L`université avant la révolution 1432

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janvier 1432
Lettres patentes d’Henry VI
fondant les facultés de droit civil et de droit canon à Caen.
février 1437
Lettres patentes d’ Henry VI
complétant le studium caennais.
mai 1437
Bulle de confirmation du pape Eugène IV
Nomination du premier chancelier de l’université,
Zénon de Castiglione, évêque de Bayeux.
juin 1439
Nominations des évêques Lisieux et de Coutances,
conservateurs de privilèges ecclésiastiques.
1440/ 1443
Donations par Henry VI à l’université de la maison
de la Cohue, rue des Cordeliers.
juillet 1450
Reddition de Caen à Charles VII
Maintien d’activités universitaires.
juillet 1451
Bulle Quoniam du pape Nicolas V.
octobre 1452
Nouvelle création de l’université de Caen par Charles VII.
septembre 1457
Inauguration de la bibliothèque.
mars 1477
Donation par Marie de Clèves à l’université d’une maison,
rue des Cordeliers : les Grandes Ecoles.
1562-1586
Université dans la tourmente des guerres civiles et religieuses.
1694- 1704
Construction des nouveaux bâtiments pour l’université
à l’initiative de l’intendant Foucault.
Août 1786
Edit royal réglementant l’université de Caen.
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1432. la fondation anglaise
Le co n t ext e : La Normandie est un enjeu décisif dans la guerre de Cent
Ans, enchevêtrement de conflits complexes qui opposent Anglais et Français depuis 1337. Épargné durant plus de 35 ans (1378-1415), le duché est à
nouveau un champ de bataille quand Henry V (1413-1422) entreprend de
« reconquérir son héritage ». Après sa victoire à Azincourt (1415), il occupe
d’abord la Normandie occidentale : la ville de Caen tombe en septembre 1417,
sa résistance n’aura duré que 17 jours. En Haute Normandie, Rouen cède après
24 semaines de siège, en janvier 1419. La Normandie devient anglaise pour
32 ans, Mont Saint Michel excepté. Pour elle, la guerre est finie. Respectant les
institutions normandes et les particularismes locaux, les Anglais garantissent
l’indépendance du duché.
Les ac t eurs : Henry VI (1421-1471) est le fils d’Henry V d’Angleterre et
de Catherine de Valois, fille de Charles VI, roi de France. Il a 8 mois à la mort
de son père. En 1422, à la mort de son grand- père maternel, il est considéré
comme roi de France et d’Angleterre.
Jean de Lancastre (1389-1435), duc de Bedford, est le frère d’Henry V mort
en 1422. Choisi pour exercer la régence pendant la minorité de son neveu,
le jeune Henry VI, il s’occupe essentiellement des affaires continentales en
tant que régent de France. Il est le véritable fondateur de l’université de Caen.
L a création : Le projet anglais de fondation d’une université en Normandie
répond à la nécessité de former des cadres administratifs locaux. Mais les
enjeux sont aussi politiques : il s’agit de disposer, à coté des États de Normandie
ou de l’Échiquier, d’un instrument qui permette l’autonomie du duché, geste de
propagande politique dirigé contre les Français, propre à satisfaire le particularisme normand. En 1432, Henry VI, âgé de 10 ans, émet des lettres patentes
qui fondent à Caen, un studium generale, doté seulement des facultés de droit
civil et de droit canon. En avril 1436, le roi achève la création de l’université de
Caen en ajoutant la faculté de théologie et celle des arts. La faculté de médecine
est vraisemblablement créée, elle aussi, à cette date. Le studium normand,
comprenant alors les cinq facultés, est désormais complet. Institution d’Église,
la fondation d’une université devait être confirmée par le pape qui lui accorde
des privilèges ecclésiastiques : Eugène IV délivre la bulle de la fondation en
1437 et nomme l’évêque de Bayeux, chancelier de l’université. Les évêques de
Coutances et de Lisieux en sont conservateurs des privilèges ecclésiastiques.
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Le choix de Caen
Henry VI justifie dans la charte de fondation de l’université de Caen les raisons
de son choix «… Ville idoine, pacifique et sûre, comportant de notables monastères,
couvents de frères mendiants et autres églises , abondamment peuplée de gens
calmes, obéissants et dévots, ayant un sol fertile aux ressources abondantes, située
près de la mer la reliant au reste du monde et ainsi propice aux étudiants et aux
marchands… ». Les motifs invoqués se retrouvent dans de très nombreuses
chartes de fondation. En réalité, l’absence d’évêque et de clergé cathédral,
sources de conflits potentiels, et l’éloignement des frontières du duché qui sont
des zones de guerre, justifiaient sûrement aux yeux des Lancastre le choix de
Caen. La ville de Guillaume était certainement regardée comme la plus sure
des villes du duché. Il s’agissait aussi, sans doute, de compenser la perte de son
rôle politique et administratif : c’est à Rouen que l’Échiquier avait été transféré
et les Anglais y avaient installé une cour des Comptes et une cour des Aides.
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1452. La fondation française
L e co n t e xt e : Charles VII (1403 -1461) est écarté du trône en 1420 par
le traité de Troyes qui fait d’Henry V d’Angleterre ou de son fils, les successeurs de Charles VI. À la mort de ce dernier, en 1422, en pleine guerre
opposant Armagnacs et Bourguignons alliés aux Anglais, la France a deux rois :
Henri VI, proclamé roi à Paris et Charles VII «dauphin » qui prend le titre royal
à Bourges où il a trouvé refuge. Grâce aux victoires de Jeanne d’Arc, il est sacré à
Reims en 1429. La paix, signée en 1435 avec le duc de Bourgogne, lui permettra
de reprendre Paris. Après la mort de Jeanne d’Arc en 1431, et surtout à partir
de 1449, Charles VII, qui a su se doter d’une armée solide, reprend l’offensive
en Normandie. En 1450, après 32 ans d’occupation anglaise, le duché est à
nouveau français. Mais ce n’est qu’en 1453 que la guerre de Cent ans se termine.
L a « r ec r é at i o n » : La Normandie redevenue française, la survie de
l’université est loin d’être garantie. Le roi peut-il maintenir une institution
fondée par l’ennemi ? Ce sont les Normands qui vont la défendre. Conservées provisoirement par le pouvoir royal, à l’exception du droit civil, les
activités universitaires caennaises sont d’abord reconnues officiellement
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par Nicolas V: la bulle Quoniam en 1451, confirme et précise les privilèges
de l’université. Ce document, longtemps disparu, retrouvé chez un brocanteur de Tours, par André Corbeau sera solennellement remis au recteur
Daure, le 13 décembre 1958, au cours d’une cérémonie présidée par le Nonce
apostolique en France, Mgr. Marella. Les caennais, qui avaient boudé la
création de l’université, supplient le roi de la conserver. Voulant ignorer
l’initiative anglaise, Charles VII recrée par lettres patentes émises à Pommiers
en Forez, le 30 octobre 1452, un nouveau studium generale. L’université de
Caen, financée et voulue par les Normands, est fondée une seconde fois !
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Donation de la maison
de la Cohue par Henry VI
Un mandement adressé au bailli de Caen par Henry VI en 1440 évoque un
bâtiment ou se tiennent déjà les cours de droit canon et de droit civil et ou se
tiendront les cours de théologie et des arts, situé au long de la rue des escoles.
Cette rue, rue des Cordeliers, actuelle rue Pasteur, est par décision royale en
partie fermée par une chaîne durant les heures de cours, d’où le nom de « rue
de la chaîne » qui lui est alors donné. Le roi donne satisfaction au recteur et
maîtres de l’université qui se plaignaient. « … les gens tant à cheval comme à pié,
avec charrioz et charettes (…) donnent souvent aux regents et lisans èsdites fazcultes et aux escoliers escoutans très grant ennuy et empeschement ». En 1443, des
lettres patentes attestent de la donation par le roi, pour y installer les facultés de
théologie, médecine et arts, de « l’autre porcion [la première ayant été attribuée
aux Droits] de certaine maison située et assise en notre ville de Caen, en la rue
des Cordeliers », partie ou se tenait la Cohue c’est-à-dire le tribunal de baillage.
Comme les « grans noises et clameurs que les advocas, procureurs et populaires y font très souvent » gênaient les étudiants, le tribunal est alors délocalisé
pour empêcher que « soient moult troublez et empeschiez les docteurs et maitres
lisans en leurs lectures ». La reconstruction d’une « Neuve Cohue » se fera
dans l’actuelle rue de Geôle.
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Le quartier latin caennais
Marie de Clèves, mère de Louis XII, consent en 1477, à céder à l’université
la maison de la rue des Cordeliers, appelée Grandes Écoles. Le quartier
de l’université, Grandes Écoles et collèges, au sein du Bourg royal, sur les
paroisses Saint Sauveur, Saint Étienne et Notre-Dame de Froide Rue, est
au cœur de la ville, dans sa partie la plus peuplée, à proximité du marché.
Artisans, commerçants, officiers de justice et universitaires s’y côtoient.
Les métiers liés aux livres se concentrent rue Froide Rue. Cependant, les
bâtiments de l’université sont rapidement devenus trop étroits et insalubres.
En 1693, Pierre Deschamps, expert chargé d’évaluer les travaux à réaliser sur
les bâtiments, écrit à propos de la salle des Arts « Il y a deux entrées : l’une ou
il y a quatre marches à descendre… lesquelles marches sont entièrement ruinées
par vétusté… Elle [est] très obscure et très vilaine, n’estant point pavée, oultre
qu’elle est sy humide (…) que les bancs y pourissent de sorte que quand on y entre,
on diroit que ce seroit plustost un cachot qu’une salle d’excercice…». L’escalier
ressemble « à quelques vieux cabas abandonné plutost qu’un lieu sy frequanté
et qui en partie ferait l’honneur de la ville de Caen ».
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La reconstru ction des Grandes Écoles
Nicolas Joseph Foucault (1643-1721), intendant de la généralité de Caen depuis
1689, décide la reconstruction des Grandes Écoles. Les travaux semblent
terminés en 1704. Le bâtiment est connu par un dessin de façade, accompagné
d’un plan géométral donnant la distribution des pièces et leur affectation :
dans la partie centrale, les facultés de droit et de médecine ; dans le pavillon
avant gauche, la faculté de théologie et dans celui de droite, la salle des arts ;
à l’étage, la bibliothèque, bien démunie depuis que Nicolas Joseph Foucault,
bibliophile averti, s’est fait offrir par l’université les plus beaux manuscrits
de l’ancienne « librairie ».
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Les sceaux
Outre le grand sceau, chaque faculté avait son propre sceau. Celui de la faculté
des arts représente Sainte Catherine d’Alexandrie, patronne des étudiants,
tenant un livre à la main avec la roue de son supplice sous laquelle se trouve
un écu à deux léopards. Sur le contre sceau, deux personnages l’un lisant un
livre sur un pupitre, l’autre plus petit montrant à l’élève un livre.
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Le Recteur
Depuis les premiers statuts de 1439 jusqu’à la loi « Faure » de 1968, l’université
a été dirigée par un recteur. Il avait, au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, la
garde des clefs de l’arche où étaient conservés les objets précieux : le sceau, la
masse d’argent, le livre des statuts de la corporation, les actes pontificaux et
royaux. Lors de son élection, on revêtait le nouvel élu de la barrette rouge et de
la chape rayée avec capuchon de vair. Le rôle du recteur était de faire observer
les statuts de l’université, de recevoir les serments et de contrôler les comptes.
Il présidait les assemblées générales de l’université et il avait certains pouvoirs
juridictionnels. Il était responsable de la bibliothèque qu’il devait visiter deux
fois par an. Il devait aussi visiter les collèges. 355 recteurs se succédèrent de
1439 à 1791 à la tête de l’université de Caen. Beaucoup n’eurent qu’un rôle de
représentation. Mais certains se distinguèrent et firent plusieurs mandats.
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Les facultés
L’organisation de l’enseignement était du ressort des facultés, subdivisions
administratives du studium : les facultés de droit canon, de droit civil, de
théologie et de médecine étaient des facultés supérieures ; celle des arts,
une faculté préparatoire. Elles formaient à l’intérieur de l’université autant
de corporations, jalouses de leur autonomie et souvent rivales. Elles avaient
à leur tête un doyen chargé de faire respecter les statuts facultaires.
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la facu lté des Arts : Les cours de la faculté des arts étaient dispensés
dans les collèges caennais. Au xviiie siècle, subsistaient le collège des Arts, le
collège du Bois et le collège du Mont tenu par les Jésuites de 1607 à 1763. Ils
furent l’objet de plusieurs réformes, dont celle de 1586. Foyers de renaissance
des « Belles Lettres », l’enseignement y resta longtemps fondé sur la culture
classique. Au xviiie siècle, il s’ouvrit à l’histoire, à la géographie, au français
et aux mathématiques.
Les facultés de droit canon et de droit civil : Les deux facultés
de droit étaient les plus anciennes, numériquement les plus importantes et les
plus prestigieuses des facultés caennaises. Elles furent réunies en une seule
faculté des droits en 1784. Le droit français fut enseigné à Caen à partir de
1681 et, à l’initiative du juriste Jean de Drosay, la coutume de Normandie fut
l’objet d’études de cas dès le début du xvie siècle. L’université de Caen resta
durant tout l’Ancien Régime une université de juristes.
L a Faculté de médecine : Si ses effectifs globaux demeurèrent modestes,
la faculté de médecine, au tournant du xviie siècle, attira un nombre important
d’étudiants étrangers : Jacques de Cahaignes, recteur en 1575 qui joua un rôle
essentiel dans la restauration de l’Université après les Guerres de religion,
entretint des liens étroits avec des professeurs protestants de Leyde, facilitant
les échanges entre l’université normande et l’université néerlandaise. Les
cours de médecine reposaient, à l’université de Caen comme ailleurs, sur
l’étude des auteurs anciens mais la faculté caennaise avait introduit de façon
précoce un enseignement de la botanique : on herborisait à Caen depuis 1522
et les visitationes herborum conduisaient chaque année en grande pompe les
étudiants, sous la houlette du doyen de la faculté, dans la campagne environnante. Caen était, à la veille de la Révolution, l’une des meilleures facultés
de médecine de France.
L a Facu lt é d e t h éo lo g i e : La faculté de théologie de l’université de
Caen ne pouvait pas rivaliser avec celle de l’université de Paris. Elle contribua
cependant à former des étudiants issus de milieux modestes et resta numériquement importante jusqu’à la Révolution.
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Les réjouissances
estudiantines à Caen
Les fêtes du 1 er ja nv i e r e t de s Ro is
« … aucuns jeunes hommes et escolliers alloyent masquez par les rues et
presentoient des petits escriteaux aux demoiselles, dames ou leurs filles, les
uns un carreau d’or, bracelets, patenostres pour estrennes, le tout en peinture
et se faisaient telles récréations aux jours des festes jusqu’aux octaves des
Roys… On faisait des danses aux collèges qu’on appelait choreas là ou l’on
jouait des farces et des comédies Et s’appelloyent telles danses qui avoyent
cours par tout ce royaume, basses danses qui consistoyent en révérences
simples, doubles reprinses, bransles. Puis à la fin l’on dansoit le tordion au
lieu duquel est succédé le bal ou la gaillarde. Et se dansoient au tambourin
et longue flute à trois trous et un rebec… »
« la veille des Roys aucuns regents et escolliers jouoyent aux carrefours de la
ville des farces dans des charrettes et sur des chevaux qui servoyent de semonces
et invitations pour aller voir jouer le jour des Roys des moralitez et farces joyeuses
auxdits collèges l’après diner »
L e s g r a n ds p r è s , l i e u d e r ecr é atio n
« Les habitants et jeunesse se promènent prennent plaisir à la saison du
printemps et de l’esté, mesme les escoliers de l’université, les uns à sauter,
lutter, courir , jouer aux barres nager en la rivière qui les enclost, tirer à l’arc et
prendre toutes honnestes distractions comme aussy font demoiselles, dames et
bourgeoises , à s’y estendre et secher leur beau linge duquel les dictes prairies
sont aucunes fois si couvertes qu’elles semblent plustôt blanches que vertes
(…) Le plus grand plaisir qui se tienne en telles assemblées , c’est qu’en beau
temps vernal, lon u oint le chant et ramage mélodieux des rossignols….lesquels
rossignols se raniment davantage sur les arbres de ceste cercle en l’armonie
des cornets, fleustes, violons, luts , quiternes, mandores, chants de musique
et taborins qu’ils y oyent par intervalle sur la rivière, dedans aucunes petites
barques et gondoles qui y flotent pour le plaisir des jeunes hommes, qui jettent
des fusées en l’air ainsy que la nuict approche et des feux artificiels pour
donner recreation à ceste multitude de sieurs officiers, dames et demoiselles
et du peuple qui se pourmenent en ces prairies, chaussées et ponts »
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Les fest iv it é s lor s d e la c é ré m on i e d e lice n ce e n dro it
« Après qu’ils avoyent faict repetition ou lectures [les licenciés] estoyent
conduits par les instrumens, tabourins, Rebecs et flustes d’Allemand, des
Escolles en la court de l’Eglise ayant des chapeaux de fleurs sur leurs Bonnets
pour ce qu’ils se faysoient communement au mois de May. Et audit lieu, le
sieur vice chancellier leur conferoit le degré ; et après l’on donnoit des dragees
aux supposts, officiers et gens notables,lesquels y assistoyent, comme l’on
feroit à unes fiansailles. »
Charles de Bourgueville,
sieur de Bras
(1504-1593)
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La bibliothèque
Le 19 août 1457, une délibération de l’assemblée de l’université décide
que les livres seront placés dans une librairie commune, en présence des doyens et
autres personnes notables des diverses facultés à ce spécialement appelées. À sa
création, cette librairie dispose de 4 bancs ou lutrins auxquels sont enchaînés
les 25 premiers volumes de la nouvelle bibliothèque universitaire.
L’inventaire de 1515 énumère les 278 livres disposés, en fonction de leur
contenu, sur 16 lutrins de taille différente dont certains sont sur deux niveaux.
Lors de la reconstruction des bâtiments de l’université, à l’initiative
de Nicolas Joseph Foucault, la nouvelle bibliothèque est installée à l’étage,
au dessus de la salle des Droits. En remerciement de la sollicitude de cet
intendant, par ailleurs grand bibliophile, la plus grande partie des collections
de la bibliothèque lui est donnée. La reconstitution des fonds prendra du
temps. En 1732, les descendants de Samuel Brochart, pasteur protestant,
érudit, membre de l’Académie des Belles Lettres, lèguent à la librairie de
l’université les 2662 volumes de sa bibliothèque. À la veille de la Révolution,
la bibliothèque possède plus de 13000 volumes.
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unicaen · direction de la communication · 2013
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