbone et la lumière du Soleil. 2 Il faut tester les facteurs trouvés dans l’activité 1. 3 Cas 1 : sans lumière, les feuilles ne poussent pas bien, la plante a un aspect séché. Le besoin en lumière est mis en évidence. Cas 2 : sans dioxyde de carbone, les feuilles ne poussent pas autant que dans l’expérience témoin. La plante a donc besoin de dioxyde de carbone. Cas 3 : même résultat que dans le cas 2. Le besoin en sels minéraux est ainsi prouvé. Cas 4 : sans eau, la plante ne pousse pas beaucoup et il y a très peu de feuilles. La plante a donc besoin d’eau. 4 Discuter la phrase revient à justifier chaque élément de la phrase avec les résultats des expériences de l’activité 3. « Les plantes vertes fabriquent leur matière organique à partir d’éléments du milieu... » ➜ les plantes vertes ont besoin d’eau, de sels minéraux et de dioxyde de carbone pour se développer (résultats des expériences 2/3/4). On trouve tous ces éléments dans le milieu. «...en présence de lumière » : sans lumière, il n’y a pas de production de matière organique (résultat de l’expérience 1). 5 Le terme de producteur primaire signifie que les plantes vertes peuvent fabriquer leur matière organique uniquement à partir de matières minérales. C’est effectivement le cas : les plantes vertes n’ont besoin que d’eau, des sels minéraux et du dioxyde de carbone pour se développer et ce en présence de lumière. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Formuler une question ou une problématique scientifique simple. Critères de réussite liés à cette compétence : S’informer à partir d’une situation particulière. ➜ Ici, identifier les facteurs du milieu associés à une croissance optimale des plantes vertes. ● Analyser les facteurs du milieu pour en dégager une problématique. ➜ Ici, identifier des conditions du milieu probablement nécessaires à la croissance des plantes vertes. ● Proposer une problématique scientifique et concevoir des hypothèses. ➜ Ici, proposer des hypothèses expliquant la croissance des plantes vertes. ● Formuler sous forme d’hypothèse et vérifier un problème scientifique. ➜ Ici, énoncer une question scientifique appelant à la réalisation d’une expérience de vérification. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou difficilement à saisir des informations du document 1 et du document 2. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à saisir les informations du document 1 et du document 2 et à les lier à une problématique de croissance, mais n’arrive pas à formuler une hypothèse correcte. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à comprendre les documents 1 et 2 et à dégager une problématique scientifique de croissance sous la forme d’hypothèses mais avec l’aide du professeur. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à comprendre les documents, à dégager une problématique scientifique et à formuler de manière correcte des hypothèses à tester. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE ● Eau Besoins des plantes vertes, producteurs primaires Dioxyde de carbone Sels minéraux Lumière JE FAIS LE BILAN p.142 Ressources complémentaires Bilan de la mission 32 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Producteur primaire, matière organique, matière minérale, besoins. CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 165 Mission 33 Besoins des animaux et chaines alimentaires p. 138-139 Travail en équipes Objectifs : ✔Découvrir les différents besoins alimentaires des animaux. ✔Comprendre ce qu’est une chaine alimentaire. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 3 – 13 – 15 – 24 – 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, chaines alimentaires à compléter, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 135 Qui mange qui ? Qui mange quoi ? Comment peut-on savoir ce que mange un animal ? L’enseignant-e demande aux élèves de décrire l’image. Tous devront parler de l’animal mis en avant sur cette photo. Celles et ceux qui ont pris le temps de lire le titre diront qu’il s’agit d’un caméléon. L’enseignant-e attirera l’attention sur ce qu’il y a au bout de la langue de cet animal. Certains ne verront que la fleur, d’autres, qui ont lu le titre en légende, parleront d’un syrphe. L’enseignant-e demandera donc aux élèves ce qu’est le syrphe. La plupart des élèves proposeront un insecte, ce qui est correct. D’autres, ceux qui n’avaient pas vu l’animal, parleront peut-être d’une variété de fleur, ce qui est incorrect. ➡ Relance possible : « Comment pourrait-on savoir ce que ce caméléon mange d’autre ? » Certains élèves proposeront d’aller observer ce type d’animal dans la nature, ou de regarder un documentaire puisque le caméléon ne vit pas dans nos régions. Suite à la mission 29, certains penseront peut-être à la réalisation d’un élevage pour observer le mode de vie du caméléon. Quelques élèves feront l’hypothèse que le caméléon se nourrit d’insectes : mouche, papillon, moustique, etc. Plus rarement, des élèves parleront de regarder les excréments, ou les déchets après digestion pour pouvoir répondre à la question. Finalement, les élèves se rendront compte qu’ils ne connaissent pas vraiment les besoins alimentaires des animaux. Question scientifique Quels sont les besoins alimentaires des animaux ? ➜ Aller à la mission 33. 166 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. Dans la forêt de chênes ➡ Les élèves prennent connaissance des documents 1, 2, 3 et 4. Ils ont déjà rencontré certains de ces animaux sans pour autant connaitre leurs régimes alimentaires. Cette page servira tout au long de la mission comme support documentaire. Les élèves pourront s’appuyer sur la présence du lexique pour comprendre les mots « carnivore », « herbivore » et « omnivore », qui sont importants pour construire la chaine alimentaire et en tirer les conclusions nécessaires. Nous avons fait en sorte que tous les régimes alimentaires soient illustrés sur cette page. ➡ L’enseignant-e pourra rappeler ce qu’est une chaine alimentaire et comment on la construit. C’est une succession d’être vivants dont chacun est mangé par le suivant. Une chaine alimentaire a pour but de montrer certaines relations entre les êtres vivants, c’est-à-dire répondre à la question : « Qui est mangé par qui ? » Pour créer une chaine alimentaire, il faut utiliser un signe qui permet de relier les êtres vivants entre eux : ce signe est une flèche. TRES IMPORTANT : la flèche signifie « est mangé par » et non pas « mange » comme on pourrait le penser. ➡ Lors de la création de la chaine alimentaire, certains élèves pourront oublier de faire figurer la présence des végétaux au début de la chaine, puisqu’il n’y a pas de documents consacrés à ce maillon de la chaine. L’enseignant-e pourra alors demander aux élèves de relire le document 2 qui évoque les feuilles de chêne, ou alors le document 3 puisque le mulot, qui est omnivore, doit aussi être relié au bloc « végétaux » de la chaine alimentaire. ÉQUIPE 2. Dans la forêt amazonienne Les élèves utiliseront les documents 5, 6, 7 et 8 comme support. Le travail est identique à celui demandé à l’équipe 1, mais dans un milieu différent. Il s’agit sur cette page de présenter des animaux dont le milieu de vie est également une forêt comme pour l’équipe 1, mais située dans un écosystème méconnu des élèves : la forêt amazonienne. Cela permet de proposer aux élèves l’étude d’animaux moins connus comme le tamanoir par exemple. La démarche est de montrer aux élèves que chaque écosystème a des chaines alimentaires différentes, reprenant le même schéma. Comme pour l’équipe 1, si les élèves de l’équipe 2 oublient la présence de végétaux dans la chaine alimentaire, l’enseignante pourra leur demander de relire attentivement les documents 6 et 8. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma). Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les mots importants à faire figurer dans le schéma. ➜ Ici, les mots herbivore, carnivore, omnivore, végétal. ● Trouver un type de configuration qui permet d’insérer l’ensemble des mots. ➜ Ici, plusieurs nuages. ● Ordonner les mots et placer les liens entre eux. ➜ Ici, les flèches « est mangé par » correctement placées. ● Donner un titre à ce schéma ➜ Ici, « les besoins alimentaires des animaux ». Pour différencier, on pourra distribuer ou non les chaines vides présentes sur le site compagnon, ainsi que les mots à placer. ● Mise en commun La mise en commun s’effectue à l’oral avec l’ensemble du groupe classe. Chaque équipe présentera sa chaine alimentaire réalisée à partir des documents (voir les chaines alimentaires en bas de page). L’enseignant-e formalisera la proposition de chaque équipe, pour permettre aux élèves de comprendre que ce réseau trophique fonctionne toujours de la même manière avec au départ un végétal puis un animal herbivore et en bout de course un animal carnivore. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève parvient à placer tous les mots importants dans le schéma vierge fourni. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à trouver et placer les mots importants dans un schéma sans pour autant les relier entre eux. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à trouver et placer les mots importants dans un schéma en les reliant entre eux de manière logique, avec l’aide ponctuelle du professeur. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient, seul, à trouver et placer les mots importants dans un schéma en les reliant entre eux et donne un titre à sa production. ➜ Expert. ● LA TRACE ÉCRITE Carnivore Herbivore ...est mangé JE FAIS LE BILAN Omnivore par... p.142 Ressources complémentaires Bilan de la mission 33 à Végétal imprimer. Les besoins alimentaires des animaux Mots à savoir utiliser en contexte Chaine alimentaire, herbivore, omnivore, carnivore. ÉQUIPE 1 Chenille processionnaire Calosome sycophante Mulot sylvestre Chouette hulotte Végétaux verts ÉQUIPE 2 Morpho bleu Fourmi Tamanoir Jaguar Végétaux Chaine alimentaires à produire lors de la mise en commun. CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 167 Mission 34 Le devenir de la matière organique p. 140-141 Objectifs : ✔Comprendre le processus de décomposition. ✔Avoir une approche de projet collectif. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 3 – 15 – 25. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. premier document, les élèves réinvestissent leurs savoirs acquis lors de la mission précédente à propos des chaines alimentaires. Réponses aux activités 1 Le lombric, l’iule, le collembole, le cloporte et le champignon consomment directement les débris végétaux. JE M'INTERROGE p. 135 Une fleur de dentelle À ton avis, qu’est devenue l’enveloppe de la fleur ? Les élèves décrivent les deux photos prises à deux saisons différentes. Pour l’été, on peut s’attendre à ce qu’ils parlent de la couleur orange caractéristique du fruit de l’alkékenge et de la forme peu commune de ce fruit. Certains élèves peuvent en avoir déjà vu comme décoration sur des pâtisseries. Concernant l’hiver, ils mettront sans doute en avant le côté squelettique du fruit ainsi que la découverte à l’intérieur d’une boule orangée. ➡ Relance possible : « Pourquoi ne reste-t-il que ce squelette de fruit ? » Les élèves émettent ensuite des hypothèses quant à ce qu’est devenue l’enveloppe de la fleur : mangée par des insectes, séchée par le soleil, abîmée par la pluie ou le gel, morte... L’enseignant-e dirigera la réflexion des élèves vers cette dernière proposition. Question scientifique Que devient la matière organique à la mort des organismes ? ➜ Aller à la mission 34. J'IDENTIFIE les composants de la litière Le document 1 servira de support pour répondre aux questions 1 et 2 du bloc activités. Il s’agit de photographies d’animaux présents dans la litière d’un sous-bois. Les élèves prennent connaissance des documents et s’informent sur chacun d’eux. Avec ce 168 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 2 Champignon Collembole Débris végétaux Iule Pseudoscorpion Geophile Pseudoscorpion JE COMPRENDS comment se décompose la matière organique ➡ Le document 2 met en avant le processus de décomposition de la matière à travers l’analyse des turricules de vers de terre. Les élèves sont amenés à comprendre qu’il y a eu une transformation de matière organique en matière minérale. Les lombrics permettent au sol d’être mélangé, aéré et humidifié plus rapidement. Ils s’enfoncent jusqu’à 2 ou 3 mètres de profondeur et remontent en surface entre 25 et 60 tonnes de terre/ha sous forme de déjections appelées turricules. Les feuilles et autres débris végétaux sont, grâce aux vers de terre qui les ingèrent, réduits en de minuscules éléments organiques et minéraux. Ces derniers sont ensuite repris et décomposés en ultimes éléments minéraux par des décomposeurs (champignons et bactéries) et libérés dans le sol pour être de nouveau absorbés par les racines des plantes vertes. ➡ Avec le document 3, la classe est invitée à mener un projet collectif autour du compostage. Ce projet peut d’ailleurs prendre une dimension plus grande, étendue à l’école entière et englober enquête, réalisation du composteur, organisation du compostage, exposition... Réponses aux activités 3 Les lombrics participent bien à la décomposition de la matière organique en matière minérale car ils réduisent les matières organiques en éléments fins, et l’action des décomposeurs se retrouve très amplifiée. On note donc un accroissement relatif des matières minérales dans les tur- ricules. Le lombricompost est un bon engrais car il est riche en matières minérales dont ont besoin les plantes vertes pour pousser (voir mission 32). 4 Il est intéressant de fabriquer du compost avec les déchets alimentaires car cela évite de jeter ces derniers à la poubelle et cela permet d’apporter au sol un engrais naturel non couteux. On contribue ainsi à préserver l’environnement. Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne, individuellement ou collectivement, en et hors milieu scolaire, et en témoigner. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Maitriser les connaissances nécessaires à la compréhension du compostage. ➜ Ici, comprendre le processus de décomposition. ● Proposer une action collective. ➜ Ici, proposer l’achat ou la fabrication d’un bac à compost. ● Mettre en œuvre cette action. ➜ Ici, récupérer les déchets alimentaires d’une école/d'une classe (cantine). ● Faire le bilan de l’action. ➜ Ici, témoigner des réussites ou des échecs de l’action et communiquer au niveau de l’école et hors de l’école. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou difficilement à comprendre le processus de décomposition. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à comprendre le processus et commence à envisager une action collective. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à comprendre le processus, arrive à construire une action collective et à la mettre en œuvre avec l’aide ponctuelle de l'enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à comprendre le processus, envisage une action collective et participe à sa mise en œuvre puis dresse le bilan de l’action. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Les organismes morts sont une source d’alimentation pour certains êtres vivants qui se nourrissent à partir de la matière organique de la litière. Ils participent à la décomposition de celle-ci et à sa transformation en matière minérale. Parmi ces animaux, les lombrics ou vers de terre permettent la transformation des déchets en lombricompost très utile pour les cultures. JE FAIS LE BILAN p.142 Ressources complémentaires Bilan de la mission 34 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Décomposition, matière organique, compost. POUR ALLER PLUS LOIN Après avoir terminé la mission, on pourra répondre à la question de départ sur l’enveloppe de la fleur de l’alkékenge. On peut donc dire que la fleur a été en partie décomposée : l’enveloppe orange a disparu et il ne reste que le réseau des nervures qui conduisent la sève (elles sont en effet plus difficilement décomposables) et qui donnent cette impression de « squelette » de la fleur. CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 169 les sciences autrement sciences & Architecture Des jardins suspendus entre ciel et terre La photo met en avant le côté esthétique mais aussi pratique des toitures végétales. En effet, ces plantations servent d’isolant et régulent la température des constructions modernes. Il s’agit ici de montrer qu’il existe différentes manières de pratiquer des cultures, y compris dans des lieux insolites. La toiture végétale est de plus en plus utilisée comme un espace de vie. La végétalisation apporte des solutions aux questions de gestion des eaux pluviales et recrée des ilots de verdure au sein des villes les plus denses. Elles donnent aussi une nouvelle dimension à l’architecture contemporaine et mettent en avant la « cinquième façade », c’est-àdire le toit. La nature peut ainsi reprendre ses droits dans les zones urbanisées ! Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Mettre en œuvre une action responsable et citoyenne, individuellement ou collectivement, en et hors milieu scolaire, et en témoigner. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Maitriser les connaissances nécessaires à la compréhension du phénomène des jardins suspendus. ➜ Ici, comprendre l’intérêt et le processus de conception et de fabrication d’un jardin suspendu. ● Proposer une action collective. ➜ Ici, proposer de réaliser une information sous forme d’affiche ou de PowerPoint à destination de la classe et des parents d’élèves sur l’intérêt pour la collectivité des jardins suspendus. ● Mettre en œuvre cette action. ➜ Ici, s’informer par différentes sources (encyclopédies, Internet…) et concevoir les éléments de la communication (une affiche argumentée, un powerpoint à projeter…) sur l’intérêt des jardins suspendus. ● Faire le bilan de l’action. ➜ Ici, communiquer au niveau de l’école et hors de l’école pour sensibiliser la classe et les parents d'élèves. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parvient pas ou difficilement à comprendre le principe de la conception et du fonctionnement d’un jardin suspendu. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à comprendre le principe de fonctionnement d’un jardin suspendu et commence à envisager la réalisation d’une action de communication. ➜ Apprenti. ● L’élève comprend l’intérêt des jardins suspendus, leur conception et leur fonctionnement et est capable d’imaginer les schémas, les arguments et les supports pour cette action de communication. ➜ Confirmé. ● L’élève comprend l’intérêt des jardins suspendus et est capable de s’intégrer dans un travail collectif pour optimiser la meilleure communication sur ce sujet. ➜ Expert. Activités pour la classe Les initiatives comme les jardins suspendus mais encore la présence de ruches sur les toits montrent que nous cher170 CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique p. 144-145 chons à réconcilier les villes et la nature. Les élèves peuvent donc réfléchir sur ce thème, en imaginant une initiative citoyenne et écologique qui replace la nature au cœur des villes. Cette réflexion pourrait être prolongée par un travail artistique de la part de l’élève, qui pourrait dessiner ce qu’il a imaginé. sciences & Actualités Composter sans jardin ni balcon Ce document permet de montrer aux plus citadins des élèves qu’il existe une solution efficace pour composter en appartement. Lorsqu’on cherche à réduire ses déchets, passer par la case compostage devient une évidence. Pourquoi envoyer ses déchets organiques à la décharge alors que ces derniers peuvent naturellement se décomposer et se transformer en compost, un engrais naturel, non polluant et aussi nourrissant pour le sol que pour les divers végétaux qui y poussent ? C’est le message que l’on veut faire passer aux élèves. Si une seule boite à compost est présentée ici, il en existe en réalité plusieurs sortes. Activités pour la classe À mener en parallèle avec le projet d’école, s’il s’agit d’une école urbaine. Comment se déroule le projet ? Qui fait quoi ? L’école : - prévoit l’achat du composteur et le petit outillage nécessaire ; - s’engage à participer au bon fonctionnement du composteur. La (ou les) classe(s) volontaire(s) : - est (sont) initiée(s) à la pratique du compostage ; - apporte(nt) régulièrement les déchets recueillis au composteur (déchets organiques issus de l’école : restes de goûter, de pique-nique, plantes et fleurs fanées, marcs de café et sachets de thé de la salle des enseignants, mouchoirs en papier, déchets de la cantine, etc.) ; - mélange(nt) grossièrement les nouveaux apports ; - participe(nt) à l’entretien et au suivi du site ; - récolte(nt) le compost obtenu qui peut être ensuite utilisé pour fertiliser les plantes de l’école, le jardin pédagogique, les jardinières ou espaces verts de l’école ou parc environnant. La mairie : La commune peut être sollicitée pour participer à l’achat du bac en échange de compost pour les plantes de la ville ! Plusieurs partenaires extérieurs peuvent ainsi être sollicités (MJC, centre social...). plantes carnivores dans leur grande diversité et les démystifier auprès du public. Cela sera l’occasion pour l’enseignant de présenter les caractéristiques de ce type d’écrit. sciences & Insolite Un redoutable piège à insectes ! C’est un aspect insolite de la vie des plantes. Certaines plantes occupent des milieux très pauvres en éléments nutritifs : le sol peut être très acide par exemple et la plante ne peut y prélever facilement certaines matières minérales, ou bien il s’agit de plantes aériennes loin du sol. Elles ont alors développé des systèmes de captures d’insectes, plus ou moins sophistiqués. Grâce à ces systèmes, ces plantes peuvent capturer des insectes qu’elles vont ensuite digérer grâce à des enzymes. Les éléments digérés sont réabsorbés par la plante et permettent d’assurer la croissance de la plante. C’est donc une stratégie de développement de certaines plantes qui leur permet d’occuper des milieux particuliers comme les marécages et les tourbières au sol très acide ou bien de se développer sur des supports aériens comme des arbres, loin du sol (forêt amazonienne par exemple). Activités pour la classe En lien avec la production d’écrits, l’enseignant pourra proposer aux élèves de réaliser une affiche pour présenter les sciences en jeux Corrigés Mission 32 – Vrai ou Faux ? La culture intensive est une méthode de culture de végétaux sans engrais. FAUX Une expérience témoin est une expérience prise pour référence afin de comparer des résultats obtenus avec une autre expérience. VRAI Les sels minéraux sont des condiments que l’on rajoute en cuisine pour donner plus de gout. FAUX Mission 33 – Intrus La chenille (c’est le seul animal au stade de larve, les autres sont des formes adultes) Mots mêlés Alimentaire / Chaine / Herbivore. Mission 34 – Qui suis-je ? ➜ Le compostage. ➜ Le turricule. ➜ La litière. CHAPITRE 10 • L'origine et le devenir de la matière organique 171 Matériaux et objets techniques Choix pédagogiques : découpage et progression • Au cours des trois années du cycle 2, les élèves ont ob- servé la fonction et le fonctionnement de quelques objets fabriqués simples. Ils auront peut être réalisé quelques objets techniques simples en s’aidant d’un schéma de montage. Ils auront identifié les activités de la vie quotidienne ou professionnelle faisant appel à des outils et des objets techniques. Une seconde approche a visé à la compréhension du monde de l’électricité : identifier les propriétés de la matière vis-à-vis du courant électrique, comprendre et réaliser quelques circuits électriques simples en respectant les règles de sécurité. Enfin, ils se sont approprié les règles essentielles d’un environnement numérique, en s’appuyant sur les ressources de la classe et sur celles de leur milieu familial. • Au cycle 3, les notions relatives à l’objet technique vont être approfondies. En primaire, l’objet technique est à aborder en termes de description, de fonctions, de constitution afin de répondre aux questions : À quoi cela sert-il ? De quoi est-ce constitué ? Comment cela fonctionne-t-il ? Les élèves aborderont l’objet technique depuis sa phase d’élaboration jusqu’à sa réalisation pratique. Cela constituera les premiers chapitres de ce thème. Nous avons fait le choix d’avoir une approche globale des objets techniques avant de proposer la réalisation d’un objet technique en particulier. Un chapitre sera spécialement consacré aux matériaux constitutifs des objets en raison de la richesse des situations expérimentales pouvant être abordées. Un dernier chapitre traitera de la gestion de l’information, s’appuyant en cela sur le chapitre consacré à l’information du thème 1. • Nous avons ainsi distingué quatre chapitres. L’évolution des objets techniques est abordée dans le chapitre 11. Le point de départ sera de caractériser l’évolution des besoins, à la source de l’évolution des objets techniques. Les notions nouvelles de fonction d’usage et 172 Matériaux et objets techniques de fonction d’estime des objets seront présentées à travers des applications pratiques pour les élèves. À partir d’objets de leur quotidien, les élèves devront situer dans le temps les principales évolutions en terme de principe de fonctionnement, de matériaux, d’énergie, d’impact environnemental, de cout et d’esthétisme. Nous partirons de ce que les élèves connaissent (un objet technique) pour affiner les critères d’un point de vue de l’invention, de l’innovation et des principes techniques. Une approche particulière de l’objet « vélo » a été privilégiée compte tenu de la proximité de cet objet avec les élèves. L’étude des matériaux est réalisée dans le chapitre 12. Ce chapitre permet de dégager les quatre familles de matériaux en gardant toujours à l’esprit que les matériaux sont choisis pour répondre à des besoins précis. L’impact des matériaux sur l’environnement est étudié dans la dernière mission de ce chapitre. La conception et la réalisation d’un objet technique constituera le cœur du chapitre 13 en insistant sur l’organisation des taches à accomplir : la conception, la réalisation du prototype, les tests de fonctionnement et les tests de conformité. Une fois le cahier des charges respecté et les tests validés, les élèves se lanceront dans la réalisation de l’objet technique : ici, nous avons fait le choix du char à voile en raison de son attractivité pour les élèves et de son faible cout de revient dans le choix des matériaux. La gestion de l’information abordera, dans le chapitre 14, la problématique des robots depuis le constat de leur présence dans notre vie quotidienne aux conditions de leur fonctionnement. Une mission traitera spécifiquement de la notion de réseau pour communiquer tant il est important de sensibiliser les élèves à leur importance, mais aussi à leur danger d’utilisation. En 6e, ces notions continueront à être étudiées avec le souci d’une généralisation et le choix d’objets techniques plus complexes. Exploitation pédagogique du manuel DOUBLE PAGE D’OUVERTURE Cette illustration peut être utilisée pour la mission 39 en agrément de la situation déclenchante sur l’hôtel. Le bâtiment représenté ici est le magasin Selfridges situé dans le quartier de Bull Ring à Birmingham. Ce centre commercial géant, construit en 2003 par le cabinet Future System, est construit principalement en béton avec une structure en acier. Ces matériaux sont néanmoins masqués par une couverture faite de plus de 15 000 disques en aluminium. Il peut être intéressant d’aborder avec les élèves le fait que, de nos jours, les nouveaux bâtiments sont construit majoritairement en béton mais que l’on tente de masquer ce matériau par des couvertures plus esthétiques (bardage en bois, structures métalliques, verre…). CE QUE JE SAIS DÉJÀ p. 148-149 Les circuits électriques ➡ Peut être abordé avant le chapitre 12. L’élève pourra se servir de cette propriété de la matière pour mettre en avant, dans la mission 39, à quelle famille un matériau appartient car si le matériau choisi est conducteur de l’électricité, il appartient à la famille des métaux. En lien avec le chapitre 4 L’énergie, on peut demander à l’élève : - ce qui stocke et fournit l’énergie dans le circuit (la pile) ; - ce qui transforme l’énergie électrique en énergie lumineuse (ampoule). La réactivation des acquis concernant les dangers de l’électricité pourra se faire, en peu de temps et oralement, par la lecture du document sur les dangers de l’électricité à la maison. Les élèves devront identifier les comportements dangereux des personnages dans chaque pièce de l’habitation (tableau en bas de page). • • Les objets techniques p. 146-147 ➡ Peut être abordé avant le chapitre 11. On peut commencer par un rappel sur ce qui différencie un objet naturel (non modifié par l’être humain) et un objet technique (fabriqué par l’être humain à partir d’objets naturels). À partir de l’image du mixeur, on peut aborder la notion d’évolution technologique (mission 35). Après le fouet à main, sont apparus le mixeur électrique puis le robot multifonction. On peut questionner l’élève sur les apports d’un tel appareil par rapport au modèle précédent, le fouet à main. On peut ainsi faire apparaitre la notion d’évolution des besoins (mission 36) : par exemple, l’être humain avait besoin de gagner en rapidité, efficacité et surtout en confort. On peut ainsi faire passer la notion de familles d’objets techniques (les objets qui ont la même fonction d’usage forment une même famille). Pour introduire la mission 38 (De la fonction d’usage aux fonctions techniques), on peut questionner les élèves à partir de l’image du moulinet sur le fonctionnement de cet objet technique en lui posant les questions suivantes : Sur un moulinet, quel mouvement observes-tu ? Quelle énergie permet l’apparition de ce mouvement ? Comment fonctionne ce mixeur ? • • L’environnement numérique de travail ➡ Peut être abordé avant le chapitre 14 (mission 47) Ce document permet de revoir la compétence du cycle 2 « Commencer à s’approprier un environnement numérique de travail ». Les élèves doivent être capables de décrire l’architecture simple d’un dispositif informatique. Cette illustration peut permettre de réinvestir le vocabulaire des périphériques d’un environnement numérique et d’introduire la notion de logiciel et de réseau. En complément, vous pouvez utiliser l’activité proposée sur le site suivant qui permet de s’assurer que les élèves maitrisent l’utilisation du « Cliquer/Glisser » : https://studio.code.org/s/course2/stage/3/puzzle/1 La buanderie Le bébé joue avec une prise électrique (il essaie de débrancher le fer à repasser). La cuisine Des fils sortent de la prise murale, la grandmère retire le pain grillé avec un couteau. La salle de bain La jeune fille se sèche les cheveux dans le bain. Le salon La maman change une ampoule sans avoir coupé l’électricité ; il y a trop de branchements sur la multiprise. La chambre du garçon Des doudous sont posés sur le radiateur ; l’enfant joue avec une paire des ciseaux dans la prise murale. La chambre de la fille La jeune fille arrose ses plantes au-dessus de la chaine Hifi, en équilibre sur des livres posés sur une étagère. Matériaux et objets techniques 173 CHAPITRE 11 L’évolution des objets techniques Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Identifier les principales évolutions du besoin et des objets Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs constitutions Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Identifier les principales évolutions du besoin et des objets Repérer les évolutions d'un objet dans différents contextes (historique, économique, culturel). L'évolution technologique (innovation, invention, principe technique). À partir d'un objet donné, les élèves situent ses principales évolutions dans le temps en termes de principe de fonction­ nement, de forme, de matériaux, d'énergie, d'impact environne­ mental, de cout, d'esthétique. L'évolution des besoins. Décrire le fonctionnement d'objets techniques, leurs fonctions et leurs constitutions Besoin, fonction d'usage et d'estime. Fonction technique, solutions techniques. Représentation du fonctionnement d'un objet technique. Comparaison de solutions techniques : constitutions, fonctions, organes. Les élèves décrivent un objet dans son contexte. Ils sont amenés à identifier des fonctions assurées par un objet technique puis à décrire graphiquement à l'aide de croquis à main levée ou de schémas, le fonctionnement observé des éléments constituant une fonction technique. Les pièces, les constituants, les sousensembles sont inventoriés par les élèves. Les différentes parties sont isolées par observation en fonctionnement. Leur rôle respectif est mis en évidence. Repères de progressivité Tout au long du cycle, l’appropriation des objets techniques abordés est toujours mise en relation avec les besoins des hommes et des femmes dans leur environnement. En CM1 et CM2, l’objet technique est à aborder en termes de description, de fonctions, de constitution afin de répondre aux questions : à quoi cela sert-il ? De quoi est-ce constitué ? Comment cela fonctionne-t-il ? Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 Qu’est-ce qu’un objet technique ? Définition En technologie, un objet technique est vu comme un système. La norme parle de système technique mais pour les élèves de primaire, nous remplacerons le mot système par objet technique et le mot composant par organe. Un objet technique est un arrangement d’éléments en interaction organisé pour atteindre un ou plusieurs objectifs définis. 174 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques Un objet technique est un objet qui a été fabriqué ou transformé par l’être humain à la différence d’un objet naturel qui est un objet qui n’a jamais été fabriqué ou transformé par l’être humain. Il ne suffit pas de connaitre tous les composants d’un système pour connaitre le système, il faut aussi connaitre les relations entre les composants. Besoins, fonction d’usage, fonction d’estime Un objet technique répond à un besoin humain : se déplacer, communiquer, transporter des biens, se vêtir, se nourrir, etc. Les besoins humains sont donc le point de départ de la recherche des idées et de l’invention d’un nouvel objet Doc 1. Exemple du vélo : la connaissance des composants ne suffit pas pour constituer le vélo, car on peut réaliser deux vélos différents ici. Il faut également connaitre les relations entre les composants. technique. Ils sont aussi le moteur des évolutions techniques que connaissent les objets au cours du temps. Un objet technique possède une ou des fonctions d’usage et une ou des fonctions d’estime. • La fonction d’usage est le service rendu par le produit. Pour connaitre la fonction d’usage d’un objet ou d’un produit, il suffit de répondre à la question : à quoi sert cet objet ? • Les fonctions d’estime sont les caractéristiques de l’ob- jet technique qui répondent aux gouts de l’utilisateur. On parle de l’esthétique d’un objet. La fonction d’estime est en rapport étroit avec le style de l’objet (forme, matières, couleurs...) et est sujette à l’évolution de la mode. L’appréciation de la fonction d’estime dépend du gout de chaque personne. Pour certains, une chaussure jolie est forcément sportive, tandis que pour d’autres elle doit être ouverte, ou encore brillante. Définir la fonction d’estime d’un objet technique, c’est répondre à la question : est-ce que l’objet me plait ? Pourquoi me plait-il ? Date Génération de la console Innovation de rupture 1972-1975 1re génération ✔ Évolution des objets techniques au fil du temps • Les objets techniques évoluent au fil du temps : leur forme, leurs matériaux ou leurs principes de fonctionnement changent. Ils évoluent également en fonction des besoins des êtres humains. Un autre vecteur d’évolution de l’objet est la nécessité de suivre les contraintes économiques, environnementales, législatives, concurrentielles, etc. • L’invention d’un nouvel objet technique repose presque toujours sur une innovation majeure liée à un nouveau principe technique. On parle aussi d’innovation de rupture. Lors de l’évolution d’un objet technique, on distingue les simples améliorations de principes techniques existants et les innovations qui correspondent à l’utilisation d’un nouveau principe technique. On parle alors d’innovation incrémentale. Ces améliorations ou innovations peuvent intervenir à tous les niveaux de la conception de l’objet (son principe de fonctionnement, ses matériaux, les énergies utilisées). Innovation incrémentale Amélioration Création de la première console grand public Apparition d’un microprocesseur intégré 1976-1983 2e génération 1983-1990 3 génération ✔ Microprocesseur 8 bits 1990-1993 4 génération ✔ Microprocesseur 16 bits 1993-2002 5e génération ✔ 2003-... 6e génération ✔ ✔ e e Différents jeux disponibles sur cartouche ✔ Microprocesseur 32 ou 64 bits Apparition de jeux sur CD Manette sans fil + Haute définition Support Blue Ray ou HDDV Doc 2. Évolution des consoles de jeux. CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 175 2 La conception d’un objet technique Le cahier des charges fonctionnel (CdCF) • La conception d’un objet technique passe par plusieurs phases. Il faut d’abord effectuer le cahier des charges fonctionnel (CdCF). Ce document est réalisé à l’aide des outils d’analyse fonctionnelle du besoin. Un même besoin initial peut se traduire par plusieurs CdCF en fonction de l’utilisation de l’objet (cf. doc 3). • Ce CdCF est donné aux ingénieurs pour la conception de l’objet. Les ingénieurs proposent des solutions techniques associées aux fonctions techniques de l’objet. Durant cette phase, les recherches des ingénieurs peuvent déboucher sur des inventions et/ou des innovations. Puis un premier prototype est réalisé. La réalisation de ce prototype permet de mesurer un premier écart avec le cahier des charges puis de finaliser l’objet lors de la phase de mise au point. Lorsque l’objet répond au CdCF, il est alors possible de l’industrialiser. L’analyse Fonctionnelle technique Pour répondre à sa fonction d’usage, l’objet technique doit réaliser des actions : c’est ce qu’on appelle les fonctions techniques. Étude du besoin Conception Pour assurer une même fonction technique, plusieurs solutions techniques sont possibles : les ingénieures et ingénieurs retiennent la meilleure solution technique compte tenu du CdCF. Par exemple, les fonctions techniques du vélo sont avancer, tourner, freiner. Pour la fonction technique freiner, plusieurs solutions techniques existent (patins en caoutchouc ou plaquettes acier et céramique, actionnées par câbles acier ou par dispositif hydraulique). Le choix de la solution technique retenue se fait en fonction du CdCF (cf. mission 38). • L’outil normalisé qui permet de relier la fonction d’usage aux solutions techniques est le diagramme FAST (Fonction Analysis System Technic). Un diagramme FAST présente une décomposition hiérarchisée des fonctions du système allant des fonctions de service (fonctions en lien avec le milieu extérieur) et passant par les fonctions techniques (fonctions internes au système) jusqu’à l’énoncé des solutions technologique employées ou prévues pour remplir les fonctions techniques (cf. exemple du doc. 5). • Ce diagramme se construit de la gauche vers la droite à partir de l’énoncé d’une fonction. Tout déplacement vers la droite répond à la question : « Comment réaliser cette fonction ? » Tout déplacement vers la gauche répond à la question : « Pourquoi réaliser cette fonction ? » Il est complété vers le haut ou vers le bas pour définir les fonctions devant être assurées simultanément ou en alternative. Prototype et mise au point Fabrication Innovation Doc 3. Les phases de conception d’un objet technique. Doc 4. Un même besoin, une même fonction d’usage (protéger la tête du cycliste) débouche sur deux CdCF différents selon que le casque est utilisé en compétition, pour les loisirs ou par les enfants. La grande variété des casques vendus dans le commerce est liée à la fonction d’estime du casque. 176 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques Comment ? Fonction d'usage Fonction technique Permettre à l'utilisateur d'appeler une autre personne Composer le numéro Clavier Transmettre le signal Antenne Récupérer la voix Micro Transmettre la voix Haut parleur Afficher le numéro Écran Pourquoi ? Solution technique Doc 5. Digramme FAST du téléphone portable. Éléments de didactique 1 Difficultés liées au lexique • Ce chapitre aborde des notions souvent proches mais qu’il est important de distinguer. L’emploi à bon escient d’un lexique nouveau est d’ailleurs souvent un enjeu en sciences et technologie. Pour que ce vocabulaire soit compris, l’enseignant-e doit s’efforcer de reformuler les énoncés des élèves lors des échanges oraux en groupe classe, mais aussi quand il-elle circule dans les petits groupes. À cette occasion, il-elle permet à certains élèves plus timides de s’exprimer en groupe plus restreint. Il-elle doit accorder toute l’attention nécessaire à l’exactitude du vocabulaire employé, en particulier dans la trace écrite qui sert de bilan. • Dans cette optique, nous conseillons l’activité « un-e contre tous » issue de la méthode de lecture compréhensive « Lectorino Lectorinette ». Elle consiste à comptabiliser le nombre de fois où les élèves et l’enseignant-e utilisent à bon escient des mots définis et écrits sur un tableau, visible de tous. Confusion invention et innovation : l’invention repose sur un principe technique nouveau et est à l’origine d’un nouvel objet ; l’innovation repose aussi sur un principe technique nouveau mais ne fait qu’améliorer un objet déjà existant (distinction innovation de rupture / innovation incrémentale). Confusion besoin / fonction d’usage, fonction d’estime / fonctions techniques : la notion de besoin est difficile à appréhender pour les élèves car elle relève d’un certain degré d’abstraction. Ainsi, si l’on demande à un enfant à quel besoin répond un objet, il n’arrivera pas à répondre. Il pourrait exprimer des réponses en lien avec ses préférences et jugements sur l’objet. On pourra classer ces réponses dans la fonction d’estime et pointer le fait que chaque objet a une fonction d’estime différente. C’est en mettant l’élève dans une situation d’utilisation de l’objet qu’il pourra dire comment il l’utilise. Il faudra alors écrire ce que disent les élèves sous la forme d’une fonction d’usage pour ensuite en faire découler le besoin. Confusion principe technique / solution technique : la fonction technique répond à la fonction « Comment ? », par exemple : « Comment le vélo va-t-il freiner ? ». Les solutions techniques sont les solutions apportées pour satisfaire la fonction technique demandée. Pour une même fonction technique, il existe souvent différentes solutions techniques selon ce qui est recherché (cf. mission 38 sur le vélo). Confusion tige / tube : ce sont deux formes cylindriques allongées, le tube est creux, la tige passe dans le tube, comme un tube de colle. 2 Difficultés liées au repérage dans le temps • Les élèves de cycle 3 n’ont pas encore acquis la capacité « à penser le temps historique » : « Pour naviguer dans le temps, il ne suffit pas seulement d’avoir acquis des capacités à coordonner la durée et la succession... », mais il faut l’« exercer souvent et dans des contextes différents » (LAUTIER et ALLIEU-MARY, 2008). L’enseignement de l’évolution des objets techniques consolide ainsi ces apprentissages complexes du temps historique, en évoquant des objets du passé, loin du temps vécu de l’élève étudié depuis la maternelle (LOISON 2005). Notre démarche intègre « la pratique possible de la périodisation à diverse échelles et sur divers objets » (LAUTIER et ALLIEU-MARY, 2008). • D’autre part, il est difficile pour les élèves de parler des évolutions des besoins car la dimension historique, économique, sociétale... leur échappe. L’enseignant-e doit donc replacer en contexte, selon les exemples choisis, pourCHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 177 quoi les objets techniques ont évolué. Par exemple, le train a notamment suivi des évolutions car avec l’arrivée des congés payés en 1936, il a fallu transporter un plus grand nombre de voyageurs vers leurs destinations de vacances. • Le musée de classe, pour celles et ceux qui en réalisent un dans leur classe, peut être l’occasion d’intégrer les élèves dans un projet commun (chaque élève apportant des objets anciens), concrétisant ainsi cette notion d’évolution. 3 Difficultés liées au rapport à l’objet : utilisation et fonctionnement LAUTIER N. et ALLIEU-MARY N. (2008) nous rappellent que l’emploi fait par les élèves d’un objet technique « se réduit à une simple manipulation, parfois à une pression sur une touche, ce qui éloigne (...) de la compréhension de son fonctionnement. Les objets techniques actuels sont de moins en moins lisibles, parce que abstraits et miniaturisés, véritables boites noires fermées... ». En amont, il est donc nécessaire de partir des représentations des élèves, obligeant les élèves à se poser des questions sur le fonctionnement d’un objet technique familier. On pourra par exemple leur demander, dans le cadre de l’étude du vélo : « D’après vous, comment cet objet fonctionne ? Par exemple, comment le vélo fait-il pour avancer ? ». La séquence mettra en avant la complexité de cette boite noire faite d’un enchainement d’actions permettant de transmettre le mouvement depuis la force musculaire du cycliste jusqu’à la rotation de la roue arrière. • Le cas du vélo est d’ailleurs très intéressant, car bien que cette « boite noire » soit bien visible et largement utilisée par un grand nombre d’élèves, ils ne se posent cependant pas spontanément de questions sur son fonctionnement. La démarche scientifique est donc primordiale : faire émerger les conceptions premières des élèves, formuler des questions, émettre des hypothèses et observer pour valider... Toutes ces étapes permettront aux élèves de dépasser leur simple statut d’utilisateur ! Bibliographie / Webographie • A. L’Haridon, Enseigner la technologie au cycle 3, Éditions Nathan, 2006. • N. Lautier et N. Allieu-Mary, « La didactique de l’histoire », R F evue rançaise de Pédagogie, jan- vier-mars 2008. • M. Loison, « Les apprentissages à l’école maternelle, entre structuration du temps vécu et évocation du passé », Revue Spirale, n° 36, p. 109-121. • R. Goigoux et S. Cèbe, Lectorino & Lectorinette, CE1-CE2, Apprendre à comprendre des textes narratifs, Éditions Retz, 2013. • P. Silberzahn, Relevez le défi de l’innovation de rupture, Pearson, 2015. • Y. Constantinidis, Expression des besoins pour le SI : guide d’élaboration du cahier des charges, Éditions Eyrolles, 2018. • J. Bernard-Bouissières, Expression du besoin et cahier des charges fonctionnel : élaboration et rédaction, AFNOR, 2013. • A. Azarina et Y. Pollet, Analyse fonctionnelle des systèmes, Presses des Mines, 2016. • Article consacré aux inventions françaises : https://www.slideshare.net/Ungava/les-inventions-franaises • Article consacré aux inventions japonaises qui ne servent à rien : http://www.hongkiat.com/ blog/useless-japanese-inventions/ 178 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Comprendre comment évoluent les objets techniques au cours du temps. Notion de principe technique. Mission 35 L’évolution des objets techniques au cours du temps, invention, innovation. Principe technique. Mission 36 Comprendre le lien entre évolution d’un objet technique et évolution du besoin. Besoin, fonction d’usage, fonction d’estime. Distinguer fonction d’usage et fonction d’estime. Approfondir l’étude des évolutions technologiques d’un objet. Analyser les fonctions techniques d’un objet. Distinguer fonction technique et solution technique. Comprendre ce qu’est une solution technique. Mission 37 Influence du matériau, des solutions techniques. Aperçu général des missions Question scientifique Mission 38 Fonctions techniques, solutions techniques. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 35 Comment les objets techniques évoluent-ils ? • Objet technique et principe technique. • L’évolution des objets techniques au cours du temps. • Invention et innovation. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. • Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel. Mission 36 Pourquoi les objets techniques évoluent-ils ? • Objet technique et besoin. • Les fonctions d’usage et d’estime des objets techniques. • L’évolution des besoins. • Formuler une question ou une problématique scientifique ou technologique simple. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel. Mission 37 Quelle évolution technologique le vélo a-t-il connue ? • L’évolution des matériaux du cadre du vélo. • L’évolution des solutions techniques pour propulser le vélo. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. • Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel. Mission 38 Comment le vélo a-t-il été conçu pour assurer cette fonction d’usage ? • La fonction d’usage du vélo. • Les fonctions techniques du vélo et leurs solutions techniques. • Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 179 Mission 35 L’évolution technologique p. 152-153 Travail Objectifs : en équipes ✔Repérer les évolutions d’un objet dans différents contextes (historique, géographique, économique, culturel). ✔Décrire les évolutions technologiques (innovation, invention, principe technique) PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode Question technologique Comment les objets techniques évoluent-ils ? ➡ Aller à la mission 35. 14 - 15 - 23 - 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, aide pour la trace écrite, documents « Pour aller plus loin ». TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. Le train JE M'INTERROGE p. 150 Bienvenue à bord Connais-tu ce moyen de transport ? ➡ En lisant la légende, les élèves trouvent qu’il s’agit d’un tramway hippomobile qui date de la fin du XIXe siècle. On peut s’attendre à ce qu’ils ne connaissent pas ce moyen de transport car il n’existe plus. ➡ L’enseignant-e pourra apporter des éléments d’histoire sur ce moyen de transport : Le tramway à cheval est né vraisemblablement aux ÉtatsUnis. Après les années 1870, le tramway, toujours hippomobile, s’implanta dans toutes les grandes villes, en France comme à l’étranger. Mais la traction animale se révéla très onéreuse et petit à petit, on mit en place des tramways tractés par des petites locomotives à vapeur (1804 : invention de la locomotive à vapeur). ➡ Relance de l’enseignant-e : « Ce moyen de transport existe-t-il encore aujourd’hui ? » On s’attend à ce que les enfants répondent négativement. ➡ Relance de l’enseignant-e : « Pourquoi, à votre avis, ce moyen de transport a-t-il disparu ? ». Les élèves émettront différentes hypothèses : « maintenant, on va plus vite en train, on n’utilise plus les chevaux... » ➡ Relance de l’enseignant-e : « Quels moyens de transport actuels connaissez-vous ? » On peut s’attendre à ce que les élèves citent le bus, le tramway, le train, le TGV... À ce stade de la discussion, l’enseignant-e pourra expliquer que le tramway est un objet technique, c’est-à-dire qu’il a été fabriqué par les êtres humains, et qu’il a évolué dans le temps. On peut alors poser la problématique de la mission : 180 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques ➡ On pourra expliciter la mission aux élèves : « En observant ces trois documents, vous allez mettre en évidence quelle évolution technologique a connu le train au cours du temps. Pour cela, vous allez compléter votre tableau et faire un résumé que vous présenterez à l’oral à la classe. » Ici, le principe technique porte sur : comment le train fait-il pour avancer ? ➡ Doc 1. Il s’agit de l’invention de la locomotive à vapeur. On a créé quelque chose de nouveau pour tracter les trains (c’est la vapeur qui est la source d’énergie qui fait fonctionner le moteur, celui-ci entraine alors les roues). On fera remarquer aux élèves l’épaisse fumée noire qui se dégage. On pourra facilement faire le lien avec les conditions de transport des passagers : inconfort, odeur, toxicité. ➡ Doc 2. L’innovation porte sur l’utilisation de l’électricité comme source d’énergie qui fait avancer le train (faire remarquer aux élèves le réseau électrique bien visible sur le document), ce qui entraine une augmentation de la vitesse. Parallèlement, on transporte plus de passagers dans de meilleures conditions de voyage. ➡ Doc 3. Le principe technique est le même que pour la locomotive électrique mais l’aérodynamisme du TGV permet d’augmenter nettement la vitesse et donc de réduire les temps de trajet. On construit également des TGV permettant de transporter plus de passagers dans des conditions nettement plus confortables. ÉQUIPE 2. La balance ➡ En préambule de la séance, on pourra demander aux élèves de rapporter des balances de la maison et on pourra leur présenter une balance de Roberval et les questionner sur les ressemblances et les différences de ces balances. On pourra expliciter la mission aux élèves, sur le même modèle que l'équipe 1. Ici, le principe technique porte sur : comment déterminer la masse de mon objet ? ➡ Doc 4. C’est probablement l’habitude de soupeser les objets, en les soulevant simultanément avec les deux mains pour en comparer les poids respectifs, qui aura fait naitre l’idée de la balance à plateaux : on suspend le fléau en son centre afin que les deux plateaux soient équidistants du point d’accroche. Ainsi, si les objets sur les plateaux ont la même masse, le fléau sera horizontal : l’ensemble est à l’équilibre. Cependant, ce système nous indique juste une comparaison mais ne donne pas une mesure précise de la masse. ➡ Doc 5. L’innovation porte sur l’utilisation de masses marquées afin de déterminer la masse de l’objet. Les deux plateaux sont en équilibre lorsque l’aiguille est à la verticale, ce qui signifie que la masse de l’objet à mesurer est obtenue en additionnant les masses marquées présentes dans l’autre plateau. ➡ Doc 6. La masse de l’objet est obtenue électroniquement en plaçant un objet sur le plateau de la balance électronique : l’objet va déformer très légèrement une pièce métallique sur laquelle est collée une résistance électrique. La variation de la résistance électrique est proportionnelle à la variation de masse. Cette innovation améliore nettement la précision de la mesure. ● Décrire les évolutions technologiques d’un objet technique. ➜ Ici, l’élève observe les différences entre les différentes évolutions de l’objet et arrive à les qualifier (équipe 1, parler de la source d’énergie, de la vitesse, de la distance parcourue, du nombre de passagers et du principe technique / équipe 2, de l’affichage de la masse, du principe technique et de la précision de la mesure). ● Différencier invention et innovation. ➜ Ici, équipe 1 : invention : machine à vapeur, innovations : nouveau principe technique / équipe 2 : invention : balance à plateaux ; innovation : évolution du principe technique. ● Décrire le principe technique d’un objet technique. ➜ Ici, équipe 1 : il s’agit d’établir comment le train fait pour avancer / équipe 2 : il s’agit d’établir comment on détermine la masse de l’objet. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à identifier les différentes évolutions d’un objet technique avec l’aide de l’enseignant-e (les étapes sont fournies dans le tableau, voir sur le site compagnon). ➜ Débutant et apprenti. ● L’élève parvient à identifier les différentes évolutions d’un objet technique avec l’aide ponctuelle de l’enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient seul à identifier l’évolution technologique d’un objet dans son contexte (identifier les principaux changements, les principes techniques, sources d’énergie...). ➜ Expert. Mise en commun ÉQUIPE 1 : En résumé, on s’attend à ce que les élèves parlent de l’invention de la locomotive à vapeur : elle peut avancer grâce à la vapeur qui fait tourner le moteur et entraine donc les roues. Mais ils doivent aussi parler des innovations : le principe technique pour faire avancer le train évolue : la source d’énergie utilisée n’est pas la même, ce qui permet d’augmenter la vitesse du train. Ils devront également évoquer l’amélioration de l’aérodynamisme du TGV. Au cours du temps, les trains ont été rendus plus confortables, ce qui a considérablement amélioré les conditions de voyage des passagers. ÉQUIPE 2 : En résumé, on s’attend à ce que les élèves soulignent l’amélioration de la précision de la mesure au cours du temps et fassent état de l’évolution du principe technique : on passe d’une simple comparaison à une détermination de la masse à l’aide des masses marquées, puis à la lecture électronique de la masse de l’objet. L’enseignant-e veillera particulièrement à ce que chaque groupe soit capable d’expliquer comment on détermine la masse de l’objet et si la mesure est fiable ou non. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier un objet technique. ➜ Ici, identifier le train et la balance comme des objets fabriqués par les êtres humains et donc en conclure que ce sont des objets techniques. Suivi d’acquisition des compétences LA TRACE ÉCRITE C’est un nouvel objet fabriqué par l’être humain pour répondre à un besoin invention Objet technique Évolution de l’objet technique Innovation avec une nouvelle technologie Nouveaux principes techniques Nouvel objet technique amélioré JE FAIS LE BILAN p. 160 Ressources complémentaires Bilan de la mission 35 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Innovation, invention, objet technique, principe technique. CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 181 Mission 36 L’évolution des besoins p. 154-155 Objectifs : ✔Connaitre les principales fonctions d’un objet technique (d’usage, d’estime). ✔ Relier les évolutions d’un objet à l’évolution des besoins. PRÉPARER LA MISSION postes : un émetteur et un récepteur qui étaient distincts l’un de l’autre et reliés par un fil. 15 – 20 – 21 – 27. Fiches Méthode Ressources complémentaires Tableaux à compléter, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 150 Avis de recherche Pourquoi cet objet disparait-il de nos rues ? ➡ L’enseignant-e reprend le questionnement de Jules (mascotte) : « Qu’est-ce que c’est ? » Les élèves trouveront qu’il s’agit d’une cabine téléphonique. ➡ « Y’en a-t-il près de chez toi ? » À cette question, la plupart des élèves répondront non. ➡ Relance possible : « Pourquoi cet objet disparait-il de nos rues ? ». Les élèves émettront différentes hypothèses : « Maintenant, tout le monde a le téléphone chez lui ; maintenant, tout le monde a un téléphone portable car on s’en sert pour jouer, pour écouter de la musique...» ➡ L’enseignant-e pourra alors conclure : « Le téléphone est un objet technologique qui permet de communiquer. Comme le tramway ou la balance, il a connu des évolutions technologiques. Mais pourquoi a-t-il évolué ?» Pourquoi les objets techniques évoluent-ils ? ➡ Aller à la mission 36. Question technologique J'IDENTIFIE les besoins liés à un objet technique ➡ Ces documents mettent en évidence l’évolution des besoins correspondant au téléphone. ➡ Doc 1. C’est l’invention du téléphone par Bell en 1876. Avant cette invention, la transmission des messages se faisait de façon écrite par messager puis par morse à l’aide du télégraphe. Cette invention était composée de deux 182 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques Ader, ingénieur français, perfectionne le système de Bell en 1880 : son téléphone est composé de trois éléments : un microphone et deux écouteurs de chaque côté de l’appareil. En 1910, l’apparition d’opérateurs et de réseaux permet de mettre en relation différents téléphones entre eux. ➡ Doc 2. Les « demoiselles du téléphone » mettent en relation les abonnés grâce à des cordons. En 1963, avec l’apparition de l’électronique, la commutation manuelle par des opératrices est remplacée par une commutation électronique. ➡ Doc 3. Grâce à une liaison sans fil avec une borne fixe située dans la maison, on peut téléphoner tout en se déplaçant chez soi. Au début des années 90, un réseau extérieur de bornes sans fils est construit, permettant de transmettre un signal sans être relié à un téléphone fixe : c’est le début du téléphone mobile. ➡ Doc 4. Le smartphone a révolutionné la façon de communiquer des êtres humains : grâce à l’évolution conjointe du réseau et des téléphones, on peut maintenant non seulement téléphoner tout en étant mobile, mais aussi écouter de la musique, naviguer sur Internet, être présent sur les réseaux sociaux, consulter ses courriers électroniques... Le smartphone répond à de nouveaux besoins. IN FO + La Commission d’enrichissement de la langue française préconise d’utiliser le terme « mobile multifonction » à la place de « smartphone ». Réponses aux activités 1 Objet Besoin Téléphone de Bell (1876) Communiquer un message oral à un utilisateur Téléphone manuel (1910) Communiquer un message oral à plusieurs utilisateurs Téléphone automatique (1963) Communiquer rapidement avec son interlocuteur 2 La particularité du smartphone est de disposer dans un seul objet de tous les moyens de communication (Internet, réseaux sociaux, SMS...) tout en étant mobile. JE COMPRENDS Téléphone sans fil (1980) les fonctions d’un objet technique ➡ Doc 5. L’étude de ces images permettra de dégager la fonction d’usage d’un objet technique. La fonction d’usage répond à la question : « À quoi sert mon objet ? ». Les différents objets sont connus des élèves. ➡ Doc 6. L’étude de ces images permettra de dégager la fonction d’estime d’un objet technique. La fonction d’estime répond à la question : « Pourquoi cet objet me plaitil ? » ➡ Doc 7. L’explosion des ventes de téléphones portables met en avant la question du recyclage. On peut soulever la question des matériaux utilisés, de leurs propriétés et du recyclage des téléphones portables (voir le chapitre 12 sur les matériaux). Communiquer tout en se déplaçant chez soi. Téléphone mobile (1990) Communiquer de n’importe où et n’importe quand Smartphone (aujourd’hui) Avoir à sa disposition tous les outils de communication quel que soit l’endroit Réponses aux activités 3 Afin de faciliter la présentation de vos résultats, vous pouvez présenter votre recherche sous la forme d’un tableau qui précisera pour chaque objet technique sa fonction d’usage. Objet Cafetière Parapluie Fonction d’usage Faire du café Se protéger de la pluie Stylo effaçable Écrire et corriger ce qu’on a écrit Montre Indiquer l’heure 4 On s’attend à ce que chaque élève argumente son choix : « C’est mon cartable préféré parce que j’aime la couleur, j’aime le design, les pochettes de devant sont pratiques... » 5 On amène les élèves à se poser la question de l’impact environnemental sur l’augmentation constante de la vente des téléphones portables : « Que font les utilisateurs de leurs anciens téléphones portables ? Existe-t-il un moyen de les recycler ?... » Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier les fonctions d’usage d’un objet technique. ➜ Ici, avec le doc 5, l’élève précise à quoi sert chaque objet. ● Identifier les fonctions d’estime d’un objet technique. ➜ Ici, le doc 6 permet aux élèves de dire pourquoi ils-elles choisiraient tel ou tel cartable en argumentant leur choix. ● Identifier le besoin auquel répond un objet technique. ➜ Ici, noter dans un tableau les besoins des téléphones (docs 1, 2 et 3) et préciser la spécificité du smartphone. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient avec l’aide de l’enseignant-e à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique. ➜ Débutant et apprenti. ● L’élève parvient avec l’aide ponctuelle de l’enseignant-e à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient seul-e à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique et à les relier à l’évolution des besoins humains. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Un objet technique répond à des fonctions d’usage et des fonctions d’estime. Il satisfait les besoins des êtres humains. Les fabricants s’adaptent aux besoins évolutifs en proposant constamment de nouveaux objets techniques. JE FAIS LE BILAN p. 160 Ressources complémentaires Bilan de la mission 36 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Besoin, évolution, fonction d’estime, fonction d’usage. CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 183 Mission 37 L’évolution technologique du vélo Objectifs : ✔Étudier l’évolution technologique d’un objet : le vélo. Travail p. 156-157 en équipes ✔Connaitre l’évolution des matériaux du cadre du vélo. ✔Connaitre l’évolution des solutions techniques pour la propulsion du vélo (les solutions techniques actuelles seront étudiées en mission 38) PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 24 – 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, frises vierges, textes pour lecture différenciée et étiquettes, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 151 À toute vitesse Cet objet s’appelle un « Grand Bi ». À ton avis, est-ce un vélo récent ? Cette image est une photographie récente d’un vélo ancien, le Grand Bi. Ainsi, bien que la photo soit récente, le vélo est ancien. ➡ Relance possible : « Connaissez-vous cet objet ? Quelle est sa fonction d’usage, c’est-à-dire à quoi sert-il ? Quelles différences y a-t-il avec un vélo récent ? » ➡ Réponses attendues : Il a une grosse roue devant et une petite derrière ; Sur un vélo actuel, les deux roues ont la même taille ; C’est un vieux vélo ; C’est le premier vélo qui a existé ; C’est un vélo de cirque ; C’est un vélo de collection ; Il n’a pas de chaine ; Les pédales sont accrochées à la roue avant ; Comme un vélo moderne, il sert à se déplacer plus vite qu’à pied. ➡ L’enseignant-e incite les élèves à se poser des questions : « Quelles questions pouvons-nous nous poser sur cet objet ? » On relève toutes les questions puis on sélectionne la plus intéressante. Exemple de question d’élève à retenir : « Comment a évolué le vélo ? » On reformulera ensuite pour aboutir à la question technologique de la mission : Question technologique Quelle évolution technologique le vélo a-t-il connu ? ➡ Aller à la mission 37. TRAVAIL EN ÉQUIPES Différenciation possible pour la lecture des documents. L’enseignant-e peut donner un document support comme 184 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques une frise vierge à compléter, un texte surligné avec un code de couleurs, des étiquettes à placer sur la frise. ÉQUIPE 1. Le cadre du vélo ➡ On pourra expliciter la mission aux élèves : « En observant ces trois documents, vous allez mettre en évidence les évolutions technologiques qu’a connues le cadre de vélo. Pour cela, vous allez construire une frise chronologique en indiquant les informations essentielles des documents. » Laisser les élèves lire les documents et chercher les éléments importants du texte avant de les aider si besoin. Ils devront relever : le nom de l’objet, la date, les matériaux du cadre, les procédés d’assemblage des pièces du cadre et les avantages de ces évolutions (faire des vélos de plus en plus légers, rigides et solides). ➡ Doc 1. La draisienne est l’ancêtre du vélo. Il faut pousser avec les pieds pour avancer. Il n’y a ni pédales, ni frein, ni chaine. Le confort est rudimentaire. Il est en bois massif, d’où son poids. Les éléments sont assemblés par emboitement. Aujourd’hui, les draisiennes sont encore utilisées, car elles facilitent l’apprentissage de l’équilibre sur un vélo chez les jeunes enfants. ➡ Doc 2. En cette période d’après-guerre, le bois du cadre est remplacé par des tubes d’acier soudés, récupérés des armes de la guerre. On recyclait déjà en détournant les objets ! Ces tubes étant creux, les vélos gagnent en légèreté. D’autre part, la forme du cadre évolue : les tubes sont d’abord soudés en forme de croix. Cette forme évolue pour gagner en solidité : la forme triangulaire est adoptée. Deux triangles composent le cadre. On parle aussi d’une forme losange ou « diamant ». ➡ Doc 3. La plupart des vélos sont aujourd’hui en acier ou en aluminium. Mais pour une pratique intensive et une recherche de performance, le cycliste peut opter pour le carbone, plus couteux mais plus léger. Les éléments sont moulés. ÉQUIPE 2. Le système de propulsion du vélo ➡ On pourra expliciter la mission aux élèves : « En observant ces quatre documents, vous allez mettre en évidence les évolutions technologiques concernant la propulsion du vélo. La propulsion du vélo est le système qui permet de faire avancer le vélo. Pour cela, vous allez construire une frise chronologique en indiquant les informations essentielles des documents. » Laisser les élèves lire les documents et chercher les éléments du texte importants avant de les aider si besoin. Ils devront relever : le nom de l’invention, la date, et les améliorations qu’elle apporte. ➡ Doc 4. Les pédales ont été inventées par la famille Michaux. C’est la naissance de la bicyclette. Les pédales sont fixées à la roue avant, ce qui déséquilibre le vélo à chaque coup de pédale. Aujourd’hui les pédales transmettent le mouvement à la roue arrière (sauf pour le vélo couché - voir la mission 38). Lien Vidéo C’est pas sorcier « Les fous du vélo » : https://www.youtube.com/watch?v=wechtq95lqM ➡ Doc 5. L’installation d’une chaine pour transmettre le mouvement entre le pédalier, placé maintenant sur le cadre et la roue arrière permet d’obtenir une meilleure stabilité lors du pédalage. Cette invention de la fin du XIXe siècle est toujours présente sur nos vélos. ➡ Doc 6. Au fur et à mesure, on ajoute des pignons (roues dentées de différentes tailles placées au centre de la roue arrière – voir mission 42) pour diminuer les efforts dans les pentes. Mais le cycliste est, jusque-là, obligé de s’arrêter et de descendre de son vélo pour déplacer la chaine sur un autre pignon. L’invention du dérailleur au début du XXe siècle permet au cycliste de rester sur son vélo sans perdre son élan. Liens vidéo tour de France : évolutions des conditions du tour de France (et liens interdisciplinaires avec guerres mondiales en histoire et grandes villes de France en géographie) : https://www.youtube.com/watch?v=YOu0eXOsLD0 https://www.youtube.com/watch?v=knwXKbTSC_c http://www.ina.fr/video/CPD13002558/la-fourche-deugene-video.html ➡ Doc 7. Des batteries rechargeables permettent de faciliter le pédalage, toujours dans l’optique de réduire les efforts. Mise en commun ÉQUIPE 1 : En résumé, les élèves devront montrer que l’évolution du cadre est marquée essentiellement par l’évolution du matériau constitutif qui le compose, gagnant en légèreté et en solidité. L’évolution de la forme du cadre a aussi amélioré sa solidité et sa rigidité. ÉQUIPE 2 : En résumé, on souhaite que les élèves mettent en évidence l’amélioration de la facilité de pédalage à travers l’évolution des solutions techniques en matière de propulsion. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Reconnaitre et nommer les objets techniques et les inventions qui ont marqué l’évolution technologique du vélo. ➜ Ici, équipe 1 : identifier la draisienne, la bicyclette et le vélo moderne / équipe 2 : identifier les inventions au niveau du système de propulsion (la pédale, la transmission par chaine, le dérailleur et l’assistance électrique). ● Décrire ces évolutions technologiques du vélo chronologi­ quement. ➜ Ici équipe 1 : observer les différentes évolutions des matériaux, des procédés d’assemblage et de la forme du cadre / équipe 2 : observer les différentes évolutions du système de propulsion du vélo (la pédale, puis la transmission par chaine, puis ajout d’un dérailleur et enfin d’une assistance électrique). ● Décrire les améliorations apportées par ces changements. ➜ Ici équipe 1 : conclure que le vélo devient plus léger et solide / équipe 2 : comprendre que ces évolutions facilitent le pédalage : on va plus vite en se fatigant moins. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : Pour l’équipe 1 ● L’élève parvient à identifier quelques objets techniques et inventions étudiés. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à identifier tous les objets techniques et inventions étudiés. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à identifier et à décrire succinctement les différentes évolutions du vélo (matériaux du cadre ou système de propulsion) dans l’ordre chronologique. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à identifier les différentes évolutions du vélo dans l’ordre chronologique, en précisant les dates d’inventions et parvient à expliquer les améliorations apportées. ➜ Expert. Pour l’équipe 2 ● L’élève parvient avec l’aide de l’enseignant-e à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique. ➜ Débutant et apprenti. ● L’élève parvient avec l’aide ponctuelle de l’enseignant-e à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient seul à identifier les fonctions d’usage, d’estime et les besoins auxquels répond un objet technique et à les relier à l’évolution des besoins humains. ➜ Expert. Suivi d’acquisition des compétences LA TRACE ÉCRITE Au niveau du cadre, l’évolution des matériaux et de sa forme rendent le vélo plus solide et plus léger. Quant à la propulsion, l’apparition de nouvelles solutions techniques permettent de faciliter le pédalage du cycliste. JE FAIS LE BILAN p. 160 Ressources complémentaires Bilan de la mission 37 à imprimer. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. Mots à savoir utiliser en contexte Amélioration, évolution technologique, cadre d’un vélo, système de propulsion. CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 185 Mission 38 De la fonction d’usage aux fonctions techniques p. 158-159 Objectifs : ✔Connaitre la fonction d’usage et les fonctions techniques d’un vélo. ✔Identifier et nommer les solutions techniques pour chaque fonction technique d’un vélo. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 3 – 14 – 17 – 19. Ressources complémentaires Schéma associé au do- cument 4 à compléter, fiche et vidéo pour la manipulation (liée au doc 5), annexes à compléter, schéma à compléter pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 151 Un drôle d’engin ! Cet objet est-il toujours un vélo ? ➡ Cet objet est un vélo couché ou vélo horizontal. Il a été inventé en 1933 par Charles Mochet sous le nom de vélocar, les voitures étant très chères dans l’entre-deux-guerres. Ce vélo bas est plus rapide grâce à une résistance plus faible à l’air. La position du cycliste est aussi plus reposante, confortable et moins traumatisante en cas de choc. Mais étant plus bas, il est moins visible en ville, plus lourd et moins maniable. La visibilité vers l’arrière est plus difficile. Une perte d’énergie, due en particulier à la longueur de la chaine, existe. ➡ Réponses possibles : - « C’est aussi un vélo, mais il est allongé. » ; « Cela doit être dur de tenir en équilibre. » ; « Il sert aussi à avancer plus vite qu’à pied. » - Points communs : on retrouve tous les éléments d’un vélo (ce qui va permettre à l’enseignant-e de prendre connaissance du vocabulaire actif des élèves - voir la trace écrite de « mission accomplie ») : chaine, cadre, deux roues, pignons, plateaux, pédales, freins... - Différences : position allongée, chaine croisée et longue, pédalier à l’avant, roue avant plus petite, guidon placé au-dessus des fesses. Il n’y a pas de selle mais un siège (dossier). En quelques mots : c’est un vélo : même fonction et mêmes éléments, mais ces éléments sont organisées différem186 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques ment, ils ne sont pas à la même place. ➡ Relances possibles : « Quelle est sa fonction d’usage ? Quelles différences y a-t-il avec ton vélo ? » ➡ L’enseignant-e incite les élèves à se poser des questions et à les noter, par exemple sur le cahier de sciences : « Quelles questions pouvons-nous nous poser sur cet objet ? » On relève toutes les questions puis on sélectionne la plus intéressante. Exemple de question d’élève à retenir : « À quoi servent tous ces éléments ? Ont-ils le même rôle ? » On reformulera ensuite pour aboutir à la question technologique de la mission : Question technologique Comment le vélo a-t-il été conçu pour assurer cette fonction d’usage ? ➡ Aller à la mission 38. J'IDENTIFIE les fonctions techniques du vélo ➡ Doc 1. Ces trois images mettent en scène un enfant sur son vélo qui circule sur une route. Elles représentent les trois fonctions techniques essentielles auxquelles un vélo doit répondre : avancer (la propulsion), tourner (la direction/le guidage), freiner (le freinage). Attirer l’attention des élèves sur les panneaux et les marquages au sol sur la route permettra de rafraichir les notions d’éducation à la sécurité routière . ➡ Doc 2. Ce document permet de réinvestir les notions vues sur le document 1 et de les associer aux éléments constituants le vélo. On complètera la liste déjà énumérée par les élèves pendant l’étape « Je m’interroge » sur le vélo horizontal. Ces éléments devront être identifiés et nommés sur le schéma à compléter à la fin de cette mission. Réponses aux activités 1 Les trois fonctions techniques du vélo sont : - image de gauche : la propulsion (avancer), - image du milieu : le freinage (freiner), - image de droite : le guidage/la direction (tourner). 2 Les éléments en vert servent à la propulsion. Les éléments en rouge servent au freinage. Et les éléments en bleu servent au guidage. JE COMPRENDS les solutions techniques du vélo ➡ Pour chaque fonction, il existe différents systèmes (assemblages de pièces) possibles : ce sont les solutions techniques. ➡ Doc 3. Ce document présente deux solutions techniques permettant de freiner : - les freins à patins (en caoutchouc) ; - les freins à disques (en métal ou céramique). Cette appellation est en fait erronée : comme sur les voitures et les motos, le disque est fixé au moyeu de la roue. Ce sont les plaquettes qui vont, comme les patins précédemment, venir frotter de chaque côté du disque. Commentaires. 1. Il existe différentes solutions techniques pour « tirer » le câble des freins à patins. Mais nous avons préféré laisser ces notions plus complexes pour le collège. Mais si vous souhaitez aller plus loin, voici un lien Internet intéressant : http:// technoargia.free.fr/cms2/?Techno:6%E8me:Les_diff%E9rents_ types_de_freinage 2. Deux autres solutions techniques existent pour freiner : les freins à tambour et les freins à rétropédalage mais ils sont beaucoup moins répandus. ➡ Doc 4. Ce document présente la fonction de propulsion. Ce schéma est assez complexe et nécessite d’être analysé avec les élèves. Question possible : « Comment une personne sur un vélo arrive-t-elle à faire avancer le vélo ? » On pourra distribuer le schéma fourni en ressource complémentaire et le compléter collectivement. ➡ Doc 5. Ce document présente une solution technique concernant le guidage. Il est difficile pour les élèves de se représenter la liaison pivot qui permet de faire tourner le vélo grâce à la tige de direction emboitée dans le tube de direction du cadre, d’où l’intérêt de ce document et de la manipulation proposée sur le site compagnon. Si le temps ou le matériel manque, proposer aux élèves de visionner la vidéo de la manipulation proposée sur le site compagnon pour répondre à la question. Réponses attendues : Si on tourne le guidon, la tige, la fourche et l’axe restent alignés. Ils sont tous fixés les uns aux autres, pour faire tourner la roue avant. L’enseignant-e peut compléter en expliquant que le tube lui ne tourne pas. Il a pour rôle de relier le système de direction au vélo, tout en le laissant tourner librement. Il pourra le montrer sur un vélo ou une trottinette. On peut proposer de compléter la légende d’un schéma pour fixer le lexique et symboliser la liaison « pivot » (la tige pivote - ou tourne - dans le tube). Réponses aux activités 3 Doc 3 : le freinage. Doc 4 : la propulsion. Doc 5 : le guidage. 4 On s’attend à ce que chaque élève argumente son choix : « Sur mon vélo, j’ai des freins à patins car je ne fais pas de compétition. Je prends des routes ou des chemins avec peu de dénivelé. Je vais encore grandir et changer de vélo. Cela coute donc moins cher pour l’usage que je vais de mon vélo. » 5 Le guidon, la tige de direction et la fourche restent alignés. Ils sont soudés les uns aux autres. Le tube de direction permet à la tige de tourner tout en étant relié au cadre et donc au vélo. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. Critères de réussite liés à cette compétence : Identifier les fonctions d’usage du vélo. ➜ Ici, l’élève va dire à quoi sert un vélo : à se déplacer plus vite qu’à pied. ● Identifier les fonctions techniques du vélo et les éléments du vélo associés à chaque fonction. ➜ Ici, l’élève identifie la fonction de propulsion en vert (éléments associés : la pédale, les plateaux, la chaine, les pignons, la roue arrière), la fonction de freinage en rouge (éléments associés : les poignées de freins, les câbles de freins, les freins avant et arrière), la fonction de direction/guidage en bleu (éléments associés : le guidon, la tige de direction, la fourche, la roue avant). ● Identifier les solutions techniques du vélo étudiées pour chaque fonction. ➜ Ici, l’élève identifie, pour la fonction de freinage : les freins à disque et à patins, pour la fonction de propulsion : la transmission par chaine, et pour la fonction de guidage : la liaison pivot entre la tige de direction et le tube de direction du cadre. ● Décrire le fonctionnement de ces solutions techniques. ➜ Ici, l’élève décrit la transmission du mouvement depuis le coup de pédale du cycliste jusqu’à la rotation de la roue arrière, en passant par la chaine. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à identifier la fonction d’usage du vélo, au moins une fonction technique et quelques éléments du vélo. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à identifier la fonction d’usage du vélo, les trois fonctions techniques et un grand nombre d’éléments du vélo. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à identifier la fonction d’usage du vélo, les trois fonctions techniques et tous les éléments du vélo étudiés. Il-elle parvient, « avec ses mots », à expliquer le fonctionnement de la propulsion et/ou de la direction. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à identifier la fonction d’usage du vélo, les trois fonctions techniques et tous les éléments du vélo en les associant à chaque fonction. Il-elle parvient à réinvestir ce lexique pour expliquer le fonctionnement de la propulsion et/ ou de la direction. ➜ Expert. JE FAIS LE BILAN p. 160 Ressources complémentaires Bilan de la mission 38 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Fonction d’usage, fonction technique (avancer, freiner, tourner), solution technique (pédalier, frein, guidon de direction). CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 187 LA TRACE ÉCRITE Les fonctions techniques du vélo Propulsion Guidage/direction Freinage Guidon Frein arrière Poignée de frein Tige de direction Roue arrière Tube de direction Pignons Frein avant Fourche Chaine Plateau Pédale les sciences autrement sciences & Société Hyperloop, le train du futur ! Cette rubrique permet de revenir sur l’évolution du train abordée dans la mission 35 (page 152) et les énergies abordées dans la mission 12. ● Elon Musk, chef d’entreprise d’origine sud-africaine et naturalisé américain, est déjà connu pour le rôle qu’il joue au sein de la société Tesla notamment dans la construction des voitures électriques. En 2012, il réfléchit à un nouveau mode de transport capable de se déplacer à 1 200 km/h comportant des passagers dans des capsules. En aout 2013, il présente son projet : l’Hyperloop est né. Les capsules contenant les passagers peuvent se déplacer grâce à des aimants qui se repoussent. Après plusieurs tests concluants, la première mise en service devrait avoir lieu en 2021. ● Commentaire pour l’enseignant-e. Lorsqu’on fait passer du courant électrique dans une bobine (fil enroulé de forme cylindrique), un champ magnétique est généré ; on crée ainsi un aimant à partir d’un fil. 188 CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques Roue avant p.162-163 Activité pour la classe : questions à l’oral ou à l’écrit - La fonction d’usage de ce train du futur est-elle la même que notre TGV ? Réponse : il s’agit toujours de se déplacer mais de manière encore plus rapide et aussi plus sûre. - Grâce à quelle source d’énergie se déplacera-t-il ? Réponse : il s’agit d’utiliser des aimants eux-mêmes alimentés en électricité d’origine solaire. - Pourquoi les ingénieurs ont-ils fait ce choix énergétique ? Réponse : l’énergie solaire à l’origine de l’électricité utilisée est une énergie durable et renouvelable, sans effet néfaste sur l’environnement. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les évolutions des besoins et des objets techniques dans leur contexte. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier un objet technique. ➜ Ici, identifier le train du futur fabriqué par les êtres humains et donc en conclure que c’est un objet technique. Décrire les évolutions technologiques d’un objet technique. ➜ Ici, l’élève observe les différences entre ce train du futur et les différentes évolutions de l’objet train qui l’ont précédé. Il-elle est capable de parler de la source d’énergie, de la vitesse, de la distance parcourue, du nombre de passagers et du principe technique. ● Différencier invention et innovation. ➜ Ici, l’élève est capable de différencier entre l’invention (capsule circulant dans un tube) et l’innovation (le nouveau principe technique est l’utilisation d’aimants). ● Décrire le principe technique d’un objet technique. ➜ Ici, l’élève est capable d’expliquer comment le train fait pour avancer. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève parvient à identifier en quoi consiste l’évolution de ce nouveau train avec l’aide de l’enseignant-e. ➜ ● Débutant et apprenti. L’élève parvient à identifier en quoi consiste l’évolution de ce nouveau train avec l’aide ponctuelle de l’enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient seul-e à identifier l’évolution technologique que représente ce nouveau train dans son contexte (identifier les principaux changements, le principe technique, la source d’énergie…). ➜ Expert. Suivi d’acquisition des compétences ● UN MÉTIER de Sciences Je suis ... Designer/Designeuse ● Cette rubrique permet d’aborder un métier souvent méconnu des élèves, et très intéressant par la nécessité de posséder des compétences à la fois artistiques et techniques. Ora-Ïto est un designer français, qui imagine des objets inspiré des grandes marques avec ou sans leur autorisation, comme Apple et Vuitton à ses débuts. Ses créations originales et avant-gardiste séduisent les plus grandes marques (on peut citer aussi Levi’s, Nike, l’Oréal...). Son nom devient une véritable marque. Il décore et aménage de lieux prestigieux, comme à Marseille sa ville natale. ● Activité pour la classe La roue est un élément circulaire qui tourne autour d’un axe. Elle est une des plus importantes inventions de tous les temps. En effet, elle a été déterminante dans les progrès techniques dans le domaine des transports, en facilitant le transport de lourdes charges et en améliorant la vitesse et la distance des déplacements. D’ailleurs, quand cette pièce ronde est abordée avec les élèves, ils pensent spontanément aux roues des véhicules. Pourtant elle est un élément essentiel dans de nombreuses machines sous forme de poulies, de roues dentées (les pignons et les plateaux du vélo par exemple). Les roues peuvent donc servir à transporter (une roue de véhicules, une roue à aube), mais aussi à entrainer (des roues dentées d’un engrenage, une roue à eau du moulin), ou à guider (un volant, une barre de bateau). ● ● Ce texte peut également être travaillé lors des missions 43 ou 44 (roues du char à voile, manipulation de roues dentées dans l’étude de la propulsion du vélo). Activités pour la classe ● On peut mettre en place un défi dans la classe. Le défi du « collectionneur » : collectez un maximum d’images de différents objets comprenant une roue, en précisant leur nom. Cette diversité d’utilisation de la roue centrale dans de nombreuses machines peut ensuite faire l’objet d’une activité de classement en classe. Exemple de critères de classement possibles : leur fonction d’usage (transporter, entrainer, guider) ; les énergies permettant leur mise en mouvement (chimique, électrique, mécanique) en lien avec la mission 12 (chapitre 4, activité 4 page 57). Drôles d’expressions Proposer le jeu « un-e contre tous » (issu de l’ouvrage Lectorino Lectorinette) aux élèves. Ce défi consiste à essayer d’employer à bon escient dans la journée une de ces expressions (voir les explications page 11 dans la partie didactique, au sujet du lexique). Le but est que les élèves en emploient plus que l’enseignant-e ! QCM à imprimer sur le site compagnon Ce QCM montre bien la richesse de ce métier et la complémentarité des compétences à posséder. Il ne faut pas seulement savoir bien dessiner et aimer les beaux objets. Il faut surtout percevoir le sens pratique de l’objet, tout en prenant en compte les contraintes du client. Il est aussi préférable de posséder un baccalauréat scientifique (S ou STI) avec l’option « arts appliqués ». Le designer doit avoir à la fois l’esprit créatif et pratique. Il doit être curieux en se tenant informé des innovations technologiques. Il doit être bon dessinateur mais aussi maitriser les outils informatiques. ● sciences & Histoire La roue... étape essentielle du progrès technique Nous avons choisi cette rubrique afin de compléter le travail effectué dans la mission 37. Dans cette dernière, la roue a été travaillée à travers sa fonction technique. Aussi, nous proposons ici de mettre en évidence son évolution et son importance. ● sciences en jeux Corrigés Mission 35 – Relie Cadran solaire – Montre Plume – Stylo plume Téléphone – Smartphone Mission 36 – Vrai ou Faux La fonction d’estime répond à la question « à quoi sert mon objet ? » FAUX Les objets techniques évoluent en fonction des besoins des êtres humains. VRAI La fonction d’usage est différente selon les personnes. FAUX Mission 37 – Intrus 1re série : la draisienne (elle n’a pas de pédale). 2e série : le guidon (les autres éléments servent à la propulsion). Mission – 38 Charade La propulsion (pro – pull – scie – on). CHAPITRE 11 • L'évolution des objets techniques 189 CHAPITRE 12 Les matériaux Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Identifier les principales familles de matériaux Connaissances et compétences associées Familles de matériaux (distinction des matériaux selon les relations entre formes, fonctions et procédés). Caractéristiques et propriétés (aptitude au façonnage, valorisation). Impact environnemental. Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Du point de vue technologique, la notion de matériau est à mettre en relation avec la forme de l’objet, son usage et ses fonctions et les procédés de mise en forme. Il justifie le choix d’une famille de matériaux pour réaliser une pièce de l’objet en fonction des contraintes identifiées. À partir de la diversité des familles de matériaux, de leurs caractéristiques physico-chimiques, et de leurs impacts sur l’environnement, les élèves exercent un esprit critique dans des choix lors de l’analyse et de la production d’objets techniques. Repères de progressivité En CM1 et CM2, les matériaux utilisés sont comparés selon leurs caractéristiques dont leurs propriétés de recyclage en « fin de vie ». L’objet technique est à aborder en termes de description, de fonctions, de constitution afin de répondre aux questions : à quoi cela sert-il ? De quoi est-ce constitué ? Comment cela fonctionne-t-il ? Dans ces classes, l’investigation, l’expérimentation, l’observation du fonctionnement, la recherche de résolution de problème sont à pratiquer afin de solliciter l’analyse, la recherche, et la créativité des élèves pour répondre à un problème posé. Leur solution doit aboutir la plupart du temps à une réalisation concrète favorisant la manipulation sur des matériels et l’activité pratique. L’usage des outils numériques est recommandé pour favoriser la communication et la représentation des objets techniques. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques La science des matériaux est extrêmement riche et intéressante. Elle touche à l’histoire (de la préhistoire à nos jours), aux technologies (techniques d’extraction, de mise en forme, de recyclage des matériaux, etc.), et à la géographie (origine des matières premières). Les connaissances en sciences des matériaux façonnent nos sociétés et nos modes de vies à travers nos consommations et l’usage des objets techniques : habitats, transports, alimentations, communications, etc. La grande diversité de matériaux que les élèves sont amenés à côtoyer permet d’éveiller facilement leur intérêt avec des exemples ludiques, concrets et des expérimentations simples. 1 Histoire des matériaux • L’idée de matériau apparait dans l’histoire au moment où l’être humain décide d’utiliser la matière qui l’entoure pour fabriquer des objets. Les pierres disposées en cercle par 190 CHAPITRE 12 • Les matériaux les premiers êtres humains pour former des tombes sont un exemple intéressant de choix d’un matériau pour ses propriétés : les pierres sont résistantes aux conditions climatiques, et leurs masses importantes leur permettent de rester en place. Les exemples sont très nombreux : utilisation de branches et de nerfs d’animaux pour fabriquer des arcs, de peaux pour la fabrication de vêtements, d’écorces et de lianes pour la fabrication de cordes et de liens... • Le développement des différentes civilisations est si étroitement lié à la maitrise des matériaux que l’on utilise même les matériaux pour nommer certaines périodes de l’histoire : âge de pierre, âge de fer, âge de bronze. La très longue histoire des matériaux est résumée dans cette courte vidéo : http://www.cea.fr/multimedia/Pages/videos/culture -scientifique/physique-chimie/histoire-des-materiaux. aspx 2 Les familles de matériaux Bien que cela ne soit pas imposé et que l’on puisse retrouver d’autres classements, l’usage courant, notamment en technologie, est de distinguer quatre grandes familles de matériaux : métaux, céramiques (parfois appelé verres et céramiques), composites et organiques. Les matériaux métalliques Les métaux sont issus de minerais présents naturellement dans l’écorce terrestre. • Extraction et mise en forme : les minéraux sont extraits à partir de carrières ou de mines plus ou moins profondes. • Revalorisation : la plupart des objets métalliques, comme les boites de conserves, les canettes, les carcasses de véhicules et les divers métaux récupérés par les ferrailleurs (électroménager, déconstruction de bâtiments, etc.), sont récupérables et valorisables. Les déchets triés et récupérés sont de nouveau fondus et peuvent être réutilisés pour fabriquer d’autres objets. La température très élevée de la fusion permet de trier tous les résidus non métalliques pouvant rester sur les déchets. La difficulté d’extraction et le coût élevé des matières premières métalliques (en 2017, le kg de cuivre s’échangeait à environ 6 € et l’aluminium 2 €) incitent les acteurs industriels à mettre en place des filières de recyclage efficaces. Les matériaux céramiques • Doc 1. Extraction de charbon dans une mine à ciel ouvert. On trouve du métal partout sur la planète, mais certains métaux sont plus rares et ne se trouvent exploitables qu’en certains endroits. Les minerais sont purifiés par broyage de la roche et séparation mécanique ou chimique. Ils sont ensuite portés à haute température pour permettre la récupération par fusion des métaux présents (fusion du minerai de fer à 1 538 °C pour récupérer le métal). Le résultat de cette fusion est ensuite mis en forme par moulage, laminage, étirage, etc. Une fois refroidi, le métal retrouve sa dureté. • La grande majorité des métaux utilisés sont en réalité des « alliages », constitués d’un métal de base auquel sont ajoutés un ou plusieurs éléments chimiques par fusion. Par exemple, l’acier est un alliage de fer et de carbone. L’ajout de carbone permet d’améliorer les caractéristiques mécaniques du mélange, notamment sa dureté. La fonte est également un alliage de fer et de carbone, mais dans d’autres proportions. Le bronze ne se trouve pas non plus à l’état naturel, c’est un alliage de cuivre et d’étain. • Quelques propriétés intéressantes des métaux : – dureté et résistance à l’usure (armes, ustensiles de cuisine, roues des trains) ; – résistance à la compression et à la flexion (poutres métalliques utilisées pour les ponts, les bâtiments, les rails) ; – conductibilité électrique (câbles électriques, circuits électroniques en cuivres) ; – élasticité (ressorts des stylos à bille) ; – apparence brillante, esthétique (façades de bâtiments, miroirs, décoration) ; – étanchéité à l’air et la lumière (boites de conserve, canettes d’aluminium). Les céramiques sont toutes élaborées par des procédés thermiques. Beaucoup ont pour origine les argiles naturelles après un traitement par chauffage. Dans les céramiques, les liaisons entre les atomes sont très fortes. En conséquence, du point de vue de la dureté, de la résistance thermique ou mécanique, les céramiques montrent une nette supériorité par rapport à la plupart des matériaux métalliques. • Les céramiques possèdent trois avantages importants par rapport à d’autres matériaux concurrents : les matières premières utilisées pour leur fabrication sont relativement disponibles et peu onéreuses ; elles sont peu denses et résistent à des températures très élevées, là où la plupart des métaux perdent leur résistance ; enfin elles ont des propriétés optiques, électriques, chimiques, magnétiques, thermiques, etc., qui les rendent irremplaçables dans de nombreuses industries, en particulier pour la fabrication de matériel électronique et informatique. En revanche, leur fragilité est un réel défaut. • Parmi les céramiques les plus courantes on trouve la por- celaine (vaisselle), la faïence (vaisselle, carrelages, cuvettes de WC), la terre cuite (briques, tuiles), le grès (vases), le plâtre et le ciment (murs, plaques de placoplâtre). • Le verre est souvent associé à la famille des céramiques car les propriétés et les procédés de fabrication sont relativement proches. Selon les sources, on peut même retrouver cette famille sous l’appellation « Verre et céramiques ». IN FO + Le verre est obtenu par fusion à très haute température de la silice. La silice est généralement extraite du sable mais on peut aussi fabriquer du verre à partir du verre recyclé ou du quartz. • Le verre est bien recyclé en France, environ 75 % des bouteilles usagées sont triées et recyclées. Une fois lavés et séparés, les emballages en verre sont broyés puis refondus pour fabriquer de nouveaux produits en verre. Parfois ils sont triés par couleur avant d’être broyés. Le verre cuCHAPITRE 12 • Les matériaux 191 linaire (vaisselles et plats transparents) et les autres céramiques ne sont pas recyclés car ces objets ont une température de fusion supérieure à celle du verre et détériorent la qualité de la production. Les briques et tuiles en terre cuite peuvent être broyées pour fabriquer la terre battue de terrains de tennis ou servir de substrat pour les plantes. Les matériaux composites • Un matériau composite est un assemblage de plusieurs matériaux dont les propriétés se complètent. Le nouveau matériau ainsi constitué, hétérogène, est plus performant car il profite des propriétés de ses composants. Un composite est constitué d’un matériau jouant le rôle d’ossature, le renfort, et d’un autre matériau faisant fonction de liant, la matrice. Le plus souvent, la matrice est une résine ou colle à base de plastique. shampoing, bidons d’huiles moteurs, bouchons de bouteilles d’eau gazeuse... ; – le polychlorure de vinyle (PVC) : tuyaux de canalisation, film étirable alimentaire, gaines de câbles électriques ; – le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) aussi appelé Plexiglas : équerres et règles, hublots d’avions, feux de voitures ; – le nylon : bas, poils de brosse à dents. Cette liste est loin d’être exhaustive, il existe des centaines de plastiques différents. On pourrait également citer le polystyrène, les polyuréthanes, etc. IN FO Les élèves s’interrogent souvent sur la signification du préfixe « poly » dans les noms de nombreux plastiques. Les plastiques sont formées de nombreux éléments (ou molécules) identiques qui sont liés entre eux. Le polypropylène par exemple est formé de beaucoup de molécules de propylène. On rajoute donc le préfixe « poly », qui veut dire « plusieurs », devant le nom de la molécule présente pour créer le nom du plastique. • L’exemple le plus parlant pour les élèves est certaine- ment le béton armé, assemblage de béton (liant) et de barres d’acier (matrice). Il conjugue la résistance à la compression du béton et la résistance à la traction de l’acier. • Exemples de matériaux composites courants : – Fibre de verre / Fibre de carbone : alliages de fibres et de résine plastique utilisés dans l’automobile, l’aviation, la construction navale... – Le contreplaqué : assemblage de bois et de colle. – Cloisons en plaques de plâtre (Placoplatre) : carton + plâtre utilisé dans la construction. • À cause de leur composition (mélange d’au moins deux matériaux), les composites sont difficiles à recycler mais des sociétés se penchent déjà sur ce problème. L’utilisation accrue des fibres de verres et de carbone pourrait en effet devenir problématique si aucune solution rentable ne se dégage. Les matériaux organiques • Ces matériaux sont issus de la matière vivante, animale ou végétale. On peut distinguer : – les matériaux d’origine animale : le cuir, la laine, l’ivoire, le crin de cheval sont les exemples qui parlent généralement aux élèves. – les matériaux d’origine végétale : le coton, la paille, l’écorce, le bois, le carton, le papier, etc. – les matériaux transformés chimiquement : on peut citer notamment les plastiques. • Les plastiques que l’on retrouve le plus souvent dans notre quotidien sont : – le polypropylène (PP) : pare-chocs, emballages alimentaires, vêtements professionnels jetables (combinaisons de peinture, charlottes, masques chirurgicaux, etc.) ; – le polytéréphtalate d’éthylène (PET) : bouteilles d’eau, vêtements polaires, certaines cartes de crédit ; – le polyéthylène haute densité (PEHD) : plastique très dur et opaque utilisé pour la fabrication des bouteilles de 192 CHAPITRE 12 • Les matériaux + • En dehors des plastiques qui sont détaillés ci-après, le recyclage des déchets organiques est facilité du fait qu’en tant qu’éléments organiques, ils sont biodégradables et se transforment plus rapidement. Les matériaux issus du bois peuvent être revalorisés en papier recyclé, panneau de bois mélaminés, isolants ou en combustible de chauffage, mais cela fonctionne uniquement pour les bois non traités ou faiblement traités (traitement et peinture en surface du bois). Les bois traités à cœur comme les traverses de chemins de fer sont considérés comme des déchets dangereux et doivent être traités spécifiquement. • Les textiles usagés qui sont rapportés dans les bennes spécifiques sont triés, ceux qui ne peuvent plus être portés sont notamment broyés et transformés en isolants thermiques et acoustiques pour la construction. • Le cuir peut également être recyclé en étant broyé et mélangé à des liants synthétiques. Mise en forme des plastiques • Si les plastiques sont autant présents dans notre quotidien, c’est notamment car ils permettent d’obtenir des objets de formes complexes pour un cout peu élevé, comparativement au métal. Pour les former, le plus souvent on utilise leurs propriétés thermodurcissables : quand il est chauffé, le plastique devient fluide et il durcit une fois refroidi. Il est à noter que ce procédé est irréversible, le plastique ne peut pas être chauffé une seconde fois. • Les procédés de mise en forme les plus courants sont : – le moulage par injection : le plastique est injecté sous forme de granulats fondus dans un moule. Une fois refroidi, le plastique retrouve sa dureté et garde la forme prise dans le moule. 2,3 tonnes de CO2 qui ne seront pas émises. Au total, 23 % des emballages plastiques sont recyclés. • Après le tri par les consommateurs et la collecte, les plas- tiques sont séparés en trois catégories : PEHD (opaque), PET clair et PET foncé. Ces plastiques sont alors mis en balle et expédiés aux centres de régénération. Un tri supplémentaire et un prélavage éliminent les éléments indésirables et séparent les matériaux suivant leur densité. Le plastique est alors broyé en paillettes incorporées dans la fabrication de nouveaux emballages ou encore de fibres polyesters (polaire) pour le PET ; et pour la fabrication d’objets comme des arrosoirs, du mobilier d’extérieur, etc. pour le PEHD. Doc 2. Moule utilisé pour former des bouteilles en plastique. – l’extrusion : le plastique chaud est poussé à travers une filière, à la manière des machines à pâtes à modeler. Une fois refroidi, cela permet d’obtenir des objets de grandes longueurs comme les tuyaux PVC. – le thermoformage : une fine plaque de plastique est chauffée et aspirée sur un moule pour en prendre la forme. C’est le procédé utilisé notamment pour les emballages de type blisters. Cette animation, réalisée par l’université de Laval au Québec, permet d’expliquer de façon simplifiée les principaux procédés de mise en forme et d’assemblage des plastiques et d’autres matériaux : http://www2.cslaval.qc.ca/cdp/UserFiles/File/previews/ procindus/ • Revalorisation : la grande diversité de composition des matériaux plastiques rend difficile son recyclage car les procédés sont différents suivant les plastiques. Le recyclage du plastique reste donc compliqué actuellement : les emballages plastiques sont traités selon deux processus distincts, le recyclage de la matière première et la valorisation énergétique pour le reste. Techniquement, tous les plastiques pourraient être recyclés mais le cout énergétique de ce processus est souvent trop élevé. En effet, le nettoyage des plastiques souillés consommerait par exemple énormément d’eau et d’énergie. Le rapport entre le gain induit par le recyclage de ce matériau et les divers couts (consommation énergétique, main d’œuvre) nécessaires à cette transformation est à l’heure actuelle inintéressant. Pour ces plastiques, l’incinération reste le processus le plus rentable. Le problème de l’incinération des plastiques, produits à base d’hydrocarbures fossiles, est l’émission de CO2 et de fumées polluantes, qui doivent à leur tour faire l’objet d’un retraitement. • En ce qui concerne le recyclage, seulement deux types de plastique sont actuellement recyclés : les PET (polytéréphtalate d’éthylène), c’est-à-dire les plastiques transparents (bouteille d’eau plastique) et les PEHD (polyéthylène haute densité), qui sont généralement opaques (bidon de lessive). Une tonne de PET recyclé permet d’économiser 0,61 tonne de pétrole brut, 0,2 tonne de gaz naturel et 10,96 MWh d’énergie électrique. Cela représente l’équivalent de Éléments de didactique 1 Difficultés liées aux représentations des élèves • La notion de matériau est présente dans l’esprit des élèves au début du cycle 3, qui connaissent les sensations liées à l’usage de ceux-ci. Le toucher et la vue permettent d’identifier facilement les différences entre les échantillons. Proposer aux élèves des échantillons (bois, caoutchouc, aluminium, acier, PET...) permet d’éveiller leurs sens pour plus facilement aborder le sujet. Il est possible de réaliser un rappel des cinq sens naturels (l’ouïe, le toucher, le gout, l’odorat, la vue) et de questionner les élèves pour vérifier qu’un sens permet ou non de comparer des matériaux. De nombreuses propositions font alors surface. L’échantillon brille ou il est mat, l’échantillon est froid ou alors tiède, il est lourd ou il est léger, il se casse facilement ou est solide, il résonne ou atténue le son... Quelques questions simples pourront permettent à l’ensemble de la classe de proposer des idées de classement des échantillons, du plus lourd au plus léger par exemple. D’autres propriétés seront abordées dans ce chapitre. • Le lien entre environnement et matériaux n’est pas évident pour les élèves. Ils connaissent dans l’ensemble les différentes poubelles utilisées pour les tris des déchets ménagers, mais imaginent difficilement les étapes de recyclage et de valorisation possibles après la poubelle. Les connaissances et représentations des élèves sont finalement assez approximatives au sujet des matériaux. L’enjeu de ce chapitre sera donc d’organiser et de structurer les connaissances des élèves pour leur permettre de comprendre les choix effectués pour la conception et la réalisation d’objets techniques. 2 Difficultés liées au vocabulaire • Les élèves confondent souvent « matériels » et « ma- tériaux ». Une expérimentation simple peut facilement CHAPITRE 12 • Les matériaux 193 lever le voile sur cette ambiguïté. On peut proposer aux élèves des échantillons de matériaux (bois, carton, métal, plastique opaque et transparent, etc.) et des petits objets/ outils (pince, règle, pile, haut parleur, tournevis...). On demande aux élèves de trier l’ensemble : matériel d’un coté, matériaux de l’autre. Il ne faut pas confondre le matériel qui est un objet façonné ou fabriqué par l’homme, et les matériaux qui servent à fabriquer cet objet. • De manière générale, le vocabulaire peut représenter une difficulté. Ainsi, au cycle 3, il est impératif de simplifier les termes utilisés pour favoriser l’acquisition de compétences. Les élèves mélangent souvent familles et matériaux Pour eux, le métal est souvent un matériau alors que c’est une famille, le problème se pose aussi avec les plastiques. Cependant il est inutile dans un premier temps d’ajouter un obstacle à la compréhension de cette orga- nisation en cherchant à clarifier la distinction. À l’oral, on peut demander aux élèves de nommer les matériaux qu’ils connaissent, et le professeur écrira au tableau les propositions. Les élèves proposeront sûrement le métal, le bois et peut-être le plastique. Il est possible d’imaginer une première organisation des matériaux et de leurs familles sous la forme d’une carte mentale. Cette étape collective permettra de donner du vocabulaire dans le domaine des matériaux et de clarifier l’orthographe. • La famille des matériaux organiques peut être une source de confusion ou de gêne pour les élèves. En effet, classer dans une même famille le bois, le coton et les plastiques n’est pas un raisonnement logique pour eux. Expliquer que les plastiques sont fabriqués essentiellement à partir de pétrole qui lui-même provient de la lente décomposition des organismes peut être une piste pour une clarification. Bibliographie / Webographie • Recyclage du verre : http://www.verre-avenir.fr/ • Les plastiques : https://www.simplyscience.ch/archives-enfants/articles/du-plastique-mais- pas-nimporte-lequel.html • Choix de matériaux en fonction de propriétés attendues : http://www.utc.fr/~special_m6_fr/ CHAPITRES.html • Recherches en didactique des sciences et des technologies (RDST) : https://rdst.revues.org/ • P. Dommanget, O. Loiseau, Le recyclage des matériaux, Collection Que sais-je, PUF, 1998. • M. Ashby, H. Shercliff, Matériaux : Ingénierie, science, procédé et conception, PPUR, 2013. 194 CHAPITRE 12 • Les matériaux Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 39 Les objets techniques sont constitués de matériaux. Quelques matériaux. Familles de matériaux. Mission 40 Le choix d’un matériau se fait en fonction des propriétés souhaitées. Le choix d’un matériau doit prendre en compte l’environnement. Aperçu général des missions Question technologique Expérimentation d’une propriété. Mise en forme des matériaux. Choix d’un matériau pour ses propriétés. Mission 41 Impact négatif des matériaux sur l’environnement. Solutions existantes pour diminuer l’impact. En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 39 Quels sont les matériaux utilisés pour fabriquer les objets ? • Matériau. • Famille de matériaux. • Identifier les principales familles de matériaux. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 40 Comment choisir les matériaux d’un pneu de vélo ? • Propriétés des matériaux. • Choix et mise en forme des matériaux. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Identifier les principales familles de matériaux. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. Mission 41 Quel est l’impact des matériaux sur l’environnement ? • Cycle de vie. • Impact environnemental. • Recyclage. • Identifier les principales familles de matériaux. • Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. CHAPITRE 12 • Les matériaux 195 Mission 39 Les matériaux constituant les objets p. 166-167 Objectif : ✔Identifier les familles des matériaux. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15– 16 – 23. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploi- tation de la question 4, texte pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. Matériel Le matériel présenté est optionnel et peut être utilisé si l’enseignant-e veut prolonger la mission en réalisant les tests en classe. Ampoule, pile et câbles (pour les tests de conductivité), marteau, quelques objets de la classe (cartable, stylo, des lunettes, une règle en aluminium, cahier à spirales), quelques outils (tournevis, clé, pince, etc.), quelques échantillons de matériaux (bois, acier, aluminium, textile, plastique PVC, caoutchouc, etc.) JE M'INTERROGE p. 164 Matériaux de construction Quels matériaux ont permis la construction de cet hôtel ? IN FO + Cet hôtel, achevé en 2006 par l’architecte Frank Owen Gehry au cœur du pays basque espagnol avec ses 43 chambres luxueuses, est un véritable chef-d’œuvre. La pierre, le verre et le titane, les matériaux à l'honneur dans cet ouvrage, dessinent une structure futuriste qui intègre cette construction extraordinaire au paysage et à la tradition vinicole. La structure est classiquement en béton armé mais la partie centrale de l'hôtel est entourée par des auvents. ➡ Après avoir examiné la photo de la situation déclenchante, les élèves auront sûrement identifié la pierre des murs, le bois autour des fenêtres, le métal des auvents et le verre des fenêtres. ➡ Relance possible : Il est possible d’étendre la recherche en faisant réfléchir les élèves sur les matériaux qui les entourent dans leur vie quotidienne. « Quels matériaux peuxtu trouver dans la classe ? Dans la cour ? À la maison ? » ➡ Les objets de la classe, de la cour de récréation, de sa chambre, ses jouets peuvent permettre aux élèves d’en196 CHAPITRE 12 • Les matériaux richir une liste de matériaux qu’ils connaissent. Cette diversité des matériaux permet de formaliser la question technologique : Question scientifique Quels sont les matériaux utilisés pour fabriquer les objets ? ➜ Aller à la mission 39. La mission se déroule en deux temps. Dans un premier temps, les élèves doivent établir une liste des matériaux en se basant sur les photographies présentes dans le manuel. L’enseignant-e propose des pistes pour élargir cette liste, en proposant d’autres objets. Dans un second temps, il faut utiliser la clé d'identification du document 7 pour identifier les familles des matériaux proposés par les élèves. L’enseignant-e peut demander à ses élèves de réaliser des tests de détermination avec le matériel listé au début de cette page. J’OBSERVE pour identifier des matériaux ➡ Les objets présents dans les documents 1 à 6 occupent le quotidien des élèves, ils-elles les manipulent couramment. La notion de famille de matériaux est alors introduite grâce à des objets que les élèves peuvent manipuler, et grâce aux connaissances scientifiques qui ont pu être acquises par le passé. Réponses aux activités 1 On peut s’attendre à ce que les élèves citent le textile, le cuir, l’acier, les matières plastiques, le verre, l’aluminium, le papier, le carton et bois. 2 Les élèves peuvent citer de nombreux autres matériaux qui ne sont pas présents sur les objets : caoutchouc, liège, coton, cuivre, or, argent. Pour reconnaitre les matériaux, il faut utiliser un de ses cinq sens : la vue (forme, couleur), le toucher (aspect, masse), l’ouïe... 3 L’élève peut répondre qu’on retrouve la famille des plastiques sur tous ces objets : coins plastifiés du cartable, pièces du stylo, montures des lunettes, poignée de la règle, couverture des carnets et articulation du compas. Cette question permet de mettre en évidence l’omniprésence des plastiques dans notre quotidien. L’élève peut également remarquer qu’on retrouve du métal sur tous les objets. JE COMPRENDS comment différencier des matériaux ➡ Le classement en famille de matériaux, aussi appelé classe de matériaux, permet aux élèves d’aborder les notions de propriétés car celles-ci aident à déterminer l’appartenance d’un matériau à une famille. ➡ L’utilisation d’une clé d’identification (document 7) est une méthode simple de résolution de problème, souvent utilisée par les disciplines scientifiques. En effet, elle permet d’établir un modèle de résolution rapide pour des situations diverses, ici le tri des matériaux. ➡ Il s’agit de définir la famille des matériaux en trois questions : 1 L'échantillon est-il composé d’un ou plusieurs matériaux ? On examine l’échantillon par la vue et le toucher, et on définit s’il est homogène (un seul matériau) ou hétérogène (plusieurs matériaux). 2 L'échantillon est-il conducteur de l’électricité ? On réalise un test avec une pile et une ampoule. On relie l’ampoule et la pile grâce à un fil électrique, et on insère l’échantillon qu’on veut tester en le reliant d’un côté à l’ampoule et de l’autre côté à la pile. Une fois que le circuit en série est ainsi fermé, si l’ampoule s’allume alors l’échantillon est conducteur, sinon il est isolant. 3 Peut-on casser l’échantillon avec un marteau ? On peut réaliser un test avec un marteau et plusieurs échantillons. Il n’est souvent pas obligatoire de réaliser le test, par intuition et expérience personnelle, les élèves savent déjà ce qui casse et ne casse pas. Pour suivre la clé d'identification, il faut inciter les élèves à poser le doigt sur le bulle de début puis à suivre les flèches bleues pour identifier la famille de l’échantillon. Réponses aux activités 4 Exemple de phrase possible : « Dans le cartable on retrouve la famille des matériaux organiques et des matériaux métalliques », etc. Exemple de tableau à double entrée possible ci-contre. Différenciation : pour faire de la différenciation, on peut envisager trois niveaux : - 1er niveau : l’élève doit construire le tableau ; - 2e niveau : on fournit le tableau vide, l’élève doit le compléter entièrement ; - 3e niveau : on fournit le tableau avec l’en-tête pré-rempli. Bâtiment, kayak ... Métaux Organiques Cartable x x Stylo x x Lunettes x x Règle x x Carnets de notes x x Compas x x Céramiques Composites x 5 Il est possible de fabriquer du plastique à partir de pétrole ou bien à partir de végétaux (amidon de maïs, fécule de pomme de terre). Il est possible de présenter aux élèves en difficulté une version différenciée du texte du document 8, avec les éléments essentiels surlignés. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les principales familles de matériaux (sous-compétence : famille de matériaux). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Reconnaitre les matériaux et les familles des matériaux sur des objets courants. ➜ Ici les différents matériaux des objets des documents 1 à 6 page 166. ● Savoir identifier la famille à laquelle appartient un matériau. ➜ Ici en utilisant la clé d'identification du document 7. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à reconnaitre quelques matériaux. ➜ Débutant. ● L’élève connait quelques matériaux et des familles de matériaux. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à classer quelques matériaux dans leurs familles. ➜ Confirmé. ● L’élève sait classer les matériaux dans leurs familles en le justifiant. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Exemple ci-dessous. JE FAIS LE BILAN p. 172 Ressources complémentaires Bilan de la mission 39 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Matériaux, familles, métaux, céramiques, organiques, composites Les composites Les métalliques (bois, laine, plastiques, ...) (aluminium, cuivre, fer, acier, ...) Clé, pièces de moteur, casserolle... Les matériaux Meuble, vêtement, bouteille d’eau... Les organiques (béton armé, fibre de verre, ...) Les céramiques (argile, faïence, verre, ...) CHAPITRE 12 Vase, vaisselle, carrelage... • Les matériaux 197 Mission 40 Les propriétés des matériaux p. 168-169 Objectifs : ✔Découvrir quelques propriétés des matériaux. ✔Comprendre que ces propriétés influencent le choix d’un matériau pour la fabrication d’un objet technique. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 14 – 25. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves : une plaque support, des échantillons de matériaux (sur l’illustration dans l’ordre : bois, caoutchouc, cuivre, PVC, acier et Plexiglas). Commentaire. Un kit complet pour tester l'adhérence est disponible ici : https://www.technologieservices.fr/produits/technologiecollege/sciences-et-technologie/etudes-des-materiaux/ mallette-pedagogique-adherence-600917.html Pour les plus petits budgets, il est possible de ne prendre que le lot d’échantillons de matériaux : https://www.technologieservices.fr/produits/technologiecollege/sciences-et-technologie/etudes-des-materiaux/lotde-11-plaques-de-rechange-189418.html JE M'INTERROGE p. 165 Dérapage contrôlé ! « J’espère qu’il a de bons pneus ! » En quoi un pneu peutil aider au freinage ? ➡ Ce vététiste va-t-il tomber ? Les propositions de réponses peuvent être très variées mais vont souvent se rapporter à l’élément déterminant dans cette situation : le pneu. On observe ici un pneu à structure crampon, large et bombé. ➡ Relance possible : L’enseignant-e demande aux élèves d’imaginer différentes situations dans lesquelles un cycliste pourrait être amené à freiner et tourner : « Sur quels types de terrains est-ce le plus difficile de freiner ? Comment le pneu nous permet-il de mieux freiner ? » Les élèves peuvent alors proposer des paramètres qui varient comme le matériau du sol, la forme du pneu (lisse, avec crampons, avec clous), le matériau du pneu (bois, métal, caoutchouc...). Le but de cette réflexion orale est d’amener l’élève à dire que le matériau d’un pneu est un élément essentiel qui 198 CHAPITRE 12 détermine son efficacité dans une situation donnée. Le but de la mission est de faire découvrir les propriétés d’un matériau, en se concentrant ici sur la notion d’adhérence. • Les matériaux Question technologique Comment choisir les matériaux d’un pneu de vélo ? ➜ Aller à la mission 40. Cette mission permet d’aborder progressivement la notion de propriété des matériaux et principalement le lien fort qui unit matériaux et objet technique. L’élève devra ici apprendre à justifier le choix d’un matériau pour réaliser une pièce d’un objet en fonction des contraintes identifiées. J'EXPÉRIMENTE pour choisir le matériau adapté ➡ Dans un premier temps, les élèves vont identifier sur la vue 3D du pneu de vélo les éléments et le vocabulaire qui sera utilisé pour les réponses aux questions. Le document 2, plus difficile à aborder, propose une explication de l’adhérence. À travers l’étude du texte et du tableau, l’élève peut observer que l’état de la route et du pneu influencent l’adhérence du pneu au sol. Il n’est pas nécessaire de réaliser une analyse approfondie du document. Après avoir eu une première approche théorique de l’adhérence, les élèves vont proposer une expérience pour tester l’adhérence des échantillons de matériaux fournis. Le document 3 propose du matériel pour réaliser l’expérience. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience Hypothèses possibles : • Il faut choisir le matériau le plus adhérent. • Il faut comparer les matériaux pour choisir le meilleur. 2 L’expérience Expérience attendue : on place les échantillons à la même hauteur sur la plaque support et on l’incline doucement jusqu’à ce que les matériaux commencent à glisser. 3 Résultats et interprétation L’échantillon de gomme ou de caoutchouc est plus adhérent que les autres échantillons. Voici les résultats que nous obtenons avec les échantillons présentés dans l’illustration (du moins adhérent au plus adhérent) : plexiglas – cuivre – acier – PVC – bois – caoutchouc. Réponses aux activités 1 Pour comprendre le terme « adhérer », l’élève doit lire le texte du doc. 2 et comprendre que l’adhérence est liée au contact du pneu sur la route. Le doc. 1 montre que la bande de roulement est l’élément en contact direct avec la route. Son matériau, l’épaisseur et la forme des crampons joueront un rôle sur l’adhérence. 2 4 L’enseignant-e peut répartir sa classe en groupes et assigner à chaque équipe une pièce du vélo aux élèves. Le plus aisé est de reprendre la pédale, le rétroviseur et le pneu. La pédale est en plastique, il faut qu’elle soit résistante (solide) car on appuie dessus avec beaucoup de force. Elle est fabriquée en moulage, cela permet d’obtenir une forme complexe. Le rétroviseur est en métal, c’est un matériau solide et esthétique par son côté brillant. La forme du rétroviseur est obtenue par pliage du métal. Le pneu est principalement en caoutchouc, il doit être adhérent à la route, on le fabrique par moulage car c’est une forme complexe. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les principales familles de matériaux (sous-compétence : identifier leurs caractéristiques et propriétés). JE COMPRENDS les propriétés des matériaux du vélo ➡ Les images du document 4 sont des résultats de simulations de chocs sur un vélo. Les couleurs froides (bleu, violet) représentent une déformation nulle ou faible, les couleurs chaudes (rouge, orange) montrent les déformations importantes. Ici, le vélo a subi un choc fort sur la roue avant (atterrissage après un saut). ➡ Le document 5 présente ici un test de crevaison en laboratoire. Le rôle du test est de valider les choix effectués durant la conception, de comparer plusieurs solutions et éventuellement d’apporter des modifications. ➡ Le document 6 expose le choix des matériaux pour leurs propriétés sur d’autres parties du vélo. Les élèves diront peut-être que d’autres matériaux sont possibles (le cadre peut être en carbone ou en acier, la selle en mousse plastique, etc.). Il est alors intéressant de souligner que plusieurs matériaux peuvent convenir mais que les critères économiques sont aussi importants. ➡ Enfin, le document 7 aborde la notion de procédés de mise en forme des matériaux en restant concentré sur l’exemple du vélo. Trois procédés couramment utilisés sont présentés, le perçage, le moulage et le pliage. L’intérêt de ce document est d’aborder la notion du choix d’un matériau pour ses propriétés de mise en forme et de savoir reconnaitre quelques procédés de mise en forme courants. L’enseignant-e peut demander aux élèves s’ils voient d’autres objets percés, moulés ou pliés dans la classe. Réponses aux activités 3 La question est volontairement très ouverte, il y a de nombreux exemples dans la partie « Connaissances scientifiques » de ce chapitre pour chacune des familles de matériaux. Il faut insister ici sur le fait qu’un matériau est choisi pour ses propriétés, dont les propriétés de mise en forme. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier quelques propriétés des matériaux. ➜ Ici l’adhé­ rence, la résistance à la crevaison, la résistance aux chocs, la formabilité. ● Justifier le choix d’une famille de matériaux pour réaliser une pièce en fonction des contraintes identifiées. ➜ Ici la selle, le cadre, les câbles et les pneus. ● Identifier quelques procédés de mise en forme ➜ Ici perçage, moulage, pliage. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à décrire un matériau en utilisant ses caractéristiques mais ne maitrise pas la notion de propriété. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à citer une propriété pour un matériau courant, il a compris la notion de propriété. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à faire le lien entre le choix d’un matériau et ses propriétés. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à faire le lien entre le choix d’un matériau, ses propriétés et son aptitude au façonnage. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Lorsque l’on veut fabriquer un objet, les choix des matériaux que l’on va utiliser se font en fonction de ce que l’on attend de l’objet final. Pour un pneu de VTT, on attend que celui-ci soit résistant aux crevaisons, étanche et qu’il adhère fortement à la route. Pour choisir un matériau, on peut faire des tests comparatifs. La capacité de mise en forme d’un matériau est également un critère important dans le choix, car on ne pas fabriquer toutes les formes que l’on veut avec n’importe quel matériau. JE FAIS LE BILAN p. 172 Ressources complémentaires Bilan de la mission 40 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Propriétés, adhérence, mise en forme des matériaux. CHAPITRE 12 • Les matériaux 199 Mission 41 L’impact des matériaux sur l’environnement Objectifs : p. 170-171 ✔Comprendre l’impact environnemental des matériaux constituant un objet technique. Travail en équipes ✔Identifier des solutions pour diminuer ces impacts. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 24 – 26. Ressources complémentaires Fiche de travail guidé, exemples d’affiches, aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p. 165 « Les déchets peuvent être recyclés. Pas la nature. » Quels sont les impacts de nos objets sur la nature ? Comment réduire ces impacts ? IN FO Question technologique Quel est l’impact des matériaux sur l’environnement ? ➜ Aller à la mission 41. + Cette affiche provient d’une campagne publicitaire de l’association WWF en 2015. L’association WWF est une des plus importantes ONG environnementalistes du monde avec plus de 5 millions de soutiens à travers le monde, travaillant dans plus de 100 pays, et supportant environ 1 300 projets environnementaux. ➡ Sur cette affiche, les élèves aperçoivent dans un premier temps un grand cerf sur une montagne. Si ce n'est pas fait naturellement, l’enseignant-e les incite alors à regarder de plus près : cet animal est constitué d'objets de récupération et se tient sur une montagne de déchets. Les élèves peuvent être perturbés par la phrase en anglais figurant au bas de l’affiche, mais la traduction a été donnée dans le titre du document : « Les déchets peuvent être recyclés. Pas la nature. » Cette affiche est assez parlante pour les élèves, qui identifient rapidement les déchets et comprennent les conséquences que ceux-ci peuvent infliger à la nature. L’environnement n’est pas une poubelle, la mauvaise gestion des déchets peut entrainer une pollution importante de l’environnement, de la flore, ici représentée par la montagne, et de la faune représentée par le cerf. Le but est de montrer à quel point trier, récupérer et recycler ses déchets est un enjeu clé pour le maintien de l’écosystème et de son équilibre. ➡ Relance possible : « Qu’est ce que le recyclage ? » 200 CHAPITRE 12 Les élèves vont peut-être confondre la récupération, le tri et le recyclage, et pourront alors proposer que trier c’est recycler. Ils pourront avoir quelques difficultés à se demander ce que le déchet va devenir. L’enseignant-e devra alors aider les élèves à imaginer le futur du déchet : le déchet peut être détruit (brulé), il peut être réutilisé et ses matériaux pourront servir à fabriquer de nouveaux objets. La réflexion est construite sur l’impact que l’utilisation d’objets techniques et de matériaux a sur l’environnement, et quelles sont les solutions existantes pour réduire ces impacts. Il s’agit pour les élèves d’aborder des notions essentielles à leur vie de futurs consommateurs et de comprendre que ces effets néfastes peuvent être diminués par des choix de consommation, mais aussi plus en amont par une démarche de conception des objets plus écologique et respectueuse de l’environnement. • Les matériaux Les élèves maitrisent mal la question environnementale, ils connaissent par leurs pratiques le tri sélectif mais imaginent difficilement le devenir des objets après la poubelle. Lorsque la question de l’impact des matériaux sur l’environnement sera soulevée, ils se focaliseront sûrement sur les pollutions liées à l’usage des objets (pollution des voitures) et à la fin de vie des objets (jeter ses déchets dans la nature). Il s’agit alors pour l'enseignant-e d’élargir le champ de réflexion en s’appuyant sur le schéma du cycle de vie d'un objet par exemple. TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. L’impact des matériaux ➡ La première équipe travaille principalement sur les impacts liés à la consommation de matières premières, sa transformation en objets techniques et l’usage de ces objets. ➡ Le document 1 montre une culture d’hévéas. On peut relever et expliquer l’expression « culture intensive » utilisée en légende de la photo et demander ce que cette expression évoque à l’élève. ➡ Les machines que l’on peut voir dans l’usine du document 2 permettent de sensibiliser les élèves à la consommation d’énergie que peut demander la production d’un objet. Dans le cas des pneus, le procédé de vulcanisation (cuisson du caoutchouc) consomme beaucoup d’énergie, jusqu’à 17 000 kilowattheures annuels, soit la consommation annuelle de presque 8 000 personnes. ➡ Le document 3 permet de sensibiliser les élèves à la pollution liée à l’usage (ou à l’utilisation) des objets. Les élèves peuvent dire que ce sont les gaz d’échappement qui sont responsables de cette pollution, à cause de la fumée ambiante. Il serait intéressant d’évoquer ici le rôle des particules fines, car c’est un sujet régulièrement abordé dans l’actualité. ÉQUIPE 2. Réduire l’impact des matériaux ➡ La deuxième équipe se concentre sur la fin de vie des objets. Ils vont identifier ce que deviennent les objets lorsque l’on n’en a plus besoin et découvrir plusieurs solutions de valorisation/réutilisation à travers l’exemple du pneu. ➡ Le document 4 permet de montrer ce que sont les décharges sauvages et le caractère polluant de cette solution pour la fin de vie des objets. En France, les incinérateurs ont peu à peu remplacé ces décharges à ciel ouvert, mais la question de la pollution de l’air par les fumées de ces énormes fours reste tout de même d’actualité. ➡ La valorisation énergétique des pneus (doc. 5), et plus largement la valorisation des déchets, est utilisée lorsque les matériaux ne sont pas recyclables. La chaleur produite par ce combustible est alors transformée en électricité ou utilisée pour le chauffage urbain. Cette nouvelle méthode qui transforme les déchets en énergie est intéressante car elle permet de ne pas utiliser de ressources fossiles comme le gaz, le charbon ou le pétrole, et évite de produire des déchets toxiques comme ceux du nucléaire. ➡ Le document 6 traite de la valorisation des matériaux et donc du recyclage du pneu. Ici, le caoutchouc des pneus est broyé en granulats pour fabriquer des sols d’aires de jeux ou le gazon synthétique des terrains de sport. D’autres utilisations de ces granulats peuvent être présentées : pour le secteur agricole (soutien des bâches d’ensilage), murs de pneus anti-avalanches/chute de pierre, sous-couches de routes, objets moulés (ex. : roues de caddies). ➡ Le rechapage des pneus, lorsqu’il est possible, est une bonne solution car il limite la consommation de matière première en réutilisant une partie du pneu. C’est une technique qui consiste à remplacer la bande de roulement d’un pneu usagé par une nouvelle bande. Après examen des pneus usagés, ceux considérés comme réutilisables subissent un traitement de raclage et de brossage pour éliminer l’ancienne bande de roulement. Ensuite, le gommage remplace les éléments supprimés par une nouvelle bande de gomme. Cet exemple permet d’aborder la question de la réutilisation et de la répartition de nos objets en fin de vie. Mise en commun Une mise en commun est effectuée à l’oral afin que l’ensemble de la classe puisse aborder l’ensemble du cycle de vie de l’objet et identifier quelques impacts liés aux diffé- rentes phases de vie d’un produit. Il ne s’agit pas de connaitre et de maitriser plusieurs exemples de façon précise mais d’admettre ici que l’utilisation d’objet n’est pas sans conséquences et donc que le consommateur au même titre que le fabricant (et vendeur) ont une responsabilité dans leurs choix et leurs pratiques. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Identifier les principales familles de matériaux (sous-compétence : identifier l’impact environne­ mental). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Savoir que l’utilisation des matériaux a des impacts environnementaux. ➜ Pollution à l’extraction des matières premières, à la transformation, à l’utilisation. ● Proposer quelques solutions pour limiter ces impacts ➜ valorisation, recyclage et réutilisation. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève sait que les matériaux peuvent avoir des impacts sur l’environnement mais ne sait pas expliquer lesquels. Il-elle n’imagine pas de solution pour les éviter. ➜ Débutant. ● L’élève connait quelques impacts environnementaux mais ne connait pas les solutions pour les éviter ou inversement. ➜ Apprenti. ● L’élève connait quelques impacts environnementaux et propose des solutions permettant de réduire ces impacts. ➜ Confirmé. ● L’élève est capable pour un objet donné de déterminer les impacts et de proposer des solutions pour les limiter. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Extraction des matières premières Utilisation de certains objets Fabrication d’objets Impacts environnementaux : pollution, déforestation, ... Solution pour réduire ces impacts Valorisation JE FAIS LE BILAN Recyclage Réutilisation p. 172 Ressources complémentaires Bilan de la mission 41 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Recyclage, réutilisation, valorisation, déchets, cycle de vie. CHAPITRE 12 • Les matériaux 201 les sciences autrement sciences & Sport a course à la performance L Cette activité est liée aux missions 39 et 40 sur les matériaux en général et le choix d’un matériau pour ses propriétés. Les matériaux et la technologie influencent énormément les pratiques et les performances sportives. L’exemple de la combinaison des nageurs permet d’aborder le biomimétisme, c’est-à-dire le fait de s’inspirer de la nature dans la recherche de solutions techniques. Activités pour la classe ● Après lecture du document, il est possible de se demander dans quels autres domaines l’être humain a mimé les caractéristiques de la nature. Pour exploiter les documents présentés, on peut rester dans le domaine du sport en demandant à l’élève de retrouver de la peau de quel animal s’inspire la combinaison de natation. ● Dans un second temps, pour élargir les applications du biomimétisme, un exercice rapide et illustré est disponible sur le site compagnon . Les élèves doivent y associer les sources d’inspirations naturelles aux objets inspirés (par exemple : carton alvéolaire inspiré de la structure du nid d’abeille). sciences & Informatique Algodoo Les sciences interactives ! Cette activité est liée à la mission 40 sur les propriétés des matériaux, elle permet de donner un aperçu de ce que peut être la simulation logicielle très utilisée de nos jours, principalement pour des raisons économiques et de gain de temps pour effectuer des choix de conception. ● Algodoo est un logiciel de simulation physique très impressionnant, c’est la version ludique, gratuite et allégée d’un logiciel de simulation professionnel utilisé par les ingénieurs et concepteurs d'objets ou systèmes complexes. ● Le site http://www.algodoo.com propose également « algobox », une bibliothéque de scènes créées sur algodoo et partagée par les utilisateurs du monde entier. On y trouve par exemple des jeux, des simulations de grands 8, de crash-tests ou encore de chasse d’eau de WC ! p. 174-175 Activités pour la classe ● Les fichiers permettant de simuler l’ascension d’une côte avec une voiture équipée de roues en bois, en caoutchouc ou encore en acier peuvent être trouvés sur le site compagnon . On peut lancer la simulation et tracer une ligne à l’endroit le plus haut que la voiture a atteint et recommencer l'expérience avec un autre matériau. Ainsi, il sera facile pour l’élève de comparer les hauteurs atteintes et de trouver le matériau le plus approprié pour l’adhérence des pneus dans une montée. Un tutoriel simple permettant de vous familiariser avec l’interface du logiciel Algodoo est également présent sur le site compagnon de cet ouvrage . ● ● Cette activité est idéale pour travailler la compétence « Utiliser des outils numériques pour simuler des phénomènes ». Suivi d'acquisition des compétences Mobiliser des outils numériques ● Utiliser des outils numériques pour simuler des phénomènes. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Lancer et stopper la simulation. ➜ Ici, l’élève peut simuler l’adhérence d’un pneu sur une pente. ● Changer les conditions de simulation en modifiant le modèle. ➜ Ici, changer les matériaux du pneu, et relancer la simulation afin d’observer les différences. ● Choisir un matériau pour le pneu en le justifiant. ➜ Ici, mettre en lien les résultats de la simulation avec le choix d’un matériau. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève parvient à changer le matériau des pneus de la voiture mais a besoin d’aide pour lancer et interpréter la simulation. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à changer le matériau des pneus de la voiture. Il-elle propose un matériau adapté (le caoutchouc). ● ➜ Confirmé. L’élève parvient à changer le matériau des pneus de la voiture et relève les résultats de la simulation. Il-elle propose un matériau adapté (le caoutchouc). ➜ Expert. ● ● ● On peut également utiliser ce logiciel pour la compréhension de systèmes à engrenages, de poulies, de circulation de fluides, on trouve facilement des activités didactisées sur Internet et dans les exemples fournis avec le logiciel. 202 CHAPITRE 12 • Les matériaux ATELIER des sciences Du plastique...fait maison ! On peut rapprocher cette activité des missions 39 et 41 permettant d’aborder les bioplastiques et l’impact environnemental. En effet, cette expérience ludique permet de montrer concrètement qu’il y a des moyens autres que le pétrole pour créer du plastique. Principe chimique ● La matière principale de ce « plastique » est une protéine, la caséine, qui constitue la plupart des protéines du lait. C'est une très longue molécule insoluble dans l'eau. Cependant plusieurs s'assemblent en pelote, appelées micelles, pour former un mélange stable et homogène dans le lait. L’ajout d’une substance acide comme le vinaigre bouscule cet équilibre jusqu’à faire précipiter les molécules en petits tas blancs au fond du récipient. Pourquoi ? Bien qu'insoluble, la caséine est stabilisée dans l'eau contenue dans le lait, notamment parce que ses charges électriques négatives s'associent avec les ions calcium positifs du lait. En ajoutant du vinaigre, donc des charges positives, des parties de la protéine se chargent positivement. L'équilibre précédent est rompu et le bel édifice stable se désagrège et devient tout à fait insoluble. La caséine « tombe » en grumeaux blancs. Une fois filtrée et séchée, les molécules se lient entre elles via leurs parties hydrophobes, comme des scratchs, ce qui crée un objet très dur. (source : Sciences & Avenir) ● à la réaction chimique du vinaigre avec le lait. Il est conseillé de laisser sécher le plastique au soleil plutôt que de le mettre au micro-ondes comme on peut parfois trouver sur Internet. Une fois séché et durci, les élèves peuvent alors peindre ou colorier les pièces ainsi créées. sciences en jeux Corrigés Mission 39 – Rébus Céramique (C-rat-mie-queue). Mission 40 – Charade Matériau (Mat-thé-Rio). Mission 41 – Cherche l’intrus 1re série : « perte » est l’intrus, les autres mots sont des étapes du cycle de vie. 2e série : « abandonner » est l’intrus, les autres mots sont des solutions pour réduire l’impact environnemental d’un objet ou d’un matériau en fin de vie. Activités pour la classe L’expérience fonctionne bien et peut se révéler très ludique, mais il faut s’attendre tout de même à une forte odeur due CHAPITRE 12 • Les matériaux 203 CHAPITRE 13 La conception et la réalisation d'un objet technique Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Concevoir et produire tout ou partie d’un objet technique en équipe pour traduire une solution technologique répondant à un besoin Connaissances et compétences associées Notion de contrainte. Recherche d’idées (schémas, croquis...). Modélisation du réel (maquette, modèles géométrique et numérique), représentation en conception assistée par ordinateur. Processus, planning, protocoles, procédés de réalisation (outils, machines). Choix de matériaux. Maquette, prototype. Vérification et contrôles (dimensions, fonctionnement). Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève En groupe, les élèves sont amenés à résoudre un problème technique, imaginer et réaliser des solutions techniques en effectuant des choix de matériaux et des moyens de réalisation. Les élèves traduisent leur solution par une réalisation matérielle (maquette ou prototype). Ils utilisent des moyens de prototypage, de réalisation, de modélisation. Cette solution peut être modélisée virtuellement à travers des applications programmables permettant de visualiser un comportement. Ils collectent l’information, la mettent en commun, réalisent une production unique. Repères de progressivité En CM1 et CM2, l’investigation, l’expérimentation, l’observation du fonctionnement, la recherche de résolution de problème sont à pratiquer afin de solliciter l’analyse, la recherche, et la créativité des élèves pour répondre à un problème posé. Leur solution doit aboutir la plupart du temps à une réalisation concrète favorisant la manipulation sur des matériels et l’activité pratique. L’usage des outils numériques est recommandé pour favoriser la communication et la représentation des objets techniques. Introduction pour l'enseignant-e Par l’observation du réel, les sciences et la technologie suscitent les questionnements des élèves et la recherche de réponses. Par le recours à la démarche d’investigation, les sciences et la technologie apprennent aux élèves à observer et à décrire, à déterminer les étapes d’une investigation, à établir des relations de cause à effet et à utiliser différentes ressources. Les élèves apprennent à utiliser leurs connaissances et savoir-faire scientifiques et technologiques pour concevoir et pour produire. Ils apprennent également à adopter un comportement éthique et responsable et à utiliser leurs connaissances pour expliquer des impacts de l’activité humaine sur la santé et l’environnement. Connaissances scientifiques Avant de produire un objet technique, les phases d’analyse et de conception permettent de formaliser les étapes pré204 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique liminaires du développement d’un objet technique afin de rendre ce développement fidèle au besoin initial. La phase d’analyse permet de lister les résultats attendus en termes de fonctionnalités, de performance, de robustesse, de maintenance, de sécurité... La phase de conception permet de décrire de manière non ambigüe, le plus souvent en utilisant la modélisation numérique, le fonctionnement futur de l’objet technique, afin d’en faciliter la réalisation. Lors de la phase de production d’un objet technique, des procédés de fabrication sont employés. Ce sont les techniques visant l’obtention d’une pièce ou d’un objet par transformation de matière brute. Obtenir la pièce désirée nécessite parfois l’utilisation successive de différents procédés de fabrication. Les techniques d’assemblage ne font pas partie des procédés de fabrication. Elles interviennent une fois que les différentes pièces ont été fabriquées. d’un objet technique employés sont, la plupart du temps, le plastique, le papier, le carton et le bois. Les procédés de fabrication correspondants sont principalement le découpage et le pliage. Notion de contrainte • Une fois les pièces obtenues, il faut les assembler. 1 Les étapes de la réalisation • Pour répondre à un besoin, un objet technique ne doit pas Vis seulement assurer des fonctions. Il doit aussi respecter des contraintes. Celles-ci peuvent être : - liées au fonctionnement (ex : assurer les fonctions techniques attendues) ; - liées au développement durable (ex : être constitué de matériaux recyclables) ; - liées à la sécurité (ex : respecter des normes de sécurité) ; - liées à l’esthétique (ex : avoir des formes modernes) ; - liées à l’ergonomie (ex : servir à un droitier comme à un gaucher pour des ciseaux pour personnes ambidextres) ; - économiques (ex : avoir un cout de revient inférieur à x €). Vis Rondelle Écrou Rondelle Vissage (démontable) Boulonnage (démontable) Réalisé à l’aide de vis choisies en fonction des matériaux à assembler. Une vis et un écrou que l’on vient serrer. • Ces contraintes limitent les solutions techniques possibles. Elles figurent dans le cahier des charges de l’objet technique à concevoir. Colle Recherche d’idées (schémas, croquis ...) • Après avoir bien identifié les contraintes, les concepteurs cherchent des solutions permettant d’y répondre : - recherche d’idées de formes, de solutions techniques ; - représentation du projet à l’aide de croquis, de schémas, de dessins cotés, de maquettes réelles ou virtuelles (maquettes numériques en 3D) ; - choix des matériaux et des moyens de réalisations (ex : découpage aux ciseaux). La solution retenue est celle qui permettra de répondre au mieux aux différentes contraintes. • Collage (indémontable) Un liant permet de fixer deux pièces entre elles. Doc 1. Principaux procédés d’assemblage pouvant être employés à l’école. • À ces procédés, on peut rajouter le rivetage : assemblage de deux pièces à l’aide d’un rivet déformé à l’aide d’une pince à rivets (indémontable). Rivet Processus, planning, protocoles, procédés de réalisation (outils, machines) • La modélisation n’est qu’une première étape. Il faut ensuite prévoir un processus de réalisation pour définir les opérations de fabrication des pièces, organiser leur fabrication, puis leur assemblage. Pour chaque pièce, il faut définir les outils, les machines nécessaires et répartir les tâches au sein des équipes. Une planification dans le temps (planning) des étapes de réalisation est alors effectuée. 2 Les techniques • Un procédé de fabrication est un ensemble de tech- niques visant l’obtention d’une pièce ou d’un objet par transformation de matière brute. Obtenir la pièce désirée nécessite parfois l’utilisation successive de différents procédés de fabrication. • Dans l’industrie, il existe une multitude de procédés (perçage, découpage, pliage, ...) en fonction de la forme recherchée et du matériau employé. À l’école, Les matériaux Doc 2. Principe du rivetage. 3 Le choix des matériaux • Pour réaliser un objet technique, on doit choisir le matériau qui conviendra le mieux. Il est nécessaire de faire la liste des caractéristiques de chaque matériau possible. On détermine ainsi lequel représente le meilleur compromis. Matériau Bois Carton Découpage Pliage Collage Cout Recyclage Facile Difficile Oui Moyen Oui Très facile Très facile Oui Faible Oui Aluminium Assez facile Facile Non Important Oui Mousse Très facile Difficile Non Faible Non PVC expansé Facile Facile Oui Faible Non Doc 3. Caractéristiques des matériaux principalement utilisés. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 205 • D’autres propriétés physiques du matériau vont être prises en compte comme la densité, la dureté, la conductibilité thermique et électrique. 4 Maquette et prototype • Une maquette est une représentation partielle ou complète d’un système ou d’un objet (existant ou en projet) afin d’en tester et valider certains aspects et/ou le comportement (maquette fonctionnelle). La maquette peut être réalisée en deux ou trois dimensions, à une échelle donnée, pour en faciliter la visualisation. • Une maquette numérique est une maquette virtuelle ob- tenue avec un logiciel de C.A.O. Cette modélisation permet : - de visualiser l’objet en volume ; - d’analyser le fonctionnement d’un mécanisme ; - d’effectuer des simulations (notamment sur la résistance des matériaux) afin d’anticiper d’éventuels problèmes ; - de réaliser des plans ; - de gérer de grands assemblages de pièces. On peut ainsi valider les solutions techniques. Après avoir modélisé l’objet sur un logiciel de C.A.O., on peut exporter le fichier obtenu dans un logiciel destiné au pilotage d’une imprimante 3D par exemple. On obtient ainsi rapidement un prototype. La maquette numérique est aujourd’hui très employée dans l’industrie car elle permet bien souvent des économies de temps et d’argent. • La réalisation d’un prototype est une des phases de la conception d’un objet, d’un produit. Il suit une première phase d’études conclue par la maquette. Il est le premier exemplaire réalisé d’un objet technique pour tester sa conformité et son bon fonctionnement. Il peut être réalisé en un ou plusieurs exemplaires afin de permettre des tests pour : - valider les choix faits lors de la conception de l’ensemble ; - échanger ou acquérir de l’expérience sur un produit ; - préparer des données de retour d’expériences utiles pour valider des hypothèses ; - élaborer de nouvelles formules de produits ; - tester les réactions de futurs utilisateurs ou consommateurs. Commentaire. Les objectifs de la maquette et du prototype sont donc différents. La maquette sert à représenter l’objet alors que le prototype sert à effectuer des tests. La maquette ne respecte pas les dimensions définitives et peut être réalisée dans n’importe quel matériau. Le prototype est à l’échelle et fait dans le matériau retenu lors de la recherche de solutions pour être mis en condition de tests. 5 Vérification et contrôles (dimensions, fonctionnement) • Le prototype va permettre d’effectuer différentes vérifi- cations sur l’objet pour vérifier qu’il répond bien au besoin et exigences identifiés au départ du projet. 206 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique • Dans l’industrie, le contrôle est une opération destinée à déterminer, avec des moyens appropriés, si le produit contrôlé est conforme ou non à ses spécifications ou exigences préétablies et incluant une décision d’acceptation, de rejet ou de retouche. • Il existe des contrôles non destructifs (mesures dimensionnelles, contrôles électriques ou de couleurs...) et des contrôles destructifs. Dans ce cas, il n’est pas possible de contrôler une caractéristique sans détruire le produit à contrôler. Exemple de tests non destructifs : test de vérification du bon fonctionnement de l’objet, test de résistance en le soumettant à des efforts répétés. Exemples de tests destructifs : crash-test automobile pour observer la déformabilité de la voiture et sa capacité d’absorption des chocs ; tests de passage au feu pour un jouet pour mesurer la rapidité de la propagation de la flamme. Si le jouet prend feu trop rapidement, il ne sera pas conforme à la règlementation européenne (norme CE) et ne sera pas commercialisé. • À l’école, on va réaliser quelques tests de fonctionnement et de conformité au cahier des charges. On réalise ainsi une « réplique », en plus simple, des processus industriels. On procèdera par exemple à un contrôle visuel de l’aspect de l’objet réalisé. On vérifiera aussi le bon fonctionnement de l’objet. On réalisera des contrôles dimensionnels à l’aide d’outils adaptés tel qu’un mètre-ruban, un réglet, un rapporteur pour mesurer un angle ou bien un pied à coulisse pour une mesure plus précise. Éléments de didactique La production d’objets techniques, si elle est faite à partir de fiches guides trop fermées, est de l’ordre de l’activité « occupationnelle ». La réalisation d’objets en laissant le tâtonnement possible aux élèves dans le choix des solutions techniques se rapproche plus du travail de l’ingénieur-e concepteur et ouvre surement davantage l’esprit des enfants sur le monde des objets dans lequel ils vivent. C’est pourquoi, il est essentiel d’entreprendre une démarche de conception avant la production de l’objet technique. 1 Difficultés liées à l’étape de conception d’un objet technique • Lors des phases d’analyse et de conception, il est essentiel pour l’élève de bien définir le besoin et relever les contraintes liées au projet de réalisation, sans quoi l’élève peut imaginer une production très ingénieuse mais qui ne répond pas du tout ou que partiellement au besoin initial. Il faut donc s’assurer que l’élève connait le cahier des charges du projet que ce soit en termes de fonctionnalités de l’objet, de performances, de cout de réalisation, d’aptitude au recyclage, de sécurité... • Le besoin et les contraintes doivent figurer dans un ca- hier des charges qui peut être donné à l’élève, ou être rédigé conjointement avec l’élève comme ce peut être le cas entre un demandeur et le concepteur. tériaux, trop complexes à mettre en forme, ne pourront pas être utilisés. Le choix des matériaux se fera en fonction de ses bonnes aptitudes à être découpé, plié, collé, recyclé, mais aussi de son cout ... • Très souvent, l’élève néglige cette étape d’analyse et de conception pour passer rapidement à l’étape suivante : la production de l’objet technique. Il est pourtant essentiel que l’élève, une fois s’être bien approprié le cahier des charges, se lance dans une phase de recherches de solutions techniques. L’élève devra notamment comprendre qu’il n’y a pas une unique solution technique mais qu’il en existe plusieurs. Il s’agit bien alors de comparer ces solutions, de lister les avantages et inconvénients de chacune, de voir celle qui répond au mieux au besoin et aux contraintes notifiés dans le cahier des charges. C’est seulement ainsi qu’il-elle pourra justifier ses choix. • Une autre difficulté rencontrée par l’élève va être de représenter ses idées lors de la phase de recherches. Pour cela, différentes représentations peuvent être utilisées en fonction des gouts et aptitudes de chacun : le croquis, le schéma, la maquette. Très souvent, les élèves confondent le croquis (dessin à main levée sans recherche de détails) et le schéma (dessin simplifié). Il est donc nécessaire de bien redéfinir les différences entre ces deux représentations avec l’élève. On peut aussi présenter ses idées à l’aide d’une carte mentale qui permet aux membres d’une équipe de partager et d’ordonner les différentes idées. • Enfin, lors de la phase de conception, l’élève va devoir choisir des matériaux et des procédés de fabrication. Il est essentiel de ne pas le ou la limiter dans sa recherche d’idées mais de lui expliquer que, à l’école, nous ne disposons pas de tous les procédés de fabrication existants. Certains ma- 2 Difficultés liées à l’étape de production d’un objet technique • Très souvent, l’élève confond la maquette et le proto- type. Il est essentiel de lui dire qu’une maquette est une représentation souvent partielle de l’objet, la plupart du temps à échelle réduite (mais parfois agrandie pour faciliter la visualisation de détails) et que le matériau employé n’est souvent pas celui utilisé pour la réalisation finale. Le prototype en revanche est le premier exemplaire de l’objet technique à la bonne échelle, avec le matériau choisi, afin de tester la conformité de l’objet au cahier des charges et d’analyser son fonctionnement. • Une des difficultés va être de définir un processus de fabrication pour l’objet. Pour cela, l’élève peut réaliser un planning de réalisation qui ordonne les étapes de fabrication des pièces et d’assemblage. • Une autre difficulté va être de respecter des règles de sécurité. Il faudra donc les rappeler avant toute opération manipulatoire d’outils ou de machines potentiellement dangereux. • Lors de la phase de vérification et de contrôle, les dif- ficultés vont être lors de la prise de mesures. Il peut donc être bon de réexpliquer la graduation d’un outil de mesure. Par exemple, un mètre ruban permet des mesures avec 1 à 2 mm de précision, tandis qu’un pied à coulisse permet des mesures avec 0,01 à 0,02 mm de précision. Bibliographie / Webographie • • R. Thompson, Design, les procédés de fabrication, Vial éditeur, 2012. • Ressources Eduscol - Sciences et technologie Cycle 3, Approfondir ses connaissances C. Lefteri, Procédés de fabrication & design produit, Dunod, 2014. – « Relations formes, fonctions et procédés » https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Materiaux_et_objets_techniques/53/5/01RA16_C3_SCTE_3_relations_formes_fonctions_procedes_618535.pdf – « Aptitude au façonnage, valorisation » https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Materiaux_et_objets_techniques/54/5/06-RA 16_C3_SCTE_3_aptitude_faconnage_valorisation_618545.pdf – « Représentation en conception assistée par ordinateur, modélisation du réel » https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Materiaux_et_objets_techniques/53/7/02RA16_C3_SCTE_3_representation_modelisation_reel_618537.pdf CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 207 Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Mission 42 Notion de contrainte. Créer un objet répondant à un cahier des charges. Comprendre le fonctionnement d’un objet. Créer une structure de pont résistante. Réaliser un prototype : choix des matériaux, respect du planning. Réaliser des tests de fonctionnement. Mission 43 Réaliser un char à voile. Mission 44 Réaliser une maquette du changement de vitesse du vélo, faire des tests de fonctionnement. Commentaire. Le choix des réalisations a été fait en fonction de critères tels que : - l’intérêt pour les élèves ; - la faisabilité avec les moyens disponibles à l’école primaire ; - le faible cout du matériel nécessaire ; - la possibilité de réutiliser le matériel déjà disponible dans les établissements du primaire ; - la possibilité de réutiliser le matériel d’une année à l’autre ; - la diversité des thèmes : architecture, véhicules roulants. Réaliser un test de conformité. Mission 45 Réaliser des tests sur le char à voile. Aperçu général des missions En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Question technologique Contenus Compétences travaillées Mission 42 Comment concevoir et réaliser une structure résistante ? • Notion de contrainte. • Recherche d’idées (schémas, croquis...). • Maquette, prototype. • Vérification et contrôles. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 43 Comment réaliser le système de propulsion d’un char à voile ? • Processus, planning, protocoles, procédés de réalisation (outils, machines). • Choix de matériaux. • Maquette, prototype. • Vérification et contrôles. • Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser des outils numériques pour communiquer des résultats. Mission 44 Comment fonctionne le système de changement de vitesse ? • Modélisation du réel (maquette). • Maquette, prototype. • Vérification et contrôles. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. • Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 45 Comment s’assurer de la conformité d’un objet technique ? • Vérification et contrôles (dimensions, fonctionnement). • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d'environnement. 208 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique Mission 42 La conception d’un objet technique p. 178-179 Objectifs : ✔Concevoir et réaliser une structure de pont résistante. ✔Comparer différentes solutions techniques. ✔Choisir celle qui répond au mieux à un cahier des charges. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 3 - 13 - 14 – 15 - 17. Ressources complémentaires fiche ressource « Pont » (schémas détaillés de ponts), document ressource « assemblage maquette pont », aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves (3 ou 4 élèves) : deux boites (exemple : boite à chaussures), des pailles, des connecteurs, un mètre ruban, des ciseaux, du fil. Commentaire. Le matériel utilisé (pailles, connecteurs) provient de l’entreprise A4 technologie disponible aux liens suivants : http://www.a4.fr/paquet-de-100-pailles-rouges-longueur200-mm.html http://www.a4.fr/panoplie-de-70-connecteurs-blanc-pourstructure-paille.html Ce matériel présente l’intérêt d’être bon marché (cout de revient d’une maquette estimé à 10 €), très simple à assembler, sans danger, très modulable. Par ailleurs, les maquettes sont démontables et le matériel est ainsi réutilisable l’année suivante. L’utilisation de planchette de bois (Kapla) peut aussi être envisagée. Cette solution est néanmoins plus couteuse. ➡ L’enseignant-e veillera à préparer les différentes suggestions d’assemblages du document 1 page 178. Chaque groupe disposera sur sa table des trois structures de base nécessaires pour relever le défi. Les élèves pourront ainsi bien les observer et les manipuler. Ils-elles seront autorisé-e-s à utiliser les structures mises à leur disposition pour réaliser leur maquette. Commentaire. L’enseignant-e demandera à ses élèves, à la fin de ce travail, de désassembler leur maquette en laissant assemblées les trois structures de base. Celles-ci seront ainsi prêtes pour l’année suivante. ➡ On recueille les réponses des élèves. L’objectif est de mettre en avant le fait qu’il est nécessaire de rechercher des solutions techniques pour rigidifier une structure. Cela passe par le choix du type de structure en fonction de différentes contraintes. ➡ Relance possible : « Selon vous, qu’est-ce qui l’a rendu résistant ? » La réponse attendue des élèves est la suivante : des matériaux solides, une structure métallique, des câbles métalliques. ➡ Relance possible : « Est-ce que tous les ponts ressemblent à celui-ci ? ». La plupart des élèves vont répondre « Non ». Ce qui permet d’interroger sur les différences entre les ponts : « Qu’ont-ils de différents ? » Les élèves devraient avoir vu des ponts assez divers : « Celui que je connais est en bois », « Le pont que je connais est en pierre », « Celui que je connais a des arches », « Sur celui que je connais, il y a une autoroute qui y passe »... ➡ Relance possible : « Comment explique-t-on qu’il existe autant de ponts différents ? » Les réponses attendues sont : cela dépend de l’époque, de la hauteur et de la largeur de l’obstacle à franchir, de la charge à supporter L’enseignant-e pourra alors conclure : « Il existe différents types de ponts. Pour être résistants, différentes structures et matériaux sont utilisés. Cela dépend de l’époque, de la taille de l’obstacle à franchir et de la charge à supporter ». Et déboucher sur la question : Question technologique Comment concevoir et réaliser une structure résistante ? ➜ Aller à la mission 42. J'EXPÉRIMENTE JE M'INTERROGE p. 176 Terrifiante passerelle en verre « Avant son ouverture aux piétons, une voiture a roulé sur ce pont suspendu pour prouver la solidité de sa structure. » Mais comment être certain qu’un pont est résistant ? la construction d’une maquette de pont Commentaire. Il s’agit bien ici d’une maquette car cette réalisation est à échelle réduite et le matériau utilisé (exemple : des pailles en plastique) n’est pas celui que l’on choisirait pour la réalisation d’un pont. Cependant, l’objectif de cette maquette est de réaliser des tests de résistance. Ceci n’est pas le rôle d’une maquette mais plutôt d’un prototype (rappel : le prototype permet de réaliser des tests pour valider les choix faits lors de la conception). Il est évident que, dans le cadre scolaire, un prototype de pont avec une structure métallique ou en béton armé ne pourrait être réalisé pour effectuer des tests. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 209 Déroulé de l'expérience Quelques exemples de réalisation possibles sont présentés ici. 1 Avant de réaliser la maquette 3 Résultats et interprétation L’enseignant-e pourra projeter ou mettre à disposition les deux schémas de ponts fournis dans le fiche ressource « Pont » (pont à arc et pont à haubans). Ils permettent de se familiariser avec le vocabulaire assez technique liés aux ponts. L’enseignant-e incitera les élèves à observer et manipuler les suggestions d’assemblages en réalisant des tests de rigidité. On pourra au préalable questionner les élèves sur ce qu’est la rigidité et sur les tests qui peuvent être pratiqués (réponses attendues : observer les déformations des structures lorsqu’on lui applique une charge, avec la main par exemple). Les élèves devraient s’apercevoir que la suggestion 1 (plate) se déforme très facilement. La suggestion 2 (cubique) est plus rigide mais se déforme lorsqu’on lui applique un effort de compression avec la main. La suggestion 3 (triangulaire) est la plus résistante aux efforts de compression. En observant la maquette réalisée par Yanis et Emma, on se rend compte que le pont a été réalisé avec une forme plate qui représente le tablier du pont. Rien n’a été prévu pour rigidifier la structure. Il va falloir prévoir des piles pour supporter la charge de 1 kg. Ces piles peuvent être réalisées avec l’assemblage 3 (forme triangulaire) qui est celui qui résiste le mieux aux efforts de compression. Les trois réalisations précédentes permettent de relever le défi. Cependant, la solution 1 est, sans aucun doute, la plus simple à réaliser. Il est donc vivement conseillé de diriger les élèves en difficulté, ne trouvant pas de solution, vers celleci. L’utilisation de fils pour réaliser les haubans complique la maquette. La solution 3 est complexe à réaliser et demande beaucoup plus de temps pour l’assemblage de l’arche. 2 Test de résistance de la structure Après avoir assemblé sa maquette, l’élève va la soumettre à la charge d’une bouteille d’un litre et observer son comportement. Exemple 1 : pont à deux piles avec tablier renforcé. Commentaires. 1. Il peut être intéressant de demander aux élèves de comparer le temps passé pour réaliser la maquette, le matériel utilisé et le résultat obtenu (défi relevé ou pas). Pour cela un tableau peut être réalisé (voir tableau de la réponse 3). 2. Si aucun groupe n’a obtenu une structure résistante, on peut suggérer aux élèves d’observer des images de structures treillis telles que celle de la Tour Eiffel ou celle d’une grue. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Réaliser en équipe tout ou une partie d’un objet technique répondant à un besoin. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de s’approprier un cahier des charges. ➜ Ici, relever dans le document 1 le besoin à satisfaire et les différentes contraintes à respecter. ● Proposer une solution technique, réaliser un croquis. ➜ Ici, proposer un mode d’assemblage avec les pailles et faire un croquis de la maquette à réaliser. ● Choisir la solution qui répond le mieux au besoin et au cahier des charges. ➜ Ici, vérifier que la solution technique envisagée répond à chacune des contraintes du cahier des charges. Exemple 2 : pont à haubans. Exemple 3 : pont à arche. 210 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique ● Réaliser une maquette et la tester. ➜ Ici, réaliser la construction correspondante de la solution technique choisie et faire le test de résistance avec une charge de 1 kg. ● Interpréter les résultats. ➜ Ici, je note le résultat obtenu et j’en tire une conclusion sur la résistance de la maquette. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a besoin d’aide pour proposer une solution technique et réaliser un croquis. Il-elle n’arrive pas à réaliser la maquette correspondante et/ou la maquette ne répond pas au besoin et/ ou ne respecte pas le cahier des charges. ➜ Débutant. ● L’élève propose une solution technique et réalise un croquis. Il-elle arrive à réaliser la maquette. La maquette ne répond pas au besoin et/ou ne respecte pas le cahier des charges. ➜ Apprenti. ● L’élève propose une solution technique et réalise un croquis. Il-elle réalise la maquette correspondante. Il-elle a besoin d’aide pour réaliser les tests et/ou interpréter des résultats d’expériences afin de vérifier qu’elle répond au cahier des charges. ➜ Confirmé. ● L’élève propose une solution technique et réalise un croquis. Il réalise la maquette correspondante. Il est capable d’effectuer les tests et d’interpréter des résultats d’expériences afin de s’assurer qu’elle répond au cahier des charges. Il-elle est capable de proposer une autre solution technique si la première ne répond pas au cahier des charges. ➜ Expert. Réponses aux activités 1 Éléments respectés : faire la jonction entre deux boites espacées de 70 cm, être faite de pailles en plastique (100 maximum) et de connecteurs (100 maximum), être démontable. Élément non respecté : résister à une charge de 1 kg. À noter : le temps mis par Yanis et Emma pour réaliser la maquette n’est pas précisé. On ne peut donc pas savoir si cet élément est respecté. 2 Les élèves doivent ici répertorier les solutions des autres groupes qui répondent au cahier des charges. Ils doivent réaliser un croquis de chaque solution ayant relevé le défi. 3 Les élèves comparent le temps passé et la quantité de matériel utilisé. La solution technique la plus économique en temps et en matériel est l’exemple 1. Ils peuvent réaliser un tableau comparatif reprenant les réponses aux questions 2 et 3. Exemple : Maquette de ... Lola et Mohamed Imène et Noé Léa et Moussa Croquis parmi plusieurs solutions techniques ➡ Le document 3 a pour but de présenter le cahier des charges d’un projet de construction de pont. Le document 4 montre trois types d’édifice pouvant correspondre au cahier des charges. Le choix va se faire en fonction des caractéristiques de chacun : portée, temps de construction, résistance au vent, matériaux recyclables, garantie. Commentaire. Il s’agit du cahier des charges du viaduc de Millau. Lors de la correction de cette question 4, le professeur peut donc montrer la solution technique retenue par les responsables du projet à partir d’une image de ce pont à haubans mis en service en décembre 2004. Réponses aux activités 4 La solution technique retenue ne peut pas être le pont à voutes en pierres car sa portée est très insuffisante (inférieure à 300 m). Les deux autres types d’édifices peuvent répondre au cahier des charges. C’est le critère « résistance au vent » qui va faire la différence. Ce critère est noté « excellent » pour le viaduc en béton armé à haubans. C’est donc la solution technique retenue. LA TRACE ÉCRITE • Pour concevoir et réaliser un objet technique, il faut rechercher les solutions techniques qui répondent au mieux à un cahier des charges. • Plusieurs solutions techniques existent. Elles peuvent être représentées par des croquis ou des maquettes. • Pour réaliser une structure de pont résistante, on a choisi une structure en treillis (assemblages triangulaires), éventuellement renforcée par des haubans (câbles). JE FAIS LE BILAN p. 186 Ressources complémentaires Bilan de la mission 42 à imprimer. Temps passé Quantité de matériel utilisé Défi relevé JE CHOISIS Oui Oui Non Mots à savoir utiliser en contexte Besoin, cahier des charges, concevoir, contrainte, solution technique. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 211 Mission 43 La réalisation d’un prototype p. 180-181 Objectifs : ✔Réaliser le système de propulsion d’un char à voile pouvant être testé dans la mission 45. ✔Choisir des matériaux et des procédés de réalisations. ✔Respecter un planning de réalisation. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 - 17. document ressource « assemblage char », document ressource « assemblage propulsion char », aide pour la trace écrite. Ressources complémentaires Manipulation Matériel par groupe d’élèves : - du matériel de construction pour réaliser le char ; - des matériaux : tissu, papier, film plastique (pour couvrir les livres par exemple) ; - du matériel de découpage : ciseaux, cutter (si vous disposez de gants anti-coupure) ; - du matériel d’assemblage : ruban adhésif, fil, agrafeuse, collier de serrage, pistolet à colle (si vous disposez de gants de protection anti-brulure, pince à rivets...) - un ventilateur ; - un appareil pour prendre les photos nécessaires pour réaliser une affiche ou un diaporama. Commentaire. Le matériel utilisé pour réaliser le char est fourni par l’entreprise Asco&Celda, disponible au lien : http:// www.celda.fr/sciences-technologie/le-monde-des-objets/ technologie/le-materiel-cycle-3-au-detail.html Il est aussi possible d’utiliser du polystyrène, des tiges en plastique ou en bois (exemple tuteur de plantes), collées ou vissées, pour réaliser la structure du char, du mat et de la bôme. On peut solliciter les élèves pour récupérer des roues de jouets hors d’usage. On peut aussi utiliser une tige filetée métallique fixée à l’aide de deux écrous au char pour réaliser le mat et la bôme. Ceci nécessite du matériel pour découper le métal : une scie à métaux (découpes relativement dangereuses pour les élèves donc elles doivent être préparées par l’enseignant). Exemple de réalisations possibles sans le matériel Asco&Celda : JE M'INTERROGE p. 176 Faut pas pousser ! Comment faire avancer ce véhicule à quatre roues sans le pousser ? ➡ Les élèves observent l’image de la maquette et doivent se rendre compte qu’aucun système de propulsion n’a été 212 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique prévu sur le char. L’objectif est que les élèves abordent la notion d’énergie qui doit être transmise à l’objet par un système technique pour le faire avancer. ➡ Les élèves vont répondre à la question en s’appuyant sur des systèmes qu’ils ou elles connaissent : « Il faut des pédales et une chaine comme sur un vélo » ou bien « Il faut un moteur ». ➡ Relance possible de l’enseignant-e : « C’est un véhicule destiné à être utilisé sur une plage. Quelles sources d’énergie sont disponibles sur une plage ? » Réponse attendue : le soleil et le vent. Relance : « Peut-on utiliser ces sources d’énergies pour faire avancer ce véhicule ? » ➡ Les élèves peuvent évoquer l’énergie solaire et éolienne, et ainsi proposer l’installation d’un moteur électrique alimenté par des panneaux solaires. ➡ Ils peuvent aussi faire référence aux différents objets techniques qui utilisent l’énergie du vent : cerf-volant, planche à voile, bateau à voile, kitesurf. Ceci doit faire penser à la solution technique présente sur un char à voile. Question technologique Comment réaliser le système de propulsion d’un char à voile ? ➜ Aller à la mission 43. Après avoir choisi cette solution technique (voile pour transmettre l’énergie du vent), l’objectif va être d’amener les élèves à réfléchir aux matériaux et matériels nécessaires pour réaliser cette propulsion par voile. JE CHOISIS le matériau et le procédé de fabrication de la voile ➡ Le document 1 détaille le vocabulaire technique (voile, mat et bôme) et explique comment ces éléments sont organisés entre eux. Il précise également que le système de propulsion est endommagé si la voile est déchirée. Il va donc falloir en tenir compte lors du choix du matériau et opter pour un matériau ayant une bonne résistance à la déchirure. ➡ Le document 2 est un tableau à double entrée présentant les caractéristiques de trois matériaux pouvant convenir pour la réalisation d’une voile : le tissu, le papier et le film plastique polypropylène. ➡ Les documents 3 et 4 font la liste des matériels de découpage et d’assemblage dont on peut avoir besoin. Suivi d'acquisition des compétences S’approprier des outils et des méthodes. ● Choisir ou utiliser le matériel adapté pour réaliser une production. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de choisir un matériau et de justifier ce choix. ➜ Ici, relever dans le document 2 le matériau le plus approprié à la réalisation d’une voile ● Être capable d’utiliser ce matériel. ➜ Ici, choisir dans les documents 3 et 4 les matériels pour découper et assembler les éléments de la voile. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève choisit un matériau et un matériel mais son choix n’est pas le meilleur. ➜ Débutant. ● L’élève choisit un matériau et un matériel. Il-elle fait le meilleur choix mais sans pouvoir correctement le justifier. Ilelle montre des difficultés à utiliser correctement le matériel. ➜ Apprenti. ● L’élève choisit un matériau et un matériel. Il-elle fait le meilleur choix en étant capable de le justifier. Il-elle est capable d’utiliser correctement ce matériel. ➜ Confirmé. ● L’élève choisit un matériau et un matériel. Il-elle fait le meilleur choix et est capable de le justifier sans aucune difficulté. Il-elle sait utiliser de manière optimale ce matériel. ➜ Expert. Réponses aux activités 1 Le matériau le plus approprié à la réalisation d’une voile est le film plastique polypropylène. Il a la meilleure résistance à la déchirure. Il se découpe très facilement. Il a une bonne résistance au soleil et une très bonne résistance à l’eau. Enfin, c’est le matériau le moins cher. 2 Procédé de découpage : le film plastique se découpe très facilement avec des ciseaux. Cette opération peut aussi être faite avec un cutter mais nécessite plus de surveillance (manipulation assez dangereuse). Le port de gant est obligatoire et un support pour éviter de rayer une table est nécessaire. Il est donc conseillé d’orienter les élèves vers l’utilisation de ciseaux. Procédé d’assemblage. Plusieurs solutions sont possibles pour assembler la voile au mat et à la bôme. L’élève est libre de tester la solution qu’il souhaite. On peut lui demander de justifier son choix. - Utiliser la pince à œillets pour fixer des œillets sur la voile le long du mat et de la bôme puis utiliser le fil ou des colliers de serrage en plastique pour assembler le tout. - Utiliser l’agrafeuse, plier la voile le long du mat et de la bôme, mettre des agrafes afin que le mât et la bôme puissent s’enfiler à l’intérieur de la boucle formée. - Utiliser le pistolet à colle pour réaliser la même opération. Commentaire. Le pistolet à colle peut causer des brulures. Le port de gants est donc obligatoire. JE RÉALISE le char et son système de propulsion ➡ Le document 5 (le planning de réalisation) montre la succession des étapes de réalisation et de contrôle du char à voile. Une case correspond à 5 minutes. Par exemple, le temps consacré au découpage de la voile est de 2 5 = 10 minutes. ➡ Le document 6 montre en images les différentes étapes, dans le désordre, de la réalisation et du contrôle du char. Image a : la mesure de la voile. Image b : le tracé de la voile. Image c : la réalisation de croquis pour l’étape de recherche de solutions techniques, de formes. Image d : l’assemblage du char en suivant le document ressource. Image e : la réalisation des commandes de la voile. Image f : l’assemblage de la voile au mat et à la bôme avec du fil et des œillets. Image g : le découpage de la voile. Image h : la vérification du fonctionnement. Réponses aux activités 3 Une case correspond à 5 minutes. 3 cases sont prévues pour l’assemblage du char. 3 5 = 15 minutes. Le temps consacré à l’assemblage du char est donc de 15 minutes. 4 d, c, a, b, g, f, e, h. LA TRACE ÉCRITE Pour la réalisation du prototype, il est nécessaire de choisir le matériau et le procédé de fabrication adéquat. Ces choix se font en fonction des propriétés des matériaux (résistance, découpage facile...). Il faut ensuite définir un planning pour organiser le processus de réalisation. Il faut enfin réaliser les différentes pièces, les assembler et vérifier le fonctionnement de l’ensemble. JE FAIS LE BILAN p. 186 Ressources complémentaires Bilan de la mission 43 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Protoype, planning, processus. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 213 Mission 44 Les tests de fonctionnement p. 182-183 Objectifs : ✔Réaliser une première maquette pour tester le fonctionnement du système de transmission du vélo. ✔Réaliser une seconde maquette pour tester le système de changement de vitesse du vélo. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 4 - 21. document ressource « assemblage maquette propulsion vélo », fiches d'expérience, vidéos d'expérience, aide pour la trace écrite. Ressources complémentaires Matériel par groupe d’élèves : 2 roues dentées de 30 dents ; 1 roue dentée de 20 dents ; 1 roue dentée de 10 dents ; 1 chaine ; 2 manivelles ; 2 axes de 100 mm de longueur ; des plaques, des barres de constructions et des connecteurs. Expérience Commentaire. Le matériel utilisé est fourni par l’entreprise Asco&Celda : http://www.celda.fr/sciences-technologie/le-monde-desobjets/technologie/le-materiel-cycle-3-au-detail.html vide et ne fournira aucun effort. Il ne pourra pas atteindre la vitesse souhaitée. Question technologique Comment fonctionne le sys- tème de changement de vitesse ? ➜ Aller à la mission 44. J'EXPÉRIMENTE pour tester le système de transmission ➡ À l’aide du document 1, les élèves se familiarisent avec le vocabulaire technique lié au système de transmission du vélo (manivelle, plateaux, pignons, dérailleurs...). L’enseignant-e pourra détailler ce document avec ses élèves. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience JE M'INTERROGE p. 177 Ça grimpe dur ! « Regarde, ce cycliste vient de changer de vitesse. / Il semble monter sans trop d’efforts ! » À ton avis, à quoi sert de changer de vitesse ? ➡ Les élèves ayant déjà utilisé un vélo à vitesse vont pouvoir parler de leur expérience. Ils vont faire émerger que lorsque l’on change de vitesse, cela a des répercussions sur la vitesse et sur l’effort ressenti. Ils peuvent expliquer que la vitesse choisie dépend de l’inclinaison de la route, si on est sur une montée, sur du plat ou bien en descente. ➡ Relance possible : « Le cycliste est actuellement en train de gravir un col. Il est donc en montée. Que doit-il faire lorsqu’il aura atteint le sommet et devra commencer la descente ? Doit-il encore changer de vitesse et pourquoi ? » ➡ Les élèves vont à nouveau faire appel à leur expérience. Lorsqu’on passe d’une montée à une descente, on doit à nouveau changer de vitesse car le braquet utilisé en montée n’est pas adapté pour la descente. S’il ne change pas de braquet, le cycliste aura l’impression de pédaler dans le 214 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique Les élèves notent la question posée. Puis ils observent le document 2 et vérifient s’ils disposent de tout le matériel nécessaire pour réaliser la maquette. 2 Expérience n° 1 L’enseignant-e peut laisser libres ses élèves qui construisent la maquette à partir de l’image du document 2. Il-elle peut guider les élèves en difficulté en leur fournissant le document ressource « assemblage maquette propulsion vélo ». Les élèves réalisent les trois essais en changeant seulement un paramètre : la taille du pignon. Pour l’essai 1, ils utilisent le pignon de 30 dents, pour le 2, celui de 20 dents, et enfin pour l’essai 3, celui de 10 dents. Ils vont se rendre compte qu’en réduisant la taille du pignon, le nombre de tours de roue augmente. 3 Résultats et interprétation Taille du pignon Nombre de tours de la roue pour un tour complet de pédalier Essai 1 : 30 dents 1 tour Essai 2 : 20 dents 1 tour et demi Essai 3 : 10 dents 3 tours Les élèves peuvent conclure que lorsqu’on diminue la taille du pignon, on augmente le nombre de tours de roue pour un tour de pédalier. On roule donc plus rapidement. Réponses aux activités 1 L'organe qui transmet le mouvement du plateau au pignon est la chaine. 2 En réduisant la taille du pignon, on augmente le nombre de tours effectué par la roue pour un tour de pédalier complet. Donc la vitesse de rotation de la roue augmente. On roule plus vite. Dans le cas de l’essai 3, la roue arrière effectue 3 tours pour un tour complet de pédalier, la vitesse de rotation est donc plus forte. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Décrire le fonc­tion­nement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. Critères de réussite liés à cette compétence : Être capable de décrire le fonctionnement du système de transmission du vélo. ➜ Ici, relever dans les documents 1 et 2 le principe de fonctionnement d’un vélo. ● Être capable d’identifier les composants qui réalisent la fonction « propulsion » du vélo. ➜ Ici, relever dans les documents 1 et 2 les éléments nécessaires à la transmission du mouvement. ● Être capable de décrire le fonctionnement de la maquette lorsqu’on modifie la taille du pignon ou du plateau. ➜ Ici, associer à chaque type de pignon le nombre de tours de la roue et donc la vitesse acquise par le vélo. ● Être capable de choisir un pignon en fonction de la pente de la route et donc de sa difficulté à la gravir. ➜ Ici, associer la difficulté de la pente à gravir à un choix de pignon permettant de diminuer la difficulté et donc l’effort à fournir en pédalant. ● J'EXPÉRIMENTE pour tester le changement de vitesse ➡ Cette étape est destinée à faire comprendre l’intérêt de changer de vitesse. ➡ Doc. 3 Les élèves observent la position de la chaine sur deux pignons de tailles différentes : le plus petit et le plus grand pignon. ➡ Doc. 4 Ce tableau détaille l’incidence de la taille du pignon sur la vitesse maximale atteignable et sur l’effort ressenti en pédalant. Par exemple, avec le plus grand pignon, celui qui a le plus grand nombre de dents, la vitesse maximale atteignable est faible mais l’effort ressenti l’est aussi. Déroulé de l'expérience 4 Expérience n°2 À nouveau, l’enseignant-e laisse libre ses élèves qui construisent cette seconde maquette à partir de la première et de l’image du document 5. Il-elle peut guider les élèves en difficulté en leur fournissant le document ressource « assemblage maquette propulsion vélo ». Les élèves construisent la maquette de la transmission complète. La cassette de pignon est composée de trois pignons de petite, moyenne et grande tailles. Le pignon de grande taille est positionné contre la roue, viennent ensuite le pignon de taille moyenne et enfin celui de petite taille. Le pédalier est lui aussi composé de trois plateaux de petite, moyenne et grande tailles. Attention, pour le pédalier, c’est la petite roue dentée qui se trouve du côté de la roue, viennent ensuite le pignon de taille moyenne et enfin celui de grande taille. La disposition des roues dentées sur le pédalier est donc inversée par rapport à la cassette de pignons. 5 Résultats et interprétation Taille du pignon (coté roue) Taille du plateau (coté pédalier) Nombre de tours de roue pour un tour complet de pédalier Essai 1 30 dents 10 dents 1/3 de tour Essai 2 20 dents 20 dents 1 tour Essai 3 10 dents 30 dents 3 tours Dans le cas de l’essai 1, la roue arrière effectue 1/3 de tour pour un tour complet de pédalier, la vitesse de rotation de la roue est donc faible. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● La description de l’élève est incomplète. Il-elle n’est pas capable de décrire le changement de comportement de la maquette lorsqu’on modifie la taille du pignon. ➜ Apprenti. ● La description de l’élève est correcte. Il-elle peut décrire le changement de comportement de la maquette lorsqu’on modifie la taille du pignon. ➜ Confirmé. ● La description de l’élève est correcte. Il-elle peut décrire le changement de comportement de la maquette lorsqu’on modifie la taille du pignon. Il-elle est capable de choisir les composants adéquats (pignon et plateau) en fonction du relief du terrain (en montée/en descente). ➜ Expert. Réponses aux activités 3 En côte forte, on choisit le grand pignon car l’effort ressenti est plus faible. La vitesse du vélo est aussi plus faible. 4 Sur un chemin plat, pour accélérer afin de rattraper une autre camarade à vélo, on doit utiliser le petit pignon et le grand plateau. C’est ainsi que la vitesse de rotation de la roue arrière est maximale. LA TRACE ÉCRITE La maquette permet d’observer et d’analyser le fonctionnement d’un système. Elle a permis de mettre en évidence que la roue arrière tourne plus ou moins vite lorsqu’on change de pignon ou de plateau. JE FAIS LE BILAN p. 186 Ressources complémentaires Bilan de la mission 44 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Maquette, tester. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 215 Mission 45 Les tests de conformité p. 184-185 Objectifs : ✔Tester la résistance de la voile. ✔Comprendre à quoi servent les tests de conformité réalisés sur un objet technique. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 4 - 11 - 15. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. Voir l’article suivant du site « La revue du jouet » : https://www.larevuedujouet.fr/article/les-jouetspassent-au-crash-test.51138 Réponse attendue : « Elle peut être commercialisée. » On peut alors expliquer aux élèves qu’une voiture qui a réussi le test est déclarée « conforme » à une règlementation. Elle respecte, elle est en accord avec cette règlementation. On débouchera sur la question de la mission : Question technologique Comment s’assurer de la conformité d’un objet technique ? ➜ Aller à la mission 45. Manipulation Matériel par groupe d’élèves : la ma- quette du char à voile réalisée à la mission 43 ; un ventilateur. JE M'INTERROGE p. 177 En plein dans le mur ! Pourquoi accidente-t-on volontairement cette voiture ? ➡ L’image représente un crashtest. L’objectif de ces tests est de vérifier le comportement des véhicules en cas de choc ou de collision. Dans ce cas, le véhicule testé est projeté à une vitesse donnée sur un obstacle massif, immobile. Il permet de mesurer les déformations de la structure du véhicule et les dommages résultants pour les passagers. Ceux-ci sont souvent représentés par des mannequins. Ces essais, destructeurs par définition, sont relativement couteux et doivent être soumis à un protocole rigoureux pour en tirer le maximum d’enseignement. Les simulations numériques, moins fiables, sont aussi réalisées. ➡ La plupart des élèves devraient répondre : « pour voir si elle est solide », « pour voir si elle protège les passagers ». À partir de cette réponse, il s’agit de déboucher sur la notion de test de conformité. Relance possible : « Que fait-on une fois le test terminé ? » Réponses possibles : « On jette la voiture », « On observe les déformations », « On observe l’état du mannequin », « On prend des mesures ». ➡ L’enseignant-e pourra alors mener la discussion vers la réussite au test : « Des mesures sont réalisées sur le véhicule accidenté. À quoi servent-elles ? », « Et si la voiture a réussi le test, que se passe-t-il ? » 216 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique J'OBSERVE le test de la réalisation du char à voile Documents 1 et 2 : les élèves effectuent deux tests : l’efficacité et la résistance de la voile. Ils-elles vérifient l’efficacité de leur voile dans la cour en s’assurant que le char prend de la vitesse lorsque le vent le pousse. En cas d’absence de vent, le ventilateur peut être employé. Pour le test de la résistance de la voile, les élèves doivent suivre le protocole expérimental « Je manipule ». Si le résultat du test n’est pas conforme aux exigences du départ, cela peut venir du choix du matériau de la voile ou bien du système de fixation de la voile sur le mât et la bôme. Les élèves doivent alors rechercher d’autres solutions techniques et les tester jusqu’à obtenir le résultat voulu. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de réaliser un test pour s’assurer de la conformité d’un objet technique. ➜ Ici, suivre le protocole indiqué dans le document 1 pour mener à bien le test. ● Être capable d’interpréter un résultat. ➜ Ici, savoir interpréter le fait que la voile résiste ou bien se déchire lors du test. ● Être capable d’en tirer une conclusion. ➜ Ici, savoir valider le test de conformité ou bien réfléchir sur ce qui nécessite d’être modifié dans la maquette en vue d’un nouveau test Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne parient pas à réaliser un test qui permet de vérifier la conformité d’un objet technique. Il-elle n’est pas capable d’interpréter le résultat d’un test de conformité. ➜ Débutant. ● L’élève réalise un test qui permet de vérifier la conformité d’un objet technique. Il-elle n’est pas capable d’interpréter correctement le résultat. ➜ Apprenti. ● L’élève réalise le test adapté. Il-elle est capable d’interpréter correctement le résultat du test mais a des difficultés à en tirer une conclusion. ➜ Confirmé. L’élève réalise le test qu’il faut. Il-elle est capable d’interpréter le résultat du test et d’en tirer une conclusion. ➜ Expert. ● Réponses aux activités 1 On doit rechercher de nouvelles solutions techniques et effectuer de nouveaux tests. 2 On peut exercer un effort au centre de la voile, avec la main, pour observer si elle se déchire ou si les fixations lâchent. On peut éventuellement accrocher un poids à une extrémité de la voile et observer son comportement. On peut aussi tester sa résistance au soleil et à l’eau. JE COMPRENDS à quoi servent les tests de conformité ➡ Doc 3. On peut observer deux instruments de mesure : le mètre ruban et le pied à coulisse. Sur l’image de droite, on mesure avec un pied à coulisse le diamètre extérieur d’un objet cylindrique (un roulement à billes). ➡ Doc 4. Ce banc d’essais simule l’assise puis la levée d’un homme de 100 kg toutes les 5 secondes. Ces tests sont répétés un certain nombre de fois pour vérifier la résistance à l’usure de l’objet technique. Des tests similaires sont effectués sur les mécanismes de fermeture de portières, les amortisseurs ou les freins d’automobiles, par exemple. ➡ Doc 5. Les élèves observent un test de sécurité (la vitesse de propagation des flammes sur une peluche d’enfant). D’autres tests de conformité aux normes de sécurité existent (résistance mécanique du jouet, composition chimique des matériaux, etc.). Réponses aux activités 3 Le test se fait sans destruction pour : - la mesure du diamètre de l’objet en métal (doc 3) ; - la résistance du fauteuil sur un banc d’essais (doc 4). (L’état d’usure du fauteuil est tout de même bien avancé.) 4 Parmi ces tests, on peut penser à des essais portant sur le comportement du feu, la résistance à la traction, à la torsion et à la compression (pour évaluer, notamment, la dispersion de petites parties pouvant être ingérées par les enfants), la résistance des coutures (pour éviter que l’enfant ne s’étouffe avec le rembourrage), la présence de substances chimiques nocives (dangereuses en cas d’ingestion ou de contact avec la peau). LA TRACE ÉCRITE On s’assure de la conformité d’un objet technique pour être certain que celui-ci répond aux exigences du cahier des charges initial et aux normes. Pour cela, on effectue une série de tests (dimensions, efficacité, résistance, recyclage, sécurité...). JE FAIS LE BILAN p. 186 Ressources complémentaires Bilan de la mission 45 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Norme, test. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 217 les sciences autrement sciences & Architecture a folie des hauteurs L Nous avons choisi de mettre en lumière différents projets architecturaux dont les dimensions sont impressionnantes. Les architectes doivent rechercher de nouvelles solutions de construction et de nouveaux matériaux pour relever ces défis. Activités pour la classe ● On peut envisager, à partir du texte et de recherches complémentaires réalisées sur Internet, de faire construire aux élèves un tableau ou une frise chronologique. L’objectif serait de comparer différentes réalisations architecturales. L’élève devra présenter les dimensions, les solutions techniques retenues et les matériaux choisis pour ces différents ouvrages. On pourra, si on le souhaite, approfondir encore la recherche et inciter les élèves à relever des informations concernant le contexte historique, géographique, économique ( fiche élève guidée). Dans ce cadre, on pourra mettre en place le suivi d’acquisition des compétences ci-dessous. ● Suivi d'acquisition des compétences Se situer dans l’espace et le temps ● Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel. Critères de réussite liés à cette compétence : Être capable de replacer sur une frise chronologique ces réalisations architecturales. ➜ Ici, tracer une échelle de temps horizontale et y placer les dates des différentes réalisations architecturales. ● p. 188-189 ● Être capable d’émettre des hypothèses sur les évolutions scientifiques et technologiques qui ont permis d’améliorer sans cesse ces réalisations et de battre les records. ➜ Ici, rechercher des informations relatives aux nouvelles connaissances scientifiques et technologiques, aux nouveaux procédés de fabrication et aux nouveaux matériaux qui permettent de relever de nouveaux défis. ● Être capable de replacer ces réalisations dans un contexte historique et économique. ➜ Ici, mettre en relation les grandes dates historiques (célébrations et grands manifestations nationales) et l’évolution économique des pays avec les dates des réalisations architectuales. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève réalise une frise où il-elle place correctement ces différentes réalisations architecturales. Il-elle n’est cependant pas capable d’émettre des hypothèses sur ce qui a permis de battre ces records. Il-elle ne peut pas, non plus, les replacer dans un contexte historique et économique. ➜ Apprenti. ● L’élève réalise une frise où il-elle place correctement ces différentes réalisations architecturales. Il-elle émet des hypothèses sur ce qui a permis de battre ces records (nouvelles connaissances scientifiques et technologiques, nouveaux procédés de fabrication, nouveaux matériaux...). Cependant, il-elle ne peut pas les replacer dans un contexte historique et économique. ➜ Confirmé. ● L’élève réalise une frise où il-elle place correctement ces différentes réalisations architecturales. Il-elle émet des hypothèses sur ce qui a permis de battre ces records (nouvelles connaissances scientifiques et technologiques, nouveaux procédés de fabrication, nouveaux matériaux...). Enfin, ilelle est capable de les replacer dans un contexte historique (tour Eiffel construite pour l’Exposition universelle de Paris, le centenaire de la Révolution française) et économique (la Chine, Dubaï et l’Arabie Saoudite connaissent actuellement une croissance économique rapide). ➜ Expert. Le filament est dirigé vers l’extrudeur. L’extrudeur possède un moteur pas-à-pas et une poulie crantée pour faire avancer ou reculer le filament. Cela permet de gérer de manière précise la quantité de matière à utiliser. Bobine de filament (ABS, PLA, Nylon...) L’élément chauffant permet de fondre le filament. Guide-filament Le filament fondu est poussé à travers un nez chauffé doté d’un trou de petit diamètre (souvent de 0,3 ou 0,5 mm). Le matériel extrudé est déposé en fines couches à l’endroit voulu. Z Y X La tête d’impression et/ou le lit se déplacent selon des axes X, Y et Z afin que la matière se dépose à l’endroit voulu. 218 CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique Le lit souvent chauffé (pour améliorer l’adhésion de la pièce imprimée), sur lequel la pièce est imprimée. Fonctionnement d'une imprimante 3D. sciences & Société un métier L’impression 3D, nouvelle révolution industrielle Je suis... dessinateur/trice en construction mécanique L’impression 3D consiste à superposer des couches de matières selon les coordonnées transmises par un fichier 3D. Un schéma explicatif est proposé ci-contre. Pour concevoir et réaliser un objet avec une imprimante 3D, il faut suivre la démarche suivante : - réaliser un croquis ; - modéliser en 3D l’objet à l’aide d’un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) ; - importer le fichier de l’objet en 3D dans le logiciel de pilotage de l’imprimante ; - configurer l’imprimante (choix du matériau, précision d’impression...) ; - imprimer l’objet. Un croquis est réalisé à la main sans dimensions précises. 1 Avec un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur), on réalise un fichier 3D et un plan. 2 Le fichier de l’objet en 3D est exporté du logiciel CAO, puis importé dans le logiciel de pilotage de l’imprimante 3D. de Activités pour la classe Le professeur peut exploiter le document en posant les questions suivantes : Quel document sert au dessinateur/trice en construction mécanique pour rechercher des solutions techniques ? Réponse attendue : le cahier des charges. Pour que le véhicule soit conforme, que doit respecter ? Réponse attendue : le cahier des charges et les normes en vigueur. Pourquoi utilise-t-on un logiciel de CAO ? Réponse attendue : Il permet de créer une image en 3D de chacune des pièces et de les assembler virtuellement. On peut ensuite effectuer une série de tests. sciences en 3 Technologie jeux Corrigés Mission 42 – Qui suis-je ? ➡ Le cahier des charges. ➡ Le croquis. Mission 43 – Cherche l’intrus 1re série : bois (c’est un matériau, pas un matériel). 2e série : tournevis (ce n’est pas un matériel utilisé pour réaliser une mesure). Mission 44 – Phrase mystère Un prototype permet de tester l’objet pour valider certains choix faits lors de la conception. L’objet est imprimé en 3D. 4 Démarche à suivre pour la conception et la réalisation d'une tasse en 3D. Mission 45 – Charade Prototype (pro-tôt-type). À découvrir UN FILM Machines simples mais astucieuses ! http://www.cite-sciences.fr/ressources-en-ligne/juniors/ machines-simples/experiences-ludiques/film-animation/index.html Ce film d’animation de quatre minutes présente les machines simples (roue, leviers, poulies, engrenages...) de manière ludique et permet de comprendre les bases de la physique. ● Activités pour la classe On peut demander aux élèves d’effectuer des recherches montrant les différentes étapes nécessaires avant d’obtenir un objet imprimé. Les élèves peuvent aussi réaliser une liste plus exhaustive des domaines concernés et des réalisations possibles avec une imprimante 3D : prothèse dans le domaine médical, mur en béton dans le domaine du bâtiment, etc. CHAPITRE 13 • La conception et la réalisation d'un objet technique 219 CHAPITRE 14 La gestion de l’information Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information Connaissances et compétences associées Environnement numérique de travail. Le stockage des données, notions d’algorithmes, les objets programmables. Usage des moyens numériques dans un réseau. Usage de logiciels usuels. Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Les élèves apprennent à connaitre l’organisation d’un environnement numérique. Ils décrivent un système technique par ses composants et leurs relations. Les élèves découvrent l’algorithme en utilisant des logiciels d’applications visuelles et ludiques. Ils exploitent les moyens informatiques en pratiquant le travail collaboratif. Les élèves maitrisent le fonctionnement de logiciels usuels et s’approprient leur fonctionnement. Repères de progressivité • Tout au long du cycle, l’appropriation des objets techniques abordés est toujours mise en relation avec les besoins de l’homme dans son environnement. • En CM1 et CM2, l’objet technique est à aborder en termes de description, de fonctions, de constitution afin de répondre aux questions : à quoi cela sert-il ? De quoi est-ce constitué ? Comment cela fonctionne-t-il ? Dans ces classes, l’investigation, l’expérimentation, l’observation du fonctionnement, la recherche de résolution de problème sont à pratiquer afin de solliciter l’analyse, la recherche, et la créativité des élèves pour répondre à un problème posé. Leur solution doit aboutir la plupart du temps à une réalisation concrète favorisant la manipulation sur des matériels et l’activité pratique. L’usage des outils numériques est recommandé pour favoriser la communication et la représentation des objets techniques. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 L’informatique et les réseaux : repères historiques L’informatique est née d’un besoin, celui d’automatiser ou de rendre plus rapide certaines tâches réalisées à la main. Son histoire est relativement récente mais son évolution est extrêmement rapide, notamment depuis l’avènement du transistor et de l’électronique moderne. Les machines à calculer mécaniques • Avant l’invention de l’ordinateur tel que nous le connaissons, les premières tâches à avoir été automatisées par des machines mécaniques sont le calcul, notamment pour la collecte des impôts et le tissage sur métiers à tisser. Voici quelques inventions majeures de ces prémices de l’informatique : 220 CHAPITRE 14 • La gestion de l'information - 1644 : la Pascaline est la première machine à calculer dont la description ait été rendue publique en son temps. Inventée par le mathématicien Blaise Pascal pour aider son père collecteur d’impôts, elle pouvait effectuer additions, soustractions, multiplications et divisions. - 1801 : le métier Jacquard est la première machine programmable à grande diffusion. Jacquard a synthétisé et amélioré le travail de ses prédécesseurs, sa machine utilisait des rubans perforés sur lesquels étaient codés les motifs à réaliser. IN FO + Les rubans perforés sont considérés comme les premiers organes d’entrées/sorties (bien avant nos claviers et nos imprimantes) et de mémoire de masse des ordinateurs. - 1822 : la première machine à calculer automatique de Charles Babbage garde en mémoire et peut réutiliser les résultats de l’opération précédente dans le calcul suivant. - 1842 : Ada Lovelace écrit un algorithme pour calculer les nombres de Bernoulli sur la future machine analytique de Babbage (qui ne sera jamais achevée). Cette transcription d’un algorithme compréhensible par une machine est considérée par beaucoup comme le premier programme informatique de l’histoire. Entrée dans le XXIe siècle : le Web 2.0, l’informatique mobile et le cloud computing • • Depuis les années 2000, la tendance de l’informatique est à la mobilité, au multimédia, aux réseaux sociaux et à la collaboration. Le nombre de personnes et d’objets connectés à Internet augmente très rapidement. - 2004 : développement du Web 2.0. Les interactions entre les sites Internet et les utilisateurs se font plus fortes (forums, commentaires, fils d’actualités...), les réseaux sociaux se développent, Internet devient collaboratif (création de Wikipédia en 2001). - 2010 : début du cloud computing. Les données ne sont plus stockées sur des serveurs locaux ou nos disques durs mais dans de grands bâtiments distants appelés « fermes de serveurs » ou data centers. - 2013 : le nombre d’utilisateurs connectés à Internet depuis un smartphone dépasse celui des utilisateurs connectés depuis un PC. - 2016 : développement de l’Internet des objets connectés : 5,5 millions de nouveaux objets se connectent au réseau chaque jour. - 2016 : Alpha Go, le programme de Google, bat le champion du monde de jeu de Go. Les chercheurs ne prédisaient pas une telle victoire avant plusieurs années. Même s’il reste beaucoup de chemin à parcourir, cet événement démontre la progression rapide de l’intelligence artificielle et laisse présager des avancées majeures dans ce domaine dans les prochaines années. - 2017 : DeepMind, filiale de Google, a fait une nouvelle démonstration des performances de son programme d’intelligence artificielle. AlphaZero, une variante d’AlphaGo qui pratique l’apprentissage par renforcement, n’a mis que quatre heures en partant des règles de base pour vaincre le meilleur programme de jeux d’échecs actuel. • Évolutions possibles de l’informatique Première génération d’ordinateurs : électricité, relais et lampes • Première moitié du XX siècle : plusieurs pays et entreprises développent leurs propres calculateurs électromécaniques (BULL en France, IBM aux États-Unis...). Ils sont utilisés pour le calcul scientifique, la finance, le cryptage des communications, les statistiques, les calculs de trajectoires de missiles, etc. Les calculateurs sont très onéreux, volumineux (ils occupent plusieurs centaines de mètres carrés) et relativement lents : cela peut prendre plusieurs secondes pour réaliser une division et plusieurs minutes pour calculer un logarithme. e • 1942 : décryptage de l’Enigma, machine de cryptage des transmissions allemandes, par les équipes d’Alan Turing. Ils mettent au point « la bombe », machine électromécanique capable de tester des milliers de possibilités de cryptage en un temps réduit. IN FO + Le film Imitation game retrace l’histoire d’Alan Turing, qui a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale. Seconde moitié du XXe siècle : la micro informatique et les débuts de l’Internet 1947 : invention du transistor qui remplacera les tubes à vides et donnera naissance à l’informatique moderne. 1954 : apparition du Fortran (pour FORmula TRANslator), premier langage informatique dit de « haut niveau ». Les langages de haut niveau qui utilisent des mots usuels du langage courant, le plus souvent en anglais (do, while, if, then...) ainsi que des opérateurs mathématiques (+,-,*,<,>...) sont depuis devenus légion en programmation. Ils sont en effet beaucoup plus conviviaux que les langages comme l’Assembleur utilisés jusqu’alors (Exemple d’instruction en Assembleur : movb $0x61,%al). - 1969 : création d’ARPANET par l’armée américaine. Cet ancêtre d’Internet connectera à ses débuts 4 nœuds (ou machines) situés à différents endroits des États-Unis (grandes universités et bases militaires). - 1984: 1 000 ordinateurs sont connectés à l’ancien réseau Arpanet renommé Internet. - 1985 : sortie de Windows 1.0, premier système d’exploitation de la société Microsoft. - 1989 : 100 000 ordinateurs connectés à Internet, c’est le début de l’Internet grand public. - 1997 : première victoire d’un programme informatique (Deep blue) contre un grand maitre d’échec (Garry Kasparov). Les évolutions technologiques à venir dans le domaine de l’informatique devraient se concentrer sur les nouveaux besoins et usages. Voici par domaines les évolutions auxquelles on peut s’attendre au niveau des nouvelles technologies de l’information, elles ne sont pas toutes rassurantes et présagent une évolution radicale de notre société et de nombreuses questions éthiques auxquelles il faudra répondre. - La mobilité : amélioration de la capacité des batteries, augmentation des débits Internet mobile (4G, 5G, etc.), miniaturisation des composants (mémoires, caméras...). - Les nouveaux matériaux et matériels : écran flexibles, textiles intelligents, projecteurs holographiques. - Intelligence artificielle : collaboration entre les machines, auto-apprentissage. - Évolution des interfaces être humain/machine : reconnaissance vocale, faciale, gestuelle, etc. - Démocratisation de la programmation : langages de programmations simplifiés, plus visuels et moins réservés aux spécialistes. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 221 - Multiplication des objets connectés : surveillance de l’état de santé, de l’habitat, des plantes, meilleure gestion des consommations et flux d’énergies (smart-grid), etc. - Réalité virtuelle et augmentée : nombreuses applications dans le domaine des jeux vidéo, des opérations chirurgicales, de l’éducation, de l’industrie. - Automatisation de nombreux emplois : transport routier, métiers de l’industrie, assistance technique, assistance à la personne, comptabilité, journalisme... et ce seront peut être des robots de surveillance, des assistants personnels équipés de synthèse et de reconnaissance vocale qui se joindront à eux, sans oublier bien sur la conduite de nos voitures qui risque fortement de s’autonomiser dans les prochaines décennies. 3 Les réseaux informatiques Généralités 2 La robotique et ses applications • Cet ouvrage aborde la programmation informatique via le champ de la robotique, comme c’est souvent le cas pour l’enseignement de l’informatique au primaire. La robotique pédagogique présente l’avantage de permettre aux élèves de programmer un objet et de constater physiquement les conséquences de la modification d’un programme. Cependant la robotique ne se limite pas à la robotique pédagogique. Les domaines d’applications de la robotique aujourd’hui et dans les années à venir sont donc présentés ici. • C’est dans l’industrie, notamment automobile, que la robotique s’est tout d’abord implantée. Aujourd’hui les bras robotisés équipent de nombreuses chaines de montage, de peinture, de manipulation, leur rapidité et leur grande précision permettent d’importants gains de temps et de main d’œuvre. • Les véhicules autonomes de transport de marchandises sont également utilisés dans de nombreuses industries, notamment pour le transport de produits toxiques ou dans les zones inaccessibles à l’homme (radioactivité, températures extrêmes, etc.). Quelques grands ports de marchandises utilisent également ce type de robots pour déplacer les containers. • Le domaine dans lequel on retrouve le plus de robots de nos jours est le domaine militaire. Les drones, les tourelles automatiques et les robots démineurs sont notamment utilisés depuis plusieurs années. • La recherche scientifique utilise également les robots depuis plusieurs années, les robots d’exploration spatiale ou sous-marine sont les éclaireurs dans les lieux où l’être humain ne peut pas se rendre pour le moment. • Les robots d’assistance à la personne et de relation pu- blique ne sont pas encore très nombreux mais de nombreux pays (notamment le Japon) dont la population vieillit rapidement se concentrent sur cette problématique. Il est fort probable que dans les prochaines années, des robots d’assistance vont apparaitre dans les maisons de retraite, dans les gares, les aéroports, etc. Ces robots sont souvent de forme humanoïde de manière à rassurer le public. • Pour ce qui est de notre quotidien, les robots aspirateurs sont les premiers à avoir investi notre domicile, il est probable que leur développement se poursuivra dans le futur 222 CHAPITRE 14 • La gestion de l'information Un réseau informatique est un ensemble d’ordinateurs ou de terminaux (imprimantes, téléphones, objets connectés, etc.) reliés entre eux et capable de communiquer. Internet est le plus grand réseau informatique du monde. Grâce à l’interconnexion de milliers de réseaux, Internet connecte des milliards d’ordinateurs et de terminaux et rend possible les échanges d’informations numériques à travers le monde en quelques dixièmes de secondes. Un réseau LAN (Local Area Network) est un réseau privé (entreprise, collège, domicile...), qui peut cependant être relié à Internet par l’intermédiaire d’une passerelle. Matériel et moyens de connexions • Pour connecter les ordinateurs d’un réseau, on peut uti- liser des moyens câblés ou filaires. Les moyens les plus utilisés sont le câble Ethernet, la fibre optique ou le réseau téléphonique fixe. Bien qu’ils soient moins utilisés à domicile, où le Wifi a tendance à prendre le dessus, les réseaux câblés sont largement préférés dans les entreprises et établissements disposant de nombreux postes informatiques. En effet les réseaux câblés restent beaucoup plus rapides, moins sensibles aux parasites et plus sécurisés : le réseau Wifi peut être visible depuis l’extérieur des bâtiments même si on ne le souhaite pas. • Parmi les moyens de connexion sans fil, les moyens les plus utilisés sont le Wifi, le réseau téléphonique mobile (GSM, 3G, 4G...) ou encore la liaison satellite. Toutes ces technologies sans fil utilisent les ondes radiophoniques comme support de l’information. La cohabitation de ces technologies est rendu possible par le fait que chaque technologie utilise des fréquences différentes. Serveurs de données et cloud computing • Les serveurs informatiques occupent aujourd’hui une place très importante dans le réseau Internet. On appelle serveur une machine capable de fournir un service à des machines clientes à travers le réseau (stockage de fichiers, diffusion de vidéos, site Internet, etc.). • Le cloud computing (ou infonuagique), devenu très po- pulaire ces dernières années, consiste à utiliser des serveurs distants pour stocker des données ou fournir des services. Les données ne sont donc plus stockées sur des serveurs locaux ou des disques durs mais dans de gigan- tesques « fermes de serveurs » (ou data centers) gérées par les géants du Web (Google, Microsoft, DropBox, Apple) ou par des entreprises spécialisées dans la location de ces serveurs informatiques. • La consommation énergétique des serveurs informatiques est devenue une réelle problématique environnementale. On estime que les data centers consomment 1,5 % de l’électricité mondiale. À titre d’illustration, si l’ensemble des centres de données d’informatique constituaient un pays, celui-ci viendrait au quatrième rang mondial des plus grands consommateurs d’énergie ! Éléments de didactique 1 L’informatique dans les programmes scolaires Importance de l’enseignement de l’informatique à l’école • Le monde dans lequel nous vivons est ultra-technologique et l’informatique y est de plus en plus présente (communication, méthodes de travail en entreprise, médecine, loisirs, interactions sociales...). Le rôle de l’enseignement de l’informatique est de préparer les enfants à se confronter à ce monde numérique, à le comprendre, et à en devenir des acteurs responsables. Il est important de faire prendre conscience aux enfants des enjeux de l’informatique, des possibilités énormes que portent ces technologies (création d’emploi, conforts, allégement des tâches pénibles) mais aussi des questions éthiques (addictions, respect de la vie privée, disparition d’emplois...) qui se posent et continueront de se poser dans les prochaines années. L’introduction de l’informatique à l’école primaire est la suite logique d’une mutation amorcée depuis plusieurs années au sein de l’Éducation nationale qui a pris conscience du retard pris par la France dans l’enseignement de l’informatique et des enjeux croissants de ces enseignements. À l’école primaire • Dans leur quotidien les enfants sont très rapidement plongés dans le monde numérique (tablettes et smartphones des parents), l’école doit alors jouer un rôle important dans l’apprentissage d’une utilisation raisonnée de ces outils. • En cycle 1, le support numérique (ordinateurs, tablettes) peut être utilisé comme tout autre support dans le cadre d’activités d’apprentissage. Les élèves peuvent par exemple l’utiliser pour les arts graphiques, les arts numériques ce qui leur permettra d’appréhender la manipulation de la souris et du clavier et d’autres outils numériques (appareil photo, webcam). • En cycle 2, les élèves découvrent l’utilisation de logiciels usuels (traitement de texte, navigateurs internet) et la consultation de fichiers multimédias (vidéos, sons). Ils découvrent aussi l’informatique comme un langage de programmation par l’écriture de programmes simples et séquentiels, le plus souvent à l’aide de robots pédagogiques ou de logiciels spécialisés. L’élève est également sensibilisé à un usage responsable du numérique. • En cycle 3, les élèves approfondissent leurs connais- sances de la programmation informatique et découvrent la notion de test et de boucle (Si... alors ; Faire... tant que ; Faire X fois). Ils utilisent aussi les réseaux pour échanger des données, communiquer, se documenter et travailler en collaboration. C’est également au cycle 3 que l’élève se familiarise avec l’environnement numérique et doit apprendre à le décrire plus concrètement, de façon matérielle (serveurs, matériels d’interconnexion, périphériques...) et logicielle (navigateur, logiciels, fichier, dossier, arborescence, etc.). Un des objectifs de la découverte des notions de langage informatique et d’information numérique est bien entendu la préparation d’un enseignement d’informatique plus avancé au collège et au lycée, ce qui fait de cette découverte la première pierre d’un enseignement qui s’étale sur toute la scolarité d’un élève. 2 Difficultés liées à la programmation à l’école primaire • Au primaire et au collège, les programmes préconisent d’utiliser les langages de programmation graphiques pour initier les enfants à la programmation. Il existe plusieurs langages graphiques (snap, kodu, VPL, tangara) mais la tendance qui se démarque fortement ces dernières années est la programmation par blocs avec des langages comme Scratch ou Blockly. Une des difficultés est donc de choisir le programme à utiliser. • Scratch a initialement été développé par les chercheurs du MIT pour apprendre la programmation aux enfants, il est accessible dès 4 ans ! Il existe de nombreuses variantes et modules permettant de programmer des applications pour mobile (Google App Inventor) ou des robots (Blockly for Thymio, Arduiblock...). • Blockly est très proche de Scratch mais ne nécessite pas d’utiliser « Flash Player » qui est une plateforme propriétaire de Adobe, ce qui peut être intéressant. Blockly a été développé par Google mais est cependant sous licence Apache, c’est-à-dire libre et open source (code utilisable, modifiable et distribuable gratuitement). Un autre avantage des langages de programmation par blocs est que vous trouverez très facilement de nombreuses ressources pour vous initier à leur utilisation, notamment sur les sites 1, 2, 3... Codez proposé par la fondation « La main à la pate » ou studio.code.org. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 223 3 Difficultés liées à la compréhension de la structure matérielle des systèmes numériques • La difficulté réside principalement dans le nouveau vocabulaire utilisé pour définir les différents éléments (capteurs, actionneurs). Ce vocabulaire est nouveau mais les élèves le retrouveront tout au long du collège voire du lycée pour ceux qui poursuivent des études technologiques. • Il est parfois difficile de comprendre ce que fait une carte programmable. Comparer un système numérique au corps humain peut être une aide à la compréhension. La carte programmable est l’équivalent du cerveau humain. Notre cerveau reçoit des informations de nos sens (capteurs) et envoie des ordres à nos muscles (actionneurs). 4 Difficultés liées à la programmation informatique • Une des difficultés peut être l’hétérogénéité d’aisance et de maitrise de l’outil informatique des élèves. Avant de commencer une activité de programmation avec les élèves, il faut s’assurer que ceux-ci maitrisent bien quelques compétences de bases en informatique : - lancer une application en double-cliquant ; - utiliser le clavier et la souris (notamment le cliquer/glisser/déposer très utilisé dans la programmation par blocs) ; - savoir enregistrer son travail dans une arborescence et le retrouver au moment voulu. • Une autre difficulté est la personnification des robots par les enfants (et parfois les adultes). Il est important de faire comprendre aux élèves que, bien qu'on parle d'intelligence artificielle (IA), un robot n’est pas intelligent au sens où on l'entend chez l'être humain. Il ne fait qu’exécuter des instructions programmées par un être humain. 5 Difficultés liées aux notions de réseaux et Internet Les élèves utilisant pour beaucoup déjà Internet, il faut souvent déconstruire une vision erronée qu’ils peuvent avoir d’Internet. Pour beaucoup d’enfants, « Internet, c’est Google », c’est à dire qu’ils associent uniquement Internet au Web, qui n’est qu’une des applications d’Internet. Il est très important de leur faire comprendre qu’Internet est un réseau mondial d’ordinateurs. • Les élèves confondent aussi souvent « navigateur » et « moteur de recherche ». Le navigateur est le logiciel utilisé pour afficher des pages Web (par exemple Google Chrome, Firefox, Safari, Internet Explorer). Un moteur de recherche est un site Web qui référence des milliards de sites et permet de rechercher des informations dans ces sites (Google, Bing, Yahoo search, Duck duck Go, QWant, etc.). Bibliographie / Webographie • Des ressources sur l’informatique et son histoire : http ://www. sitetechno. info/ressources/inforHIST. html#Lordinateur, http://www.histoire-informatique.org/ • Rapport de l’académie des sciences, L’enseignement de l’informatique en France – Il est urgent de ne plus attendre, http://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/rads_0513.pdf, 2013. • Automatisation du port de Rotterdam, http://www.logtrans-services.fr/la-societe/blog-logtrans/le-futur-est-deja-la-avec-le-port-automatise-de-rotterdam.html • Robots d’assistance à la personne, http://www.futura-sciences.com/tech/dossiers/robotique-robots-humanoides-notre-service-283/page/3/ • Programmation graphique : Blocly4Thymio, http://www.blockly4thymio.net/ ou https://www. thymio.org/fr:blockly4thymio 224 CHAPITRE 14 • La gestion de l'information Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Comprendre l’architecture matérielle des objets programmables. Mission 46 Les robots Capteurs, cartes programmables, actionneurs Mission 47 Découverte de la programmation informatique. Appréhender les réseaux informatiques et les échanges d’informations numériques. Aperçu général des missions Question technologique Algorithmes, programmation simple, programmation conditionnelle Mission 48 Utilisation des logiciels usuels et des réseaux pour communiquer, stockage des données En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées Mission 46 Quels sont les usages des robots ? Comment fonctionnent-ils ? • Les objets programmables. • Le stockage des données. • Décrire le fonctionnement d'objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. • Repérer et comprendre la communication et la gestion de l'information. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 47 Comment programmer un objet ? • La notion d’algorithmes. • Décrire le fonctionnement d'objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. • Repérer et comprendre la communication et la gestion de l'information. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 48 Comment les réseaux nous permettent-ils d’échanger des informations ? • Usage de logiciels usuels. • Environnement numérique de travail. • Usage des moyens numériques dans un réseau. • Repérer et comprendre la communication et la gestion de l'information. • Garder une trace écrite ou numérique des recherches, des observations et des expériences réalisées. • Utiliser des outils numériques pour communiquer des résultats. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 225 Mission 46 Les robots dans notre quotidien p. 192-193 Objectif : ✔Découvrir les robots et objets programmables et leurs fonctionnements : – Les usages des robots d’aujourd’hui. – Le fonctionnement des robots et objets programmables. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode J'OBSERVE 15 – 24 – 25. Ressources complémentaires Défi « Pour aller plus loin », aide pour la trace écrite. Expérience Matériel Un (ou plusieurs) robot(s) Thy- mio. JE M'INTERROGE p. 190 Vous avez dit « robot » ? « Voici deux des robots les plus célèbres de la série Star Wars : R2-D2 et C-3PO. / “Des robots” ? Pourtant ils ne se ressemblent pas du tout ! » À ton avis, c’est quoi exactement un robot ? Dans un premier temps, il est nécessaire d’analyser cette photographie issue de l’épisode IV de Star Wars, Un nouvel espoir. Ces deux robots sont donc des personnages du film et par conséquent n’existent pas réellement, ils étaient des costumes sous lesquels se trouvaient des acteurs pour initier les mouvements. Dans la saga, R2-D2 est un petit robot de forme ovoïde (forme d’œuf) de petite taille qui s’exprime dans un langage sonore électronique ressemblant à des sifflements. Il se déplace, tient des objets, crache de l’huile, éteint des feux, etc. Il est accompagné de C-3PO, un droïde (diminutif d’androïde), qui est un robot humanoïde construit à l’image d’un être humain. Le but de cette réflexion initiale est de montrer que les robots peuvent avoir des formes très différentes. ➡ Relance possible : « Qu’est ce qu’un robot ? », « à quoi peut-il servir ? », « est-ce que vous en utilisez au quotidien ? » Les élèves doivent donc se demander ce qui caractérise un robot, quelles tâches ils sont capables d’effectuer, comment ils fonctionnent, etc. Le but n’est pas d’apporter des réponses précises, qui seront vues dans la mission 46, mais plutôt d’ouvrir la réflexion sur les robots. Question technologique Quels sont les usages des robots ? Comment fonctionnent-ils ? ➜ Aller à la mission 46. 226 CHAPITRE 14 • La gestion de l'information quelques usages des robots Cette page devrait permettre aux élèves d’appréhender le chapitre à travers l’exemple de la robotique. Elle montre plusieurs situations dans lesquelles les robots sont utilisés. ➡ Le document 1 définit le mot « robot » et montre indirectement que la robotique s’appuie sur plusieurs disciplines technologiques comme l’informatique, l’électronique ou encore la mécanique pour se développer. ➡ Les documents 2 à 5 proposent un éventail d’usage de robots dans des domaines différents : l’enseignement, l’aide à la personne, l’industrie ou encore l’exploration extraterrestre. Il s’agit ici d’attirer l’attention des élèves sur le fait qu’un robot (comme tout objet technique) est conçu et fabriqué pour répondre à un usage. Ses caractéristiques physiques et fonctionnelles dépendent alors des tâches à effectuer. Réponses aux activités 1 Pour les domaines d’utilisations des robots, il est possible de se référer à l’introduction de ce chapitre, section « La robotique et ses applications ». Les élèves ont peut-être côtoyé le robot aspirateur, qui est assez courant aujourd’hui. Il permet d’aspirer les poussières du sol de la maison, il se déplace de manière autonome et évite les obstacles. Il est également capable de se rendre sur sa base pour se recharger. Les élèves peuvent aussi citer les robots ménagers de cuisine. En effet certains robots sont aujourd’hui capables de peser des ingrédients, de chauffer la préparation et de réaliser des recettes complexes en suivant un programme. Les exemples cités peuvent être très variés. Pour valider que l’on parle bien de robot, il faut identifier sur ces objets des capteurs, actionneurs et que le tout soit piloté par un programme le rendant plus ou moins autonome. Ainsi, nous pouvons élargir la liste avec le métro sans conducteur, la station de lavage, le robot pour traire les vaches, etc. 2 Doc 2. Le robot Nao est un robot éducatif qui permet d’apprendre la programmation de manière ludique à l’école, au lycée mais aussi à l’université. Ainsi programmé, il peut effectuer de nombreuses tâches comme parler, danser, effectuer des gestes et imiter les utilisateurs... IN FO + Cette vidéo en anglais, mais au vocabulaire simple et bien illustré, permet d’appréhender avec les élèves les fonctions de la dernière génération du robot Nao, tout en travaillant la langue vivante : https://www.youtube.com/ watch?v=nNbj2G3GmAo Doc 3. Le robot Roméo est un robot d’assistance à la personne, il est capable de se déplacer, de servir un plateau repas, de prendre quelques objets. Il est aussi en mesure de reconnaitre des visages. Doc 4. Les robots sont utilisés dans l’industrie, ils sont souvent constitués d’un seul bras, découpent, manipulent, soudent, déplacent, assemblent, peignent les différentes pièces détachées qui entrent dans la constitution d’un objet technique comme une voiture. Doc 5. Arrivé sur Mars en août 2012, Curiosity est un rover (véhicule d’exploration spatiale) rempli d’instruments scientifiques permettant de déceler la présence de vie sur le sol martien. Il peut, entre autres, analyser la composition minéralogique du sol, étudier la géologie et collecter des données sur la météorologie et les radiations qui atteignent le sol de la planète. JE COMPRENDS comment fonctionne un robot L’analyse croisée de ces deux documents peut permettre aux élèves d’appréhender l’architecture fonctionnelle d’un robot aux organes plutôt classiques (capteurs, carte programmable, actionneurs). En effet, ils pourront facilement distinguer par le texte du doc. 6 puis grâce au schéma du doc. 7 les groupes d’organes et leurs fonctions. Il faudra rappeler aux élèves que l’utilisation d’une alimentation électrique est nécessaire pour faire fonctionner ce robot. Une batterie ou des piles feront office d’organe de stockage d’énergie. Dans un second temps, les élèves devront essayer d’identifier les capteurs et les actionneurs nécessaires au fonctionnement du robot Thymio en mode « Suiveur de ligne ». Ils pourront ainsi comprendre que seulement certains organes sont utilisés lors de l’exécution de ce mode. ➡ Idée ludique : Si vous avez la possibilité d’activer votre robot en mode « Suiveur de ligne » (bleu ciel), vous pouvez faire une démonstration aux élèves, ceci devrait solliciter leur intérêt pour l’activité et permettrait d’aider à la réalisation de la question 4. Ressources Thymio suiveur de ligne : https://www.thymio.org/fr:thymiobehaviourinvestigator Capteurs Actionneurs 1 bouton de commande Capteurs de distance Capteurs de lignes 1 microphone 2 roues + 2 moteurs 39 LED (ou DEL) pour diode électroluminescente 1 haut-parleur 1 indicateur de charge batterie 4 Pour le mode suiveur de ligne, Thymio utilise des capteurs de lignes et des actionneurs roues et moteur. Les LED qui l'éclairent en bleu ciel sont aussi des actionneurs. 5 Les élèves pourront supposer à l’oral que les robots seront de plus en plus présents dans notre quotidien, et développés aussi dans les domaines professionnels et industriels. Ils pourront nous soulager des tâches difficiles et répétitives, travailler dans des milieux hostiles et combler le manque de personnels dans certains domaines d’activités. Suivi d'acquisition des compétences Concevoir, créer, réaliser ● Décrire le fonctionnement d’objets techniques, leurs fonctions et leurs composants. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Exprimer les fonctions des objets techniques. ➜ Ici, être capable d’identifier les différents usages des robots. ● Décrire le fonctionnement d’objets techniques et leurs composants. ➜ Ici, être capable de décrire le fonctionnement d’un robot comme Thymio. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à exprimer la fonction d’usage (principale) d’un objet programmable (robot) à partir d’un texte descriptif et/ou d’une illustration ➜ Débutant. ● En plus du niveau Débutant, l’élève est capable de nommer quelques composants d’un objet programmable. ➜ Apprenti. ● En plus du niveau Apprenti, l’élève parvient à associer certains composants à leurs fonctions techniques. ➜ Confirmé. ● En plus du niveau Confirmé, l’élève est capable de classer les composants d’un objet programmable selon les catégories du doc. 6 (capteurs, carte programmable, actionneurs) ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Un robot est un objet technique automatisé qui fonctionne grâce à des capteurs, des actionneurs et un programme informatique. Il peut effectuer des tâches dangereuses ou pénibles pour un être humain, voire impossibles comme l’exploration spatiale. Le robot peut aussi avoir des fonctions plus ludiques ou sociales, comme l’assistance à des personnes. JE FAIS LE BILAN p.198 Ressources complémentaires Bilan de la mission 46 Réponses aux activités à imprimer. 3 Les principaux capteurs et actionneurs du robot Thymio sont listés dans le tableau ci-dessous : Mots à savoir utiliser en contexte Robot, actionneur, capteur, programme, mémoire. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 227 Mission 47 Le fonctionnement d’un robot p. 194-195 Objectif : ✔Découvrir la notion d’algorithme et d’objet programmable. - Programmer un robot pour effectuer une tâche. - Observer le fonctionnement d’une voiture autonome. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 4 – 9 – 25. Ressources complémentaires Vidéo de l’expérience, fiche d'expérience, aide à la mise en œuvre de Blockly4Thymio, défi « Pour aller plus loin », aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves : 1 robot Thymio, 1 câble USB, 1 ordinateur, 1 objet pour faire un obstacle (briques encastrables, boite à chaussures...), papier auto-adhésif amovible pour matérialiser le départ et l’arrivée. Point vigilance : s’assurer que les batteries des robots sont chargées. IN FO Question technologique Comment programmer un objet ? ➜ Aller à la mission 47. + L’atelier Canopé de votre secteur possède peut-être des robots Thymio disponibles pour le prêt, n’hésitez pas à les contacter : https://www.reseau-canope.fr/nous-trouver.html Pour préparer la mission, l’enseignant peut demander aux élèves de regarder cette vidéo de présentation d’un prototype de voiture sans chauffeur : https://www.youtube.com/watch?v=pGYv_7VSCZce JE M'INTERROGE p. 191 La conduite du futur ? « Aujourd’hui, des voitures sans conducteur ont le droit de rouler sous certaines conditions. » Comment une voiture sans conducteur peut-elle rouler ? Sur cette photographie, nous pouvons observer une jeune femme qui lit tranquillement une revue alors qu’elle se déplace en voiture. Il s’agit donc d’une voiture qui peut rouler sans l’aide d’un conducteur. Celui-ci indique à la voiture sa destination et l’ordinateur du bord calcule l’itinéraire et fait rouler la voiture en toute sécurité. ➡ Relance possible : « Qu’est-ce qui fait fonctionner cette voiture ? » Pour élargir cette analyse, il est possible de rappeler aux élèves les notions abordées par la mission précédente. Ils pourront alors émettre des hypothèses sur la présence de 228 capteurs et d’actionneurs pouvant faire fonctionner cette voiture. L’organisation fonctionnelle de cet objet peut être représentée simplement en 3 ensembles. Les actionneurs permettent le déplacement de la voiture (moteur, transmission et roues). Les capteurs vont cartographier l’environnement de la voiture (obstacles, dangers, position sur la route). La carte programmable (l’ordinateur de bord) va exécuter un programme informatique pour traiter les informations en provenance des capteurs et commander les actionneurs. Cette notion de programme permet de faire la transition avec la question technologique. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information J'EXPÉRIMENTE la programmation du robot Thymio Pour faciliter la compréhension et la réalisation de l’expérience, les trois premiers documents permettent d’appréhender le vocabulaire et les outils spécifiques à nos objectifs : algorithme, parcours, Blockly4Thymio. Le document 1 montre un exemple de parcours d’évitement d’obstacle qu’il est possible de réaliser avec des briques encastrables. Il faut éviter les parcours trop compliqués pour simplifier la programmation du robot. Le document 2 et le document 3 montrent deux algorithmes aux présentations différentes, l’une par ligne de texte et l’autre par bloc avec le logiciel Blockly4Thymio. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience Découvrir le robot en mode obéissant : - Allumer le robot. - Sélectionner le mode obéissant (Violet). - Utiliser les flèches situées sur Thymio pour le diriger. 2 L’expérience Réaliser le parcours : Lorsque le parcours est défini, les élèves doivent réaliser un plan pour éviter l’obstacle. Cette tâche est assez difficile mais l’enseignante-e peut guider les élèves pour les aider à trouver une méthodologie soit en proposant un exemple de plan au tableau, soit 20 cm 10 cm 5 cm Obstacle Départ 30 cm 15 cm Arrivée en aidant les élèves à débuter le leur. Voici un exemple de plan réalisable par les élèves : Écrire les instructions : Il faut retranscrire les mouvements (déplacements, rotations) sous forme de liste en respectant l’ordre des opérations, du départ vers l’arrivée. Dans l’exemple ci-dessus, il y aurait 9 instructions donc 9 lignes : avancer de 10 cm, tourner à gauche de 90°. Enregistrer les instructions dans le logiciel : Pour la mise en œuvre du logiciel Blockly4Thymio, se reporter à la ressource complémentaire sur le site compagnon. Écrire le programme sur l’interface Web Blockly4Thymio, puis transférer le programme avec le bouton « Envoyer le programme à Thymio » en bas à gauche de l’interface. 3 Résultats Si le programme fonctionne, les élèves peuvent le tester plusieurs fois et ainsi vérifier plus rigoureusement que la programmation du robot est correcte. L’utilité d’un programme pour exécuter une tâche répétitive est alors évidente. Le robot ne commet pas d’erreur, le parcours est strictement identique à chaque exécution du programme. Réponses aux activités 1 On attend de l’élève qu’il note les instructions de la même manière que dans le document 2, en distinguant bien toutes les opérations. 2 La programmation du robot nécessitera surement plusieurs ajustements de la part des élèves à la suite des premières exécutions sur le parcours (ajustement des distances et sens de rotation). Cette phase de tâtonnement est tout à fait normale et instructive. Il faut donc prévoir une séance suffisamment longue qui laisse le temps pour cette expérimentation. Si un élève n’a pas réussi à réaliser son parcours d’évitement, il faut lui demander de trouver la raison qui a fait que ça n’a pas marché. Si le parcours a été réussi, on pourrait demander à l’élève si c’était la façon la plus facile, s’il trouve que d’autres groupes ont été plus efficaces. Suivi d'acquisition des compétences Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à lancer l’exécution d’un programme et verbalise la tâche réalisée. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à modifier le programme du robot. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à adapter le programme à la situation problème (contournement d’obstacle). ➜ Confirmé. ● L’élève est capable d’ajouter une ou plusieurs fonctionnalité(s) supplémentaire(s) au programme (commande des LED, du haut-parleur). ➜ Expert. JE COMPRENDS comment fonctionne une voiture autonome Le doc. 4 présente une voiture autonome par deux aspects : son apparence physique et son architecture matérielle. Sur la photo on peut voir un capteur placé sur le toit, le texte apportant des éléments d’informations. Les documents 5 et 6 proposent des réponses algorithmiques à des situations auxquelles ces véhicules peuvent être confrontés : suivre une trajectoire et respecter une distance de sécurité. Le document 6 permet d’aborder la notion de programmation conditionnelle, Si... alors... sinon... Cette notion fait partie des bases de la programmation informatique, mais sera davantage abordée en classe de 6e et au cycle 4. Réponses aux activités 3 La voiture évite les obstacles grâce à un capteur laser placé sur le toit qui lui permet de faire une sorte de carte de son environnement. 4 Le parcours de la voiture rouge correspond au programme du doc 5. 5 Cet algorithme permet à la voiture autonome de freiner si la distance avec la voiture précédente est inférieure à 50 m. Si cette distance est plus grande, la voiture maintient sa vitesse. LA TRACE ÉCRITE Cette voiture autonome, comme un robot, utilise des capteurs et des actionneurs commandés par une carte programmable qui contient un programme informatique dans sa mémoire. Elle peut alors effectuer un parcours en suivant la route et en évitant les obstacles. Concevoir, créer, réaliser ● Repérer et comprendre la communication et la gestion de l’information. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Utiliser un programme simple pour piloter un robot. ➜ Être capable de programmer le robot Thymio avec le programme Blockly4Thymio. ● Comprendre le rôle des algorithmes dans les objets programmables. ➜ Être capable de comprendre comment fonctionne le programme d’évitement d’obstacle du robot. JE FAIS LE BILAN p.198 Ressources complémentaires Bilan de la mission 47 à impimer. Mots à savoir utiliser en contexte Algorithme, parcours, programme. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 229 Mission 48 Des réseaux pour communiquer Objectif : p. 196-197 Travail en équipes ✔Comprendre la gestion et l’échange des informations dans les réseaux : - Le stockage de données informatiques. - La circulation et l’échange des données informatiques. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 24 – 25 – 26 – 28 – 29 – 30. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, exemple de page de couverture du magazine, aide pour la trace écrite. Matériel par groupe d’élèves : un appareil photo ou une caméra, un ordinateur, un logiciel de montage vidéo ou un logiciel de traitement d’image, un logiciel de traitement de texte. Matériel En guise de travail préparatoire, il est possible de demander aux élèves de réfléchir au contenu de leurs reportages. Que veulent-ils dire ? Combien de photos, de plans vidéo souhaitent-ils proposer ? Pour l’équipe 1, il faut définir le nombre de pages du magazine et son plan. Pour l’équipe 2, il faut définir la durée de la vidéo et son plan. JE M'INTERROGE p. 191 À distance... Comment ce reporter peut-il envoyer ses photographies à la rédaction de son journal ? Les élèves proposent des solutions pour le reporter. Plusieurs idées sont alors envisageables. Ce reporter peut se connecter au réseau Internet avec son ordinateur et transférer les photos via ce réseau. Il devra, dans un premier temps, copier les photos stockées dans la carte mémoire de l’appareil photo sur un disque dur. Ainsi, il pourra effectuer une sélection des meilleures photos et les transmettre, par exemple en pièce jointe d’un email ou par un espace de stockage en ligne (cloud). ➡ Relance possible : L’image nous montre que le reporter utilise un ordinateur. « Pourquoi doit-il se dépêcher pour transmettre ses photographies ? » « Comment les photos sont-elles stockées dans l’appareil photo ? » « Peut-il sauvegarder les photos sur son ordinateur ? » Le reporter doit envoyer ses photos au plus vite à la rédaction du journal. Elles pourront ainsi être retravaillées et re230 CHAPITRE 14 • La gestion de l'information touchées pour être insérées dans des articles de presse ou sur des sites Internet. Les rédactions cherchent l’exclusivité, ce transfert de données doit donc être rapide ou quasiment instantané. Les photos sont transmises en haute qualité pour garder la possibilité de recadrer l’image, des modifier les couleurs, etc. Suivant leurs utilisations, elles seront compressées afin de pouvoir les stocker en limitant l’espace mémoire occupé et pour les transmettre plus rapidement. Dans un premier temps, elles sont donc enregistrées en haute qualité dans la mémoire de l’appareil photo. Cette mémoire se présente généralement sous la forme de petite carte de type carte SD ou Compact Flash. Il faut ensuite transférer les images avec un câble USB ou en utilisant le lecteur de carte mémoire de l’ordinateur. Certains appareils photo peuvent également se connecter à des réseaux sans fils pour le transfert de données. Les photos pourront par la suite être retravaillées au format désiré et/ou transmises par Internet. Cette situation déclenchante montre donc que les informations, les données numériques (images, vidéos, textes...) peuvent être stockées et transmises par des réseaux informatiques. Cette mission doit alors permettre aux élèves d’aborder les notions de transmission et de stockage de l’information numérique. Question technologique Comment les réseaux nous permettent-ils d’échanger des informations ? ➜ Aller à la mission 48. TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. La création d’un magazine Les quatre documents permettent d’aborder la chaine de création d’un magazine photo, de la prise de vue du reporter jusqu’à l’impression papier du magazine. L’outil informatique est présent à chaque étape de la création, les fichiers sont transférés d’un professionnel à l’autre par différentes solutions de stockage et par différents réseaux (Internet et réseaux locaux). On retrouve donc généralement les étapes suivantes : - la création de contenu : prise de photos, écriture de texte, réalisation d’infographies... Cette étape est à réaliser en petits groupes. - le stockage des contenus dans un dossier (rassembler les données sur un seul ordinateur) ; - la mise en page du document (avec LibreOffice ou Word par exemple) ; - l’impression. ÉQUIPE 2. Une chaine vidéo sur Internet Ces quatre documents permettent d’explorer les différentes étapes de la création d’une chaine vidéo sur Internet. De la prise de vue en passant par la mise en ligne, puis le téléchargement des données sur un réseau local, les données informatiques parcourent un long chemin pour arriver jusqu’à l’application finale qui permet de visionner le contenu de la chaine vidéo. Pour plus d’information sur le stockage de vidéos sur Internet, il est possible de se reporter à l’introduction du chapitre. On retrouve donc généralement les étapes suivantes : - la création de contenu : prises de vue, entretiens, témoignages, etc. ; - le stockage des contenus dans un dossier (rassembler les données sur un seul ordinateur) ; - le montage de la vidéo (avec Windows Movie Maker ou Final Cut par exemple) ; - la mise en ligne de la vidéo (avec un compte Vimeo ou Youtube). Commentaire. La création multimédia utilise les réseaux informatiques pour échanger les données. Mise en commun ÉQUIPE 1 : pour la création d’un magazine, il est possible d’utiliser le site internet https://madmagz.com/fr C’est un outil très performant pour l’édition d’un magazine, il faut savoir cependant que certaines fonctionnalités sont payantes. Voici un exemple de page d’une couverture d’un magazine réalisable par les élèves : ÉQUIPE 2 : pour la création d’une vidéo, plusieurs solutions sont envisageables. Pour simplifier la création de la vidéo, il est conseillé de la réaliser dans l’ordre chronologique, ainsi il n’y aura pas de montage, les plans sélectionnés seront mis bout à bout. ➡ Mise en commun à l’oral : les différentes équipes présentent leurs travaux à la classe. Ils montrent les étapes de création des productions. Il est nécessaire d’axer cette présentation sur les notions de stockage et de circulation de l’information, en s’appuyant le vocabulaire de la mission. Suivi d'acquisition des compétences Mobiliser des outils numériques ● Utiliser des outils numériques pour communiquer des résultats. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Aborder la notion de circulation et de stockage de l’information numérique. ➜ Ici, être capable de suivre le cheminement de l’information depuis le terrain jusque dans la réalisation du magazine. ● Utiliser des logiciels usuels pour produire et communiquer des contenus. ➜ Ici, être capable de mettre en œuvre les logiciels à l’aide des fiches équipes. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à ouvrir et sauvegarder un fichier dans un espace de stockage défini. ➜ Débutant. ● L’élève parvient à produire et/ou modifier un fichier (insérer de texte, image, son, vidéo). ➜ Apprenti. ● L’élève est capable de diffuser sa production (impression, diffusion sur internet ou envoi par mail). ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à expliquer le parcours de l’information numérique (création, stockage, réseau) lors de la création d’un contenu. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Les données informatiques contiennent des informations (texte, image, vidéo...) stockées sous forme de fichiers informatiques. Ces fichiers peuvent être enregistrés dans une mémoire (disque dur, carte mémoire, clé USB, serveur...). Ces données peuvent être transférées par des réseaux pour être échangées entre plusieurs personnes. Avec les performances actuelles de ces réseaux, une vidéo mise en ligne en Argentine pourra ainsi être visionnée en Chine quelques instants plus tard. JE FAIS LE BILAN p.198 Ressources complémentaires Bilan de la mission 48 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Donnée informatique, mémoire, réseau. POUR ALLER PLUS LOIN ➡ Défi Le travail demandé est déjà très conséquent. Les élèves les plus impliqué-e-s pourront développer la mise en page du magazine et le contenu de la vidéo. CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 231 les sciences autrement sciences & Communication L’email, la révolution du « courrier » Cet article est lié à la mission 48. En plus des documents fournis dans le manuel, il est possible de projeter cette courte vidéo retraçant les chiffres-clés de l’histoire de l’email : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ video/2016/03/07/l-e-mail-en-chiffres-en-1-minute_ 4878045_4355770.html Activités pour la classe Questions/réponses À partir des documents et des connaissances des élèves, on peut poser quelques questions aux élèves : « Depuis combien d’années existe l’email ? Pourquoi est-ce que le courrier électronique remplace de plus en plus le courrier papier ? Qu’est ce qu’un smiley et à quoi sert-il ? » Voici quelques éléments de réponse : Le courrier électronique remplace le courrier papier car cela permet de gagner beaucoup de temps : un email parcourt le trajet émetteur/destinataire en quelques secondes à peine. Un courrier papier peut prendre plusieurs jours voire semaines. Le mot « smiley » provient du mot sourire en anglais (smile). C’est une image ou une représentation d’un visage avec des caractères typographiques (par exemple :-)). Initialement le mot smiley ne désignait que le visage souriant mais on utilise maintenant le mot pour désigner l’ensemble des émoticônes. Ils servent à exprimer des émotions par écrit lorsque l’on envoie un email ou un message écrit. Activité pratique L’idéal, si vous disposez des moyens techniques nécessaires, est de faire envoyer un email à vos élèves. En effet, on constate souvent qu’à l’entrée au collège certains élèves confondent encore les champs expéditeur, copie, copie caché, ne mettent pas d’objet à leur mail ou peinent à utiliser les fonctionnalités de carnet d’adresse et d’insertion de pièce jointe. Si vous ne disposez pas d’un ENT ou d’un serveur de mail local, le portail de la poste http://www.education.laposte. net/ propose de créer une boite mail pour votre classe. Les élèves pourront alors utiliser cette boite mail pour envoyer des messages à un autre destinataire. Sachez tout de même que si vous souhaitez faire ouvrir un compte mail individuel à vos élèves, la CNIL vous oblige à demander préalablement l’autorisation des tuteurs légaux. Suivi d'acquisition des compétences Mobiliser des outils numériques numériques pour communiquer. 232 CHAPITRE 14 ● Utiliser des outils • La gestion de l'information p. 200-201 Critères de réussite liés à cette compétence : ● Envoyer un message électronique. ● Utiliser un carnet d’adresse pour envoyer un message électronique. ● Insérer une pièce jointe dans un courrier électronique. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève sait se connecter sur l’interface de la messagerie avec un identifiant et un mot de passe. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à envoyer l’email à l’adresse du destinataire en utilisant le carnet d’adresse de la messagerie (enregistrement de l’adresse ou récupération de l’adresse). ➜ Débutant. ● L’élève parvient à insérer une pièce jointe dans le message et à l’envoyer au bon destinataire. ➜ Confirmé. ● L’élève maitrise la mise en forme de l’email (objet du message, courte phrase expliquant le motif de l’email, signature en fin de message). ➜ Expert. sciences & Nao monte sur scène Cet article se rapporte aux missions 46 et 47 du chapitre. La mission 46 présente davantage d’informations sur le robot Nao (que l’on retrouve aussi en couverture du manuel). La vidéo proposée dans cet article explique d’ailleurs la manière dont on peut apprendre les mouvements de danse à Nao en le mettant manuellement dans les positions souhaitées. Activités pour la classe Questions/réponses « Comment font ces robots pour danser ? Comment font les robots Nao pour être complètement synchronisés lorsqu’ils dansent ? » Les robots exécutent des mouvements qui ont été enregistrés par les chorégraphes. Comme d’habitude, les robots ne font que suivre ce que leur indiquent leurs programmes. Ils sont synchronisés grâce à leurs programmes. Tous les programmes à l’intérieur de chacun des robots sont similaires. Il suffit donc de les lancer simultanément (à l’aide d’une télécommande par exemple) pour que les robots soient synchronisés. Aspects artistiques Si vous voulez vous lancer dans l’art robotique et que vous disposez d’un robot Thymio, sachez qu’il est possible de le faire dessiner. Il suffit pour cela de placer un stylo (feutre par exemple) dans l’orifice prévu à cet effet au dessus du robot. Lorsqu’il se déplacera, le robot tracera sa trajectoire. Vous pouvez donc faire tracer des formes géométriques ou demander à vos élèves d’écrire des programmes simples permettant de faire dessiner le robot. Il est également possible de faire jouer des notes de musique à Thymio, vos élèves peuvent alors composer des mélodies de façon très simples et ludiques. De nombreux exemples sont disponibles ici : http://www.blockly4thymio.net/les-exercices.html Vous pouvez également prendre plusieurs Thymio et les faire danser de manière synchronisée en y insérant le même programme que vous lancez simultanément. un métier de Technologie Je suis... Développeur-se informatique Cette rubrique est liée plus spécifiquement à la mission 47. Elle explique le métier de développeur-se, parfois aussi appelé codeur-se. Activités pour la classe Questions/réponses « À quel besoin Audrey Sovignet, la développeuse informatique présentée dans cet article, a-t-elle répondu ? Quelle solution a-t-elle proposé pour répondre à ce besoin ? » Le besoin était de cartographier (lister géographiquement) les lieux et événements accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Elle a donc créé une application appelée I Wheel Share (jeu de mot avec le modal « will » et la roue « wheel » en anglais), grâce à laquelle les utilisateurs peuvent échanger. « À quoi servent les mises à jour dans les applications et programmes ? » Elles servent à appliquer des correctifs (des pansements) pour corriger les bugs ou apporter de nouvelles fonctionnalités. sciences en jeux Corrigés Mission 46 – Cherche l’intrus 1re série : l’intrus est « moteur », c’est le seul actionneur, les autres sont des capteurs. 2e série : l’intrus est « microphone », c’est le seul capteur, les autres sont des actionneurs. Mission 47 – Mot caché CAPTEUR ROBOT ALGORITHME EMAIL IMPRIMANTE Le mot caché est donc PROGRAMME. Mission 48 – Rébus Internet (Un-Terre-Net). CHAPITRE 14 • La gestion de l'information 233 La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement Choix pédagogiques : découpage et progression • Au cours des trois années du cycle 2, les élèves appren- nent à passer d’un espace autocentré à un espace géographique et cosmique. Cette capacité de décentration leur permet de comprendre d’abord l’évolution des modes de vie à l’échelle de deux ou trois générations, de comprendre les interactions entre l’espace et les activités humaines, et de comparer des espaces géographiques simples. Progressivement, ils développent des savoir-faire et des connaissances leur permettant de comprendre qu’ils font partie d’une société organisée qui évolue dans un temps et un espace donnés. Cette compétence de repérage dans le temps est travaillée depuis le cycle 1, avec de nombreux rituels permettant de repérer cette organisation du temps. Au cours du cycle 2, la construction d’outils, comme les calendriers et la capacité à mesurer le temps, permettent aux élèves de comprendre que si le temps est cyclique (alternance de la journée et de la nuit, des saisons...), il est aussi irréversible. Cette prise de conscience progressive permet d’une part de s’inscrire dans le temps long, et d’autre part de comprendre, à l’appui de l’observation des phénomènes naturels, que le temps qui organise la société est cyclique (jours, nuits, mois, saisons). • Au cycle 3, les élèves vont pousser plus loin leurs ob- servations et généraliser les notions mises en place. Ce thème ambitieux par ses objectifs s’appuiera largement sur les connaissances construites dans les trois thèmes précédents : après avoir décrit les différents types de matières ainsi que les différentes formes d’énergie (en relation avec le réchauffement climatique), après avoir identifié les besoins des êtres vivants notamment ceux de l’espèce humaine, après avoir mis en évidence les besoins pour l’être humain en matériaux et objets techniques, il est temps de rassembler toutes ces informations afin de comprendre les enjeux liés à l’environnement, notamment en terme d’impact de l’être humain sur son environnement. L’étude de la Terre se fera à l’échelle planétaire, à l’échelle de la Terre au travers de son activité et de l’évolution des paysages, à l’échelle des activités des êtres humains et leurs répercussions sur le fonctionnement de la planète. 234 La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement Ce thème participe aussi à la construction d’une conscience citoyenne et responsable et leurs enjeux seront largement présentés. • Nous avons distingué ainsi trois chapitres pour découper ce thème. La Terre dans le Système solaire constitue le chapitre 15. Développant les observations et constats posés à la fin du cycle 2, les élèves sauront « comment situer la Terre dans le Système solaire et comment caractériser les conditions de l’apparition de la vie ». La construction d’une maquette permettra de comprendre la dimension et la notion d’échelle de grandeur de notre Système solaire. L’étude de l’apparition de la vie met en évidence le caractère indispensable de l’eau liquide. Puis les élèves expliqueront les phénomènes observés au cycle 2 (alternance de la journée et de la nuit, des saisons) à l’aide des mouvements de la Terre. L’activité de la Terre, objet du chapitre 16, sera étudiée par les élèves au travers de ses manifestations tant internes qu’externes et de ses incidences sur la vie des êtres humains. La notion de risque est au centre de ce chapitre (risques météorologique, sismique et volcanique). Conformément au programme 2016, les mécanismes explicatifs de cette activité feront l’objet de développements ultérieurs en cycle 4. Il ne s’agit pas, en fait, d’étudier la géologie de la Terre mais plutôt la relation Terre - êtres humains. Les enjeux liés à l’environnement concluront l’étude du thème avec le chapitre 17. Les élèves vont construire des concepts importants tels que ceux de biodiversité et d’écosystème pour comprendre les relations qui lient les êtres vivants. Ces relations évoluent au cours des saisons, ou selon l’aménagement du territoire réalisé par l’être humain. Enfin, la mise en relation entre l’exploitation de quelques ressources, les utilisations et les impacts, permettra de conclure sur l’évolution de notre planète, en fonction des besoins de l’être humain. Exploitation pédagogique du manuel DOUBLE PAGE D’OUVERTURE p. 202-203 classer la Terre comme un objet physique et non un objet astronomique et ainsi à lui attribuer des présupposés appropriés pour des objets physiques en général (organisation haut-bas, stabilité, solidité...) (Merle, 2002)1. ➡ Peut être abordé avant les missions 51 et 52 L’objectif de ces missions est de faire le lien entre des phénomènes cycliques (alternance journée/nuit et cycle des saisons) et les mouvements de la terre. Il est ainsi souhaitable de revoir avec les élèves ces deux notions. Il est par exemple possible de s’appuyer sur le document proposé ici afin de rappeler les quatre saisons et leurs caractéristiques visibles pour un « observateur terrestre ». Le document peut être exploité en complément de la situation déclenchante « Je m’interroge » de la mission 49. Questionnements possibles : Qu’observez-vous ? (Une planète (la Terre), un satellite (la Lune) et des étoiles. On pourra redéfinir les bons termes si besoin (planète, étoile, satellite, astre).) • • Que voyez-vous à la surface de la Terre ? (Mers/océans (d’où notre Terre tire sur surnom de « planète bleue »), les nuages, et l’atmosphère visible au loin (couche blanche et protectrice).) CE QUE JE SAIS DÉJÀ p. 204-205 Se repérer dans l’espace et le temps ➡ Peut être abordé avant le chapitre 15 Ces missions permettent d’expliquer des phénomènes visibles tels que l’alternance journée/nuit, la variation de la durée de la journée au cours des saisons ou encore la variation de la température au cours des saisons par les mouvements de rotation et de révolution de la Terre. Pour cela, il convient de laisser la possibilité aux élèves, avant même de débuter ces missions, de s’exprimer sur la forme de la Terre. Les documents proposés dans le premier encart (une représentation de planisphère et un globe terrestre) peuvent être un support intéressant pour cela. En effet, les élèves doivent surmonter des difficultés liées à des contradictions apparentes entre leurs connaissances naïves basées sur leur expérience propre, verbale et expérimentale, et les explications scientifiques. Par exemple, la Terre semble être plate pour un observateur terrestre alors qu’elle apparait sphérique observée de loin. Parlons ici aussi de l’idée selon laquelle les gens « ne tombent pas dans l’espace » dans l’hémisphère sud ce qui contredit l’expérience que les choses non soutenues tombent (Kallery, 2011)1. Autrement dit, les élèves ont tendance à Autour de notre planète ➡ Peut être abordé avant la mission 49 Le visuel permet aux élèves de repérer le Soleil et la Terre, légendés tous les deux. Après avoir rappelé la définition d’un astre, l’enseignant-e peut demander d’énumérer les différents éléments présents dans le Système solaire. Puis il/elle peut proposer aux élèves de trier ces éléments, les différentes catégories peuvent ensuite être nommées : l’étoile, les planètes, les satellites naturels, les astéroïdes, les comètes. C’est l’occasion de nommer les huit planètes du Système solaire, un moyen mnémotechnique peut alors être imaginé de façon collective puis individuelle. Même si le visuel présenté n’est pas à l’échelle, les proportions globales des dimensions des planètes sont représentatives. Au besoin, ce visuel pourra servir de support lors de la mise en commun de la mission 49. Les ressources de notre planète ➡ Peut être abordé avant la mission 60 Les enjeux de l’exploitation des ressources naturelles sont abordés dès cet encart. En effet, sont ici présentés des éco-gestes individuels permettant au quotidien d’économiser les ressources naturelles : trier ses déchets afin de favoriser leur recyclage ; préserver l’eau, ressource indispensable à la présence de vie ; éteindre les lumières afin de limiter sa consommation en électricité dont la fabrication nécessite l’exploitation de ressources polluantes. C’est d’ailleurs sur l’origine des besoins ici mis en relief qu’il faudra interroger les élèves : En quoi éteindre les lumières peut-il permettre de préserver les ressources ? Comment est produite l’électricité ? Pourquoi ne pas gaspiller le papier ? Comment fabrique-t-on le papier ? Pourquoi l’eau est-elle si précieuse ? D’où vient-elle ? Que deviennent les déchets triés ? Comment sont-ils valorisés ? • • • • 1. Kallery, M. (2011), Astronomical Concepts and Events Awareness for Young Children, International Journal of Science education, 33 2. Merle, H. (2002), Histoire des sciences et sphéricité de la Terre : compte rendu d’innovation, Didaskalia n° 20 - pages 115 à 136 La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement 235 CHAPITRE 15 La Terre dans le Système solaire Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Situer la Terre dans le Système solaire et caractériser les conditions de la vie terrestre Connaissances et compétences associées Situer la Terre dans le Système solaire. Caractériser les conditions de vie sur Terre (température, présence d’eau liquide). Le Soleil, les planètes. Position de la Terre dans le Système solaire. Histoire de la Terre et développement de la vie. Décrire les mouvements de la Terre (rotation sur elle-même et alternance jour-nuit, autour du Soleil et cycle des saisons). Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Travailler à partir de l'observation et de démarches scientifiques variées (modélisation, expérimentation...). Faire – quand c'est possible – quelques observations astronomiques directes (les constellations, éclipses, observation de Vénus et Jupiter...). Découvrir l'évolution des connaissances sur la Terre et les objets célestes depuis l'Antiquité (notamment sur la forme de la Terre et sa position dans l'univers) jusqu'à nos jours (cf. exploration spatiale du Système solaire). Les mouvements de la Terre sur elle-même et autour du Soleil. Représentations géométriques de l’espace et des astres (cercle, sphère). Repères de progressivité La place, les mouvements et la nature de la Terre, parmi les planètes du Système solaire, sont détaillés tout au long du cycle par l'observation et la modélisation. La description précise des mouvements est liée au thème 1 : CM2 et 6e. Il faudra veiller à une cohérence avec la progression des outils mathématiques. Commentaires 1. La description de la matière à grande échelle (Terre, planètes, Univers) présente dans le thème 1 du programme (Matière, mouvement, énergie, information) est ici abordée dans le thème 4 (La planète Terre. Les êtres vivants dans leur environnement). Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques 1 Le Système solaire La place du Système solaire dans l’Univers • Notre Univers contient des milliards de galaxies. Parmi celles-ci, la Voie lactée est celle qui contient notre Système solaire. Celle-ci contient environ 200 milliards d’étoiles (toutes les étoiles observables à l’œil nu dans le ciel en particulier). Elle a la forme d’un disque renflé en son centre. L’Univers est dit en expansion : les galaxies sont regroupées en amas qui s’éloignent les uns des autres. La distance entre le Soleil et l’étoile la plus proche, Proxima du Centaure, est de 4,3 années-lumière (a.l.), c’est-à-dire environ 4 × 1013 km, soit 40 000 milliards de kilomètres ! 236 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire IN FO + Une année-lumière est une unité de distance utilisée en astronomie. Elle correspond à la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année. La formation du Système solaire • Dans l’univers, il y a 4,6 milliards d’années, sous l’effet de la gravité, un nuage constitué d’hydrogène et d’hélium s’effondre sur lui-même et se fragmente en plusieurs nuages de dimensions réduites. Un de ces nuages deviendra le Système solaire. Ce nuage de faible dimension, en rotation permanente, se condense en un disque plat. Au centre de ce disque, une étoile : le futur Soleil. Puis en se contractant, la vitesse de rotation du disque augmente alors, formant ainsi une série d’anneaux dans lesquels les poussières s’agglutinent à l’origine de petits corps appelés nébuleuse solaire (il y a environ 4,6 milliards d’années) formation du Soleil formation des planètes des trajectoires elliptiques, ainsi que leurs satellites, des comètes et des astéroïdes. • Le Soleil est une étoile classique dont le diamètre avoi- sine les 1 400 000 km, soit 100 plus grand que le diamètre de la Terre. Les huit planètes forment deux groupes qui se distinguent par leur diamètre, leur distance au Soleil et leur composition chimique. D’un côté, les quatre planètes de faible diamètre, denses et rocheuses regroupent Mercure, Vénus, la Terre et Mars, ce sont les planètes telluriques. Les quatre autres planètes, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, sont éloignées du Soleil, géantes, et composées essentiellement de gaz. • La plupart des planètes ont des satellites, des corps qui le système solaire actuel Doc 1. Les différentes étapes de la formation du Système solaire : contraction d’un nuage d’hydrogène et d’hélium, aplatissement du système, formation de planétésimaux, mise en route des réactions nucléaires au centre, apparition du système sous sa forme actuelle. planétésimaux. Par accrétion, les corps les plus gros absorbent les plus petits pour former des planétésimaux de dimension plus grande : ce sont les proto-planètes. • L’augmentation de température due à la contraction du disque entraine une répartition thermique des minéraux. Ainsi, les minéraux à point de fusion élevé se concentrent à proximité du Soleil. Ce sont des éléments lourds comme le fer et le silicium, ce qui explique la forte densité des planètes proches du Soleil. Éloignés du Soleil, les éléments légers à faible point de fusion, comme l’hydrogène, sont propulsés en périphérie du disque et se regroupent autour d’un noyau plus froid. Une enveloppe de gaz se forme et on aboutit à une planète très volumineuse et massive, mais essentiellement constituée d’hydrogène et donc peu dense. La structure du Système solaire • Le Système solaire est composé d’une étoile centrale, le Soleil, des huit planètes qui gravitent autour de lui sur IN FO + Les comètes et les astéroïdes se distinguent par leur composition. En effet, tous les deux sont de petites tailles et décrivant une orbite autour du Soleil, mais les astéroïdes sont de nature rocheuse alors que les comètes sont constituées d’un noyau de glace et de poussière. Lorsque les comètes s’approchent du Soleil, la glace est vaporisée avec éjection d’un nuage de gaz et de poussière qui diffuse la lumière du Soleil, c’est la « queue » de la comète visible depuis la Terre. gravitent autour d’elles suivant des orbites à peu près circulaires. La Terre a un seul satellite naturel : la Lune. Certaines planètes géantes ont des anneaux faits de roches et de glaces : les plus importants, visibles sans difficulté depuis la Terre dans une lunette ou un télescope, sont ceux de Saturne (voir page de garde du manuel). Un peu d’histoire • Dès l’Antiquité, les astronomes ont essayé de prévoir les déplacements des planètes, en choisissant un référentiel dans lequel les trajectoires sont les plus simples possibles. Pour Ptolémée (IIe siècle ap. J.-C.), la Terre sphérique occupe le centre du monde. Selon lui, le Soleil, les planètes mais aussi les étoiles tournent autour de la Terre. On parle de référentiel géocentrique. En 1543, Copernic (1473-1543) publie un traité selon lequel le Soleil est le centre du monde. Copernic est à l’origine d’une « révolution » privilégiant le référentiel héliocentrique. Selon lui, les planètes tournent autour du Soleil suivant des orbites circulaires, et la Terre tourne sur elle-même. Il faut attendre les travaux de Kepler (1571-1630) pour avoir une description du mouvement des planètes voisine de celle qui est aujourd’hui admise. Les planètes décrivent des orbites elliptiques autour du Soleil immobile. • À la même époque que Kepler, Galilée (1564-1642) per- fectionne la lunette astronomique. Ses nouvelles observations de la Lune, des autres planètes et du Soleil ouvrent de nouvelles perspectives sur la compréhension du Système solaire. Il argumente en faveur du système héliocentrique mais n’apporte pas de preuve irréfutable. Grâce à sa lunette astronomique, il remarque que Vénus présente les mêmes phases que la Lune, ce qui est en accord avec la théorie de Copernic : Vénus tourne autour du Soleil. L’expérience du pendule de Foucault en 1851 apporte la preuve que la Terre tourne sur elle-même. Plus tard, Newton (1642-1727) énonce la loi de la gravitation, qui explique que deux corps exercent l’un sur l’autre des forces d’attraction opposées de même valeur. Il explique ainsi de nombreux phénomènes : le mouvement de la Lune, l’existence des marées, la précession des équinoxes (c’est-à-dire le changement de direction de l’axe de la Terre), la formation des étoiles, etc. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 237 IN FO + Pôle Nord géographique Pôle magnétique de l’hémisphère Nord Pour plus d’explications sur l’expérience du pendule de Foucault, il est possible de se reporter à la vidéo suivante : https://www.youtube.com/watch?v=3rz-Q8JLNJI S N 2 La Terre Se repérer sur Terre Pôle Sud géographique Pour déterminer les coordonnées d’un lieu, on utilise la latitude et la longitude, qui ont été inventées par les marins pour se repérer. • Le méridien est le cercle imaginaire reliant le pôle Nord et le pôle Sud. Le méridien zéro est celui qui passe par Greenwich. • La longitude d’un lieu est la distance angulaire entre le plan du méridien de ce lieu et le plan du méridien zéro. • Un parallèle est un cercle imaginaire parallèle à l’équateur. • La latitude d’un lieu est la distance angulaire entre le plan de l’équateur et la verticale du lieu le long du méridien du lieu. longitude ou méridien latitude ou parallèle N 90° 60° équateur 40° 20° O 120° 80° 40° 0° 40° 0° E 20° 40° méridien zéro 90° 60° S axe de rotation de la Terre Doc 3. Pôles magnétiques et pôles géographiques. Le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même • Le modèle explicatif actuellement reconnu par la com- munauté scientifique est celui du Soleil fixe et d’une Terre en rotation sur elle-même autour de l’axe des pôles. La Terre tourne également autour du Soleil. La Terre tourne sur elle-même autour de l’axe des pôles en 23 h 56 min. Les différents points de la Terre passent alors périodiquement de la zone éclairée par le Soleil à la zone d’ombre (ombre propre de la Terre). Ce mouvement permet d’interpréter la succession des journées et des nuits. • Il existe plusieurs définitions du jour. Les astronomes utilisent le jour sidéral qui a une durée de 23 h 56 min et 4 s. Cette durée est indépendante du Soleil, il s’agit simplement du temps que la Terre met pour faire un tour complet autour de son axe de rotation. Le jour solaire vrai est l’intervalle de temps compris entre deux passages consécutifs du Soleil au même méridien. Autrement dit, un jour solaire correspond au temps écoulé entre deux moments consécutifs où le Soleil est au zénith. La durée du jour solaire vrai varie entre 23 h 59 min 39 s et 24 h 0 mn 30 s. Le jour solaire moyen a une durée égale à la moyenne annuelle de la durée du jour solaire vrai. Cette durée a éte fixée à 24 heures. IN FO Doc 2. Latitudes et longitudes. • Le Nord géographique est sur l’axe de rotation de la Terre. • Le centre de la Terre est équivalent à un « gros aimant » légèrement décalé par rapport à l’axe Nord-Sud. • Le pôle magnétique de l’hémisphère nord est la direction indiquée par la boussole (le « nord » de l’aiguille). Il s’agit dans la réalité du pôle sud magnétique, et il est un peu décalé par rapport au pôle nord géographique. L’axe magnétique Nord-Sud ne coïncide pas exactement avec l’axe de rotation de la Terre Nord-Sud dit axe géographique : il faut faire des corrections données dans les cartes pour connaitre le Nord exactement à partir de l’indication de la boussole. 238 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire Pôle magnétique de l’hémisphère Sud + Dans le langage courant, on confond jour et journée. La journée est la période pendant laquelle « il fait jour », c’està-dire pendant laquelle le Soleil reste au-dessus de l’horizon. Le jour est constitué du couple journée-nuit. • La Terre tourne autour de l’axe des pôles (axe nord-sud) de l’ouest vers l’est. En tournant autour de cet axe, une partie de la Terre est éclairée par le Soleil. IN FO + L’axe des pôles est orienté vers l’étoile polaire (l’étoile alpha de la constellation de la petite ourse), seule étoile qu’un terrien voit fixe car elle est située dans l’axe de rotation de la Terre. Le mouvement de la Terre autour du Soleil • Les saisons sont rythmées par les dates des équinoxes et des solstices. Au cours des saisons, on peut observer la variation de la durée des journées ainsi que des caractéristiques du mouvement apparent du Soleil : - la trajectoire apparente du Soleil ; - la direction du lever et du coucher du Soleil ; - la hauteur de culmination, c’est-à-dire la hauteur maximale du Soleil au cours de la journée. jour du solstice d’été jour de l’équinoxe N-E Est Terre autour du Soleil. Il est en permanence orienté vers l’étoile polaire. Il n’est pas perpendiculaire par rapport au plan de l’écliptique mais est incliné par rapport à celui-ci, d’environ 23°27. L’inclinaison de l’axe des pôles par rapport au plan de l’écliptique permet d’expliquer l’existence de saisons sur Terre et la variation de la durée des journées au cours de celles-ci. La variation de température au cours des saisons s’explique par la variation de l’inclinaison des rayons du Soleil. En été, la même quantité d’énergie lumineuse et thermique reçue du Soleil se répartit sur une surface plus petite qu’en hiver. La quantité d’énergie thermique reçue par une unité de surface est donc plus importante en été qu’en hiver. rayons solaires été jour du solstice d’hiver S-E Nord A Sud N-O Ouest rayons solaires hiver S-O Doc 4. Variations de la trajectoire du Soleil. B • Pour un observateur situé dans l’hémisphère nord : Doc 5. Variation de l’inclinaison des rayons du Soleil. - au solstice d’hiver (21 ou 22 décembre), la trajectoire du Soleil est la plus courte et le Soleil se lève au sud-est et se couche au sud-ouest. Les rayons solaires arrivent perpendiculairement au sol au tropique du Capricorne. - au solstice d’été (20 ou 21 juin), la trajectoire du Soleil est la plus longue et le Soleil se lève au nord-est et se couche au nord-ouest. Les rayons solaires arrivent perpendiculairement au sol au tropique du Cancer. - aux équinoxes de printemps (20 ou 21 mars) et d’automne (22 ou 23 septembre), la durée de la journée est égale à la durée de la nuit et le Soleil se lève exactement à l’est et se couche exactement à l’ouest. Les rayons solaires arrivent perpendiculairement au sol à l’équateur. Au cours des saisons, on peut également observer une variation de la température, de l’état de la végétation, etc. • La Terre tourne autour du Soleil en décrivant une trajec- toire elliptique (presque circulaire) de rayon 150 millions de kilomètres en un an (365,25 jours). Le plan de ce cercle est appelé écliptique. L’axe de rotation de la Terre garde une direction quasiment fixe au cours de la révolution de la 3 L’atmosphère des planètes • L’atmosphère désigne l’enveloppe gazeuse entourant une planète. Cette couche contient des éléments de faible densité. La présence d’une atmosphère autour d’une planète dépend de la masse de celle-ci (effet de la gravité) et sa distance au Soleil (température et vent solaire). • La température de surface d’une planète (voir colonne « Température moyenne réelle mesurée » du doc. 6) est liée à la distance à son étoile d’une part (colonne « Température moyenne théorique »), et d’autre part, à la présence d’une atmosphère autour de cette planète. De plus, l’épaisseur et la composition en gaz de l’atmosphère sont deux paramètres à l’origine de la pression atmosphérique. La composition en gaz de l’atmosphère des planètes rocheuses n’est pas identique notamment en gaz à effet de serre (GES). Ces GES jouent un rôle très important sur la température de surface de la planète (voir doc. 6). Caractéristiques de l’atmosphère Température moyenne réelle mesurée (°C) Température moyenne théorique (°C) Épaisseur atmosphérique (km) Mercure + 180 quasi inexistante - 0 + 180 Vénus + 30 350 CO2 (96 %), H2O (0,002 %) 9 × 106 + 460 Terre -17 500 CO2 (0,04 %),H2O (2 à 7 %) 105 + 15 Mars - 60 >100 CO2 (95 %), H2O (0,03 %) 6 × 102 - 50 Planète Composition en GES de l’atmosphère Pression atmosphérique moyenne (Pa) Doc 6. Caractéridtiques des atmosphères des planètes telluriques. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 239 La température de surface de +15 °C à la surface de la Terre permet le maintien de l’eau à l'état liquide, source de l’apparition de la vie. 5 L’apparition de la vie sur Terre Les premières formes de vie : les stromatolithes Les stromatolithes sont des formations calcaires qui apparaissent dans les couches géologiques il y a 3 milliards d’années. Cette forme de vie explose entre -2 et -1 milliard d’années. Ces structures ont le plus souvent la forme d’un chou-fleur de quelques dizaines de centimètres à un mètre. L’étude des rares stromatolithes se formant encore Doc 8. Stromatolithe actuellement (en Australie dans la baie Shark, Australie par exemple) a montré que occidentale. leur formation est liée à l’activité de cyanobactéries et de bactéries vivant à leur surface. L’activité photosynthétique des cyanobactéries, en consommant du CO2, entraine la précipitation du carbonate de calcium (CaCO3) à partir du bicarbonate de calcium (Ca(HCO3)2) en solution dans l’eau. La réaction ci-après est déplacée vers la droite. 4 L’eau à la surface des planètes La molécule d’eau L’eau est une molécule composée d’un atome d’oxygène O et de deux atomes d’hydrogène H. Chaque atome possède un noyau constitué de protons, chargés positivement, et de neutrons, qui sont neutres ; et des électrons, chargés négativement, qui tournent autour de ce noyau. Cependant, certains atomes, comme l’oxygène, sont plus avides d’électrons que d’autres et ils captent plus fortement les électrons que l’atome partenaire. Dans le cas de la molécule d’eau, les atomes d’oxygène « tirent » plus les électrons vers eux, ce qui les charge négativement. L’atome d’hydrogène, peu avide, est lui chargé positivement. Cette répartition confère une propriété remarquable à la molécule d’eau : on dit qu’elle est polaire. Cette polarité permet à l’eau d’être un bon solvant. Les états physiques de l’eau L’état de la matière dépend de deux facteurs : la température et la pression. L’eau ne déroge pas à cette règle. En laboratoire, les scientifiques ont déterminé le domaine de température dans lequel l’eau est à l’état solide, liquide ou gazeux, dans les conditions des planètes rocheuses. Les résultats sont exprimés sous forme d’un graphique où les trois domaines sont délimités par des lignes qui indiquent le passage d’un état à un autre : c’est le diagramme de phase de l’eau. Sur le diagramme du doc. 7, on peut lire par exemple que l’eau présente sur Vénus est uniquement gazeuse, tandis que sur Mercure elle est présente à la fois sous forme solide et gazeuse. Pression (en Pa) Vénus 107 106 Terre 105 solidification Mars Mercure 102 condensation 10 min : – 183 °C fusion min : 446 °C max : 35 °C Gaz sublimation – 100 0 Doc 7. Diagramme de phase de l’eau pour les planètes telluriques. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire max : 490 °C vaporisation max : 56 °C max : 427 °C 1 – 200 240 Doc 9. Croissance d’un stromatolithe. Liquide min : – 93 °C min : – 143 °C 103 couches plus anciennes de calcaire liquéfaction Solide 104 couches de cyanobactéries vivantes 100 200 300 400 Température (en °C) { CaCO3 + CO2 + H2O { Ca(HCO3)2 Bicarbonate de calcium (soluble) Carbonate de calcium (insoluble) Ce carbonate de calcium (ou calcaire) se dépose en couches successives à la surface, ce qui assure sa croissance vers le haut. Éléments de didactique 1 Difficultés liées aux liens entre le vocabulaire courant et scientifique • Le fait de dire que le Soleil « se lève » et « se couche » correspond à une conception anthropomorphique du Soleil. Dans le langage courant, le mot « jour » signifie à la fois clarté, jour de la semaine, durée de 24 heures, période pendant laquelle il « fait jour » (et pas nuit). Dans le contexte astronomique, un jour correspond à la durée séparant, en un lieu donné, deux culminations successives du Soleil. Cette durée varie un peu au cours de l’année, sa valeur moyenne est de 24 heures. La période pendant laquelle le Soleil reste au-dessus de l’horizon, c’est-à-dire pendant laquelle il « fait jour », est appelée journée. • Dans le langage courant, le mot « hauteur » désigne une longueur. En revanche, dans le contexte de l’astronomie, la « hauteur » du Soleil (ou d’un autre astre) désigne l’angle que font la direction dans laquelle on peut l’observer à un instant donné d’une part, et le plan horizontal d’autre part. Cela conduit à des expressions comme « le Soleil est haut (ou bas) dans le ciel », dans lesquelles les termes « haut » et « bas » ne désignent pas des longueurs mais des angles. Si l’on n’y prend pas garde, les élèves peuvent assimiler, à tort, « haut » à « loin » et « bas » à « proche ». • Le mouvement observé du Soleil dans le ciel est qualifié d’apparent, ce qui ne signifie pas qu’il s’agit d’une illusion, mais juste que c’est le mouvement qui nous est visible. Il est tout à fait correct, avec les élèves, d’employer des expressions comme « mouvement du Soleil par rapport à l’horizon ». • L’étude du mouvement apparent du Soleil nécessite une certaine maitrise des points cardinaux et de leur repérage à l’aide de la boussole, ainsi que des caractéristiques essentielles de la formation d’une ombre. Cette étude est étroitement liée au repérage dans le temps grâce au cadran solaire. Par exemple, la hauteur du Soleil a une influence sur la longueur de l’ombre ce qui est pris en compte dans les cadrans solaires 2 Difficultés liées au primat de la perception • Certains élèves expliquent le mouvement apparent du Soleil et donc l’alternance journée/nuit suivant le modèle géocentrique : pour eux, la Terre est immobile et le Soleil (et éventuellement les étoiles) tournent autour de la Terre en un jour. D’autres élèves ont abandonné le modèle géo­ centrique mais expliquent encore l’alternance journée/ nuit par la révolution de la Terre autour du Soleil et non par la rotation de la Terre sur elle-même. Pour symboliser le modèle héliocentrique et l’explication qu’il a sur l’alternance journée/nuit, il est possible de représenter très simplement ce modèle avec des sphères en polystyrène, pour représenter les planètes, et une source d’éclairage pour le Soleil. • Concernant l’explication du phénomène des saisons, certains élèves expliquent la variation de température par le fait que la distance Terre-Soleil varie au cours des saisons. Pour eux, en hiver la Terre est plus loin du Soleil qu’en été, or pour des habitants de l’hémisphère nord, c’est exactement le contraire. Pour aider les élèves avec ce concept, il est possible de se reporter au document 3 page 214. 3 Difficultés liées à la démarche de modélisation • Pour expliquer les phénomènes observables liés à la ro- tation et à la révolution de la Terre, les élèves peuvent être amenés à mettre en œuvre une démarche de type investigation. Ainsi, après avoir fait émerger le problème scientifique à résoudre, l’enseignant-e pourra organiser le recueil des hypothèses des élèves. Habituellement, à la suite de cette phase de travail, les élèves élaborent et mettent en œuvre un protocole expérimental de façon à tester leurs hypothèses. Dans le cas de l’astronomie, les élèves auront recours à la mise en œuvre d’un modèle (type maquette : balles, lampes). • À ce stade, l’enseignant-e doit être vigilant-e et doit s’assurer que les élèves maitrisent les éléments théoriques et les approximations nécessaires au bon fonctionnement de la modélisation. En effet, des lacunes théoriques pourraient conduire les élèves à construire des modèles explicatifs erronés : les trajectoires des balles pourraient être imprécises voire erronées, elles pourraient s’égarer hors du faisceau de lumière émis par la source (diamètre de la source lumineuse souvent trop petit par rapport au diamètre des balles, alors qu’il doit être plus grand). CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 241 Bibliographie / Webographie • J.-M. Caron, et coll., Comprendre et enseigner la planète Terre, Edition Ophrys, 2003. • J.-M. Rolando, Astronomie à l’école élémentaire : quelques réflexions sur la construction des compétences..., Grand N, n° 74, pp. 99 à 107, 2004. • G. Boivin-Delpieu, K. Bécu-Robinault K., Influence des postures épistémologiques sur l’action professorale : les phases de la Lune au cycle 3, RDST, 12, p25-58, 2015. • Fiche connaissance n °20, Rotation de la Terre sur elle-même : http://www.fondation-lamap.org/ sites/default/files/upload/media/ressources/pedago/fiches_connaissances/394_fiche_20.pdf • Fiche connaissance n °19, Mouvement apparent du Soleil : http://www.fondation-lamap.org/ sites/default/files/upload/media/ressources/pedago/fiches_connaissances/394_fiche_19.pdf Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Explorer les planètes du Système solaire. Mission 49 Caractéristiques des planètes du Système solaire. Mission 50 Mettre en relation les caractéristiques de la Terre avec la présence de vie. Vers la découverte des conséquences des mouvements de la Terre dans le Système solaire. La vie n’est possible qu’en présence d’eau liquide. Une température moyenne à la surface de la Terre permet la présence d’eau liquide. Mission 51 et 52 Les mouvements de la Terre : rotation et révolution. Mission 51 Alternance journée-nuit sur 24 h. 242 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire Mission 52 Cycle des saisons sur 365 jours. Aperçu général des missions Question scientifique Mission 49 Comment est située la Terre dans le Système solaire ? En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Contenus Compétences travaillées • La position des planètes dans le Système solaire. • Certaines caractéristiques des planètes. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisés. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser les outils mathématiques adaptés. • Se situer dans l’environnement et maitriser les notions d’échelle. Mission 50 Quelles sont les conditions favorables à la vie sur Terre ? • Composition riche en eau des êtres vivants. • L’eau liquide indispensable à la formation de la vie. • Température moyenne de 15 °C à la surface de la Terre • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Mission 51 Comment expliquer l’alternance journée-nuit en un même lieu ? • Le mouvement apparent du Soleil. • Réalisation d’un héliokinescope. • La rotation de la Terre. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 52 Comment expliquer la variation des saisons ? • Le mouvement apparent du Soleil. • Variation de la durée de la journée et de la température selon les saisons. • Modélisations liées à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. • Équinoxes et solstices. • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Extraire les informations pertinentes d’un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Rendre compte des observations, expériences, hypothèses, conclusions en utilisant un vocabulaire précis. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Expliquer un phénomène à l’oral et à l’écrit. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 243 Mission 49 La Terre, une planète du Système solaire Travail Objectifs : en p. 208-209 équipes ✔Réaliser une carte mentale du Système solaire, faisant apparaitre les connaissances attendues de l’élève sur la place de notre planète dans le Système solaire. ✔La Terre est une planète, éclairée par une étoile : le Soleil. ✔La Terre, comme les planètes proches et de petites tailles, est rocheuse. Les autres planètes très éloignées et géantes sont gazeuses. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 10 – 17 – 20 – 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé et suivi de compétences, cartes d’identité des planètes – équipes 1 et 2, tableau de conversion, cartes d’identité des planètes (synthèse), aide pour la trace écrite, activité pour aller plus loin. Matériel Matériel pour l’équipe 2 : un pied à coulisse et une toise pour mesurer le diamètre d’une sphère pouvant aller jusqu’à 30 cm, un lot de billes de différentes tailles (dont des billes de diamètre 2,5 cm et 1,35 cm environ), une grosse perle de 1 cm, au moins deux balles de jonglage de 10 cm, un ballon de basket, un ballon de plage de diamètre 30 cm, plus d’autres objets sphériques avec des diamètres différents (balle de tennis, balle de ping-pong, ballon de foot, ballon de hand, etc.). ➡ Pendant les vacances ou le soir, demander aux élèves d’observer le ciel étoilé JE M'INTERROGE p.206 Sous le ciel étoilé Beaucoup d’étoiles brillent dans la nuit. Mais tout ce qui brille est-il une étoile ? ➡ Les élèves listent ce qu’ils peuvent voir dans le ciel. Ils voient des astres qui brillent, et savent qu’il y a des étoiles, mais le doute subsiste en général quand il s’agit des autres astres. Ainsi, on peut aussi attendre comme réponse : « planète, lune, satellite... » et un désaccord sur les planètes : brillent-elles la nuit ? Les élèves peuvent avoir des avis contradictoires sur le fait qu’une planète se voit et brille la nuit, et ce qui fait briller une étoile dans le ciel ou non. Un autre débat peut également être lancé sur la Lune que l’on voit briller dans la nuit. On pourra, pour clarifier et aider les élèves à échanger lors du débat, préciser comme voca244 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire bulaire le mot « astre » : un astre est un objet naturel que l’on peut voir dans le ciel, depuis la Terre. On peut ainsi observer le Soleil, les étoiles, la Lune, des planètes,... On peut donc lister au tableau ce que les élèves pensent voir briller la nuit dans le ciel étoilé. IN FO + Sur la photo, on peut observer : un astre très brillant et avec la plus grande taille, à droite : il s’agit de la planète Jupiter. À droite de Jupiter, on peut observer la constellation du Scorpion, composée de 13 étoiles, dont son étoile domi­ nante, Antarès, qui est très brillante et de couleur rougeâtre. À gauche de la photo, on observe également la constellation de l’Aigle, composée de 11 étoiles. ➡ Relance possible : Faire observer sur la photo les nuances de couleurs, de taille, la brillance des astres. Comment expliquer que ce qui se voit dans le ciel ne brille pas de la même façon ? « Notre Terre brille-t-elle la nuit ? Brillet-elle autant que les étoiles ? » Pour pouvoir répondre à cette question, les élèves ont besoin de définir les types d’astres (planète, étoile...) pour savoir pourquoi une étoile brille, mais aussi qu’une planète peut également briller dans le ciel étoilé. La réponse ne sera pas donnée à ce stade du questionnement, mais pourra être formalisée au tableau. Question scientifique Comment est située la Terre dans le Système solaire ? ➜ Aller à la mission 49. ➡ Au début de séance, pour élaborer les cartes d’identité des planètes, les élèves doivent effectuer des recherches. Les informations ne sont pas données dans le manuel. Il est pour cela nécessaire d’avoir des manuels d’astronomie et/ou plusieurs accès à Internet pour que les élèves puissent rechercher les informations. On peut aussi solliciter les élèves en amont, en leur demandant d’apporter des livres sur l’astronomie. L’enseignant-e peut proposer les fiches identités des planètes présentes sur le site compagnon. TRAVAIL EN ÉQUIPES ➡ La première équipe travaille sur la représentation du Système solaire, en respectant les proportionnalités des dis- tances des planètes au Soleil. La deuxième équipe travaille sur la représentation du Système solaire, en respectant les proportionnalités des distances des planètes au Soleil. La fiche élève permet de guider l’élève dans ses calculs et observations. Si les fiches de travail guidé proposent de réaliser la maquette dans l’environnement de la classe, il est tout à fait envisageable de la créer à l’échelle de la cour. IN FO + La représentation du Système solaire en respectant la notion d’échelle sur les distances et les diamètres n’est pas judicieuse, car pour un Soleil de la taille d’un pamplemousse, la Terre serait une petite boule d’1,2 mm. L’astrophysicien Robert Mochkovitch, montre que la représentation du système solaire en respectant la notion d’échelle des distances et des diamètres ensemble n’est pas possible : http://www.universcience.tv/video-le-soleil-pamplemousse-1513.html. Le travail en équipe permet de confronter les deux échelles travaillées, et de poser ce constat. ÉQUIPE 1. La position des planètes ➡ La représentation des distances, en lien avec l’élaboration des cartes d’identité des planètes, permet de mettre en évidence la proximité des planètes rocheuses, et l’éloignement des planètes gazeuses. Commentaire. Les données numériques, ici les distances, ont été arrondies et sont données en millions de kilomètres. Les couleurs des planètes sur les photos sont parfois modifiées par rapport à la couleur réelle de la planète, car pour certaines photos un filtre a été appliqué. ÉQUIPE 2. Le diamètre des planètes ➡ La représentation des diamètres, en lien avec l’élaboration des cartes d’identité des planètes, permet de compléter le constat de l’équipe 1 : les planètes les plus proches sont plus petites que les géantes gazeuses plus éloignées. ➡ L’équipe 2 travaille la compétence « Faire le lien entre la mesure réalisée, les unités et l’outil utilisé ». Un suivi d’acquisition de cette compétence est disponible sur le site compagnon . Commentaire. Les données numériques des diamètres des planètes peuvent varier selon les sources. Nous avons utilisé comme sources les données de la NASA, de l’Observatoire de Paris et du CNES, en arrondissant les chiffres pour qu’ils soient manipulables par les élèves. Mise en commun ➡ Une mise en commun à l’oral est nécessaire. Chaque équipe présente le résultat de son travail à l’autre équipe et les constats qu’elle a établis. On reformulera clairement les conclusions, au tableau par exemple. L’objectif de cette mise en commun est d’amener les élèves à relier les conclusions auxquelles ils sont arrivés : les planètes proches du Soleil sont petites et rocheuses, alors que les planètes éloignées du Soleil sont grandes et gazeuses. ➡ L’enseignant-e demande alors aux élèves de réaliser une carte d’identité complète de chaque planète, rassemblant toutes les informations. Pour cette étape, il est possible de répartir la classe en 7 ou 8 groupes pour avoir plusieurs élèves à travailler sur chaque carte d’identité. Suivi d'acquisition des compétences Se situer dans l’espace et dans le temps ● Maitriser les notions d’échelle. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Choisir une unité adaptée. ➜ Ici, une unité qui s’adapte à la taille de la classe : le cm. ● Convertir une distance réelle dans cette nouvelle unité. ➜ Ici exprimer la distance Soleil-Mercure en cm (équipe 1) ou le diamètre de Mercure en cm (équipe 2). ● Savoir énoncer à quoi correspond l’échelle. ➜ Ici l’élève expliquera que l’échelle correspond à une représentation « d’un nombre de fois plus petite » (équipe 1) ou trouver le multiplicateur inverse du tableau proposé (équipe 2). ● Donner l’échelle sous forme fractionnée. ➜ Ici 1/5 800 000 000 000 (équipe 1) ou 1/500 000 000 (équipe 2). Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève parvient à donner la réponse juste à la question 5c de la fiche de travail guidé, mais ne parvient pas à donner l’échelle. ➜ Apprenti. La réponse donnée est logique et cohérente avec l’unité choisie en 5a. ➜ Apprenti. ● L’élève parvient à donner l’échelle juste et écrite correctement. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à donner l’échelle juste et écrite correctement sous forme de fraction. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE La réalisation d'une carte mentale permet de s’assurer que les élèves aient retenu la place de la Terre dans le Système solaire. Un exemple est présenté en bas de page. JE FAIS LE BILAN p.216 Ressources complémentaires Bilan de la mission 49 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Planète, astre, étoiles, système solaire. Proches du Soleil, rocheuses et de petite taille : Mercure, vénus, Terre, Mars. Une étoile : le Soleil Le Système solaire Huit planètes Éloignées, géantes et gazeuses : Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 245 Mission 50 L’apparition de la vie sur Terre p. 210-211 Objectif : ✔Identifier et comprendre les conditions favorables à la vie sur Terre : La présence d’eau à l’état liquide. Une température de surface à 15 °C qui permet l’état liquide de l’eau. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 15 – 16 – 17 – 25. Ressources complémentaires Textes pour lecture dif- se référer à l’article de Guillaume Lecointre : http://www. laicite-republique.org/IMG/pdf/090124lecointre.pdf Question scientifique Quelles sont les conditions favorables à la vie sur Terre ? ➜ Aller à la mission 50. férenciée, aide pour la trace écrite, défi « Pour aller plus loin ». J'IDENTIFIE JE M'INTERROGE p.206 Drôles de traces sur la planète rouge ! « C’est fantastique ! On a découvert des traces d’eau liquide sur Mars. » « Les scientifiques pensent que s’il y a eu de l’eau liquide sur Mars alors la vie a pu apparaitre. » Sur Terre, comment la vie est-elle apparue ? ➡ La question est volontairement difficile. Cependant, le sujet est récurrent dans les médias (robot Curiosity, Mars Orbiter Mission) au cinéma (Seul sur Mars en 2015). Ainsi les élèves, en s’appuyant sur leurs lectures, peuvent proposer des réponses. Ces réponses doivent toutefois être identifiées comme des hypothèses. La définition d’une hypothèse comme solution probable à un problème qu’il faut vérifier, tester ou modéliser, doit être construite avec les élèves. Pour se tenir au courant de l’actualité scientifique sur cette planète dont les découvertes sont nombreuses depuis l’exploitation des données recueillies par Curiosity, Internet fournit de nombreuses sources de renseignement . ➡ Relance possible : « Regardez les deux personnages à côté de la photographie. Selon eux, quel élément est essentiel à l’apparition de la vie » ? » les conditions favorables à la vie sur Terre ➡ Les êtres vivants sont principalement constitués d’eau. Les proportions sont variables d’une espèce à l’autre, et selon l’âge au sein de la même espèce. Dans le document 1, les êtres humains sont dissociés des autres animaux afin d’illustrer lisiblement la variation de la teneur en eau avec l’âge. Il serait pertinent de rappeler que les êtres humains font partie du règne animal (thème 2). ➡ Cette omniprésence de l’eau chez les êtres vivants permet de déduire que la vie a besoin d’eau pour apparaitre. Michel Viso précise alors l’état de l’eau nécessaire pour que les molécules s’assemblent : l’eau doit être à l’état liquide ! ➡ Parmi les plus anciennes traces de vie, on trouve les stromatolithes datés de 3,7 milliards d’années. Ceuxci sont des concrétions calcaires (en forme de « choux fleurs » au sein des roches sédimentaires) résultant de l’activité d’êtres vivants dans les temps passés. Actuellement, il existe des formes de vie originales, présentes dans les eaux australiennes et indonésiennes, à faible profondeur, qui élaborent des stromatolithes. Ceux-ci sont formés par l’accumulation de couches de calcaires issues de l’activité photosynthétique d’êtres vivants (cyanobactéries). ➡ En supposant que les mécanismes du passé se sont déroulés de la même façon que les mécanismes actuels (principe d’actualisme), nous pouvons en déduire que les stromatolithes du passé se sont formés comme les actuels et donc que l’apparition de la vie a eu lieu dans les océans. Les personnages disposés de part et d’autre de la photographie dirigent les élèves vers un facteur scientifique nécessaire à la vie : l’eau liquide. En effet, le lien entre la vie et l’eau liquide est amorcé dès la situation déclenchante. La question scientifique est alors posée. 1 Tous les êtres vivants sont composés d’eau. Les quantités sont variables au sein de la même espèce selon l’âge, et d’une espèce à l’autre. Point de vigilance : Une réponse d’ordre religieux peut être apportée pour les élèves. Il conviendra alors de discuter de la différence entre croyances et faits. Il est possible de 2 À l’état liquide, l’eau possède des propriétés favorisant la rencontre des éléments chimiques comme le carbone, l’hydrogène ou l’oxygène. Ces derniers se sont assemblés 246 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire Réponses aux activités pour former des « briques » du vivant. Pour les élèves en difficulté, il est possible de distribuer le document 2 en différenciation, où les éléments essentiels ont été mis en gras. 3 Les stromatolithes ont été datés à 3,7 milliards d’années. Or, on connait des formations équivalentes issues de l’activité de bactéries photosynthétiques, microorganismes qui vivent dans l’eau de mer peu profonde. En exploitant ces données actuelles et passées, on peut en conclure que la vie était déjà présente il y a 3,7 milliards d’années, et que cette vie était aquatique. JE COMPRENDS pourquoi l'eau liquide existe en Terre ➡ Le tableau du document 4 présente certaines caractéristiques (en colonnes) des 4 planètes telluriques disposées en ligne. On précisera que les températures supérieures à 0 °C sont précédées d’un signe + (et écrites en rouge) tandis que les températures négatives, en bleues, possèdent un signe –. Parmi les trois planètes ayant de l'eau à la surface, les élèves identifient la présence d’eau à l’état liquide uniquement sur la Terre. Dans un second temps, les élèves relient la température de 15 °C régnant à la surface de la Terre avec les paramètres physiques nécessaires à une eau liquide. Commentaire. Les études menées sur les données collectées par les différentes missions ont permis d’affirmer que la surface de Mars présente de l’eau salée liquide en très faible quantité. Cette eau, dans cet état, pourrait être liée aux variations saisonnières de température. ➡ Les élèves s’interrogent sur l’origine de cette eau liquide. Deux propositions sont exposées dans le document 5 : d’une part un dégazage de la Terre lors de son refroidissement aurait libéré de fortes quantités de vapeur d’eau, retombées sous forme liquide lors du refroidissement. D’autre part, des astéroïdes composés de glace auraient bombardé la surface terrestre, libérant ainsi les molécules d’eau contenues dedans. Les deux propositions du scénario se complètent. Réponses aux activités 4 L’eau est un élément indispensable à la présence de vie, donc on peut penser que Vénus, la Terre et Mars ont des conditions actuelles favorables à la vie. Mais l’eau doit également être à l’état liquide et la Terre est la seule à présenter cette particularité. Une température de 15 °C permet l’état liquide de l’eau. Deux des conditions indispensables pour la présence de la vie sont donc la température et la présence d’eau liquide. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des langages ● Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre une consigne. ➜ Ici, il s’agit d’identifier les planètes sur lesquelles des conditions favorables à la vie règnent. ● Utiliser ses connaissances. ➜ Ici, les connaissances ont été établies dans la première partie de la mission. La présence d’eau liquide est nécessaire au développement de la vie. ● Repérer les données utiles dans le tableau. ➜ Ici, les colonnes « Présence d’eau » et « État actuel de l’eau présente » permettent de répondre à la consigne. ● Identifier les éléments de réponse. ➜ Ici, Vénus, Terre et Mars possèdent de l’eau mais l’eau n’est liquide qu’à la surface de la Terre. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève relève seulement les conditions régnant à la surface de la Terre, seule planète connue abritant la vie, sans les mettre en rapport avec l’état liquide de l’eau. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie les éléments de réponse qu’il justifie par la présence d’eau liquide. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à exploiter le tableau et à rédiger une réponse écrite complète et structurée. ➜ Expert. 5 L’eau présente à la surface du globe peut provenir de deux origines différentes. Elle peut venir de la vapeur d’eau émise par la Terre lors du dégazage créé par le refroidissement, qui s’est ensuite condensée et est retombée sur la planète. L’eau présente à la surface peut aussi venir du bombardement du sol terrestre par des astéroïdes, qui auraient libéré leur eau au moment de l’impact. LA TRACE ÉCRITE La Terre est actuellement la seule planète du Système solaire à abriter la vie. La température moyenne de 15 °C à la surface de la Terre permet l’existence de l’eau liquide. Celle-ci est une condition nécessaire à la vie. Lors de sa formation, la Terre (primitive) est bombardée d’astéroïdes riches en eau. Quand la matière en fusion refroidit, la vapeur d’eau se condense et les océans se forment. L’eau est alors maintenue liquide grâce à une température de surface de 15 °C. Dans cette eau liquide apparaissent des formes de vie comme les stromatolithes. Les êtres vivants sont actuellement très différents mais tous sont constitués d’eau. JE FAIS LE BILAN p.216 Ressources complémentaires Bilan de la mission 50 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Vie, atmosphère, température, conditions d’apparition. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 247 Mission 51 L’alternance journée-nuit p. 212-213 Objectifs : ✔Comprendre que le mouvement du Soleil vu par un observateur terrestre n’est qu’apparent. ✔Comprendre que l’alternance journée-nuit est due à la rotation de la Terre sur elle-même. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 4 – 14. Ressources complémentaires Fiche d'expérience, vidéo d’expérience, aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves : une boule en polystyrène, un axe en métal ou bois, une lampe de poche, une épingle à boule. JE M'INTERROGE p.207 Jour ici mais nuit ailleurs « Il fait jour en Espagne alors que c’est la nuit dans le sud de l’Italie. » Comment expliquer ce phénomène ? ➡ Les élèves décrivent la photo satellite et constatent qu’une partie de la Terre est dans la lumière et l’autre dans l’ombre. On peut faire référence à la page « Ce que je sais déjà » (p.204) pour rappeler que le Soleil ne peut pas éclairer toute la surface d’une sphère en même temps. Si cette notion n’a pas été vue au cycle 2, il peut être intéressant de faire manipuler les élèves avec une boule et une lampe de poche pour le constater. L’enseignant peut ensuite orienter les échanges autour de l’alternance journée-nuit, en faisant émerger les représentations des élèves sur ce phénomène. ➡ Relance possible : « Combien de temps passe entre deux matins consécutifs ? À quoi ressemblerait la photo prise quelques heures plus tard ? » ➡ L’idée qu’en un même lieu, la journée et la nuit se succèdent chaque cycle de 24 heures étant établie, on se demande comment expliquer cette alternance. Commentaire. Il est intéressant de profiter de cette situa- tion déclenchante pour préciser la définition des mots « journée » (temps entre le lever et le coucher du Soleil) et « jour » (= journée + nuit = 24 h) et de constater qu’il est plus correct de parler « d’alternance journée/nuit », que « d’alternance jour/nuit ». 248 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire Question scientifique Comment expliquer l’alternance journée-nuit en un même lieu ? ➜ Aller à la mission 51. J'OBSERVE le mouvement apparent du Soleil ➡ Cette étape permet de décrire précisément le mouvement apparent du Soleil, soit à partir d’une chronophotographie (doc.1), soit par la manipulation et le relevé de la position du Soleil à l’aide d’un héliokinescope (doc.2). Les relevés peuvent se faire sur deux jours consécutifs pour faire apparaitre que le Soleil revient dans la même position au bout de 24 h. Il convient de s’assurer que les élèves comprennent bien que le doc. 1 n’est pas une seule photo, mais un montage montrant la position du Soleil à différents moments de la journée. On part dans cette étape de ce qu’un observateur terrestre peut voir. Le lien entre ce mouvement apparent et la rotation de la Terre se fait à l’étape 2. Réponses aux activités 1 Le Soleil apparait du côté de l’est, il décrit une trajectoire courbe, se trouve au plus haut en milieu de journée, et disparait du côté de l’ouest. 2 Si le point symbolisant l’observateur n’est plus au centre de la feuille mais décentré, alors les gommettes ne seront pas placées au même endroit sur le demi-globe transparent. Puisque les gommettes correspondent au mouvement apparent du Soleil, alors si les gommettes ne sont pas au même endroit, cela veut dire que le mouvement apparent du Soleil dépend de la position de l’observateur. Cette question est difficile, et elle peut nécessiter quelques questions à l’oral pour guider les élèves (que se passerait-il si on déplaçait la position de l’observateur sur la feuille ?), voire même la réalisation d’une deuxième expérience avec un autre repère. J'EXPÉRIMENTE pour comprendre l’alternance journée-nuit ➡ La modélisation proposée dans le doc. 3 va permettre de tester plusieurs hypothèses pour expliquer l’alternance journée-nuit : la Terre tourne autour du Soleil, la Terre tourne sur elle-même, le Soleil tourne autour de la Terre, etc. ➡ Bien que la question ne soit pas posée aux élèves, le doc 4 peut permettre d’aborder le sens de rotation de la Terre : « d’ouest en est », ou « dans le sens inverse des aiguilles d’une montre quand on regarde la Terre au-dessus du pôle Nord ». Il peut être intéressant de demander aux élèves de positionner l’est et l’ouest sur le globe, et de remarquer que le point rouge se déplace de l’ouest vers l’est. Il peut également être intéressant d’utiliser le matériel du doc. 3 pour reproduire ce mouvement, et constater que le point rouge, une fois qu’il a terminé son parcours dans la partie « nuit », arrive dans la partie éclairée par l’est, ce qui correspond avec ce qu’on observe du mouvement apparent du Soleil. On dit que le Soleil « se lève » à l’est. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience Hypothèses attendues : Les élèves pourront proposer : • le Soleil tourne autour de la Terre ; • la Terre tourne sur elle-même ; • la Terre tourne autour du Soleil. 2 L’expérience Expérience attendue : l’élève plante la boule de polystyrène représentant la Terre sur l’axe en métal ou en bois, et il y pique l’épingle représentant l’observateur. Il fait tourner la boule sur elle-même. Schéma de l’expérience : On veillera à différencier les attentes selon le niveau des élèves (CM1 ou CM2). 3 Résultats et interprétation À ce stade il est important que les élèves modélisent leurs hypothèses. Une mise en commun des différentes manipulations permettra de mettre en évidence que les trois modèles peuvent expliquer l’alternance des journées et des nuits. À ce stade, le recours à l’histoire des sciences est nécessaire. L’enseignant-e peut alors préciser que les scientifiques ont également eu des difficultés à savoir quel est le « bon modèle ». Actuellement, les scientifiques savent que le Soleil est immobile et que la Terre a deux mouvements (rotation sur elle-même et révolution autour du Soleil). C’est la rotation de la Terre autour de l’axe des pôles qui expliquent l’alternance journée-nuit. Les élèves peuvent alors tous refaire la manipulation. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Être capable de reformuler la question posée. ➜ Ici, être capable de dire que l’on cherche à expliquer pourquoi le Soleil semble se déplacer durant une journée, et faire le lien avec l’alternance des journées et des nuits. ● Être capable de mobiliser ses connaissances scientifiques. ➜ Ici, l’élève peut savoir que la Terre tourne autour du Soleil et qu’elle tourne sur elle-même, sans pour autant savoir ce que provoquent ces deux types de mouvements de la Terre. ● Être capable de mobiliser ses connaissances quotidiennes. ➜ Ici, avoir déjà remarqué que lorsque l’on voit bouger quelque chose en pensant être immobile, c’est parfois l’objet qui est immobile et nous qui sommes en train de bouger. Autre connaissance quotidienne : un jour dure 24 heures. ● Être capable de passer d’une simple prévision à une idée argumentée qui pourra être mise à l’épreuve. ➜ Ici, simple prévision : le Soleil se déplace autour de la Terre, ou la Terre tourne. Idées argumentées : si on fait tourner la Terre sur elle-même avec un Soleil fixe, on pourra reproduire le mouvement apparent du Soleil en un point donné de la Terre. On pourra également reproduire ce mouvement apparent du Soleil si on fait tourner la Terre autour du Soleil, et si on fait tourner le Soleil autour de la Terre. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève ne s’est pas approprié la question ➜ Débutant. ● L’élève a compris la question mais n’a pas d’idée de réponse. ➜ Apprenti. ● L’élève apporte une réponse sans argumentation. ➜ Confirmé. ● L’élève est capable de donner des arguments et de prévoir le test possible sans aide. ➜ Expert. 4 Puisque la Terre a un mouvement de rotation sur ellemême, un lieu donné sur la Terre va successivement se trouver dans la partie éclairée par le Soleil (la journée) et dans la partie à l’ombre (la nuit). Ce point va mettre 24 h pour revenir dans la même position. LA TRACE ÉCRITE La Terre tourne autour de son axe. Elle fait un tour en 24 h. Le Soleil ne peut éclairer qu’une moitié de la Terre. Lorsqu’un lieu à la surface de la Terre se trouve dans la partie à l’ombre (ombre propre de la Terre), c’est la nuit, lorsqu’il est dans la partie éclairée par le Soleil, c’est la journée. JE FAIS LE BILAN p.216 Réponses aux activités 3 Avec la rotation de la Terre sur elle-même, l’observateur placé sur la boule (donc la Terre) est alternativement dans l’ombre et dans la lumière. Cela permet d’expliquer l’alternance journée-nuit. Ressources complémentaires Bilan de la mission 51 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Rotation, révolution, alternance journée-nuit. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 249 Mission 52 Le cycle des saisons p. 214-215 Objectif : ✔Comprendre que la variation, selon les saisons, de la durée de la journée et de la température est due à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 11 – 17 – 25. Ressources complémentaires Fiches expérience des documents 3 et 5, vidéo d’expérience du doc. 5, tableau pour l'exploitation de la question 2, aide pour la trace écrite. Expérience Matériel par groupe d’élèves : une boule en polystyrène, un globe terrestre, un axe en bois ou en métal, une lampe de poche, une épingle à boule qui représente l’observateur, une ficelle, une règle graduée. Terre. Un élément extérieur « apporterait » du froid (par exemple la Lune). Il peut aussi y avoir une représentation approximative du mouvement de rotation de la Terre, et les élèves expliquent alors la différence entre été et hiver par un positionnement différent : l’hiver se trouve du côté où il n’y a pas le Soleil. Ces conceptions erronées permettent d’introduire la question scientifique : Question scientifique Comment expliquer la variation des saisons ? ➜ Aller à la mission 52. J'OBSERVE JE M'INTERROGE p.207 Même heure, même endroit... Quelles différences observestu ? Qu’est-ce qui peut les expliquer d’après toi ? ➡ Les élèves décrivent les deux photos, lisent les indications, et notent les différences : la température, la durée de la journée, la végétation, la présence de neige, etc... ➡ On peut également utiliser le vécu des élèves et faire référence aux différences qu’ils ont déjà observées entre les saisons. Sans occulter à ce stade les autres différences que les élèves peuvent donner, l’idée est de mettre en avant les deux éléments qui vont être étudiés dans la mission : la variation de la durée de la journée, et la variation de la température. ➡ Relance possible : « Savez-vous expliquer ces variations ? » ➡ L’objectif ici est de recueillir les représentations des élèves sur les saisons, les désaccords et les contradictions éventuelles qui peuvent apparaitre. Voici quelques-unes des représentations les plus répandues : l’été, la Terre serait plus près du Soleil qu’en hiver et c’est cela qui expliquerait les variations de température. L’hiver, il y aurait plus de nuages qui empêcheraient le Soleil de chauffer la 250 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire une variation de la durée de la journée et de la température ➡ Cette étape, basée sur l’analyse de documents, aborde successivement les deux éléments à étudier : la durée de la journée (doc. 2) et l’évolution des températures (documents 3 et 4) en fonction des saisons. Dans le document 3, la surface éclairée varie entre les deux cas. Dans le cas 1, l’énergie thermique est répartie sur une plus petite surface que dans le cas 2. La température augmente donc plus. ➡ Le document 1 montre que les directions de lever et de coucher du Soleil varient en fonction des saisons, ainsi que sa hauteur de culmination. La trajectoire apparente du Soleil diffère donc d’une saison à l’autre. Contrairement à ce que le langage courant laisse penser, la hauteur de culmination ne correspond pas à une distance mais à un angle. Réponses aux activités 1 Selon le moment de l’année, la trajectoire du Soleil n’est pas la même : la hauteur du Soleil à midi et les directions de lever et de coucher changent. Il monte plus haut l’été, et sa course est plus longue. Le Soleil est plus bas en mars qu’en juin, et il se lève au sud-est en mars, et au nord-est en juin. 2 Date Durée de la journée Durée de la nuit 20 mars 12 h 05 11 h 55 21 mars 12 h 08 11 h 52 22 mars 12 h 11 11 h 49 20 juin 15 h 16 8 h 44 21 juin 15 h 16 8 h 44 22 juin 15 h 16 8 h 44 20 septembre 12 h 08 11 h 52 21 septembre 12 h 06 11 h 54 22 septembre 12 h 03 11 h 57 20 décembre 8 h 50 15 h 10 21 décembre 8 h 51 15 h 09 22 décembre 8 h 51 15 h 09 Ce tableau permet de faire de la différenciation : au niveau 1, l’élève construit lui-même son tableau. Au niveau 2, l’enseignant-e lui donne le tableau construit, totalement vide. Au niveau 3, l’élève reçoit le tableau construit, avec les en-têtes complétés. Le solstice d’hiver est autour du 21 décembre, le solstice d’été autour du 21 juin, l’équinoxe de printemps autour du 20 mars, et l’équinoxe d’automne autour du 22 septembre. Pour trouver cela, les élèves se basent sur le tableau qu’ils viennent de construire et sur le bloc « Vocabulaire ». 3 Lorsque les rayons du Soleil sont plus à la verticale (cas 1), la température augmente plus que lorsque les rayons sont « rasants » (cas 2) : + 8 °C en 6 minutes pour le cas 1, et seulement +2,6 °C pour le cas 2. On observe sur le doc 1 que le point le plus haut du Soleil, qui correspond au cas 1, se trouve sur la trajectoire du 21 juin. Le cas 1 correspond donc à l’été. 4 Les rayons du Soleil arrivent de façons plus ou moins verticales à Marseille selon le moment de l’année. Selon l’orientation des rayons du Soleil, les températures ne sont pas les mêmes. J'EXPÉRIMENTE pour comprendre le cycle des saisons ➡ L’expérimentation proposée est axée uniquement sur la variation de la durée de la journée. Elle vise à montrer que si l’axe de la Terre n’était pas incliné et qu’il était perpendiculaire au plan de l’écliptique, la durée de la journée serait la même quelle que soit la position de la Terre par rapport au Soleil, c’est-à-dire quel que soit le moment de l’année : il n’y aurait pas de saison. ➡ Le document 6 représente la trajectoire de la Terre autour du Soleil. Les 4 positions représentées correspondent à des moments particuliers : les équinoxes et les solstices. On peut voir que l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre reste identique par rapport au plan de l’écliptique. Ce schéma permet de rendre compte de la variation de la zone éclairée sur la Terre selon les saisons et ceci de deux manières. ➡ On voit qu’au moment du solstice d’été dans l’hémisphère nord (21 juin), le pôle Nord reste éclairé par le Soleil durant les 24 h de la rotation de la Terre, et qu’au moment du solstice d’hiver dans l’hémisphère nord (21 décembre), le pôle Nord reste dans la nuit durant les 24 h de la rotation de la Terre. ➡ De même, on peut s’en rendre compte en constatant que les deux fragments d’arcs de cercle en jaune représentant la latitude sont de longueur inégale et donc lors de la rotation de la Terre, les points présents resteront plus ou moins longtemps éclairés. La durée relative journée/nuit diffère ainsi. Déroulé de l'expérience 1 Avant l’expérience Hypothèse attendue : L’inclinaison de l’axe de rotation explique la durée variable de la journée et de la nuit. 2 L’expérience Expérience attendue : Les élèves doivent donc faire tourner la Terre sur elle-même pour modéliser un jour, et mesurer avec la ficelle la distance parcourue dans la partie éclairée par un point (voir la fiche expérience). Cette mesure s’effectue d’abord avec un axe non incliné (boule en polystyrène) en changeant plusieurs fois la position de la boule (la Terre) par rapport à la lampe (le Soleil) , puis avec un axe incliné (globe terrestre, ou boule en polystyrène inclinée). Dans le cas d’un axe vertical, la longueur de la ficelle éclairée ou à l’obscurité ne change pas et donc journée et nuit ont la même durée. Inversement, dans le cas d’un axe incliné, la longueur de la ficelle à la lumière va changer selon la position du globe vis-à-vis de la lampe : journée et nuit ont une durée différente, qui dépend de la position du globe terrestre vis à vis de la lampe. Schéma de l’expérience : Les attentes devront varier en fonction du niveau des élèves (CM1 ou CM2) : présence ou non de légende, présence de deux schémas (axe droit et axe incliné). Réponses aux activités 5 Avec un axe non incliné, la durée de la journée est toujours égale à celle de la nuit. Avec un axe incliné, ce n’est pas le cas. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. ● Critères de réussite liés à cette compétence : ● Identifier les données pertinentes par rapport à l’hypothèse testée ➜ Ici, la distance parcourue par un point du globe dans la partie éclairée au cours de la rotation de la Terre autour de son axe et selon l’inclinaison de cet axe ● Comparer les données expérimentales obtenues entre elles. ➜ Ici, comparer la longueur de la ficelle lorsque l’axe de la rotation de la Terre est incliné et lorsqu’il ne l’est pas. ● Mettre en lien les résultats avec les connaissances physiques. ➜ Ici, mettre en lien les résultats avec les documents 1 et 2. ● Confronter les résultats à l’hypothèse. ➜ Ici, mettre en lien la variation de la durée de la journée selon les saisons et l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. ● Être capable de formuler (à l’oral et/ou à l’écrit) une conclusion. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève parvient à relever les données pertinentes, à les ● CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 251 comparer entre elles et à les confronter à ses connaissances. Il ou elle parvient à valider son hypothèse. ➜ Expert. ● L’élève a besoin d’aide sur l’une de ces trois tâches. ➜ Confirmé. ● L’élève a besoin d’aide sur plusieurs de ces tâches. ➜ Apprenti ou confirmé. 6 journée = nuit Printemps LA TRACE ÉCRITE Selon les saisons, la durée de la journée et la température ne sont pas les mêmes. Cela est dû au fait que l’axe de la Terre est incliné, et donc que les rayons du Soleil n’arrivent pas sur la Terre avec le même angle. Le cycle des saisons est de 365 jours, temps mis par la Terre pour faire un tour complet autour du Soleil. Hiver JE FAIS LE BILAN journée maximale Automne Été journée minimale journée = nuit Ressources complémentaires Bilan de la mission 52 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Révolution, inclinaison, équinoxe, solstice, saisons. les sciences autrement sciences & Astronomie a tête dans les étoiles ! L Cette rubrique permet d’expliquer des termes que les enfants ont peut-être lu ou entendu, et qui peuvent également émerger lors des questionnements de départs et observation : la Voie lactée, les constellations... Cette activité « La tête dans les étoiles » regroupe plusieurs blocs différents et autonomes. Ceux-ci peuvent être proposés sous forme de lecture lorsque l’élève a fini son travail, ou alors en complément des activités. Ces lectures permettent de compléter les connaissances sur les terminologies utilisées en astronomie. La partie « scoop » permet de soulever l’appellation fautive de l’étoile du Berger, puisque c’est une planète. Ce document répond à un questionnement qui peut avoir lieu lors de l’étape « Je m’interroge » (p. 206), et peut clore le questionnement initial « tout ce qui brille est-il une étoile ? ». Activités pour la classe On peut demander aux élèves de se créer un moyen mnémotechnique pour se souvenir de l’ordre des planètes dans le Système solaire. Pour réaliser cette astuce, on peut leur demander d’associer un mot à chaque première lettre du ● 252 CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire p.216 p. 218-219 nom des planètes, en gardant l’ordre. Il faut que ces mots aient un sens pour former une phrase. Ainsi, dans le manuel on propose « Mes Vielles Tortues Marines Jouent Sur Un Nénufar », mais ce moyen mnémotechnique sera d’autant plus efficace que les élèves auront été impliqués dans sa création. Aspect artistique Pour les apprenants visuels, on peut également demander aux élèves d’illustrer la phrase mnémotechnique proposée dans le manuel ou celle qui aura été créée en classe. ● un métier de Sciences Je suis... Astronaute Cette rubrique contribue, comme le préconisent les programmes, à faire découvrir aux élèves une certaine diversité des métiers et de leurs évolutions. La frise chronologique permet de mettre en évidence les progrès techniques qui ont permis d’étendre la conquête de l’Espace. La prochaine grande avancée dans l’exploration spatiale sera sans doute l’exploration de la planète Mars, puisque le Congrès des États-Unis a adopté un texte de loi fixant à l’horizon de la décennie 2030 une mission habitée à destination de Mars pour la NASA. Activités pour la classe Cette rubrique pourrait être l’occasion d’organiser un travail de recherche sur les différents astronautes ayant marqué l’Histoire. Les élèves pourraient alors associer le nom de certains astronautes à l’histoire de la conquête spatiale. On pourrait ainsi leur demander de reproduire la frise présente dans le manuel et de faire des recherches Internet pour associer à chaque astronaute des faits marquants. Cette recherche Internet permet de mettre en place un suivi sur la compétence « Identifier des sources d’information fiables ». dans l’espace dans la Station Spatiale Internationale (ISS), du 17 novembre 2016 jusqu’au 2 juin 2017, et qui a réalisé plus de 200 expériences scientifiques dans le cadre de la mission Proxima. ● Suivi d'acquisition des compétences Mobiliser des outils numériques d’informations fiables. ● Identifier des sources Critères de réussite liés à cette compétence : Savoir identifier, trier et évaluer des ressources. ➜ Ici, savoir identifier la source de l’information, et évaluer sa fiabilité et sa valeur d’un point de vue scientifique. ● Savoir faire preuve d’esprit critique face à l’information et à son traitement. ➜ Ici, comparer et regrouper des informations de sources différentes, afin d’identifier le nom des astronautes qui seront associé à des faits marquants. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : L’élève sait rechercher de l’information mais ne sait pas quoi en faire et se laisse submerger par celle-ci. ➜ Apprenti. ● L’élève est capable de trouver de l’information, et de choisir celle qu’il-elle va retenir en fonction de la source et de sa fiabilité. Il-elle donne quelques informations qui sont justes. ➜ Confirmé. ● L’élève parvient à identifier des sources d’informations fiables et pertinentes et peut répondre à la recherche demandée en totalité (frise chronologique détaillée par exemple). ➜ Expert. ● Un autre type de recherche pourrait permettre aux élèves de se renseigner sur les types de missions scientifiques accomplies par les astronautes lors de séjour dans l’espace. Ainsi, ce type de travail pourrait valoriser le travail des scientifiques. On pourrait par exemple s’attarder sur Thomas Pesquet, ingénieur français qui a passé plus de six mois ● sciences en jeux Corrigés Mission 59 – Charade Jupiter (jus-pis-Terre). Mission 50 – Qui suis-je ? - Je suis l’eau liquide. - Je suis Mercure. - Je suis un stromatolithe. Mission 51 – Mots croisés 1. Rotation 2. Journée 3. Révolution 4. Est 5. Planète IN FO + En astronomie, on fait une distinction précise entre le jour, qui dure 24 heures environ, et la journée, qui est la période pendant laquelle la Terre est éclairée. Autrement dit, un jour est constitué du couple journée-nuit. Mission 52 – Vrai ou Faux ? Il y a des saisons parce que la Terre tourne sur elle-même. FAUX, il y a des saisons parce que la Terre tourne autour du Soleil, et parce que son axe de rotation est incliné. Il y a des saisons parce que l’axe de rotation de la Terre est incliné. FAUX, il y a des saisons parce l’axe de rotation de la Terre est incliné, mais aussi parce que la Terre tourne autour du Soleil. La durée de la journée varie au cours des saisons. VRAI, le solstice d’été est le jour où la durée de la journée est la plus longue, et le jour du solstice d’hiver celui où la journée est la plus courte. CHAPITRE 15 • La Terre dans le Système solaire 253 CHAPITRE 16 L’activité de la Terre et les risques humains Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Situer la Terre dans le Système solaire et caractériser les conditions de la vie terrestre Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Identifier les composantes biologiques et géologiques d’un paysage. Travailler avec l’aide de documents d’actualités (bulletins et cartes météorologiques). Paysages, géologie locale, interactions avec l’environnement et le peuplement. Relier certains phénomènes naturels (tempêtes, inondations, tremblements de terre) à des risques pour les populations. Phénomènes géologiques traduisant l’activité interne de la Terre (volcanisme, tremblements de terre...). Phénomènes traduisant l’activité externe de la Terre : phénomènes météorologiques et climatiques ; évènements extrêmes (tempêtes, cyclones, inondations et sécheresses...). Réaliser une station météorologique, une serre (mise en évidence de l’effet de serre). Exploiter les outils de suivi et de mesure que sont les capteurs (thermomètres, baromètres...). Commenter un sismogramme. Étudier un risque naturel local (risque d’inondation, de glissement de terrain, de tremblement de terre...). Mener des démarches permettant d’exploiter des exemples proches de l’école, à partir d’études de terrain et en lien avec l’éducation au développement durable. Repères de progressivité • Les notions de Terre externe (atmosphère et océans) et interne sont détaillées tout au long du cycle. Les échanges énergétiques liés au thème 1 sont introduits en 6e. • La mise en relation des paysages ou des phénomènes géologiques avec la nature du sous-sol et l’activité interne de la Terre peut être étudiée dès le CM. Les explications géologiques relèvent de la classe de 6e. Commentaires 1. Les phénomènes géologiques comme les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les tempêtes, les cyclones sont étudiés dans le cadre des risques majeurs qu’ils génèrent pour les populations. 2. Les explications géologiques qui émanent parfois des élèves sur l’origine des deux types d’éruptions volcaniques ou sur l’origine des séismes ou encore l’origine des vents sont abordées au cycle 4. Introduction pour l'enseignant-e Connaissances scientifiques -les facteurs anthropiques : l’être humain joue également un rôle dans l’érosion des structures en accélérant leur destruction par exemple. 1 Géomorphologie d’un paysage • Du grec gê terre, morphê forme, et logos discours, la géo- morphologie est la science qui explique les formes du relief terrestre en tenant compte de trois grands facteurs : -les facteurs endogènes liés à la structure géologique : type de roches, déformations structurales liées au contexte géodynamique ; -les facteurs exogènes sources de l’érosion et donc de la fragilisation de la structure géologique : climat et gravité. Le vent et l’eau sont les deux agents principaux d’érosion à la surface de la Terre. 254 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 2 La notion de risque • Il convient dans un premier temps de définir la notion de risque car c’est dans ce cadre que les évènements géologiques et météorologiques sont traités dans ce chapitre. La gestion du risque sera ensuite abordée. Quelques définitions • L’aléa désigne un évènement ou un phénomène naturel susceptible de se produire dans un lieu donné. Les aléas liés • La vulnérabilité désigne la fragilité d’un enjeu (population, activité, construction, environnement) face à un aléa. • Le risque désigne donc la probabilité qu’un évènement (ou aléa) se produise et provoque des dommages sur différents enjeux. • Compte tenu de ces définitions, le risque n’existe qu’en présence d’un enjeu. En effet, il n’y a pas de risque si un glissement de terrain ou une inondation touche une zone non peuplée, non exploitée. La gestion du risque • La diminution du risque revêt plusieurs aspects : 1) Prévoir l’aléa en étudiant sa nature, sa fréquence, sa localisation, son intensité. Ainsi on peut établir des cartes d’aléa sismique par exemple où sont répertoriées les zones où des séismes se sont déjà produits et où la probabilité de survenue d’un nouvel évènement sismique est élevée. Attention prévoir ne signifie pas prédire : les zones sismiquement actives sont connues et répertoriées, cependant il est impossible d’indiquer la date et l’intensité du prochain séisme. 2) Protéger un enjeu permet de diminuer sa vulnérabilité, c’est-à-dire l’impact de l’aléa sur cet enjeu. 3) Prévenir le risque consiste à anticiper les aléas possibles et les enjeux concernés. Pour cela, des campagnes de sensibilisation et de formation des populations et des secours aux conduites à tenir, gestes préventifs ou d’urgence doivent être menées régulièrement afin de diminuer le risque global. L’origine des mouvements d’air et d’eau • Les déplacements des masses d’air et d’eau sont les conséquences de l’inégale répartition de l’énergie thermique à la surface de la Terre. Le rayonnement solaire n’est pas réparti de façon homogène du fait de l’inclinaison de la Terre et de la sphéricité (voir chapitre 15) selon la latitude. Les masses d’eau et d’air n’ont, par conséquent, pas les mêmes températures selon leur position géographique. Les mouvements atmosphériques ou océaniques permettent un rééquilibrage. Ainsi, les régions polaires (latitudes les plus élevées) perdent plus d’énergie qu’elles n’en reçoivent, elles sont donc déficitaires. Les régions équatoriales reçoivent plus d’énergie qu’elles n’en perdent, traduisant l’excédent d’énergie à redistribuer. • Globalement, la moitié de l’excédent thermique est transporté par l’atmosphère, l’autre moitié par les courants marins. Ces mouvements reposent sur deux propriétés physiques fondamentales : la densité et la pression. Les mouvements atmosphériques • La circulation des masses d’air dans la troposphère (de 0 à 12 km d’altitude) correspond à : - des mouvements horizontaux appelés vents, ils traduisent une différence de pression. Les vents se déplacent des zones de haute pression (anticyclone) vers les zones de basse pression (dépression). - des mouvements verticaux ascendants ou descendants, ils traduisent une différence de densité de l’air liée à des différences de températures. Les basses couches au contact du sol sont plus chaudes et donc moins denses, elles ont tendance à s’élever alors que l’air en altitude est plus froid donc plus dense, il a tendance à descendre. • Dans la troposphère, le transfert de l’énergie s’organise donc sous forme de cellules de convection. En km 15 • La diminution de la vulnérabilité, appelée l’adaptation, Air chaud et humide consiste à limiter l’exposition de l’enjeu à l’aléa et à atténuer les effets néfastes de l’aléa. 3 L’activité externe de la Terre Définition L’activité externe de la Terre désigne les mouvements réalisés par les enveloppes fluides à la surface de la Terre : l’atmosphère et l’hydrosphère. 10 5 B.P. (Basse Pression) Éq u at eu r • Les enjeux (population, activités, infrastructures) possèdent un seuil de tolérance appelé l’acceptabilité, c’està-dire la capacité à supporter les conséquences d’un aléa. Air sec et froid Dépression H.P. (Haute Pression) Ouest Anticyclone VENT Région chaude Région désertique et humide 0 30 °N à l’activité externe de la Terre peuvent être les tempêtes, les pluies torrentielles, les vagues de froid, les crues, les sécheresses, les canicules, les avalanches, les glissements de terrain,... Les aléas liés à l’activité interne de la Terre comprennent les séismes, les tsunamis, les éruptions volcaniques, etc. Il existe également des risques technologiques comme les ruptures de barrage, les pollutions de type marée noire, ou encore les accidents de centrale nucléaire. Est Doc 1. Caractéristiques des circulations atmosphériques intertropicales. • Il existe des déplacements horizontaux de masses d’air à très haute altitude (au-delà de 12 km d’altitude, la stratosphère) sous forme de couloirs de vents très forts, de 500 à 800 km de large pour 3 à 5 km d’épaisseur. Ce sont CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 255 les jet-streams dont la vitesse peut atteindre 350 km/h, très appréciés des compagnies aériennes pour limiter leur consommation de fuel. • Lorsqu’on tient compte du comportement physique des Les mouvements océaniques ➡ La lithosphère se caractérise par sa composition en matériaux rigides, c’est-à-dire que sous la contrainte/pression, ces matériaux se déforment mais finissent par casser lorsqu’ils ont atteint leur limite de résistance. Les ondes sismiques sont alors comparables à un rebond élastique. La lithosphère comprend donc la croute et une partie rigide du manteau supérieur. Son épaisseur moyenne est de 100 km. La lithosphère océanique est plus fine au niveau des dorsales là où elle se met en place. Cette couche est cassante. • Les déplacements des masses d’eau sont régis par la densité, elle-même dépendante de la température et de la salinité. • Les courants de surface sont animés par les vents, ils suivent donc la même trajectoire que les vents dominants à la surface des océans. Ainsi les alizés poussent les eaux chaudes depuis l’est vers le golfe du Mexique où elles s’accumulent avant de se diriger vers le nord puis vers l’est sous l’action des vents d’ouest : c’est le célèbre Gulf Stream. • En profondeur, les mouvements verticaux des masses d’eau sont régis par des différences de densité liées à la salinité de l’eau. La densité augmente avec la salinité alors qu’elle diminue avec la température. Dans les régions polaires, l’eau est froide et salée, elle est donc très dense et s’enfonce en profondeur où elle circule avec une très faible vitesse (quelques mm/s). matériaux, selon qu’ils se comportent comme des matériaux rigides ou comme des matériaux « ductiles », on distingue les différentes couches suivantes. ➡ L’asthénosphère est une zone ductile, c’est-à-dire qu’elle se déforme sans casser. Elle s’étend depuis la limite inférieure de la lithosphère jusqu’à 670 km de profondeur. ➡ La mésosphère est un bloc « rigide » ; il est synonyme du manteau inférieur. ➡ Le noyau externe est une couche liquide. ➡ Le noyau interne est une couche solide. Les éruptions volcaniques 4 L’activité interne de la Terre La structure du globe • Les différentes couches du globe ont été identifiées grâce à l’étude de la propagation des ondes sismiques. On distingue une structure en couches concentriques selon la vitesse de propagation des ondes sismiques, ou selon le comportement physique des couches. • On distingue ainsi : ➡ La croute : couche à la surface de la Terre, qui représente 1,5 % du volume de la Terre. Deux types de croutes existent : − la croute continentale, épaisse en moyenne de 35 km dont les granites sont les roches caractéristiques ; − la croute océanique, très mince (5 à 8 km sous les océans), caractérisée par des basaltes, gabbros. ➡ Le manteau : il représente 82,5 % en volume de la Terre. Cette couche est constituée de péridotites dont la structure change avec la profondeur. En effet, l’épaisseur du manteau est de 2 900 km. On peut distinguer au sein de ce manteau : − le manteau supérieur qui s’étend jusqu’à 670 km ; − le manteau inférieur dont la profondeur est comprise entre 670 km et 2 900 km. ➡ Le noyau a une épaisseur maximale de 3 300 km, soit 16 % du volume terrestre. Il comprend : − le noyau externe, dont la profondeur est comprise entre 2 900 km et 5 150 km ; − le noyau interne dont la profondeur est comprise entre 5 150 km et 6 370 km. 256 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains • Avec les tremblements de terre, les éruptions volca­ niques sont les manifestations visibles de l’activité interne de la Terre, dont le moteur est l’évacuation de l’énergie thermique produite par les enveloppes internes de la Terre : le noyau, le manteau, la croute. La majorité des éruptions volcaniques a lieu dans l’océan. • Le magma est le résultat de la fusion partielle des roches, qui a lieu à des dizaines de kilomètres de profondeur. Il remonte vers la surface empruntant ainsi les fissures de la croute terrestre. La sortie du magma par le cratère constitue une éruption volcanique. C’est à ce moment-là que le magma est appelé « lave ». • Il existe deux types d’éruptions qui seront traitées et retenues à ce niveau d’enseignement. En réalité le type d’éruption est plus complexe. • Les éruptions effusives, avec des coulées de lave, brulent tout sur leur passage. Lorsque le magma est pauvre en silice, il est fluide. Les gaz s’échappent sans difficulté en projetant un peu de lave. Le magma dégazé constitue la lave. Comme elle est fluide, elle s’écoule selon la pente, puis se refroidit et forme une roche volcanique noire. C’est ce qui explique la constance de ces éruptions, et le caractère moins dangereux. Les chemins des coulées sont souvent les plus pentus. On peut presque prévoir leur trajet, qui est d’ailleurs souvent le même. On appelle les volcans qui ont ce type d’éruptions les volcans rouges. • Les éruptions explosives, avec des explosions vio- lentes, nuées ardentes, projections de cendres brulantes ou de blocs de roches (bombes volcaniques), dévalent les pentes... Les nuées ardentes soufflent tout et brulent tout sur leur passage. Quand le magma est riche en silice, il est plus visqueux. Les gaz restent alors piégés dans la roche en fusion et la pression s’accumule. La lave visqueuse ne peut pas s’écouler. Il se forme alors dans le cratère un bouchon de lave ou dôme. C’est ainsi que la pression s’accumule et que l’éruption explosive peut suivre, avec des dégâts considérables, en projetant violemment tout ce qui constitue une partie du cône volcanique. L’éruption explosive du Mont Saint Helens en 1980 témoigne de la violence d’une nuée ardente : 600 km² de forêts ont été couchés, et des coulées gigantesques de boue ont suivi. On appelle les volcans ayant ce type d’éruptions des volcans gris. • Cependant, au cours de son histoire, un volcan peut Risques sismique et volcanique • La notion de risque sismique et volcanique est liée à l’aléa et à l’enjeu. Aléa 1 Épicentre Faille active Enjeu 1 Ondes sismisques Foyer Village B Village A Risque 1 Risque sismique Aléa 2 cône du volcan connaitre différents types d’éruptions. Enjeu 2 Les séismes Village D • Un séisme correspond au mouvement brusque à la sur- face de la Terre, lié à la fracture de roches en profondeur, ou à la formation d’une faille. Les vibrations plus ou moins fortes peuvent être ressenties, et peuvent avoir des conséquences imperceptibles ou catastrophiques. • L’endroit où se produit la rupture est appelé « foyer » du séisme. Il est situé entre 0 et 700 km de profondeur. Au foyer naissent les ondes sismiques qui se propagent dans toutes les directions et en s’atténuant peu à peu. La zone à la surface de la Terre, où les ondes sismiques arrivent en premier (trajet le plus court, en général à la verticale du foyer), est appelé « l’épicentre ». Plus on s’éloigne de l’épicentre, moins le séisme est intense. • On mesure l‘intensité d’un séisme avec une échelle. Il y a eu de nombreuses échelles au cours de l’histoire, la plus utilisée étant celle de Richter. On parle alors de « magnitude » sur l’échelle de Richter. L’échelle de Richter (créée par Charles Francis Richter en 1935) mesure la quantité d’énergie libérée lors d’un séisme. Magnitude < 3,5 Village C Effets du tremblement de terre Le séisme est non ressenti, mais enregistré par les sismographes. 3,5 - 5,4 Il est souvent ressenti, mais sans dommage. 5,4 - 6 Légers dommages aux bâtiments bien construits, mais peut causer des dommages majeurs à d’autres bâtiments. 6,1 - 6,9 Peut être destructeur dans une zone de 100 km à la ronde. 7 - 7,9 Tremblement de terre majeur. Il peut causer de sérieux dommages sur une large surface. >8 C’est un très fort séisme pouvant causer de très grands dommages dans des zones de plusieurs centaines de kilomètres. Doc 2. Échelle de Richter. Risque 2 Village C Volcan explosif en éruption nuée ardente Village D Risque volcanique Doc 3. Exemples de risques sismique et volcanique. La tectonique des plaques • La répartition des séismes et des éruptions volcaniques permet de mettre en évidence les limites de plaques lithosphériques. Ces plaques sont animées d’un mouvement dont l’ensemble forme la tectonique des plaques. • La tectonique des plaques est l’ensemble des mouve- ments des plaques lithosphériques. À la surface de la Terre, et constituant la lithosphère, il y a une douzaine de plaques principales : sept grandes et cinq plus petites. Une plaque tectonique peut être océanique ou continentale, ou encore les deux à la fois ; on dit alors qu’elle est mixte. • La tectonique des plaques est une théorie qui repose sur deux notions principales : celle de dérive des continents et celle d’expansion océanique. La notion de dérive des continents a été proposée en 1912 par Alfred Wegener et confirmée vers 1950. La notion d’expansion océanique fut avancée par A. Holmes dès 1928 puis confirmée à son tour en 1963 (Vine et Matthews). Aujourd’hui, les déplacements des plaques à la surface de la Terre sont mesurés avec précision grâce à la technologie GPS, et sont de l’ordre de quelques centimètres par an. De 1 à 7 cm, elles se rapprochent, s’éloignent ou même tournent sur elles-mêmes. • Ces mouvements génèrent d’autres mouvements sur les autres plaques, appelés divergence et convergence. La divergence est lorsque deux plaques s’éloignent l’une de l’autre. S’il s’agit de deux plaques continentales, la croute est étirée de part et d’autre d’une gigantesque faille, CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 257 et on assiste à l’apparition d’un rift. Si le mouvement se poursuit, il peut s'accompagner de remontées de magma par des fissures du rift, et de la croute océanique se met en place: un océan se forme. La convergence est lorsque deux plaques se rapprochent l’une de l’autre. Lorsque deux plaques se rencontrent, la plaque la plus dense s’enfonce sous l’autre. Ces mouvements de plaques entrainent des déformations du sol, et donc des séismes, ou tsunamis ou éruptions volcaniques, et débouchent aussi sur la formation de chaines montagneuses (ou élévation). Divergence Dorsale océanique Lithosphère Asthénosphère Subduction Convergence Collision Séisme Volcanisme Doc 4. Divergence et convergence liées à la tectonique des plaques. Éléments de didactique 1 Difficultés liées au vocabulaire courant et aux représentations des élèves • Les difficultés sont liées aux représentations mentales qui font penser que cette activité ne se manifeste qu’en surface. Ainsi, certains vont imaginer qu’un volcan est une montagne qui explose, ou qu’un séisme c’est la Terre qui bouge, ou même que le séisme peut être lié à une éruption volcanique. En fait la difficulté est de concevoir que les • séismes ont des causes profondes, liées à l’activité interne de la Terre. • Pour remédier à cette notion de montagne, on pour- ra insister sur l’apparition des volcans, en montrant par exemple comment une nouvelle ile volcanique peut se former. Le volcan n’est pas un cône qui se « remplit » de lave, mais bien un débordement de lave qui sort d’un cratère, s’accumule et s’amoncelle. À l’inverse, certains élèves pensent que le magma est un réservoir liquide au centre de la Terre qui remonte. Certains élèves pensent aussi que la lave « sèche » et devient noire. Or elle refroidit et se solidifie. • Le lien de conséquence qui pourra également être évo- qué entre séismes et éruptions volcaniques peut être une déduction rapide liée aux cartographies des volcans et séismes qui se recoupent parfois. On montrera alors qu’il existe des zones de sismicité sans volcan, et que si les éruptions volcaniques s’accompagnent de petits tremblements de terre, les éruptions ne sont en aucun cas la cause des tremblements de terre. • Les élèves pensent aussi que les volcans sont connus, recensés et qu’il ne peut y en avoir d’autres. Ainsi le risque serait connu et constant. Or un volcan n’est pas effusif ou explosif, et peut apparaitre (cas des iles qui naissent). Au cours des temps géologiques, un même édifice volcanique peut produire des roches typiques d’éruptions effusives puis des roches typiques d’éruptions explosives. Ainsi, il convient d’éviter les formulations erronées « volcan effusif », « volcan explosif » au profit d’ « éruption effusive » et d’ « éruption explosive ». Il existe même des contextes géodynamiques où les roches produites révèlent des situations intermédiaires. • Les élèves connaissent les séismes par les conséquences catastrophiques qui en découlent. Ils ont du mal à imaginer que l’activité est permanente, et que les secousses très faibles peuvent ne pas être ressenties. Pour certains élèves, le danger des séismes est lié à une ouverture du sol, où l’on peut tomber dedans. En réalité, la plupart des victimes meurent écrasées par l’effondrement de leur habitation. Bibliographie / Webographie Météo-France, Les mouvements de l’atmosphère, http://education.meteofrance.fr/dossiers-thematiques/le-fonctionnement-de-l-atmosphere/les-mouvements-de-l-atmosphere • Dépliant Gafforisk météorologiques : http ://www. risques-majeurs. info/sites/default/files/ gafforisk_meteo_0.pdf • O. Dequincey, P. Thomas, La tempête Xynthia du 28 février 2010 : comment météorologie, astronomie et géologie auraient pu et dû permettre d’en prévoir la gravité, http://planet-terre.ens-lyon. fr/article/tempete-fevrier-2010.xml • Les mouvements de divergence : http://svtocsl.free.fr/4e-plaques/2-expansion-oceanique. html 258 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains Exploitation pédagogique du manuel Progression des apprentissages Comprendre l’organisation d’un paysage. Mettre en relation les roches du sous-sol et l’aspect d’un paysage. Mission 53 Lien entre les caractéristiques du sous-sol d’un paysage et son aspect à la surface de la Terre. L’être humain face au risque météorologique. Missions 54, 55 et 56 Mettre en relation les caractéristiques de la Terre avec la présence de la vie. Les paysages et leur peuplement sont modifiés par des phénomènes naturels à risque. L’être humain face au risque volcanique. L’être humain face au risque sismique. Aperçu général des missions Question scientifique Contenus En violet la compétence traitée pour le suivi d'acquisition des compétences. Compétences travaillées • Proposer une ou des hypothèses pour répondre à une question ou un problème. • Proposer des expériences simples pour tester une hypothèse. • Interpréter un résultat, en tirer une conclusion. • Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale. • Choisir ou utiliser le matériel adapté pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience ou une production. • Organiser seul ou en groupe un espace de réalisation expérimentale. • Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). Mission 53 Comment s’organisent les éléments d’un paysage ? Mission 54 Comment peuton prévenir le risque météorologique ? • Risque météorologique. • Mesures de prévention, prévision et protection. • Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d'environnement. Mission 55 Comment peuton prévenir le risque volcanique ? • Deux types d’éruption. • Lien entre le type d’éruption, les dangers associés et le risque volcanique. • Consignes de sécurité et surveillance du risque volcanique. • Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Utiliser différents modes de représentation formalisés (schéma, dessin, croquis, tableau, graphique, texte). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d'environnement. Mission 56 Comment peuton prévenir le risque sismique ? • Les effets d’un séisme. • Le risque sismique. • Consignes de sécurité et surveillance du risque sismique. • Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre à une question. • Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme simple). • Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de sécurité et d’environnement. • Description et analyse d’un paysage. • Comparaison de paysages argileux et calcaires. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 259 Mission 53 Des paysages à la surface de la Terre Travail Objectif : p. 222-223 en équipes ✔Identifier les composantes biologiques et géologiques d’un paysage : • Paysages, géologie locale, interactions avec l’environnement et le peuplement. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 1 – 3 – 11 – 16 – 24 – 25 – 26. Ressources complémentaires Fiches de travail guidé, fiches de manipulation, vidéos des manipulations, vignettes du peuplement des milieux, aide à la trace écrite. Manipulation Matériel pour l’équipe 1 : entonnoir, coton, échantillon d’argile humide, de l’eau, récipient. Matériel pour l’équipe 2 : entonnoir, de la pâte à modeler, échantillon de calcaire, de l’eau, récipient. Il faudra veiller à ce que les échantillons de calcaire puissent prendre place dans l’entonnoir. La pâte à modeler permet de faire le liant entre l’entonnoir et l’échantillon. ➡ L’enseignant-e peut demander aux élèves, en amont, d’apporter des photographies de paysages de vacances ou de magazines. Une activité préliminaire pointant les éléments présents dans les paysages apportés par les élèves permet de faciliter le croquis à réaliser par les élèves. Les élèves pourront répondre que c’est un caractère accidentel (séisme, tempête...), d’autant plus que la photographie est proposée à côté d’autres situations accidentelles, ce qui peut induire en erreur les élèves. On pourra alors recentrer la question, en mettant en avant ce que dit le personnage en observant cette photo. ➡ Relance possible : « Quel agent naturel peut “sculpter” ces formes sur ces blocs rocheux ? » Les précipitations modifient l’aspect de ces orgues. En effet, l’eau est l’un des principaux agents d’érosion. On peut aussi évoquer les stalagmites et les stalactites, qui sont des éléments formés aussi par l’eau. L’eau (les précipitations) est donc un élément important dans la constitution des paysages. On peut demander pourquoi l’eau sculpte des paysages dans certaines régions, et pas partout. On peut penser que les élèves n’auront pas les éléments suffisants pour y répondre. L’enjeu de la mission est posé. Question scientifique Comment s’organisent les éléments d’un paysage ? ➜ Aller à la mission 53. JE M'INTERROGE p.220 Des orgues particulières « Après chaque pluie, ce paysage se modifie ! » Comment un paysage peut-il se former ? Une description de la photographie est un point de départ indispensable. Si les formes de végétation sont aisément identifiables par les élèves, la structure centrale l’est beaucoup moins. Et le titre est peu explicatif car il permet de faire la comparaison avec les cheminées d’air de l’orgue, instrument de musique à vent. Cependant, la texture rocheuse parait évidente, et en regardant attentivement une des colonnes on remarque une structure particulière avec un bloc rocheux surplombant une colonne constituée d’une roche différente. Ces « orgues » sont aussi appelées des « demoiselles coiffées » ou « cheminées de fées ». Elles sont formées de roches sédimentaires d’une résistance différente. Le « chapeau » résistant protège le « corps » tendre, friable, de la demoiselle. 260 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains TRAVAIL EN ÉQUIPES ÉQUIPE 1. Un paysage de milieu humide ➡ Le plateau des Mille Étangs est situé en Haute-Saône. Cet environnement humide est parsemé de très nombreux étangs ou marécages de taille variable. Les vignettes des êtres vivants qui peuplent le milieu indiquent que ce sont des êtres vivants caractéristiques des milieux humides. Leur dépendance à l’eau est précisée par le paratexte du document 1. Pour expliquer l’origine de cette humidité, certains élèves pourront émettre l’hypothèse que la région est soumise à un climat pluvieux. Il conviendra à l’enseignant-e de mettre cette hypothèse de côté pour un temps. Lors de la mise en commun, l’enseignant-e apportera l’information que les deux régions étudiées ici reçoivent la même quantité de précipitations annuelles. ➡ Pour décrire un paysage, les élèves doivent repérer les différentes catégories d’éléments qui le composent : - le relief : plaine, plateau, colline, montagne, littoral ; - le sous-sol : est-il visible ou caché ? - la végétation : présente ou absente ? pelouse, buisson, forêt ? - l’eau : des traces sont-elles présentes ? si oui sous quelle forme : mer, ruisseau, fleuve, étangs, glacier ? - présence de manifestations de l’activité humaine ? Si oui, sous quelle forme : maisons, champs, ville ? ÉQUIPE 2. Un paysage de milieu sec Le plateau des Grands Causses est situé en Lozère, il forme avec les Causses du Larzac, Méjean, un ensemble géologique bien caractérisé. Ces hauts plateaux sont constitués d’épaisses (1 000 à 1 500 m) assises de roches calcaires (dolomies) qui se sont déposées au Jurassique moyen et supérieur dans une mer chaude. Les eaux de pluie se chargent en dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui les rend légèrement acides. Ces eaux vont, en désagrégeant et en entrainant les terrains qui les recouvrent, dénuder la roche. En utilisant les fractures ou diaclases de la roche, l’eau pénètre dans le massif et fragmente la roche. Fragilisé, le calcaire est moins dur et plus perméable. Ce phénomène se traduit par l’enfouissement des eaux superficielles dans les calcaires, les surfaces des plateaux s’assèchent alors. Les vignettes des êtres vivants qui peuplent le milieu indiquent que ce sont des êtres vivants adaptés des milieux secs. Pour expliquer l’origine de cette sécheresse, certains élèves pourront émettre l’hypothèse que la région est soumise à un climat sec, mais cette hypothèse sera mise de côté, comme pour l'équipe 1. Mise en commun ÉQUIPE 1 : Après la description du paysage, les élèves se rendent compte que l’environnement est humide. L’hypothèse du climat écartée, les élèves arrivent à l’hypothèse d’un sous-sol conservant l’humidité. Si cette hypothèse est validée, alors la roche du sous-sol (ici l’argile) doit être imperméable. Les élèves réalisent un montage pour vérifier cette hypothèse. L’argile est poreuse (l’eau pénètre dans la roche) et imperméable (l’eau ne traverse pas la roche). À l’aide du résultat, les élèves expliquent la présence des êtres vivants caractéristiques des milieux humides sur le plateau des Mille Étangs. Habitations Lacs/étendues d’eau Bois, Buissons Routes ÉQUIPE 2 : Après la description du paysage, les élèves se rendent compte que l’environnement est sec. L’hypothèse du climat écartée, les élèves arrivent à l’hypothèse d’un sous-sol ne conservant pas l’eau. Si cette hypothèse est va- lidée, alors la roche du sous-sol (ici le calcaire) doit être perméable. Or le calcaire est une roche imperméable (l’eau ne traverse pas la roche). Avec le résultat de la manipulation, les élèves ne peuvent valider leur hypothèse. Il leur faut revenir au paratexte expliquant les fissures du sol et leurs conséquences. La roche est imperméable à l’échelle de l’échantillon mais à l'échelle du massif, la roche est perméable à cause des diaclases: l'eau traverse le sol et celui-ci reste sec. Falaises Blocs rocheux Sol rocheux Lors de la mise en commun, il est intéressant de comparer les paysages argileux et les paysages calcaires. Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Proposer une expérience simple pour tester une hypothèse. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Comprendre une consigne. ➜ Ici, il s’agit d’identifier le paramètre à tester : la perméabilité de la roche qui occupe le sous-sol de la région étudiée. ● Choisir le matériel adapté et réaliser un schéma. ➜ Ici, il faut envisager un matériel simple pour tester la perméabilité. ● Envisager les résultats attendus. ➜ Ici, l’élève doit anticiper les résultats attendus si l’hypothèse est validée ou réfutée. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève identifie parmi les protocoles proposés par l’enseignant-e celui qui teste son hypothèse. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie le paramètre à tester, propose tout ou partie d’un protocole avec le matériel mis à la disposition par l’enseignant-e. ➜ Confirmé. ● L’élève propose tout ou partie d’un protocole et choisit le matériel adapté. ➜ Expert. LA TRACE ÉCRITE Un paysage est caractérisé par son relief et la roche qui compose son sous-sol (composantes géologiques) mais aussi par les êtres vivants qui peuplent le milieu (composantes biologiques). Selon les propriétés de cette roche, notamment vis-à-vis de l’eau, l’aspect du paysage peut varier. Les êtres vivants présents dans un milieu sont adaptés aux caractéristiques de ce milieu. JE FAIS LE BILAN p.142 Ressources complémentaires Bilan de la mission 53 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Paysage, perméabilité, sous-sol, roches. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 261 Mission 54 L’être humain face au risque météorologique p. 224-225 Objectifs : ✔Comprendre la notion de risque. ✔Comprendre que les paysages sont soumis aux évènements météorologiques. ✔Distinguer les mesures de prévention, de prévision, de protection. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 – 15 – 16 – 19 – 20 – 21 – 23. Ressources complémentaires Tableau pour l’exploitation de la question 1, texte pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. ➡ Il peut être intéressant, comme préconise le B.O., de travailler sur des aléas locaux. Le gouvernement permet d’étudier les risques majeurs de votre département : http://www.gouvernement.fr/risques/les-risques-majeurs-dans-votre-departement JE M'INTERROGE p.220 Un sauvetage périlleux Comment peut-on se retrouver dans une telle situation ? La description de la situation dangereuse dans laquelle se trouvent les deux personnes sur le toit de ce bâtiment fait émerger par les élèves la notion de « catastrophe ». Il est fort probable que le nom de cette catastrophe soit déjà connu : c’est une inondation. ➡ Relance possible : « Mais d’où provient l’eau ? » La situation géographique de cette scène n’étant pas connue, les élèves doivent émettre des hypothèses. À l’aide des connaissances de la mission précédente, les élèves savent qu’un sol imperméable retient l’eau. Des propositions contradictoires peuvent alors émerger : des précipitations très intenses ont fait déborder une rivière, les égouts de la ville ont débordé, la roche du sous-sol est imperméable et empêche l’eau de s’infiltrer dans la roche... L’enseignant-e peut ensuite diriger le dialogue vers la 3e personne présente sur la toiture. Quel est son rôle ? Les élèves sont aidés par le titre qui mentionne la notion de « sauvetage ». Les secours ont été prévenus, ils viennent en aide aux personnes en difficulté qui se sont réfugiées sur le toit. 262 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains L’enseignant-e peut alors lire à nouveau la question « comment peut-on se retrouver dans une telle situation ? », et ensuite poursuivre en se demandant si ce type d’évènement peut être prévu à l’avance. La question scientifique en découle donc. Question scientifique Comment peut-on prévenir le risque météorologique ? ➜ Aller à la mission 54. Cette mission ainsi que les deux suivantes reprennent les étapes d’une démarche documentaire, elles répondent à un problème de même type : comment prévenir un risque ? Pour répondre à ces questions scientifiques, les élèves sont amenés d’abord à observer des exemples d’évènements (aléas) ayant engendré un risque majeur, puis à définir le risque associé à cet évènement. Enfin, les mesures de gestion du risque nécessaires sont abordées. Il conviendra d’insister sur la différence entre prédire et prévenir (voir connaissances scientifiques). J'IDENTIFIE le risque météorologique Les élèves sont invités à prendre connaissance des deux documents et à observer deux phénomènes météorologiques différents : d’une part une crue liée à des pluies torrentielles et d’autre part une tempête. L’enseignant-e pourra s’appuyer sur des exemples plus récents ou locaux. Les élèves doivent dresser un tableau comparatif des perturbations météorologiques. Ici, il est demandé aux élèves de construire le tableau. Selon le niveau d’acquisition des élèves, c’est l’occasion de proposer une différenciation pédagogique : 1 – l’élève construit et complète le tableau à partir de la consigne du manuel ; 2 – la trame du tableau est distribuée, l’élève complète le nom des colonnes et des lignes puis les conséquences extraites des documents ; 3 – le nom des colonnes est indiqué dans le tableau fourni aux élèves. La notion de risque est généralement comprise comme le synonyme de danger. La météorologue du document 3 explique d’abord qu’un évènement météorologique ne présente un risque que si des populations sont menacées par cet évènement. Les deux paragraphes suivants du document 3 présentent les conséquences des pluies torrentielles d’abord puis des tempêtes au regard des enjeux. Pour vérifier si cette notion est bien comprise, l’enseignant-e peut demander aux élèves si un évènement météorologique représente toujours un risque. 1 Conséquences Crue torrentielle Pluies violentes Conséquences de l’aléa Cout humain Torrents d’eau dévalant les pentes Inondation de Draguignan Villages dévastés, campings et récoles anéantis 23 morts Tempête Xynthia Vents violents, pluies intenses, montée de la mer Digues brisées Inondation de la Faute-sur-Mer Maisons et exploitations dévastées 53 morts 2 Le risque météorologique est la survenue d’un phénomène météorologique affectant des populations ou des infrastructures. S’il n’y a pas de populations ou d’infrastructures humaines pouvant être atteintes par le phénomène météorologique, alors ce n’est pas un risque météorologique. JE COMPRENDS Suivi d'acquisition des compétences Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques ● Utiliser différents modes de représentation formalisés (texte). Réponses aux activités Phénomène chaque zone d’une région sont établies, publiées et mises à la disposition de chacun, notamment au sein de chaque commune. De la même façon, pour prévoir les perturbations, des cartes de vigilance météo sont actualisées deux fois par jour. Critères de réussite liés à cette compétence : ● Extraire l’idée principale. ➜ Ici, il s’agit de comprendre l’intérêt de la publication de ces deux cartes, c’est-à-dire localiser les zones à risque élevé. ● Exprimer ses idées à l’écrit. ➜ Ici, l’élève utilise un vocabulaire adapté et rédige ses idées à l’aide de phrases complètes comprenant un sujet et un verbe au minimum. ● Mettre en relation des informations de différents documents. ➜ Ici, l’élève met en relation les deux documents afin de comprendre les mesures de prévention du risque météorologique. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève identifie les idées clés des documents oralement sans faire le lien avec la consigne. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie les idées clés de chaque document oralement et les met en relation pour répondre à la consigne. ➜ Confirmé. ● L’élève met en relation des idées clés issues de chaque document de façon pertinente et à l’écrit. ➜ Expert. 4 Pour limiter le risque météorologique, il faut réduire l’exposition des populations à l’aléa en : - respectant les règles de construction dans les zones inondables par exemple ou sur les littoraux. - en effectuant des gestes de prévention et en calfeutrant dans les maisons s’il y a des tempêtes, des inondations, etc. les mesures de prévention et de protection Dans un second temps, les élèves doivent identifier les différents outils pour la gestion du risque météorologique : - informer la population à l’aide d’un document présent dans toutes les mairies : les plans de prévention du risque. Le document 4 présente un PPRI d’une localité de Haute-Savoie. Les élèves notent que de part et d’autre de l’Arve les zones présentent un risque élevé. L’installation de digues permet de diminuer le risque notamment dans la zone d’habitations « Clos de l’Ile ». - prévoir les perturbations pour alerter et protéger les populations. Toutes les perturbations ne peuvent être prévues quant au moment précis de sa survenue, cependant certaines régions sont plus vulnérables aux phénomènes météorologiques. Le document 5 présente une carte de vigilance émise par Météo France deux fois par jour. Le site Vigicrues permet de surveiller l’aléa inondation. Suite aux prévisions, les personnes concernées par le risque doivent être formées sur la conduite à tenir en cas d’évènements extrêmes. LA TRACE ÉCRITE PHÉNOMÈME MÉTÉOROLOGIQUE Pluies torrentielles Tempêtes DANGERS RISQUES MÉTÉOROLOGIQUES CONSÉQUENCES Pour les populations Pour les batiments Pour les routes Pour les champs Crues Innondations LIMITER LE RISQUE Prévention Plan de prévention JE FAIS LE BILAN Prévision – Surveillance – Information – Exercice carte p.230 Ressources complémentaires Bilan de la mission 54 à Réponses aux activités imprimer. 3 Afin de diminuer le risque lié aux phénomènes météorologiques, des cartes indiquant le niveau de risque pour Mots à savoir utiliser en contexte Risque météorologique, prévention, protection. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 263 Mission 55 L’être humain face au risque volcanique p. 226-227 Objectifs : ✔Observer et caractériser deux types d’éruption. ✔Relier le type d’éruption aux dangers et risques volcaniques. ✔Comprendre l’intérêt des consignes de sécurité et de la surveillance face au risque volcanique. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 – 15 – 16 – 19 – 20 – 21 – 23. Ressources complémentaires Tableaux pour l’exploitation des questions 1 et 3, textes pour lecture différenciée, aide pour la trace écrite. - comment les êtres humains peuvent prévenir ou protéger la population. On pourra alors donner le terme « risque volcanique », et l’expliquer aux élèves : le risque volcanique, c’est l’étude du risque lié à l’activité d’un volcan et l’analyse des conséquences associées après une éruption. L’enjeu de la mission est donc posé. Question scientifique Comment peut-on prévenir JE M'INTERROGE p.221 Des cultures dangereuses ! N’est-il pas dangereux d’avoir des cultures si près d’un volcan ? On peut interroger les élèves sur l’habitation, la végétation et la rizière qui pousse, qui remettent en cause le caractère dangereux du volcan. On peut aussi faire constater aux élèves la fumée qui sort du cratère, même si la photo peut prêter à confusion entre le nuage et la fumée qui sort du cratère. Enfin, la légende précise que c’est un volcan actif. Certains élèves auront connaissance des volcans inactifs car ils habitent à proximité (Puy de Dôme / Massif central) et pourront donc orienter le débat vers ces propositions. On peut s’attendre à plusieurs positions face à cette question : les enfants pensent que le volcan n’est pas dangereux (inactif, loin du cratère...) ou alors qu’il est dangereux, mais que l’homme n’est pas informé, ou au contraire très informé et donc saura se protéger. En fonction des propositions des élèves, voici quelques orientations possibles. ➡ Relances possibles : « Pourquoi l’agriculteur cultive-til son riz au pied du volcan si le volcan est dangereux ? » ; « Pourquoi l’agriculteur cultive-t-il son riz et vit au pied du volcan alors que le volcan est actif, et montre son activité avec des fumées qui se dégagent du cratère ? », « Qu’est-ce qu’un volcan “actif” ? » L’enseignant-e pourra écrire au tableau les différentes idées, et noter que pour répondre à la question, il faut connaitre : - les manifestations de l’activité volcanique ; - les dangers associés ; 264 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains le risque volcanique ? ➜ Aller à la mission 55. J'IDENTIFIE le risque lié aux éruptions volcaniques Dans un premier temps, les élèves observent les documents 1 et 2, afin de décrire deux exemples d’éruptions. On pourra demander alors quelle éruption semble la plus dangereuse, et s’attendre à ce que les enfants pensent plutôt que les coulées de lave sont plus destructrices. En réalité c’est l’inverse. Les éruptions explosives sont plus meurtrières car elles sont brutales, et très dévastatrices (bombes volcaniques, nuées ardentes...). Le trajet des coulées de lave peut être prévisible et la vitesse de déplacement est relativement lente. Le document 3 vient compléter les explications sur ces deux types d’éruption. Lors des activités, l’enseignant proposera le tableau à compléter comme document support pour répondre, et insistera sur le nombre de documents qui permettent de le compléter, notamment la lecture du document 3. Réponses aux activités 1 Si besoin, il est possible de préciser la question du manuel en indiquant qu’il faut relever les caractéristiques des éruptions, puis les dangers qui sont liés. Le tableau regroupant les réponses se trouve ci-contre. 2 Le risque est lié aux éventuelles éruptions volcaniques et les conséquences éventuelles sur les populations. L’éruption volcanique qui présente le plus grand risque est l’éruption explosive, puisqu’elle est imprévisible, brutale, et ne laisse pas le temps aux habitants de fuir. L’éruption effusive, caractérisée par des coulées de lave, laisse le temps aux habitants de s’en aller, et on peut prévoir le trajet des coulées (chemins les plus en pente). Type d’éruption Explosive Effusive Caractéristiques de l’éruption • Violente, imprévisible, brutale. • Blocs projetés, cendres brulantes, nuées ardentes, suivies de coulées de boues si la pluie suit l’éruption. • Régulière, prévisible. • Coulées de lave très chaudes, qui brûlent tout sur le passage, et se déplacent lentement. • Les trajets des coulées sont prévisibles. • La population a le temps de fuir en général. • Des cultures, forêts ou des bâtiments peuvent être brûlés. Dangers pour les populations • Elles peuvent piéger / ensevelir les habitants s’ils n’ont pas le temps de fuir. • Des milliers d’hectares de cultures peuvent être détruits aux alentours • Au contact de l’eau, les cendres se transforment en coulées de boue, ensevelissant tout sur leur passage Tableau de la question 1. JE COMPRENDS les mesures de prévention et de protection Les docs 4 à 6 permettent de comprendre comment les êtres humains font face au risque volcanique. On ne peut pas prévoir une éruption volcanique longtemps à l’avance, mais on peut se protéger, informer les populations, et surveiller l’activité sismique quand le risque est identifié. Réponses aux activités 3 La différence entre le niveau orange et le niveau rouge est la prévision de l’éruption imminente. Lorsque le magma arrive et monte, les outils tels que les extensomètres et inclinomètres indiquent que le sol et les pentes du volcan se déforment, ce qui indique que l’éruption est à venir. C’est ainsi que les volcanologues décident de passer du niveau orange au niveau rouge. L'intérêt de chaque réflexe est présenté dans le tableau en bas de page. Suivi d'acquisition des compétences Critères de réussite liés à cette compétence : ● Repérer les renseignements utiles parmi différents supports. ➜ Ici, le document 1 renseigne sur la localisation de la Réunion et du volcan Le Piton de la Fournaise, mais également sur le type d’éruption (effusive, donc prévisible). Le document 4 permet de repérer les outils du volcanologue. Le document 6 permet de repérer les six réflexes. Le document 5 permet de caractériser le passage du niveau orange à rouge (on passe des secousses à l’éruption imminente.) ● Comprendre l’ensemble des documents. ➜ Ici, c’est la surveillance qui permet de définir le passage d’un niveau à un autre, ce qui est possible grâce aux outils de mesure de l’activité volcanique. ● Utiliser ses connaissances. ➜ Pour pouvoir expliquer l’intérêt de chacun des réflexes qui sauvent, les élèves auront parfois besoin d’utiliser leurs connaissances. Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a compris le passage du niveau orange à rouge et sait expliciter l’importance de la surveillance grâce aux outils de mesure. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie en plus les six réflexes qui sauvent. ➜ Confirmé. ● L’élève sait expliquer l’intérêt en plus pour chaque réflexe (voir tableau réponse). ➜ Expert. Pratiquer des langages ● Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma). Les réflexes qui sauvent Intérêt de chacun Se mettre à l’abri dans un bâtiment solide Permet de se protéger des retombées volcaniques (poussières, blocs et roches projetées, cendres brulantes ...) qui peuvent tuer lors d’une éruption explosive. Écouter la radio Permet d’être informé de la fin de l’alerte, et des consignes à suivre. Rassembler l’indispensable (eau/pharmacie/radio/papier d’identité) Permet d’avoir le nécessaire vital, d’apporter les premiers soins, et d’être prêt lorsque les autorités procèdent à l’évacuation / secours des populations. Évacuer dans la calme selon l’ordre des autorités L’excitation et la bousculade ne peuvent qu’engendrer le suraccident. Il faut toujours écouter les autorités car il peut y avoir des fausses informations (rumeurs), ou on peut avoir l’impression qu’il n’y a plus de danger, à tort. Ne pas aller dehors Les bâtiments peuvent être fragilisés, l’éruption inachevée, et il peut avoir des retombées volcaniques, ou incendies. Ne passer aucun appel, sauf extrême urgence Permet de ne pas encombrer le réseau, et de permettre aux appels urgents d’être pris en compte. Tableau de la question 3. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 265 JE FAIS LE BILAN LA TRACE ÉCRITE p.230 Ressources complémentaires Bilan de la mission 55 à Exemple ci-dessous. imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Éruption volcanique, éruption effusive, éruption explosive, risque volcanique, activité volcanique. Éruption effusive Coulées de lave très chaudes Éruption explosive Éruption régulière, coulées lentes Imprévisible, dangereuse, brutale Nuées ardentes Projections violentes Coulées de boue s’il pleut Mesures de protection Surveiller l’activité volcanique Écouter la radio Ne pas aller dehors Évacuer dans le calme selon l’ordre des autorités Ne passer d’appel qu’en cas d’urgence Se mettre à l’abri dans un bâtiment solide Rassembler l’indispensable Mission 56 L’être humain face au risque sismique p. 228-229 Objectifs : ✔Comprendre le risque sismique et le définir. ✔Relier le risque aux mesures de prévention et de protection. PRÉPARER LA MISSION Fiches Méthode 13 – 15 – 16 – 19 – 24. Ressources complémentaires Aide pour la trace écrite. JE M'INTERROGE p.221 Un escalier de géants Un pont en marche d’escalier ! Comment est-ce possible ? On fait décrire la photographie aux élèves afin qu’ils puissent essayer de trouver des explications à cette situation. On peut penser que la réponse des tremblements de terre sera donnée rapidement. L’enseignant-e pourra égale266 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains ment rappeler que les termes « séisme » ou « tremblement de terre » sont les mêmes. ➡ Relance possible : L’enseignant-e demandera alors : « Y-a-t-il un risque sismique important sur cette photo ? » La notion de risque est liée à la probabilité qu’il y ait des séismes, mais aussi aux conséquences et pertes associées à la zone étudiée. Ici on pourra alors débattre sur ce risque : oui, il y a un risque, parce que le pont est détruit, non parce que c’est une zone qui a l’air inhabitée (forêt alentour) et donc il y aura peu de dégâts humains. Ainsi le besoin de connaissance est donc posé : « Qu’est-ce que le risque sismique ? » puis dans un deuxième temps : « Comment peut-on éviter les conséquences et pertes des suite aux séismes ? » L’enseignant-e pourra lister les propositions des élèves sur une affiche (leurs représentations initiales). Cela permettra de voir les acquis ou non en terme de « risque » pour débuter, mais aussi d’y revenir en fin de mission. Question scientifique Comment peut-on prévenir le risque sismique ? ➜ Aller à la mission 56. J'IDENTIFIE le risque lié à l’activité sismique de la Terre Les documents 1, 2 et 3 permettent de comprendre les manifestations d’un séisme, ses conséquences, et d’aborder la notion des ondes sismiques qui se déplacent à la surface de la Terre. Les programmes ne prévoient pas d’expliquer les phénomènes géologiques à ce niveau. L’activité est donc centrée sur les conséquences et les mesures pour diminuer le risque. Les explications liées à l’activité interne du globe sont réservées au cycle 4. Réponses aux activités 1 Les effets d’un séisme sont des déplacements rapides du sol, appelé « ondes sismiques ». Ces ondes peuvent faire de nombreuses victimes, détruire des habitations voire des villes entières lors des tsunamis. Lorsqu’un séisme se produit sous la mer, il provoque l’apparition de vagues gigantesques (jusqu’à 30 m) qui peuvent pénétrer sur les terres, et donc sur les zones habitées, jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres. On appelle alors ce séisme un « tsunami ». 2 Le risque sismique est lié aux ondes sismiques : plus elles sont brutales et longues, plus le séisme sera dangereux. Il faut aussi étudier la zone : s’il y a des habitations autour, ce risque est important. Si cette zone n’est pas peuplée, le risque est moindre. du sol. On peut donc également développer le réseau de sismomètres, augmenter la surveillance et mieux informer les populations. 4 Ces exercices dans la région de Nice sont plus que nécessaires, puisque Nice se situe dans une zone de sismicité moyenne. Les entrainements et apprentissages à l’école permettent d’adopter les bons réflexes en cas de séisme, afin de diminuer les dégâts humains, et donc de diminuer le risque. LA TRACE ÉCRITE On pourra reprendre les exemples des affiches p. 225 et p. 227 pour montrer les attentes : un message visuel accompagné d’un message écrit simple et court. Le document 6 informe des différentes consignes, mais les élèves devront remettre les consignes dans l’ordre, et distinguer les deux étapes : « pendant le séisme » / « après le séisme » : La photo de l’exercice à Nice donne les informations sur la position à avoir (dessous les tables, protégées) : s’abriter sous une table (à l’intérieur) Les images complémentaires aident à trouver la suite : – ne pas téléphoner ; – écouter la radio et suivre les consignes (des autorités) ; – après le séisme, évacuer et rejoindre le point de rassemblement. Exemple d'affiche : Zone à RISQUE SISMIQUE PENDANT le seisme Ne passer aucun appel, sauf extrême urgence à l’intérieur JE COMPRENDS les mesures de prévention et de protection Les documents proposés permettent de distinguer trois moyens de minimiser le risque sismique : - prévoir l’activité sismique par l’élaboration de cartes avec des zones à risques ; - surveiller les sols (à l’aide de sismomètres) ; - protéger la population : l’informer des gestes qui sauvent en cas de séismes, et faire des exercices d’entrainement réguliers, réfléchir aux constructions afin de les rendre résistantes aux séismes grâce aux normes parasismiques. Ce dernier point pourra être apporté par l’extrait des « Sciences autrement », « Les pagodes : une solidité à toute épreuve ! » (p232), et les propositions d’activités faites autour de cette rubrique. Réponses aux activités 3 On peut mieux informer la population si l’on sait qui est concerné par le risque sismique. Les cartes permettent de prévoir les zones de sismicité : fortes, moyennes, modérées, faibles ou très faibles. On peut voir que le risque n’est pas partout le même, et que la population qui est dans les zones à risques doit être informée (avec des exercices d’entrainement par exemple, ou dans les programmes à l’école....) Les sismomètres sont des outils qui enregistrent l’activité APRÈS le seisme s’abriter sous la table à l’extérieur s’éloigner des batiments et des arbres Écouter la radio et suivre les consignes des autorités Évacuer dans le calme et rejoindre le lieu de regroupement Remarque : On peut informer les élèves des consignes supplémentaires que l’on trouvera, comme : – ne pas toucher les fils électriques tombés à terre ; – fermer le gaz et l’électricité. Suivi d'acquisition des compétences Adopter un comportement éthique et responsable ● Relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de sécurité. Critères de réussite liés à cette compétence : Connaitre les consignes de sécurité. ➜ Ici, les consignes pendant et après le séisme. ● Connaitre les moyens possibles pour diminuer le risque sismique. ➜ Ici la prévention en expliquant les gestes qui sauvent à la population, l’élaboration de cartes avec les zones à risques, la surveillance des zones à risques. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève connait et restitue des consignes de sécurité. ➜ Apprenti. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 267 ● L’élève connait et restitue toutes les consignes en les classant avant / après un séisme. ➜ Confirmé. ● L’élève connait les consignes de sécurité et les moyens de diminuer le risque par la prévention, l’élaboration de carte et la surveillance.➜ Expert. JE FAIS LE BILAN p.230 Ressources complémentaires Bilan de la mission 56 à imprimer. Mots à savoir utiliser en contexte Activité sismique, risque sismique, surveillance, prévention, protection. POUR ALLER PLUS LOIN Grâce à l’animation « la Terre gronde », on peut simuler un séisme (ou tsunami) avec une profondeur de foyer plus ou moins grande : http://www.cite-sciences.fr/au-programme/evenements/quand-la-terre-gronde/seismes/tremblements-de-terre.html. Cette animation sert à comprendre le tsunami et la dangerosité du séisme en lien avec la profondeur du foyer, élément qui n’est pas évoqué dans les documents du manuel. Enfin, les élèves peuvent s’informer sur les séismes ressentis chaque jour dans le monde à l’adresse suivante : http://www.emsc-csem.org (site en anglais), ou observer des sismogrammes enregistrés dans des écoles sur le site : http://www.edusismo.org/. les sciences autrement sciences & Architecture Les pagodes : une solidité à toute épreuve ! Cette rubrique permet d’évoquer les normes parasismiques qui ne sont pas abordés dans la mission 56. Ces renseignements permettent d’aborder un nouvel aspect de la protection des populations dans la construction des habitations et immeubles. Activités pour la classe On peut demander aux élèves de visionner des vidéos montrant des essais, tests des normes de sismicité par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=n1pScoYtAtA. ● Ils peuvent également tester différentes constructions à l’aide de maquettes, avec des sucres en morceaux par exemple, afin de voir que plus les constructions sont hautes, plus elles sont vulnérables. Il faut ainsi avoir une emprise au sol importante par exemple. Le lien peut donc être fait avec la mission 42 et le défi de construction qui y est lancé. ● sciences & Histoire Pompéi : la ville ensevelie Cette rubrique permet de découvrir l’histoire historique de la ville de Pompéi, ensevelie après l’éruption du Vésuve en 79. On pourra demander aux élèves quel est le type d’éruption. 268 CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains p. 232-233 En effet, les termes « éruption violente et puissante », « ensevelie sous les cendres », « une colonne de fumée », « pluie de pierre » et « nuées ardentes » sont autant d’indices permettant de définir cette éruption comme explosive. 2 000 ans après, des fouilles ont été organisées, et c’est grâce à Giuseppe Fiorelli (1823-1896), directeur des fouilles, que l’on peut observer les moulages des corps pétrifiés de cette époque. Il a versé du plâtre liquide dans les cavités autour des corps en décomposition pour obtenir la reconstitution des victimes dans l’attitude où ils étaient lors de leur mort. C’est un témoignage riche de ce qui a pu se passer lors de cette catastrophe. Activités pour la classe ● On peut demander aux élèves de se documenter sur une autre ville qui a été détruite par une éruption volcanique : Herculanum. Leurs recherches devraient permettre de répondre aux questions suivantes : quel était le type d’éruption ? Quelles ont été les conséquences en terme de pertes ? Quel était le nom du volcan ? À quelle époque l’éruption qui l’a détruite s’est-elle produite ? Herculanum ayant été détruite par la même éruption volcanique du Vésuve que celle qui a enseveli Pompéi, il serait intéressant de voir si les élèves font spontanément le lien. ● On peut également utiliser la technique de moulage, pour prendre des empreintes, ou traces observées lors d’une sortie nature par exemple. un métier de Sciences Je suis... volcanologue Cette rubrique permet de comprendre l’intérêt du travail du volcanologue avec des exemples précis. Ainsi, ils peuvent aider les autorités en leur signalant qu’il faut procéder à une évacuation de la ville par exemple. Cette activité permet de compléter les connaissances sur la prévention et surveillance de l’activité volcanique vues dans la mission 55. L’enseignant-e pourra proposer aux élèves cette lecture juste avant la phase d’institutionnalisation (trace écrite) de la mission. Activités pour la classe On peut demander aux élèves de faire des recherches bibliographiques sur des volcanologues célèbres : Haroun Tazieff qui a fait de nombreux films et livres, ou les époux Krafft (Maurice Krafft et Katia Conrad, son épouse) qui sont morts accidentellement lors de leur travail, tués dans les nuées ardentes du volcan Unzen, au Japon (juin 1991). Pour aller plus loin, il est possible de visionner le film documentaire Face au volcan tueur. Cette recherche bibliographique est l’occasion de mettre en place le suivi ci-dessous. Suivi d'acquisition des compétences S'approprier des outils et des méthodes ● Effectuer des recherches bibliographiques simples et ciblées. Critères de réussite liés à cette compétence : Situer les volcanologues historiquement. ➜ Ici, leurs dates de naissance, leurs morts, nationalités et pays pour lesquels ils ont travaillé en tant que volcanologues. ● Connaitre quelques références retraçant les travaux du volcanologue étudié. ➜ Ici les titres de film, ou ouvrages. ● Caractériser le volcanologue étudié. ➜ Donner des informa­ tions caractérisant et marquant leur travail de volcanologue, expliquant leur renommée. ● Plusieurs niveaux de compétences peuvent être définis : ● L’élève a compris le passage du niveau orange à rouge et sait expliciter l’importance de la surveillance grâce aux outils de mesure. ➜ Apprenti. ● L’élève identifie en plus les six réflexes qui sauvent. ➜ Confirmé. ● L’élève sait expliquer l’intérêt en plus pour chaque réflexe (voir tableau réponse). ➜ Expert. On peut également demander aux élèves de visualiser l’activité de volcans à travers : - des photos issues de webcam du Piton de la Fournaise : http ://fournaise. info/webcams-piton-de-la-fournaise-reunion/ (cliquer sur la webcam) ; - des timelapses du Vésuve ou de l’Etna par exemple : http://webcams.volcanodiscovery.com/ ; - des vidéos en temps réel avec la webcam mise en ligne de l’Etna par exemple : https://www.skylinewebcams.com/ fr/webcam/italia/sicilia/catania/vulcano-etna-sud.html. IN FO + On peut utiliser les termes volcanologue ou vulcanologue. Selon l’Académie des Sciences, la volcanologie est la science qui étudie les phénomènes volcaniques, alors que la vulcanologie concerne le traitement du caoutchouc. Néanmoins, la différence entre les deux termes est minime, et pendant longtemps les deux mots ont été utilisés comme des synonymes, et c’est encore souvent le cas actuellement. sciences en jeux Corrigés Mission 53 – Cherche l’intrus 1re série : croquis (outil pour décrire un paysage, alors que les autres termes sont des composantes du paysage). 2e série : sec (les autres termes ont un rapport avec l’eau). Mission 54 – Vrai ou Faux ? Une crue peut avoir un cout humain important. VRAI Une tempête n’a jamais de conséquences en bord de mer. FAUX On peut s’informer sur les risques météorologiques grâce aux cartes de vigilance. VRAI Les consignes de sécurité sont données à la population le jour-même. FAUX Mission 55 – Qui suis-je ? 1. La lave. 2. Une nuée ardente. 3. Une éruption volcanique. Mission 56 – Phrase mystère L’enseignant pourra préciser la consigne : Rédiger une phrase ayant du sens avec les mots donnés. Voici un exemple de production attendue. 1e série : Un séisme présente un risque pour les êtres humains à proximité. 2e série : Le risque sismique peut diminuer avec la prévention, qui consiste à informer les populations des consignes de sécurité, et grâce au travail des sismologues qui élaborent des cartes avec des zones de risque. CHAPITRE 16 • L'activité de la Terre et les risques humains 269 CHAPITRE 17 Les enjeux liés à l’environnement Partie du programme traitée dans le chapitre ATTENDUS DE FIN DE CYCLE Identifier des enjeux liés à l’environnement Connaissances et compétences associées Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève Répartition des êtres vivants et peuplement des milieux Décrire un milieu de vie dans ses diverses composantes. Travailler à partir de l’environnement proche et par des observations lors de sorties. Interactions des organismes vivants entre eux et avec leur environnement. Utilisation de documents. Relier le peuplement d’un milieu et les conditions de vie. Modification du peuplement en fonction des conditions physicochimiques du milieu et des saisons. Écosystèmes (milieu de vie avec